bagues et anneaux

Mary-Anne Zagdoun

Chapitre IV. Bagues et anneauxIn: Bulletin de correspondance hellénique. Supplément 9, 1984. pp. 183-260.

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Zagdoun Mary-Anne. Chapitre IV. Bagues et anneaux. In: Bulletin de correspondance hellénique. Supplément 9, 1984. pp. 183-260.

doi : 10.3406/bch.1984.5774

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0304-2456_1984_sup_9_1_5774

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http://dx.doi.org/10.3406/bch.1984.5774

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CHAPITRE IV

BAGUES ET ANNEAUX

par Mary-Anne ZAGDOUN

Introduction*

Parmi les nombreuses découvertes faites à l'Antre corycien en 1970 et 1971, un lot important de bagues et d'anneaux a été trouvé à l'intérieur de l'Antre1 et autour de l'autel, situé devant l'entrée de la grotte2. Il comprend huit cent sept bagues et anneaux, auxquels il faut ajouter quelque deux cent vingt-sept fragments, provenant de bagues ou d'anneaux divers. Cette riche collection est probablement à ce jour la plus importante de ce type, jamais trouvée sur un même site de Grèce : bagues et anneaux devaient constituer une offrande particulièrement agréable aux divinités tutélaires de l'Antre.

(*) Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à M. P. Amandry et à M. J.-P. Michaud qui m'ont confié l'étude de ce matériel. Ma gratitude va aussi à tous ceux qui ont bien voulu m'aider de leurs conseils : M. P. Thémélis, alors Directeur du Musée de Delphes ; MM. Mavragannis, Ph. Collet et N. Sigalas, attachés au service technique de l'École ; Mlle M.-L. Vollenweider, Musée de Genève ; M. J. Boardman, professeur à Oxford ; M. M. Henig, auteur de plusieurs études de glyptique ; M. J. Marcadé, professeur à la Sorbonne ; Mme H. Nicolet, Conservateur en chef du Cabinet des Médailles de Paris ; M. H. A. Cahn, président du IXe Congrès International de Numismatique à Berne (septembre 1979) ; Mlle B. Lichocka ; la Fondation Hardt à Genève, pour sa riche bibliothèque qu'elle a bien voulu mettre à ma disposition durant mes nombreux séjours ; ainsi que M. Fr. Chamoux, professeur à la Sorbonne, à qui j'aimerais exprimer ma vive reconnaissance pour son enseignement et ses conseils bienveillants qui m'ont toujours été si utiles dans l'élaboration de mon travail. Qu'il me soit permis d'ajouter une mention toute spéciale pour Mme Th. Andréadi, attachée à l'École française d'Athènes, dont la collaboration et la gentillesse m'ont été très précieuses pour mener à bien ce travail.

L'illustration, dont la présentation doit beaucoup aux conseils de MM. P. Amandry et O. Picard, est en général à l'échelle 1:1. Par suite d'une réduction typographique de quatre planches en une, chaque planche doit se lire de la façon suivante : 1° moitié supérieure gauche, 2° moitié supérieure droite, 3° moitié inférieure gauche, 4° moitié inférieure droite. Quelques bagues, signalées dans le texte par un astérisque précédant le numéro, figurent agrandies à l'échelle 2,5:1, intercalées entre les pp. 204-205 et 220-221.

(1) Voir P. Amandry et J.-P. Michaud, BCH 95 (1971), pp. 773 et BCH 96 (1972), p. 909. (2) Ibid., p. 909 et fig. 28 et 29 à la p. 908 ; Antre I, p. 91. Pour une présentation générale des bagues

et une illustration de quelques-unes d'entre elles, cf. P. Amandry, CRAI, 1972, pp. 262-263, fig. 5.

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Leur regroupement géographique, les limites chronologiques assez étroites à l'intérieur desquelles ils se répartissent et qui correspondent probablement aux périodes de plus grande fréquentation de l'Antre, permettent de les étudier comme un ensemble. A ce titre, déjà, ils méritent de susciter notre intérêt et notre curiosité. Les documents de glyptique, par leur nature même, ont longtemps été considérés, à cause de leur petitesse, leur finesse ou leur valeur, comme des pièces rares de collections ou de musées, que les érudits ou plus souvent les amateurs étudiaient en dehors de tout contexte archéologique3. Ce n'est que depuis les deux dernières décennies que des travaux récents ont permis de clarifier la chronologie, le classement et l'interprétation des bagues et des gemmes et d'en rendre l'étude plus assurée4.

Les bagues les mieux connues et le plus souvent étudiées dans les catalogues ou les études de glyptique sont le plus souvent en or ou en argent, rarement, comme ici, en bronze et en fer5. A l'Antre corycien, on ne peut citer que deux bagues en argent (nos 7 et 12). Bagues et anneaux sont soit en bronze, soit en fer, et la majorité des bagues à chaton gravé est en fer6. Pour être tout à fait complet, il faut ajouter un fragment d'anneau en os. La pauvreté de la matière première nous permet de saisir, dans leur simplicité émouvante, un type d'offrande populaire qui dut être à la portée des plus humbles7.

A l'exception d'un très petit nombre de bagues, dont le chaton a été laissé intentionnellement lisse (nos 79, 81, 100, 212 et 285), la grande majorité des bagues devait avoir un motif décoratif ou une scène gravés sur leur chaton. Seules deux cent cinquante-et-une bagues ont gardé leur décoration. Mais on trouve des traces indistinctes de gravure sur un certain nombre de bagues à chaton, trop usées pour avoir conservé leur décoration figurée8. Si la chronologie des bagues de l'Antre et l'iconographie des sujets gravés sur leurs chatons soulèvent parfois plus de problèmes qu'il n'est possible de résoudre, leur étude apporte une contribution à notre connaissance de la glyptique grecque et illustre plus particulièrement la glyptique classique du ive siècle dont maints thèmes, adaptés aux besoins de la vie religieuse locale, sont repris sur les bagues de l'Antre9.

Ce sont ces bagues à chaton gravé dont le sujet est encore lisible qui font l'objet du catalogue suivant. On les trouvera groupées chronologiquement d'après leur

(3) Voir J. Boardman, G GFR, p. 15. Une anecdo te amusante, rapportée par G. M. A. Richter, Ancient Gems from the Evans and Beatty Collections (1942), p. 1, illustre bien l'engouement d'un amateur au xvme siècle pour les études de glyptique.

(4) On se reportera aux ouvrages récents cités dans les Abréviations bibliographiques, pp. 191-192. (5) Très peu d'études sont consacrées aux bagues en bronze et en fer. On en trouvera un certain nombre

dans le catalogue de F. H. Marshall, BMC Rings, nos 1216 à 1453 (bronze) et nos 1454 à 1482 (fer), ainsi que dans la publication de D. M. Robinson, Olynthus X, pp. 132-158. Pour une introduction générale à l'étude des bagues en bronze, voir J. Boardman, G GFR, pp. 230-232.

(6) La proportion des bagues de bronze et des bagues de fer est d'environ quatre bagues en fer pour une bague en bronze.

(7) Une bague en bronze coûtait probablement de trois oboles à une drachme : voir F. H. Marshall, BMC Rings, p. xxxiv.

(8) Les bagues conservant un reste de représentation gravée sont relativement nombreuses. Mais un très grand nombre d'entre elles, notamment celles qui figurent sur les bagues en fer, sont malheureusement illisibles et ont dû être laissées de côté.

(9) Sur l'influence possible du lieu de l'offrande sur les thèmes choisis, voir plus bas, p. 188.

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forme. Dans chaque partie du catalogue, consacrée aux différentes formes, les bagues, dont le chaton ne porte plus de décor, ont été rapprochées, dans la mesure du possible10, des bagues à chaton gravé qu'elles rappellent le plus par leur forme. Ces bagues, souvent très usées, portent un numéro de catalogue, lorsqu'elles appartiennent à un type, rarement attesté à l'Antre corycien, ou lorsqu'elles sont suffisamment bien conservées, pour que leur classement ne fasse aucun doute. Lorsqu'elles sont très fragmentaires ou d'un type très courant, elles sont simplement mentionnées, afin de donner une idée de la répartition des différentes formes à l'intérieur de la collection. Quelques anneaux, qui témoignent d'une certaine recherche dans leur ornementation, ont été inclus dans ce catalogue.

Si le classement scientifique des bagues d'après leur forme n'a été entrepris que depuis peu11, ce type de documents attire depuis très longtemps la curiosité des érudits12. Il n'y a pas lieu de reprendre ici en détail tous les problèmes que posent les bagues dans leur généralité. Mais il faut souligner quelques points qui concernent plus particulièrement les bagues de l'Antre corycien et qui se rapportent à leurs formes et à leur chronologie, ainsi qu'aux thèmes qu'elles illustrent. Si les anneaux ne sauraient être catalogués un à un, leur ensemble, à l'Antre, mérite quelques remarques. Enfin, l'usage des bagues et des anneaux à l'Antre corycien nous permet de saisir une forme d'offrande très particulière et qui est loin d'être isolée dans l'histoire des religions.

Formes et chronologie.

Le classement des bagues par formes permet d'en établir la chronologie de façon relativement certaine. Les difficultés en ce qui concerne les bagues de l'Antre corycien proviennent soit de l'état fragmentaire de quelques-unes d'entre elles, soit du fait que ces bagues, faites à la main13, diffèrent parfois assez peu l'une de l'autre. Il a paru néanmoins possible d'en établir un classement morphologique par types14, bien différenciés les uns des autres15 et relativement bien datés par la comparaison avec des formes connues et par l'étude stylistique des représentations figurées, gravées sur les chatons des bagues.

(10) On ne peut que renvoyer aux remarques de J. Boardman, GGFR, p. 212, sur les difficultés qu'il y a parfois à classer une bague dans un type plutôt que dans un autre.

(11) Des tableaux des principaux types de bagues grecques figurent dans l'ouvrage de J. Boardman, GGFR, flg. 198 à la p. 156 et fîg. 217 à la p. 213. Des variantes de ces types sont illustrées dans l'ouvrage de J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I. Pour un répertoire de formes de bagues romaines, on se reportera notamment à l'ouvrage de F. Henkel, Die Rômischen Fingerringe der Rheinlande (1913), passim et pi. I et sqq., ainsi qu'à l'étude de M. Henig, A Corpus of Engraved Gemstones from British Sites* (BAR British Séries 8-1978), flg. 1, p. 35.

(12) Une bibliographie déjà ancienne est citée par F. H. Marshall, BMC Rings, pp. li-liii. (13) L'étude de la technique de fabrication des bagues est souvent décevante et il est parfois difficile de

savoir comment elles étaient faites. On renverra à ce sujet aux remarques de J. Boardman, GGFR, p. 215 et p. 417.

(14) On distinguera la notion de type qui apparaît comme un regroupement de formes, présentant parfois entre elles de légères variantes, mais se rattachant à un schéma commun, et la notion de « forme » qui peut revêtir, à l'intérieur d'un même type, plusieurs variantes.

(15) Les risques d'erreur ont été limités le plus possible, sans pourtant être supprimés, grâce à la comparaison attentive et répétée des différentes formes de bagues.


Les deux bagues les plus anciennes (type I) datent de l'époque géométrique. Elles appartiennent à un type de bagues, généralement en bronze et dont la date paraît bien établie par le contexte archéologique dans lequel certaines d'entre elles ont été découvertes16. Le type II (n08 3 à 8) groupe une série de bagues qui peuvent toutes être datées, par comparaison avec d'autres bagues de mêmes formes, de la seconde moitié du vie siècle. C'est tout à fait à la fin de l'époque archaïque qu'il faut situer les types III (n° 9) et IV (n08 10 et 11). Le type V (n°8 12 à 26) ne semble pas antérieur à cette époque. Il groupe une série de bagues, reconnaissables à leur forme caractéristique et au décor géométrique, gravé sur leur chaton.

Les types VI à IX datent très probablement du ve siècle. Le type VI (n08 27 à 46), bien représenté à l'Antre corycien, est caractéristique de la première moitié du ve siècle, alors que les types VII (nos 47 à 50) et VIII (nos 51 à 53) sont surtout attestés dans le monde grec dans la seconde moitié du siècle. C'est à la limite inférieure du Ve siècle qu'il faut placer le type IX (n08 54 à 74) dont certains exemplaires17 pourraient appartenir au siècle suivant.

Les types X (n08 75 à 87), XI (n08 88 à 100) et XII (n°8 101 à 110)18 appartiennent à la première moitié du ive siècle et sont attestés ailleurs dans le monde grec. Leur répertoire est caractéristique de cette époque. On notera en particulier, dans le choix des motifs, une prédilection marquée pour les scènes d'intérieur19. Certains détails fournissent de précieux critères de datation : la forme de l'oenochoé, représentée sur une bague du type X (n° 75) ou encore la coiffure gravée sur plusieurs bagues du type XI (nos 91 et 92). Le type XIII (n08 117 à 131) marque le passage dans la seconde moitié du ive siècle, date à laquelle il est très couramment attesté dans le monde grec. Les types XIV (n08 132 à 139) et XV (n°8 140 à 146) semblent appartenir, par leur morphologie, à la même époque, mais il n'est guère possible d'avancer des preuves assurées à l'appui de cette hypothèse. Le type XVI (nos 147 à 182) est plus caractéristique et peut être mieux daté par sa morphologie. On relèvera avec intérêt, sur le chaton d'une bague de ce type (n° 156), la représentation d'un canthare côtelé, dont la forme paraît caractéristique du milieu du ive siècle. Les représentations statuaires attestées sur certaines de ces bagues (n08 164 et 171), si elles sont de création plus ancienne, peuvent également très bien avoir été reprises et adaptées par des graveurs de cette époque. Les types XVII (nos 183 à 188), XVIII (n08 189 à 200) et XIX (n08 201 à 207) peuvent également être rapprochés de bagues de la deuxième moitié du ive siècle, dont ils reproduisent, malgré les différences qui distinguent un type de l'autre, certains traits caractéristiques : forme lourde et massive de la bague, épaules arrondies, chaton qui tend à passer de l'ovale au cercle. Ces traits se retrouvent sur les bagues du type XXI (n08 214 à 220)20. Le type XX (nos 208 à 213) pourrait dater de la même époque. Les types XXII (n08 228 à 287), XXIII (n08 288 à 291) et XXIV (n08 292 et 293) sont très caractéristiques de cette époque

(16) Voir plus bas, p. 193. (17) Voir notamment les noe 54, 61 et 62. (18) Les bagues, noe 111 à 116, trop isolées ou trop fragmentaires, n'ont pas été classées à l'intérieur

d'un type. (19) Voir à ce sujet les remarques de J. D. Bbazley, LHG, pp. 60-61. (20) On a renoncé à classer à l'intérieur d'un type les nos 221 à 227. Ces bagues paraissent soit trop

isolées, soit trop fragmentaires pour entrer à l'intérieur de groupes.


et peuvent être rapprochés de nombreuses autres bagues qui datent de la fin du ive siècle. Le type XXV (n08 294 et 295) appartient, tant par sa morphologie que par le répertoire des sujets représentés sur les chatons, à l'extrême fin du ive siècle.

Les bagues de l'époque hellénistique, de types peu variés, sont beaucoup moins nombreuses. La plupart d'entre elles paraissent dater du 111e siècle. Si les types XXVI (nos 296 et 297) et XXVII (n° 298) sont peu représentés, on notera la popularité du type XXVIII (n08 299 à 322), de forme très caractéristique.

La typologie, proposée ici, a surtout un caractère pratique. Elle permet un classement chronologique qui cherche à être aussi exact que possible et qui se limite aux exemplaires attestés à l'Antre. Chaque fois que l'occasion s'en est présentée, de nombreux renvois ont été faits, à l'intérieur du catalogue, aux typologies établies par F. H. Marshall21 et par J. Boardman22. Il faut toutefois souligner les nombreuses variantes que l'on relève, notamment dans la typologie des bagues classiques, entre les bagues en or et en argent d'une part et les bagues en bronze qui, tout en reproduisant les types principaux des belles bagues, en présentent une version moins élaborée et parfois même un peu différente23. L'existence d'ateliers locaux ajoute encore la possibilité de nombreuses variantes24. Il faut aussi insister sur les difficultés et les incertitudes que présente la chronologie des bagues classiques, les plus nombreuses à l'Antre corycien et auxquelles il n'est malheureusement pas toujours possible d'assigner une date précise25.

Les thèmes.

Ils appartiennent à un répertoire varié. Objets de la vie quotidienne, plantes, animaux, personnages saisis dans leurs occupations de tous les jours, types statuaires, portraits, divinités et héros mythiques apparaissent tour à tour sur ces petites représentations, qui sont souvent très élégantes. Certains de ces thèmes sont très usuels en glyptique. Le chien maltais (n08 49 et 51), l'oiseau perché sur le bord d'une vasque (nos 80 et 117), le héron (nos 83 et 303) sont des thèmes animaliers particulièrement populaires. Les représentations de femmes assises, couronnées par une Victoire (n08 91 et 201), de ménades (nos 63, 89, 95 et 127), de Niké, debout près d'un trophée (n° 90) ou d'un thymiatérion (n° 94), de Koré tenant des torches (n08 110 et 230) ou de Thétis assise sur un hippocampe et portant les armes d'Achille (n08 125 et 163) sont peut-être parmi les thèmes les plus fréquemment attestés en glyptique classique. Trois de ces représentations (nos 47, 115 et 234) présentent des analogies stylistiques remarquables avec des motifs plus rares et qui figurent, sous une forme presque identique, sur des bagues trouvées dans d'autres régions du monde grec. Une ressemblance stylistique si frappante pourrait s'expliquer par la provenance d'un atelier commun26.

(21) Voir F. H. Marshall, BMC Rings, pp. xxxix-xlhi. (22) Voir J. Boardman, GGFR, flg. 217 à la p. 213. (23) Ibid., p. 215. (24) Ibid., p. 212. (25) Sur les incertitudes que présente la chronologie des bagues classiques, voir les remarques de

J. Boardman, loc. cit., p. 189. (26) II n'y a pas toutefois identité absolue des thèmes, pas plus d'ailleurs que des formes de bagues.

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D'autres thèmes surprennent. On notera par exemple la fréquence des représentations de vases sur les bagues archaïques de l'Antre (nos 3, 4 et 11). La réunion de vases de différentes formes sur une bague du début du ive siècle (n° 75) est rare. Il faut relever, sur une bague du ive siècle (n° 92), la juxtaposition curieuse d'une tête et du motif des mains jointes, motif très rare à cette époque et qui surprend moins sur une bague d'époque hellénistique (n° 301). L'affrontement d'un chien et d'un coq sur une bague d'époque classique (n° 106) est d'une extrême rareté, pour ne pas dire unique. La présence de représentations de Tyché sur des bagues classiques (nos 182 et 258) mérite également d'être relevée27. On peut se demander si l'offrande de certaines bagues ne s'explique pas par le sujet de leurs représentations, particulièrement bien adapté à la grotte sacrée dans laquelle elles étaient offertes. Ainsi, la présence de ménades sur un certain nombre de bagues (nos 63, 89, 95 et 127) s'explique sans doute par leur popularité en glyptique, mais pourrait aussi s'interpréter comme une allusion aux fêtes, célébrées par les Thyades tous les deux ans dans la région de l'Antre corycien28. La représentation à plusieurs reprises d'une tête de taureau (nos 103, 12229, 274 et 317), relativement rare en glyptique classique, s'explique peut-être davantage, si on y reconnaît le parasème qui figure, du vie au ive siècle, sur les monnaies de la confédération phocidienne30. Le dauphin, représenté sur deux bagues de l'Antre (n08 52 et 101), pourrait aussi s'interpréter comme une allusion à l'Apollon Delphinien31. Le motif des mains jointes (nos 92 et 301) pourrait aussi paraître particulièrement bien adapté à des bagues, offertes aux Nymphes, qui étaient peut-être des divinités protectrices du mariage32. L'usage des bagues comme bagues de mariage, bien connu chez les Romains33, existait peut-être déjà en Grèce à l'époque classique. Aucun témoignage toutefois ne l'assure34.

C'est la glyptique classique qui fournit le plus grand nombre d'éléments de comparaison. Certains types monétaires présentent également une parenté intéressante, sans que l'on puisse relever, de façon incontestable, une influence directe d'un domaine sur l'autre, tout au moins en ce qui concerne les bagues de l'Antre corycien35. Certains thèmes toutefois semblent se prêter particulièrement bien à une représentation en miniature et se retrouvent sur les bagues de l'Antre, comme sur

(27) Voir plus bas, p. 244-245, n° 258. (28) Voir plus bas, p. 206, n° 63. (29) L'interprétation du n° 122 n'est toutefois pas absolument certaine. (30) Voir plus bas, p. 248, n° 274. (31) Sur cette épiclèse du dieu, voir V Hymne Homérique à Apollon, v. 493 sqq. (Texte établi et traduit

par J. Humbert, dans la Collection des Universités de France, 1936). Sur l'emploi du dauphin comme parasème sur une stèle, trouvée à Delphes, on se permettra de renvoyer à ce qui en a été rapporté, en dernier lieu, par M.-A. Zagdoun, FD IV, 6 (1977), pp. 61-63.

(32) Sur le rôle des Nymphes, comme divinités tutélaires du mariage, voir P. Amandry, CRAI, 1972, p. 263 et infra, p. 377 et 403.

(33) Sur l'emploi, chez les Romains, des bagues, comme bagues de mariage, voir notamment les témoignages réunis par F. H. Marshall, BMC Rings, pp. xxi-xxii.

(34) D'après F. H. Marshall, loc. cit., cet usage de la bague est inconnu chez les Grecs. Quelques bagues inscrites en petit nombre pourraient toutefois faire penser le contraire, mais elles demeurent l'exception. Quelques-unes sont citées entre autres dans l'ouvrage de G. F. Kunz, Rings for the Finger (1917), pp. 198-199.

(35) Les thèmes de numismatique repris en glyptique sont relativement rares. Il en existe un certain nombre dont la liste a été établie par G. M. A. Richter, Engraved Gems, pp. 24-25.

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de nombreuses monnaies36. L'étude des représentations attestées sur les vases permet également des rapprochements parfois intéressants37.

Le nombre restreint des représentations figurées, leur état de conservation parfois médiocre, surtout sur les bagues de fer, rendaient difficile une étude par ateliers38. Le lieu de fabrication de ces bagues n'est pas connu. Peut-être étaient-elles fabriquées et achetées à Delphes même ou près de l'Antre corycien39. Mais on ne peut formuler à ce sujet que des hypothèses.

Les anneaux.

Un lot important de deux cent soixante-et-onze anneaux, la plupart en bronze40, fait partie des offrandes les plus humbles. Leur typologie, très peu variée, offrirait une matière d'étude un peu monotone. Quelques exemplaires, un peu plus ornés que les autres, sont cités à la fin du catalogue. En l'absence de tout trait distinctif, il ne saurait être question de dater ce type de documents.

Plus intéressant peut-être est le problème de leur taille. Certains, trop petits41 ou trop grands42, n'ont jamais été portés et leur usage paraît des plus incertains. Le diamètre extérieur de la plupart des autres varie entre 17 mm et 24 mm43, ce qui laisse penser qu'ils ont pu avoir été portés44 avant d'être offerts. Ceci pourtant n'est pas absolument certain. Si l'offrande d'anneaux paraît courante45, le port de l'anneau, comme d'ailleurs celui des bagues, paraît s'être introduit à une date relativement tardive dans le monde grec46.

L'usage des bagues.

Les bagues de l'Antre corycien sont avant tout des offrandes. D'autres exemples d'un tel usage sont attestés dans différents sanctuaires. Rappelons quelques-uns

(36) Un certain nombre de ces thèmes a été étudié dans un article (paru en 1982) dans les Actes du IXe Congrès International de Numismatique (Berne, septembre 1979), pp. 113-121, pi. 18-20. Il s'agit des thèmes illustrés par les nos 90, 125, 229, 231, 234 et 274.

(37) Voir par exemple p. 254, n° 302. (38) Pour les bagues classiques, les études par ateliers sont très rares. Une classification des bagues

classiques par affinités de styles ou de formes a été proposée par J. Boardman, GGFR, p. 417 sqq. (39) Rien ne prouve toutefois que ces bagues aient été fabriquées uniquement pour être offertes. Sur

l'usage de ces bagues, voir ci-dessous. (40) Voir η°* 326, 327 et 328. (41) On compte un anneau de 8,5 mm, un anneau de 9 mm, un de 11,4 mm, un de 12,8 mm et un de

13,7 mm de diamètre extérieur qui étaient sûrement trop petits pour avoir été portés. (42) On compte environ huit anneaux dont le diamètre extérieur varie entre 31 mm et 37,5 mm. L'usage

de ces grands anneaux, trouvés également dans d'autres sanctuaires, est des plus incertains. Voir à ce sujet les remarques de H. Payne, Perachora, I (1940), p. 178. Sur l'usage de ces objets, parfois employés comme anneaux de rideaux, voir G. M. A. Richter, The Furniture of the Greeks, Etruscans and Romans, 1966, pp. 119-120, fig. 600.

(43) On en compte un très petit nombre dont le diamètre varie entre 25 et 26,4 mm. (44) Voir toutefois note 46. (45) On a trouvé des offrandes de bagues et d'anneaux dans de nombreux sanctuaires, cf. J. Boardman,

GGFR, p. 190. (46) Comme le remarque F. H. Marshall, BMC Rings, p. xxvn, il existe très peu de témoignages

archéologiques sur le port des anneaux et des bagues. Cet usage ne semble s'être répandu en Grèce qu'au ive siècle. Voir à ce sujet F. H. Marshall, loe. cit., p. xxiv et pp. xxvii-xxvm.

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des témoignages les plus connus. Les inventaires du Parthénon font mention, à la fin du ve et au début du ive siècle, de bagues offertes à Athéna47. Une inscription de Délos mentionne les offrandes de bagues, faites à la triade délienne par Stratonikè, épouse de Seleucos Ier Nikator48. Une inscription de la fin du 11e siècle avant J.-C. nous apprend qu'il était interdit de porter une bague dans le temple de Despoina à Lycosoura, à moins de l'offrir à la déesse49. D'autres bagues, qui portent le nom d'une divinité, ont dû également servir d'offrandes50. Cet usage s'est poursuivi durant tout l'Empire romain51.

Les bagues de l'Antre corycien étaient-elles faites d'abord pour être offertes? Rien ne le prouve. Leur emploi primitif devait être celui de toutes les bagues grecques à chaton gravé qui font fonction avant tout de sceaux, avant d'être des objets d'ornement52. Les témoignages sur l'usage des bagues comme sceaux abondent, notamment pour la période classique, et ont été étudiés à plusieurs reprises53. Ajoutons que certaines des bagues de l'Antre, en particulier celles dans lesquelles sont enfoncés des clous d'or ou d'argent54, ont dû servir d'amulettes55.

Quel qu'ait été leur emploi primitif, les bagues de l'Antre représentaient un objet de valeur56, malgré la pauvreté du matériel dans lequel elles étaient fabriquées. Bronze et fer étaient en effet réservés, sauf exception, à des bagues de moindre prix57. Il est très curieux de noter que l'usage de la bague comme offrande n'est pas limité à la Grèce antique et est encore attesté de nos jours58.

(47) Voir J. Boardman, GGFR, pp. 235-236. (48) Voir F. H. Marshall, BMC Rings, p. xxx, note 1. (49) Ibid. (50) Voir F. H. Marshall, loc. cit., pp. xxix-xxx. Voir aussi G. F. Kunz, Rings for the Finger (1917),

pp. 249-252. (51) Voiries témoignages rapportés par M. Henig, loc. cit. (à la note 11), pp. 49-50. (52) Voir F. H. Marshall, loc. cit., pp. xv-xvin. (53) Encore récemment par J. Boardman, GGFR, pp. 235-238. (54) Voir notamment les nos 10, 120, 159 et 214. (55) Sur l'usage comme amulettes de bagues dans lesquelles étaient enfoncés des clous d'or, voir

F. H. Marshall, BMC Rings, p. xxm. (56) La bague servant de sceau jouait un rôle important dans la vie antique, mais il n'est pas sûr que

chaque particulier en possédât une. Sur l'importance des sceaux dans la vie antique et les précautions employées contre leur vol, voir J. Boardman, GGFR, p. 237 et M. Henig, loc. cit. (à la note 11), p. 17 sqq.

(57) Voir F. H. Marshall, BMC Rings, pp. xxxiv et xxxv. Cet auteur fait toutefois remarquer que la bague de Seleucos Ier, ornée, sur son chaton, d'une ancre, était en fer, matière considérée comme étant moins noble que l'or ou l'argent. Le motif de l'ancre est parfois attesté sur des bagues ou des gemmes. On en relève un exemplaire à l'Antre corycien sur la bague en fer, n° 297.

(58) Parmi les très nombreux exemples contemporains qui pourraient être cités, je me contenterai de rappeler un souvenir personnel. A Tinos, lors de séjours effectués à l'occasion de fouilles faites par l'École française d'Athènes, j'avais pu voir, dans les églises de l'Ile, de très nombreuses offrandes de bagues.


Abréviations bibliographiques

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M.-L. Vollenweider, Genève II : M.-L. Vollenweider, Catalogue raisonné des sceaux, cylindres, intailles et camées (Musée d'Art et d'Histoire de Genève) vol. II, Les Portraits, Les Masques de Théâtre, Les Symboles politiques, Mayence, 1976 (planches) et 1979 (texte).

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CATALOGUE

Époque géométrique

En ce qui concerne les bagues, l'époque géométrique est représentée à l'Antre corycien par deux exemplaires (n08 1 et 2), d'un type très caractéristique. Plusieurs autres bagues d'un type similaire ont été retrouvées dans d'autres régions du monde grec59, souvent dans un contexte qui permet de les attribuer avec certitude à cette époque60.

Type I.

1 (806) β1. Bague en bronze, dont l'anneau ouvert, plat à l'intérieur, arrondi à l'extérieur, se termine par deux volutes. 19,3 χ 17e2.

2 (799). Bague en bronze d'un type similaire, mais aux volutes plus rapprochées et presque superposées. 21,8x21.

VIe siècle

Un petit nombre de bagues (n08 3 à 11) peut être daté de la seconde moitié du vie siècle. Elles sont toutes en bronze à l'exception d'un petit nombre d'exemplaires qui sont soit en fer (n08 6 et 10), soit en argent (n08 7 et 12). Les bagues en fer ou en argent ne se distinguent des bagues en bronze ni par leurs formes ni par le répertoire des motifs gravés sur leurs chatons. Les formes sont caractéristiques de cette époque et peuvent se ramener à un petit nombre de types. Dans le type II (n08 3 à 8), le chaton surplombe à peine un anneau facetté aux épaules arrondies. Le type III (n° 9) se caractérise par un anneau soudé à l'intérieur d'un chaton rond. Dans le type IV (n08 10 et 11), un chaton épais, de forme rectangulaire, surplombe un anneau facetté. Les motifs, traités dans un style sommaire, sont tirés d'un répertoire assez inusuel à l'époque archaïque et représentent des vases (n08 3, 4 et 11) ou des animaux (n08 5, 6,

(59) Pour d'autres exemplaires du même type, voir F. H. Marshall, BMC Rings, p. xxxix et p. 193, n° 1219. P. Thémélis me signale qu'une bague de ce type a été trouvée dans les fouilles récentes de Lefkandi.

(60) C'est le cas, notamment, pour une bague en bronze du même type, trouvée dans une tombe béotienne de la période géométrique. Voir F. H. Marshall, BMC Rings, p. xxxix, i et p. 193, n° 1219 et J. Boehlau, JdI3 (1888), pp. 361-364.

(61) Les numéros d'inv. provisoires qui figurent entre parenthèses à côté du numéro du catalogue ont été attribués pour les besoins du classement et afin de permettre d'éventuelles vérifications.

(62) Les dimensions, données en millimètres, sont, respectivement, pour les bagues, la hauteur et la largeur et, pour les chatons des bagues, la hauteur, la largeur et l'épaisseur.


8 et 9) dont il n'est pas toujours aisé de trouver des parallèles exacts dans la glyptique de cette époque. Le type V regroupe un certain nombre de bagues (n08 12 à 26), de formes parfois assez diverses mais qui se caractérisent toutes par un décor géométrique et par un chaton, la plupart du temps en losange, à l'exception toutefois de quelques exemplaires (notamment n08 19, 20, 24 et 25).

Type II.

3 (13). Bague en bronze, avec un chaton rectangulaire, plat en dessous et très peu surélevé par rapport à l'anneau, facetté à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. Petit creux à la jonction de l'anneau et du chaton. Épaules arrondies. 15,4x17,4; chaton 7,4x9,9x0,8.

Coupe à anses et à longue tige, placée devant une couronne de feuilles. La représentation est délimitée par un cadre rectangulaire de petits points.

Ce type de bagues est couramment attesté dans la seconde moitié du vie siècle, mais avec un chaton en général ovale ou circulaire63.

4 (185). Bague en bronze de forme similaire, mais avec un chaton ovale. L'anneau a été recollé. 21 X 22 ; chaton 9 χ 16 χ 1,3.

Coupe placée devant une branche stylisée, garnie de feuilles.

Le motif rappelle la représentation précédente. La forme du vase est usuelle à l'époque de notre bague, bien que rarement attestée en glyptique. Elle se retrouve notamment sur un scarabéoïde d'époque archaïque64. Ce type de bagues est fréquemment attesté dans la seconde moitié du vie siècle65.

5 (783). Bague en bronze de forme similaire. Anneau incomplet, facetté à l'intérieur et à l'extérieur. 18x20,5 ; chaton 8,7x16,8x9.

Cerf couché, les pattes repliées devant lui, la tête avec ses longues cornes à peine rejetée en arrière, la queue très courte dressée en l'air. Petits points décoratifs sur le pelage.

Les animaux à corne sont surtout populaires dans la glyptique des Iles66. A l'époque classique, on les retrouve notamment dans la glyptique influencée par l'Orient67 où ce type de représentations a connu une certaine faveur68. Ils sont plus rarement attestés sur des bagues de même type que la nôtre et de même époque.

(63) Voir J. Boardman, AntKunst 10 (1967), pp. 24-25, groupe M ; id., GGFR, pp. 156-157, M. (64) J. Boardman, Archaic Greek Gems (1968), p. 71, n° 165, pi. XI. (65) Ce type est à rapprocher du groupe M de J. Boardman, voir plus haut note 63. (66) J. Boardman, Island Gems (1963), pp. 37-38. (67) Id., GGFR, p. 349, fig. 289, 291 et 295 ; p. 350, flg. 305 ; p. 353, pi. 896 ; p. 355, pi. 940 et 948. (68) Voir H. Henning von der Osten, Ancient Oriental Seals in the Collection of Mrs. Agnes Baldwin

Brett (Univ. of Chicago — Orient. Instit. Publ., vol. XXXVII-1936), p. 19, n° 134, pi. XII ; E. F. Schmidt, The Treasury of Persepolis (Univ. of Chicago, Orient. Instit. Comm., No. 21-1939), p. 38, flg. 22 ; p. 41, flg. 25 ; O. M. Dalton, The Treasure ofthe Oxus* (1964), p. 29, n° 106, pi. XVI et flg. 56. Bien que l'attitude de l'animal soit ici un peu différente, cette représentation fait aussi penser au motif typiquement scythe du cerf couché, cf. Or des Scythes (Paris, Grand Palais, 8 octobre-21 décembre 1975), pp. 134-135, n° 17 ; pp. 135-136, n° 19 ; p. 174, n° 119.


6 (186). Bague en fer de forme similaire, mais avec un chaton en losange. 18,4x20,5 ; chaton 7x14x1.

Insecte ailé dans un cadre de petits points. Deux petites pastilles placées symétriquement sous chaque aile décorent le champ.

7 (559). Bague en argent, de forme similaire, avec un chaton ovale, aux bords accusés, dont la transition avec les épaules n'est pas nettement marquée. L'anneau incomplet ne ferme plus. 19x21 ; hauteur du chaton 6 ; épaisseur 1.

Deux petits cercles, séparés par des stries, ornent le chaton, à l'intérieur d'un cadre ovale, formé de petits traits.

8 (25). Bague en bronze de type similaire, mais avec un chaton rond. L'anneau est restauré. 15 χ 18 ; chaton 8,9 χ 10,2x0,8.

Le jabot enflé, l'aigrette longue et épaisse, une protomé de coq est représentée de profil, le plumage sommairement marqué par quelques traits. Un cercle de petits points entoure la représentation.

Ce motif, attesté surtout en numismatique69, apparaît aussi parfois en glyptique70. Le coq, consacré à de nombreuses divinités71, était dans l'antiquité un emblème populaire, fréquemment adopté comme parasème, notamment sur les boucliers72, où il symbolisait peut-être l'ardeur guerrière73. Il est représenté sur plusieurs autres bagues de l'Antre74.

Type III.

9 (12). Bague en bronze, avec un chaton ovale, presque rond, à l'intérieur duquel est soudé un anneau aujourd'hui déformé et cassé à une de ses extrémités. 17x16; chaton 6,4x8,5x1,2.

Un pigeon déploie ses ailes au-dessus d'une ligne de sol.

Attribut d'Aphrodite et symbole de l'amour, le pigeon était souvent offert en cadeau et tenait une grande place dans la vie quotidienne des Grecs qui l'appréciaient comme oiseau domestique75. Le motif de l'oiseau volant est très fréquent en glyptique grecque, mais la représentation, d'un style très simplifié, ne trouve pas de parallèle exact. Par sa forme et la technique de fabrication, cette bague rappelle une bague en or de la fin de l'époque archaïque76.

(69) Drachme de Dardanos (?), cf. F. Imhoof-Blumer et O. Keller, Tier- und Pflanzenbilder, pi. 5, n° 38 ; monnaie d'Asie Mineure, ibid., pi. 5, n° 39 ; monnaie de Cyzique, cf. W. Wroth, BMC Mysia, pi. 5, n° 12 ; monnaies de Mytilène, cf. J. Babelon, Catalogue de la Collection de Luynes, Monnaies grecques, t. III (1930), p. 32, noe 2543 et 2544, p. 33, n° 2546, pi. XCV.

(70) Cf. A. de Ridder, Collection de Clercq, p. 734, n° 3328. (71) Cf. J. Pollard, Birds in Greek Life and Myth (1977), pp. 147-148. (72) Voir G. H. Chase, « The Shield Devices of the Greeks », dans Harvard Studies in Classical Philologg 13

(1902), pp. 101-102, LXXVII et LXXVIII. (73) Voir L. Lacroix, Études d'archéologie classique, t. I, 1955-1956 (Annales de l'Est, Mémoire n° 19),

p. 95. (74) Voirn°«64et 113. (75) Voir J. Pollard, op. cit. (à la note 71), p. 16 et pp. 89-91. Plusieurs gemmes du v· eiècle représentent

des pigeons voyageurs, cf. J. Boardman, Intaglios, pp. 15-16 et flg. 8 et p. 90, n° 40. (76) Voir F. H. Marshall, BMC Rings, p. 9, n° 40, fïg. 11 a.


10

Type IV.

10 (193). Bague en fer, avec un chaton rectangulaire, plat en dessous et surplombant un anneau incomplet, facetté à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. Épaules arrondies. Cavité sur un des bords du chaton, peut-être pour recevoir une incrustation d'or ou d'argent. 26x24 ; chaton 10x13,3x5.

Représentation indistincte, peut-être d'un personnage.

La forme de la bague est caractéristique de certaines bagues ioniennes de la première moitié du vie siècle77.

11 (196). Bague en bronze de forme similaire. 20,7x20 ; chaton 5,4x8,7x4,2. Vase à anses, de forme trapue, à l'intérieur d'un cadre rectangulaire de petits points.

On peut rattacher à ce type deux bagues en fer très fragmentaires (nos d'inv. 670 et 683) qui se rapprochent des deux bagues précédentes par la forme de leur chaton rectangulaire. Celui-ci, toutefois, est moins en aplomb sur l'anneau. Ces deux bagues pourraient être un peu plus tardives. Par leur forme, elles rappellent de près une bague

(77) Ibid., pp. 6-7, n» 28, pi. I ; pp. 146, n« 898, pi. XXIII.

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grecque en bronze du British Muséum, que F. H. Marshall date de la première moitié du ve siècle78.

Type V.

12 (777). Bague en argent, aux épaules arrondies, avec un chaton en losange, légèrement bombé à l'extérieur. 20x20,8 ; chaton 7,5x16,6x0,5.

Autour d'un cercle central s'ordonnent des lignes en forme de fer à cheval et de croissant de lune, à l'intérieur d'un cadre en losange, gravé de stries.

Ce type de bagues est courant dans la seconde moitié du VIe siècle79.

13 (802). Bague en bronze, avec un chaton en losange et un anneau ouvert, dont les extrémités se superposent. 23 χ 21 ; hauteur du chaton 9,6.

A l'intérieur d'un cadre gravé de stries, un décor géométrique très sobre orne un chaton en losange. Il se compose d'un cercle placé de part et d'autre d'un motif central formé de trois cercles superposés.

La date de cette bague n'est pas absolument certaine. Des formes similaires sont attestées à des dates plus tardives80. La simplicité du décor géométrique et la forme du chaton en losange incitent pourtant à placer cette bague dans la seconde moitié du vie siècle.

14 (640). Bague en bronze, avec un chaton en losange et un anneau ouvert, dont les extrémités se terminent en tête de serpent. 17 χ 18,3 ; hauteur du chaton 8,2.

Le décor du chaton en losange rappelle celui de la bague précédente. Un cercle de petits points entoure les deux cercles, placés à chaque extrémité du chaton.

Malgré la similitude du décor et le chaton en losange, cette bague, pas plus d'ailleurs que les suivantes, ne peut être attribuée avec certitude à l'époque archaïque dont elle reproduit pourtant un certain nombre de caractéristiques81.

15 (800). Bague en bronze de forme similaire, avec un chaton toutefois plus allongé. 17,3x19 ; hauteur du chaton 6,4.

Deux cercles, situés à chaque extrémité du chaton, entourent le motif central, formé d'un assemblage irrégulier de cercles.

16 (721). Bague en bronze, avec un anneau ouvert, aux extrémités superposées. 18 χ 19,5 ; hauteur du chaton 5.

Motif central de cercles à l'intérieur d'un cadre en losange. 17 (725). Bague en bronze, à l'anneau incomplet. Le chaton en losange est bombé à

l'extérieur, plat à l'intérieur. 17,5x16,5; hauteur du chaton 5,5. La partie inférieure de la bague est incomplète.

(78) Ibid., p. 194, n» 1228, pi. XXX. (79) Voir J. Boardman, AntKunst 10 (1967), groupe F, pi. 5. (80) Voir F. H. Marshall, BMC Rings, p. xliii, n° CXXXII. (81) Voir n°· 12 et 13.


Décor de cercles, aujourd'hui incomplet, à l'intérieur d'un cadre en losange qui épouse la forme du chaton.

18 (639). Bague en bronze, avec un chaton ovale. L'anneau est incomplet. 20x18; hauteur du chaton 8.

Décor de trois cercles concentriques, à l'intérieur d'un cadre en losange, marqué de stries. Deux cercles plus petits sont situés de part et d'autre du motif central.

La bague, n° d'inv. 724, est d'un type très similaire.

19 (730). Bague en bronze, avec un chaton à peine marqué et un anneau ouvert, aux extrémités superposées. 19 X 19 ; hauteur du chaton 6,6.

Décor de cercles, à l'intérieur d'un cadre orné de stries.

20 (794). Bague en bronze, avec un anneau ouvert, dont les extrémités, terminées en tête de serpent, passent l'une sous l'autre. 19x17,3 ; hauteur du chaton 5,6.

Dans un cadre ovale, formé de petits points, deux cercles, entourés de points, sont disposés de part et d'autre d'un motif central, formé de trois cercles superposés. Un cercle est placé à chaque extrémité du chaton.

Le décor rappelle celui des bagues, n08 13 et 14.

21 (722). Bague en bronze, au chaton ovale, bombé à l'extérieur et plat à l'intérieur. 20,4x15 ; hauteur du chaton 6.

Cercles concentriques, à l'intérieur d'un cadre en losange, formé de petits points.

Le décor rappelle celui de la bague, n° 16.

22 (728). Bague en bronze, de type similaire. L'anneau est incomplet. Hauteur de la bague 18,3 ; du chaton 6.

Le décor, aujourd'hui peu lisible, est similaire à celui de la bague précédente.

23 (718). Bague en bronze, de type similaire, avec un anneau ouvert, aux extrémités superposées. 21,4x24 ; hauteur du chaton 6,7.

Le décor, formé de trois cercles, rappelle celui de la bague, n° 18. On peut également rapprocher de cette bague la bague, n° d'inv. 723.

24 (797). Bague en bronze, de type similaire, mais avec un chaton plus rectiligne, dont la transition avec les épaules est à peine marquée. 20,5 X 18,4 ; hauteur du chaton 5.

A l'intérieur d'un cadre formé de stries, le décor des trois cercles rappelle celui de la bague précédente. Seul le cercle central, toutefois, est entouré de points.

25 (719). Bague en bronze, à l'anneau incomplet et au chaton bombé, plat à l'intérieur et dont la transition avec les épaules est à peine marquée. 13x14,5 ; hauteur du chaton 5.

Cette bague se rapproche des précédentes par son décor géométrique, représenté d'ailleurs de façon très rudimentaire par de petits points. Par sa morphologie, cette bague appartient toutefois plus probablement à l'époque hellénistique82.

(82) Elle se rapproche du type XXVIII, voir plus bas, pp. 253 à 256.


26 (807). Bague en bronze, à l'anneau fermé, aux épaules arrondies et au chaton en losange. 21,6x19 ; hauteur du chaton 11.

Un décor géométrique très rudimentaire, formé de cercles, orne ce chaton en losange, aux extrémités renflées et qui peut être rapproché de chatons de nombreuses bagues de la fin de l'époque archaïque83.

Ve siècle

Les bagues du ve siècle sont en bronze, à l'exception de quelques exemplaires en fer (n08 33 à 45, 50 et 59). Comme à l'époque archaïque, leurs formes, très caractéristiques, peuvent se ramener à quelques types. Dans le type VI (n08 27 à 46), l'anneau aux épaules carrées soutient un chaton ovale, pointu à ses extrémités, plat en dessous. Le type VII (n08 47 à 50) peut se définir, malgré les différences de détails qui distinguent chacune des bagues l'une de l'autre, par un anneau mince aux épaules arrondies et un chaton ovale, arrondi à ses extrémités, plat en dessous. Dans le type VIII (n08 51 à 53), un anneau mince à facettes et aux épaules arrondies soutient un chaton ovale, pointu à ses extrémités et facetté en dessous. Le type IX (nos 54 à 74) groupe une série de bagues qui diffèrent souvent l'une de l'autre dans le détail, mais qui se caractérisent toutes par des épaules arrondies et un chaton allongé, ovale, facetté en dessous et le plus souvent arrondi à ses extrémités — à l'exception toutefois de la bague n° 54 dont le chaton est pointu à ses extrémités, mais qui se rattache néanmoins à ce type par sa morphologie générale. Cette typologie, jointe à l'étude des représentations gravées sur les chatons, permet d'établir avec plus ou moins de certitude une séquence chronologique. Ainsi, le type VI est caractéristique de la première moitié du ve siècle, tandis que les types VII à IX peuvent être datés de la seconde moitié de ce siècle. Les motifs, très divers, appartiennent en général au répertoire courant de la glyptique classique avec, parfois, des variantes curieuses ou amusantes qui témoignent d'une certaine fantaisie créatrice.

Type VI.

*27 (778). Bague en bronze, avec des épaules droites, un chaton ovale, pointu à ses extrémités et un anneau facetté. 20x21 ; chaton 7x19x1.

Dans un cadre ovale, formé par de petites pastilles, l'animal qui court, peut-être une panthère, est représenté dans une attitude très caractéristique, avec ses pattes antérieures jetées vers l'avant et sa tête, retournée vers l'arrière.

La forme de la bague est typique du début du Ve siècle.

28 (3). Bague en bronze, avec un chaton ovale, pointu à ses extrémités, plat en dessous, des épaules carrées et un anneau facetté, en grande partie disparu. 8,8x19,5; chaton 9,5x17x0,5.

Un cheval ailé portant une bride fend les airs. Sous les sabots, deux petites pastilles ornent le champ.

(83) Voir J. Boardman, AntKunst 10 (1967), pi. 6, F 34 et F 35 ainsi que Κ 3.


L'attitude du cheval et le rendu du corps font penser à des représentations qui figurent sur des gemmes de la fin du ve siècle84 et sur des monnaies de Corinthe de la même époque85. La représentation, plus raide et plus schématique, paraît toutefois plus ancienne ici. Notons qu'en glyptique le motif de Pégase, parfois attesté au ve et au ive siècles86, est surtout fréquent à époque plus tardive87. La forme de la bague, dérivée de modèles archaïques, est typique de la première moitié du ve siècle88.

29 (17). Bague en bronze de forme similaire. L'anneau restauré est incomplet. Chaton 10,7x17,4x0,8.

Bige vu de face avec, à l'arrière-plan, une palmette à huit feuilles.

L'attitude gracieuse des chevaux, avec leurs têtes inclinées sur le côté, paraît conventionnelle et se retrouve ailleurs sur des représentations d'attelages89. Le motif gravé sur notre bague est rarement attesté en glyptique : on attendrait plutôt un Hélios, conduisant un bige90 ou un quadrige91. Comme le remarque J. Boardman92, les palmettes représentées sur les bagues sont le plus souvent rendues en relief et sont rarement gravées comme ici.

30 (705). Bague en bronze de type similaire, avec des épaules plus arrondies. L'anneau et le chaton ont été sectionnés verticalement. 21 X 23 ; chaton 7 X 21 X 1 ,4.

Il ne reste plus de la représentation que la jambe et le bras d'un personnage assis en profil.

*31 (226). Bague en bronze, dont il ne reste plus que le chaton ovale, pointu à ses extrémités, plat à l'intérieur. 10x20x1,7.

Un centaure, mi-homme, mi-cheval, est représenté debout sur ses jambes postérieures. Les jambes antérieures, parfois représentées en plus des bras93, semblent manquer ici. Le centaure tient serrée contre lui une femme, vêtue d'un chiton, probablement une Lapithe qu'il a enlevée au cours du banquet offert par le roi Pirithoos.

(84) Voir J. Boardman, GGFR, p. 292, pi. 558 et E. Brandt, AGD 1-1, Mûnehen, p. 57, n°265, pi. 31. (85) Voir par ex. B. V. Head, BMC Corinth, pi. 3, n° 18. (86) Voir plus haut note 84 et Burton Y. Berry, Collection, p. 17, n° 27 ; G. R. Davidson, Hesperia,

Suppl. 7 (1943), fig. 46, n° 3 à la p. 103 et flg. 48, n° 15 à la p. 107. (87) Voir les références indiquées par G. M. A. Richter, Catalogue, p. 397, n° 395 auxquelles on ajoutera,

entre autres, une pâte de verre italique, publiée par G. Zahlhaas, Bayerische Vorgeschichtsblàtter 40 (1975), pp. 128-129, pi. 24. Le motif a connu aussi une certaine popularité dans la glyptique étrusque, cf. P. Zazoff, Etruskische Skarabàen (1968), p. 191, n°» 1162 à 1174. Sur le mythe de Pégase, voir maintenant N. Yalouris, Pegasus : The Art of the Legend (1975).

(88) Ce type est à rapprocher du type I de J. Boardman, GGFR, p. 212 et dessin à la p. 213. (89) Voir par ex. G. Hafner, Viergespanne in Vorderansicht (1938), pi. I. (90) Voir E. Pfuhl, Malerei und Zeichnung der Griechen, III (1923), flg. 291 ; E. Haspels, Allie Blaek-

flgured Lekythoi (1936), pi. 23, flg. 1. (91) Voir H. Hoffmann et V. von Claer, Muséum fur Kunsl und Gewerbe Hamburg, Anliker Gold-

und Silberschmuck (1968), p. 186, n° 127 ; C. Vermeule, BullMFA 64 (1966), p. 30, n» 17 ; P. Zazoff, AGD III, Kassel, p. 236, n° 157, pi. 105. Ces représentations sont toutes postérieures à notre bague.

(92) J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I, pp. 29-30, n° 128. (93) Voir G. M. A. Richter, Engraved Gems, pp. 103-104, n°» 353 et 354.


Ce motif est assez populaire en glyptique94.

32 (80). Bague en bronze de type similaire. Chaton et anneau incomplets. La bague est déformée. Chaton 8,7 χ 13 χ 0,7-0,9.

Un cheval ailé, dont il ne reste que la partie antérieure du corps, fend les airs. Ligne continue de petits points autour de la représentation.

Le motif rappelle celui qui orne la bague n° 28, mais Pégase ici ne porte pas de bride. Le style est assez sommaire. La bague doit sans doute être datée du milieu du ve siècle.

33 (84). Bague en fer de type similaire. L'anneau est facetté à l'intérieur et à l'extérieur. 21,8x23,9; chaton 12,1x21,8x1,9.

Cygne debout sur une table basse à trois pieds95.

Cet oiseau est souvent représenté en glyptique96 et en numismatique97, où ses grandes ailes déployées et son vol gracieux en font un motif populaire. Parfois associé à Aphrodite98, il passait surtout pour être l'oiseau sacré d'Apollon qu'il transportait chaque année de Delphes au pays des Hyperboréens". Le motif représenté ici ne connaît pas d'exact parallèle, mais des représentations d'animaux debout sur une table nous sont connues par quelques témoignages100.

34 (168). Bague en fer de type similaire. L'anneau est incomplet. 14x24,5; chaton 12,5x22x1,7. Une patine noirâtre a rendu la représentation indistincte.

Personnage masculin exécutant un pas de danse et portant peut-être sur l'épaule un petit animal ou un enfant.

Avec son pied levé et son bras plié touchant presque un genou, cette figure fait penser à certaines représentations de satyre dansant101.

35 (220). Bague en fer de type similaire. L'anneau, dont il ne reste plus que la moitié, est arrondi. 19,6x20 ; chaton 9,5x17,3x1,4.

Il faut peut-être reconnaître dans cette représentation très effacée un personnage ailé vu de profil, qui se penche légèrement vers l'avant en tenant un objet aujourd'hui indistinct.

Ce type de bagues, caractéristique de la première moitié du ve siècle, semble avoir été populaire à l'Antre corycien. Plusieurs exemplaires sans représentation figurée (n08 36 à 46), le plus souvent en fer, parfois en bronze, rappellent en effet par leur forme les bagues précédentes.

(94) Voir J. Boardman, GGFB, p. 144 et p. 181, pi. 306. (95) Sur les tables à trois pieds, cf. G. M. A. Richter, The Furniture oflhe Greeks, Etruscans and Bornant

(1966), pp. 66-69. (96) Voir notamment G. R. Davidson, Corinth XII (1952), p. 166, n° 1114. (97) Monnaies de Clazomènes, cf. P. R. Franke-M. Hirmer, La monnaie grecque (1966), p. 117, pi. 181 ;

monnaies de Camarina, cf. J. Babelon, op. cit. (à la note 69), t. I (1924), p. 172, n° 881, pi. XXXII. (98) Voir J. Pollard, op. cit. (à la note 71), p. 147. (99) Ibid., p. 145.

(100) Cf. G. M. A. Richter, Catalogue, p. 110, n° 506. (101) Pour la fin de l'époque archaïque, voir J. Boardman, Intaglio», p. 103, n° 122; pour l'époque

hellénistique, cf. E. Brandt et E. Schmidt, AGD 1-2, Mùnchen, p. 90, n° 1088, pi. 120.


36 (259). Bague en fer. L'anneau, facetté à l'intérieur, est arrondi à l'extérieur. 22,6x23,7; chaton 11x22,5x1,5.

37 (334). Bague en fer, dont il ne reste plus que le chaton et une épaule. 21 χ 21 ; chaton 10x19x3.

38 (396). Bague en fer, dont il ne reste plus que le départ du chaton et la moitié de l'anneau. 19x14 ; chaton 16,4x9x2,3.

39 (397). Bague en fer. Chaton et anneau incomplets. 16,8x16; chaton 8x15x3,3. 40(685). Bague en fer. Chaton et anneau incomplets. Un fragment d'anneau appar

tenant à une autre bague est collé contre le chaton. 13x26 ; chaton 11 χ 24 χ 5. 41 (686). Bague en fer. Anneau incomplet. 20x26,5 ; chaton 12,5x21x4. 42 (687). Bague en fer. Anneau incomplet. 12x21,6 ; chaton 13,4x21x3,7. 43 (690). Bague en fer. Chaton et anneau incomplets. Chaton 9x12x4,5. 44 (699). Bague en fer. Chaton et anneau incomplets. Chaton 12,6x8x2. 45 (638). Bague en fer. 23x25 ; chaton 13,3x23x2. 46 (704). Bague en bronze. Chaton et anneau incomplets. Chaton 7x9x1,4.

Il faut sans doute également rattacher à ce type les bagues en fer n08 d'inv. 294, 676, 677, 678 et 696 qui sont toutefois difficiles à identifier, par suite de leur mauvais état de conservation.

Type VIL

*47 (15). Bague en bronze, avec un chaton ovale, arrondi à ses extrémités, plat en dessous, des épaules arrondies, et un anneau mince. 16,7x21 ; chaton 9,2x14,5x0,9.

Une sauterelle s'est posée sur la tige d'un pavot en fleur.

Des motifs similaires sont assez fréquemment attestés dans la glyptique grecque102. Avec sa longue tige flexible, la forme de ses feuilles et sa fleur gracieuse103, ce pavot rappelle de très près une représentation similaire qui figure sur une bague en bronze d'Olynthe, que D. M. Robinson date de la première moitié du ive siècle104. Notre bague est sans doute antérieure. Elle appartient en effet à un type qui paraît avoir été en usage essentiellement pendant la seconde moitié du ve siècle105.

48 (39). Bague en bronze de même forme que la précédente. L'anneau est facetté à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. 15,9x25 ; chaton 10,8x15,6x0,4-0,7.

(102) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 289, pi. 502 ; p. 298, pi. 703 ; Catalogue ofthe Story-Maskelyne Collection ofancienl gems (1921), p. 30, n° 206 ; E. Zwierlein-Diehl, Die antiken Gemmen des Kunsthistorischen Muséums in Wien, t. I (1973), p. 163, n° 535, pi. 90. Ce motif se retrouve également sur des lampes du Ier siècle après J.-C, cf. E. M. Cahn-Klaiber, Die antiken Tonlampen des archàologischen Instituts der Universiiàl Tûbingen (1977), pp. 336-337, n° 170, pi. 15 et pp. 194-195.

(103) Sur cette fleur, très répandue en Grèce, voir H. O. Lenz, Botanik der alten Griechen und Rô'mer (1859), pp. 612-614.

(104) Cf. D. M. Robinson, Olynthus X, p. 136, n° 448, pi. XXVI ; J. Boardman, GGFR, p. 285, flg. 255. (105) Ce type est à rapprocher du type II de J. Boardman, cf. GGFR, pp. 212-214, flg. à la p. 213.


Une femme vêtue d'un chiton est représentée de profil, assise sur un diphros, tenant une branche.

Le motif de la femme assise se retrouve assez fréquemment sur les bagues de l'Antre108. Il est traité ici dans un style très sommaire.

49 (4). Bague en bronze de type similaire. Le chaton est légèrement cassé en bas à gauche. L'anneau est déformé. 13,4x25,5 ; chaton 9x13x1.

Chien maltais tenant un oiseau dans sa gueule.

Le chien de Malte, très choyé dans l'antiquité et plus particulièrement à Athènes au ve et au ive siècles107, est souvent représenté dans l'art grec, notamment en glyptique108. Il est aisément reconnaissable à sa petite taille, ses poils longs et fournis, ses oreilles dressées, son museau pointu et sa queue relevée et touffue. Il est parfois représenté comme ici, tenant dans sa gueule un animal ou un objet109.

50 (206). Bague en fer de type similaire. L'anneau, déformé, est facetté à l'intérieur. 15x28,6 ; chaton 12,8x21 χ 2.

La patine noirâtre a rendu la représentation indistincte. Figure assise sur un rocher.

Type VIII.

51 (5). Bague en bronze avec un chaton ovale, pointu à ses extrémités et légèrement bombé en dessous ; des épaules arrondies et un anneau mince à facettes. 18 χ 20 ; chaton 8x17x1.

Chien de Malte bondissant.

Même motif que sur la bague n° 49. Cette forme de bagues paraît avoir été fréquente dans la seconde moitié du ve siècle110.

52 (9). Bague en bronze de même forme que la précédente. 16,8x18; chaton 7,5 χ 15,4x0,9.

Dauphin à grosse tête, à corps long et étiré, avec une queue en forme de fourche.

Cette façon curieuse et peu conventionnelle de représenter un dauphin est parfois attestée en glyptique111. Le motif du dauphin, traité dans un style très différent, est attesté sur une autre bague de l'Antre que l'on peut également dater de la seconde moitié du ve siècle ou peu après 400112.

(106) Voir n°« 65, 84, 91, 114 et 201. (107) Sur le chien de Malte et sur la place qu'il tenait dans la vie antique, voir E. Cougny, DA, col. 883

et O. Keller, OJh 8 (1905), pp. 243-246. (108) Voir P. Fossing, Thorvaldsen Gems, p. 30, pi. I, n° 6 ; J. Boardman, GGFR, p. 353, pi. 874;

p. 354, pi. 906 ; p. 356, pi. 964 ; E. Brandt, AGD 1-1, Munchen, p. 58, n° 271, pi. 32. (109) Voir J. Boardman, GGFR, p. 284, fig. 226. (110) On peut rapprocher cette forme du type III de J. Boardman, cf. GGFR, p. 214, fig. à la p. 213. (111) Voir J. Boardman, Engraved Gems (1968), p. 95, n° 29 ; C. W. King, The Handbook of Engraved

Gems (1866), p. 375, n° 6 ; E. Zwierlein-Diehl, loc. cit. (note 102), p. 85, n° 198, pi. 33. (112) N°101.

204 MARY- ANNE ZAGDOUN [BCH Suppl IX

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53 (10). Bague en bronze de même forme. 16x17,3 ; chaton 8,5x13,4x1,2. Représentation très incertaine dans laquelle il faut peut-être reconnaître un chien. Type IX. *54 (24). Bague en bronze entièrement conservée, mais déformée, avec un chaton allongé, ovale, pointu à ses extrémités, facetté en dessous, et des épaules arrondies. L'anneau est restauré. 16x19,4 (dimensions actuelles) ; chaton 6,4x15,7x2. Une tête masculine et une tête féminine se font face. La gravure est très soignée et les détails de la coiffure, comme les traits du visage, sont rendus avec beaucoup de finesse. La chevelure de l'homme est ramenée vers l'arrière en mèches courtes tandis que la femme est coiffée d'une chevelure abondante, retenue par un bandeau d'où s'échappent dans la nuque quelques mèches.

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Bien que la forme de la bague paraisse typique de la seconde moitié du ve siècle, le motif de deux têtes se faisant face est rarement attesté en glyptique avant le début de l'époque hellénistique113. On peut se demander si des formes anciennes n'ont pas continué à être fabriquées à Delphes plus longtemps qu'ailleurs, ce qui pourrait expliquer la présence de ce motif sur notre bague. L'absence de parallèles exacts ne permet toutefois pas de dater la représentation de façon très précise.

55 (255). Bague en bronze de type similaire. L'anneau est incomplet. 16,7x20 ; chaton 7,8x16x1.

56 (2). Bague en bronze de type similaire. Le chaton a été légèrement enfoncé. L'anneau est complètement déformé. 15,6x24 (dimensions actuelles) ; chaton 9,4x16x1,4.

Sur une ligne de sol, une panthère, repliée sur elle-même, se tient prête à bondir.

La représentation de l'attitude obéit à une convention fréquemment attestée dans l'art grec et notamment en glyptique. Panthères et lions, prêts à bondir, sont toujours figurés comme ici, la partie antérieure du corps s'aplatissant vers le sol, les deux pattes antérieures jetées en avant114. Le style rappelle une représentation semblable qui figure sur un scarabéoïde de Boston de la fin du ve siècle115.

57 (1). Bague en bronze de forme similaire, mais de proportions plus étroites. Le chaton est facetté en dessous, l'anneau incomplet est déformé. 17,5x16 (dimensions actuelles); chaton 6,9x11x2.

Protomés de lion et de sanglier accolées l'une à l'autre.

Cette représentation curieuse ne trouve pas de parallèle exact.

58 (11). Bague en bronze de forme similaire. 19x18,5 ; chaton 7,8x13x1,7. Insecte, peut-être une sauterelle. 59 (407). Bague en fer de même forme que la précédente. Chaton incomplet. Il ne reste

plus que la moitié de l'anneau, plat à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. 17x13,7; chaton 8,2x8x1,4.

60 (26). Bague en bronze, de même type, avec un anneau facetté à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. 20 χ 20,5 ; chaton 8,4 χ 14 χ 1,6.

Une patte antérieure levée, une panthère est assise en profil sur ses pattes postérieures, la tête vue de face, les oreilles dressées en l'air.

Cette représentation gracieuse ne trouve pas de parallèle exact. Le geste d'une patte antérieure levée est particulièrement fréquent dans l'art grec sur les représentations de sphinx, griffons, lions et panthères116.

(113) Ce motif devient fréquent à partir de l'époque hellénistique, cf. P. Fossing, Thorvaldsen Gems, p. 161, pi. 13, n° 1042 ; p. 181, pi. 15, n° 1231 ; F. H. Marshall, BMC Rings, p. 226, n° 1479, pi. XXXIII.

(114) Voir notamment J. Boardman, GGFR, p. 290, pi. 520 et Intaglios, p. 88, n° 33 ; D. Ohly, Grie- chische Gemmen, noe 10 et 25 ; Catalogue oflhe Story — Maskelyne Collection ofaneient gems, 1921, p. 9, n° 30.

(115) Cf. J. D. Beazley, LHG, p. 67, n° 80, pi. 5. (116) Cf. P. Amandry, AM 77 (1962), p. 58 et notée 2 et 3.

14


II faut rattacher à ce type de bagues, caractéristique de la seconde moitié du Ve siècle, les bagues suivantes (nos 61 à 74), toutes très fragmentaires.

61 (780). Bague en bronze, qui peut être classée dans le même type, malgré la différence des dimensions et la forme plus arrondie et plus large du chaton. L'anneau est déformé. 21 X 23 (dimensions actuelles) ; chaton 12x20x2.

Un oiseau, probablement une caille, est représenté picorant devant une meule de foin.

La caille est un motif aimé en glyptique classique et se retrouve sur la bague de l'Antre, n° 105.

62 (68). Bague en bronze. Restent le chaton et les épaules. Chaton 8,2x16x2,1. Un homme allongé se penche légèrement vers l'avant, le torse vu de trois quarts, les

jambes représentées en profil. Un bras semble tendu vers l'avant, l'autre est plié derrière le dos. Le visage n'est presque plus visible. La coiffure consiste en de petites mèches ramenées vers le haut de la tête où elles sont réunies en un nœud.

Les pectoraux et les muscles abdominaux, très développés, donnent à cette figure une allure athlétique et quasi sculpturale. Un motif très semblable se retrouve sur une bague chypriote du ive siècle117.

63 (63). Bague en bronze. L'anneau a disparu. Chaton 9,2x15x1,9. Une ménade, vêtue d'un chiton serré à la taille par une ceinture, danse, la tête rejetée

en arrière. D'une main, elle tient un tympanon serré contre son épaule, avec ce geste caractéristique, très souvent représenté en glyptique118. De l'autre main, elle brandit un couteau, qu'elle tient derrière elle, comme sur une autre représentation de ménade trouvée à l'Antre corycien119.

Le motif de la ménade est particulièrement populaire dans la glyptique classique120. Il revêt peut-être à Delphes une signification plus particulière et pourrait faire allusion à la triétéride de Dionysos, que les Thyades de Delphes et d'Athènes célébraient tous les deux ans sur le Parnasse et dans la région de l'Antre corycien121.

64 (65). Bague en bronze dont il ne reste plus que le chaton et les épaules. Chaton 8,2x12,9x2,6.

Coq debout sur une ligne de sol, la tête et le corps vus en trois quarts, les pattes et la queue représentées de profil.

Le même motif se retrouve sur une autre bague de l'Antre, traité dans un style différent122.

65 (54). Bague en bronze dont il ne reste plus que le chaton. Chaton 9,4x15x1,2.

(117) Voir F. H. Marshall, BMC Rings, p. 13, n° 61, pi. II. (118) Voir W. H. Haan - von de Wiel et M. Maaskant-Kleibrink, Staatl. Museen zu Berlin. Forsch.

U. Ber. 14 (1972), pp. 166-167, B, pi. 19, Β 1, Β 4, Β 5 et Β 8. (119) N° 127. (120) Voir J. Boardman, GGFR, p. 296, pi. 673 ; p. 297, pi. 684 et 685 ; p. 302, pi. 802. (121) Voir G. Roux, Delphes, son oracle et ses dieux (1976), pp. 175-184. (122) N° 113.


Une femme, vêtue d'un chiton et d'un himation qui lui enveloppe les jambes, est assise sur un klismos et tient de ses deux mains tendues vers l'avant un petit insecte, peut-être une sauterelle.

Ce geste est souvent attesté dans ce type de représentations123. Gomme le souligne M.-L. Vollenweider124, le motif de la femme assise est extrêmement fréquent en glyptique à la fin du ve et au ive siècles.

66 (73). Bague en bronze, dont il ne reste plus que le chaton cassé en haut à gauche, et une épaule. Chaton 7,6x12x1,4.

Un oiseau, que son allure générale et ses longues plumes apparentent au héron, est représenté debout de trois quarts.

Ce motif ne trouve pas de parallèle exact.

67 (50). Bague en bronze, dont il ne reste plus que le chaton et les épaules. Chaton 7,2x13,2x1,7.

Une poule se penche vers le sol pour picorer.

68 (47). Bague en bronze, dont il ne reste plus que le chaton et les épaules. Le chaton est formé de deux morceaux recollés. Chaton 7 χ 15 χ 1.

Un cheval est représenté au galop, les jambes antérieures assez maladroitement jetées en avant. Le corps étiré et rendu ici de façon assez sommaire rappelle des représentations de la seconde moitié du ve siècle125. Derrière la tête, une branche décore le champ.

Le motif du cheval au galop, très populaire en glyptique126 comme en numismatique127, se retrouve sur plusieurs autres bagues de l'Antre128.

69 (61). Bague en bronze. L'anneau, dont il ne reste plus que les épaules, devait être facetté. Chaton 8,9x14x1,3.

Sur une ligne de sol, marquée par deux traits superposés, un chien, vu de profil, est assis sur ses pattes postérieures et regarde droit devant lui. Il lève une patte antérieure, reproduisant un geste conventionnel que l'on retrouve sur une autre bague de l'Antre129. Dans le champ, un bâton sert peut-être d'élément décoratif.

Avec son corps svelte, son museau allongé, ses petites oreilles dressées en l'air et sa queue, longue et mince, qui dessine une spirale, ce chien, probablement de race laconienne130, rappelle, par son allure générale, les nombreux chiens de garde, qui sont représentés en glyptique sous une forme similaire131. Plus particulièrement,

(123) Cf. G. M. A. Richter, Catalogue, pi. 14, n° 78 ; pi. 15, n» 85 ; F. H. Marshall, BMC Rings, p. 169, n° 1050, pi. XXVII.

(124) M.-L. Vollenweider, Genève I, p. 161, n° 218. (125) Cf. G. M. A. Richter, Animais in Greek Sculpture (1930), pi. 24, flg. 74 et 75. (126) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 288, pi. 475 à 477 ; p. 292, pi. 559 et 560. (127) Sur le cheval dans le monnayage grec, voir Miïnzen und Medaillen, juillet 1979 (Liste 413). (128) N°» 167, 183 et 250. (129) Voir plus haut n° 60. (130) Sur les chiens laconiens, voir O. Keller, OJh 8 (1905), pp. 251-258. (131) Pour une liste de ces représentations, voir P. Zancani Montuoro, RM 70 (1963), p. 29, note 22.

On peut rapprocher de la représentation publiée par cet auteur, ibid., pp. 24-30, pi. 15 et 16, la panthère assise


il se rapproche d'une représentation qui figure sur un scarabéoïde de la fin du Ve siècle132.

70 (46). Bague en bronze dont il ne reste plus que le chaton et les épaules. Chaton 6,8x11x1,6.

Oiseau courant.

71 (48). Bague en bronze. L'anneau disparu passait à l'intérieur du chaton. Dimensions du chaton 7,5x10,5x1,3.

Ce personnage accroupi, au visage très sommairement dessiné, tient devant lui un objet peu distinct.

Peut-être faut-il reconnaître une femme à sa toilette dans cette représentation, esquissée à grands traits.

*72 (21). Bague en bronze très incomplète. Le chaton, de forme ovale, est pointu. Chaton 10,2x16,7x1,7.

Éros, représenté en profil, vole, une jambe repliée, les deux mains tendues en avant et tenant peut-être un petit animal138.

Le motif est populaire en glyptique dès la fin du vie siècle134. Le style permet de rapprocher cette figure d'une représentation semblable qui orne un scarabéoïde de la fin du ve siècle135.

73 (66). Bague en bronze très incomplète, dont il ne reste plus que le chaton. Celui-ci, cassé en deux et restauré, est incomplet à la jointure des deux fragments. Chaton 9 χ 16 χ 1,1.

Tête de femme, vue de profil et coiffée d'un sakkos. Dans le champ, devant elle, un croissant.

Un motif similaire figure sur une gemme d'époque classique136. Sur une bague du ve siècle, un croissant de lune est représenté dans le champ, à côté d'une femme qui tient un oiseau137. Le croissant sert de siège à une femme qui porte une corbeille rituelle sur une bague de la même époque138. Sauf peut-être sur cette dernière représentation, le croissant de lune paraît être un ornement sans signification particulière.

74 (71). Bague en bronze dont il ne reste plus que le chaton, plat dans sa partie inférieure. Chaton 8,9x16x2,3. La représentation est peu distincte.

Personnage assis tenant entre ses mains un objet, aujourd'hui difficile à identifier.

sur une colonne qui figure sur une bague en fer du ive siècle, voir F. H. Marshall, BMC Rings, p. 223, n° 1455, pi. XXXIII, cf. J. Boardman, GGFR, p. 285, flg. 256.

(132) Cf. G. M. A. Richter, Engraved Gems, n° 445. Voir aussi H. B. Walters, BMC Gems, p. 52, n° 435, pi. 7.

(133) Sur les attributs d'Éros, cf. A. Greifenhagen, Griechische Eroten (1957), pp. 69-70. (134) Voir E. Brandt, AGD 1-1, Mùnchen, pp. 42-43, noe 168 et 169, pi. 19 et J. Boardman et

M.-L. Vollenweider, Oxford, I, p. 30, n° 130. (135) Voir G. M. A. Richter, Catalogue, pi. 12, n° 75 A. (136) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 287, pi. 447. (137) Ibid., p. 422, n° 710. (138) Ibid., p. 296, pi. 665.


IVe siècle

La grande majorité des bagues (nos 75 à 295) paraît dater du ive siècle. Elles se caractérisent par la variété de leurs types, souvent difficiles à dater et qui parfois ne se distinguent l'un de l'autre que par quelques détails qui suffisent toutefois à différencier nettement un type de l'autre. La difficulté du classement est encore accrue par l'état de certaines représentations figurées, notamment celles qui figurent sur plusieurs bagues en fer et dont le manque de lisibilité rend parfois très difficile tout essai de datation. Si les types X (n°8 75 à 87), XI (n08 88 à 100) et XII (nos 101 à 116) se différencient nettement l'un de l'autre, certaines similitudes rapprochent les types XIII (n°8 117 à 131), XIV (n°8 132 à 139) et XV (n™ 140 à 146), dont l'appartenance à la deuxième moitié du ive siècle est probable. Le type XVI (n08 147 à 182) forme un ensemble cohérent et homogène de bagues caractéristiques de la même époque. Les types XVII (n°8 183 à 188), XVIII (n<>s 189 à 200) et XIX (n08 201 à 207) présentent par contre certaines similitudes de détails. Les types XX (n08 208 à 213) et XXI (n08 214 à 227) ont la forme lourde et massive et le chaton ovale, caractéristiques de la seconde moitié du ive siècle. Les types XXII (n08 228 à 287), XXIII (n« 288 à 291) et XXIV (n™ 292 et 293) trouvent de nombreux parallèles vers la même époque. Le type XXV (nos 294 et 295) marque déjà l'entrée dans le début de l'époque hellénistique. Ces bagues,pour la plupart en fer surtout à partir du type XIV, présentent une grande variété de sujets dont beaucoup appartiennent au répertoire courant de la glyptique grecque classique.

Type X.

75 (16). Bague en bronze, avec un chaton ovale, arrondi à ses extrémités, facetté à l'intérieur, et des épaules arrondies. L'anneau a presque entièrement disparu. Chaton 10x16,4x2,3.

Canthare avec, au-dessus, une louche et une œnochoé, dont la forme caractéristique permet de dater cette bague de la fin du ve siècle ou du début du ive siècle139.

L'utilisation de ces trois ustensiles est souvent illustrée dans les représentations figurées. La louche servait à puiser le vin dans de grands vases, stamnos ou cratère140. Avec l'oenochoé, on pouvait puiser le vin dans un grand vase ou le verser dans une coupe, un canthare ou une phiale141. L'association des trois motifs représentés ici n'est pas attestée en glyptique classique142. Elle se retrouve assez curieusement sur une tessère de Palmyre du Ier siècle après J.-C.143.

76 (35). Bague en bronze de type similaire, avec des épaules plus massives. L'anneau déformé ne ferme plus. 15x19 ; chaton 8,7x15x1,7.

(139) Voir G. M. A. Richter et M. J. Milne, Shapes and Names of Athenian Vases (1935), flg. 130. (140) Ibid., flg. à la p. 8 et 13. (141) Ibid., flg. p. 19. (142) Une empreinte de gemme sur un poids trouvé à l'Agora d'Athènes montre deux cruches, dont

l'une est renversée au-dessus de l'autre, cf. J. Boardman, GGFR, flg. 269 à la p. 235. (143) H. Ingholt, H. Seyrig et J. Starcky, Recueil des tessères de Palmyre (1955), p. 14, n° 97, pi. VL


Une femme est représentée debout, vêtue d'un péplos à ceinture, un bras pendant le long du corps, l'autre bras légèrement tendu en avant.

Par son style, elle rappelle une représentation de Déméter qui figure sur un scarabéoïde du milieu du ve siècle144. La bague est plus tardive. Sa forme est surtout attestée dans la première moitié du ive siècle145.

77 (318). Bague en fer de même forme que la précédente. Anneau déformé. Dimensions actuelles : 10x21 ; chaton 8x13x1,2.

78 (370). Bague en fer de même forme. L'anneau est déformé et incomplet. Dimensions actuelles : 12 χ 19 ; chaton 9,6 χ 15 χ 2.

79 (234). Bague en bronze de forme similaire. Chaton lisse. L'anneau est incomplet et déformé. Dimensions actuelles : 17,6x23 ; chaton 10x15x1,9.

80 (29). Bague en bronze de forme similaire, avec un chaton long et étiré. 16,5x18,2 ; chaton 7x13,4x1,5.

Un oiseau perché sur le bord d'une vasque se penche pour se désaltérer.

Ce motif est très souvent attesté dans l'art grec146. Il se retrouve, avec des variantes, sur de très nombreuses gemmes147. La forme de la vasque, avec son bassin allongé et son piédouche élevé, est attestée sur une gemme d'époque classique148.

Les bagues suivantes (n08 81 à 87) peuvent se rattacher au même type, malgré les différences de détails qui les caractérisent et qui les distinguent des bagues précédentes.

81 (233). Bague en bronze, avec un chaton ovale, entièrement lisse, des épaules arrondies et un anneau, aplati à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. 23x22,7 ; chaton 7,6x15x3.

*82 (22). Bague en bronze, avec un chaton ovale, arrondi à ses extrémités, facetté en dessous, de larges épaules arrondies et un anneau mince, facetté à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. Les épaules sont décorées d'un paon149. 19x20 ; chaton 7,9x14,7x1,3.

Dans un cadre ovale de petits points, un personnage masculin est représenté à demi étendu vers l'avant, une main tendue, l'autre main posée au sol.

Il s'agit peut-être d'une représentation d'Hérakliskos, tuant les serpents envoyés par Héra pour l'étouffer, comme pourrait le laisser supposer la présence du reptile qui rampe derrière lui. Il faut toutefois noter que ce motif est attesté en glyptique

(144) Voir J. Boardman, GGFR, p. 287, pi. 450. (145) On peut rapprocher cette forme de plusieurs bagues d'Oxford, voir J. Boardman et M.-L. Vol-

lenweider, Oxford, I, pp. 36-37, nos 157 à 159, fig. à la p. 38. Voir aussi J. Boardman, GGFR, p. 214, type VII, flg. à la p. 213.

(146) Cf. K. Parlasca, Jdl 78 (1963), pp. 257-293 et plus particulièrement pp. 283-284. (147) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 295, pi. 64 et Intaglios, p. 96, n° 81 ; P. Zazoff, AGD III, Gôttingen,

p. 153, nog 558-559, 561 à 563, pi. 76-77 ; J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford I, p. 32, n° 139. (148) Cf. J. Boardman, GGFR, pp. 292-293, pi. 584. (149) Pour un autre exemple de bague ornée d'un motif sur les épaules, voir J. Boardman et

D. Scarisbrick, The Ralf Harari Collection of Finger Rings (1977), pp. 19-20, n° 21.


essentiellement à partir de l'époque hellénistique150. L'attitude est caractéristique de certaines représentations d'enfants et se retrouve sur un scarabéoïde du ve siècle151. Notre bague est probablement un peu plus tardive et pourrait dater de la première moitié du ive siècle.

83 (28). Bague en bronze de forme similaire. 19,5 χ 19,5 ; chaton 8,7x13x1,1. Un héron est représenté sur une ligne de sol, debout devant un roseau.

Cet oiseau, particulièrement choyé comme animal domestique et qui passait pour pouvoir prédire le temps152, apparaît très fréquemment en glyptique classique à partir de la seconde moitié du Ve siècle, lorsque s'accroît l'intérêt des artistes pour les scènes d'intérieur153. Il est représenté de façon très variée, en général avec des ailes beaucoup plus courtes154 et parfois, comme ici, debout devant une plante155.

84 (60). Bague en bronze de même forme. Les épaules portent peut-être un motif gravé156. 18x19 ; chaton 7,4x13,7x1.

Une femme est représentée de profil, assise sur une chaise. Le bas du corps n'est plus visible.

Cette petite représentation, aujourd'hui très usée, peut être rapprochée du motif qui orne une bague de la fin du Ve siècle157.

85 (32). Bague en bronze, avec un chaton ovale, arrondi à ses extrémités, plat en dessous, des épaules qui devaient être carrées et un anneau large et plat, aujourd'hui déformé. 16x26 ; chaton 12,7x18x1,2.

Légèrement penchée en arrière, une main posée sur la hanche, une femme se tient debout de trois quarts devant une colonne ou un bassin, dont la représentation est aujourd'hui très effacée. L'objet à peine visible derrière elle ressemble à une ancre.

Le style de cette représentation indique une date dans la première moitié du IVe siècle.

86 (69). Bague en bronze de type similaire. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 7,4x13,7x1,2.

Athéna est représentée de trois quarts, tenant un bouclier derrière elle, dans une attitude conventionnelle, souvent attestée en glyptique grecque158.

87 (232). Bague en bronze, avec un chaton lisse et ovale, arrondi aux extrémités, facetté

(150) Voir J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I, pp. 102-103, n° 352, pi. LIX. (151) Cf. A. Furtwângler, A G, pi. XIV, n° 6*> (152) Cf. J. Pollard, op. cit. (à la note 71), p. 113. (153) Cf. J. D. Beazley, LHG, pp. 60-61. (154) Sur les différentes races de hérons connues dans l'antiquité, voir notamment O. Keller, Die antike

Tierwelt, t. II (1913), pp. 202-207. (155) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 289, pi. 492 et A. Furtwangler, AG, pi. XII, n° 46. , (156) Cf. n°82. (157) Voir M.-L. Vollenweider, Genève I, pp. 160-161, n° 218. (158) Voir notamment F. H. Marshall, BMC Rings, p. 195, n° 1233, pi. XXX; G. R. Davidson,

Corinth XII (1952), p. 224, n° 1768 ; G. M. A. Richter, Engraved Gems, p. 143, n° 549.


en dessous et un anneau incomplet, arrondi à l'extérieur, plat à l'intérieur. Chaton 14,1x20x3,2.

Type XI.

*88 (40). Bague en bronze, avec un chaton ovale, facetté à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. La surface qui porte la représentation est creusée à sa base et est en léger aplomb sur le reste du chaton. 19x20 ; chaton 9,4x15x1,7.

Sur une ligne de sol, un musicien est représenté assis sur un klismos, jouant de la double flûte, les pieds posés sur un tabouret. Il est vêtu d'un himation qui laisse le torse à découvert et enveloppe les jambes, dans un mouvement qui se retrouve dans les représentations des dieux assis de la frise Est du Parthénon159. Sur la tête, il porte un petit chapeau plat, d'où s'échappent quelques mèches dans la nuque.

Un motif analogue se retrouve parfois en glyptique classique. Sur une bague de la fin du ive siècle, un satyre assis sur une amphore joue de la double flûte160. La forme de notre bague est couramment attestée au ive siècle161. Le style de la représentation indique une date peu après 400.

89 (781). Bague en bronze, de forme similaire. 18,6x19 ; chaton 9,3x15x1,9. Une ménade, vêtue d'un chiton à ceinture, se livre à une danse extatique, les épaules

dénudées, la tête rejetée en arrière. Elle tient devant elle une outre et, de sa main tendue vers l'arrière, un petit objet, difficile à identifier.

Ce motif apparaît à plusieurs reprises, avec quelques variantes, sur les bagues de l'Antre corycien162.

90 (43). Bague en bronze de forme similaire, avec un chaton plus arrondi et plus large. L'anneau incomplet est formé de deux morceaux dont l'un passait sous l'autre. Dimensions actuelles : 12,3x17,9; chaton 10,4x15,5x2,4.

Une Niké, représentée de profil et vêtue d'un péplos, couronne un trophée, composé d'un casque en forme de pilos, d'une cuirasse et d'un bouclier accrochés à un mannequin.

Ce motif, fréquemment attesté en glyptique163, se retrouve sous une forme voisine, au début du ive siècle, sur une bague de Munich164 et sur un poids, trouvé à Corinthe, qui porte une empreinte de gemme165. Il a été souvent repris dans le

(159) Voir F. Brommer, Der Parthenonfries (1977), pi. 172 sqq. (160) Voir H. Hoffmann et P. F. Davidson, Greek Gold Jewelry front the âge ofAlexander (1965), p. 253,

flg. 112. (161) Cette forme de bague est à rapprocher du type VI de J. Boardman, voir GGFR, p. 214, dessin

à la p. 213. (162) Voir n°» 63, 95 et 127. (163) Voir J. Boardman, GGFR, p. 293, pi. 590 ; pp. 298-299, pi. 724 ; p. 300, pi. 737 ; p. 301, pi. 776

et 787. (164) Ibid., p. 301, pi. 776. (165) G. R. Davidson, Corinth XII (1952), p. 166, n» 1125.


76

Ο

80

85 88

ο 99

101 109


monnayage grec, notamment par Agathocle de Syracuse166 et par Pyrrhus167 et ses alliés d'Italie du Sud168.

*91 (37). Bague en bronze de forme similaire. L'anneau est incomplet. Dimensions actuelles : 14x19,5 ; chaton 11x16,2x2,6.

Sur une ligne de sol, une femme, vêtue d'un chiton à ceinture et d'un himation, est assise de trois quarts sur un klismos, les cheveux relevés et roulés en bandeaux le long du visage. Elle tend une main en direction d'un Éros qui vole vers elle pour la couronner. L'autre main pend derrière le dossier de la chaise.

Ce motif est populaire en glyptique à la fin du ve et au ive siècles169. Le style est ici particulièrement fin et soigné. La coiffure, typique du ive siècle, se retrouve sur la bague suivante. L'attitude des personnages et le plissé des drapés rappellent une représentation du même motif qui figure sur une bague du ive siècle170.

*92 (44). Bague en bronze de même forme. L'anneau a presque entièrement disparu. Chaton 10,3x16x1,8.

Mains jointes avec, au-dessus, une tête de femme représentée en profil, les cheveux relevés en bandeaux le long du visage et rattachés à l'arrière en un chignon.

Cette coiffure, très souvent attestée en glyptique171, est typique du ive siècle. Le motif des mains jointes, très rare à l'époque classique, est attesté sur une bague de l'Antre du nie siècle172.

*93 (14). Bague en bronze de même forme. L'anneau n'est que partiellement conservé. Chaton 10x16x2.

Rhyton se terminant par une protomé de cerf ailé et orné, sur son rebord, d'une ligne brisée.

Ce type de vase, originaire de l'Orient, est parfois attesté en glyptique173.

(166) Voir P. Franke-M. Hirmer, La Monnaie grecque (1964), pp. 50-51, flg. 48. Cf. A. R. Bellinger et M. A. Berlincourt, Viclory as a Coin Type [Numism. Notes and Monogr. 149-1962), p. 24.

(167) P. Gardner, BMC, Thessaly to Aetolia (1883), p. 111, n° 2, pi. XX, 8. Cf. A. R. Bellinger et M. A. Berlincourt, loc. cit., p. 32. Comme le remarque A. J. Janssen, Het antieke Tropaion (1957), p. 245, les monnaies de Pyrrhus sont les premières à représenter un trophée « portable ».

(168) Tarente, cf. O. E. Ravel, Descriptive Catalogue of the Collection of Tarentine Coins formed by M. P. Vlasto (1947), p. 180, nos 1802-1806, pi. 51 ; Collection Claudius Côte (1929), n° 221, pi. VIII. Ligue des Brettii, cf. BMC, Italy (1873), p. 326, n° 59. L'hypothèse d'A. Reinach, Neapolis I (1913), pp. 19-29, qui reconnaissait dans ces représentations des copies d'une statue, élevée par Pyrrhus à Tarente après la victoire d'Héraclée en 280, a suscité de nombreuses réserves : voir P. Lévêque, Pyrrhos (1957), p. 332, note 7 et, en dernier lieu, T. Hôlscher, Victoria Romana (1967), pp. 12-13 et note 56.

(169) Voir notamment F. H. Marshall, BMC Rings, p. 171, n° 1067; Catalogue Sotheby (late M. G. Guilhou), 12.XI.1937, p. 25, n° 84, pi. 5.

(170) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 298, pi. 717. (171) Voir G. M. A. Richter, Engraved Gems, p. 96, n» 316 ; A. Furtwângler, Berlin Καί.,ρ. 33, n° 335,

pi. 7. (172) N°301. (173) Voir J. Boardman, GGFR, p. 350, flg. 315. Sur le rhyton dans la glyptique romaine, voir

M.-L. Vollenweider, Genève II, p. 371, n° 415. Sur ce type de vases en général, voir K. Tuchelt, Tiergefâsse in Kopf- und Proiomengestalt (Istanbuler Forschungen, Bd. 22-1962), p. 78 sqq.


Le même genre de rhyton est représenté sur une bague grecque en argent de la fin du vie siècle174 et sur un scarabéoïde gréco-perse175.

94 (31). Bague en bronze de même type. L'anneau, légèrement incomplet, est facetté à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. 20,50x22; chaton 9,7x16,6x2,4.

Une Niké, vêtue d'un péplos à rabat, serré à la taille par une ceinture, est représentée debout sur une ligne de sol, une main abaissée le long du corps, l'autre main tendue au-dessus d'un thymiatérion pour y jeter de l'encens. La tête est vue de profil, le buste et l'aile de face, les jambes de trois quarts. Les cheveux sont relevés à l'arrière en un chignon.

La représentation d'une figure — Niké, Eros ou femme — debout à côté d'un thymiatérion est un motif très populaire en glyptique classique176. Parmi les nombreuses représentations illustrant ce thème, le parallèle le plus proche pour l'attitude de la figure — sinon pour le vêtement — figure sur une bague de la fin du ive siècle177. Pour un traitement similaire du drapé, voir la bague de l'Antre, n° 1 10.

*95 (41). Bague en bronze de même forme que la précédente. La surface qui porte la représentation, creusée à la base, est en léger aplomb sur le reste du chaton. L'anneau est restauré. 18x18 ; chaton 8,6x13,4x2,2.

Vêtue d'un chiton à ceinture qui laisse un sein découvert, une ménade se livre à une danse extatique. Elle tient d'une main un thyrse, de l'autre, tendue en arrière, un tympanon. Le buste est représenté de trois quarts, la tête, les bras et les jambes de profil.

Un motif analogue se retrouve sur la bague de l'Antre, n° 63. La représentation, moins tourmentée, est ici d'une exécution plus délicate. Par son style, elle rappelle la ménade qui figure sur une bague en or de la fin du ve siècle178. La bague de l'Antre est probablement un peu postérieure à cette date.

*96 (38). Bague en bronze de même forme, avec le même recreusement à la base du chaton. L'anneau restauré est légèrement tordu. 17x18 ; chaton 10x15,5x2,2.

Tenant d'une main un peigne, de l'autre un miroir, une femme accroupie se coiffe. La tête est vue de profil, ainsi que les jambes. Le torse, avec ses muscles abdominaux très marqués, est représenté de trois quarts.

Cette figuration trouve de nombreux parallèles179, mais la façon dont la femme est accroupie, avec une jambe pliée, n'est pas attestée sur ce genre de représentations. Le motif d'une femme à sa toilette se retrouve sur une autre bague de l'Antre de la même époque180.

(174) Voir G. M. A. Richter, Engraved Gems, p. 67, n° 175. (175) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 353, pi. 894. (176) Ibid. (femme), p. 300, pi. 749 ; p. 301, pi. 791 ; p. 302, pi. 805 ; (Niké), p. 285, flg. 245 ; p. 300,

pi. 754 ; p. 302, pi. 803 ; (Éros), p. 301, pi. 772 et 782. (177) Ibid., p. 301, pi. 791. (178) Cf. F. H. Marshall, BMC Rings, p. 14, n° 64, pi. 3. (179) Voir A. Furtwângler, AG, pi. XII, nos 33 et 34; J. Boardman, GGFR, p. 283, flg. 208;

J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I, p. 24, n° 105. (180) Ν» 102.


*97 (36). Bague en bronze de même forme, avec le même recreusement à la base du chaton. L'anneau est facetté. 17,5x17,4 ; chaton 8,7x12,5x2,2.

Éros est accroupi sur une ligne de sol, les cheveux longs relevés sur le haut de la tête où ils forment un nœud. Il tient dans sa main une iunx, cette roue magique qui passait pour avoir la propriété d'attirer la personne désirée et qui est un des attributs favoris d'Éros en glyptique classique181.

Par son style et par l'attitude du personnage, cette représentation rappelle de près le motif similaire qui figure sur une bague en bronze de même forme, datant du début du IVe siècle182.

98 (170). Bague en fer de même type, avec le même recreusement à la base du chaton. 20,3 χ 19,6 ; chaton 8 χ 13 χ 2,8.

Une tête d'homme vue de profil, avec un front dégarni, regarde un objet allongé qui ressemble à une grappe de raisin.

Ce type de représentation est assez rare en glyptique classique.

99 (94). Bague en fer de même type. 24x24 ; chaton 11,5x18x3. Protomés de cheval et de sanglier se faisant face.

L'association de ces deux motifs n'est pas attestée par ailleurs. Les protomés de sanglier sont en général figurées comme sur notre bague, la gueule légèrement entrouverte183. La protomé de cheval, qui apparaît très fréquemment en numismatique comme en glyptique184, est ici très sommairement représentée.

100 (229). Bague en bronze de même forme que la précédente. Chaton lisse. 22x22,3 ; chaton 13x18x3,7.

Type XII.

101 (8). Bague en bronze, avec un chaton allongé et mince, pointu à ses extrémités, facetté en dessous, des épaules arrondies et un anneau facetté. 19,7x21 ; chaton 6,3x17x1.

Un dauphin s'enfonce dans la mer, représentée par de petites vagues ondulantes, selon une convention attestée aussi parfois sur les monnaies186.

Avec sa ligne du ventre qui s'incurve harmonieusement, ce dauphin en mouvement se conforme à un mode de représentation, attesté dans l'art grec dès les plus hautes époques186, et qui se retrouve en glyptique classique187. Le dauphin est associé

(181) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 298, pi. 723 et Intaglios, p. 96, n° 80. Sur la iunx et ses propriétés magiques, voir A. S. F. Gow, JHS 54 (1934), pp. 1-13 et G. W. Nelson, AJA 44 (1940), pp. 443-456.

(182) J. Boardman, GGFR, p. 298, pi. 723. (183) Ibid., p. 355, pi. 944 ; P. Fossing, Thorvaldsen Gems, p. 199, n° 1427, pi. 16. (184) Cf. G. Maddoli, AnnScAtene 41-42, NS 25-26 (1963-1964), p. 115, n° 708. Pour des exemples de

protomes de cheval en numismatique, voir W. Schwabacher, Griechische Mûnzkunst (1974), n° 25 (didrachme de Maronée) et n° 44 (tétradrachme de Carthage).

(185) Voir W. Schwabacher, Griechische Munzkunst (1974), pp. 32-33 (tétradrachme de Tyr, après 450). (186) Voir E. B. Stebbins, The dolphin in the literature and art of Greece and Rome (1929), en particulier

pp. 16-18. (187) Voir J. Boardman, GGFR, p. 289, pi. 506.


à plusieurs divinités et souvent utilisé comme emblème188. Dans ce cas précis, il faut probablement le mettre en parallèle avec des types monétaires de Delphes189. La forme de la bague, dérivée d'un type usuel dans la seconde moitié du ve siècle190, est attestée à plusieurs reprises peu après 400191.

102 (52). Bague en bronze de même forme. 20,5x20 ; chaton 7,6x15,4x1,9. Une femme est représentée en profil, accroupie sur une ligne de sol, une main posée sur

une épaule. La chevelure, qu'une raie sépare en deux, est roulée en bandeaux le long du visage et ramenée à l'arrière en un chignon.

Le motif de la femme accroupie à sa toilette, repris plus tard par Doidalsès, est attesté avec de nombreuses variantes dès la seconde moitié du vie siècle192 et connaît une certaine popularité en glyptique grecque classique193. On le retrouve sur la bague de l'Antre n° 96.

103 (114). Bague en bronze de même forme. 18,7x19 ; chaton 5,5x14,2x2. Représentation sommaire d'une tête de taureau.

104 (34). Bague en bronze de même forme. 19,7x18 ; chaton 8x16x2,2. Apollon est représenté debout en profil, une main tendue vers l'avant, l'autre main

tenant une lyre194. Le dieu est vêtu d'une longue tunique, serrée à la taille par une ceinture. Ses cheveux sont ramenés dans la nuque et coiffés en natte.

Cette coiffure archaïsante et l'attitude un peu raide du dieu indiquent que cette représentation est dérivée d'un type statuaire. Celui-ci ne nous est pas connu par ailleurs. Les graveurs de gemmes se sont inspirés à plusieurs reprises, dans leurs représentations, de statues de culte d'Apollon, d'époque archaïque195.

*105 (6). Bague en bronze de même forme. 21 X 20 ; chaton 6,4x17x2,3. Deux cailles se font face. L'une baisse la tête pour picorer.

Ce motif se retrouve sur deux scarabéoïdes gréco-perses d'époque classique196. Les cailles, souvent représentées en glyptique à partir de la deuxième moitié du ve siècle197, étaient appréciées comme oiseaux domestiques198.

(188) Cf. G. H. Chase, op. cit. [supra, note 72), pp. 103-104, n<" XCVI à XCIX. (189) Voir P. R. Franke-M. Hirmer, La Monnaie grecque (1966), p. 91, pi. 146. Cf. T. Ritti, Sigle ed

emblemi sui decreti onorari greci, 1969 {Memorie Accad. Lincei. Se. Morali, série 8a, vol. 14, fasc. 5), pp. 277-278. Sur les « types parlants », voir L. Lacroix, RBNum 96 (1950), pp. 5-11.

(190) II s'agit du type III de J. Boardman, GGFR, p. 214, fig. à la p. 213. La bague en or de Londres R 61, qui appartient à ce type, ibid., p. 297, pi. 683, cf. F. H. Marshall, BMC Rings, p. 13, n° 61, pi. II, rappelle d'assez près, par sa forme, la bague de l'Antre corycien.

(191) Voir J. Boardman, op. cit. (à la note 149), pp. 15-16, n°» 8 et 9. (192) Voir R. Lullies, Die Kauernde Aphrodite (1954), pp. 54-62. (193) Voir notamment O. Neverov, Antique Intaglios in the Hermitage Collection (1976), p. 55, n° 23;

p. 57, noe 33 à 35 ; p. 58, n° 36. (194) Plutôt qu'un arc. (195) Voir O. Neverov, loc. cit., p. 62, n° 54. Sur les représentations de gemmes dérivées de l'Apollon

Philésios de Canachos et sur ce type statuaire, voir E. Simon, dans Charités (1957), pp. 38-46, pi. VII-VIII. (196) Voir J. Boardman, GGFR, p. 353, pi. 893 et p. 355, pi. 946. (197) Ibid., p. 350, fig. 307 ; p. 354, pi. 902. (198) J. Pollard, op. cit. (à la note 71), p. 139.

218 MARY-ANNE ZAGDOUN [BCH Slippl îX

*106 (7). Bague en bronze de même forme, avec un chaton plus arrondi. 20,4x21 ; chaton 8,7x16x2,3.

La queue touffue, dressée en l'air, un chien accroupi sur une ligne de sol est prêt à bondir sur le coq qui lui fait face, le bec tendu en avant, les plumes de la collerette hérissées.

Il s'agit d'une variante de la très célèbre représentation de deux coqs affrontés dont on connaît la popularité dans l'art antique199. Le coq, avec sa tête baissée et ses plumes hérissées, est ici représenté dans une attitude conventionnelle, fréquemment attestée, notamment en glyptique200. Le chien figurait parfois dans des combats d'animaux201, mais on ne connaissait pas jusqu'à présent de représentations d'un combat entre un coq et un chien202.

107 (261). Bague en fer de même forme, avec un anneau plat à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. 22,8x21,4 ; chaton 6,7x18x1,4.

108 (388). Bague en fer de même forme. Anneau incomplet. Chaton 8x17x1,3.

*109 (30). Bague en bronze de type similaire, malgré un chaton plus large et plus en aplomb sur l'anneau. 23x23,5 ; chaton 14,7x20,5x2,4.

Une main, dont on voit trois doigts, tient dans sa paume un rhyton terminé par une protomé de cerf et orné, sur son rebord, de cannelures verticales.

Ce type de vase, relativement peu représenté en glyptique classique, se retrouve sur les bagues de l'Antre, nos 93 et 208. Cette représentation rappelle de près le rhyton de même genre qui figure sur un scarabéoïde gréco-perse du ive siècle203.

110 (33). Bague en bronze de même forme. 21 X 20 ; chaton 10,2x16,5x2,2. Koré est représentée debout sur une ligne de sol, la tête vue en profil, le buste de face, les

jambes de trois quarts. Elle est vêtue d'un péplos à rabat, serré à la taille par une ceinture, et porte une torche dans chaque main. Ses cheveux relevés sont enroulés en bandeaux le long du visage.

Parmi les nombreuses représentations de ce. motif attestées en glyptique204, le parallèle le plus proche figure sur une bague en or de la seconde moitié du ïve siècle205.

Les bagues suivantes (n08 111 à 116) n'ont pas été groupées à l'intérieur de types. Leurs formes apparaissent isolées dans la série des bagues de l'Antre corycien.

(199) Voir notamment PIi.Bruneau, BCH 89 (1965), pp. 90-121 et H. Hoffmann, RA, 1974, pp. 195-220. (200) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 349, flg. 291 et p. 352, pi. 861. Voir aussi F. Imhoof-Blumer et

O. Keller, Tier- und Pflanzenbilder, pi. 21, n° 34. (201) Voir notamment R. Lullies-M. Hirmer, Griechische Plastik (1956), p. 46, pi. 60-61. (202) Un sarcophage de Clazomènes, cf. R. M. Cook, CVA Brilish Muséum, fasc. 8, 1954, II D. q,

pi. 4, fig. 2, montre l'association de chiens et de coqs, mais il ne s'agit pas sur cette représentation d'un combat au sens propre, mais d'un groupement d'animaux autour d'une divinité.

(203) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 353, pi. 894. (204) Voir A. Furtwângler, Berlin Kat., p. 29, n° 295, pi. 6 ; J. Boardman, GGFR, p. 299, pi. 735. (205) J. Boardman, loc. cit., p. 284, flg. 236 ; cf. J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford I, p. 145,

n» 148.


111 (188). Bague en bronze, avec un chaton rond, plat en dessous, des épaules arrondies et un anneau facetté à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. 15,6x16,9; chaton 12x13x1.

Éros est représenté de profil, agenouillé sur une ligne de sol, les deux bras tendus en avant.

Cette curieuse petite représentation, d'un style très sommaire, est sans parallèle.

112 (78). Bague en bronze, avec un chaton rond et des épaules carrées. L'anneau est incomplet. Chaton 15,6x17,4x1,3.

Représentation d'un triangle, aux bords hachurés et aux sommets ornés d'acrotères.

113 (64). Bague en bronze, avec un chaton ovale, arrondi à ses extrémités, facetté en dessous. La surface qui porte la représentation, légèrement creusée à sa base, est en léger aplomb sur le reste du chaton. Les épaules sont carrées. L'anneau, incomplet, était facetté. Chaton 12,9x16,6x2,5.

Un coq, au plumage abondant, est représenté debout en profil, l'aigrette et la queue dressées en l'air.

Ce motif, fréquemment attesté en glyptique206, figure sur plusieurs bagues de l'Antre corycien207.

*114 (55). Bague en bronze, avec un chaton ovale, arrondi à ses extrémités, facetté en dessous, des épaules arrondies et un anneau arrondi, aujourd'hui incomplet. Chaton 13x18x2,8.

Une femme est représentée de trois quarts, assise sur un diphros et penchant la tête, sans doute pour regarder un objet aujourd'hui indistinct. Ses cheveux sont roulés en bandeaux le long du visage. Elle est vêtue d'un chiton à manches très serré, aux plis finement indiqués.

Cette figure rappelle par son style et son attitude la représentation d'une femme allaitant un enfant, qui orne une bague en or de la deuxième moitié du ive siècle208.

115 (42). Bague en bronze, avec un chaton ovale, facetté en dessous, des épaules arrondies et un anneau facetté à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. 18x21,5; chaton 7,5x12,7x1,2.

Un silène barbu, vêtu d'un himation qui laisse le torse à découvert, danse au son d'une double flûte. En bas, sous ses pieds, indication d'un sol recouvert d'herbe.

Cette figure rappelle de très près la représentation du même motif qui orne une bague en bronze du début du ive siècle209. La forme de notre bague est surtout attestée entre 400 et 350210.

116 (227 bis). Bague en bronze très incomplète. Il n'en subsiste plus que l'extrémité du chaton ovale, plat en dessous et une épaule qui semble avoir été droite. Dimensions actuelles du chaton : 8,2x6,4x2.

(206) Voir F. Imhoof-Blumer et O. Keller, Tier- und Pflanzenbilder, pi. 21, noi 31, 41 et 42; A. de Ridder, Collection de Clercq, p. 724, n08 3325 à 3327.

(207) Ν»» 8 et 64. (208) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 284, flg. 235. (209) Voir F. H. Marshall, BMC Rings, p. 195, n° 1234, pi. XXX. (210) Elle peut être rapprochée du type X de J. Boardman, GGFR, p. 214, flg. à la p. 213.


111

ο

112

1U

ο

115

σ

118

ο

133

lr=\

134

116 a 111a

110 a 110 b

111 b

112 a

113 a

0

113 b

112 b

115 b 124 a 115 a

124 b

127 a 125 a

125 b

116 b 117b

117 a

118 a 118 b 119 a

119 b 122 b

122 a

123 a 123 b

129 a 129 b

130 a 131

127 b 132 a 128 a

128 b

Φ

132 b 133 a 130 b 133 b

134 a

135 a

136 b

142 a

143 b

134 b

135 b

136 a

142 b

138 b 137 b 138 a

137 a

139 a 139 b

140 b 141a

148 b 153 a

143 a

144 a

147 a 144 b

147 b 148 a

140 a

141b

153 b

154 a 154 b

155 a 155 b


II ne reste plus de la représentation que quelques traits grossiers dans lesquels il faut probablement reconnaître les pattes d'un animal.

Type XIII.

117 (79). Bague en bronze, avec un chaton convexe, de forme ovale, arrondi à ses extrémités, plat en dessous, et un anneau qui s'élargit vers des épaules arrondies. Une pièce rapportée et collée contre le chaton a pu servir à consolider l'anneau ou à le rétrécir211. 21 X 23 ; chaton 11,6x16,5x2,5.

Un grand oiseau, vu de profil, est perché sur le bord d'un bassin. Devant lui se dresse une plante212.

Le motif de l'oiseau sur une vasque se retrouve, sous une forme un peu différente, sur la bague de l'Antre n° 80. La forme de la bague, avec le chaton convexe qui prolonge l'anneau, paraît caractéristique de la seconde moitié du ive siècle213.

118 (27). Bague en bronze de même forme. 16,2x16,5 ; chaton 8,2x12x0,3. Un pélican est représenté debout en profil sur une ligne de sol. Le sac membraneux sous

le bec entrouvert est marqué par deux traits parallèles. Les plumes de la tête sont exagérément longues et fournies.

Cet oiseau est rarement représenté en glyptique grecque classique214.

119 (782). Bague en bronze de même forme. 19,6x20 ; chaton 9,7x13x1. Une tête, très sommairement esquissée, est représentée de profil, devant un croissant de

lune.

Un motif similaire figure sur la bague de l'Antre, n° 73.

*120 (49). Bague en bronze de même forme. L'anneau manque presque entièrement. Incrustation d'or en haut sur le chaton, derrière le dos de l'animal. Chaton 10,4x15x1,7.

Tenant de ses pattes antérieures un tympanon, un chien, aux poils longs et à la queue touffue, est représenté dressé sur ses pattes postérieures, dansant sur une ligne de sol.

Il faut probablement reconnaître dans cette petite scène, où le chien est figuré dans l'attitude d'un être humain, une de ces parodies animales, dont on trouve quelques exemples dans l'art classique, notamment en glyptique215, mais qui semblent avoir été représentées essentiellement à partir de l'époque hellénistique, sous l'influence de l'art alexandrin216. Notre bague ne paraît ainsi pas antérieure aux dernières années du ive siècle — ce qui est confirmé par l'étude de sa forme. La présence du

(211) II peut aussi s'agir d'un fragment ayant appartenu à une autre bague et qui s'est trouvé pris à l'intérieur de l'anneau.

(212) Pour un exemple de plante sur une vasque, voir J. Boardman, Inlaglioa, p. 96, n° 81 ; voir aussi J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, t. I, p. 32, n° 139.

(213) Cf. F. H. Marshall, BMC Rings, p. 199, n° 1261, pi. XXXI. (214) II figure notamment sur une bague antérieure à la nôtre, cf. J. Boardman, GGFR, p. 284, flg. 219. (215) Ibid., p. 284, flg. 232 et p. 286, flg. 268. (216) Voir Ph. Bruneau, BCH 86 (1962), pp. 210-228 et J.-P. Cêbe, La caricature et la parodie dans le

monde romain antique des origines à Juvénal (BEFAR 206-1966), pp. 359-360.

15


tympanon fait penser aux scènes de danses extatiques, en rapport avec le culte dionysiaque, qui ornent plusieurs bagues de l'Antre corycien217.

121 (72). Bague en bronze de même forme. L'anneau manque presque entièrement. Le chaton a été restauré. Chaton 8,6x16x0,7.

Représentation sommaire d'une guirlande sur le chaton.

122 (74). Bague en bronze de même forme. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 7,9x13,6x0,7.

Il faut probablement reconnaître dans cette représentation indistincte une tête de taureau, bien que certains traits de la représentation fassent penser à une lyre218.

123 (290). Bague en bronze de même forme, à l'anneau incomplet. Chaton 11,5 X 18 X 1,5.

124 (803). Bague en bronze de même forme, à l'anneau incomplet. Chaton 11 χ 16,5x1. Une jeune femme est représentée debout de trois quarts, vêtue d'un chiton et tenant un

objet, aujourd'hui indistinct. 125 (51). Bague en bronze de même forme. L'anneau a presque entièrement disparu.

Chaton 11,7x15,7x1,4. Thétis, vêtue d'un chiton à ceinture, les jambes recouvertes par un himation, est assise

de trois quarts sur un hippocampe, tenant de la main droite un bouclier qu'elle s'apprête à apporter à son fils Achille219.

Ce motif, très populaire en glyptique grecque220, a été souvent illustré sur les vases et les mosaïques d'époque classique221, comme sur les monnaies222, et Scopas s'en est inspiré pour un de ses groupes statuaires223. Le dessin fin et gracieux de l'hippocampe trouve des parallèles sur plusieurs bagues d'époque classique224. L'attitude de Thétis, les proportions de la figure, le plissé des vêtements font penser à une représentation du même motif qui figure sur une bague en or de la fin du IVe siècle225.

(217) Ν»· 63, 89, 95 et 127. (218) Sur la lyre dans la glyptique grecque et romaine, voir Burton Y. Berry, Collection, p. 107, n° 196. (219) Sur cet épisode de la vie d'Achille et sur le symbolisme du bouclier, voir R. S. Shannon III, The

arme of Achilles and homeric compositional technique (1975), pp. 27-30. (220) Cf. H. Hoffmann-P. F. Davidson, Greek Gold Jewelry from the âge of Alexander (1965), p. 241,

n° 99. (221) Voir D. M. Robinson, AJA 38 (1934), pp. 220-221. (222) Monnayage de Larissa Crémastè : ibid., pp. 219-222 ; didrachmes d'argent de Pyrrhus, frappés

à Locres : voir P. Gahdner, BMC, Thessaly to Aetolia (1883), p. 111, n° 8, pi. XX, 11 ; drachme d'or de la Ligue des Brettii : voir J. Babelon, op. cit. (à la note 69), t. I (1924), p. 127, n° 652, cf. P. Lévêque, Pyrrhos (1957), p. 436 et G. K. Jenkins, Monnaies grecques (1972), p. 270, flg. 626.

(223) Comme le remarque déjà G. M. A. Richter, Red-Figured Athenian Vases in the Metropolitan Muséum of Art, t. I (1936), p. 176, Scopas n'a pas inventé ce thème, mais s'est inspiré, pour son groupe, de représentations déjà existantes. Sur ce groupe statuaire, voir en dernier lieu S. Lattimore, The Marine Thiasos in Greek Sculpture (Monumenta archaeologica 3-1976).

(224) Voir J. Boardman, GGFR, p. 296, pi. 675 et p. 297, pi. 686. Voir aussi J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I, p. 31, n° 136.

(225) Cf. F. H. Marshall, BMC Rings, p. 199, n» 1261, pi. XXXI.


126 (53). Bague en bronze de même forme. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 11,5x16x1,2.

Un bras abaissé le long du corps, Éros est accroupi sur une ligne de sol, la tête vue de de profil, les ailes de face, le buste et les jambes de trois quarts.

Cette attitude, qui apparaît dans l'art grec au ive siècle226, sera reprise, avec quelques modifications, à la fin de l'époque hellénistique, sur les représentations d'Eros puni par Psyché227. L'épisode auquel se rattache cette petite scène n'apparaît pas clairement. Par son style et l'attitude du dieu, elle rappelle la représentation de l'Eros agenouillé, tenant un oiseau, qui orne une bague du ive siècle228.

127 (59). Bague en bronze de même forme. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 11,4x19x2,2.

Une ménade danse sur une ligne de sol, la tête rejetée en arrière et les cheveux au vent. La tête et les bras sont vus en profil, le buste et les jambes de trois quarts. Vêtue d'un chiton à ceinture, qui laisse un sein découvert, elle tient d'une main un thyrse, tandis que de l'autre elle brandit derrière elle un couteau.

Ce motif répond à un type bien connu, souvent attesté en glyptique229. La place des attributs est parfois inversée230. L'un d'eux peut être remplacé par un objet différent231.

*128 (67). Bague en bronze de même forme dont il ne reste plus que le chaton. Dimensions du chaton 9,2x13,6x1,7.

Un satyre saisit par la taille une ménade qui tient un thyrse.

Ce motif est attesté à plusieurs reprises en glyptique classique232.

129 (187). Bague en bronze de même forme dont il ne reste plus que le chaton et les épaules. Chaton 10,5x15,4x1,2.

Une femme est représentée assise sur les genoux d'un homme.

Ce motif est fréquent en glyptique classique233.

130 (62). Bague en bronze de même forme. Anneau incomplet. Chaton 9,1x14,5x0,7. Une femme, vêtue d'un chiton et d'un himation qui lui enveloppe les jambes, est

représentée assise, tenant une fleur.

Ce motif est souvent attesté en glyptique284.

(226) Voir à ce sujet les remarques de J. D. Beazley, LHG, p. 78. (227) Cf. H. B. Walters, BMC Gems, p. 94, n° 766, pi. 13. Voir à ce sujet les remarques de G. Sena

Chiesa, Gemme del Museo Nazionale di Aquileia (1966), p. 178, n° 353. Sur cet épisode, voir O. Jahn, Berichte liber die Verhandl. der Sachs. Akad. der Wiss. zu Leipzig 3 (1851), pp. 162-166.

(228) Voir S. Reinach, Antiquités du Bosphore cimmérien (1892), p. 61, pi. 18, n° 3 : J. Boardman, GGFR, p. 420, n° 621.

(229) Voir W. H. de Haan-van de Wiel et M. Maaskant-Kleibrink, Staatl. Museen zu Berlin. Forach. u. Ber. 14 (1972), pp. 164-166, A.

(230) G. M. A. Richter, Catalogue, p. 23, n° 83, pi. 15 (bague en argent de la fin du ve siècle) et Engraved Gems, p. 84, n° 255 (gemme du ive siècle).

(231) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 296, pi. 673. (232) Cf. H. B. Walters, BMC Gems, p. 60, n° 495, pi. 9 et A. Furtwanoler, A G, pi. X, n° 15. (233) Voir J. Boardman, GGFR, p. 285, fig. 247. (234) Voir notamment J. Boardman, GGFR, p. 284, fig. 226 ; M.-L. Vollenweider, Genève ï, p. 161,

n· 219.


131 (227). Bague en bronze de même forme. L'anneau manque. Chaton 12x15x2.

Les bagues, nos d'inv. 374 et 382, qui n'ont plus de représentation figurée sur leur chaton, ont la même forme que les bagues précédentes (n08 117 à 131).

Type XIV.

132 (212). Bague en fer, avec un chaton allongé, de forme ovale, facetté en dessous, des épaules arrondies et un anneau mince et arrondi. 20,5x20,6 ; chaton 8,3x17x2,3.

La tête rejetée en arrière, un personnage est représenté de profil, tenant entre ses mains un tympanon.

Sans doute célèbre-t-il, avec cet instrument voué aux cultes orgiastiques235, une cérémonie religieuse, peut-être en l'honneur de Dionysos dont les fidèles sont souvent représentés sur les bagues de l'Antre corycien236.

133 (217). Bague en fer de même type. 19x17,3 ; chaton 18x12x2,5. Représentation indistincte, dans laquelle il faut peut-être reconnaître un trophée décoré

d'un bouclier. 134 (103). Bague en fer de même type. 17,8x18,9 ; chaton 18,9x15,8x2,8. Un personnage est représenté debout de profil, la tête vue de face, les deux bras tendus

en avant. La représentation est aujourd'hui indistincte.

135 (211). Bague en fer de même type, très incomplète, dont il ne reste plus que le chaton allongé, ovale, facetté en dessous. Dimensions du chaton 10x17x2,3.

Représentation très indistincte, dans laquelle on reconnaît une forme debout, vue de profil.

136 (223). Bague en fer de même forme que la précédente et dont il ne reste plus que le chaton.

Sur cette représentation indistincte, dont la partie supérieure est détruite, on reconnaît peut-être une tête de femme.

137 (224). Bague en fer de même forme, dont il ne reste plus que le chaton. Chaton 9,7x19x3.

Un personnage indistinct est représenté de face, la tête vue de profil, les bras croisés sur la poitrine.

138 (111). Bague en fer de même type. L'anneau est incomplet. Chaton 7,3x16,4x2,4. Une Niké, vêtue d'un chiton serré à la taille par une ceinture, est représentée de trois

quarts, la tête légèrement baissée. Elle regarde l'objet, peut-être une coupe, qu'elle tient levée à la hauteur de l'épaule. Ses cheveux sont relevés en bandeaux le long du visage.

139 (86). Bague en fer de même type, dont il ne reste plus que le chaton. Dimensions du chaton 12,8x16,7x2,7.

Un sphinx bondissant est représenté en profil, la tête vue de face, l'aile enroulée en volute.

(235) Sur cet instrument de musique et son rôle dans les cultes orgiastiques, voir Ch. Avezou, DA, a.o. tgmpanum I, col. 559-560.

(236) Voir n°> 63, 89, 95 et 127.


II a, comme tous les sphinx grecs, un corps de lion et des ailes d'oiseau, mais le visage humain, usuel dans ce type de représentations, a fait place ici, comme parfois en glyptique, à une tête de taureau. Cette particularité, rare dans l'art grec, dénote une influence orientale237. Le sphinx, qui pouvait avoir une valeur apotropaïque, est souvent représenté sur les bijoux grecs238. Ce type de bagues est très populaire à l'Antre corycien où il est représenté par une trentaine de fragments, tous en fer239, à l'exception d'un exemplaire qui est en bronze240.

Type XV.

140 (102). Bague en fer, avec un chaton ovale, facetté en dessous et en saillie sur un anneau aux épaules arrondies. 21 χ 21 ; chaton 10,8x17x3.

Un satyre soulève de terre une ménade qui tend une main en avant et regarde en arrière en direction du thyrse qu'elle tient de l'autre main.

141 (169). Bague en fer de même type. 21,6x21 ; chaton 11x16x2,6. Sur cette représentation très indistincte figure une tête masculine vue de profil.

142 (200). Bague en fer de même type. 20,7x20,6 ; chaton 10,5x15,3x2,2. Une femme est représentée de trois quarts, une main posée sur la hanche, l'autre main

tendue en avant. Ses cheveux sont relevés en bandeaux le long du visage et coiffés à l'arrière en un chignon. A ses côtés se tient peut-être un héron241.

143 (199). Bague en fer de même type. 21 x21,6 ; chaton 11,5x18x2. Représentation indistincte, dans laquelle on reconnaît une femme, vêtue d'un chiton,

figurée de profil.

144 (219). Bague en fer de même type. L'anneau est très légèrement incomplet. 21,5x20,8 ; chaton 9x17,4x2,4.

Restes d'une inscription gravée, dans laquelle il faut peut-être lire ΤΙΑΣ242.

Il pourrait s'agir de la finale d'un nom au génitif. Cette hypothèse toutefois n'est pas assurée, car les inscriptions les plus diverses figurent, gravées ou en relief, sur les bagues grecques d'époque classique243.

145 (270). Bague en fer de même type. 20,5x20,3 ; chaton 10,5x16x2,3.

146 (272). Bague en fer de même type. A chaque extrémité du chaton est incrusté un clou d'or. 20x19,3 ; chaton 9,4x14x2,6.

(237) Voir H. Demisch, Die Sphinx (1977), p. 76. (238) Ibid., pp. 93-95. (239) II s'agit des n°» d'inv. 289, 292, 295, 299, 302, 305, 310, 314, 320, 323, 325, 328, 363, 366, 372, 373,

375, 379, 384, 385, 386, 387, 390, 391, 392, 393, 395, 398, 400, 405, 410, 672, 689, 692 et 697. (240) N° d'inv. 706. (241) Cf. n°239. (242) Je remercie vivement M. Sève d'avoir bien voulu déchiffrer cette inscription. Il distingue, après

Valpha, la rencontre de deux barres obliques dont l'une d'elles est prolongée par un défaut du métal : il faudrait donc plutôt lire Σ que X. Quant à la première haste avant l'alpha, elle est peut-être surmontée d'un fragment de barre horizontale.

(243) Voir F. H. Marshall, BMC Rings, p. xxvm-xxx ; J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I, p. 35, n°» 153-154.

226 MARY-ANNE ZAGDOUN [BCH Slip pi IX

Type XVI.

147 (174). Bague en fer d'allure massive, avec un chaton ovale, aux extrémités arrondies, facetté en dessous et en saillie sur un anneau arrondi, aux épaules presque droites. 22,4 X 21 ,7 ; chaton 13x19x3,7.

Un être hybride, qui pourrait faire penser à un satyre, est représenté de trois quarts, debout sur ses pattes postérieures, un bras levé, la tête tournée vers l'arrière. Devant lui se dresse un hermès barbu, posé sur un socle, témoin fréquent en glyptique de scènes tirées de la vie quotidienne244.

148 (222). Bague en fer de même forme. Le chaton est incomplet. 24x24,2; chaton 12,5x18,5x2,9.

Représentation indistincte, dans laquelle il faut sans doute reconnaître un enfant accroupi tendant le bras vers un objet.

149 (242). Bague en fer de même forme. 21,8x21,9 ; chaton 11,9x18,2x2,1.

150 (256). Bague en fer de même forme. 22,6x22 ; chaton 13,7x18x2,7.

151 (262). Bague en fer de même forme. 21 χ 21 ,9 ; chaton 13x18x2,3.

152 (268). Bague en fer de même type. L'anneau est légèrement incomplet. 22x22,7 ; chaton 10x17x3,6.

153 (107). Bague en fer de même type. 21,7x20,9 ; chaton 8x16x2,3. Un personnage masculin est représenté debout de trois quarts, la tête baissée, les deux

mains derrière le dos.

154 (95). Bague en fer de même forme que la précédente. 21 ,6 χ 23,7 ; chaton 15,5 X 19 χ 3. Un centaure s'avance au pas, tenant d'une main l'extrémité d'une amphore ou d'une

outre qu'il porte sur son dos. De l'autre main, il tient, comme souvent en glyptique245, un bâton qui est, avec la branche d'arbre, son arme la plus habituelle depuis l'époque géométrique246.

Les rapports du centaure, grand amateur de vin, avec Dionysos sont bien connus et paraissent remonter à l'époque classique247. En glyptique, certaines représentations de centaures ont un sens dionysiaque nettement marqué. Ainsi, sur une gemme étrusque d'époque hellénistique248, un centaure est sur le point de lancer un cratère. Sur une gemme gréco-romaine249, un centaure emporte une ménade sur le dos. Notre bague est antérieure à ces représentations et date probablement du ive siècle.

(244) Voir A. Furtwângler, A G, pi. XXX, n° 42 ; P. Fossing, Thorvaldsen Gems, p. 84, n° 439, pi. VI ; M. Maaskant-Kleibrink, Catalogue oflhe Engraved Gems in the Royal Coin Cabinet The Hague (1978), noe 174, 343, 360. Sur les représentations de Pan — divinité proche des satyres — debout devant un hermès, voir en dernier lieu Ph. Borgeaud, Recherches sur le dieu Pan (Université de Genève, Faculté des Lettres, Thèse n° 224-1979), p. 200 sqq.

(245) Voir E. Brandt, AGD 1-1, Mùnchen, p. 56, n° 256, pi. 30. (246) Voir P. V. C. Baur, Centaurs in Ancient Art (1912), p. 6. (247) Voir Roscher dans Roscher Lexikon, s.v. * Kentauren », col. 1050-1051. (248) Voir J. D. Beazley, LHG, pp. 75-76, n° 91. (249) Jbid., p. 93, n» 111.


165 (182). Bague en fer de même forme. 22,8x23,7 ; chaton 13,4 χ 19,3x3. Un oiseau de proie est représenté de profil, la tête penchée vers le petit animal qu'il

tient entre ses serres.

Ce motif est très populaire en glyptique250 comme en numismatique d'époque classique251.

156 (89). Bague en fer de même forme. 22,8x23,4 ; chaton 12,3x18,4x3,4. Représentation d'un canthare côtelé avec, dans le champ, trois petites pastilles déco

ratives.

Cette forme de canthare, attestée à l'Agora d'Athènes entre 375 et 350252, paraît moins évoluée que celle qui est représentée sur une empreinte de sceau de la seconde moitié du ive siècle253. La forme de ce vase fournit ainsi une indication chronologique précieuse qui permet de dater cette bague autour de 350.

157 (264). Bague en fer de même forme. 24x22,8 ; chaton 11,6x17x3,3. 158 (165). Bague en fer de même type, avec des épaules plus massives et mieux

marquées. 22,8x23,7 ; chaton 14,2x21 χ 2,8. Un personnage masculin est représenté debout de trois quarts, la tête légèrement baissée.

159 (124). Bague en fer de même forme que la précédente et portant à droite une petite incrustation d'or. 25x24,4 ; chaton 14,7x20x3,2.

Un homme barbu est représenté assis, les deux mains tendues en avant, tenant un objet aujourd'hui indistinct.

160 (129). Bague en fer de même forme. L'anneau est légèrement incomplet. 23x24,6 ; chaton 15,9x21,5x3,9.

Un athlète est représenté de profil, les genoux plies, les bras tendus en avant, tenant entre ses mains un objet aujourd'hui indistinct.

Cette attitude, dont la signification nous échappe, se retrouve, sous une forme semblable, sur la bague de l'Antre n° 302.

161 (128). Bague en fer de même forme. 23,7x24 ; chaton 15x21x3. Un satyre barbu, vu de profil, est assis près d'un petit autel sur lequel il s'apprête à

sacrifier l'animal, peut-être une chèvre, qu'il tient serré contre lui et dont on ne voit représentées que la tête et une patte antérieure.

Ce motif est rarement attesté en glyptique classique254.

(250) Voir Burton Y. Berry, Collection, p. 21, n° 34 ; J. Boardman, GGFR, p. 285, n° 252 ; p. 300, n° 757 ; O. Neverov, Antique Inlaglios in the Hermitage Collection (1976), pp. 55-56, n° 26.

(251) Voir P. R. Franke-M. Hirmer, La Monnaie grecque (1964), pp. 55-57, pi. 60 sqq. (monnayage d'Akragas) ; pp. 71-72, pi. 101 (statère de Locres Epizéphyrienne) ; pp. 95-96, pi. 154 sqq. (monnayage d'Eus).

(252) Voir B. A. Sparkes et L. Talcott, The Athenian Agora XII (1970), p. 283, n° 668, pi. 28. (253) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 286, ilg. 271. (254) Les scènes de sacrifice sont attestées en glyptique surtout à époque plus tardive, voir M. Henig,

The Lewis Collection of Engraved Gemstones in Corpus Christi Collège, Cambridge (BAR Supplementary Séries I — 1975), p. 25, n° 64.


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162 (126). Bague en fer de même forme. 23x23,3 ; chaton 15x20,9x2,7. Un silène255 est représenté de profil, tendant les bras vers un objet indistinct, peut-être

une grappe de raisins.

Son visage animal fait penser au Marsyas qui figure sur une gemme du IVe siècle256.

163 (117). Bague en fer de même forme. 22,8x23,4 ; chaton 15x20,3x3,3. Thétis, vêtue d'un chiton à ceinture, les jambes recouvertes par un himation, est assise

de trois quarts sur un hippocampe et tient d'une main un bouclier qu'elle porte contre son épaule.

Ce motif, populaire en glyptique classique, est attesté sur la bague de l'Antre n<> 125.

164 (123). Bague en fer de même forme. 24x23,4 ; chaton 16x21,9x3. Héraclès est représenté de trois quarts, le poids du corps portant sur la jambe gauche257, la

jambe droite libre. De son bras droit replié, il s'appuie sur sa massue. L'autre bras est enveloppé de la léontè.

Malgré une silhouette plus grêle ici et une position différente de la jambe libre, de nombreux traits dans l'attitude du héros et la représentation de la léontè permettent de rapprocher ce motif d'un type statuaire qui paraît connu dès la première moitié du ive siècle258.

166 (88). Bague en fer de même forme. 23,5x24,1 ; chaton 14x20x2,8. Représentation d'un vase au col étroit, au ventre pansu et au fond plat. Les anses ne

sont plus visibles. De chaque côté, un petit objet, aujourd'hui indistinct.

Par ses proportions et sa forme, ce vase peut être rapproché d'un type d'amphore attesté au ive siècle259. Le motif du vase, populaire en glyptique grecque classique260, se retrouve sur plusieurs autres bagues de l'Antre corycien261.

166 (104). Bague en fer de même forme, avec un chaton ovale, de forme plus allongée que sur les bagues précédentes. 22,3x23 ; chaton 11 χ 18x3.

Un dieu imberbe, vêtu d'un long chiton, est représenté debout de trois quarts, la chevelure coiffée en une natte qui retombe dans la nuque. Il baisse la tête pour regarder un objet, aujourd'hui indistinct, qu'il tient levé devant lui.

(255) Plutôt que Pan. Cette figure diffère en effet sensiblement des représentations de ce dieu réunies par F. Brommer, « Pan im 5. und 4. Jahrhundert v. Chr. » dans Marburger Jahrbuch fur Kunstwissenschaft 15 (1949-1950), pp. 5-42.

(256) Voir J. Boardman, GGFR, p. 293, pi. 601. (257) Sur le moulage. (258) Voir D. M. Robinson, Hesperia 17 (1948), pp. 137-140, pi. 34. (259) Voir notamment V. G. Grâce, Amphoras and the Ancient Wine Trade (Excavations of Ihe Athenian

Agora, Picture Book n° 6 — 1961), flg. 42 (amphore de droite). (260) Voir notamment G. Maddoli, AnnScAtene 41-42, NS 25-26 (1963-1964), p. 129, n° 922;

J. Boardman, GGFR, p. 283, fig. 205 ; p. 288, pi. 470 ; p. 294, pi. 613 ; p. 301, pi. 770. (261) Voir n°» 3, 4, 11, 75, 93, 109, 156, 176, 208 et 316.


Cette représentation semble reproduire une statue archaïsante d'un Dionysos ou d'un Apollon. Le dieu n'est pas caractérisé par un attribut, ce qui rend son identification des plus incertaines.

167 (96). Bague en fer de même type. L'anneau, incomplet, est déformé. Chaton 18x22,8x3,5.

Un cheval galope, la queue dressée en l'air. La croupe et les jambes postérieures, que l'on ne distingue plus aujourd'hui, n'ont peut-être jamais été gravées.

La représentation de ce cheval, avec sa petite tête posée sur une encolure puissante, paraît caractéristique de la première moitié du ive siècle282. Ce motif, très populaire en glyptique classique, est attesté à plusieurs reprises sur les bagues de l'Antre263.

On peut rattacher au même type les bagues suivantes, moins massives et de plus petite taille.

168 (160). Bague en fer. 18,7x19; chaton 11x17x2,3. Un homme est représenté debout de trois quarts, s'accoudant peut-être à une petite

colonne, dans une pose qui annonce déjà certaines attitudes familières à la glyptique hellénistique264. Le bras libre est tendu en avant.

La représentation est trop indistincte pour que l'on puisse saisir pleinement la signification de ce petit motif.

169 (263). Bague en fer de même forme que la précédente. 20,3 χ 20,9 ; chaton 12 X 18 X 2.

170 (274). Bague en fer de même forme. 18x18,7 ; chaton 11,6x16x2.

171 (108). Bague en fer de même type. L'anneau, facetté à l'intérieur et arrondi à l'extérieur, est légèrement incomplet. 20,8x21,3 ; chaton 10x17x2.

Athéna, coiffée d'un casque et vêtue d'un péplos à apoptygma, serré à la taille par une ceinture, est représentée de trois quarts, le poids du corps portant sur la jambe gauche265, la jambe droite libre, légèrement déportée sur le côté. Sur sa main tendue en avant, elle porte une petite Victoire. De l'autre main, elle incline contre elle son bouclier.

Il faut reconnaître dans cette représentation une adaptation de la célèbre Athéna Parthénos de Phidias, souvent reproduite en glyptique266. L'attitude est ici plus

(262) Voir S. D. Markman, The Horse in Greek Art (1943), notamment flg. 56 et 57. Sur les représentations de chevaux et leur évolution au ive siècle, voir aussi G. M. A. Richter, Animais in Greek Sculpture (1930), pp. 17-18.

(263) N°" 167, 183 et 250. (264) Le motif d'un personnage appuyé sur une colonne est très fréquent en glyptique hellénistique,

voir notamment S. Karusu-Papaspyridi, « Ein Ring aus einem âtolischen Grab », dans Nachr. der Akad. der Wiss. in Gottingen, phil.-hist. Klasse 3 (1975), pp. 69-78, pi. 1-2; J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I, pp. 109-111, n°» 376 à 378, pi. LXII-LXIII.

(265) Sur le moulage. (266) Pour une liste de ces représentations en glyptique, voir N. Leipen, Athéna Parthenos, a reconslruc

tion (1971), pp. 9-10, n°» 36 et 37 et p. 11, n° 41.


souple que sur la statue, le vêtement moins chargé267. On notera aussi l'absence de la colonne d'appui sous la main tendue qui tient la Victoire268. Ces libertés prises par le graveur s'expliquent si l'on se rappelle que les représentations de glyptique s'inspirent souvent des types statuaires, plus qu'elles ne les copient, surtout à l'époque classique269.

172 (162). Bague en bronze de même forme que la précédente. L'anneau est légèrement incomplet. 20x20 ; chaton 11,6x17x2,5.

Une danseuse, dressée sur la pointe des pieds, est représentée de trois quarts, vêtue d'un long chiton, la tête rejetée vers l'arrière. D'une main, elle tient un bâton derrière elle sur lequel elle s'appuie. L'autre main était peut-être posée sur sa poitrine.

173 (137). Bague en fer de même type. L'anneau est légèrement incomplet. 21,3x22,7 ; chaton 12,6x18x3,4.

Une femme, vêtue d'un chiton à ceinture, les jambes recouvertes d'un himation, est représentée assise sur les genoux d'un homme barbu.

Ce motif, très populaire en glyptique classique, est attesté sur la bague de l'Antre, n<> 129.

174 (156). Bague en fer de même type. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 12x19x2,8.

Deux masques se font face.

Celui de droite270 rappelle, par sa forme et surtout par la longueur inusitée de sa barbe, un masque comique de vieillard, attesté dès la première moitié du ive siècle271.

175 (155). Bague en fer de même forme que la précédente. L'anneau est incomplet. Chaton 13x18x2,8.

Objet d'interprétation incertaine.

Les bagues suivantes, de taille variable, sont toutes très fragmentaires. Elles appartiennent sans doute également au type XVI. Il faut mentionner à leur suite plusieurs fragments de bagues en fer, qui n'ont plus de représentation figurée sur leur chaton. Il s'agit des bagues n08 d'inv. 297, 306, 312, 322, 332, 335 et 377.

176 (192). Bague en fer. Chaton 13x17x3,6. Représentation très schématique d'une amphore à couvercle. Le col et les anses ne sont

plus visibles.

(267) On comparera cette représentation avec la reconstitution de la statue proposée par N. Leipen, lac. cil., flg. 60 à la p. 82.

(268) Sur la présence de cette colonne dans la création de Phidias, ibid., pp. 36-38. (269) Voir G. Horster, Slaluen auf Gemmen (1970), pp. 4-7. (270) Sur le moulage. (271) Voir T. B. L. Webster, Monuments illustrating Old and Middle Comedy* [Bull, of the Inttit. of

Class. Studies, Suppl. n° 39-1978), p. 15, C.


Le motif de l'amphore, populaire en glyptique grecque, est attesté sur une bague de l'Antre d'époque hellénistique272.

177 (210). Bague en fer. Chaton 11x15x2,4. Représentation d'un objet d'interprétation incertaine, dans lequel il faut peut-être

reconnaître une grappe de raisins.

178 (176). Bague en fer. Chaton 11 χ 19x3,6. Représentation indistincte.

179 (120). Bague en fer. L'anneau est déformé. Chaton 16x19,7x3,6. Une femme est représentée debout de trois quarts, un bras posé sous sa poitrine, les

cheveux relevés en bandeaux le long du visage. Le petit personnage, représenté en profil debout devant elle, les deux bras tendus en avant, est peut-être un enfant, à moins que ce ne soit un petit serviteur, assistant Aphrodite dans sa toilette.

Ce motif n'est pas fréquent en glyptique classique.

180 (110). Bague en fer. Chaton 11,7x17x3,5. Une femme est représentée debout de trois quarts, le poids du corps portant sur la jambe

gauche273, la jambe libre légèrement déportée sur le côté. La tête est très difficile à distinguer. Le mouvement du corps vers l'arrière fait ressortir les seins, qui sont nettement marqués. Deux petits objets ornent le champ de part et d'autre de cette représentation, d'un côté une amphore, de l'autre un objet aujourd'hui indistinct.

Cette femme qui s'étire ou qui danse est probablement représentée ici à sa toilette, comme le laisse supposer la présence du vase. Un motif similaire est attesté à plusieurs reprises en glyptique, notamment sur une bague en or de New York274 et sur une bague en argent d'Oxford275 qui datent de la fin du ve siècle. La bague de l'Antre, un peu plus tardive, ne paraît pas antérieure à la première moitié du ive siècle.

181 (151). Bague en fer. Chaton 15,3x19,1 χ 3,3. Tête masculine, vue de profil. La représentation est indistincte. 182 (118). Bague en fer, de même forme que la bague n° 167. Chaton 13,8x20,8x3. A l'intérieur d'un cadre ovale, qui épouse la forme du chaton, Tyché, la déesse de la

Fortune, est représentée de face, la tête vue de profil, les cheveux coiffés en chignon. Elle est vêtue d'un chiton et tient d'une main un gouvernail, de l'autre une corne d'abondance.

Le même motif se retrouve sur une bague de l'Antre de la fin du ive siècle276.

(272) N°316. (273) Sur le moulage. (274) Voir G. M. A. Richter, Catalogue, p. 21, n° 77, pi. XIII ; J. Boardman, GGFR, p. 298, pi. 710. (275) J. Boardman, GGFR, p. 298, pi. 711 ; J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I, pp. 30-31,

n» 133, pi. XXIV. (276) Voir n° 258.


Type XVII.

183 (92). Bague en fer, avec un chaton ovale, arrondi aux extrémités, facetté en dessous, et des épaules carrées. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 14 χ 19,6x3.

Un cheval galope, la queue dressée en l'air.

Cette représentation gracieuse, attestée à plusieurs reprises sur les bagues de l'Antre277, rappelle par son style le motif similaire qui figure sur une pierre gravée de la première moitié du ive siècle278. Notre bague est probablement plus tardive.

184 (116). Bague en fer de même forme que la précédente. L'anneau manque. Chaton 13x20x3.

Objet d'interprétation incertaine.

185 (135). Bague en fer de même type, avec un chaton plus large et plus arrondi, cassé en haut à droite. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 15,9x18x3,7.

Scène erotique.

On remarquera, malgré l'état incomplet de la représentation, la duplication du même motif qui est figuré symétriquement de part et d'autre de ce qui semble être un candélabre. Le même motif est attesté sur une intaille d'époque impériale279.

186 (152). Bague en fer de même type. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 16x20,9x3.

Représentation d'interprétation difficile, dans laquelle il faut peut-être reconnaître un lion attaquant une proie.

187 (179). Bague en fer de même forme que la précédente. L'anneau a disparu. Chaton 14x22x3,4.

Sur cette représentation très mal conservée, on ne distingue plus qu'une figure masculine, représentée de profil, les bras pendant le long du corps, un pied surélevé, posé sur une petite éminence.

188 (218). Bague en fer de même type. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 11,4x17x2,5.

Sur cette représentation très mal conservée, on distingue deux personnages à peine esquissés, l'un vu de face, l'autre de profil.

Plusieurs bagues en fer, toutes très fragmentaires, qui n'ont plus de représentation figurée sur leur chaton, peuvent se rattacher au même type. Il s'agit des bagues n<>8 d'inv. 336, 338, 341, 367 et 671. Les bagues en fer n°* d'inv. 357, 381, 666, 667 et 695, de fabrication grossière, très fragmentaires et sans représentation figurée sur leur chaton, s'apparentent également, par la forme de leur chaton et de leurs épaules, aux bagues précédentes.

(277) N°» 167, 183 et 250. (278) Voir J. Boardman, GGFR, p. 292, pi. 560. (279) Voir H. Guiraud, Revue archéologique du Centre 13 (1974), pp. 222-223, n° 3.


Type XVIII.

189 (93). Bague en fer, avec un chaton allongé, de forme ovale, facetté en dessous, et des épaules arrondies. L'anneau est incomplet. Chaton 12x17,5x2,9.

Un oiseau est représenté debout en profil. Sa longue queue, au plumage abondant, s'enroule en volute.

190 (184). Bague en fer, de même forme que la précédente. L'anneau est incomplet. 21 X 22,5 ; chaton 14 χ 20 χ 2,8.

Héraclès, représenté de trois quarts, se tient debout, la tête baissée. De son bras droit280 replié, il s'appuie sur sa massue qu'il tient derrière lui.

Les représentations d'Héraclès sont fréquentes sur les bagues de l'Antre corycien281.

191 (101). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 12x19x3,2. Un personnage est représenté de trois quarts, la tête baissée, le corps penché vers

l'arrière. 192 (153). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 13x18x2,3. Il faut sans doute reconnaître un casque dans cette représentation indistincte282.

Le casque et, en particulier, le casque macédonien est un motif populaire en glyptique283.

193 (87). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 13,8 χ 19,6x3,3. Représentation d'un insecte, peut-être d'une mouche, avec, de part et d'autre du motif

central, une petite pastille décorative. 194 (166). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 14,6x20x2. Un personnage est assis en profil, les deux bras levés.

La représentation est indistincte et sa signification n'apparaît pas clairement.

195 (201). Bague en fer de même forme. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 15x26x2,5.

Un personnage, vu de trois quarts, s'avance vers la droite284, tandis que bondit à ses côtés un petit chien, très schématiquement dessiné.

196 (161). Bague en fer de même forme. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 13x16x2.

(280) Sur le moulage. (281) Voir n°e 164, 231, 249, 260 et 261. (282) Sur les différentes formes du casque antique, voir S. Reinach, DA, s.v. « Galea », col. 1429 à 1451. (283) Sur les variantes du casque macédonien et ses représentations en glyptique, voir M.-L. Vollen-

weider, Genève II, pp. 456-457, n° 516 sqq. Cf. M. Maaskant-Kleibrink, op. cit. (à la note 244), nOÏ 145 et 146.

(284) Sur le moulage.

1984] ' BAGUES ET ANNEAUX 235

Dans cette représentation peu claire, il faut peut-être reconnaître une sphinge, vue de profil, assise sur ses pattes postérieures.

Le motif du sphinx est attesté sur la bague de l'Antre, n° 139.

197 (157). Bague en fer de même forme. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 16x19x2.

Tête de négresse, vue de profil. Dans le champ, un objet, aujourd'hui indistinct. Le visage, avec son front dégarni, ses grosses joues, ses lèvres saillantes, légèrement entrouvertes, est fortement caricaturé.

La tête de nègre, représentée dans l'art grec dès l'époque archaïque285, est un motif populaire en glyptique286.

198 (138). Bague en fer de même forme. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 13,5x19,2x2,1.

Un satyre est représenté de profil, légèrement penché en avant. Il tend une jambe devant lui et balance sur son pied un enfant qu'il tient par les mains.

Ce motif est fréquent en glyptique287.

Les bagues en fer n08 d'inv. 331 et 333, fragmentaires et sans représentation gravée sur leur chaton, ont la même forme que les bagues précédentes (n08 189 à 198).

199 (82). Bague en fer de même type. L'anneau est incomplet. 18,6x20,3; chaton 9x16x2.

Représentation d'un bateau de guerre, avec une poupe en forme d'acroslolion et une proue allongée. On devine une rangée de rameurs au registre inférieur et, au-dessus, sur le pont, des guerriers portant un bouclier rond.

Ce motif est fréquemment attesté en glyptique288, notamment sur un scarabéoïde du début du ve siècle289 et sur un scarabéoïde du début du ive siècle290 dont la représentation, plus détaillée et d'un style plus élaboré, peut être rapprochée de la nôtre par la forme du bateau et la disposition des guerriers, cachés par leurs grands boucliers.

200 (90). Bague en fer de même forme que la précédente. L'anneau est incomplet. 19,5 χ 20 ; chaton 8,2 χ 15,8 χ 0,2.

Personnage accroupi, peut-être un musicien qui joue de la lyre.

(285) Voir notamment la série de vases plastiques illustrés par F. M. Snowden, Black» in Antiquitg (1970), pp. 40 à 44, fig. 9, 12 et 13. Cf. Fr. Croissant, BCH 97 (1973), pp. 205-218.

(286) Voir F. M. Snowden, loc. cit., p. 52, fig. 23 ; et, pour l'époque hellénistique, M.-L. Vollenweider, Genève II, pp. 84 à 86, nos 79 à 82.

(287) Voir E. Brandt et E. Schmidt, AGD, 1-2, Mùnchen, p. 35, n° 743, pi. 86 ; P. Zazoff, AGD III, Braunschweig, p. 35, n° 99, pi. 13.

(288) Voir notes 289 et 290 et cf. A. Furtwângler, Berlin Kat., p. 306-307, n°» 8366 à 8371, pi. 60 ; J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I, p. 35, n° 152, pi. XXVIII. Sur les bateaux à rames, voir J. S. Morrison et R. T. Williams, Greek Oared Ships, 900-322 B.C. (1968).

(289) Voir J. Boardman, GGFR, p. 287, pi. 457. (290) Ibid., p. 291, pi. 553.


Cette interprétation, qui trouve des parallèles291, reste très incertaine.

Type XIX.

201 (147). Bague en fer, avec un chaton large et ovale, facetté en dessous, arrondi aux extrémités et un anneau, légèrement incomplet, aux épaules arrondies. 21,3x23; chaton 13x18,2x3,4.

Une femme, vue en trois quarts, est représentée assise, une main tendue en avant. Une petite Niké vole vers elle pour la couronner.

Ce motif, fréquent en glyptique classique, est attesté à l'Antre sur la bague, n<> 91.

202 (213). Bague en fer de même forme que la précédente. 22,5x23; chaton 12,8x18x2,5.

Représentation peu claire, dans laquelle on reconnaît un personnage debout, représenté de trois quarts, une main tendue en avant.

203 (204). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Représentation indistincte.

Les bagues en fer, n08 d'inv. 276, 282, 293, 301 et 674, toutes très fragmentaires et qui n'ont pas conservé de représentation figurée sur leur chaton, ont la même forme que les bagues précédentes (nos 201 à 203). Les quatre exemplaires suivants, également très fragmentaires, appartiennent peut-être également au même type de bagues.

204 (171). Bague en fer. L'anneau a disparu. Chaton 11,3x16x2,4. Un personnage est représenté debout de profil, tenant un oiseau sur sa main tendue en

avant.

205 (191). Bague en fer. L'anneau a disparu. Chaton 11,7x18,8x2,8. Représentation d'un trident.

Ce motif est fréquent en glyptique292.

206 (207). Bague en fer. L'anneau a disparu. Chaton 14x17x3,2. Représentation indistincte.

207 (189). Bague en fer. L'anneau a disparu. Chaton 11x18x2,7. Représentation indistincte.

Type XX.

208 (83). Bague en fer, avec un chaton ovale, pointu aux extrémités, facetté en dessous et un anneau aux épaules arrondies. 20,9x21,7 ; chaton 10x15,5x2.

Rhyton, terminé par une tête humaine, coiffée d'un polos.

(291) Voir H. B. Walters, BMC Gems, p. 60, n° 493, pi. 8 ; J. Boardman, Intaglios, p. 85, n° 16. (292) Voir notamment P. Zazoff, AGD III, Gôttingen, p. 144, n° 492, p. 71.

*S- A

233 b 237 b 234 a 235 b

234 b 235 a

236 b 238 b

239 a 239 b

248 a

249 a

248 b

249 b

240 a

241b

240b 241a

250 a

251b 251a

258 b

263 a

265 b 268 a

250 b

260 a

258 a

259 a 259 b

261a

262 a

269 b

268 b 271b 272 b 278 b

275 a

260 b

261b

262 b

270 b

274 b 286b


La représentation de ce vase à boire, relativement rare en glyptique, est attestée à plusieurs reprises sur les bagues de l'Antre corycien293.

209 (85). Bague en fer de même forme que la précédente. 21,5x22 ; chaton 9,9 χ 16,4 χ 2,3.

Un chien, représenté en profil, le museau effilé vu de face, dort, roulé en boule.

Ce motif est très fréquemment attesté en glyptique où il paraît avoir été apprécié pour sa valeur décorative294. Le museau, en général posé sur le sol ou les pattes antérieures, est ici posé sur la queue. Les proportions trop allongées du chien ne sont pas conformes à la nature, mais permettent de donner à la représentation une forme étirée, adaptée à l'ovale du chaton.

210 (167). Bague en fer de même forme. 22x22,3 ; chaton 13x18x3. Un personnage masculin est représenté de face, un pied surélevé.

211 (266). Bague en fer de même forme. 22,4x23,5 ; chaton 11,5x20x2,3.

212 (231). Bague en bronze de même forme. Chaton lisse. 23 χ 22,8 ; chaton 11 χ 16 X 1,3. 213 (237). Bague en bronze de même type. Chaton lisse. L'anneau est légèrement

incomplet. 20,5x20,7 ; chaton 10x14x3.

Type XXL

214 (164). Bague en fer, avec un chaton arrondi, en saillie sur un anneau aux épaules droites. La cavité creusée à chaque épaule était peut-être destinée à recevoir une incrustation d'or ou d'argent. 22,6x23,6 ; chaton 17x22,8x3,3.

Un personnage représenté de trois quarts, la tête vue de profil, rampe vers la droite295, les bras tendus vers l'avant.

215 (175). Bague en fer. 21,3x24 ; chaton 20x24x2,4. Un personnage masculin, coiffé d'un pétase, est représenté de trois quarts, s'avançant

vers un trophée sur lequel est accrochée une cuirasse à lambrequins. Une main posée sur la hanche, il tient de l'autre main, élevée à la hauteur du visage, un objet indistinct, peut-être un casque.

L'identité de la figure n'apparaît pas clairement. Le pétase ferait songer à Hermès, mais ce dieu apparaît rarement aux côtés d'un trophée dans les représentations figurées296.

216(245). Bague en fer de même forme que la précédente. 12,3x23,3; chaton 17,3x23x2,5.

(293) N°» 93 et 109. (294) Voir P. Fossing, Thorvaldsen Gems, p. 197, n° 1403, pi. XVI ; G. M. A. Richter, Catalogue, p. 30,

n° 118, pi. XX ; A. Furtwàngler, A G, pi. XVIII, n° 61 (gemme étrusque) ; J. Boardman, GGFR, p. 349, flg. 291 (gemme gréco-perse) ; E. Brandt et E. Schmidt, AGD 1-2, Mùnchen, p. 211, n08 2010-2011, pi. 177 (pâtes de verre d'époque hellénistique).

(295) Sur le moulage. (296) Hermès ne figure pas parmi les divinités associées au trophée dans la liste de A. J. Janssen, Het

antieke Tropaion (1957), pp. 246-249.

16


217 (248). Bague en fer de même forme. 22,3x24,2 ; chaton 18,7x24,5x3,5. 218 (250). Bague en fer de même forme. 22,8x23 ; chaton 17,8x22x2,8. 219 (260). Bague en fer de même forme. 23,4x23 ; chaton 14,3x21,7x3,5. 220 (214). Bague en fer de même type. L'anneau a disparu. Chaton 13,5x21x3. Un personnage masculin est représenté de profil, les bras tendus vers l'avant. La repré

sentation est indistincte.

Les bagues suivantes (n08 221 à 227), dont les formes paraissent isolées dans la série des bagues de l'Antre corycien, n'ont pas été classées à l'intérieur d'un type.

221 (198). Bague en fer, avec un chaton rectangulaire, plat en dessous, des épaules rentrantes et un anneau plat, aujourd'hui incomplet. Chaton 8,3x18x2,3.

Représentation d'interprétation obscure.

222 (130). Bague en fer de même forme. L'anneau a disparu. Chaton 8,3x18x2,3. Objet de signification incertaine.

223 (208). Bague en fer, avec un chaton rectangulaire, plat en dessous, et un anneau plat aux épaules arrondies. L'anneau est légèrement incomplet. 18,3x20,3 ; chaton 9x17x1.

Représentation d'un foudre, à l'intérieur d'un cadre rectangulaire qui épouse la forme du chaton.

224 (158). Bague en fer, avec un chaton épais, de forme ovale, plat en dessous et des épaules droites. L'anneau a disparu. Chaton 10x20,4x3.

Un personnage est représenté debout de trois quarts, les bras pendants le long du corps.

225 (190). Bague en fer, de forme similaire. L'anneau a disparu. Chaton 11x19,8x2,3. Masque comique, très schématiquement représenté.

226 (100). Bague en fer, avec un chaton ovale, plat en dessous et des épaules arrondies. L'anneau est incomplet. Chaton 9x15x3.

Un personnage, schématiquement représenté de profil, se tient debout, les bras tendus vers l'avant.

227 (112). Bague en fer, avec un chaton allongé, de forme ovale, plat en dessous et des épaules arrondies. L'anneau a disparu. Chaton 9x17x1,8.

Un personnage est représenté debout de profil, les bras tendus vers l'avant.

Type XXII.

228 (98). Bague en fer, avec un chaton rond, plat en dessous, légèrement en saillie sur des épaules droites et un anneau plat à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. 21,9x24,3 ; chaton 22x24,3x3,4.

Un oiseau de grande taille, peut-être un vautour, est représenté debout, la tête de profil, le corps vu de trois quarts. Le rendu des pattes n'est plus visible.

Cette bague, avec sa forme lourde et massive, est typique de la seconde moitié du ive siècle297.

(297) On rapprochera cette forme du type XI de J. Boardman, GGFR, p. 214, flg. à la p. 213.


189

ST77

208

201

209

215

VF

U 221

V- 223 224


226

ο

(99). Bague en fer de même forme que la précédente. 21 x23,6 ; chaton 20x22x3,5. Représentation d'abeille vue d'en haut. On distingue très nettement la tête terminée par des antennes, le thorax arrondi, séparé de l'abdomen par un fort étranglement et les ailes déployées. Le rendu des pattes n'est plus visible. Ce motif apparaît sous la même forme sur une bague du ve siècle298, sur une bague du début du nie siècle299 et sur deux scarabéoïdes de la même époque300. Il est également très populaire en numismatique grecque, où il est traité de façon voisine, mais dans un style en général beaucoup plus élaboré : on le retrouve sur les monnaies de diverses cités de Thessalie, de Crète, des Cyclades, de Sicile et d'Asie Mineure301, notamment d'Éphèse302. Cette façon de représenter une abeille — et, de façon plus générale, un insecte — comme posée sur une surface circulaire et vue d'en haut, était particulièrement appréciée en glyptique comme en numismatique303. 230 (125). Bague en fer de même forme. 20,4x20,2 ; chaton 18x19,7x3. Koré est représentée de face, la tête vue en profil. Elle est vêtue d'un péplos à rabat, serré à la taille par une ceinture, et porte une torche dans chaque main. (298) Voir J. Boardman, Intaglios, p. 95, n° 77. (299) Voir K. Schefold, Meisterwerke griechischer Kunsl (1960), p. 318, n° 608. (300) Cf. E. Brandt, AGD 1-1, Munchen, p. 75, n° 394 b et p. 76, n° 395, pi. 45. (301) Sur les représentations d'abeille dans le monnayage grec, voir J. Nivaille, Bulletin du Cercle d'Études Numismatiques 15 (1978), p. 61 sqq. (302) Sur la signification de l'abeille à Éphèse, voir C. M. Kraay-M. Hirmer, Greek Coins (1966), p. 355. (303) Voir à ce sujet les remarques de C. C. Vermeule, BullMFA 64 (1966), p. 20.


Ce motif, populaire en glyptique grecque classique, est attesté sur une autre bague de l'Antre, également du ive siècle, mais de quelques années antérieure à la nôtre304.

231 (140). Bague en fer de même forme. 22,4x24,7 ; chaton 21,8x24,8x3,3. Héraclès imberbe est représenté de trois quarts, tenant d'une main une corne d'abon

dance, s'appuyant de l'autre sur sa massue qu'il tient obliquement derrière lui.

Ce motif fait allusion à un épisode célèbre de la vie du héros, au cours duquel celui-ci, opposé au fleuve Achéloos, sortit victorieux de la lutte et arracha une des cornes du fleuve taureau305. Cette corne se chargea peu à peu d'une signification différente et, à l'époque de notre bague, elle paraît assimilée à une corne d'abondance, symbole de tous les avantages matériels qu'Héraclès procura à l'humanité306. Ce motif, attesté aussi bien dans la grande statuaire qu'en numismatique307, ne paraît pas pouvoir être interprété ici comme la reproduction d'un type statuaire. L'attitude d'Héraclès et surtout sa façon de tendre la corne d'abondance ne se retrouvent sur aucune des autres représentations de ce motif.

(163). Bague en fer de même forme. 22x22,8 ; chaton 17x21,4x3. Un guerrier est représenté de trois quarts, tenant son bouclier devant lui.

Ce motif ne trouve pas de parallèle exact à l'époque de notre bague, dans la seconde moitié du ive siècle. L'attitude un peu raide et les proportions allongées du corps seront reprises plus tard dans des représentations classicisantes d'époque hellénistique308.

233 (203). Bague en fer de même forme. 22,4x25 ; chaton 22,4x25x3,3. Un homme, vêtu d'une chlamyde, est représenté de trois quarts, tenant d'une main un

objet aujourd'hui indistinct, peut-être une corne d'abondance.

Le mauvais état de conservation de cette représentation en rend l'interprétation difficile.

234 (145). Bague en fer de même forme. 22,7x26,7 ; chaton 22,8x26,8x3,3. Une figure assise, représentée en trois quarts, s'appuie d'un bras sur le dossier de son

siège et tend l'autre bras vers l'avant.

Le choix du sujet et l'attitude du personnage rendent cette représentation très proche du motif qui orne une bague en bronze de Russie méridionale309. D'un point de vue stylistique, ces deux représentations peuvent être rapprochées du type moné-

(304) Ν» 110. (305) Voir en dernier lieu G. Becatti, BollArte 53 (1968), p. 4. (306) Ibid., pp. 1-2. (307) Ibid., p. 1 sqq. Sur les types monétaires d'Héraclée de Lucanie et d'Uxentum qui reprennent ce

motif, voir plus particulièrement Ph. Williams Lehmann, Statues on Coins of Southern Italy and Sicilg in Classical Period (1946), pp. 5-6, pi. 1, flg. 1.

(308) Voir M. Maaskant-Kleibrink, op. cit. (à la note 244), n° 72 b. (309) Cf. T. B. Kibaltchitch, Gemmes de la Russie Méridionale de la Collection Kibaltchitch (1910), p. 57,

n° 376, pi. XII.


taire de l'Apollon Actios qui orne au nie siècle le revers des monnaies de la Ligue acarnanienne 310

235 (142). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. 17x25; chaton 22,5x25,5x3,4.

Un guerrier est représenté de face, la tête tournée vers un casque qu'il tient d'une main. Les jambes sont vues de trois quarts.

Le rythme de la représentation, avec le contraste entre la jambe libre et la jambe d'appui à laquelle s'oppose le geste du bras plié à la hauteur de l'épaule, fait penser que le motif reproduit un type statuaire. La représentation ne connaît pas de parallèle exact, bien que ce motif soit fréquent en glyptique à partir de l'époque hellénistique 8il.

236 (148). Bague en fer de même forme. 21,8x27,2 ; chaton 24,4x27x2,4. Une femme, avec les cheveux coiffés en chignon, est représentée de trois quarts, debout

sur une ligne de sol, une main ramenée derrière le dos, l'autre main tenant un cratère à colonnettes de petite taille sur lequel s'est perché un oiseau. Derrière elle se dresse une colonne, surmontée d'une statue de déesse vue en profil, qui semble tenir de ses deux mains tendues en avant un objet aujourd'hui indistinct.

La présence de cette colonne situe à l'intérieur d'un téménos cette jolie petite scène qui reste sans parallèles, bien que des motifs similaires soient parfois attestés en glyptique312.

237 (150). Bague en fer de même forme. 22x24,6 ; chaton 20,6x24,4x3. Buste de femme drapée, vue en profil. Les cheveux, ramenés à l'arrière en un chignon,

sont coiffés en « côtes de melon » dont le petit nombre pourrait indiquer une date assez avancée dans l'époque classique313.

Ce portrait, en mauvais état de conservation, se prête mal à une étude comparative. On peut toutefois le rapprocher du motif similaire qui orne une bague en bronze du milieu du nie siècle314. Des portraits similaires de femmes sont assez fréquemment attestés dans la glyptique d'époque hellénistique315.

238 (183). Bague en fer de même forme. 21 X 25 ; chaton 22x25x3,3. Une femme est représentée de trois quarts, assise sur un rocher dont le rendu convent

ionnel est souvent attesté à l'époque classique316.

(310) Voir notamment F. Imhoof-Blumer, Die Mûnzen Akarnaniens (1878), p. 28, n° 23 ; P. Gardner, BMC, Thessaly to Aetolia, 1883, p. 168, n° 3.

(311) Voir notamment P. Zazoff, AGD III, Braunschweig, pp. 11-12, n° 7, pi. 2. (312) On notera la présence d'une colonne surmontée d'une statue de culte sur plusieurs gemmes plus

tardives que notre bague, cf. M. Schluter, AGD IV, Hannover, p. 175, n° 864, pi. 112; M. Maaskant- Kleibrink, op. cit. (à la note 244), n° 358.

(313) Voir C. Anti, Die Antike 5 (1929), pp. 11-12. Les critères qu'il emploie pour dater cette coiffure ne sont toutefois pas d'une sûreté absolue, cf. H. von Heintze, Das Bildnis der Sappho (1966), note 54.

(314) Cf. J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, t. I, p. 289, n° 287. (315) Ibid., p. 289, n° 288 ; T. B. Kibaltchitch, loc. cit. (note 309), p. 56, n° 360. (316) Voir notamment G. M. A. Richter, Engraved Gems, p. 86, noe 264 et 265 ; p. 89, n° 280 ;

J. Boardman, GGFR, p. 355, n° 951.


L'interprétation de cette petite scène, aujourd'hui indistincte, reste incertaine.

239 (134). Bague en fer de même forme. L'anneau, déformé, est incomplet. Chaton 20,8x24,1x2,8.

Une femme est représentée en profil, courant, avec, à ses côtés, un héron.

Un motif similaire figure sur un sceau cylindrique du début du ive siècle317.

240 (194). Bague en fer de même forme. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 16,2x22,7x3,3.

Une femme, vêtue d'un chiton, est représentée debout de trois quarts.

241 (785). Bague en fer de même forme. 23x23 ; chaton 14x17x3,7. Représentation sommaire d'une chouette. Le même motif se retrouve sur la bague de

l'Antre, n° 306.

242 (786). Bague en fer de forme similaire. 24,3x24,5 ; chaton 14x20x5. Représentation indistincte d'une tête vue de profil.

243 (238). Bague en fer de même forme. 21,5x26 ; chaton 21,4x26x2,6. 244 (239). Bague en fer de même forme. 22,5x26,8 ; chaton 22,3x25,5x3,7.

245 (240). Bague en fer de même forme. 22,6x25,8 ; chaton 21,8x25x4.



Un certain nombre de bagues en fer, toutes très incomplètes, se rattachent également à ce type. Il s'agit des n°* d'inv. 288, 326, 340, 343 à 348 et 350.

248 (133). Bague en fer de type similaire. L'anneau est incomplet. 15,2x23,3 (dimensions actuelles) ; chaton 22 X 24 χ 3,4.

Une femme est représentée en profil, assise sur un rocher, un bras plié, une main posée sur la hanche. La tête légèrement penchée en avant, elle semble porter un objet sur ses épaules.

D'après sa forme, cette bague ne paraît pas antérieure à la fin du ive siècle, ce que confirme le style de la représentation. Avec sa petite tête, ses longues jambes et son allure élancée, cette figure féminine annonce déjà le début de l'époque hellénistique.

Les bagues en fer n08 d'inv. 255, 275 et 287, toutes trois incomplètes, ont la même forme que la bague précédente.

249 (139). Bague en fer de même type. La surface qui porte la représentation est creusée à sa base et est en léger aplomb sur le reste du chaton. L'anneau est incomplet. 21,1 X28,6 ; chaton 22,6 X 28,8 χ 3,2.

(317) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 293, pi. 595 et AntKurut 13 (1970), pp. 48-51, pi. 26-27.


Héraclès, représenté de trois quarts, un bras plié derrière le dos, tient de la même main une amphore et sa massue qui repose sur un rocher.

Le motif de l'Héraclès au repos annonce par son esprit l'époque hellénistique318, tandis que la présence de l'amphore évoque les nymphes et les sources guérisseuses auxquelles ce héros est souvent associé319.

Les bagues suivantes, moins massives et de plus petite taille, se rattachent au même type.

250 (173). Bague en fer. 18x21 ; chaton 15,1x20,3x2,5. Cheval au galop.

Ce motif est attesté à plusieurs reprises sur les bagues de l'Antre820.

251 (197). Bague en fer de même forme que la précédente. 19,7x20,4; chaton 8,7x16x1,6.

Représentation d'une massue321, peut-être celle de l'Héraclès άλεξίκακος, ce qui autoriserait à l'interpréter comme un signe apotropaïque322.

252 (246). Bague en fer de même forme. 21,7x20 ; chaton 17,8x19,3x3,8.

253 (251). Bague en fer de même forme. 20x20 ; chaton 12,8x18,5x2,8.

254 (253). Bague en fer de même forme. 20,3x20,7 ; chaton 16,6x20x2,4.

255 (254). Bague en fer de même forme. 21x21 ; chaton 17x20x2,8.

256 (258). Bague en fer de même forme. 23x21 ; chaton 17x20,5x3,4.

257 (278). Bague en fer de même forme. 17,6x18 ; chaton 14,5x17x2.

On peut classer dans le même type les bagues suivantes dont le chaton plat et très mince a un rebord à peine marqué.

258 (121). Bague en fer. L'anneau est incomplet. Chaton 16,6x22x2. Tyché, la déesse de la Fortune, est représentée de face, les cheveux coiffés en chignon.

Elle porte probablement un péplos à rabat — la représentation du vêtement se lit difficilement. Un châle enveloppe ses épaules et retombe dans le dos. Elle tient d'une main un sceptre, ou un gouvernail, de l'autre une corne d'abondance323.

(318) Lysippe, le premier, avec l'Héraclès de Sicyone, a donné au motif toute sa célébrité. Cf. Ch. Picard, Manuel d'archéologie grecque, IV, 1963, p. 573 sqq.

(319) Voir A. Furtwangler, Roscher Lexikon, s.v. « Herakles », col. 2237-2238 ; L. Robert, Opéra minora selecta, I (1969), pp. 402-406. Le motif de l'Héraclès, associé à une ou plusieurs amphores, est souvent attesté en glyptique, notamment en glyptique étrusque, cf. P. Zazoff, Etruskische Skarabâen (1968), p. 55, n° 66 sqq., pi. 18.

(320) N»· 167 et 183. (321) Plutôt que d'un épi de blé. (322) Sur la représentation de l'attribut au lieu du dieu, voir Ph. Bruneau, BCH 88 (1964), pp. 159-168

et, sur la massue d'Héraclès plus particulièrement, voir id., Recherches sur les cultes de Délos à l'époque hellénistique et impériale [BEFAR 217-1970), pp. 404-407.

(323) Sur le sens de ces attributs, voir F. Allègre, Étude sur la déesse grecque Tyché (1889), pp.225-226.


Ce type de Tyché, un peu différent de celui qui semble avoir été créé à Antioche au 11e siècle324, se rapproche des représentations de la déesse, parfois attestées en glyptique hellénistique325.

259 (122). Bague en fer de même forme que la précédente. L'anneau manque presque entièrement. Chaton 15x21 x2.

Une Niké est représentée de profil, tenant contre elle un bouclier.

Ce motif n'est pas très fréquent en glyptique grecque326.

260 (119). Bague en fer de même forme. L'anneau est tordu. Chaton 14,8x21x2,8. Héraclès est représenté de face, s'appuyant d'une main sur sa massue, tenant de l'autre

un objet indistinct, peut-être la léontè.

Ce héros figure souvent sur les bagues de l'Antre corycien327.

261 (143). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 19,3x25x3,2. Même motif et même style que sur la bague précédente.

262 (202). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 15x19x2,5. Une statue en forme d'hermès est représentée de trois quarts. Elle est trop indistincte

pour pouvoir être identifiée.

263 (172). Bague en fer de même forme. L'anneau a presque entièrement disparu. Chaton 18,6x23x2,8.

Un personnage masculin, coiffé d'un pétase, peut-être Hermès, est représenté de trois quarts, une main posée sur la hanche, l'autre main tendue en avant.

264 (221). Bague en fer de même forme. L'anneau a presque entièrement disparu. Chaton 16,6x21x2.

Un personnage masculin, représenté de profil, se penche légèrement vers l'avant, une jambe posée devant l'autre, les deux bras tendus.

La représentation est indistincte et sa signification n'apparaît pas clairement.

(127). Bague en fer de même forme. L'anneau a presque entièrement disparu. Chaton 19x23,5x2,5.

Un personnage courant est représenté de trois quarts.

266 (141). Bague en fer de même forme. 22,7x25,5 ; chaton 19x25x2. Deux têtes se font face, l'une masculine, l'autre féminine.

Ce motif, particulièrement fréquent en glyptique, est attesté à plusieurs reprises sur les bagues de l'Antre328. La représentation est trop indistincte pour pouvoir se prêter à une étude comparative.

(324) Cf. J. Boardman, op. cit. (à la note 149), p. 18, n° 15. (325) Voir par ex. F. H. Marshall, BMC Rings, p. 67, n° 368, pi. XI ; p. 70, n° 387, pi. XII. (326) Une Niké tenant un vase figure sur un poids de Corinthe, cf. G. R. Davidson, Corinth XII (1952),

p. 165, n° 1106. (327) Voir plus haut, note 281. (328) Cf. n°« 54 et 174.


267 (181). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 22,6x27x3. Tête de femme, vue de profil. La représentation est indistincte.

268 (144). Bague en fer. L'anneau manque. Chaton 21,4x25,5x3,3. Tête masculine, vue de profil.

Le front bombé, légèrement dégarni, l'œil enfoncé entre des paupières nettement marquées, le nez aquilin, la moustache et la barbe épaisses qui laissent apparaître une bouche fine et spirituelle autorisent peut-être à rapprocher ce portrait, sans qu'il y ait pourtant une convergence iconographique notable, des représentations que l'on attribue généralement à l'iconographie d'Eschyle329. On comparera en particulier ce profil avec la représentation du poète tragique qui orne une intaille en cornaline d'époque tardive330. Le rendu des boucles de la barbe et de la chevelure par petites boules n'est pas caractéristique d'une époque particulière331. D'après sa forme, notre bague n'est pas antérieure à la fin du ive siècle.

269 (105). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 17,9x23x2. Taureau cornupète, vu de profil.

Ce motif, fréquent en glyptique classique382, est souvent représenté dans l'art grec338.

270 (91). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 17x22x2,3. Animal fantastique, composé d'une protomé de lion et d'une protomé de sanglier accolées

Tune à l'autre.

Ce motif est extrêmement fréquent en glyptique classique384.

271 (215). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 17,3x20x2,6. Représentation indistincte dans laquelle il faut peut-être reconnaître un oiseau volant

au-dessus d'un autel.

272 (106). Bague en fer de même forme. L'anneau manque. Chaton 11,2x19x3,6. Un serpent est représenté sur le couvercle d'une ciste mystique, autour de laquelle est

attachée une ténie.

Ce motif, qui fait allusion au culte dionysiaque335, est fréquemment attesté en glyptique336 comme en numismatique grecques337.

(329) Cette idée m'a été suggérée par Fr. Chamoux. Sur l'iconographie d'Eschyle, voir notamment G. M. A. Richter, The Portraits ofthe Greeks, I (1965), pp. 121-124, flg. 577 à 610.

(330) Voir Fr. Chamoux, La civilisation grecque (1963), pi. VII. (331) Pour un exemple à l'époque classique, voir E. Brandt, AGD 1-1, Mùnchen, p. 65, n° 317, pi. 36.

Un rendu assez similaire de la chevelure figure sur une pâte de verre d'époque tardive, cf. E. Brandt et alii, AGD, 1-3, p. 154, n° 3115, pi. 302.

(332) R. Siviero, Gli ori e le ambre del Museo Nazionale di Napoli (1954), p. 30, n° 76, pi. 96 ; Burton Y. Berry, Collection, p. 17, n° 26 ; E. Zwierlein-Diehl, AGD II, Berlin, p. 78, n° 171, pi. 38 ; J. Boardman, Intaglios, p. 91, n° 48.

(333) Je me permets de renvoyer à M.-A. Zagdoun, FD IV, 6 (1977), p. 65. (334) Voir J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I, p. 16, n° 76. (335) Sur ce panier sacré et son association avec le serpent dans le culte dionysiaque, voir Fr. Lenor-

mant, DA, s.v. « cista mystica », col. 1205 à 1208. (336) Voir G. M. A. Richter, Catalogue, p. 112, n° 529, pi. LXII. (337) Notamment dans le monnayage de Pergame, cf. F. S. Kleiner and S. P. Noe, The early cistophoric

coinage (Numismatic Studies, n° 14-1977).


248 250

266 274

\ώ^ Λ U 278


273 (205). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 17x20x2. Représentation indistincte.

Plusieurs bagues en fer, toutes très fragmentaires, ont la même forme que les bagues précédentes (n™ 258 à 273). Il s'agit des n08 d'inv. 324, 349, 351, 352, 353, 354, 356, 359, 362, 364, 389 et 680.

Les bagues suivantes (n08 274 à 285), moins massives et plus petites, ont une forme similaire.

274 (81). Bague en fer. 18,4x20; chaton 14,6x19,6x1,2. Tête de taureau, vue de face.

Ce motif, attesté parfois en glyptique338, connaît à Delphes une certaine popularité. On le retrouve sur une bague de l'Antre d'époque hellénistique339 et sur une empreinte ovale, jadis publiée par P. Perdrizet340. Dans toutes ces représentations, trouvées à Delphes ou à l'Antre corycien, il faut probablement reconnaître le parasème qui figure, du vie au ive siècle, sur les monnaies de la confédération phocidienne341.

275 (113). Bague en fer de même forme. Un petit morceau de l'anneau manque. 18 χ 18 ; chaton 12,3x16x1,9.

Une femme est représentée de face, la tête vue de trois quarts, un bras tendu sur le côté. Elle est vêtue d'un chiton, serré à la taille par une ceinture.

276 (159). Bague en fer de même forme, légèrement tordue. 16,4 χ 19 (avec déformation) ; chaton 12,3x16x2.

Une femme, vêtue d'un chiton, un bras replié sur la poitrine, est représentée de trois quarts, la tête vue en profil.

277 (154). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 9x13x1. Une tête, très schématiquement dessinée, est représentée en profil. 278 (177). Bague en fer de même forme. L'anneau est très légèrement incomplet. Chaton

5,3x20x2,7. Une tête, avec la chevelure coiffée en chignon, est représentée en profil. La représentation,

très usée, est indistincte.

279 (228). Bague en fer de même forme. 18x20,3; chaton 16,4x20x1,5. Le chaton, creusé en son centre, est décoré d'un cercle gravé.

280 (236). Bague en bronze, avec traces de dorure sur le chaton. L'anneau a disparu. Chaton 15x16x1,9.

Même décor que sur la bague précédente.

281 (257). Bague en fer de même forme. 20 χ 19,6 ; chaton 12,5 χ 17 X 1,4. 282 (267). Bague en fer de même forme. 18,5x20,3 ; chaton 11,9x18x1,6.

(338) Cf. F. H. Marshall, BMC Rings, p. 171, n°» 1064 et 1065. (339) Voir n° 317. (340) Cf. P. Perdrizet, FD V (1908), p. 198, n° 615, fig. 881. (341) Voir R. T. Williams, The Silver Coinage of the Phokiam (1972), et infra, p. 281-284, les monnaies

phocidiennes trouvées à l'Antre corycien.


283 (271). Bague en fer de même forme. L'anneau est légèrement incomplet. 20x20,2 ; chaton 10x17x1,5.

284 (284). Bague en fer de même forme. 17,4x18 ; chaton 12x16x2,2.

285(230). Bague en bronze de même forme. Chaton lisse 19,2x18,3; chaton 12,8x17,4x2,1.

Les deux bagues suivantes, de petite taille, ont une forme légèrement différente. Elles se rattachent néanmoins au même type. Il faut mentionner à leur suite les bagues en fer, n08 d'inv. 265, 319, 376, 665, 668 et également 403, 404, 408 et 411 qui, de très petite taille, ont probablement appartenu à des enfants342.

286 (109). Bague en fer. 20x19,2 ; chaton 12,3x15,7x2,3. Cette jolie petite représentation est malheureusement indistincte. On y reconnaît

cependant un Éros agenouillé au pied d'une colonne surmontée d'une statuette de divinité, peut-être Aphrodite348.

Les ailes du dieu, très ornées et démesurément longues, sont typiques des représentations d'Éros au ive siècle344.

287(115). Bague en fer, légèrement déformée. 21,5x18,3 (dimensions actuelles); chaton 13,9x17,9x1,7.

Une femme est représentée de trois quarts, debout à côté d'un petit autel. Elle est vêtue d'un chiton à manches et d'un himation noué autour de la taille.

Cette représentation est trop mal conservée pour se prêter à une étude comparative.

Type XXIII.

288 (131). Bague en fer, avec un chaton arrondi, plat en dessous, en saillie sur un anneau large, aux épaules arrondies. 20x24 ; chaton 18,5x22x2,3.

Un homme barbu est représenté debout en profil, une jambe avancée. Il tient un objet, terminé par une tige courbe, peut-être un arc. La cambrure du dos est très prononcée. Les cheveux sont attachés en un nœud au sommet de la tête.

Cette curieuse représentation ne trouve pas de parallèle exact. La forme de la bague est caractéristique de la seconde moitié du ive siècle345.

(342) II faut peut-être rattacher à la suite de ces bagues une série d'exemplaires en fer, très fragmentaires, au chaton ovale, plat en dessous, aux épaules droites ou à peine arrondies. De fabrication très grossière, ils n'ont pas conservé de représentation figurée sur leur chaton. Il s'agit des bagues nos d'inv. 279, 283, 285, 286, 296, 298, 313, 327, 329, 330, 337, 342, 355, 360, 361, 365, 378, 380 et 682.

(343) Sur les représentations de vases, Éros est parfois associé à une idole d'Aphrodite, cf. H. Metzgeh, Les représentations dans la céramique attique du IVe siècle (BEFAR 172-1951), p. 43, n°8 9 et 10.

(344) Voir notamment J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I, p. 34, n° 147 et pp. 85-86, n° 299. Ce type d'Éros aux grandes ailes est attesté sur les vases attiques dès la fin du ve siècle, cf. J. D. Beazley, CVA Oxford, fasc. 1 (1927), pp. 37-38, pi. 46.

(345) Pour une forme similaire, voir J. Boardman et M.-L. Vollenweider, Oxford, I, pp. 33-34, n° 145, flg. 7 à la p. 36.


U 286

29A

289(132). Bague en fer de même forme que la précédente. 21,6x25,6; chaton 21,8x25x3,2.

Une femme, vêtue d'un chiton court, est représentée debout de trois quarts, la tête légèrement baissée, une jambe avancée. Elle pose une main sur sa hanche et tend l'autre en avant pour servir de support à un petit personnage, peut-être une Victoire, qui semble voler vers elle pour la couronner. Il faut peut-être reconnaître un bouclier dans l'objet ovale, posé obliquement sur la ligne de sol.

Cette curieuse représentation ne trouve pas de parallèle.

290 (136). Bague en fer de même forme. 20,4x23 ; chaton 17,4x22x1,8. Héraclès est représenté de trois quarts, s'appuyant sur sa massue qu'il tient obliquement

derrière lui, dans un geste que l'on trouve souvent sur les bagues de l'Antre corycien346. A ses côtés se tient un personnage, debout de trois quarts, en qui il faut peut-être reconnaître Athéna, déesse protectrice d'Héraclès.

(346) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 301, pi. 769 et G. Horster, Statuen auf Gemmen (1970), p. 16 et pi. III, flg. 3-4.


291 (241). Bague en fer de même forme. Un fragment appartenant à une autre bague se trouve pris à l'intérieur de l'anneau. 21 x27,3 ; chaton 20,3x27,6x5.

Type XXIV.

292 (146). Bague en fer, d'un type massif, avec un chaton d'un ovale allongé, plat en dessous, des épaules carrées, et un anneau large et plat. 23x27,2; chaton 20x26,9x2,8.

Une Athéna casquée, vêtue d'un péplos à apoptygma, est représentée de profil, un bras tendu en avant, l'autre plié derrière elle. Elle est vêtue d'un péplos dont l'apoptygma se termine en « queue d'hirondelle ».

Cette recherche de l'archaïsme dans le rendu du vêtement, jointe à l'attitude rigide de la déesse, autorisent à reconnaître dans ce motif la représentation d'une statue de culte. La forme de cette bague est caractéristique de l'extrême fin de l'époque classique347.

(97). Bague en fer de même forme. Petite incrustation d'or sur le chaton. 22x27 ; chaton 22,1x27,2x2,9.

Aigle debout, les ailes repliées, les serres posées sur une ligne de sol. La tête, vue de profil, est retournée vers l'arrière. Le corps et les pattes sont vus de trois quarts.

Ce motif, souvent attesté en glyptique348, est sans doute inspiré de types monétaires349.

Type XXV.

294 (149). Bague en fer, aux épaules arrondies, au chaton ovale et arrondi à ses extrémités. 24x23 ; chaton 13,2x15x4.

Tête d'acteur, représentée de profil, avec un masque tragique de vieillard, repoussé vers l'arrière de la tête.

Ce thème est fréquent à l'époque hellénistique.

295 (45). Bague en bronze de même forme. 22x21 ; chaton 9,5x14,2x3,7. Tête de jeune homme, vue de profil et coiffée d'une chevelure courte et bouclée.

La forme de la bague et le style de la représentation autorisent à dater cette bague, comme la précédente, de la fin du ive siècle.

(347) Cette bague annonce par sa forme certaines bagues d'époque hellénistique. (348) Voir A. de Ridder, Collection de Clercq, p. 729 sqq. Sur le motif de l'aigle debout sur un foudre,

cf. J. D. Beazley, LHG, p. 56, n° 63. (349) Cf. G. M. A. Richter, Animal» in Greek Sculpture (1930), p. 37.


me siècle

Les bagues de l'époque hellénistique, en bronze et en fer, forment à l'Antre corycien un ensemble peu nombreux qui se distingue par l'homogénéité de ses formes. Dans le type XXVI (n° 296 et 297), le chaton arrondi, facetté ou plat en dessous, est légèrement en aplomb sur un anneau arrondi. Le type XXVII (n° 298) se caractérise par son anneau arrondi, aux bords aplatis et larges et au chaton ovale, plat et arrondi aux extrémités. Dans le type XXVIII (nos 299 à 322), le chaton convexe, facetté en dessous, ne se distingue guère de l'anneau arrondi, sinon par un léger renflement. Ces trois types sont très répandus tout au long de l'époque hellénistique, ce qui rend leur datation difficile. La grande majorité des bagues hellénistiques de l'Antre paraît toutefois remonter au nie siècle. Quelques-unes d'entre elles pourraient être plus tardives. Les motifs, peu nombreux, mais variés, sont tirés du répertoire courant de la glyptique hellénistique.

Type XXVI.

296 (58). Bague en bronze avec un chaton arrondi, facetté en dessous, légèrement en aplomb sur un anneau très mince aux épaules arrondies. 18,5x19; chaton 7,9x8,2x1,8.

Une femme, vêtue d'un chiton, est représentée de profil, penchée en avant, les deux mains tendues devant elle. L'objet ou le petit animal qu'elle tient est difficile à identifier. Elle semble assise sur un siège, très sommairement dessiné.

Ce type de bagues est couramment attesté au ine et au IIe siècles850!

297 (195). Bague en fer de forme similaire, mais avec un chaton plat en dessous. 24 χ 25 ; chaton 11x14x3,7.

Ancre.

Ce motif, qui figure sur le sceau de Séleucos I**351, apparaît à plusieurs reprises sur les monnaies de ce roi comme sur celles de plusieurs de ses successeurs352. Il est aussi attesté par ailleurs dans la numismatique353, comme dans la glyptique hellénistique et romaine354.

Type XXVII.

298 (779). Bague en bronze, au chaton ovale, plat et arrondi à ses extrémités et à l'anneau arrondi, aux bords aplatis et larges. 22x22,7 ; chaton 11,8x16x2,5.

Un grotesque, portant un masque, semble se livrer à une danse.

Cette représentation, d'un type très rare, ne trouve pas de parallèles.

(350) Voir F. H. Marshall, BMC Rings, p. xliii. n° XXIX. (351) Voir H. U. Instinsky, Die Siegel des Kaisers Augustus (Deutsche Beitrâge zur Alierlumswissenschafl,

Bd. 16-1962), pp. 17-18. (352) Voir les références indiquées par M. Rostovtzeff, Seleucid Babylonia, Bullae and Seals of Clay with

Greek Inscriptions [Yale Classical Studies 3-1932), pp. 47-48, n° 80, pi. VIII. (353) Cf. J. Babelon, op. cit. (à la note 69), t. II (1925), p. 41, n° 1764 (diobole d'Apollonia Pontica). (354) Voir E. Brandt et E. Schmidt, AGD 1-2, Mùnchen, p. 228, n° 2148, pi. 186.

λ ι <:. 9

287a 287 b

288a 288b

289a

290 a

292 a

290 b

292 b

289b

296a

296 b

293 a 293 b 297 a 297 b

294 b

294a

295 a

298b

295 b

298 a 298 c

299a 299 b

301a

302a 302 b

300 a 300 b 304b 305 b

304a 305a

301b 307a

307b 306a 306b

309a

303 b 303 a

308a 308b 309b

316 a 316 b

324 a

317a 317 b 318 a

318 b

324 b

326

325 a

327

325b

328


ο

ο 298

Ο

299 J 316

Type XXVIII.

299 (57). Bague en bronze avec un chaton convexe qui ne se distingue de l'anneau que par un léger renflement, et un anneau aux épaules arrondies, facetté à l'intérieur, arrondi à l'extérieur. Le chaton est légèrement incomplet. 18,4x17,9 ; chaton 5,6x12x1,8.

Athéna, vêtue d'un chiton serré à la taille par une ceinture, est représentée de trois quarts, marchant, un bras passé à l'intérieur de son bouclier qu'elle tient contre elle. Elle semble lever l'autre bras, ramenant sa main ouverte à la hauteur de son épaule. Le dessin est assez sommairement exécuté. Les traits du visage ne sont plus visibles.

La déesse est assez fréquemment représentée sur les bagues de l'Antre355. Par sa forme, qui apparaît dès la fin du ive siècle356, notre bague appartient à un type très caractérisé qui est attesté essentiellement à l'époque hellénistique357.

300 (20). Bague en bronze de même forme. 17x16,8 ; chaton 3,7x12x1,3. Représentation indistincte, peut-être d'un petit animal.

(355) N°« 86, 171, 290 et 292. (356) Cf. J. Boardman, GGFR, p. 214, type XVI, fig. à la p. 213. (357) Cf. F. H. Marshall, BMC Rings, p. 24, n°· 126, 128, 137, pi. IV.

17


301 (18). Bague en bronze de même forme. 20x19,7 ; chaton 6,6x15x2,1. Mains jointes.

Ce motif, symbole de la concorde et de la fidélité, est particulièrement fréquent à l'époque hellénistique et impériale358. Il est intéressant de noter qu'il est déjà attesté à l'Antre corycien sur une bague du ive siècle359.

302 (23). Bague en bronze de même forme. L'anneau est très légèrement incomplet. 20x20 ; chaton 6,9x15,4x2,2.

Un personnage est représenté de profil, penché en arrière, un pied levé et tenant de ses deux mains un objet rond.

On serait tenté d'y reconnaître un athlète au disque si l'attitude, schématique- ment rendue, ne différait sensiblement des mouvements du discobole, souvent analysés et représentés par les artistes grecs360. Ce personnage évoque plutôt un de ces danseurs que l'on voit figurer à l'époque classique dans les scènes de banquets361.

303 (19). Bague en bronze de même forme. 20x20 ; chaton 5,8x14,5x1,8. Héron, représenté en profil, debout sur une ligne de sol, ses longues ailes touchant la

terre de leurs extrémités.

Ce motif, très populaire en glyptique classique, figure sur une bague de l'Antre du ive siècle362.

304 (56). Bague en bronze de même forme. 21 x21 ; chaton 7,4x15,2x2,6. Une femme, vêtue d'un péplos à apoptygma, serré à la taille par une ceinture, est repré

sentée debout, la tête de profil, le buste de face, les jambes de trois quarts. Une main est abaissée le long du corps. L'autre main tient un objet difficile à identifier, peut-être une branche. Les traits du visage sont sommairement indiqués. La chevelure épaisse et relevée à l'arrière de la tête forme un toupet au-dessus du front.

En l'absence de parallèles, la signification de cette représentation reste obscure.

305 (77). Bague en bronze de même forme. L'anneau est incomplet. Chaton 7 X 14,6 χ 1,7. Des concrétions ont rendu la représentation indistincte.

Tête de femme (?).


Chouette debout en profil sur une ligne de sol, la tête vue de face.

(358) Voir B. Sciarra, Riv. Ital. di Num. 64 (série quinta) (1962), pp. 21-22, inv. n. 1248 ; G. Maddoli, AnnScAtene 41-42, NS 25-26 (1963-1964), n°» 981-991 ; Burton Y. Berry, Collection, p. 131, n°240 ; E. Brandt et alii, AGD Mùnchen, t. I, fasc. 3, p. 130, nos 2962 et 2963, pi. 290.

(359) N°92. (360) Pour des représentations de discoboles sur les vases grecs, cf. F. Eichler, CVA Wien. Kunst-

historisches Muséum, t. 2 (1959), p. 19, pi. 73, 3, et sur les gemmes, cf. A. Furtwângler, AG, pi. 44, n° 26. Sur l'attitude du discobole, voir E. N. Gardiner, Greek Athletic Sports and Festivals (1910), p. 313 sqq.

(361) J. D. Beazley, CVA Oxford, fasc. 3 (1931), p. 105, pi. LUI, 2. (362) Cf. n» 83.


Cet oiseau, emblème d'Athènes et de sa déesse protectrice383, est très fréquemment représenté sur les monnaies364 et sur les vases365 de cette cité. Dans cette longue série de chouettes athéniennes, aucune ne rappelle exactement notre représentation, bien qu'on puisse la rapprocher de certains types monétaires du début de l'époque hellénistique366. Avec ses yeux démesurément grands, son crâne aplati et son allure gracile, notre chouette se distingue par son style nettement individualisé.


Un canard est représenté debout en profil.

Ce motif n'est pas très souvent attesté en glyptique367.

308 (76). Bague en bronze de même forme. L'anneau a presque entièrement disparu. Chaton 5,4x11,7x2,4.

Représentation indistincte.

309 (209). Bague en fer de même forme. 23,7x22 ; chaton 10,5x11 x3,4. Osselet (?).

Les exemplaires suivants, qui n'ont pas conservé sur leur chaton de représentation figurée, appartiennent tous au même type de bagues. Il faut aussi rattacher à ce type, pour être complet, plusieurs fragments de bagues en fer. Il s'agit des bagues, n°s d'inv. 369, 371, 383, 394, 399, 401, 669, 691 et peut-être 315 à 317.

310 (269). Bague en fer. 21,8x20,8 ; chaton 18,3x2,3.

311 (281). Bague en fer. L'anneau est très légèrement incomplet. 19,3x20; chaton 4,7x1.

312 (300). Bague en fer. L'anneau est très légèrement incomplet. 18,5x18,5 ; hauteur du chaton 7.

313 (308). Bague en fer. Le chaton est plat en dessous. 18x20; chaton 16,8x13x1. 314 (291). Bague en fer. L'anneau est incomplet. Hauteur du chaton 4,6.

315 (368). Bague en fer. L'anneau est incomplet. Hauteur du chaton 7,5.

(363) Sur l'association d'Athéna et dé la chouette, voir notamment J. Pollard, op. cit. (à la note 71), pp. 143-144.

(364) Voir J. N. Svoronos, Les monnaies d'Athènes, 1923-1926. Certains de ces types monétaires à la chouette, qui apparaissent sur les monnaies d'Athènes mais aussi d'autres cités ont été réunis par F. Imhoof- Blumer et O. Keller, Tier-und Pflanzenbilder, pi. 5, nos 17 à 22.

(365) Cf. J. D. Beazley, H. G. G. Payne, E. R. Price, CVA Oxford, Ashmolean Muséum, fasc. 2 (1931), p. 114, pi. 62, 1-2 (owl-kotyle) ; G. Riccioni, CVA Museo del Teatro Romano di Verona, fasc. 1 (1961), p. 5, pi. 7, 1 (skyphos) ; A. Bruckner, CVA Genève, Musée d'art et d'histoire, fasc. 1, pi. 12, fig. 3 à 6 (skyphoi) et p. 22, pi. 17, fig. 2 (œnochoé).

(366) Cf. J. N. Svoronos, loc. cit. (note 364), pi. 20. (367) Cf. J. Boardman, Intaglios, p. 90, n° 41.


316 (180). Bague en fer de même forme, avec un anneau et un chaton plus larges388. L'anneau est plat. 24,5x22,8 ; chaton 16x12,7x3,8.

Représentation d'une amphore, au corps arrondi et large, au col étroit et petit.

Ce motif, attesté sur une bague de l'Antre du ive siècle, est très populaire dans la glyptique hellénistique369.

317 (216). Bague en fer de même forme que la précédente. 21 x20,5 ; chaton 10,5 χ 11 χ 2. Tête de taureau, vue de face. Le museau est long et effilé. De longs poils recouvrent le

front.

Ce motif, attesté sur une bague de l'Antre du ive siècle (supra, n° 274), est sans doute inspiré par le monnayage des Phocidiens, qui l'avaient adopté comme emblème370. Par son style, cette représentation rappelle de près, sans lui être toutefois conforme en tous points, le bucrâne qui figure sur une empreinte ovale, trouvée à Delphes371.

318 (178). Bague en fer de même forme. L'anneau est incomplet. 17,3x22; chaton 16,3x13x4.

Masque théâtral, vu de trois quarts. Avec son crâne chauve et sa large bouche ouverte, ce personnage appartient sans doute au répertoire comique.

Le motif du masque, attesté sur plusieurs bagues de l'Antre du IVe siècle372, est très populaire dans la glyptique hellénistique et impériale373.

Les exemplaires suivants, qui n'ont plus de représentation figurée sur leur chaton, ont la même forme que les bagues précédentes.

319 (243). Bague en fer. 24x22 ; hauteur du chaton 16,8.

320 (247). Bague en fer. 22,4x22,8 ; hauteur du chaton 13,2.

321 (280). Bague en fer. 18x20 ; hauteur du chaton 9,6.

322 (309). Bague en fer. L'anneau est déformé. 20,3x21 ; hauteur du chaton 10.

Il faut également mentionner les fragments des bagues en fer, nos d'inv. 273, 339 et 684 qui ont la même forme que les bagues précédentes. Les bagues en fer, très fragmentaires, nos d'inv. 402, 693 et 694, se rattachent également à ce groupe de bagues : de taille plus petite que les autres, elles ont peut-être appartenu à des enfants.

(368) Une bague de même forme a été publiée par T. Hackens, Catalogue of the Classical Collection, Classical Jewelry (Muséum of Art, Rhode Island School of Design-1976), p. 93. Le type de la représentation permet de dater cette bague du me siècle.

(369) Voir en particulier M. Lang et M. Chosby, The Athenian Agora, X (1964), pp. 101-102, pi. 25. (370) Voir plus haut, p. 000. (371) Voir P. Perdrizet, FDV (1908), p. 198, n° 615, flg. 881. (372) Voir n°» 174, 225 et 318. (373) Voir J. Boardman, Engraved Geins, The Ionides Collection (1968), p. 96, n° 39 ; p. 97, n° 40 ; pp. 101-

102, nOf> 71 et 77 ; p. 104, n° 93 ; P. Zazoff, AGD III, Gôttingen, p. 141, n°» 463 à 468, pi. 68 ; M. Schluter, AGD IV, Hannover (1975), p. 134, n° 613, pi. 80.


Appendice

Bagues et anneaux de date incertaine

323 (646). Bague en bronze, dont le chaton, en surplomb sur l'anneau, est formé par une simple torsion du bronze. 20,4 χ 20.

324 (804). Bague en bronze, aux épaules droites. Le chaton était préparé pour l'insertion de trois pierres précieuses, aujourd'hui disparues. 18,3x20 ; chaton 8,8 χ 16,8 X 1,6.

325 (805). Bague en bronze, aux épaules arrondies. Trois petits fils de fer sont enroulés de part et d'autre de l'ivoire, aujourd'hui verdi, qui orne la bague. 18,4 X 16.

326 (729). Bague en fer, aujourd'hui très déformée et dont la partie centrale est ornée du nœud d'Héraclès.

Enfin, il faut mentionner qu'une dizaine d'anneaux se rattache aux types des n08 327 et 328, dont l'extérieur est orné d'une alternance de facettes simples et décorées.

INDEX

Abeille : p. 240. Achéloos : p. 241. Achille : p. 187 ; p. 222. Acrotères : p. 219. Acteur : p. 251. Agathocle de Syracuse : p. 214. Agora d'Athènes : p. 209, note 142 ; p. 227. Aigle : p. 251. Amphore : p. 212 ; p. 226 ; p. 229 ; p. 231 ; p. 232 ;

p. 244 ; p. 256. Amulettes : p. 190. Ancre : p. 190, note 57 ; p. 211 ; p. 252. Animal : p. 187 ; p. 193 ; p. 194 ; p. 199 ; p. 201 ;

p. 203 ; p. 208 ; p. 211 ; p. 218 ; p. 227 ; p. 252 ; p. 253.

Animal fantastique : p. 246. Anneaux : p. 183 ; p. 185 ; p. 189 ; p. 257. Antioche : p. 245. Aphrodite : p. 195 ; p. 201 ; p. 232 ; p. 249. Apollon : p. 201 ; p. 230. Apollon Actios : p. 242. Apollon Delphinien : p. 188. Apollon à la lyre : p. 217. Arc : p. 217, note 194; p. 249. Asie Mineure : p. 240. Athéna : p. 190 ; p. 211 ; p. 230 ; p. 250 ; p. 251 ;

p. 253. Athéna Parthénos : p. 230. Athènes : p. 203 ; p. 206 ; p. 255. Athlète : p. 227 ; p. 254. Autel : p. 227 ; p. 246 ; p. 249.

Bassin : p. 210; p. 211 ; p. 221. Bateau : p. 235. Bâton : p. 207 ; p. 226 ; p. 231. Bige : p. 200. Bouclier : p. 211 ; p. 212 ; p. 222 ; p. 224 ; p. 229 ;

p. 230 ; p. 235 ; p. 241 ; p. 245 ; p. 250 ; p. 253. Branche : p. 194 ; p. 203 ; p. 207 ; p. 226 ; p. 254. Buste de femme : p. 242.

Caille : p. 206 ; p. 217. Canard : p. 255. Candélabre : p. 233.

Canthare : p. 186 ; p. 209 ; p. 227. Casque : p. 212 ; p. 234 ; p. 237 ; p. 242. Centaure : p. 200 ; p. 226. Cerf : p. 194 ; (protome de cerf) p. 214 ; p. 218. Cheval : p. 200 ; p. 207 ; p. 230 ; p. 233 ; p. 244 ;

(protome de cheval) p. 216. Cheval ailé : p. 199 ; p. 201. Chèvre : p. 227. Chien : p. 187 ; p. 188 ; p. 203 ; p. 204 ; p. 207 ;

p. 218 ; p. 221 ; p. 234 ; p. 237. Chouette : p. 243 ; p. 254 ; p. 255. Ciste : p. 246. Clou : p. 190. Coiffure : p. 186 ; p. 204 ; p. 206 ; p. 214 ; p. 217 ;

p. 242, note 313. Colonne : p. 208, note 131 ; p. 211 ; p. 230 ; p. 231 ;

p. 242 ; p. 249. Confédération phocidienne : p. 188 ; p. 248. Coq : p. 188 ; p. 195 ; p. 206 ; p. 218 ; p. 219. Corinthe : p. 200 ; p. 212. Corne d'abondance : p. 232 ; p. 241 ; p. 244. Coupe : p. 194 ; p. 209 ; p. 224. Couronne de feuilles : p. 194. Couteau : p. 206 ; p. 223. Cratère : p. 209 ; p. 226 ; p. 242. Crète : p. 240. Croissant : p. 208 ; p. 221. Cuirasse : p. 212 ; p. 237. Cyclades : p. 240. Cygne : p. 201.

Danseur : p. 254. Danseuse : p. 231. Dauphin : p. 188 ; p. 203 ; p. 216. Décor géométrique : p. 186 ; p. 194 ; pp. 197-199. Délos : p. 190. Delphes : p. 188, note 31 ; p. 201 ; p. 205 ; p. 206 ;

p. 216 ; p. 248 ; p. 256. Déméter : p. 210. Despoina : p. 190. Dieu (un) : p. 229. Dionysiaque (culte) : p. 222 ; p. 246. Dionysos : p. 206 ; p. 224 ; p. 226 ; p. 230. Diphros : p. 203 ; p. 219.

1984]

Enfant : p. 201 ; p. 211 ; p. 226 ; p. 232 ; p. 235 ; p. 249 ; p. 256. Éphèse : p. 240. Éros : p. 208 ; p. 214 ; p. 215 ; p. 216 ; p. 219 ; p. 223; p. 249. Eschyle : p. 246.

Femme : p. 225 ; p. 248 ; p. 252. Femme assise : p. 187 ; p. 203 ; p. 207 ; p. 211 ;

p. 219 ; p. 223 ; p. 231 ; p. 236 ; p. 242 ; p. 243. Femme courant : p. 243. Femme debout : p. 210; p. 211 ; p. 222; p. 232;

p. 242 ; p. 249 ; p. 250 ; p. 254. Femme à l'oiseau : p. 208. Femme à sa toilette : p. 208 ; p. 215 ; p. 217 ; p. 232. Figure assise : p. 203 ; p. 252. Fleur : p. 202 ; p. 223. Flûte : p. 212 ; p. 219. Foudre : p. 238.

Géométrique : p. 186 ; p. 193. Gouvernail : p. 232 ; p. 244. Grappe de raisin : p. 216 ; p. 229 ; p. 232. Griffon : p. 205. Grotesque : p. 252. Guerrier : p. 235 ; p. 241 ; p. 242. Guirlande : p. 222.

Hélios : p. 200. Hellénistique : p. 187 ; p. 188 ; p. 198 ; p. 201,

note 101 ; p. 205 ; p. 211 ; p. 221 ; p. 223 ; p. 235, note 286 ; p. 241 ; p. 242 ; p. 243 ; p. 244 ; p. 245 ; p. 248 ; p. 251 ; p. 252 ; p. 253 ; p. 254 ; p. 255 ; p. 256.

Héra : p. 210. Héraclès : p. 229 ; p. 234 ; p. 241 ; p. 244 ; p. 245 ;

p. 250. Hérakliskos : p. 210. Hermès : p. 226 ; p. ', Hermès (dieu) : p. 237 ; p. 245. léron : p. 187 ; p. 207 ; p. 211 ; p. 254.

Héros : p. 187. Hippocampe : p. 187 ; p. 222 ; p. 229. Homme allongé : p. 206. Homme debout : p. 230 ; p. 249. Hyperboréens : p. 201.

Inscription : p. 225. Insecte : p. 195 ; p. 205 ; p. 207 ; p. 234 ; p. 240. Italie du Sud : p. 214. Iunx : p. 216.

Klismos : p. 207 ; p. 212 ; p. 214. Koré : p. 187 ; p. 218 ; p. 24( Lapithe : p. 200.

BAGUES ET ANNEAUX 259

Hermès : p. 226 ; p. 245. Hermès (dieu) : p. 237 ; p. 245. Héron : p. 187 ; p. 207 ; p. 211 ; p. 225 ; p. 243 ;

d. 254.

le de lion)

p. 254.

240.

Léontè : p. 229 ; p. 245. Ligue acarnanienne : p. 242. Lion : p. 205 ; p. 225 ; p. 233 ; (protomi

p. 205 ; p. 246. Louche : p. 209. Lycosoura : p. 190. Lyre : p. 222 ; p. 235.

Main : p. 218. Mains jointes : p. 188 ; p. 214 ; p. Mariage : p. 188. Marsyas : p. 229. Masques : p. 231 ; p. 238 ; p. 251 ; p. 252 ; p. 256. Massue : p. 229 ; p. 234 ; p. 241 ; p. 245 ; p. 250. Ménades : p. 187 ; p. 188 ; p. 206 ; p. 212 ; p. 215 ;

p. 223 ; p. 225 ; p. 226. Meule : p. 206. Miroir : p. 215. Mouche : p. 234. Musicien : p. 212 ; p. 235.

Négresse (tête de) : p. 235. Niké : p. 187 ; p. 212 ; p. 215 ; p. 224 ; p. 236 ;

p. 245. Nymphes : p. 188; p. 244.

Oenochoé : p. 186; p. 209. Offrandes : p. 183 ; p. 184 ; p. 185 ; p. 188 ; p. 190. Oiseau : p. 187 ; p. 195 ; p. 201 ; p. 203 ; p. 206 ;

p. 207 ; p. 208 ; p. 210 ; p. 211 ; p. 217 ; p. 221 ; p. 223 ; p. 225 ; p. 227 ; p. 234 ; p. 236 ; p. 238 ; p. 242 ; p. 246 ; p. 255.

Osselet : p. 255. Outre : p. 212 ; p. 226.

Palmette : p. 200. Pan : p. 226, note 244 ; p. 229, note 255. Panthère : p. 199 ; p. 205 ; p. 207, note 131. Paon : p. 210. Parnasse : p. 206. Parodie : p. 221. Parthénon : p. 190 ; p. 212. Pattes : p. 221. Pavot : p. 202. Pégase : p. 200 ; p. 201. Peigne : p. 215. Pélican : p. 221. Personnage : p. 187 ; p. 196 ; p. 201 ; p. 224 ; p. 232 ;

p. 233 ; p. 234 ; p. 237 ; p. 238 ; p. 245 ; p. 254. Personnage accroupi : p. 208 ; p. 235. Personnage ailé : p. 200 ; p. 208. Personnage assis : p. 200 ; p. 208 ; p. 234. Personnage courant : p. 245. Personnage debout : p. 226 ; p. 227 ; p. 236 ; p. 238. Personnage étendu : p. 210. Personnage rampant : p. 237.

260

Pétase : p. 237 ; p. 245. Phiale : p. 209. Phidias : p. 230. Pigeon : p. 195. Pirithoos : p. 200. Plante : p. 187 ; p. 211 ; p. 221. Polos : p. 236. Portrait : p. 187 ; p. 242. Poule : p. 207. Pyrrhus : p. 214. Psyché : p. 223.

Quadrige : p. 200.

Rameurs : p. 235. Représentations statuaires : p. 186 ; p. 187 ; p. 229 ;

p. 231 ; p. 242. Reptile : p. 210. Rhyton : p. 214 ; p. 215 ; p. 218 ; p. 236. Rocher : p. 242 ; p. 243 ; p. 244.

Sakkos : p. 219. Sanglier (protome de) : p. 215 ; p. 228. Satyre : p. 210 ; p. 225 ; p. 235 ; p. 238 ; p. 241 ;

p. 250. Sauterelle : p. 213 ; p. 215 ; p. 217. Sceaux : p. 190. Scène erotique : p. 247. Scènes d'intérieur : p. 189 ; p. 224. Séleucos Ier Nikator : p. 190 ; p. 252. Serpent : p. 207 ; p. 208 ; p. 223. Serviteur : p. 245. Siècle : (vie siècle) p. 186 ; p. 188 ; pp. 193-199 ;

p. 215 ; p. 217 ; (v· siècle) p. 186 ; p. 188 ; p. 190 ; p. 195, note 75; p. 197; pp. 199-208; p. 211 ; p. 214 ; p. 215 ; p. 217 ; p. 223, note 230 ; p. 235 ; p. 240 ; (ive siècle) p. 186 ; p. 187 ; p. 188 ; p. 189, note 46 ; p. 190 ; p. 200 ; p. 206 ; p. 207 ; pp. 209-251 ; p. 254 ; (me siècle) p. 187 ; p. 214 ; p. 240 ; p. 242 ; pp. 252-256 ; (ne siècle) p. 245 ; p. 252.

Sicile : p. 240. Silène : p. 219 ; p. 229. Sources guérisseuses : p. 244. Sphinx : p. 205 ; p. 224 ; p. 225 ; p. 235. Stamnos : p. 209. Statue : p. 217 ; p. 230 ; p. 231 ; p. 242 ; p.

p. 249 ; p. 251. Stratonikè : p. 190.

Table : p. 201. Tabouret : p. 212. Taureau : p. 246 ; (tête de taureau) p. 188 ; p. 217 ;

p. 222 ; p. 225 ; p. 248 ; p. 256. Ténie : p. 246.

MARY-ANNE ZAGDOUN

p. 245;

[BCH Suppl IX

Tête : p. 188 ; p. 221 ; p. 236 ; p. 243 ; p. 248 ; p. 251 ; (féminine) p. 204 ; p. 208 ; p. 214 ; p. 245 ; p. 246 ; p. 254 ; (masculine) p. 204 ; p. 216 ; p. 225 ; p. 232 ; p. 245 ; p. 246 ; p. 251 ; (têtes se faisant face) p. 204 ; p. 205 ; p. 245.

Thessalie : p. 240. Thétis : p. 187 ; p. 222 ; p. 229. Thyades : p. 188 ; p. 206. Thymiatérion : p. 187 ; p. 215. Thyrse : p. 215 ; p. 223 ; p. 225. Torche : p. 187 ; p. 218 ; p. 240. Triangle : p. 219. Trident : p. 236. Trophée : p. 187 ; p. 212 ; p. 224 ; p. 237. Tyché : p. 188 ; p. 232 ; p. 244 ; p. 245. Tympanon : p. 206 ; p. 215 ; p. 221 ; p. 222 ; p. 224. Type I : p. 186 ; p. 193. Type II : p. 186 ; p. 193 ; pp. 194-195. Type III : p. 186 ; p. 193 ; p. 195. Type IV : p. 186 ; p. 193 ; pp. 196-197. Type V : p. 186 ; p. 194 ; pp. 197-199. Type VI : p. 186 ; p. 199 ; pp. 199-202. Type VII : p. 186 ; p. 199 ; pp. 202-203, ι ype vu ; p. ισυ , p. ivv , pp. Type VIII : p. 186 ; p. 199 ; pp. Type IX : p. 186 ; p. 199 ; pp. 204-208. Type X : p. 186 ; pp. 209-212. Type XI : p. 186 ; p. 209 ; pp. 212-216. Type XII : p. 186 ; p. 209 ; pp. 216-218. Type XIII : p. 186 ; p. 209 ; pp. 221-224. Type XIV : p. 186 ; p. 209 ; pp. 224-225. Type XV : p. 186 ; p. 209 ; p. 225. Type XVI : p. 186 ; p. 209 ; pp. 226-232. Type XVII : p. 186 ; p. 209 ; p. 233. Type XVIII : p. 186 ; p. 209 ; pp. 234-236. Type XIX : p. 186 ; p. 209 ; p. 236. Type XX : p. 186 ; p. 209 ; pp. 236-237. Type XXI : p. 186 ; p. 209 ; pp. 237-238. Type XXII : p. 186 ; p. 209 ; pp. 238-249. Type XXIII : p. 186 ; p. 209 ; pp. 249-251. Type XXIV : p. 186; p. 209 ; p. 251. Type XXV : p. 187 ; p. 209 ; p. 251. Type XXVI : p. 187 ; p. 252. Type XXVII : p. 187 ; p. 252. Type XXVIII : p. 187 ; pp. 253-256.

Usage des bagues : p. 188, note 34 ; pp. 189-190.

Vase : p. 188 ; p. 193 ; p. 194 ; p. 196 ; p. 209 ; p. 214 ; p. 218 ; p. 222 ; p. 229 ; p. 232 ; p. 235, note 285 ; p. 237 ; p. 245, note 326 ; p. 255.

Vasque : p. 187; p. 210; p. 221. Vautour : p. 238. Victoire : p. 187 ; p. 230 ; p. 231 ; p. 250. Vie quotidienne : p. 187. Volutes : p. 193.

bagues et anneaux

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bagues et une illustration

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