«bienvenue, matthieu · jayet, maxence wallaert et sixtine senlis, vincent corvaisier et justine...

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275 82 DÉCEMBRE 2020 LIEN ENTRE LES PAROISSES ET LES QUARTIERS DE MARCQ-EN-BARŒUL http://marcqenbaroeul.paroisse.net N° 126 ~ BIMESTRIEL - 1 Et l’invisible se donne à voir… C’est là le grand mystère de Noël : nul n’a jamais vu Dieu, mais le Christ est venu nous le révéler. Il s’est rendu visible à nos yeux, sous l’apparence la plus fragile qui soit: celle d’un bébé ! Imaginez le regard d’amour de la Vierge Marie et de saint Joseph devant l’Enfant-Dieu qui naît sous leurs yeux… Sa conception demeure un mystère pour leur entourage. Imaginez leur surprise lorsqu’ils virent arri- ver de pauvres bergers, avec leurs troupeaux, venus chanter les louanges de l’enfant. Imaginez leur regard d’étonnement lorsque de grands rois d’Orient vinrent leur apporter de riches présents, dignes des rois. La fête de Noël nous invite vraiment à contempler l’invi- sible, à contempler la gloire de Dieu qui se révèle : «La révélation de la gloire s’est éclairée pour nous d’une lumière nouvelle: maintenant, nous connaissons en lui Dieu qui s’est rendu visible à nos yeux et nous sommes entraînés par lui à aimer ce qui demeure invisible.» Tel est le regard de la foi. Le vrai bonheur de l’homme est de contempler Dieu. C’est Jésus qui nous guide pour aimer ce qui demeure invisible. Il nous invite à désirer le Royaume des Cieux. Il nous apprend à découvrir l’amour de Dieu dans le service de nos frères, et la miséricorde de Dieu dont nous sommes les bénéficiaires. Le regard que nous portons sur Jésus, cette rencontre étonnante, l’Église nous la propose à chaque messe : en nous faisant revivre le repas oert par Jésus à ses disciples avant de les quitter. En nous orant de partager son pain, Jésus se donne à chacun de nous comme il s’est oert à la crèche. À nous de l’accueillir… Bon chemin vers Noël. PAR ABBÉ MATTHIEU DECLERCK Vicaire de la paroisse de la Bonne Nouvelle Notre-Dame-des-Victoires : une messe dans la langue du Christ À LIRE EN PAGE 2 Noël, regard d’amour Il était une foi : Je m’appelle Marie P .4 M. & Mme Marc Les petits potins marcquois... PAGE 3 HORAIRE DES MESSES DE NOËL PAROISSE DE LA BONNE NOUVELLE Jeudi 24 décembre : 17h au Sacré-Cœur, 18h à Saint-Jean, 19h au Sacré-Cœur, 19h30 à Saint-Vincent, minuit à Saint-Vincent. Vendredi 25 décembre : 10h à Saint-Jean, 10h30 au Sacré-Cœur, 11h30 à Saint-Vincent. PAROISSE SAINT-JEAN-XXIII Jeudi24décembre: 17h30 à Saint-Paul, 18h à Saint-Louis. Vendredi25décembre: 9h30 à Notre-Dame-des-Victoires, 11h à Saint-Paul. Ces horaires sont donnés à titre indicatif et peuvent évoluer en fonction de la situation sanitaire ; ils seront actualisés régulièrement sur les sites marcqenbaroeul.paroisse.net et messes.info CORINNE MERCIER - CIRIC «Bienvenue, Matthieu !» Tu es prêtre depuis le 30août et tu viens d’être nommé pour notre paroisse, à Marcq-en-Barœul. Déjà, tu nous fais un cadeau: l’éditorial de ce numéro de Noël, Noël fête de l’amour, de la fraternité. La fraternité, nous en avons bien besoin en ce moment de confinement. En même temps, dans l’actualité d’aujourd’hui, c’est la liberté qui occupe le terrain. Fraternité et liberté devraient aller de pair: nous l’oublions trop souvent. Que nos vœux de Noël soient donc de fraternité et de liberté… et, tant qu’à faire, ajoutons l’égalité: Noël bien français ! PÈRE JEAN BOULANGÉ

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Page 1: «Bienvenue, Matthieu · Jayet, Maxence Wallaert et Sixtine Senlis, Vincent Corvaisier et Justine Defives. Défunts Paulette Brunelle, Jacques Vanhems, Henri Huysentruyt, Jean Rousselle

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N°82DÉCEMBRE 2020

LIEN ENTRE LES PAROISSES ET LES QUARTIERS DE MARCQ-EN-BARŒUL

http://marcqenbaroeul.paroisse.net

N° 126 ~ BIMESTRIEL - 1€

CRÉD

IT PH

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Et l’invisible se donne à voir…C’est là le grand mystère de Noël : nul n’a jamais vu Dieu, mais le Christ est venu nous le révéler. Il s’est rendu visible à nos yeux, sous l’apparence la plus fragile qui soit : celle d’un bébé ! Imaginez le regard d’amour de la Vierge Marie et de saint Joseph devant l’Enfant-Dieu qui naît sous leurs yeux… Sa conception demeure un mystère pour leur entourage. Imaginez leur surprise lorsqu’ils virent arri-ver de pauvres bergers, avec leurs troupeaux, venus chanter les louanges de l’enfant. Imaginez leur regard d’étonnement lorsque de grands rois d’Orient vinrent leur apporter de riches présents, dignes des rois. La fête de Noël nous invite vraiment à contempler l’invi-sible, à contempler la gloire de Dieu qui se révèle : «La révélation de la gloire s’est éclairée pour nous d’une lumière nouvelle : maintenant, nous connaissons en lui Dieu qui s’est rendu visible à nos yeux et nous sommes entraînés par lui à aimer ce qui demeure invisible.» Tel est le regard de la foi. Le vrai bonheur de l’homme est de contempler Dieu. C’est Jésus qui nous guide pour aimer ce qui demeure invisible. Il nous invite à désirer le Royaume des Cieux. Il nous apprend à découvrir l’amour de Dieu dans le service de nos frères, et la miséricorde de Dieu dont nous sommes les bénéficiaires. Le regard que nous portons sur Jésus, cette rencontre étonnante, l’Église nous la propose à chaque messe : en nous faisant revivre le repas offert par Jésus à ses disciples avant de les quitter. En nous offrant de partager son pain, Jésus se donne à chacun de nous comme il s’est offert à la crèche. À nous de l’accueillir… Bon chemin vers Noël.

PAR ABBÉ MATTHIEU DECLERCKVicaire de la paroisse de la Bonne Nouvelle

Notre-Dame-des-Victoires : une messe dans la langue du Christ

À LIRE EN PAGE 2

Noël, regard d’amour

Il était une foi : Je m’appelle Marie

P.4

M. & Mme MarcLes petits potins marcquois...

PAGE 3

HORAIRE DES MESSES DE NOËL

PAROISSE DE LA BONNE NOUVELLEJeudi 24 décembre : 17h au Sacré-Cœur, 18h à Saint-Jean, 19h au Sacré-Cœur, 19h30 à Saint-Vincent, minuit à Saint-Vincent.Vendredi 25 décembre : 10h à Saint-Jean, 10h30 au Sacré-Cœur, 11h30 à Saint-Vincent.

PAROISSE SAINT-JEAN-XXIIIJeudi 24 décembre : 17h30 à Saint-Paul, 18h à Saint-Louis.Vendredi 25 décembre : 9h30 à Notre-Dame-des-Victoires, 11h à Saint-Paul.

Ces horaires sont donnés à titre indicatif et peuvent évoluer en fonction de la situation sanitaire ; ils seront actualisés régulièrement sur les sites

marcqenbaroeul.paroisse.net et messes.info

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«Bienvenue, Matthieu !»

Tu es prêtre depuis le 30 août et tu viens d’être nommé pour notre paroisse, à Marcq-en-Barœul. Déjà, tu nous fais un cadeau : l’éditorial de ce numéro de Noël, Noël fête de l’amour, de la fraternité. La fraternité, nous en avons bien besoin en ce moment de confinement. En même temps, dans l’actualité d’aujourd’hui, c’est la liberté qui occupe le terrain. Fraternité et liberté devraient aller de pair : nous l’oublions trop souvent. Que nos vœux de Noël soient donc de fraternité et de liberté… et, tant qu’à faire, ajoutons l’égalité : Noël bien français !

PÈRE JEAN BOULANGÉ

Page 2: «Bienvenue, Matthieu · Jayet, Maxence Wallaert et Sixtine Senlis, Vincent Corvaisier et Justine Defives. Défunts Paulette Brunelle, Jacques Vanhems, Henri Huysentruyt, Jean Rousselle

~ PAROISSE DE LA BONNE NOUVELLE ~2 ~ DÉCEMBRE 2020

SAINT-VINCENT ~ SAINT-JEAN ~ SACRÉ-CŒUR

CARNET PAROISSIAL

Du 1er août au 10 octobre

PAROISSE DE LA BONNE NOUVELLE

BaptêmesSophia Demouveaux, Romy Nollet, Gaspard Wattel, Gabriel Recule, Ambroise Fromager, Gabrielle Wauquier, Philippine Letiers, Bérénice Letiers, Angèle Semaille, Iris Martin-Prevel, Noé Van Nedervelds, Inès Fay, Léo Delequeuche, Tristan de Fougeroux, Gaspard Lequint, Arthur bonduelle, Jeanne Brabant, Samuel Legendre, Céleste Caron, Coline Lasselin.

MariagesJason Roszak et Katarzyna Rozicka, Pierre Derache et Juliette de Clercq, Benoit Delmit et Marion Hugoo, Charles-Edouard Bednarek et Marion Jayet, Maxence Wallaert et Sixtine Senlis, Vincent Corvaisier et Justine Defives.

DéfuntsPaulette Brunelle, Jacques Vanhems, Henri Huysentruyt, Jean Rousselle Philippe Heddebaut, Geneviève Legrand, Jacques Butruille, Colette Dhaeyeur, Roland Jean, Roland Baert, Janine Houte, Marie-Pascale Sagniez, Romain Demouveaux, Monique Baillez, Jackie Dassonville, Colette Delannoy, Janine Kamal, Catherine Somme, Christiane Bruggeman, Lucile Beaurain, Louise-Marie Cordier, Chantal Castera, Solange De Beir, Pierre Duchez, Colette Delory, Jean-Pierre Lefebvre, Gérard Vanhove, Françoise Mura, Régis Leurent, Claudine Lepers, Richard Brabant.

PAROISSE SAINT-JEAN-XXIII

BaptêmesAutre clocher : Gustave Blarez.Saint-Paul : Lucie Vandromme, Eden Bolie,

Florian Bourel, Ava Thierry, Gabrielle Rousselot, Julie Bages, Jean Michaux, Thadée Adam, Clément Dujardin, Zoé Poinsot, Marceau Lebecque, Alix et Jeanne Delcourt.Saint-Louis : Amélie Sommerhalter.

Mariage Saint-Louis : Stéphane Marquant et Daniella Fonsat (juillet).

DéfuntsNotre-Dame des Victoires : Odette Reynaud, Muriel Montaigne.Saint-Paul : Stéphane Gloriant, Sandrine Serra, Bernadette Dubolpaire, René Ghesquière, Thérèse Robichez Martin, Renée Sitz Merlin, Augustin Masquelier, Laura Thomas.Saint-Louis : Jacqueline Lecocq, Jean-Pierre Jasinski, Robert Duvivier, Thérèse Fauquenois Duparque, Simone Desmet Rammaert, Marthe Camerlynck Desramaux.

Nouvelles responsabilités dans les aumôneries

— 30 ans, le bel âge pour animer une aumônerie de lycée et de collèges ? François-Xavier Duthoit, après le parcours du séminaire à Lyon, prend une année pour regarder la vie religieuse assomptionniste en vue de son orienta-tion de vie. Il a accepté d’animer l’aumô-nerie du lycée Kernanec et des collèges

Rouges Barres et Lazaro ainsi que le lycée professionnel Alfred Mongy et l’école Européenne Lille Métropole pour un an. «Des jeunes viennent passer du bon temps dans la joie et l’amitié, et avancer avec d’autres jeunes en découvrant la vie de Jésus qui a encore beaucoup à nous dire.» Connaissez-vous cette petite maison au 109 rue du Dr Calmette ?— À Marcq-Institution, un frère dominicain succède à un autre. Le frère Yves Habert qui est devenu prieur du couvent de Lille

cède la responsabilité de l’accompa-gnement de la pastorale du Collège de Marcq au frère Nicolas Burle. Celui-ci, qui est également aumônier général des Scouts unitaires de France, va appor-ter tout son dynamisme en rejoignant l’équipe pastorale. Tous nos vœux !

NOTRE-DAME-DES-VICTOIRES

Une messe dans la langue du Christ

To u s l e s q u a t r i è m e s dimanches du mois, une messe maronite est dite à 11 heures à l’église Notre-Dame-des-Victoires. Elle rassemble des chrétiens libanais et franco-libanais, bien sûr, mais aussi d’autres chrétiens d’Orient, persécutés dans leurs pays, chassés et réfugiés en France (assyro-chaldéens, notamment). Dimanche 25 octobre, ils étaient quatre-vingts à suivre la célébration, parfois venus de très loin. Le prêtre desservant, Mgr Makhlouf, a prononcé les paroles de la consécration en araméen, la langue du Christ. Les maronites n’ont jamais été séparés de Rome.

Le saviez-vous ? Le rite oriental, c’est une autre façon de célébrer la liturgie, sans qu’il y ait compréhension différente des choses de la foi. L’œcuménisme, c’est le dialogue avec les Églises chrétiennes séparées (protestants, orthodoxes) pour des raisons dogmatiques, par exemple : la Trinité, la mariologie… Le dialogue interreligieux, c’est la rencontre avec les non-chrétiens : islam, bouddhisme…

Matthieu Declerck, ordonné prêtre

Le 30 août, nous nous sommes retrouvés à Notre-Dame de La Treille pour la messe d’ordination à la prêtrise de Matthieu Declerck, Maxence Dubois et Paul-Martin Makawouna Takake.

Après un magnifique chant d’entrée ponctuant l’impres-sionnante entrée en proces-sion d’une centaine d’hommes

d’Église, l’un après l’autre, Maxence, Matthieu et Paul-Martin ont été appelés à dire : «Me voici.» Chacun a été présenté, puis Monseigneur Ulrich, notre archevêque, a conclu cette première partie de l’ordination par ces mots : «Avec l’aide du Seigneur Jésus Christ, notre Dieu et notre Sauveur, nous les choisissons pour l’ordre des prêtres.»L’ordination proprement dite s’est déroulée tout de suite après l’homélie. L’archevêque leur a posé six questions, parmi lesquelles : «Voulez-vous devenir prêtre pour servir et guider sans relâche le peuple de Dieu sous la conduite de l’Esprit saint ? Voulez-vous accomplir le ministère de la Parole en annon-çant l’Évangile et en exposant la foi catho-

lique ?… Célébrer les mystères du Christ, tout spécialement dans le sacrifice eucharistique et le sacrement de réconciliation ?» Il leur a dit ensuite : «Que Dieu lui-même achève en vous ce qu’il a commencé.»

Signes et symbolesAprès la prostration, la litanie des saints a été aussi probablement le moment le plus mémorable pour les jeunes enfants qui entendaient ce chant mélodieux. Suivirent six symboles qui viennent donner du sens à l’apostolat des postulants : l’imposition des mains, signe de la transmission du ministère ; la remise de l’étole et de la chasuble, signe de sa nouvelle autorité ; l’onction des mains ; la remise du pain et du vin. Enfin, par un geste fraternel, tous les prêtres présents, l’évêque en premier, ont manifesté aux nouveaux membres qu’ils

appartiennent dorénavant au même ordre. Pour conclure la célébration, un chant final a apporté un supplément d’entrain pour accompagner la procession des évêques et prêtres entourant les nouveaux ordon-nés. Sur le parvis, on a pu enfin saluer les nouveaux prêtres et recevoir de leur part, pour ceux qui le souhaitaient, une béné-diction fraternelle. Les voilà déjà à l’œuvre dans leur mission auprès des paroissiens. Le lendemain Matthieu a dit sa première messe à l’église du Sacré-Cœur, en présence des prêtres de Marcq, du directeur du sémi-naire d’Issy-les-Moulineaux, d’amis sémina-ristes, ainsi que de nombreux paroissiens.

MARTIN

~ Matthieu Declerck devant l'archevêque.

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~ PAROISSES DE MARCQ ~ DÉCEMBRE 2020 ~ 3M

. & M

me

Mar

c ! M. Marc voit bien que la dame n’y voit rien ! Le soleil tapant directement sur l’écran rend impossible la lecture et l’achat de tickets de tram. Alors, il s’approche, son ombre couvre l’écran, et la dame peut faire son achat : «Pour une fois que je fais de l’ombre à quelqu’un, c’est drôle qu’on m’en remercie !»

! Pendant la pandémie, M. Marc a, malheureusement, enrichi son vocabulaire. Ce fut d’abord ce fameux virus nommé Coronavirus puis Covid-19. Puis, de confine-

ment en déconfinement, il a appris qu’une quarantaine pouvait durer deux semaines ou une semaine et sont apparus la quatorzaine puis la septaine… Et, pour couronner le tout, le fameux cluster, il aurait été trop simple de parler de foyer d’infec-tion… ! M. Marc espère qu’un jour viendra où ces mots «barbares» ne seront plus qu’un mauvais souvenir.

! «Je sais tout de vous ; vous êtes allée chez le dentiste tel jour…» Mme Marc est éberluée : son méde-cin se serait-il découvert un don

de voyance ? Passée la surprise, Mme Marc a appris que son «Dossier médical personnalisé» (DMP), au départ confidentiel, est devenu à présent un «Dossier médical partagé». Autrement dit, quand vous donnez votre carte vitale à un praticien, il a accès maintenant à l’ensemble du dossier. Mme Marc se dit qu’après tout, s’il lui arrivait quelque chose de grave, le fameux DMP serait bien utile. Et si cela permet à l’Assurance maladie de faire des économies, alors bravo pour le DMP !

Les petits potins marcquois...

"Le billet de RaphaëlON EMBAUCHENous vivons dans un monde bousculé, bouleversé : crise sanitaire, économique, sociale. N’aurions-nous pas tendance, parfois, à nous replier sur nous – mêmes ? Avec humour, Raphaël Buyse nous invite à nous engager selon nos compétences. Ce monde, notre monde, a besoin de tous.Sachez que l’on a besoin de déménageurs d’habitudes et de prêt à penser. On a besoin de transporteurs de rêves et d’ajus-teurs de la réalité. On a besoin d’accoucheurs d’idées et d’ad-ministrateurs de «bien». On a besoin de brasseurs d’étoiles et de médecins de l’âme qui prennent soin des cœurs. On a besoin d’électriciens qui mettent de la lumière et de profs de comptabilité pour nous apprendre à compter les uns sur les autres.Notre monde embauche des gardes champêtres qui prennent soin de la planète, des gardiens de phare pour que personne ne se perde dans les tempêtes de la vie. De jardiniers d’espé-rance, on a besoin ! On a besoin de peintres qui redonnent de la couleur à ce monde souvent gris. De poètes qui font danser les mots et d’infirmiers qui pansent d’autres maux. On embauche des danseurs qui entraînent le monde dans une fête sans fin et des sportifs qui courent dans les rues pour porter de bonnes nouvelles.Et quand, à certaines heures, la vie est trop brûlante, il est urgent que l’on trouve quelques sapeurs-pompiers capables d’éteindre les incendies. C’est sûr, on a aussi besoin de serru-riers pour ouvrir les portes fermées et d’urbanistes pour inventer la ville de demain… À la Chambre des métiers, chacun peut trouver de quoi «être». Il y a du travail pour tous. Je vous souhaite d’exercer le métier qui donnera vie à d’autres et vous mettra en joie.

RAPHAËL BUYSE

La joie de chanter en paroisse

C’est dans un élan de joie divine que la chorale du Sacré-Cœur fait corps avec

nos assemblées dominicales. Ce service rendu avec simplicité est aussi l’occasion d’approfondir nos relations fraternelles en paroisse. Le confinement a bien sûr boule-versé notre rythme de répétition, mais cela a aussi été l’occasion d’innover en mêlant nos voix dans une symphonie confinée, visible en vidéo sur YouTube.Sur le clocher du Sacré-Cœur, les nouvelles veillées paroissiales de louange et adoration permettent de faire l’expérience d’une foi portée par le chant et la musique. Rassemblés pour le Christ, notre prière s’élève joyeusement et c’est un vrai temps de grâce ! Le chant n’est pas seulement un accompagnement, mais l’expression même de notre prière. Les voix qui chantent la gloire de Dieu montent vers le ciel et portent la ferveur de nos âmes. Nos voix célèbrent la gloire de notre Sauveur et s’unissent à celles des anges !

CLOTILDE ET HUGUES CHAMOY

CHORALE, CONTACT : [email protected]

Retrouver la vidéo sur YouTube, dans «Chrétiens de Marcq», ainsi que d’autres enregitrement des paroisses.

Concert des Rois : Clara Voce en répétition

Au moment où ces lignes sont écrites, malgré les conditions sanitaires particulières, Clara Voce, ensemble vocal basé à l’église Saint-Paul, répète activement, avec masques, pour préparer son concert annuel des Rois, consacré cette fois principalement à la musique anglaise du XIXe siècle et à des Noëls traditionnels. Le concert se tiendra le dimanche 3 janvier à 16 heures à l’église Saint-Paul de Marcq. Contact : Claravoce.fr

L’une de nos premières urgences fut de faire face au confinement général et absolu des personnes âgées en Ehpad. Les sentiments

d’abandon dans la durée ont parfois fragilisé les pensionnaires. Pour briser les solitudes, nous avons tous redécouvert l’usage de nos téléphones fixes. Les conversations sont devenues fréquentes. Parfois, elles deve-naient plus longues que les temps de visites généralement accordés. Au demeurant, la solitude physique, rigoureusement impo-sée, reste une préoccupation majeure. Ces situations sont aussi lourdement ressenties par les personnels soignants et de services. Nous avons tous admiré les généreux dévouements, les heures supplémentaires et les fatigues surmontées tant en Ehpad

que dans les hôpitaux. Ces reconnaissances furent bien publiquement marquées par nos applaudissements quotidiens à 20 heures.Concernant les autres pauvretés à domi-ciles et dans les rues, nos organisations débordées ont lancé des appels à l’aide aux étudiants et aux jeunes salariés. Ils ont été nombreux et fidèles à répondre assidûment. Pour l’avenir, nous espérons avoir suscité de prochains engagements durables pour assurer les relèves de nos aînés.

Partager, mutualiserPour répondre avec efficacité à ces urgences qui se multiplient et se diversifient, il nous revient de nous réorganiser pour y faire face. Pour être plus précis, on observe que les deuils, les handicaps, les divorces, les

abandons de familles, les expulsés de leur logement, les émigrés, les sans-abris et bien d’autres souffrances sont encore mal repérés. De même, des commerçants et des artisans ont perdu beaucoup de clien-tèle avec des difficultés pour rebondir. On découvre aussi qu’il y a de plus en plus d’étudiants pauvres et des personnes âgées habitant seules et qui seraient intéressées à les loger. Comment les rapprocher ?Il nous revient de devenir plus inventifs en partageant et en mutualisant les forces de nos nouvelles expériences pour maintenir et développer ce qui émerge et pour faire vivre ces complémentarités.

ANDRÉ BOUTRY

Ensemble, soutenons notre Église

2020, une année particulière et difficile pour chacun de nous, pour l’Église aussi. Le diocèse et notre communauté paroissiale sont en diffi-cultés financières en raison d’une forte baisse des quêtes et des offrandes. Nous avons besoin du soutien de tous les catholiques.Si vous n’avez pas encore apporté votre participation au denier de l’Église 2020, vous avez jusqu’au 31 décembre pour le faire. Si vous avez déjà fait un don, pouvez-vous le compléter ? La grande famille de l’Église ne peut vivre que grâce à la solidarité de tous ses membres. Nous vous remercions de vos dons passés, présents et à venir !– Vous pouvez remettre vos dons en espèces ou par chèque (libellés à l’ordre de l’Association diocésaine de Lille) dans les enveloppes du denier et/ou les envoyer à : Association diocésaine de Lille CS60022 59042 Lille Cedex– Faire vos dons directement en ligne sur le site dédié : donnons-lille.catholique.frLes dons sont déductibles des impôts à 66 %.

Conseil de la solidarité : faire face aux urgences

Depuis sa première réunion qui a donné naissance au conseil, le 12 novembre 2019, les besoins de solidarités ont explosé, avec la pandémie qui s’est installée dans le monde. Toutes nos associations ont dû répondre dans l’urgence à des situations devenues de plus en plus difficiles, sans pouvoir se réunir, pour la deuxième fois, avant le 1er octobre 2020.

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4 ~ DÉCEMBRE 2020 ~ IL ÉTAIT UNE FOI ~

«Je m’appelle Marie»

Marie dit alors : «Voici la servante du Seigneur"; que tout m’advienne selon ta parole.» Évangile selon saint Luc (1,38)

Je suis une fille de GaliléeJe m’appelle Marie, je suis née en Galilée, mes parents, Anne et Joachim, m’ont appris très tôt l’amour de Dieu. J’étais une fille aimante, paisible, serviable et gaie, j’allais chercher l’eau au puits, j’aidais à la préparation des repas, je filais la laine… J’avais 16 ans, j’étais fiancée à Joseph, un charpentier que tous aimaient, nous préparions nos noces avec bonheur.

Nous nous sommes mariés, Joseph et moi

En rentrant à Nazareth, j’ai appris la nouvelle à Joseph, il a été très perturbé et il projetait de me renvoyer discrètement quand Dieu lui a fait comprendre dans un songe qui était cet enfant : le Sauveur que nous attendions depuis si longtemps. Nous nous sommes mariés, quel beau jour ! La naissance était très proche, quand nous avons dû tout quitter, notre famille, nos amis, notre maison… Nous avons marché pendant plusieurs jours pour rejoindre Bethléem où le gouverneur romain exigeait que nous allions nous faire recenser.

Naissance de Jésus, le fils de Dieu

J’ai mis au monde mon enfant, dans une étable, car il n’y avait pas de place dans la ville. Nous avons eu la visite d’un groupe de bergers qui avaient appris la nouvelle par des anges, puis plus tard, d’autres visiteurs magnifiques sont venus de loin pour rendre hommage à Jésus. J’étais très étonnée et très émue ; déjà, cet enfant, si petit sur son lit de paille, faisait parler de lui, il était une bénédiction pour tous ceux qui l’approchaient. Je méditais tous ces événements dans mon cœur, c’était bien le fils de Dieu que Joseph et moi tenions dans nos bras.

C’est bientôt Noël, Zoé feuillette la Bible. Un passage de l’évangile selon saint Luc, sous les yeux, elle laisse aujourd’hui la parole à Marie…

PAGES RÉDIGÉES PAR L’OTPP : VÉRONIQUE DROULEZ, CÉCILE LEURENT ET LE PÈRE MICHEL

CASTRO. DESSINS : NICOLAS HAVERLAND.

Rien n’est impossible à DieuJe marchais vers le puits avec ma cruche quand un personnage magnifique m’a arrêtée, c’était l’ange Gabriel, que Dieu avait envoyé à ma rencontre ! J’étais bouleversée, il m’a dit : «Je te salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi… N’aie pas peur, Dieu t’aime particulièrement, il t’a choisie pour mettre au monde un fils, tu lui donneras le nom de Jésus, c’est lui qui sauvera Israël.» Je ne comprenais pas comment cela se ferait car je n’étais pas mariée… «L’Esprit saint viendra sur toi, c’est pourquoi l’enfant sera appelé fils de Dieu.» Il m’annonça ensuite que ma cousine Élisabeth, qui était déjà âgée, était elle aussi enceinte, et déjà de six mois, «car rien n’est impossible à Dieu».

Le Seigneur a fait pour moi de grandes choses

Depuis que je suis toute petite, j’ai entendu parler de la venue du Messie. Avec tout mon peuple, je l’attendais. Mon cœur était prêt et j’ai dit : «Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’arrive comme tu le dis, je suis d’accord.» Après cette extraordinaire visite, je gardai mon secret et décidai d’aller chez Élisabeth pour l’aider. Avant même que je la salue, elle savait ce qui m’arrivait et nous avons remercié ensemble le Seigneur : lui, le Tout-Puissant, avait pris chair en moi, j’étais comblée !

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DÉCEMBRE 2020 ~ 5

RETROUVEZ L’AGENDA COMPLET DU DIOCÈSE DE LILLE SUR : WWW.LILLE.CATHOLIQUE.FR

MONSEIGNEUR LAURENT ULRICH, ARCHEVÊQUE DE LILLE

Une année bizarre ?

Nous avons vécu une année bizarre ! Ainsi par lons-nous… Le confinement, expé-

rience complètement inattendue ; le déconfinement, épreuve assez diffi-cile entre la volonté de redémarrer et la crainte de retourner au contact ! Puis la rentrée de septembre avec ses hésitations, des fermetures de classes dès les premiers jours, et cette deuxième vague à durée indétermi-née. Bref, nous sommes dans le flou ! Puis sont survenus des événements qui nous rappellent la difficile coexistence fraternelle dans notre monde : des régimes politiques qui durcissent comme à plaisir leur domination et leurs jeux égoïstes, violents ; des fanatismes qui se déchaînent de façon irrationnelle. Les attentats de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice, en octobre, nous ont révoltés. Cette violence inexcusable qui blesse toute l’hu-manité : celui qui se dresse contre autrui détruit aussi l’humanité en lui. Et dans notre pays, l’idée se répand toujours plus, comme solution à ces violences, que l’on fasse silence sur le religieux.

Connaissance et respectVoilà bien le contraire de ce qu’il faut : c’est ce silence qui conduit à l’ignorance et l’ignorance à la violence ! Il est plus que jamais

nécessaire de ne pas cacher, de ne pas retirer de la conversation publique et du débat national les aspirations religieuses de nos contemporains, ni la connaissance des religions dans la vie de l’huma-nité. On parle de l’obscurantisme religieux comme si ces deux mots devaient être toujours accolés ; en fait, je crains que l’obscuran-tisme soit surtout dans l’absence de connaissance des réalités reli-gieuses, du catéchisme et de la théologie de chaque religion, de ses pratiques, de son éthique… Nous avons tous ici une grande respon-sabilité à prendre au sérieux. La

liberté d’expression commence par le respect des autres, et le respect invite à la connaissance.

Quelle place pour Dieu ?Une année bizarre ? Très certai-nement ! Mais avons-nous osé la confiance ? Comme croyants, c’est ce que nous portons au cœur : le Seigneur est là. Il nous aime profon-dément et ne nous abandonne pas. Voici Noël avec sa paix : le Christ, qui vient habiter chez nous, nous livre la connaissance de la volonté bienveillante de son Père qui est notre Père. Faisons-lui bon accueil. Et recueillons de lui cette aventure qu’il a voulu vivre avec nous, dans la rencontre quotidienne avec tous.

† LAURENT ULRICH, ARCHEVÊQUE DE LILLE

DR

FRA

OIS

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LA JOIE DE FÊTER NOËL TOUS ENSEMBLE !

Vous souhaitez fêter avec vos frères et sœurs chrétiens la naissance de Jésus ? Retrouvez sur le site messes.info l’horaire des messes où que vous soyez en France.

«Voici Noël avec sa paix : le Christ, qui vient habiter chez nous, nous livre la connaissance de la volonté bienveillante de son Père, qui est notre Père. Faisons-lui bon accueil.»

«Tous frères»Pour un mode de vie à la manière de JésusÀ travers Fratelli Tutti («Tous frères»), le pape François relit les questions sociales actuelles et la dimension fraternelle à la lumière de l’enseignement de Jésus-Christ.

QUE DIT CETTE LETTRE OFFICIELLE, AUSSI APPELÉE ENCYCLIQUE ?

— Nous partageons la même humanité et cela nous invite à nous accueillir en tant que frères.— Elle nous invite à réfléchir à un nouveau rêve de fraternité et d’amitié sociale.— Elle nous encourage à agir pour redessiner demain en tant qu’une seule et même humanité plus fraternelle.

5 CITATIONS DU PAPE FRANÇOIS POUR PLONGER DANS L’ENCYCLIQUE

«La société mondialisée nous rapproche, mais elle ne nous rend pas frères.»«Toute personne est précieuse et a le droit de vivre dans la dignité.»«Jésus ne nous invite pas à nous demander qui est proche de nous, mais à nous faire proches.»«Si tu réussis à aider une seule personne à vivre mieux, cela justifie déjà le don de ta vie.» «Je forme le vœu qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité. Tous ensemble.»

Retrouvez l’intégralité du texte en ligne sur le site du Vatican : vatican.va (onglet «encycliques») ; la version imprimée (plusieurs éditeurs) est vendue dans toutes les librairies.

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~ DESSINE-MOI UN DIOCÈSE ~

Page 6: «Bienvenue, Matthieu · Jayet, Maxence Wallaert et Sixtine Senlis, Vincent Corvaisier et Justine Defives. Défunts Paulette Brunelle, Jacques Vanhems, Henri Huysentruyt, Jean Rousselle

~ MARCQ ~ GRAND ANGLE ~ 6 ~ DÉCEMBRE 2020

Donner à voir, autrement

COLOC LAZARE

Un autre regard sur les personnes de la rue

La maison Lazare à Marcq réunit en colocation huit hommes dont les parcours de vie sont bi en différents. Certains ont quitté leur appartement pour y vivre, d’autres ont été accueillis parce qu’ils vivaient à la rue ou étaient dans la galère. Tous, nous vivons en fraternité sous le regard de Jésus, présent au milieu de la maison, dans la chapelle.

À Lazare, nous accueillons chacun sans jugement, sans indiscré-tion. Nous nous engageons juste à vivre selon les règles

de la communauté afin que nous puissions grandir. Nous acceptons surtout que d’autres posent sur nous un regard de bienveillance. Se laisser aimer. Nous acceptons d’être scrutés par nos colocs afin qu’ils puissent découvrir en nous le meilleur. Nous accep-tons d’être aidés, d’être le pauvre. Dans l’évangile de Lazare, nous sommes appelés à voir l’autre non pas comme un obstacle, mais comme un don. Et ce d’autant plus lorsqu’il est plus faible que nous. Le pape nous l’a rappelé, en mai dernier, en nous demandant : «Et vous, où en êtes-vous dans votre générosité ?» Le pape François nous exhorte à aller à la rencontre et à transfor-mer nos regards.Notre lieu de vie doit être sobre. Pas d’objets de valeur, rien qui puisse attirer la convoitise ou la jalousie. Nous ne lais-sons pas nos colocs entrer en tentation. En cela, nous nous protégeons des addictions qui nous hantent. L’alcool, la violence, la drogue, les prêts d’argent… tout cela est interdit, car cela dénature notre fraternité et le regard que l’on pose sur nos colocs.

Goûter de l’amitié et services rendusÀ la coloc, nous avons entre 23 et 68 ans et pourtant Roland, notre doyen, nous dit clairement : «Je ne me sens pas vieux avec vous !». D’ailleurs, il ne sent jamais aussi bien que quand la maison est remplie des amis de la maison qui viennent, chaque 1er dimanche, partager un goûter de l’ami-tié avec nous. Nous rendons service. Pour que la maison soit bien entretenue, pour que nos frères s’y sentent bien, mais aussi pour que les personnes extérieures y voient une maison propre que nous entretenons du mieux possible. C’est important pour nous de casser les stéréotypes ou les regards de jugement qui pourraient être portés sur

cette coloc où vivent des ex-sans domi-cile fixe. D’ailleurs, pour beaucoup, notre regard a changé sur les personnes de la rue. Nous savons bien que nous ne pouvons pas être leur sauveur. Mais nous nous effor-çons désormais à leur apporter le même sourire, le même «bonjour !» que l’on dit à nos colocs pour leur exprimer le bonheur de les retrouver chaque matin. Et puis qui sait ? Peut-être ce sans-domicile-fixe que je croise sera un jour mon coloc ?Enfin, nous savons que le Seigneur nous regarde au plus près. Nous lui laissons lire

et relire notre vie à Lazare pour qu’il puisse écrire la belle histoire de notre commu-nauté.

TEDDY DEKIMPE

La maison Lazare, qui a ouvert à Marcq en septembre 2019, «retapée et repeinte entièrement par les colocs», se trouve dans l’ancien presbytère de l’église Saint-Louis, dans un beau jardin arboré. Plus d’infos sur Lazare, sa démarche et ses lieux d’accueil en France sur lazare.eu (dans l’onglet «nos maisons», choisissez celle de Lille).

Et vous, la «Vanité», vous en pensez quoi ?

Un atelier d’écriture pour révéler nos regards intérieurs…Le principe de cet atelier, ce n’est pas de faire de l’écri-ture en chambre en ne tirant les images que de son imagination. Le principe de cet atelier, c’est d’aller sur le terrain, particulièrement dans l’un des musées de la métropole, mais pas seulement. On peut porter un regard et tirer des images d’un lieu théâtral, de la gestuelle d’un ballet, d’un jardin… Et le principe de cet atelier, c’est de le faire à plusieurs. On est cinq, six ; on se campe devant le même tableau, la même œuvre d’art, on voit la même chose… Et la consigne c’est de raconter chacun ce que l’on a vu à sa manière, ce qui donne des choses très différentes et très personnelles, parfois. Un exemple ? Au musée des beaux-arts de Lille, nous avons tous regardé le tableau «Vanité» d’Alfred Agache, qui campe une femme belle, altière, vêtue de noir, au regard hors champ (c’est-à-dire qu’elle ne vous regarde pas en face). Chacun a dû écrire ce qu’il pensait que cette femme pensait. Et le partager avec les autres.Du concret au cocasse, du rêveur au tragique, c’est fou comme chacun peut voir les choses différemment ! Chacun révèle aussi son regard intérieur, tout en établissant une complicité avec l’œuvre d’art. Il y a de l’échange. Et, bien sûr, entre nous, des regards d’amitié.

YVES CHAIMBAULT

Et si nous chaussions nos lunettes roses ?...C’est avec humour que le pape François nous invite à regarder positivement notre monde et tous ceux qui nous entourent. En ces temps troublés où nous vivons «masqués», il semblerait que le regard prend de plus en plus d’importance. Il y a tant de façons de regarder ; ce journal en témoigne. Et nous ? Quel regard portons-nous sur les autres ? Notre regard est-il suspicieux, critique, dédaigneux ?… Ou notre regard est-il constructif, admiratif, empathique ?… Un regard peut valoir bien des mots. En préparant ce numéro, me sont revenues en mémoire ces paroles d’un cantique : «Il a posé sur moi son regard, un regard plein de tendresse.» Et j’ai pensé au regard de Jésus sur ceux que les autres méprisaient. Ce regard qui a fait dégringoler Zachée de son arbre et lui a bouleversé le cœur. Croyants ou non, quel regard portons-nous sur le monde : un regard résigné ou un regard d’espérance ? Oui, amis lecteurs, il est temps de chausser nos lunettes roses.

Page 7: «Bienvenue, Matthieu · Jayet, Maxence Wallaert et Sixtine Senlis, Vincent Corvaisier et Justine Defives. Défunts Paulette Brunelle, Jacques Vanhems, Henri Huysentruyt, Jean Rousselle

~ MARCQ ~ GRAND ANGLE ~ DÉCEMBRE 2020 ~ 7

BLANDINE, INSTRUCTRICE EN ACTIVITÉ DE VIE JOURNALIÈRE (AVJ)

Jerk… des yeux pour voir !Nous avons rencontré Laure, éducatrice de chien pour aveugle depuis douze ans, et recueilli le témoignage de Josiane, septuagénaire malvoyante, à qui Laure a remis Jerk, un chien-guide. Cette rencontre et ce témoignage mettent en lumière le rapport étonnant qui unit l’homme et le chien, et la capacité de celui-ci à le servir dans une fidélité indéfectible.

En quoi consiste votre métier ?Laure. Il est à multiples facettes. J’éduque le chien dans la rue, dans divers endroits et dans diverses situations pendant environ une année. Ensuite, je peux effectuer le stage de remise du chien-guide à une personne déficiente visuelle. Ce stage dure quinze jours au domicile de la personne ; cela est essentiel pour un apprivoisement mutuel, pour sentir le bon mode de fonctionnement de chacun et surtout travailler les trajets fonctionnels empruntés. Le chien a plus ou moins deux ans quand il est remis à la personne mal voyante, il restera environ huit ans dans son foyer avant sa mise en retraite. Une fois la remise effectuée, je continue à suivre cette «équipe» sur des périodes de rencontres variables. Actuellement, j’assure le suivi d’une quarantaine d’équipes.Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?En premier le lieu, le contact avec le chien. J’aime beaucoup les animaux et cela depuis mon enfance, on me dit que j’ai un don de relation avec eux ! J’aime aussi cet accompagnement de la personne vers l’animal et vice-versa.

PROPOS RECUEILLIS PAR SABINE DESMARQUET

Josiane, déficiente visuelle : «Je vis à travers son regard»

«Je me sens arrimée au regard de Jerk, mon chien-guide ; ma vie et ma sécurité dépendent de lui. Avoir ce chien m’apporte une sorte de libération. Ce que je ne vois pas, à travers Jerk, je l’entends, le ressens, le sens, le touche. Je vis à travers son regard. Paradoxalement, je peux percevoir la beauté de la création, je communie à celle-ci, lui à mes côtés et cela me fait chanter la louange et remercier Dieu pour ses merveilles. Par la mobilité qu’il m’offre, mon chien me permet de participer à la vie fraternelle de l’Église, de nouer de multiples contacts : on vient vers nous ! La présence fidèle de Jerk près de moi me fait reprendre confiance en moi.»

Ils travaillent dans la ville, sur les voiries : les voyons-nous ?

En nous promenant dans le quartier, en faisant nos courses, «masqués» évidemment, nous rencontrons des connaissances et «nous papotons» quelques minutes ; c’est «sympa» ! Mais nous croisons aussi des employés municipaux qui nettoient nos rues, le personnel de la voirie qui vide nos poubelles. Les voyons-nous ou sont-ils transparents ? Notre regard est-il indifférent ou les regardons-nous comme des personnes au service des habitants du quartier ? Une Marcquoise, pendant la canicule, a «vu», non, a «regardé» avec sympathie, les «poubelleux» suant

et soufflant sous le soleil. Le jour du ramassage des poubelles, elle a préparé une bouteille d’eau fraîche, des timbales et, quand elle a entendu arriver le camion de la voirie, du pas de sa porte, elle a proposé aux éboueurs ruisselants de sueur de se rafraîchir. Un peu éberlués, ils l’ont remerciée et lui ont dit : «Madame, c’est bien la première fois qu’on nous offre à boire !» Brassens aurait chanté : «Ce n’était qu’un simple verre d’eau, mais il m’a réchauffé le cœur…»

MARGUERITE-MARIE BUISINE

Blandine habite Marcq. Elle travaille dans l’association Voir Ensemble (au service Rémora), près de Wazemmes, qui œuvre au bénéfice des personnes aveugles et malvoyantes.

Voir Ensemble regroupe un Esat, Établissement de service et d’aide par le travail (cannage, rempaillage, imprimerie braille,

restauration, manutention), un service d’appui à l’emploi (maintien et orientation à l’emploi), et un service accompagnement à la vie sociale (SAVS).Blandine exerce dans ce dernier, le service Rémora. Les professionnels qui y travaillent accompagnent les personnes dans la recherche soit de l’acquisition, soit du main-tien de l’autonomie et du bien-être social : déplacement, aides techniques. Blandine est instructrice en AVJ, Activité de vie journalière.

Blandine, en quoi consiste ton travail ? Je vais au domicile des personnes, je réap-prends aux personnes les gestes de la vie quotidienne : cuisine, ménage, repassage, organisation des papiers, utilisation de l’élec-troménager…

Tu travailles seule ? Nous sommes une équipe et nous suivons ensemble des personnes pour coordonner

nos réponses à leurs besoins. Mon travail est fait de déplacements à domicile, sur tout le territoire de l’ancienne région Nord-Pas de Calais.

Quel est votre public ? Il est très divers : personnes aveugles de naissance, accidentées, ayant des pertes de vue dues à la vieillesse ou à la maladie.

Comment cette vocation t’est-elle venue? J’ai toujours voulu être instructrice en AVJ. J’ai obtenu ma qualification d’éduca-trice spécialisée à Tournai, en Belgique, et quelques années plus tard, j’ai suivi une spécialisation à la déficience visuelle à l’université de Paris XIII. Mon premier poste, en Touraine, était « sédentaire » : les réapprentissages se faisaient dans des locaux spécialisés et dédiés. C’est bien autre chose d’aller chez les personnes, de comprendre leur environnement, d’adapter directement leurs lieux de vie. Je suis passionnée par ce métier. Et nous formons une équipe joyeuse, engagée, et très consciente de l’importance de son travail.

Le regard sans la vue

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8 ~ DÉCEMBRE 2020 ~ PAROISSES DE MARCQ ~

Rédigé par votre équipe locale : Rédaction – Administration 22, rue Galliéni – 59700 Marcq-en-Barœul – tél. 03 20 72 20 67 – OTPP : rédacteur en chef, Bruno Roche, diacre – Edité par Bayard Service : Parc d’activité du Moulin, Allée Hélène Boucher BP 60090 - 59874 Wambrechies Cedex

– tél. 03 20 13 36 60 – fax 03 20 13 36 89 – www.bayard-service.com – Directeur de la publication : Pascal Ruffenach – Secrétaire de rédaction : Eric Sitarz – Contact publicité : tél. 03 20 13 36 70 – Imprimerie : Indicateur Hazebrouck (59) – Textes et photos : droits réservés - Commission paritaire : 54995 – Dépôt légal : 4e trimestre 2020

Le scribe, responsable du recen-sement : «Affreux ! On devrait interdire de naître et de mourir pendant un recensement ! Ça

fausse tous les résultats ! Je le disais, l’autre jour, à Quirinus, le gouverneur de Syrie : “La précision ne fait pas bon ménage avec l’émo-tion ! Quand on aime, on ne compte pas !”»L’âne qui a fait le voyage : «On a eu de la chance ! C’était prendre un énorme risque d’entreprendre un tel voyage pour une femme enceinte. Il a fallu la mettre sur mon dos ! Que la naissance se passe pendant le voyage ? Vous imaginez si l’enfant était né en catastrophe sur le bord du chemin ?»L’un des bergers : «Ah ! Quelle nuit ! Au milieu de la plus longue nuit de l’année, cette surprise ! Un enfant nous est né et il

faut aller le voir ! Debout, les gars ! On est invité à quitter la nuit pour la lumière ! On nous invite à entrer en ville, nous les exclus, nous les répugnants ! Avec nos troupeaux bêlants, dans la foule en fête ! Certains voulaient nous interdire d’avancer. On nous a donné rendez-vous, disions-nous, sans entendre ! Je suis certain que cet enfant sera un vrai berger, un vrai pasteur !»L’ange  : «J’ai fait l’aiguilleur du ciel pour permettre à l’étoile d’arriver juste à l’heure sur Bethléem. Sans détourner le trafic sur leurs ellipses, sans gêner les comètes sur leurs paraboles, sans prendre le risque d’une collision avec une étoile filante ! Un exploit, vous dis-je ! Un miracle d’horlogerie ! Enfin, tout s’est bien passé ! Demandez-le aux mages.»Le maire de Bethléem : «Un enfant juif qui naît à Bethléem, est-ce possible ? On a toujours aimé les enfants ici et il y en a plein les rues ! Ils sont nombreux et toujours menacés. Le massacre des Innocents, c’est aussi ici !»Un passant anonyme : «Que s’est-il passé ? Je ne suis pas au courant. Je n’ai rien remar-qué d’anormal. Un enfant est né, dites-vous ? Félicitations aux heureux parents. Comment s’appelle-t-il ? Jésus ? C’est un très beau nom ! Ça veut dire : “Dieu sauve” ! Puisse-t-il être notre Sauveur !»

NOUS DEVONS CES TRAITS D’HUMOUR

À MONSEIGNEUR JACQUES NOYER,

ÉVÊQUE ÉMÉRITE DU DIOCÈSE D’AMIENS,

DÉCÉDÉ EN JUIN DERNIER.

Et si nous donnions à voir Noël ?Au début de l’avent ou quelques jours avant Noël, installons une crèche à la fenêtre, sur la façade de notre maison, une crèche toute faite ou fabriquée maison, animée, en carton, en vitrail, une crèche en Lego® ou en Playmobil… Nous pouvons aussi colorier ce dessin et l’afficher, ou encore en faire un nouveau, selon notre inspiration. N’hésitez pas à vous lancer ! Pour qu’un regard puisse être attiré sur le cœur de Noël et son origine : cette naissance d’un tout-petit, venu simplement pour aimer. FLORENCE MAYAUD

Le lendemain de NoëlNotre correspondant a posé cette question à quelques témoins de l’événement : «Naître à Bethléem, un 25 décembre, n’est-ce pas merveilleux ?» Voici quelques-unes des réponses recueillies.

~ Quelques idées d’installations de crèche, dans Marcq, les années précédentes…

DIEU HUMBLE, DIEU FAIT HOMME… JOYEUX NOËL !