bilan ticket for change 2015

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www.ticketforchange.org

Bilanticket for change

2015

Nous remercions notre partenaire Renault pour l’impression de ce bilan.

Conception de ce bilan par Andréas Prunault (graphisme) avec les pho-tographies de Laetitia Striffling. Merci à eux !

Remerciements

L’éditoA r n a u d d e m é n i b u s

ARNAUD DE MÉNIBUSPrésident de Ticket for Change

Après un premier Tour très réussi, cette deuxième édition a permis de franchir une nouvelle étape.

Un process de sélection plus abouti a per-mis de rencontrer, individuellement, l’en-semble des candidats et ce sont, à nouveau, 50 futurs entrepreneurs sociaux déterminés qui ont été sélectionnés, pour un parcours dense et un programme de rencontres très inspirantes.

Et pour la première fois cette année, 8 in-trapreneurs désireux de donner un sens plus fort à leur engagement au sein de leurs entreprises (Danone, Seb, Cegid, Valrhona, BNP Paribas…) ont participé à l’aventure et ont été soutenus financièrement par elles.

C’est un signe clair montrant combien les entreprises sont de plus en plus sensibles aux initiatives sociales et citoyennes de leurs salariés, et souhaitent devenir elles-mêmes actrices du changement.

Aujourd’hui, près de 50 projets porteurs de valeur et forts d’une certaine maturité ont émergé de ce tour  ; une très belle promo-tion qu’il va s’agir de faire grandir.

Ticket for Change a désormais deux nou-veaux objectifs  : accompagner les entre-prises dans leur souhait de faire évoluer leur modèle (programme Corporate for Change) ; contribuer à transformer les pro-jets issus de ce Tour et du MOOC 2015 en véritables entreprises sociales (dispositif Ticket for Action).

Cet effort d’accompagnement sera d’au-tant plus performant que Ticket for Change a décidé de lui consacrer la totalité des 500 000 euros du prix attribué à notre asso-ciation par le jury lors du « Google Impact Challenge ».

Cette année jalonnée de défis, d’innovation et de succès aura révélé Ticket for Change comme l’un des acteurs les plus structu-rants de l’entrepreneuriat social en France : Nous n’oublierons pas que cette reconnais-sance est source de responsabilité et d’exi-gence.

Un défi supplémentaire que la formidable équipe de Ticket for Change entend relever avec l’aide de ses partenaires fidèles et de tous les membres d’une communauté qui n’a cessé de s’élargir au cours de cette an-

2

3

N i c o l a s h u l o t

Il est parfois des projets qui battent en brèche tous les défaitismes et vous récon-cilient avec le monde. Ticket for Change en fait largement partie.

« Le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous », disait Aristote et ce pourrait être la devise de Ticket for Change.S’inspirant d’une expérience qui lui a réussi, Matthieu Dardaillon s’est donné pour mis-sion d’aider des individus issus de la diver-sité de la France à devenir acteurs de leurs vies et à développer des projets entrepre-neuriaux, porteurs de sens, pour répondre aux enjeux fondamentaux de notre temps.

Plus que jamais, nous avons besoin d’une génération qui ose, se responsabilise et se mette en marche pour relever les défis éco-nomiques, sociaux et environnementaux avec des solutions concrètes et innovantes.

NICOLAS HULOTPrésident de la Fondation

Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme

Sortir des sentiers battus, combiner en-thousiasme, créativité et mobilisation, c’est la partition qu’a choisi de jouer Ticket for Change et que nous pouvons tous partager. Son Tour 2015, que je suis heureux de par-rainer, contribue à faire émerger un nouveau modèle de société, où les bonnes idées de quelques-uns deviennent la chance de tous !

Chaque ancrage de terrain qui m’est donné de vivre, je ne doute pas que, par pe-tites touches, un petit groupe d’individus conscients et engagés puisse changer le monde. Historiquement, c’est toujours de cette façon que le changement s’est pro-duit, comme l’évoque l’anthropologue, Mar-garet Mead.

Édito du Parrain du Tour

Sommaire0 1

0 2

0 4

0 5

0 6

ticket for change ?

Le tour de france

Ticket for action

corporate for change

Partenaires

1 - Que faisons-nous ?

2 - L’équipe

1 - L’édition 2015

2 - Programmation

3 - Les participants 2015

4 - Parrains, Experts et Pionniers

5 - Reportage spécial « Le Tour jour par jour »

1 - Le Processus Pédagogique

2 - Un MOOC à vivre en réel et en ligne

0 3Le mooc

4

p.6

p.19

p.29

p.37

p.42

p.47

p.60

p.91

p.102

p.108

p.113

p.118

p.28

p.5

TICKET FOR... CHANGE ?

1

5

1 Que faisons - nous ?

6

Ticket for Change a pour mission d’aider chaque individu à révéler son potentiel et à activer ses talents

au service de la société par l’entrepreneuriat.

Entrepreneur du changementDéfinition

“ Nous appelons entrepreneur du changement un individu qui cherche à résoudre un problème de société (accès à la santé, à l’éducation, au logement, protectionde l’environnement etc.), en développant un projet avec un modèle économique pérenne. Ce projet peut être lancé en créant une structure nouvelle (entrepreneuriat) ou au sein d’une structure existante (intrapreneuriat). ”

Ticket for Change est une start-up sociale créée en 2014, aujourd’hui portée par une équipe de 14 jeunes de 19 à 29 ans. Nous sommes convaincus que des entrepreneurs de talents, portés par des vraies valeurs d’engagement et de solidarité, peuvent contribuer à résoudre des problèmes de société à grande échelle. Notre ambition est de devenir millionaire en impact (= impacter positivement la vie d’un million de personnes) d’ici 2025, en suscitant des vocations de ceux que nous appelons les “entrepreneurs du changement”. Nous aimerions écrire la suite avec vous !

E N R O U T E P O U R L E C H A N G E M E N T

‘‘“ V I S I O N W I T H O U T A C T I O N I S J U S T A D R E A M , A C T I O N W I T H O U T V I S I O N J U S T PA S S E S T H E T I M E , V I S I O N W I T H

A C T I O N C A N C H A N G E T H E W O R L D. ” N E L S O N M A N D E L A

Le ProjetLe ProjetT I C K E T F O R C H A N G E : C ’ E S T Q U O I ?

7

Un entrepreneur du changement

de tout parcours

professionnel

Qu’est-ce que c’est ?

qui identifie un problème de société

un individu

ET QUI VA IMAGINER & DéVELOPPER UNE SOLUTION DURABLE POUR Y RéPONDRE

finance & economie habitat & logement environnement mobilitéénergiesalimentation & agriculture santé & handicappauvreté & précarité consommationvivre ensemble

De toute formation

De tout âgeDe tout âge

De toute origine Sociale

ET AMÉLIORER LA VIE DE MILLIERS DE PERSONNES bénéficiaires

GRÂCE À TICKET FOR CHANGE NOUS AVIONS LA POSSIBILITÉ DE créer des milliers de vocations ?

Et si

ça a le potentiel de changer le monde

ça,ça,

Ticket for change ?

8

Métier

Positionnement

Conviction

Constat

Notre Ambition

Notre AmbitionA C T I V E R D E S TA L E N T S

Pourquoi nous avons créé Ticket for Changeet pourquoi nous le développons.

Il est urgent d’inventer un nouveau modèle de société,

plus durable et plus inclusif, pour permettre un

progrès économique et social au plus grand nombre.

ConstatL E M O N D E C H A N G E E T

C H A C U N P E U T Y PA R T I C I P E R

ConvictionC R E E R D E S V O C AT I O N SD ’ E N T R E P R E N E U R S D UC H A N G E M E N T

Des pionniers sont déjàen marche, ils cherchent à réconcilier efficacité économique et impact social, mais il faut créer plus de vocations d’entrepreneurs du changementpour accélérer la transition vers ce nouveau monde.

Nous identifions des personnes talentueuses

en quête de sens afin qu’elles puissent trouver leur voie et

mettre leurs talents au servicede la résolution des plus

grands défis de notre siècle.Nous sommes la première

organisation en France qui s’adresse au déclic du passage à l’action, pour transformer des rêveurs en acteurs !

PositionnementS U S C I T E R L E D E C L I C

D E C E U X Q U I V E U L E N T A G I R

MétierC R E AT E U R D E P E D A G O G I E SD U PA S S A G E À L’A C T I O N

Nous concevons et organisons des expériences de vie transformatrices pour aider à passer de l’envie à l’idée et de l’idée à l’action.

En découlent 4 principales activités principales : un Tour de France (voyage-déclic), un cours en ligne (MOOC), des séminaires en entreprise (Corporate for Change) et un programme

d’accompagnement des premiers pas (Ticket for Action).

9

`

La PédagogieTicket for ChangeLa PédagogieTicket for Change

C O M M E N T PA S S E R D E L’ E N V I E À L’ I D É E P U I S D E L’ I D É E À L’A C T I O N

Le processus pédagogique en 3 phases, à la base de l’ensemble des programmes Ticket for Change, a été co-créé avec trois experts en leadership et en transformation personnelle : Stéphane Riot (fondateur de NoveTerra), Aymeric Marmorat (directeur exécutif d’Enactus France) et Ucka Ludovic Ilolo (fondateur d’O In Motion), qui accompagnent et animent les ateliers du Tour. Expérimenté pendant le Tour, ce processus pédagogique est désormais à la base de l’ensemble des activités de Ticket for Change. Il a ainsi participé au succès du MOOC “Devenir entrepreneur du changement”, co-créé avec HEC et auquel les 3 coachs ont contribué.

Ce processus est constitué de 3 grandes phases de transformation : 1 Inspiration, Désapprendre et réaliser que c’est possible

2 Introspection, Se connaître et révéler son potentiel

3 Passage à l’action, Concrétiser et incarner le changement

INSPIRATION

INTROSPECTION

02

MISE EN ACTION

01

03

StéphaneRiot

Fondateur de NoveTerra

AymericMarmorat

Directeur Exécutif d’Enactus France

Ucka LudovicIlolo

Fondateurd’O In Motion

‘‘“SOYEZ LE CHANGEMENT QUE VOUS VOULEZ VOIR DANS LE MONDE.”

G A N D H I

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`

Tour de FranceTour de France U N V O YA G E - D É C L I C D E 1 2 J O U R S P O U R

T R A N S F O R M E R D E S R Ê V E U R S E N A C T E U R S

T O U R . T I C K E T F O R C H A N G E . O R G

Chaque année, Ticket for Change organise un voyage-déclic, pour permettre à des talents représentatifs de la diversité de la France, dont des salariés de grandes entreprises, de devenir entrepreneurs et intrapreneurs du changement ! Pendant 12 jours, ils parcourent la France à la rencontre d’une centaine de pionniers et experts qui réconcilient déjà business et sens. Les participants rêvent de devenir entrepreneurs du changement mais ne savent pas comment. Le Tour a pour but de les aider à passer de l’envie à l’idée, puis de l’idée à l’action !

‘‘“ Q U O I Q U E T U R Ê V E S D ’ E N T R E P R E N D R E , C O M M E N C E - L E . L’A U D A C E A D U G É N I E ,

D U P O U V O I R , D E L A M A G I E . ” J O H A N N W O L F G A N G V O N G O E T H E

11

“ T I C K E T F O R C H A N G E A L A R G E M E N T D É PA S S É M E S E S P É R A N C E S : I L S O N T FA I T E N U N A N C E Q U E L E C H E F D ’ E N T R E P R I S E Q U E J E S U I S A U R A I T I M A G I N É L E S V O I R FA I R E E N C I N Q A N S A U M O I N S ! ”

A R N A U D D E M E N I B U S , P R E S I D E N T D ’ E N T R E P R E N D R E & + E T D E L’A S S O C I AT I O N T I C K E T F O R C H A N G E .

‘‘

L’ I M PA C T2 0 1 4

N O U V E A U T É S 2 0 1 5

• 400 candidats, 50 participants(18-30 ans)• 7 événements grand public, réunissant plus de 2 000 personnes• 15 lieux d’exception• Plus de 40 pionniers• Plus d’une dizaine d’ateliers co-conçus et animés par 3 coachsen leadership• Plus de 200 retombées presse• 3,4 millions d’audience sur Twitter• 100 partenaires• 12 projets sociaux issus du Tour, portés par 30 entrepreneurs.

• 1 200 pré-inscrits, 110 rencontres, 50 participants (18-32 ans)• 8 salariés d’entreprises rejoignent l’aventure pour devenir « intrapreneurs du changement »• Le MOOC “Devenir entrepreneur du changement” en libre-accès pour les participants (35 000 inscrits).• 3 000 personnes sur les événements• 60 pionniers et experts mobilisés dans toute la France • Retransmission Live du Tour pour permettre au plus grand nombre de suivre l’aventure !• 48 pitchs à la sortie du Tour !

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Parrains &PionniersParrains &Pionniers

2 0 1 4 & 2 0 1 5PA R R A I N S

Ticket for Change a l’honneur d’être soutenu par des parrains prestigieux qui croient fortement au développement de l’entrepreneuriat social, notamment par les jeunes.

Emmanuel Macron

Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du

Numérique

NajatVallaud-Belkacem

Ministre de l’Éducation nationale,

de l’Enseignement supérieur et de la

Recherche

Jean-Paul Delevoye

Président du Conseil Economique, Social et Environnemental

NicolasHulot

Président de la Fondation Nicolas

Hulot pour la Nature et l’Homme

ThierryMarx

Chef doublement étoilé et

entrepreneur social

P I O N N I E R S

Ils sont entrepreneurs du changement ou dirigeants éclairés, ils utilisent l’entrepreneuriat et l’intrapreneuriat pour changer la société. Ils témoignent pendant le Tour de leurs parcours de vie pour inspirer la nouvelle génération.

EmmanuelFaber

Danone

Corentinde Chatelperron

Nomade des mers

André Dupon

Vitamine T

PierreRabhi

Terre & Humanisme

MarieTrellu-Kane

Unis-CIté

AntonioMeloto

Gawad Kalinga

SaïdHammouche

Mozaïk RH

IsabellePeloux

École des Colibris

ThanhNghiem

Institut Angenius

Charles-EdouardVincent

Emmaüs Défi

TOUS LES PIONNIERS SUR TOUR.TICKETFORCHANGE.ORG

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Les Participantsdu TourLes Participantsdu Tour

58 participants : 50 jeunes de 18 à 32 ans, de “bac– 5 à bac + 5”, et 8 salariés d’entreprises : ils sont ingénieurs, designers, développeurs, consultants ou autodidactes.Ils ont répondu à un appel à candidature national et ont été sélectionnés parmi 1200 candidats par 40 jurys sur 4 critères non-académiques : leur capacité à rêver, leur détermination à faire bouger les lignes, leur potentiel de leadership et leur capacité à communiquer leur enthousiasme.

Un dispositif live 24/24 !Un dispositif live 24/24 !

du TourLa « Mobile Newsroom » permet au plus grand nombre de suivre chaque jour le Tour Ticket for Change 2015. Ce laboratoire journalistique et expérientiel se compose d’une équipe de « native twitteurs », journalistes, podcasteurs, photographes et autres experts du digital

réunis autour d’un même objectif : faire vivre le Tour à tous n’importe où dans le monde !Chaque jour du Tour il est possible de retrouver l’intégralité du déroulé de la veille en tweets, photos, émissions radios, articles et podcasts.

R D V S U R : L I V E . T I C K E T F O R C H A N G E . O R G

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LeLe“Devenir entrepreneur du changement”“Devenir entrepreneur du changement”

C O U R S E N L I G N E !

Une formation en ligne gratuite ouverte toute l’année en accès libre, pour créer des vocations d’entrepreneurs du

changement, et passer de l’envie à l’idée !

“ I S U P P O RT T H I S M O O C . IT I N S P I R E S M E A N D I F E E L V E RY E XC IT E D A B O U T IT, B E C AU S E I F YO U N G P E O P L E O W N T H E S O C I A L B U S I N E S S I D E A L , IT W I L L C H A N G E T H E W O R L D ! ”

P R . M U H A M M A D YU N U S , P R I X N O B E L D E L A PA I X ,I N V E N T E U R D U M I C R O C R É D I T

B I L A N 2 0 1 5

900 idées émergées du MOOC 320 projets crées

Taux de certification 3 fois plus élevé que la moyenne !

24 projets accompagnés

10 000 membres du groupe facebook

Des vidéos courtes de conseils et de témoignages

Le soutien d’un Prix Nobel de la Paix

500 téléchargements des kits d’organisation de projections collectives

2 200 participants aux événements organisés en réel

Déjà 35 000 participants dans 160 pays

L’expertise de 5 professeurs d’HEC Paris

M O O C . T I C K E T F O R C H A N G E . O R G

Mobilisation inédite de 55 pionniers

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Ticket for ActionTicket for ActionA C C O M PA G N E M E N T D E S P R E M I E R S PA S

Dispositif d’accompagnement des premiers pas des entrepreneurs du changement.Il permet aux participants du Tour et du MOOC de passer de l’idée à l’action, grâce à une pédagogie en 30 phases itératives, des tuteurs

issus d’organisations partenaires et des contenus pour acquérir la posture et le savoir-être d’un entrepreneur. Ces ressources sont mises à la disposition des porteurs de projet via deux outils : une plateforme numérique et des évènements en réel.

“J’ai lancé “ Stagiaires Sans Frontières “, pour créer des passerelles entre les entreprises et les structures à but non lucratif. Comment ? En proposant des stages d’un nouveau genre, par lesquels des étudiants talentueux partagent leur temps entre les deux (4/5 – 1/5).”- Felix

‘‘“Ticket for Change a été un tremplin pour la réalisation de mon projet d’entreprise, qui vise à utiliser l’impression 3D pour rendre la vue aux aveugles grâce au projet “Toucher pour voir.”” - Chris

‘‘

S TA G I A I R E S S A N SF R O N T I E R E S . C O M

B L O G . T R I - D. F R

‘‘

“À l’issue du Tour, nous avons créé un réseau d’ambassadeurs issus de quartiers urbains sensibles, recrutés pour l’excellence de leur parcours et la diversité de leurs profils. L’objectif est de les médiatiser afin qu’ils puissent inspirer d’autres jeunes.” - Monika et Sarah

F A C E B O O K . C O M /A H M E D E TA D E L E

8

Q U E S O N T D E V E N U S L E S PA R T I C I PA N T S D U T O U R 2 0 1 4 ?

Ticket for Action vous offre la possibilité de devenir tuteur des 50 jeunes qui participent au Tour Ticket for Change chaque année.

Si vous souhaitez participer, RDV sur action.ticketforchange.org !

16

Corporate forChangeCorporate forChange

P R O G R A M M E I N T R A P R E N E U R

Le premier programme intensif en France entièrement dédié à former des « intrapreneurs du changement »

Contexte Ticket for Change est convaincu que la transformation du monde se fera avec les entreprises !

Quoi ? Le «Programme Intrapreneurs » Ticket for Change a ainsi été conçu pour susciter des déclics d’intrapreneurs du changement et les aider dans le passage à l’action.

Pour qui ? Des salariés qui - soutenus par leur entreprise - souhaitent développer un projet de social business au sein de leur organisation. En 2015, 8 intrapreneurs de Danone (Les 2 Vaches, Blédina), Cegid, BNP Paribas, PwC, Seb, Valrhona et Runtastic ont participé à la première édition du programme !Comment ? Le programme se compose d’un Tour « voyage-déclic » de 12 jours à la rencontre de pionniers à travers la France,

d’ateliers avec des experts, d’une formation en ligne créée avec HEC Paris et d’un accompagnement personnalisé pour passer à l’action. Ce programme inédit permet l’accès à une communauté active de pionniers, d’experts et de coachs.

Par qui ? L’équipe Ticket for Change et des intrapreneurs du changement confirmés comme Olivier Maurel (Danone), Nicolas Cordier (Leroy Merlin), Emmanuel de Lutzel (BNP Paribas) et François Rouvier (Renault), ainsi que des acteurs du développement de l’intrapreneuriat social comme Madeleine Ceyrac (Entreprendre&+), Florian Hoos (HEC Paris) et Stéphanie Schmidt (Ashoka).

Informationscorporate.ticketforchange.org

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Revue de Presse 2015

4 interviews tv

2 documentairesen cours

6radioS nationales

86conférenceS et interventions

2publications ticket for change

224Articles de presse

1couverturede magazine

2semaineS d’émission dédiéES a ticket for change

Ticket for change ?

18

2 L’ équipe 2015

19

Une équipe jeune !

Matthieu 25 ans

alexandre 24 ans

anthony 23 ans

johanne 25 ans

rebecca 23 ans

intissar 23 ans

coordinateurs tour

Jonas 25 ans

noélie 27 ans

andréas 20 ans

samuel 26 ans

communication / graphisme / communauté

thibault 29 ans

romain 23 ans

accompagnement / suivi des projets

joséphine 25 ans

lauriane 23 ans

vision / stratégie / management équipe

corporate for change

arthur 23 ans

Madeleine 34 ans

directrice délégué entreprndre & + / MENTOR ÉQUIPE

Ticket for change ?

20

En quête de sens durant ses études en école de com-merce, Matthieu s’est passionné pour ceux qu’il appelle les entrepreneurs du changement. Après avoir passé 9 mois à travail-ler auprès de 3 entrepreneurs d’exception aux Philippines, en Inde et au Sénégal, il a eu envie de contribuer à faire changer les choses en France, convaincu que ce pouvement pouvait contribuer à ré-soudre des problèmes de société à grande échelle. Il a également co-écrit avec Jonas Guyot le livre “À la rencontre des entrepreneurs qui changent le monde” (Rue de l’Echiquier, 2014).

Matthieu DardaillonDélégué général, 25 ans

Après avoir emprunté « la voie classique » des grandes entreprises, c’est au cours d’un voyage de plus de 3 mois à la rencontre d’en-trepreneurs sociaux en Inde que Joséphine décide de faire le grand saut ! Elle sera entrepreneure pour mettre ses compétences au service d’un projet d’innovation sociale ambitieux, et la première à rejoindre l’aventure Ticket for Change. Convaincue de la force de l’expérience du Tour et animée par l’envie de toucher le plus grand nombre, elle est la chef d’orchestre du Tour 2015 et l’architecte du MOOC Devenir entrepreneur du changement.

Joséphine BouchezDéléguée générale adjointe, 25 ans

Diplômée de commerce (EMLYON), Madeleine a travaillé sur plu-sieurs projets humanitaires et de développement, avant de se rap-procher du conseil en développement durable (Ethicity). En 2009 elle se lance dans l’entrepeuriat social en co-fondant Vélobar, une mi-cro-franchise solidaire de restauration ambulante. Aujourd’hui chez Entreprendre&+, elle accompagne Ticket for Change depuis ses dé-buts et travaille en particulier sur la recherche de financement. Elle est secrétaire générale de Ticket for Change.

Madeleine Ceyrac

directrice délégué d’entreprendre & + ET MENTOR, 33 ans

Ticket for change ?

21

Diplômée de Sciences Politiques à l’IEP de Lyon, Noélie a consa-cré ses premières années professionnelles au secteur événemen-tiel - spectacle vivant. À 19 ans elle crée Glaçound, et conçoit des événements pour les Nuits Sonores et l’IFB. Elle travaille comme free-lance pour Pitchfork, Sony, Google, Arte, etc. avant de rejoindre We Love Art en 2010 pour créer le festival éco-conçu We Love Green. Elle intègre ensuite l’agence Smartly pour donner naissance aux festi-vals Marvellous Island et Big Bang dont elle assurera la co-direction. Ces huit ans d’expérience dans l’événementiel et de nombreuses rencontres l’ont conduite vers l’entrepreneuriat auprès de Ticket for Change en janvier 2015.

Noélie Balez - directrice communication, 28 ans

Diplômé en Sciences Politiques et ex-esponsable de l’antenne lilloise pour le Tour 2014, il est aujourd’hui le « community developper » de Ticket for Change. Passionné des relations humaines en général et d’innovation sociale en particulier depuis plusieurs années, il déve-loppe l’écosystème de Ticket for Change et anime sa communauté grandissante en France et à l’international. Il est aussi le co-fonda-teur de la Mobile Newsroom, collectif d’engagement citoyen par le digital.

Samuel Chabré community manager, 26 ans

Ticket for change ?

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Après son baccalauréat, Andréas s’est lancé dans un BTS Design Graphique option Communication Visuelle en alternance chez Ticket for Change. À son arrivée, il était encore complètement étranger au monde de l’entrepreneuriat social. Il est depuis un an le talentueux créatif du projet.

Andréas Prunault

graphiste, 20 ans

Ticket for change ?

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Après un parcours scolaire atypique et plusieurs projets entrepreneu-riaux, Alexandre décide de reprendre ses études et intègre EMLYON puis SciencesPo. En 2014, il participe au Tour Ticket for Change et travaille sur un projet d’espace d’Open Innovation et de co-créa-tion pour startupeurs et intrapreneurs. En 2015, il rejoint l’équipe de Ticket for Change afin de développer Corporate for Change et aider les grandes entreprises à se transformer de l’intérieur.

Alexandre Chervetbusiness developer CORPORATE FOR CHANGE , 24 ans

Diplômé de l’ESCP Europe avec une spécialisation en entrepreneu-riat et en innovation, il a co-fondé Destination Changemakers, un pro-jet d’accompagnement d’entrepreneurs sociaux aux Philippines, en Inde et au Sénégal. De cette aventure, il ont co-écrit avec Matthieu Dardaillon le livre « À la rencontre des entrepreneurs qui changent le monde ». Il a travaillé ensuite pendant deux ans en finance solidaire dans le réseau France Active où il a développé des programmes d’open innovation, avant de rejoindre Ticket for Change pour y déve-lopper ses activités commerciales avec Corporate for Change.

Jonas GuyotDirection Corporate for Change, 25 ans

Nordiste rêveur, il part découvrir l’Inde pendant son année d’échange en école de management. Il rentre en 2013 pour un Master en Eco-nomie et Stratégie Internationale à l’IÉSEG. Il s’est engagé dans dif-férents projets, en passant de la création de sa petite entreprise de conseil en PME, à l’organisation du premier Tedx universitaire au Nord de Paris. Il rejoint Ticket for Change en janvier 2015 pour ré-concilier au quotidien business et sens.

Arthur Fermault

chargé de projet corporate for change, 23 ans

Ticket for change ?

24

C’est l’histoire d’un rêveur qui voulait sauver le monde mais qui ne savait pas comment. Après avoir exercé comme avocat dans le Sud de la France et coordonné des projets de développement au Cam-bodge, il rejoint Ticket for Change comme participant au Tour 2014 puis comme membre de l’équipe pour mettre en action les personnes qui en ont l’envie et le talent !

Thibaut Labeyresponsable ticket for action, 30 ans

Romain a un parcours très varié : en 3 ans passés à HEC Paris, il a aussi pu travailler dans un cabinet de recrutement et dans une agence de voyages, il a participé à des simulations de négocia-tions internationales à l’ONU et à des missions de conseil en stra-tégie pour des PME et des grands groupes avant de rejoindre les bancs de SciencesPo. Il découvre le social business lors d’une immersion de 4 mois chez Gawad Kalinga aux Philippines. À son retour en août 2015, il rejoint Ticket for Change pour développer la plateforme Ticket for Action avec Google France.

Romain GérardChargé de projet Ticket for Action, 24 ans

Après avoir vécu son absence de vocation comme un handicap, Re-becca a décidé d’en faire une force pour aider les autres à trouver leur force. Alors étudiante, elle commence par hacker l’éducation pour permettre aux étudiants de trouver leurs voies d’acteurs de change-ment avec la co-création de l’association du NOISE. Elle s’engage en-suite pour promouvoir le vivre ensemble en développant l’association Coexister, et rejoint Ticket for Change pour poursuivre son engage-ment.

Rebecca Sfedjcoordinatrice étape tour Paris, 23 ans

L’engagement associatif et les voyages ont forgé ses valeurs de so-lidarité, de partage et d’ouverture. Diplômée d’École de Commerce, elle découvre il y a un an l’univers de l’entrepreneuriat social. En sep-tembre 2015, après avoir participé au Tour Ticket for Change elle dé-cide de quitter son poste parisien pour se consacrer à la création de l’entreprise artisanale de son frère et s’engager en parallèle auprès de structures qui changent le monde à leur échelle.

Johanne Picardcoordinatrice étape tour marseille & condom , 25 ans

Ticket for change ?

25

Après deux ans de DUT à Sarcelles, Laurianne intègre une école de management à Rouen (Neoma), déterminée à concilier business et sens. Sa découverte de l’ESS commence chez microDON puis elle rejoint Gawad Kalinga où elle développe un programme de Forma-tion à l’entrepreneuriat social pour des jeunes ruraux philippins.

Lauriane Fort responsable recrutement et logistique tour, 23 ans

Ticket for change ?

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Au début de ses études de management, Anthony a assisté à une conférence d’Emmanuel Faber qui a changé sa perception du monde de l’entreprise. Depuis cet instant, les choses se sont accélérées, il a créé sa première entreprise et rejoint les associations TEDx et Star-tup Weekend à Lille. Ticket for Change a été pour lui la suite logique de mon développement, une occasion unique d’utiliser ses compé-tences au service des autres et de la société.

Anthony Kocken coordinateur étape tour lille , 23 ans

Intissar a grandit à Casablanca où elle développe au fil des années une forte sensibilité aux enjeux sociaux. En cherchant à s’engager, elle découvre un large panel d’organisations et choisit ainsi de de le faire auprès d’Enactus, Students In Action, Jeune Chambre Interna-tionale et TEDx. Elle co-fonde ensuite le Centre Marocain de l’innova-tion et de l’entrepreneuriat social en 2012 avant de lancer la commu-nauté locale de Makesense à Bordeaux. Aujourd’hui, elle continue sa quête de sens avec Ticket for Change.

Intissar Bouftaimcoordinatrice étape tour bordeaux , 23 ans

Notre partenaire fondateurDepuis ses débuts Ticket for Change est soutenu financière-ment et accompagné en mécénat de compétences par Entreprendre & +, partenaire fondateur du projet.

Arnaud de Ménibus est diplômé de Sciences Po Paris. Il a occupé plu-sieurs postes à responsabilité au sein du Groupe Paribas entre 1972 et 1997. Après son départ du Groupe Paribas, Arnaud de Ménibus a participé à plu-sieurs créations ou rachats d’entre-prises. Il est aujourd’hui le président exécutif et président du directoire de Yam Invest ; il est également président de Time Investors, de Yareal Interna-tional et de Helse.

Afin de fédérer ses différentes actions philanthropiques, Arnaud de Ménibus a créé en décembre 2009 le fonds de dotation Entreprendre &+. Souhaitant mettre son goût de l’entrepreneuriat au service de projets alliant performance économique et impact social, Arnaud de

Arnaud de Ménibus

président d’entreprendre & +

Ménibus a ainsi choisi de soutenir le dé-veloppement de l’entrepreneuriat social. « Partenaire fondateur, nous avons per-mis à ce Tour de France des acteurs du changement de voir le jour, il y a un an.

Avec le succès du MOOC et les diffé-rents programmes mis en place cette année, Ticket for Change a depas-se nos esperances : ils ont fait en un an ce que le chef d’entreprise que je suis aurait imagine les voir faire en cinq ans au moins ! Aussi avons-nous envie de porter ce projet encore plus loin pour démultiplier l’impact positif auquel il est déjà fortement associé. » Arnaud de Ménibus est le président de Ticket for Change.

Ticket for change ?

37

le tour de france

2

for

28

1 L’ édition 2015

29

Du 25 août au 5 septembre 2015, Ticket for Change a organisé la 2e édition de son voyage-déclic, pour permettre à 58 talents représen-tatifs de la diversité de la France, dont 8 salariés de grandes entre-prises, de devenir entrepreneurs et intrapreneurs du changement !

Un Tour ?

Pendant 12 jours, ils ont parcouru la France à la rencontre d’une cen-taine de pionniers et experts qui réconcilient déjà business et sens. Pierre Rabhi, Thierry Marx, Jean-Paul Delevoye, Emmanuel Faber et beaucoup d’autres sont intervenus lors du Tour.

Quel contenu ?

En 2014, 12 projets portés par 30 entrepreneurs ont émergé. Cette année l’objectif a été de tripler le nombre de projets nés du Tour, qui sont ensuite outillés et accompagnés dans le cadre de notre programme « Ticket for Action » !

Depuis 2014 ?

Les participants rêvent de devenir entrepreneurs du changement mais ne savent pas comment. Le Tour va leur permettre de passer de l’envie à l’idée, puis de l’idée à l’action !

MarseilleCondom

Bordeaux

Paris

Lille

Le Tour 2015Le tour de france

Phase d’Inspiration

Phase d’Introspection

Phase de Passage à l’action

30

Les co - concepteurs du Tour

Après une formation à l’entrepreneuriat, Aymeric a lancé à la sortie de ses études Entrepreneurs Sans Frontières, une association dont l’objectif est de soutenir les jeunes entrepreneurs sociaux dans la création de leur entreprise. Co-fondateur de La Ruche, le premier espace collectif de tra-vail à Paris pour entrepreneurs sociaux, Aymeric intervient aussi comme facilitateur et formateur sur l’émergence de projet et la cohésion d’équipe (ESSEC, Euforia, Social Factory). Aymeric a suivi plusieurs autres forma-tions dont l’INSEAD Social Entrepreneurship Program en 2007 ainsi que des formations à la créativité. Aymeric est aujourd’hui Directeur Exécutif d’Enactus France, la branche française d’Enactus, qui mobilise chaque année 66 000 étudiants de 1 600 universités dans 36 pays pour créer des projets entrepreneuriaux au service de la société.

Aymeric Marmorat - boite à outils

P O U R C O N C E V O I R L E M E I L L E U R P R O G R A M M E P O S S I B L E E T A I D E R C H A C U N À AV O I R

S O N D É C L I C , T I C K E T F O R C H A N G E S ’ E N T O U R E D E L’ E X P E RT I S E D E P R O F E S S I O N -

N E L S R E C O N N U S . C E S T R O I S E X P E RT S E N L E A D E R S H I P E T T R A N S F O R M AT I O N N O U S

A C C O M PA G N E N T E T A N I M E N T L E S AT E L I E R S P E N D A N T L E S 1 2 J O U R S D U T O U R . S T É P H A N E R I O T,

AY M E R I C M A R M O R AT E T U C K A LU D O V I C I LO LO O N T É G A L E M E N T PA RT I C I P É A U S U C -

C È S D U M O O C “ D E V E N I R E N T R E P R E N E U R D U C H A N G E M E N T ” , C O - C R É É AV E C H E C PA R I S .

Ucka-Ludovic est chorégraphe d’entreprise. Il accompagne au dévelop-pement et à la transformation par le mouvement et l’intelligence ges-tuelle. Fondateur de O’ in Motion, il crée des moments et des espaces permettant aux personnes d’inclure le corps en mouvement et sa dyna-mique dans des processus de réflexion plus classiques. Il est sollicité par de nombreuses structures pour sa capacité à renforcer la cohésion d’une équipe, le dynamisme, l’intelligence collective, la créativité ou la stratégie et permet ainsi de faciliter l’apprentissage, l’engagement, le passage à l’action des collectifs et des individus. Avant de créer O’ In Motion, Ucka a eu une belle carrière de chorégraphe, danseur, comé-dien, et de metteur en scène.

Ucka Ludovic llolo - boite à mouvements

Le tour de france

31

Avant de fonder NoveTerra, Stéphane a été conseiller en stratégie et intelligence économique pour de grands groupes internationaux, puis le premier Directeur Développement Durable de Vivendi. Depuis plus de 10 ans, Stéphane Riot accompagne la transformation des organi-sations et des individus. Il créé des espaces d’exploration pour dépas-ser ses freins au changement à différents niveaux : individuel, collectif, organisationnel, mais aussi cognitif et comportemental. Stéphane est membre de groupes de recherche et de prospective sur les nouvelles formes d’économies et d’organisations (biomimétisme, neuroscience, psychopédagogie, management...). Il est co-auteur de « Vive la CoRé-volution!, pour une société collaborative » (Alternatives, 2012).

Stéphane Riot - boite à idées

Le tour de france

32

Les Rdv grand public !P O U R Q U E L E T O U R A I T U N E R É S O N A N C E N AT I O N A L E , T I C K E T F O R C H A N G E O R G A -

N I S E 6 É V È N E M E N T S G R A N D S P U B L I C S D A N S 4 V I L L E S D U T O U R , O U V E RT S À T O U S E T

P E R M E T TA N T D E R E N C O N T R E R L E S P I O N N I E R S E T L E S PA RT I C I PA N T S !

PLUS DE 3 000 PERSONNES AU RENDEZ-VOUS DANS

D E S L I E U X D ’A C C E U I L E X C E P T I O N N E L S C E T T E A N N É E !

Friche La Belle de Mai - Marseille

Darwin éco-système - Bordeaux

Maison de la Radio - Paris

Gare Saint Sauveur - Lille

Conseil Économique Social et Environnemental

Le tour de france

33

34

Le Tour en live 24/24

La Mobile Newsroom se compose d’une équipe de « native twitteurs », journalistes, po-dcasteurs, photographes et autres gourous du digital réunis autour d’un même objectif :permettre au plus grand nombre de suivre le Tour Ticket for Change 2015.

Découvrez la Mobile Newsroom ! Laetitia Striffling, Romain Herrerias, Sylvain Valey, Louis-Marie de Certaines, Nicolas Lou-bet, Sofian Meguellati et Moustic the Audio Agency ont eu pour mission de faire vivre le Tour à travers un site spécialement dédié, sur lequel les curieux ont pu retrouver chaque jour l’intégralité du déroulé en tweets, photos, vidéos, articles ou encore podcasts.

En partenariat avec Mouv’ !

Helène Merlin la reporter de Mouv’, a suivi l’aventure du Tour Ticket for Change 2015, et est intervenue chaque jour dans l’emission Mouv’ Express qui relaye les initiatives positives d’engagement citoyen, de formation, d’emploi, de culture et de pedagogie.

Comme une « Start-up Academy », les auditeurs ont pu suivre en direct les 58 participants et les en-trepreneurs inspirants qu’ils ont ren- contré lors des différentes étapes du Tour.

Rendez-vous sur mouv.fr

Moustic the audio agencyMoustic est une agence de conseil en communication spécialisée dans la production et la diffusion de contenus audios et visuels : podcasts, webradio, radio d’entre-prises et de marques.

L’Agence a suivi le Tour 2015 pour permettre au plus grand nombre de s’informer sur le déroulé du Tour, grâce à des emissions live radio et la retransmission des soi-rees grand public.

Sylvain#journaliste

sofiane#socialmedia

romain#podcasteur

laetitia#photographe

NICOLAS#connecteur

Louis-marie#socialmedia

Jérôme#vidéaste

Le tour de france

35

Ils construisent le Tour avec nousU N R E M E R C I E M E N T S P É C I A L À T O U T E S L E S P E R S O N N E S Q U I O N T PA RT I C I P É À L A C O N S T R U C -

T I O N D U T O U R À N O S C Ô T É S : P O U R L E R E N D R E V I S I B L E À L’ E X T E R I E U R , L E FA I R E V I V R E ,

E T A S S U R E R S O N D É R O U L É D U R A N T L E S 1 2 J O U R S !

Bénévoles

Photos & Vidéos

Claire belonycamille deau

léonor gauthierromain gérard

anne maryse van der slikkeisabelle de morand

Jérôme bonpierre - vidéolAETITIA STRIFFLING - PHOTOGRAPHE OFFICIELle

PHILIPPE CHARPI - PHOTOGRAPHE PARISSIMON MARQUET - PHOTOGRAPHE MARSEILLE

ARIEL WALKER - PHOTOGRAPHE MARSEILLE

Le tour de france

36

2 Programmation

37

Inspiration

ParisMardi 25 août

ParisMercredi 26 août

MarseilleJeudi 27 août

Objectif Lancer le TourÊtre inspiré par des parcours

de vie pour imaginer le monde de demain

Se mettre dans la peau d’un entrepreneurs du changement

Matin

Après - midi

9h - 12h30 : Formation du groupe

9h - 12h : Témoignagesd’entrepreneurs du

changementPionniers : Saïd Hammouche, ErwanKezzar, Jean-Marc Guesné, Najoua

Arduini-Elatfani, Joséphine Bouchez10h - 18h : ‘‘ Marseille

Explor’action ’’ à la rencontred’acteurs de terrain

Immersions : rencontres et résolutions de défis avec une vingtaine

d’entrepreneurs

12h30 - 16h : Immersion terrains

Immersions : Aurore, Sans A, Singa

17h - 19h : Partage du Summer Training

14h - 15h : Intentions du Tour

Matthieu Dardaillon

15h - 17h : Partage des parcours de vie entre participants

Soirée grand publicCESE - 420 personnes.

19h30 - 23h30 : Soirée d’Ouverture du Tour

Pionniers : Jean-Paul Delevoye, André Dupon, Axelle Tessandier, Mathieu Baudin, Chris Delepierre

Soirée prospective, en partenariat avec L’institut des

Futurs Souhaitables

20h - 22h : Championnat de Souhaitables

Mathieu Baudin

Soirée grand publicLa Friche Belle de Mai

400 personnes.

18h - 20h : Carrefour des Solutions

Rencontre de l’écosystème

20h - 00h : Soirée ‘‘Rêver grand, agir maintenant’’Pionniers : Laurent Laïk, Maxime de

Rostelan, Nouria Nehari, Jérôme Mouterde

Phase 1 : Inspiration

Soirée

Le tour de france

38

Introspection

CondomVendredi 28 août

CondomSamedi 29 août

CondomDimanche 31 août

Objectif Clarifier sa mission sociale Definir un problème à résoudre

Matin

Après - midi

10h - 13h : Visite de l’Ancien Carmel

9h - 12h30 : Atelier d’introspection

personnelle

Temps libre

Prendre du recul et dévoiler son potentiel

Bilan de la phase d’inspiration

14h - 18h : Initiation à la Communication Non Violente

Atelier d’introspection personnelle

14h - 19h : Definition de sa mission

personnelle et de sa vision

Temps libre

9h - 12h : Atelier d’idéation

15h - 19h : 1er pitch des projets

14h - 15h : Présentation de la phase de Passage à l’action

Feedbacks de l’équipe Ticket for Change

Temps libre

Phase 2 : Introspection

Soirée

Le tour de france

39

BordeauxLundi 31 août

BordeauxMardi 1 septembre

LilleMercredi 2 septembre

ObjectifRecueillir du feedback

et construire sesprochaines étapes

Matin

Après - midi

9h - 10h : Visite et présentation

de Darwin Éco - Système

9h30 - 19h : Temps de travail personnel

pour finaliser son Lean Canvas

Construire son retroplanning

Collecter des feedbacks de bénéficiaires

Prototyper des solutions innovantes et disruptives

14h - 18h30 : Alternance de temps de travail sur

le Lean Canvas

11h - 12h : Échanges sur les permiers pas

Phase 3 : Passage à l’action

Préparer l’après Tour et construire son équipe

Pionnier : Jean-Marc Gancille

10h - 12h30 :Introduction du Lean Canvas

Temps de travail

2ème pitch des projets et feedback des experts

Présence d’une vingtaine d’experts pour conseiller, orienter et challenger les participants dans la construction

de leur projet

Soirée grand publicAthénée Municipal - 400 personnes

20h - 22h30 : Parler vrai, qu’est ce qu’être entrepreneurs ?

Pionniers : Corentin de Chatelperron, Ismaël Le Mouël, Christian Vanizette

Trajet en bus vers Lille

Présence d’experts pour conseiller, orienter et challenger les participants

dans la construction de leur projet

9h - 11h : Atelier ‘‘Reality Check : Tête, Coeur, Corps’’

Pionniers : Nicolas Cordier, Emmanuel de Lutzel, Soufiane Iquioussen, Chris Delpierre, Gérard Bellet, Simon Colin

14h - 16h : Atelier ‘‘Comprendre son leadership

entrepreneurial’’

16 - 19h : Atelier‘‘Construire sa dream team’’

Passage à l’ Action

Soirée grand publicGare Saint Sauveur - 300 personnes

19h30 - 00h : Party for ChangeEn présence du

parrain régional André Dupon et des communautés locales

Soirée

Le tour de france

40

Passage à l’ Action - Se lancer

LilleJeudi 3 septembre

ParisVendredi 4 septembre

ParisSamedi 5 septembre

Objectif Dévoiler son projet

Matin

Après - midi

Soirée

10h - 11h : Visite de TerrAdeo

Apprendre à présenter et incarner son projet

Faire le bilan du Tour et ...Se lancer !

Siège social d’Adeo

11h - 13h : Atelier ‘‘Construire son Pitch’’

13h - 16h : Travail sur son Pitch

16h - 19h : 3ème pitch des projets

En présence de collaborateurs d’Adeo et de nombreuses

entreprises locales

Trajet en bus vers Paris

10h - 12h30 : Témoignage d’Antonio Meloto

Fin du Tour et soirée informelle

13h30 - 16h : Faire le bilan du Tour

16h - 18h : Et après ?Présentation de

Ticket for Action, le programme

d’accompagnement des premiers pas.

Se lancer

9h30 - 11h30 : Témoignage d’Emmanuel Faber

Évènement grand publicMaison de la Radio - 500 personnes

14h - 18h30 : Présentation des projets au grand public

Soirée grand publicMaison de la Radio - 800 personnes

20h - 23h30 : Soirée de Cloture

Pionniers : Thierry Marx, Jean Paul Delevoye

Phase 3 : Passage à l’action

Le tour de france

41

3 Les participants du Tour 2015

42

Qui sont les participants ?

Ils sont 58 participants : 50 jeunes de 18 à 32 ans, de «bac– 5 à bac + 5», et 8 salariés d’entre-prises : ils sont ingénieurs, designers, développeurs, consultants ou autodidactes.

Ils ont répondu à un appel à candidature national et ont été sélectionnés parmi 1 200 pré-inscrits par 40 jurys sur 4 critères non-académiques : leur capacité à rêver, leur détermination à changer les choses et faire bouger les lignes, leur potentiel de leadership et leur capacité à communiquer leur enthousiasme.

48% 52%

HommeFemme

Agês

Moyenne d’âge des 50 futurs entrepreneurs : 25 ansMoyenne d’âge des 8 intrapreneurs : 30 ans

Niveau détude & origine sociale* Enjeux de prédilectionAgriculture & Alimentation

Consommation

Éducation

Emploi

Énergies

Engagement citoyen & démocratie

Environnement & développement durable

Finance

Habitat

Précarité & Pauvrété

Santé

6%

6%

16%

8%

8%

18%

22%

2%

2%

10%

2%Bac à Bac + 3Infra-bac à bac Bac + 5 ou plus

Classes populaires

Classes moyennes ou supérieures

Le tour de france

43*Évalué sur la base de la CSP des parents.

Aperçu de la promotion 2015

Aline Perros27 ans - Nice

Chargée d’administration

Enjeux de société : Engagement citoyen

Allan Floury25 ans - Bordeaux

Chef de Secteur Fleury Michon

Enjeux de société : Consommation

Anaëlle Caplain22 ans - Montreal

Étudiante en Ingénierie

Enjeux de société : Environnement

Anthony Payet25 ans - Marignane

Étudiant en Management

Enjeux de société : Énergies

Attika Trabelsi22 ans - Nice

Étudiante en Relation Internationales

Enjeu de société : Éducation

Barbara Fialex25 ans - Lyon

Ingénieur d’affaires en Énergies

Enjeu de société : Emploi

Barbara Ludin25 ans - Paris

Étudiante en Pharmacie

Enjeu de société : Éducation

Capucine Treffot19 ans - Paris

Étudiante en Design d’Interaction

Enjeu de société : Environnement

Cecilia Bentaieb24 ans - Bordeaux

Étudiante en Sociologies Culturelles

Enjeu de société : Engagement Citoyen

Chloé Lesterlin24 ans - Bordeaux

Étudiante en Gestion et politiques de la culture

Enjeu de société : Engagement Citoyen

Cindy Castel27 ans - Rouen

Étudiante en Commerce

Enjeu de société : Précarité & Pauvreté

Damien Chevalier24 ans - Paris

Étudiant en Industries culturelles et créatives

Enjeu de société : Éducation

Elia Fushi Bekene23 ans - Paris

Étudiante en Management

Enjeu de société : Éducation

Eloïse Fabre - Perrin24 ans - Paris

Étudiante en Management

et Sciences Politiques

Enjeu de société : Éducation

Eric Bureau26 ans - Nantes

Entrepreneur dans la branche Photovoltaïque

Enjeu de société : Énergies

Estelle Dupont24 ans - Nantes

Étudiante en Marketing

Enjeu de société : Santé & Handicap

Florine Botte28 ans - Paris

Sans Activité

Enjeu de société : Économie & Finances

Guillaume Carpentier23 ans - Nancy

École d’Ingénieur Énergie Environnement

Enjeu de société : Vivre Ensemble

Iris Roussel25 ans - Nice

Étudiante en Design

Enjeu de société : Santé

Jeanne - Marie Desnos30 ans - Paris

Project Manager chez Louis Vuitton

Enjeu de société : Environnement

Jules Bourgines24 ans - Lyon

Étudiant en École d’Ingénieur en Énergies

Enjeu de société : Économie & Finances

Julia Stern27 ans - Paris

Photographe

Enjeu de société : Engagement Citoyen

Justine Gilbert24 ans - LilleSans activité

Enjeu de société : Économie & Finances

Lionel Belayel32 ans - LyonÉtudiant EDLV

Enjeu de société : Éducation

Le tour de france

44

Loréna Hudbert28 ans - Toulouse

Sans Activité

Enjeu de société : Précarité & Pauvreté

Marianne Constans27 ans - Bristol

Learning & Development manager

Enjeu de société : Emploi

Marie - Charlotte Julia24 ans - Lyon

Sans Activité

Enjeu de société : Consommation

Marion Veran24 ans - Paris

Étudiante en École de Commerce

Enjeu de société : Agriculture & Alimentation

Marjolaine Bert26 ans - Paris

Coordinatrice de programme

Enjeu de société : Environnement

Mathieu Renaud26 ans - Les Ulis

Graduate Program en événementiel

Enjeu de société : Engagement Citoyen

Morgane Lombard24 ans - Paris

Étudiante en École de Commerce

Enjeu de société : Précarité & Pauvreté

Nelle Procureur25 ans - Paris

Étudiante en Programmation Informatique

Enjeu de société : Environnement

Onur Karapinar24 ans - Paris

Étudiant en Communication

Enjeu de société : Emploi

Pablo Kerblat24 ans - Paris

Étudiant en Sciences politiques & sociales

Enjeu de société : Précarité & Pauvreté

Paul Rengade20 ans - Nantes

Étudiant en École d’ingénieur

Enjeu de société : Environnement

Philippe Leclerc24 ans - Bordeaux

Étudiant en Management et Business

Enjeu de société : Engagement Citoyen

Pierre Boulanger27 ans - Paris

Sans Activité / acteur, réalisateur, scénariste

Enjeu de société : Agriculture et Alimentation

Pierre Chevelle25 ans - Paris

Étudiant en Commerce

Enjeu de société : Engagement Citoyen

Pierre Chupin30 ans - Paris

Consultant

Enjeu de société : Précariyé & Pauvreté

Raphaël Fransès24 ans - Lyon

Sans Activité

Enjeu de société : Vivre Ensemble

Raphaël Herrerias25 ans - Paris

Sans Activité / Musicien

Enjeu de société : Éducation

Roger - Cyr Aplogan28 ans - Paris

Sans Activité / Développeur Web

Enjeu de société : Consommation

Sabrina Maroc28 ans - Nancy

Sans Activité / Design de mode

Enjeu de société : Environnement

Simon Magnani31 ans - Nantes

Sans Activité

Enjeu de société : Habitat

Surjit Singh26 ans - Drancy

Étudiant

Enjeu de société : Engagement Citoyen

Théo Delahaye 18 ans - Lille

Étudiant

Enjeux de société : Éducation

Thomas Trabuc28 ans - Lille

Ébéniste

Enjeu de société : Environnement

Violaine Rodriguez23 ans - Lyon

Étudiante en Management des organisations

Enjeu de société : Environnement

Vincent Gillet27 ans - Nantes

Ingénieur Développement Smart City

Enjeu de société : Énergies

Yassine Riffi 23 ans - ParisDéveloppeur Web

Enjeu de société : Précarité et Pauvreté

Le tour de france

45

Les futurs IntrapreneursAu même titre que les 50 aspirants-entrepreneurs, ces 8 salariés de grands groupes ont embarqué pour l’aventure durant 12 jours à tra-vers les routes de France.

Pour faire partie du Tour, ils ont réussi à convaincre leur hiérarchie et collègues, et bénéficient de leur soutien pour devenir des acteurs du changement au sein de leurs entreprises, pour les transformer de l’intérieur.

Anne Quénot32 ans - ParisIntrapreneuse chez BNP Paribas Leasing Solutions

Enjeu de société : Bien-être en entreprise

Antoine de Vaubernier29 ans - ToulouseIntrapreneur chez Danone, Les 2 Vaches

Enjeux de société : Agriculture & Alimentation

Étienne Thouvenot38 ans - LyonIntrapreneur chez Groupe SEB

Enjeux de société : Précarité & Pauvreté

Laure Brouard25 ans - Linz (Autriche)Intrapreneuse chez Runtastic

Enjeu de société : Bien-être en entreprise

Marion Georges25 ans - LyonIntrapreneuse chez Cegid

Enjeu de société : Bien-être en entreprise

Marisa Pedrosa31 ans - ParisIntrapreneuse chez Danone

Enjeu de société : Bien-être en entreprise

Olivier Taieb26 ans - ParisIntrapreneur chez PWC

Enjeu de société : Engagement Citoyen

Véronique Zehnacker32 ans - ValenceIntrapreneuse chez Valhrona

Enjeux de société : Agriculture et Alimentation

Le tour de france

46

4 Parrains, Experts, et Pionniers

Le tour de france

47

Nos parrains nationaux

Nicolas Hulot est un journaliste-reporter, animateur-producteur de télévision et écrivain français. À la suite de la renommée de son émission télévisée Ushuaïa, il s’engage dans la protection de l’environnement et la sensibilisation du grand public sur les questions éco-logiques. En 1990, il crée la Fondation Ushuaïa qui devient, en 1995, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme puis en 2011, la Fondation pour la Nature et l’Homme.

Passé de la dénonciation des problèmes (film « Le syndrome du Titanic » en 2009) à des actions plus concrètes, il est un des fers de lance de la COP 21.

Dans le même temps en 2015, il a lancé « My Positive Impact », une initiative qui vise à mobiliser les citoyens autour des solutions concrètes déjà existantes pour lutter contre le réchauffement climatique.

Nicolas Hulotprésident de la

fondation nicolas hulot pour la nature et l’homme

Issu d’un milieu très modeste, Thierry Marx est aujourd’hui l’un des chefs les plus recon-nus de sa génération : doublement étoilé au Guide Michelin, propriétaire de 4 restaurants, auteur de 8 livres, il est élu chef de l’année en 2006, et a été en 2010 l’un des jurés de l’émission de cuisine Top Chef sur M6.

Célèbre pour sa cuisine innovante à la frontière entre la gastronomie et la science Thierry Marx est aussi et surtout un cuisinier engagé qui a toujours considéré la cuisine comme « un lien naturel et social qui peut rassembler les hommes ». Très sensibilisé à la réinser-tion des jeunes, il intervient en milieu carcéral pour y former les jeunes. En 2012 il ouvre à Paris, dans le quartier de Ménilmontant, une formation gratuite aux métiers de la restau-ration pour jeunes sans diplôme, en réinsertion ou en reconversion professionnelle.

« Je suis très heureux de soutenir Ticket for Change, déclare le chef Marx, un beau pro-jet avec une très belle dynamique, qui défend les valeurs importantes de l’entrepreneuriat social et soutient l’entrepreuneuriat des jeunes, deux enjeux qui me sont particulièrement chers. »

Thierry Marxchef doublement étoilé et entrepreneur social

T I C K E T F O R C H A N G E A L’ H O N N E U R D ’ Ê T R E S O U T E N U PA R D E S PA R R A I N S P R E S T I G I E U X

Q U I C R O I E N T F O RT E M E N T A U D É V E LO P P E M E N T D E L’ E N T R E P R E N E U R I AT S O C I A L ,

E N PA RT I C U L I E R PA R L E S J E U N E S E T L E S E N T R E P R I S E S , E T O E U V R E N T D A N S C E S E N S .

Emmanuel Macron, ministre de l’économie à seulement 36 ans, a un parcours impression-nant. Diplomé de l’ENA en 2004, il débute sa carrières à l’Inspection générale des finances avant de rejoindre le secteur bancaire.

C’est en 2012 qu’Emmanuel Macron revient en politique en tant que secrétaire général adjoint de la présidence avant d’être nommé ministre le 26 août 2014. Il a déclaré lors d’un entretien avec Le Labo ESS : « L’Économie Sociale et Solidaire, c’est l’alliance de l’utilité so-ciale et de la performance économique. Au moment où la reprise reste fragile, l’économie sociale et solidaire représente un atout considérable pour que le retour de la croissance bénéficie à tous.

Son parrainage du Tour Ticket for Change montre sa confiance dans ces entreprises, qui changeront le monde à leur echelle.

Emmanuel MacronMinistre de l’Économie, de

l’industrie et du numérique

Le tour de france

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Nos parrains régionaux

Fille d’immigrés espagnols républicains, Anne Hidalgo, est une femme déterminée qui se forge très vite une conscience politique. Ex-inspectrice du travail, ancienne secrétaire natio-nale du parti socialiste à la culture et aux médias, elle devient première adjointe au maire de Paris Bertrand Delanoë en 2001.

Le 30 mars 2014, elle devient la première femme Maire de Paris, et a placé l’entrepreneuriat social au coeur de son programme, pour faire de « Paris la capitale de l’économie sociale et solidaire » : « Nous sommes aujourd’hui en mesure de faire de Paris un haut lieu de la nouvelle économie de l’entrepreneuriat social. Nous ne pouvons pas passer à côté d’un-mouvement aussi porteur. »

Marraine Île-de-France

N O U S S O U H A I T O N S S U S C I T E R D E S V O C AT I O N S S U R L’ E N S E M B L E D E S T E R R I T O I R E S E T A I N S I

A G I R D A N S L A F R A N C E E N T I È R E . P O U R C E L A , D E S PA R R A I N S R É G I O N A U X N O U S A I D E N T À R E N -

C O N T R E R L’ É C O S Y S T È M E D E C H A Q U E R É G I O N E T N O U S S O U T I E N N E N T D A N S N O T R E D É M A R C H E .

En 1992, Laurent Laïk a 22 ans lors de son service national quand on lui propose de diriger l’association communale La Varappe. En 1997, son chemin recroise la route de cette entre-prise d’insertion aubagnaise en mal de patron, et il décide de se lancer. À aujourd’hui 44 ans, il a su transformer la micro-société en un groupe diversifié, fort de 500 employés et d’un chiffre d’affaires cumulé de 340 millions d’euros.

«Prix de l’entrepreneur social de l’année 2010, Laurent Laïk est aussi président du Comi-té national des entreprises d’insertion (CNEI) et déclare à qui veut l’entendre que demain, toutes les entreprises seront des entreprises d’insertion.

Parrain Provence - Alpes - Côte d’AzurLaurent Laïk

La varappe

André Dupon est le Président du Mouvement des Entrepreneurs Sociaux (Mouves) depuis juin 2013. Il a toujours mis son énergie au service du secteur sanitaire et so-cial, de l’emploi et de l’insertion : de formation d’éducateur spécialisé, il a participé à la création de la première Mission Locale à Lille, de la Fédération des Centres d’Insertion, de la Sauvegarde du Nord... En 1995, il rejoint le Groupe Vitamine T en tant que direc-teur général avant d’en devenir le président exécutif en 2008. Ce groupe accompagne depuis 1978 plus de 30 000 hommes et femmes vers l’emploi et démontre chaque jour, grâce à un modèle qui concilie performance économique et ambition sociale, que

«Nul n’est inemployable !».

Parrain Nord-Pas-De-CalaisAndré Dupon

mouves, vitamine t

Anne HidalgoMairie de paris

Le tour de france

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Mathieu Baudin Najoua Arduini - Elatfani

Historien et prospectiviste de formation, Mathieu Baudin est, depuis mars 2012, co-créateur et direc-teur de l’Institut des Futurs souhaitables (IFs), un Think-and-Do Tank dont la vocation est de diffuser librement des nouveaux savoirs pour « rehabiliter le temps long » dans les décisions présentes et inspirer des futurs souhaitables.Avec une équipe pédagogique d’une centaine d’ex-perts et d’artistes, il organise et anime des explora-tions intellectuelles appelées Lab Sessions, dont le but est de construire ensemble des scenarios souhaitables pour rehabiliter demain.Ancien directeur pédagogique du Collège des Hautes Etudes de l’Environnement et du Développement du-rable, il enseigne aussi depuis 10 ans dans diverses institutions (Cnam, École Centrale Paris, IAE Aix-en-Provence).

Issu d’un quartier populaire des Yvelines, Najoua Arduini-Elatfani est une jeune femme de 32 ans hy-peractive au parcours atypique. Ingénieure de for-mation, elle intègre à la fin de ses études le groupe Vinci où elle gravit rapidement les échelons. A côté de sa carrière professionnelle, elle s’engage activement dans la lutte pour une société plus diversifiée et mul-ticulturelle. En 2014, elle prend la présidence tournante du Club XXIème siècle, une association qui promeut l’accès des jeunes talents issus de la diversite à des postes à responsabilites dans les grandes entreprises. Le Club, inspiré du réseau d’influence Le Siècle, regroupe une centaine de décideurs du monde économique et politique. Aujourd’hui en charge du développement de la filiale NEOM, du groupe international de BTP, Najoua participe activement à faire bouger les lignes du monde de l’entreprise sur les questions de la di-versite et de l’integration.

D É C O U V R E Z L E PA R C O U R S D E S P I O N N I E R S I N V I T É S À V E N I R R E N C O N T R E R L E S

PA RT I C I PA N T S D U T O U R T I C K E T F O R C H A N G E 2 0 1 5 , P O U R L E U R T É M O I G N E R L E U R

E X P É R I E N C E E T PA RTA G E R AV E C E U X L E U R S M E I L L E U R S C O N S E I L S E T M E S S A G E S

P O U R L E S A I D E R À S E M E T T R E E N M A R C H E E T PA S S E R À L’A C T I O N !

Pionniers 2015for

Le tour de france

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Corentin de Chatelperron Gérard Bellet

Diplôme de l’ICAM Nantes en poche, Corentin de Cha-telperron part rejoindre Yves Marre de l’association Friendship en 2009 au Bangladesh pour monter un chantier naval. Sur place, ce jeune ingénieur décide de construire en 6 mois le premier bateau ecologique qui intègre de la fibre de jute, une plante qui pousse en abondance au Bangladesh et qui est bien moins chère et moins polluante que la fibre de verre utilisée jusqu’alors. Pour prouver la solidité du concept, il part pour 14 000 km en solitaire et rentre en France en 6 mois ! C’est ainsi que nait, trois ans après, le premier bateau 100% compose de jute Gold of Bengal et l’as-sociation du même nom est créée. Ce projet a don-né suite à Nomade des Mers avec la première plate-forme collaborative de recherche sur les low-tech et un catamaran-laboratoire partira en expédition en 2016 avec à son bord... Corentin !

Lors de ces expériences de commercial et de contrô-leur financier à l’étranger, Gérard Bellet est marqué par le succès de la vente d’aliments secs en vrac. En réa-lisant l’impact que ce moyen de consommation a sur la production de déchets, il décide de developper une solution d’achat de liquide en vrac dans le Nord. Jean Bouteille est né. Trois magasins pilotes sont équipés de ses fontaines à vin, huiles, soda et bière. Pour li-miter la production de déchets, il a développé une bouteille consignée : belle, pratique, reconnaissable et résistante pour valoriser le produit qui est à l’inté-rieur. Jean Bouteille a également un fort impact social puisque chacune des laveries sont situées au plus proche des points de distribution dans des centres de réinsertions par l’emploi. Ce jeune entrepreneur pense dejà à essaimer le modèle Jean Bouteille par-tout en France !

Simon Colin Nicolas Cordier

Durant sa formation d’orthoprothesiste à Bruxelles, Simon Colin réalise son mémoire sur « Les impacts psychologiques de la personnalisation d’un appareil-lage orthopédique ». Son travail est salué par un jury de professionnels du milieu orthopédique en 2008. Il décide alors de se consacrer au developpement de techniques de customisation de prothèse. Il crée alors le collectif Custoprothetik : un concept fort, al-liant creativite et solidarite, une façon de valoriser le handicap et sublimer la difference pour en faire une force. Ce collectif rassemble des artistes de diffé-rents horizons (tatoueurs, illustrateurs, peintres, gra-phistes, stylistes, photographes...) qui mettent leurs arts au service du handicap en personnalisant sur mesure les appareillages des patients. Aujourd’hui, il donne un nouvel élan à son activité en créant la marque U-exist, qui s’inspire de la mode pour créer des accessoires à destination de personnes portant un handicap pédique.

Agé de 44 ans et diplômé de l’ESSCA, Nicolas Cordier a commencé sa carrière en developpant une insti-tution pionnière de microfinance au Chili. Il rejoint ensuite en 2001 Leroy Merlin sur des fonctions clas-siques, en marketing, sur le terrain en magasin et en centrale d’achat. Après 10 ans au sein du groupe, il devient intrapreneur social et favorise la naissance de projets de social business permettant de trouver des solutions durables à des personnes en situa-tion de precarite au niveau de leur logement via des partenariats innovants avec les acteurs de terrain. Nicolas Cordier est aussi très investi dans le lance-ment de SoBizHub, la plateforme de social business dans le Nord de la France qui a pour mission de faire se rencontrer, coopérer, co-construire, émerger de nouveaux projets de social business qui répondent aux problématiques sociales, sociétales et environne-mentales du territoire.

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Jean - Paul DelevoyeChris Delepierre

Jean-Paul Delevoye fut depute du Pas-de-Calais, se-nateur et également président de l’Association des Maires de France. Il a aussi été Ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l’État, de l’Aménagement du Territoire et Médiateur de la République. En 2015 il est President du Conseil Economique, Social et Envi-ronnemental – « la maison du temps long » - où il initie et soutient de nombreuses actions pour valoriser les initiatives positives comme La France des Solutions, Le Printemps de l’Optimisme ou Le Congrès du Futur. C’est d’ailleurs au CESE qu’est lancé pour la deuxième fois le Tour Ticket for Change.

Originaire de Lille et revendiquant fièrement ses origines “Ch’tis”, Chris Delepierre est le laureat du Tour Ticket for Change 2014. Après un double diplôme à Centrale Lille et Skema Lille, passionne d’impression 3D, il lance Tri-D ou la Troisième Révolution des Idées, dont l’ambition affichée est “d’entreprendre des pro-jets creatifs porteurs de sens à l’aide des technolo-gies du numerique et de la 3D.” L’année dernière, Chris a lancé le projet “Toucher pour voir”, qui facilite l’ac-cès à l’art pour des personnes aveugles, en fabriquant des oeuvres d’arts miniatures grâce à l’impression 3D.

André Dupon Emmanuel Faber

André Dupon est le President du Mouvement des En-trepreneurs Sociaux (Mouves) depuis juin 2013. Il a toujours mis son énergie au service du secteur sani-taire et social, de l’emploi et de l’insertion : de forma-tion d’éducateur spécialisé, il a participé à la création de la première Mission Locale à Lille, de la Fédération des Centres d’Insertion, de la Sauvegarde du Nord... En 1995, il rejoint le Groupe Vitamine T en tant que directeur general avant d’en devenir le president exe-cutif en 2008. Ce groupe accompagne depuis 1978 plus de 30 000 hommes et femmes vers l’emploi et démontre chaque jour, grâce à un modèle qui conci-lie performance économique et ambition sociale, que “nul n’est inemployable” !

Ovni de l’univers patronalet diplômé d’HEC, Emma-nuel Faber est passé par le conseil en stratégie et la finance de marché avant de rejoindre Danone dont il est aujourd’hui directeur general. Il affirme avec force : « l’absence d’être, voilà ce dont meurt notre economie ». Une rencontre décisive en la personne du Pr. Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix 2006, le convainc d’experimenter la voie du social business. Il décide alors d’introduire de nouveaux réglages dans une multinationale comptant plus de 100 000 salariés : il est à l’origine de la création de Grameen Danone Foods Ltd, puis de danone.communities, société d’in-vestissement solidaire et incubateur d’entreprises so-ciales qui luttent contre la pauvreté et la malnutrition dans le monde, puis enfin du Fonds Danone Ecosys-tème. En 2011, il écrit « Chemins de traverse, vivre l’économie autrement ».

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Jean - Marc GuesnéJérôme Mouterde

Jean-Marc Guesné est intrapreneur social au sein du Groupe Bel et a créé la plateforme Sharing Cities avec l’ambition d’accompagner les vendeurs de rue, exclus de l’economie formelle et souvent ignores des pouvoirs publics, vers l’economie moderne. Les canaux de ventes, très développés dans les pays en voie de développement, restent souvent dans l’écono-mie informelle et leurs micro-entrepreneurs dans des conditions précaires. Avec Sharing Cities, Jean-Marc Guesné associe les capacites des grands groupes à l’expertise de partenaires locaux afin d’améliorer les conditions de vie et de travail des micro-entre-preneurs des reseaux de vente alternatifs (vendeurs de rue) et de créer autour d’eux un écosystème favo-rable. Il a ainsi réussi à approcher 2 100 vendeurs de rue et à les convaincre de rejoindre le réseau et de vendre les produits Bel.

Passionné par les énergies, Jérôme Moutarde croit dur comme fer à la generalisation du solaire dans le monde, source d’energie intelligente et inepui-sable dans laquelle chaque utilisateur aura à gagner. En 2010, avec Laetitia Brottier, ils créent Dual- Sun : concept de panneau solaire hybride quasi unique au monde. Ce panneau nouvelle gene- ration fournit à la fois electricite (photo-voltaïque) et eau chaude (ther-mique). Jérôme est diplômé de l’école Centrale Paris. Après son dernier stage il est parti sillonner à pieds les routes d’Orient pour revenir l’esprit chargé d’idées de projets d’envergure. Dans ses projets, il veille éga-lement à manager son équipe de façon humaine et la responsabilise en lui transmettant le virus de l’entre-preneuriat et des energies vertes.

Saïd Hammouche Soufiane Iquioussen

Français d’origine marocaine, Saïd Hammouche a grandi en Seine-Saint-Denis. Détenteur d’une maitrise en Ressources Humaines et d’un DESS Conseil en Développement Économique et Social, il débute sa carrière dans une entreprise publique, puis intègre le ministère de l’Education nationale en 2002 où il s’inté-resse rapidement aux questions liées à l’emploi et à la discrimination des jeunes. En 2007, il créé Mozaïk RH, le premier cabinet de re-crutement spécialisé dans la promotion de jeunes ta-lents des quartiers populaires. Sa vision : aller là où les recruteurs classiques ne vont jamais pour deni-cher les pepites de l’entreprise de demain. En 2007, après avoir été élu entrepreneur de l’année, Saïd, « le chasseur de têtes des cités » devient Ashoka Fel-low. Mozaïk RH compte aujourd’hui 22 salariés, 3 an-tennes, et a réalisé plus de 2 500 placements réussis.

Après des études de biologie rapidement écourtées puis la création de plusieurs entreprises, Soufiane Iquioussen décide de revenir chez lui près de Lille, à Denain, ville « la plus pauvre de France », pour créer avec son ami Nejma Lazreg le Garage Solidaire du Hainaut.Mention spéciale au concours national des Talents des Cites 2013, ce garage, ouvert en mai 2014 est financé par des fonds privés et publics. C’est un ate-lier-chantier d’insertion professionnelle, qui propose la vente solidaire de voitures d’occasion, de location et un service « self-garage ». Il permet aux habitants à faibles revenus de Denain et aux « jeunes motivés pour valoriser leur territoire » de venir réparer et entre-tenir leur voiture à bas prix.

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Laurent LaïkErwan Kezzar

En 1992, Laurent Laïk a seulement 22 ans lors de son service national, quand on lui propose de diriger l’as-sociation communale La Varappe. En 1997, son chemin recroise la route de cette entre-prise d’insertion aubagnaise en mal de patron et il décide de se lancer. À aujourd’hui 44 ans, il a su trans-former la micro-société en un groupe diversifié, fort de 500 employés et d’un chiffre d’affaires cumulé de 340 millions d’euros.Prix de l’entrepreneur social de l’annee 2010, Laurent Laïk est aussi president du Comité National des En-treprises d’Insertion (CNEI) et déclare à qui veut l’en-tendre que demain, toutes les entreprises seront des entreprises d’insertion.

A seulement 29 ans, Erwan Kezzar est un serial en-trepreneur qui oeuvre à faire converger innovation technique et innovation sociale. Pour cela, il utilise le numerique comme un levier d’insertion par l’en-seignement d’une nouvelle langue vivante : le code. En 2013, il co-fonde Simplon.co, une école qui forme au développement de sites internet et d’applications mobile. Gratuite, la formation de 6 mois est ouverte à tous, en particulier à ceux qui ont davantage de bar-rières à l’accès au numérique : demandeurs d’emploi, jeunes originaires de quartiers populaires et porteurs de projets d’intérêt général. Des petits boulots, de la débrouille et de bons résultats scolaires lui permettent finalement de gravir les échelons universitaires. Il sort diplôme du Celsa, une de ces grandes écoles qui lui semblaient autrefois inaccessibles. Il rejoint alors les Entretiens de l’excellence, une association qui en-courage et conseille les élèves « qui n’osent pas ou ne savent même pas qu’ils ont accès aux grandes écoles. »

Ismaël Le Mouël Emmanuel de Lutzel

Polytechnicien de formation, Ismaël Le Mouël, 30 ans, est le fondateur d’Hello Asso, plateforme gratuite de collecte de fonds dédiée au secteur associatif, et l’ini-tiateur de la Social Good Week, manifestation natio-nale d’une semaine dediee au web social et solidaire. C’est en 2007 qu’Ismaël découvre pour la première fois l’entrepreneuriat social lors d’un stage en Argen-tine auprès du leader du Mouvement National des En-treprises Récupérées. De retour en France, convaincu que le web etait un des leviers majeurs du change-ment vers une societe plus solidaire, il complète sa formation par un master en entrepreneuriat à HEC et créé dès sa sortie, HelloAsso, en 2009.

Franco-allemand, Emmanuel de Lutzel a etudié à Sciences Po Paris avant de partir apprendre le chinois pendant deux ans à Taïwan. Pendant plus de 20 ans, il a travaillé dans la banque et la finance en France, Belgique et Allemagne. Il travaille chez BNP Paribas depuis 1997, et c’est en 2006, en véritable intrapre-neur social, qu’il propose à la direction générale du groupe de développer le financement du micro-crédit dans le monde. Depuis 2013, il est en charge du de-veloppement du social business en Europe au sein de BNP Paribas. Il rédige actuellement un livre sur l’in-trapreneuriat social à paraître en septembre 2015. Il a également rejoint le comite de co- construction de Corporate for Change pour accompagner la transfor-mation des entreprises et favoriser l’émergence d’in-trapreneurs du changement !

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Jean Marc GancilleAntonio Meloto

Titulaire d’un Master en sciences de gestion, Jean- Marc Gancille débute sa carrière en tant que consul-tant en développement durable auprès de grandes en-treprises, d’institutions nationales et de collectivités territoriales. Il rejoint le groupe Orange en 1999, dont il devient 6 ans plus tard Directeur de la Communica-tion et du Developpement Durable pour le Sud Ouest, puis le groupe Evolution, dont il pilote la stratégie RSE depuis 2007. C’est en 2010 qu’il co-crée le projet ur-bain Darwin Éco-système à Bordeaux (éco-rénovation d’une friche militaire en pôle d’excellence de dévelop-pement durable). Il y est en charge du volet énergé-tique et environnemental et assure son inscription dans les politiques urbaines territoriales.

Ancien cadre de Procter & Gamble, Antonio Melo-to est, depuis 2003, president de l’ONG Gawad Ka-linga, basée aux Philippines. Sa mission : «Éliminer la pauvrete aux Philippines». Sous son impulsion, 2 400 villages ont ete fondes, contribuant à sortir 1 million de personnes de l’extrême pauvrete en une decennie ! Ces villages-communautés sont financés par de nombreuses multinationales et construits par les habitants eux-mêmes. Tony Meloto a lancé, il y a huit ans, le Bayani Challenge, qui rassemble chaque année un nombre croissant de volontaires pour aider à la construction. Plus d’un million de bénévoles se sont mobilisés aux Philippines en juin dernier, après le passage du typhon Yolanda. Depuis 2010, celui qui a refusé plusieurs postes de ministre, agit pour que son pays devienne le «hub de l’entrepreneuriat social en Asie». Son objectif est d’atteindre 500 000 structures et de creer 5 millions d’emplois d’ici à 2024.

Nouria Nehari Maxime de Rostolan

Auparavant animatrice et aide médico-psycholo- gique dans des centres sociaux et médicaux, Nouria Nehari se reconvertit dans la reliure et la restauration de documents anciens et obtient un CAP. Passion-née par la maroquinerie et le travail du cuir, elle lance son entreprise de création de sacs à main en 2006. L’idée : former aux metiers du cuir et employer des personnes en insertion professionnelle, à la fabrica-tion d’articles de maroquinerie. Chef d’entreprise ac-complie, et lauréate du concours Talents des Cités en 2005, elle est l’inventrice d’un sac sans couture et du sac à géométrie variable, innovation pour laquelle elle a reçu en 2008 la medaille d’argent du concours Le-pine. Été 2015 elle créé Quartier Maro, une entreprise d’insertion qui a pour but de faire découvrir et former au travail du cuir et à la maroquinerie.

Maxime de Rostolan est un jeune pionnier de la per-maculture. Depuis ses 20 ans, il est animé par l’envie de changer le monde. Il a découvert dans la nature un partenaire de choix, un laboratoire extraordinaire. Sa découverte de la ferme du Bec-Hellouin l’a trans-formé. En suivant le modèle de la permaculture, la ferme parvient à créer dix fois plus de valeur sur 1 000 m2 que l’agriculture conventionnelle. Avec Louis Albert de Broglie, il fonde l’association Fermes d’Ave-nir. Leur mission est de prouver scientifiquement que l’agroecologie peut être plus rentable que l’agricultu-re conventionnelle. Maxime est aussi le fondateur de Blue Bees, une “plateforme de finance participative destinée à promouvoir et faciliter la réalisation de pro-jets écologiques, viables économiquement, source d’emplois et de liens sociaux sur les territoires”.

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Christian VanizetteAxelle Tessandier

A peine diplômé d’Euromed Marseille, Christian Vanizette, tahitien d’alors seulement 22 ans, s’envole pour l’Asie avec une idée en tête : rencontrer et venir en aide à des entrepreneurs sociaux. A son retour en 2010, Christian Vanizette co-fonde MakeSense, une association qui mobilise des volontaires à travers le monde prêts à donner du temps pour aider des en-trepreneurs sociaux à résoudre leurs défis. En 4 ans, MakeSense a mobilise plus de 20 000 personnes dans 100 villes à travers le monde pour aider 820 en-trepreneurs lors de 1 120 ateliers creatifs !En 2013, Christian est élu Ashoka Fellow et MakeSense est désormais missioné par le gouver-nement pour dénicher et accompagner les entrepre-neurs sociaux partout en France dans le cadre du dis-positif La France s’Engage.

A 34 ans, entrepreneuse et fondatrice d’AXL Agency, Axelle fait partie des Frenchies qui se nourrissent d’une double culture, après avoir vécu 5 années au coeur de la Silicon Valley. L’ex-directrice du marketing de la branche américaine de Scoop.it a fondé AXL Agency, une agence de reflexion et d’action sur la transition numerique il y a deux ans. Incollable sur les enjeux du numérique, du management de l’innovation et les aspirations de la génération Y, Axelle est passionnée par les mutations sociétales que nous vivons et aime s’impliquer sur des projets qui incarnent les valeurs auxquelles elle croit. Axelle est notamment respon-sable depuis peu du lancement de la plateforme de financement participatif Kickstarter en France.

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Les experts du Tour !V É R I TA B L E S R E S S O U R C E S P O U R L E S PA RT I C I PA N T S , C E S E X P E RT S O N T U N A P P O RT T R È S F O RT

A U C O U R S D E S P H A S E S D ’ I D É AT I O N E T D E PA S S A G E À L’A C T I O N . I L S O N T L À P O U R C O N S E I L L E R ,

G U I D E R , C O A C H E R L E S P O RT E U R S D E P R O J E T.

BordeauxAbdessamad Baazizi - AJNE Aquitaine

Benoit Bonello - La maison pour rebondir Brigitte De Boucaud - L’Atelier Coaching & Créativté

Camille Choplin - La maison écocitoyenneCécile Migliore - Mairie de bordeaux

Céline Wienhold - IdEpopChristian Vanizette - Makesense

Coralie Gaudoux - CommonSenseCorentin De Chatelperron - Gold of Bengal

Elise Depecker - ATISFabrice Tranier - Numa

Fabrice Kaid - Atelier d’éco solidaireJean-Marc Ewald - ADIE

Jérôme Troquereau - AprevaMarie-Dominique Piveteaud - Nature & Potager en ville

Marie-Gabrielle Favé - ADDEORNathan Grass - Les suricates

OlivierLenoir - Osons Ici et MaintenantSamuel Grzybowski - Co-exister

Thomas Wolff - MultiBàO

Bordeaux & LilleFlorian Hoos - HEC Paris

Olivier Maurel - Danone for Entrepreneurs

LilleNicolas Cordier - Leroy Merlin

De Lutzel Emmanuel - BNP ParibasPradal Régis - Interns Go Pro

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Les immersions terrainsT E M P S F O RT S D U T O U R , L E S I M M E R S I O N S P E R M E T T E N T D E R E N C O N T R E R L E S

B É N É F I C I A I R E S D ’ E N T R E P R I S E S S O C I A L E S O U D ’A S S O C I AT I O N S S U R L E T E R R A I N . U N

V É R I TA B L E M O M E N T D ’ I N S P I R AT I O N V O U É À M A R Q U E R L E S PA RT I C I PA N T S .

Paris

Sans Asans-a.org#Média #Précarité #LienSocial

Singasinga.fr#Réfugiés #Entrepreneurs #VivreEnsemble

Jardin Biologiques du Pont Blanc à Sevranaurore.asso.fr#Insertions #Environnement #Banlieue

Saint Vincent de Paulaurore.asso.fr#Hébergementsdurgence #Réinsertions #Collaboration

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Marseille

A.M.I / Plateforme Dynamowww.amicentre.biz#Accompagnement

#MusiqueInnovatrices #CouveuseCado

Abri Parentalwww.abriparental.org#Hébergement #Famille #Hôpital

Abricotoit#AgricultureUrbaine #Potager #Durable

Eureka Interimwww.groupelavarappe.fr#Travailler #Apprendre #Construire

Hello Marseillewww.hellomarseille.com#IntelligenceCollective

#SocietalFabLab #Developpement Durable

Institut Cuisine Librewww.nadiasammut.com#Cuisine #Intégration #Gourmandise

Acta Vistawww.actavista.fr#Emploi #Formation #Patrimoine

Atelier de Beaute Solidaire#Coiffure #Esthétique #Solidarité

BatiRhizome#PlateformeCollaborative #Associations

#Mutualisation #Coopération

Inter-madewww.inter-made.org#EntrepreneuriatSolidaire #Factory

#IncubateurInnovationSociale

La Boatewww.laboate.com#FabriqueàInnovations

#Coworking #IntelligenceCollective

La Ruchewww.la-ruche-marseille.org#Coworking #Microcrèche

Cafe Suspendu www.cafe-suspendu.com#Solidarité #Café #Echange

La Table de Canawww.tabledecana-marseille.com#Traiteur #InsertionsPro #Gastronomie

Citiz Provencewww.provence.citiz.coop#AutoPartage #VoitureElectrique

Dualsunwww.dualsun.fr#Énergies #Solidaire #Innovation

Enfant à bordwww.lacabane.org#Crèche #Ecologie #LaCabane

Potentielleswww.magasin-alternatif.fr#EntrepreneuriatFéminin

#RéseauCollaborative #MagasinAlternatif

Restaurant Solaire le Presage#Restaurant #Solaire #Local

Smack Coworking#Coworking #Snatch #Communauté

ESIAwww.esia.org#FranceActive #Financement #ESS

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6 Reportage spécial ‘‘le Tour jour par jour’’

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Mobile News RoomEn 2015, Ticket for Change n’a pas seulement été un endroit où l’on a pu expérimenter comment réconcilier business et sens, mais l’association a aussi été un labo-ratoire journalistique où l’on a pu tester de nouvelles mé-thode de « storytelling » à l’heure du numérique.

Et pour faire vivre au mieux l’expérience du Tour Ticket for Change, nous avons du répondre à plusieurs défis :

- Raconter l’histoire du Tour en mobilité, de ville en ville et être capable de suivre au jour le jour révolution de nos voyageurs du 21°siècle.

- Connecter ces futurs entrepreneurs et intrapre-neurs aux communautés existantes pour les faire avancer dans leurs projets : collectivités, grandes entreprises, innovateurs sociaux, makers, etc.

- « Digitaliser » les participants de la promotion 2015, leur donner un socle de culture et d’outils commun que nous pensons essentiels pour réussir leurs futurs projets.

- Mettre en oeuvre ce dispositif sans budget spécifique alloué : être le plus efficient possible sur chaque euro dépensé.

Notre réponse nous ne l’avons pas inventée - comme très souvent avec les bonnes idées - nous avons adapté un concept déjà conçu et testé par Damien Van Acheter, celui de « Mobile Newsroom ».

Une nouvelle façon de penser la narration, en utilisant massivement le digital pour raconter une histoire au format road trip.

Apprendre en faisant, innover en permanence, faire vivre l’expérience en live, engager des conversations plus que donner de l’information, utiliser tous les outils de social media à disposition (facebook, youtube, twitter, soun-dcloud, vine, etc.).

Nous avons donc recruté une équipe composée de twit-tos, journalistes, podcasteurs, photographes et autres gourous du digital réunis autour d’une seule chose : per-mettre au plus grand nombre de suivre le Tour Ticket for Change 2015.

À travers les pages de reportage qui vont suivre, revivez le recit quotidien de notre journaliste embarque Sylvain Paley, ponctue des podcasts de Romain Herrerias en ecoute sur notre Soundcloud «Ticket for Change». Un grand merci à eux d’avoir ete les yeux et les oreilles de ce Tour à nos côtes durant ces 12 jours !

Le Principe ?

Les grands commandements ?

Édito

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#Ticket2015 - Jour 1Vivez la première journée comme si vous étiez

Début du Tour : Lancement

Jour 1

Objectif : Rentrer dans la dynamique de parcours

Temps forts : - Formation de l’équipage- Parcours de vie des participants- Soirée de Lancement

Il est 7h30 et il fait 12°C, une ma-tinée normale à la fin du mois d’août à Paris. Tirant ma valise à roulette comme un poids lourd derrière moi (il est 7h30, pour rappel), je me dirige vers le cam-pus de l’ESCP Europe, avenue de la République au niveau du mé-tro Rue St-Maur.

Si je me retrouve en plein cam-pus un 25 août, c’est pour prendre part au Tour de France organisé par Ticket for Change.

En ouvrant le dossier qui nous est remis, je constate que le planning de chaque journée est réglé au quart d’heure près. Voilà qui donne le ton des 12 prochains jours.

Il est 8h20 et ils sont déjà une

trentaine de participants à tré-pigner, tout en sacs à dos et valises, dans la cour du campus de l’ESCP Europe. Pendant que Rébecca, coordinatrice pour l’étape de Paris, les fait patien-ter, quelque chose me frappe. Cette poignée de participants, qui ont échangé seulement sur un groupe Facebook depuis plu-sieurs semaines, discutent cha-leureusement comme de vieux amis qui se retrouvent.

Je profite du temps réservé à l’accueil pour me rapprocher un peu des participants. Je m’as-soie à côté de Théo qui me confie être le plus jeune partici-pant du tour : 18 ans.

Je lui demande comment il se sent : « J’en peux plus, je suis

une pile, j’ai pas dormi de la nuit.» Puis : « Je fais le Tour pour me changer, et pour changer les choses. » Pendant ce temps, les autres participants déballent fé-brilement leur welcome pack : polo, gobilab, clef usb…

À 8h54 tout le monde se ras-semble dans la grande salle. Les coachs vont se présenter.Aymeric, Stéphane et Ucka en sont à leur second Tour. Ils ont entre 30 et 40 ans et sont faci-litateurs, accompagnateurs en entreprise ou directeurs d’ONG. Leur mission est d’encadrer, ac-compagner, pousser, défier, cha-huter, consoler, réconforter, re-lancer, activer les participants et les amener à transformer leurs envies en idées, leurs idées en actions.

Paris

Mardi 25 aoûtConseil Économique Social & Environnemental

ESCP Europe

« J’ai l’impression d’avoir 15 ans et que c’est la rentrée des classes, c’est la même exci-tation, les mêmes attentes. » lâche Aymeric en guise de préambule, « On va tous être crevés à la sortie, mais ravis. » poursuit Ucka.

C’est ce dernier qui prend le groupe en charge à ce mo-ment-là. Il met tout le monde en cercle et les fait s’étirer, inspi-rer deux fois. Ucka se présente comme « chorégraphe d’entre-prise ». Je reste à l’extérieur du cercle et observe de nombreux visages qui, comme moi, sont carrément dubitatifs.

Cette impression est de courte durée, pour eux comme pour moi. Grâce à une série d’exercice de rythmes, d’interactions qui mêlent cris et gestes, Ucka per-met rapidement au groupe de se

sentir effectivement « groupe », et à chaque individu d’y exister. Un drôle de jeu les amène à ré-fléchir à un freez : une posture physique, comme figée dans le temps, qui doit exprimer leur état actuel et leurs attentes par rapport au Tour. Je me demande alors si ces freez seront les mêmes à la fin du Tour. Lorsque j’interroge Ucka à ce propos, il me répond :

« Leur freez, il aura changé dans une heure. Cette posture, c’est un poids, quelque-chose de lourd : il va falloir le porter. Pour l’instant, ça n’a pas de conséquences, mais ils vont

vite comprendre que si tu parles de changer le monde, tu ne peux pas le faire avec les épaules de Snoopy. ».

Après le déjeuner, je croise Anne. Elle fait partie des « intrapre-neurs ». Ils sont 8 et ont la par-ticularité d’être employés en en-treprise et de participer au Tour en tant que tels, afin de mener un projet social ou environne-mental pour leurs employeurs. Anne travaille chez BNP Paribas. La question qui me vient à l’es-prit à propos des intrapreneurs : vivent-ils cette aventure diffé-remment des participants /en-trepreneurs ?

« Le sentiment est le même : trouver l’énergie, l’envie, la vo-lonté. Rendre explicite ce qu’il y a d’implicite ».

De gauche à droite : Ucka, Stéphane, Aymeric

Ils sont entièrement floqués aux couleurs de Ticket for Change. Je commence doucement à prendre conscience de l’am-pleur du truc dans lequel je me suis embarqué au moment où le bus traverse la place de la Ré-publique et que les regards des Parisiens se tournent vers nous. Assis dans ce bus avec toutes l’équipe, après cette journée déjà intense passée enfermée à l’ES-CP Europe, voir Paris défiler par la fenêtre me paraît complète-ment irréel, déplacé même.

Le CESE est un immense bâti-ment circulaire, de ceux dans lesquels on imagine déambuler seulement ministres, députés et élus. Pourtant ce sont 58 jeunes futurs-entrepreneurs qui passent les portiques de sécu-rité à la file indienne ce soir. Le bâtiment risque de vibrer sur ces fondations.

Les trois coachs invitent ensuite les participants à un atelier sto-rytelling. L’occasion pour moi de m’infiltrer dans le groupe d’Elia, Marie-Charlotte et Yacine, et de les écouter parler, sans in-tervenir, en me faisant oublier. Chacun leur tour, ils vont se ra-conter leurs histoires, et pour-quoi ils en sont là — à Ticket for Change — pour essayer de changer le monde à leur échelle. Souvent ces histoires se res-semblent. Elles sont pétries de rencontres qui ont modifié leur vision du monde, de la difficulté de lier l’environnement de l’en-treprise avec leur vision sociale. Pourtant « Lorsque tu arrives à intégrer des personnes qui

« pèsent lourds » dans ton pro-jet, comme quand tu emmènes un chef d’entreprise faire des maraudes le dimanche, d’égal à égal, c’est génial », contraste Yacine.

Nous quittons l’ESCP Europe pour rejoindre le Conseil Eco-nomique Social et Environne-mental où aura lieu l’événement grand public du jour : la cérémo-nie de lancement du Tour. Je me traîne jusqu’à l’extérieur du cam-pus avec un sac à dos bourré de rallonges, multiprises et autres clefs 3G pour y découvrir les bus qui nous serviront de moyens de transport (et parfois d’hôtel) pendant les 12 prochains jours.

journée, où tout l’aspect un peu idéaliste et « allumé » qui peut transpirer de l’entrepreneuriat social bascule d’un seul coup dans le réel. L’impact trouve sou-dain une résonnance dans les sphères du pouvoir politique et résonne à l’international, grâce à cette caution.

La cérémonie de lancement porte bien haut son nom de céré-monie. L’hémicycle du CESE est plein à craquer du public venu découvrir la nouvelle promotion de Ticket for Change. Pendant le discours de Matthieu Dardaillon (fondateur de Ticket for Change), les participants– polos rouges sur fauteuils rouges de l’hémi-cycle  trépignent d’impatience.

Plus tard dans la soirée, c’est Jean-Paul Delevoye, président du CESE, qui nous dira qu’un bâtiment de la République, ça sert justement à ça : « à secouer le cocotier ». Pendant la répéti-tion, un échange informel s’im-provise entre les participants et les personnalités venues inter-venir.

Jean-Paul Delevoye, Président du CESE ; Arnaud de Ménibus, Président d’Entreprendre & +et de Ticket for Change ; André Du-pon, Président de Vitamine T et François Rouvier, Directeur de Renault Mobiliz échangent sur leurs expériences. C’est pour moi le moment le plus fort de la

Ils savent qu’à l’issu des dis-cours et présentations, ce sera à eux de monter sur scène, car ce sont eux que le public est venu acclamer. Les discours s’enchaînent et les idées, belles et surtout bien racontées, avec Axelle Tessan-dier, André Dupon et Mathieu Baudin. Tantôt lyriques, tantôt poétiques, tantôt pragmatiques, c’est tout le spectre de l’innova-tion, de l’économie, du social et des utopies qui se déploie, et qui chargent tout le monde à bloc.

La cérémonie se termine dans un tonnerre d’applaudissements, le public debout. Je me glisse avec la foule pour rejoindre le buffet et récolter des réactions à chaud. Je fonce vers un polo rouge et l’apostrophe pour lui demander ce qu’il a pensé de la cérémonie.

Il me regarde en fronçant les sourcils et me parle du tour de l’année dernière. Je comprends mon erreur en lisant « Tour 2014 » sur son polo : c’est Julien, un participant de l’année dernière. J’en profite pour lui demander ce qu’il est devenu. Il a eu son « déclic » lors de la phase d’intros-pection, et à la question « quel était ton métier de rêve quand tu étais petit ? » il a compris qu’il avait toujours voulu enseigner et transmettre, aider les gens à

qui ont autant de sens, c’est difficile à retrouver ».

Dans le trajet du bus à l’hôtel, c’est encore Paris dehors, en-core plus déplacé, de nuit. Je comprends enfin pourquoi : ce matin, à sept heure et demi, nous étions déjà partis.

lever leurs freins. C’est ce qu’il fait désormais, notamment au-près des entrepreneurs. Avant de rejoindre le buffet, Je lui demande s’il a un mot pour la promotion 2015 : « Profitez un maximum du voyage, c’est unique. Se nourrir autant de choses positives, d’exemples à suivre, d’actions à entre-prendre, c’est quelque chose qui n’existe nulle part ailleurs. Vivre pendant 12 jours des choses qui font autant du bien,

#Ticket2015 - Jour 2Entre inspirations et rencontres sur le terrain,

vivez cette seconde journée avec les participants

Étape 1 : Inspiration

Jour 2

Objectif : Sortir du cadre, explorer de nouveaux possibles

Temps forts : - Parcours de vie des pionniers- Immersion terrain- Inventer le monde de demain

Mes craintes concernant mes capacités à survivre à ces 12 jours sont totalement fondées. C’est avec 4h de sommeil que nous sommes montés dans le bus, direction l’Archipel. Je connaissais l’Archipel comme lieu à brunch de bobos le di-manche, j’ai découvert l’Archipel comme lieu d’accueil et de réin-sertion, et l’Archipel comme lieu d’innovation collective, avec son espace de coworking.

Nous nous installons à 8h30 dans la grande salle. Si les par-ticipants manquent de sommeil, ils ne le montrent pas, surtout après la séance de réveil organi-sé par Ucka. C’est dans les cris et le bouillonnement qui laissent présager une journée encore très riche, que je tente de ter-

miner tant bien que mal la mise en ligne du billet du jour 1. Ce bouillonnement est incroyable-ment galvanisant.

Ann-Gaïd Plourde, la directrice du lieu, nous gratifie d’un sin-cère discours sur sa joie de nous accueillir ici aujourd’hui. Sur l’estrade, des sièges blancs font face à la salle dans laquelle les participants sont en train de s’organiser en 5 cercles. Nous attendons les « pionniers ». Najoua Arduini-Elatfani, Pré-sidente du Club XXIe siècle ; Joséphine Bouchez, Co-Fonda-trice de Ticket for Change ; Saïd Hammouche, Fondateur de Mo-zaïk RH ; Erwan Kezzar, Co-Fon-dateur de Simplon et Jean-Marc Guesné, Intrapreneur social chez BEL sont les 5 « pionniers »

qui vont échanger avec les parti-cipants pendant les prochaines heures.

La métaphore du pionnier est assez judicieuse si l’on consi-dère que ce nouveau genre d’entrepreneuriat est en effet un nouveau monde qui est en train d’être exploré. Les partici-pants sont alors une nouvelle génération d’explorateur avide des connaissances et de l’ex-périence accumulée par leurs aînés.

Paris

Mercredi 26 aoûtL’ Archipel

La publication de mon bil-let attendra, je rejoins le pre-mier cercle pour écouter les échanges avec Saïd Ham-mouche, passé du militantisme à l’entrepreneuriat social dans le recrutement des personnes issues de la diversité. L’objectif de Mozaïk RH est de casser les jugements de valeur, mais pas seulement du côté des indivi-dus discriminés :

« Il ne faut pas croire que la discrimination c’est unique-ment la faute des recruteurs, il y a plein d’autres paramètres » Said Hammouche.

Il rajoute ensuite quelque chose que j’entendrai plus tard de la part d’autres pionniers :

« Paradoxalement, ce sont les entreprises privées qui sont le plus en avance sur ces ques-tions-là, pas Pôle-Emploi… »

Saïd explique ensuite que le mo-dèle est exportable facilement en dehors d’Île de France, car il croit au partage et à l’open source, pour lui au cœur de l’en-trepreneuriat social. J’acquiesce en me disant que l’on n’évoque pas assez cela, en effet.

son expérience de femme dans un milieu d’hommes, qui l’a ame-née à vouloir « briser les cases » dans lesquelles on place trop souvent les individus. Là en-core, elle nous explique que les entreprises privées sont plus conscientes de l’évolution des modèles que les institutions pu-bliques.

« Quand un jeune est bilingue grâce à une mère anglaise, on se dit que c’est génial, qu’il a appris très jeune. Lorsqu’il est bilingue grâce à une mère arabe, on se dit qu’il va avoir des problèmes en orthographe. Il faut casser ces préjugés »Najoua Arduni-Elatfani.

Je reste dans le même groupe en attendant le prochain pion-nier. Il s’agit de Najoua Ardui-ni-Elatfani qui partage d’abord

Elle poursuit en incitant les par-ticipants à aller vers les autres, car tous ses déclics sont nés de rencontres.

J’ai encore le temps d’attendre un troisième pionnier : le co-fon-dateur de Simplon, une école pour apprendre à coder gratuite-ment. Les conseils que partage Erwan sont plus en phase avec ce que l’on peut attendre d’un créateur de start-up. Il évoque les échecs qui permettent de rebondir et la posture perma-nente de test&learn à adopter pour être agile. Il a cette ma-nière très singulière d’évoquer son entreprise :

« Simplon, c’était une entre-prise sociale et suicidaire, on a

tout fait à l’envers et pourtant on y est arrivé » Erwan Kezzar

Malgré le fait que les partici-pants soient encore dans la phase « Inspiration », on sent que l’on rentre de plus en plus dans le concret, notamment lorsque l’on écoute leurs re-tours après cette matinée. Des questionnements émergent sur la manière de constituer une bonne équipe, ou de se deman-der avec quel type de co-fonda-teur on se lance dans une aven-ture entrepreneuriale. D’autres se sentent plus « légitimes » à se lancer.

Après un déjeuner très rapide (le timing, toujours) les partici-pants se divisent en plusieurs groupes pour découvrir diverses initiatives sur le terrain. Je choi-sis de suivre le groupe qui va rencontrer Singa, une associa-tion qui aide les réfugiés. Vous pouvez découvrir les autres pro-jets en remontant le fil Twitter #Ticket2015.

Nathanaël et Guillaume, Co-Fon-dateurs de Singa, accueillent le groupe au sein d’un cercle de chaises.

« On n’est pas obligé d’être né dans la misère pour vouloir la changer »

Ils ont convié des réfugiés de différentes nationalités. Ce sont des réfugiés qu’ils aident et surtout à qui ils donnent les moyens de créer des projets et des entreprises . Leurs témoi-gnages sont touchants de sin-cérité et j’ai rarement vu public aussi attentif à leurs paroles. Leurs histoires sont dures et contrastent avec les rires des enfants qui résonnent dans les couloirs de l’Archipel. Ces échanges intimes et riches vont durer presque trois heures.

Lorsque les participants se re-trouvent pour partager leurs ren-contres, ils prennent consciences des connexions entre les diffé-rentes histoires vécues. Ce qui marque les esprits, dans les Jar-dins Bio de Sevran, à St-Vincent de Paul, avec Sans A comme avec Singa, c’est le contact avec les bénéficiaires, c’est com-prendre qui ils sont — réfugiés, SDF, … –, leur redonner la parole et faire en sorte qu’ils soient considérés comme ce qu’ils sont, des êtres humains.

« Ce n’est plus “mon ami réfu-gié colombien” mais “mon ami colombien entrepreneur” »

Il est quasiment 18h et les par-ticipants sont en action et en réflexion depuis 8h du matin, certains d’entre eux ont passé l’après-midi à l’extérieur sur le terrain. Pourtant ils enchaînent sur un travail de présentation en groupe. De mon côté, je com-mence à comprendre que pen-dant le tour, le mot pause n’existe pas.

Le dîner leur permet de souffler pendant trois quarts d’heure.

C’est peut-être l’occasion pour nous d’écouter le podcast de-Romain, pour sentir l’ambiance qui règne pendant ce tour :

La phase de jeu organisée par l’Institut des Futurs Souhaitables, qui consiste à la création d’ob-jets ou de concepts de demain par association de cartes, dé-chaînent autant de sérieux que d’éclats de rire. On sent la pres-sion de la journée qui retombe, dans la grande salle de l’Archipel.

Il est 22h et las, mais ravis, nous rejoignons les bus. Demain, nous nous réveillerons à Marseille.

Et puis Mathieu Baudin est arri-vé. Comme au CESE la veille, le fondateur de l’Institut des Futurs Souhaitable livre une présenta-tion lyrique sur le thème de la prospective et de la futurologie.

#Ticket2015 - Jour 3Une journée à Marseille pour rencontrer

son bouillant tissu entrepreneurial

Étape 1 : Inspiration

Jour 3

Objectif : Se mettre dans la peau d’un entrepreneur du changement

Temps forts : - Rencontre d’acteurs de terrain- Soirée «Rêver grand, agir maintenant»

Paris — Marseille en bus de nuit n’a finalement pas été aussi dé-sagréable que je l’avais anticipé.

Nous nous réveillons à destina-tion, et le temps d’un petit déjeu-ner express, nous arrivons à La Friche de La Belle de Mai à 9h30.

Comme d’habitude, suivez le Tour en live sur le site ou sur Twitter. Je n’ai l’occasion de voir les participants que tard dans la matinée. Je les rejoins à 11h30 sur un toit-terrasse écrasé d’un soleil clair et brulant. C’est sur la seule portion épargnée par les rayons qu’ils sont briefés sur leur mission de l’après-midi. Marseille est la dernière étape de la phase dite « d’inspiration », ils vont aller à la rencontre du tissu entrepreneurial marseillais.

À la manière d’un jeu de piste, l’immersion terrain « Explor’ac-tion » va amener différentes équipes à la rencontre d’entre-preneurs pour qu’ils partagent leur expérience et qu’ils trouvent ensemble des solutions nou-velles. Ticket for Change va mettre à profit la force créative des participants.

Pour rajouter à la difficulté, ils vont devoir « valider » les différentes étapes grâce à Twitter, à la manière des balises d’une course d’orien-tation. Le but de la manœuvre : permettre aux groupes de parta-ger les rencontres les uns avec les autres à l’issue de la journée. En suivant le hashtag #explorac-tion, chacun des participants peut alors avoir un aperçu de ce que vivent les groupes.

Avec Romain, qui produit les pod-cast, et Laetitia, dont vous admi-rez les photos depuis deux jours dans ce carnet de route, nous décidons de suivre un premier groupe, puis de basculer sur un autre en cours d’atelier, puis sur un autre et encore un autre, afin de rencontrer le maximum d’en-trepreneurs. Nous récupérons un sandwich et nous démarrons en quatrième vitesse.

Marseille

Jeudi 27 aoûtLa Friche la Belle de Mai

Manger en marchant n’est déjà pas un exercice facile, mais il est 12h30 et la chaleur nous écrase. En passant devant les troquets du quartier, Laetitia me confie qu’elle avait presque oublié qu’il y avait un monde dehors, telle-ment nous sommes emportés dans un flot.

Notre premier entrepreneur est Pierre-André. S’inspirant d’un concept allemand, il a lancé une cuisine alimentée à l’énergie solaire : Le Présage. À l’issue du tour de table, je remarque que les participants ont tous en commun ce moment dans leur vie, où ils se sont rendus compte qu’ils n’étaient pas à leur place.Je retrouve également ce parcours dans l’histoire de Pierre-André, ingénieur en aéro-nautique de formation, qui a un

jour tout plaqué pour se consa-crer à la cuisine. Il fait part de ses questionnements à l’équipe, qui s’attèle à chercher des pistes pour l’aider. Sous mes yeux, au fur et à mesure des échanges et du feutre qui crisse sur le ta-bleau, je vois se dessiner des solutions pour faire avancer son projet.

Plus tard, Justine m’explique-ra l’intérêt qu’il y a à rencontrer quelqu’un qui porte un projet qui n’est pas encore complètement mature. « C’est super bien d’avoir un mec qui en est à cette phase,

si on s’arrête à la journée d’hier, on pense que tout est facile et que tout le monde réussit ».

Nous basculons sur une autre équipe dans le même lieu : ils sont en pleine discussion avec Laurent. J’attrape un flyer sur la table et j’apprends qu’il est le fondateur de Inter Made, un incubateur pour les entrepre-neurs solidaires. Laurent énu-mère les projets qu’il héberge, ainsi que d’autres entreprises de la ville. Je me rends compte que Marseille bouillonne de ce genre d’initiatives. Sur l’utilité de ces rencontres, Marianne lâche :

« Si tu as quelqu’un qui te montre le chemin, quelqu’un qui l’a déjà fait ailleurs, alors tu te dis que ce n’est pas impossible ».

de tomber sur des gens qui n’en font pas »

Encore une fois, je retrouve des similitudes de parcours entre Elisabeth et les participants. Elle raconte :

« “Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grande ?” Je n’ai jamais su répondre à cette question, et je ne le sais tou-jours pas. Tout ce que je sais, c’est que je veux faire autre chose »

C’est la fin de l’après-midi et nous rentrons à La Friche. L’oc-casion pour vous d’écouter le podcast de Romain.

Il est 13h30 et nous quittons In-ter Made pour rejoindre un autre lieu dans le même quartier.

À notre arrivée, Fatima nous présente l’Atelier de Beauté So-lidaire, un centre de beauté as-sociatif qui vise à la réinsertion professionnelle via la préser-vation de l’estime de soi. Après le tour de table rituel, Fatima remarque chez tous les parti-cipants cette même probléma-tique qui l’anime : réussir à lier compétences et valeurs, pas-sion et projet.

« Je me suis pris des portes et des portes et des portes, mais avec de l’application, du sérieux et de la motivation, j’y suis arrivée »

Comme Pierre André, Fatima est à la recherche du point de vue extérieur des participants

pour faire évoluer son projet. Les idées fusent : photomaton à CV, job board, coaching em-ploi, etc., Fatima est ravie.

Nous soufflons quelques mi-nutes avant qu’un autre groupe nous rejoigne. Cette fois nous allons rencontrer Elisabeth, qui a créé Potentielles, le lieu dans lequel nous nous trouvons. C’est d’abord un espace de va-lorisation de l’entrepreneuriat féminin, mais surtout un lieu multifonctions : magasin al-ternatif, espace de coworking, incubateur, formations, exposi-tion, pépinières …

« Ce lieu appartient à ceux qui l’habitent »

Au cours des discussions, elle casse selon moi pas mal d’idées reçues sur l’entrepreneuriat so-cial. Elle a par exemple fait appel à des banques pour financer ses projets, pas aux subventions pu-bliques.

« On est content de faire du so-cial, mais on est aussi content

de mettre une définition sur le concept d’intrapreneuriat. Vous pouvez écouter leurs réactions après 3 jours de Tour avec le podcast spécial intrapreneurs :

La soirée ouverte au public de cette étape marseillaise se dé-roule sur le Grand Plateau de la Friche.

Le thème : Rêver Grand, Agir Maintenant. Après un discours

A 19h, alors que les préparatifs de l’événement grand public battent leur plein, je participe à un point d’étape avec les in-trapreneurs. Pour rappel, les « intras » sont 8 participants qui travaillent d’ores et déjà en en-treprises et portent un projet d’innovation sociale en interne. C’est une nouveauté cette an-née, et ils ont, c’est tout légitime,  une foule de questions à propos de ce statut un peu hybride.

Nous discutons ensemble de la manière dont nous pouvons travailler sur ces questions. Il est décidé d’aménager des mo-ments d’échange où seuls ces 8 participants partageront sur la valeur qu’ils peuvent ajouter à leurs entreprises respectives. En fin de compte, la vraie difficulté et l’objectif de ce Tour va être

de Laurent Laïk, directeur géné-ral de La Varappe et parrain de cette étape, les entrepreneurs croisés dans la journée vont se succéder pour raconter leurs histoires. Ils ont été choisis pour leur capacité à incarner le rêve et l’action, à l’image de leurs projet. Maxime de Rostolan par exemple, a lancé Fermes d’Avenir, un projet qui vise à transformer 13 fermes en France pour en faire les exemples à suivre en termes de permaculture et d’agro-écolo-gie. A terme, l’objectif est de créer une boîte à outils qui permettra à chacun de créer sa propre mi-cro-ferme, écologique et rentable.

Les participants qui les ont rencontrés dans l’après-midi partagent alors le fruit de leurs échanges avec le public venu nombreux.

et physiquement, je pense qu’une mise au vert est tout à fait bien-venue. Mais d’abord : une nuit en bus.

En sortant de la salle, une invitée me confie :

“Je travaille dans une Biocoop et je ressors d’ici avec plein de nouvelles idées. Ça donne envie de connaître le projet de tous les participants et d’aller rencontrer tous ces entrepre-neurs marseillais”

Je termine l’écriture de ce billet alors que la soirée continue au rythme du DJ Set de Romain à La Friche. Nous serons demain à Condom, loin des villes, pour débuter la phase « d’introspec-tion ». Après trois jours intenses et stimulants, intellectuellement

Encore une fois, la salle est pleine de 400 personnes venues rencontrer les participants.

Si je ne devais retenir qu’une seule phrase des interventions de Laurent Laïk; de Jerôme Mou-terde, le fondateur de Dual Sun ; de Nouria Nehari, créatrice de Quartier Maro et de Maxime De Rostolan fondateur de Fermes d’Avenir, ce serait la conclusion du discours du parrain de l’étape :

« Quand on entreprend, on le fait avec le cerveau, avec le cœur, et avec les tripes »

Condom

#Ticket2015 - Jour 4Entre cerle de paroles et mise au vert, la phase d’introspection débute

Étape 2 : Introspection

Jour 4

Objectif : Prendre du recul et dévoiler son potentiel

Temps forts : - Bilan de la phase d’inspiration- Initiation à la communication non violente- Atelier d’introspection personnelle

Nous arrivons à Condom, dans le Gers, après une courte nuit en bus depuis Marseille. Le lieu dans lequel nous nous installons est l’ancien Carmel de Condom. Au petit-déjeuner, les visages sont un peu hagards et l’on n’entend que les cuillères qui tournent machinalement dans les tasses à café. Cette ambiance, entre la fatigue et le soulagement d’avoir sensiblement augmen-té notre niveau de confort, sied particulièrement bien à ce lieu.

Il est 9h45 lorsque Bertrand, sa-larié au Carmel, nous emmène faire le tour du propriétaire.

Il nous explique que les dor-toirs étaient autrefois les cel-lules des sœurs carmélites. Les sœurs ont habité le lieu de 1892 à 2007. Elles reposent désormais au fond du jardin, dans le cimetière entretenu par les nouveaux occupants. La bâ-tisse entourée de hauts murs est propice à l’isolement et au recueillement. Le domaine re-gorge de recoins où l’on peut se retrouver avec soi-même.

Cela tombe plutôt bien, car débute aujourd’hui la seconde phase du Tour : l’Introspection.

Sous l’immense acacia cen-tenaire qui trône au milieu du cloître, Christelle, directrice du Carmel, explique aux partici-pants le fonctionnement du lieu et présente son équipe. Le Car-mel accueille des résidents qui

viennent se retrouver dans ce lieu : artistes, voyageurs, pèle-rins, retraités, personnes en ré-insertions.

Comme les participants s’en sont déjà rendu compte à Mar-seille et à Paris, parfois les his-toires de chacun sont tout aussi importantes et intéressantes que les projets qu’ils portent. La phase d’introspection permet justement d’aller profondément dans son histoire et dans celle des autres. L’exercice du cercle de parole est une introduction efficace pour ce travail sur soi.

Vendredi 28 aoûtAncien Carmel de Condom

que chacun profite enfin d’un temps libre mérité, le staff se regroupe au fond du jardin pour recréer à son tour un cercle de parole. Chacun à son tour, les membres de l’équipe vont se li-vrer par rapport à leur travail et à l’organisation mais également vis à vis des émotions res-senties et de leur relation aux autres et à eux-mêmes.

Ce cercle de parole est ex-trêmement bénéfique et sur-tout très informatif. Il permet d’avoir le retour des équipes qui ne travaillent pas direc-tement ensemble, de parta-ger les bonnes nouvelles et l’état des participants. Ainsi les équipes sont en capacité d’ajuster pas mal de curseurs etd’éviter que certaines situations deviennent explosives sans que personne n’ait rien vu venir.Les trois coachs sont, sur-cette phase du Tour, l’équipe la plus proche des participants

De petits cercles de gens assis se forment un peu partout dans le verger. À l’ombre d’un pommier ou entre deux buissons hauts, chacun peut prendre la parole pour expliquer d’où il vient, pour-quoi il est là ou tout simplement ce qu’il a sur le cœur. Encadré par les trois coachs — Aymeric, Sté-phane et Ucka — les participants livrent devant 20 personnes ce qu’ils gardent habituellement pour eux, dans une atmosphère de bienveillance et d’empathie.

Il est spécialiste de la Commu-nication Non Violente, un lan-gage utilisé notamment en ma-nagement pour désamorcer les conflits relationnels. La décou-verte de cet outil par Vincent est intimement liée à son histoire personnelle, comme souvent.

Il est 17h, l’après-midi touche à sa fin. L’ambiance générale est beaucoup plus détendue que lors des journées précédentes.D’abord parce que les partici-pants se connaissent beau-coup mieux les uns les autres, aussi parce que le rythme est bien plus calme que lors des étapes de Paris et Marseille. Derrière la quiétude des parti-cipants et la sérénité des lieux, on devine poindre les doutes et les questionnements que commencent à faire naître les exercices d’introspection.

Mais les participants n’ont pas le monopole du doute. Alors

d’un vrai groupe. Après les cercles de ce matin, je peux vous dire qu’on l’a, aujourd’hui, ce groupe »

Et je pense que le lecteur, égale-ment, pourra tirer de cet entre-tien pas mal de clefs de lecture et de compréhension du Tour. Il est, j’imagine, assez complexe d’apprécier de l’extérieur la ma-nière dont évolue cette expé-rience, tout en flux tendu, où les émotions se mélangent aux projets et où les participants doivent mobiliser autant la tête et le coeur que les jambes.À demain donc, pour vivre la seconde journée dans l’oasis de calme au coeur du Tour et pour discuter avec les 3 coachs de Ticket for Change.

C’est eux qui organisent tout le processus d’introspection. Ucka confirme alors mon impression quant aux ques-tionnements et aux doutes que l’on devine derrière le masque de l’apaisement.Les exercices d’introspection font naître cela, mais ren-forcent également la confiance et la force du groupe.

Je commence enfin à com-prendre que sous ses airs de retraite à la campagne, cette étape est décisive pour la suite du voyage. J’interroge Ucka sur l’humeur des participants :

« On se faisait la réflexion hier qu’on ne sentait pas vraiment la cohésion

Le dos des t-shirts des partici-pants sont encore mouchetés de l’herbe du jardin lorsqu’ils re-joignent le cloître pour déjeuner. C’est Vincent Houba qui inter-viendra cette après-midi auprès d’eux.

Romain a interrogé les partici-pants sur leur retour après ces différents ateliers :

La CNV se base sur le postu-lat que l’Homme est fonda mentalement bon. Sa pratique mêle l’observation neutre et sans jugement d’une situa-tion relationnelle, la descrip-tion des émotions ressenties et l’identification de besoins abstraits et universels qui émergent de ces événements.

« Je préfère réussir ma vie, que passer ma vie à réussir »

Il est 8h, je plisse les yeux en buvant le premier café de la journée. La lumière est déjà très forte ce matin, la journée promet d’être chaude. Je sais égale-ment qu’elle va être très riche en enseignements. Pas de la part des participants pour une fois.Je vous ai déjà présenté, le pre-mier jour, Aymeric, Stéphane et Ucka. Je rencontrais alors les coachs pour la première fois, comme la plupart des partici-pants. Depuis lors, le voyage et les moments que je passe avec le groupe nous ont rapproché. Je me suis rapidement rendu compte de leur importance sur le Tour, et surtout sur cette période : nous sommes au deuxième jour de la phase d’introspec-tion et ils sont plus que jamais sollicités sur ce moment. J’ai pris la décision de ne pas aller à la rencontre des participants

#Ticket2015 - Jour 5À la rencontre des coachs du Tour

Étape 2 : Introspection

Jour 5

Objectif Clarifier sa mission sociale

Temps forts : - Atelier d’introspection personnelle- Définition de sa mission personnelle et de sa vision

aujourd’hui. Les instants qu’ils vivent ces trois jours sont as-sez intimes et je ne veux pas interférer dans ce processus de construction. Je me tourne alors logiquement vers les personnes qui sont à l’origine de ce proces-sus. Il s’agit des trois coachs.

Assis dans l’herbe avec Ayme-ric et Stéphane, je cherche avec eux à comprendre la manière dont ils ont conçu ce proces-sus, et surtout pourquoi cette phase d’introspection est si im-portante pour les participants.Stéphane prend la parole : La phase d’introspection, qui se place entre celle d’inspiration

et celle de mise en action, est la phase sur laquelle nous sommes le plus challengés. Elle n’est pas la plus importante, les trois phases le sont. Elle est ce-pendant essentielle. C’est la plus mobilisante pour le participant, la plus dérangeante. En fait il faut imaginer ces 12 jours comme un parcours qui ressemble à la lettre U*. À l’extrémité gauche se trouve la phase d’inspiration, à droite celle de mise en action. Au milieu du U, tout en bas, nous sommes dans l’introspection. On voit bien qu’il y a une des-cente, les participants vont aller chercher des choses profondes pour remonter ensuite. Il y a ce concept en biologie, entre le mo-ment où l’être humain inspire et expire, cette petite pause quand les poumons sont remplis et que l’on s’apprête à les vider, ça s’appelle la sidération.

Condom

Samedi 29 aoûtAncien Carmel de Condom

C’est cette pause qu’on vient cher-cher à Condom : aucune sollicita-tion extérieure, on invite les parti-cipants “à rentrer à la maison”, à vivre en vase clôt pendant 3 jours.

Je fais le lien entre ce que m’ex-plique Stéphane et les différents ateliers que j’ai pu observer. Le cercle de parole, notamment, où chacun dévoile des choses en-fouies profondément, y fait écho .

Stéphane complète : Oui, c’est un mouvement. Je descends au fond de moi chercher les va-leurs qui m’animent, puis je les fais sortir, je les matérialise pour les confronter au monde.

C’est évident, un projet d’entre-preneuriat du changement ne se construit pas de la même manière qu’un projet classique. Il est nécessaire pour les futurs entrepreneurs ou intrapreneurs de porter quelque chose qui soit le reflet de leurs valeurs. C’est un processus très personnel.

Aymeric synthétise : Je vois 3 points : processus, groupe, indi-vidu. Le premier car nous avons conçu le “flow pédagogique” le programme si tu préfères et

les participants à travailler sur leurs talents. Il faut descendre profondément à l’intérieur de soi. Avant de se demander à quoi l’on peut contribuer, il faut se connecter aux enjeux qui sont en nous, qui nous prennent aux tripes. L’entrepreneuriat du chan-gement, c’est un truc que l’on fait par passion. Tous les partici-pants sont venus avec au moins une petite idée de ce qui les anime et leur donne envie de chan-ger les choses. C’est très bien. Notre rôle c’est de leur en faire découvrir d’autres, d’ouvrir de nouvelles portes et de remettre en question leurs certitudes. Les faire se demander : “Qu’est-ce que moi, je peux apporter vrai-ment”. C’est notamment à cela que sert l’exercice du blason.

Romain a également suivi les coachs aujourd’hui. Pour dé-couvrir ce qu’est l’exercice du blason, écoutez le pod-cast Sur la Route du Tour :

Aymeric m’explique ensuite que la phase d’introspection ne doit pas pour autant être un mo-ment totalement solitaire. Les échanges entre participants permettent d’abord d’ouvrir d’autres perspectives, et éga-lement de prendre conscience de ses propres compétences. Aujourd’hui par exemple, tous les exercices ont pratiquement eu lieu en groupe, pour ensuite aboutir à une réflexion plus in-dividuelle : réussir à résumer en une phrase les enjeux qui touchent profondément les participants, les compétences mises en action et l’idée.

Aymeric poursuit : On com-mence à faire émerger chez eux la transformation de l’idée en projet.

prends mieux leur fonction “pi-lier” au sein du Tour. Mais plus encore, je découvre la phase d’introspection sous un nou-veau jour, et prend conscience de l’impact physique et émotion-nel qu’il peut avoir sur certains participants.

J’avais remarqué qu’Aymeric, Stéphane et Ucka étaient très différents dans leur approche pédagogique et je soupçonnais que chacun contribuait avec une spécialité bien précise. Ce que je sais maintenant, c’est la com-plémentarité des trois hommes.

Demain est le dernier jour de l’introspection, et nous nous rap-prochons dangereusement de la mise en action des projets. Je décèle chez les participants un mélange d’appréhension et d’ex-citation, tout va désormais aller très vite.

nous en sommes garants. Nous tenons le cadre. Le second car nous proposons et animons les ateliers et exercices : nous conduisons le groupe à travers ce processus. Le troisième enfin — et c’est le plus difficile — car nous sommes des partenaires de dis-cussion pour les participants. On les accompagne individuellement pour leur faire passer les étapes, car ils sont tous différents.

Stéphane ajoute : Exactement. Je rajouterai que notre rôle est d’être en haut et en bas en même temps, dehors et dedans. Nous avons une vision globale du programme, mais on est éga-lement dans les fignolages sur le terrain. S’il y a un mauvais fonctionnement, il faut être ca-pable de tout réinventer. Et notre rôle ne s’arrête pas aux parti-cipants. Tenir le cadre permet aussi au staff de faire son travail.

Après cet échange, je com-

“La phase d’inspiration, c’est la plus mobilisante pour le participant, la plus dérangeante.”

Si l’introspection est “le cul du U” comme le dit Stéphane en riant, alors elle se doit d’avoir une fonc-tion de transition. C’est juste-ment ce que m’explique Aymeric :

Ce moment existe pour amener

Le sixième jour du Tour est parti-culier puisqu’il clôt la phase d’in-trospection. Cette journée doit permettre aux participants de faire la transition entre le travail sur soi que les coachs nous décrivaient dans le billet d’hier, et la phase de mise en action de leur projet.La matinée est justement consa-crée à un atelier de design thinking. Occupé à rédiger le billet quotidien pendant que les partici-pants s’essayent à cet exercice, j’interroge Aymeric  l’un des trois coachs   plus tard au déjeuner, pour qu’il me raconte cette matinée.

Romain lui a également deman-dé l’objectif de cette journée :

#Ticket2015 - Jour 6Dernière journée à Condom, entre idée et action

Étape 2 : Introspection

Jour 6

Objectif : Définir un problème à résoudre

Temps forts : - Atelier d’idéation- Présentation de la phase de passage à l’action- Premiers pitchs des projets

L’idéation est le nom du proces-sus qui consiste à faire naître des idées créatives grâce à dif-férentes méthodes. Les partici-pants prennent comme point de départ les grands enjeux de so-ciété qui leur tiennent à cœur et essayent de les transformer en idée en répondant à la question “Comment ?” lutter contre le gas-pillage, par exemple, ou “Com-ment ?” aider les sans-abris.

Plus complexe, la méthode du speed boat offre une analyse des forces et des faiblesses d’un projet en y associant une technique de projection. Le défi choisi par le participant est un bateau qu’il tente de manœuvrer vers une île, qui correspond à son objectif. Les ancres et les vents contraires le freinent tandis que les voiles et les vents favorables le font avancer. Les participants n’ont plus qu’à filer la métaphore.

Un jeu de carte basé sur le concept de créativité combina-toire permet également d’ouvrir de nouvelles perspectives au projet. Le participant pioche une carte aléatoire contenant une question à laquelle il répond au regard de son idée. “Et si… les bénéficiaires étaient mal-voyant ?”, “Et si…mon projet devait s’im-planter en Afrique?”, “Et si…?”

Condom

Dimanche 30 aoûtAncien Carmel de Condom

La fin d’une phase, c’est éga-lement l’occasion de faire un point d’étape avec nos intrapre-neurs, et de voir comment ils ressentent l’évolution du projet qu’ils développent au sein de leur entreprise.

C’est Romain qui a recueilli leurs témoignages. Écoutez :

L’après-midi va être consacrée aux présentations des projets. Nous y sommes enfin. Ce pour-quoi les participants se sont inscrits au Tour finalement, l’idée qui a motivé leur candi-dature et qui fait en sorte qu’ils ne baissent pas les bras. Une tension positive est palpable lorsqu’ils se réunissent tous à 14h30 pour écouter Matthieu leur présenter le programme des

ensemble rende certains candi-dats susceptibles ou parfois peu réceptifs à la critique. Je me dis qu‘il s’agit d’un bon signe pour le moment, cela veut dire qu’ils s’accrochent fort à leur idée.

Je reste parfois comme interdit devant la maturité et la qualité de certains projets, et dans l’en-semble, je suis impressionné comme toujours par la facilité, la bienveillance et la fluidité que l’on trouve dans ces échanges. Les participants se connaissent tellement bien désormais, qu’ils voient des points d’amélioration que je n’avais même pas aper-çus.Alors qu’elle revient de cet atelier, Maïté, l’une des résidentes du Carmel, s’exclame :

prochains jours. Nous sommes à la moitié du voyage, demain Bordeaux, puis Lille et enfin Paris, où ils présenteront cha-cun leur projet devant 600 per-sonnes à la Maison de la Radio.

Lorsque Matthieu demande qui a l’intention de pitcher son projet cet après-midi, quasi-ment tous les bras se lèvent instantanément. Ils ont encore 30 minutes pour peaufiner les derniers détails de leur présen-tation. J’en profite pour me re-

poser : je suis mort de fatigue.

Je les rejoins aux alentours de 16h dans le verger. En passant de groupe en groupe, je dé-couvre des pitcheurs naturels, d’autres qui ont un peu plus de mal. Les faire progresser est justement le but du reste du Tour. Je note avec amusement que chacun de leur discours rassemble tout ou une partie de ce qu’ils ont appris jusqu’ici, du storytelling à l’introspection, en passant par la minutieuse sélection des éléments de lan-gage.

Plus étonnant, il semblerait que la fatigue, la tension et peut-être la pression d’être toujours

“Woah, c’était passionnant ! Ils expliquent très bien toute la méthode c’est tellement intéressant”

La journée touche à sa fin et avec elle se clôt le chapitre de Condom. Avant d’embarquer pour Bordeaux, chacun livre son impression sur cette phase d’in-trospection. Les déclarations des participants rassurent sur la qua-lité du processus mis en place par Aymeric, Stéphane et Ucka.

“Ces 3 derniers jours m’ont permis de tisser des liens et des connexions entre mon histoire personnelle et mes projets. Je ne me serais ja-mais cru capable d’aboutir à un pitch et aujourd’hui je l’ai fait”

“On fouillait dans nos tripes la veille et là c’est remonté dans le cerveau. Il ne faut pas ou-blier comment on était hier”

Cette phase est également celle du doute et de la remise en ques-tion, exprimée par beaucoup de participants.

Comme beaucoup de partici-pants, j’étais assez dubitatif au début de cette phase un peu spé-ciale. J’avais du mal à replacer son utilité dans le contexte global du Tour et la trouvais quelque peu éloignée des objectifs. Au fur et à mesure de mes obser-vations, des échanges avec les participants et avec les coachs, j’ai finalement compris combien cette phase était cruciale dans le développement des individus et de leur projet.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : cette journée est as-sez dingue, autant en terme de densité des connaissances partagées que des rencontres faites par les participants. Je n’en attendais pas moins de la phase de “mise en action”.

Le séjour à Condom semble avoir eu lieu il y a un siècle.

Nous partons à 8h de l’hôtel F1, les yeux des participants témoignent autant de la fatigue physique que de l’éclatement de la bulle formée pendant la phase d’introspection. C’est comme si chacun était retourné à la « vie réelle », pour reprendre leurs mots. Dans le bus qui nous em-mène à Darwin, le staff déroule

Bordeaux

#Ticket2015 - Jour 7Les participants entrent dans le dur et apprivoisent

les outils des startups grâce à leurs nouveaux mentors

Étape 3 : Passage à l’action

Jour 7

Objectif : Prototyper des solutions innovantes et disruptives

Temps forts : - Introduction au Lean Canvas - Pitch des projets et recueil des avis d’experts- Soirée grand public «Fail Night»

le programme de la journée : les participants vont travailler toute la journée avec des mentors pour donner à leurs projets un énorme coup d’accélérateur.

À Darwin, un immense skate-park situé dans un hangar va nous accueillir. Des chaises sont disposées devant un module en bois circulaire, qui fera office de scène pour les moments de pré-sentation. Des tables, destinées aux phases de travail, sont épar-pillées entre les rampes et les barres de slides.

Jean-Marc Gancille, co-fonda-teur de Darwin, introduit la jour-née en présentant l’histoire du projet et son développement, sa vision et sa mission.

Le signal de la journée est don-né par un des mentors, Fabrice Tranier,  Directeur Fondateur de Digital Minded,  qui présente aux participants l’approche Lean Startup et la méthode du Lean Canvas, sur laquelle ils vont tra-vailler toute la journée. Il s’agit d’une approche conçue pour créer un produit très rapidement, plus rapidement que les grosses entreprises.

« Darwin est un éco-pâté de maison. Presque une petite ville, la ville dont on rêve. »

Lundi 31 aoûtDarwin Éco -système

Athénée municipal

« Votre projet, croyez-moi, vous allez le faire. Au-jourd’hui le Lean Canvas, de-main vous serez déjà sur le planning. Ça va très vite. »

Pour illustrer ce concept, Mat-thieu Dardaillon — co-fondateur de Ticket for Change — construit en direct le Lean Canvas Ticket for Change. Cette méthode per-met d’évoluer, d’itérer et de pivo-ter en permanence :

« Avant de trouver le concept du MOOC, on a essayé plein d’autres solutions. On voulait faire des conférences dans des trains ou des gares par exemple. »

Il est déjà 11h, et à l’issue

de Nature & Potager en ville ; Ni-colas Cordier, Social Business & Open Innovation chez Leroy Merlin ; Cécile Migliore, Elue bordelaise à la création d’entre-prise, l’innovation sociale & ter-ritoriale ; Brigitte de Boucaud, Dirigeante de l’Atelier Coaching & Créativité, Thomas Wolff, agiliste et enseignant ; Fabrice Tranier, Directeur Fondateur Digital Minded ; Olivier Lenoir, Président Osons ici et mainte-nant ; Jean-Marc Ewald, Direc-teur Adie ; Marie-Gabrielle Favé, Directrice Associée ADDEORE ; Benoit Bonello, Directeur de La Maison pour Rebondir.

Ok, ça fait un peu namedrop-ping comme on dit, mais j’ose

d’une séance de questions-ré-ponses, les participants re-joignent les tables pour s’appro-prier le Canvas.

Les mentors arrivent au compte-gouttes et se glissent parmi les participants au fur et à mesure. J’emboîte le pas à Thomas Wolff, spécialiste des approches agiles et no-tamment du Lean Canvas. Il avance avec Julia, une par-ticipante, par hypothèses et validations, et la pousse à dé-finir très finement et concrète-ment les différentes parties du Canvas.

Le flou, le conceptuel et le né-buleux n’ont pas leur place aujourd’hui et c’est sûrement la chose la plus difficile à réali-ser par les participants. Ils ont encore la tête dans les nuages depuis la fin de l’introspection, et les mentors sont là pour leur remettre les pieds sur terre.

Les conseils que distille Tho-mas illustrent bien ce rôle :

« Ton projet s’adresse à des gens à qui il manque un es-pace de coworking. Ce que je vais faire, c’est te filer 3 nu-méros de téléphones de per-sonnes avec ce besoin, et tu vas les appeler. »

Juste avant la pause déjeu-ner, tous les mentors montent sur la scène improvisée pour se présenter brièvement. Les applaudissements des partici-pants accueillent Olivier Mau-rel, Directeur Open Innovation chez Danone for Entrepreneurs ; Jérôme Troquereau, Directeur chez Apreva ; Camille Choplin, Chargée de communication à la Maison écocitoyenne ; Na-than Grass, Co-fondateur chez Les Suricates et Anti-café ; Elise Depecker, Directrice ATIS ; Ma-rie-Gabrielle Pivetaud, Créatrice

Canvas, ils vont alterner ce programme toute l’après-midi, toujours accompagnés par les mentors.Raphaël est en train de présen-ter son projet à Olivier Lenoir et à d’autres participants qui ont formé un petit groupe autour de sa table. Chacun fait ses retours et propose ses idées. Olivier leur explique qu’il ne faut pas ima-giner lancer immédiatement un produit fini et parfait.

Je passe près d’un petit groupe qui s’est rassemblé autour de Thomas Wolff. Il leur explique comment remplir le Canvas. Il prend l’exemple du premier jet d’un participant.

imaginer que cette énuméra-tion de la taille d’un paragraphe traduit bien mon sentiment lorsque je vu ces 12 interve-nants s’aligner sur la scène devant nous. Quelle impres-sionnante sélection ! Et comme il est précieux pour les partici-pants d’être à leur contact.

Il est 14h15 et la chaleur est étouffante, lourde même. Le Hangar n’est pas climatisé et tout le monde semble en souf-frir. Pourtant, les participants mettent les bouchées doubles pour avoir la chance de rencon-trer tous les mentors et profiter de leurs précieux conseils. Une dizaine de futurs entrepreneurs se portent volontaires pour pit-cher leurs projets sur scène. Puis chacun retourne sur son Lean Canvas ou en quête du mentoring de qualité des inter-venants.

Entre pitchs et travail sur le

« Un lieu de vivre ensemble et de cohésion mixte et inter-générationnel” ça ne dit rien à personne. Il ne faut plus utili-ser ce jargon, il faut se mettre à la place de l’utilisateur et parler avec ses mots, ses besoins. »

La journée n’a pas été seule-ment dense, elle a également fait naître énormément de crainte et d’incertitude chez les participants. Ils ont l’impres-sion que leur projet n’est plus en phase avec les enjeux qui les touchent.

Le podcast de Romain soulève certains de ces questionne-ments :

Heureusement, les mentors les rassurent à la fin de la journée.

« Si la Terre avait été plate ou s’il avait su que l’Amérique était si loin, Christophe Colomb aurait eu la flemme. »Corentin de Chatelperron

« Quand on commence, on a le syndrome couteau suisse, on veut tout faire. Même des web-designs sous Paint. »Léa Thomassin

« Toutes les trois semaines, j’envoie à mes collaborateurs une newsletter pour les tenir au courant des petites victoires. »Olivier Maurel

La journée se termine donc sur une note de légèreté, accompa-gnée d’un regain de motivation pour les participants. Ils avaient besoin d’entendre des entrepre-neurs parler de leurs aventures pour ranimer la flamme qui pour certains s’était essoufflée au-jourd’hui.

« On est juste avant le Big Bang et il y a plein de planètes qui vont se créer. J’ai hâte de voir lesquelles. »Corentin de Chatelperon

« À ceux qui sont paumés, j’ai envie de dire qu’il y a quand même plein de choses qui se passent en vous et ça c’est précieux. »Marie-Gabrielle Favié

Il est 20h30 et à l’Athénée de Bordeaux débute la Fail Night, un événement ouvert au grand public. Des entrepreneurs vont se succéder pour parta-ger leurs échecs. Car entre-prendre, c’est souvent échouer.

`

Matthieu Dardaillon et José-phine Bouchez, les deux co-fon-dateurs de Ticket for Change se chargent d’animer la table ronde composée de Léa Thomas-sin, co-fondatrice de HelloAs-so ; Corentin de Chatelperron, fondateur de Gold of Bengal ; Christian Vanizette, fondateur de MakeSense et Olivier Mau-rel, Directeur Open Innovation chez Danone for Entrepreneurs.

Ils vont débattre avec humour du monde de l’entrepreneu-riat et de ses difficultés, al-ternant anecdotes loufoques et vrais conseils de mentors.

« Ce serait dommage qu’être entrepreneur soit inné, sinon ça voudrait dire qu’on ne peut pas le devenir. »Christian Vanizette

sont dans une période charnière où ils concrétisent sérieuse-ment leurs projets. Il est donc nécessaire de les confronter aux contradictions et aux éven-tuelles failles de leurs raison-nements. Tout le staff est mo-bilisé sur cette tâche, en plus des coachs et des mentors.

Marion, une participante, re-joint notre discussion alors que Fabrice Tranier est en train de m’informer qu’après cette matinée de conseils auprès

L’écosystème Darwin est tou-jours aussi impressionnant, même au deuxième jour. Le skatepark est maintenant notre seconde maison et les participants y prennent im-médiatement leurs quartiers.

La journée va être encore très riche pour eux, moins pour vous : ils vont travailler au contact des mentors et des membres du staff et préciser leur projet. Rien de très crous-tillant pour des observateurs extérieurs, sinon beaucoup de concentration et de travail.

Je décide de troquer, le temps de quelques heures, mes gants de rédacteur contre ceux d’ac-compagnateur. Les participants

#Ticket2015 - Jour 8100% des participants ont désormais un projet

Étape 3 : Passage à l’action

Jour 8

Objectif : Recueillir du feedback et construire ses prochaines étapes

Temps forts : - Temps de travail personnel sur le Lean Canvas- Construire son retroplanning- Collecter des retours de bénéficiaires et clients potentiels

des participants les plus en proie au doute, 100% d’entre eux ont désormais un projet.

« Aujourd’hui, à 12h00, 100% des participants ont un projet. »

Marion lui propose de lui présen-ter son idée et le presse de ne surtout pas prendre de pincettes. C’est une leçon retenue de la Fail Night de la veille : si vos interlo-cuteurs trouvent votre projet gé-nial, c’est qu’ils n’osent pas le cri-tiquer. Les participants réalisent combien il est crucial de tester leurs idées auprès d’experts intransigeants et constructifs.

Bordeaux

Mardi 1 septembreDarwin Éco - système

Le projet de Marion est déjà très abouti, quoiqu’un peu am-bitieux. Elle aimerait créer un lieu modulable qui puisse rem-plir plusieurs fonctions dans une même journée. Du bar au restaurant en passant par la salle de conférence et la biblio-thèque d’habits.

Une des particularités de l’ap-proche Lean est d’être capable de proposer très rapidement un prototype du projet pour le tester en conditions réelles. En fonction des retours utili-sateurs, l’entrepreneur peut jauger la faisabilité du concept et sa capacité à fédérer. C’est avec cette approche à l’esprit, que Fabrice conseille à Marion

Les groupes qui se ras-semblent de cette manière expérimentent également quelque-chose que les autres participants ne découvriront que plus tard : comment gérer le conflit en cas de désaccord. J’observe amusé comment Ra-phaël et Héloïse se chamaillent sur le Business Model, pour fi-nir par se rendre compte qu’ils étaient d’accord depuis le dé-but.

Dans son podcast, Romain a recueilli certains de leurs échanges :

Je m’isole quelques minutes pour consigner ces observa-tions dans mon carnet lors-qu’une conversation entre Pierre et Samuel attire mon attention.

de tester son concept lors d’un événement. Ephémère et sans loyer, l’événement est la pre-mière itération du projet de Ma-rion. Elle va pouvoir tester sa capacité à rassembler autour de son idée et récolter de nom-breux retours utilisateurs pour l’améliorer, voire pour pivoter.

Je trouve Samuel, qui gère la Mobile Newsroom, en pleine discussion avec Morgane. Je me joins à eux tandis qu’elle nous explique son projet un peu vaguement. Et pour cause, elle ne parvient pas à pas-ser de l’enjeu de société qui la touche à un projet concret pour y contribuer. De fait, elle n’arrive pas à remplir son Lean Canvas. Nous lui proposons alors d’attaquer son problème par un autre bout : démarrer directement par les utilisateurs finaux — les étudiants dans son cas — grâce à la méthode des personas et des parcours utili-

sateurs, héritée de l’UX Design.

Il s’agit de créer des person-nages symboliques représen-tants les utilisateurs, mais très précis dans la description. La construction de leurs par-cours (une journée type, un trimestre, une année scolaire) permet d’identifier à quels freins ils sont confrontés, quels sont les problèmes qu’ils ren-contrent et ainsi remonter progressivement à la solution que l’on peut leur proposer.

“Toujours se demander si ce que je suis, est en cohérence avec ce que je fais”Samuel Grzybowski

Nous quittons avec regret l’écosystème Darwin, lieu aussi accueillant que surprenant et nous nous apprêtons à passer une nouvelle fois la nuit dans le bus pour nous réveiller à Lille.

“Depuis ce matin je suis en dents de scie. Je pars quelque part, je fais demi-tour, je vais autre part…”

Pierre n’est pas la personne la plus à l’aise avec le numérique, et pourtant son projet va utiliser en grande partie ce canal. Nous lui donnons quelques contacts, lui expliquons le concept de landing page pour récolter des adresses mails en attendant un lancement et je lui montre rapidement comment réaliser sa première étude grâce à Goo-gle Form. Il a désormais toutes les clefs pour mettre en place les premières étapes de son projet.

Samuel Grzybowski, fondateur et directeur de l’association Coexister, clôt cette journée de travail en livrant ses conseils sur l’entrepreneuriat social.

surpris d’être accueillis dans un espace aux murs blancs imma-culés qui propose des bureaux et la fibre optique. Nous sommes excités comme des gamins qui découvrent internet.

Les participants investissent immédiatement cet endroit aux airs de laboratoire high-tech et se mettent au travail.

Nous nous réveillons à Lille à 6h30 du matin en short et en t-shirt. Ce qui est assez problé-matique, autant pour le froid que pour la fatigue. Après le petit dé-jeuner, nous nous dirigeons vers le centre de codesign ADICODE EuraTechnologies, un bâtiment isolé en pleine friche dans les quartiers ouest de Lille. Ce quar-tier représente le pôle d’excel-lence lillois destiné aux Techno-logies de l’Information et de la Communication.

Nous pénétrons dans le bâti-ment et nous ressentons une drôle de sensation. Habitués aux hangars retapés en mode récup’, aux skatepark géants et aux friches industrielles ouvertes aux quatre vents, nous sommes

Lille

#Ticket2015 - Jour 9Première journée à Lille, entre laboratoire high tech et soirée à ‘‘Saint So’’

Étape 3 : Passage à l’action

Jour 9

Objectif : Préparer l’après Tour et construire son équipe

Temps forts : - Atelier Reality Check- Échanges sur les premiers pas avec les pionniers- Atelier «Comprendre son leadership entrepreunial»

Si la nuit en bus leur a porté conseil, alors ils vont les appli-quer immédiatement. En fin de matinée, je descends au rez-de-chaussée pour assister à deux séances de questions   réponses avec des pionniers et des men-tors. Dans la grande salle, c’est Chris Delepierre , fondateur de Tri   D et Soufiane Iquioussen  fondateur de Garage Solidaire.

Mercredi 2 septembreCentre Adicode

Pour Emmanuel, l’enjeu est de recruter et d’évangéliser l’intrapreneuriat. Il reprend le mythe de Pénélope, femme d’Ulysse, qui, refusant de se remarier, tissait le jour et détis-sait la nuit la même toile pour faire patienter ses prétendants.

« J’appelle ça le syndrome de Pénélope : ces gens qui vont au travail toute la journée et milite le soir et le weekend. Pourquoi ne pas faire les deux en même temps en changeant les choses de l’intérieur ? »

Nous déjeunons à 13h, pen-dant que France Lefebvre du Prey et son équipe nous pré-sentent le projet ADICODE, ini-tié par les campus de HEI, ISA et ISEN, 3 écoles d’ingénieurs. Il s’agit d’ateliers de codesign qui sont le carrefour entre cher-cheurs universitaires, étudiants et entreprises autour de projets d’innovation.

Quant à la gestion du temps, il est catégorique :

« Une journée fait 24h, un entre-preneur en a besoin de 72. »

Soufiane les rassure sur les galères, les échecs et le découragement :

« Les difficultés sont essen-tielles, c’est ce qui va vous per-mettre de vous construire et de vous armer. »

Il les met en garde sur une des principales difficultés de l’entre-preneur, selon lui :

Chris est un participant du Tour 2014 dont le projet est d’imprimer des objets en 3D et d’animer des ateliers avec des mal-voyants : il remplace la vue par le touché. Garage Solidaire est un atelier de réparation et d’entretien solidaire, où toute la manutention est assurée par des demandeurs d’emploi en réinsertion professionnelle.

Je me rends compte qu’ils sont définitivement rentrés dans le concret. Ils cherchent à se confronter à la réalité entre-preneuriale, celle du quotidien.

Chris les prévient que la sépa-ration privée et professionnelle n’existe plus :

« Comme on est la même per-sonne au travail et chez soi, un problème personnel peut se répercuter très vite sur votre projet. »

neurs sont en pleine discussion avec Emmanuel de Lutzel et Nicolas Cordier, respectivement intrapreneurs chez BNP Paribas et Leroy Merlin.

Nous l’avons vu dans les billets précédents, le statut d’intrapre-neur est très nouveau et surtout place l’employé dans une po-sition très étrange vis-à-vis de l’entreprise. Les témoignages et conseils de pionniers qui ont expérimenté ces difficultés avant eux sont essentiels et rassurants.

Pour Nicolas, les plus décou-rageants sont les pessimistes malgré eux, qui dévalorisent le projet :

« J’ai développé une écoute sélective pour tous les pessi-mistes qui ne croient en rien. »

avec le résumé de la journée par Romain :

L’événement de ce soir est annon-cé comme le climax du Tour: une soirée à la Gare Saint-Sauveur pour présenter Ticket for Change aux Lillois, mais surtout pour faire la fête. On oublie parfois qu’il y a des personnes qui gravitent autour de nous, qui nous soutiennent, nous suivent, nous aident. Ce soir à « St-So », ces personnes étaient là. Qu’il s’agisse d’André Dupon, d’un badaud venu poser des questions ou de quelqu’un qui suit le Tour avec application, chacun a termi-né la soirée à danser avec l’autre. Et quand à minuit, le bus nous a ramené à l’hotel, je me suis dit qu’il fallait vous dire merci, vous qui nous soutenez, nous suivez et nous aidez.

L’après-midi débute par un atelier animé par Aymeric, l’un des trois coachs. « Comment recruter sa dream team ? » correspond parfaitement aux attentes des participants en ce moment. Ils vont lister les com-pétences dont ils ont besoin, apprendre à les recruter et à les manager. Aymeric rentre assez profondément dans les théories de l’interaction au sein du groupe, et explique les no-tions d’inclusion / exclusion avec des cas concrets.

« S’associer à quelqu’un, c’est comme se marier. Vous êtes prêts à vous marier ? »

Je suis ensuite sollicité par plusieurs participants pour leur offrir avis et conseils sur leur projet. C’est en réalité tout le staff, les coachs et les mentors qui travaillent avec les partici-pants pour faire avancer leurs projets. On s’en rend compte

Je bascule dans la salle de réu-nion adjacente. Les 8 intrapre-

« Le plus compliqué, c’est quand un entrepreneur devient manager, et qu’il doit gérer les conflits. »

et nous raconter le fonctionne-ment de ce lieu qui m’est déjà très accueillant. L’intrapreneur de Leroy Merlin nous explique que le bâtiment n’a ni climati-sation, ni chauffage, et pour-tant il y règne une température de 23°C tout au long de l’année : c’est une « maison thermos » très bien isolée, qui s’autorégule grâce à des volets électriques et des cheminées d’évacuation de la chaleur.

« La facture énergétique du siège, c’est 31€. »

Le réveil est assez difficile. Lille sait décidément comment célébrer. Aujourd’hui nous nous rendons à Terradeo, le siège social d’ADEO, une fédération mondiale d’acteurs qui travaille sur les problématiques de la mai-son durable, du cadre de vie, du bricolage et de la décoration.

Entre deux micro-siestes de 5 secondes chacune, j’entends quelqu’un dire dans le micro du bus :

« Le siège d’ADEO est le siège so-cial d’entreprise le plus éco-res-ponsable d’Europe. »

Nicolas Cordier, que nous avons déjà rencontré hier, nous prend en charge pour nous faire la visite

#Ticket2015 - Jour 10Fin de l’étape Lilloise, accueillis dans un lieu unique,

ils vont se confronter à un jury composé de professionnels

Étape 3 : Passage à l’action

Jour 10

Objectif : Apprendre à incarner et à présenter son projet

Temps forts : - Atelier «Construire son pitch»- 3ème picth des projets devant les pionniers

Par comparaison, la facture moyenne d’un foyer français est de 1400€. Ça laisse songeur.

Nicolas continue sa visite en nous expliquant que ce devoir d’exemplarité ne s’arrête pas là. Toute l’architecture du lieu est faite pour rapprocher et mélan-ger les collaborateurs entre eux.

« Dans une entreprise au-jourd’hui, rester cantonné dans un seul service ça n’existe plus. Ici on fait en sorte que tout le monde se mélange. »

Les imprimantes ont dispa-ru des bureaux, elles sont dans les parties communes et placées de manière équidistante à tous les postes de travail.

Lille

Jeudi 3 septembreAdeo Siège Social

Pour sortir son impression, il faut utiliser son badge. Une im-pression non réclamée au bout de 3h est purement et simple-ment annulée.

Il nous raconte l’histoire fasci-nante du responsable des ser-vices généraux, arrivé de Russie. Il est complètement jet-lagé et arrive au bureau tous les matins à 5h. Il rencontre alors les « em-ployés invisibles » qui travaillent très tôt ou très tard : les agents d’entretien. Il va passer par la même réflexion que nos partici-pants dans leurs projets.

Touché par ce problème social (horaires impossibles et impos-sibilité de faire garder les enfants

que l’on peut retrouver dans un FabLab : imprimantes 3D, découpeuse laser et autres machines pour fabriquer des objets. C’est d’ailleurs ici que Chris Delepierre (lauréat de la 1ère éditon de Ticket For Change) a imprimé ses pre-miers prototypes.

Un vaste patio entouré de plantes occupe toute la partie centrale de ce bâtiment cubique. Une terrasse en bois montée sur pilotis trône au milieu de cette jungle d’intérieur. Les par-ticipants se réunissent pour ac-cueillir Régis Pradal, qui va les entrainer à pitcher.

Regard, respiration, voix, ges-tuelle, structure de l’histoire, construction de la syntaxe, choix des mots : toutes les compo-santes de la prise de parole en publique passent à la moulinette du spécialiste.

clons la boucle. Nicolas, membre de la Mobile Newsroom, en pro-fite pour faire le point avec le 9e intrapreneur présent à Terradeo : notre hôte, Nicolas Cordier.

« Le monde est plus grand que celui dans lequel je suis né. »

Nous saluons Olivier et nous quittons le superbe environne-ment de travail qu’a su créer Terradeo. Nous sommes tous conscients qu’il reste encore deux jours du Tour, mais le fait de rentrer à Paris sonne déjà comme une fin prématurée. Je ne sais pas à quoi vont rêver les participants cette nuit. A leur pitch ? Aux dix jours pas-sés ensemble sur les routes de France ? Ou peut-être à l’après et, pour certains d’entre eux, à la manière dont ils vont plon-ger tête la première dans le grand bain de l’entrepreneuriat du changement.

Cette ultime confrontation avec des professionnels rajoute chez certains une couche de doute et ils réalisent qu’il y a encore du travail. Chez d’autres, comme Aline, cette épreuve a été extrê-mement rassurante. Elle me ra-conte, tout sourire :

« Ils ont adoré mon projet. Ça fait tellement de bien d’entendre quelqu’un dire qu’il aime ton pro-jet ! »

Ce manège va durer jusqu’à 20h45, heure à laquelle le bus vient nous chercher pour ren-trer à Paris. Retrouvez le résu-mé sonore de cette journée par Romain :

Nous sommes en quelque sorte à la fin de la phase 3, nous bouc-

entre autres), il va identifier les freins au ménage en journée.

Aujourd’hui chez ADEO, il n’y a plus de poubelles dans les bureaux mais des points recyclage dans les parties communes, qui proposent également des brumisateurs nettoyant et des lingettes : cha-cun lave son bureau quand il y renverse du café. Les agents d’entretien sont également équipés d’aspirateurs por-tables très silencieux.

Plus de poubelles à vider, pas de bureau à nettoyer, des aspi-rateurs qui ne font pas de bruit : les agents d’entretien peuvent faire leur travail en journée, et être en contact avec les autres employés.

Je suis désarçonné par tant de simplicité. Nous finissons la vi-site par le « bricolab » où ADEO met à disposition le matériel

Car demain, c’est déjà le grand jour : nous retournons à Paris où la Maison de la Radio ac-cueille les participants dans le Studio 104, pour qu’ils pré-sentent leurs projets devant 800 personnes.

Cet après-midi, c’est le premier vrai test pour les participants. Un jury de 40 personnes ve-nues de 15 entreprises diffé-rentes jugent les projets sur des pitchs de 2 minutes.

Pendant que les uns défilent devant eux, les autres conti-nuent de s’entraîner avec Ré-gis, quand ils ne créent pas les slides destinés à être projetées lors du grand soir.

« Les gens se sentent considérés quand ils sont regardés, donc regardez votre public dans les yeux. »

Pour ma part, j’ai surtout conscience qu’il s’agit d’un des hommes les plus puissants de la planète, puisqu’il est à la tête d’une multinationale de l’agro-ali-mentaire appelée Danone. Diffi-cile alors de me concentrer sur mon billet, je préfère écouter ce qu’il a à nous dire et mesurer sa personnalité à l’aune de ses paroles.

Je découvre un homme sincère et sensible, humble et intime. Ses propos font échos aux étapes qu’ont vécues les partici-pants ces 10 derniers jours.

« Je refuse de penser que le monde est coupé en deux. Je refuse de croire aux frontières. Qu’elles soient physiques ou

Nous y sommes. Le grand jour. Ce n’est pas encore la fin du tour, mais c’est tout comme : aujourd’hui les participants vont présenter leurs projets devant plus de 600 personnes dans le prestigieux studio 104 de la Mai-son de la Radio.

Mais avant cet événement, comme pour leur mettre une pression supplémentaire, le staff a organisé une rencontre avec Emmanuel Faber à l’ESCP Eu-rope, là où le Tour a débuté il y a maintenant 10 jours.

Depuis le temps qu’on m’en parle, j’ai l’impression que cet homme est considéré comme un de-mi-dieu dans le secteur de l’en-trepreneuriat social.

#Ticket2015 - Jour 11C’est le grand jour pour les candidats. Ils vont présenter leur projet

devant 600 personnes dont un jury. Découvrez leur histoire.

Étape 3 : Passage à l’action

Jour 11

Objectif : Dévoiler son projet

Temps forts : - Témoignage d’Emmanuel Faber- Présentation des projets au grand public- Soirée de Cloture

mentales, c’est nous qui les avons construites. »

Après sa rencontre avec Mo-hammed Yunus, Emmanuel Fa-ber décide de lancer l’initiative qui deviendra Danone Commu-nities, la mission social business de Danone.

Entendre le capitaine d’un si gros paquebot livrer ses états d’âme à un public de 60 personnes me touche beaucoup. Mieux encore, Emmanuel Faber n’est pas ici dans un exercice de communica-tion. Il est sincère et cela se voit. A aucun moment je n’ai l’impres-sion de voir un exercice répété ou de la langue de bois.

Paris

Vendredi 4 septembreMaison de la Radio

« Il n’y a rien de pire que de se dire qu’on est arrivé. Qu’on est instal-lé. Je refuse de m’enfermer dans le confort des gens qui pensent comme moi. »

Le PDG de Danone croit ferme-ment et sincèrement aux vertus de l’économie sociale. Nous ne sommes pas ici en face d’un exer-cice de socialwashing. Je me dis que le monde change et je pense à ma mère — trotskyste — qui peut parfois avoir une vision manichéenne du système : le patron d’un côté et les ouvriers de l’autre. Je vous laisse deviner qui sont les bons et qui est le méchant. Je me demande com-ment elle réagirait face à Emma-nuel Faber.

« Au lieu de diviser le profit, le social business multiplie par le sens. C’est une forme de ré-ponse de l’inconscient collectif à ce que devrait être l’écono-mie au 21e siècle. »

balcon, je sens tout de même la pression qui monte un peu plus, qui devient solide.

Je m’éclipse pendant que les participants répètent la scé-nographie avec Joséphine. Je croise Aymeric, l’un des coachs.

« Bon, ça y est, on a fait notre taf. C’est à eux maintenant. »

Il est 15h et le public est instal-lé. Les 49 pitchs, classés par enjeux de société vont s’en-chaîner jusqu’à 18h30. Ils se-ront jugés par un prestigieux jury composé de 16 personnes : Gilles Vermot-Desroches de Schneider Electric, Jean-Mi-chel Monin de Fondation Ce-gid, Florence Casalis de Entre-prendre&+, François Rouvier de Renault Mobiliz, Marie-Laurence Bouchon de SCOR, Virginie Gutkes de Danone, Frédérique Bert-Rathle de Evian-Volvic,

« Le plus impressionnant est d’abord la qualité des interventions. J’ai presque envie de proposer à certains

de mes collaborateurs de faire un stage avec vous. »

Après son intervention, alors que je relis mes notes, Céci-lia — une participante — se rap-proche des tables occupées par la Mobile Newsroom avec son smartphone en main. Suite à un tweet, la Fondation de France lui signale son inté-rêt pour son projet. Elle veut des conseils sur comment ré-pondre.

Nous montons dans le bus au pas de course, nous sommes déjà en retard. Je m’assois à côté de Sabrina qui me confie doucement :

« Pour l’instant je n’ai pas la pression : on est encore tous en-semble et l’ambiance est joviale. Tout à l’heure par contre, il est tout à fait possible que je me dé-compose. »

Nous passons les portes du Studio 104. A la vue de la grande scène, des gradins, du

Arnauld Toulemonde de Fonda-tion Immochan, Eric Lesueur de Veolia Innove, Nathalie Bierry de HotelF1, Lise Pénillard de HEC Paris, Claudine Bertin-Lord de ESCP Europe, André Dupon de Vitamine T, Axelle Tessandier de Axl Agency, Nicolas Celier de In-vestir&+ et Antonin Leonard de OuiShare.

Le premier groupe monte sur scène sous les applaudisse-ments du public. Ils sont bons. Les interventions ont été bos-sées, ils sont à l’aise. Ah comme je suis fier d’eux, de leur travail, de l’aboutissement mérité de 10 jours de construction. Bravo. Il y a de véritables projets, de la créativité, des histoires, de la surprise. De l’émotion aussi. À la fin de l’après-midi, Jean-Be-noît Dujol, le directeur délégué interministériel à la jeunesse qui représente le ministre, prend la parole sur scène. Les pitchs l’ont impressionné.

« 50 jeunes déter’ dans un bus au-tour de la France, j’ai dit “pourquoi c’est pas moi ?” »

La cérémonie débute. Frédéric Schlesinger, directeur des an-tennes de Radio France ; Philipe Bertrand, présentateur de Carnet de Campagne ; Hélène, reporter à Mouv’ et Bruno Laforesterie, direc-teur de Mouv’ souhaitent la bien-venue au public et évoquent le par-tenariat avec Ticket for Change.

« A la base cela ne devait être qu’un partenariat média. On a décidé de s’engager à fond. »

Il poursuit plus sérieusement :

« Je ne peux que vous encoura-ger à persévérer et à montrer ce que savent faire les jeunes. »

C’est maintenant l’heure du cocktail, qui précède la dernière partie de la soirée : la remise des prix des 4 lauréats.

Pendant que le jury délibère, je croise Mickael, un homme qui travaille dans le BTP. Il est venu à la soirée après être tombé sur la chronique d’Hélène sur Mouv’.

C’est un de parrains de l’étape qui monte ensuite sur la scène du Studio 104. Thierry Marx, chef étoilé, mais également en-trepreneur social.

« Aujourd’hui, une entreprise sera sociale ou ne sera pas. »

Thierry Marx explique à l’assem-blée comment des initiatives concrètes permettent d’ajou-ter de l’humanité et du lien. Il conclue, debout, sur ces paroles pleines d’espoir :

« Sachez, jeunes ou moins jeunes, que l’énergie que vous déployez dans cette salle ce soir me réconforte. Et je me dis en vous regardant, que la France ne va pas si mal. »

Quatre membres du Jury montent alors sur la scène. Ils vont chacun remettre un prix à un lauréat. Le premier, est remis par Gille Vermot-Desroches à

François Rouvier remet le troisième prix à Iris, qui veut utiliser des méthodes de de-sign thinking pour repenser la santé de manière plus mo-derne, plus respectueuse des êtres humains et surtout plus intelligente.

« Appeler son projet Ose Iris quand on s’attaque au bas de la pyramide, ça a toutes les chances de réussir. »

Yassine, pour son applica-tion Human Relais. Yassine propose aux citoyens de créer du lien avec les SDF de leur quartier grâce au concours des associations.

« Ce qui est fabuleux avec votre génération née dans le numérique, c’est que vous ar-rivez à réconcilier comme par évidence les deux mondes. La technologie et le social. »

C’est Florence Casalis qui remet le second prix à Surgit. Il porte le projet d’une application co-créée par les jeunes des quar-tiers et les collectivités locales, afin de favoriser l’engagement électoral.

C’est au tour de Jean-Michel Monin de remettre le dernier prix, celui de l’intrapreneuriat. C’est Véronique, salariée chez le chocolatier Valrhona, qui est récompensée. Elle propose de former de jeunes chômeurs au savoir-faire de sa maison, en al-lant les voir dans les quartiers.

« On parle beaucoup de star-tups et d’entrepreneurs, mais il y a aussi des choses qui bougent à l’intérieur des en-treprises. Ce sont les intrapre-neurs et je vous remercie de les mettre en avant. »

La cérémonie se conclue sur une lettre de soutien envoyée par Najat Vallaud-Belkacem que

cette soirée, nous rentrons en bus à l’hôtel sans vraiment ré-aliser que cette cérémonie de clôture est le point final de ce voyage. Comme beaucoup de participants l’ont exprimé ce soir, c’est une véritable famille qui s’est formée pendant ce Tour. Et je suis plutôt d’accord avec eux. Je n’ai ni envie d’être demain, ni dimanche et encore moins lundi.

Matthieu Dardaillon lit sur scène.

« Derrière ce simple mot, agir, se dessine l’ampleur des projets. »

Avant de célébrer autour d’un cocktail, le président du Conseil Economique Social et Environ-nemental partage quelques mots.

« Puisque vous êtes chanceux, vous êtes aussi responsables. Ce trésor, mettez-le en pra-tique comme vous l’avez dé-couvert : partagez-le. »

Les invités sont nombreux au cocktail et ils ont faim de détails sur les participants. En me dé-plaçant parmi eux, je vois des polos rouges échanger numéros de téléphone, cartes de visite ou simples paroles. Ils doivent être épuisés mais c’est un moment important de la soirée.

Grisés par l’énergie déployée par

#Ticket2015 - Jour 12Rencontre avec Antonio Meloto et préparation de la suite...

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Étape 3 : Passage à l’action

Jour 12

Objectif : Faire le Bilan du Tour et ... Se lancer !

Temps forts : - Témoignage d’Antonio Meloto- Bilan du Tour- Présentation de Ticket for Action

Paris

La soirée de clôture est ter-minée mais le Tour n’est pas fini. Pour la dernière journée à Senlis, nous sommes accueil-lis au CEEBIOS (Centre Euro-péen d’Excellence en Biomimé-tisme). Une dernier témoignage d’exception, tout droit arrivé des Philippines la veille, vient clôturer ces 12 jours. Antonio Meloto, fondateur de Gawad Kalinga, nous explique com-ment il utilise le social business

Alors que la fatigue commence à se faire sentir, l’après-midi est consacré à la présentation de Ticket for Action, le programme post-Tour qui va accompagner les 58 participants pendant les dix prochains mois, par Thibaut

et Alexandre, alors que Félix, participant du Tour 2014, vient partager ses avancées et ses difficultés de ces derniers mois.

Après un bilan du Tour riche en émotions et en apprentissages, c’est le moment de se quitter autour d’un dîner à Paris... avant de se retrouver lors du premier week-end d’accompagnement prévu 3 semaines plus tard déjà !

pour aider cinq millions de fa-milles à sortir de la pauvreté d’ici 2024 aux Philippines. Il partage pendant plus de deux heures sa vision du monde et le rôle de chacun, et notamment de la jeu-nesse, pour changer le monde.

Dimanche 5 septembreCentre Européen d’Excellence en Biomimétisme

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1 Processus pédagogiqueet pionniers

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Introduction C E M O O C A L A PA RT I C U L A R I T É D E S ’ I N S P I R E R D U P R O C E S S U S P É D A G O G I Q U E I S S U D U P R O -

G R A M M E D E L E A D E R S H I P C O - C R É É PA R T I C K E T F O R C H A N G E E T T R O I S C O A C H S S P É C I A L I S É S

: S T É P H A N E R I O T ( N O V E T E R R A ) , AY M E R I C M A R M O R AT ( E N A C T U S F R A N C E ) , E T U C K A LU D O V I C

I LO LO ( O I N M O T I O N ) . I L S ’ É C H E LO N N E S U R 3 É TA P E S F O N D A M E N TA L E S : I N S P I R AT I O N , I N T R O S -

P E C T I O N , M I S E E N A C T I O N , E T F O R M E L E « P R O C E S S E N U » , F I L R O U G E D U M O O C .

À L’ I S S U E D U M O O C , L E S M E I L L E U R S P R O J E T S N É S D E L A F O R M AT I O N O N T É T É P R É S E N T É S A U

G R A N D P U B L I C E T R É C O M P E N S É S LO R S D E L’ É V É N E M E N T D E C LÔ T U R E !

E N PA R A L L È L E N O U S AV O N S E F F E C T U É U N T R AVA I L I M P O RTA N T P O U R FA I R E V I V R E

U N E E X P É R I E N C E R I C H E , Q U ’ E L L E S O I T E N L I G N E O U E N R É E L .

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S’inspirer : Comment chacun peut devenir entrepreneur du changement ?

L’objectif pédagogique : Montrer que changer le monde, c’est possible ! Il existe 1001 façons de le faire, et elles sont complémentaires.

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Comprendre les grands enjeux : Comment identifier des opportunités dans les problèmes du monde ?

L’objectif pédagogique : Se rendre compte qu’il y a des opportunités pour agir et devenir entre-preneur du changement !

1 - Chapitres et objectifs pédagogiques du MOOC

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Découvrir son potentiel : Comment trouver sa propre voie d’entrepreneur du changement ?

L’objectif pédagogique : Faire une pause pour vous aider à mieux comprendre qui vous êtes, quelles sont vos valeurs, vos forces et vos fai-blesses afin de trouver votre propre voie d’entre-preneur du changement.

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Générer des idées : Comment construire son projet à partir de sa mission sociale ?

L’objectif pédagogique : Comprendre que la mission sociale est cruciale, que les bonnes idées ne tombent jamais du ciel, et que les échecs font partie du processus d’apprentis-sage de tout entrepreneur.

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Agir dans la durée : Comment développer un modèle économique pérenne ?

L’objectif pédagogique : Poser les bases du modèle économique et comprendre qu’il s’agit d’un processus itératif, qui n’est pas linéaire et qui évolue dans le temps.

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Gagner en impact : Comment s’outiller pour im-plémenter son projet ?

L’objectif pédagogique : “Devenir entrepreneur du changement, ce n’est pas seulement rêver, mais c’est surtout savoir transformer ses idées en actions concrètes.” Lise Pénillard, directrice pédagogique du Master Développement Du-rable d’HEC Paris, avec de nombreux experts, décrit dans ce chapitre les premiers outils pour se lancer et vous aider à vous poser les bonnes questions.

Se lancer !

L’objectif pédagogique : Transmettre l’énergie, la foi, l’inspiration et la confiance des dizaines de pionniers aux futurs entrepreneurs du chan-gement.

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2 - Les co-concepteurs de la pédagogie Ticket for Change

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Le processus pédagogique, adapté dans ce MOOC par les professeurs d’HEC Pa-ris, a été co-crée en 2014, pour le 1er Tour Ticket for Change, par l’équipe et 3 experts en leadership et transformation personnelle.Aymeric Marmorat (directeur d’Enactus France), Stéphane Riot (fondateur de NoveTer-ra) et Ucka Ludovic Ilolo (fondateur de O In Mo-tion) ont apporté leurs compétences et leurs

expertises en termes d’intelligence collective, d’innovation, de créativité, d’outillage et d’ani-mation de groupe au service de l’émergence des projets des jeunes participants du Tour.Tous trois participent au MOOC Devenir entrepre-neur du changement pour aider, aux côtés des professeurs et des pionniers, les apprenants à trouver leur voie d’entrepreneur du changement.

3 - Les professeursLes professeurs d’HEC Paris qui ont par-ticipé au MOOC appartiennent à la Chaire Social Business, Entreprise et Pauvreté et au centre Society & Organizations (SnO).

La Chaire Social Business, Entreprise et Pauvreté a pour mission de contribuer à construire une économie plus inclusive, créa-trice de valeur économique et sociétale. Ses trois piliers sont l’enseignement, la recherche, mais aussi la co-construction de modèles innovants de social business avec les en-treprises, la société civile et les pouvoirs pu-blics dans le but de lutter contre la pauvreté.

Le Centre Society & Organizations (SnO) a pour mission de bâtir une pensée européenne de la relation entre l’entreprise et la société en s’appuyant sur trois axes : créer le 1er centre européen de recherche sur ces sujets ; trans-former les dirigeants de demain en acteurs de changement ; soutenir l’égalité des chances et les initiatives des entrepreneurs de banlieue.

Le HEC Paris Leadership Center Chair, parte-naire deTicket for Change, participe financière-ment au MOOC. L’objectif de ce centre est de favoriser la recherche et la diffusion de savoir concernant le leadership et le management.

Bénédicte Faivre-Tavignot

Bénédicte Faivre-Tavignot est co-fondatrice et directrice de la Chaire Social Business, Entreprise et Pauvreté, et du Mastère HEC Management du développement du-rable / Sustainability and Social Innovation, créés respec-tivement en 2008 et 2003. Elle est depuis octobre 2013 directrice exécutive du Centre Society & Organization, chargé d’intégrer l’innovation sociétale dans l’enseigne-

ment d’HEC. Elle est membre fondateur de l’Action Tank Entreprise et Pauvreté. Ses recherches portent sur les processus permettant de faire des projets sociétaux d’ac-cès aux biens et services (social business ou BOP) des leviers d’innovation inversée et de renouveau stratégique. Elle est diplômée d’HEC (1988) et obtient son doctorat à l’Université de Lyon 3 en 2012.

Directrice de la Chaîne Social Business / Entreprise Pauvreté et du Msc in Sustainability and Social Innovation / HEC Paris

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Frédéric Dalsace

Frédéric Dalsace est professeur associé de marketing à HEC Paris. Il y enseigne les cours ‘‘New Product Develop-ment’’, ‘‘B2B Marketing’’, ‘‘Marketing and Ethics’’.

Il est titulaire de la Chaire Social Business, Entreprise et Pauvreté depuis 2008, chaire co-présidée par le Profes-seur Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix, et Martin Hirsch, à cette époque Haut-Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, aujourd’hui Directeur Général de l’AP-HP, et sponsorisée par Danone, Schneider Electric et Renault. Frédéric est diplômé de la Grande Ecole HEC (1985). Il est titulaire d’un MBA de la Harvard Business School, d’un MSc in Management (2000) et d’un Doctorat en Marketing (2003) de l’INSEAD.

Ses recherches portent sur les relations inter-organi-sationnelles et sur le rôle des entreprises dans la lutte contre la pauvreté à la fois dans les pays développés et dans les pays émergents, ainsi que Marketing et Ethique.

Frédéric a reçu de nombreux prix pour l’ensemble de ses travaux (Prix de la Fondation Canon, Prix Institute for the Study of Business Market, Prix de la Fondation HEC, Prix ACA, Prix Vernimmen-BNP Paribas...) et a été publié dans de nombreuses revues prestigieuses (Strategic Mana-gement Journal, Business Horizons, Harvard Business Review, Journal of Social Business, Revue Française de Gestion...).

Depuis 2011, il est le directeur académique de l’HEC Exe-cutive MBA. Enfin, Frédéric Dalsace a plus de 10 ans d’ex-périence dans le monde des affaires. Il a travaillé dans les départements de vente et de marketing de plusieurs sociétés industrielles et a également été consultant en stratégie chez McKinsey & Company pendant plus de trois ans.

Professeur Associé / Marketing HEC Paris

Florian Hoos

Florian Hoos est professeur à HEC Paris de-puis 2011 où il enseigne la comptabilité financière et l’entrepreneuriat social dans les programmes de la Grande Ecole, des Masters et du MBA.Titulaire d’un Master in Business Administration de l’Université de Giessen (Allemagne), il obtient son doctorat à HEC Lausanne (Suisse) en 2010.En 2011, il reçoit le premier prix du German Institute of Internal Auditors pour sa thèse. Il gagne le prix Pralong pour le projet entrepreneurial qu’il a monté en Côte d’Ivoire. Il obtient le soutien financier de deux grandes Fondations suisses pour mener à bien son projet de développement de cours sur l’entrepreneuriat social.

En février 2014, il est distingué par le blog Poets&Quants comme l’un des 40 meilleurs enseignants MBA de moins de 40 ans exerçant dans une école de management. En juin de la même année, il reçoit le Teaching Award Pierre Vernimmen qui récompense les meilleurs profes-seurs d’HEC Paris pour leur excellente performance en enseignement durant l’année académique 2013-2014.Sa recherche porte sur la gouvernance d’entreprise, l’audit et l’information financière, la mesure d’im-pact social, et l’entrepreneuriat social. Il étudie aus-si la pédagogie de ces domaines : pédagogie de l’entreprenariat et pédagogie de la comptabilité.

Professeur Assistant / Comptabilité Contrôle de GestionHEC Paris

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Lise Penillard

Lise est actuellement Directrice pédagogique du Master Sustainability & Social Innovation à HEC Paris, et respon-sable de FACT IMPACT, un programme d’action learning mobilisant les étudiants dans des missions terrain au ser-vice des entrepreneurs sociaux en France et dans le monde.Jusqu’à mi-2014, Lise était Directrice de Planète d’Entrepreneurs, ONG dédiée au développement des entrepreneurs sociaux à travers des missions terrain de mesure d’impact social réalisées par

des étudiants ou jeunes professionnels bénévoles (60 missions dans 15 pays menées depuis 2009).Lise a commencé sa carrière en tant que consultante spécialisée en développe-ment durable chez Ethicity, groupe Greenflex.Elle est diplômée de la Grande Ecole d’HEC Pa-ris (2009) avec un Master en management, et une spécialisation internationale (Argentine, Canada).

Directrice Pédagogique de Master Sustainability & Social InnovationHEC Paris

Nathalie Lugagne

Nathalie Lugagne est Professeure Affiliée et Doyenne Exécutive de la Faculté et de la recherche à HEC. Ses domaines d’intervention recouvrent les ressources hu-maines internationales, le management interculturel, et le leadership.Nathalie bénéficie d’une expérience profes-sionnelle de plus de 15 ans dans l’enseignement supé-rieur de gestion, la formation continue et le développe-ment managérial dans quatre pays différents (la France, l’Allemagne, Singapour et le Japon).

Au-delà de son parcours académique, elle a également développé des compétences reconnues de gestion de programmes de formation et de management d’équipes multiculturelles. Elle a créé et développé un réseau profes-sionnel féminin au Japon. Elle est diplômée de la Grande Ecole HEC (1985) et obtient son doctorat à HEC en 1996

Professeure Affiliée et Doyenne Éxécutive de la faculté de rechercheHEC Paris

4 - L’équipe projet HEC Paris

Francis TaptueVanessa KleinFrancis Taptue fait partie de l’équipe Digital Learning de HEC Paris. Combinant étroitement compétences, créa-tives et techniques pour ce MOOC, il est à la fois web-master, réalisateur, graphiste, UX Designer... Il n’est pas philosophe mais partage profondément cette citation de Pierre Rabhi « Il nous faudra répondre à notre véritable vocation, qui n’est pas de produire et de consommer jusqu’à la fin de nos vies, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes »

Vanessa dirige différents projets alliant technologie et pédagogie dans l’équipe Digital Learning de HEC Paris. En particulier, elle gère l’offre MOOC en en assurant la di-rection de projet et le travail de design pédagogique avec les professeurs. Le MOOC Devenir Entrepreneur du Chan-gement est un peu son chouchou-MOOC, car construire des MOOCs et permettre à des milliers de personnes à travers le monde d’accéder à une formation de qualité, est une bien belle initiative de changement.

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5 - Les Teaching Assistants

Caroline Bercegeay Selva DanassegaraneEtudiante à ESCP Europe, Selva a découvert l’innovation sociétale grâce à l’association NOISE, qu’elle a contribué à développer. Elle a travaillé chez Ashoka France sur des problématiques de co-création en Europe. Pour le MOOC, Selva a aidé à la réalisation du chapitre 5 sur l’élaboration du Social Business Model Canevas, un outil précieux pour passer de l’idée à l’action !

Après 5 ans dans le marketing grande conso, Caroline a saisi l’opportunité de monter dans le bus de Ticket for Change pour démarrer une nouvelle aventure. Au sein de l’équipe MOOC, Caroline a coordonné et assuré la co-hérence des contenus entre les pionniers et les profes-seurs. Transformée par cette aventure, elle souhaite que le MOOC puisse diffuser au plus grand nombre cet opti-misme du changement.

Elise Parent Thibault LabeyDiplomé en droit international, Thibaut a exercé comme avocat avant de partir travailler un an au Cambodge pour y coordonner des projets liés à l’éducation. A son retour, il participe à la première édition de Ticket for Change et rejoint l’équipe pour aider au développement des projets issus du Tour. Il a participé à la construction du Chapitre 6.

Étudiante à l’ESCP, Elise a découvert l’innovation socié-tale en travaillant chez Ashoka et le Groupe SOS lors de sa césure. Elle a aidé à la réalisation du deuxième cha-pitre du MOOC sur les enjeux sociétaux actuels et elle est persuadée que ce MOOC va donner plein d’énergie pour transformer ces derniers en opportunités d’action !

Iska Bitoun Samuel ChabréCommunity Developper chez Ticket for Change, passion-né des relations humaines en général et d’innovation so-ciale en particulier depuis plusieurs années, il fait partie de la coordination du 1er Tour Ticket for Change à Lille. Pour le MOOC il participe au chapitre 3 pour une meilleure connaissance des apprennants et de leurs passions.

Iska a découvert l’entrepreneuriat social à l’ESCP Europe grâce à l’association NOISE. Depuis, elle a eu l’occasion de faire une mission pour le groupe SOS et un stage dans un fonds solidaire. Pour ce MOOC, Iska a eu la chance de prêter main forte à Florian Hoos sur le chapitre 4,.

Pierre ChevelleÉtudiant à l’ESCP, Pierre a travaillé chez Sparknews et Ashoka ainsi que sur un guide intitulé « Changer le monde en 2 heures » pour tous ceux qui veulent chan-ger le monde mais ne savent pas par où commencer. Pierre a aidé à la réalisation du 1er chapitre du MOOC.

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6 - L’équipe Audiovisuelle

Lauriane FortNoélie BalezDiplômée de Sciences Politiques à l’IEP de Lyon, Noélie a consacré ses premières années profes-sionnelles au secteur événementiel - spectacle vi-vant. À 19 ans elle crée Glaçound, et conçoit des événements pour les Nuits Sonores et l’IFB. Elle travaille comme freelance pour Pitchfork, Sony, Google, Arte, etc. avant de rejoindre We Love Art en 2010 pour créer le festi-val éco-conçu We Love Green. Elle intègre ensuite l’agence Smartly pour donner naissance aux festivals Marvellous Island et Big Bang dont elle assurera la co-direction. Ces huit ans d’expérience dans l’événementiel et de nombreuses rencontres l’ont conduite vers l’entrepreneuriat auprès de Ticket for Change en janvier 2015.

Etudiante en école de commerce à Rouen (Neoma BS), Lauriane a découvert l’innovation sociale dès le début de ses études en DUT. Après une première expérience au sein de microDON, elle poursuit sa découverte de l’entre-prenariat social à la Ferme Enchantée de Gawad Kalinga aux Philippines où elle travaille sur un projet de formation à l’entrepreneuriat social pour jeunes ruraux philippins (SEED). Janvier 2015, elle rejoint l’équipe de Ticket for Change pour travailler sur le MOOC et le Tour 2015.

Le mooc

Andréas Prunault Jérôme BonpierreRéalisateur de documentaires et d’émissions de voyage et découverte, Jérôme a participé à l’aventure Ticket for Change en réalisant «les vidéos du jour». Il a réalisé la vidéo d’introduction du MOOC ainsi que le teaser.

Andréas, graphiste en contrat d’alternance chez Ticket for Change, a conçu la totalité de la charte graphique du MOOC et des outils de communication associés.Agé de 20 ans, il a intégré l’équipe en janvier 2015 pour la suivre tout au long de l’année ainsi que le tour 2015.

Cyrille TassartAnaïs JeansonAssociation Vidéaux a pour mission d’aider les projets solidaires à mieux communiquer, notamment par la ré-alisation de vidéos de communication. Anaïs a co-fon-dé Vidéaux en France avec Cyrille Tassart. Il y a deux ans, ils ont posé les bases communaitaires, collabo-ratives et locales du projet. Dans le cadre du MOOC, Anaïs s’est occupée de la coordination des équipes in-ternes de Vidéaux et du suivi de projet avec Ticket et HEC de la captation à la post production.

Cyrille est co-fondateur de l’association Vidéaux. Dans le cadre de ce MOOC, il a participé à la capta-tion des pionniers rencontrés pendant le tour Ticket for Change.

Victor PicardVictor, membre de l’équipe plein temps de Vidéaux, est le garant technique de toutes les productions de l’association. Dans le cadre de ce MOOC, il était en charge de la captation des professeurs d’HEC et du bon déroulement technique de l’ensemble de la pro-duction.

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Le mooc

7 - Les Pionniers- Pr Muhammad Yunus Prix Nobel de la Paix

- Pierre RahbiPaysan / Philosophe

- Antonio MelotoFondateur Gawad Kalinga

- Charles-Édouard VincentÉmmaüs Défi

- Arnaud de MenibusPrésident Ticket for Change

- Soufiane IquioussenGarage solidaire du Hainaut

- Andre DuponVitamine T

- Corentin de ChatelperronGold of Bengal

- Isabelle HennebelleL’ Express

- Florence PellegriniKialatok

- Muriel VerdoneLes Jardins de Lucie

- Patricia Gros MicolHandishare

- Clementine SassolasSparknews

- François RouvierRenault

- Habiba AddiELMAS

- Christian VanizetteMakeSense

- Arnault MartinMusique Pour Tous

- Fabien CourteillePush and Play

- Emmanuel FaberDanone

- Olivier MathurinSport dans la Ville

- Philippe VasseurWorld Forum Lille

- Jean-Paul DelevoyeCESE

- Gilles Vermot DesrochesSchneider Electric

- Laurent LaïkLa Varappe

- Mathieu BaudinInstitut des Futurs Souhaitables

- Miora RanaivoarinosyDanone Communities

- Thanh NghiemInstitut Angenius

- Claire SaddyTIPI Formation

- Christian de BoisredonSparknews

- Jean-Patrick PecheConsultant Design Thinking

- Jean-Louis KiehlCRESUS

- Maÿlis DupontChercheuse et Consultante

- Chantal MaingueneMöm’ Arte

- Benoit MounierAVISE

- Madeleine CeyracEntreprendre & +

- Nicolas CellierInvestir & +

- Adrien AumontKissKissBankBank

- Stephane DegondeAuteur-Conférencier

- Pierre MorsaIdeas On Stage

- Marion ChapsalIdeas On Stage

- Thierry MarxChef étoilé & entrepreneur social

- Pierre HoerterLa Main Verte

- Jean-Baptiste RogerLa Fonderie

- Patrick ViveretPhiliosophe et essayiste

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‘‘ Pour changer les choses, je me suis rendu compte qu’il n’était ni nécessaire d’être super riche, ni super compétent dans un domaine précis, ni d’avoir de grands moyens. ’’Corentin de Chatelperron (Gold of Bengal).

8 - Les meilleurs citations

‘‘ Ce qui est excitant dans cette période dans laquelle on vit actuellement c’est qu’il n’y a pas un seul champs, pas une seule discipline, pas une seule corporation qui n’est exempte d’une profonde intros-pection. (...) On est vraiment dans un profond chamboulement. Certains y voient un peu de tristesse, moi j’y vois énormément d’opportunités, parce qu’on peut tout réinventer. ’’Mathieu Baudin, Ifs

‘‘ Se confronter à la réalité, c’est essentiel. C’est cette confrontation à la réalité qui m’a permis de com-prendre tout de suite pourquoi il y avait un certain nombre de choses qui ne fonctionnait pas dans les dispositifs d’insertion existants. (...) C’est vraiment s’ancrer dans la réalité qui est essentiel.” Charles-Edouard Vincent, fondateur d’Emmaüs Défi.

‘‘ On n’est jamais la copie d’un autre. On est une graine qui, de fait, ne peut pas pousser toute seule. Et, pour pousser, il y a un grand intérêt à regarder dans des angles différents, des pratiques différentes de gens qui ont trouvé leur chemin, qui ont été le héros de leur vie, probablement en s’enrichissant de ce que faisaient d’autres, mais aussi en prenant du temps pour se dire « Tiens, mais moi qu’est ce que je peux faire, dans ce monde, à la fois pour le rendre meilleur, et à la fois pour mon bonheur ? ’’ Gilles Vermot Desroches, directeur developpement durable Schneider Electric.

‘‘ Il est très important de ne pas relever d’une seule source de financement parce que, tôt ou tard, cette source de financement va se tarir. (...) L’hybridation de la source de financement est un levier d’innovation. Elle vous oblige sans arrêt à être impeccable dans l’exécution de votre mission, à aller plus loin et à vous ouvrir. ‘‘ Jean-Louis Kiehl, president de la federation CRESUS.

‘‘ Entreprendre, c’est prendre des risques, entreprendre, c’est innover, mais, entreprendre, surtout, c’est rêver. ‘‘ ‘‘ Ils avaient échoué, disait un poète, parce qu’ils n’avaient pas commencé par le rêve . Rêvons d’entreprendre ! ‘‘ Andre Dupon, Vitamine T

Le mooc

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‘‘ Si vous avez un bon projet - c’est à dire un projet qui répond concrètement et efficacement à une problématique sociale majeure - et que vous avez une vraie fibre entrepreneuriale, vous n’aurez aucun problème à trouver des financements : il y a en France plein de mécènes qui sont prêts à financer des bons projets et des bons entrepreneurs. ” Madeleine Ceyrac, directrice deleguee du fonds de dotation Entreprendre & +

‘‘ Tachez d’être heureux... C’est tout ! ‘‘Pierre Rabhi

«Ne vous contentez pas de petite choses, comme de trouver un travail et d’exercer ce travail genti-ment toute votre vie. Ce serait faire un piètre usage de vos talents et de votre pouvoir créatif. Voyez les choses en grand. Et regardez les grands enjeux, les difficultés, dans leur ensemble mais commencez à petite échelle. Et c’est la que vous serez bons. [...] Rien n’est impossible. Tout ce que l’on pensait être impossible par le passé est petit à petit devenu possible. Aujourd’hui c’est à vous de jouer, pour faire que tout ce qui semble encore impossible devienne possible. » Pr. Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix

‘‘ Le monde de demain vous appartient. Il est à inventer. Gardez un regard neuf. Oubliez un peu tous les conservatismes. Soyez imaginatifs ! Soyez révolutionnaires, dans le sens non pas contestataires, mais dans le sens de remise en cause de l’existant. La métamorphose c’est que le futur n’est pas la conséquence, n’est pas la projection du présent, c’est la contestation du présent. Donc vous devez réinventez, ré imaginer. Ayez ce regard toujours aiguisé, cette curiosité permanente, cette soif d’ap-prendre. Chaque difficulté est une source de solution et chaque rencontre est une source d’enrichis-sement. ’’ Jean-Paul Delevoye, Conseil Economique Social et Environnemental

Le mooc

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3 Un mooc à vivre en réel et en ligne

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Le mooc

Faire vivre en réel une expérience

POUR ACCOMPAGNER LES PARTICIPANTS ET LEUR DONNER ENVIE DE SUIVRE LA

FORMATION JUSQU’AU BOUT, CINQ TYPES DE RENDEZ-VOUS ONT ÉTÉ PROPOSÉS

EN COMPLÉMENT DES COURS EN LIGNE, LORS DES PREMIÈRES SEMAINES D’OUVERTURE DU

MOOC (AUJOURD’HUI ACCESSIBLE EN CONTINU) :

1/ Discussions et échanges grâce aux forums, hangouts, et via la communauté facebook

La première étape pour plonger les apprenants en immersion dans le MOOC, fut de favoriser au maxi-mum les moyens de se connecter et d’échanger partout dans le Monde. Via la création de groupes facebook - pensés ou non par l’équipe, - le lance-ment d’un forum d’échange sur l’entrepreneuriat du changement et des échanges en direct avec les pro-fesseurs d’HEC via des hangouts (tchat google)..

> 35 groupes Facebook crees > 15 000 personnes actives sur les reseaux sociaux.

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2/ Sessions hebdomadaires de visionnage collectif dans des espaces de co-working, des cafés, entreprises et écoles partenaires. Appelées les MOOC SESSION, elles ont eu lieu aussi bien à Montréal qu’à Dakar

3/ Ateliers spécialisés en France et à l’étrangers organisés par MakeSense (Inspiration) et Enactus (Idéation)

Notre autre pari a été de laisser les apprenants s’appro-prier le MOOC au travers d’événements qu’ils pouvaient organiser eux-même chaque semaine, grâce à la mise à disposition d’un kit d’organisation de MOOC Sessions. Ils ont ainsi pu construire autour d’eux des micro-commu-nautés, avec leurs règles propres mais un but commun.Kit de réplication téléchargés plusieurs centaines de fois.Presque un millier de personnes se sont rassemblees en reel lors de Mooc Session, pour se rencontrer et echanger.

Les ateliers d’Enactus, reposaient sur une méthodo-logie spécifique d’idéation pour aider à faire émerger des idées de projets d’entrepreneuriat social et à les formaliser.Enactus développe l’esprit d’entreprendre au service de la société dans le monde étudiant.11 ateliers d’ideations ont ete organises, qui ont rassemble 280 personnes.

Les Mks Room de Makesense consistaient en une sé-rie d’événements live qui regroupaient artistes, entre-preneurs sociaux et public.MakeSense est une communauté qui a déjà mobilisé 20 000 personnes à travers le monde pour résoudre des défis d’ entrepreneurs sociaux. Ici, ce sont 430 personnes qui se sont mobilisees dans le monde en-tier pour ces rendez-vous MOOC.

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4/ Événements grand public avec intervention de pionniers et rencontres avec les partenaires et experts

Pour lancer et rythmer les 7 premières se-maines d’ouverture du MOOC, un évé-nement d’ouverture et une cérémonie de clôture du Mooc ont été co-créés en partenariat avec HEC Paris et l’Archipel.Retransmis en direct sur les ondes par Mous-tic The Audio Agency, ils ont permis d’ancrer définitivement le Mooc dans le réel.

Soirée d’ouverture : 300 personnes au RDV.Cérémonie de clôture : 250 personnes, dont les

Parmi tous les lieux qui ont hébergé des MOOC Sessions pendant 7 semaines, deux ont été des partenaires tout au long de cette aventure :

L’ Archipel : un lieu d’innovation collective qui fait cohabiter un centre d’hébergement d’urgence, un espace de coworking, un restaurant, avec des évé-nements à destination d’entrepreneurs sociaux.

La Mutinerie : un des plus anciens espaces de co-working parisien qui a vu fleurir Ouishare, et per-met aux travailleurs indépendants et entrepreneurs , de partager bien plus q’un espace.

Nous tenons à les remercier.

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5/ Sélection des meilleurs projets issus du MOOC, récompensés par nos partenaires lors d’une remise de prix officielle le 24 février 2015

Accès Énergie est une start-up sociale qui vise à réduire les iné-galités d’accès à l’électricité en Afrique, par une énergie propre

et durable.

Bloomr est une association qui aide les lycéens à explorer toutes les possibilités de métiers, ainsi quà se poser les bonnes questions grâce au soutien de professionnels pas-

sionnés par ce qu’ils font.

Co.fondeur est une plateforme d’in-vestissement participatif, où il est possible d’investir son temps et ses compétences en échange de parts dans un projet ou une startup à la-

quelle on croit.

Iziride fournie une solution technolo-gique à des entrepreneurs (mobility manager) pour leur permettre de créer des communautés autour de la

mobilité partagée.

KeepMove trouve des solutions de transport permettant «d’ accompa-

gner» les personnes non autonomes.

Zéro Ticket est une entreprise so-ciale qui vise à supprimer les déchets inutiles, en commençant par le

ticket de caisse.

Fish Giver est une association qui utilise l’aquaponie pour contrer la faim et la pauvreté en procurant aux familles démunies, les moyens de de-venir autonomes financièrement, et

de se nourrir à la fois.

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910 prototypes d’idées créés

320 pitchs vidéos réalisés

Parmi plus de 320 candidatures, 10 projets présélectionnés

pour chaque prix et 7 lauréats !

La communaute online

13 768 apprenants connectés sur facebook

35 000 inscrits sur Coursera

plus de 160 Pays

La communaute en reel

110 événements

2 200 personnes réunies lors de ces temps forts

Le Mooc en chiffres

Les projets emergents

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Un nouveau programme d’ accompagnement en 2015

T I C K E T F O R A C T I O N E S T L E P R O G R A M M E D ’A C C O M PA G N E M E N T D E S P R E M I E R S PA S D E S

E N T R E P R E N E U R S E T I N T R A P R E N E U R S D U C H A N G E M E N T. A P R È S AV O I R I D E N T I F I É L E D É F I D E

S O C I É T É Q U ’ I L S S O U H A I T E N T R É S O U D R E , L E S PA RT I C I PA N T S D U T O U R E T C E RTA I N S D U

M O O C S O N T A C C O M PA G N É S P E N D A N T 1 0 M O I S D A N S L E D É V E LO P P E M E N T D ’ U N E I D É E À

I M PA C T S O C I A L O U E N V I R O N N E M E N TA L . L E P R O G R A M M E T I C K E T F O R A C T I O N L E S A I D E À

L A N C E R L E U R S P R E M I E R S P R O T O T Y P E S , À VA L I D E R L A P E RT I N E N C E D E L E U R S P R O J E T S

A U P R È S D E L E U R S P R E M I E R S U T I L I S AT E U R S , L E S F O R M E À L A R E C H E R C H E D E

F I N A N C E M E N T S E T A U M A R K E T I N G D I G I TA L .

Ticket for action

Voici quelques exemples de projets sur lesquels ils travaillent :

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En 2015, nous avons travaillé pour offrir les ressources les plus adaptées aux besoins que rencontrent la plupart des personnes qui passent d’une simple idée / intuition à un véritable passage à l’action. Les problèmes que rencontrent la plupart d’entre eux sont les suivants :- La solitude - Identifier la prochaine action à mettre en oeuvre - La difficulté à adopter une nouvelle posture

Nous vous présentons ici les solutions que Ticket for Action met en oeuvre pour aider nos porteurs de projets à surmonter ces difficultés.

Ce programme leur permet d’être accom-pagnés personnellement par l’un des sala-riés de nos partenaires financiers (notam-ment Schneider Electric, SCOR, ADEO). Trois semaines après le Tour, l’équipe Ticket for Ac-tion a organisé dans nos locaux un évène-ment de rencontre entre tuteurs et porteurs de projets, et mis en relation d’autres d’entre eux un peu partout en France. 37 binômes se sont ain-si formés à Lyon, Nice, Paris, Nantes, Bordeaux et Lille. Lors des rencontres mensuelles, le por-teur de projet fait le bilan de ses derniers pro-grès et difficultés, s’engage sur des objectifs

1 - Le programme Tuteurs

Ticket for action

précis en vue de la prochaine rencontre, et bénéficie des compétences et du réseau de son tuteur. Pour le porteur de projet, il s’agit d’une manière simple de bénéficier d’un regard extérieur sur son projet, et pour le tuteur une occasion unique de conseiller un jeune engagé dans un projet entrepreneurial à fort impact social. Nous menons actuellement une étude d’impact de ces rencontres auprès des deux catégories de parties prenantes, afin d’améliorer le programme en 2016.

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1 - WHY : quel est le problème que le porteur de projet cherche à résoudre ? Connaître précisément les causes et les conséquences du problème traité, en connaître les bénéficiaires et répertorier les initiatives qui existent déjà pour tenter de le résoudre.

2 - HOW : comment participer à la résolution de ce problème ? Prototyper rapidement le produit ou le service

3 - La méthodologie

Ticket for action

Nous rassemblons tous les deux mois l’ensemble des porteurs de projets de Ticket for Ac-tion pour trois jours de formations et d’ateliers ani-més par des experts. C’est l’occasion pour eux de se reconnecter à l’énergie du groupe, et de retrouver une communauté éclatée aux quatre coins de la France.

4 - Les week-ends Ticket for Action

2 - Les TribusLes Tribus sont des groupes de porteurs de projets qui se regroupent tous les mois, pour des réunions qui sont l’occasion pour chacun de partager ses difficultés, bénéficier des conseils et des compétences des autres membres, et célébrer les progrès accomplis. Les quatre Tribus TfA qui existent aujourd’hui

sont, à l’image des participants de Ticket for Change, de véritables melting pots de compétences et profils professionnels. Chaque Tribu a défini un manifeste de travail qui permet d’optimiser la manière dont le groupe fonc-tionne, au service des progrès de chacun de ses membres.

Comment passer à l’action à partir d’une simple idée ? A partir de l’expérience du projet Ticket for Change et des outils les plus utilisés par les start-ups (Lean Canvas, De-sign Thinking), nous avons co-créé avec Fabrice

Tranier, mentor et start-uper expérimen-té, une méthodologie qui permet aux por-teurs de projets de concevoir rapidement une solution adaptée au problème qu’ils cherchent à ré-soudre.

Les participants en repartent boostés pour la suite et mieux outillés pour travailler au déve-loppement de leur projet ! Deux week-ends ont déjà eu lieu depuis le Tour en septembre, et ont rassemblé chaque fois plus de 45 participants.

qui répond de la manière la plus adaptée au problème visé

3 - WHAT : que mettre concrètement en oeuvre pour développer la solution envisagée ?Se fixer des objectifs, définir une road-map et des indicateurs de réussite. Trou-ver ses premiers financements et créer une première communauté d’utilisateurs.

Cette methodologie est divisee en trois parties :

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Nous avons créé dès 2014 une première plate-forme numérique qui permet aux porteurs de pro-jets d’échanger sur les progrès et les difficultés de leurs projets, quel que soit l’endroit en France où ils travaillent. Il ne permet pourtant pas encore de décliner toutes les fonctionnalités que nous ai-merions mettre à leur service, faute de moyens techniques et financiers pour les développer.

C’est la raison pour laquelle nous avons postu-lé au Google Impact Challenge France, qui offrait 500 000 euros à quatre associations qui utilisent le numérique pour avoir un impact positif sur le monde. Le 8 octobre dernier, nous avons rem-

5 - La plateforme numérique

Ticket for action

porté l’un des prix du jury après avoir été sélec-tionnés pour la phase finale avec 9 autres or-ganisations parmi plus de 280 candidatures ! Nous travaillons donc à présent à la construction d’une plateforme suffisamment performante pour permettre à n’importe quelle personne qui a une idée pour changer le monde à son échelle de rapi-dement la prototyper, la tester et la faire passer à l’échelle si elle s’avère bonne. Nourrie par des entre-preneurs du monde entier, elle permettra de créer une communauté globale de rêveurs qui ont choi-si de devenir des entrepreneurs du changement.

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Programme 2015corporate for change

Parce que nous sommes convaincus que la transformation du monde se fera avec les en-treprises. Par leurs savoir-faire, leurs ressources financières et leur présence locale comme glo-bale, les entreprises ont des leviers considé-rables pour apporter des solutions novatrices aux problèmes du monde. Penser le change-ment sans y inclure les entreprises, c’est passer à côté d’un énorme levier de transformation…

L’activité Corporate for Change nous permet de développer des revenus réguliers et d’incarner le modèle que nous prônons pour Ticket for Change :

1 - Pourquoi Corporate for Change ?organisation maximisant son impact social, grâce à un modèle économique pérenne.

Notre rêve, c’est aussi d’aider les entreprises à se transformer pour être adaptées au monde qui vient.Pour qu’elles deviennent plus agiles, plus innovantes et plus responsables afin d’accroitre leur impact positif sur la société.

Mais elles ont souvent besoin d’activateurs ex-ternes pour insuffler des dynamiques en interne, de vent frais, de nouveaux regards : c’est toute l’ambition de Corporate for Change.

Nous avons été surpris par la résonnance de ce programme dans les entreprises dès le début ! Nous reçevons plusieurs sollicitations par se-maine pour présenter nos programmes et imagi-ner des activités pour les entreprises. Corporate for Change répond à deux principaux enjeux :

Un enjeu d’innovation : les entreprises voient que le monde change, mais elles ont des diffi-cultés à imaginer le monde de demain et leurs métiers dans 20 ou 30 ans. Dans le même temps, de plus en plus ont peur de se faire “ubé-riser”... Comme le dit Elmar Mock, fondateur de

2 - Quelle ambition ? l’agence d’innovation Creaholic : “90% des inno-vations des grandes entreprises se concentrent sur un avenir proche”. Ces innovations sont in-dispensables à leur survie mais ne permettent pas de garantir un développement pérenne.

Un enjeu RH : seulement 11% des salariés sont pleinement engagés dans leur travail (Isaac Getz, Liberté&Cie). Le désengagement au travail s’ex-plique en grande partie par le sentiment de ne pas partager la vision de l’entreprise (quête de sens) et de ne pas pouvoir entreprendre des actions que chacun juge pertinentes pour l’entreprise.

Chez Corporate for Change, nous pensons que l’intrapreneuriat est un levier fort pour :

- Développer d’une part l’agilité d’une entreprise et sa capacité d’innovation- Favoriser d’autre part l’engagement des salariés dans leur entreprise

Nos programmes ont vocation à insuffler une culture intrapreneuriale dans les organisa-tions par la conception et l’organisation d’expériences de vie transformatrices.

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corporate for change

Nous avons deux types de programme :

1 - Notre Programme Intrapreneur : ce pro-gramme s’adresse aux salariés de grandes en-treprises et de PME souhaitant bénéficier d’un programme personnalisé d’un an pour devenir intrapreneur du changement : ils participent au Tour Ticket for Change et bénéficient d’un ac-compagnement collectif post-tour de 10 mois. En 2015, 8 salariés d’entreprises diverses (Da-none - Blédina, Les 2 Vaches, BNP Paribas, PWC, Cegid, Valhrona, Runtastic, SEB) ont par-ticipé au Tour. En 2016, ils seront 20 et bénéfi-cieront d’un coaching dédié.

3 - Nos premières actions en 2015

2 - Nos programmes sur-mesure : nous propo-sons des conférences, séminaires, et learning expeditions (de 1 à 8 jours) adaptés aux besoins des entreprises, sur les thématiques d’intrapre-neuriat social, de développement du leadership, d’innovation managériale et d’engagement des collaborateurs.

Exemples d’actions menees en 2015 :

Orange : Programme de formation de 8 mois pour 30 jeunes talents afin de développer leur posture intrapreneuriale et faire émerger de nouveaux projets pour Orange

Institut Fontaine : Conférence sur les entrepreneurs et les intrapreneurs du changement, en présence de Gérard Mulliez

Norauto : Conférence “Regards sur… l’intrapreneuriat social”, en présence de Fabien Derville, DG du groupe Mobivia

Decathlon : Intervention “Devenir acteur de sa vie” lors d’un séminaire sur la construction de la vision du Groupe, en présence de 400 collaborateurs et du directeur général Michel Aballea

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corporate for change

Nos programmes sont co-créés par un comité d’experts :

François Rouvier, Directeur de Renault Mobiliz

Olivier Maurel, Directeur Open Innovation chez Danone

Emmanuel de Lutzel, VP Social Business chez BNP Paribas

Nicolas Cordier, Intrapreneur social chez Leroy Merlin

4 - Comité de Co-créationStephaine Schmidt, Directrice Co-creation Europe chez Ashoka

Gautier Scherrer, Intrapreneur chez Thales

Ucka Ilolo, Chorégraphe d’entreprise

Stephane Riot, Fondateur de Noveterra

Aymeric Marmorat, DG Enactus France

Madeleine Ceyrac, Directrice déléguée d’Entre-prendre&+

Ils en parlent :

Damien Deleplanque, PDG Groupe ADEO : “ Ticket for Change est un accélérateur de compréhension des grands enjeux pour ADEO ”

Martin Serralta, Directeur des Organisations, Danone : “ Corporate for Change est une opportunité d’explorer et de promouvoir de nouvelles façons de travail-

ler au sein de Danone, en étant au contact de l’extérieur ”

Retrouvez-nous sur : corporate.ticketforchange.org

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Elles se posent la question de leur responsabili-té sociale, intègrent toutes leurs parties prenantes dans leurs décisions stratégiques, font le pari de l’innovation sociale pour explorer des modèles conciliant efficacité économique et impact social.

Chez Ticket for Change, nous sommes convaincus que la transformation du monde se fera avec les entre-prises. Par leurs savoir-faire, leurs ressources finan-cières et leurs présences locales et globales, les en-treprises ont des leviers considérables pour apporter des solutions novatrices aux problèmes du monde.

Pourtant, construire un équilibre entre performances économiques et performances sociales n’est pas évident. Dans cette complexité, nous pensons que c’est le rôle de visionnaires en action d’accélérer la transition entre le monde d’hier et le monde de demain.

Ces visionnaires en action peuvent être des di-rigeants éclairés, qui testent de nouveaux mo-dèles au plus haut niveau des entreprises pour réconcilier économique et social ; des intrapre-neurs sociaux, qui initient des projets entrepre-neuriaux pour transformer leur entreprise de l’in-térieur, quelque soit leur niveau hiérarchique ; ou des agents de transformation qui, forts de la culture singulière de leur organisation, permettent de créer un contexte favorable au changement.

Nous croyons fortement à la complémentarité d’ap-proche entre entreprises pionnières, entreprises en questionnement et jeunes entrepreneurs engagés. La fertilisation entre ces communautés a été lar-gement plébiscitée lors du Tour Ticket for Change 2014.

Nous croyons à la force des connexions avec des innovateurs de renom, des mentors expérimentés, mais aussi de jeunes entrepreneurs en chemin, pour insuffler cet esprit de fraicheur et d’innovation dans les grandes organisations.

Avec Corporate for Change, nous proposons des programmes créatifs, optimistes et pragmatiques pour aider des entreprises à se réinventer. Nous nous focalisons sur l’activation des talents de leurs collaborateurs, par la conception et l’organisation d’expériences de vie transformatrices, au contact des pionniers, experts et communautés qui gra-vitent autour de Ticket for Change.

Ensemble, explorons les nouvelles formes de lea-dership du XXIeme siècle !

Manifeste Corporate for changeNous vivons une époque de profonde réinvention. Nous prenons peu à peu conscience des limites du système économique actuel : à mesure qu’il créé (beaucoup) de richesses, il engendre inégalités, ex-clusion, stress et mal-être, pollution, réchauffement climatique et rareté croissante des ressources na-turelles…

Nous le voyons, de plus en plus d’entreprises initient des changements de cap pour s’adap-ter au monde qui change, et renforcer leurs performances à long terme. Elles misent sur l’innovation pour repenser leurs modèles écono-miques et la manière dont elles conçoivent, pro-duisent, transportent, commercialisent et recy-clent leurs produits et services. Elles développent l’intrapreneuriat pour favoriser la prise d’initia-tives de leurs salariés et développer de nouveaux

marchés, grâce à des démarches entrepreneuriales. Ces initiatives naissent à l’intérieur même de leur organisation, souvent en co-construction avec leur écosystème : ce sont des approches ouvertes, inven-tives, agiles. De nouveaux modes de management émergent, visant à insuffler plus d’humain dans l’éco-nomie, à libérer la créativité des salariés, ou encore à attirer, développer et fidéliser les meilleurs talents.

Ce n’est pas une question de « charité » ou « d’image » : les entreprises doivent se réinventer pour intégrer les dimensions sociales et environnementales — qui impactent directement leurs performances écono-miques — dans leurs prises de décision. C’est une question de gestion de la performance et de respon-sabilité vis-à-vis de leurs parties prenantes (action-naires, salariés, fournisseurs, consommateurs…).

L’approche Ticket for Change

nous vivons une époquE

de profonde réinvention

corporate for change

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partenaires

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Nos118

« Il y a un avant et un après Ticket ! Quelle chance d’avoir pu vivre cette expérience. »

« Un IMMENSE merci à tous ceux qui ont rendu possible cette aventure. On en ressort avec une énergie folle et, portés par une vague d’espoir, une envie encore plus forte de faire bouger les choses ! »

« Merci à Ticket for Change et à l’ensemble de ses partenaires de m’avoir immergé dans un écosystème incroyable. Un grand merci aux coachs et aux 57 autres participants d’avoir tout simplement redonné du Sens à ma vie et de m’avoir propulsé sur la voie du Changement. Avec une immense gratitude. »

« Un grand merci à tous les partenaires qui permettent à Ticket for Change d’exister. Avant j’étais perdue, mais ça, c’était avant. »

« Chers Partenaires, j’aurais beaucoup aimé vous raconter chacune des journées de ce voyage un peu fou, trop beau pour être vrai. Il est difficile de retranscrire par écrit l’impact que vous avez eu. J’ai vu des visages s’éclaircir pendant ces douzes jours, des personalités émerger et des po-tentiels se libérer. Rien de cela n’aurait été possible sans vous. Merci. Nous tâcherons d’honorer votre soutien à travers nos projets. »

« Je dirais Merci aux partenaires et plus particulièrement pour leur ma-nière d’être partenaire. Ils sont un appui, un tremplin, une manière de voir plus vite plus loin ! Ils contribuent à part entière à la création de l’esprit Ticket... C’est juste génial !! »

« Chers partenaires, merci d’avoir tous contribué à une aventure qui est «plus grande que nous tous». Sachez que vous avez contribué à trans-former des vies et à porter des jeunes comme nous à la recherche de sens. »

« Un grand merci à vous partenaires pour votre engagement dans le pro-jet. C’est ce genre d’investissement qui inspire, donne l’envie et l’énergie de s’engager à son tour pour les autres ! »

Thomas Trabuc

Jeanne-Marie Desnos

Pablo Kerblat

Justine Gilbert

Anthony Payet

Chloé Lesterlin

Anaëlle Caplain

Mathieu Renaud

Le mot des ParticipantsNOS PARTENAIRES

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NOS PARTENAIRES

Partenaires du Tour 2015Partenaire fondateur Partenaires financiers

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Comité de pilotage en régionsAV E C E U X , N O U S AV O N S I M A G I N É E T C O - C O N S T R U I T L E C O N T E N U

D E S É TA P E S D U T O U R T I C K E T F O R C H A N G E . N O U S L E S R E M E R C I O N S

C H A L E U R E U S E M E N T P O U R L E U R S O U T I E N :

MarseilleAlexandre Fassi et Laurent Boy - Inter-Made

Alexis Bouges - MOUVES PACABoris Courant, Michèle Tregan et Yamina Lamara - Région PACA

Caroline Cazanave et Marin Guarriges - La BoateChristian Caraballo et Jean-Charles Clerc - ESIA

Emmanuelle Ferrer, Marylène Lamy Blanchet et François Grouard - École de la Deuxième Chance

Fanny Havas - La Ruche MarseilleHabiba Addi - Yump France

Margaux Pibarot - Marseille Solutions

Bordeaux André Pouget - Association EGEE

Aubin Crestani, Erwin Faure et Benoit Bonello - La maison pour rebondirCamille Panczer - La Ruche BordeauxCécile Migliore - Mairie de Bordeaux

Elise Depecker - ATISFabrice kaid - L’atelier d’Eco Solidaire

Jean-Marc Ewald - ADIEJean-Marc Gancille - Darwin Ecosystème

Maud Prétot - 100000 EntrepreneursNicolas Calvo - OuiShare

Olivier Galet et Olivier Lenoir - Osons Ici et MaintenantSégolène Rolin - MOUVES Aquitaine

LilleNicolas Cordier et Ariane Mansour - Leroy Merlin

Sandra Villain - C’EST POURQUOI?Benjamin Degroote et Tao Carpentier - Imagine

Agathe Vanhaverbeke et Caroline Boutry - MOUVES / Sauvegarde du Nord

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EntrEprEndrE & +

Entreprendre&+ est un fonds de dotation, créé fin 2009, par Arnaud de Ménibus, entrepreneur philanthrope. Il a pour vocation de soutenir des dispositifs d’envergure nationale ayant un effet de levier sur le développement de l’entrepreneuriat social en France.Concrètement, Entreprendre&+ soutient toutes les étapes d’un projet par de l’accompagnement stratégique et du financement d’amorçage.

Principal partenaire privé de l’Ashoka Changema-kers’ week 2011. Partenaire-fondateur du programme «Rêve et Réalise », d’Unis-Cité. Co-fondateur d’Investir & +, une des sociétés pionnières de l’impact investing en France. Sponsor du Grand livre « Stratégie et financement des entreprises sociales et solidaires », réalisé par le collectif Odyssem. Partenaire-fondateur de Ticket for Change.

Partenaire fondateur, nous avons permis à ce Tour de France des acteurs du changement de voir le jour, il y a un an.

Avec le succès du MOOC et les différents programmes mis en place, cette année, Ticket for Change a dépassé nos espérances : ils ont fait en un an ce que le chef d’entreprise que je suis aurait imaginé les voir faire en cinq ans au moins ! Aussi avons-nous envie de porter ce projet encore plus loin pour démultiplier l’impact positif auquel il est déjà fortement associé.

Venture philanthrope, Entreprendre&+ joue un double rôle. Partenaire financier majeur, nous contribuons à la pérennité de l’opération. Par ailleurs et c’est notre spécificité, nous assurons un accompagnement stratégique et opérationnel par du mentoring dédié.

« Ce que vous avez fait en un an a dé-passé nos espérances ! Quelle équipe, quel formidable impact déjà !»

Arnaud de Ménibus, Président d’Entre-prendre & + et Président de l’association Ticket for Change

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MinistèrE En chargE dE la jEunEssE

L e 26 août 2014,Patrick Kanner a pris la tête du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Les attentats du mois de janvier éclairent d’une nouvelle lumière les politiques conduites par le ministère et en réaffirment la nécessité.

Développer le service civique pour le rendre accessible à 70 000 jeunes dès cette année puis à 150 000 jeunes dès 2017, permettre à davantage de jeunes de partir en mobilité en Europe et dans le monde, soutenir les associations et notamment celles qui oeuvrent dans les quartiers prioritaires, permettre aux habitants de ces quartiers de deve-nir acteurs de l’amélioration de leur cadre de vie en leur donnant la parole, soutenir les porteurs de projets socialement innovants en en récompensant 15 chaque semestre dans le cadre de « La France s’engage», faire du sport un outil au service de l’émergence d’une citoyenneté plus active, voici quelques unes des priorités du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.

Pour mieux aider ceux qui s’engagent pour les autres, le Ministère a engagé un new deal des politiques associatives: il permettra d’allouer 250 millions de crédits nouveaux aux associations et concentrera ces financements dans les territoires qui en ont le plus besoin.

22 mesures nouvelles permettront d’engager un vé-ritable «choc de simplification» et permettront aux responsables associatifs de se concentrer pleine-ment sur le coeur de leur mission.

Accompagner l’engagement sous toutes ses formes et soutenir les porteurs de projets d’inté-rêt général, tel est le fil conducteur de l’action du Ministère.

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Fondation schnEidEr ElEctric

Engagements sociaux et environnementaux, gouvernance, réduction des émissions de CO2, mise sur le marché de solutions engagées et respectueuses de la planète, évolutions sociales, ancrage territorial, citoyenneté, éthique, business et pauvreté… les problématiques du développement durable n’ont jamais été autant au cœur des pré-occupations des clients et de toutes les parties prenantes de Schneider Electric.

Le Groupe s’engage à répondre aux défis de l’énergie tout en agissant de façon responsable et citoyenne partout où il est implanté avec des plans de progrès mesurés, basés sur les exigences des standards internationaux en matière de responsabilité sociale des entreprises, et dont les résultats sont audités et communiqués de façon transparente en interne comme en externe.

L’engagement durable et responsable de Schneider Electric a pour objectifs : de mettre sur le marché des produits et des solutions qui conduisent à moins gaspiller d’énergie, à produire et à consommer dans le meilleur respect de l’environnement face à la fracture énergétique, d’être un acteur partout dans le monde pour favoriser l’accès à l’éner-gie et pour lutter contre la précarité énergétique.

La gouvernance de Schneider Electric en tant qu’en-treprise se traduit dans une responsabilité socié-tale et environnementale dynamique, basée sur les hommes et les femmes du Groupe :

une gouvernance responsable et éthique des sites et des produits respectueux de l’environnement le développement des collaborateurs une politique de soutien et de développement des communautés où Schneider Electric est implanté.

«  Pour répondre aux problématiques sociétales qui nous sont adressées, il nous faut combiner différentes contri-butions de l’entreprise et surtout nouer des partenariats innovants avec des entrepreneurs sociaux qui œuvrent localement. Leur agilité, leur connais-sance des populations à la base de la pyramide, leur innovation, l’accompa-gnement qu’ils déploient sont primor-diaux ; C’est ensemble que nous ferons la différence. »

Gilles Vermot Desroches, directeur développement durable, Schneider Electric

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Fondation cEgid

L’innovation numérique est un formidable le- vier de progrès, pour la société comme pour l’entreprise : elle transforme les pratiques médicales, facilite pour tous l’accès aux connaissances, ouvre de nouvelles voies professionnelles et favorise l’ac-cès à l’emploi en créant de nouvelles activités éco-nomiques.

L’ambition de la Fondation Cegid est d’agir par l’inno-vation numérique dans 4 domaines d’action : LA SANTÉ en favorisant l’innovation médicale avec le numérique. L’ÉDUCATION en contribuant à la réussite scolaire des jeunes par l’éducation du numérique. L’INTÉGRATION en favorisant les initiatives d’inté-gration professionnelle avec les outils numériques. L’ENTREPRENEURIAT en accompagnant la créa-tion d’entreprises innovantes dans le secteur du numérique

La Fondation Cegid apporte un soutien financier à de nombreuses initiatives et aux projets portés par les collaborateurs ; elle fait aussi dons de produits et services directement aux associations soute-nues. La Fondation, c’est aussi l’engagement per-sonnel des collaborateurs Cegid qui transmettent et partagent leurs compétences, qui deviennent parrains de jeunes issus des projets soutenus, qui participent à des courses solidaires pour la recherche sur le cancer, ou qui coachent de jeunes entrepreneurs. «Depuis 2014, la Fondation Cegid soutient le très beau projet de Ticket for Change, au travers d’un soutien financier, humain et technique. En 2015 la Fondation Cegid renforce encore son soutien et mobilise ses collaborateurs à l’occasion du Tour 2015, notamment au travers de la participation Marion, une jeune collaboratrice Cegid motivée par l’entrepreneuriat.»

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rEnault

Fidèle à son engagement en faveur d’une mobi-lité durable pour tous, le Groupe Renault développe depuis mi-2012 MOBILIZ, un programme d’entrepre-neuriat social destiné à lever les freins à la mobilité notamment dans l’accès à l’emploi des personnes en difficulté sociale et financière.

Ce programme se décline en trois volets : les Garages Renault Solidaires, des garages Re-nault volontaires pour offrir aux publics précaires, identifiés par des prescripteurs sociaux, des pro-duits et services de qualité à prix coûtant ; la société d’investissement Mobiliz Invest s.a.s, dotée par Renault d’un capital de 5 millions d’euros pour financer et accompagner des projets de mobi-lité innovants et à fort impact social ; la contribution à la « Chaire Entreprise & Pauvreté » d’HEC et à « l’Action Tank Entreprise & Pauvreté » pour co-construire des modèles innovants de social business luttant contre l’exclusion.

Dans le cadre du programme Renault Mobiliz, Re-nault a tenu à appuyer cette initiative innovante et qui s’adresse en priorité aux jeunes pour faire d’eux des acteurs de la construction d’un monde plus solidaire. Ce partenariat repose sur des valeurs partagées d’altruisme et d’innovation au service de l’homme.

Par ailleurs, nous sommes heureux à travers Mobiliz, et notamment Mobiliz Invest sas, de faire connaitre l’engagement de Renault dans le développement de l’entreprenariat social.

« On doit aider Ticket for Change, car c’est un programme de jeunes pour des jeunes, qui suscite des rêves, donne les clés pour les réaliser et accompagne leur mise en œuvre. »

François Rouvier, directeur du programme Renault MOBILIZ

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SCOR

Implanté dans plus de 30 pays et offrant ses services à plus de 4 000 clients à travers le monde, SCOR est un groupe de réassurance de tout premier plan, global et diversifié dans les domaines de la réassurance vie, non-vie et de la gestion d’actifs. Expert en matière de gestion des risques, SCOR poursuit des activités à forte valeur ajoutée sociale et contribue ainsi à accroître la résilience de la société contemporaine dans un environnement toujours plus incertain.

SCOR met l’innovation, le savoir, la connaissance des risques, et leur diffusion au cœur de sa stra-tégie et du bien commun. La capacité d’innovation sociétale du Groupe s’illustre notamment par un soutien à la recherche médicale pour repousser les limites conventionnelles de l’assurabilité mais aussi par le biais du financement de fondations de recherche, un soutien au développement d’une plateforme collaborative de modélisation des événements climatiques, une gestion d’actifs immobiliers respectueuse de l’environnement,  ou encore la prévention des risques psycho sociaux, via sa filiale Rehalto.

«SCOR a choisi de s’engager auprès des initia-teurs de Ticket for Change parce que nous par-tageons leur envie de contribuer à réveiller et ré-véler l’esprit d’entreprendre auprès des jeunes. Pour entreprendre, il faut apprendre à se projeter dans l’avenir et à prendre des risques dont il est nécessaire, préalablement, de saisir les contours. Chez SCOR, nous prenons chaque jour la me-sure du risque pour nos clients à travers le monde et nous sommes heureux de pou-voir apporter nos compétences et notre vi-sion du monde à de jeunes entrepreneurs.» Marie-Laurence Bouchon

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iMMochan SAP

Depuis la création en 2010 de la Fonda-tion IMMOCHAN pour l’entrepreneuriat social, un collaborateur de la société sur quatre a déjà parrainé un des 73 entrepreneurs soutenus. Le prix Créenso (création d’entreprise sociale) imaginé et animé avec l’Iéseg, école de mana-gement, associe le mécénat de compétences de 15 étudiants et 3 prix annuels. Immochan croit que ces rencontres « improbables » faci-litent l’émergence de solutions innovantes et durables, utiles au bien commun.

«Ticket for change est une belle rencontre. Nous le soutenons parce qu’il mise sur la rencontre des personnes et la connaissance de soi, qu’il est ouvert aux profils les plus va-riés, qu’il est inspirant pour tous. Nous le sou-tenons pour son professionnalisme et sa ca-pacité de changement à grande échelle.»

Leader des applications d’entreprise, SAP fournit aux entreprises de toutes tailles et de tous secteurs les moyens logiciels d’une meilleure gestion. Du back office à la direction, de l’entrepôt à la vente, les applications SAP permettent aux collaborateurs et aux organisa-tions de travailler plus efficacement ensemble et de s’appuyer sur des tableaux de bord per-sonnalisés afin de conserver leur avance dans un contexte concurrentiel.

«Dans le département CSR, nos critères d’en-gagement sont l’éducation des matières scien-tifiques et l’entrepreneuriat social. Pour maxi-miser notre impact, nous mettons à disposition de nos partenaires les trois leviers qui forment toute action sociale : le capital, notamment via la Fondation SAP sous égide de la Fondation de France ; le talent, avec des programmes de mé-cénat de compétence de nos collaborateurs  ; et la technologie, grâce à des dons de nos lo-giciels à des associations ou entrepreneurs sociaux. Nous avons aidé à financer des asso-ciations comme  Bibliothèque Sans Frontières, Simplon.co, ou encore MakeSense.»

«Ticket for Change s’inscrit pleinement dans cette vision et représente une opportunité formidable de soutenir l’émergence d’une nouvelle génération en France, déterminée à concilier valeurs entrepreneuriales et impact social. Nous sommes heureux de participer à un projet d’une telle ampleur.» 

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coca - cola Fondation lEMarchand

«Des pionniers montrent la voie, des jeunes - notre futur donc, en les rencontrant, la parcourent, s’imprègnent de l’expérience d’anciens et peuvent ainsi structurer leur propre projet d’entrepreneurs innovants : c’est un peu le visage de Ticket for Change, un mouvement qui fait confiance à l’avenir.»

La Fondation Lemarchand est issue d’une volonté entrepreneuriale et familiale des créateurs de Nature & Découvertes, dont l’innovation, la formation, l’envie de changer, la confiance en demain sont parmi les maîtres mots. Elle soutient les initiatives qui portent des mondes nouveaux (agriculture nouvelle, développement dans le Sud, solidarité avec les populations fragiles grâce à la nature, utilisa-tion pérenne des milieux naturels).

Depuis toujours et dans chaque pays où le groupe est présent, Coca-Cola prend des engagements concrets pour développer une croissance responsable et durable et créer une différence positive en matière d’engagement sociétal et environnemental.

Partout dans le monde, Coca-Cola s’engage auprès des consommateurs pour leur apporter une information précise et transparente sur ses boissons et garantir une offre de produits et d’ingrédients de qualité irréprochable. Au-delà de cet engagement, Coca-Cola contribue à ap-porter des solutions à des enjeux plus globaux pour la protection des populations et de notre environnement.

En France, Coca-Cola s’engage aussi auprès des acteurs publics et associatifs pour soute-nir les initiatives et les actions qui font bouger les lignes. Notre politique de RSE et nos actions de mécénat se développent autour de 3 piliers fondamentaux :

1 – le soutien aux femmes et leur promotion,

2 – l’accompagnement des jeunes dans leur épanouissement individuel et collectif,

3 – la protection de l’environnement.

«Ticket for Change s’inscrit dans une dé-marche de soutien aux jeunes talents, c’est donc tout naturellement que Coca-Cola France a choisi de soutenir pour la deuxième année consécutive le Tour Ticket for Change ! Au nom de l’équipe française, nous lui souhaitons du succès et tous nos encouragements et aurons à cœur de suivre les premiers résultats !»

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VEolia Fondation auchanpour la jEunEssE

Depuis plus de 50 ans, Auchan prend des engagements forts en cohérence avec son projet d’entreprise qui privilé-gie un mode de développement durable et équilibré tant sur le plan économique, environnemental que sociétal.

Sous l’égide de la Fondation de France, la Fon-dation Auchan pour la jeunesse, a pour but de contribuer à apprendre à : lire, écrire, compter, se cultiver créer, se réinsérer par la formation bien se nourrir préserver sa santé préserver l’environnement

C’est dans cet esprit d’ouverture vers d’autres horizons ou tout simplement sa volon-té d’agir auprès des jeunes, que la Fonda-tion Auchan, a souhaité s’investir aux cô-tés de Ticket for Change, et permettre de contribuer au fonctionnement  d’un projet novateur d’entrepreneuriat social porté par des jeunes pour accompagner des jeunes.

«Nous sommes déjà plus de 7 milliards d’êtres humains sur la planète. Demain, nous serons 9 milliards. Le monde se développe ; il a besoin de nouvelles ressources. Cela nous amène à être plus inventifs, plus responsables, plus efficaces. Aujourd’hui, nous récupérons l’eau, les déchets, l’énergie. Ce qui est rejeté par les uns devient une ressource pour d’autres. Être plus attentifs, plus respectueux de la pla-nète et des êtres humains, c’est notre manière d’envisager notre empreinte et notre contribu-tion.Nous créons de nouveaux métiers, une nouvelle dynamique économique et so-ciale. Nous avons créé un social business avec M. Yunus au Bangladesh et sur d’autres territoires, nous travaillons avec des en-treprises sociales comme Voisin Malin ou Elise pour améliorer les services de l’eau, du traitement des déchets et de l’énergie.»

«Nous souhaitons promouvoir ces nou-veaux modèles générateurs d’impact social et nous sommes convaincus que Ticket for Change est un formidable déclencheur de vocations !»

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HEC Paris Escp EuropE

Fondée en 1819, ESCP Europe est la plus an-cienne école de commerce au monde. Bénéficiant d’une triple accréditation (EQUIS, AMBA, AACSB), et grâce à ses cinq campus urbains à Paris, Londres, Berlin, Madrid et Turin, et à son identité profondément européenne, ESCP Europe dispose d’un style unique de formation managériale mul-ti-culturelle et d’une perspective globale des pro-blématiques liées au management international. 

ESCP Europe défend un modèle de management préparant l’avenir dans le respect de la créati-vité,   de la culture, de la diversité et accompa-gnant  un développement économique à la fois responsable et performant. 

Le projet  Développement Durable et  Responsa-bilité Sociale des Entreprises impacte les ensei-gnements, mobilise la recherche et influence  la gestion quotidienne des campus. 

Il se traduit par : - une    intégration dans l’enseignement et la re-cherche  du  Développement Durable et de la RSE de manière transverse à toutes les disciplines.- un engagement aux côtés des principaux ré-seaux  du monde du  développement durable (UN Global compact, comité 21, Graines de change-ment..)- une politique ambitieuse  en matière de diversité et d’égalité des chances- des actions  de responsabilité environnementale sur les cinq campus afin de réduire l’ empreinte écologique.

«Ticket for Change a toute sa place parmi les pro-jets qu’ ESCP Europe choisit de soutenir. Cette initiative originale portée par des jeunes pour le développement des talents d’autres jeunes afin qu’ils deviennent des acteurs du changement est exemplaire, elle valorise l’engagement et la créativité, qui sont au coeur du projet pédago-gique  de l’école.»

HEC Paris a un objectif prioritaire : former une nouvelle génération de dirigeants désireux d’apporter une contribution positive et créative au développement de la performance responsable.- Développer la recherche et les enseignements responsables grâce à la création de chaires telle que la chaire Entreprise et Pauvreté présidée par Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix, et Mar-tin Hirsch, président du Service Civique, la chaire GDF/Suez Développement Durable, ainsi qu’à des initiatives de recherches interdisciplinaires telles que l’Observatoire du Management Alternatif ou le centre Society and Organizations (SnO).

- Encourager les engagements sociétaux. La « performance responsable » consiste à œuvrer pour s’ouvrir aux catégories sociales les moins favorisées, repérer les jeunes à fort potentiel et les soutenir dans leurs efforts. HEC est engagé depuis cinq ans sur des programmes «Cordées de la réussite» pour favoriser l’accès à l’enseigne-ment supérieur d’élèves résidant en zones défa-vorisées. De plus, en 2012, HEC Paris ouvre à La Courneuve un incubateur social StandUp à desti-nation des étudiants et des entrepreneurs sociaux des quartiers.

- Proposer des formations ouvertes à tous. Dans l’objectif d’offrir des formations ou-vertes au plus grand nombre, et sans au-cune limite de frontière géographique ou so-ciétale, HEC Paris développe depuis 2014 des MOOC (Massive Open Online Courses). En particulier, le MOOC «Devenir entrepreneur du changement» co-crée avec Ticket for Change a été co-construit par un collectif de professeurs de HEC Paris, Ticket for Change, et les coachs du tour.«Dans cet esprit d’engagement au service de l’in-novation sociétale, HEC Paris accompagne l’ini-tiative de Ticket for Change en mettant à sa dis-position des ressources humaines et financières et son expertise reconnue dans le domaine de l’entrepreneuriat social.»

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lEroy MErlin hotEl F1

Afin de lutter contre les différentes formes de précarité liée au logement, Leroy Merlin cherche des solutions inédites grâce à son incu-bateur de projet social business. Celui-ci permet de mettre en place des partenariats innovants avec des acteurs de terrain où la compétence et la passion des collaborateurs de Leroy Merlin (et son réseau proche, clients et fournisseurs) peuvent s’exprimer et aboutir à des modèles durables : pas de pertes / pas de dividendes permettant ainsi un développement à grande échelle.

«C’est donc naturellement que Leroy Merlin s’engage pour créer une nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux innovants, et soutient ainsi Ticket for Change.»

HotelF1 est la marque low cost du groupe Accor. En 1985, Accor révolutionne le paysage hôtelier français avec la création de Formule 1, première enseigne très économique du marché. Rebaptisée hotelF1 en 2008, elle se positionne toujours avec les prix les plus bas du marché hôtelier et compte 238 établisse-ments partout en France.

«Aujourd’hui, hotelF1 s’engage vers une nouvelle culture qui prône des valeurs telles que l’autonomie, le développement des collabora-teurs et l’entreprenariat. C’est donc une évi-dence pour la marque de devenir le partenaire de Ticket for Change et soutenir les futurs entrepreneurs pour construire la France de demain.»

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consEil ÉconoMiquE social Et EnVironnEMEntal

Troisième assemblée de la Répu-blique française avec le Sénat et l’Assemblée nationale, le  Conseil économique, social et environnemental (CESE)  est composé de 233 membres et 55 personnalités associées. Il est présidé par Jean-Paul Delevoye, élu à cette fonction le 16 novembre 2010.

Le CESE favorise le dialogue social entre les catégories socioprofessionnelles, participe à l’information des citoyens et contribue à l’éva-luation des politiques publiques. Le Conseil peut être saisi par le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale ou le président du Sénat, par voie de pétition, ou par auto saisine.

«Lieu de débats,  d’idées, d’échanges et de rencontres,  le CESE a la volonté de mettre en avant des citoyens qui, chacun dans leur domaine, explorent et expérimentent des solutions nouvelles.

C’est donc tout naturellement que le CESE soutient Ticket for Change qui partage cette ambition.»

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danonEcoMMunitiEs

Danone.communities est un fond d’inves-tissement pionnier en entrepreneuriat social. Créé en 2007, le fond apporte des financements et des compétences à des entrepreneurs par-tout dans le monde pour construire des modèles économiques pérennes et des services inno-vants et accessibles, tournés vers des besoins fondamentaux comme la nutrition et l’accès à l’eau.

Aujourd’hui, danone.communities c’est 10 pro-jets de social business dans 7 pays du monde. Danone.communities soutient deux projets en France, le programme Malin, co-construit avec la Croix-Rouge, et le projet ISOMIR.

«Entrepreneuriat et “empowerment” sont au coeur des 10 social business que nous soute-nons. Nous croyons fortement dans la force d’ins-piration de ces 50 jeunes. Ils sont l’exemple même de la capacité de chacun à prendre son destin en main pour changer sa vie et améliorer celle de tous. Notre mission, en plus d’accompagner des en-trepreneurs, est aussi d’encourager et de dif-fuser les nouveaux modèles de leadership et de nouvelles formes d’entreprises. C’est aussi avec beaucoup de fierté que nous nous asso-cions à Matthieu Dardaillon, ancien stagiaire de danone.communities.»

danonEFor EntrEprEnEurs

Développer les talents et nourrir des re-lations fertiles entre les grandes entreprises et les entrepreneurs. Lancé en 2013, Danone for Entrepreneurs est une structure d'essaimage qui accompagne d'anciens salariés  du groupe Danone qui souhaitent lancer leurs propres ac-tivités. Support technique, témoignages d'ex-perts, partage d'expériences et exploration de pratiques innovantes : notre programme se conjugue avec de la mise en réseau grâce à nos partenaires. «Ainsi, par les valeurs d'audace, de créativité et de recherche de sens que porte Ticket for change, nous sommes intéressés d'explorer avec vous les liens que les équipes Danone peuvent continuer à tisser avec des en-trepreneurs engagés.»

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Moustic MouV’

Pendant 2 semaines, Hélène Merlin la reporter de Mouv’, a suivi l’aventure du Tour Ticket for Change 2015. Elle est intervenue chaque jour dans Mouv’ Express, l’émission qui relaye les initiatives positives en termes d’en-gagement citoyen, de formation, d’emploi, de culture et de pédagogie. Comme une « Start-up Academy », les auditeurs ont pu suivre en direct les 58 participants et les entrepreneurs-inspirateurs qu’ils ont rencontrés lors des différentes étapes du Tour. Terminus à la Maison de la Radio où s’est dé-roulée la soirée de clôture du Tour 2015, sur la scène du Studio 104, où ont été présentés 45 projets des jeunes de Ticket For Change.

«Avec Ticket for Change, Mouv’ veut encoura-ger les jeunes issus des cultures urbaines et métissées à repousser leurs propres limites pour favoriser le vivre ensemble. Mouv’ veut encourager les jeunes à entreprendre, pour nourrir leur envie de liberté et d’autonomie, et faire grandir leur ambition de construire un monde nouveau. Car un autre monde est pos-sible !»

Moustic est une agence conseil spécia-lisée dans la stratégie éditoriale, la production et la diffusion de contenus sonores : podcasts, webradios, émission live.

Dans notre ADN, les valeurs du média radio : convivialité, proximité, humanité, simplicité se mêlent à celles de l’innovation portée par le nu-mérique.

«Au quotidien, nous travaillons à rapprocher les publics, à redonner un sens au dialogue et aux échanges. Naturellement, nous avons trou-vé au sein de la démarche Ticket for Change une proximité de valeurs et d’ambition. Nous sommes heureux de les accompagner depuis un an et de renouveler l’expérience cet été pen-dant le Tour. Grâce à des émissions radio en live, des directs réguliers et des portraits d’in-trapreneurs, nous avons partagé l’élan et la mo-tivation des acteurs du Tour 2015 avec le public le plus large possible.

Tous les podcasts des émissions sont aujourd’hui disponibles sur live.ticketforchange.org et sur les réseaux sociaux.Ces émissions sont également l’occasion de faire progresser l’information autour de ce que l’on appelle l’entrepreneuriat social.»

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