"biotechs wallonnes: la croisée des chemins" - wbc - article par l'avenir

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2 VENDREDI 22 MAI 2015 Alain WOLWERTZ C’ est dans les tubes d’essai, les vortex et sous les microsco- pes électroniques des labo- ratoires de biotechnologie que se préparent les produits et services de demain. C’est peut-être là aussi que se dessinent l’avenir économi- que et l’emploi wallons. Le politique en a en tout cas fait le pari en dotant ses différentes moutures du plan Marshall de pô- les de compétitivité dans lesquels ce qu’on appelle communément les biotechs ont un rôle important à prendre. On pense en priorité à BioWin, le pôle de compétitivité Santé et à WagrALIM, le pôle de l’agro-industrie. Mais pas que. Peu connu du grand public, le WBC Incubator (Wallonie Biotech Coaching Incubator) porte une grosse responsabilité dans ce pari sur l’avenir. Cette société – privée mais portée financièrement par le public – a pour rôle d’accompa- gner ces jeunes pousses technolo- giques dans la maturation et la structuration de leur concept en un produit ou un service qui pourra être commercialisé. Études de marché, brevets, business plan, réglementations,… : autant de do- maines qui relèvent du manage- ment et pour lesquels WBC joue un rôle capital. « Car ce ne sont pas là des choses qui relèvent du job du chercheur », dit Serge Pampfer, le di- recteur général de WBC. Hier, le WBC présentait le bilan de ce travail d’accompagnement pour l’année 2014. Et le sentiment qui s’en dégage est que ces bio- techs wallonnes arrivent à la croi- sée des chemins. De plus en plus d’entre elles sem- blent avoir atteint un niveau de maturation qui leur permet de pointer le nez en dehors des labo- ratoires pour s’aventurer sur les marchés commerciaux, souvent prometteurs. Même si entre la création d’un produit en labo et son développement dans un pro- cessus industriel il reste des écueils. Celui de trouver une main-d’œuvre qualifiée pour le faire n’étant pas le moindre (voir ci-dessous). Certains éléments chiffrés mon- trent cependant que les biotechs wallonnes atteignent un stade où un retour sur investissement n’est peut-être plus si lointain : en 2014, WBC a injecté 820 000 € dans les biotechs qu’il couve afin de finan- cer des programmes et accélérer le développement de la commerciali- sation. C’est plus de 25 % du total investi depuis les débuts en 2007. Un coup de pouce qui a permis à ces biotechs de lever de leur côté en moyenne 28 fois plus ! Signe de la confiance des investisseurs dans ce secteur. Mais aussi du crédit donné au travail d’accompagne- ment effectué par WBC. « Il y a clairement un effet domino, dit à ce sujet Khanh Tran Duy, CEO de 3D-SIDE, biotech active dans le domaine de l’impression 3D pour la chirurgie osseuse. Lors- que les investisseurs voient que WBC est là, ils arrivent. » Biotechs wall L’avenir économique de la Wallonie est-il dans les biotechs ? Leur évolution vers des débouchés commerciaux l’indique. Mais il reste des écueils. De plus en plus de biotechs atteignent la maturité nécessaire pour sortir des laboratoires. L’INFO « On doit vraiment sensibiliser les jeunes à orienter leur formation vers ces métiers en pleine croissance. » Serge PAMPFER En général, il fallait faire la file. Plus ou moins longtemps. Au premier coup d’œil, on jaugeait la durée de l’attente. Une, deux, trois personnes avant vous : cela signifiait qu’il faudrait patienter cinq, dix ou quinze minutes. Dans le meilleur des cas. Au-delà, il valait mieux faire le tour du quartier et essayer de trouver une autre cabine en état de marche où la file serait moins longue. Pile ou face ? Souvent, on choisissait la solution la plus sûre. Si les gens patientaient, c’était la preuve que la cabine était en état de marche, que le câble ne pendouillait pas stupidement, avec le combiné arraché, qu’il n’y avait pas une pièce ou un autre objet incongru coincé dans le monnayeur ou qu’une sonnerie bizarre n’annonçait pas que le téléphone était en dérangement… Et, de toute façon, on entendait suffisamment la conversation de celui qui était à l’intérieur pour être certain que le matériel de la RTT fonctionnait. Il suffisait alors de prendre son mal en patience… Par la force des choses, la cabine téléphonique de notre jeunesse c’était aussi un lieu de rendez-vous où on retrouvait des copains, où on élargissait le cercle des connaissances. Où l’on feignait ensemble de ne pas écouter toutes ces choses plus ou moins intimes qui se racontaient au bout du fil. Bien avant l’invasion du GSM… À force d’attendre, notre tour arrivait. On pouvait enfin pénétrer dans le petit édicule crasseux, à mi- chemin entre le confessionnal et la pissotière, aux odeurs de chien mouillé et de mégot refroidi. Décrocher le combiné collant et glisser enfin une pièce dans la fente… Sans être jamais sûr que quelqu’un réponde ! CECI DIT Mi-confessionnal, mi-pissotière par Philippe MARTIN Catholiques 69% Protestants 19% Sans religion 8% Autres 4% +70% +51% 50% -50% Saints et bienheureux 9 Le catholicisme en Amérique latine Répartition par religions Colombie 2 Guatemala 1 Nicaragua 1 Porto Rico 36 Mexique 3 Équateur 6 Pérou Paraguay 2 3 2 Brésil 1 Venezuela Argentine 2 Chili Sources : Pew Research Center, ACI Prensa Catholiques 3 À LA LOUPE 1830 2020 LA DATE Heinrich Himmler, qui avait pris le pouvoir en Allemagne après le suicide d’Hitler, est arrêté près de Hambourg par une pa- trouille anglaise. Il avait tenté de se dissimuler en portant un bandeau noir recouvrant son œil plutôt que ses habituelles lunettes. Emprisonné, il se suicidait au cyanure le lendemain. 22 mai 1945 S erge Pampfer n’a pas manqué de le souligner : on est à un « moment d’in- flexion » pour toutes une série d’entreprises biotechs qui voient enfin la recherche et le développement se concrétiser dans la mise sur le marché de produits ou services. Outre le développement commercial qui s’impose, ce passage d’étape suppose la mise en place d’un processus d’industrialisation. Avec à la clé – et c’est quand même là la principale justification d’utili- sation de deniers publics – la création d’emplois. Là aussi un autre point d’in- flexion semble atteint : l’em- ploi direct créé par les sociétés qui sont dans le giron de WBC Incubator a augmenté de 33 % en 2014. Et, tout aussi signifi- catif sans doute, 64 % de ces sociétés ont engagé au moins une personne l’an dernier. Certes, avec un total de 174 emplois dans les sociétés ac- compagnées par WBC on est loin de compenser les sai- gnées dans les bassins sidérur- giques wallons par exemple. Mais la maturation à laquelle arrivent ces entreprises, la commercialisation qui se des- sine et l’augmentation quasi exponentielle de leur chiffre d’affaires (+123 % en 2014) laissent augurer d’un solide potentiel côté emploi aussi. À condition de trouver quel- qu’un à embaucher, et c’est là qu’est l’os… « Lorsqu’on s’est posé la ques- tion de savoir si nous avions la “surface” pour l’industrialisation des produits biotechs, la réponse a été… qu’on n’a pas assez de per- sonnes pour combler les emplois que va créer cette industrialisa- tion », indique Serge Pampfer. Le désintérêt pour les filières de formation scientifique y est pour beaucoup. « C’est même un énorme problème », dit le di- recteur de WBC. Le problème n’étant pas tant de trouver des scientifiques pour la recher- che en labo, mais plutôt des gens formés à l’industrialisa- tion des technologies qui en sortent. « On doit vraiment sen- sibiliser les jeunes à orienter leur formation vers ces métiers en pleine croissance. » À défaut, cette industrie biotech née sur le sol wallon risque de s’envo- ler pour trouver sa main-d’œuvre ailleurs… A.W. Ne pas manquer la case emploi Il faut orienter la formation des jeunes vers ces domaines, dit Serge Pampfer.

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Page 1: "Biotechs wallonnes: la croisée des chemins" - WBC - article par L'avenir

2 VENDREDI 22 MAI 2015

● Alain WOLWERTZ

C’ est dans les tubes d’essai, lesvortex et sous les microsco­pes  électroniques  des  labo­

ratoires  de  biotechnologie  que  se préparent  les  produits  et  services de demain. C’est peut­être là aussique se dessinent l’avenir économi­que et l’emploi wallons.

Le politique en a en tout cas faitle  pari  en  dotant  ses  différentes moutures du plan Marshall de pô­les de compétitivité dans lesquels ce  qu’on  appelle  communément les biotechs ont un rôle important àprendre.  On  pense  en  priorité  à BioWin,  le  pôle  de  compétitivité Santé  et  à  WagrALIM,  le  pôle  de l’agro­industrie. Mais pas que.

Peu  connu  du  grand  public,  leWBC Incubator (Wallonie BiotechCoaching  Incubator)  porte  une grosse  responsabilité  dans  ce  pari sur l’avenir. Cette société – privée mais portée financièrement par lepublic  –  a  pour  rôle  d’accompa­gner ces  jeunes pousses technolo­giques  dans  la  maturation  et  la structuration  de  leur  concept  en 

un  produit  ou  un  service  qui pourra être commercialisé. Étudesde marché, brevets, business plan,réglementations,… :  autant  de  do­maines  qui  relèvent  du  manage­ment  et  pour  lesquels  WBC  joue un rôle capital. « Car ce ne sont pas là  des  choses  qui  relèvent  du  job  du chercheur », dit Serge Pampfer, le di­recteur général de WBC.

Hier,  le WBC présentait  le bilande  ce  travail  d’accompagnement pour l’année 2014. Et le sentimentqui  s’en  dégage  est  que  ces  bio­techs wallonnes arrivent à la croi­sée des chemins.

De plus en plus d’entre elles sem­blent  avoir  atteint  un  niveau  de maturation  qui  leur  permet  de 

pointer le nez en dehors des labo­ratoires  pour  s’aventurer  sur  les marchés  commerciaux,  souvent prometteurs.  Même  si  entre  la création  d’un  produit  en  labo  et son  développement  dans  un  pro­cessus  industriel  il  reste  des écueils.  Celui  de  trouver  une main­d’œuvre  qualifiée  pour  le faire  n’étant  pas  le  moindre  (voir ci­dessous).

Certains  éléments  chiffrés  mon­trent  cependant  que  les  biotechs wallonnes atteignent un stade où un retour sur investissement n’estpeut­être plus si lointain : en 2014,WBC  a  injecté  820 000  €  dans  les biotechs qu’il couve afin de finan­cer des programmes et accélérer ledéveloppement de la commerciali­sation. C’est plus de 25 % du total investi depuis  les débuts en 2007. Un coup de pouce qui a permis à ces  biotechs  de  lever  de  leur  côté en moyenne 28 fois plus ! Signe dela confiance des investisseurs dansce  secteur.  Mais  aussi  du  crédit donné  au  travail  d’accompagne­ment effectué par WBC.

« Il  y  a  clairement  un  effet  domino,dit  à  ce  sujet  Khanh  Tran  Duy, CEO  de  3D­SIDE,  biotech  active dans  le  domaine  de  l’impression 3D pour la chirurgie osseuse. Lors­que les investisseurs voient que WBCest là, ils arrivent. » ■

Biotechs wall onnes : la croisée des chemins

L’avenir économique de la Wallonie est-il dans les

biotechs ? Leur évolution vers des débouchés

commerciaux l’indique. Mais il reste des écueils.

De plus en plus de biotechs atteignent la maturité nécessaire pour sortir des laboratoires.

L’INFO

« On doit vraiment sensibiliser les jeunes à orienter leur formation vers ces métiers en pleine croissance. » Serge PAMPFER

En général, il fallait faire la file. Plus ou moins longtemps. Au premier coup d’œil, on jaugeait la durée de l’attente. Une, deux, trois personnes avant vous : cela signifiait qu’il faudrait patienter cinq, dix ou quinze minutes. Dans le meilleur descas. Au-delà, il valait mieux faire le tour du quartier et essayer de trouver une autre cabine en état de marche où la file serait moins longue. Pile ou face ?Souvent, on choisissait la solution la plus sûre. Si les gens patientaient, c’était la preuve que la cabine était en état de marche, que le câble ne pendouillait pas stupidement, avec le combiné arraché, qu’il n’y avait pas une pièce ou un autre objet incongru coincé dans le monnayeur ou qu’une sonnerie bizarre n’annonçait pas que le téléphone était en dérangement… Et, de toute façon, on entendait suffisamment la

conversation de celui qui était à l’intérieur pour être certain que le matériel de la RTT fonctionnait. Il suffisait alors de prendre son mal en patience…Par la force des choses, la cabine téléphonique de notre jeunesse c’était aussi un lieu de rendez-vous où on retrouvait des copains, où on élargissait le cercle des connaissances. Où l’on feignait ensemble de ne pas écouter toutes ces choses plus ou moins intimes qui seracontaient au bout du fil. Bien avant l’invasion du GSM…À force d’attendre, notre tour arrivait. On pouvait enfin pénétrer dans le petit édicule crasseux, à mi-chemin entre le confessionnal et la pissotière, aux odeurs de chien mouillé et de mégot refroidi. Décrocher le combiné collant et glisser enfin une pièce dans la fente… Sans être jamais sûr que quelqu’un réponde !

● CECI DITMi-confessionnal, mi-pissotière

par Phi l ippeMARTIN

Catholiques69%

Protestants19%

Sans religion8%

Autres4%

+70% +51%

50% -50%

Saints et bienheureux

9

Le catholicisme en Amérique latine

Répartition par religions

Colombie

2 Guatemala

1 Nicaragua

1 Porto Rico36 Mexique

3 Équateur

6 Pérou

Paraguay

2

3

2

Brésil

1 Venezuela

Argentine

2Chili

Sources : Pew Research Center, ACI Prensa

Catholiques

3

● À LA LOUPE

1830183020202020

1914

202020202000200019451945

183018301918

18301958195819961996

● LA DATE

Heinrich Himmler, qui avait pris le pouvoir en Allemagne aprèsle suicide d’Hitler, est arrêté près de Hambourg par une pa-trouille anglaise. Il avait tenté de se dissimuler en portant unbandeau noir recouvrant son œil plutôt que ses habituelleslunettes. Emprisonné, il se suicidait au cyanure le lendemain.

22 mai 1945

S erge  Pampfer  n’a  pasmanqué de le souligner  :on est à un « moment d’in­

flexion » pour toutes une série d’entreprises  biotechs  qui voient enfin la recherche et ledéveloppement se concrétiserdans la mise sur le marché deproduits ou services.

Outre  le  développementcommercial  qui  s’impose,  ce passage  d’étape  suppose  lamise  en  place  d’un  processus d’industrialisation.  Avec  à  laclé – et c’est quand même là laprincipale justification d’utili­sation  de  deniers  publics  –  la création d’emplois.

Là aussi un autre point d’in­flexion  semble  atteint  :  l’em­ploi direct créé par les sociétésqui sont dans le giron de WBCIncubator a augmenté de 33 %en 2014. Et, tout aussi signifi­catif  sans  doute,  64  %  de  ces sociétés ont engagé au moins une personne l’an dernier.

Certes,  avec  un  total  de  174emplois  dans  les  sociétés  ac­

compagnées  par  WBC  on  est loin  de  compenser  les  sai­gnées dans les bassins sidérur­giques  wallons  par  exemple.Mais la maturation à laquelle arrivent  ces  entreprises,  lacommercialisation qui se des­sine  et  l’augmentation  quasiexponentielle  de  leur  chiffre d’affaires  (+123  %  en  2014) laissent  augurer  d’un  solide potentiel côté emploi aussi. Àcondition  de  trouver  quel­

qu’un à embaucher, et c’est làqu’est l’os…

« Lorsqu’on  s’est  posé  la  ques­tion  de  savoir  si  nous  avions  la“surface” pour l’industrialisationdes  produits  biotechs,  la  réponse a été… qu’on n’a pas assez de per­sonnes  pour  combler  les  emplois que  va  créer  cette  industrialisa­tion », indique Serge Pampfer.

Le désintérêt pour les filièresde formation scientifique y estpour  beaucoup.  « C’est  mêmeun énorme problème », dit le di­recteur de WBC. Le problèmen’étant pas tant de trouver desscientifiques  pour  la  recher­che  en  labo,  mais  plutôt  des gens  formés  à  l’industrialisa­tion  des  technologies  qui  en sortent. « On doit vraiment sen­sibiliser les jeunes à orienter leurformation  vers  ces  métiers  enpleine  croissance. »  À  défaut, cette industrie biotech née surle sol wallon risque de s’envo­ler  pour  trouver  sa main­d’œuvre ailleurs… ■

A .W.

Ne pas manquer la case emploi

Il faut orienter la formation des jeunes vers ces domaines, dit Serge Pampfer.

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VENDREDI 22 MAI 2015 3

Biotechs wall onnes : la croisée des chemins

Les biotechs wallonnes commencent à sortir des labos et le moment du retour sur investissement semble proche.

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« On doit vraiment sensibiliser les jeunes à orienter leur formation vers ces métiers en pleine croissance. » Serge PAMPFER

64 % desbiotechs

couvées par WBC ont embauché en 2014

VITE DIT

Trois profils ciblesWBC apportent son soutien à divers « profils » : des chercheurs d’université qui veulent développer le fruit de leur travaildans le domaine commercial ; des entrepreneurs passionnés d’innovation qui ont détecté un besoin nouveau du marché et cherchent un moyen d’y répondre ; des entreprises existantes qui ont un projet d’expansion et qui, pour y parvenir, veulent s’adosser à un centre universitaire ou de recherche.

Raccourcir les cyclesFaire passer une biotech du stade de la recherche à celui de la commercialisation rentable est « un processus long, lent et lourd », dit Serge Pampfer. Outre la phase de recherche et développement à proprement parler, les contraintes réglementaires, de sécurité, les exigences des agences (de médicaments par exemple), les brevets, les différences d’exigences entre pays, etc. sont autant de freins. Grâce à un maillage de partenaires de plus en plus étendu dans ces domaines, WBC espère pouvoir raccourcir ces cycles.

N ée  de  deux  spin­offs  de  l’UCL,

3D­SIDE  allie  l’im­pression 3D et l’ima­gerie  médicale  pourréaliser le design et la fabrication de guides dedécoupe et de prothèses osseuses sur mesure.

Les  débouchés  commerciaux  dans  le  do­maine  chirurgical  sont  importants.  Ainsi,  se­lon  WBC,  environ  10 000  nouveaux  cas  decancer  osseux  sont  diagnostiqués  chaque  an­née  aux  États­Unis  et  en  Europe,  ce  qui  rendattractives les solutions innovantes de la bio­tech  wallonne.  Celle­ci  est  assistée  par  WBCpour  l’aménagement  de  sa  chaîne  de  produc­tion  3D  à  Louvain­la­Neuve  et  en  matière  deconsultance  pour  certaines  spécificités  tech­niques.

WBC assure aussi un suivi en vue de consoli­der le volet commercial du projet, notammenten analysant les méthodes de remboursementde chaque pays où cette technologie thérapeu­tique pourrait  être commercialisée. ■

Impression 3D en salle d’op’S ynolyne  Pharma  est  une

spin­off  de  l’Université  deLiège spécialisée dans le déve­loppement et  la commerciali­sation de dispositifs médicauxdestinés à lutter contre l’arth­rose.  La  technologie  de  « visco­supplémentation » consiste à injecter dans une articulation un gel ayantdes propriétés visco­élastiques proches de celles du li­quide synovial. Les patients ciblés en priorité sont lespersonnes atteintes d’arthrose et  les grands sportifs. Cette technologie représente une alternative aux trai­tements à base d’anti­inflammatoires et concerne po­tentiellement  100  millions  de  personnes  atteintes d’arthrose.  Soit,  sur  un  marché  mondial  de  11  mil­liards  d’euros  en  2020,  une  part  de  2  milliards  qui pourrait revenir à ce procédé de visco­supplémenta­tion. Ici, WBC a notamment permis à Synolyne d’ac­quérir le matériel nécessaire à la mise en place d’unezone de production pharmaceutique, sous forme de leasing. Un travail de consultance industrielle a aussipermis de préparer les agréments et le marquage CEnécessaires à la commercialisation. ■

« Huiler » les articulationsR evaTis est une Spin­off

de l’Université de Liègequi travailla en étroite col­laboration  avec  la  Clini­que  Vétérinaire  Universi­taire  et  le  Centre  de  l’Oxygène,  Recherche  etDéveloppement. Cette biotech propose un conceptde médecine régénérative vétérinaire pour chevauxbasé sur les cellules­souches qui sont obtenues par une simple liposuccion réalisée à la base de la queue.

Si un cheval souffre d’une lésion tendineuse, liga­mentaire ou articulaire, RevaTis propose des procé­dures peu invasives et utilise les cellules ou les fac­teurs de croissance du même cheval pour favoriserla  reconstruction  des  tissus  et  limiter  l’inflamma­tion et la douleur.

WBC a permis l’engagement d’une personne char­gée  du  développement  commercial  qui  a  déjà  dé­buté en Belgique et en France et qui pourrait connaî­tre  des  débouchés  aux  États­Unis.  WBC  a  aussi permis à l’entreprise biotech de trouver des locauxavant  qu’elle  ne  s’installe  dans  le  Novalis  Science Park de Marche­en­Famenne. ■

Cellules souches et chevaux

DOSSIERS REÇUS

145avec une augmentation

de 27 % en 2014

DOSSIERS INCUBÉS

21dont 24 % en plus en 2014

EMPLOIS

174emplois directs dont 33 %

en plus en 2014

TROIS BIOTECHS WALLONNES QUI ONT DU POTENTIEL