PRESENTATION :Je vais vous prsenter une uvre ralise par Christian Boltanski en 2010 l'occasion de Monumenta, dans le nef du grand palais.DESCRIPTION :En entrant dans la nef, on est face un mur de caisses de biscuits rouilles, toutes numrotes, de 42 m de long et de 3,9 m de haut. Ce mur est surmont de petites lampes. On entend un bruit de centaines de curs battant dsunis et le grincement mtallique dune grue. Ces enregistrements de curs sont issus dun projet que Boltanski dveloppe depuis 2005 qui est de constituer une archive de tous les curs du monde en les enregistrant et les tiquetant.Puis le mur pass nous entrons dans luvre. On se retrouve fasse 64 m2 de vtements poss au sol et rpartis sur trois ranges de 23 rectangles. Chaque compartiment comporte quatre poteaux de fer maintenant une hauteur de 2m un non donnant une impression de rduction du plafond de la nef du Grand Palais. Des enceintes sont accroches au niveau des poteaux faisant rsonner les battements de curs. Dautres battements de cur peuvent se faire entendre tout autour de linstallation grce dimposantes enceintes places tout le long de la passerelle. En face de tous ces vtements rpartis au sol se trouve une montagne de vtements. Au-dessus, on observe une pince mcanique rouge une hauteur de 25m qui attrape des vtements et les relche. L'ensemble de cette uvre est appel une installation qui est interactive puisque qu'on peut enregistrer nos battements de curs mais aussi car Boltanski fait ragir un peu tous nos sens avec l'odeur des vtements, le bruit des curs, et la vision de l'uvre.ANALYSE :Ici Boltanski a voulu dnoncer les crimes contre l'humanit notamment la Shoah puisqu'il est n dans une famille juive qui fut dporte et il sera trs influenc par la notion d'enfermement qu'on peut retrouver dans son uvre notamment avec les caisses. La rouille de ces caisses peut reprsenter un moment pass de l'Histoire mme si il ne faut pas oublier que cette installation est un lieu de mmoire sur l'Holocauste, la mort, la Shoah. On est donc mis en garde contre l'oubli, on rend hommage au mort. La 2me partie de l'installation reprsenterais un camp de rfugi, d'extermination ou un cimetire.La dernire partie reprsenterait la mort et plus prcisment le hasard de la mort. Pour Boltanski la pince serait "le doigt de Dieu qui prend la vie au hasard".Le vtement est omniprsent. En s'attardant sur le rapport qu'il entretient avec le titre, il reprsenterait l'homme dpouill de sa vie, rassembl au milieu des autres. Il n'est plus unique et meurt sans que personne ne le remarques. Mais il peut aussi reprsentait tout le contraire, c'est--dire la vie.

CONCLUSION :Nous sommes amens nous demander si l'ensemble de l'uvre, si Christian Boltanski a t influenc par les crimes contre l'humanit, qu'il veut dnoncer, par la mort en gnral ou s'il se les approprie en cherchant changer quelques aspects de la ralit du pass ? En regardant objectivement l'uvre, on ne voit aucun aspect vraiment rel de l'Histoire, de la Shoah. Ce n'est que en cherchant les symboliques de chaque objet qu'on peut comprendre le message de l'auteur. En rponse la problmatique, je pense qu'il s'est appropri l'Histoire. Il s'est servi du pass, des lments de sa vie et de celle des gens et a tout runi en une seule uvre trs symbolique. Ce que je veux dire c'est quil ne nous a pas mis face des cadavres, des camps.La manire dont il conoit les choses est vraiment originale. Il y a le ct technique, mais c'est tout le reste le plus impressionnant. J'adore.