boris cyrulnik

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/ 24 6 es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net Boris Cyrulnik France Boris Cyrulnik, né en 1937 à Bordeaux, est neurologue, psychiatre, éthologue et psychanalyste. Responsable d’un groupe de recherche en éthologie clinique à l’hôpital de Toulon et enseignant l’éthologie humaine à l’université du Sud-Toulon-Var, Boris Cyrulnik est sur- tout connu pour avoir développé en France et après John Bowlby aux États-Unis, le concept de « résilience » (renaître de sa souf- france). Mais sa contribution à la science réside dans son engage- ment : Boris Cyrulnik voit d’abord l’éthologie comme « un carre- four de disciplines ». Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence. L’auteur Zoom © DRFP / Odile Jacob Quand un enfant se donne la mort (Odile Jacob, 2011) (160 p.) La peur « Jusqu’à présent, personne n’avait osé aborder, voire effleurer cette triste réalité du suicide des enfants, préférant souvent la nier en la dissimulant au travers de jeux dits dangereux. Le suicide touche aussi les plus petits, les enfants, les préadolescents. Je suis convaincue que la lecture de ce livre remarquable permettra de sauver des vies. Je suis convaincue que ce travail est vital afin d’agir pour prévenir la souffrance des enfants qui, par désespoir, faute d’être entendus par les adultes, agissent de manière risquée jusqu’à l’accident fatal prévisible. Le travail inédit réalisé par Boris Cyrulnik à travers une approche pluridisciplinaire mêlant neurobiologie, biochimie, psychologie, sociologie et autres disciplines, nous éclaire. Ce livre nous donne de l’espoir. Nous pouvons tous, dès à présent, être des acteurs de la prévention du suicide des enfants. L’amour, l’affection, les liens familiaux, l’écoute d’adultes constituent des protections efficaces. Je crois que le message le plus important de ce livre remarquable de Boris Cyrulnik, c’est que l’histoire n’est jamais écrite. » Jeannette Bougrab Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de la Vie associative « Boris Cyrulnik est partisan d’une approche systémique, sollicitant tous les domaines. Dans l’étude des causes, il évoque donc, entre autres et avec prudence, ce qu’il appelle la « génétique du suicide ». » Libération La presse L’œuvre Quand un enfant se donne la mort (Odile Jacob, 2011) (160 p.) Famille et résilience, avec Michel Delage (Odile Jacob, 2010) (357 p.) Mourir de dire : la honte (Odile Jacob, 2010) (260 p.) Je me souviens (L’Esprit du temps, 2009 ; Odile Jacob, 2010) (83 p.) Autobiographie d’un épouvantail (Odile Jacob, 2008 - 2010) (192 p.) Prix Renaudot de l’essai 2008 École et résilience, avec Jean-Pierre Pourtois (Odile Jacob, 2007) (448 p.) Psychanalyse et résilience, avec Philippe Duval (Odile Jacob, 2006) (312 p.) De Chair et d’âme (Odile Jacob, 2006 - 2010) (254 p.) La Petite Sirène de Copenhague (Éditions de l’Aube, 2005 INDISPONIBLE) (92 p.) Parler d’amour au bord du gouffre (Odile Jacob, 2004 - 2007) (253 p.) Le Murmure des fantômes (Odile Jacob, 2003 - 2005) (210 p.) Les Vilains Petits Canards (Odile Jacob, 2001 - 2004) (241 p.) L’Homme, la science et la société (Éditions de l’Aube, 2000 ÉPUISÉ) (92 p.) Dialogue sur la nature humaine, avec Edgar Morin (Éditions de l’Aube, 2000 - 2010) (77 p.) Un Merveilleux Malheur (Odile Jacob, 1999 - 2002) (218 p.) L’Ensorcellement du monde (Odile Jacob, 1997 - 2001 INDISPONIBLE) (304 p.) De l’inceste, avec Françoise Héritier et Aldo Naouri (Odile Jacob, 1996 - 2010) (224 p.) De la Parole comme d’une molécule, entretiens avec Émile Noël (Seuil, 1995) (139 p.) Les Nourritures affectives (Odile Jacob, 1993 - 2000) (252 p.) La Naissance du sens (Hachette, 1991- 2010) (168 p.) Sous le signe du lien (Hachette, 1989 - 2010) (320 p.) Mémoire de singe et paroles d’homme (Hachette, 1983 - 2010) (303 p.) L’œuvre (suite)

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Boris Cyrulnik

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Page 1: Boris Cyrulnik

/ 246es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net

Boris CyrulnikFrance

Boris Cyrulnik, né en 1937 à Bordeaux, est neurologue, psychiatre, éthologue et psychanalyste. Responsable d’un groupe de recherche en éthologie clinique à l’hôpital de Toulon et enseignant l’éthologie humaine à l’université du Sud-Toulon-Var, Boris Cyrulnik est sur-tout connu pour avoir développé en France et après John Bowlby aux États-Unis, le concept de « résilience » (renaître de sa souf-france). Mais sa contribution à la science réside dans son engage-ment : Boris Cyrulnik voit d’abord l’éthologie comme « un carre-four de disciplines ». Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

L’auteur Zoom

© DRFP / Odile Jacob

Quand un enfant se donne la mort (Odile Jacob, 2011) (160 p.)

La peur

« Jusqu’à présent, personne n’avait osé aborder, voire effleurer cette triste réalité du suicide des enfants, préférant souvent la nier en la dissimulant au travers de jeux dits dangereux. Le suicide touche aussi les plus petits, les enfants, les préadolescents. Je suis convaincue que la lecture de ce livre remarquable permettra de sauver des vies. Je suis convaincue que ce travail est vital afin d’agir pour prévenir la souffrance des enfants qui, par désespoir, faute d’être entendus par les adultes, agissent de manière

risquée jusqu’à l’accident fatal prévisible. Le travail inédit réalisé par Boris Cyrulnik à travers une approche pluridisciplinaire mêlant neurobiologie, biochimie, psychologie, sociologie et autres disciplines, nous éclaire. Ce livre nous donne de l’espoir. Nous pouvons tous, dès à présent, être des acteurs de la prévention du suicide des enfants. L’amour, l’affection, les liens familiaux, l’écoute d’adultes constituent des protections efficaces. Je crois que le message le plus important de ce livre remarquable de Boris Cyrulnik, c’est que l’histoire n’est jamais écrite. »

Jeannette BougrabSecrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de la Vie associative

« Boris Cyrulnik est partisan d’une approche systémique, sollicitant tous les domaines. Dans l’étude des causes, il évoque donc, entre autres et avec prudence, ce qu’il appelle la « génétique du suicide ». »

Libération

La presse

L’œuvre

Quand un enfant se donne la mort (Odile Jacob, 2011) (160 p.)Famille et résilience, avec Michel Delage (Odile Jacob, 2010) (357 p.)Mourir de dire : la honte (Odile Jacob, 2010) (260 p.)Je me souviens (L’Esprit du temps, 2009 ; Odile Jacob, 2010) (83 p.)Autobiographie d’un épouvantail (Odile Jacob, 2008 - 2010) (192 p.) Prix Renaudot de l’essai 2008École et résilience, avec Jean-Pierre Pourtois (Odile Jacob, 2007) (448 p.)Psychanalyse et résilience, avec Philippe Duval (Odile Jacob, 2006) (312 p.)De Chair et d’âme (Odile Jacob, 2006 - 2010) (254 p.)La Petite Sirène de Copenhague (Éditions de l’Aube, 2005 INDISPONIBLE) (92 p.)Parler d’amour au bord du gouffre (Odile Jacob, 2004 - 2007) (253 p.)Le Murmure des fantômes (Odile Jacob, 2003 - 2005) (210 p.)Les Vilains Petits Canards (Odile Jacob, 2001 - 2004) (241 p.)L’Homme, la science et la société (Éditions de l’Aube, 2000 ÉPUISÉ) (92 p.)Dialogue sur la nature humaine, avec Edgar Morin (Éditions de l’Aube, 2000 - 2010) (77 p.)Un Merveilleux Malheur (Odile Jacob, 1999 - 2002) (218 p.)L’Ensorcellement du monde (Odile Jacob, 1997 - 2001 INDISPONIBLE) (304 p.)De l’inceste, avec Françoise Héritier et Aldo Naouri (Odile Jacob, 1996 - 2010) (224 p.)De la Parole comme d’une molécule, entretiens avec Émile Noël (Seuil, 1995) (139 p.)Les Nourritures affectives (Odile Jacob, 1993 - 2000) (252 p.)

La Naissance du sens (Hachette, 1991- 2010) (168 p.)Sous le signe du lien (Hachette, 1989 - 2010) (320 p.)Mémoire de singe et paroles d’homme (Hachette, 1983 - 2010) (303 p.)

L’œuvre (suite)

Page 2: Boris Cyrulnik

/ 256es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net

Mourir de dire : la honte (Odile Jacob, 2010) (260 p.)

« Si vous voulez comprendre pourquoi je n’ai rien dit, il vous suffit de chercher ce qui m’a forcé à me taire. Je vais donc me taire pour me protéger. Le honteux aspire à parler, mais ne peut rien vous dire tant il craint votre regard. Alors il raconte l’histoire d’un autre qui, comme lui, a connu un

fracas incroyable. À la honte qui me fait me taire s’ajoute, si je parle, la culpabilité de vous entraîner dans mon malheur. Chacun de nous a connu la honte, que ce soit deux heures ou vingt ans. Mais ce poison de l’existence ne crée pas un destin inexorable. »

B. C.

Un nouveau visage de la honte, inédit, émouvant et profond, nourri par les acquis les plus récents des neurosciences et de la psychologie. Un livre qui aide à dépasser la culpabilité et à retrouver force, fierté et liberté.

Je me souviens (L’Esprit du temps, 2009 ; Odile Jacob, 2010) (83 p.)

« Ça fait soixante-quatre ans que je n’ai rien pu dire, c’est la première fois que je le fais. Je me rappelle, j’habitais ici. Et puis un jour, ou plutôt une nuit - c’était tôt le matin quand j’ai été arrêté -, la rue a été barrée de chaque côté par des soldats en armes. C’étaient des Allemands, mais

j’ai été arrêté par la police française. Il y avait des camions en travers de la rue et puis, devant la porte, une traction avant avec des inspecteurs en civil, des inspecteurs français qui étaient là pour arrêter un enfant de six ans et demi ! » Dans les lignes émouvantes de cette « confession » très personnelle, Boris Cyrulnik évoque son enfance, son arrestation, son évasion et surtout l’insoumission aux hommes et aux idées.

Boris Cyrulnik est allé à la rencontre, ici et ailleurs, dans les différentes cultures du monde, des blessés de la vie, de ces « épouvantails » dont il se fait le biographe et dont il raconte comment ils ont su réparer leurs bles-sures et faire de leurs fragi-lités une force de vie.

« Face à la perte, à l’adversité, à la souffrance que nous rencontrons tous un jour ou l’autre au cours de notre vie, plusieurs stratégies sont possibles : soit s’abandonner à la souffrance et faire une carrière de victime, soit faire quelque chose de sa souffrance pour la transcender. La résilience n’est pas du tout une histoire de réussite, c’est l’histoire de la bagarre d’un en-fant poussé vers la mort qui invente une straté-gie de retour à la vie ; ce n’est pas l’échec qui est donné dès le début du film, c’est le deve-nir imprévisible, aux solutions surprenantes et souvent romanesques. La fabrication d’un récit de soi remplit le vide de nos origines qui troublait notre identité. On bricole une image, on donne cohérence aux événements, on répare une injuste blessure. Un récit n’est pas le re-tour au passé, c’est une réconciliation. »

B. C.

Autobiographie d’un épouvantail (Odile Jacob, 2008 - 2010) (192 p.) Prix Renaudot de l’essai 2008

Lorsque l’on est confronté à un événement traumatisant, c’est en priorité vers la famille que l’on se tourne. Or, dès les premiers travaux sur l’attachement, le problème a été soulevé : si certaines familles ont un indéniable effet protecteur, d’autres, au contraire, entravent la résilience. Quel est l’impact

du traumatisme sur la famille ? Et quelles sont les conditions d’une résilience familiale ? Dans ce livre, des psychothérapeutes analysent les interactions affectives dans les systèmes familiaux. Ils montrent l’étonnante variété de réactions après un traumatisme et expliquent comment surmonter ses blessures grâce à la résilience.

Famille et résilience, avec Michel Delage (Odile Jacob, 2010) (357 p.)

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Sommes-nous condam-nés à succomber aux épreuves ? À chuter sur les obstacles ? À sombrer après un traumatisme ? Pour Boris Cyrulnik, il n’en est rien. Nous pou-vons reprendre notre dé-veloppement après tous nos déboires. Mais à cer-taines conditions sine qua

non qu’il s’est attaché à décrire. Nous pouvons être résilients pourvu que nous trouvions dans notre entourage des tuteurs de résilience. Des figures d’attachement qui nous aident, jeunes ou moins jeunes, à nous en sortir. Dans ce col-lectif, des psychologues de l’éducation dévelop-pent une idée exposée par Boris Cyrulnik dans Parler d’amour au bord du gouffre : que l’école peut être ce tuteur de résilience. Ils présen-tent les pratiques résilientes dans l’institution scolaire, comme l’accueil des handicapés ; les facteurs de résilience scolaire, par exemple, contre les maltraitances familiales ; les proces-sus de résilience, comme le sens de l’humour. Ils montrent que la résilience permet de lutter contre l’échec scolaire.

École et résilience, avec Jean-Pierre Pourtois (Odile Jacob, 2007) (448 p.)

Depuis sa naissance, la psy-chanalyse n’a cessé d’être adulée ou rejetée. La rési-lience, que rend possible l’attachement, connaîtra-t-elle le même destin ? La psychanalyse sait décrire les défenses et en faire une psy-chothérapie. L’attachement sait expliquer comment af-

fronter le fracas et devenir résilient. Pour faire le point des rapports entre résilience et psy-chanalyse, nous avons invité dix-sept grands noms de la psychanalyse actuelle à prendre po-sition. Ils montrent comment la résilience a été mise au monde par la pratique psychanalytique adossée sur la théorie éthologique de l’attache-ment et interpellée par les traumatisés qui ont pu évoluer favorablement.

Psychanalyse et résilience, avec Philippe Duval (Odile Jacob, 2006) (312 p.)

De chair et d’âme (Odile Jacob, 2006 – 2010) (254 p.)

La Petite sirène de Copenhague (Éditions de l’Aube, 2005 INDISPONIBLE) (92 p.)

Si le rapprochement de deux mondes, normalement sépa-rés et distincts, vous trouble, si vous aimez la petite sirène de Copenhague alanguie sur son rocher, avec sa nageoire de poisson et sa longue cheve-lure ondoyant sur ses tétons, s’il vous semble que vous ne pourriez pas l’aimer avec des

jambes de femme et une tête de poisson, alors vous entrerez dans l’univers de Boris Cyrulnik, le monde où l’animalité et la féerie, l’enfance aux prises avec la violence de l’amour adulte, la crainte et le désir forment nos sens et nos affects en nous ouvrant au monde symbolique.

« Le bonheur n’est jamais pur. Pourquoi faut-il que, si souvent, une bouffée de bon-heur provoque l’angoisse de le perdre ? Sans souffrance, pourrait-on aimer? Sans angoisse et sans perte af-fective, aurait-on besoin de sécurité ? Le monde serait fade et nous n’aurions peut-être pas le goût d’y vivre. »

B. C.

Boris Cyrulnik expose ici les conditions envi-ronnementales du bonheur et du succès. Il ex-plique pourquoi, pour chacun d’entre nous, la vie est une conquête permanente, jamais fixée d’avance. Ni nos gènes ni notre milieu d’origine ne nous interdisent d’évoluer. Tout reste pos-sible. De nouveau, l’humanité de Boris Cyrul-nik nous fait prendre conscience de nos forces pour aider autrui et de nos moyens pour pallier nos faiblesses.

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Ceux qui surmontent un traumatisme éprouvent souvent une impression de sursis qui démultiplie le goût du bonheur et le plaisir de vivre ce qui reste encore possible. Olga a subi une blessure physique et psy-chique grave à l’âge de 18 ans. Elle a tout juste com-mencé de vivre que déjà

il lui faut apprendre une autre manière d’être au monde. En puisant dans ses ressources in-tellectuelles et physiques, elle a utilisé ce que son entourage lui proposait afin de devenir une autre. L’homme qu’elle a épousé a conjugué sa manière d’aimer avec cette femme particulière. Et l’enfant qui naîtra de cette union devra s’at-tacher à ces parents singuliers dont il recevra un héritage psychique hors du commun. Dans cet essai vibrant sur le bonheur, Boris Cyrul-nik démontre que même ceux qui ont de graves blessures affectives peuvent les transformer en grand bonheur. Il veut montrer comment on s’engage dans le couple avec son histoire et son style affectif, ses blessures et ses victoires. Et comment on transmet aux enfants une énigme qui invite à l’étrangeté et à la créativité.

Parler d’amour au bord du gouffre (Odile Jacob, 2004 - 2007) (253 p.)

Marilyn Monroe n’a pas connu la tendresse, enfant. Elle est devenue fantôme. Hans Christian Andersen, lui, a pu être réchauffé. L’af-fection est un besoin telle-ment vital que lorsqu’on en est privé, on s’attache inten-sément à tout événement qui fait revenir un brin de vie en nous, quel qu’en soit

le prix. Ceux qui refusent de rester prisonniers d’une déchirure traumatique doivent s’en libé-rer pour revenir à la vie. Ils en font même un outil pour arracher du bonheur. Dans ce livre, Boris Cyrulnik raconte comment le fracas du passé murmure encore chez le grand enfant qui tisse de nouveaux liens affectifs et sociaux. Et comment l’appétence sexuelle à l’adolescence constitue un moment sensible dans l’évolution de la réparation de soi. Attitude nouvelle face à la souffrance psychique, la résilience propose de construire ce processus de libération. Ce livre est un véritable message d’espoir.

Le murmure des fantômes (Odile Jacob, 2003 - 2005) (210 p.)

Les Vilains Petits Canards (Odile Jacob, 2001 - 2004) (241 p.)

On constate qu’un certain nombre d’enfants traumati-sés résistent aux épreuves, et parfois même les utili-sent pour devenir encore plus humains. Où puisent-ils leurs ressources ? Par quel mystère parviennent-ils à métamorphoser leur meur-trissure en force ? Comment réapprennent-ils à vivre après

une épreuve ? Maria Callas, Barbara, Georges Brassens... Ces cas de résilience sont célèbres. Boris Cyrulnik décrit ici ce que pourrait être chacun d’entre nous. Cette nouvelle attitude face aux épreuves de l’existence nous invite à considérer le traumatisme comme un défi.

Dialogue sur la nature humaine, avec Edgar Mo-rin (Éditions de l’Aube, 2000 - 2010) (77 p.)

Passionnant et riche dia-logue entre deux penseurs de notre temps dont le trait commun est l’interdisciplina-rité : sociologie, psychiatrie, psychanalyse. Ils constatent l’un et l’autre l’indissociabi-lité du cerveau et de l’esprit, l’interdépendance du cultu-rel et du psychologique, du cérébral et du biologique. À

la fragmentation du discours compartimenté, techno-scientifique, ils opposent le discours du rassemblement, de la connexion, de la commu-nication et de l’empathie.

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Un merveilleux malheur (Odile Jacob, 1999 – 2002) (218 p.)

« On s’est toujours émer-veillé devant ces enfants qui ont su triompher d’épreuves immenses et se faire une vie malgré tout. Le malheur n’est jamais pur, pas plus que le bonheur. Un mot permet d’organiser notre manière de comprendre le mystère de ceux qui s’en sont sortis. C’est celui de résilience, qui

désigne la capacité à réussir, à vivre, à se dé-velopper en dépit de l’adversité. En comprenant cela, nous changerons notre regard sur le mal-heur et, malgré la souffrance, nous cherche-rons la merveille. »

B. C.

L’ensorcellement du monde (Odile Jacob, 1997 – 2001 INDISPONIBLE) (304 p.)

Nous vivons dans un monde hanté par les autres qui nous jettent des sorts et nous fabri-quent un destin. Comprendre quelle est notre place dans le vivant, comment nous en procédons et comment nous en émergeons : tel est l’enjeu de ce livre qui retrace la gé-néalogie du monde humain, où, contrairement à une cer-

taine idéologie libérale, il n’y a pas d’individus, où la notion même d’individu n’a pas de sens, car chacun est d’emblée saisi par un réseau de relations. En s’appuyant sur des études de cas très vivantes et concrètes, Boris Cyrulnik analyse ainsi tour à tour l’empathie, cette capa-cité que nous avons de nous mettre à la place de l’autre ; l’hypnose, cette fascination que nous exerçons sur les autres ou que les autres exercent sur nous ; la bouche, ce lieu d’inter-pénétration de l’extérieur et de l’intérieur, où s’articulent les sons créateurs d’un monde symbolique : le signe enfin, et l’émergence d’un monde proprement humain, dédoublé en un immédiat de nos sensations et de nos percep-tions, et un au-delà de nos croyances et de nos représentations.

De l’inceste, avec Françoise Héritier et Aldo Naouri (Odile Jacob, 1996 - 2010) (224 p.)

Nos sociétés, où les relations de parenté les mieux établies ont tendance à se brouiller, favorisent l’inceste et son pas-sage à l’acte. Plus rien d’autre ne vient distinguer une mère de sa fille que les rides au coin des yeux ; les marques symboliques, comme les vê-tements, sont les mêmes pour l’une et l’autre ; les rôles

sociaux, comme la prise en charge des enfants, des petits frères et des petites sœurs, sont in-terchangeables… Pourquoi en irait-il autrement dans les compétences sexuelles ? Issu d’un séminaire organisé au Collège de France par Françoise Héritier, ce livre donne la parole à des praticiens : Boris Cyrulnik, neuropsychiatre éthologue, Aldo Naouri, pédiatre, Dominique Vrignaud, juge pour enfants, et à une ethnolo-gue, Margarita Xanthakou, qui évoquent à cette occasion leur expérience clinique, juridique et anthropologique de l’inceste et des dégâts psy-chologiques qu’il occasionne.

De la parole comme d’une molécule, entretiens avec Émile Noël (Seuil, 1995) (139 p.)

Appliquer à l’homme des méthodes d’étude jusque-là réservées aux grands singes, mettre l’accent sur la relation affective entre les individus plutôt que sur la psychologie individuelle, faire parler le corps, grand oublié de la psy-chanalyse... Boris Cyrulnik se joue des frontières entre disciplines scientifiques. Avec

sa « philosophie du troisième ligne » - joueur de rugby n’excellant dans aucun compartiment du jeu, mais indispensable à la cohérence de l’équipe - il mène ses travaux d’éthologie hu-maine loin des grands courants de recherche actuels, vers une biologie de l’affect attentive aux signes du corps et aux pouvoirs de la pa-role : une parole nécessaire pour soulager les souffrances humaines, par l’effet moléculaire de toute expression des émotions.

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Pourquoi et comment tom-bons-nous amoureux ? À quoi rêvent les fœtus ? La violence est-elle néces-saire ? Ce livre examine, de-puis le stade fœtal jusqu’à la vieillesse, les patholo-gies affectives qui sont à l’origine des troubles de la socialisation des individus et donc des maux les plus

flagrants de nos sociétés : violence, racisme, déviances juvéniles, transgressions sexuelles, etc. Il montre en particulier comment la pro-miscuité ou l’absence provoquent la fusion ou la carence affective, empêchent les indi-vidus de socialiser leurs émotions dans des rituels et les poussent au passage à l’acte. « Passionné d’éthologie animale, Boris Cyrulnik a étendu son champ d’action au comportement humain. Inclassable, iconoclaste, cet arpenteur de l’âme humaine a su donner un visage à nos émotions. »

L’Express

Les nourritures affectives (Odile Jacob, 1993 - 2000) (252 p.)

La question de l’animalité de l’homme, qui préoccupe les sciences humaines et sociales depuis longtemps, est ici abordée dans une perspective qui récuse les réductionnismes, aussi bien sociologiques que biolo-giques, mais aussi le dua-lisme âme-corps hérité de la philosophie classique.

Boris Cyrulnik expose son point de vue original sur la psychologie de l’enfant, qui permet de re-formuler complètement le rapport entre l’inné et l’acquis, et donne une contribution nouvelle à la question de l’inceste, débattue tant dans le domaine anthropologique que dans les écoles psychanalytiques.

La naissance du sens (Hachette, 1991- 2010) (168 p.)

Sous le signe du lien (Hachette, 1989 – 2010) (320 p.)

À la lumière de ses études éthologiques, qui cherchent à observer le comportement des êtres vivants dans leur univers naturel, Boris Cyrul-nik jette un regard nouveau sur le comportement amou-reux des humains. La com-préhension du monde animal et la biologie le conduisent à livrer de nouvelles interpréta-

tions sur les liens naturels qui unissent une fa-mille. On découvre ainsi que l’histoire affective du bébé commence bien avant sa naissance ; la force des liens bébé-père-mère pèse sur l’in-dividu dès la formation de la cellule embryon-naire et l’influence toute sa vie durant. Boris Cyrulnik nous offre ainsi la première histoire naturelle de l’attachement.

Mémoire de singe et paroles d’homme (Hachette, 1983 – 2010) (303 p.)

L’homme possède pour s’ex-primer bien d’autres moyens que la parole, son histoire s’articule à sa biologie, son équipement génétique parti-cipe à ces constructions so-ciales. Tandis que le zoologue montre que le singe figé dans son isolement recommence à vivre depuis qu’on lui a of-fert un leurre sur lequel il fixe

son affection, que la paralysie hystérique du chien a disparu depuis que ses maîtres le ca-ressent, le psychologue tente d’établir un lien avec l’enfant abandonné qui se laisse mourir de faim parce qu’il n’a rencontré personne à aimer. Dans ce livre très vivant, plein d’anec-dotes, écrit dans un langage simple et drôle, Boris Cyrulnik montre que l’éthologie est une des voies les plus fécondes pour explorer les soubassements biologiques du comportement. Peut-être alors regarderons-nous autrement l’enfant abandonné qui se laisse mourir de faim parce qu’il n’a rencontré personne à aimer.