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BROCHURE DE PRESSEreproduction presque exacte de la version de 1975
DISTRIBUTIONTAMASA DISTRIBUTIONPhilippe Chevassu5 Rue de Charonne, 75011 Paris01 43 59 01 01
PRESSEDARK STARJean-François Gaye et Marine Colomies239 rue Saint Martin, 75003 Paris
01 42 24 15 35
AU LONG DE RIVIÈRE FANGO
LES FILMS COÛTE QUE COÛTE ET LE CAFÉ DE LA GAREPRÉSENTENT
EMMANUELLE RIVA RUFUS PATRICK DEWAERE
UN FILM DE SOTHA IMAGE DE JEAN CÉSAR CHIABAUT
AU CINÉMA LE 19 AVRIL
VERSION RESTAURÉE 2K
SYNOPSIS
Racontée «de l’extérieur», c’est l’histoire d’un jeune homme abandonné
par sa mère à l’âge de deux ans et qui part un beau jour à sa recherche
pour reprendre coûte que coûte la vie familiale.
Sa mère, elle, n’a pas spécialement envie d’aimer ce jeune homme qu’elle
ne connait pas. Mais elle veut bien essayer - d’autant qu’il a un copain
marrant. Le jeune homme décide alors de rester jusqu’à ce qu’on l’aime,
et c’est là que les difficultés commencent.
Pour avoir une idée plus précise de l’action, il faudrait la faire raconter
par les personnages, ce qui donnerait évidemment autant de «couleurs»
différentes que de personnages: western, conte de fées, mélo, science
fiction, étude sociale, drame paysan, etc...
On le sait, un vaudeville raconté par la souris qui s’est fait écraser dans
le placard devient un drame familial déchirant.
Cela peut se passer au moyen âge, de nos jours ou en 2586, ou même
en l’an 0 et des poussières. Des gens vivent en système autarcique dé-
hiérarchisé. Deux intrus viennent leur parler d’un soi-disant bonheur, de
l’opulence d’un monde civilisé dont très peu d’entre eux se souviennent,
puisqu’ils l’ont quitté depuis plus de vingt ans.
Face à ces deux étrangers blonds les autochtones connaitront l’amour, la
méfiance, la tendresse, l’indifférence ou le mépris, et ils réagiront comme
un organisme réagit contre un microbe: en s’en débarrassant sans réussir
à rester vraiment intacts.
L’aventure s’étend sur trente-six heures, tout au long de la rivère Fango.
LA VERSION ANGLAISEPourquoi avons-nous tourné une version anglaise?Pour rigoler.Quand le scénario a été terminé, Andrew MORE (Magic Circus, - Café
de la Gare) l’a traduit en anglais et les acteurs ont été prévenus qu’il leur
faudrait faire quelques progrès pour jouer AUSSI en anglais.
Donc, dès qu’un plan était «dans la boite», on tournait le même en anglais.
L’opérateur changeait de filtre (ce qui obligeait à refaire même les plans
muets) pour rigoler aussi. C’était la récré, on pouvait se prendre pour
Burt Lancaster ou Shirley Mac Laine, les accents s’affrontaient, le soleil
baissait, bref, on a fait deux films, monté deux films, mixé deux...etc.Le résultat: une version plus décontractée sur tous les plans: la technique
étant «rodée», les acteurs s’amusaient. Le montage est plus souple.
L’action se passe un peu plus tard qu’en français, le dernier plan du film
(un coucher de soleil) est carrément nocturne. La plupart de ceux qui l’ont tournée préfèrent la version anglaise. Snobisme
ou non, c’est une expérience que nous ne regrettons pas.Alors, si vous avez un moment...
MODE D’EMPLOICe film est un western sans arme, sans cowboy, sans troupeau, sans rail, sans justicier, mais un western quand même, au sens où il raconte la lutte d’une communauté contre un élément pertubateur. Ce n’est pas une «ode au retour à la nature», il ne contient pas de message. Je ne veux pas changer le monde, la tâche me décourage d’avance et je n’aimerais pas imposer un mode de vie à des gens qui, n’en ayant pas envie, l’abîmeraient. En un mot, je ne suis pas une militante.Je filme ce que j’aime, je montre «comment c’est quand je trouve ça bien», je ne donne pas de solution, je ne prêche pas. Mes personnages sont des hommes et des femmes qui ont chacun un caractère précis, ce ne sont pas des stéréotypes destinés à appuyer une théorie. Personne n’est le méchant. Ce qui m’intéresse, c’est l’ambivalence du bien et du mal dans le comportement des hommes lorsque l’absence de loi, donc de sanction, ne guide pas leur choix par des notions de valeur soi-disant morale.Des deux «demoiselles d’Hamilton» du début, l’une n’hésiterait pas à coucher avec son frère, l’autre éliminerait sans état d’âme un charmant jeune homme parce qu’elle n’est pas d’accord avec lui.Dans ce pays où l’argent n’existe pas, une fille se donne à tout le monde par plaisir, pour rien, ce n’est ni une pute au grand coeur ni une salope. Elle a juste un trait de caractère. Il faudrait aimer la rivière Fango. Elle est tout ce qui nous reste de beau, de pur. Je parle de la rivière.Je voudrais qu’on aime ces gens, qu’on rie, qu’on souffre, qu’on désire, qu’on bronze avec eux.Bien sûr, j’espère que la philosophie de Mathide séduira ceux qui rêvent de s’évader, et que le fait de voir une utopie réalisée me vaudra quelques amis ça et là, mais je sais qu’on ne convertit personne avec un film, et qu’un tas de gros financiers rêveront de faire creuser leur piscine dans le Fango.
Mercredi 22 mai:8h30: petit déjeuner9h: Départ pour le LAVE DES CHÊNES - répétition pages 8 à 13.12h: Manger.14h30: Suite.Le soir manger content d’avoir passé une belle journée au grand air. Yetti est priée de ne pas courir après les poules, elles ont du mal à pondre après. Samedi 25 Mai:Un croix rouge à Rufus dont la tenue vestimentaire fait déplacé sur un tournage de cette classe.
Jeudi 30 Mai:Une médaille à Patrick qui est retourné à Tuarelli chercher du saucisson et du vin au plus chaud de la journée. A l’heure où j’écris ces lignes Jacky n’est toujours pas revenu de Bastia, prions pour lui.RESSAISISSONS-NOUS CAMARADES!Un certain nombre de croix rouge à Martin pour avoir crié en plein tournage: «mettez-moi des croix rouges mais laissez-moi crever!»Dimanche 2 juin:6h: Rufus - Ben - les chevaux P.A.T. au JARDIN DE LÉGUMES.12h30: Manger au restaurant à Calvi.14h: Rushes au cinéma. Le grand prix du bikini à Jean-César. Prix des plus beaux nichons à Micheline. Prix des doigts de pieds à Rufus.Les acteurs se lavent tous les cheveux.Mercredi 5 Juin:COURSE CONTRE LE SOLEIL6h15: Petit déjeuner
VOCABULAIRE
AU LONG DE RIVIÈRE FANGO est un titre qu’on fait
toujours répéter au moins deux fois, et pourtant tout le
monde le comprend.
Il s’inspire de la façon de parler des personnages, qui
utilisent des tournures plus ou moins enfantines et elliptiques
pour s’exprimer.
Si un enfant dit: «Je veux de confiture», on le comprend.
Idem pour: «je suis de fâche» (je suis fâché)
ou : «J’ai déjà eu de mange» (j’ai déjà mangé)
et pire: «on va de toudre» (on va tout droit).
Vous voyez, c’est enfantin.
ANECDOTES ÉCLAIRANTES (?)
extraites des feuilles de services affichées chaque soir
dans la grande tente salle à manger et rédigées par Jean-
Miche Haas - Le tournage a débuté le 20 mai 1974, au lendemain de
l’élection de Valéry Giscard d’Estaing.
6h45: Maison de Mathilde P.A.T. Emmanuelle, Romain.
11h30: Manger sur la terrasse.
14h15: P.A.T Les mêmes plus Ben.
La suite est de plus en plus intéressante: si ce plan est terminé à 16h on fonce à LA FERME HAUTE,
on prend Elisabeth en passant. Si tout se passe comme prévu, jeudi on se reposera. On n’est pas en
avance mais ça ne sert à rien de travailler quand on est fatigué.
Mardi 11 juin:Matin: DODO. Lever Raser Bronzer Se concentrer. Jean-François et ses assistants feront des sons seuls
des chevaux qui partent demain.
Les films Coûte que Coûte sont heureux de vous annoncer la naissance du Club de la Sieste après le
Repas (C.D.L.S.A.L.R) sous le haut patronage de Romain et de Martin.
Lundi 17 juin:6h30: Petit déjeuner
8 h: P.A.T. FERME HAUTE Ben - Emmanuelle
12h: Manger à Calvi avec les touristes
15h: rushes à Calvi en COULEUR.
A partir de maintenant plus aucune croix rouge ne sera attribuée.
Plus que 10 jours? Et alors!
Mercredi 19 juin:6h Petit déjeuner.7h30: P.A.T. Ben-Rufus au PONT CASSÉ
11h30: Manger sur l’herbe avec les chenilles processionnaires.
Jeudi 20 juin:Ce film sera fait entièrement en lumière naturelle,
en contre-jour, en son direct et en heures supplémentaires.
Quoi qu’il advienne nous le terminerons.
Cette feuille de service est la dernière qui a
comporté des commentaires anecdotiques. Les
suivantes devinrent laconiques, puis disparurent.
Le tournage s’est terminé le 27 juin à 13h58,
et Chiabaut n’eut que le temps de s’envoler vers
les repérages du film de Patrice Chéreau.
SOTHA
Aura 30 ans à la sortie du film, donc 5 ans de retard sur le programme qu’elle s’était fixé au lycée, après des
études qui ne furent brillantes que pour être brèves. Débuta dans le cinéma en «potinant» dans Cinémonde où des
archivistes pourraient trouver quelques phrases bien senties sur les films de l’époque.
Ne décrocha que les diplômes nécessaires pour entrer à l’IDHEC, où elle ne mit les pieds que pour quelques
projections car elle était en même temps apprentie jockey à Chantilly et élève de Raymond Rouleau à la communauté
théâtrale, dans la section «mise en scène» dont elle était l’unique élève non comédienne.
Après avoir monté quelques pièces à la dite communauté, eut un enfant et tomba de cheval.
Se réveilla accessoiriste au théâtre la Bruyère où elle rencontra Henri Garcin et Romain Bouteille.
Réalisa un court métrage dont ce dernier était caméraman, puis devint régisseuse à la Vieille Grille où sévissaient
Rufus, Higelin et Brigitte Fontaine. Fit d’’autres courts métrages avec les mêmes.
Puis vint mai 68, et la création du Café de la Gare avec les quelques flemmards croisa au cours de cette révolution
bien parisienne. Depuis, une carrière entièrement liée au succès du Café de la Gare, donc avec de quoi gratter
assez de pognon pour fonder les films «COUTE QUE COUTE», que le C.N.C. aida enfin à produire AU LONG DE
RIVIÈRE FANGO».
J’ai voulu faire ce film - oui, c’est moi qui ai écrit cette biographie, car personne ne m’a encore interviewée, vrai,
faut tout faire soi-même - j’ai voulu faire ce film avec les gens que j’aimais bien.
Je suis donc allée voir les gens que j’aimais bien, même ceux qui ne me connaissaient pas. J’aurais été voir Terence
Stamp et Marlon Brando, que j’aimais bien, s’ils avaient habité les parages.
Je leur ai dit: voilà, on va tourner un film, on fera tout, on partagera tout, on ne sera que vingt, ce sera dur mais ce
sera beau. Ils ont répondu très gentiment, formidable, mon rêve, ça alors qu’est-ce qu’on attendait pour faire ça?
Où est le scénario? Je leur ai dit: je voudrais un accord de principe avant de l’écrire car je veux créer les personnages en fonction des
acteurs qui les joueront. Ils m’ont répondu: oui, oui, d’accord, mais faites donc. J’ai écrit. Ils ont lu. «Fantastique,
formidable, ça alors... on commence quand?»
Moi: «Le 21 mai». Eux: «Aah!Déjà... oui, dites-donc, quand même...» On était en janvier.
Certains ont tenu le coup. D’autres m’ont fait savoir que ce n’était plus de leur
âge, que leur religion leur interdisait pareilles cochonneries, que finalement, la
campagne, bof, que leur mari ne serait plus là au retour... Moi qui attendais des
excuses financières, polémiques, artistiques...
Et maintenant, je pense avec horreur à ce qu’aurait été le tournage si ces gens
n’avaient pas craqué avant le premier «moteur». Brrr!
Si je raconte ça, c’est que je trouve qu’un film est le résultat partiel, donc
frustrant, d’une aventure. Chaque image, chaque phrase du dialogue a une
histoire (surtout celles qu’on n’entend pas bien, excusez-moi, c’est du son direct,
même nous on ne s’entendait pas dans le torrent).
Donc ce film est bien peu de choses en regard de tout ce qu’on pourrait raconter
aux spectateurs à son propos - et qu’on leur raconte, d’ailleurs, dès qu’on arrive
à en coincer quelques uns.
Les hasards, les accidents, les fou-rires, les coups de soleil, les histoires de
cul, les radis qu’on a plantés le premier jour et qu’on a mangés le dernier, les
chenilles processionnaires qui ont grignoté la forêt au fur et à mesure qu’on
tournait, le soleil qui n’arrêtait pas de se coucher de plus en plus tôt, bon, vous
me direz ça n’a rien à voir, nous on est là, on regarde l’écran, on essaie de
saisir quelques mots, un film, c’est un film.
C’est malin de me dire ça. Quand je me crève à vous expliquer qu’il n’y a que
les chefs d’œuvre qui n’ont pas besoin de contexte. Mais les œuvres tout court,
elles font partie de la vie, faut les faire bavarder.
ROMAIN BOUTEILLE: LE CAFÉ DE LA GARE ET RIVIÈRE FANGOEn majeure partie, le recrutement du film s’est fait dans l’équipe du Café de la Gare dont j’ai l’avantage de faire partie. (Cet avantage est d’ailleurs tout ce qui vaut d’être dit dans mon CV)C’est un café-théâtre qui fait dans le caustique rigolo, où l’humeur débridée permet l’improvisation à tout-va, et où l’humour protège contre le ridicule et le sentiment de s’exhiber.Or l’humour du film est au contraire tout en délicatesse. Il s’agissait d’y être amoureux sans clin d’oeil, heureux sans cynisme ni prêche, malheureux sans ce deuxième degré goguenard qui nous sert habituellement de couverture, bref, tout nu. Gros problème pour nous, clowns modernes et «compétitifs». Théoriquement, d’autres acteurs auraient pu faire ça mieux que nous. Mais dans la pratique, non. Le SUJET était le NÔTRE.Le film n’essaie pas de prouver qu’il FAUT vivre sans obéir, ou en obéissant le moins possible. Car en disant qu’il faut le faire, ou même simplement en le préconisant, on suggère déjà l’obéissance. Il suffisait juste de SÉDUIRE.Et pour celà nous étions préparés. Six ans de vie d’équipe sans obéir. Sans chef. Sans autre chef que le désir de réussir ce que l’un d’entre nous nous a convaincus de faire, par passion, caprice, lubie, curiosité. Celui-ci deviendra alors un chef provisoire, et son autorité disparaîtra le jour où un autre nous entrainera sur un autre projet.Nous pensons que ce qu’il y a de bon dans le film tient pour beaucoup à notre longue expérience d’un équilibre autre que la hiérarchie ordinaire si rassurante, à cette manière particulière d’obéir des gens qui ont le pouvoir de ne pas le faire. Ce qui leur donne...de la GRÂCE.
LES INTERPRÈTES PRINCIPAUX
EMMANUELLE RIVA
Mangeait avec ses doigts dès le troisième jour de tournage et jurait comme un
charretier si la situation s’y prêtait. On peut affirmer que personne ne connait vraiment
Emmanuelle (dite «Riveton» la dernière semaine, preuve de l’abandon par autrui de
tout respect envers la diva).
A travaillé avec d’autres équipes plus distinguées, sur «Hiroshima mon amour», bien
sûr, «Léon Morin prêtre», «Adua et ses compagnes», des Franju en pagaille, zut, c’est
trop long à recopier, et du théâtre, et de la télé... De préférence, faites-la travailler à
la campagne et donnez-lui un plan de travail, sinon elle peut faire vingt kilomètres en
pensant à autre chose et on ne la revoit plus.
RUFUSUn ex-rouennais qui a fait «des études» et qui connait aussi toutes les branches du
métier, acteur, auteur, réalisateur, régisseur et qui fut même, sur le tournage, un de nos
clapmen les plus efficaces.
Il ne nie pas qu’on l’a vu dans «Où est passé Tom», «Un condé» et «L’américain», entre
autres, et affirme qu’on le verra cette année dans «MARIAGE», de Claude Lelouch, et
«Lili aime-moi», de Maurice Dugowson. Quant au théâtre, tout le monde sait ce qu’il
est capable de faire, tout seul ou avec d’autres.
PATRICK DEWAERETout le monde connait maintenant Patrick Devaivre, qui fut avec Gérard Deparbleu et
Piou-Piou un des héros des Glaceuses, le film de Bernard Blier. L’ayant vu au Café de
la Gare le cinéma nous l’arracha, notamment pour tourner «Lili aime-moi», et on pense
qu’il ne nous le rendra pas de sitôt.
Il est aussi musicien et a fait la musique d’une des chansons du film.
ELISABETH WIENERElle aussi sait tout faire, écrire, jouer, diriger, chanter,
et comme le système ne lui a jamais permis de faire
vraiment tout ce qu’elle aime, malgré «La prisonnière»,
«Mazel Tov», «L’araignée d’eau» ou «La jeune fille
assassinée» au cinéma, «Noces de sang», «Fleur de
cactus» Une fille dans ma soupe» au théâtre, etc, elle est
partie après le tournage avec sa fille sur le dos étudier
la musique en Amérique. Elle nous a laissé quelques
bandes magnétiques sur lesquelles elle chantait ce que
lui inspirait le film, on a tout gardé.
CHRISTINE DEJOUXOn a cru l’apercevoir dans l’an 01, Juliette et Juliette, on
l’a vue sur scène dans «Ginette Lacaze», «Introduction
à l’esthétique» (les deux avec Coluche) «Le Crépuscule
des Lâches» et «Un petit chalet à Biot» (les deux avec
Martin Lamotte). Elle joue comme personne, elle est
foutue comme personne, elle a donc toutes les chances
de devenir irremplaçable.
SOPHIE CHEMINEAUElle a joué à la télé mais ne se souvient plus dans quoi, au théâtre dans «La manœuvre dilatoire» de Romain Bouteille - et c’était pas facile - avec Philippe Bruneau, aussi, on va la voir au théâtre Essaïon, qu›importe, Sophie a une nature de diva, de star à l›ancienne, elle dit ses textes de la seule façon dont on ne s’attendait pas à les entendre, et tout d’un coup ça parait normal.
BEN MANGELSCHOTSNotre benjamin, il est anversois, cameraman et filmait nos essais après les diverses défections de stars racontées plus haut. On s’est aperçu au bout de 4 jours qu’on cherchait son sosie, on l’a donc convaincu et forcé à jouer jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. On peut donc affirmer que, sauf événement, ce grand blond ne reviendra pas.
Rappel: Ces biographies ont été rédigées en 1975.
TÉLÉRAMA
FICHE TECHNIQUETitre: AU LONG DE RIVIÈRE FANGODétails: 35mm couleur, son direct, 1/66, 115 minutes
Producteurs: Les films COÛTE QUE COÛTE et le Café de la Gare
Réalisation, dialogues, montage, etc: SOTHAImage: Jean-César CHIABAUT assisté de Philippe MANESSE
Son: Jean-François CHEVALIER assisté de Alain THUOT dit TAUPIN
Premier assistant: Jean-Michel HAASRégisseur: Jacques SIGAUXScript girl: Martine GOUSSÉDécors: CoyotePhotographe: Maris DOLARDCoiffures: Catherine MITRYCoordinateur à Paris: Jean-Serge BRETON INTERPRÈTES
Jérémy: RUFUSBleed: Ben MANGELSCHOTSMathilde: Emmanuelle RIVARobert: Elisabeth WIENERNathaniel: Romain BOUTEILLESébastien: Patrick DEWAEREMaureen: Christine DEJOUXLucile: Sophie CHEMINEAU
Toutes ces personnes ont fait le clap, porté le matériel, construit les
accessoires, cousu les costumes, tenu les réflecteurs, joué les petits rôles,
bref, ont été leurs propres sous-fifres, patrons et producteurs.
Ont tenu à les accompagner et par conséquent à les aider sans espoir de
gloire, pour des raisons sentimentales et/ou familiales:
MIOU-MIOU, Martin LAMOTTE, Joëlle PIOT, Micheline MINTENS, Moko,
David SCOTT, Yetti FAES, Tante Jeanne et Sophie CHIABAUT.
On n’a vu personne d’autre*.
Laboratoires L.T.C.
Musique: Beethoven (7ème symphonie en A dur - Disque Valois
Withney/Chapman («Family» - Disque Vogue)
Patrick Dewaere, Elisabeth Wiener, Sotha.
Arrangements:Xavier THIBAULT
Mixage:Antoine BONFANTI
* Nb 2016: Si, au vu du making off du tournage, intitulé «L’ART ET LES
RESTES», on peut ajouter Daniel Berlioux et Catherine Ringer au nombre
des visiteurs actifs et désintéressés.
Cette brochure de presseest la reproduction presque exacte (un peu resserrée)
de celle qui accompagna la sortie du film le 22 janvier 1975Des quelques 40 ans écoulés depuis
nous n’avons pas pu tirergrand’chose de joyeux à ajouter.