brochure speakers academy
DESCRIPTION
Brochure Speakers AcademyTRANSCRIPT
Crédit photo : Imperial War Museum
« Un bon discours devrait être comme la jupe d’une femme : suffisamment long pour couvrir le sujet et suffisamment court pour susciter l’intérêt. »Sir Winston Churchill
Le Magazine des Conférenciers no 1
Editeur
Speakers Academy® SARL
5 rue de Castiglione - 5ème étage
75 001 Paris - France
+33 (0)1 53 45 10 62
Adresse de visite
Speakers Academy® SARL
5 rue de Castiglione - 5ème étage
75 001 Paris - France
+33 (0)1 53 45 10 62
Directeur de la publication
Albert de Booy
Rédaction
Liz ter Kuile
Emmelie Stapel
Mise en page artistique
Speakers Academy®
Don de Bruijn
Claire Voûte-Oster
Imprimeur
Roularta Printing
Meiboomlaan 33
B-8800 Roeselare
Belgique
Dépôt légal octobre 2013
ISSN en cours
« En chinois,
le mot crise est
formé de deux
caractères. L’un
représente le
danger, l’autre
représente
l’opportunité. »
John F. Kennedy
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SommaireBienvenue 9
L’équipe internationale de Speakers Academy® 11
Qui sommes-nous ? 13
Speakers Academy®, une approche unique 15
Notre magazine Academy® 17
Connectez-vous 19
Les questions fréquemment posées 20
Comment réserver le conférencier de votre choix? 21
Action Globale 23
Entretiens exclusifs 25
• Sonia Rykiel 26
• Raphaël Enthoven 28
• Pascal Bruckner 32
• Michel Houellebecq 35
• Rachida Dati 36
• Jean-Pierre Dick 40
• Frédéric Mitterrand 43
Nos 25 catégories 45
Une sélection d’éminents conférenciers 47
Nos bureaux 60
MORE THAN 35.000 SPEAKERSWORLDWIDE. WHO WILL YOU CHOOSE?
Crédit photo : Marie-Cecile Thijs
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MORE THAN 35.000 SPEAKERSWORLDWIDE. WHO WILL YOU CHOOSE?
P« UN GRAND DISCOURS PEUT CHANGER
VOTRE ORGANISATION A JAMAIS »
Pendant des milliers d’années, prophètes, héros, prêtres, juges, écrivains, scientifiques et agitateurs ont débattu
maintes questions dans les salles surchauffées des tribunaux, dans les édifices parlementaires ou dans les mairies,
les tranchées ou les rues, en Terre sainte, sur les marches des palais ou sur les places. Qui criant ou hurlant, qui
chuchotant ou proclamant des vérités éternelles. Les uns s’exprimant avec conviction ou avec humilité, les autres
inspirant la crainte ou poussant à la fraternisation. Et les auditoires écoutaient. Tantôt hostiles, tantôt bienveillants;
tantôt amorphes, tantôt alertes; parfois sceptiques ou déconcertés. Mais ils écoutaient toujours avec attention.
L’humanité était tout oreilles aux voix influentes et aux grandes histoires.
L’origine de ces discours s’est perdue dans les brumes de l’Antiquité, mais il est certain qu’il y a dix mille ans, des
personnes avaient le don d’en hypnotiser d’autres par la seule magie de la parole. Des milliers d’années avant
Homère, des chefs de tribus, des prêtres, des guerriers, des meneurs d’hommes et des guérisseurs ont à n’en pas
douter accédé au pouvoir en recourant non seulement aux armes, aux rituels, au feu ou encore aux plantes, mais
aussi en s’appuyant sur leur éloquence. Il est possible que les premiers véritables discours aient été prononcés sur la
tombe des héros. Un discours propose un très beau condensé qui permet à l’orateur de formuler et de transmettre
un message donné. Au plus profond de nous, nous apprécions les principes intemporels qui recèlent une mise en
garde, une recommandation ou une opinion relative à la liberté, à la paix et au simple bonheur. Car, en définitive,
l’ultime préoccupation de l’homme, c’est bien le bonheur.
Au cours des dix dernières années de ce XXIe siècle mouvementé, Speakers Academy® est devenue l’une des
premières agences de conférenciers au monde. Notre devise « Bringing Knowledge to the World » illustre parfaitement
ce que nous prônons : une transmission de la connaissance au sens large du terme. Un monde pacifique n’est
envisageable que si tout un chacun a accès à une bonne instruction.
Speakers Academy® dispose des consultants les plus expérimentés et les plus enthousiastes dans le secteur des
conférenciers, prêts à mettre en œuvre et à partager leurs connaissances pour vous aider à prendre les meilleures
décisions et faire de votre évènement un véritable succès. Avec plus de 50 000 demandes et 20 000 réservations au
cours de la dernière décennie, Speakers Academy® prouve que la qualité est la première étape vers le développement
de nouvelles opportunités. A ce jour, nous gérons une exceptionnelle base de données à dimension internationale,
quotidiennement mise à jour par notre Département d’Acquisition de Talents qui recrute de nouveaux conférenciers
de Chine, d’Inde, d’Amérique du Sud, d’Europe, des Etats-Unis, de Russie et des autres parties du monde. Vous
découvrirez sur notre site internet le nom de milliers de conférenciers susceptibles de se révéler précieux pour votre
société ou votre organisation.
Dans l’attente de vous accueillir prochainement,
Albert de Booy - PDG et Fondateur de Speakers Academy®
Bienvenue
Julie Deutschmann | Albert de Booy | Solange de Booy-Kirschen | Maarten Pino | Malte Peters
Emmelie Stapel | Liz ter Kuile
Crédit photo : Roy Beusker
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L
L’équipe internationale de Speakers Academy ®
Une gamme de services uniques et exceptionnels délivrés par une équipe d’experts européens
Le succès de Speakers Academy® repose sur sa
capacité d’adaptation à un monde en perpétuelle
évolution. Grâce à notre modèle de communication
ouvert et horizontal, notre équipe a gagné la confiance
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pour toute demande de renseignements.
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A
Qui sommes-nous ?
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Speakers Academy ®, une approche unique
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Academy® Faculty et à notre connaissance détaillée
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ACADEMY® FACULTYSPEAKERS ACADEMY®
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Notre magazine Academy ®
Le magazine ACADEMY® est le premier magazine
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Chaque numéro est consulté en moyenne par
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Chaque article est un véritable travail d’artisanat.
Nous accordons un soin tout particulier au contenu,
à la mise en page et aux photographies. Une édition
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Compte tenu de sa qualité, le magazine est consulté
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« Un monde à part entière », cette expression caractérise parfaitement le magazine ACADEMY®, une publication
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www.speakersacademy.fr
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Connectez-vous
Le site internet attire annuellement environ un
million de visiteurs uniques et s’est imposé comme
une passerelle sans précédent sur le monde de la
connaissance. Le moteur de recherche du site internet
est d’une utilisation facile, il permet une recherche par
nom, sujet ou mot-clé. Pour une utilisation optimale, il
est également possible de rechercher un conférencier,
un intervenant ou un modérateur en cliquant sur les
différentes catégories présentées. Vous serez ainsi
redirigé vers les profils de nos nombreux experts
classés par thématiques. Les différentes catégories
sont détaillées dans le chapitre « Nos 25 Catégories ».
Sur notre site internet, les profils des différents
membres de Speakers Academy® Faculty sont
disponibles au même titre que leurs publications, leurs
vidéos et leurs photographies.
Retrouvez également toutes les questions
fréquemment posées ainsi que nos coordonnées.
Plus d’informations sur Speakers Academy®
grâce à notre newsletter mensuelle. Inscrivez-
vous dès aujourd’hui et restez informé de nos
projets, des nouveaux conférenciers ainsi que des
problématiques actuelles. Toutes les nouveautés en
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Les questions fréquemment posées
Des questions ? Notre équipe est à votre service
Quels sont les délais pour réserver un con-
-férencier ?
Il n’y a pas de délai déterminé pour réserver un
conférencier. Vous souhaitez réserver un conférencier
demain ou même aujourd’hui ? Speakers Academy®
peut vous aider ! Grâce à notre vaste palette
d’éminents conférenciers, nous pouvons répondre à
toutes vos sollicitations.
Comment puis-je confirmer ma réservation ?
Pour réserver un conférencier, nous vous invitons à
contacter l’un de nos consultants. Ce dernier règlera
tous les détails avec vous, puis vous enverra une
convention à signer. Veuillez noter que lorsqu’un
conférencier accepte une telle proposition, il vous
accorde de son temps sur ses activités personnelles
et professionnelles et déclinera d’autres opportunités
afin de garantir sa présence lors de votre évènement.
Dans ce cas, vous serez amené à signer un contrat, à
prendre en charge les frais annexes et à accueillir ce
conférencier. Veuillez ne pas soumettre une offre ferme
si vous n’êtes pas sûr à 100% de vouloir travailler avec
un conférencier ni d’avoir le budget nécessaire.
Combien coûte un conférencier ?
Speakers Academy® travaille avec des conférenciers
dont les tarifs s’échelonnent sur une vaste gamme de
prix. Afin de respecter votre enveloppe budgétaire,
vous pouvez dès à présent effectuer une recherche
sur notre site internet ou nous contacter directement
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détaillées sur les honoraires d’un conférencier en
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Combien de temps dure un discours classique ?
Forts de notre expérience, nous estimons que la
durée optimale d’un discours, pour la majorité de
nos conférenciers, se situe entre 30 et 60 minutes.
Un discours de 30 à 45 minutes est généralement
suivi d’une session de questions-réponses de 15
minutes. De nombreux conférenciers, sauf indication
contraire, prennent plus de temps pour cette session
car elle est en fait le moment phare et spontané de
la conférence.
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C
Action Globale
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Entretiens exclusifs
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Son
ia R
ykiel
Crédit photo : Tyen
27
QQuelle définition donneriez-vous au style Rykiel ?
Un côté femme fatale, un côté garçon manqué.
L’intemporalité.
Selon vous, comment la mode évolue-t-elle en
cette période de crise ?
Elle avance, comme la politique en période de crise.
A vos yeux, quel(le) est la créatrice / le créateur qui
a marqué profondément l’Histoire de la mode ?
Chanel et deux ou trois autres.
Quels sont les prochaines tendances de la mode ?
Je ne le sais pas encore moi-même.
Madame Rykiel, quel serait le premier conseil
que vous donneriez à un jeune styliste faisant ses
premiers pas dans la mode ?
De se mettre devant une glace, de montrer ce qu’il y
a de beau et de cacher ce qu’il y a de moins beau.
Pour une femme le pantalon est l’égalité non
pas avec les hommes mais avec celles qui n’ont
pas de jolies jambes.
Vous êtes auteure de romans, d’essais ainsi que
d’un dictionnaire, quelle relation entretenez-vous
avec les mots ?
Les mots, les pages, les livres racontent l’air du temps.
C’est un grand bonheur de pouvoir se servir des trois.
Pour Andy Wharol, « la notoriété, c’est comme de
manger des cacahuètes : quand on commence, on
ne peut plus s’arrêter ». Madame Rykiel, quelle est
pour vous la définition de la notoriété ?
La notoriété, ne plus savoir comment s’arrêter,
reprendre, plier, recommencer à l’envers à l’endroit.
Inventer.
Véritable icône de la mode contemporaine, la créatrice Sonia Rykiel se dévoile au fil d’une entrevue accordée à Speakers Academy®.
Œuvrant pour la liberté de la femme, Madame Rykiel nous offre sa vision de la mode et de la création. Ses rayures sont devenues emblématiques.
Son style s’inscrit dans l’intemporalité. Sonia Rykiel représente aujourd’hui l’une des figures incontournables de la mode française.
L’art du style
Née à Paris, Sonia Rykiel est une couturière,
écrivain, designer et actrice française. Elle est la
fondatrice de la Maison de couture Sonia Rykiel. En 2013, elle est élevée à la dignité de grand officier de l'ordre national du Mérite.
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Rap
haël E
nthove
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Crédit photo : Prime Group
29
DDes bancs du Lycée Montaigne à votre dernier ouvrage
Matière Première, quels sont les chemins qui vous ont
conduit vers la philosophie ?
Il serait trop long de vous répondre précisément, car
l’aventure a commencé longtemps avant le lycée, le
jour où, apprenant la mort de Sartre, j’ai découvert
qu’il avait, quelques années, pesé sur la même
terre que moi. Or, Sartre était de ces titans dont
l’enfant que j’étais (que je suis encore) se disait qu’ils
appartenaient à un monde merveilleux dont la langue
était le trésor et le secret. Rien ne m’a semblé plus
désirable que de maîtriser ce langage. Le premier
livre de philosophie que j’ai lu était un roman :
Madame Bovary.
J’en retirais le sentiment qu’on pouvait parler d’ennui
sans être ennuyeux. C’est mon père qui m’a ensuite
annoncé que je ferai de la philosophie, non comme
une prédiction ni un souhait, mais comme une
information. Je n’avais pas le choix, mais je l’ai fait
quand même, de sorte que je suis entré en terminale
avec le sentiment de visiter un appartement témoin
que j’avais acheté sur plan et où j’allais passer ma
vie. En hypokhâgne, enfin, j’ai reçu les cours de
Jacques Darriulat (sur Pascal) avec l’avidité d’un
premier communiant qui voit la lumière. Voilà.
L’année 2013 célèbre le centenaire de la publication de
l’œuvre Du côté de chez Swann. Avec la publication
du Dictionnaire amoureux de Marcel Proust (Plon),
co-écrit avec votre père, Jean-Paul Enthoven, vous lui
rendez un vibrant hommage. Après ce plongeon dans
le détail de son œuvre, votre regard sur Marcel Proust
a-t-il changé ?
Non. Je l’aime toujours autant. Depuis que je suis
entré dans A la recherche du temps perdu, le livre
n’est plus jamais sorti de ma vie : le monde a revêtu
une intensité d’intérêt que je ne lui connaissais
pas encore et les gestes les plus ordinaires me
sont apparus comme la matière possible d’un
tableau. Il n’y a que l’Ethique de Spinoza qui, à ma
connaissance, soit capable de produire une telle
épiphanie. Béni soit le hasard qui m’a fait naître
après la parution de tels livres. Une vie ne suffit pas
à en explorer les merveilles. J’ajoute que, parce que
c’est la vocation d’un « dictionnaire amoureux »,
nous n’en avons exploré que les détails vers lesquels
hg
La philosophie s’invite chez Speakers Academy® avec Raphaël Enthoven. Lors de cet entretien, l’auteur de Matière Première (Gallimard)
nous raconte comment est née son aventure avec la philosophie et évoque son amour pour Marcel Proust.
L’éternelle jeunesse de la philosophie
30
notre propre mémoire involontaire nous conduisait
spontanément. La meilleure façon de donner envie
de lire Proust est d’être aussi fidèle que possible aux
impressions qu’il dépose en soi.
Les questions que nous nous posons sont les
mêmes depuis des millénaires et traversent
l’humanité. Dans quelle mesure peut-on évoquer la
notion d’innovation en philosophie ?
« Homère est nouveau ce matin, et rien n’est aussi
vieux que le journal d’aujourd’hui » disait Charles
Péguy. A la différence des mathématiques, du sport,
de la biologie, de la physique, de la mécanique, ou
de l’économie et de l’histoire (dans une moindre
mesure), la philosophie ne fait pas de progrès – ce
qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas faire des
progrès en philosophie... La
philosophie ne progresse
pas, car l’humanité non plus :
c’est en cela qu’elle est la
plus humaine des sciences
humaines. Les questions
qu’elle pose (et auxquelles
elle se garde de répondre
une fois pour toutes) se reposent à grands frais,
chaque fois qu’un homme naît par hasard dans un
monde qui s’en moque avec pour seule garantie la
promesse d’y mourir un peu plus tard. Dès lors, la
philosophie est toujours neuve. De la même manière
que les vingt-six lettres de l’alphabet suffisent à
former des phrases en nombre infini, la nouveauté
en philosophie n’est pas dans l’inédit, mais dans
l’adaptation, le réarrangement, la confrontation d’un
lexique antédiluvien et de problèmes éternels avec
le monde comme il va. Plutôt que de dire de la
philosophie qu’elle est « innovante », je dirais qu’elle
est éternellement jeune.
Vous présentez une émission intitulée « Philosophie » sur
la chaine franco- allemande ARTE. Comment ce projet
est-il né ? A vos yeux, la philosophie est-elle compatible
avec la télévision ?
Je suis un homme de radio. Le projet de l’émission
sur ARTE est paradoxalement né du refus de faire
de la philosophie à la télévision. Comme je n’étais
pas demandeur, que je n’avais rien à perdre et que
j’étais plutôt sceptique sur le fait de parler à des yeux
plutôt qu’à des oreilles, j’ai conçu un projet (sous la
suggestion de Dominique Ambiel) dont je pensais
qu’il ne serait jamais accepté par la direction d’ARTE.
Le projet reposait sur les
trois piliers que sont le plan-
séquence (l’émission est
tournée en une fois avec une
seule caméra), l’indifférence
à l’actualité (les émissions
sont enregistrées plus de
six mois avant leur diffusion) et la liberté d’inviter les
gens selon leur compétence et non leur notoriété.
Or, à ma grande surprise (et à son honneur), Jérôme
Clément, alors patron d’ARTE, en a tout de suite
accepté le principe. L’aventure a six ans désormais.
Nous fêterons en novembre le 150ème épisode.
J’en déduis que l’enseignement de la philosophie
n’est compatible avec la télévision que si la télévision
accepte de demander un effort à son téléspectateur,
ce qui n’est pas évident.
Rap
haël E
nthove
n
“La philosophie n’est ni l’ancillaire de la
théologie, ni un avatar de la psychologie.”
31
Les émissions de télévision, les débats, les forums
et les conférences se multiplient autour de la
philosophie. Comment expliquer cet engouement et
cette soif d’idées ?
C’est une mode qu’il appartient à ses bénéficiaires
de transformer en nécessité. Non pas en flattant le
consommateur ou en lui faisant croire que la philosophie
lui sera immédiatement utile, mais en déposant sur les
inquiétudes et les problèmes de chacun les textes
classiques qui, des siècles plus tôt, en délivrent la
formule, sinon la solution. La philosophie n’est ni
l’ancillaire de la théologie, ni un avatar de la psychologie.
Là est le malentendu : le désir de philosophie est né
d’un désarroi qu’elle n’a pas vocation à combler mais
à explorer. La philosophie ne s’occupe pas de trouver
un sens à la vie, mais questionne le besoin que nous en
avons. La philosophie se soucie moins de l’existence
de Dieu que du désir de croire en lui. Il faut se réjouir
que la philosophie sorte de l’école pour s’adresser à
tous, mais à la condition de ne jamais verser dans la
démagogie qui consiste à sanctifier l’opinion de chacun.
C’est l’inconvénient des « cafés philo » qui deviennent
trop souvent, quoique pas toujours, des exutoires.
Pour conclure cette interview et voyager dans les
souvenirs, quelle est votre madeleine de Proust ?
Je ne peux pas vous répondre car, tant que je
n’en ai pas fait un livre, ma « petite madeleine » n’a
d’intérêt que pour moi, or, comme disait Malraux, peu
m’importe ce qui n’importe qu’à moi.
Silvmaximendam qui odiant liquiae pelicit
ibusant, omnis accatus dolorpo saperem res
doluptatur, num atem quis eaquibust, Boratas
ut est, soleste cuscimus. Oluptates ium etur?
Et, consed que cullacid que poraestiam, necae
venihil lenimo voleseq uundia poreius, nam es
aut harciandebis mi, con erferro dendi nihil
Raphaël Enthoven est normalien et agrégé de
philosophie. Professeur, producteur d'émission de
radio, il anime également l’émission « Philosophie »
sur la chaîne franco-allemande ARTE.
Cré
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AAvec votre ouvrage La Maison des Anges, vous
abordez la face sombre de la vie citadine. Pourquoi
avoir choisi de plonger dans le monde des sans-
abris dans les bas-fonds de Paris ?
J’ai toujours été fasciné par les bas-fonds et par
ces personnages, les clochards, qui choisissent
délibérément de vivre au niveau du trottoir. Dès 1979,
j’ai écrit un certain nombre de textes là-dessus et
mené des enquêtes sur l’univers des sous-sols de
Paris. Le clochard, c’est l’envers du rêve de réussite,
l’autre bout de l’échelle au sommet de laquelle on
trouve le parvenu. Il incarne au plus profond l’attirance
pour le gouffre, l’échec humain absolu, ce pour
quoi très peu de ces sans-abris parviennent à s’en
sortir une fois attrapés par la rue et l’alcool. Au-delà
des problèmes sociaux indéniables, il y a dans cette
condition quelque chose de presque métaphysique,
l’être humain poussé à l’extrême de la déchéance,
ce que les associations ont appelé “l’asphaltisation”,
c’est à dire la réduction de la personne au bitume dont
elle émerge à peine.
Isolde de Hauteluce, l’un des personnages de ce
roman, est une pasionaria de l’action humanitaire.
Vous avez vous-même fait de l’humanitaire pendant
de nombreuses années, quel regard portez-vous sur
cette expérience ?
Isolde de Hauteluce est une invention mais basée sur
un personnage réel, une très jeune et jolie femme qui
avait une attirance folle pour la souffrance des autres.
Les motivations qui poussent vers l’humanitaire sont
des plus diverses : véritable altruisme la plupart du
temps mais parfois aussi une sorte de gourmandise
pour le malheur. On aime les déshérités pour le besoin
qu’ils ont de nous.
Essayiste, romancier, pensez-vous qu’un roman est
plus percutant qu’un essai pour approcher cette
réalité sociale ?
Le roman permet de dire en effet ce que la philosophie,
la sociologie ne peuvent pas dire. Il explore les rouages
inconscients ou malséants de la psyché humaine, il
est en quelque sorte la fiction de l’inavouable. Il est
donc porteur d’une certaine complexité quand l’essai
tend à simplifier dans l’abstraction. En l’occurrence la
Maison des Anges est le passage pour le personnage
principal de la haine pure et simple pour les sans-abris
jusqu’à la compassion.
Parlons un peu d’amour ! Aujourd’hui, le couple rêve
de marier l’intensité avec la durée. Une mise en scène
contemporaine qui s’avère impossible à atteindre.
Pourquoi une telle exigence de la performance ?
Tout le problème des contemporains, c’est que nous
avons libéré l’amour des contraintes, des interdits qui
pesaient sur lui depuis des siècles. Nous sommes les
héritiers d’une double révolution, celle, romantique,
du cœur, celle, plus récente, du corps. Nous voulons
donc que la vie conjugale marie la communion des
esprits et celle de la chair. Idéal qui aurait paru une
folie à nos ancêtres lesquels savaient qu’on bâtit sur
du sable si on ne construit un couple que sur le désir
hg
Le philosophe et écrivain Pascal Bruckner nous livre les coulisses de son roman La Maison des Anges (Grasset) et nous parle de son amour
des cimes comme de l’amour tout court.
Architecture des cimes et des abîmes
34
et l’affection. Ce pourquoi ils privilégiaient le mariage
de raison sur le mariage d’amour. Nous payons en
quelque sorte le prix de nos conquêtes. De là que
nous ressentions le passage du temps comme une
consolidation et une dégradation. L’amour n’a jamais
été aussi difficile à vivre depuis qu’il a été émancipé
puisqu’il ne tient que par lui-même et doit puiser en
lui-même les raisons de sa perpétuation. De là, cette
multiplication des divorces, des séparations puisque
les attentes n’ont jamais été aussi fortes entre les
tourtereaux.
A vos yeux, l’aboutissement d’une passion
amoureuse, c’est l’amitié. L’équilibre serait-il
accessible avec une idée de tempérance ? L’amour
inconditionnel existe-t-il ?
Le poète anglais Milton a dit au XVII° siècle qu’un
mariage réussi, c’est une conversation assortie et
heureuse. Magnifique définition du couple que je
reprends à mon compte. Qu’il s’y mêle de l’amitié,
du désir, de la passion, c’est indéniable mais ce qui
lie deux personnes, c’est effectivement la capacité de
converser ensemble à propos de tout et de rien. Le
commerce des êtres est d’abord un commerce verbal.
C’est lui qui constitue une histoire à nulle autre pareille.
Quant à l’amour inconditionnel, s’il peut advenir entre
deux adultes, bien sûr, il me paraît illustré à merveille
par l’affection que nous vouons à nos enfants. Pour
ces petits êtres, il n’est pas de sacrifice, de requête qui
ne soient trop grandes. Cet amour familial est récent
dans l’histoire de l’Europe, il a deux ou trois siècles à
peine quand la famille d’Ancien Régime ne connaissait
aucun lien affectueux a priori entre époux ou entre
parents et enfants. De cette mutation est née le mythe
de l’enfant roi, du petit dieu qui fait la loi dans la famille.
Mais ceci est une autre histoire. Nous assistons depuis
une cinquantaine d’années au triomphe absolu de la
famille et de l’idéal conjugal même s’il semble difficile à
vivre dans toutes ses dimensions. La norme a intégré
toutes ses contestations. Quel beau pied de nez à
tous les conservateurs qui crient à la désintégration de
l’ordre ancien. L’amour inconditionnel se caractérise
par deux choses: il n’exige aucune réciprocité, ne
demande pas d’être aimé en retour et surtout il se
situe dans l’oblation, le don absolu. Ce pourquoi il est
aussi rare que merveilleux.
Vous avez grandi en Autriche, des premiers pas en
altitude qui ont confirmé votre passion actuelle pour
la montagne, que vous associez à une multitude de
petites voluptés. Que ressentez-vous dans cette
quête des cimes ?
Je suis en effet un amoureux de la montagne où
je respire mieux qu’en plaine. C’est presque une
hygiène de l’esprit : ce milieu hostile, glacial en hiver,
changeant en été, me stimule et me contraint à me
dépasser. Les hommes du XVII° siècle voyaient dans
les Alpes d’hideuses protubérances dangereuses
pour les hommes. Notre sensibilité a changé et nous
voyons dans les cimes de merveilleuses architectures
minérales, un défi lancé à notre courage, à notre
habileté. En hauteur, certains paysages, certains a
pics atteignent à la dignité du sublime. Il y a quelque
chose de singulier dans l’alpinisme ou la randonnée :
nous surmontons notre peur, notre fatigue pour
vaincre un sommet que nous laissons intact une fois
que nous l’avons escaladé. Ce jeu avec des forces
incommensurables nous emplit d’orgueil et d’humilité.
Frôler le danger ne rend ce milieu que plus précieux.
Délicieuse sensation d’avoir côtoyé l’abîme et d’en
ressortir intact.
Pascal Bruckner est un romancier et essayiste
français, l’un des plus grands intellectuels
de notre époque. Commençant à écrire aux
côtés des Nouveaux Philosophes, il a publié
une dizaine d’ouvrages. Les conceptions qu’il
défend au sujet du multiculturalisme ont suscité
un débat au niveau international.
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Michel Houellebecq vous donne rendez-vous sur www.speakersacademy.fr pour un entretien exclusif
Par son réalisme brutal et son lyrisme sévère, Michel Houellebecq a profondément
marqué la littérature française des quinze dernières années.
Retrouvez sur le site www.speakersacademy.fr une interview exclusive de l’auteur de
La Carte et le territoire (Flammarion), Prix Goncourt 2010.
Crédit photo : Philip Provily
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Rach
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Crédit photo : Alain Guizard
37
hg
DDéputé européen, membre de la commission
parlementaire des affaires économiques et monétaires
et de la délégation pour les relations avec les États-
Unis, vous êtes également membre suppléante de
la commission de l’industrie, de la recherche et de
l’énergie et de la délégation pour les relations avec
la République populaire de Chine. Selon vous,
quelle direction la construction européenne va-t-elle
emprunter pour le XXIème siècle ?
Après les “non” français et néerlandais au référendum
sur le traité constitutionnel en 2005, la construction
européenne a connu un coup d’arrêt assez sévère.
Dans le même temps, on a accueilli de nombreux
nouveaux États membres un peu dans la précipitation,
avec des incompréhensions, des difficultés
d’adaptation. Tout cela a participé à créer un ressenti
très fort qui s’est installé contre cette construction
européenne parmi les peuples européens. Le traité de
Lisbonne a été une bonne réponse à ce climat morose.
Il devait rendre l’Europe plus politique, plus lisible, et
surtout plus démocratique. Malheureusement, les
dirigeants européens - Monsieur Barroso et Madame
Ashton en tête - ne se sont pas saisis des possibilités
qu’offrait le traité de Lisbonne. Il faut aujourd’hui un
électrochoc. Je plaide pour une réévaluation des
compétences de l’Union européenne. Les États
devraient récupérer des compétences, des parts
de souveraineté. Et l’Europe se concentrer sur les
compétences qui font qu’elle est une plus-value,
qui permettent de l’affirmer comme une puissance
mondiale face à l’émergence des BRIC notamment :
je pense notamment à l’industrie, au commerce, à
l’agriculture, ou encore à l’énergie. Cela rendra l’Europe
plus efficace et les citoyens européens n’auront pas
l’impression que tout est décidé à Bruxelles par des
technocrates déconnectés des réalités du terrain et
des spécificités nationales.
Vous êtes membre du bureau du groupe d’amitié
UE-Maroc au Parlement européen, forum fondé
en 2011 pour échanger sur les défis relatifs aux
transitions politiques et démocratiques au Maroc.
Comment définiriez-vous les liens qui unissent les
peuples marocain et français ?
Ce sont des liens forts, historiques d’amitié et de
respect mutuel, qui ne varient pas d’ailleurs selon
la couleur politique du Président français. En tant
que Député européen, je suis très engagée sur le
renforcement des relations entre le Maroc et l’Union
européenne. Le Maroc est l’un des partenaires les plus
Depuis ses débuts en politique, Rachida Dati a fait de la lutte contre les inégalités l’une de ses priorités. Un combat qu’elle poursuit au quotidien par le biais de son association EncoreELLEs.Véritable icône médiatique, elle revient sur la genèse
de son engagement politique et évoque ses sources d’inspiration.
L’ambassadrice de la diversité poursuit sa lutte contre les inégalités
38
importants de l’Union européenne. L’UE lui a accordé
le Statut avancé dès 2008, le Maroc est évidemment
un pays clé de l’Union pour la Méditerranée, et
nous sommes en train de négocier un accord de
libre-échange. Nous collaborons de manière étroite
dans une grande diversité de domaines : l’énergie
(avec notamment le Plan solaire méditerranéen),
la sécurité, la lutte contre le terrorisme, la pêche,
l’agriculture... des sujets sur lesquels je suis fortement
impliquée au Parlement européen. Si nous avons une
coopération étroite, c’est aussi et il faut le souligner
parce que le Maroc connaît une stabilité politique et
un développement économique et démocratique
remarquables. La vision du Roi Mohammed VI, ses
réformes, et en particulier la réforme constitutionnelle
historique de 2011, font du Maroc un exemple pour
le monde arabe et un allié fiable et solide pour ses
partenaires internationaux.
Vous êtes la présidente d’honneur de l’association
EncoreELLEs qui accompagne
des jeunes femmes à travers
des actions variées et
concrètes pour les aider à
avancer. Ces jeunes femmes
sont issues de milieux
défavorisés et font preuve de motivation pour aller
de l’avant. Vous proposez par exemple de l’aide
pour intégrer une classe préparatoire ou obtenir
un stage à l’étranger. Ainsi, l’association s’inscrit
comme une passerelle sur l’excellence. Comment
est née cette association et quelles en sont les
actions concrètes ?
Nous avons créé cette association avec des femmes
issues de nombreux milieux professionnels : des
avocates, des chefs d’entreprises, des élues ou
issues du monde associatif. Nous avons toutes
rencontré des jeunes femmes avec l’envie de réussir
mais qui sont retenues par des difficultés liées à leur
condition sociale. Nous nous sommes demandées
comment nous pouvions les aider. Nous avons donc
défini plusieurs projets concrets qui, nous l’espérons,
vont leur permettre d’atteindre leurs objectifs
professionnels.
Avec le programme « Prépa Elles », nous offrons des
places entièrement gratuites en classe prépa à des
jeunes femmes, grâce à un partenariat avec l’Institut
Intégrale à Paris. Avec « Graines de politique »,
nous proposons des stages pour celles qui sont
passionnées par la politique et souhaitent découvrir
plus concrètement ce milieu. Nous avons aussi
comme projet de créer un « English Camp in Paris »,
qui proposera une semaine d’immersion totale dans
la langue anglaise à Paris, à la fois par des cours
mais aussi par des activités artistiques et culturelles.
Enfin, le projet « Vie pratique » est accessible en ligne,
via le site de l’association www.encore-elles.fr : ce
sont des fiches pratiques qui
visent à fournir des réponses
sur des sujets qui concernent
particulièrement les femmes
mais aussi les jeunes.
Ces projets ne vont pas réparer toutes les inégalités
qui existent dans notre société, nous le savons bien.
Mais nous pensons que notre expérience peut être
utile à des jeunes femmes motivées et méritantes.
D’où vient votre engagement pour ce combat
contre les inégalités ?
Ma participation à cette association est dans la continuité
des actions que je mène depuis de nombreuses années.
Quels que soient les métiers que j’ai exercés ou les
mandats que j’ai occupés, la lutte contre les inégalités a
toujours été l’une de mes priorités.
“Je reste fidèle à ce que je suis et à ce que j’ai
toujours été.”
Rach
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Par exemple, en tant que Garde des Sceaux, j’ai créé
les classes préparatoires intégrées pour les étudiants
de condition modeste, qui leur permettent d’intégrer
les écoles des métiers de la justice.
En tant que Maire du 7ème arrondissement de
Paris, j’ai ouvert un internat d’excellence dans un
établissement privé pour des jeunes filles de conditions
sociales défavorisées, qui leur donne un cadre adapté
et serein pour effectuer leurs études.
Aujourd’hui, je poursuis ce combat, notamment avec
les membres de l’association Encore Elles.
Aux yeux du Président Nicolas Sarkozy « ce qui fait
la crédibilité d’une ambition, c’est le prix personnel
qu’on est prêt à payer ». Quelle est votre lecture de
cette définition de l’ambition ?
On donne beaucoup de soi en politique, on fait des
sacrifices, on reçoit énormément de coups, parfois on
est trahi, cela peut parfois être éprouvant. Mais quand
on est sûr de ses valeurs et convaincu des combats
que l’on mène, rien ne nous arrête. Mon ambition,
c’est servir mon pays et servir les Français. Mon
élection à la Mairie du 7ème arrondissement de Paris,
puis au Parlement européen, je les ai vécues comme
une marque inestimable de confiance de la part des
Parisiens et des Franciliens. Rien ne serait pire que de
les décevoir. Il n’y a pas de place pour les états d’âme
personnels.
Quelles sont les figures littéraires et historiques qui
vous inspirent aujourd’hui ?
En tant que femme, en tant que militante des droits des
femmes, et en tant qu’élue, j’ai beaucoup d’admiration
pour ces femmes qui ont été des pionnières, qui ont
réussi à s’imposer dans un univers masculin où elles
n’étaient pas forcément les bienvenues. Je pense à
Benazir Bhutto en particulier, qui a payé le prix fort de
son engagement. Elle reste un modèle de ténacité et
de courage pour moi. J’ai eu également l’immense
honneur de rencontrer, assez jeune, Simone Veil. C’est
elle qui m’a donné envie de devenir magistrat, elle m’a
donné envie d’aller plus loin dans mes engagements
contre les inégalités, pour les jeunes, pour les femmes.
En quelques années, vous êtes devenue une
véritable icône médiatique et populaire. Comment
vivez-vous cette notoriété ?
On ne s’engage pas en politique pour la notoriété.
Mais c’est vrai que beaucoup de Français se
reconnaissent dans mon parcours. Je vais très
régulièrement à leur rencontre, partout en France.
Cela crée des liens très forts. Les diverses fonctions
que j’ai occupées ne m’ont jamais grisée : je reste
fidèle à ce que je suis et à ce que j’ai toujours été.
Peut-être est-ce cela qui explique aussi le vrai
lien que j’ai avec les Français. J’ajouterais que la
notoriété donne une responsabilité : vous ne voulez
pas décevoir celles et ceux qui vous accordent leur
confiance et qui comptent sur vous pour répondre à
leurs préoccupations et à leurs attentes.
Rachida Dati est Député européen et Maire du
7ème arrondissement de Paris. Elle a été Ministre
de la Justice, Garde des Sceaux de mai 2007
à juin 2009. Au Parlement européen, Rachida
Dati est membre de la commission parlementaire
des affaires économiques et monétaires et de la
délégation pour les relations avec les États-Unis.
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Crédit photo : Y. Zedda | Virbac-Paprec Sailing Team
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Jean-Pierre Dick aime entreprendre sur terre ferme comme sur les mers.C’est avant tout un homme de projets qui s’est imposé par son travail et son talent comme un pilier. Passionné par la mer depuis son enfance, il livre à
Speakers Academy® ses premiers souvenirs de traversées et évoque la formidable aventure humaine du Vendée Globe.
Un tour du monde des défis
A votre arrivée aux Sables d’Olonne le lundi 4 février
2013, vous annoncez avoir changé de vie pour le
Vendée Globe. Comment ce tour du monde a-t-il
transformé votre existence ?
La course est un rêve de jeune adulte qui a modifié
ma vie. J’ai eu envie de faire cette course qui
correspondait à un rêve que j’avais. J’avais une vie
professionnelle classique, en entreprise. Ce projet
a germé dans mon esprit de façon onirique. Les
différents résultats obtenus en régates en semi-
professionnel m’ont permis d’accéder à certains
sponsors. J’ai pu monter des échelons, ce qui m’a
offert la possibilité de me lancer dans ce projet un peu
fou du Vendée Globe. Ce tour du monde représente
un changement directionnel drastique dans ma vie. Du
jour au lendemain, je suis passé de simple citadin avec
une passion pour la voile à navigateur professionnel.
Il y a eu des périodes difficiles avant que mon projet
ne devienne financièrement équilibré. Si aujourd’hui,
j’ai le pool suffisant de sponsors pour vivre ces
aventures, au début, j’ai mis tous mes moyens dans la
balance. J’avais des sponsors, certes, mais qui ne me
permettaient pas de boucler le budget. C’était difficile
mais j’y suis arrivé et depuis maintenant onze ans je
suis cette carrière-là, qui n’est pas une carrière facile.
Il y a beaucoup de stress. Beaucoup de navigateurs
tiennent quelques années puis s’arrêtent. J’ai une
belle carrière même si elle est tardive. Il y a des titres
comme la Barcelona World Race ou trois Jacques
Vabre : ce sont des grands bonheurs.
Est-ce que le chemin parcouru est parfois plus
important que le but en lui-même ?
La course du Vendée Globe n’est presque que la
cerise sur le gâteau. Tout ce qui amène là symbolise
le plus important du projet : la course n’étant que la
partie terminale, il y a les neuf dixièmes de l’iceberg
qu’on ne voit pas. C’est toute la préparation qui est le
plus difficile : trouver les fonds, s’entraîner, construire
un bateau, embaucher des collaborateurs, c’est toute
la vie d’un projet et presque l’histoire d’une vie…
Le but ce sont des moments de bonheur très intenses
mais le chemin représente en effet 99% du temps.
Aujourd’hui, celui qui gagne le Vendée Globe ou
d’autres courses de ce type est un athlète de haut
niveau. Ce n’est plus le même profil qu’il y a trente ans
en arrière. Tout s’est professionnalisé.
Vous avez fait le tour du monde en 86 jours, 3 heures,
3 minutes et 40 secondes. Comment revient-on sur
terre après une telle aventure humaine et sportive ?
Il y a une usure du projet, une usure de la course.
Le résultat au retour est un influx nerveux à zéro.
Lorsqu’on mesure nos facteurs de l’influx nerveux,
ils sont à plat. Il faut se reconstruire une santé.
Souvent, on est malade après une course car on est
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42
immunodéprimé. Cette année, je me suis créé une
double difficulté car pendant la course, j’ai rencontré
de nombreux soucis avec ma quille, puis j’ai enchainé
avec un nouveau projet. Je n’ai pas vraiment pris le
temps pour récupérer. Mes vraies vacances, je les ai
prises cet été. Le retour aussi se prépare. Lorsque
l’on entend le coup de canon de l’arrivée, la course
n’est pas terminée. Il y a les quinze derniers jours avec
les médias. Il faut l’intégrer aussi. Il faut également
réapprendre à dormir en sommeil monophasique, car
à bord on dort par intermittence.
Il y a la santé mentale et sportive, c’est la fin du projet.
Il faut surtout apprendre à ne rien faire. Pour ma part,
c’est un aspect difficile avec mon passé de cadre
d’entreprise.
Pour Eric Tabarly, « naviguer, c’est accepter les
contraintes que l’on a choisies. C’est un privilège. La
plupart des humains subissent les obligations que
la vie leur a imposées ». A vos yeux, la navigation
se conjugue-t-elle également avec cette notion de
liberté et de privilège ?
C’est un privilège. Pour moi, la course représente
la cerise sur le gâteau. Certes, il y a des moments
difficiles mais avec la course, on est seul en mer, on
a tout préparé et on est à fond sur l’objectif ! C’est
l’expression de l’homme avec la terre. Je suis en
communion avec la nature, avec mon sport, avec
ce formidable outil technologique que représente
le bateau, je suis heureux d’être là ! Ce sont des
moments intenses de privilège. Mais c’est une semi-
liberté, extrêmement conditionnée par le cadre de la
course et de ses objectifs. Nous n’avons pas le temps
de faire de la grande philosophie.
Vous avez été élu Marin de l’année en 2011. D’où est
née cette passion pour la mer ?
Cette passion de la mer est née lorsque j’étais enfant
même si ni mon père, alsacien, ni ma mère, bretonne,
ne sont issus de l’univers maritime. Mes parents se
sont connus en Afrique puis se sont installés à Nice.
Mon père y a travaillé comme vétérinaire et a souhaité
faire du bateau, il a appris la voile dans une école
avant d’acheter son propre bateau pour en faire avec
ses enfants. On a découvert le bateau avec lui et nous
avons appris ensemble.
Mon plus fort souvenir ? Ma première traversée
pour la Corse, lorsque j’ai compris la puissance du
voyage par le bateau, le fait d’arriver dans un nouveau
pays. Je me souviens de mon arrivée à Calvi qui m’a
beaucoup marqué. J’ai eu envie d’y retourner avec ce
mode de voyage.
Avec ma mère, c’étaient les vacances en Bretagne
dans le Finistère nord à Carantec. J’ai appris à faire
de la voile sur des dériveurs. J’ai eu une passion
précoce pour la compétition. J’ai commencé à faire
quelques régates et gagné quelques unes avec mon
père au niveau régional puis c’est devenu mon sport
de prédilection, avec cette puissance de voyage qu’il
m’offrait.
De là est née toute cette passion qui a embarqué
ma vie car je n’étais pas prédestiné à être marin.
Mon père était vétérinaire, j’ai quelque peu suivi ses
pas devenant moi-même vétérinaire et en travaillant
dans l’entreprise familiale. Ensuite, j’ai fait des études
de commerce et puis j’ai pris cette décision de Bing-
Bang de participer au Vendée Globe.
La décision n’était pas structurée, elle a plutôt été
prise sur un coup de tête !
Jean
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ick
Jean-Pierre Dick est un navigateur et skipper
professionnel français. Ancien docteur vétérinaire,
il se consacre à la course au large depuis 2002.
Paré aux plus audacieux challenges, il finit 4ème
au Vendée Globe 2012-2013.
43
En cette période de
crise économique, peut-
on considérer la culture
comme un secteur porteur
d’espoir et d’optimisme ?
La culture est toujours un
domaine porteur d’espoir
mais pas forcément
d’optimisme. Elle permet
cependant d’affronter plus
sereinement les difficultés
personnelles et celles qui
relèvent des crises sociales.
D’où émane votre intérêt passionné pour les artistes ?
J’aime les artistes car j’ai toujours essayé de me
persuader que j’en suis un.
De la direction de la salle de cinéma l’Olympic à
la production de nombreux documentaires, vous
êtes reconnu comme un homme de cinéma. Quel
rapport entretenez-vous avec le 7ème Art ?
Le cinéma ne m’a pas quitté depuis l’enfance, c’est
par lui que je me suis attaché à toutes les formes
d’expression artistique.
Dans votre livre Le désir et la chance (Robert Laffont),
vous racontez votre expérience au sein du Ministère
de la Culture et de la Communication. Vous y
comparez la vie de ministre à celle d’un réalisateur.
Pourquoi avoir choisi un tel
parallèle ?
Assumer sa mission en
tant que ministre rappelle
la mise en œuvre d’un film :
conception, recherche de
financements, mise en
commun et partage des
compétences au sein d’une
équipe, montage pour ce
qui a été mis en scène,
inquiétude sur la réception
du résultat...
Au fil de votre carrière, vous avez côtoyé les plus
grands artistes contemporains. Quelles sont les figures
les plus marquantes que vous ayez rencontrées ?
Je ne pratique pas de hiérarchie entre les artistes,
tous ont une part de vérité qui interdit les classements
trop stricts.
Pour Marcel Proust, un auteur que vous
affectionnez particulièrement, « le véritable voyage
de la découverte ne consiste pas à chercher
de nouveaux paysages, mais à avoir des yeux
nouveaux ». Quel regard portez-vous sur cette
invitation au voyage ?
Il est inutile de comparer la culture à un voyage sauf
pour reconnaitre qu’elle permet de plonger plus
profondément en soi-même.
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L’ancien ministre de la Culture et écrivain a accordé une interview exclusive à Speakers Academy®. Cinéma, littérature et radio, il revient sur son engagement
passionné pour tous les artistes.
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Administration, Gestion & Politique
Entrepreneuriat
Leadership & Stratégie
Motivation & Inspiration
Société
Arts & Culture
Santé
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Philosophie, Religion & Spiritualité
Sport, Aventures & Expéditions
Communication & Relations Publiques
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Management
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Responsabilité Sociale des Entreprises
Economie & Finances
TIC & Nouveaux médias
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Commerce
Tendances Temps & Météorologie
Divertissement
Innovation & Créativité
Médias & Journalisme
Sciences
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Speakers Academy® a l’honneur de vous présenter les plus éminents experts et les personnalités d’autorité mondiale. Nos conférenciers changeront votre perception du monde des affaires et l’enrichiront
au-delà de toute attente. Nous avons classé les diverses thématiques en 25 catégories. Rendez-vous sur notre site internet pour découvrir
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Nos 25
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Crédit photo : ESA | NASA
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Ils représentent les principaux conférenciers d’aujourd’huiet les étoiles de demain.
Une sélection d’éminents conférenciers reconnus à l’échelle mondiale
Sur la page de gauche : L’astronaute néerlandais André Kuipers offre un regard unique sur les coulisses
de l’espace. Il partage son expérience de l’entraînement et de ses missions spatiales. Ses conférences
représentent une fenêtre exceptionnelle sur notre planète.
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Alain LipietzAlain Lipietz est un économiste et homme politique français. Ancien député européen, il a publié une vingtaine d’ouvrages traduits dans de nombreuses langues. Alain Lipietz est aujourd’hui délégué à la Crise et à la Dette du parti Europe Ecologie - Les Verts et anime la Fondation de l’Ecologie Politique.
Amre MoussaAmre Moussa est un diplomate égyptien. Après avoir été ministre des Affaires étrangères de 1991 à 2001, il a occupé le poste de Secrétaire Général de la Ligue Arabe de 2001 à 2011. En 2011, il se présente aux premières élections démo--cratiques égyptiennes.
André Comte-SponvilleAndré Comte-Sponville est un philosophe rationaliste, matérialiste et humaniste. Membre du Comité Consultatif National d’Ethique depuis 2008, il participe régulièrement à des colloques et publications universitaires. Il intervient auprès d’associations comme d’entreprises.
Anicet MbidaAnicet Mbida est un journaliste présentateur spécialiste en in--formatique et en technologies de l’innovation. Fort d’une expérience de près de 20 ans sur les sujets liés au domaine High-Tech, chroniqueur et co-animateur radio et télévision, Anicet Mbida analyse les grands acteurs économiques du marché.
Anne-Marie IdracAnne-Marie Idrac est une dirigeante d’entreprise française. Disposant d’une expérience diversifiée du secteur public français et spécialiste des tran--sports, Anne-Marie Idrac a été la première et seule femme présidente de la RATP de 2002 à 2006 et de la SNCF de 2006 à 2008.
Arnaud Le GalArnaud Le Gal est rédacteur en chef des Echos Business. Auparavant directeur de la rédaction de l’Entreprise, Arnaud Le Gal possède une expérience de plus de 25 ans dans l’industrie de l’information. Il est par ailleurs consultant en communication d’entreprise.
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Bernard KouchnerBernard Kouchner est un médecin et homme politique français. Cofondateur de Médecins sans frontières et Médecins du monde, Bernard Kouchner a connu une vie militante et engagée. Plusieurs fois ministre, il a exercé de nom--breuses fonctions au sein des gouvernements de gauche et de droite.
Bernard-Henri LévyBernard-Henri Lévy est un philosophe et écrivain français. Membre des Nouveaux Philo- -sophes, il est aussi engagé dans le combat pour la dignité des êtres humains. Bernard-Henri Lévy s’inscrit aujourd’hui comme étant l’un des intellectuels les plus influents d’Europe.
Boris CyrulnikBoris Cyrulnik est l’un des pionniers de l’éthologie française. Psychiatre et psychanalyste, il a développé le concept de résilience. A la fois professeur, écrivain et poète, Boris Cyrulnik mélange les genres dans le but ultime de décoder l’être humain.
Camille LacourtCamille Lacourt est un nageur français spécialiste des épreuves de dos. Camille Lacourt enchaîne les titres internationaux : Champion d’Europe 50m et 100m dos à Budapest en 2010, Champion du Monde 50m et 100m dos à Shanghai en 2011 et Champion du monde 50m dos et relais 4x100m 4 nages à Barcelone en 2013.
Catherine BarbaCatherine Barba est une spé--cialiste de l’économie numérique et du e-commerce. Créatrice d’entreprises, elle a aussi publié en 2011 le rapport prospectif : 2020, la fin du e-commerce ? Elue Femme en Or d’Entreprise en 2011, Catherine Barba est aussi chroniqueuse sur BFM et marraine de l’association Nos quartiers ont des Talents.
Catherine LabordeCatherine Laborde est une présentatrice météo, écrivain et comédienne française. Après avoir commencé une carrière sur les planches, c’est en 1989 qu’elle devient présentatrice météo sur TF1. Depuis 1997, elle publie également des romans et remonte aujourd’hui sur scène.
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Cédric VillaniCédric Villani est directeur de l’Institut Poincaré depuis 2009, deuxième plus ancien institut de mathématiques au monde. Lors de l’édition 2010 du Congrès International des Mathématiciens, Cédric Villani reçoit la médaille Fields, l’une des récompenses les plus prestigieuses décernées en mathématiques.
Chantal JouannoChantal Jouanno est une figure politique française. En 2007, elle est nommée conseiller développement durable à l’Elysée et a la charge notamment des négociations du Grenelle Environnement. En 2010-2011, elle a été ministre des sports.
Christian MalardChristian Malard est éditorialiste de politique étrangère et con--sultant auprès de médias internationaux. Spécialiste des Etats-Unis et du Moyen-Orient, il a interviewé tous les présidents américains de Jimmy Carter à George W. Bush et de nombreux chefs d’Etat comme Hosni Moubarak, Mikhaïl Gorbatchev ou Vladimir Poutine.
Christian ProuteauChristian Prouteau est un ancien commandant et instructeur «commando». Fondateur du GIGN,il a conduit plus de soixante opérations donnant lieu à la libération de plus de trois cents otages. De 1982 à 1995, il est chargé de la surveillance du Président François Mitterrand avec le Groupe de Sécurité de la Présidence de la République.
Claude OnestaClaude Onesta est un entraîneur de handball français. A la tête de l’équipe de France masculine depuis 2001, il s’est construit l’un des plus beaux palmarès d’entraîneur de handball de tous les temps, son équipe remportant l’or aux Jeux Olympiques de 2008 et de 2012.
Daniel CohenDaniel Cohen est un économiste français. Spécialiste des ques- -tions de dette internationale, il a cofondé l’Ecole d’Economie de Paris dont il est le vice-président. Il a publié de nombreux ouvrages dont Richesse du monde, pauvreté des nations (Flammarion) ou encore La Prospérité du vice (Albin Michel).
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Dominique Moïsi Dominique Moïsi est conseiller spécial de l’Institut Français des Relations Internationales et auteur de La Géopolitique de l’émotion (Flammarion). Expert en géopolitique, il a publié de nombreux ouvrages de référence en matière de relations internationales. Il est membre du groupe Bildeberg.
Eliette AbécassisEliette Abécassis est une femme de lettres française, réalisatrice et scénariste. En septembre 2000, elle publie son roman La Répudiée chez Albin Michel et reçoit le Prix des écrivains croyants 2001. En 2013, son thriller Le Palimpseste d'Archimède paraît chez Albin Michel.
Florence DauchezFlorence Dauchez est une journaliste et animatrice de télévision française. Après avoir commencé sa carrière au Figaro, Florence Dauchez se tourne vers le monde de la télévision. Depuis 2007, elle est la rédactrice en chef mais aussi la présentatrice du JT de Canal+.
Franck AnneseFranck Annese est le fondateur de nombreux magazines, tel SOFOOT qui fête ses 10 ans en 2013. Il est également à la tête de SOFILMS. En 2013, Franck Annese fait partie du Top 30 des personnalités les plus influentes dans les médias selon GQ.
François BayrouFrançois Bayrou est un homme politique français, président du Mouvement Démocrate. Elu président de l’UDF en 1998, il se porte candidat aux élections présidentielles de 2002 et 2007. C’est avec le MoDem que François Bayrou porte ses convictions aux élections présidentielles de 2012.
François BourguignonFrançois Bourguignon est un économiste français de renommée internationale. Après avoir été économiste en chef et premier vice-président de la Banque Mondiale entre 2003 et 2007, il a dirigé l’Ecole d’Economie de Paris jusqu’en janvier 2013.
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Frédéric LenoirFrédéric Lenoir est un philosophe, sociologue et historien des religions français. Auteur d’une quarantaine d’ouvrages traduits dans une vingtaine de langues, Frédéric Lenoir est aussi directeur de la rédaction du magazine Le Monde des religions et producteur d’émissions spirituelles.
Gévrise EmaneGévrise Emane est une judoka française. Se révélant en obtenant ses premiers podiums en Coupe du monde en 2003, elle confirme son potentiel tout en devenant un pilier de l’Equipe de France de Judo. A Londres en 2012, Gévrise Emane devient médaillée de bronze olympique.
Gilles BabinetGilles Babinet est un serial-entrepreneur dans le domaine du numérique. Après avoir été le premier président du Conseil National du Numérique, il est actuellement responsable des enjeux liés au numérique pour la France auprès de la Commission Européenne.
Hapsatou SyHapsatou Sy est une jeune entrepreneur. En 2004, âgée de 24 ans, elle fonde ETHNICIA et remporte en 2011 le prix Trofémina dans la catégorie Business tout en étant choisie pour représenter l’entrepreneuriat français au G20.
Hubert VédrineHubert Védrine est un diplomate français. Il est l’un des experts européens en géopolitique. Nommé conseiller diplomatique de François Mitterrand en 1981, il devient porte-parole de l’Elysée en 1988 puis secrétaire général de la présidence de 1991 à 1995. Hubert Védrine a été ministre des Affaires étrangères de 1997 à 2002.
Isaac GetzIsaac Getz est professeur de management. Considéré comme l’un des meilleurs experts, ses avis sur le management d’innovation ont été repris par de nombreuses entreprises. Son dernier ouvrage, Freedom, Inc.(Crown Business) a été acclamé par les revues économiques mondiales.
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Jacques SéguélaJacques Séguéla est un publicitaire français, cofondateur de l’agence de communication RSCG en 1970 absorbée par le Groupe Havas en 1996. Il a orchestré les stratégies de communication des campagnes présidentielles de François Mitterrand et de Lionel Jospin.
Jean d'OrléansJean d’Orléans est un héritier des 40 rois qui ont fait la France d’Hugues Capet à Louis-Philippe. Il a été consultant pendant dix ans en finance et organisation et est engagé dans de nombreuses organisations. Il intervient sur un certain nombre de sujets qui le passionnent : la culture, les sciences et l’environnement, l’éducation et la francophonie ou encore l’économie sociale.
Jean-François PiègeJean-François Piège est un chef français. Après avoir travaillé pour des restaurants haut-de-gamme, il se lance en 2009 dans une aventure personnelle en s’associant avec Thierry Costes pour fonder le complexe Thoumieux. En 2011, le restaurant de Jean-François Piège obtient deux étoiles au Guide Michelin et est élu « Chef de l’année » par la revue Le Chef.
Jack LangJack Lang est un homme politique et diplomate français. Plusieurs fois ministre de la Culture et de l’Education nationale sous les gouvernements socialistes de 1981 à 2002, Jack Lang est une personnalité emblématique et engagée de l’action culturelle.
Jacques AttaliJacques Attali est un professeur, écrivain et conseiller d’Etat honoraire. Il a été conseiller spécial auprès du Président de la République de 1981 à 1991 et fondateur et premier président de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement de 1991 à 1993. Il est aujourd’hui président d’A&A et président de PlaNet Finance.
Jacques MarescauxJacques Marescaux est un médecin hospitalier et académicien français. Fondateur de l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif, Jacques Marescaux a également été à l’origine de près de 3000 publications et communications nationales, mais surtout inter--nationales dans des revues prestigieuses.
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Jean-François RischardJean-François Rischard est un économiste luxembourgeois. Il a notamment été vice-président de la Banque Mondiale pour l’Europe de 1998 à 2005. Jean-François Rischard est consultant en stratégie auprès de plusieurs gouvernements et organisations à travers le monde.
Jean-Hervé LorenziJean-Hervé Lorenzi est un économiste français. Président du Cercle des Economistes, il est aussi membre du CAE et conseiller du Directoire de La Compagnie financière Edmond de Rothschild. Il est spécialiste de la technologie, de l’innovation, de la croissance, de l’économie industrielle et de l’assurance.
Jean-Louis EtienneJean-Louis Etienne est un médecin et explorateur. Spécialiste de nutrition et de biologie du sport, il a participé à de nombreuses expéditions en Himalaya, au Groenland ou encore en Patagonie. Parmi ses nombreux exploits, Jean-Louis Etienne a notamment effectué la première traversée de l’océan Arctique en ballon rozière en 2010.
Jean-Marc BorelloJean-Marc Borello dirige le Groupe SOS, pilier de l’économie sociale française. Ancien conseiller à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, il décide de se consacrer au Groupe SOS.
Jeremy RifkinJeremy Rifkin est un essayiste américain, spécialiste de la prospective économique et scientifique. Fondateur et pré--sident de la Fondation pour les Tendances Economiques, il a conseillé de nombreux chefs d’Etat sur les questions économiques, énergétiques et écologiques.
Laurence Haïm Laurence Haïm est une journaliste franco-américaine correspondante chez Canal+ / i>TELE à la Maison Blanche, Elle a couvert la guerre en Irak de 2002 à 2006. Elle a suivi les élections présidentielles américaines de 2004, 2008 et 2012 et se distingue comme la seule journaliste française à avoir interviewé Barack Obama.
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Laurent CombalbertLaurent Combalbert est un négociateur de crise. Officier-Négociateur au sein du RAID, il a géré plusieurs dizaines de situations de crise. Aujourd’hui consultant indépendant, il conseille de nombreux diri--geants dans la gestion de leurs négociations complexes et préside l’Union Professionnellesdes Négociateurs de Crise.
Luc de BrabandèreLuc de Branbandère est une référence internationale en matière d’innovation et gestion du changement. Ayant développé une approche philo--sophique du management et des technologies, il a publié une dizaine d’ouvrages et collabore avec de nombreuses organisations.
Luc FerryLuc Ferry est un philosophe, écrivain et homme politique. L’auteur de La pensée 68 – Essai sur l’antihumanisme (Folio) a été ministre de la Jeunesse, de l’Education et de la Recherche de 2002 à 2004. Actuellement, il est chroniqueur au journal Le Figaro.
Lucy AlexanderLucy Alexander est une journaliste et présentatrice britannique. Formée à la BBC, Lucy Alexander excelle dans le direct et est très appréciée du public. Elle est une présentatrice polyvalente, à la fois modératrice de débats comme animatrice de cérémonies de remise de prix.
Manuel DiazManuel Diaz est un spécialiste de la communication à l’ère digitale, présenté comme le Séguéla du numérique par Le Figaro. Son agence Emakina.FR a été choisie pour conduire la stratégie digitale du candidat Nicolas Sarkozy lors de la dernière élection présidentielle.
Marc LièvremontMarc Lièvremont est un ancien joueur de rugby français et l’ancien sélectionneur de l’Equipe de France masculine entre 2007 et 2011. En 2010, l’équipe nationale remporte le Grand Chelem du Tournoi des Six Nations et atteint la finale de la Coupe du Monde 2011.
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Martin HirschMartin Hirsch est un haut fonctionnaire français. Président d’Emmaüs de 2002 à 2007, il a aussi exercé différentes responsabilités au service de l’Etat, dont la direction de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments. Il crée en 2009 le Revenu de Solidarité Active.
Paul JorionPaul Jorion est un économiste et blogueur renommé. Anthro--pologue et ancien trader, il est membre du Groupe de réflexion sur l’économie positive dirigé par Jacques Attali, ses ouvrages les plus récents sont Misère de la pensée économique (Fayard) et La survie de l’espèce (Futuropolis/Arte) avec Grégory Maklès.
Philippe CroizonPhilippe Croizon est un athlète français, premier amputé des quatre membres à avoir traversé la Manche à la nage en 2010. Homme de défis, Philippe Croizon symbolise le courage et le dépassement de soi, ses différents exploits délivrant un message de solidarité.
Philippe Douste-BlazyPhilippe Douste-Blazy est un homme politique français. Ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille en 2004-2005 puis des Affaires étrangères de 2005 à 2007, il est depuis 2008 sous-secrétaire général et conseiller spécial des Nations Unies chargé des financements innovants.
Rama YadeRama Yade est une femme politique française. Elle a été secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme de 2007 à 2009, puis secrétaire d’État chargée des Sports jusqu’en 2010 dans le gouvernement Fillon II. Depuis 2010, elle est conseillère régionale d’Ile-de-France et depuis 2011, vice-présidente du Parti radical.
Rony BraumanRony Brauman est un médecin français ayant œuvré dans l’humanitaire. Il a été président de Médecins sans frontières de 1982 à 1994. Directeur de recherche à la Fondation Médecins sans frontières, il participe aux travaux du Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires.
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Shirin EbadiShirin Ebadi est une avocate iranienne engagée en faveur des droits de l’Homme. Première Iranienne à recevoir le Prix Nobel de la Paix en 2003, elle lutte pour la défense des droits des enfants et des femmes parallèlement à son combat pour la démocratie.
Stéphane BernStéphane Bern est à la fois journaliste, présentateur, anima--teur radio et écrivain passionné d’histoire. Connu du grand public grâce à la télévision, Stéphane Bern entreprend des travaux sur les grandes dynasties et publie de nombreux ouvrages sur les rois et reines du monde.
Tasha de VasconcelosNée au Mozambique, Tasha de Vasconcelos est un mannequin engagée dans l’humanitaire. Elle a travaillé pour les plus célèbres marques et magazines de mode. En 2006, elle crée Aide Mondiale Orphelins Réconfort. Depuis 2010, elle œuvre comme Ambassadeur de l’Union européenne pour les causes humanitaires.
Virginie RaissonVirginie Raisson est chercheur-analyste en relations inter--nationales. Directrice du LEPAC, laboratoire de géopolitique et prospective qu’elle a cofondé en 1992, Virginie Raisson a publié en 2010 le premier atlas de prospective internationale, 2033, Atlas des Futurs du Monde (Robert Laffont).
Xavier BertrandXavier Bertrand est un homme politique français. De 2005 à 2007, il occupe le poste de ministre de la Santé et des solidarités. Il a également été ministre du Travail, des Relations Sociales et de la Solidarité de 2007 à 2009 puis ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé de 2010 à 2012.
Yves CamdebordeYves Camdeborde est un chef cuisinier français. Ayant quitté l’école à 14 ans pour devenir apprenti de cuisine, il obtient son CAP et entame une carrière dans les plus belles cuisines parisiennes. Yves Camdeborde est aujourd’hui reconnu par ses pairs, les médias et le grand public.
