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Il est créé, dans chaque gouvernorat, un établissement public à caractère administratif doté de
la personnalité morale et de l'autonomie financière, dénommé " Commissariat Régional au
Développement Agricole " et placé sous la tutelle du Ministère de l'Agriculture.
Le Commissariat Régional de Développement Agricole est dirigé par un commissaire nommé
par décret sur proposition du Ministre de l'Agriculture.
Le Commissaire régional est assisté par un comité consultatif. Chaque C.R.D.A. est composé
par plusieurs Arrondissements qui coiffent toutes les spécialités inhérentes au développement
agricole :
Génie Rural.
Ressources en Eau.
Périmètres Irrigués.
Production Végétale.
Production Animale.
Financement et Encouragement.
Sols.
Forêts.
Conservation des Eaux et des Sols.
Etudes et statistiques.
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1.1 Missions :
Le Commissariat Régional au Développement Agricole est chargé, dans le cadre du
gouvernorat, de la mise en œuvre de la politique agricole arrêté par le gouvernement.
A cet effet, il est chargé notamment des missions suivantes :
• Veiller à l'application des dispositions législatives et réglementaires se rapportant aux
domaines relevant de sa compétence, notamment en ce qui concerne la protection des terres
agricoles, la police des forêts, des eaux, ainsi que dans le domaine de la santé animale et
végétale.
• Réaliser les opérations d'apurement foncier et suivre les opérations d'attribution des terres
agricoles et de réforme des structures agraires, à l'exclusion de celles relevant des
compétences de l'Agence de la Réforme Agraire dans les Périmètres publics irrigués.
• Assurer la protection et le développement des ressources forestières, la conservation des
eaux et des sols ainsi que l'aménagement des bassins versants.
• Assurer la gestion du domaine public hydraulique et du domaine forestier et la conservation
des ressources naturelles.
• Réaliser les actions d'équipements hydrauliques, des programmes et projets de mise en
valeur hydro-agricole et agricole, à l'exclusion des ouvrages nationaux déterminés par le
Ministre de l'Agriculture.
• Gérer l'infrastructure hydro-agricole dans les périmètres publics, assurer sa maintenance et
organiser la distribution de l'eau d'irrigation.
• Assurer la défense et la protection des végétaux et des animaux et participer à la protection
du milieu et de l'environnement.
• Entreprendre la vulgarisation agricole et les actions d'appui technique, d'encouragement et
d'autorisation d'octroi de crédits.
• Mettre en œuvre les actions se rapportant au bon déroulement des campagnes agricoles aux
niveaux de l'approvisionnement, de la transformation et de l'écoulement des produits.
• Réaliser les études et les enquêtes statistiques à caractère agricole, permettant un meilleur
suivi du secteur et contribuant à l'élaboration des plans de développement nationaux et
régionaux en matière agricole.
• Encourager les agriculteurs à la création des structures adéquates concourant à la promotion
du secteur.
• Et d'une façon générale, réaliser les actions de mise en valeur régionale et assurer toutes
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missions spécifiques qui lui sont confiées dans le domaine agricole par la législation et la
réglementation en vigueur.
• Le Commissariat régional au développement agricole exerce les missions susvisées de
l'agriculture et en relation avec le gouverneur concerné, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.
1.2. Mission de L’arrondissement Génie Rural :
L’arrondissement Génie Rural couvre presque les totalités des opérations techniques des
eaux en milieux rural . Elle est dotée des services suivants :
1. Transfert de la gestion et l’exploitation des systèmes d’alimentation en eau potable
en milieu rural.
2. Transfert des activités de développement des périmètres irrigués aux Groupements
de Développement Agricole.
Ces Projets passent par deux grandes étapes :
1) Etudes des projets
Périmètres irrigués PI
Alimentation des eaux potables AEP
( En raison de la surcharge du l’administration , les plupart des études du projets sont
confiées aux bureaux d’études privées .)
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2) Contrôles des travaux
Périmètres irrigués PI
Alimentation des eaux potables AEP
2. But de stage
J’ai effectué mon stage dans le Commissariat Régional de Développement Agricole de Gafsa,
spécialement à L’arrondissement Génie Rural . Dans ce stage, on s’intéresse à l’étape de
suivi de l’exécution du projet {Création du Périmètre Irriguée ZNAIDIA}.
Le contrôle intervient dans les différent étapes suivantes :
A. Achat des conduits
B. Assemblage des conduits
C. Fouille
D. Pose
E. Remblais
F. Essai
G. Travaux Génie civile
3. Cadre de l’exécution de l’étude
Conformément a ses attributions de développement agricole et dans le cadre de l’exploitation
rationnelle des ressources hydrogéologiques , le Commissariat Régionale au développement
agricole de Gafsa envisage la création d’un périmètre irrigue à partir du forage Henchir
Souatir d’une superficie brute de 50 ha dans la zone de Douara de la délégation Moularés.
Selon les termes de référence , l’étude de création de ce périmètre se déroules en trois phases :
I. Etude de Factibilité
II. Avant-projet détaille .
III. Etude d’exécution et dossier d’appel d’offre.
L’étude a été préparé par une équipe multidisciplinaire du CNEA qui a bénéficié de
collaboration des arrondissements spécialisés du CRDA de Gafsa.
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4. Détails du projet :
Le forage Henchir Souatir débite 20 l/s en adoptant une durée de pompage de 18 h/j pendant
31 jours durant le mois de pointe , le volume d’eau serait de 40176 m3
.
Les besoins en eau d’un ha moyen pendant le mois de ponte est de 891 m
3 , étant donné que le
volume d’eau disponible calculé ci-dessous est de 40176 m3/mois.
La superficie nette irrigué sera donc de 45 ha.
4.1. Composantes du projet : Composantes d’aménagement Hydraulique :
4.1.1. Station du pompage :
Groupe de pompage :
Débit : 20 l/s
HMT* : 126m
*Hauteur manométrique total
4.1.2. réservoir :
Type : sur pilier (16m)
Capacité : 50 m3
4.1.3. Réseau de conduites , ouvrages courantes et bornes d’irrigation :
4.1.3.1. Canalisation de refoulement et de distribution :
Longueur des
conduites en m
Refoulement Distribution Total
DE250 PN10 490 490
DE160 PN10 2600 2600
Total 490 2600 3500
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4.1.3.2. Ouvrages courantes :
Points hautes (ventouses) : 1
Sectionnements : 3
4.1.3.3. Bornes d’irrigation :
Bornes à simple prise : 31
4.1.4. Aménagements annexes :
Pistes : 2 Km
Local GDA : 1
Clôture pour station de pompage et réservoir
5. Exécution du projet :
La gestion de l’exécution du projet sera confié au CRDA de Gafsa .
Da par ses attributions , dispositions et organisations ,le CRDA constitue l’institution
régionale de la plus approprié pour le contrôle et le suivi de l’exécution du projet .
Cette dernière sera confiée à des entrepreneures qualifiés et choisis après appel d’offres et
consultation par CRDA . Sous la supervision du Commissariat , la gestion du projet sera
confiée a la division de l’hydraulique à travers ses deux arrondissements de Génie Rurale et
Périmètre Irriguée. L'appel d'offres concerne la création du périmètre irrigué à partir des
forage Henchir Souatir.
Les offres doivent parvenir au CRDA/ Gafsa en trois étapes :
Offre financière
Offre Administrative
Offre Technique
5.1. Offre Technique , Cahier des prescriptions techniques particulière
(CPTP) :
Le présent Cahier des Prescriptions Techniques Particulières a pour objet la
définition générale des fournitures des conduites et travaux de génie civil.
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L’entrepreneur devra prendre connaissance des Prescriptions particulières
L’entrepreneur devra exécuter les travaux faisant l’objet de la présente spécification
technique, en observant les prescriptions en vigueur au CRDA.
5.1.1. Fourniture de conduites, de pièces spéciales de
raccordement hydraulique et de robinetteries :
5.1.1.1. TUBES EN POLYÉTHYLÈNE pour la
conduite des eaux :
Il sont des tubes en polyéthylène haute et basse densité, et
utilise certains additifs afin de garantir une protection maximale
contre les UV.
Les tubes sont prisés pour leur longévité et leur solidité face au fluage très élevé. Il y a deux
types de soudure :
La soudure bout à bout :
C’est la méthode qui apporte la plus grande fiabilité et la plage de diamètre et de
pression la plus grande
Procédé : chauffage des extrémités des tubes à l'aide d'un outil appelé « miroir » sous
une pression de contact et des températures définies.
Après retrait du miroir, les extrémités sont rapidement mises en contact et maintenues
en pression pendant le refroidissement.
Si la soudure est correctement effectuée, sa solidité est supérieure aux tubes eux-
mêmes
Outillage nécessaire au soudage Bout à Bout : une machine à souder avec une partie
fixe et une partie mobile, deux vérins hydrauliques,
des colliers de serrage rapide, un groupe hydraulique
avec mise en pression rapide et précise, un dispositif
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de fraisage (rabot), un miroir chauffant et une source d'énergie électrique.
L'électro soudage :
Il permet le raccordement de tubes de diamètres égaux ou différents
Les raccords sont des pièces en Polyéthylène munies d'une résistance sur la surface
interne du raccord qui, est en contact du tube à raccorder lors de l’assemblage
Après nettoyage et mise en place des pièces à souder, les bornes de soudage de cette
résistance sont connectées à une source d'énergie. La puissance électrique est dissipée
par effet Joule, entrainant la fusion de la surface de contact par effet Joule, et le
raccord parfait des deux pièces avec une totale étanchéité
Equipement : un appareil de soudage et un positionneur, un grattoir, un coupe tube, du
produit de dégraissage
5.1.1.2. Conduites en fonte ductile :
Fonte ductile, également appelée fonte graphite sphéroïdal
ou fonte nodulaire, il s’agit d’un type de fonte inventé en
1943. Même si la plupart des variétés de fonte sont fragiles,
la fonte ductile est beaucoup plus souple et élastique grâce
aux inclusions de graphite nodulaire.
Certaines particules de graphite existent sous la forme de sphéricité de la fonte ductile. La
taille de particules de graphite est limitée de 6 à 7 classes et le taux de sphéroïdisations ne doit
pas être inférieur à 80%. Ainsi, après le processus de sphéroïdisation, la fonte ductile sera
doté de propriétés mécaniques de fonte et d’acier à la fois.
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La fonte ductile est employée pour la production de tuyaux en fonte ductile, utilisés pour les
conduites d’eau et d’égout. Les tuyaux en fonte ductile sont plus fortes et plus faciles à
exploiter, qui nécessitent moins de soutien et fournit une plus grande zone de débit par rapport
aux tuyaux en autres matériaux comme le PVC, le béton, en polyéthylène ou l’acier.
5.1.1.3. Tuyaux en acier galvanise :
Les tubes galvanisés sont recouvert d’un matériau de zinc pour rendre le plus résistant à la
corrosion des tuyaux d’acier. L’utilisation principale de tubes galvanisés est de transporter
l’eau pour les maisons et les édifices commerciaux. Le zinc empêche également
l’accumulation de dépôts minéraux qui peuvent
obstruer la ligne d’eau. Les tubes galvanisés sont
couramment utilisé comme cadres de
l’échafaudage en raison de sa résistance à la
corrosion.
5.1.1.4. Robinetteries :
5.1.1.4.1. Les vannes :
Une vanne est un dispositif qui sert à arrêter ou modifier le débit d'un
fluide liquide, gazeux, pulvérulent ou multiphasique, en milieu libre (canal) ou en milieu
fermé (canalisation).
En particulier, les principaux types de vannes sont
vanne à opercule ou à passage direct
vanne à clapet ou robinet à soupape
la vanne à boule ou à boisseau sphérique
vanne à boisseau conique
vanne papillon
vanne guillotine
vanne à piston
vanne à cage
vanne à membrane
vannes spéciales
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5.1.1.4.2 Clapets de retenue :
Le clapet de retenue, de non-retour ou clapet anti-retour est un dispositif
mécanique, une valve, ce qui permet normalement au fluide (liquide ou gaz) de
couler à travers elle dans une seule direction.
5.1.1.4.3. Ventouses :
Il permet d’échapper les bulles d’air à partir des conduites . il protège le réseau de
l’embrochement.
5.1.1.4.4. Compteurs d’eau :
Le compteur d'eau est un appareil de mesure permettant d'évaluer la consommation d'eau
d'une installation.
5.1.1.4.5. Robinets d’arrêt :
Un robinet d’arrêt constitue une excellente protection contre les fuites de
tuyauterie ou les éventuelles défaillances d’appareils et de robinets. Il permet
d’isoler telle ou telle partie d’une installation.
5.1.1.4.6. Limiteurs de débit :
Il permet de limiter le débit pour les exploitations , d’où la bonne division des eaux entre pour
les agriculteurs .
5.1.1.5. Les essais :
A priori, il faut savoir que les tuyaux seront soumis en usine sur banc d'essai, à une
pression de 40 bars pour la fonte, 25 bars pour le plastique et 2 fois la pression
nominale pour l'amiante ciment. En plus les échantillons de matériel seront soumis à
des essais de traction et de pliage (fonte). Les raccords et pièces spéciales seront
essayés à la pression par choix au hasard.
Les tolérances des dimensions des produits sont également contrôlées régulièrement.
Pour vérifier le sérieux du contrôle de qualité à l'usine, on peut, soit assister à ces
essais ou faire des contre-essais sur chantier ou aux lieux de livraison. Cette dernière
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méthode est un travail plus important, mais elle permet aussi de détecter des vices
cachés dus au transport.
Les contre-essais sont exécutés seulement sur un nombre restreint de pièces
considérées représentatives pour la livraison ou sélectionnées comme douteuses.
Les contre-essais effectués sur chantier se limitent aux essais de pression des tuyaux,
raccords ou pièces qu'on pose, cale et bute, en petites tranchées ouvertes après avoir
fermé les extrémités avec des raccords à plaque pleine.
Les essais de résistance des matériaux par contre, se feront au laboratoire avec des
petits échantillons prélevés et façonnés sur chantier.
Il est important de retenir que les contre-essais ne seront exécutés qu'en cas de doute
sur la qualité de matériel livré.
5.1.1.5.1 Tolérances de fabrication
En ce qui concerne les tolérances admissibles dans les dimensions des tuyaux et pièces, il faut
à nouveau se rappeler selon quels critères et normes, le matériel est fabriqué.
En annexe sont récapitulées les tolérances admises en Tunisie pour les 2 canalisations les plus
fréquemment utilisées : l'amiante ciment et le polyéthylène à haute densité. Le contrôle des
dimensions sera effectué d'abord par échantillonnage d'un pourcentage considéré représentatif
pour l'ensemble d'une fourniture. Pour une livraison douteuse la norme admet que toute
fourniture qui dépasse les tolérances, peut être rejetée pièce par pièce contestée.
L'expérience de l'Ingénieur Conseil dans ce domaine a démontré que la plupart des pays en
voie de développement, y compris les pays d'Europe de l'Est maîtrise beaucoup moins bien la
technologie des pièces moulées (fonte et plastique) et la fabrication des tuyaux exactes de
mesures.
Pour les tuyaux en amiante ciment, ça se traduit par une densité des parois (étanchéité et
résistance) variable ainsi que par l'affûtage ou tournage des bouts unis mal finis. Dans les 2
cas, l'étanchéité de la canalisation est compromise et l'éclatement des tuyaux est favorisé.
Pour les tuyaux en PEhd, on constate à priori des ovalisations et des variations d'épaisseur des
parois. Les 2 cas ne présentent de danger ni pour l'étanchéité, ni pour la résistance des tuyaux,
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tant que le tuyau détecté le plus mauvais, subit un contre-essai avec succès à une pression de
2 PN.
En cas de raccordement des tuyaux par manchon électro-soudable, la circonférence extérieure
des tuyaux doit être exacte pour assurer le bon contact avec le manchon. Des tuyaux ovalisés
jusqu'à une courbure concave ne peuvent pas être redressés avec le ré arrondisseur, et sont par
conséquent à rejeter.
Pour les raccords et pièces en fonte, toute ovalisation des emboîtements, ainsi que des brides
mal façonnées (surface non plane) sont à refuser parce qu'elles nuisent à l'étanchéité.
5.1.1.5.2 Transport et manutention
Comme déjà mentionné, le transport et la manutention des tuyaux mal appropriés peuvent
donner lieu à des vis ou plutôt à des endommagements cachés. Un tuyau tombé lors du
transport peut recevoir une mini-fissuration, qui fuit seulement à partir d'une certaine
pression. Un tuyau mal stocké peut se déformer au-delà des tolérances entraînant l'éclatement
du revêtement intérieur ou ça casse.
Un tuyau plastique exposé au soleil peut perdre ses facultés de résistance ou flexibilité (PVC),
donc sa longévité. Il peut aussi perdre sous l'influence de la chaleur ses caractéristiques
géométriques (PEhd).
Les consignes de transport, manutention et stockage données aux cahiers de charge sont donc
strictement à respecter.
Ce qui est essentiel à retenir c'est que les tuyaux ne doivent pas être grattés à la surface, ne
soient pas fléchés et ne subissent pas de choc, ni de rayons solaires directs (PVC) ou de
chaleur (PEhd). Les raccords à manchon électro-soudable doivent être protégés en plus contre
la poussière. Les bouts des tuyaux et raccords unis, lisses ou filetés, doivent être protégés
contre tout endommagement mécanique.
5.1.1.5.3. Stockage
Le stockage le plus simple et pratique, selon les règles d'art, pour des tuyaux de même
longueur et diamètre (4 ou 6 m) est de les déposer sur une aire plane et horizontale en couche
croisée, par tas d'une hauteur permettant encore leur enlèvement manuel.
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Les raccords et pièces sont à stocker, selon le type et le diamètre. Pour l'ensemble des
fournitures, un fichier de gestion est à établir contenant les arrivées, les sorties et la
destination des pièces ainsi que le nombre total disponible.
Bien que les cahiers de charges soient très explicites concernant le terrassement et la pose des
conduites, on constate toujours sur des chantiers une certaine négligence, notamment dans le
domaine des travaux de terrassement. Ceci est dû à un manque d'organisation et de discipline,
mais parfois aussi à un manque d'interprétation pratique des règles. L'exposé suivant ne traite
pas systématiquement de tous les aspects de terrassement et pose, mais essaie de mettre
l'accent sur l'essentiel. Les Cahiers Techniques (N°12) relatif à "La pose des canalisations"
distribuée comme annexe à cet exposé illustre et explique tous les aspects d'une manière plus
détaillée.
5.1.2. Travaux de pose de conduites et pièces spéciales et de construction
d’ouvrages courants
5.1.2.1. Déblai
Les techniques d'exécution de la tranchée varient en fonction de la nature du sol et des outils
d'excavation (manuel ou mécanique). On distingue d'abord entre tranchée à talus (en
campagne) et tranchée blindée (dans l'emprise des routes). Dans des terrains argileux, le talus
peut être vertical, puisque la terre est stable. En milieu sableux, les talus peuvent avoir un
angle 45°. Mais la stabilité des parois dépend aussi de l'humidité ou de la présence d'eau
dans le sol.
C'est l'entrepreneur qui choisit la technique de terrassement, la main d'œuvre ou la pelle
mécanique, l'étaiement ou une excavation à grand talus et parfois même, l'exécution d'un lit
de pose ou la préparation soigneuse d'un fond de fouille. Pour le surveillant, il est important
que le terrassement et la pose se fassent de manière à ce que la canalisation soit réalisée dans
des conditions optimales. A part les consignes détaillées présentées dans les cahiers de
charges pour la pose, il est important de connaître et interpréter ces conditions optimales.
Une profondeur minimale à respecter comme mesure de protection contre le gel n'est pas
requis en Tunisie.
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Pour la confection de lit de pose on excave une sur profondeur de 10 cm, pour le
déblai en zone rocheuse 20cm. Le déblai excavé et stocké sur les côtés ne doit ni gêner la
circulation, ni l'accès à la tranchée pour la pose, ni la stabilité des parois de la tranchée.
5.1.2.2. Préparation fond de fouille
Tout tuyau doit reposer sur l'intégralité de sa longueur sur un fond de fouille ou lit de pose
préparé, évitant ainsi la flexion du tuyau. Ceci nécessite à l'endroit des emboîtements, la
confection des niches sous le tuyau, mais nécessite aussi que le fond de fouille ne bouge ou ne
se tasse pas.
Les deux options pour arriver à cela sont :
la bonne exécution d'un fond de fouille en cas de terre meuble ou
la mise en place d'un lit de pose, nécessaire dans les terrains rocheux.
Ce lit de pose fait avec du sable s'est pratiquement généralisé en Tunisie pour toute nature de
sol, parce qu'il ne protège pas seulement le tuyau contre l'endommagement par cailloux, mais
il facilite la confection d'un fond de fouille lisse suffisamment dense comme support, mais
assez flexible pour assurer une répartition uniforme des charges en évitant des appuis
ponctuels sous le tuyau. Cependant l'apport du sable est coûteux.
De ce fait, la préparation du fond de fouille dans une terre meuble avec le matériel in situ, a
ses raisons d'existence. En cas de déblai manuel, on vise directement sur la cote finie du fond
de fouille, en cas d'excavation mécanique, on arrête le déblai une dizaine de centimètres au-
dessus de cette cote et on fait le reste manuellement, ou on dépasse la cote finie d'une dizaine
de centimètres pour constituer un lit de pose avec de la terre meuble, excavée et purgée de
pierres, compactée et mise à la cote.
Aucun fond de fouille n'est exécuté horizontalement. Même sur terrain plat, une pente
artificielle sera créée pour cheminer l'air dans la conduite vers des points hauts (ventouse) et
pour évacuer toute eau en cas de vidange. La pente montant minimale dans le sens de
l'écoulement de l'eau est de 2%o, la descente minimale toujours dans le sens de l'écoulement
de l'eau est de 4%o.
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Pour des tuyaux rigides ou de diamètre important, on prépare le fond de fouille entre 2 points
de changement de pente de manière rectiligne. Pour des petits diamètres ( 100 mm) en
matière plastique, on peut pour des économies de déblai, suivre la surface tant qu'on reste sur
la montée ou la descente sans être inférieur aux pentes minimales.
Les fonds de fouille rectilignes sont nivelés, soit avec des nivelettes, soit avec le niveau de
chantier.
Les mesures à prendre pour le déblai et la préparation du fond de fouille en présence d'eau
dépend de l'importance d'eau, de la stabilité de sol et aussi du diamètre de tuyaux (ou plutôt de
l'importance des travaux de pose). Dans le cas où on ne peut pas rabattre la nappe, il faut
ouvrir la tranchée seulement sur 2 à 3 longueurs de tuyaux en avançant vers le point bas de la
canalisation, réaliser obligatoirement un lit de pose en sable, poser et niveler tuyau par tuyau
et exécuter le remblai tout de suite après. Un bon entrepreneur prendra volontairement le
risque de chercher des fuites éventuelles si l'essai de pression révèle la nécessité, avant de
réaliser un étaiement des parois avec drainage et évacuation des eaux.
5.1.2.3. Pose des tuyaux et accessoires
La ose des tuyaux se fait selon les instructions du fournisseur et en fonction du raccord
(emboîtement à joint automatique, manchon mécanique ou électro-soudable). Les outils
nécessaires pour la pose sont imposés par le diamètre et le poids du tuyau. La manutention se
fait manuellement à l'aide de cordage ou mécaniquement (pelle, grue ou fourche) sans que le
tuyau ne subisse des chocs ou des endommagements sur les extrémités et le revêtement. Les
extrémités pour le raccordement doivent être préparées en fonction du type de raccord
(nettoyer, décaper ou graisser). Les niches au lit de pose évitent l'intrusion des saletés dans le
joint et le tuyau. En cas de raccord à emboîtement, des précautions sont à prendre pour que les
longueurs d'emboîtement ou la distance entre les 2 bouts unis, soient bien respectées.
L'emboîtement des tuyaux rigides peut se faire pour le petit diamètre ( 150 mm),
manuellement avec l'aide d'une barre à mine, pour le diamètre moyen ( 300 mm) avec un
tire-fond et pour le grand diamètre avec une pelle hydraulique.
En ce qui concerne les manchons électro-soudables, les bouts des tuyaux à raccorder doivent
être bien façonnés, décapés et alignés, tandis que les manchons doivent être conservés à l'abri
de la lumière et de la poussière parce qu'ils ne peuvent pas être décapés à l'intérieur. L'électro
soudure est plus facilement réalisable à l'extérieur de la tranchée avant la pose, mais cette
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procédure est conseillée seulement pour des petits diamètres ( 63 mm) où la manutention
d'un long tronçon ne pose pas de problèmes. Pour la pose des tuyaux en plastique (PEhd et
PVC) on portera une attention particulière sur la canalisation en plan horizontal qui décrit un
serpent pour compenser la variation de longueur de ce matériel flexible sous l'effet de
pression dans la conduite ou sous l'effet de variation de température.
Une fois que le niveau du tuyau posé est contrôlé, il sera calé sur les côtes latérales et couvert
des cavaliers afin qu'il ne bouge plus et qu'il ne puisse pas flotter en cas d'une inondation
inattendue de la tranchée. Les cavaliers doivent laisser les raccordements visibles (pour
contrôler l'étanchéité lors de l'essai de pression), mais ils doivent être suffisamment lourd pour
protéger le tuyau contre la poussée d'Archimède.
L'extrémité de la canalisation à chaque interruption de pose doit être hermétiquement fermée
avec un tampon pour empêcher l'intrusion des saletés, surtout des animaux (reptiles, rongeurs,
insectes etc..) et si possible de l'eau chargée. Ceci simplifie énormément le nettoyage et la
désinfection des conduites.
Les pièces de raccords, comme coudes, tés, ou cônes ainsi que les vannes de sectionnement et
clapets, seront posées en même temps que les tuyaux. Les nœuds à plusieurs pièces peuvent
être préassemblés au dépôt avant leur pose. Les essais de pression de canalisation se feront
normalement sur une longueur ne dépassant pas les 500 mètres. On définit les tronçons déjà
durant la pose, soit entre des nœuds ou des pièces de raccords, dont les éléments ne seront
posés qu'après l'essai. Sur des longs tronçons de conduites, sans aucune pièce spéciale, on
interrompt tous les 500 mètres la canalisation pour monter les pièces d'essai.
Les ventouses ne sont montées qu'après le lavage des conduites pour éviter que des petites
impropriétés ou grains de sables ne compromettent l'étanchéité de ces appareils.
Il est utile de définir la procédure d'un lavage efficace déjà lors de la pose pour prévoir les
dispositifs de vidange (même provisoires) à ce moment. L'utilisation des manchons
mécaniques peut faciliter la création des pages provisoires.
5.1.2.4. Butées :
La pression d'eau dans une canalisation ainsi que la poussée du fluide véhiculé, actionnent des
efforts longitudinaux sur les tuyaux pouvant se résumer dans leur rupture ou déboîtement.
C'est pourquoi aux endroits des extrémités, coudes, cônes et tés où les efforts se traduisent par
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une poussée, des dispositions doivent être prises pour compenser ces forces. Soit qu'on utilise
des conduites auto-butées, c'est-à-dire au raccordement bridé, soudé ou à joints verrouillés,
soit qu'on exécute des ancrages et butées en massif de béton qui s'opposent aux forces par la
réaction du sol en cas de parois d'appui derrière la butée et par le frottement du massif sur le
sol ou seulement par la réaction de ce dernier en cas de mauvais terrain .
La dimension des butées est calculée en fonction de sa transmission de force,
transmission de la force horizontale à priori dans une paroi d'appui verticale qui donne des
butées d'une taille très raisonnable,
absorption de la force horizontale seulement par le poids de la butée (frottement au sol), qui
donne des butées d'un volume beaucoup plus important.
La première définition à faire pour le calcul des butées est de savoir si elles résistent à :
- la pression de service
- la pression nominale de la classe de canalisation ou
- la pression d'essai.
Pour la canalisation jusqu'au 200 mm et en sol stable (transmission horizontale) les butées
ne seront guère plus grandes que les dimensions constructives, nécessaires à transmettre une
poussée du tuyau sur les parois de la tranchée.
5.1.2.5. Essais de pression
L'essai hydraulique d'étanchéité constitue l'examen final; il permet en particulier de vérifier
que le montage des joints a bien été fait correctement et qu'il n'y a pas de vis de fabrication
nuisant à l'étanchéité. Il est réalisé par l'entrepreneur et à ses frais au fur et à mesure de
l'avancement des travaux. La longueur des tronçons essayés dépend de la configuration du
chantier (tracé, profil du tronçon essayé). Il est recommandé de ne pas dépasser des longueurs
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de 500 m : plus le tronçon d'essai est grand, plus les recherches de fuites éventuelles sont
difficiles.
L'épreuve est réalisée avant le remblaiement complet de la tranchée afin de pouvoir examiner
effectivement le tronçon de conduite éprouvé et, en particulier, tous les joints qui devront
rester à découvert. Dans la pratique, les entrepreneurs expérimentés peuvent, sous leur
responsabilité, procéder à l'essai après le remblaiement, sur des tronçons pouvant même
excéder 500 m.
Avant l'essai : L'aval de la canalisation est obturé avec une plaque d'extrémité munie d'un
orifice avec robinet placé en bas pour le raccordement à la pompe et le remplissage.
L'extrémité haute du tronçon est obturée avec une plaque pleine équipée d'un robinet placé
vers le haut pour la purge d'air.
On met en place autour de ces deux plaques, des butées dont l'assise est réalisée sur des
madriers encastrés transversalement dans la tranchée ou sur un dispositif équivalent (poutre
ou bloc de béton mobile par exemple).
De plus, pour éviter tout déplacement de la conduite sous l'effet de la pression, on prendra
soin de mettre en place des cavaliers, c'est-à-dire d'effectuer le remblayage des tuyaux sur leur
partie médiane.
Les conduites en amiante ciment ou avec un revêtement en ciment à l'intérieur, doivent avoir
été remplies d'eau au moins 24 heures avant l'épreuve réglementaire afin de saturer les tuyaux
en eau. En ce qui concerne les canalisations en matière plastique, il est effectué, afin de tenir
compte de leur élasticité différée, une mise en pression préalable de 15 minutes avant
l'épreuve proprement dite.
Conduite de l'essai : La canalisation est mise progressivement en eau (à partir d'une citerne
par exemple), en assurant une purge correcte de l'air. Lors de la mise en pression, il se produit
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un déplacement de la butée provisoire (ex. : sous une pression de 8 bars, une conduite de 400
mm subit une poussée de 10 000 kgf).
Pour que la conduite ne subisse pas d'allongement, il convient de prévoir un rattrapage du jeu.
On utilise pour ce faire, des vérins qui permettent un réglage précis.
La pression d'épreuve est, en règle générale, la pression maximale de service majorée de :
- 50% lorsqu'elle est inférieure à 10 bars
- 5 bars lorsqu'elle est supérieure ou égale à 10 bars.
Dans tous les cas, cette pression devra être supérieure à 8 bars.
L'outil minimum nécessaire est une pompe à main avec un petit réservoir d'aspiration,
manomètre et un robinet d'arrêt. La pression d'épreuve est appliquée pendant une durée de 30
mn, sans que la diminution de pression soit supérieure à 0,2 bar, pour toute sorte de tuyau
excepté en amiante ciment où la perte admissible est de 0,3 bar. Après l'essai, l'entrepreneur
doit si nécessaire, remédier à ses frais, à tout défaut d'étanchéité. Les réparations effectuées, il
est procédé à une nouvelle épreuve telle que décrite précédemment.
L'essai n'est pas exécuté contre des vannes fermées, mais contre des plaques pleines. Les
branchements alimentant les particuliers, potences, abreuvoirs et bornes fontaines, sont
éprouvés par mise à la pression de service ou nominale, avant tout remblaiement de la
tranchée. Les épreuves ont lieu contre robinet d'arrêt fermé, compteur débranché. Ils sont
exécutés en même temps et dans les mêmes conditions que le réseau.
Pour ne pas infecter davantage la canalisation, il est conseillé d'exécuter les essais de pression
avec l'eau potable ou de l'eau propre et chlorée.
Si les résultats de l'essai sont faussés par la variation des températures, il peut être plus simple
de faire l'essai sur 24 heures pour avoir les mêmes conditions de lecture avant de répéter les
essais ou de s'engager dans des discussions et hypothèses interminables.
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5.1.2.6. Remblai :
Le remblai d'une tranchée connaît plusieurs phases :
a) Le remblayage en partie médiane, c'est-à-dire la mise en place des cavaliers, pour la
protection des tuyaux lors de l'essai de pression. Ce remblayage peut être provisoire, (sans
compactage) ou définitif.
Le remblayage provisoire avec de la terre meuble, purgée de cailloux ou avec du sable, doit
soit être enlevé après les essais de pression, soit être étalé sur toute la longueur de la
canalisation pour constituer la couche d'enrobage.
Le remblayage définitif sous forme de cavalier doit être composé de la partie d'enrobage dans
la zone du tuyau et du remblai supérieur, les deux parties compactées selon les règles de l'art.
b) La couche d'enrobage est très importante pour la bonne tenue du tuyau. Elle assure son
calage et la transmission régulière des efforts entre tuyau et environnement. Elle sera mise en
place par couche de 15 cm prudemment mais soigneusement damée (à la main) jusqu'à une
couverture de 30 cm au-dessus de la génératrice supérieure. Le matériau peut être de la terre
meuble criblée ou du sable, les deux sans matière organique. Il est important que ce remblai
soit compacté aussi en-dessous de la génératrice latérale pour que le tuyau soit bien calé et
que toute érosion sous la canalisation due à des eaux de ruissellement soit exclue.
c) Le remblai de la tranchée au-dessus de la zone d'enrobage se fait avec le déblai tout-
venant mais purgé des grosses pierres et souches (matière organique). Il doit être mis en place
en couche de 15 à 30 cm selon le type de compacteur, sachant que les engins lourds de
compactage ne sont pas admis. A part le compactage manuel par dame, on utilise le damage
mécanique (sauteuse), la plaque vibrante et le petit rouleau vibrant. La réfection de la surface
(mise en place de la terre végétale, de la couche carrossable etc..) fait partie du remblai, ainsi
que l'évacuation des terres excédentaires et le nettoyage du chantier. La surface du remblai
peut être légèrement concave et surchargée pour répondre aux effets de tassement.
Le remblai des traversées des routes demande un soin particulier. Il est à faire de façon à
éviter tout tassement et avec les mêmes matériaux que la route pour éviter les tassements
différentiels. Pour cela on exige souvent un remblai à surface provisoire, et au bout de
plusieurs mois (avant la fin de l'année de garantie), le revêtement final. Comme solution
provisoire, une couche de couverture légère en béton a fait ses preuves.
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5.1.2.7. Ouvrages de réseau
Les ouvrages les plus fréquents sont :
1. les regards des vannes, vidanges, ventouses, réducteurs de pression ou d'éventuelles pièces
spéciales (clapets, compteurs etc..)
2. les brise-charges éventuelles si la dénivellation dans un réseau dépasse la classe de pression
des tuyaux,
3. les points de distribution comme les bornes fontaines, abreuvoirs et potences
Pour tous ces ouvrages, il est d'abord important qu'ils soient réalisés simultanément avec la
pose de canalisation pour éviter :
des interruptions dans la pose de canalisation,
des tranchées longtemps ouvertes à l'endroit des regards et
des retards dans les travaux de mise en service (lavage, désinfection, essai
général).
La décision est de savoir quel type d'ouvrage est à prendre, quels seraient son implantation et
son calage altimétrique.
5.1.2.7. Points de distribution
Pour les points de distribution, plusieurs plans types existent qui doivent être choisis en
fonction du besoin et des conditions locales.
Une des premières décisions est la solution d'évacuation d'eau :
écoulement de surface vers un exutoire naturel
assainissement dans un puits perdu quand le sol est perméable
assainissement dans une tranchée filtrante quand le sol est imperméable
La dernière solution est en quelque sorte une irrigation souterraine qui peut alimenter en eau
des plants par capillarité.
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Après l'implantation et calage exact de l'ouvrage, la terre végétale ou d'autres sortes de
mauvais sols doivent être décapés pour préparer la fondation. Celle-ci sera exécuté dans un
tout-venant graveleux et adhérent, mais seulement après avoir posé les canalisations
souterraines. Le reste de l'ouvrage est du béton armé dont la bonne finition dépend de la
qualité du coffrage. La conception de la superstructure des points de distribution permet la
préfabrication des cabines.
5.1.2.8. Lavage et désinfection
Après la pose et avant la mise en service d'un réseau, il y a lieu de nettoyer et désinfecter la
canalisation. A cet égard il y a d'abord un lavage systématique tronçon par tronçon, c'est-à-
dire vidange sur vidange avec 3 fois son volume d'eau et jusqu'à ce que l'eau soit claire. La
vitesse de lavage doit être : V = 0,75 à 1,50 m/s.
Après ce lavage, on injecte de l'eau fortement chlorée (30 g/m3 chlore libre) qui reste en
réseau fermé pendant 24 heures. Les échantillons pris à la fin de ce temps de contact doivent
contenir au point le plus éloigné du réseau encore 5 mg/l de chlore libre.
Si aucune trace de chlore ne peut être constatée, la chloration a été mal faite ou la canalisation
est tellement infectée (cadavre de petit animal dans la conduite par exemple) que le lavage et
la désinfection sont à refaire.
Après la désinfection, le réseau est à rincer avec une fois son volume pour chasser l'eau
chlorée. Cette chasse se fait avec de l'eau potable. Elle est exécutée juste avant la mise en
service du système d'eau. L'évacuation d'eau chlorée dans la nature peut faire du dégât, tuer
les plantes et biotopes, stériliser de la terre végétale et créer des troubles intestinaux chez
l'humain et l'animal. Le rinçage est donc à faire avec attention et réflexion.
Etant donné que le cheminement contrôlé de l'eau de stérilisation dans tous les coins et angles
du réseau est difficile, il est plus simple de profiter des essais de mise en service et de pomper
pendant des jours de l'eau fortement chlorée pour faire lavage et désinfection en même temps.
Le temps de contact peut être augmenté à 48 heures pour faire l'essai général simultanément.
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5.1.2.9. Essai général du réseau
Avant la réception provisoire des travaux, il est procédé par l'entrepreneur, en présence de
l'Administration, à une mise en pression générale du réseau par l'intermédiaire du réservoir,
les robinets et vannes de branchement et de raccordement étant fermés, mais les ventouses
mises en marche.
Pour le refoulement, cela veut dire un gonflage de la conduite entière entre la station et son
arrivée au réservoir, à la pression maxi que la pompe de refoulement peut produire.
Pour le réseau, il s'agit de la mise sous pression de l'ensemble de la canalisation de
distribution par l'intermédiaire du réservoir plein.
Dans les 2 cas, les robinets et vannes de distribution et branchements sont fermés, mais les
ventouses mises en marche, pourvu que la canalisation soit déjà lavée.
Il est impératif de remplir les conduites lentement, avec un débit de l'ordre de 1/20 à 1/15 de
leurs débits normaux prévus. Cette opération est indispensable pour donner à l'air le temps de
cheminer, de s'accumuler aux points hauts et enfin de s'échapper par les ventouses. On
utilisera les robinets-vannes de vidange pour vérifier l'arrivée progressive de l'eau. Dans un
premier temps, ces robinets sont ouverts, ils sont ensuite refermés au fur et à mesure de
l'arrivée de l'eau. Pendant cette période on contrôlera aussi le bon fonctionnement de tous les
appareils et la robinetterie. L'opération de remplissage étant terminée, le réseau est mis en
pression de service, c'est-à-dire réservoir plein, pendant 48 heures. Après cette période, on
mesure la perte par rapport à la capacité du réseau; celle-ci ne doit pas dépasser 2% du
volume du réseau.
Si la perte est mesurée à travers la descente du niveau d'eau au réservoir, la perte propre au
réservoir doit être déduite. Dans ce contexte, il faut rappeler que la tuyauterie à base de
ciment où les réservoirs en béton armé, doivent être suffisamment longtemps mouillés avant
l'essai, afin de se saturer d'eau.
Pour le refoulement la perte est mesurée sur la quantité d'eau injectée pour rétablir la pression
d'essai, perte admissible 2% du volume de refoulement.
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5.1.3 Travaux des génie civile :
Le domaine d'application du génie civil est très vaste ; il englobe les travaux publics et le
bâtiment. Il comprend notamment :
les constructions hydrauliques : barrages, digues, jetées, etc.
les ouvrages : les réservoirs , les chambre de pompage, etc.