cabinet daudit
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Chapitre -I- présentation du secteur, et du cabinet d’audit et CAC
Immel
Section -I- présentation du secteur
Le secteur d’activité de l’entreprise au sein de laquelle le stage fut effectué est celui
des « services ». Cabinet d’expertise comptable et de commissariat aux comptes. Ce dernier
effectue essentiellement des missions d’audit et commissariat aux comptes, de conseil
juridique et fiscal et d’assistance comptable.
Au aroc ce secteur est réglementé par un ordre des experts comptables !"#C$. Ce
dernier a été institué par la loi n% &'.() promulguée par le *a+ir n% &.).&-) du ( janvier
&))-.
L’ordre des experts comptables a pour mission d’assurer la sauvegarde des principes et
traditions de moralité, de dignité et de probité qui font l’+onneur de cette profession et de
veiller au respect par ses membres des lois, rglements et usages qui régissent l’exercice de la
profession&.
Ce domaine conna/t déj0 un essor considérable, vu les réformes qui sont menées par
l’"#C !"rdre des experts comptables$ pour rendre ce secteur plus réglementé, mais il reste
beaucoup 0 faire 0 ce niveau.
#n effet depuis 112, le conseil national de l’"#C, a mis en place un s3stme de contr4le
qualité conforme aux normes internationales. #t en début d’année 1&&, les contr4leurs
qualité de l’"#C ont formulé quelques observations concernant l’exercice de la fonction 5
6on application des normes de la profession,
Absence de note de s3nt+se 7
8nsuffisance dans la revue anal3tique 7
6iveau insuffisant de formation.
Section -II- présentation du cabinet
A. Historique du bureau IMMEL
« 9:;#A: 8#L < A=="C8#= » est un cabinet d’audit, conseil et C.A.C. son expert
comptable 5 onsieur >ic+am 8#L est membre de l’"rdre des #xperts Comptables depuis
11?.
1 www.oecmaroc.com
1
http://www.oecmaroc.com/http://www.oecmaroc.com/
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Le Cabinet a été fondé en 11? !voir annexe &$, par l’expert comptable. 8l est dipl4mé de
l’8=CA# !Casablanca$, et titulaire d’un aster de ;ec+erc+e en *roit Comparé !Académie de
ontpelier$. 8l est titulaire du *ipl4me 6ational d’#xpert Comptable !;o3aume du aroc$. 8l
est intervenu dans plusieurs sociétés et organismes, publics et privés, nationaux et
internationaux, et ce dans des domaines variés !négoce, industrie, assurances et banques$.
Ainsi, >ic+am 8#L était collaborateur des principaux cabinets internationaux d’Audit et
de Conseil, notamment 5 Cabinet a@ars < asnaoui, #;6= < B":6 et *#L"8# <
":C>#.
rDce 0 son parcours dans les cabinets internationaux d’Audit et de Conseil, >ic+am
8#L a décidé de mettre en place une structure d’expertise comptable, d’audit et de conseil
dans la région d’Agadir, pour renforcer la présence de la profession dans cette région.
B. Métiers et domaines d’intervention
Cabinet « 9:;#A: 8#L < A=="C8#= » est spécialisé dans les métiers de l’Audit et
dans le Conseil Euridique et Fiscal, métiers que le fondateur avait exercé durant son parcours
professionnel.
*epuis, le cabinet intervient dans des dossiers de plus en plus importants, et vé+icule une
bonne image de marque, grDce 0 un travail sélectif, et une concentration sur les métiers
ma/trisés par son fondateur. *ernirement le cabinet a mis en place un autre p4le dédié
principalement 0 la finance et aux métiers de la banque.
*onc les services sont concentrés sur les trois p4les suivants 5
Audit et Commissariat aux Comptes 7
Conseil Euridique et fiscal 7
FinanceGbanque.
C. rincipales ré!érences et pro"et encours*epuis sa création, le cabinet intervient auprs des sociétés prestigieuses et variées de la
région d’Agadir, dans différents domaines 5 Conseil et suivi juridique, Audit et Commissariat
aux Comptes.
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Hour renforcer les missions du bureau, aussi bien dans le domaine juridique que financier, le
cabinet a signé tout récemment un contrat d’association avec . "ub+am o+amed , pour
l’intégrer au sein de sa structure en tant qu’associé en c+arge des métiers banques I finances.
#galement le cabinet est en cours de recrutement d’un juriste doctorant en droit privé, pour
renforcer sa position dans le domaine du conseil juridique aux entreprises. #n effet, ce p4le
de compétence prend de l’importance dans la région.
Ces deux projets permettront au cabinet de faire un saut qualitatif et renforcera certainement
sa présence sur un segment relativement vierge dans la région-.
Section -III- L’e#pertise comptable et le commissariat au# comptes
Au aroc, le port du titre d’expert comptable est réglementé par le da+ir &.).&-) du &?
rajeb &?&- !( janvier &))-$ portant promulgation de la loi &'J() réglementant la profession
d’expert comptable et instituant un "rdre des #xperts Comptables. #t selon cette meme loi,
tout individu voulant exercer la fonction d’expertise comptable au aroc doit Ktre inscrit au
tableau de l’"#C.
A. E#pertise comptable $ dé!inition et domaines d’interventionA%&- 'é!inition d’e#pertise comptable
« #st expert comptable ou reviseur comptable selon la loi &'J(), celui qui faitprofession +abituelle de réviser et d’apprécier les comptabilités des entreprises et organismes
auxquelles il n’est pas lié par un contrat de travail »?.Considéré comme l’interlocuteur privilégié du c+ef de l’entreprise, l’expert comptable, par sa
formation, son expérience et son écoute, répond aux différents besoins de l’entreprise et
participe au développement économique et social de ses partenaires.Le principal atout reconnu au professionnel est son esprit d’anal3se, de s3nt+se, de
communication et de représentation.
A%(-'omaines d’intervention de l’e#pert comptable
2 "ub+am o+amed est dipl4mé #xpert Comptable et a une longue expérience au sein des deux banques C8> etCA. 8l a été C+ef de projets de refonte du s3stme d’information comptable au sein du C.8.> !Crédit8mmobilier et >4telier$. 8l a été également *irecteur c+argé des normes et procédures au sein du Crédit Agricoledu aroc.
3 Hropos recueillis auprs du cabinet durant notre période de stage
4 Brochure du conseil de l’OEC au titre de l’année 2010
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Hour faire connaitre davantage le métier et le savoir faire de l’expert comptable, il est
essentiel de rappeler ses compétences et ses domaines d’intervention aussi bien en sa qualité
de professionnel comptable, financier et de management que celle de conseiller juridique,
fiscal et organisationnel.
Ainsi, de par la loi &'J(), l’expert comptable est seul +abilité 0 5
attester la régularité et la sincérité des bilans, des comptes de résultats et des états
comptables et financiers 7
délivrer toute autre attestation donnant une opinion sur un ou plusieurs comptes des
entreprises au des organismes 7
anal3ser et organiser les s3stmes comptables 7
ouvrir, tenir, redresser, centraliser, suivre et arrKter les comptabilités 7
donner des conseils et avis dans le domaine du droit des affaires et de la gestion
financire des entreprises 7
entreprendre des travaux dordre juridique, fiscal, économique, financier et
organisationnel se rapportant 0 la vie des entreprises et des organismes.
#xercer la mission de C.A.C
Le monopole réservé 0 l’expert comptable en matire de C.A.C est entré en vigueur le -
février &))2, date 0 partir de la quelle tout rapport du C.A.C ne peut Ktre signé que par un
membre de l’ordre.
*e par sa formation pluridisciplinaire et sa connaissance approfondie de
l’environnement économique, financier et fiscal, l’expert comptable intervient également dans
le conseil juridique et fiscal, le conseil financier et comptable, le conseil en organisation et en
gestion en manire générale.
L’expert comptable exerce aussi des missions d’audit contractuel, financier et comptable.
Ce sont des missions demandées en général par les actionnaires, les dirigeants ou par des tiers,
et dont les objectifs peuvent Ktre différés de ceux de la mission de contr4le légal. *ans le
cadre de son monopole, l’expert comptable est le seul +abilité 0 émettre une opinion sur un ou
plusieurs comptes de l’entreprise.
B. Commissariat au# comptes $ dé!inition et r)le%
*%&- 'é!inition du commissaire au# comptes
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Hrofessionnel c+argé, dans le cadre d’une mission légale, de certifier que les comptes
d’une institution !société, groupe, mutuelle, association, groupement sportifM.$ soient
réguliers, sincres et qu’ils refltent l’image fidle des résultats, de la situation financire et
du patrimoine.
L’opinion du commissaire aux comptes, exprimés dans un rapport présenté tous les ans 0
l’assemblée générale, prend la forme d’une certification, avec ou sans réserve, ou d’un refus
de certifier les comptes.
8l est désigné par l’assemblée générale pour une durée de trois exercices'.
*%(-Missions et r)le du commissaire au# comptes
Le commissaire aux comptes a pour mission principale et légale de vérifier les
comptes de l’exercice tels qu’ils ont été arrKté par les comptables cNestG0Gdire de juger de leur
régularité et de leur sincérité et de leur aptitude 0 fournir une image fidle sur le patrimoine et
la situation financire de l’entreprise. 8l s’agit d’une mission de révision qui consiste donc 0
s’assurer de l’intégrité des documents soumis 0 l’examen.Ainsi, peut Ktre menée sous plusieurs formes de contr4le 5
*%(%& Contr)le lé+al obli+atoire
LNAudit légal est une obligation prévue par la législation en vigueur, il est confié auprofessionnel par l’assemblée !ou l’organe équivalent$ dans le cadre d’un mandat de trois ans
renouvelables, selon la loi &OJ)'.les =A doivent se soumettre au contr4le légal.
*%(%(% Le contr)le lé+al !acultati!
Ce contr4le est décidé par les associés ou par le juge. *ans les =A;L soumises au
contr4le légal obligatoire, les associés peuvent désigner un C.A.C. 0 l’unanimité ou 0 une
majorité prévue dans les statuts. *ans les =A;L, les associés peuvent nommer un C.A.C. 0
l’A, 0 la majorité ordinaire.
*%(%% Le contr)le contractuel
La demande de ce contr4le peut Ktre effectuée par l’entreprise ou par des tiers. Ce
contr4le doit respecter les normes de l’"#C !"rdre des expertsGcomptables$. oute
information comptable et financire peut avoir des conséquences graves sur l’entreprise, aussi
5 L’article &2- de la &OJ)' relative aux =.A 7
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estGil nécessaire pour les dirigeants de s’assurer de la sincérité des informations. Les
préoccupations d’une révision pour les dirigeants sont le plus souvent 5
• Les besoins d’une information financire fiable avant de la présenter 0 des tiers ou aux
associés,
• L’appréciation de l’organisation comptable actuelle afin d’en déceler les insuffisances et
de les améliorer,
• La nécessité d’éviter des fraudes et des détournements.
Certains tiers ou partenaires de l’entreprise en relation avec elle ont souvent intérKt 0 ce que
les comptes soient préalablement révisés avant de prendre des décisions. Ainsi, la demande du
contr4le peut Ktre faite par 5
•
Les banques,• Les salariés, par l’intermédiaire du comité ou des s3ndicats,
• :ne entreprise voulant fusionner,
• L’autorité des marc+és financiers !AF$.
Le contrat qui lie l’auditeur est considéré comme un contrat d’entreprise dans le sens
de l’article ?- du da+ir du && aout &) relatif aux sociétés par action, !contrat par lequel
l’une des parties s’engage 0 faire quelque c+ose pour l’autre, mo3ennant un prix convenu
entre elles$. *’aprs les normes professionnelles, l’expertGcomptable et son client définissentune lettre de mission, définissant les obligations réciproques.
*%(% Les missions ponctuelles
La mission ponctuelle, comme son nom le sous entend, est une mission contractuelle
entre lNentreprise et le cabinet, qui consiste par exemple 0 évaluer dNun point de vue impartial
et extérieur un secteur que lNentreprise nNestime pas optimal. Cette mission s’assimile 0 un
diagnostic de lNétat dNune partie de lNactivité de lNentreprise. *’autres missions ponctuelles ont
pour r4le de répondre 0 des besoins d’audit spécifiques de certaines entreprises !auditd’acquisition, de réorganisation du s3stme comptable ou informatique, etc.$.
* (%. Les préro+atives et l’obli+ation du commissaire au# comptes $
Hrérogatives étendues qui sont représentés par un droit d’information ainsi que des
pouvoirs d’investigations. 6éanmoins, il est soumis 0 des obligations représentées par lesecret professionnel et le principe de non immixtion.
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• Les prérogatives 5
Le droit d’information 5
Les dirigeants sont tenus 0 mettre 0 la disposition du commissaire aux comptes au
sige social 5 L’inventaire et les comptes annuels !avant l’assemblée générale$ 7 Le rapport deestion !avant l’assemblée générale$.
Les pouvoirs d’investigation 5
Le commissaire aux comptes a des pouvoirs qui sont 0 la fois permanents et généraux !il peut
0 tout moment de l’année contr4ler toutes les pices qui jugent utiles 0 l’exercice de sa
mission$. Le commissaire aux comptes peut également contr4ler une société dont la majorité
de son capital !plus que '1P$ est détenu par une autre société, il peut mKme faire certaines
investigations auprs de tiers auxiliaires ou mandataire qui ont accompli des opérations pour
le compte de la société.
• Les obligations 5
Le commissaire aux comptes a deux obligations nécessaires dans l’exercice de sa mission 5
Le secret professionnel concernant toutes les informations de différents t3pes
!financires, commerciales ou autres$ qu’il a pu conna/tre lors de l’exécution de sa mission 7
Le principe de non immixtion qui lui interdit toute participation dans la gestion de
l’entreprise que ce soit sous forme dappréciation ou de conseils au dirigeants, le commissaire
aux comptes de ce fait garde son indépendance.
C. le r)le du commissaire au# comptes $
=elon les articles '?2 et '?O de la loi &'J)' formant code de commerce 7 le commissaire
aux comptes a un r4le important en matire de prévention des difficultés des entreprises.
*ans le traitement des difficultés de l’entreprise, son r4le est de veiller efficacement 0
l’application des dispositions des articles '?2 et '?O du livre Q de la loi, lorsqu’il découvre
des faits de nature 0 compromettre la continuité de l’exploitation.
Le processus de défaillance d’une entreprise commence quelques années avant que
celleGci soit vraiment en difficulté.
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Hour autant, l’entreprise n’est pas encore en état de cessation de paiement, mais peut Ktre bien
qu’elle le sera bient4t. C’est pourquoi il appartient aux C.A.C d’exercer leur r4le de vigile de
la situation sociale, économique et financire de l’entreprise grDce 0 la mise en Ruvre d’un
observatoire comprenant un ensemble de mesures tec+niques tendant 0 leur permettre,
éventuellement, de relever les faits vulnérables sur la situation financire de l’entreprise ou la
situation économique résultant de son exploitation.
6aturellement, le tableau de bord, demeure, entre autre, le plus adapté comme
instrument tec+nique permettant au C.A.C d’obtenir un diagnostic sur l’état de santé de
l’entreprise de manire précoce, il lui permet aussi d’engager des investigations de nature 0
obtenir plus d’information récurrentes, pouvant mettre en évidence les indices de difficultés, 0
l’effet de prendre les décisions qui s’3 imposent.
8l 3’a aussi la publicité des dettes fiscales, sociales et douanires. Car il est sans doute que, le
non paiement de ces dettes constitue un indice de difficultés, l’usage des dispositions de
l’article (& de la loi 'J)2 relatives aux autres t3pes de sociétés autre que la =.A.
ais bien que ce r4le est important pour sauvegarder la pérennité de l’entreprise, nous
pouvons le contesté car il peut Ktre en contradiction avec le principe de non immixtion sur
lequel repose la mission principale du commissaire aux compte !certification$.
*. La responsabilité du commissaire au# comptes $
*’aprs le droit arocain, les responsabilités du commissaire au compte sont au nombre
de trois 5
La responsabilité civile 5
C’est une responsabilité 0 l’égard de la société et des tiers, elle peut Ktre engagée si le
commissaire aux comptes n’a pas procédé selon les normes de la profession mais elle est
écartée dans l’+3pot+se ou il a respecté ces normes.
La responsabilité pénale 5
=a responsabilité pénale peut Ktre mise en cause lorsqu’il n’a pas révélé au président du
tribunal les faits délictueux dont il a eu connaissance et elle se traduit par des peinesd’emprisonnement et d’amendes.
!
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La responsabilité disciplinaire 5
=a responsabilité disciplinaire peut Ktre engagée devant l’"rdre des experts Comptables pour
toute infraction aux lois et rglements ou rgles professionnelles, toute négligence grave, tout
fait contraire 0 la probité et 0 l’+onneur.
Conclusion $
A l’issue de ce c+apitre, nous pouvons constater une grande importance accordée aux
prérogatives et obligations de l’auditeur. #lles constituent actuellement un cadre de référencer
incontournable pour l’auditeur.
Har ailleurs, elles servent aussi bien les auditeurs que les utilisateurs des rapports d’audit.
L’intérKt pour les auditeurs réside dans le fait que ces normes, notamment applicables autravail d’audit, présentent les fondements de la démarc+e qu’ils doivent suivre dans leurs
missions et leur donne un accs 0 l’information.
L’avantage retiré par les tiers consiste dans le fait qu’elles offrent une certaine sécurité quant 0
l’indépendance et la compétence de l’auditeur.
Ainsi nous allons dans le c+apitre qui suit pour parler des concepts clés de l’audit afin
d’entamer sa démarc+e.
"
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Chapitre -II - Caractéristiques et en"eu# de l’Audit /inancier
Introduction $
Les documents comptables et financiers publiés par l’entreprise destinés aux parties
prenantes internes et externes !fournisseurs, client, salaries, investisseursM$ sontGils
sincres S Les informations financires sur lesquels se basent les dirigeants pour définir les
orientations stratégiques de leurs sociétés sontGelles pertinentes et fiables S C’est dans le butde répondre 0 ces interrogations, que s’est développé progressivement le concept d’Audit
comptable et financier.
*ans ce présent c+apitre nous essa3erons de définir l’audit financier, son objectif. 6ous
parlerons aussi de ses principes et pratiques
Section -I - Audit /inancier $ Historique, 'é!inition et 0b"ecti!s
A. 'éveloppement de l’Audit $ un aper1u historique>istoriquement, les premires démarc+es de normalisation et de contr4le des comptes
remontent 0 lNAntiquité. Les =umériens du deuxime millénaire avant E.C. avaient déj0
compris l’utilité d’établir une information objective entre partenaires économiques. Le
fameux code d’>ammourabi ne se contentait pas de définir des lois commerciales et sociales
générales, mais mentionnait explicitement l’obligation d’utiliser un plan comptable et de
respecter des normes de présentation afin d’établir un support fiable de communication
financire. Hlus tard, ds le 888e sicle avant E.C., les gouverneurs romains ont nommé desquesteurs c+argés de contr4ler les comptabilités de toutes les provinces.
C’est de cette époque que provient l’origine du terme « audit », dérivé du latin audire qui
veut dire « écouter ». Les questeurs rendaient en effet compte de leur mission devant une
assemblée constituée d’« auditeurs Har la suite, le développement des pratiques de contr4le
des comptes a accompagné l’évolution générale des structures économiques et des grandes
organisations administratives et commerciales. Ce nNest cependant quN0 partir du T8Te sicle
que ces pratiques se sont développées de manire s3stématique, tant dans leur ampleur que
dans leurs mét+odes, en parallle avec lNémergence de lNentreprise moderne. C’est 0 cette
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époque que remonte l’apparition progressive de l’audit sous la forme qu’il conna/t
actuellement.
Ce développement s’est effectué selon trois grandes p+ases +istoriques2 5
jusquN0 la fin du T8Te sicle, la finalité de lNaudit était orientée principalement vers la
rec+erc+e de la fraude. Les modes de contr4le étaient donc axés vers la vérification détaillée,
voire ex+austive, des pices comptables 7
0 partir du début du TTe sicle, la nécessité dNémettre un jugement sur la validité globale
des états financiers appara/t paralllement 0 la rec+erc+e de fraudes ou dNerreurs. Les
mét+odes de sondages sur les pices justificatives, par opposition 0 leur vérification détaillée,
font leur apparition. Cette évolution a été imposée par la forte croissance de la taille des
organisations contr4lées qui a augmenté le coUt des audits 7
aprs le milieu du TTe sicle, la finalité affirmée de lNaudit se limite désormais 0
lNémission dNun jugement sur la validité des comptes annuels. #n outre, lNimportance donnée 0
la revue des procédures de fonctionnement de lNentreprise sNaccro/t progressivement pour
devenir aujourdN+ui primordiale. #n effet, face 0 lNaugmentation de la taille et de la complexité
des entreprises, les auditeurs ont peu 0 peu assimilé lNintérKt de la qualité des procédures
internes pour sNassurer de la fiabilité des informations produites par le s3stme comptable.
Le r4le de l’audit moderne, résultat de cette évolution +istorique, est aujourd’+ui
suffisamment stabilisé aux 3eux de la profession pour qu’elle puisse en proposer une
définition précise 0 la lumire des pratiques constatées.
Actuellement au aroc l’audit occupe de plus en plus une place de c+oix dans bon nombre
d’organisations. "n a assisté ces dernires années 0 la multiplication des cabinets privés
d’audit mais aussi la création des comités d’audit dans certaines grandes structures aussi bien
privées que publiques.
Har ailleurs depuis un certain temps beaucoup d’établissements de formations proposent
une panoplie d’offre de formations en Audit. Ces facteurs ont concouru directement en partie
au développement de la pratique d’audit au aroc. La ruée vers l’audit que l’on connait
actuellement s’explique par le développement de la pratique de l’audit en tant que formation
de plus en plus demandée sur le marc+é du travail mais et surtout en tant qu’activité
professionnelle exercée au sein des entreprises, administrations et établissements publics.
B. Audit /inancier $ 'é!inition et 0b"ecti!
6 !Carpenter < *irsmit+ &))-$, repris par *émoli dans sa t+se doctorale
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La définition de lNaudit telle quNelle est proposée par la profession d’expertise comptable
exprime de faVon simple sa finalité 5 « LNaudit financier est lNexamen auquel procde un
professionnel compétent et indépendant en vue dNexprimer une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité des comptes dNune entreprise donnée ». 8l consiste en un examen
critique des états financiers qui comprennent le bilan, le compte de résultat et lNannexe afin
dNémettre un jugement 0 leur sujet.
L’objectif principal de l’audit financier et comptable étant de donner une opinion sur les
comptes annuels de l’entreprise. #t cela sur la base de trois critres 5
• La régularité 5 Les informations financires puisent Ktre lues et comprises par toutes ses
utilisateurs, ainsi que leur traitement comptable doit Ktre conforme aux rgles, et principes
comptables appliquées 7
• La sincérité 5 Wvaluation correcte et juste des valeurs comptables et appréciation
raisonnable des risques et des dépréciations 7
• 8mage fidle 5 Le respect des rgles et principes admis, Les faits traduits au travers de
l’information financire doivent refléter fidlement la réalité financire de l’entreprise.
C. /ronti2res et limites de l’Audit /inancier
La définition +abituelle de l’audit se limite 0 mentionner la vérification des données
comptables en tant que résultat dNun processus de production dNinformation et n’évoque pas
explicitement lNappréciation des mo3ens de production de cette information par lNentreprise.
"r, lNévolution actuelle de lNaudit financier souligne le double aspect de sa démarc+e 5 il sNagit
tout 0 la fois dNun contr4le sur les comptes de lNentreprise tels quNils sont présentés, mais aussi
dNun contr4le sur la manire dont les comptes sont établis. Les procédures de leur constitution
I c’estG0Gdire l’organisation et le fonctionnement du s3stme d’information comptable et
financire de l’entreprise I font partie intégrante de la confiance que l’on va accorder aux
états financiers. Ceci amne 0 une vision plus large de lNaudit financier que lNon peut présenter
comme « un examen critique qui permet de vérifier les informations données par lNentreprise
et dNapprécier les opérations et les s3stmes mis en place pour les traduire » O. Cette définition
inclut spécifiquement l’évaluation de ce que lNon appelle le « contr4le interne » de lNentreprise,
c’estG0Gdire les mesures, procédures et contr4les mis en place dans l’organisation pour assurer
!;affegeau et al. &))?$, repris par *émoli dans sa t+se doctorale
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la protection du patrimoine et la qualité de lNinformation comptable. ais elle ne remet pas en
cause l’objectif de l’audit qui reste la certification des comptes annuels.
#n revanc+e, certains vont plus loin et affirment par exemple que « les objectifs 0 long
terme de lNaudit doivent Ktre dNapporter un guide aux décisions futures de la direction sur
toutes les questions dNordre financier telles que contr4les, prévisions, anal3se et établissement
des rapports »(. Cette définition dépasse la finalité de certification en incluant un r4le de
conseil. #lle pose donc le problme de l’influence éventuelle de lNauditeur sur la gestion de
lNentreprise. "r, dans le contexte réglementaire arocain, l’immixtion de l’auditeur dans la
gestion de l’entreprise n’est pas autorisée, ce qui interdit en principe les recommandations de
gestion.
8l convient donc de bien délimiter ce que nous entendons par audit financier par
rapport 0 d’autres activités voisines. L’audit financier est réalisé dans le cadre du « contr4le
légal », cNestG0Gdire un contr4le obligatoire des comptes annuels réalisé par une personne
indépendante. #n cela, il se distingue de lNaudit « interne » de la manire suivante.
C%&% l3audit interne $
L’audit interne est réalisé par un service dNune grande entreprise ou dNun groupe de
sociétés. 8l effectue ses travaux selon les orientations définies par la direction de lNentreprise.
#n outre, il dépasse de plus en plus la stricte dimension comptable et financire pour sNétendre
0 lNensemble des fonctions de lNentreprise. Ceci implique dNaller auGdel0 des rapports
comptables et financiers pour atteindre une pleine compré+ension des opérations effectuées et
proposer des améliorations. #n ce sens, un audit interne se rapproc+e davantage dNun audit
opérationnel ou d’une mission de conseil et sNéloigne des pratiques et des finalités de lNaudit
externe qui se limite en principe au contr4le de la validité des informations fournies par les
s3stmes existants.
*ans le cadre de notre mémoire, les termes dNaudit et dNauditeur se limiteront au domaine de
lNaudit externe légal dans une optique de validation des comptes annuels.
C%(% l’audit e#terne contractuel $
L’audit externe contractuel est effectué par un cabinet d’audit 0 la demande expresse
d’un client. Les modalités d’intervention sont alors déterminées par le cabinet avec le client,
! !>olmes, cité par ;affegeau et al. &))?$, repris par *émoli dans sa t+se doctorale
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la profession visG0Gvis de l’environnement, les organisations professionnelles comme l’"#C,
C6CC, ont également encouragé cette évolution.
Chapitre 1 : *e l’approc+e classique 0 l’approc+e par les risques
Auparavant, l’auditeur n’accordait que peu ou pas d’importance aux s3stmes de
traitement de l’information comptable et 0 son contr4le interne, et son travail se limitait
presque exclusivement 0 la révision directe des comptes 0 travers les pices comptables, et ce
de manire arbitraire sans se référer 0 l’anal3se des risques, liée au t3pe et 0 la spécificité de
c+aque entité.
#n effet, avec le développement du r4le des contr4les internes au sein de l’entreprise,
suite 0 l’augmentation de la taille des entités et des documents comptables traités, il est
devenu possible 0 l’auditeur d’alléger son travail de vérification des pices en éc+ange d’une
anal3se en profondeur de la fiabilité du s3stme de contr4le interne.
L’approc+e d’audit par les risques n’est intervenue qu’aux débuts des années &)O1
pour combler le r4le devenu de plus en plus croissant de l’auditeur dans la bonne marc+e de
l’entité, suite notamment aux scandales financiers, qui ont démontré la facilité du
détournement des informations financires, ce qui peut avoir un impact direct sur la pérennité
de la société, en plus de la nécessité pour les grands cabinets d’audit de se différencier de
leurs concurrents directs.
Ces besoins se sont fait ressentir surtout dans 5
• La nécessité d’optimiser les ressources !auditeurs$ sur le terrain, qui sont
généralement en nombre insuffisant par rapport 0 la masse de travaux
demandés• *es délais de plus en plus courts sont alloués 0 l’auditeur pour exprimer une
opinion d’audit et remettre un rapport !souvent de quelques semaines 0 partirde la communication des états financiers par la direction$
• *es +onoraires limités par la concurrence interprofessionnelle et par le fait que
les clients ne sont pas prKts 0 ac+eter la prestation de l’auditeur 0 n’importe
quel prix• *e nouvelles exigences quant 0 la qualité et les résultats de l’audit, sont
exprimées par les utilisateurs, les autorités de contr4le et les régulateurs.
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8l parait alors de plus en plus difficile pour l’auditeur de réaliser des gains et cela en
optimisant les ressources, et ce tout en gardant une qualité de travail adéquate aux exigences
légales, ainsi qu’aux exigences des clients au regard de la concurrence qui devient des plus
ac+arnées, une clientle qui s’attend 0 ce que l’auditeur soit le garant de sa pérennité et de son
développement dans un environnement des plus instables.
L’approc+e par les risques avec l’utilisation l’examen anal3tique et des sondages
statistiques, permet de pallier ces difficultés en permettant 0 l’auditeur d’aller du général au
particulier sans avoir 0 faire un travail ex+austif qui lui coUterait énormément.
#t c’est grDce 0 cette mét+ode que l’auditeur n’aura plus besoin de commencer sa
vérification directement des pices comptables, mais plut4t de l’observation de l’activité de
l’entité, de son environnement, de la structure de son capital, de son organisation, du st3le et
de la p+ilosop+ie de sa direction, du fonctionnement de ses unités opérationnelles les plus
importantes et de la manire dont les opérations comptables sont conduites, contr4lées et
enregistrées.
Ainsi l’auditeur pourra garantir un audit d’une bonne qualité tout en n’a3ant pas 0
gaspiller trop de temps et de mo3ens dans une mission, et ce en ciblant son attention
directement sur les assertions et les comptes qui peuvent présenter un grand risque, mais
l’efficacité de cette mét+ode dépend de l’anal3se préalable de l’environnement et des
spécificités de l’entité, et des performances professionnelles de l’auditeur.
C’est ainsi que l’approc+e d’audit par les risques englobe 5
• la prise en considération de l’environnement de l’entreprise,
• la faVon dont l’entreprise traduit en comptabilité les événements et transactions et
• la capacité du contr4le interne 0 prévenir et 0 détecter les fraudes et erreurs.
Le but ultime étant de détecter avec précision les @ones de risque, et ce tout en veillant
0 l’efficacité !réalisation de l’objectif de certification$ et l’efficience !adéquation coUts J
avantages des mo3ens de vérification mis en Ruvre$ de la mission d’audit
La comparaison entre l’approc+e par les risques et l’approc+e traditionnelle d’audit se
présente sc+ématiquement comme suit 5
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« risque inhérent x risque lié au contrôle ») contenues dans les états financiers et du risque de
nondétection ( RND ) » 4A564%I% # 4%C%7 # 4%8%'%
*’aprs la mKme norme 8=A 11 5 « Le risque inhérent (RI) correspond ! la
possibilité qu"une assertion comporte une anomalie qui pourrait #tre significative$ soit
individuellement$ soit cumulée avec d "autres anomalies$ nonobstant les contrôles existants ».
Ce qui veut dire qu’il peut 3 avoir une erreur significative affectant les #F, et donc
faussant les décisions des utilisateurs de ceux si, et ce malgré l’existence d’un contr4le interne
au sein de l’entité
*’aprs la mKme norme 8=A 11 5 « Le risque lié au contrôle (RC) est le risque
qu"une anomalie susceptible de survenir dans une assertion et pouvant présenter un
caract%re significatif soit individuellement$ soit cumulée avec d’autres anomalies$ ne soit ni
prévenue$ ni détectée et corrigée en temps voulu par le contrôle interne de l"entité. &e risque
dépend de l’efficacité$ de la conception et du fonctionnement du contrôle interne destiné !
atteindre les ob'ectifs de l"entité relatifs ! l’établissement des états financiers ».
=elon la norme le risque lié au contr4le est causé par l’inadaptation et l’insuffisance de
certains contr4les dans la prévention des erreurs significatives, ce risque ne peut pas Ktre
réduit 0 1, car le contr4le interne n’est jamais parfait, et doit Ktre complété par un diapositif
permanent de C8 qui permettra sa révision et son adaptation et ce de manire continue, d’oX la
nécessité pour l’auditeur pour évaluer ce risque de bien s’informer sur les contr4les mis en
place par la direction, notamment les points constituant sa faiblesse.
Hour mieux appré+ender ce risque, l’auditeur est tenu mettre en Ruvre des tests de
procédures pour justifier son évaluation, ces tests doivent concerner tous les c3cles, et vont
permettre 0 l’auditeur de connaitre les assertions ou les c3cles qui représentent le plus grand
risque d’erreurs significatives, et donc qui vont demander le plus d’attention, et ceux qui ne
méritent pas de s’3 attarder, du fait de l’efficacité des contr4les mis en place.
Aussi et d’aprs le paragrap+e -1 de la mKme norme 8=A 11 révisée 5 « e risqueinhérent et le risque lié au contrôle sont des risques propres ! l’entité ils existent
indépendamment de l’audit des états financiers. »
Ainsi et d’aprs ce paragrap+e, le risque d’anomalies significatives qui regroupe ces
risques !;8 et ;C$ concerne l’entité en elleGmKme et n’a aucune relation avec le risque qui
peut émaner de la conduite générale de la mission d’audit, ce risque qui est la résultante de la
non détection d’erreurs significatives, affectant directement les #F, par l’auditeur pour divers
raisons.
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aintenant en ce qui concerne le risque de non détection !;6*$, le paragrap+e -& de
la mKme norme 8=A 11 révisée le définit comme étant «le risque que l’auditeur ne détecte
pas une anomalie qui existe dans une assertion et qui pourrait #tre significative$ soit
individuellement$ soit cumulée avec d"autres anomalies ».
Le pourquoi de l’existence de ce risque de non détection !;6*$, est d’abord que
l’auditeur ne peut pas réviser toutes les assertions, les opérations et les comptes de l’entité
audité pour les raisons citées plus +aut, ainsi que 5
• la possibilité que l’auditeur puisse c+oisir une procédure d’audit inappropriée,• l’application de faVon erronée d’une procédure d’audit appropriée,
• le fait de donner une mauvaise interprétation aux résultats des travaux d’audit.Ce risque peut Ktre réduit par 5
• une planification adéquate des travaux,• une affectation correcte du personnel 0 la mission,• l’exercice d’un esprit critique,• une supervision et une revue des travaux d’audit réalisés
=ectionG&G L’#tude détaillée de la t3pologie des risques d’audit*’aprs les normes 8=A, le risque d’audit est divisé en deux composantes 5
• le risque d’anomalies significatives qui se subdivise luiGmKme en deux
risques 5 le risque in+érent et le risque de nonGcontr4le,• le risque de non détection.
#n effet, et comme déj0 précisé, le risque d’audit regroupe le risque d’anomalies
significatives, qui concerne l’environnement et le fonctionnement de l’entité, et le risque de
non détection qui n’intervient que durant l’audit financier et qui est fonction de l’efficacitéd’une procédure d’audit et de sa mise en Ruvre par l’auditeur.
Le risque d’audit ne représente qu’une partie dans ce qu’on appelle le risque
opérationnel, risque lié 0 l’activité ou risque d’affaire !9usinessG;isY$ qui correspond 0
l’ensemble des risques auxquels est exposée toute entreprise !risque commercial, financiers,
de c+anges,...$.
&7 Le risque inhérent
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C’est le risque que certaines assertions comportent des erreurs significatives, malgré
l’existence de contr4les.
Le risque de telles erreurs est plus élevé pour certaines assertions, ainsi que pour les
catégories d’opérations, soldes de comptes et informations fournies correspondants, que pour
d autres.
La norme 8=A 11 donne les exemples suivants de facteurs internes 5
• es calculs complexes sont plus susceptibles de comporter des erreurs que les
calculs simples• es comptes constitués de montants provenant d’estimations comptables
présentent des risques plus élevés que les comptes constitués de données
factuelles de nature relativement courante.
La norme précitée donne les exemples suivants de facteurs externes qui ont eux aussi
une incidence sur le risque in+érent. Har exemple 5
• es progr%s technologiques qui pourraient rendre obsol%te un produit donné$
ce qui augmenterait le risque d "une surévaluation des stoc*s. »
La norme précise également5 « +utre les facteurs qui peuvent #tre liés à une assertion
articuli!re relative 0 une catégorie d’opération$ 0 un solde de compte ou ! une information
fournie dans les états financiers$ il , a aussi des facteurs rores à l"entité ou à son
en#ironne$ent qui sont liés ! plusieurs ou ! la totalité des catégories d’opérations$ des
soldes ou des informations peuvent avoir une incidence sur le risque inhérent propre ! une
assertion relative ! une catégorie d"opérations$ ! un solde ou ! une information en
particulier. -n effet$ un fonds de roulement insuffisant pour poursuivre les activités ou un
secteur d"activité en déclin caractérisé par un grand nombre de faillites$ constituent des
exemples de facteurs du second t,pe ».
Le risque in+érent est mesuré par la probabilité d’existence, nonobstant le contr4le interne enplace, d’anomalie dont le montant est significatif. Le risque qu’une assertion comporte deserreurs significatives, et ce sans prendre en considération l’effet correcteur des s3stmes decontr4les.
"n peut distinguer deux grandes catégories de facteurs de risque in+érent 5
&G Ceux relatifs 0 une assertion particulire,
G Ceux généraux concernant l’ensemble de l’entité ou son environnement.
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&. Au niveau d’une assertion particulire
Les principaux facteurs pouvant donner lieu 0 un risque d’anomalies significatives dans uneassertion particulire, dans le solde d’un compte ou d’une catégorie d’opérations peuvent Ktreregroupés de la faVon suivante
Z Les calculs complexes sont plus susceptibles de comporter des erreurs que les calculssimples.
Z #stimations comptables 5 Les évaluations, faisant appel au jugement des dirigeants,peuvent Ktre effectuées sur la base de critres subjectifs et arbitraires !les provisions,les c+arges 0 répartir sur plusieurs exercices,...$. Les comptes alimentés par desestimations comptables présentent des risques plus élevés que les comptes constituésde données de nature courante.
Z Les progrs tec+nologiques peuvent rendre obsolte un produit ce qui augmente lerisque de surévaluation des stocYs.
Z 6ature de l’élément comptabilisé 5 Qulnérabilité !fragilité$ des certains actifs !argentde la caisse, stocYs de pierres précieuses,...$.
Z #lément exceptionnel que le personnel n’est pas +abitué 0 traiter.
Z ét+odes d’évaluation 5 Qalorisation de stocYs industriels résultants d’un s3stme
compliqué de comptabilité anal3tique, évaluation des enGcours dans les entreprises detravaux publics, comptabilisation des produits et des stocYs dans le cadre d’un contratde construction,
Z *ifficultés de comptage, mesurage, jaugeage, pesage de certains stocYs, c’est le casdes poissons dans l’eau, des cultures dans le sol, d’un stocY d’+uiles, de p+osp+ates,ou de ciments,...
G Facteurs généraux pour l’ensemble de l’entité
La s3nt+se des différents facteurs du risque in+érent 0 l’ensemble de l’entité ou 0son environnement qui sont liés 0 plusieurs ou 0 la totalité des catégoriesd’opérations, des soldes ou des informations des états financiers dans leur globalité peut seprésenter comme suit 5
Z Facteurs généraux liés au secteur d’activité de l’entité
- ;églementation particulire et complexe !banques, assurances, M$
- Activité saisonnire !+4tels, sociétés agricoles,..$ 5 l’entreprise peut conna/tre despériodes de pointe concernant son activité toute entire ou une partie de celleGci. :ne
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telle situation peut Ktre source de pression sur le s3stme de contr4le interne pendantlesdites périodes de pointe du fait de l’accroissement du volume des opérations traitées.
- Wtat du secteur d’activité !secteur porteur ou en déclin, secteur fortement concentré,concurrence ac+arnée entre opérateurs du secteur, M$
Z Facteurs spécifiques 0 l’entité
- =ituation juridicoGéconomique et financire 5 L’auditeur procde 0 l’anal3se de lasituation économique, juridique et financire de l’entreprise pour évaluer les risques quien découlent. "n peut détecter 5
& *es problmes de trésorerie 5 :ne entreprise dont le secteur d’activité est trsconcurrentiel et qui a des difficultés financires peut Ktre conduite 0 présenter
ou 0 évaluer des comptes non conformes aux principes comptables, parexemple valorisation des stocYs supérieure au prix de vente sans constater desprovisions.
:ne dépendance visG0Gvis d’un client ou d’un fournisseur 5 :ne entreprise dontla clientle est restreinte et limitée 0 quelques clients peut encourir un risqueplus important qu’une entreprise qui a une clientle trs diversifiée en cas deperte d’un client et une entreprise qui dépend trop d’un fournisseur risque encas de difficultés l’interruption des livraisons en matires premires et, parconséquent, la continuité de son exploitation risque d’Ktre remise en cause.
- L’importance des parties liées,
? *es litiges en cours,
' :n éparpillement des implantations géograp+iques,
2 La continuité d’exploitation menacée 5 Les risques de non continuité delNexploitation pour une entreprise en difficulté renseignent sur l’amplificationdes risques dNerreurs. C’est un milieu qui peut tolérer des erreurs.
O *es risques de recouvrement et de c+ange,
( L’état de la concurrence,
) :n risque fiscal, etc.
- "rganisation interne de l’entité 5 les éléments peuvent constituer des sources de risque 5
& L’absence d’un manuel de procédures !en effet, une entreprise dont lesprocédures administratives, les organigrammes, les définitions des fonctions ne
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sont pas existants ou ne sont pas mis 0 jour est une entreprise mal organisée,elle est donc risquée,
L’absence de contr4le budgétaire,
- L’absence d’une cellule d’audit interne quand la taille de l’entité le nécessite,
? L’utilisation de s3stmes informatiques sop+istiqués,...
- *irection de l’entreprise 5
& 8ntégrité des dirigeants. #n effet, l’attitude des dirigeants est essentielle pourmesurer la confiance, 0 priori, que l’auditeur peut accorder aux comptes. 8ls’agit de l’intégrité morale des personnes responsables des états financiers.
Leur profil !connaissances et expérience$,
- Holitique de rémunération du personnel dirigeant,
? Hressions in+abituelles exercées sur la direction et notamment les circonstancesqui pourraient les inciter 0 manipuler les comptes !remaniement au sein del’équipe dirigeante intervenu durant l’exercice$,
' #ntreprise au bord de la faillite,
2 #ntreprise cotée intéressée par une bonne performance boursire, *anscertaines circonstances, les dirigeants peuvent Ktre amenés 0 présenter des #Ferronés, pour maintenir élevé le cours de l’action en bourse,
O Le détournement de fonds au profit d’entreprises dans les quelles, lesdirigeants ont des intérKts
*’autres exemples peuvent Ktre donnés 5 nous citons
• La rentabilité de lNentreprise par rapport au secteur qui peut renseigner sur lNexistence dNunrisque d’erreurs in+érentes 0 lNentreprise par rapport 0 son secteur.
• LNexistence dNinexactitudes détectées au cours des précédents audits la probabilitédNexistence de beaucoup d’erreurs.
• La structure du capital, la répartition du capital entre les actionnaires. =oit un capital trsdilué pas de groupes de majorité, soit un capital trs concentré ))P du capital détenuepar une seule entreprise.
La deuxime structure est un milieu de risque dNerreurs parce quNil 3 a confusionde patrimoine entre le patrimoine personnel et le patrimoine social
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La premire structure ne sera pas source de beaucoup d’erreurs.
• La réputation, r3t+me de vie,
La bonne réputation, le r3t+me de vie normal un milieu avec un risque dNerreur
minimisé.
Le contraire constitue un milieu d’erreurs intentionnel pour majorer les résultats.
• LNimpact dNun progrs tec+nologique sur la compétitivité de lNentreprise. :neobsolescence tec+nologique va constituer un milieu de risque par rapport au secteur desentreprises concurrentes. !le fait de présenter des immobilisations gonflées$.
• La susceptibilité d’utiliser certains des actifs de lNentreprise 0 des fins personnelles appelé
vulnérabilités des actifs. #xemple agences de location de voitures 5 utilisation des voiturespar les emplo3és.
• La complexité des opérations comptables présente le risque dNavoir d’erreurs importantes,exemple pour les opérations de leasing.
• LNimportance des comptes résultants dNestimation comptable part de subjectivité dans lecalcul des provisions sur créance.
• ;isque quNune entreprise donnée puisse présenter un risque supérieur 0 dNautres
entreprises.
• L’audit des stocYs d’une entreprise de travaux publics est plus complexe que celui desstocYs d’une entreprise d’ac+at Grevente.
#n tenant compte de ces facteurs, lNauditeur porte un jugement sur les risques in+érents depuisla p+ase de planification de l’audit.
(7 4isque lié au contr)le
*’aprs l’8=A 11 5 «le risque lié au contrôle correspond au risque qu’une anomaliesusceptible de survenir dans une assertion et pouvant présenter un caract%re significatif soit individuellement$ soit cumulée avec d’autres anomalies$ ne soit ni prévenue$ ni détectée et corrigée en temps voulu par le contrôle interne de l"entité. &e risque dépend de l’efficacité ,de la conception et du fonctionnement du contrôle interne destiné ! atteindre les ob'ectifs del"entité relatifs ! l"établissement des états financiers ».
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Le risque lié au contr4le, comme son nom l’indique, correspond au risque que le s3stme decontr4le mis en place n’arrive pas 0 détecter et corriger des erreurs significatives, affectantdirectement l’image fidle que doivent refléter les #F.
*onc ce risque dépend de l’efficacité du contr4le interne mis en place par la direction, et sacapacité de prévention et correction, l’auditeur doit effectuer une anal3se approfondie dus3stme de contr4le de la société pour pouvoir évaluer son niveau de ;C, ce risque n’atteint
jamais le seuil 1 en raison des limitations in+érentes au contr4le interne
Les facteurs de risque lié au contr4le peuvent Ktre regroupés en deux grandes catégories selonqu’ils proviennent d’une conception inappropriée des procédures ou d’une mauvaiseapplication de cellesGci.
a$ Facteurs de risque liés 0 la conception des procédures
L’efficacité du contr4le interne est jaugée par sa capacité 0 prévenir les anomalies et 0 lescorriger, d’oX la nécessité pour l’entité de posséder un s3stme de contr4le qui puisse décelertous les points faibles des opérations répétitives, représentant un risque élevé de survenanced’erreurs significatives.
L’auditeur d’aprs ses connaissances, a la possibilité de juger d’aprs son anal3se, del’efficacité du contr4le interne, la pertinence de son évaluation va déterminer le degré derisque comporté dans les assertions. Cette anal3se se fera surtout sur les programmesinformatisés qui, en cas de mauvaise conception, peuvent engendrer des erreurs directs sur les
données traités, et automatiquement sur les soldes des comptes des #F.
b$ Facteurs de risque liés 0 l’application des procédures
La cause de ce risque peut Ktre imputée directement 0 l’incapacité des éléments de contr4leinterne 0 déceler, prévenir et corriger, les erreurs qui proviennent directement de la mauvaiseconception d’un s3stme de traitement de données répétitives
.Har exemple la procédure de lancement et de suivi des commandes ne prévoit pas que lemagasinier soit informé par une copie du bon de commande. 8l en résulte un risque d’accepterdes marc+andises non commandées ou non conformes.
La mauvaise assimilation des tac+es qu’exige le poste, ainsi que l’incompétence du personnelest aussi une source de ce risque, car il conduit 0 des erreurs d’application des procédures ducontr4le interne mis en place.
8l faut aussi dire qu’il est souvent asse@ facile pour le personnel de mauvaise foi, de
contourner les contr4les mis en place, suite notamment 0 leur connaissance approfondie desdifférentes tDc+es qu’ils réalisent, d’oX la nécessité pour les grosses structures d’avoir un
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auditeur interne ou un contr4leur interne, qui veillera sur la bonne application des procédureset essaiera de réduire ce risque au minimum, 0 travers un dispositif permanent de contr4leinterne. Ce risque est d’autant plus vrai dans les postes oX il 3 a un cumul de fonctionsincompatibles, en effet, un bon contr4le interne doit éviter qu’une seule et mKme personneassure plus qu’une des quatre fonctions suivantes 5
G opérationnelle !prise de décision$,G conservation !détention matérielle des valeurs et des biens)$G enregistrement etG contr4le.
#n informatique, les fonctions incompatibles sont 5 le développement des s3stmes,l’exploitation !exécution des traitements$ et le contr4le
8l faut aussi préciser qu’ 5
- :n s3stme de contr4le efficient permet de réduire le risque de contr4le 0 un niveautrs bas, trs proc+e de @éro.
- :n s3stme de contr4le interne déficient et défaillant conduit 0 une augmentation desrisques de contr4le 0 des niveaux proc+es de &11P.
Le risque de contr4le ne peut pas Ktre nul parce quNon ne peut pas avoir une assurancecomplte.
Har défaut, le risque de contr4le est fixé 0 &11P sauf si lNauditeur 5
- Harvient 0 identifier des contr4les internes.
- #nvisage de réaliser des tests de procédure pour éta3er son évaluation.
7 4isque de non détection
*’aprs l’8=A 11 5 « le risque de nondétection est le risque que l"auditeur ne détecte pasune anomalie qui existe dans une assertion et qui pourrait #tre significative$ soit individuellement$ soit cumulée avec d "autres anomalies ».
Le risque de non détection résulte du fait de l’incapacité des procédures de vérification etd’audit, d’apporter une appréciation englobant toutes les erreurs significatives que peuventcontenir les #F. Ce risque dépend en grande partie des compétences de l’auditeur, et dubudget !temps, membres de l’équipe$ alloué 0 la mission.
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Le ;6* existe du fait que l’auditeur, 0 cause de la limité budgétaire, n’arrive pas 0 faire untravail ex+austif !sur toutes les assertions, soldes de comptes ou informations fournies dansles états financiers$ et en partie de lexistence d’autres incertitudes.
Ces incertitudes résultent de la possibilité que le vérificateur
• c+oisisse un procédé de vérification inadéquat,
• applique de faVon incorrecte un procédé de vérification adéquat, ou
• interprte mal les résultats de la vérification.
#lles peuvent normalement Ktre ramenées 0 un niveau négligeable au mo3en
• d’une planification adéquate,
• d’une affectation appropriée des membres du personnel de vérification, ainsi que
• de la supervision et de la révision du travail de vérification effectué.
Le ;6* est fonction donc de la procédure d’audit mis en place, et de sa capacité 0 déceler leserreurs significatives pouvant affecter l’image fidle que doivent refléter les comptes de
l’entité. Ces erreurs peuvent avoir un impact direct sur la pertinence du jugement que vaapporter le commissaire aux comptes lors de la certification.
L’inefficacité des procédures mises en application par le réviseur peut Ktre imputée soit 0 cedernier soit aux tiers.
a$ 8nefficacité des procédures d’audit imputable 0 l’auditeur
L’auditeur peut commettre des erreurs de c+oix ou d’appréciation qui sont de nature 0 rendreinefficaces les procédures d’audit mises en Ruvre. Ces erreurs sont liées notamment 5
Z Au recours 0 des procédures inappropriées 5 les facteurs de risque peuvent résulter duc+oix de tec+niques de contr4le non appropriées 0 la situation, d’un mauvaiséc+antillonnage ou d’une mauvaise estimation des caractéristiques d’une population
Z A une mauvaise application de procédés d’audit appropriés,
Z A une évaluation incorrecte des s3stmes comptables et de contr4le interne,
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Z A une mauvaise organisation de la mission !profil inadéquat de l’équipe intervenante,planning mal établi, manque de supervision,...$,
Z A une mauvaise définition de l’étendue des travaux !du fait par exemple de lafixation du seuil de signification 0 un niveau relativement élevé,...$.
Z A un manque de formation ou d’expérience
Z A une supervision insuffisante
Z A des conclusions tirées d’éléments probants insuffisants.
b$ 8nefficacité des procédures d’audit imputable aux tiers
L’inefficacité des procédures d’audit mises en Ruvre peut ne pas Ktre directement imputableau réviseur mais plut4t 0 des tiers. 6ous pouvons citer, 0 titre indicatif, comme causesd’inefficacité imputable aux tiers 5
Z Le recours aux sondages !domaine non audité, résultats des sondages nonreprésentatif de la population,...$, le risque lié au sondage provient de la possibilité quela conclusion de l’auditeur, fondée sur un éc+antillon, soit différente de celle 0 laquelleil serait parvenu si toute la population avait été soumise 0 la mKme procédure d’audit.
Z 8nformations trompeuses reVues auprs des partenaires de la société !circularisation$
ou des responsables de celleGci !entretiens$.
Z 8nformations dépendant d’événements futurs mal ma/trisés.
Ce risque, s’il ne peut Ktre totalement supprimé, sera limité par
Z :ne formation assurant la compétence de l’auditeur et la mise en Ruvre detec+niques et mét+odes adaptées 0 c+aque cas particulier.
Z :ne supervision adéquate.
Z La confrontation des conclusions de l’auditeur avec celles du personnel et de ladirection de l’entreprise.
L’auditeur s’attac+era 0 ramener ce risque 0 un degré négligeable au mo3en d’uneplanification, d’une organisation, d’une supervision et d’une revue des travaux appropriées.
#n outre, l’auditeur recueille un ensemble d’éléments probants 0 différentes étapes de sadémarc+e, de la prise de connaissance générale jusqu’0 l’examen de la co+érence des comptesannuels en fonction de la connaissance qu’il a acquise lors de l’application de ses autres
tec+niques et procédures de contr4le.
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Le recoupement de ces divers éléments élimine les risques d’une erreur de jugement quipourrait résulter d’une conclusion partielle.
II- Le lien entre les divers t9pes de risques et la modélisation
Le risque de non détection dépend directement de la procédure d’audit, 0 la différence durisque in+érent et du risque de non contr4le, indépendamment des spécificités de l’entité et deson environnement.
L’auditeur ne peut pas avoir une maitrise sur le risque in+érent et le risque lié au contr4le, enrevanc+e il peut parfaitement les évaluer et les apprécier, de manire 0 garder le risque de nondétection 0 un niveau acceptable, et ainsi réduire le risque global appelé risque d’audit.
Les composantes du risque d’audit 0 savoir le ;8, ;C et ;6*, ne peuvent pas Ktre évalué de
manire exacte, le pourcentage donné par l’auditeur n’est qu’une estimation approximative,d’aprs son appréciation de l’entité en son ensemble, de son environnement, et surtout de soncontr4le interne. La préoccupation majeure de l’auditeur est le risque d’audit !risque cumulé$plut4t que ses trois composants.
Le réviseur se trouve souvent devant le dilemme de savoir 0 quel niveau d’erreurs découverteset non corrigées vaGtGil justifier sa décision de certifier ou pas les comptes de la sociétéS *’oXla nécessité de fixer un seuil de signification pour pouvoir juger le niveau de risqueacceptable.
8l faut aussi savoir que le risque de non détection est en relation inversement proportionnelleavec les risques in+érent et de non G contr4le. Lorsque ces derniers sont faibles, l’auditeur peutaccepter un risque de non détection important. 8nversement, lorsque les risques in+érents et denon Gcontr4le sont élevés, l’auditeur doit limiter son risque de non détection.
L’évaluation de ces risques peut Ktre sous forme qualitative !classement$ ou quantitative !enpourcentages$.
a7 utilisation d’une e#pression quantitative
Aprs avoir identifié et anal3sé les différents risques, l’auditeur doit déterminer son risqued’audit qui n’est autre c+ose que le produit des trois risques précédemment étudiés et procéder0 son évaluation.
Les variables précédemment définies sont donc liées par la formule
4%A 5 4%l # 4%C # 4%8%'
e ris/ue d’audit est éal
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'ro-a-ilité d’erreur ,ro-a-ilité de non détection de
l’erreur
A 7 .8.C.9 . 8. :.
O;
A ris/ue d’audit<
.7. ris/ue inhérent
.8.C. ris/ue de non contrle
.8.:. ris/ue de non détection.
Le ;.A est fixé par les termes de la mission !généralement constant [ 'P$, il est fixé d’avanceselon le degré de certitude sou+aité de l’information auditée.
Hour les besoins de la planification le risque d’audit est appelé ;isque d’Audit Acceptable64%A%A7%
- Le ;.8. < ;.C. sont déterminés, pour une assertion donnée dans une entreprise donnéeet 0 un moment donné.
- La seule véritable inconnue, pour l’auditeur lors de la planification, serait alors le!;.6.*.$. Hour les besoins de la planification le ;.6.* est appelé ;.6.* Hrévu ou
Hlanifié 4%8%'%%
L’expression du modle pourrait s’écrire alors5 4%8%'%% 5 4% A% A : 4I # 4%C%
Cette expression est de la forme 5 ; 5 a :
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Hour a \ 1P, les valeurs prises par B sont les suivantes en fonction de T dans le domaine dedéfinition ]1,&^
#n revenant 0 le formule ciG+aut, et aux grap+iques ciGjoints nous pouvons mieux comprendrel’assise mat+ématique des dispositions de l’8=A 11 selon lesquelles 5 « e risque de nondétection RND% est inversement proportionnel ! l"appréciation du risque d’erreurssignificatives RIxRC au niveau des assertions. lus le vérificateur estime que le risqued"anomalies significatives est élevé$ plus le risque de nondétection qu"il peut accepter est faible. / l"inverse$ plus il estime que le risque d "anomalies significatives est faible$ plus lerisque de nondétection qu"il peut accepter est élevé ».
b7 utilisation d’une e#pression qualitative
*ans la mesure oX les divers t3pes de risques ciGavant examinés ne peuvent pas Ktre quantifiésavec précision, la mét+ode adoptée consiste 0 faire correspondre D c+acun de ces risques uneévaluation qualitative 5 Faible, o3en, #levé.
:ne des groupes d’étude de l’8CCA !étendue des sondages en vérification, &)(&$, a proposé latable suivante de passage des critres quantitatifs 0 ceux qualitatifs.
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Evaluation de l’auditeur durisque inhérent
La matrice suivante, indique comment le risque de non détection peut varier en fonction durisque in+érent et du risque lié au contr4le.
es 0ones grisées dans cette matrice correspondent au risque de non détection.
Ainsi qu’il ressort du tableau ciGdessus, il doit exister une relation inversementproportionnelle entre le degré combiné du risque in+érent et du risque de non contr4le et celuidu risque de non G détection.
A titre d’exemple, lorsque l’auditeur estime que le risque in+érent et le risque de non Gcontr4le sont élevés, le risque de non G détection acceptable doit Ktre faible de faVon 0maintenir le risque d’audit 0 un niveau bas et acceptable.
Au contraire, lorsque le risque in+érent et le risque de non G contr4le sont faibles, l’auditeurpeut accepter un risque de non G détection plus élevé tout en maintenant son risque d’audit 0un niveau bas et acceptable.
*ans tous les cas, la nature, le calendrier et l’étendue des procédures de validité doivent Ktrepris en considération pour parvenir 0 un risque de non G détection acceptable.
8l est 0 préciser que l’évaluation du risque in+érent et du risque lié au contr4le se fait
généralement d’une manire conjointe.
*ans ce cadre, l’8=A 11 stipule « e risque inhérent et le risque lié au contrôle sont desrisques propres ! l"entité$ qui existent indépendamment de l"audit des états financiers.
"auditeur est tenu d’apprécier le risque d’anomalies significatives au niveau des assertions pour déterminer les procédés de vérification appropriés 0 mettre en 1uvre$ mais cetteappréciation constitue un 'ugement plutôt qu"une mesure précise du risque ».
#n général, les normes 8=A ne mentionnent pas le risque in+érent et le risque de nonGcontr4lede faVon distincte, mais traitent plut4t d’une appréciation conjointe du «risque danomalies
significatives». Kme si les normes 8=A décrivent +abituellement une appréciation conjointedu risque dinexactitudes importantes, le vérificateur peut faire une appréciation distincte ou
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conjointe du risque in+érent et du risque lié au contr4le, selon les tec+niques ou mét+odes devérification quil privilégie et les considérations pratiques.
*onc l’appréciation du risque danomalies significatives peut Ktre exprimée de manirequantitative, sous forme de pourcentage par exemple, ou de manire non quantitative, selonune éc+elle.
_uoi qu’il en soit, le fait que lauditeur fasse des appréciations adéquates des risques importeplus que les mét+odes qu’il peut utiliser 0 cette fin ».
*ans de nombreux cas, les risques in+érents et ceux liés au contr4le sont étroitement liés.*ans ce cas, si l’auditeur tente d’évaluer séparément le risque in+érent et le risque lié aucontr4le, son évaluation risque d’Ktre incorrecte. Har conséquent, il est préférable d’évaluer lerisque d’audit en évaluant ces deux composantes d’une manire combinée en dressant le
tableau suivant 5
:tilisation d’une matrice des risques 5 ;.A.A faible et constant
#n l’absence de norme permettant une détermination précise des niveaux de risques,l’auditeur fait appel 0 son jugement professionnel pour estimer les différents t3pes de risques.
=i par exemple5
G le ;.8. a été estimé 0 -1P
G le ;.6.C. a été estimé 0 '1P
G le ;.6.*. a été estimé 0 O1P
Le risque d’audit est égal 05 1,- x 1,' x 1,O soit &1,'P.
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C’est 0 dire que le niveau de confiance global est égal 0 (),'P !&11 G &1,'$.
ais en réalité l’auditeur fixe tout d’abord le niveau de confiance global sou+aité et pardéduction, il fixe le niveau du risque d’audit sou+aité. Les auteurs admettent que le risqued’audit peut varier entre et & et - P sans aucun cas dépasser les 'P..
*s lors que l’auditeur a déj0 estimé le ;.8. et le ;.6.C. et a fixé le risque d’audit sou+aité, ilpeut alors déduire le risque de non détection qui va lui permettre la combinaison des risquesin+érent, de non G contr4le et de non Gdétection 0 un niveau égal au risque d’audit fixé.
L’étendue des contr4les !tests de validation des comptes$ sera donc en fonction du risque denon détection ainsi déterminé.
=i par exemple l’auditeur fixe un risque d’audit de P, estime que le ;.8. est de 1P et que le
;.6.C.est égal 0 ?1P, le ;.6.*. est égal alors 05
;.A. \ ;.8. x ;.6.C. x ;.6.*1,1 \ 1, x 1,? x ;.6.*
;.6.*. \ 1,1 J 1, x 1,? \ 1,' soit 'P
Le niveau de confiance pour ce risque est égal donc 0 !& G 1,'$ \ 1,O' soit O'P.
Ce niveau de confiance est élevé et le risque lié 0 l’entreprise est bas, la taille de l’éc+antillon
serait donc réduite 7 la raison est que les risques in+érents et de non G contr4le sont estimésfaibles.
II. Le seuil de signifcation :
Le réviseur, au cours d’une mission d’audit, doit s’assurer du caractre significatif d’une
information et de son lien avec le risque d’audit, pour pouvoir formuler une opinion reflétantla situation réelle de l’entité. Ces informations sont considérées comme significativeslorsqu’on considre que leur omission ou inexactitude aura un impact direct sur les décisionséconomiques prises par leurs utilisateurs.
*onc, avec la fixation du seuil de signification, qui est ou bien quantitatif !montant$ ouqualitatif !nature des anomalies$, l’auditeur pourra s’assurer de détecter les anomaliessignificatives.
A. Le seuil de signification 5 définition 5
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Le seuil de signification !ou de matérialité ou encore l’importance relative$ est lamesure que peut faire l’auditeur du montant 0 partir duquel une ou plusieurs erreurs,inexactitudes ou omissions cumulées, peuvent affecter la régularité et la sincérité des comptesannuels ainsi que lNimage fidle du résultat des opérations, de la situation financire et dupatrimoine de lNentreprise. CNest donc lNappréciation que peut faire l’auditeur des besoins desutilisateurs des comptes.
9. ;elation entre le seuil de signification et la notion du risque 5
Le seuil de signification et le risque d’audit sont deux concepts qui se compltent. #neffet, le seuil de signification permet de mesurer le caractre significatif d’une inexactitude ouomission d’une information, que le risque d’audit a pu déceler et prévenir.
Ainsi le risque d’audit a pour but d’étudier la possibilité de survenance d’une anomaliesignificative dans les #F, que le seuil de signification arrive 0 quantifier, pour mieux la cibleret optimiser les mo3ens mis en place pour la mission d’audit. L’étendue de cette mission quiest fonction du niveau de risque et du seuil de signification déterminé par l’auditeur.
Hlus le seuil de signification est 0 un niveau bas, plus les contr4les 0 effectueraugmentent, et dans ce cas le risque d’audit est considéré comme élevé, donc on peut déduireque le seuil de signification a une relation inverse avec le risque d’audit. Ainsi, si le risqued’audit est estimé 0 un niveau bas, donc le risque d’erreur n’est pas considérable, ce qui faitque l’auditeur peut se permettre de fixer un seuil de signification élevé, de cette manire il
n’aura l’obligation de contr4ler que les comptes dont les montants dépassent ce seuil, et doncréduire l’effort de révision.
8l s’agit donc de concepts qui permettent d’augmenter l’efficacité et l’efficience dutravail de révision en ciblant les contr4les seulement sur les @ones 0 risque.
C. L’importance du seuil de signification 5
Au commencement de c+aque mission d’audit, il est nécessaire de fixer les seuils designification 0 prendre en considération, par rapport au risque d’audit évalué, et ce pourdéterminer les domaines et s3stmes significatifs.
Cette démarc+e va lui permettre une meilleure rationalisation de ses mo3ens, tout engarantissant l’accomplissement d’un travail répondant aux exigences légales et réglementaire,ainsi qu’aux besoins de la clientle.
*urant la mission, le seuil de signification déj0 fixé permet de mieux adapté les
programmes de travail au risque évalué, et de cibler les @ones 0 risques, toujours dans unesprit d’optimisation.
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Le recours 0 cette procédure aura comme bienfait pour l’auditeur de ne pas s’attardersur des détails superflus, qui n’ont pas de réels impacts sur les #F, et qui ne peuvent donc pascauser d’anomalies significatives.
A la fin de la mission, l’auditeur va se référer au seuil de signification pour, appu3er sa
demande de correction d’une erreur jugé significative. "u en cas de refus d’obtempérer, justifier les réserves, si le réviseur décide de certifier, ou s’il décide de refuser de certifier.
La fixation du seuil de signification permet donc de mieux orienter et planifier lamission, dNéviter des travaux inutiles lors de la rec+erc+e d’éléments probants et enfin de
justifier les décisions concernant lNopinion émise.
#n résumé, on peut dire que le seuil de signification permet 0 l’auditeur d’apprécier siles erreurs et inexactitudes détectées sont de nature 0 remettre en cause sa certification et s’ilconvient de demander 0 l’entité de corriger ses #F.
*. Les éléments de mesure du seuil de signification 5
Aprs avoir déterminé le niveau de risque de l’entité, il est important de fixer le seuil designification qui va permettre de concrétiser cette appréciation du risque, en prenant parexemple pour un niveau de risque élevé, un pourcentage de seuil de signification bas. Cepourcentage multiplié par une base de référence pertinente va permettre d’évaluer le montantexact du seuil de signification.
Afin de déterminer la base de référence du seuil de signification, deux t3pes de critressont 0 prendre en considération, 0 savoir les critres qualitatifs et les critres quantitatifs.
Z L’élément quantitatif5
Les critres quantitatifs consistent 0 mesurer l’importance d’un élément par rapport 0une base de référence.
Les bases de référence les plus fréquemment utilisées sont les suivantes 5
Z :n résultat final ou intermédiaire7 par exemple, le bénéfice net, le bénéfice brut, le totalde l’actif7
Z :n résultat retraité7 par exemple, le bénéfice courant7
Z :n résultat mo3en ou un résultat normal7 par exemple, bénéfice net mo3en des cinq
dernires années7
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Z Les caractéristiques du s3stme de comptabilité et des mét+odes comptables del’entreprise telles que le c+oix des mét+odes comptables, libérales ou prudentes, l’étendue dela divulgation des mét+odes adoptées, etc.
8l faut aussi préciser que l’importance relative est jugée par l’auditeur, en prenant encompte les états financiers dans leur ensemble. #n sac+ant que pour qu’une information soitconsidérée comme significative, il faut que son inexactitude ou son omission puisse altérerl’image fidle que doivent refléter les #F, et donc influencer les décisions économiques prisespar les utilisateurs de ces états. Le caractre significatif constitue donc une limite ou un seuilpour le jugement de l’importance d’une information et de son impact en cas d’erreur ouomission.
*urant la planification de l’audit, le réviseur doit identifier, d’aprs son jugement
professionnel, les facteurs déterminants de l’entité audité, ces facteurs dont dépend la fixationdu seuil de signification. Ces facteurs déterminants qui représentent pour les utilisateurs lespoints essentiels dans leur prise de décision, et qui sont spécifiques 0 c+aque t3pe d’entité.
Les facteurs déterminants, qui peuvent Ktre utilisés pour déterminer le seuil designification, sont par exemple le résultat net, le total des actifs, les produits, et les fondspropres. Le seuil de signification peut varier entre et &1 P dNun facteur déterminant.
8l faut aussi savoir que si la somme des anomalies non corrigées identifiées durantlNaudit dépasse le seuil de signification, lNauditeur peut Ktre dans lNimpossibilité de certifier les
comptes de la société sans réserve.
#n définitive, on peut dire qu’il existe une relation directe entre le niveau du risqued’audit, le niveau du seuil de signification, et la quantité d’éléments probant 0 réunir pouravoir l’assurance que les comptes répondent 0 toutes les exigences réglementaires.
Section -III- La démarche +énérale de l’Audit $
A. plani!ication de la mission selon l’approche par les risques
Conformément aux rgles de travail et aux normes internationales de l’audit, c+aque
auditeur doit planifier son travail d’audit afin que celuiGci soit réalisé de manire plus
pertinente et efficiente.
A cet effet, la p+ase de la planification est trs importante dans une mission d’audit, car elle
permet 0 l’auditeur d’affecter les mo3ens nécessaires aux assertions, soldes de comptes et
3!
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informations, susceptibles de contenir des erreurs significatives pouvant affecter l’image
fidle que doivent refléter les #F. Ce travail de ciblage garantira au réviseur et 0 l’entité un
travail efficace et efficient, sans perte de temps et de mo3ens financiers et +umains.
A%&% La prise de connaissance de l’entité
Cette étape a pour objectifs, de comprendre et identifier les activités de l’entreprise,
ses principaux événements, sa situation envers l’#tat, ses opérations et pratiques. rDce 0
cette connaissance, il sera plus facile 0 l’auditeur d’identifier les domaines significatifs, qui
peuvent comporter des risques d’erreurs importants, a3ant un impact direct sur les états
financiers.
Aprs acceptation de la mission, l’auditeur collecte les informations complémentaires et plus
détaillées relatives5 au marc+é de ventes !produits, clientle$, au marc+é dNapprovisionnement,
0 la situation financire, aux relations bancaires, au personnel, 0 lNorganisation générale, au
s3stme dNinformation comptable, financier et de gestion, aux principales modifications des
procédures, aux particularités comptables, #tc.
outes ces informations générales sur l’entreprise, sont classées dans un dossier portant la
dénomination de « dossier permanent ».
Lors de cette étape, l’auditeur peut utiliser plusieurs tec+niques de collecte
d’informations 0 savoir 5 les entretiens avec les emplo3és de l’entreprise !administrateur,
cadre, etcM$, les entretiens avec les auditeurs internes, les comptables internes ou externes,
visite des locaux et des installations, et la demande de tous les documents établis par l’entité
!procsGverbaux de réunions, documents adressés aux actionnaires ou aux autorités de tutelle,
rapports financiers et annuels, rapport d’audit de l’année précédente, plan marYeting et de
ventes,M$.
A%(% L’entreprise dans la vision de l’auditeur $ une imbrication de c9cles
oute démarc+e de vérification repose 0 la base sur la construction d’un cadre
d’interprétation de l’entité contr4lée, préalable nécessaire 0 une approc+e rationnelle et
démontrable. LNaudit financier repose ainsi sur une vision s3stémique de lNentreprise.
=es s3stmes peuvent Ktre abordés 0 trois niveaux 5
• le s3stme concret des opérations p+3siques de lNentreprise 7
• le s3stme dNinformation, qui reflte les flux dNopérations p+3siques. 8l contient en son
sein le sousGs3stme dNinformation comptable qui présente de faVon c+iffrée et formalisée les
circulations dNinformation selon des normes visant 0 l’obtention de la « qualité comptable » 5
traVabilité, c+ronologie, irréversibilité 7
3"
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• le s3stme de décision que, dans le contexte réglementaire arocain, l’auditeur doit
ignorer.
Ces niveaux de s3stmes sont en relation constante les uns avec les autres. Har
exemple, une expédition de produit fini !une opération p+3sique$ se matérialisera par
lNémission dNun bon de livraison !un document$ et se concrétisera par lNenregistrement dNune
vente en comptabilité, puis par lNémission dNune facture. LNentreprise consiste alors en un
ensemble de c3cles, imbriqués les uns dans les autres. #n pratique, c+aque entreprise est
structurée de manire spécifique, mais on constate de fortes similarités pour des entreprises
a3ant la mKme activité, la mKme taille et le mKme environnement.
*ans le cas dNune entreprise commerciale, par exemple, les c3cles envisagés sont
généralement les suivants 5 le c3cle ventes, le c3cle ac+ats, le c3cle stocYage, le c3cle
investissements, le c3cle personnel, le c3cle financement et le c3cle trésorerie. 8l appara/t
clairement que cette décomposition nNest pas le fruit du +asard, mais quNelle permet une
correspondance entre les c3cles de lNentreprise et les principaux postes de son bilan et de son
compte de résultat. =i lNon reprend de manire simplifiée les grandes masses des comptes
dNune entreprise commerciale, on trouve en effet les correspondances suivantes 5
=ableau 8> &$ résentation du *ilan par c9cles
AC8F CBCL#= HA==8F CBCL#=8mmobilisations 8nvestissements Capital G=tocYs =tocYage . *ettes FinancementCréances clients Qentes *ettes fisc. J soc Hersonnel*isponibilités résorerie *ettes fournisseurs Ac+ats2ource 3 -laboré par nos soins
=ableau 8>($ résentation du CC par c9cles
H"=# CBCL#=C+iffre d’affaires QentesQariation de stocYs =tocYageC+arges externes Ac+atsFrais de personnel HersonnelAmortissements 8nvestissementsC+arges financires Financement;ésultat G2ource 3 -laboré par nos soins
L’approc+e de l’audit repose sur cette décomposition de l’entreprise en c3cles. #lle se base
sur lNexamen successif des principaux c3cles de lNentreprise et de l’information comptable
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qu’ils génrent. Ceci permet dNappré+ender le résultat global de l’entreprise tout en le
décomposant de manire 0 permettre un travail détaillé sur c+aque élément.
A%% Evaluation du risque d’audit et identi!ication des s9st2mes et
domaines si+ni!icati!s $
La notion de risque d’audit appara/t comme complexe et difficilement saisissable
!Ho`er &))'$.
Cependant, et d’aprs les explications données, il parait évident que la détermination de ce
risque dépend en grande partie des connaissances et de l’expérience de l’auditeur, et de son
aptitude 0 déceler les @ones de risques significatifs, 0 travers l’évaluation qu’il va se faire
aussi bien de l’environnement de l’entité, que de ces spécificités en interne, 0 travers
notamment les tests apportés 0 son contr4le interne, ainsi que de l’opinion qu’il se fait de la
sincérité des dirigeants.
Hlusieurs t3pes de risques in+érents qu’on trouve dans une entreprise sont présentés avec des
exemples dans le tableau ciGdessous 5
4isque inhérent E#emples;isques liés 0 l’activité la taille de l’entreprise, source d’approvisionnement,
opération en monnaies étrangres, risque de non
recouvrement des créances,M
;isques liés 0 la structure
de capital
l’existence d’un dirigeantJassocié majoritaire
!confusion du patrimoine$, risque de manipulation
du résultat etc.
;isques liés 0 la structure
financire
insuffisance de fonds de roulement, insuffisance
des capitaux propres etc.
;isques liés 0 l’organisation 8nsuffisance du personnel administratif, 8nsuffisance
du s3stme d’information, ;isque fiscalM
;isques liés 0 L’importance de
certains postes du bilan
_uand ils sont supérieurs 0 &1P du total du bilan.
;isques liés 0 certains actifs ou
catégories d’opérations
Qulnérabilité des actifs aux pertes et aux
détournements, opérations reposant en grande partie
sur des estimations.=ableau 8>$ =9pes de risque inhérent
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2ource 3 4obert +bert$ 2,nth%se droit et comptabilité$ 567+5$ 8%me édition.
Hour résumer ce qui a été dit plus +aut, on distingue les - composantes de risque suivantes5
le « risque in+érent »5 défini comme étant le risque qu’une assertion, un solde de compte
ou une catégorie d’opérations, comportent des anomalies significatives isolées ou cumulées
avec des anomalies dans d’autres soldes ou catégories d’opérations, son évaluation est portée
sur l’environnement et mesurant le risque de l’entité 0 transcrire une information erronée dans
les états comptable sous forme d’écriture comptable).
le « risque lié au contr4le » représente la possibilité que les défaillances intrinsques du
s3stme dNinformation de l’entreprise ne lui permettent pas de produire des comptes fiables.
Har exemple 5 ;isque que le s3stme de contr4le interne n’assure pas la prévention, la
détection et la correction des erreurs.
L’a