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No 1284 - 2 Avril 2015 5 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste CANDIO CANDIDAT CANDIO CANDIDAT

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Page 1: Candio candidat

No 1284 - 2 Avril 20155 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste

candiocandidatcandiocandidat

Page 2: Candio candidat

2 2 Avril 2015No 1284

45 596FANS

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFFrantz Duval

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONChancy VICTORINDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTION

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJean Jules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646

Une publication de Ticket Magazine S.A.

Lexique des bredjeNN

« ChaLòm »

Jusqu’à preuve du contraire, à l’échelle mondiale, « Shalom » n’est autre qu’un mot hébraïque qu’on peut traduire par « paix ». Ce mot peut substituer à la sérénité d’un individu, à la paix inté-rieure, au calme et à l’absence de per-turbation entre deux entités. Certaines informations portent même à croire que « Shalom » est utilisé comme le salut hébraïque de bienvenue ou de sépa-ration. Bref, voyons un peu comment Shalom est perçu dans le champ lexical des habitants du pays.

En Haïti, la charge sémantique du mot Shalom s’accorde parfaitement aux don-nés susmentionnées. Les communautés ecclésiastiques et païennes de notre pays le savent pertinemment. Toutefois, depuis l’année 2013, des expériences miraculeuses d’un célèbre pasteur ont travesti le sens premier de « Chalòm ». Créées par les pratiques prodigieuses d’une minorité, les diverses significations de « chalòm » sont à présent répandues sur tout le territoire national.

La prononciation du Shalom que nos congénères mentionnent dans leur discours ne se différencie nullement de celle qu’on retrouve dans le français. Mais dans son adaptation dans le créole haï-tien, « Shalom » devient « Chalòm », les lettres « s » et « o » sont successivement

remplacées par « c » et « ò ».

Le contenu de quelques reportages et les déclarations de beaucoup de télés-pectateurs relatent qu’aucune guérison ne peut avoir lieu à « Shalom » sans son dénominateur commun, les « mille gourdes ». Tout se fait par et pour les mille gourdes. Témoin de cet incroyable scénario, notre société a subitement dénommé le billet de mille gourdes « chalòm ». De nos jours, il suffit de dire « chalòm » et son interlocuteur saura forcément qu’on parle d’un (ou des) billet (s) de mille gourdes.

Exemples : « Menm yon chalòm m pa antre nan biznis lan depi kèk mwa. M p ap ka jere w jodi a » ; « Se pa mwen l ap jwenn, bagay la se no chalòm no lòv » !

Sur un autre angle, « Chalòm » et la monnaie en pièce ou les billets de banque sont synonymes. Exemple : « Sa fè senk semènn depi m yon ti chalòm pa tonbe nan men m. » Dans ce contexte, le locuteur pourrait remplacer « yon ti chalòm » par « yon ti kòb ».

« Chalòm » est également connu comme une assemblée où des accom-plissements extraordinaires sont réalisés. Le nom complet de ce lieu mythique est « Shalom Tabernacle de Gloire », mais les habitués (ou tout simplement pour

écourter) se contentent de l’appeler « Chalòm ».

Exemples : « Se sèl Chalòm w ap jwenn solisyon ak pwoblèm k ap panike w yo » ; « Jodi a m ap rive Chalòm pou m al di Bondye mèsi pou tout sa l fè nan lavi m ».

On utilise aussi le terme « Chalòm » en guise d’appellation pour désigner les membres de la « famille Shalom » : les fidèles et responsables de ce tabernacle.

Exemples : « Avanyè m kwaze ak Julner Chalòm, se pa de mèg misye pa mèg non. » ; « Manti w ap bay monchè ! Andrise Chalòm ou di k ap bay payèt la ? »

Pour les créolophones vivant en Haïti, le néologisme « Chalòm » présente l’en-semble des propriétés essentielles des mille gourdes, de la paix intérieure, de ce tabernacle de gloire et de ses fidèles. Cependant, on peut aisément remarquer l’absence de corrélation sémantique entre les différentes utilisations du terme « Chalòm ». Cela prouve comment le sens d’un mot (d’une expression, d’un néologisme) varie en fonction des inter-locuteurs et du contexte dans lequel ils s’expriment.

Wendy Simon

Depuis le 30 mars, la messagerie offre à ses utilisateurs la possibilité de passer des appels téléphoniques. Une fonction qui n’est disponible que sur Android. Les utilisateurs d’Apple devront attendre.

Dans la guerre des messageries, WhatsApp, rachetée pour 19 milliards de dollars par Facebook, a décidé de choisir la discrétion. Si Mark Zuckerberg avait décidé d’organiser un événement spécial pour annoncer les nouvelles fonctionna-lités de sa messagerie, WhatsApp a, au contraire, modifié la sienne sans tam-bours ni trompettes.

Depuis le 30 mars en effet, les appels vocaux font désormais partie intégrante des fonctions proposées par WhatsApp à une grande partie de ses utilisateurs : ceux qui utilisent l’application de messa-gerie sur un appareil fonctionnant avec un système d’exploitation Android.

Les possesseurs d’un appareil Apple

qui utilise le système d’exploitation IOS devront encore patienter quelques temps. Mais la fonction appels sera dans le futur disponible pour tous les sys-tèmes d’exploitation.

Cette nouvelle fonction avait été an-noncé, fin février mais sans date précise, par Jan Koum, le fondateur de WhatsApp , lors du dernier Congrès mondial de la téléphonie mobile à Barcelone. «Nous allons introduire la voix dans Whatsapp au deuxième trimestre», avait-il alors sim-plement indiqué.

Concurrencer Viber, Hangouts et Skype

L’introduction de cette nouvelle fonc-tion s’est faîte à l’occasion de la dernière mise-à-jour de la messagerie. Désormais celle-ci dispose d’un onglet « appels » qui est venu s’ajouter aux deux déjà présents («discussions» et «contacts»).

Il suffit de se rendre dans cet onglet, de taper sur l’icône téléphone et de choi-sir le contact que l’on souhaite appeler. Si ce dernier n’est pas disponible, il recevra une notification d’appel manqué.

En introduisant cette nouvelle fonction, WhatsApp qui revendique plus de 700 millions d’utilisateurs depuis le début de l’année, veut pouvoir concur-rencer les autres messageries que sont notamment Viber, Hangouts et Skype.

Whatsapp iNtèGre disCrètemeNt Les appeLs Gratuits

Page 3: Candio candidat

32 Avril 2015No 1284

Pour une deuxième fois, le groupe Eben-Ezer invite le public au festival baptisé « Li vivan ». Cette année, Gethro The Prea-chers, Reskape, Angel’s Family, Joël Lorquet, Gospel Kreyòl et le groupe Eben-Ezer joueront sur le podium du Palais muni-cipal de Delmas 33, pour rehausser l’éclat de ce festival de Pâques, le 5 avril prochain, à l’initiative de Fusion.

Li vivaNla deuxième édition…

La première édition a été une réus-site. Avec le groupe Eben-Ezer comme pivot et groupe organisateur, cette année, l’expérience va se renouveler, au même endroit, à la même période. L’idée d’initier un festival pendant cette période de fête chrétienne est venue du pasteur Dieuvil Laforêt, responsable du groupe de 35 ans. Parti d’un constat de ce vide, le pasteur se joint à des sponsors pour mobiliser les moyens nécessaires et offrir cet événement qu’ils ambitionnent d’intégrer dans les annales de la musique évangélique. Fusion est la production qui se charge de cette activité annuelle.

Spécialisée dans la production d’événements et d’activités évangé-liques, Fusion travaille actuellement sur la production d’un concours de talents exclusivement évangélique.

Paradoxalement, même s’il s’agit d’un festival de Pâques, les groupes et artistes ne sont pas tenus de s’enfermer dans la thématique, explique le lead vocal du groupe Eben-Ezer. Gethro The Prea-chers et Joël Lorquet reviennent dans cette édition et sont définitivement des habitués. Il est coutume que les groupes organisateurs clôturent leurs soirées.

Eben-Ezer hésite encore s’il va la clôturer comme l’an dernier. Cependant, pour l’heure, l’équipe musicale prepare une quinzaine de chansons.

Contrairement à l’année dernière, Eben-Ezer ne signera pas un nouvel album, mais certainement leur dernier en date, « Bay Bondye glwa ».

Eben-Ezer se porte bien rassure Robert. Le groupe a un agenda chargé jusqu’au 26 avril. Le groupe du pasteur Laforêt joue presque chaque week-end dans une église différente. Le samedi qui précède le festival, Eben-Ezer sera à l’as-semblée de Maïs-Gâté. C’est un groupe actif, bénéficiant d’un coup de jeunesse et d’autres intégrations, afin de suppléer aux départs des différents membres vers d’autres horizons. Sous la direction du jeune Joham Présendieu, non sans le leadership du pasteur Laforêt, fondateur de l’œuvre.

Le septième album du groupe est en cours d’enregistrement. Cinq chansons sont déjà prêtes. Compas, meringue, reggae, Eben-Ezer offrira toujours ce succulent mélange de rythmes.

Joël Fanfan

« Bebe ?! Bèl moun ?! Lage on ti bagay nan menm non, mon amour ! » Je sortais du gym, remplie d’énergie et prête à affronter la journée, lorsque ce monsieur qui me demande des sous chaque matin s’est approché. Ce ne fut pas sa présence qui me dérangea mais plutôt ces propos, superflus à mes yeux. Agacée, je fus tentée de l’ignorer. Mais quelque chose m’arrêta lorsque j’ai voulu démarrer. Et si tout ce qu’il lui fallait c’était une petite leçon ? me dis-je. Je baissai donc ma vitre et lui lançai : « Ou konnen ke menm si on moun te sou ba w kòb sa li pa t ap fèl jus paske w ap rele l konsa ? Ou pa panse sa ? »

Je ne savais pas trop à quoi m’at-tendre à ce moment, mais cet homme se transforma. Son expression chan-gea soudainement et il baissa la tête comme si je l’avais déshabillé. Un peu honteux, il me fit signe que oui. Je fermai la portière pour démarrer, mais je décidai de l’appeler à nouveau. Il s’approcha et je lui dis : “M gen on bagay m ka ba ou, men demen fè m wè ou chanje atitud epi m ap ba ou l.” Avec un sourire il me fit comprendre qu’il acceptait le challenge.

Si je partage ceci avec vous, c’est parce qu’il est impossible de nos jours de circuler dans les rues sans voir un mendiant nous demander quelques sous afin de subsister. Il arrive souvent à ceux en situation de donner de ne pas être en mesure de le faire pour une

raison quelconque ou simplement de ne pas en avoir envie. Oui, ça arrive... Cependant, je ne peux m’empêcher de remarquer un changement d’attitude chez ces “mendiants”. Il semble que depuis quelques années, la misère les a rendus beaucoup plus endurcis, beaucoup plus agressifs. Les jeunes qui se précipitent vers nous afin de tenter d’essuyer les vitres de notre voiture n’hésitent pas à nous faire comprendre que nous pouvons aller au diable lorsque nous n’avons rien à donner. Certaines fois, ils tapent le véhicule sans gêne. Cette agressivité est non seulement inquiétante mais ferme le cœur de ceux qui voudraient bien donner. On ne voit plus de simples mendiants. On se méfie plutôt de ces gens qui semblent nous en vouloir d’en avoir plus qu’eux.

Je fus tentée de me laisser endurcir par cette triste réalité. Cependant, ma nature intérieure qui reflète souvent la compassion m’a plutôt portée à y réfléchir. La question n’est pas « Pour-quoi sont-ils si aigris ? », mais plutôt « N’ont-ils pas le droit d’être frustrés ? Peut-on blâmer le manque d’éducation et de retenue de ceux qui n’ont pas eu la chance de grandir dans un foyer modèle ? Que ferais-je à leur place ? » Toutes ces questions trottaient dans ma tête et je ne pouvais m’empêcher de penser que si seulement ces gens qui semblent si différents avaient

grandi dans un environnement rempli d’amour, avec plus de morale, un envi-ronnement où ils pourraient s’émanci-per, ils auraient sans le moindre doute un comportement différent.

Cependant, nous savons tous que nous ne pouvons pas changer le monde avec un tour de magie. Le changement, c’est planter une graine autour de soi, avec une parole aimable ou même par des actions plus visibles comme ouvrir un centre d’accueil. Bref, nous ne sommes pas limités. Certaines fois on se met colère contre le monde, mais un petit peu de notre temps, un peu d’attention peuvent changer le monde. Oui, quelque chose m’est arrivé ce matin. Quelque chose qui m’a

CuLtivoNsLa CompassioN !

portée à réfléchir beaucoup plus en profondeur sur la situation de notre chère Haïti !

Ann-Sophie Ovile

Page 4: Candio candidat

4 2 Avril 2015No 1284

Artiz Band est en quelque sorte un rejeton du défunt groupe Artiz. Comme ses collègues du groupe de feu, Emy-vibe, la très canon choriste des meilleurs spectacles, a pris son baton de pèlerin pour cheminer seule. Et en 2014, elle a eu l’inspiration de monter un groupe essentiellement féminin.

Tenir longtemps, voici l’ascendant auquel elle aspirait en mettant ce groupe sur pied. Pour parvenir à un tel idéal, elle s’est donc entourée de filles avec des actifs qui comptent. Chouloute Minouche, sortie quatrième de l’édition 2010 de Digicel Stars ; Sandra Saint-Fleu-rant, qui a cheminé dans des groupes

artiz baNd a déjà douze mois !Ce 4 avril, au Café Trio, le groupe Artiz Band mené par la charismatique Emyvibe fêtera son tout premier anniversaire. Des invités de marque, un show à l’image de ses talents, ce sont là les promesses du groupe à ceux qui répondront à son rendez-vous de commémoration.

comme Y’zrael Band ou avec Rutschelle Guillaume ; Carline Bélizaire, qui saute d’un pige à l’autre avec des groupes comme Compas au féminin. Il faut ajou-ter aussi son aura de grande voix qui se structure au fil de ses engagements de choriste. Et de nouvelles têtes comme Axide Joleine, Joseph Frédianica alias Sophia, Maryse Miracula Fenelis, Nicole Louis Juste et Yoldie Nelson

Emyvibe présente Artiz comme un full band de neuf femmes donnant pour l’heure dans la variété. ¨C’est par pru-dence, dit-elle, qu’on opte pour la variété actuellement parce qu’en tant que jeune groupe, on est censé tenir compte de la

tendance pour ne pas mal commencer.¨Depuis son lancement le 1er avril

2014, le groupe a fait son petit bon-homme de chemin. Les filles ont performé dans le cadre de la fête de Saint-Pierre, la fête de Radio Caraïbes à Backyard, dans plusieurs endroits en province.

En février 2015, sa méringue “Mete men nou anlè” aurait orchestré 10 000 vues tout au plus. Artiz Band, pour le moment, exploite de manière ecclec-tique des standards allant de Rihanna à Saël, d’Emeline Michel à Zin.

En plus de leur méringue, le groupe compte pour le moment une autre chan-

son à son actif. Il s’agit de ¨Talan¨ compo-sée par Sandra Saint-Fleurant.

Comment s’immuniser contre la malé-diction des girlsband en Haïti ?

¨C’est en restant soudées¨, crie la bande à tue-tête. Emyvibe dit souhaiter ardemment que ses collègues et amies se serrent les coudes pour longtemps. ¨Pour le moment, faute de manageur, chaque membre peut se permettre d’avoir d’autres obligations ; on espère un jour qu’on pourra vivre qu’avec les revenus du groupe¨, a-t-elle déclaré.

Les dangers qui menacent les girls bands sont nombreux, selon les membres, et s’engagent à les contourner ou les vaincre. ¨Il y a des hommes qui nous courtisent toutes à la fois, ce qui risque de nous diviser… Chez nous, mal-heureusement, en général la carrière de bien des femmes s’arrête quand celles-ci tombent enceintes. Des promoteurs sans scrupules essaient de nous faire chanter, que Dieu nous en garde¨, a énuméré la choriste des grands spectacles.

Un an, cela se fête !Pour ses douze premiers mois, Artiz

Band annonce les couleurs. Leurs invités pour souffler sur la bougie ce 4 mars au Café Trio sont Eud, Tasia, J3 et Carlito de Nou 2. ¨Ce sont des connaissances, des amis, des collaborateurs à qui on peut tout dire¨, précise Emyvibe. Quant au groupe, c’est une agréable surprise qu’il nous promet en cette soirée de commé-moration.

Les projets ?Elles vont du festival de Saint-Marc

au festival des Nappy Hair dont plusieurs membres du groupe sont adeptes. Le groupe participera à plusieurs festivals en été.

Artiz Band est en quête de managers, BS s’abstenir. Proactifs, envoyez-leur votre cv !

Chancy [email protected]

Les mélomanes du secteur évangélique ont eu droit à un beau spectacle dimanche dernier. Le concert d’adoration et de louange de Support Production qui a réuni trois chorales a comblé les attentes du public qui a fait le déplacement.

Le Villate a été le théâtre de ce ren-dez-vous qui marquera longtemps les esprits des fans de la musique évangé-lique. Plus particulièrement les amants du gospel. Support Production a réussi son pari de réunir trois chorales sur une même scène. Ce qui a donné un concert à couper le souffle. Angel Family, Jimla Gospel et Christian Gospel ont composé le line-up de cette soirée. L’initiative a gardé toutes ses promesses. Les trois chorales ont offert des prestations de haut de gamme au public chrétien et des personnalités intéressées par la musique chrétienne.

Depuis quelque temps, Jimla Gospel multiplie les bonnes prestations. Elle a sorti une autre de grande classe ce dimanche. Ce qui vient donner raison à ceux qui estiment que cette jeune cho-rale à toutes les qualités pour marquer la musique chrétienne.

Angels Family se passe de présenta-tion. Sans surprise, la bande à Charles Hervé Lominy était fidèle à sa réputation. Pour le plus grand plaisir de ceux qui ont fait le déplacement. Le public a saisi l’occasion pour réécouter quelques-uns des plus beaux titres de Angels Family. De «Mwen adore w» en passant par «Obsédé», ils ont bougé.

Mais personne n’a fait mieux que Christian Gospel. Trois hommes sont derrière cette chorale que certains n’ont découvert que dimanche soir. Christ-la Nicolas Cemé, Paul et Marc Antoine Elisée dit Marco. On pouvait imaginer ce qui pourrait résulter d’une association de ces trois hommes, mais, dimanche soir,

on l’a vu. Un public qui danse, refusant de partir, emporté par la musique d’un Christian Gospel dans une grande soi-rée, c’est l’une des images fortes de ce concert.

Mais la principale attraction de ce spectacle est sans doute un homme, Marc Antoine Elisée, Marco. Le maestro passe partout. Un nom qu’il faut retenir. Ce jeune chef d’orchestre dirige plusieurs chorales dans le milieu. Le monsieur bourré de talents a marqué la soirée de son empreinte.

Avec Jimla ou encore Christian Gospel, la maestria de Marco a fait la différence. Mêmes les remarques polé-mistes suivies des excuses de Lominy ne pouvaient rien enlever à la prestation de grande classe du maestro Marco.

Louis-Joseph [email protected]

CoNCert d’adoratioN, de LouaNGe et de quaLité

Maestro Marco et Jimla Gospel Angel’s Family

Christian Gospel

Page 5: Candio candidat

52 Avril 2015No 1284

Qui est Candio ? Il n’a rien à voir avec le chanteur qui

est le grand-père de l’actuel président Michel Martelly. Ce n’est donc pas pour continuer la lignée familiale que Candio est candidat. Il n’est pas, à notre connais-sance le président d’aucun des 166 partis et plateformes politiques agréés par le Conseil électoral. On ne lui connais-sait pas de lubies. Et Ticket a appris de sources sûres que la veille, Candio n’a pas rêvé ni reçu l’ordre d’aucun dieu de se présenter comme candidat.

Né le 24 septembre 1982 dans une famille chrétienne, ce pentecôtiste est un journaliste dans l’âme. Ancien anima-teur d’émissions religieuses sur Magik 9, critique acerbe de la scène culturelle haïtienne, cet ancien rédacteur en chef de Ticket (mai 2003-avril 2011) est aujourd’hui responsable de Alléluia FM, une des radios de la grande famille de Caraïbes FM.

Karl Foster Candio organise aussi périodiquement des spectacles d’inspi-ration chrétienne avec des artistes du milieu évangélique. Cela lui réussit plutôt bien. Sa connaissance du monde musi-cal, tous les genres sont dans sa playlist, est remarquable. Grand cinéphile, il peut discuter des heures sur un détail de scé-nario ou un dialogue. Toute cette culture lui sert dans ses choix.

Après ses études secondaires au Col-lège Canado-Haïtien (Promotion Timber-line 1993-2000), il fréquente l’Institut des Hautes Etudes Commerciales et Econo-miques (IHECE). Dans la promotion 2004,

il fait des études en Sciences écono-miques avant de rejoindre la Faculté des sciences humaines.

Karl Foster est marié, père de famille et est un support fidèle, témoignent tous ses collègues et amis.

Sorti de la presse après son expé-rience avec Ticket, il y revient par la fenêtre en devenant communiquant. Il est d’abord rédacteur en chef de Inter-news Network, la fameuse ONG qui a produit « Enfòmasyon Nou Dwe Konnen » après le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Quelques mois plutard, on le retrouve officier de communication de la Croix-Rouge canadienne puis des Vil-lages SOS. Fatigué d’attendre des heures avant d’écrire un communiqué que des superviseurs étrangers vont lui deman-der de reprendre un millier de fois, Can-dio revient à la presse haïtienne comme dirigeant de radio. Il est l’inventeur de la formule Alléluia FM qui s’occupe de la gloire de Dieu sans prendre les fidèles pour des vaches à lait.

Que va nous proposer Candio ? Pour le moment, on ne sait pas ce

que le candidat Candio va proposer. Il n’a pas encore publié de programme ni de manifeste. Si on lit bien son message Facebook de mercredi, il se propose d’apporter sa pierre à la reconstruction. C’est une bonne chose. Il demande aux jeunes de Carrefour de l’accompagner.

Certains ont vite cru qu’il vise la mai-rie ou le poste de député de Carrefour. D’autres jurent que Carrefour ne sera que le début d’une campagne plus impor-

CANDIO CANDIDAT

tante. La marche du sel de Gandhi a eu un point de départ. La grande marche de Mao Zedong a eu un premier pas. La course de Karl Foster Candio vient de commencer.

Candio a fait cette photo le jour de la présentation de son premier enfant au temple. Est-ce sa façon à lui de prendre date ? A-t-il pris l’engament ce jour-là d’être un très bon père de famille ? Ou de

se donner de nouvelles ambitions ?Tous les scenarios sont possibles. Sauf

si, avec cette belle photo et cette déclara-tion forte publiées ce mercredi 1er avril, Karl Foster Candio, avec l’humour anglais qu’on lui connaît, a pêché pour nous un gros poisson d’avril.

Frantz [email protected]

Les amis de Facebook ont dit352 likes, 3 shares et des dizaines de commentaires... L’annonce de la candidature de Karl Foster Candio sur sa page Facebook n’est manifestement pas passée inaperçue. Incrédules, certains mettent en question la nou-velle; d’autres se demandent comment allier politique et religion tandis qu’une dernière catégorie a déjà prêté allégeance à ce nouveau candidat. Découvrez quelques-uns de ces commentaires.

Marc-Elitant Duverseau Je monte à bord Karl Foster Candio. Jenès la resi gen moun pal sou pouvwa.

Philose St Croix Are you kidding or it’s true? Ou tèlman renmen jwe Mpa ka kwè non Karl Foster Candio

Wayne Mondelus Map vote w wi bro

Jonathan Saint Jean Je vote pour toi, Karl!

Weguens ClergeManti ! Genlè map resi vote

Lucie Nogaus Bonne résolution. On peut toujours faire quelque chose si on a le vouloir. Lâche pas !

Joint Jean-Luc Gaussaint Ca, c’est le président. Félicitations Karl Foster Candio

Douggy Age Like...SERIOUSLY???

Frantzy Charles Kiyès ki di kretyen pa nan politik la ? Si nou pa chanje sa, kiyès k ap chanje l ?

Katyana CandioMap vote pou ou de fwa

Winnie Hugot Gabriel Duvil Je monte à bord!

Gregbool JeanMen sak te rete a.... li lage l nan politik....#bidiw

Johnchelot MoiseMwen renmen sa wi Presidan karl. Mwen avè w. Eske w deja depoze dosye a CEP a lol

Pinas AlceraMap vote ou wi

Richard SenecalMartelly te kòmanse anjwèt konsa

C’est debout devant le drapeau national, dans une belle photo et par un court message, que Karl Foster Candio a annoncé sa candidature hier mercredi. Tout s’est passé sur sa page Facebook et a pris par surprise ses 4994 amis du célèbre réseau social. « Parce qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ! Prêt à apporter ma pierre à cette reconstruction. Jeunes de Carrefour, en avant ! Yes We Can ! #PartiBeni Donner un like, c’est dire Je supporte ! » On ne peut pas être plus clair, Candio est candidat.

Page 6: Candio candidat

Jeudi 2 avril 20156

Médaillée de bronze respec-tivement dans les Jeux de la Francophonie (Nice/France) en septembre

2013 et dans les Jeux Centramé-ricains et Caribéens (Veracruz/Mexique) en novembre 2014, Li-nouse Desravines (née le 10 février 1991) réside depuis aux USA pour des raisons diverses. Répondant volontiers aux questions de Ticket Sport, la native du Cap-Haïtien qui traîne un « nouveau look » en a profité pour évoquer la situation de l’équipe nationale du Judo, son séjour chez « l’oncle Sam » avant de dévoiler un projet qu’elle a et qu’elle compte réaliser dans un avenir pas trop lointain. Son interview !

Ticket Sport : Tu restes sur une médaille de bronze, rempor-tée lors des XXIIe Jeux Centra-méricains et Caribéens, tenus à Veracruz (Mexique). Depuis, on est resté sans nouvelles de toi ?

Linouse Desravines : Vous avez peut-être raison de faire cette re-marque. Justement, après les jeux de Veracrux, j’ai dû me rendre aux USA pour les raisons suivantes : al-ler l’Ecole, et ce, avec pour objectif de devenir (Nurse) infirmière et de m’entraîner pour les éventuelles compétitions internationales.

TS : Comment as-tu pu allier les deux à la fois ?

LD : Pour le moment, j’ai stoppé les entraînements en raison des problèmes financiers, tu sais, tout est payé aux USA. Pour ce qui est de l’école, j’y suis allé. Au-delà du sport, je dois préparer mon avenir.

TS : Avant de stopper les en-traînements, qui était responsable à les payer ?

LD : La Ligue de Judo de la dias-pora. Elle avait appris que j’ai été en grande difficulté financière avant les jeux de Veracruz, ainsi, elle m’avait permis de venir aux USA en vue de préparer cette échéance. Après ces jeux, c’était terminer. Elle n’a pas assez de moyens pour continuer à payer les frais d’entraînement. Pour l’instant, tout est stoppé, car le Judo haïtien possède une fédération, qui est en toute logique la principale responsable des athlètes.

TS : Et que fait la Fédé ?LD : Pour être sincère avec

vous, je n’ai aucune nouvelle des responsables de la Fédération haï-tienne de judo. Ils n’ont ni écrit ni appelé les athlètes, qui se trouvent

Linouse Desravines crie au secours !

aux USA pour savoir s’ils se sont entraînés ou pas. Des compétitions, il y en a depuis le début du mois de janvier, mais bon, on n’y participe pas. L’équipe nationale est privé de stage. Autant dire, on ne sait pas encore si on va prendre part dans une compétition internationale.

TS : Tu parles de l’équipe na-tionale du judo ?

LD : Bien sûr ! Elle est composée respectivement de Jackly Jea- Bap-tiste, Josué Déprez et moi, c’est nous, qui sommes toujours présents pour Haïti dans les compétitions internationales. Les athlètes étran-gers, nos éventuels adversaires, ils

s’entraînent et se battent dans des stages et dans des compétitions de haut niveau. En revanche, nous, nous sommes restés sur nos lauriers. Alors, comment peut-on espérer battre ces adversaires en restant sans rien faire.

TS : Mais Linouse, avec ou sans entraînement, tu remportes toujours des médailles pour le pays ?

LD : Vous avez peut-être raison, mais, c’est difficile d’espérer des médailles face à des adversaires qui travaillent. On ne peut rien inven-ter en Judo. Il est une question de pratique, sans ça, on ne peut pas

progresser.

TS : As-tu un reproche pour les responsables de la Fédé ?

LD : Je ne veux pas que mes propos soient mal interprétés. Voilà pourquoi, je ne rentre pas dans la politique du Judo. Je suis athlète, j’y reste pour la pratique de cette discipline. Je ne veux rien dire pour ce qui est des responsables de la Fédé.

TS : En coulisse, tu as parlé d’un projet ?

LD : Oui, je mets les bouchées doubles pour concrétiser ce projet. Il s’agit de mettre en vente des maillots et des posters à l’effigie de moi. Je travaille dur pour atteindre cet objectif. Pour l’instant, rien n’est encore prêt. Une fois prête, vous serez au courant.

Ticket Sport : Qu’est ce que tu diras en termes de dernier mot ?

Linouse Desravines : Je souhaite que la situation du judo haïtien soit améliorée, et que les athlètes aient la possibilité de se préparer. Je vous remercie pour cette entrevue, et j’en profite pour saluer mes fans.

Propos recueillis par Légupeterson Alexandre /[email protected]

Linouse lors de sa victoire face à Isle Heylen

Linouse Desravines (à gauche)

JuDo

Page 7: Candio candidat

Jeudi 2 avril 2015 7

Engagés chez les hommes et chez les dames dans les dif-férentes compétitions orga-

nisées par la Ligue de Volley-ball de la Région Ouest (LVBRO), les étudiants de l’Institut des Hautes Etudes Commerciales et Economi-ques (IHECE) ont été impitoyables en football et en basket-ball dans le cadre du championnat réalisé par les autorités de la Fédération haïtienne du sport universitaire, la FEHSU.

En attendant la rentrée en lice de l’équipe championne du dernier championnat de football, l’UP (université de Port-au-Prince), les vice-champions, à savoir les Malfinis rouges de l’IHECE ont malmené les étudiants de l’Uproh (4-1) pour s’emparer du leadership de la compétition.

Les Malfinis rouges de l’IHECEen mode rouleau compresseur

Satisfait de la performance de ses poulains, l’entraîneur de l’IHE-

CE promet de travailler dur pour reprendre le trophée récompen-

sant l’équipe championne. « Pour un début, c’est un excellent résul-tat. Cependant, le plus dur reste à venir, car notre objectif est clair : remporter le trophée de champion », Medina Salomon, dixit.

En basket-ball, les étudiants du CMP n’ont pas pu stopper ceux de l’IHECE. Au final, ils se sont incli-nés pour onze (11) points d’écart (101-91). Avant la trêve pascale, deux matches sont au programme : les étudiants de l’Unitech en découdront avec ceux de l’Uni-versité Quisqueya, le choc de la deuxième journée verra s’affronter les Malfinis rouges, champions en titre face aux Taureaux de l’UP, vice-champions.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Le but de Nerlin Sainvil a la 30e minute n’a pas suffit. La reprise de tête de Junior Delva

à la 87e minute de jeu a permis au Don Bosco d’arracher un nul important au stade Sylvio Cator et de conserver sa première place au classement de la compétition après 6 journées. Du coup, le déplace-ment de l’Aigle Noir dimanche sur la pelouse du Racing Club Haïtien pour le compte de la 7e journée du championnat haïtien de football professionnel Digicel s’avère une rencontre capitale pour les deux adversaires.

Déjà victime de la Police Na-tionale lors de la 1ère journée et de Ouanaminthe lors de la 5e, l’Aigle Noir du Bel-Air se déplacera dimanche pour le compte de la 7e journée du championnat haïtien de football professionnel avec la mission compliquée de mettre fin à l’invincibilité du Racing Club Haïtien.

Avec 8 pts obtenus en 6 ren-contres les Bel-Airiens qui rêvent de renouveller une nouvelle année dorée à l’image de 2005 entend faire oublier les occasions man-quées mardi face au Don Bosco tout en mettant fin à l’invincibilité du “vieux lion” et se rapprocher des leaders. Cependant, le Racing

Club Haïtien qui compte encore un match en moins tout en étant invaincu pour 5 journées disputés entend continuer sur sa lancée en gagnant contre l’Aigle Noir d’abord pour s’attaquer aux autres leaders ensuite et renouer avec son passé de champion. Dimanche soir, le stade sera donc le lieu de rendez-vous idéal pour les mordus de football.

Tempête sans la severite de Sévère

Le Tempête de Saint-Marc accueillera PNH samedi au parc Levelt sans John Sévère remercié après le nul 0-0 concédé dimanche par la formation “Bel Kolonn” au parc Vincent des Gonaïves face au Racing des Gonaives. La PNH qui reste sur une importante victoire 3-0 aux dépens du Valencia de Léogâne entend quant à lui de continuer sur sa lancé.

Le Roulado sans publicLe Roulado de la Gonâve ac-

cueillera l’Association Sportive de Mirebalais dans un parc sans pu-blic. Le public gonavien est interdit de parc pour une journée à cause de son comportement lors de la victoire du Don Bosco 2-0 lors de la 5e journée.

Enock Nere/[email protected]

NO CLUBS PTS J G N P BP BC DIFF.1 CAVALY AS 13 6 4 1 1 13 5 +82 DON BOSCO FC 13 6 4 1 1 10 6 +43 BALTIMORE SC 13 6 4 1 1 6 3 +34 AS MIREBALAIS 11 5 3 2 0 7 5 +25 AMERICA FC 9 6 3 0 3 6 4 +26 US LA JEUNE 9 6 2 3 1 4 6 -27 AIGLE NOIR AC 8 6 2 2 2 8 5 +38 TEMPETE FC 8 6 2 2 2 4 5 -19 INTER GG 7 5 2 1 2 4 3 +110 RACING CH** 6 5 3 2 0 5 1 +411 PNH FC 6 6 2 0 4 7 9 -212 RACING FG 6 6 1 3 2 1 3 -213 Ouanaminthe FC 6 6 2 0 4 8 11 -314 FICA 5 6 2 4 0 4 2 +215 RACINE GM 5 5 1 2 2 2 3 -116 PETIT GOAVE FC 4 4 1 1 2 1 3 -217 VIOLETTE AC 4 6 1 1 4 4 8 -418 ROULADO LA G 2 6 0 2 4 2 6 -419 AS CAPOISE 1 6 1 3 2 2 3 120 VALENCIA FC -1 6 1 1 4 4 8 -4

Championnat haitien de Football proFessionnel digiCel : serie ouverture/6e et 7e journee

Le Racing Club Haïtien défie l’Aigle Noir

**Le Racing Club Haïtien, le FICA, l’ASC et le Valencia ont été pénalisés de 5 points pour n’avoir pas joué la saison dernière. Aussi, quand on regarde les points au classement de ces formations il faut tenir compte du fait qu’il correspond à la totalité des points obtenus par ces clubs dans la com-pétition moins le nombre de points dont ils étaient pénalisés.

Rappel des résultats de la 6e journée

Violette Athlétic Club vs Rou-lado de la Gonâve 0-0

Cavaly de Léogâne vs Associa-tion Sportive Capoise 1-0,

Racing FC vs Tempête de Saint-Marc 0-0

FICA vs US Lajeune 0-0Police Nationale d’Haïti vs Va-

lencia de Léogâne 3-0

CLASSEMENT PARTIEL

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