cartographie des risques d’érosion pouvant -...

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1 UMR 5602 CNRS Université de Toulouse MASTER 2 Mention Géographie et Aménagement Spécialité Géographie de l’Environnement et du Paysage Parcours Modélisations des trajectoires spatio-temporelles des paysages Rapport de stage Cartographie des risques d’érosion pouvant impacter la qualité de l’eau de la Gimone Syndicat des eaux de la Lomagne SADJANIA Danila Sous la direction de : Maître de stage : Mr O.Guirbal (Syndicat des eaux de la Lomagne) Tuteurs : Mrs B.Lestrade et T.Lobry (CA 82) Enseignant-tuteur : Mr M. Paegelow Soutenu le 16 septembre 2015

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UMR 5602 CNRS

Université de Toulouse

MASTER 2

Mention Géographie et Aménagement

Spécialité Géographie de l’Environnement et

du Paysage

Parcours Modélisations des trajectoires

spatio-temporelles des paysages

Rapport de stage

Cartographie des risques d’érosion pouvant

impacter la qualité de l’eau de la Gimone

Syndicat des eaux de la Lomagne

SADJANIA Danila

Sous la direction de :

Maître de stage : Mr O.Guirbal (Syndicat des

eaux de la Lomagne)

Tuteurs : Mrs B.Lestrade et T.Lobry (CA 82)

Enseignant-tuteur : Mr M. Paegelow

Soutenu le 16 septembre 2015

1

RESUME

En France l'érosion des sols se matérialise par le détachement de terres et le transport de

particules sous l'effet du ruissellement. Ce phénomène conduit à l'impact des facteurs naturels

et anthropiques sur la bonne qualité des sols et des eaux. Les acteurs du territoire ont mis en

place un Plan d'Actions Territoriales sur une partie du bassin versant de la Gimone. Le rapport

propose une méthodologie de cartographie du risque érosif à l'échelle de la parcelle. La

démarche est basée sur l'évaluation multicritères de la zone de protection. Les croisements et

les classifications de données sont réalisés à l'aide d'un Système d'Information Géographique

(SIG). Cette approche a mis en exergue la répartition spatiale de la sensibilité des îlots où des

actions ciblées seront nécessaires pour limiter l'érosion.

Mots-clés : Érosion des sols, agriculture, Plan d'Actions Territoriales, qualité des eaux, SIG,

évaluation multicritères

ABSTRACT

In France the soil erosion materializes by the detachment of lands and the transport of

particles under the influence of the streaming. This phenomenon leads to the impact of the

natural and anthropological factors on the good quality of grounds and waters. The actors of

the territory set up a «Local Action Plan» on a part of the catchment area of Gimone. The

report proposes a methodology of cartography of the erosive risk on the scale of the farm plot.

The approach is based on the multi-criterion evaluation of the zone of protection. The

crossings and the classifications of data are realized by means of Geographical Information

System (GIS). This initiative highlighted the space distribution of the sensibility of the fields

where targeted actions will be necessary to limit the erosion.

Keywords : Soil erosion, farming, Local Action Plan, quality water, GIS, multi-criterion

evaluation

1

REMERCIEMENTS

- Je tiens particulièrement à remercier mon maître de stage Mr Odé Guirdal le président du

Syndicat des eaux de la Lomagne de m'avoir permis de réaliser ce stage.

- Également au sein de la Chambre d'Agriculture de Tarn-et-Garonne, je remercie Mr

Michel Glandières le directeur général, Mr Didier Lafage l'ancien directeur du pôle végétal et

sa remplaçante Mme Sophie Chambonnière de m'avoir accueilli.

Un grand merci à mes deux encadrants pour leur professionnalisme et leur bonne humeur:

Mon tuteur Mr Bernard Lestrade conseiller agro-environnement du pôle végétal pour le suivi

de ce stage et pour le partage de ses connaissances en agronomie et en environnement.

Mr Thomas Lobry, le cartographe, pour m'avoir donné de précieux conseils en Systèmes

d'Information Géographique.

- Merci à Mme Virginie Brun et à Mr Bruno Sirven (Arbre et paysage 32) pour leur

encadrement.

Merci également à l'ensemble des personnes qui m'ont permis de compléter mes données:

- Les coopératives et structures de négoce: Mr Joël Castells (Maisagri-Duran), Mrs Cédric

Duffourg, David Gabriac et Valentin Dulau (Qualisol), Mrs Denis Mousteau, Purri Alem,

Mathieu Gourdain, David Vergnes et Eric Cotonat (Val de Gascogne).

- Les Communautés de Communes: Mr Gérard Mazel (CC du Canton de Cadours), Mme

Isabelle Bournat (CC Bastides de Lomagne) et Mme Sylvie Champie (CC de la Lomagne

Tarn et Garonnaise).

- Les syndicats de rivière: Mr Julien Piedferre (SIAA de la Gimone) et Mr Christophe

Sabatier (SMBG).

Je remercie aussi Mr Capmartin (Campagnes vivantes), Mme Thanh-Chi NGUYEN

(ADASEA du Gers) et Mr Jérôme Laurent (Agrod'Oc).

Merci à Mr Martin Paegelow mon enseignant-tuteur et le directeur du Master Géographie de

l'Environnement et du Paysage (GEP) à l'Université de Toulouse_Jean Jaurès pour les

connaissances et compétences acquises lors de ma formation.

2

SOMMAIRE

LISTE DES SIGLES ............................................................................................................................ 3

Introduction .......................................................................................................................................... 4

CONTEXTE ......................................................................................................................................... 5

1- Structures d’accueil .......................................................................................................................... 5

2- Aire d'étude et problématiques du risque d'érosion des sols ............................................................ 7

3- Le Plan d'Actions Territoriales (PAT) ........................................................................................... 12

4- Les objectifs et déroulement du stage ............................................................................................ 15

DONNEES ET APPROCHE METHODOLOGIQUE DU RISQUE D'EROSION .......................... 17

5- Les facteurs et critères pouvant impacter le risque d'érosion ........................................................ 17

6- La collecte de données ................................................................................................................... 21

7- Analyse du risque d'érosion ........................................................................................................... 28

APPROCHE CARTOGRAPHIQUE DES DONNEES ET DU RISQUE ......................................... 39

8- Résultats intermédiaires ................................................................................................................. 41

9- Résultat global ............................................................................................................................... 47

10- Évaluation des résultats ................................................................................................................ 53

11- Discussions et perspectives de l'étude.......................................................................................... 54

Conclusion .......................................................................................................................................... 57

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................. 58

Sitographie ......................................................................................................................................... 60

ANNEXES ......................................................................................................................................... 62

3

LISTE DES SIGLES

APCA : Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture

ARS DT : Délégation Territoriale de l'Agence Régionale de Santé

BV : Bassin Versant

CA : Chambre d'Agriculture

CC : Communauté de Communes

CCTGV : Communauté de Communes du Terroir de Grisolles et Villebrumier

CG : Conseil Général

CIPAN : Culture Intermédiaire Piège A Nitrates

DCE : Directive Cadre sur l'Eau

DDT : Direction Départementale des Territoires

DRAAF : Direction Régionale de l'Alimentation de l'Agriculture et de la Forêt

DREAL : Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement

FD-CUMA : Fédération Départementale des Coopératives d'Utilisation du Matériel Agricole

FRAB : Fédération Régionale des Agriculteurs Biologiques

PAC : Politique Agricole Commune

PAT : Plan d'Actions Territoriales

RPG : Registre Parcellaire Graphique

SAU : Surface Agricole Utile

SDS : Semis- Direct Strict

SCV : Semis sous Couverts Végétaux

SIAEP : Syndicat Intercommunal d'Adduction d'Eau Potable

SIG : Système d'Information Géographique

SSBV : Sous-Bassin Versant

TCS : Techniques Culturales Simplifiées

4

Introduction

«Selon la Commission européenne, l’érosion est la principale menace pesant sur les sols»

(Chambre d’agriculture de région du Nord-Pas de Calais, 2013). Considérée comme un risque

naturel, l'érosion des sols peut occasionner d'importants dommages économiques, sociaux et

environnementaux. Elle se caractérise par le détachement et le transport d'une certaine

quantité de terres par le ruissellement des eaux. En France plusieurs régions présentent un

aléa très fort à ce type d'érosion, tels que le Nord-Pas de Calais, la Bretagne, Rhône-Alpes,

Haute-Normandie, Aquitaine et Midi-Pyrénées (Cf. Figure 3 p.8).

En milieu agricole ce fléau est étroitement lié à la dynamique naturelle du paysage et aux

activités humaines. La modernisation de l'agriculture a encouragé l'utilisation intensive des

ressources naturelles et des sols. Dans la région de Midi-Pyrénées, le bassin versant de la

Gimone fait partie des captages prioritaires définis par le Grenelle de l'environnement.

Sur ce dernier les conséquences de la pression exercée sur le paysage agricole a promu la

volonté de reconquête de la qualité de l'eau. De nos jours celle-ci se présente comme un défi

important et un enjeu européen. L'Agence de l'eau Adour-Garonne et les autres partenaires

définissent une zone de protection visant à prioriser les sous-bassins versants pour les enjeux

pollutions diffuses agricoles et érosion et ruissellement.

L'objectif principal de cette étude est de modéliser et d'évaluer l'état actuel de l'érosion des

sols sur la zone de protection définie par le Plan d'Actions Territoriales (PAT) de la Gimone :

la réalisation d'une expertise cartographique croisant les facteurs et les critères les plus

représentatifs du territoire et du risque érosif en milieu agricole est requise.

5

CONTEXTE

1- Structures d’accueil

Ce stage résulte d'un partenariat entre le Syndicat des Eaux de la Lomagne et la Chambre

d'Agriculture du Tarn-et-Garonne. Le maître d'ouvrage est le Syndicat des eaux. Il apporte les

moyens financiers nécessaires à la réalisation de ce stage et collabore avec la Chambre

d'Agriculture. Celle-ci apporte ses compétences agronomiques et de Système d'Informations

Géographiques.

1-1 Le Syndicat des eaux de la Lomagne

Le syndicat des eaux est un établissement public de coopération intercommunale, qui a pour

principale compétence : le service public d'eau potable. Dans le but de fournir aux abonnés

une eau potable de qualité et en quantité suffisante, il est en charge d'assurer la bonne gestion

de son circuit (production, protection des points de prélèvement, traitement, transfert,

stockage et distribution). L'amélioration de la qualité du service à l'usager et les performances

environnementales du service, tiennent compte de la réalisation des travaux d'entretien et

d'extension du réseau de distribution, du respect des différentes normes de qualité de l'eau et

de la bonne conformité des canalisations.

En 2014, le syndicat a prélevé 666 230 m³ (dont 67% dans la rivière Gimone et 33% dans le

lac de Beaumont de Lomagne). Au total, 19 communes adhérentes (4031 abonnés) ont pu être

desservies par l'eau potable et chaque abonné a consommé environ 100m³ en moyenne

(SIAEP de la région de Beaumont, 2015).

Géré par le Syndicat des eaux de la Lomagne, le captage de Beaumont de Lomagne est situé

dans le Tarn-et-Garonne et a une capacité de production de 250m³/h (Syndicat des eaux de la

Lomagne, 2014).

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1-2 La Chambre d'Agriculture

En France, les Chambres d'Agriculture (CA) ont été crées dans les années 1920, pour chaque

département. Elles sont dirigées par des membres élus composés d'agriculteurs, sylviculteurs,

salariés et propriétaires, mais également, de syndicats, coopératives et organismes financiers.

Ce sont des établissements publics qui disposent d'un budget total s'élevant à 716 M€, 45 %

provenant essentiellement de la Taxe Additionnelle à la Taxe sur le Foncier Non bâti

(TATFNB) et le reste, issu de contrats, prestations et subventions.

Elles disposent également de moyens humains assez importants, on dénombre 4 200 élus

professionnels et 7800 collaborateurs, qui œuvrent ensemble dans une logique de

développement durable. Ils mettent en commun leurs compétences pour représenter les

intérêts du monde agricole et développer ce secteur à l'échelle locale, nationale et européenne

(chambre-agriculture.fr). La multiplicité d'enjeux (économique, social, environnemental,...)

qui émergent dans ce secteur d'activités, conduisent les chambres d'agriculture à intervenir

auprès des agriculteurs (conseil, animation et formation), à mener des actions

entrepreneuriales, mais également à assurer la gestion et le développement des territoires

ruraux.

La Chambre d'Agriculture de Tarn-et-Garonne coordonne ses actions sur un paysage agricole

hétérogène, majoritairement dominé par les grandes cultures (Cf. Figures 1 et 2 p.7). Pour ce

faire, au total 57 agents dont 17 ingénieurs, 2 œnologues et 23 techniciens se répartissent en

quatre services:

- Le service administratif

- Le pôle végétal où sont gérées les activités à caractère environnemental et le Plan

d'Actions Territoriales de la Gimone

- Le pôle élevage

- Le laboratoire œnologique

7

2- Aire d'étude et problématiques du risque d'érosion des sols

2-1 Localisation de la zone d'étude

Le bassin versant de la Gimone se situe à environ 60 km à l'ouest de Toulouse. Il est localisé

dans quatre départements, le Tarn-et-Garonne, le Gers, la Haute-Garonne et les Hautes-

Pyrénées, mais l'aire d'étude est concernée par les trois premiers départements. Ce dernier

représente 726km² et deux aménagements (le Système Neste, créé en 1850 et la retenue de

Lunax, créée en 1991) ont été réalisés pour gérer l'irrigation et l'eau potable, mais également

pour maintenir les débits et l'usage industriel (centrale électronucléaire de Golfech) (syndicat-

gimone32.com).

Le territoire a la particularité d'être marqué par un chevelu hydrographique, dans lequel on

peut distinguer la rivière Gimone (Cf. Figure 4 p. 9). Celle-ci prend sa source sur le plateau de

Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées et sa longueur totale est estimée à 136 km avec un

débit moyen de 3,02 m³/s. Elle est alimentée par ses principaux affluents : la Marcaoue, le

Sarrampion et la Lauze et ré-alimentée par le système Neste.

La Gimone est un cours d'eau stratégique et une ressource pour diverses activités. Elle est

utilisée pour l'agriculture, l'eau potable, les loisirs et l'énergie électrique. Trois captages :

captage de Beaumont de Lomagne, captage de Casteferrus (secours) et captage de Mauvezin

sont installés afin de récupérer les eaux de surface destinée à la production d'eau potable.

Figure 1: Orientation agricole des communes en 2010

Source:Agri'scopie, 2015

Figure 2: Répartition de la SAU en 2013

Source:Agri'scopie, 2015

8

Le Captage de Beaumont fait partie des 3 captages considérés comme prioritaires par le

Grenelle de l'environnement au niveau du département du Tarn-et-Garonne dans le cadre du

SDAGE. Le territoire au même titre que d'autres régions de la France est soumis à l'érosion

des sols (Cf. Figure 3 p.8).

Ce bassin d'alimentation est une ressource dégradée par l'usage de produits phytosanitaires.

Face à ce constat le Syndicat des eaux met en place des actions sur une zone de protection

restreinte du territoire. Le principal objectif est de préserver cette ressource des pollutions

diffuses liées aux nitrates, pesticides et matières en suspension.

Figure 3: L’érosion des sols en France

Source : Y. Le Bissonnais, 2008

9

Sources: Google earth / CA 82

Figure 4: Localisation de la zone d'étude

2-2 Types d'érosion et qualité de l'eau sur le bassin versant de la Gimone

Sur le bassin versant de la Gimone, la bonne qualité des eaux dépend de leurs états chimique

et écologique. Par conséquent, sur le territoire, des suivis de la qualité de l'eau sont réalisés.

Ils ont pour objectifs d'évaluer l'impact des actions anthropiques sur les milieux naturels et

d'assurer la sécurité sanitaire de l'eau potable (B. Lestrade, 2009). Pour atteindre ces objectifs,

l'Agence de l'Eau Adour-Garonne réalise donc deux types de réseaux: le réseau de

surveillance (RCS) et celui de contrôle opérationnel (RCO). Parallèlement à cela, les Conseils

départementaux du Gers et du Tarn-et-Garonne effectuent le suivi du réseau départemental

(SIAA, 2011). Sur la Gimone et ses affluents, 9 stations de suivi ont donc été définies. Pour

chacune d'elles une classification de la qualité de l'eau est déterminée suite aux diverses

analyses établies par les organismes publics (SIAA, 2011) (Cf. annexes 1 et 2 p. 62 et 63).

De l'amont vers l'aval les matières en suspension dégradent progressivement la qualité de

l'eau. Ce problème issu de la nature du sol et des activités agricoles favorisent la turbidité de

l'eau et perturbent le bon déroulement de ses usages. On observe tout de même une

amélioration de la qualité de l'eau pour les stations de Laffitte, Villefranche et Boulogne-sur-

Gesse.

10

Par manque de données, la part des micro-polluants synthétiques1

n'a pas pu être évaluée sur

la totalité du bassin versant de la Gimone. Dans l'ensemble, les résultats ne sont pas

représentatifs du territoire et ne concernent que la station de Lafitte et celle en aval de Touget.

De 2006 à 2009, de fortes concentrations de pesticides et de PCB2 ont été relevées.

Contrairement à la faible concentration des autres matières azotées et phosphorées, à partir de

la station de Villefranche l'évaluation des nitrates est mauvaise en 2009 (SIAA, 2011) (Cf.

annexe 3 p. 64).

Le territoire est en grande partie occupé par l'agriculture soit 32 312ha de SAU (soit 83% du

territoire), de fait, le secteur agricole a un poids non négligeable sur la dynamique territoriale.

Il s'avère que « les pratiques agricoles conditionnent en partie la qualité de l’eau » (Syndicat

des eaux de la Lomagne, 2013). Sur les parcelles agricoles, l'érosion hydrique est surtout due

à des orages de printemps tombant sur des sols nus ou peu couverts de mars à juin (Chambre

d'agriculture Midi-Pyrénées, 2013). Ces parcelles fragilisées ne sont ensuite pas capable

d'absorber le ruissellement; Et « ce sont donc ces flux de ruissellement et d’érosion qui sont a

priori majoritairement responsables des phénomènes de pollution » (Syndicat des eaux de la

Lomagne, 2013).

L'érosion des sols peut être définie comme étant un phénomène naturel et complexe, où

intéragissent plusieurs facteurs entre eux. Elle se produit quand les eaux de pluie ne sont plus

capables de s'infiltrer dans le sol. Elle se caractérise par le détachement et le transport de

particules sous l'effet respectivement de la pluie (ou du vent) et du ruissellement (Chambre

d’agriculture de région du Nord-Pas de Calais, 2013). On distingue donc deux principaux

types d'érosion : l'érosion éolienne et l'érosion hydrique. C'est cette dernière qui est étudiée

dans ce rapport et dans laquelle, on peut distinguer deux formes d'érosion:

L'érosion en nappe

Présente sur les parcelles à faibles relief et ruissellement, il s'agit d'un décapage de sol nu pas

toujours visible, occasionné par l'intensité de la pluie. Deux types de facteurs sont à

différencier: ceux en relation avec l’énergie de la goutte d’eau qui tombe (érosivité) et

d'autres, avec la résistance du sol (érodibilité) (MOOC Développement Durable Ecole

Centrale de Paris).

L'érosion linéaire

Contrairement au cas précédent, la vitesse du ruissellement est si forte qu'elle incise le sol et

peut se présenter sous forme de griffes, rigoles ou ravines sur les parcelles à fortes pentes.

(Lutte contre l’érosion hydrique, quelques solutions à envisager).

1 Substances organiques d’origine anthropique

2 Polychlorobiphényles

11

Sur le territoire d'étude l'érosion hydrique peut se manifester sous différentes formes (Cf.

Figure 5 p. 11). Elle a pour particularité d'être « influencée par les façons culturales et les

aménagements qui se trouvent sur le territoire cultivé » (Y. Le Bissonnais et al, 2003). Les

conséquences de cette forme d'anthropisation sont multiples: une perte progressive voire

subite des sols, une baisse de leur fertilité, un appauvrissement de la biodiversité et une

pollution des eaux (H. Coulibaly, 2005). Celle-ci est le résultat direct des particules et micro-

polluants provenant des parcelles, entraînés par le ruissellement et qui se retrouvent en

suspension et au fond du cours d'eau.

Figure 5 : Exemples de types d'érosion observés

Illustration 1 : Comblement de fossé

Illustration 2 : Coulée de boue

Illustration 3 : Perte de sols

12

3- Le Plan d'Actions Territoriales (PAT)

Le constat établit sur l'état des sols et la pollution des eaux a encouragé la prise en compte des

spécificités du territoire. Par conséquent des actions ont été mises en place en faveur des

bonnes pratiques agricoles et donc de la bonne qualité des eaux.

3-1 Les objectifs

Un Plan d'Actions Territoriales (PAT) va se mettre en place sur la zone de protection. Il

regroupe au total 65 sous-bassins versants, parmi lesquels il priorise (Cf : Figure 6 p.13):

- 13 sous-bassins versants pour l'enjeu pollutions diffuses agricoles, représentant environ 6000

ha, soit près de 20% de la superficie totale. L'assolement mis en place par les exploitants et la

dynamique de développement de l'agriculture ont conduit à classer ces sous-bassins comme

vulnérables.

- 23 sous-bassins versants pour l'enjeu érosion et ruissellement qui s'étendent sur environ

19000 ha, soit 48% de la zone du PAT. Ils ne concernent pas la Gimone mais particulièrement

ses affluents. Le diagnostic de leur vulnérabilité à l'érosion a été réalisé par les Syndicats de

rivière3. Il repose sur l'importance du réseau hydrographique et les moyens anti-érosifs déjà

mis en œuvre (ripisylve, prairie, …).

- Parmi ces deux catégories, 5 sous-bassins versants sont concernés à la fois par l'enjeu

pollutions diffuses agricoles et l'enjeu érosion et ruissellement. Ils concernent un peu plus de

4000 ha, soit environ 10% du territoire.

L'ensemble de ces sous-bassins versants bénéficient d'actions ciblées (Cf. annexe 4 p.64) dont

l'objectif principal est la reconquête de la qualité de l'eau. Elles concernent principalement la

réduction des pollutions ponctuelles et diffuses, la sensibilisation des agriculteurs et la

réduction des phénomènes érosifs. (Proposition de plan d'action territoriale du bassin

d'alimentation de captage de Beaumont de Lomagne, 2014).

Ce rapport prendra en compte les sous-bassins versants identifiés prioritaires pour au moins

l'enjeu érosion et ruissellement (Cf annexe 5 p.65)

3 Syndicat Intercommunal d’Assainissement et d’Aménagement et Syndicat Mixte du Bassin de la Gimone

13

Figure 6 : Localisation des sous-bassins versants

14

3-2 Les partenaires

Les différentes actions du PAT mises en place pour accompagner les agriculteurs dans leur

projet nécessitent la concertation de divers acteurs. Ces derniers se répartissent dans plusieurs

comités de pilotage (Cf. Tableau 1 p.15). Ils apportent leurs compétences dans les domaines

de l'environnement et de l'agronomie pour faire face à tous les enjeux du territoire.

3-2-1 Les partenaires institutionnels et financiers

Le Syndicat des Eaux de la Lomagne est en charge du service d'eau potable sur l'ensemble

du territoire. Il coordonne ses compétences pour fournir aux abonnés une eau potable de

bonne qualité, et délègue à la SAUR le fonctionnement de son unité de production.

La DRAAF «oriente et soutient les filières agricoles, agroalimentaires et forestières, la

modernisation des exploitations agricoles et l’installation en agriculture» (draaf.midi-

pyrenees.agriculture.gouv.fr). La DREAL, les DDT et les CG interviennent sur les risques

naturels et le développement durable. L'ARS organise le contrôle du respect des normes d'eau

potable.

Toutes les actions coordonnées et animées par les différents partenaires seront en partie

financées par l'Agence de l'Eau Adour-Garonne quand le PAT sera validé. C'est en effet,

l'acteur principal du PAT qui veille au bon suivi et à la reconquête de la bonne qualité des

eaux sur le bassin versant Adour-Garonne.

3-2-2 Les acteurs du territoire

On retrouve les coopératives agricoles et structures de négoces, telles que Qualisol, Maisagri

Duran, Val de Gascogne et Gersycoop (elles ont pour représentant Coop de France). En

relation directe avec les agriculteurs, elles collaborent avec les Chambres d'agriculture pour

conseiller au mieux les exploitants sur leurs productions agricoles. Une autre coopérative est

investie dans le projet. Il s'agit d'Agrod'Oc qui apporte aux agriculteurs un appui technique

sur le type de cultures et couverts végétaux.

Arbre et paysage 32 et l'association Campagnes Vivantes ont pour objectifs de promouvoir

la plantation et le bon entretien d'arbres et de haies dans leur département respectif.

Les Communautés de Communes ont en charge la création et l'entretien des voiries sur

l'ensemble du territoire. Les syndicats de rivière (SIAA et SMBG) sont responsables du

maintien, de l'aménagement et de la restauration du lit des cours d'eau et des berges dont ils

ont les compétences.

La FD-CUMA est une fédération qui a pour rôle d'organiser l'investissement en commun

pour l'achat de matériels agricoles. La FRAB, l'association BIO82 et le GABB32 se

chargent de la promotion de l'agriculture biologique et, de la valorisation de ce mode de

production.

15

Les Chambres d'Agriculture sont en charge de l'animation du PAT et fournissent des

conseils aux agriculteurs. Elles coordonnent le travail des tous les acteurs afin d'atteindre les

objectifs fixés par le projet.

Tableau 1: Liste des partenaires associés

(Source: B. Lestrade, 2009)

4- Les objectifs et déroulement du stage

Pour compléter les actions définies par le PAT les trois objectifs du stage sont :

- Mettre en place une méthodologie permettant d'avoir une vision globale du risque érosif

pour les sous-bassins versants prioritaires (environ 19000ha),

- Réaliser un outil cartographique donnant la possibilité de représenter les différents

maillages (bandes enherbées, ripisylves, haies) et les zones à risques à protéger

prioritairement,

- Préparer la diffusion des résultats (plate-forme Web « NosTerritoires ») auprès des

conseillers de terrains qui apporteront un conseil individuel aux agriculteurs.

Pour ce faire, le stage s'est déroulé suivant trois étapes fondamentales (Cf. Tableau 2 p.16) :

- Recherche bibliographique : Cette première étape consiste à faire une recherche

bibliographique sur l'érosion des sols et sur les problématiques du territoire. Elle a aussi

permis de recenser les rapports/études relatifs aux risques érosifs et de mettre en exergue les

enjeux du bassin versant de la Gimone. De plus, le recensement des travaux de méthodologie

16

de cartographie de ce type d'érosion a donné des pistes de réflexion quant à la méthode de

cartographie employée.

- Collecte et création de données cartographiques : Cette phase est réalisée en deux étapes :

1) La prise de contact et les rendez-vous avec les différents partenaires pour la collecte et la

complétion de données,

2) La mise en place d'une méthodologie de cartographie des risques d'érosion.

- Modélisation cartographique et proposition de supports : Cette étape fait référence aux

traitements employés pour parvenir à la cartographie des risques érosifs sur les sous-bassins

versants prioritaires. Elle a donné la possibilité d'éditer une série de cartes pour illustrer les

éléments impactant le risque.

Tableau 2: Les étapes du stage (diagramme de Gantt)

17

DONNEES ET APPROCHE METHODOLOGIQUE DU RISQUE D'EROSION

L'évaluation du risque d'érosion consiste à la prise en compte de multiples données. Dans

cette étude tous les traitements et cartes ont été réalisés sur le logiciel Quantum GIS version

2.8.2.

La méthodologie présente en détails les facteurs clés contribuant au phénomène d'érosion. La

consultation de diverses études4 et la prise en compte des spécificités du territoire a donné la

possibilité de répertorier, de définir et d'exploiter les divers éléments à mettre en exergue. En

prenant en compte individuellement tous ces paramètres, l'évaluation de leur rôle respectif

dans le risque d'érosion des sols est abordée.

5- Les facteurs et critères pouvant impacter le risque d'érosion

La complétude des données a permis de hiérarchiser des facteurs de nature différente.

Plusieurs critères (ou natures) sont définis, comme le synthétise le tableau 3 :

Facteurs d'influence Critères / natures

Caractéristiques intrinsèques du paysage Pente, taille des parcelles, type de cultures,

pédologie

Pratiques agricoles Techniques de travail du sol, type de rotation,

mode de production, implantation de couverts

(autres que CIPAN), mode de destruction du

couvert temporaire, agroforesterie

Éléments du paysage pouvant jouer le rôle de

zones tampons

Bandes enherbées, ripisylve, haies plantées et

naturelles

Réseau hydrographique et annexes Tronçons et surfaces hydrologiques, mares

inondables

Recensement des zones fragilisées Points et linéaires noirs5

Tableau 3: Synthèse des données recensées

4 Telles que ANTEA et al., 2009 ; J. Druais, 2009 ; J.L Duhen, 2012, A. Sadiki et al., 2012 ; P. Dumas, 2012 ;

V. Herbreteau, 2003 ; N. Saby, 1998 ; H. El Hage Hassan et al., 2013 ; M.Boughalem, 2000 ; Chambre

d’agriculture de région du Nord-Pas de Calais, 2013

5 Zones fragilisées sous forme linéaire

18

5-1 Les caractéristiques intrinsèques du paysage

Cette rubrique fait référence aux caractéristiques propres du territoire, dans laquelle on

regroupe des facteurs d'ordres naturel et anthropique.

Dans le premier cas, le facteur retenu et fréquemment cité dans de nombreuses études est la

pente. Il est considéré comme celui ayant une grande influence sur le risque érosif par son

action gravitaire et fournit ainsi, l'énergie érosive à l'eau (D.Pascal, 2010). Dans le second cas,

des facteurs d'ordre anthropique (liés aux activités humaines) peuvent aussi conditionner l'état

des sols cultivés. La taille des parcelles a une influence sur l'infiltration des eaux de pluie et

l'érosion du sol (syngenta.com, 2011). Quand une grande parcelle est combinée à une forte

pente, l'écoulement des eaux et les zones de concentration sont accentués.

L’hétérogénéité culturale observée est le résultat de l’assolement mis en place par chaque

agriculteur. Le type de cultures implanté n'est pas systématiquement pris en compte dans les

études relatives à l'érosion, mais il est tout de même utilisé par A. El Garouani (2009) pour

évaluer le risque d'érosion dans le nord-est du Maroc.

La nature du sol (pédologie) est caractérisée par sa composition, sa structure et son épaisseur.

Elle joue un rôle non négligeable dans le phénomène érosif par sa capacité à favoriser

l'infiltration des eaux. Par exemple un sol issu de roches tendres sera imperméable et sensible

l'érosion.

5-2 Les pratiques agricoles

«Le travail du sol et les choix culturaux sont à la base des actions de diminution du

ruissellement et de l’érosion des sols» (Chambre d’agriculture de région du Nord-Pas de

Calais, 2013).

5-2-1 Les techniques de travail du sol

Ce sont les façons culturales mis en œuvre par l'exploitant sur chaque parcelle agricole. Il a la

possibilité d'utiliser la technique de son choix.

Le labour nécessite de retourner le sol et permet de maîtriser les adventices (mauvaises

herbes). Cette technique à un risque sur l'érosion des sols et des alternatives à cette

dégradation existent. Les Techniques Culturales Simplifiées (TCS) à garder la matière

organique en surface. Elles sont utilisées pour améliorer sa structure et sa stabilité (I.Barnier,

2015). Les Semis-Directs Stricts (SD) qui consistent en un travail du sol très superficiel,

favorisent une meilleure infiltration des eaux (Bulletin mensuel d'information et de liaison du

PNTTA, 2001). Le Semi sous Couverts Végétaux (SCV) permet de contrôler le

ruissellement et à terme de stopper l'érosion (agridurable.fr).

19

5-2-2 Le mode de production

L'agriculteur a la possibilité de choisir le mode de production qui lui convient : l'agriculture

conventionnelle, l'agriculture biologique. Il peut aussi mettre en place ces deux modes de

production. Ces derniers conditionnent les pratiques culturales énoncées précédemment.

5-2-3 Le type de rotation

Le type de rotation renseigne sur l'alternance entre les cultures (la fréquence de sol nu) et a

une influence indirecte sur l'érosion des sols. Une rotation longue intègre souvent des prairies

ou des légumineuses. Ce type de rotation améliore la structure du sol en profondeur avec des

systèmes racinaires différents. Une rotation courte va au contraire fragiliser le sol. Par

exemple, implanter du blé et ensuite du tournesol implique que le sol est non couvert 1 an / 2.

5-2-4 L'implantation de couverts (autres que CIPAN) et mode de

destruction

Pour éviter de laisser un sol nu et sensible aux phénomènes érosifs, l'implantation de

couverts est conseillée. Cette pratique permet de protéger le sol en intégrant un couvert

végétal temporaire entre deux cultures. Si l'exploitant décide de ne pas procéder ainsi, la

vulnérabilité du sol à l'érosion est accentuée. Les Cultures Intermédiaires Pièges A Nitrates

(CIPAN) sont un aspect réglementaire qui ne résout pas la couverture du sol hivernale. La

qualité du sol peut aussi être évaluée en tenant compte du mode de destruction du couvert

temporaire. Les Chambres d'Agriculture, les coopératives, les structures de négoce et d'autres

acteurs mettent en œuvre des démonstrations de techniques de destruction économes en

intrants. L'objectif est favoriser l'adoption de techniques innovantes par l'expérience.

5-3 Les éléments du paysage pouvant jouer le rôle de zones tampons

Ils représentent un maillage végétal capable de faire obstacle à l'érosion. Sur un bassin versant

les zones tampons ont pour objectifs de ralentir le ruissellement, tout en réduisant le volume

et les pics de débit (CORPEN, 2008). Les trois catégories retenues contribuent à l'infiltration

des eaux et à la sédimentation.

La bande enherbée est considérée comme un couvert végétal herbacé. Ce dispositif est

efficace s'il est perpendiculaire à l'écoulement des eaux (Chambre d'agriculture-Seine

maritime et ARFAS 2008). D'un point de vue réglementaire et en bordure de cours d'eau, elle

doit avoir une largeur de 5 m minimum. Outre son efficacité, l'implantation d'une bande

enherbée est rapide et peu coûteuse.

A un autre niveau, la ripisylve constitue l'ensemble des arbres et arbustes en bordure de cours

d'eau et «constitue l'interface entre les milieux terrestres et aquatiques» (Guide du riverain,

CCTGV, 2014). Elle a de multiples fonctions anti-érosives, telles que le maintien des berges

20

et la filtration des eaux de ruissellement (SMBG, 2012). Son aménagement et son entretien

sont à la charge des syndicats de rivière6.

La haie est un «espace de contact et d'échange» (Arbre et paysage 32, 2011) qui a pour but de

limiter l'effet de l'érosion des sols. La dégradation des sols a encouragé des projets de

plantation de haies en bordure de parcelles, pour freiner les eaux de ruissellement, et ainsi

favoriser son infiltration.

Les casiers sont des aménagements hydrauliques qui sont destinés à recevoir les eaux de

ruissellement. Ils jouent aussi un rôle dans l'érosion des sols. Par manque de données, il n'a

pas pu être pris en compte dans l'étude.

5-4 La trame bleue

Ce facteur représente les cours d'eau : la rivière Gimone et ses principaux affluents (la

Marcaoue, le Sarrampion et la Lauze). Il est également composé des surfaces hydrologiques

telles que les mares et lacs.

5-5 Le recensement des zones fragilisées

5-5-1 Sur les parcelles agricoles

Il s'agit des éléments de vulnérabilité présents sur le territoire à la suite d'intempéries, qui sont

identifiés par leur trajectoire (linéaires noirs) ou plus souvent par leur localisation ponctuelle

«points noirs». Ils précisent les zones où les problèmes sont parfois récurrents ou juste

ponctuels. Ils peuvent être catégorisés et sont observables au niveau des parcelles agricoles,

sous forme de glissements de terrain. On peut aussi retrouver le ravinement, qui se

caractérise davantage comme une détérioration du sol suite à l'écoulement des eaux. Enfin, les

dépôts sédimentaires sont des sédiments transportés le long de la pente par le ravinement et

ils atterrissent en bas de parcelles.

5-5-2 Sur les berges

Dans cette rubrique on retrouve les embâcles, qui sont des amas de bois morts et de

branchages, transportés par le ravinement et particulièrement situés dans le lit du cours d'eau

(SMBG, 2012). On peut aussi constater des affaissements de berges qui se définissent

comme étant des aplatissements naturels et progressifs des berges. Les syndicats de rivière ont

pour principal objectif de mettre en place différentes techniques de stabilisation de berges :

- La régénération naturelle de la végétation,

- Le génie végétal consistant à utiliser les propriétés mécaniques et/ou biologiques des plantes

pour fixer les sols (entreprisesdupaysage.org),

- L'enrochement consiste à l'implantation de roches sur les berges fragilisées,

6 Ils sont compétents que sur certaines rivières

21

- Le filet végétal donne la possibilité de soutenir le sol et d'encourager la naissance des

arbres et arbustes.

Ces techniques doivent permettent de préserver la largeur du lit mineur, la faune et les arbres

pionniers.

5-5-3 Sur les voiries

D'autres zones fragilisées sont localisées sur les voiries communales. D'une part les fossés

comblés par la terre et par d'autres matériaux solides issus des parcelles en amont. Elles sont

transportées par le ravinement et ne permettent pas l'infiltration des eaux. D'autre part les talus

qui par manque de végétation s'effondrent. Cet effondrement de talus favorise

l'imperméabilité des sols et l'infiltration des eaux devient impossible. Les communautés de

communes ont en charge une quantité de voiries. Elles peuvent prendre en compte le risque

d'érosion dans la mise en œuvre de leurs missions (aménagement et entretien). Il s'agit de

promouvoir la régénération végétale de la végétation, de rendre les talus moins pointus et de

mettre en place des bandes enherbées (dans le cas où une convention est signée avec le

propriétaire).

6- La collecte de données

La réalisation de cartes thématiques a nécessité la collecte de diverses données afin de

modéliser le phénomène érosif des îlots. Pour ce faire plusieurs sources ont été mobilisées

(Cf. Tableau 3 p. 17). Cette étape a plusieurs objectifs :

- Lister les données cartographiques à inclure dans l'étude en fonction des facteurs

d'influence et critères retenus,

- Récupérer les couches cartographiques existantes et disponibles auprès des partenaires

concernés,

- Collecter et compléter les autres données en prenant contact avec les autres acteurs.

6-1 Les types de données collectées

Pour modéliser l’érosion des sols la collecte de données existantes et la création de données

ont été nécessaires.

6-1-1 Les données existantes

Dans cette rubrique on regroupe :

- Les fonds cartographiques courants à usage professionnel : la photographie aérienne et

le scan25.

- Le découpage administratif et le réseau hydrographique de la BD TOPO® de 2012 ont

permis de représenter respectivement les découpages communaux/départementaux et le

chevelu hydrographique sur le territoire.

22

- La couche des bassins versants provient du prestataire « Invivo AgroSolutions » en

charge d'une expertise récente sur la zone d'étude.

- Les Registres Parcellaires Graphiques (RPG) de 2011 et de 2014 fournis par les DDT

et de l'ASP7. Ils correspondent aux îlots agricoles des déclarants de la Politique Agricole

Commune et présents sur le territoire du PAT.

- La couche de la pédologie (au 1/500 000ème) réalisée par la Chambre Régionale

d'Agriculture de Midi-Pyrénées (CRA-MP8) précise les grands ensembles

géomorphopédologiques de la zone d'étude.

- La couche de la pente est issue de la BD ALTI® (2012) du Modèle Numérique de

terrain (MNT) au pas de 25m. La CA 82 a traité la donnée afin de créer une couche de

classifications de pentes (< 7%, 7% ≤ ≥ 15% et > 15%).

- La couche des glissements de terrain est réalisée par la CA82. Elle reprend l'ensemble

des glissements de terrain qui ont fait l'objet d'une demande d'indemnisation de la part des

exploitants en 2012 au titre d'une perte de fonds.

- La couche des prairies inondables fournie par l'ADASEA du Gers représente les

données d'inventaire collectées depuis 2013.

6-1-2 La création de données

La création de données s'est déroulée en deux phases :

- La photo-interprétation

Cette méthode consiste à créer et superposer une couche sur un fond cartographique afin

d'identifier divers éléments. Dans notre cas elle a donné la possibilité de créer la couche de la

ripisylve.

Cette étape a permis de superposer le réseau hydrographique sur la photographie aérienne. Sur

les sous-bassins versants concernés des linéaires ont ainsi été crées afin d'illustrer la présence

ou l'absence de végétation sur les berges de la Gimone et de ses affluents.

- Les entretiens réalisés auprès des acteurs du terrain

Cette étape a consisté à lister les données avant de rencontrer les acteurs de terrain. Pour ce

faire une note d'information a été transmise aux partenaires du projet du PAT. Elle comporte

deux tableaux (Cf. Tableau 4 p.24 et 25) qui reprend en détails les données manquantes,

relatives aux pratiques agricoles et aux zones de vulnérabilité (points et linéaires noirs). Il

s'agit de préciser l'échelle de saisie (parcelle ou exploitation), la nature de la donnée

(polygone, ligne ou point), sa codification et les critères/ natures définis.

7 Agence de Services et de Paiement

8 Chambre Régionale d’Agriculture de Midi-Pyrénées

23

Après validation de la note d'information par l'association Arbre et Paysage 32, il a été

opportun de s'entretenir avec les divers partenaires9 afin de compléter les informations

préalablement acquises (Cf. Tableaux 4 p. 24-25). Cette étape s'est déroulée sur quatre

semaines. Au total, 12 rendez-vous ont eu lieu et 14 personnes ont été rencontrées

(Cf.Tableau 2 p.16).

- Il s'agit de recueillir les connaissances des coopératives et structures de négoces sur les

pratiques agricoles. Qualisol, Maisagri-Duran et Val de Gascogne ont été contactées afin de

préciser pour chaque exploitation connue : l'identité de l'exploitant, les techniques culturales

utilisées, le mode de production, le type de rotation, l'implantation de couverts (autres que

CIPAN) et son mode de destruction (Cf. Tableaux 5 p.26).

- Les communautés de communes telles que CC du Canton de Cadours, CC Bastides de

Lomagne et CC de la Lomagne Tarn-et-Garonnaise ont permis d'alimenter la couche relative

aux zones de vulnérabilité sur les voiries. Dans ce cas, il s'agissait d'identifier la présence de

points noirs (ou linéaires) : comblement de fossés ou éboulement de talus (Cf. Tableaux 6

p.26).

- D'autres acteurs ont contribué à la complétude des données : Les syndicats de rivière. Le

SIAA et le SMBG ont aussi partagé leurs connaissances du territoire sur la localisation des

embâcles et des affaissements de berges.

9 Identité des acteurs rencontrés

24

Données Types de données Sources (ou organismes pouvant fournir la donnée) Contribution

Fonds de carte -Photographie aérienne

-IGN

Couche SIG existante

Couche SIG existante

BD Ortho (Chambres d’Agriculture 31-32-82)

BD Ortho (Chambres d’Agriculture 31-32-82)

Donnée territoriale et

hydrographique -Découpage administratif

-Hydrologie

-Bassin versant

Couche SIG existante

Couche SIG existante

Couche SIG existante

BD TOPO® (Chambres d’Agriculture 31-32-82)

BD TOPO® (Chambres d’Agriculture 31-32-82)

« Invivo AgroSolutions »

Caractéristiques intrinsèques

du paysage -Pente (<7%, 7<>15%, > 15%)

-Taille des parcelles

-Type de cultures

-Pédologie

Couche SIG existante

Couche SIG existante

Couche SIG existante

Couche SIG existante

Chambres d’Agriculture 31-32-82

DDT / ASP / Chambres d’Agriculture 31-32-82

DDT / ASP / Chambres d’Agriculture 31-32-82

CRA-MP 1/500 000 (grands ensembles

géomorphopédologiques)

INRA

Pratiques agricoles -Techniques de travail du sol

-Type de rotation

-Mode de production

-Implantation de couverts

(autres que CIPAN)

-Mode de destruction du

couvert temporaire

-Couverture végétale

permanente

-Agroforesterie

Couche SIG à créer Entretien coopératives et négoces

Maisagri-Duran

Qualisol

Val de Gascogne

Agro d’Oc

Arbres et paysages 32

J.Castells

C.Duffourg, D.Gabriac et

V. Dulau

D.Mousteau, P.Alem,

M.Gourdain, D. Vergnes

et E.Cotonat

J. Laurent

V. Brun et B. Sirven

Tableau 4 : Liste et sources de données

(suite page 25)

25

Zones tampons -Bandes enherbées

-Ripisylves

-Haies

Couche SIG à créer

Couche SIG à créer

Couche SIG à créer

CA82 (support: couche prairies et gels fixes)

CA82 (photo-interprétation)

Campagnes vivantes / CC de la Lomagne Tarn et

Garonnaise

DDT 31, 32 et 82

B.Capmartin / S.Champie

Points noirs

Parcelles -Glissement de terrain

-Ravinement

-Erosion aratoire

-Dépôts sédimentaires

Voiries -Comblement des fossés

-Eboulement de talus

Berges -Affaissement des berges

- Embâcles

Couche SIG à créer

Couche SIG existante

CA 82, CC10

du Canton de Cadours

Entretien CC

CC Bastides de Lomagne

CC de la Lomagne Tarn et Garonnaise

Entretien syndicats de rivière

G.Mazel

I.Bournat

S.Champie

SIAA de la Gimone :

J.Piedferre

SMBG :C.Sabatier

10

Communautés de Communes

(Suite Tableau 4 : Liste et sources de données)

26

Tableau 5 : Données agricoles

Donnée à

enquêter

Échelle de

saisie

Type Codification Nature

Points noirs Parcelle Point Parcelles

- nr

- gliss_terr

- ravine

- sol_ara

- depo_sedi

Voiries

- nr

- comb_fosse

- eboul_talu

Berges

- nr

-

Affaiss_berg

- Embacl

Parcelles :

- NR

- Glissement de terrain

- Ravine

- Erosion aratoire

- Dépôts sédimentaires

Voiries :

- NR

- Comblement des fossés

- Eboulement de talus

Berges :

- NR

- Affaissement des berges

- Embâcle

Tableau 6 : Autres données

Donnée à enquêter Échelle de

saisie Type Codification Critères/nature

Techniques de travail

du sol

Exploitation Polygone - nr

- labour

- tcs

- sd

- scv

- mixte

- NR

- Labour

- Non labour-

techniques culturales

simplifiées

- Non labour- semis

direct strict

- Non labour – semis

sur couvert

végétal

- Mixte

Type de rotation Exploitation Polygone - nr

- cour

- moy

- long

- NR

- Courte (<2 ans)

- Moyenne (2<>5 ans)

- Longue (>5 ans)

Mode de production Exploitation Polygone - nr

- conv

- ab

- mixte

- NR

- Conventionel

- Agriculture

biologique

- Mixte

Implantation de

couverts (autre que

CIPAN)

Exploitation Polygone nr / 1 / 0 NR / oui / non

Mode de destruction

du couvert temporaire

Exploitation Polygone nr / chim /

mecaniq

NR / chimique /

mécanique

27

6-2 «Nos territoires»: le portail cartographique

Le réseau national « Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture » (APCA) des

Chambres d’Agriculture a mis en place un outil cartographique internet (websig) «Nos

territoires» afin d'illustrer les réalités du secteur agricole.

La Chambre d'Agriculture de Tarn-et-Garonne a crée l'application « Territoire PAT Gimone :

Zones à enjeux et activité agricole » à l'aide ce portail (Cf. Figure 7 p.28). Il est destiné aux

partenaires techniques et institutionnels investit dans l'animation territoriale relative au PAT

Gimone.

Ce portail dynamique dispose de plusieurs fonctionnalités. Il permet l'initialisation des

couches existantes, la création et le paramétrage des couches de saisie. Plusieurs thématiques

relatives à cette étude sont disponibles : les limites administratives, le périmètre du PAT, la

délimitation des sous-bassins versants pour tous les enjeux, l'hydrographie, la pédologie, la

géologie, les fonds cartographiques,... .

Il a un double usage: usage interne et support d'actions agricoles partenariales en lien avec des

organismes tiers. « Nos territoires », donne également la possibilité de partager les données et

promouvoir une valorisation extérieure des informations en toute sécurité.

Pour cette étude, les pratiques agricoles à l'échelle de l'exploitation et les zones fragilisées à

l'échelle de la parcelle ont nécessité l'utilisation de cet outil. Cette différence relative à

l'échelle de saisie a encouragé la création de deux couches bien distinctes. Les tables

attributaires correspondantes reprennent les critères/natures précisés dans les tableaux

précédents. A l'occasion des rendez-vous avec les partenaires la saisie des données était

rapide, il s'agissait de renseigner tous les champs automatiquement.

28

Figure 7 : Le portail « Nos territoires »

7- Analyse du risque d'érosion

L'approche méthodologique du risque d'érosion a nécessité un ensemble de traitements de

données et une modélisation adaptée.

7-1 Points de comparaison des travaux consultés

Divers travaux témoignent du grand nombre de méthodes de modélisation et de logiciels

pouvant être utilisées pour cartographier les risques d'érosion, en France métropolitaine et à

l'étranger. Chaque auteur choisit les facteurs qu'il pense les plus représentatifs de la zone

étudiée (Cf. annexe 6 p.66). Il est opportun de comparer toutes ces études pour identifier la

méthodologie la plus adaptée au territoire du PAT. Les travaux consultés ont mis en avant

trois modèles d'évaluation du risque érosif, qui selon F. Van.Hulst (2011) font partie des plus

utilisés.

- Universal Soil Loss Equation (USLE)

C'est un modèle empirique de perte en terre qui a été élaboré en 1960 et mis à jour par de

Wischmeier et Smith en 1978. Il considère que l'érosion hydrique est une fonction

multiplicative (fao.org) et son équation est la suivante:

A=R.K.L.S.C.P où A = perte de terres en tonne / ha

R = facteur d'agressivité climatique

K = facteur sol

L = facteur longueur de pente

S = facteur pente

C = facteur agronomique

P = facteur des aménagements anti-érosifs

29

Selon M. De Regoyos Sainz (2003) ce modèle quantitatif est simple mais pas assez précis.

L'USLE a la particularité de s'appliquer seulement à l'érosion en nappe et de ne pas prendre en

compte les autres types d'érosion. T.Mostaphaoui et al.(2013) l'utilisent dans leur étude du

risque érosif sur le bassin versant d' El Hamel (Boussaada). Ils ont pu obtenir un état qualitatif

de l'érosion hydrique sur le territoire d'étude. Leur méthodologie a consisté à codifier

individuellement chaque facteur d'influence (pondération), à croiser ces données sur ArcGis

avec le modèle USLE et à les combiner pour identifier les zones de vulnérabilité.

- Revised Universal Soil Loss Equation (RUSLE)

Ce modèle est une révision de l'USLE qui a été créé en 1997 pour améliorer les six facteurs de

l'ancien modèle. Il est employé par plusieurs auteurs: Y.Kim (2004), M. Kouli et al. (2007), F.

Van Hulst (2011), A.El Garouani et al. (2009). Ces derniers ont évalué le risque érosif à

l'étranger, au Texas, en Grèce, à Madagascar ou encore au Maroc.

- Water Erosion Prediction Project (WEPP)

Ce modèle est basé sur les sols, les cultures et le climat. Il permet de déterminer la production

d'un ruissellement lors d'un événement pluvieux en simulant les processus de détachement,

transport et sédimentation. Son équation est la suivante : dG / dX = Di + Dr

Avec G = charge sédimentaire (kg / m s)

X = distance le long du versant (m)

Di = taux d'érosion inter-rigoles (kg / m² s)

Dr = taux d'érosion en rigole (kg / m² s)

Selon M.De Regoyos Sainz (2003) le WEPP donne aussi la possibilité d'estimer la date et le

lieu d'une perte de sol importante sur un bassin versant.

La majorité des auteurs11

ne se base pas sur les modèles existants mais ils ont tous la même

approche méthodologique. Le traitement de données est une étape primordiale qui consiste à

préparer les couches cartographiques avant tout traitement supplémentaire. Dans les études

consultées, l'imagerie satellitale (Landstat TM ou Spot) a largement été utilisée pour

représenter les différents facteurs d'influence. Ces images rasters ont fait l'objet de plusieurs

traitements (par exemple des classifications pour identifier le type d'occupation du sol) sur

plusieurs logiciels de télédétection (Idrisi, Erdas imagine ou Monteverdi). Cette source de

données est par la suite intégrée dans un logiciel de SIG (ArcGis, Qgis, Grass, Saga ou

MapInfo).

Le codage est l'étape suivante et donne la possibilité de caractériser les critères. Plusieurs

méthodes peuvent être employées (N.Saby, 1998) :

- Les méthodes par hiérarchisation que l'on peut diviser en trois groupes :

-La méthode additive : la somme de toutes les notes attribuées

-La méthode multiplicative : la multiplication des notes de chaque facteur

-La méthode combinatoire : la combinaison des deux précédentes

11 O.Cerdan et al. 2006), L-M Duhen (2012), Y. Le Bissonnais (2014), IRD et al. (2013) et

R.Bou Kheir (2001), H El Hage Hassan (2013), M.Boughalem et al. (2000)

30

- L'arbre de décision

En fonction des notes données à chaque critère il permet de faire apparaître l'ensemble des

situations sur un territoire donné. O.Cerdan et al. (2006) utilisent cette méthode dans leur

guide méthodologique pour un zonage départemental. L'arbre de décision était

essentiellement basé sur les connaissances des experts.

- La méthode de rang

Elle consiste à hiérarchiser les facteurs en fonction de leur importance dans le phénomène

érosif.

7-2 Présentation de la méthode utilisée

Il est essentiel de distinguer l'aléa du risque pour donner un poids aux facteurs d'influence et

critères. Le risque d'érosion est considéré comme un risque naturel. Il est caractérisé par sa

fréquence et son intensité. Il peut entraîner des dommages humains, matériels et

environnementaux. L'aléa est défini comme étant la probabilité qu'un événement naturel se

produise sur un territoire donné.

La méthodologie de modélisation utilisée est inspirée des travaux consultés. Elle fait l'objet

d'une succession d'étapes et permet de déterminer les niveaux d'aléas pour chaque critère

retenu (Cf. Figure 8 p. 31).

L'intégration des données dans la méthode employée s'est effectuée en trois phases distinctes :

- Définition des éléments influant sur le risque d'érosion

Suite à la recherche bibliographique une liste de facteurs et critères a été établie (Cf. Tableau

3 p.17). En fonction de la disponibilité et de la précision des données collectées, la totalité des

éléments n'a pas eu pu être utilisé dans cette étude.

- La couche des grands ensembles géomorphopédologiques réalisée par la CRA-MP traite des

entités supra-communales. L'étude a été effectuée à l'échelle de la parcelle et la couche de la

pédologie n'a pas permis d'attribuer avec précision la nature du sol à chaque îlot. Cette couche

plus précise sera disponible fin 2015 dans le programme IGCS de l'INRA.

- La couche des prairies inondables fournie par l'ADASEA du Gers n'a pas pu être intégrée

dans l'étude.

- Caractérisation des éléments

La multitude de données prise en compte a nécessité leur groupement. Dans cette étude les

éléments ont été regroupés en trois facteurs. Chacun d'eux est composé de critères. La

distinction est nécessaire afin de faire une évaluation thématique du risque érosif.

- Hiérarchisation

Ce rapport propose une hiérarchisation de facteurs et de critères. Cette étape donne la

possibilité d'attribuer une note à chaque élément et d'établir des classes d'aléa.

31

Figure 8 : Arborescence de la méthodologie

Les trois facteurs d'influence et les critères identifiés sont parfois de natures différentes et

n'ont pas toujours la même échelle de saisie. Par conséquent il est opportun de justifier les

classes définies, les notations choisies et d'énoncer les différences de traitement employées.

7-2-1 Hiérarchisation des facteurs

Les actions anthropiques conditionnent l'évolution naturelle d'un territoire. Cette constatation

est mise en exergue dans la modélisation de l'aléa érosif des sols dans le département de

l'Aisne (Y.Bissonnais, 2004). Dans notre étude on procédera différemment car nos données

relatives aux pratiques agricoles sont incomplètes. On va considérer que les caractéristiques

intrinsèques est le facteur le plus déterminant. Concernant les éléments du paysage pouvant

jouer le rôle de zones tampons il n'a pas été possible de trouver des modèles pouvant justifier

les choix opérés. Cette donnée a deux limites qui résident dans son mode de création sans

validation sur le terrain (en partie réalisée par photo-interprétation : Cf. section 6-1-2 p.22) et

dans son rôle partiel sur le risque érosif. La prise en compte de ce facteur sera ici minimisée.

32

La hiérarchisation des facteurs est résumée dans le tableau 7 :

Facteurs d'influence Importance sur le risque érosif

Caractéristiques intrinsèques du paysage +++

Pratiques agricoles ++

Éléments du paysage pouvant jouer le rôle de zones

tampons

+

Tableau 7 : Hiérarchisation des facteurs

On s'est inspiré de l'évaluation de la sensibilité à l'érosion hydrique dans le département du

Gers (Chambre d'agriculture de Midi-Pyrénées, 2003) pour hiérarchiser les trois facteurs. On

garde le principe de notation allant de 1 à 10 en s'appuyant sur le système de points utilisé

pour le croisement de couches.

Exemple (Chambre d'agriculture de Midi-Pyrénées, 2003): Pour le croisement entre

l'occupation du sol et l'indice de battance, le point de l'aléa moyen est aggravé d'un point et de

2 points pour l'aléa élevé.

Dans notre cas ce système de note sera utilisé pour attribuer un ordre d'importance aux

facteurs.

Exemple des caractéristiques intrinsèques du paysage :

- Une note est attribuée à l'aléa faible (2) du facteur le moins influant (Éléments du paysage

pouvant jouer le rôle de zone tampons)

- Elle est aggravée d'un point pour l'aléa faible (3) du facteur moyennement influant

(Techniques culturales des « pratiques agricoles »)

- Et ensuite aggravée de deux points (4) pour l'aléa faible du facteur le plus influant (Pente des

« caractéristiques intrinsèques du paysage »).

7-2-2 Hiérarchisation des critères

La hiérarchisation des critères a été réalisée en se basant sur les connaissances du territoire et

sur la précision des couches cartographiques collectées. Le système de calcul du cas précédent

est repris pour attribuer un ordre d'importance aux critères d'un même facteur.

Exemple des caractéristiques intrinsèques du paysage :

- Une note est attribuée à l'aléa faible (2) du critère le moins influant (Type de cultures)

- Elle est aggravée d'un point pour l'aléa faible (3) du facteur moyennement influant (Taille

des parcelles)

- Et ensuite aggravée de deux points (4) pour l'aléa faible du facteur le plus influant (Pente).

Les résultats obtenus pour l'ensemble des données sont repris dans le tableau ci-après (Cf.

Tableau 8 p. 33).

33 Tableau 8: Synthèse de la hiérarchisation des facteurs / critères

34

7-2-2-1 Les caractéristiques intrinsèques du paysage

Ce facteur est considéré comme le plus influant dans l'évaluation de l'érosion des sols sur le

bassin versant de la Gimone. Dans un souci de cohérence c'est le RPG de 2011 qui a permis

de représenter les parcelles.

- La pente

Les trois classes retenues reprennent les anciens seuils du 4ème programme de la directive

Nitrates12

. Plus la pente est accentuée, plus l'aléa sera important et vice versa. Les trois

couches fournies (< 7%, 7%≤ ≥ 15% et >15%) ont mis en avant la particularité des îlots face

aux délimitations des seuils de pente. Un seul îlot peut être concerné par plusieurs seuils à la

fois. Pour pallier ce problème, il a d'abord fallu intersecter ces couches au RPG de 2011 et

calculer par classe de pentes le nombre de polygones présents dans chaque îlot13

. Pour

simplifier la donnée, on attribue à chaque îlot le seuil de pente le plus élevé en utilisant une

commande Structured Query Language (SQL)14

15

(Cf. annexe 7 p.67). Dans la table

attributaire de la couche des pentes, une nouvelle colonne a été crée. Via la calculatrice de

champs, une autre commande SQL a été utile pour affecter à chaque seuil de pente la notation

qui lui correspondait (Cf. annexe 8 p.67). Au final pour les trois classes définies, une notation

a été attribuée (Cf : Tableau 9).

Classes Aléas

< 7 % Faible : 4

7 % ≤ ≥ 15 % Modéré : 5

> 15 % Élevé : 6

Tableau 9 : Niveaux d'aléas des pentes

- La taille des parcelles

La couche utilisée correspond au RPG de 2011. Les seuils retenus reprennent les trois classes

définies dans l'étude de sensibilité à l'érosion hydrique dans le département du Gers (INRA et

al., 2002). On reprend le même raisonnement énoncé précédemment, l'aléa est fonction des

classes. Plus les îlots seront grands et plus l'aléa sera élevé. Pour compléter la table

attributaire de la couche, on crée à nouveau une commande SQL (Cf. annexe 9 p.67) afin

d'attribuer à chaque îlot la note qui lui revient en fonction de sa taille.

12 L'objectif est de préserver la qualité des eaux pour les risques de pollutions diffuses par les nitrates

13

Manipulations réalisées par la CA 82

15

SQL WHEN CASE: évalue une liste de conditions

35

Classes Aléas

< 5 ha Faible : 3

5 ha ≤ ≥ 25 ha Modéré : 4

> 25 ha Élevé : 5

Tableau 10 : Niveaux d'aléas des tailles de parcelles

- Le type de cultures

Le RPG de 2011 précise la culture majoritaire à l'îlot. Le tableau suivant répertorie les types

de cultures implantées sur le territoire.

1) Grandes cultures - Blé tendre

- Colza

- Maïs grain et ensilage

- Orge

- Tournesol

- Semences

- Plantes à fibres

- Légumineuses à grains

- Protéagineux

- Autres oléagineux

- Autres cultures industrielles

- Autres céréales

2) Surfaces en herbe - Prairies permanentes

- Prairies temporaires

- Gels fixes

3) Cultures pérennes - Fruits à coques

4) Maraîchage - Légumes-fleurs

5) Autres cultures annuelles - Fourrage

Tableau 11 : Type de cultures

Pour simplifier l'analyse de données, les différentes cultures implantées sur l'ensemble du

territoire ont été regroupées en cinq grands types. Le regroupement des grandes cultures,

cultures pérennes/arboriculture, maraîchage et autres cultures annuelles a été réalisé en

utilisant la commande SQL (Cf. annexe 10 p.68). Le tableau ci-dessous reprend les différents

niveaux d'aléas. L'aléa le plus important correspond à l'implantation des grandes cultures, des

autres cultures annuelles et du maraîchage. Et le plus faible par la présence d'un enherbement

total. Les cultures pérennes entraînent un risque modéré. La notation définie est attribuée en

utilisant la même commande que les cas précédents (Cf. annexe 11 p.69).

Classes Aléas

Surfaces en herbe Faible : 2

Cultures pérennes Modéré : 3

Grandes cultures, Autres cultures annuelles

Maraîchage

Élevé : 4

Tableau 12 : Niveaux d'aléas du type de cultures

36

7-2-2-2 Les pratiques agricoles

En fonction du temps imparti à la réalisation de cette étude, on a choisi de contacter quatre

coopératives et structures de négoces (Qualisol, Val de Gascogne, Maisagri-Duran et

Gersycoop). La collecte des données relatives aux pratiques agricoles a nécessité la prise de 7

rendez-vous et la rencontre de 9 personnes. Ces acteurs ont partagé leurs connaissances du

territoire. Cela a permis d'alimenter la couche correspondante à l'échelle de l'exploitation.

Cette dernière est basée sur le RPG de 2011 et avant l'exploitation de cette couche

cartographique, aucun traitement n'a été nécessaire. Seule la notation des critères a été

effectuée. Ce facteur a un rôle modéré sur le risque érosif car cette donnée n'est pas

suffisamment complète.

-Les techniques de travail du sol

Quatre classes ont été nécessaires pour regrouper les techniques culturales les plus

représentatives du territoire (Cf. Tableau 13). Contrairement au labour, le Semi sous couverts

végétaux et le semis direct strict ne perturbent pas le système racinaire (Perspectives

agricoles, 2015). De fait, la notation tient compte de l'influence de chaque technique sur le

bon état du sol (Cf. annexe 12 p.69).

Classes Aléas

Semi-Direct Strict

Semis sous Couverts Végétaux

Faible : 3

Techniques Culturales

Simplifiées

Modéré : 4

Mixte Élevé : 5

Labour Très élevé : 6

Tableau 13: Niveaux d'aléas des techniques culturales

-Le type de rotation

Un aléa faible correspond à rotation longue et un aléa fort à la rotation courte. La notation

correspondante (Cf. annexe 13 p.69) est reprise dans le tableau 14.

Classes Aléas

Longue Faible : 2

Moyenne Modéré : 3

Courte Élevé : 4

Tableau 14 : Niveaux d'aléas du type de rotation

37

-L'implantation de couverts (autres que CIPAN)

Seules deux classes sont crées (Cf. Tableau 15). L'aléa sera faible quand le sol est couvert

entre deux cultures et élevé si aucun couvert n'est implanté. La notation de ces deux cas est

attribuée avec la commande SQL (Cf. annexe 14 p.69).

Classes Aléas

1 Faible : 1

0 Élevé : 2

Tableau 15 : Niveaux d'aléas de l'implantation de couverts (autres que CIPAN)

7-2-2-3 Les éléments du paysage pouvant jouer le rôle de

zones tampons

La plupart des études collectées16

ne prennent pas en compte les éléments du paysage pouvant

jouer le rôle de zones tampons dans leur travaux. La limite liée à la disponibilité et la

complétude de la donnée ne permet ici qu'une prise en compte à minima.

-L'espace enherbé

La présence d'un espace enherbé peut être identifiée dans l'un des deux cas suivants :

- La réglementation relative aux aides de la Politique Agricole Commune (PAC) stipule

l'implantation obligatoire d'une bande enherbée (d'au moins 5 m). Cette dernière doit être

située sur les îlots en bordure de cours d'eau dans le cadre des Bonnes Conditions Agri-

Environnementales (BCAE).

- Un autre aspect réglementaire existe si les agriculteurs utilisent une dérogation à la directive

nitrates. Dans ce cas ils doivent implanter une bande enherbée le long des cours d'eau

identifiés par la carte IGN au 1/25 000ème.

La couche des cours d'eau à conditionnalité PAC pour les départements du Gers et de la

Haute-Garonne n’est pas sous sa forme « vecteur ». Cette donnée n’est pas immédiatement

mobilisable et par conséquent elle n'a pas pu être inclus dans l'étude. Les îlots possédant à

priori un espace enherbé ont été sélectionnés en se basant sur la couche de la DDT17

. Il s'agit

de prendre en compte les îlots à moins de 5 m de tous les cours d'eau de la BD TOPO® ayant

un pourcentage de gels fixes inférieur à 100%. Cette information a ensuite été rapatriée à

chaque îlot de la couche du RPG de 2011.

-La ripisylve

Elle reprend la couche crée par photo-interprétation (décrite section 6-1-2 p.22) et dans cette

rubrique seuls les îlots en bordure de tous les cours d'eau sont pris en compte.

16

Telles que P.Dumas, 2010 ;S. Abdelhamid et al., 2012 ;L-M. Duhen, 2012 ;O. Cerdan et al., 2006

17

Couche des prairies temporaires / permanentes et des gels fixes

38

-Les haies plantées et naturelles

Campagnes Vivantes a fourni la couche des haies plantées. Elle a ensuite été complétée par

les données de la Communauté de Communes de la Lomagne Tarn-et-Garonnaise. A cela

s'ajoute les haies naturelles qui tiennent compte de la zone arborée et des haies de la couche

de la végétation18

fournie par la CA 82.

«L'action des zones tampons ne peut s'exercer que si elles sont en position d'intercepter du

ruissellement provenant des terres cultivées» (Cémagref, 2008). Contrairement aux cas

précédents on n'opte pas pour la hiérarchisation entre les critères.

Espaces

enherbés Ripisylves

Haies naturelles et

plantées Classes Aléas

Scénario 1 X X X 1 Faible : 2

Scénario 2 X X 2 Modéré : 3

Scénario 3 X X

Scénario 4 X X

Scénario 5 X 3 Élevé : 4

Scénario 6 X

Scénario 7 X

Scénario 8

Tableau 16 : Présence de zones tampons

L'aléa est faible si l'îlot possède à la fois des espaces enherbés, les ripisylves et les haies

naturelles et plantées. L'aléa est élevé, dans les cas où la parcelle n'a pas de zones tampons ou

n'a qu'un seul élément présent. La présence de deux éléments traduit un aléa modéré. La

notation est réalisée à la d’une commande SQL (Cf. annexes 15, 16 et 17p. 70).

18 Réalisation par photo-interprétation de la BD ORTHO® par la CA 82

39

APPROCHE CARTOGRAPHIQUE DES DONNEES ET DU RISQUE

Une fois les traitements, les hiérarchisations et les notations attribuées, il est important de

représenter cartographiquement les données. Cette étape est nécessaire à l'identification des

zones homogènes et hétérogènes de répartition des facteurs d'influence et des critères.

La réalisation d'une série de cartes permet d'illustrer les réalités du territoire. Cette approche

cartographique donne la possibilité de visualiser spatialement les états actuels de l'érosion sur

le bassin versant de la Gimone.

Trois étapes sont effectuées:

- La création de neuf cartes thématiques. Elles représentent les multiples critères mis en

avant pour estimer le risque érosif (Cf. dossier-annexes cartes 4 à 12).

- Le croisement de ces critères a permis de réaliser trois cartes correspondant à la

cartographie des trois facteurs d'influence définis au préalable (Cf. dossier-annexes cartes 13 à

15).

- La combinaison de ces trois dernières cartes aboutit à éditer la carte de sensibilité

globale à l'érosion hydrique (Cf. dossier-annexes carte 16).

La figure 9 (p.40) reprend en détails les principales étapes nécessaires à la cartographie finale.

40

Figure 9: Hiérarchie de la cartographie des risques érosifs

41

8- Résultats intermédiaires

Les cartes présentées dans cette section sont basées sur l'approche prédictive utilisée par

S.Abdelhamid, et al. (2012). Chaque critère retenu fait l'objet d'une carte thématique, afin

d'observer leur répartition spatiale sur le territoire.

8-1 Les caractéristiques intrinsèques

L'analyse de données montre des inégalités de répartition des pentes, taille de parcelles et type

de cultures (Cf. tableau 17 et figure 10 p.42).

Pente (carte 4)

Un peu plus de la moitié de la zone à une pente supérieure à 15% et la majorité est localisée

au nord mais également à l'est. La plus faible classe de pente (7%) est éparpillée sur

l'ensemble des sous-bassins versants et occupe moins de 6% du territoire. Les 40% restants

concernent les pentes comprises entre 7 et 15%. Elles concernent particulièrement les parties

sud et sud-est du bassin versant.

Taille des parcelles (carte 5)

Les trois classes retenues se répartissent sur tout le territoire. Avec moins de 40%, les petites

et les grandes parcelles (respectivement < 5ha et > 25ha) sont moins présentes. Contrairement

à ces dernières les îlots de taille moyenne (5ha ≤ ≥ 25ha) sont davantage représentés

(64,51%).

Type de cultures (carte 6)

L'aire d'étude est très céréalière et 93% de ce territoire est représenté par les grandes cultures /

autres cultures annuelles et maraîchage. Les surfaces entièrement en herbe ou les cultures

pérennes (représentent respectivement 6,36% et 0,38%).

42

CARACTERISTIQUES INTRINSEQUES DU PAYSAGE

La pente < 7 % 7% ≤ ≥ 15% > 15% Total

Surface (en ha) 1 078,61 7 813,20 10 254,86 19 146,67

Surface (en %) 5,63 40,81 53,56 100,00

La taille des parcelles < 5 ha 5 ha ≤ ≥ 25 ha > 25 ha Total

Surface (en ha) 3 420,36 12 352,23 3 374,08 19 146,67

Surface (en %) 17,86 64,51 17,62 100,00

Le type de cultures Surface en herbe Cultures pérennes Grande culture / Autres cultures

annuelles/ Maraîchage

Non renseigné Total

Surface (en ha) 1 217,82 73,61 17 807,14 48,10 19 146,67

Surface (en %) 6,36 0,38 93,00 0,25 100,00

Tableau 17 : Surfaces occupées par les trois critères des caractéristiques intrinsèques du paysage

Figure 10 : Part des surfaces pour les trois critères des caractéristiques intrinsèques du paysage

43

8-2 Les pratiques agricoles

Les données collectées sur les pratiques agricoles ne concernent qu'environ 30% de la zone

d'étude19

. Sur les 775 exploitations, 204 ont été enquêtées (Cf. tableau 18 et figure 11 p. 44)

Techniques culturales (carte 7)

Le labour est une technique culturale ancienne et adoptée par un grand nombre d'exploitants.

L'analyse des données met en évidence un autre constat : La part des techniques culturales

simplifiées et celle du labour, est quasi identique (respectivement 6,39 % et 7,64%). La classe

la plus représentative est celle qui combine ces deux techniques avec 14,03%. On peut

déduire que ce pourcentage résulte des actions du PAT relatives à la limitation du travail du

sol. On remarque que le Semi-Direct Strict et le Semi-sous Couverts Végétaux ne sont pas

représentés sur les 204 exploitants enquêtées.

Le type de rotation (carte 8)

Sur le territoire, la rotation longue est quasi-inexistante (0,75%). Dans ce cas, la couverture su

sol entre les cultures d'hiver et de printemps n'est pas immédiate, plusieurs mois peuvent

s’écouler avec l'implantation de la seconde culture .Les exploitants ont plutôt tendance à

privilégier les systèmes culturaux à rotation moyenne (19,20%).

L'implantation de couverts (autres que CIPAN) (carte 9)

La majorité des parcelles restent nues entre deux cultures (28,50 %). La mise en place de

couverts sur l'ensemble des îlots ne concerne que 0,57 % du territoire. Pour la plupart des

communes la nature du sol est de type argileux. Ce volet est un frein pour les couverts dans le

cadre réglementaire de la directive nitrates.

Après l'analyse des données (Cf. annexe 18 p. 71) un peu de 5 000 ha des exploitations ont été

enquêtées. Sur ces dernières le mode de production mixte (agriculture conventionnelle et

agriculture biologique) et la rotation moyenne (entre 2 et 5 ans) sont davantage représentés

(respectivement 50% et 65,76%). 1,95% de ces exploitations sont concernées par une

implantation de couverts (autres sur CIPAN).

19 Le reste n'a pas pu être renseigné

44

PRATIQUES AGRICOLES

Les techniques du travail du sol SD / SCV TCS Labour Mixte Non renseigné Total

Surface (en ha) 0,00 1 223,75 1 463,33 2 686,67 13 772,92 19 146,67

Surface (en %) 0,00 6,39 7,64 14,03 71,93 100,00

Le type de rotation Longue Moyenne Courte Non renseigné Total

Surface (en ha) 143,52 3 676,58 1 770,88 13 555,69 19 146,67

Surface (en %) 0,75 19,20 9,25 70,80 100,00

L'implantation de couvert (autres que CIPAN)

Non Oui Non renseigné Total

Surface (en ha) 5 456,41 108,76 13 581,50 19 146,67

Surface (en %) 28,50 0,57 70,93 100,00

Tableau 18: Surfaces occupées par les trois critères des pratiques agricoles

Figure 11 : Part des surfaces pour les trois critères des pratiques agricoles

45

8-3 Les éléments du paysage pouvant jouer le rôle de zones tampons

Dans cette catégorie il s'agit de prendre en compte les îlots concernés par la présence

d'espaces enherbés, ripisylves et haies naturelles et plantées (Cf. tableau 19 et figure 12 p.46).

Espaces enherbés (carte 10)

Les îlots ayant comme dispositif de lutte contre l'érosion un espace enherbé, concernent près

de la moitié du territoire (40,70%). Les 59,30% restants correspondent essentiellement non

concernés par un espace enherbé (ilots non situés en bordure de cours d’eau) et ceux localisés

en bordure de cours n’ayant pas ce dispositif de protection.

Ripisylve (cartes 11B et 11A)

La totalité des îlots en bordure d'un cours d'eau présente de la ripisylve (55,57%). Dans cette

catégorie les berges ne sont pas toujours protéger en totalité. Certains îlots ont une ripisylve

discontinue. 44,43% des îlots ne sont pas concernés par la ripisylve.

Haies naturelles et plantées (cartes 12A et 12B)

De nombreuses haies sont inégalement réparties sur l'ensemble du territoire. Les zones les

moins protégées par ce type de végétation sont localisées au nord mais également au sud- est.

Près de 90% de la surface totale est concernée par la présence de haies naturelles et par

l'implantation d'une haie. Les îlots non concernés par les haies représentent 11,55% du

territoire.

46

ELEMENTS DU PAYSAGE POUVANT JOUER LE ROLE DE ZONES TAMPONS

Espace enherbé Présence Absence Total

Surface (en ha) 7792.63 11 354,04 19 146,67

Surface (en %) 40,70 59,30 100,00

Ripisylves Présence Absence Total

Surface (en ha) 10 639,75 8 506,92 19 146,67

Surface (en %) 55,57 44,43 100,00

Haies naturelles et plantées Présence Absence Total

Surface (en ha) 16 934,70 2 211,97 19 146,67

Surface (en %) 88,45 11,55 100,00

Tableau 19: Surfaces occupées par les trois critères des zones tampons

Figure 12: Part des surfaces pour les trois critères des zones tampons

47

9- Résultat global

La démarche consiste à combiner les critères appartenant au même facteur d'influence. Trois

cartes ont été crées:

- La carte de vulnérabilité du sol à l'érosion (caractéristiques intrinsèques du paysage)

(Cf. dossier annexes Carte 13)

- La carte des actions anthropiques (pratiques agricoles) (Cf. dossier annexes Carte 14)

- La carte de protection du sol (éléments du paysage pouvant jouer le rôle de zones

tampons) (Cf. dossier annexes Carte 15)

La méthode employée a permis de visualiser la répartition spatiale des trois facteurs définis au

préalable (les caractéristiques intrinsèques du paysage, les pratiques agricoles et les éléments

du paysage pouvant jouer le rôle de zones tampons).

9-1 Croisement de critères

La méthode additive est utilisée pour croiser les différents critères. La classe « non

renseigné » n'a pas été hiérarchisée au même titre que les autres. Il a tout de même fallu

l'intégrer dans le croisement des critères pour envisager tous les scénarios possibles (Cf.

tableaux 20 et 21, p.48-49).

Pour mettre en évidence les trois seuils de sensibilité de chaque facteur, l'ensemble des notes

obtenues font l'objet d'une classification. Il s'agit de regrouper les notes en trois classes de

même intervalle. Cette méthode est utilisée pour les deux premiers croisements de critères.

48

9-1-1 La vulnérabilité des sols à l'érosion (carte 13)

Tableau 20: Croisement et notation additive des couches de pentes, taille des parcelles et type de cultures

Le croisement des couches de pentes, taille des parcelles et type de cultures20

a été réalisé en additionnant les notes attribuées à chaque critère.

Exemple : Pente faible (< 7 %) + Petite parcelle (< 5 ha) + Surface en herbe = 4 + 3 + 2 = 9

On obtient ainsi 36 cas de figures « possibles » avec un total de notes allant de 7 à 15.

20 A = Surfaces en herbe ; B = Cultures pérennes / C = Grandes cultures, autres cultures annuelles, maraîchage

49

9-1-2 Les activités anthropiques (carte 14)

Tableau 21 : Croisement et notation additive des couches de techniques culturales, type de rotation et d'implantation de couverts (autres que CIPAN)

Le croisement des couches de techniques culturales, type de rotation et d'implantation de couverts a été effectué comme le cas précédent et on

obtient 60 cas de figure « possibles » avec une notation allant de 0 à 12.

La classe « Non renseigné » n'a pas été hiérarchisée. Il est tout de même important de la prendre en compte dans l'analyse et de lui affecter une

note nulle.

50

9-1-3 La protection du sol (carte 15)

Cette étape reprend les niveaux d'aléas définis dans le tableau de la section 7-2-2-3(p.37).

9-1-4 Statistiques des croisements de critères et cartographie

La classification des notes obtenues pour le croisement des critères des « caractéristiques

intrinsèques du paysage » et celui des « pratiques agricoles » est résumée dans le tableau 22 :

Facteurs

d'influence

Intervalle de

notes obtenu

/ notes

attribuées

Classes Seuils de

sensibilité

Surface en

hectares

Surface en

pourcentage

Caractéristiques

intrinsèques du

paysage

[ 7 – 15 ] [ 7 – 9 ] Aléa faible 150,26 0,79

[ 10 – 12 ] Aléa modéré 3 309,09 17,28

[ 13 – 15 ] Aléa élevé 15 687,32 81,93

Total 19 146,67 100,00

Pratiques

agricoles

[ 0 – 12 ]

0 Aléa non

renseigné21

13 434,99 70,17

[ 1 – 4] Aléa faible 147,16 0,77

[ 5 – 8 ] Aléa modéré 327,48 1,71

[ 9 – 12 ] Aléa élevé 5 237,04 27,35

Total 19 146,67 100,00

Éléments du

paysage

pouvant jouer

le rôle de zones

tampons

1 Aléa faible 10 005,39 52,26

2 Aléa modéré 3 628,98 18,95

3 Aléa élevé 5 512,30 28,79

Total 19 146,67 100,00

Tableau 22: Surface des seuils de sensibilité des croisements de critères

L'analyse de données et des cartes (13,14 et 15) met en évidence la part de chaque seuil de

sensibilité pour les trois facteurs concernés.

Les caractéristiques intrinsèques du paysage présentent une sensibilité forte sur l'ensemble du

territoire (81,93%). Les sensibilités moyenne et faible sont éparpillées sur quelques sous-

bassins versants et représentent respectivement 17,28 % et 0,79 %. Concernant les pratiques

agricoles la part des données non renseignées occupe 70,17% de la zone. Le reste de la

surface relative est répartie entre les trois seuils de sensibilité. Dans cette rubrique la

sensibilité forte a une superficie plus élevée (27,37%), suivies par les deux autres seuils avec

moins de 2 %. La sensibilité des îlots concernés par les zones tampons est majoritairement

faible (52,26 %). Les sensibilités élevé et moyenne représentent respectivement 28,79 % et

18,95 %. On n’observe pas de zones homogènes de répartition de sensibilité relatives aux

zones tampons.

21

Données non renseignées

51

9-2 Combinaison de facteurs (carte 16)

Cette étape donne la possibilité d'éditer la carte de sensibilité globale à l'érosion des sols. Elle

est réalisée en combinant les trois cartes réalisées précédemment (la vulnérabilité des sols, les

activités anthropiques et la protection du sol). L'exemple ci-dessous précise 3 cas de figure

possibles. Le tableau est incomplet car il n'a pas possible d'afficher l'ensemble des 6480 cas

de figure. Pour les totaliser on doit multiplier le nombre de cas possibles déterminé par

croisement de critères (Cf tableaux 23 et 24 p.51 et 52).

Pente Classes < 7 %

Note d'aléa 4

Taille des

parcelles

Classes < 5 ha

Note d'aléa 3

Type de

cultures

Classes Surfaces en herbe

Note d'aléa 2

Pratiques

culturales

Classes SD / SCV

Note d'aléa 3

Type de

rotation

Classes Longue

Note d'aléa 2

Implantation

de couverts

(autres que

CIPAN)22

Classes O N NR

Note d'aléa 1 2 0

Zones tampons Classes 1 2 3

Note d'aléa 2 3 4

Notation additive 17 19 18

Tableau 23 : Combinaison et notation additive des facteurs

Croisement de critères Nombre de cas de figures

possibles

Vulnérabilité des sols 36

Activités anthropiques 60

Protection du sol 3

Total (par multiplication) 6 480 Tableau 24: Récapitulatif du nombre de cas de figures

22

O = Oui / N = Non / NR = Non renseigné

52

On utilise la même méthode énoncée précédemment pour la classification des notes

obtenues23

(Cf. Tableau 25).

Croisement

de facteurs Intervalle de

notes obtenu

Classes Seuils de

sensibilité

Surface en

hectares

Surface en

pourcentage

[ 9 – 31 ] [ 9 - 16] Aléa faible 8 433,70 44,05

[ 17 – 23 ] Aléa modéré 5 413,93 28,28

[ 24 – 31 ] Aléa élevé 5 299,04 27,67

Total 19 146,67 100,00 Tableau 25 : Surface des seuils de sensibilité de la combinaison de facteurs

La répartition de la sensibilité à l'érosion des sols est globalement hétérogène. En terme de

surface la sensibilité faible est majoritaire sur le territoire avec 44,05 %. Le reste de la zone

est répartie entre les sensibilités modérée et forte. Chacune d'elle occupe pratiquement la

même surface (moins de 30%). Contrairement au nord et au sud-est, les sous bassins versants

situés à l'est et au sud semblent être moins sensibles à l'érosion (carte 16).

Les îlots très sensibles à l'érosion sont pour la plupart ceux qui ont un aléa élevé concernant

les caractéristiques intrinsèques du paysage (carte 13), les pratiques agricoles (carte 14) et les

zones tampons (carte 15). Les autres îlots ont eu une diminution de leur sensibilité par l'apport

des données de pratiques agricoles et de zones tampons.

23 Intervalle de cas de figures présents sur le territoire

53

10- Évaluation des résultats (carte 17)

La validation des résultats peut être réalisée par interprétation visuelle en superposant la carte

de sensibilité globale au risque érosif à la localisation des points / linéaires noirs (Cf. section

5-3 p.19). L'objectif de cette démarche est de faire un lien étroit entre les zones identifiées

comme très sensibles par la modélisation et les zones fragiles (connues et constatées) suite

aux intempéries (Cf. dossier annexes carte 17).

Les parties sud et sud-est présentent une sensibilité généralement faible et les zones de

vulnérabilité sont moins importantes. Seuls quatre affaissements de berges sont recensés.

La situation est différente pour les sous-bassins versants situés au nord et au centre, et

plusieurs zones de vulnérabilité sont présentes. Elles se présentent à trois niveaux et sous

quatre formes différentes.

1) sur les parcelles agricoles

Les glissements de terrain (9) ayant fait l'objet d'une demande d'indemnisation de la part des

agriculteurs en 201224

au titre d'une perte de fonds, sont en grande partie situés au centre du

périmètre du PAT. Ils concernent particulièrement les zones modérément et fortement

sensibles.

2) sur les voiries25

Les éboulements de talus sont majoritaires (35) et généralement situés sur les zones

moyennement et fortement sensibles. Les comblements de fossés (3) uniquement localisés à

l'est sur les zones peu sensibles.

3) au niveau des berges26

Contrairement aux autres zones fragilisées les affaissements de berges (8) sont davantage

localisés sur les îlots faiblement sensibles à l'érosion. D'une manière générale ces zones sont

situées en fond de vallée et sont donc moins sensibles. Elles sont soumises à l'érosion au

même titre que les zones plus exposées.

Dans l'ensemble, les zones vulnérables à l'érosion sont principalement situées sur les parcelles

moyennement et fortement sensibles à l'érosion (majoritairement sur les voiries). La

modélisation mise en œuvre conduit à une distribution spatiale du risque érosif, qui tend à

expliquer et illustrer les zones de vulnérabilité.

24

Couche fournie par la CA 82 25

Les CC du Canton de Cadours, CC de Bastides de Lomagne et CC de la Lomagne Tarn-et-Garonnaise (3

personnes rencontrées) ont renseigné cette donnée 26

La SIAA et la SMBG (2 personnes rencontrées) ont fourni cette donnée

54

11- Discussions et perspectives de l'étude

11-1 Analyse globale de la méthode

L'objectif principal de cette étude était d'établir une cartographie du risque d'érosion sur le

bassin versant de la Gimone. La méthodologie devait permettre de prendre en compte une

multitude de données et par croisement de ces dernières, d'identifier la sensibilité des sous-

bassins versants au risque érosif.

L'analyse des données et des cartes ont mis en évidence la grande sensibilité du paysage face

à ses caractéristiques intrinsèques. L'apport des données relatives aux pratiques agricoles a

globalement atténué le niveau élevé de sensibilité de la majorité des parcelles. Ensuite

l'intégration de la présence (ou pas) de zones tampons sur le territoire a permis de réajuster le

degré d'aléa attribué aux îlots.

La méthode proposée est axée sur une approche d'évaluation multicritères. Son objectif est de

mettre en avant la compensation entre les critères (Cf. tableau 26). On remarque qu'une

parcelle avec un critère élevé (pente) et les autres critères faibles (taille de parcelles, type de

cultures, techniques culturales, type de rotation, l'implantation de couverts et les zones

tampons) obtient 19 points. Toutefois quand tous les critères sont élevés cette note passe à 31.

Critères Note Critères Note

Notation

élevée

Pente 6

Notations

élevées

Pente 6

Notations

Faibles

Taille des parcelles 3 Taille des parcelles 5

Type de cultures 2 Type de cultures 4

Techniques culturales 3 Techniques culturales 6

Type de rotation 2 Type de rotation 4

Implantation de

couverts

1 Implantation de

couverts

2

Zones tampons 2 Zones tampons 4

Total 19 Total 31

Tableau 26 : Exemple des notations multicritères parcellaires

55

11-2 Analyse critique

Même si dans l'ensemble la méthodologie proposée répond aux objectifs du stage, une analyse

critique est nécessaire à l'identification de ses limites. Ces dernières concernent

principalement les données collectées:

- Le choix du Registre parcellaire Graphique (RPG)

Le RPG peut permettre ainsi de répertorier l'ensemble des exploitations entières déclarées sur

un territoire donné. Il sert de base à la déclaration par les agriculteurs de leurs surfaces

exploitées (PAC). Le RPG de 2014 a été fournie mais sous forme “éclaté” sans lien avec

l'exploitation concernée. Une version enrichie du RPG de 2011 a été choisie. Celle-ci

synthétise le type de cultures majoritaire à l'îlot, les surfaces correspondantes et l'identité de

l'agriculteur.

- La pédologie

Les divers travaux ont souligné l'importance de prendre en compte les caractéristiques

intrinsèques du paysage dans l'évaluation du risque. La pédologie qui correspond à la nature

du sol permet l'infiltration des eaux. En ce sens sa perméabilité dépend donc de sa texture et

de sa structure. Dans notre cas on dispose de la couche des grands ensembles

géomorphopédologiques au 1/500 000ème réalisée par la CRA-MP. L'échelle de cette

dernière n'est pas assez fine et n'a pas pu être utilisée à l'échelle de la parcelle. Cette couche

plus précise du programme de l'IGCS de l'INRA n'est pas encore disponible.

- Les pratiques agricoles

Les données manquantes ont aussi joué un rôle dans la répartition des zones sensibles. Après

l'analyse des données on remarque qu'elles entraînent une sur-évaluation (ou sous-évaluation)

de la sensibilité globale de certains îlots. Le temps imparti n'a pas permis de collecter

l'ensemble des données relatives aux pratiques agricoles sur l'ensemble des 23 sous-bassins

versants.

- Les zones tampons

Même si les travaux consultés ne mettent pas en avant le rôle des zones tampons sur un

territoire sujet à l'érosion, il a tout de même été opportun d'inclure ce volet dans la

méthodologie. L'identification du critère le plus influant entre les bandes enherbées, la

ripisylve et les haies a été une difficulté rencontrée lors de cette étude.

- Les cours d'eau à conditionnalité PAC

Les agriculteurs déclarant PAC ont l'obligation d'implanter une bande enherbée en bordure de

cours d'eau à conditionnalité PAC. Toutefois, dans le cadre de l'étude la couche des cours

d'eau à conditionnalité PAC n'est sous sa forme “vecteur” qu'en Tarn-et-Garonne. On ne

dispose pas de cette donnée immédiatement mobilisable pour les départements du Gers et de

la Haute-Garonne. De fait elle n'a pas pu être employée dans cette étude.

56

- Le manque de références

La multitude de travaux consultés n'a pas permis d'avoir des pistes de réflexion quant à la

prise en compte de l'ensemble des critères. Les hiérarchisations et les compensations entre

facteurs/critères ont souvent tenues compte des dires d'experts et des connaissances du

territoire.

11-2 Perspectives

“La méthode mise en oeuvre conduit à une meilleure compréhension de la distribution

spatiale de l'érosion” (P.Dumas, 2010). La cartographie établie sera à titre indicatif un outil

privilégié des conseillers agricoles. La réalisation d'un atlas reprenant toutes les cartes éditées

permettra d'illustrer les réalités du territoire. Les objectifs principaux des techniciens qui

utiliseront cette étude, consisteront à faire un diagnostic à l'échelle parcellaire et à fournir aux

agriculteurs des conseils personnalisés. De plus la mise en place d'actions ciblées sur

l'exploitation fait partie d'une des missions des conseillers pour parvenir à limiter le risque

érosif dans le cadre du PAT.

L'ensemble des couches créées relatives aux pratiques agricoles et point/ linéaires noirs (Cf.

section 6-1-2 p.22) seront consultables sur le portail cartographique “Nos Territoires” par les

divers partenaires. Cela donnera la possibilité de partager les données collectées et de pouvoir

intéragir sur la réalité du terrain.

Cette étude permet de donner des pistes quant à l'affirmation de certaines parcelles très

sensibles à l'érosion des sols. Toutefois il apparaît que la part des données manquantes et les

limites des données utilisées ne permettent pas d'estimer avec précision ce risque. La

poursuite de ce travail tendrait à pallier ce problème. Ce sera l'occasion d'ajuster la

modélisation proposée en fonction de la complétion et de la collecte de données

supplémentaires. Elle donnera aussi la possibilité de dynamiser l'approche méthodologique et

d'être en relation directe avec les exploitants. Pour ce faire certaines étapes seront nécessaires:

- Utiliser le RPG de 2014 voire de 2015

- Attribuer le niveau de pente par surface majoritaire

- Récupérer la donnée pédologique la plus fine issue du programme IGCS de l'INRA

quand elle sera disponible (fin 2015)

- Inclure l'indice de battance comme l'a présenté la Chambre d'Agriculture de Midi-

Pyrénées dans leur méthodologie de sensibilité à l'érosion hydrique dans le département du

Gers.

- Rencontre avec les exploitants pour affiner l’étude à l'échelle de la parcelle par les

conseillers de terrains.

- Inclure les dernières données concernant les pratiques culturales fournies par la

coopérative Agrod'Oc. Etant donné l'échéance, elles n'ont pas pu être inclues dans la

modélisation.

- Obtenir la localisation exacte et les longueurs /surfaces des zones tampons et en faire

un rapport avec la surface des îlots.

57

Conclusion

L'étude propose une méthodologie de cartographie du risque érosif à l'échelle de la parcelle.

Elle est appliquée aux sous-bassins versants concernés au moins par l'enjeu érosion sur le

bassin de la Gimone. La démarche entreprise a donné la possibilité d'identifier trois seuils de

sensibilité (faible, modéré et élevé) des îlots à l'érosion. Après analyse des données et des

cartes réalisées près de la moitié du territoire est faiblement sensible au risque. Les

sensibilités modérée et élevée concernent environ 56 % des parcelles.

La méthode utilisée est un compromis recherché entre le temps imparti, la disponibilité et la

précision des données, et le déficit de validation des résultats sur le terrain. Le rapport

propose quelques pistes de réflexion quant à l'approche de priorisation de parcelles par

modélisation. Il pourra être une référence pour d'autres études relatives au risque érosif sur un

bassin versant en France métropolitaine ou à l'étranger.

La répartition spatiale de l'état actuel de l'érosion sur le territoire permettra d'adapter au mieux

localement les actions sur chaque parcelle visant à limiter le risque érosif. Les conseillers

agricoles disposeront d'un atlas répertoriant l'ensemble des facteurs et critères pris en compte

dans cette étude. Tous les partenaires pourront consulter les données cartographiques créées

sur le portail cartographique “Nos territoires”. Ce dernier sera l'outil indispensable de

poursuite du travail favorisant le partage de connaissances et la prise de conscience de

l’intérêt de protéger les ressources naturelles.

58

BIBLIOGRAPHIE

- Asconit consultants et SIAA de la Gimone, 2011, Etude du bassin versant de la Gimone,

Audit et plan de gestion, Les ouvrages isolés, 187 pages.

- Asconit consultants, SIAA de la Gimone, 2011, Etude du bassin versant de la Gimone,

Audit et plan de gestion, Rapport d’Etat des lieux et diagnostic, Annexe: fiches secteurs, 838

pages.

-A. El Garouani et al., 2009, Cartographie de l’utilisation du sol et de l’érosion nette à partir

d’images satellitaires et du sig idrisi eu nord-est du Maroc, 13 pages.

-Arbre et paysage 32, 2011, Des arbres qui poussent tout seuls… végétation spontanée et

régénération naturelle, 23 pages

-B. Lestrade, 2009, Lutte contre les pollutions par les produits phytosanitaires : lancement

d’une opération de préservation de la qualité de l’eau potable (Plan d’Actions Territoriales sur

la Gimone), 63 pages

-Boughalem et al., 2000, Evaluation par analyse multicritères de ma vulnérabilité des sols à

l’érosion : Cas du bassin versant de l’Isser-Tlemcen-Algérie, 22 pages

-BULLETIN MENSUEL D’INFORMATION ET DE LIAISON DU PNTTA, janvier 2001,

transfert de technologie en agriculture (technologie du semis-direct), 4 pages

- Chambre d’agriculture Midi-Pyrénées et al., 2015, Agri’scopie, 47 pages.

-Chambre d’agriculture Midi-Pyrénées, 2003, Sensibilité à l’érosion hydrique dans le

département du Gers, 24 pages.

- Chambre d’agriculture de région du Nord-Pas de Calais et al., 2013, Guide de l’érosion

Lutter contre l’érosion, 32 pages.

- CIMEE, juin 2015, SIAEP DE LA LOMAGNE (SIAEP de la Région de Beaumont)

Rapport annuel sur le Prix et la Qualité du Service public de l’eau potable, Exercice 2014, 23

pages.

- CIMEE, juin 2015, SIAEP DE LA LOMAGNE (SIAEP de Maubec) Rapport annuel sur le

Prix et la Qualité du Service public de l’eau potable, Exercice 2014, 21 pages

- CORPEN, 2008, Les zones tampons : un moyen de préserver la nature, 20 pages.

- H. Coulibaly, 2005, Le SCV (Semis direct sous Couverture Végétale), un élément

stratégique de gestion durable des terres agricoles : une expérience française comme base de

réflexion pour le Mali, 88 pages.

- Lutte contre l’érosion hydrique, quelques solutions à envisager, 17 pages

-H.El Hage Hassen, 2013, La sensibilité potentielle du sol à l’érosion hydrique dans l’ouest

de la Bekaa au Liban, 17 pages.

59

-Ingrid Barnier CA82, 17 avril 2015, Agronomie du sol Les grands principes..., Formation

découverte de la bio – Journée technique GC

-IRD et al., 2013, Cartographie de vulnérabilité des sols à l’érosion hydrique en Martinique,

Rapport de synthèse, 24 pages.

-J.L Duhen, 2012, Comment prouver le rôle de la forêt vis-à-vis de l’érosion hydrique sur un

bassin versant ?, de pages 341 à 352.

-J.M. van der Knijff et al., 2000, Estimation du risque d'érosion en Italie, 47 pages.

-M. Kouli et al., 2008, Soil erosion prediction using the Revised Universal Soil Loss

Equation (RUSLE) in a GIS framework, Chania, Northwestern Crete, Greece, 15 pages.

-M. De Regoyos Sainz, 2003, Metodologias para la evaluacion de la erosion hidrica con

modelos informaticos. Aplicacion de modelo de geowepp a dos pequenas cuencas en Madrid,

466 pages.

- MOOC Développement Durable Ecole Centrale de Paris, Système d’érosion hydrique,

40 pages.

-N. SABY, Septembre 1998, Etudes de méthodes d’évaluation de l’aléa érosif : application à

la cartographie de l’aléa érosif sur une zone du Sillon Inter-andin (bassin de Quito-Equateur),

83 pages.

-O.Cerdan et al., 2006, Guide méthodologique pour un zonage départemental de l’érosion

des sols, 87 pages.

-P.Dumas, 2010, Méthodologie de cartographie de la sensibilité des sols à l’érosion appliquée

à la région de Dumbéa à Païta – Bouloupari (Nouvelle Calédonie), 17 pages.

-Perspectives agricoles, N°421, Avril 2015, 66 pages.

-R.B.Kheir et al., 2001, Erosion hydrique des sols dans les milieux méditerranéen, une revue

bibliographique, 15 pages.

-S.Abdelhamid et al., 2012, Modélisation et cartographie des risques de l’érosion hydrique :

cas du bassin versant de l’Oued Larbaa, Maroc, de pages.179 à 188.

-SMBG, 2012, Guide du riverain, Information aux riverains et aux usagers de la Gimone et de

ses affluents sur les travaux en cours d’eau, 15 pages.

- Syndicat des eaux de la région de Beaumont de Lomagne, 2013, Diagnostic de territoire

multi-pressions du bassin d’alimentation de captage de Beaumont de Lomagne, Rapport des

annexes - phase 2, 172 pages.

-Syndicat des eaux de la Lomagne, 2014, Proposition de plan d’action territorial du bassin

d’alimentation de captage de Beaumont de Lomagne, Rapport_Phase 3, 171 pages.

60

-T.Mostephaoui et al., 2013, Cartographie des risques d’érosion hydrique par l’application

de l’équation universelle de pertes en sol à l’aide d’un Système d’Information Géographique

dans le bassin versant d’El Hamel (Boussaâda),17 pages.

- Y. Kim, 2014, Soil Erosion Assessment using GIS and Revised Universal Soil Loss

Equation (RUSLE), 15 pages.

-Y. Le Bissonnais et al, 2003, Maîtrise de l'érosion hydrique et des sols cultivés: phénomènes

physiques et dispositifs d'action, 76 pages.

- Y. Le Bissonnais, 2004, Maitrise de l’érosion hydrique sur les sols cultivés, phénomène

physique et dispositif d’actions, 76 pages.

-Y. Le Bissonnais et al, 2004, Modélisation et cartographie de l’aléa d’érosion des sols à

l’échelle régionale, Exemple du département de l’Aisne, 16 pages.

-Y. Le Bissonnais, 2008, Processus, résultats expérimentaux, modélisation et cartographie, 51

pages.

Sitographie

- chambre-agriculture.fr

- syndicat-gimone32.com

- terresinovia.fr

- fao.org

- draaf.midi-pyrenees.agriculture.gouv.fr

- entreprisesdupaysage.org

- syngenta.com

- agridurable.fr

.

61

TABLE DES ANNEXES

Annexe 1 Liste des stations de suivi installées sur le bassin versant (source : SIAA, 2011) ... 62

Annexe 2 : Localisation des stations de suivi (source: Asconit consultants, SIAA, 2011) ...... 63

Annexe 3 : Synthèse des classes de qualité matières azotées et phosphorées (source: Asconit

consultants, SIAA, 2011) .......................................................................................................... 64

Annexe 4 Principales actions du PAT ...................................................................................... 64

Annexe 5 Localisation des sous-bassins versants pour au moins l’enjeu érosion ................... 65

Annexe 6 Liste des facteurs d'influence par étude consultée ................................................... 66

Annexe 7 Language SQL Seuils des Pentes ............................................................................. 67

Annexe 8 Language SQL Notation Pentes ............................................................................... 67

Annexe 9 Language SQL Notation Surfaces des parcelles ...................................................... 67

Annexe 10 Language SQL Types de cultures .......................................................................... 68

Annexe 11 Language SQL Notation Types de cultures ........................................................... 69

Annexe 12 Language SQL Notation Techniques culturales .................................................... 69

Annexe 13 Language SQL Notation Types de rotation ........................................................... 69

Annexe 14 Language SQL Notation Implantation de couverts ............................................... 69

Annexe 15 Language SQL Notation Espaces enherbés ........................................................... 70

Annexe 16 Language SQL Notation Ripisylves ...................................................................... 70

Annexe 17 Language SQL Notation Haies naturelles ............................................................. 70

Annexe 18 Pratiques agricoles des exploitations enquêtées .................................................... 71

62

ANNEXES

Annexe 1 Liste des stations de suivi installées sur le bassin versant (source : SIAA, 2011)

Les stations de suivi sur la Gimone et ses affluents sont les suivantes :

- station n°154100 Gimone à Boulogne-sur-Gesse – réseau RCO ;

- station n°153980 Gimone à Villefranche - RDSEMA CG32 ;

- station n°153960 Gimone à Juilles - RDSEMA CG32 ;

- station n°153950 Gimone aval de Gimont - réseau RCS AEAG ;

- station n°153940 Gimone en aval de Touget - réseau RCS AEAG ;

- station n°152500 Gimone à Maubec - réseau RCD CG82 ;

- station n°153000 Gimone à Lafitte - réseau RCS AEAG ;

- station n° 05821007 Gimone à Labourgade – station RHP ONEMA ;

- station n°153945 Marcaoue à Gimont - réseau RCS AEAG.

63

Annexe 2 : Localisation des stations de suivi (source: Asconit consultants, SIAA, 2011)

64

Annexe 3 : Synthèse des classes de qualité matières azotées et phosphorées (source:

Asconit consultants, SIAA, 2011)

Annexe 4 Principales actions du PAT

Liste des principales actions du PAT

- Animation territoriale

- Suivi de la qualité de l’eau

- Aménagements des points noirs de voiries

- Renforcement du conseil agronomique

- Souscriptions de MAEC27

prévu par la PAEC28

- Aménagement de la ripisylve sur les affluents de la Gimone

- Maillage de zones tampons

- Plantation de surface en agroforesterie

- Développement de changements de pratiques

- Développement de l’agriculture biologique

- Formation des conseillers

27

Mesures Agro-Environnementales et Climatiques 28

Projets Agro-Environnementaux et Climatiques

65

Annexe 5 Localisation des sous-bassins versants pour au moins l’enjeu érosion

66

Annexe 6 Liste des facteurs d'influence par étude consultée

Topographie Pédologie Lithologie Occupation

du sol

Degré de

recouvrement

Climat Pluviométrie Couvert

végétal

Pratiques

culturales

Pratiques

anti-érosives

P.Dumas, 2010 X X X

S. Abdelhamid et

al., 2012

X X X X

L-M. Duhen, 2012 X X X X

O. Cerdan et al.,

2006

X X X X

F. Van Hulst, 2011 X X X X X X

M. De Regoyos

Sainz, 2003

X X X X

IRD et al., 2013 X X X X

R.Bou Kheir, 2001 X X X X X

Y. Le Bissonbais et

al., 2004

X X X

A.El Garouani et

al., 2009

X X X X X

JM V.D Knijff,

2000

X X X X X

Y. Kim, 2014 X X X X X

M. Kouli et al.,2007 X X X X

T. Mostephaoui et

al., 2013

X X X X X

N.Saby, 1998 X X X X

H. El Hage Hassan,

2013

X X X

M. Boughalem,

2000

X X X X

67

Annexe 7 Language SQL Seuils des Pentes

CASE WHEN "Sum_INF_7" <> '0' AND "Sum_SUP_15"<>'0' AND "Sum_7_15" <> '0' THEN

'Sup_quinze'

WHEN "Sum_INF_7"='0' AND "Sum_SUP_15" <> '0' AND "Sum_7_15"<>'0' THEN

'Sup_quinze'

WHEN "Sum_INF_7"='0' AND "Sum_SUP_15"= '0' AND "Sum_7_15"<>'0' THEN

'Entre_sept_quinze'

WHEN "Sum_INF_7"='0' AND "Sum_SUP_15"<> '0' AND "Sum_7_15"='0' THEN

'Sup_quinze'

WHEN "Sum_INF_7"<>'0' AND "Sum_SUP_15"<>'0' AND "Sum_7_15"='0' THEN

'Sup_quinze'

WHEN "Sum_INF_7"<>'0' AND "Sum_SUP_15"= '0' AND "Sum_7_15"<>'0 'THEN

'Entre_sept_quinze'

WHEN "Sum_INF_7"<>'0' AND "Sum_SUP_15"<> '0' AND "Sum_7_15"='0' THEN

'Sup_quinze'

WHEN "Sum_INF_7"='0' AND "Sum_SUP_15"<> '0' AND "Sum_7_15"='0' THEN

'Sup_quinze'

WHEN "Sum_INF_7"<>'0' AND "Sum_SUP_15"<> '0' AND "Sum_7_15"='0' THEN

'Inf_sept'

WHEN "Sum_INF_7" <> '0' AND "Sum_SUP_15"='0' AND "Sum_7_15"='0' THEN

'Inf_sept'

ELSE ''

END

Annexe 8 Language SQL Notation Pentes

CASE WHEN "Pente"='Inf_sept' THEN'4'

WHEN "Pente"='Entre_sept_quinze' THEN'5'

WHEN "Pente"='Sup_quinze' THEN'6'

ELSE '0'

END

Annexe 9 Language SQL Notation Surfaces des parcelles

CASE WHEN SURF_DE_01 < 5 THEN '3'

WHEN SURF_DE_01 >= 5 And SURF_DE_01 <= 25 THEN '4'

WHEN SURF_DE_01 >25 THEN '5'

ELSE '0'

END

68

Annexe 10 Language SQL Types de cultures

CASE WHEN "LIBELLE_GP" = 'BLE TENDRE' THEN 'GDE CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'COLZA' THEN 'GDE CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'MAIS GRAIN ET ENSILAGE' THEN 'GDE CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'ORGE' THEN 'GDE CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'TOURNESOL' THEN 'GDE CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'SEMENCES' THEN 'GDE CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'PLANTES A FIBRES' THEN 'GDE CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'LEGUMINEUSES A GRAINS' THEN 'GDE CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'PROTEAGINEUX' THEN 'GDE CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'AUTRES OLEAGINEUX' THEN 'GDE CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'AUTRES CULTURES INDUSTRIELLES' THEN 'GDE

CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'AUTRES CEREALES' THEN 'GDE CULTURE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'VIGNES' THEN 'CULTURES PERENNES'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'VERGERS' THEN 'CULTURES PERENNES'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'FRUITS A COQUE' THEN 'CULTURES PERENNES'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'VERGERS' THEN 'CULTURES PERENNES'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'PRAIRIES PERMANENTES' THEN 'SURFACES EN HERBE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'PRAIRIES TEMPORAIRES' THEN 'SURFACES EN HERBE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'ESTIVES LANDES' THEN 'AUTRES CULTURES

ANNUELLES'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'FOURRAGE' THEN 'AUTRES CULTURES ANNUELLES'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'AUTRES GELS' THEN 'SURFACES EN HERBE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'DIVERS' THEN 'NON RENSEIGNE'

WHEN "LIBELLE_GP" = 'LEGUMES-FLEURS' THEN 'MARAICHAGE'

ELSE 'NON RENSEIGNE'

END

69

Annexe 11 Language SQL Notation Types de cultures

CASE WHEN "Type_cultu" = 'SURFACES EN HERBE' THEN '2'

WHEN "Type_cultu" = 'CULTURES PERENNES' THEN '3'

WHEN "Type_cultu" = 'MARAICHAGE' THEN '4'

WHEN "Type_cultu" = 'GDE CULTURE' THEN '4'

WHEN "Type_cultu" = 'AUTRES CULTURES ANNUELLES' THEN '4'

ELSE '0'

END

Annexe 12 Language SQL Notation Techniques culturales

CASE WHEN "trav_sol"='sd' THEN '3'

WHEN "trav_sol"='scv' THEN '3'

WHEN "trav_sol"='tcs' THEN '4'

WHEN "trav_sol"='mixte'THEN '5'

WHEN "trav_sol"='labour' THEN '6'

ELSE '0'

END

Annexe 13 Language SQL Notation Types de rotation

CASE WHEN "typ_rot"='cour' THEN '4'

WHEN "typ_rot"='moy' THEN '3'

WHEN "typ_rot"='long' THEN '2'

ELSE '0'

END

Annexe 14 Language SQL Notation Implantation de couverts

CASE WHEN "couv"='1' THEN '1'

WHEN "couv"='0' THEN '2'

ELSE '0'

END

70

Annexe 15 Language SQL Notation Espaces enherbés

CASE WHEN "CEBDTOPO"='1' THEN '1'

WHEN "EE_DDT"='1' THEN '1'

WHEN "CEBDTOPO"='1' AND "EE_DDT"='1' THEN '1'

ELSE '0'

END

Annexe 16 Language SQL Notation Ripisylves

CASE WHEN "Ripisylve"='1' THEN '1'

ELSE '0'

END

Annexe 17 Language SQL Notation Haies naturelles

CASE WHEN "Haie_nat"='1' THEN '1'

WHEN "Haie_nat"='2'THEN '1'

ELSE '0'

END

71

Annexe 18 Pratiques agricoles des exploitations enquêtées

Les techniques du

travail du sol

SD /

SCV TCS Labour Mixte Total

Surface (en ha) 0,00 1 223,75 1 463,33 2 686,67 5 373,75

Surface (en %) 0,00 22,77 27,23 50,00 100,00

Le type de rotation Longue Moyenne Courte Total

Surface (en ha) 143,52 3 676,58 1 770,88 5 590,98

Surface (en %) 2,57 65,76 31,67 100,00

L'implantation de

couvert (autres que

CIPAN)

Non Oui Total

Surface (en ha) 5 456,41 108,76 5 565,17

Surface (en %) 98,05 1,95 100,00

Surfaces pour les trois critères sur les exploitations recensées

Part des surfaces pour les trois critères sur les exploitations recensées

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TABLES DES MATIERES

LISTE DES SIGLES ........................................................................................................................... 3

Introduction .......................................................................................................................................... 4

CONTEXTE ........................................................................................................................................ 5

1- Structures d’accueil ......................................................................................................................... 5

1-1 Le Syndicat des eaux de la Lomagne ......................................................................................... 5

1-2 La Chambre d'Agriculture .......................................................................................................... 6

2- Aire d'étude et problématiques du risque d'érosion des sols ........................................................... 7

2-1 Localisation de la zone d'étude .................................................................................................. 7

2-2 Types d'érosion et qualité de l'eau sur le bassin versant de la Gimone ...................................... 9

3- Le Plan d'Actions Territoriales (PAT) .......................................................................................... 12

3-1 Les objectifs ............................................................................................................................. 12

3-2 Les partenaires ......................................................................................................................... 14

3-2-1 Les partenaires institutionnels et financiers ...................................................................... 14

3-2-2 Les acteurs du territoire .................................................................................................... 14

4- Les objectifs et déroulement du stage ........................................................................................... 15

DONNEES ET APPROCHE METHODOLOGIQUE DU RISQUE D'EROSION .......................... 17

5- Les facteurs et critères pouvant impacter le risque d'érosion ........................................................ 17

5-1 Les caractéristiques intrinsèques du paysage ........................................................................... 18

5-2 Les pratiques agricoles ............................................................................................................. 18

5-2-1 Les techniques de travail du sol ........................................................................................ 18

5-2-2 Le mode de production ..................................................................................................... 19

5-2-3 Le type de rotation ............................................................................................................ 19

5-2-4 L'implantation de couverts (autres que CIPAN) et mode de destruction ......................... 19

5-3 Les éléments du paysage pouvant jouer le rôle de zones tampons .......................................... 19

5-4 La trame bleue .......................................................................................................................... 20

5-5 Le recensement des zones fragilisées ....................................................................................... 20

5-5-1 Sur les parcelles agricoles ................................................................................................. 20

5-5-2 Sur les berges .................................................................................................................... 20

5-5-3 Sur les voiries ................................................................................................................... 21

6- La collecte de données .................................................................................................................. 21

6-1 Les types de données collectées ............................................................................................... 21

6-1-1 Les données existantes ...................................................................................................... 21

6-1-2 La création de données ..................................................................................................... 22

73

6-2 «Nos territoires»: le portail cartographique ............................................................................. 27

7- Analyse du risque d'érosion ........................................................................................................... 28

7-1 Points de comparaison des travaux consultés .......................................................................... 28

7-2 Présentation de la méthode utilisée .......................................................................................... 30

7-2-1 Hiérarchisation des facteurs .............................................................................................. 31

7-2-2 Hiérarchisation des critères ............................................................................................... 32

7-2-2-1 Les caractéristiques intrinsèques du paysage ............................................................. 34

7-2-2-2 Les pratiques agricoles ............................................................................................... 36

7-2-2-3 Les éléments du paysage pouvant jouer le rôle de zones tampons ............................. 37

APPROCHE CARTOGRAPHIQUE DES DONNEES ET DU RISQUE ........................................ 39

8- Résultats intermédiaires ................................................................................................................ 41

8-1 Les caractéristiques intrinsèques .............................................................................................. 41

8-2 Les pratiques agricoles ............................................................................................................. 43

8-3 Les éléments du paysage pouvant jouer le rôle de zones tampons .......................................... 45

9- Résultat global ............................................................................................................................... 47

9-1 Croisement de critères .............................................................................................................. 47

9-1-1 La vulnérabilité des sols à l'érosion (carte 13).................................................................. 48

9-1-2 Les activités anthropiques (carte 14) ................................................................................ 49

9-1-3 La protection du sol (carte 15) .......................................................................................... 50

9-1-4 Statistiques des croisements de critères et cartographie ................................................... 50

9-2 Combinaison de facteurs (carte 16) ......................................................................................... 51

10- Évaluation des résultats (carte 17) ............................................................................................... 53

11- Discussions et perspectives de l'étude ......................................................................................... 54

11-1 Analyse globale de la méthode .............................................................................................. 54

11-2 Analyse critique ..................................................................................................................... 55

11-2 Perspectives ............................................................................................................................ 56

Conclusion ......................................................................................................................................... 57

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................. 58

Sitographie ......................................................................................................................................... 60

ANNEXES ......................................................................................................................................... 62

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TABLE DES FIGURES

Figure 1: Orientation agricole des communes en 2010 ....................................................................... 7

Figure 2: Répartition de la SAU en 2013 ............................................................................................ 7

Figure 3: L’érosion des sols en France ................................................................................................ 8

Figure 4: Localisation de la zone d'étude ............................................................................................ 9

Figure 5 : Exemples de types d'érosion observés .............................................................................. 11

Figure 6 : Localisation des sous-bassins versants .............................................................................. 13

Figure 7 : Le portail « Nos territoires » ............................................................................................. 28

Figure 8 : Arborescence de la méthodologie ..................................................................................... 31

Figure 9: Hiérarchie de la cartographie des risques érosifs ............................................................... 40

Figure 10 : Part des surfaces pour les trois critères des caractéristiques intrinsèques du paysage .... 42

Figure 11 : Part des surfaces pour les trois critères des pratiques agricoles ...................................... 44

Figure 12: Part des surfaces pour les trois critères des zones tampons ............................................. 46

75

TABLE DES TABLEAUX

Tableau 1: Liste des partenaires associés .......................................................................................... 15

Tableau 2: Les étapes du stage (diagramme de Gantt) ...................................................................... 16

Tableau 3: Synthèse des données recensées ..................................................................................... 17

Tableau 4 : Liste et sources de données ............................................................................................. 24

Tableau 5 : Données agricoles ........................................................................................................... 26

Tableau 6 : Autres données ................................................................................................................ 26

Tableau 7 : Hiérarchisation des facteurs ............................................................................................ 32

Tableau 8: Synthèse de la hiérarchisation des facteurs / critères ....................................................... 33

Tableau 9 : Niveaux d'aléas des pentes.............................................................................................. 34

Tableau 10 : Niveaux d'aléas des tailles de parcelles ........................................................................ 35

Tableau 11 : Type de cultures ............................................................................................................ 35

Tableau 12 : Niveaux d'aléas du type de cultures .............................................................................. 35

Tableau 13: Niveaux d'aléas des techniques culturales ..................................................................... 36

Tableau 14 : Niveaux d'aléas du type de rotation .............................................................................. 36

Tableau 15 : Niveaux d'aléas de l'implantation de couverts (autres que CIPAN) ............................. 37

Tableau 16 : Présence de zones tampons ........................................................................................... 38

Tableau 17 : Surfaces occupées par les trois critères des caractéristiques intrinsèques du paysage . 42

Tableau 18: Surfaces occupées par les trois critères des pratiques agricoles .................................... 44

Tableau 19: Surfaces occupées par les trois critères des zones tampons .......................................... 46

Tableau 20: Croisement et notation additive des couches de pentes, taille des parcelles et type de

cultures ............................................................................................................................................... 48

Tableau 21 : Croisement et notation additive des couches de techniques culturales, type de rotation

et d'implantation de couverts (autres que CIPAN) ............................................................................ 49

Tableau 22: Surface des seuils de sensibilité des croisements de critères ......................................... 50

Tableau 23 : Combinaison et notation additive des facteurs ............................................................. 51

Tableau 24: Récapitulatif du nombre de cas de figures ..................................................................... 51

Tableau 25 : Surface des seuils de sensibilité de la combinaison de facteurs ................................... 52

Tableau 26 : Exemple des notations multicritères parcellaires ......................................................... 54

76