cartographie des zones inondables département des alpes … · 2009-07-02 · 1 introduction...

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Cartographie des zones inondables Département des Alpes-Maritimes AE 04 10 27 FEVRIER 2006 Cartographie Hydrogéomorphologique

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Cartographie des zones inondablesDépartement des Alpes-Maritimes

AE 04 10 27 FEVRIER 2006

Cartographie Hydrogéomorphologique

Cartographie des zones inondables par la

méthode hydrogéomorphologique

Département des Alpes-Maritimes

Maître d'ouvrage :DIREN PACA Auteur : SIEE , Pôle Risques naturels Chef de projet : L. Mathieu Participants : V. Durin, N Sautel ,M. Boisard, Date 06/2005 N° d'affaire : AE 04 10 27 Pièces composant l’étude :

- 1 document contenant le rapport d’étude et l’atlas - 1 notice de la base de données numériques géographiques - 1 CD-Rom

Résumé de l’étude : L’étude présente pour les principaux cours d’eau du département une cartographie informative des zones inondables définies d’après une analyse hydrogéomorphologique. Zone géographique : Rivières et torrents de la Tinée, la Roya et la Levensa, la Bevera, le Paillon de L’Escarenne, le Vallon de Laghet, la Cagne, la Brague, le Mardaric et la Miagne,la Frayère, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, France Contrôle qualité interne Rapport : Rédigé par L. Mathieu et V Durin. Cartographie hydrogéomorphologique : Effectuée par L. Mathieu. Numérisation et SIG: Réalisé par M. Boisard

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ................................................................................................................................................................................................. 1

Contexte de l’étude................................................................................................................................1 Méthodologie retenue ...........................................................................................................................1 Contenu et objectifs du document.......................................................................................................1

1 PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE RETENUE ........................................................................................................2

1.1 La cartographie hydrogéomorphologique..............................................................................2

1.1.1 Les unités actives constituant la plaine alluviale moderne fonctionnelle.....................................2 1.1.2 Structures secondaires géomorphologiques...............................................................................3 1.1.3 Les éléments de l’occupation du sol susceptibles d’influencer le fonctionnement hydraulique de

la plaine alluviale fonctionnelle ...................................................................................................4 1.2 Les principaux outils utilisés...................................................................................................4 1.3 Numérisation sous SIG ............................................................................................................4 1.4 Atouts et limites de la méthode hydrogéomorphologique....................................................4

2 COMMENTAIRE DES CARTES ..............................................................................................................................................4

La Frayère et ses affluents ...................................................................................................................5 La Brague ...............................................................................................................................................6 Le Mardaric et la Miagne .......................................................................................................................7 La Cagne ................................................................................................................................................8 Le Vallon de Laghet...............................................................................................................................9 Le Paillon..............................................................................................................................................10 La Tinée ................................................................................................................................................11 La Bévéra .............................................................................................................................................12 La Roya et la Levansa .........................................................................................................................13

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INTRODUCTION

Contexte de l ’étude

De par leurs caractéristiques naturelles de climat et de relief, les départements Alpins se trouvent fortement soumis au risque inondation. Leurs cours d’eau qui drainent des bassins-versants intra-montagnards dominés par des fortes pentes connaissent une intense activité hydrodynamique (transport, charriage) avec des crues fréquentes et répétitives réputées pour leur soudaineté et leur violence. Conscients de ce danger depuis plus d’une décennie, les services de l’Etat ont lancé de nombreuses études selon différentes méthodologies (modélisation hydraulique, recherches historiques, analyse hydrogéomorphologique) pour acquérir une connaissance des zones exposées à cet aléa. Ainsi, entre 1994 et 1996 l’ensemble des départements de la région PACA ont été couverts par des Atlas hydrogéomorphologiques sur les cours d’eau où étaient recensés les principaux enjeux identifiés alors par communes. Le présent document vise à actualiser cette première génération d’Atlas en apportant des compléments cartographiques sur des sections et des affluents non traités à l’époque en intégrant les dernières évolutions méthodologiques des techniques de cartographie et d’analyse hydrogéomorphologique retenus par les Ministères de l’Équipement et de l’Écologie et du Développement Durable 1.

Par ailleurs, en dehors des atlas, un certain nombre de cours d’eau ont fait l’objet d’études hydrogéomorphologiques ponctuelles ou généralisées, élaborées sous la conduite des différents services de l’état (DDE, DDAF, RTM). A l’échelle du département, il s’agit de la basse vallée de la Siagne 2 et des Paillons 3, qui ne sont donc pas traités dans le présent document.

Méthodologie retenue

La méthode de travail retenue pour cette étude est l’analyse hydrogéomorphologique, qui est une

approche naturaliste fondée sur la compréhension du fonctionnement naturel de la dynamique des cours d’eau (érosion, transport, sédimentation) au cours de l’histoire. Elle consiste à étudier finement la morphologie des plaines alluviales et à retrouver sur le terrain les limites physiques associées aux différentes gammes de crues (annuelles, fréquentes, exceptionnelles) qui les ont façonnées.

1 Cahier des Clauses Techniques Particulières pour l’élaboration d’Atlas de zones inondables par techniques d’analyse hydrogéomorphologique, MEDD/DPPR mars 2001, 18 p + annexes. 2 Premiers travaux sur les enjeux de la basse vallée de la Siagne (CETE 2000), réalisé pour la DDE 06. 3 PPR Inondation des Paillons (IPS’EAU 1999), réalisée pour la DDE 06.

L’analyse s’appuie sur l’interprétation géomorphologique d’une couverture stéréoscopique de photos aériennes (mission IGN au 1/25 000ème fournie par la DDE 05), validée par des vérifications de terrain.

Contenu et objectifs du document Cet atlas comprend les cartes d’inondabilité réalisées à l’échelle du 1/25.000e sur la totalité du linéaire des tronçons des cours d’eau cartographiés, accompagnées d’un commentaire relatif à chaque grand cours d’eau étudié.

Conformément au cahier des charges, outre les rapports papier, l’ensemble des données du document est également restitué sous forme informatique sur CD ROM. Les éléments du rapport font l’objet d’une version numérique réalisée sous Word, et les éléments cartographiques sont digitalisés et intégrés dans un Système d’Information Géographique (SIG) réalisé sous MAP INFO. La cartographie numérisée sera amenée rapidement à être rendue accessible au grand public sur INTERNET. L’objectif de cette étude est la qualification et la cartographie des zones inondables. Il s’agit de fournir aux services de l’administration et aux collectivités territoriales (communes) des éléments d’information préventive utilisables dans le cadre des missions :

• d’information du public, • de porter à connaissance et d’élaboration des documents de planification (PLU, SCOT), • de programmation et de réalisation de Plans de Prévention des Risques Inondation (PPRI) qui ont une

portée réglementaire. La cartographie produite par l’analyse hydrogéomorphologique permet de disposer d’une vision globale et homogène des champs d’inondation sur l’ensemble des secteurs traités en pointant à un premier niveau, les zones les plus vulnérables au regard du bâti et des équipements existants. L’information fournie reste cependant essentiellement qualitative. Dans la stratégie de gestion du risque inondation, le rapport suivant doit donc être perçu comme un document amont, d’information et de prévention, dont les limites résident clairement dans la quantification de l’aléa (notamment vis-à-vis de la définition de la crue de référence et de la détermination des paramètres hauteur ou vitesse des écoulements). En outre, il convient de garder à l’esprit que la précision du document est inhérente à l’échelle et au support de plan original (carte IGN numérique au 1/25.000e). C’est pourquoi, dans les secteurs où les enjeux sont importants notamment en terme d’urbanisation ou d’aménagement, il se prête à être complété ultérieurement par des approches hydrologiques et hydrauliques calées sur des fonds de plan topographiques ou des matrices cadastrales.

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1 PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE RETENUE

1.1 La cartographie hydrogéomorphologique La cartographie hydrogéomorphologique est basée sur l’identification des unités spatiales homogènes modelées par les différents types de crues au sein de la plaine alluviale.

Organisation de la plaine alluviale fonctionnelle (Cartographie des zones inondables, 1996, modifiée)

Les critères d’identification et de délimitation de ces unités sont la topographie, la morphologie et la sédimentologie, souvent corrélées avec l’occupation du sol. Dans le détail, elle identifie les unités hydrogéomorphologiques actives et les structures géomorphologiques secondaires influençant le fonctionnement de la plaine.

1.1.1 Les unités actives constituant la plaine alluviale moderne fonctionnelle Délimitées par des structures morphologiques (talus), elles correspondent chacune à une gamme de crues.

Le lit mineur, incluant le lit d’étiage correspond au lit intra-berges et aux secteurs d’alluvionnement immédiats (plages de galets). Il est emprunté par la crue annuelle, dite crue de plein-bord, n’inondant que les secteurs les plus bas et les plus proches. On peut distinguer les lits mineurs dont le fond est formé de matériel fin (sables, limons),

situés plutôt en aval des cours d’eau, les lits mineurs rocheux (cf. infra) et ceux dont le fond est pavé de galets et de blocs, ce qui traduit leur forte compétence et leur caractère torrentiel. Le lit mineur qui apparaît en jaune pâle sur la cartographie. Le lit moyen représenté en bleu foncé, est fonctionnel pour les crues fréquentes à moyennes (périodes de retour 2 à 10 ans en conditions naturelles, plus rarement en cas de perturbations anthropiques majeures). Il assure la transition entre le lit majeur et le lit mineur. Dans cet espace, les mises en vitesse et les transferts de charge importants induisent une dynamique morphogénique complexe et changeante. L’activité dynamique du cours d’eau est matérialisé par l’alternance de chenaux de crue (parfois directement branchés au lit mineur), et de bancs d’alluvionnements grossiers remaniés au gré des crues. Sur la majorité des cours d’eau étudiés, il est constitué par une charge solide très importante. Lorsque l’espacement des crues le permet, une végétation de ripisylve se développe dessus. Le lit majeur représenté en bleu clair, est fonctionnel pour les crues rares à exceptionnelles. Il présente un modelé plus plat, situé en contrebas de l’encaissant. La dynamique des inondations dans ces secteurs privilégie en général les phénomènes de décantation, car ils sont submergés par des lames d’eau moins épaisses que dans les lits

Talus séparant le lit mineur (en eau) du lit moyen occupé par la ripisylve. La coupe met en évidence la charge grossière dont est formé le lit moyen.

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mineurs et moyens, avec pour conséquence une mise en vitesse moindre. Toutefois les lames d’eau et les vitesses peuvent être très importantes. Par ailleurs, il existe des cas de lits majeurs rocheux, correspondant à des entailles façonnées dans le versant à même le substrat par les crues répétitives. Dans les secteurs de gorges, c’est le seul témoin des hauteurs d’eau qui peuvent être atteintes, car les dynamiques très fortes d’érosion prédominent sur celles de sédimentation, et aucun dépôt n’est apparent.

La délimitation entre lit mineur / moyen / majeur est matérialisée par un figuré de talus qui, selon la pente, la nature constitutive des matériaux du terrain ainsi que les dynamiques d’érosion superficielles présentent des formes nettes (incision subverticale) ou moins marquées (talus convexo-concaves à pente très douce). La limite extérieure de la plaine alluviale fonctionnelle, située au contact de l’encaissant correspond à l’enveloppe maximale des crues et donc à la zone inondable au sens géomorphologique (c'est-à-dire sans tenir compte des aménagements et des impacts qu'ils peuvent avoir sur les crues). De fait, dans les secteurs très anthropisés (cas de l’agglomération Niçoise, de la bande littorale, et des reliefs de l’arrière pays Grassois), les conditions d’écoulement naturelles se trouvent profondément modifiées par l’artificialisation des milieux (imperméabilisation des sols et réalisation d’aménagements structurants en zone inondable). L’incidence hydraulique de ces ouvrages (ponts, digues, remblais longitudinaux et transversaux) n’étant pas prise en compte, il convient de garder à l’esprit que les limites hydrogéomorphologiques puissent être dépassées par endroit.

1.1.2 Structures secondaires géomorphologiques Axe d’écoulement en crue : Les chenaux de crue parcourant les lits moyens et majeurs sont représentés par une flèche localisant la ligne de plus fort courant. Ils se traduisent lors des inondations par des vitesses et des hauteurs d’eau plus importantes que dans le reste du lit majeur, indiquant donc un risque plus fort. Les axes d’écoulement sont particulièrement fréquents dans les lits moyens et majeurs des cours d’eau torrentiels étudiés présentement. Les chenaux de crue en lit majeur, souvent fonctionnels uniquement pour les crues exceptionnelles, peuvent être dévastateurs en terme de dégâts. Cônes de déjection : La majorité des torrents qui débouchent dans les vallées principales sont couronnés à leur exutoire par une accumulation de sédiments grossiers qui forment des cônes de déjection. Cette information est importante car la présence d'un cône se traduit par des dynamiques spécifiques qui perturbent les écoulements de la plaine alluviale principale. La plupart de ces cônes sont inondables sur tout ou partie de leur surface en fonction de l’activité hydrodynamique du torrent affluent qui varie notamment, selon des critères de pente, de géologie et de taille du bassin versant amont. En ce sens, l’information fournie sur l’inondabilité des cônes de déjection dans le cadre du présent document constitue une première analyse, qui nécessite d’être complétée par une étude spécifique au cas par cas sur l’activité des torrents pour être vérifiée et affinée. Par ailleurs, en règle générale, un cône n’est inondable que par l’affluent qui l’a construit, et non par le cours d’eau principal, compte tenu de sa pente. C’est pourquoi on observe que dans les vallées alpines, ces secteurs ont souvent été privilégiés pour l’urbanisation. Cependant, certains cônes surbaissés peuvent aussi, en outre être affectés par les débordements du cours d’eau principal, c’est pourquoi il convient de rester très vigilant sur l’aménagement de ces espaces.

Coupe dans les limons constituant le lit majeur

Exemple de fonctionnement d’un cône de déjection lors d’une crue exceptionnelle (Ristolas en 1957, département du 05)

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1.1.3 Les éléments de l’occupation du sol susceptibles d’influencer le fonctionnement hydraulique de la plaine alluviale fonctionnelle

Les aménagements anthropiques, l’urbanisation, ainsi que certains éléments du milieu naturel ont des incidences directes multiples et variées sur la dynamique des écoulements au sein du champ d’inondation. Il ne s’agit pas ici de faire un relevé exhaustif de l’occupation des sols en zones inondables mais de faire apparaître les facteurs déterminants de l’occupation du sol sur la dynamique des crues.

Les éléments anthropiques suivants ont été cartographiés : digues, remblais d’infrastructure linéaire, remblais surfaciques autant d’ouvrages faisant obstacle aux écoulements ou favorisant l’évacuation des crues vers l’aval. Il est important de noter que conformément à la doctrine de la méthode hydrogéomorphologique cette représentation se borne à indiquer la nature inondable ou non de l’unité sur laquelle ces aménagements ont été réalisés. De fait elle ne prétend en aucun cas statuer sur leur submersion ou leur tenue géotechnique en cas de crue.

1.2 Les principaux outils utilisés L’analyse hydrogéomorphologique s’appuie sur les deux outils complémentaires que sont la photo-interprétation stéréoscopique et l’observation du terrain. Elles se pratiquent en deux séquences successives dans le temps, la photo-interprétation constituant un travail préalable indispensable au terrain, et dans l’espace : la photo-interprétation est utilisée pour réaliser la totalité de la cartographie, le terrain servant à valider cette interprétation. Ces deux approches complémentaires sont indissociables l’une de l’autre. La photo-interprétation permet d’avoir une vision d’ensemble du secteur étudié, ce qui est souvent nécessaire pour comprendre son fonctionnement. Les observations de terrain apportent par contre de nombreuses informations sur la nature des formations qui constituent une surface topographique, élément essentiel de décision dans les secteurs complexes. Sur le terrain, on s’intéresse aux indices suivants :

• micro-topographie des contacts entre les différentes unités morphologiques, notamment des limites quand elles sont masquées par des dépôts à pente faible,

• nature des formations superficielles des différents lits, • indices hydriques liés à la présence d’eau à la surface du sol ou à faible profondeur, • végétation, dépendante de la nature des sols et de leurs caractéristiques hydrologiques, • traces d’inondation : laisses de crue, érosions, atterrissements, sédimentation dans le lit majeur.

L’analyse hydrogéomorphologique s’appuie aussi sur une connaissance générale du secteur étudié et de son évolution passée, d’où le recours à un fond documentaire non négligeable constitué par la littérature universitaire, les études réalisées sur les secteurs étudiés et les cartes géologiques.

1.3 Numérisation sous SIG La cartographie hydrogéomorphologique réalisée sous la forme de cartes minutes papier a été entièrement numérisée sous SIG MAP INFO. On trouvera dans la notice du SIG la description des objets géographiques numérisés ainsi que leurs attributs graphiques. La mise sous SIG des données produites permet de les intégrer dans une base de donnée générale. Elle facilitera aussi leur consultation et leur diffusion, notamment sous INTERNET dans un proche avenir.

1.4 Atouts et limites de la méthode hydrogéomorphologique La cartographie hydrogéomorphologique constitue un des outils disponibles pour diagnostiquer le risque inondation, complémentaire des autres méthodes hydrologiques et hydrauliques. En tant que telle, elle est différente, et possède ses propres atouts et limites qui sont aujourd’hui bien connus. Analyse naturaliste fondée sur une science d’observation, elle permet uniquement d’obtenir des informations qualitatives : la quantification est limitée à la distinction des zones concernées par l’ensemble des crues, y compris les plus fréquentes, des zones uniquement submergées par les crues rares. En particulier, elle ne fournit pas d’indication directe des hauteurs d’eau et des vitesses d’écoulement. Elle permet par contre de disposer rapidement d’une cartographie précise en plan et homogène sur l’ensemble du secteur traité, qui prend en compte la dynamique naturelle des écoulements et l’histoire du secteur. Ceci permet notamment de pallier les insuffisances des séries statistiques hydrologiques et de mettre en évidence les tendances évolutives des cours d’eau (par exemple sur-sédimentation exhaussant le niveau du plancher alluvial et entraînant par conséquent une tendance à l’extension de la zone inondable, ou au contraire tendance à l’encaissement du cours d’eau).

2 COMMENTAIRE DES CARTES

Les commentaires des cartes sont présentés dans les pages suivantes sous la forme de fiches synthétiques par cours d’eau qui comprennent une description de la physiographie des secteurs cartographiés ainsi que les principaux enjeux liés au risque inondation par communes.

Exemple de remblais dans la plaine alluviale

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LA FRAYERE ET SES AFFLUENTS

Linéaire : 21 km Communes concernées

Auribeau sur Siagne Grasse Peyméiade

Physiographie générale

Les vallons de la Frayère et de Saint Antoine font partie du réseau de tributaires secondaires qui alimentent la Siagne, cours d’eau qui draine les reliefs de l’arrière pays occidental du département des Alpes Maritimes (Montagne de l’Audibergue) situés en limite avec le département du Var.

Les cours d’eau étudiés correspondent à un faisceau de petits vallons qui trouvent leur origine dans les réseaux karstiques du plateau de Caussols, vaste entablement calcaire situé à plus de 1000m d’altitude qui domine l’agglomération de Grasse. Issus de ces reliefs, ils s’encaissent ensuite dans une unité homogène : le piedmont de l’avant pays Grassois, ensemble qui correspond à une bande de terrain Triasique (calcaires dolomitiques, cargneules, marnes) qui assure le lien entre les massifs métamorphiques du Tanneron et les formations calcaires de la Provence-orientale.

Dans ce type de substrat assez hétérogène parcouru par un réseau de failles méridiennes, les cours d’eau sont très encaissés, et en fonction de la lithologie on peut distinguer 4 zones homogènes :

- Tout à l’amont de leurs bassins versants ils présentent un profil en V incisant les formations marneuses du Keuper où les pentes sont fortes et le ruissellement prédomine sur ce substrat imperméable.

- Puis, au contact des faciès dolomitiques fracturés, leur vallée s’élargit et ils prennent l’aspect de vallons à fond plat (secteur des Basses Ribes sur la Frayère ; la Tourache sur le Saint-Antoine). C’est dans ces secteurs que s’est développé de l’urbanisation en fond de vallée (en particulier des activités industrielles sur la Frayère).

- Le contact avec le socle cristallophyllien se fait au niveau du massif de Peygros contourné par la Frayère ; il se traduit par un net resserrement des deux vallées en gorges étroites et sinueuses

- Enfin, sur la partie basse, les deux vallons confluent dans la dépression d’Auribeau sur Siagne qui correspond à un petit bassin d’effondrement colmaté par des dépôts marins Pliocènes (sables argileux, graviers et galets), ensemble de formations tendres où les cours d’eau ont pu dégager une plaine alluviale conséquente, fermée à l’aval par le verrou rocheux d’Auribeau au droit de la confluence avec la Siagne.

Les principaux enjeux par communes

Commune d’Auribeau sur Siagne

Le vieux village est implanté sur un piton rocheux qui domine la vallée de la Siagne. C’est en contrebas dans le bassin de la plaine d’Auribeau à la confluence des vallées de la Frayère et du vallon de Saint Antoine que sont concentrés les principaux enjeux de ce cours d’eau. Au niveau du quartier du Pirrenthon, les deux cours d’eau débouchent dans une dépression fermée à l’aval par un pertuis rocheux. Cet espace de quelques kilomètres carrés agit comme un gigantesque bassin de rétention des eaux lors des plus fortes crues. De fait, l’intégralité de la plaine alluviale peut être submergée par les eaux lors des plus fortes crues. Cette situation s’est déjà produit notamment en 1994 où plus d’une centaine d’habitation et l’école du village ont été touchées. Plus à l’amont sur la Frayère, des habitations et des entrepôts situés dans les lits majeur et moyen au niveau du hameau Carel et du moulin vieux, sont également très exposés car susceptibles d’être soumis à des dynamiques importantes lors des crues de la rivière (écoulements rapides à la sortie du secteur en gorge). Concernant l’affluent, le vallon de Saint Antoine, le risque d’inondation est dû à l’implantation de maisons individuelles dispersées dans le lit majeur et de constructions périurbaines situées à la confluence avec la Frayère. Elles sont exposées aux débordements de ces organismes qui peuvent s’accompagner d’un phénomène de ruissellement.

Commune de Grasse

La commune est concernée en terme de vulnérabilité par les parties amont du vallon de Saint Antoine et du vallon des Ribes où le phénomène de ruissellement et de concentration des eaux peut être important sur substrat marneux y compris dans les drains secondaires affluents. Sur le cours d‘eau principal, il existe peu d’enjeux sur cette commune, hormis quelques maisons isolées dans le lit majeur au lieu dit la Tourache tout à l’amont. Aucune habitation et autres aménagements ne se trouvent à proximité du vallon des Ribes.

Commune de Peyménade La partie sud-est du village est concernée par d’éventuel risques de débordement des eaux du vallon de la Frayère et du vallon des Ribes. Il s’agit essentiellement de la station des eaux en remblais à la confluence des deux vallons, des bâtiments du broyeur et de quelques maisons et bâtiments industriels situés dans le lit majeur en zone inondable.

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LA BRAGUE

Linéaire : 24 km Communes concernées

Opio Chateauneuf Grasse Valbonne

Physiographie générale

La Brague est un petit fleuve côtier d’une longueur d’environ 20 km, qui se jette dans la mer méditerranée près d’Antibes. Son bassin versant draine le plateau de Valbonne dont la surface fortement disséquée par de multiples vallons présente un relief collinaire. Le tronçon étudié s’inscrit, entre Opio et le pont de la Veirrière, dans deux unités lithologiques distinctes : le Trias argileux qui affleure en amont est surmonté à partir de Valbonne par des terrains jurassiques formés de calcaires dolomitiques.

Cette transition géologique brutale se manifeste à la fois dans le paysage et dans la morphologie de la rivière : en amont de Valbonne, de nombreux vallons, pérennes ou non, drainent tout un ensemble de petites collines et convergent vers une dépression, probablement façonnée dans une poche évaporitique présente au sein des argiles triasiques, pour former la Brague. Dans ce secteur, la raideur des pentes et la nature lithologique favorisent les phénomènes de ruissellement, qui constituent une problématique forte. Le fond de la dépression d’Opio concentre les eaux collectées par tous ces vallons.

En aval de Valbonne, celle-ci s’encaisse en gorge dans les calcaires jurassiques, et la plaine alluviale fonctionnelle se réduit considérablement. Elle reçoit là deux vallons importants : le vallon de Cuberte et le vallon du Bruguet en rive gauche.

Un secteur intermédiaire, entre la Fontaine de l’Ormeau et le Plascassier, assure la transition entre ces deux tronçons bien individualisés : la vallée se rétrécit en s’individualisant, tandis que la rivière s’incise progressivement dans les argiles.

Les principaux enjeux par communes

Commune d’Opio

Cette commune est principalement concernée par une problématique de concentration des eaux de ruissellement dans les vallons latéraux qui débouchent dans la dépression d’Opio. A ce niveau, les enjeux se trouvent donc limités aux constructions implantées dans les fonds de vallons, à proximité des axes des talwegs. On note la présence d’une fabrique située au débouché du vallon du Saut qui peut être inondée lors de précipitations exceptionnelles.

Commune de Châteauneuf Grasse La dépression d’Opio située sur les territoires communaux de Chateauneuf-Grasse et d’Opio est occupée en partie par un grand golfe dont la présence a limité l’extension de l’urbanisation dans cette grande zone inondable. Comme Opio, cette commune présente peu d’enjeux quant à l’inondabilité de la Brague. On liste tout de même en sus du golfe, la présence du tennis de la Plaine et de la station d’épuration en remblais dans le lit majeur, et quelques habitations isolées, notamment en rive droite, en aval de la Fontaine de l’Ormeau. A partir de Bramatan, la rivière s’encaisse progressivement, et aucun enjeu n’est recensé.

Commune de Valbonne Dans la traversée de la commune de Valbonne, la Brague se trouve dans un secteur encaissé entre les versants calcaires. On y recense peu d’enjeux dans la zone inondable. Dans la section en gorges, il s’agit d’une station d’épuration et plus en aval, d’une habitation isolée. Au niveau du vallon de Cuberte, un bâtiment se trouve en zone inondable près du lieu-dit Val de Cuberte.

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LE MARDARIC et le MIAGNE

De la source à Villeneuve-Loubet

Linéaire : 32 km Communes concernées

Villeneuve Loubet Rochefort les Pins

Le Rouret Opio

Physiographie générale

Le vallon de Mardaric et le ruisseau de la Miagne prennent naissance dans un relief collinaire au nord de Valbonne, sur un vaste plateau correspondant à la terminaison orientale de la Provence calcaire. Ils sont constitués de formations carbonatées avec des calcaires-dolomies entrecoupées de bandes de marnes et de conglomérats. Ce plateau calcaire culminant à des altitudes comprises entre 200 et 350 m est entaillé par le Mardaric au sud et le ruisseau de la Miagne au nord.

Le vallon de Mardaric drainant la partie nord-ouest du plateau naît de la confluence de plusieurs vallons secs (vallon des Dones, vallon du Curnier et le vallon de Font Martine. Dans la partie amont du bassin, jusqu’à la Grande Sévérée, le réseau hydrographique présente ainsi une ramification dendritique de plusieurs vallons encaissés, aux zones inondables peu étendues. A partir du hameau des Trois Feuillets, le Mardaric est bien individualisé et s’encaisse dans des versants dolimitiques boisés en décrivant quelques méandres prononcés. Ce n’est qu’en amont de Villeneuve Loubet, en traversant un vaste épandage miocène de brèches andésitiques que le fond de vallée s’élargit brutalement, permettant l’extension du lit majeur. Ce vallon d’orientation ouest-est rejoint ensuite le Loup à l’est sur la commune de Villeneuve Loubet.

Le ruisseau de la Miagne prend naissance dans la commune du Rouret et se jette 6 km plus à l’est en rive droite du Loup vers le Lauron, à 42 m d’altitude. Il s’inscrit entièrement dans des terrains dolomitiques du Lias et du Jurassique, qui lui confère un cours très homogène, encaissé dans une étroite petite vallée.

Comme de nombreux cours d’eau de la frange littorale des Alpes-Maritimes, ces ruisseaux ont un écoulement intermittent et possèdent un fonctionnement par à-coups, avec une réponse rapide aux fluctuations des précipitations.

Les principaux enjeux par communes

Commune du Rouret

La commune du Rouret est concernée par les débordements du vallon de Mardaric et du ruisseau de la Miagne, mais uniquement dans leur bassin d’alimentation amont. Il s’agit donc essentiellement de vallons secs encaissés qui présentent peu d’enjeu. Seules les maisons qui sont construites à proximité immédiate des lits sont soumises à un risque d’inondation.

Commune d’Opio

Sur la commune d’Opio, le vallon des Dones et le vallon de Font Martine sont deux vallons étroits allongés d’ouest en est. Aucun enjeu notable n’apparaît sur cette commune si ce n’est quelques maisons à proximité des sources, et un golf situé dans la zone inondable au niveau de la Bégude sur le Vallon des Dones.

Commune de Roquefort les Pins La commune s’étend d’ouest en est, entre le vallon de Mardaric et le ruisseau de la Miagne. Les enjeux concernés par le risque inondation sont extrêmement faibles, limités à quelques maisons individuelles sur la Miagne (quartier des Fabrons) ou sur le Mardaric (Sinodon), certaines étant situées dans l’axe même des talwegs. On notera par ailleurs que la commune est largement concernée par une problématique forte de ruissellement pluvial urbain, laquelle a déjà fait l’objet d’études spécifiques.

Commune de Villeneuve Loubet La partie aval du Vallon de Mardaric concerne la commune de Villeneuve Loubet. L’élargissement de la plaine alluviale fonctionnelle, corrélative à une transition lithologique prononcée, a permis la construction d’un lit majeur assez large sur lequel des activités se sont implantées. Les principaux enjeux concernent le centre équestre de Jas de Madame (protégé partiellement par sa position en remblai), la base de loisirs de la Vanade et le camping de Spurire, dont la partie basse correspond au lit moyen actif du vallon. De même la route départementale D2085 se trouve dans le lit majeur du vallon et peut être inondée lors de crues importantes .

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LA CAGNE La Cagne aval, le vallon de Malvan, le vallon des Vaux

Linéaire : 20 km Communes concernées

Cagnes sur Mer

Physiographie générale

Cette carte concerne plusieurs petits fleuves côtiers qui débouchent dans la baie des Anges au droit de Cagnes-sur-Mer : la Cagne, le vallon de Malvan, le Vallon des Vaux, ainsi que des petits vallons secs issus des collines dominant la baie.

La Cagne prend sa source sur la commune de Courgegoules, sur les pentes du Cheiron et se jette dans la mer après un parcours d’environ 40 km vers le sud. Le secteur étudié correspond au tronçon côtier, à la sortie des gorges incisées dans les reliefs calcaires amont. L’ouverture brutale de la vallée liée au passage des calcaires dolomitiques résistants aux terrains pliocènes (marnes et conglomérats) se traduit par un fort alluvionnement dans le fond de vallée qui est ainsi largement colmaté. Il est occupé en totalité par le lit majeur, qui se raccorde directement aux versants. Malgré l’urbanisation avancée du plancher alluvial, un lit moyen fonctionnel pour les crues fréquentes est encore visible jusqu’en amont de l’autoroute. En aval, la rivière, qui reçoit sur sa rive droite comme affluent principal le vallon de Malvan, est entièrement endiguée jusqu’à la mer.

Les vallons de Malvan et de Vaux, de part et d’autre de la Cagne traversent les mêmes formations géologiques et présentent de ce fait une configuration similaire. Orientés légèrement NNO-SSE, ils prennent leur source au pied des monts dolomitiques de la région de Vence. Développé au cœur des dépôts pliocènes, le vallon des Vaux est bien encaissé, entre deux buttes allongées selon une direction méridienne. Le Vallon de Malvan est un cours d’eau plus important, qui sépare les dépôts pliocènes sur sa rive gauche des épandages miocènes en rive droite. Leurs fonds de vallon sont colmatés par des alluvions récentes remaniant largement les dépôts pliocènes.

Ces trois cours d’eau se caractérisent par un fonctionnement par à-coups, avec une réponse rapide aux précipitations, et des crues torrentielles. Une pente longitudinale forte leur confèrent une puissance érosive importante, accompagnée d’un transport solide conséquent, à l’origine de nombreux dégâts.

Les principaux enjeux par communes

Commune de Cagnes sur Mer La partie aval de la Cagne présente des secteurs à forts enjeux, avec la quasi-totalité du lit majeur qui est urbanisée. Les secteurs les plus vulnérables sont notamment : au Haut Val de Cagnes, des habitations situées en lit moyen qui peuvent être inondées lors des crues d’importance moyenne ; aux Salles, le camping La Rivière ; le Parc des sports, le lycée et l’école au niveau du musée Renoir, malgré l’endiguement du lit. De nombreux secteurs habités sont partiellement protégés par d’importants remblais qui ne doivent pas cependant faire oublier le risque d’inondation. En amont de l’autoroute, en rive droite, la partie basse du centre de Cagne implanté dans le lit majeur et inondable dès les crues moyennes à proximité du cours d’eau, constitue de fait un enjeu fort. Le vallon de Malvan est lui aussi fortement urbanisé, avec une densification des constructions à mesure qu’on se rapproche du centre de Cagne. Des campings, des équipements à vocations diverses, des entreprises et des maisons individuelles sont menacés par un risque d’inondation fort. Le lit majeur est cloisonné par de nombreux remblais (dont seule une partie a été représentée sur la carte) : RD 336, zone artisanale, autoroute, voie SNCF, N7…qui constituent autant d’obstacles perturbant l’écoulement des eaux. Sur le vallon des Vaux, les enjeux sont matérialisés par la présence d’un collège (la Campanette) et d’un centre commercial (les Bréguières) dans le lit majeur. Dans la partie amont du vallon, trois campings se trouvent dans la zone inondable : le Todos, le Val Heuri, le Saphir. Tout au long du cours d’eau de nombreux ponceaux à la débitance limitée constituent des obstacles à l’écoulement qui favorisent des débordements. La plaine côtière depuis l’hippodrome jusqu’à la capitainerie de Cros de Cagnes reçoit les eaux de ces trois cours d’eau, ainsi que des petits vallons secs (montagne des Breguières) et est entièrement inondable. L’intensification de l’urbanisation sur les versants favorise également le risque d’inondation par ruissellement, qui constitue une menace importante dans ce secteur, compte tenu de l’intensité que peuvent y prendre les précipitations.

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VALLON DE LAGHET

De Laghet à la confluence avec le Paillon

Linéaire : 19 km Communes concernées

La Trinité

Physiographie générale

Le vallon du Laghet est le dernier affluent rive gauche du Paillon avant sa traversée urbaine dans la ville de Nice. D’une longueur de 10 kilomètres, il se présente comme un vallon au profil en V très encaissé orienté Nord-Est – Sud-Ouest. Son bassin versant d’une superficie d’une vingtaine de km2 recoupe les formations sédimentaires Jurassiques et Crétacé à dominante calcaire de la terminaison méridionale de l’Arc de Nice. Il est encadré par deux unités structurales différentes :

- au nord le vaste entablement calcaro-dolomitique du plateau Tercier (561 d’altitude) - au sud les reliefs du chaînon du Camps de l’Alle dont les crêtes dominent le littoral via le col d’Eze.

En fond de vallon, le cours d’eau présente un fonctionnement pérenne alimenté par des petites sources issues des réseaux karstiques du plateau.

- Sur la majorité de son parcours (de Laghet jusqu’au lieu dit Ourdan), il offre le profil d’un sillon très étroit dominé par des versants abrupts plus ou moins boisés propices au ruissellement. En fond de talweg, le chenal d’écoulement guidé par des discontinuités lithologiques méandre et il recoupe un ensemble de basses terrasses alluviales qui constituent une bande étroite de lit majeur, inondable par débordement pour les plus fortes crues,

- Plus en aval, la vallée s’élargit progressivement et elle s’ouvre au niveau de l’agglomération de La

Trinité notamment en rive droite où elle recoupe les conglomérats Pliocène plus tendres dégagés par l’érosion du cours d’eau principal et de son affluent (le vallon de Papaton). A son exutoire, elle rejoint la plaine alluviale du Paillon pour constituer une zone d’étalement des eaux dont la surface est totalement urbanisée

Les principaux enjeux par communes

Commune de la Trinité

Le bassin versant du vallon de Laghet est intégralement situé sur le territoire de la commune de la Trinité. Le centre ville, qui se trouve dans la continuité péri-urbaine de l’agglomération de la ville de Nice dans le lit majeur du Paillon, à l’interface entre la plaine alluviale du fleuve et l’exutoire du vallon de Laghet, est entièrement situé dans la zone inondable. Toute la partie basse du vallon est totalement urbanisée, occupée par de l’habitat pavillonnaire (quartier du plan de Rostit), collectif (La Puncia) et des équipements à vocation commerciale (Les Gerles). Ce développement s’accompagne de nombreux aménagements en remblais dans la plaine alluviale (RD 2204, routes communales, centre commercial) susceptibles de perturber les écoulements venant du vallon (restriction de la section d’écoulement, rétention en casier). Par ailleurs, il convient de signaler que sur ce secteur, entre le centre commercial et la confluence avec le Paillon, le ruisseau recalibré est couvert sur le dernier kilomètre de son parcours, ce qui constitue un élément péjorant (risque d’embâcles) pour une crue exceptionnelle. En conséquence, sur toute cette zone, on peut estimer que la vulnérabilité vis-à-vis du risque inondation peut être importante par débordement du cours d’eau dans son lit majeur, mais également pour des problématiques de ruissellement pluvial liées à l’importance des surfaces imperméabilisées et à la perturbation des aménagements anthropiques (remblais longitudinaux et transversaux). Plus à l’amont en rive gauche, on observe que le vallon de Papaton, vallon sec à fond plat, est totalement urbanisé et son cours est busé sur toute sa partie aval recouvert par des bâtiments à vocation industrielles et commerciales. Ces derniers sont susceptibles d’être affectés par des inondations liées au ruissellement et au débordement des écoulements pour un épisode pluvieux un peu intense, ce qui n’est pas exceptionnel dans la région. Sur toute la partie haute et moyenne du bassin versant, la plaine alluviale est plus étroite et les enjeux au regard des inondations sont plus ponctuels et limités. Ils restent néanmoins présents concernant quelques habitations situées dans le lit majeur ainsi que des ateliers et entrepôts au niveau du lieu dit "Baccia Dona". Par ailleurs, certains ponceaux à la débitance limitée constituent des obstacles aux écoulements qui peuvent favoriser des débordements limités sur la route départementale.

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PAILLON La commune de l’Escarène

Linéaire : 10 km Communes concernées

L’Escarène

Physiographie générale

Le Paillon de l’Escarène prend sa source vers le col de l’Abbe à 1150 m d’altitude, au pied des cimes du Gros Braus et de Rocaillon. Ce torrent montagnard traverse les villages de Lucéram, L’Escarène, Blausasc et Péillon avant de rejoindre le Paillon de Contes et de terminer son parcours à Nice au milieu de la Promenade des Anglais à la hauteur du quartier de Magnan, après un périple de près de 38 km.

Le bassin du Paillon de l’Escarène appartient au domaine des Préalpes niçoises, zone de piémont où les sommets des crêtes calcaires dénudées affleurent, encadrant une vallée encaissée et bordée par les versants tapissés de dépôts d’éboulis. Après le Var, il constitue le deuxième fleuve côtier d’importance, qui débouche sur l’agglomération niçoise. Son bassin versant très allongé favorise la rapidité de concentration des eaux ; et de fait, c’est un cours d’eau connu pour ces crues brutales et très dévastatrices, caractéristiques du régime torrentiel méditerranéen.

Dans la partie supérieure du bassin, le Paillon de l’Escarène s’écoule étroitement entre le versant en rive gauche et la route départementale RD 2566. A partir du lieu dit « la Vigna », son cours s’élargit après avoir reçu le vallon des Braus comme principal affluent, au niveau de l’Escarène. Ce village se trouve à la confluence de deux vallons qui viennent grossir les eaux du Paillon de l’Escarène et étendent ainsi dans la traversée du village la zone inondable. A la sortie du village, le cours d’eau s’écoule à nouveau en pied de versant et longe la route RD 21, dans une vallée toujours encaissée où de petits lambeaux de lit majeur se développement alternativement sur les deux rives.

Les principaux enjeux par communes

Commune de l’Escarène

Le village de l’Escarène est situé à quelques kilomètres de la source du Paillon, dans un environnement de moyenne montagne typique des préalpes niçoises. L’étroitesse de la vallée dans laquelle il s’encaisse laisse peu de place au développement du lit majeur. Ce dernier tend à se localiser en rive convexe des méandres ou au niveau des confluences, les affluents ayant tendance à déposer leur charge solide en débouchant dans la vallée principale du fait de la rupture de pente qui s’ensuit. La majeure partie du vieux village est construite dans le fond de vallée du Paillon, sur des niveaux alluviaux construits à la faveur des confluences avec deux autres torrents. Il est ainsi concerné à la fois par les crues du Paillon, mais aussi par celles des affluents.

A l’amont du village, le camping situé en lit majeur représente un enjeu important. Il est susceptible d’être inondé pour une crue importante ou lors d’orages violents et soudains, caractéristiques de la région. A la sortie du village et jusqu’au lieu dit « le moulin Nuovo », des habitations individuelles sont dispersées dans le lit majeur du cours d’eau et représentent quelques enjeux.

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LA TINEE De Saint-Etienne de Tinée à Saint-Sauveur sur Tinée

Linéaire : 54 km Communes concernées

Saint Etienne de Tinée Isola Saint Sauveur sur Tinée Roure

Physiographie générale

La Tinée, affluent du Var est un des cours d’eau majeur drainant les massifs montagneux du Mercantour et de l’Argentera qui dominent l’arrière pays des Alpes-Maritimes. Elle prend sa source à 2000 m d’altitude au pied de la Cime de la Bonette sur la commune de Saint Dalmas le Sauvage, et s’écoule en suivant une orientation nord-ouest - sud-est dans une vallée étroite et encaissée, façonnée par les glaciers et qui se développe sur un linéaire d’un peu plus de 70 kilomètres.

Sur tout son cours supérieur, la rivière s’inscrit dans le massif cristallin de l’Argentera. Ces formations du socle Primaire sont constituées d’un ensemble des roches très métamorphisées (granites, gneiss, migmatites) qui ont été intensément érodées puis portées à forte altitude (3297 m à la Cima di Argentera) lors des diverses phases de plissement de l’orogenèse alpine. Ils présentent donc des faciès variés caractérisés par de puissantes crêtes découpées qui surplombent des versants pentus recouverts par des matériaux détritiques quaternaires constitués par des tapis d’éboulis et des formations morainiques. En termes physiographiques le tronçon étudié peut être découpé en trois unités :

- De la sortie du village de Saint Etienne à l’aval du lieu dit Mourefret, la Tinée présente un profil typique des cours d’eau torrentiels alpins, avec une bande active assez large dénuée de végétation recoupée par un lit "en tresses" liée à une dynamique de charriage et de transit sédimentaire importante. Cette configuration est favorisée par la vigueur des apports latéraux liés aux multiples torrents qui érodent les versants, comme le montre la succession de cônes de déjection actifs qui couronnent ces affluents. Au-delà, séparées par un talus d’ordre métrique, se développent localement en extrados de méandre des portions de lit majeur occupés par des prairies et une forêt de résineux.

- Par la suite, jusqu’à Isola, la vallée se resserre progressivement, réduisant l’extension du plancher alluvial. Les lits mineur et moyen qui occupent l’essentiel du fond de vallée, laissent peu de place pour la construction d’un lit majeur, présent sous la forme de quelques lambeaux alluviaux bordant la bande active, empruntés par la route départementale D 2205.

- Au pont Saint Honoré, la Tinée pénètre dans un troisième tronçon (le plus long), où elle s’encaisse en une succession de gorges entre des versants abrupts (Bounda de Valabres, Pont de Paule, Tuvèras). Son cours s’incline vers le sud, sa plaine alluviale est réduite à sa plus simple expression avec un lit mineur où affleure par endroit le substrat rocheux et bordé par une bande de lit moyen caractérisée par des plages de dépôts de matériaux (galets, blocs, cailloutis).

Les principaux enjeux par communes

Commune de Saint Etienne de Tinée

La commune de Saint Etienne est implantée au pied du versant de la Pinatella. A ce niveau, la Tinée est repoussée en rive gauche par le cône de déjection du Torrent de l’Ardon et elle décrit de ce fait une série de coudes pour contourner cette forme qui obstrue partiellement la vallée. La majeure partie du village est implantée en zone inondable sur le cône de déjection de ce torrent qui domine la Tinée en rive droite. La partie la plus exposée correspond à la bande active qui se situe de part et d’autre du lit du torrent. Sur ce secteur, au niveau duquel est implanté le collège, une digue a été construite en rive droite pour protéger quelques habitations, la plaine alluviale du torrent a été partiellement remblayée et son lit a été recouvert sur ces 200 derniers mètres. Cette zone apparaît donc particulièrement vulnérable vis-à-vis du risque inondation avec des risques accentués si des embâcles se forment au niveau de l’ouvrage d’évacuation du torrent. Situé sur le bourrelet du cône dominant cet espace, le reste du village n’en reste pas moins inondable par débordement pour les crues les plus fortes. Après la confluence, en rive droite de la Tinée, quelques habitations situées en contrebas du village dans le lit moyen de la rivière sont également relativement exposées, bien qu’elles soient protégées du cours d’eau par une digue. Sur la rive gauche au niveau de la Clapiere il convient de signaler la présence d’un vaste glissement (50 millions de m3) affectant tout le pied de versant. Si il se déclanche "en masse" ce dernier pourrait obstruer le lit de la rivière et créer un barrage naturel. Les eaux, ainsi retenues seraient susceptibles de submerger le village de Saint-Etienne, mais également, en cas de rupture, de générer une lame d’eau et de boue provoquant des dégâts considérables dans toute la vallée aval. Pour palier à l’éventualité de cette catastrophe, les pouvoirs publics ont fait édifier un tunel de dérivation au pied du village pouvant permettre aux eaux de la Tinée de continuer à s’écouler. Plus en aval les enjeux sont plus ponctuels concernant des habitations isolées dans le lit majeur du cours d’eau ou dans l’emprise de cônes de déjection qui couronnent les petits torrents latéraux.

Commune d’Isola La commune est implantée sur un cône de déjection torrentiel du torrent de la Guercha. Le lit du torrent a été endigué afin de pallier aux crues dévastatrices. Il n’en demeure pas moins que malgré cet aménagement, le village reste vulnérable pour les plus fortes crues. De même la Tinée en amont d’Isola est fortement endiguée afin de protéger les nombreux campings et les installations sportives (terrain de football…) situés dans son lit moyen. Au lieu dit Sorbiéras, deux constructions se trouvent dans le lit moyen au droit d’un axe de crue. La route D 2205 implantée sur les bords de la Tinée est en remblai jusqu’à l’amont de la commune de Saint Sauveur.

Commune de Saint-Sauveur sur Tinée

Seule la rive gauche de la Tinée est concernée par la commune de Saint-Sauveur. Dans la traversée du village, le lit de la rivière méandre et a été endigué dans la partie centrale. Malgré cet aménagement, la partie basse du village est inondable : on recense des bâtiments très exposées dans le lit moyen de la Tinée (collège, terrain de sport) ainsi que des habitations situées dans le lit majeur. En amont de la commune, l’usine hydroélectrique de Valabres construite en remblai dans le lit moyen, peut être rapidement affectée par les crues de la rivière.

Commune de Roure Située en rive droite de la Tinée au pied du massif de la Fracha, cette commune présente peu d’enjeux, à l’exception de quelques habitations dans le lit moyen en amont du pont de Paule.

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LA BEVERA Des gorges du Piaon à la frontière franco-italienne

Linéaire : 12 km Communes concernées

Sospel

Physiographie générale

D’une longueur d’environ 38 km, la Bévéra prend sa source en limite du Parc du Mercantour dans le massif de l’Authion près du col de Turini vers 2075 m d’altitude et se jette en rive droite de la Roya dont elle est le principal affluent. Le bassin versant de la Bévéra s’inscrit essentiellement dans des formations calcaires du Crétacé supérieur, surmontées à la source et à la confluence avec la Roya de flysch stampien. Le secteur d’étude s’inscrit dans le paysage de la dépression de Sospel où la Bévéra a érodé les calcaires crétacé et rendu visibles à l’affleurement les dépôts triasiques composés de marnes, cargneules dolomitiques et gypses.

Dans la partie supérieure du bassin versant (amont de Sospel), ce cours d’eau à forte pente s’encaisse rapidement dans les formations secondaires formant une vallée en V dominée par des versants abrupts.

Aux gorges du Piaon, la Bévéra quitte les calcaires résistants du crétacé. Jusqu’au lieu-dit la Madeleine, elle parcourt en gorge étroite et encaissée des calcaires indifférenciés du jurassique, avant de pénétrer dans la dépression triasique de Sospel, où le substrat est partiellement masqué par des dépôts superficiels (éboulis, colluvions, et terrasses alluviales). Ces versants environnants présentent localement un relief ruiniforme (lié à la lithologie) et sont parcourus par des vallons qui à leur débouché ont formé de petits cônes de déjections, témoins de dynamiques torrentielles. Dans ces terrains plus tendres que la Bévéra a largement dégagé, on trouve une petite plaine alluviale au fond plat dans lequel se développent des unités hydrogéomorphologiques bien individualisées.

La partie aval de la commune voit le développement d’un vaste lit moyen au lieu dit Saint Gervais avec la présence de nombreux axes de crue. L’extension de ce lit moyen, au détriment du lit majeur réduit à des lambeaux isolés aux marges de la plaine alluviale, est provoquée par le verrou formé en aval par le resserrement des versants qui ferme brutalement la vallée. Ce secteur correspond en effet à une nouvelle transition lithologique entre le Trias et les calcaires jurassiques résistants. Le rétrécissement de la plaine alluviale et le verrou engendrent en amont des dynamiques sédimentaires d’accumulation qui donnent naissance à ces grandes plages de dépôts grossiers caractéristiques des lits moyens.

A partir du Pont de Caï et jusqu’à la pointe Bèque, le torrent de la Bévéra s’écoule à nouveau dans une vallée étroite en gorge.

Les principaux enjeux par communes

Commune de Sospel

La commune est confrontée à la fois aux crues de la Bévéra et à celles des vallons affluents au niveau des cônes de déjections : la majeure partie du bourg est implantée dans le lit majeur de la rivière, sur chacune de ses rives. En amont, des extensions urbaines récentes ont été réalisées dans le lit majeur rive gauche, et en sus, au débouché de petits ravins torrentiels. De même en aval, au lieu dit Saint Etienne, où des habitations individuelles sont implantées dans le lit majeur de la Brévéra et quelques unes à la marge de la zone active du cône du vallon de Plan German. L’ensemble de ces secteurs est susceptible d’être exposé à des dynamiques importantes lors des crues de la rivière notamment dans l’emprise du lit moyen où on observe des chenaux de crues et un transit sédimentaire important.

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LA ROYA ET LA LEVENSA

Communes de Tende et La Brigue

Linéaire : 15 km Communes concernées

Tende La Brigue

Physiographie générale

La zone d’étude concernée correspond à la partie supérieure du bassin versant de la Roya qui se développe dans un environnement de haute montagne dominé par les crêtes des massifs de l’Argentéra et de Marguareis marquant la limite frontalière entre les Alpes-Maritimes et l’Italie.

A ce niveau, la Roya qui n’est pas très éloignée de sa source située au pied du col de Tende, draine une auréole de terrains sédimentaires aux faciès très hétérogènes et variés (flysch, schistes, calcaires gréseux, conglomérats) résultant de la complexité de la tectonique alpine dans le secteur (succession d’écailles et de fronts de chevauchement). Les pentes sont fortes, et l’érosion est intense sur les versants qui sont disséqués par un réseau hydrographique très dense constitué d’une multitude de ravins et de petits torrents. Le cours d’eau principal qui suit ici une direction méridienne est ainsi alimenté par de nombreux vallons (Caramagne, Réfrei, Rorognole) et au sud par la Lévensa qui prend sa source dans le Parc du Mercantour, aux abords des massifs du Turini et de l’Authion.

- Tout à l’amont, la Roya débouche d’une vallée étroite, encadrée par des versants abrupts. Après avoir reçu les eaux du vallon du Refrei en rive gauche, sa section s’élargit au niveau de Tende dont le village est perché sur une ancienne terrasse. A ce niveau, le cours d’eau développe en pied de versant un petit bassin avec une plate-forme de lit majeur et une bande active qui conserve des caractéristiques torrentielles très affirmées (pente, transport solide).

- A l’aval de la commune de Tende et jusqu’à Saint Dalmas, recoupant des formations plus résistantes, la Roya entre dans une section en gorges. Encaissée entre des versants boisés aux pentes fortes tapissés d’éboulis, elle retrouve un profil de torrent de montagne avec un lit mineur où les écoulements sont très dynamiques et un lit moyen très actif (transport solide) qui occupe l’essentiel du fond de vallée.

- A Saint Dalmas de Tende, la Roya est rejointe en rive gauche par un affluent majeur la Levensa. Ce cours d’eau torrentiel prend naissance au pied du Mont Saccarel et s’écoule d’est en ouest sur une distance d’une dizaine de kilomètres Il présente une vallée "calibrée" avec un plancher alluvial bien développé (150 à 200 m de large) occupé par la bande active qui méandre en contrebas d’une plateforme de lit majeur individualisée par un talus bien marqué. En termes hydrodynamiques, il se caractérise par l’importance du transit sédimentaire dans le chenal d’écoulement et le lit moyen, favorisé par l’érosion des versants dégagée dans les flysch sur la partie amont du bassin ; et, enrichi par les apports latéraux des affluents couronnés par des cônes de déjection à l’interface avec le cours d’eau principal. Sur l’un d’eux (vallon du Ru Sec), s’est implantée la ville de La Brigue.

Les principaux enjeux par communes

Commune de Tende

La partie nord du village de Tende située autour du quartier de la Gare, ainsi qu’une partie du bourg située à la confluence avec le vallon de Mastricout, sont implantées sur d’anciens niveaux alluviaux qui ne sont pas inondables. En contrebas, on observe que des extensions plus récentes se sont effectuées vers la plaine alluviale de la Roya, du Réfrei, ainsi que sur la partie basse du cône de déjection situé à l’exutoire du Mastricout. En aval du viaduc SNCF, de nombreuses constructions individuelles et collectives sont ainsi établies en zone inondable dans l’espace du lit majeur. Dans cette emprise on trouve également en rive gauche après le pont de la RN 204 des équipements publics (gendarmerie, hôpital) qui peuvent être concernés pour les plus fortes crues. C’est également le cas plus à l’amont du centre de convalescence implanté en remblai dans le lit majeur à l’exutoire du vallon de Réfrei. La bande active du cours d’eau est quant à elle occupée par des installations sportives et de loisirs (piscine, tennis) situées dans l’emprise du lit moyen, et qui sont donc plus particulièrement vulnérables aux débordements du cours d’eau pour des crues plus fréquentes. Le village de Saint Dalmas appartenant à la commune de Tende est lui aussi situé sur une ancienne terrasse. Quelques maisons sont localisées dans le lit majeur de la Roya au débouché de la Lévensa. L’enjeu le plus important demeure le camping en remblais situé dans le lit moyen de la Roya qui peut être affecté par des débordements soudains du cours d’eau lors de fortes pluies (orages de fin d’été et de début septembre). A la sortie du village, la Roya reçoit en rive droite les eaux du torrent de Bieugne qui présente une forte activité hydrodynamique (transport, charriage). Plusieurs bâtiments et entrepôts sont situés dans l’emprise de sa zone inondable à proximité de la confluence avec la Roya.

Commune de la Brigue La commune de la Brigue est particulièrement vulnérable face aux inondations liées au débordement de la Levansa et aux apports torrentiels de ses affluents au premier lieu desquels on compte le Ru Sec qui connaît une activité hydrodynamique assez élevée (transport, charriage). La Lévensa développe une bande active relativement large, délimitée par des talus nets. A l’amont du village en rive gauche, on observe que les extensions urbaines se sont réalisées dans l’emprise du lit moyen, ainsi que sur la plate-forme supérieure du lit majeur. Le centre ancien du Bourg est quant à lui positionné sur le cône de déjection du Ru Sec, à l’interface avec la vallée de la Levansa. Dans la traversée urbaine, le torrent s’encaisse et est canalisé. Les observations faites quelques centaines de mètres plus à l’amont démontrent cependant que ce cours d’eau peut être relativement actif notamment en terme de transit sédimentaire. Au niveau du village pour un épisode pluvieux un peu intense et prolongé, il n’est pas exclu que ce cours d’eau connaisse des débordements affectant une part importante du centre ville. En aval du village, les habitations situées à proximité des installations SNCF en remblai non loin d’un axe d’écoulement dynamique de crue peuvent être touchées lors des crues les plus fortes.

Cartes d'inondabilité. Analyse hydrogéomorphologique

échelle 1/25 000

La Frayère, le Saint Antoine et le Riou

La Brague

Le Mardaric et la Miagne

La Cagne , le Malvan et le vallon des Vaux

Le vallon de Laghet

Le Paillon de l'Escarène

La Tinée

La Bevera

La Roya et la Levansa

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