cemmenter biblique

Upload: toni-tonuzi

Post on 14-Apr-2018

274 views

Category:

Documents


12 download

TRANSCRIPT

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    1/23

    Le commentairebibliquedu disciple

    Ancien Testament

    William MacDonald

    Artur Falstad

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    2/23

    Le commentaire du Disciple (Ancien Testament) est la traduction franaise de :

    The Believers Bible Commentary

    Thomas Nelson Publishers Inc., Nashville, TE, (USA), 1980, 1983, 1985, 1986,1990, etc.

    William MacDonald. Tous droits rservs, 1995.

    1re dition franaise : La Joie de lternel (ditions), BP 27, FR- 25 660- SANE.

    Tous droits rservs, reproductions mcanique, lectronique ou toutes formes de re-transmission ou transmission, sans la permission de lditeur, lexception de courtsextraits.

    Traducteurs : P. & J. Coleman, A. Doriath.

    Mise en pages, tableaux, dessins, photos, M. Prohin.

    Couverture : J. Mar (Iota Cration)

    La traduction de la Bible utilise dans ce commentaire est celle de la Bible Louis Se-gond, dition revue 1979, dite Nouvelle dition de Genve . Socit Biblique de

    Genve, B.P. 151, CH - 1032 Romanel-sur-Lausanne.Pour les autres versions utilises, se rapporter la table des abrviations, p.

    Imprim sur rotative par limprimerie Printcorp, Minsk, Belarus en octobre 2010.

    N dimpression :

    Dpt lgal : 4e trimestre 2010.

    ISBN : 2-904361-13-8

    EAN : 9782904361135

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    3/23

    Le Sanctuaire du Livre

    Il dtient les Rouleaux de la mer Morte

    Ce muse d'Isral est situ prs de Givat Ram l'ouest de Jrusalem

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    4/23

    Introduction de l'diteur amricain

    Nemprisezpasles Commentaires ! Tel tait le conseil donn sa classepar un professeur denseignement biblique Emmas Bible College(Dubuque, WI, USA) vers la fin des annes cinquante. Un tudiant au moinssest souvenu de ces paroles pendant trois dcennies. Le professeur en questiontait William MacDonald, lauteur du Commentaire Biblique du Disciple (CBD) ;ltudiant ntait autre que lditeur, Arthur Farstad, lpoque jeune homme inex-priment. Il navait lu quun seul commentaire dans sa vie, In the Heavenlies(phsiens) de Harry A. Ironside. En lisant ce commentaire tous les soirs un tlorsquil tait adolescent, Art Farstad avait dcouvert ce quest un commentaire.

    Ce qu'est un commentaire

    Un commentaire, quest-ce que cest et pourquoi ne faut-il pas le mpriser ?Rcemment, un important diteur chrtien a publi une liste de quinze types

    douvrages qui sintressent tous de prs ou de loin la Bible. Il ny a donc pas lieude stonner si quelquun ne sait pas exactement en quoi un commentaire dif fredune Bible dtude, dune concordance, dun atlas, ou dun dictionnaire biblique,pour ne citer que ces quatre types douvrages.

    Un commentaire commente ou formule des remarques utiles sur le texte, soitverset par verset, soit paragraphe par paragraphe. Certains chrtiens dnigrent lescommentaires et affirment : Je ne veux entendre que la Parole prononce et nelire que la Bible elle-mme ! Cette attitude semble pieuse, mais elle ne lest pas.Un commentaire ne fait que mettre par cr it le meilleur type dexpos biblique (etle plus ardu), lenseignement et la prdication verset par verset de la Parole de Dieu.Certains commentaires (comme celui dIronside) sont quasiment des sermons im-prims. De plus, les plus grands exposs de la Bible de tous les temps et de toutesles langues sont disponibles en anglais. Malheureusement, beaucoup sont si longs,si archaques et si difficiles que le chrtien moyen est vite dcourag pour ne pas

    dire dpass. Do ce Commentaire biblique du disciple.Sortes de commentaires

    Thoriquement, quiconque sintresse la Bible peut crire un commentaire.Cest pourquoi les commentaires vont des plus libraux aux plus conservateurs,avec toutes les nuances intermdiaires. Le CBD est trs conservateur ; il accepte laBible comme la Parole inspire et innrante de Dieu, pleinement suffisante pourla foi et la vie pratique.

    Un commentaire peut tre trs technique (sintressant aux dtails de la syn-

    taxe hbraque et grecque, par exemple) ; lautre extrmit de la palette, on entrouve qui ne sont que des esquisses superficielles. Le CBD se situe entre lesdeux. Tous les aspects techniques indispensables sont relgus dans les notesfinales, mais une attention srieuse est porte aux dtails du texte sans esquiverles passages dif ficiles ni les applications exigeantes. Louvrage de M. MacDonaldest riche en exposs. Son but est de susciter des disciples et non des chrtiens enchocolat (expression connue de C.T. Studd).

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    5/23

    Les commentaires se caractrisent galement par leur appartenance une dis-cipline thologique : conservatrice ou librale, protestante ou catholique romaine,prmillnariste ou amillnariste. Celui que vous avez entre les mains est conser-vateur, protestant et prmillnariste.

    Comment utiliser ce livre ?

    Il existe plusieurs faons daborder ce commentaire. Nous suggrons de proc-der comme suit :

    Un survol

    Si vous aimez la Bible, vous apprcierez de feuilleter ce livre et de lire ici et lpour humer le parfum de louvrage tout entier.

    Un passage particulier

    Peut-tre vous posez-vous une question propos dun verset ou dun para-graphe pour lequel vous avez besoin daide ? Cherchez-le au bon endroit dans cecommentaire et lisez lexplication dans son contexte. Vous trouverez certainementdu bon matriel.

    Une doctrine

    Si vous tudiez la question de la cration, du sabbat, des alliances ou du sa-lut, reportez-vous aux passages qui en parlent. La table des matires numrequelques dveloppements ou excursus 1 consacrs plusieurs de ces sujets.

    Servez-vous dune concordance pour trouver les mots-cls qui vous amnerontaux passages centraux concernant des thmes autres que les 38 excursus contenusdans ce commentaire.

    Un livre biblique

    Votre classe dcole du dimanche ou votre Assemble est peut-tre en traindtudier un livre de l'Ancien Testament. Vous serez considrablement enrichivous-mme (et vous aurez de quoi participer a des discussions ventuelles) si vouslisez davance chaque semaine le passage mditer. (Au cas o le responsableutilise aussi le CBD comme principal outil , il serait bon que vous ayez deux com-

    mentaires diffrents !)Le Livre tout entier

    Finalement, tout chrtien devrait lire la Bible tout entire. Elle contient ici et ldes textes difficiles ; un livre srieux et conservateur comme ce Commentaire peutgrandement amliorer votre tude de la Parole de Dieu.

    Ltude peut commencer au stade des pis froisss , se poursuivre par ce quiest nourrissant mais sec et dboucher sur du gteau au chocolat !

    Le conseil que M. MacDonald ma donn il y a 30 ans tait : Ne mprisez

    pas les commentaires ! Pour avoir, en vue de cette dition, tudi trs minutieu-sement cet ouvrage qui explique lAncien Testament dans la version Louis Segond,nouvelle dition de Genve,1979, je pourrai faire un pas de plus. Mon conseil est : Apprciez-le ! (Bien dautres versions de la Bible sont utilises dans cet ouvrageet sont dsignes par des abrviations qui vous sont explicites dans une pagerserve aux abrviations). Arthur FARSTAD

    1 Un excursus est un thme sur un sujet particulier, dvelopp plus expilcitement.

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    6/23

    Prface de l'auteur

    Le but du Commentaire Biblique du Disciple (CBD) consiste donner au lecteurchrtien moyen une connaissance de base de la Sainte Bible.Le CBD est aussi destin stimuler chez le croyant un amour et un got pour la Bible,

    dans le but de pntrer plus profondment dans ses trsors inpuisables. Jespre que lesspcialistes trouveront, eux aussi, une nourriture pour leur me, mais quils comprendrontque ce livre ne leur est pas premirement destin.

    Le Commentaire comporte une introduction, des notes et une bibliographie pourchaque livre biblique.

    lexception des Psaumes, des Proverbes et de lcclsiaste, le commentaire de lAncien

    Testament est en gnral prsent paragraphe par paragraphe plutt que verset par verset. lexgse du texte viennent sajouter des applications pratiques de vrits spirituelles, ainsique des remarques sur la typologie quand cela est appropri.

    Les passages qui regardent lavnement du Rdempteur sont signals et traits plusen dtail.

    Les livres des Psaumes, des Proverbes et de lcclsiaste sont analyss verset par verset :dune part, parce que souvent ils ne sont pas susceptibles dtre condenss, dautre part, laplupart des croyants dsirent les tudier plus fond. Par contre, tous les livres du Nouveau

    Testament bnficient dun commentaire verset par verset (Volume dit en 1re publicationen 1999, par le mme diteur).

    Nous avons essay de traiter des passages problmatiques en proposant, autant quepossible, diverses explications. Un certain nombre de passages faisant le dsespoir des com-mentateurs, nous devons reconnatre que nous aussi nous voyons au moyen dun miroir,dune manire obscure .

    Cependant la Parole de Dieu elle-mme claire par le Saint-Esprit de Dieu revt uneimportance plus grande que nimporte quel commentaire. Sans elle, il ny a ni vie ni crois-sance spirituelle, ni saintet, ni service approuv par Dieu. Nous devons donc la lire, ltudier,la mmoriser, la mditer et, avant tout, lui obir. Comme quelquun a dit : Lobissance estlorgane de la connaissance spirituelle .

    William MacDonald

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    7/23

    10

    Prface de ldition de langue franaise.

    Aprs la parution du Commentaire Biblique du nouveau Testament (appel Commen-taire du Disciple, CBD, N.T.), en 1999, il semblait logique et utile de complter lestravaux de notre frre William MacDonald, fruit de toute une vie de service, en mettant enchantier celui de lAncien Testament. Cela a dbut en 2002, un rythme assez lent comptetenu des multiples occupations de lditeur.

    Nous voil enfin parvenus au but, dans la louange au Seigneur Jsus-Christ qui nous asoutenus et vivifis durant cette longue priode, quil en soit glorifi.

    La traduction acheve par les professionnels chrtiens, Pierre et Josette Coleman et An-toine Doriath, il fallait attaquer une priode de relecture des traductions, travail long, di-fiant, mais qui demandait une quipe qualifie connaissant suffisamment les deux langues.

    Ici encore, la providence si relle de notre Dieu sest manifeste. Cest avec plaisir que jedonne les noms de ses associs bnvoles (par ordre alphabtique) : ve Corda, Francis Gi-bert, Albert Nicollet, Maurice Prohin, Pascal Robinet, Vronique Soeiro, et Monique Vanzo. Jaiune profonde reconnaissance pour leur service, que le Seigneur les rcompense richement.

    Le prix du CBD (A.T.) est raisonnable compte tenu que lassociation La joie de lternel na pas de salari et sinscrit en tant quuvre de foi. M. W. MacDonald (en 2009) et A. Farstadont, tous les deux, t recueillis auprs de leur Sauveur et nont pas demand de royalties ,ce qui est assez rare. Notre frre William MacDonald, diplm de lUniversit dHarvard avaitcoutume de dire : Mon ministre est un don gratuit du Seigneur .

    Le CBD (N.T.) se trouve galement sur des programmes informatiques, tels que La BibleOn Line (d. CL), et Bible Workshop, (d. MB). Ce volume sur lA.T. sera aussi prsent sur laBBible Online par les ditions CL.

    Que le Seigneur de lglise, son pouse chrie, la trouve maintenant, et demain, disant :Amen ! Viens Seigneur Jsus !

    Jean-Paul Burgat,

    Association La joie de lternel (ditions).

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    8/23

    11

    Traductions, transcriptions et paraphrasesde la Bible

    BC Bible la colombe BFC Bible en franais courantFWG F.W. Grant

    JBP J.B. PhillipsJND Bible J.N. DarbyKJV Bible King James Version

    (= Version autoriseou Edition de 1611).

    LXX Septante (version grecque delA.T. dite version des Sep-tante ou la Septante )

    M majorit des manuscrits grecs(texte M)MO Moffat (anglaise)NASB New American Standard BibleNEB New English BibleNEG Bible Segond, Nouvelle Edition

    de Genve (1979)NBS Nouvelle Bible SegondNIV New International VersionNKJV New King James Version

    NU N.T. grec de Nestle-Aland/United Bible Societies = textecritique

    RSV Revised Standard Version(Bible)

    Seg. Bible L. SegondS Bible du SemeurSy. Bible synodale

    TEV Traduction anglaiseTOB Traduction cumnique

    de la BibleTR Textus Receptus (dErasme)

    ou Texte Reu (N.T.)Trans. PV Transcription Parole Vivante

    Abrviations gnrales

    c.--d. cest--direA.T. Ancien Testament

    adj. adjectifangl. anglais(e)(s)apr. J.-C. aprs Jsus-Christart. articleav. J.-C. avant Jsus-ChristBros. Brothers (ouvrages en anglais)cf. confer (comparez avec)chap. chapitre(s)

    Co. Company (ouvrages en anglais)C/comm. Commentaired./ ed. dition/edition (ouvrages en

    anglais)edr(s) editor(s) (ouvrages en anglais)en part. en particulierenv. environp. ptreEv. Evangileexpr. expressionfm. fmininfran. franais(e)

    gr. grec(que)(s)h heure(s)

    hbr. hbreuibid. ibidemInc. Incorporated

    (ouvrages en anglais)I/introd. Introductionkg kilogrammekm kilomtrelat. latin(e)littr. littralementLtd Limited (ouvrages en anglais)

    m mtremasc. masculinms. manuscritmss manuscritsn. d. no date

    (sans date ; ouvrages en anglais)N.D.E. note de lditeur (franais)N.D.T. note du traducteurN.T. Nouveau TestamentNIC New International

    Commentaryp. ex. par exemplep. page(s)pl. plurielprob. probablementPubl. Publishing ou Publishers

    (ouvrages en anglais)Public. Publications

    (ouvrages en anglais)

    s. siclesing. singulierss. et suivant(e)strad. traduction

    v. verset(s)vers. version(s)Vol. volume NVols volumes

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    9/23

    Translittration

    Alphabet grec

    Nous remercions les ditions Emmas, de CH-1806-Saint-Lgier, qui nous ont aimable-ment autoriss reproduire ces pages de translittrations, tires de leur excellent NouveauDictionnaire Biblique, dailleurs rfrenc dans la bibliographie gnrale. Nous les avonsreproduites telles quelles figurent dans le NDB, il peut y avoir des diffrences au sens delusage, et de certaines terminologies par rapport au texte de ce commentaire.

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    10/23

    Translittration

    Alphabet hbreu et aramen

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    11/23

    Introduction lAncien Testament

    Pour nous lautorit suprme delA.T. est celle que lui reconnat Jsus-Christ

    lui-mme Ce qui tait indispensable auRdempteur doit toujours ltre pour les

    rachets .

    G. A. Smith, Professeur

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    12/23

    1616 Introduction l'A.T.

    I. Le nom Ancien Testament

    Avant de nous lancer dans les eaux pro-fondes de ltude de lA.T. ou mme danscelle dun des livres qui le composent, il estutile dindiquer brivement certains faits g-nraux concernant le livre sacr que nousappelons : LA.T. .

    Notre mot all iance traduit le mot h-breu berth .1 Dans le N.T. les mots allianceet testament traduisent tous deux le mmemot grec (diathke). Dans le titre des cri-tures, le mot alliance semble nettementprfrable car le Livre constitue un pacte ou

    une all iance entre Dieu et son peuple.Ce livre sappelle lA.T.* pour le diffren-cier du Nouveau , mais le terme Ancien(vieux) suggre certains quil est inutile deltudier, erreur fatale dun point de vue la fois spirituel, historique et culturel. Lesdeux Testaments sont inspirs de Dieu etpar consquent profitables tous les chr-tiens. Tandis que le croyant se tourne fr-quemment vers la partie de la Bible qui

    parle plus particulirement du Seigneur, deson Eglise et de la manire dont il dsireque ses disciples vivent, lon ne saurait tropinsister sur limportance de lA.T. pour quilsoit propre toute bonne uvre .* N.D.E. Les Juifs le nomment premier Testa-ment

    II. Le Canon de lA.T.

    La relation entre lA.T. et le Nouveau at trs bien dcrite par Augustin :

    Le Nouveau est dans lAncien cachLAncien est dans le Nouveau rvl.2

    LA.T. est expliqu dans le Nouveau.Le mot canon (Grec kanon) se rfre

    une rgle qui sert mesurer quelquechose. Le Canon de lA.T. est lensembledes livres divinement inspirs et par suite

    faisant autorit, livres reconnus dans lAnti-quit par les chefs spirituels dIsral. Com-ment savoir si ces livres sont lesseulsqui de-

    vaient f igurer dans le canon ou sila totalitdes trente-neuf livres y figurenttous juste

    1 Ce mot apparat dans le nom de lorganisationjuive appele Bnai Brith ( Fils de l Alliance ).2 Cet aphorisme en latin a aussi t traduit ainsi :Le N.T. est renferm dans l Ancien.

    titre ? Dautres crits religieux (y comprishrtiques) existent depuis des temps trsanciens, comment tre certain que ceux-cisont les bons ?

    Il est connu quun conseil juif a tabli lecanon de lA.T. vers la fin du premier siclede notre re. En fait, les livres sont cano-niques ds leur rdaction : ds le tout dbut,des Juifs pieux et dots de discernementreconnaissent la plupart des crits inspirs.Seuls quelques livres (par exemple, Esther,Ecclsiaste, Cantique des Cantiques) sontdiscuts pendant quelque temps dans cer-tains milieux.

    Les Juifs divisent lA.T. en trois sections :La Torah, les Prophtes (antrieurs et post-rieurs), et les crits.3

    On explique de diverses faons le faitque Daniel, livre prophtique, figure parmiles crits et non parmi les Prophtes. Se-lon ceux qui ont une attitude ngative lgard de la Bible, ce livre a t crit troptard pour figurer dans la seconde sectiondu canon quils considrent comme dj

    clos ce moment-l (Voir Introduction Daniel). Pour ceux attachs la vracitdes critures, le livre de Daniel figure dans

    3 Lordre des vingt-quatre livres de lA.T. tels quilsgurent dans la Bible hbraque ou dans une ver-sion juive dans une autre langue est comme suit :I. La Loi (Torah)

    GenseExodeLvitiqueNombresDeutronome

    II. Les Prophtes (Nevm)1. Les Prophtes antrieurs

    JosuJugesSamuelRois

    2. Les Prophtes postrieurssaeJrmiezchielLe Livre des Douze (Ose Malachie)

    III. Les crits (Ketvm)PsaumesJobProverbesRuthCantique des CantiquesEcclsiasteLamentationsEstherDanielEsdras-NhmieChroniques

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    13/23

    1717Introduction l'A.T.

    la troisime section parce que son auteurnoccupe pas la fonction de prophte, maiscelle dun homme dtat utilis par Dieupour crire une prophtie. Le D r Merrill F.Unger enseigne que la division en trois par-ties ref lte la position des auteurs.4

    Voici lexplication vanglique, mesyeux , juste. Les liv res de lA.T. sont rdigsdans le but bien prcis dtre tenus pour sa-crs et comme faisant autorit. Par cons-quent ils sont canoniques ds leur publica-tion. La division en trois parties reflte laposition et le statut des auteurs et nullementdes degrs diffrents dinspiration ou des

    dif frences de contenu ou de chronologie5

    .En ralit, le concile qui a reconnu off i-ciellement le canon actuel de lA.T. confirmeseulement ce qui a t gnralement ac-cept pendant des sicles ; il ne dresse pasune liste inspire de livres, mais la liste deslivres inspirs.

    Fait plus important encore pour leschrtiens : le Seigneur Jsus-Christ lui-mme cite souvent des livres appartenant

    aux trois sections de lA.T. hbraque etles traite comme faisant autorit (voir, parexemple, Luc 24. 27 et 44 ; note 4). En outre,

    Jsus-Christ ne cite jamais des liv res apo-cryphes (non-canoniques).

    III. Les Apocryphes

    Les Orthodoxes, les Catholiques et lesProtestants saccordent tous sur les vingt-sept livres du canon du N.T., en gnral 6placs dans le mme ordre et comportantle mme nombre de chapitres : 260. La si-tuation par rapport lA.T. est un peu pluscomplexe.

    Les Protestants et les Juifs saccordentsur le canon de lA.T., mais les Orthodoxes etles Catholiques 7 acceptent aussi plusieurslivres dhistoire et de posie quils qualifient

    de deutrocanoniques (en grec deu-xime canon ), mais que les Protestants et

    4 Merrill F. Unger, Introductory Guide to the OldTestament, p. 59.5 Idem.6 Toutefois le N.T. en russe prsente un ordre dif-frent, par exemple, aprs les vangiles.7 Les Orthodoxes et les Catholiques ne saccor-dent pas sur tous les livres ajouter.

    les Juifs appellent apocryphes (en grec, cach 8).

    Les trente-neuf livres des versions pro-testantes 9 de lA.T. contiennent exactementla mme matire que les trente-quatre livresde la Bible hbraque. La diffrence ennombre de livres rsulte de la combinaisonde certains livres dans les ditions juives.Par exemple, les deux livres de Samuel, desRois et des Chroniques y constituent troislivres et les Petits Prophtes, appels LeLivre des Douze , sont considrs commetant un seul livre.

    Les Juifs ont crit de nombreux autres

    livres religieux, pas ncessairement en h-breu, quils ne considrent pas comme ins-pirs et comme faisant autorit. Certains,tels que 1 et 2 Maccabes, sont utiles pourrenseigner sur lhistoire de la priode in-tertestamentaire, tandis quil suffit de liredautres (comme Bel et le Dragon ) avecdiscernement pour comprendre leur statutnon canonique.

    Les livres juifs ayant le moins de valeur

    sont appelsPseudepigrapha (en grec, fauxcrits ) tandis que les plus valables sont ap-pelsApocrypha.

    Des Juifs et des chrtiens de lAntiquit,mais surtout les Gnostiques dgypte, ac-ceptent un canon plus large comprenantplusieurs de ces livres. Quand lvqueDamase de Rome demande lrudit St.

    Jrme de traduire les liv res apocryphesen latin, il le fait, mais contre son gr caril connat bien le texte hbreu canoniqueet sait que ces livres nen font pas partie.

    Jrme discerne leur statut au mieux se-condaire, mais les traduit pour la Vulgate.

    Aujourdhui, ils apparaissent aussi dans desversions catholiques telles que la Bible deJrusalem, dans des versions cumniquescomme la TOB et certaines ditions de laBible en Franais Courant.

    Lglise catholique romaine elle-mme8 Ce mot a aussi pris la connotation de faux .9 Certaines ditions protestantes de la KingJames, (KJV) du XVII me sicle avaient inclus lesApocryphes, placs entre lA.T. et le Nouveau pourindiquer leur statut infrieur. Cela choquait beau-coup de gens, qui considraient la King Jamescomme la seule Bible authentique, lorsquils saper-cevaient que son contenu avait des livres entiersqui ne sont pas dorigine divine !

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    14/23

    1818 Introduction l'A.T.

    reconnat officiellement les Apocryphescomme canoniques, mais seulement depuislpoque de la Contre-rforme au16e sicle.10Le Vatican agit ainsi car certaines de sesdoctrines (par ex. la prire pour les morts) setrouvent uniquement dans les Apocryphes.En ralit, les Apocryphes appartiennentsurtout la littrature et lhistoire juive etnont donc aucun rapport direct avec la doc-trine chrtienne.

    Bien que non inspirs, certains de ceslivres sont lire dun point de vue culturelet historique, une fois que lon a acquis unesolide comprhension des livres inspirs du

    Canon juif.

    IV. La paternit des livres bibliques

    (Linspiration).*LAuteur divin de lA.T. est le Saint Es-

    prit. Il pousse Mose, Esdras, sae, et lesauteurs anonymes crire sous Sa direc-tion. En ralit, les livres de lA.T. sont uneproduction la fois divine et humaine. LA.T.

    nest pas en partie humain et en partie di-vin, mais en mme temps totalement hu-main et totalement divin. Dieu vite sesauteurs humains de commettre la moindreerreur, aussi les manuscrits originaux sontinnrents ou intgralement vrais.

    *(VoirNouveau Dictionnaire Biblique, Ex-celsis, p. 744).

    La double nature de Jsus-Christ four-nit un parallle au caractre la fois divinet humain de lcriture. Jsus nest pas enpartie humain et en partie divin (commecertains personnages de la mythologie

    grecque), mais en mme temps totalementhumain et totalement divin, aussi Sa naturedivine rend-elle Sa nature humaine inca-pable de commettre la moindre erreur ou lemoindre pch.

    V. Les dates des livres bibliques

    Contrairement au N.T. qui a t rdigen lespace denviron un demi-sicle (50-100 ap. J.-C.), lA.T. a t rdig au cours daumoins mille ans (environ 1400-400 av. J.-

    10 Au Concile de Trente qui se tint, entre 1545et 1563 Trente en Italie.

    C).11 Les premiers livres tre crits sontsoit le Pentateuque (environ 1400 av. J.-C)soit Job (sa date est inconnue, mais soncontenu suggre une poque avant le donde la Loi).

    Dautres livres (comme Josu 2 Sa-muel) sont critsavantlexil (environ 600 av.

    J.-C), dautres (comme Lamentations et z-chiel) sont crits pendant lexil, et dautresencore (comme 1 et 2 Chroniques, Agge,

    Zacharie et Malachie) aprs lexil (environ400 av. J.-C).

    VI. Le contenu de la Bible

    Le contenu de lA.T., suivant lordre deslivres dans les versions protestantes, peut sersumer br ivement comme suit :

    Le PentateuqueGense DeutronomeLes livres historiques12

    Josu EstherLes livres potiques

    Job au Cantique des Cantiques

    Les livres prophtiquessae MalachieDes introductions spares ces quatre

    sections principales de lA.T. se trouventdans ce Commentaire, (voir la table des ma-tires).

    Tout chrt ien possdant une bonneconnaissance de ces livres ainsi que de larvlation ultrieure et plus complte duN.T., est certainement accompli et prt toute bonne uvre .

    Nous prions afin que ce commentaireaide grandement de nombreux chrtiens

    y parvenir.

    VII. Les langues de la Bible

    Lhbreu

    part quelques sections en aramen,

    11 Des spcialistes moins conservateurs prfrentdes dates un peu plus rcentes mais couvrant peuprs le mme nombre de sicles.12 Beaucoup prfrrent grouper le Pentateuqueavec Gense Esther dans une mme section :Livres historiques.

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    15/23

    1919Introduction l'A.T.

    langue smitique voisine 13, lA.T. est crit lorigine en hbreu.

    Le croyant nest pas surpris que Dieuutilise pour la premire partie de sa Paroleune langue tout fait adapte, car riche encouleurs et en idiomes, approprie aux r-cits, lois et pomes inspirs qui constituentlA.T.. Lhbreu est certes une langue an-cienne mais cest la seule qui a t relan-ce, presque miraculeusement, comme lalangue quotidiennemoderne14 de la nationdIsral.

    Lhbreu scrit de droite gauche,et lorigine, comporte uniquement des

    consonnes. Celui qui connat lhbreuajoute les voyelles manquantes en le lisant voix haute. De faon providentielle, ce faitpermet au texte hbreu de demeurer lisiblependant de nombreux sicles car cest es-sentiellement le son des voyelles qui chan-

    gent dun sicle lautre, dun pays lautre,et dune rgion lautre.15

    Parfois un mot (appelkethv), tel que lenom de Dieu16, est considr comme trop

    sacr pour tre prononc et alors une noteen marge indique ce quil fautlire hautevoix (qer). Les erreurs des copistes et lesmots qui, au cours des sicles, sont consid-rs comme vulgaires sont galement signa-ls par des notes.

    Aux premiers sicles de lre chrtienne,les spcialistes juifs appels les Massortes(du mot hbreu pourtradition) apparaissent .Conscients que lhbreu devient une langue

    13 Les langues smites (ou smitiques) sont deslangues parles autrefois et encore prsent es-sentiellement par les descendants de Sem. Ellescomprennent larabe, le phnicien et laccadienaussi bien que lhbreu.14 Des linguistes chevronns emploient des motsfranais et anglais et inventent de nouveaux mots partir de racines hbraques anciennes ainsi quedes mots compltement neufs pour permettre cette langue ancienne de revivre au 20e sicle.15 Aujourdhui certaines voyelles sont pronon-ces de faon tout fait dirente dans direntspays anglophones tandis que le son des consonnesest le mme.16 Par exemple, l o la version Segond emploielternel et dautres versions le Seigneur (parfoisen majuscules) pour traduire lhbreu le ttra-gramme sacr (les quatre lettres hbraques,YHWH) qui tait remplac lors de la lecture enpublique par le mot hbreu Adona, et dont lesvoyelles ajoutes YHWH donnent Yahv (tradi-tionnellement, Jhova).

    obsolte et dsirant prserver la compr-hension correcte du texte de lA.T., ils inven-tent un systme phontique sophistiqu depoints et de tirets sur, dans et surtoutsousles vingt-deux consonnes hbraques pourindiquer les voyelles gnralement admises.Mme aujourdhui, ces signes indiquent laprononciation de faon plus scientifiqueet prcise que lorthographe franaise, an-

    glaise oummeallemande !Le texte comportant uniquement des

    consonnes est aussi la source de lecturesdiverses car un groupe de consonnes peutparfois se lire avec diversesvoyelles donnant

    des sens diffrents. En gnral, le contextedtermine le vritable sens, mais pas tou-jours. Par exemple, les orthographes dif-frentes de certains noms dans les Chro-niques (voir le commentaire) qui diffrentdes mmes termes dans la Gense, sont enpartie dues ce phnomne.

    Nanmoins, le texte massortique tra-ditionnel est en gnral remarquablementbien conserv, ce qui tmoigne de lim-

    mense respect des Juifs pour la Parole deDieu. Lorsquun problme se prsente, lesanciennes versions (Targums, Septanteet Vulgate) nous aident souvent choisirla variante correcte. Depuis le milieu du20e sicle, les Manuscrits de la mer Mortedonnent de plus amples informations sur letexte hbreu surtout en confirmant lexac-titude du texte massortique.

    Heureusement pour nous qui lisonslA.T. en franais, lhbreu se traduit trsbien en franais, beaucoup mieux quen la-tin, par exemple. Ce commentaire se basesur la version Segond, Nouvelle dition deGenve, 1975 (NEG) Nous aurions pu ga-lement util iser la version dite de la Colombe(BC).

    Laramen

    Comme lhbreu, laramen est unelangue smite, mais employe pendant plu-sieurs sicles dans de nombreux pays endehors dIsral. Quand lhbreu est devenuune langue morte pour les Juifs, lA.T. a dtre traduit pour eux en aramen, languediffrente mais trs proche quils ont adop-

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    16/23

    2020 Introduction l'A.T.

    te. Le scr ipt, que nous associons lhbreu,est probablement emprunt laramen

    vers 400 av. J.-C., avant dadopter les carac-tres carrs trs artistiques que connaissentles tudiants de lhbreu.17

    La plupart des faits voqus plus haut propos de lhbreu se rapportent galementaux sections de lA.T. rdiges en aramen.Ces passages sont peu nombreux et concer-nent essentiellement les contacts dIsralavec ses voisins paens, par exemple lors delexil babylonien et ultrieurement.18

    VIII. Les versions de la Bible

    Il existe de nombreuses versions (tra-ductions) excellentes de la Bible en franais(peut-tre trop). Ces traductions peuvent seclasser en quatre catgories :

    Lquivalence littrale

    La traduction de J.N. Darby, (J.-N. D.)1882 est extrmement littrale, (le N.T. plus

    tt encore). De ce fait, elle convient davan-tage une tude approfondie qu ladora-tion, la lecture en public et la mmorisa-tion. Cest pourquoi la majorit des croyantsvangliques nadoptent pas cette version,certes utile mais plutt lourde *.

    Lquivalence maximum (ou complte).

    La version Segond (1873, rvise en1910) suit lhbreu et le grec daussi prs quele permet le franais, tout en les traduisantplus librement quand le style ou les expres-sions de loriginal lexigent. Deux rvisionsapprofondies de la version Segond satta-chent reflter loriginal aussi exactementque possible : la version dite la Colombe (BC) parue en 1978 et la Nouvelle BibleSegond (NBS) parue en 2002. Deux autres

    rvisions traduisent de faon lgrementplus libre : la Nouvelle dition de Ge-

    17 Unger, Introduction, p. 124.18 Les sections en aramen sont Esdras 4. 8 6. 18 ;7. 12-26 ; Jrmie 10. 11 ; Daniel 2. 4 7. 28.* N.D.E.-Une nouvelle traduction a t ralise duN.T., et lA.T. est en cours de rvision, travail de sp-cialistes, qui tient compte dune comprhensioncourante de la langue franaise.

    nve (NEG), parue en 1975 qui retouchelgrement ldition de 1910 et la Segond21 parue en 2007 qui en actualise davan-tage le vocabulaire et le style.

    Lquivalence dynamique (ou fonctionnelle)

    La Bible du Semeur (S) 1992, rvise2000) se veut plus libre car elle vise ex-primer des penses compltes de la faondont lauteur biblique les aurait exprimessil crivait aujourdhui en langue franaise.Certaines versions de ce type comportentdes tournures loignes de celles de lori-

    ginal ou frlent laparaphrase enajoutantdes mots pour faciliter la comprhension.Laparaphrase est parfois utile, conditionque le lecteur en soit averti (par exemple parune note ou par lemploi de parenthses), etpourvu que les traducteurs sen tiennent au

    sens de loriginal et nintroduisent pas desinterprtations discutables (ce qui monavis est parfois le cas dans certaines ver-sions de ce type) (Voir aussi dans le Com-

    mentaire du Disciple, nouveau Testament,p. 22 dautres remarques sur ce sujet).

    Il est bon de possder et de consulterune version appartenant chacune de cescatgories afin de pouvoir les comparer. notre avis, cependant, une version visantlquivalence maximum (ou optimum,complte) est la plus sre pour tudier laBible en dtail avec laide de ce Commen-taire.

    IX. Linspiration de la Bible

    Face ces nombreux faits historiques ettechniques, nous ferions bien de consid-rer les paroles du grand prdicateur anglais,Charles Haddon Spurgeon :

    Ce volume est luvre du Dieu vivant :

    chaque lettre est crite par le doigt duTout-Puissant, chaque mot prononc parlternel, chaque phrase dicte par leSaint-Esprit. Certes Mose est choisi pourrdiger des rcits dans un style plein defougue, mais Dieu guide sa rdaction.Certes, David joue de la harpe et composede mer veilleuses mlodies pour accom-

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    17/23

    2121Introduction l'A.T.

    pagner les Psaumes, mais Dieu guide sescompositions. Certes, Salomon chantedes cantiques damour et prononce desparoles dune sagesse infinie, mais Dieuguide la fois sa posie et ses penses .Si jcoute la voix vibrante de Nahumlorsquil entend le galop des chevaux oucelle dHabakuk lorsquil voit les tentesde lthiopie dans la dtresse, si jentendsMalachie annoncer que la terre brlecomme une fournaise cest la voix deDieu, pas celle dun homme : ce sont lesparoles de Dieu, de lternel , du Tout-Puissant !19

    19 Charles Haddon Spurgeon, Spurgeonss Ser-mons, 1. 28. Le mot dict nest pas prendreau sens actuel. Comme le reste de la citation lemontre, Spurgeon croit en la doctrine orthodoxede linspiration, savoir la paternit la fois divineet humaine de chaque livre.

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    18/23

    Le Codex d'AlepIl contient entre autres cent dix-huit pages,

    du Pentateuque jusqu' Deutronome 28. 17.

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    19/23

    Introductionau Pentateuque

    La critique moderne a os mineret attaquer presque tous les livres des Saintes

    critures, mais aucun avec autant dehardiesse que le Pentateuque, toutefois aussile livre du prophte Daniel . Tenons-nous en

    au fait hautement significatif et dterminant,que la question a t tranche une fois pour

    toutes pour ceux qui reconnaissent Christcomme Dieu et galement homme.

    - William Kelly

    Le Pentateuque est une introductionessentielle lensemble de la Parole de Dieu.

    Il introduit ce qui est dvelopp ensuite etnous conduit vers une conclusion

    qui nous remplit desprance, et dontlaccomplissement, bien que lointain , nen est

    pas moins certain.

    Samuel Ridout

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    20/23

    Introduction au Pentateuque2424

    Avant de commenter chacun deslivres de Mose, nous aimerions prsenterquelques faits propos de lensemble duPentateuque car i l sagit dune partie fonda-mentale de la rvlation biblique.

    I. Les titres du Pentateuque

    Les cinq premiers livres de la Bible sontcommunment appels le Pentateuque .Dans lAntiquit les livres prenaient laforme de rouleaux (autrefois appel co-dex ) plutt que de pages relies les unesaux autres comme dans un livre moderne.

    Ces rouleaux, appels teuchoi1

    en grec,taient conservs dans des contenants enforme de fourreaux . Le mot grec pour cinqrouleaux est pentateuchos, do notre mot Pentateuque .

    Les Juifs se rfrent au Pentateuquecomme la Torah (hbr. tr, loi ou instruction ) et le traitent comme la partiela plus importante de leur Bible.

    Un troisime titre courant de ces vo-

    lumes est les Livres de Mose . Fait iro-nique, dans certains pays de lEurope dunord o la paternit mosaque du Penta-teuque est le plus largement rejete, leurs

    versions de la Bible appellent ces livres Premier livre deMose , Second livre deMose etc.

    Sauf pour le livre des Nombres, dont lenom est la traduction du grecArithmoi et dulatinNumeri, nous retenons les titres de cescinq livres dans lancienne version grecque la Septante (LXX), mais en modifiantlorthographe et la prononciation. (Pour lasignif ication de ces titres, voir lIntroductionaux livres individuels dans ce Commen-taire.

    Les Juifs appellent souvent ces livresdaprs leurs premiers mots dans le texte h-breu. Ainsi la Gense est appele Bereshth

    ( Au commencement ).

    II. Le contenu du Pentateuque

    Le sens du mot loi est plus restreintque celui de lhbreu tr, cest pourquoi

    1 lorigine le mot teuchos signiait un outil,puis, un rouleau sur lequel on crivait.

    le terme Pentateuque exprime mieux laconviction chrtienne de limportance pri-mordiale de ce recueil de cinq volumes.

    A. La Gense

    La Gense est bien nomme car i l sagitdu mot grec pour commencement. Le pre-mier livre de la Bible retrace les origines delunivers, de la terre, de lhomme, du ma-riage, du pch, de la religion vraie, desnations, des diverses langues et du peuplelu. Les onze premiers chapitres relatent lesdbuts de lhistoire de lhumanit en gn-

    ral, tandis que les chapitres 12 50 focali-sent sur lhistoire de la famille dAbraham,dIsaac, de Jacob et de ses fils.

    B. LExode

    LExode, du mot grec pour sortie, racontecomment la famille dAbraham devint, enlespace de quatre sicles, une nation sou-mise la frule des Pharaons dgypte et

    comment cette dernire a t dlivre delesclavage sous la direction de Mose. LaLoi de Mose et la description dtaille dutabernacle occupent le reste du livre.

    C. Le Lvitique

    Comme lindique son nom, le Lvitiqueest un manuel destin aux lvites. Il dcritles rites ncessaires aux pcheurs isralitesde cette poque-l pour entrer et rester encommunion avec le Dieu saint. Le livrecontient des images et des prfigurationsdu sacrifice de Jsus-Christ.

    D. Les Nombres

    Comme son nom le suggre, le livre desNombres inclut le recensement du peuple,

    au dbut et la fin du livre. Le titre hbreudu livre dans le dsert (Bemidbar) estplus expressif car ce livre rapporte les v-nements historiques vcus par les Israliteslors de leurs errements dans le dsert.

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    21/23

    Introduction au Pentateuque 2525

    E. Le Deutronome

    Le Deutronome, en grec : deuximeloi, est bien plus quune simple rptitionde la loi une nouvelle gnration bien silsagisse aussi de cela. Il constitue un lienavec les livres historiques qui le suivent, caril raconte la mort de Mose et son remplace-ment par Josu, son successeur.

    Dans son style concis et lucide, GriffithThomas rsume le contenu des liv res deMose ainsi :

    Les cinq livres du Pentateuque rappor-

    tent lintroduction dans le monde de lareligion divine. Chaque livre prsenteune phase du plan de Dieu, et ensembleils constituent une vritable unit . LaGense dcrit lorigine de la religiondivine et du peuple choisi par Dieu pour latransmettre. LExode raconte comment lepeuple lu devint une nation et ltablis-sement par Dieu dune relation avec lui.Le Lvitique montre les diverses manires

    permettant le maintien de cette relation.Le livre des Nombres relate comment lepeuple fut organis af in de commencer vivre avec Dieu en Terre Promise. Ce livreparle aussi de lchec de la nation, duretard pris et de la rorganisation renduencessaire. Ensuite, le Deutronomemontre comment le peuple fut prpar la frontire de la Terre Promise pour sonentre imminente dans le pays.2

    III. Limportance du Pentateuque

    Tout lA.T., en fait toute la Bible, reposesur ces cinq premiers livres, aussi est-il im-possible dexagrer limportance du Penta-teuque pour la foi rvle. Si des rationa-listes incrdules parviennent miner la foi

    en lintgr it et en lauthenticit de ceslivres,les origines du Judasme se perdront dansun ocan dincertitude. Les chrtiens ne de-

    vraient pas penser que notre foi nest pasmenace par de telles attaques, car le N.T. etnotre Seigneur lui-mme citent, eux aussi,

    2 W. H. Grith Thomas, The Pentateuch, p. 25.

    les livres de Mose comme vrais et dignesde confiance.

    Le Dr Merrill Unger lexprime trs clai-rement :

    Le Pentateuque constitue le fondement detoute vrit rvle par Dieu et de tout sonplan de salut. Si ce fondement nest pasdigne de foi , la Bible tout entire nest pasnon plus digne de foi.3

    IV. La paternit du Pentateuque

    Vers le dbut de lre chrtienne certainsattriburent la paternit du Pentateuque Esdras4, mais traditionnellement, et encoreaujourdhui, la fois le judasme et le chris-tianisme lattr ibue Mose.

    A. La paternit mosaque

    Avant dexaminer la thorie documen-taire qui rejette presque entirement toute

    paternit mosaque, voyons dabord les in-dices en sa faveur.

    1. Les qualications de Mose

    Au 19e sicle un critique allemand ap-pel Hartmann rejeta la paternit mosaqueen prtendant (comme beaucoup de sescontemporains) qu lpoque de Moselon navait pas encore invent lcriture.Or larchologie a montr que Mose a puemployer la fois une criture hbraqueancienne, les hiroglyphes gyptiens et lacuniforme accadienne. Longtemps avantque larchologie ne le confirme, Ac 7.22 in-diquait au croyant que Mose tait instruitdans toute la sagesse des gyptiens .

    Attr ibuer la paternit du Pentateuque Mose ne revient pas nier que, pour rdi-

    ger la Gense, il ait employ des documentsexistant antrieurement. Linspiration dito-riale est plausible, sachant que le texte h-breu a volu durant les sicles. Le fait queMose aurait pu rdiger le Pentateuque ne

    3 Merrill F. Unger, Unger Bible Handbook, p. 35.4 Spinoza, philosophe juif, attribua lui aussi lePentateuque Mose.

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    22/23

    Introduction au Pentateuque2626

    prouve pas quil lait fait. Cependant, commepre de la foi isralite, il aurait obligatoire-ment cr un document transmettant la r-

    vlation divine aux gnrations futures, ceque dail leurs Dieu lui a ordonn.

    2. Les afrmations du Pentateuque

    Le texte de la Torah affirme clairementque Mose a par fois rdig un document enobissant Dieu. Voir Ex 17.14 ; 24.4 ; 34.27 ;No 33.2 ; De 31.19.

    3. Les afrmations bibliques ultrieures

    La suite de la Parole de Dieu attestegalement la paternit mosaque. Voir parex. Jos 1.7 et 1 R 2.3 et, dans le N.T., Lu24.44 et 1 Co 9.9.

    4. Le tmoignage de Christ

    Pour le chrtien, le fait que le Seigneurlui-mme affirme la paternit mosaque du

    Pentateuque devrait suffire pour trancher laquestion. Lide que de par son humanit

    Jsus ignorait la science et lhistoire ou que,tout en connaissant la vrit, il saccommo-dait lignorance et aux prjugs des sescompatriotes ne mrite pas dtre consid-re par le croyant.

    5. Larchologie et le Pentateuque

    De nombreux noms, mots, coutumeset dtails historiques et culturels long-temps considrs par des critiques librauxcomme trop tardifs pour tre mosaquessavrent prsent remonter des siclesavant Mose. Ce fait ne prouve pas en lui-mme la paternit mosaque, mais il sac-corde mieux avec celle-ci, plutt quavec lathorie que des rdacteurs vivant des sicles

    plus tard connaissaient et les assemblaientsi bien ! (pour la plupart perdus depuis long-temps).

    B. La thorie documentaire

    En 1753 le mdecin franais Jean As-truc prsenta sa thorie selon laquelle

    Mose composa la Gense en employantdeux documents existants. Daprs le nomemploy pour Dieu, il appela lune de sessources J (Jhova [Yahv]) et lautre E (Elohim).

    Plus tard des spcialistes ayant une at-titude critique lgard de la Bible dvelop-prent davantage sa thorie et finirent parattr ibuer toutes leurs sources hypothtiques comprenant entre autre D (sourcedeutronomique) et P (source priestly [sacerdotal] - une poque largement pos-trieure Mose. Ainsi on considra le Pen-tateuque comme un patchwork de sources

    diverses rassembles entre les 9me

    et 6me

    sicles av. J.-C., optique connue dsormaiscomme la thorie JEDP .

    Au 19me sicle cette hypothse taitparticulirement attrayante aux yeux de cescritiques pour diverses raisons. Dabord, ellesaccordait avec la thorie darwinienne delvolution quils appliquaient de nom-breux domaines en plus de la biologie. En-suite, leur rejet du surnaturel les conduisait

    prendre plaisir rduire la Bible un livreordinaire dorigine uniquement humaine.Enfin, elle sharmonisait parfaitement avecla volont humaniste de substituer les ef-forts de lhomme la rvlation divine.

    En 1878 Julius Wellhausen rendit lhy-pothse documentaire populaire en la pr-sentant de faon sduisante et plausible.

    Dans cette courte Introduction nouspouvons prsenter seulement quelques-unes des objections principales soulevespar cette thorie.5 Ces problmes srieuxcomprennent ce qui suit :

    1. Labsence de toute preuve documentaire

    Il nexiste aucun document portantla moindre trace dun travail de rdacteurcomme celui propose par la thorie JEDP.

    2. Des analyses subjectives et contradictoires

    Les spcialistes qui adhrent cette

    5 Une approche chrtienne est fournie par Glea-son Archer dans son Introduction lA.T., d. Em1978. Hermann Wouk, romancier juif amricain ex-pose la thorie dans son livre, Voici mon Dieu, d.Doubleday, 1959.

  • 7/27/2019 cemmenter biblique

    23/23

    Introduction au Pentateuque 2727

    thorie aboutissent des rsultats forts dif-frents en raison de leur approche subjec-tive et du manque de contrle objectif.

    3. Larchologie

    Larchologie tend conf irmer le carac-tre trs ancien du langage du Pentateuqueainsi que des coutumes et de la situationreligieuse quil voque ; ils ne proviennentcertainement pas dune poque beaucoupplus tardive comme le propose la thorie de

    Wellhausen.

    4. La linguistique

    Des expressions et des noms personnelsfigurant dans le Pentateuque ont t d-couverts dans des sources remontant unepoque bien antrieure celle de Mose.

    5. Lunit du Pentateuque

    Les cinq livres de Mose forment un en-

    semble cohrent difficilement compatibleavec le travail ciseaux cens avoir temploy pour les assembler peu peu.

    6. Sans valeur spirituelle

    Enfin, dun point de vue spirituel, lesthories documentaires, mme nuancespar larchologie et par dautres considra-tions, sont incapables dexpliquer loriginedes vrits grandes et belles rvles dansces livres. Si ces thories taient vraies,nous dit le Dr. Unger, le Pentateuque ne se-rait ni authentique, ni exact sur le plan his-torique, ni digne de foi car il serait linven-tion des hommes et non luvre de Dieu .6

    V. La date du Pentateuque

    Le rcit du Pentateuque remonte certes la Cration mais sa rdaction date dunepoque bien plus rcente. De toute vi-dence, la date de sa rdaction est lie lidentit de sonauteur.

    Des spcialistes libraux proposent lesdates suivantes pour les sources quils pos-

    tulent : le document J : vers 850 av. J.-C. ;le document E : vers 750 av. J.-C. ; le do-cument E : vers 621 av. J.-C.7 et le document P : vers 500 av. J.-C.

    La plupart des spcialistes attachs la vracit de la Bible font remonter la datede la Gense lpoque de lexode, donc au15me sicle av. J.-C. - ou environ un sicleet demi plus tard (selon la datation retenuepour cet vnement).

    La date qui correspond au plus grandnombre de donnes bibliques est probable-ment entre 1450 et 1410 av. J.-C. Voir lIntro-duction chacun des livres du Pentateuque

    dans ce commentaire.

    VI. Conclusion

    Nous terminons cette Introduction auPentateuque en citant les paroles dun mi-nent spcialiste canadien de l A.T. :

    Le Pentateuque est une compositionhomogne en cinq volumes et non une

    agglomration de documents indpen-dants ayant peu de rapport les uns avecles autres. Il dcrit, dans un contextehistorique authentique, la faon dont Dieuse rvla aux hommes et choisit les Isra-lites en vue dun service spcial et duntmoignage prcis dans le monde et aucours de lhistoire de lhumanit. Le rlejou par Mose dans la composition de cetensemble apparat capital, on a eu raisonde lui attribuer la responsabilit princi-pale dans la production de cette pope propos du peuple dIsral , et la fois lesJuifs , et les chrtiens, ont eu raison de levnrer comme le mdiateur de la Loi. 8

    7 De nombreux thologiens libraux postulentune telle date en supposant tort que Josias tsemblant de dcouvrir (en fait inventa) le livre duDeutronome an de promouvoir un sanctuaire