chapitre 5 | alternatives du projet · l'exploitation minière à ciel ouvert se fait...

Chapitre 5 | Alternatives du Projet

Projet aurifère de Mako

Étude d'Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL

Chapitre 5 | Alternatives du Projet

ment 5 ALTERNATIVES DU PROJET ....................................................................................... 5-3

5.1 Approche adoptée d'identification et d'évaluation des alternatives .................................................... 5-3

5.2 Méthode d'exploitation minière ......................................................................................................................... 5-4

5.3 Gestion des roches stériles ................................................................................................................................... 5-5

5.3.1 Analyse de l'emplacement du dépôt de roches stériles .............................................................. 5-5

5.3.2 Configuration de la conception du dépôt de roches stériles ..................................................... 5-7

5.3.3 Alternatives à la gestion du drainage ............................................................................................... 5-10

5.4 Installation de gestion des résidus .................................................................................................................. 5-10

5.4.1 Choix d'emplacement de l'IGR ............................................................................................................ 5-10

5.5 Unité de traitement ............................................................................................................................................... 5-14

5.5.1 Autres méthodes de traitement ......................................................................................................... 5-14

5.5.2 Alternatives à la destruction du cyanure ........................................................................................ 5-15

5.5.3 Emplacement de l'unité de traitement ............................................................................................ 5-15

5.6 Zone de stockage du minerai ............................................................................................................................ 5-17

5.6.1 Analyse de l'emplacement de la zone de stockage du minerai .............................................. 5-17

5.7 Options d'approvisionnement en eau et de gestion de l'eau ................................................................ 5-19

5.7.1 Alternatives en matière d'approvisionnement en eau ............................................................... 5-19

5.7.2 Analyse de l'emplacement du barrage de stockage d'eau ....................................................... 5-20

5.8 Routes d'accès ......................................................................................................................................................... 5-23

5.8.1 Analyse d'emplacement de la Route d'accès ................................................................................. 5-23

5.8.2 Configurations de conception de la route d'accès ...................................................................... 5-27

5.9 Centrale électrique ................................................................................................................................................ 5-27

5.9.1 Méthode de production d'électricité ............................................................................................... 5-27

5.9.2 Choix d'emplacement de la centrale électrique ........................................................................... 5-28

5.9.3 Configuration de la conception de la centrale électrique ......................................................... 5-28

5.10 Options d'hébergement des travailleurs ....................................................................................................... 5-28

5.10.1 Choix d'emplacement du camp d'hébergement ......................................................................... 5-28

5.11 Renoncement au Projet ....................................................................................................................................... 5-29



RAPPORT FINAL 5-3

5 ALTERNATIVES DU PROJET

5.1 Approche adoptée d'identification et d'évaluation des alternatives

Pendant tout le processus de conception et d'étude de faisabilité, différentes alternatives pour la conception et l'aménagement de la mine ont été envisagées pour le projet aurifère de Mako. Ce chapitre présente une description et une évaluation des diverses alternatives envisagées et envisage les implications sociales et environnementales de chacune.

Une approche itérative a été adoptée pour identifier et évaluer les différentes conceptions alternatives de la mine. Le Projet est passé par plusieurs phases de conception successives, à savoir :

• Étude de cadrage / Phase d'analyse ;

• Étude de préfaisabilité (EPF) / Phase d'optimisation ; et

• Étude de faisabilité définitive (EFD).

Chacune de ces phases a affiné la conception du Projet en vue d'en minimiser les coûts environnementaux, sociaux et économiques par rapport aux autres configurations du Projet qui ont pu être avancées.

Une approche basée sur le risque a servi à guider l'évaluation des solutions de remplacement par rapport à chaque phase de conception. Ces risques et contrôles du projet identifiés grâce à l'évaluation des alternatives ont été documentés dans l'Étude de danger (volume B).

Parmi les principaux éléments et activités du Projet susceptibles de se traduire potentiellement par des menaces et/ou des opportunités pour l'environnement et/ou les communautés, on compte les suivants :

• Exploitation minière, y compris :

o Travaux de construction et activités de défrichage ;

o Excavation de roche hôte et de minerai ;

• Gestion des roches stériles ;

• Gestion des résidus ;

• Stockage et traitement du minerai ;

• Alimentation en eau et gestion de l'eau ;

• Routes d'accès et transport ;

• Alimentation électrique ; et

• Emplois générés par le Projet et hébergement.

Des alternatives potentielles pour le Projet ont d'abord été examinées pour déterminer si elles peuvent répondre aux exigences techniques du Projet. Les options qui étaient techniquement réalisables ont alors été étudiées selon les critères suivants :

• Faisabilité économique ;

• Impact environnemental potentiel (y compris les impacts écologiques possibles et les effets sur les paramètres physiques/chimiques) ; et

• Coûts / avantages sociaux potentiels (y compris la perception probable par les parties prenantes et les impacts potentiels sur la santé et la sécurité publiques).

Les options de remplacement ont été évaluées en termes de méthodologie, de lieu et de configuration de la conception (le cas échéant) pour garantir d'excellents résultats de conception mettant en équilibre les



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considérations sociales, environnementales et économiques. Il a été procédé à l'évaluation détaillée de toutes les options concernant les grandes infrastructures, notamment en termes de faisabilité technique et d'analyse des risques.

Le processus d'évaluation a également tenu compte des principaux critères de conception du Projet en vue d'en minimiser les éventuels impacts environnementaux et sociaux (voir Chapitre 3, Section 3.7.2), en évitant ou en minimisant plus particulièrement les impacts potentiels subis par :

• Le Parc National du Niokolo-Koba (PNKK) et le fleuve Gambie ;

• L'habitat important pour des espèces en danger et des écosystèmes menacés/uniques (y compris l'environnement aquatique du fleuve Gambie et de ses affluents) ; et

• L'utilisation des terres communautaires et de l'eau.

En tenant compte des éléments susvisés, plusieurs critères clés ont été adoptés pour l'évaluation des alternatives :

• Critères économiques :

o Étroite proximité d'autres infrastructures clés (en vue de minimiser les distances de transport) ; o Empreinte minimale (pour minimiser l'occupation des sols et les dépenses de capitaux) ; o Réhabilitation et fermeture ;

• Critères environnementaux :

o Éviter / minimiser les impacts préjudiciables sur les habitats prioritaires (par ex. bowal, forêt-galerie, fleuve Gambie) ;

o Éviter / minimiser les impacts potentiels sur le Parc National du Niokolo-Koba (PNKK) et le fleuve Gambie ;

• Critères sociaux :

o Éviter / minimiser les impacts sur les ressources essentielles en matière de sols et de moyens de subsistance (c.-à-d. terres agricoles, pâturages, zones d'orpaillage, ressources sylvicoles, etc.) ; et

o Éviter / minimiser les impacts infligés aux infrastructures communautaires (c.-à-d. les localités, routes, sites archéologiques, sites culturels, etc.) et portés à la santé et la sécurité.

Dans le cadre de l'étude de cadrage, de l'EPF et de l'EFD, plusieurs options possibles pour la conception et l'emplacement des infrastructures du Projet ont été envisagées. Les principales alternatives du Projet sont décrites dans leurs grandes lignes dans les sections ci-dessous.

5.2 Méthode d'exploitation minière

Les méthodes d'exploitation minière à ciel ouvert ou souterraine permettent d'extraire le minerai d'une ressource minérale. L'exploitation minière à ciel ouvert se fait généralement quand le corps minéralisé est large et/ou de qualité inférieure. Ce type d'exploitation à ciel ouvert est préféré quand le corps minéralisé est proche de la surface. L'exploitation minière souterraine est quant à elle généralement préférée pour l'extraction de corps minéralisés étroits et profonds de qualité supérieure, qui sont présents dans certaines conditions géologiques.

Le développement du gisement de Pétowal est proposé sous forme d'une mine à ciel ouvert faisant appel aux méthodes classiques de forage, de dynamitage, de chargement et de transport utilisant des matériels communément employés dans ce secteur d'activité. Techniquement, la forme et l'orientation du gisement de Pétowal, situé sur une crête montagneuse, se prêtent à l'exploitation à ciel ouvert. Par ailleurs, cette méthode d'extraction est également considérée par beaucoup comme étant plus sûre et plus économique. D'après la géométrie de la zone minéralisée, les conditions géologiques, l'économie et les aspects pratiques de



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l'exploitation minière, la méthode d'exploitation à ciel ouvert est la seule méthode d'exploitation praticable à ce stade et aucune alternative à cette approche ne peut être considérée comme viable pour le Projet.

5.3 Gestion des roches stériles

La production de roches stériles est la conséquence obligatoire de toute activité d'extraction minière. Les roches qu'il n'est pas économique de traiter doivent être enlevées de la fosse pour être reléguées sur un dépôt de roches stériles (DRS). En raison des volumes relativement importants de roches stériles, celles-ci sont déposées le plus près possible de la Fosse de la mine, pour limiter les trajets au maximum. De petites quantités de roches stériles peuvent convenir pour être employées comme matériau de construction pour servir de gravier de route et à la construction de barrages, ainsi que pour les activités de réhabilitation au moment de la fermeture.

5.3.1 Analyse de l'emplacement du dépôt de roches stériles

Deux options d'emplacement possible du DRS ont été identifiées (Figure 5-1). L'option 1 se trouve à proximité de la fosse de Pétowal, tandis que l'option 2 se trouve plus loin à l'est/au sud-est. Les deux sites envisagés se trouvent à environ 1,5 km de Tambanoumouya, au sud-est de la Fosse de la mine définitive. Ils présentent la capacité requise et se trouvent hors des zones d'habitat d'espèces prioritaires définies et hors des zones d'habitation.



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Source : AMEC 2013c.

Figure 5-1 Dépôt de roches stériles - Options d'emplacement

Le tableau 5-1 présente les principaux critères d'emplacement pour chaque option. Bien que la zone de l'option 1 abrite trois sites archéologiques, ceux-ci sont d'importance modérée (c.-à-d. que les archéologues les ont déjà classifiés comme revêtant une valeur archéologique limitée) et seraient récupérés avant d'y déposer les roches stériles. Après évaluation des différentes solutions possibles, l'option 1 a été retenue comme emplacement préféré pour le DRS, avant d'en faire une évaluation plus approfondie lors de l'EFD.

Tableau 5-1 Dépôt de roches stériles - Matrice des principaux critères d'emplacement Principaux critères d'emplacement Option 1 Option 2

CRITÈRES ÉCONOMIQUES :

Proximité de la Fosse de la mine

84 m de distance du bord sud-est de la fosse.

1 390 m de distance du bord sud-est de la fosse.

Empreinte réduite au minimum

133 ha. 122 ha.

DRS

Option 1

DRS

Option 2



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Réhabilitation et fermeture Se situe au même endroit que d'autres composantes clés du Projet. Intégration du relief à la fermeture.

Isolement du relief à la fermeture de la mine.

CRITÈRES ENVIRONNEMENTAUX

Éviter ou minimiser les risques d'impacts sur le PNNK et le fleuve

Gambie

1,4 km de distance de la bordure la plus proche du PNNK.


Ruisseau éphémère dans la vallée de Pétowal-Badalla qui se jette dans le fleuve Gambie. Se situe au même endroit que d'autres composantes clés du Projet pour en récupérer les impacts potentiels dans un seul et même bassin versant.

Ruisseau éphémère dans les vallées de Niamanoukhou / Kobokou qui se jette dans le fleuve Gambie.

CRITÈRES SOCIAUX

Éviter ou minimiser les impacts sur les terres

et les moyens de subsistance

L'empreinte au sol empiète en partie sur des terres agricoles et de pâturage, toutefois, l'impact en est minime.

L'empreinte au sol empiète exclusivement sur des pâturages.

Des activités d'orpaillage non intensives à l'intérieur de la vallée de Badalla.

Des activités d'orpaillage actives et intensives à l'intérieur des vallées de Niamanoukhou et de Kobokou.

Éviter ou minimiser les impacts sur les biens

de la communauté, ainsi que sur la santé

et la sécurité

3 sites archéologiques d'importance modérée compris à l'intérieur du site.

Pas de sites archéologiques.

Emplacement plus éloigné de localités humaines.

Emplacement plus rapproché de localités humaines.

Remarque : Les cellules ombragées indiquent la ou les meilleure(s) option(s) pour chaque critère. Toutes les mesures de distance et de superficie sont approximatives.

5.3.2 Configuration de la conception du dépôt de roches stériles

Six options de conception, présentées à la Figure 5-2, ont été envisagées pour le DRS dans le cadre de l'EPF (AMEC, 2013d). Ces sites ont été reconfigurés pour éviter les terres agricoles et les sites d'orpaillage actifs, ainsi que pour en réduire les coûts opérationnels. Une brève description des principales caractéristiques techniques des six options est donnée ci-dessous :

Six options de conception, présentées à la Figure 5-2, ont été envisagées pour le DRS dans le cadre de l'EPF (AMEC, 2013d). Une brève description des principales caractéristiques techniques des six options est donnée ci-dessous :

• V1 : Optimisation du stockage des stériles au nord-ouest de la Fosse de la mine, le restant étant déposé dans la vallée de Pétowal-Badalla située au sud-est.

• V2 : Il s'agit d'un vaste dépôt de stériles d'un seul tenant, s'étendant sur la superficie totale de la vallée de Pétowal-Badalla située au sud-est de la Fosse de la mine.

• V3 : Comme à l'option V2, il s'agit d'un vaste dépôt de stériles d'un seul tenant, s'étendant sur la superficie totale de la vallée de Pétowal-Badalla située au sud-est de la Fosse de la mine, mais dont le dépôt entier se trouve plus au nord et plus en altitude dans la vallée.

• V4 : Cette option jouxte le périmètre oriental de la Fosse de la mine et se situe dans le secteur occidental de la vallée de Pétowal-Badalla. Le principal avantage de ce dépôt tient au fait qu'il optimise, dans des limites pratiques, les possibilités de se débarrasser progressivement des roches stériles en vue de contribuer à minimiser les distances de transport.



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• V5 et V6 : Deux options supplémentaires, qui comprennent le dépôt visé en V4 avec l'ajout d'un second dépôt de plus petite taille situé sur le côté nord de la Fosse de la mine. Aux fins de cette évaluation, ces deux options présentent des empreintes au sol similaires et, par conséquent, essentiellement les mêmes impacts, de sorte qu'elles ont été évaluées comme formant une seule et même option.

DRS V6

DRS V4

DRS V2 DRS V1

DRS V3

DRS V5



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Source : Toro Gold (2014c)

Figure 5-2 Dépôt de roches stériles - Configurations de conception

Les mêmes principaux critères pour l'analyse du choix de l'emplacement ont été réutilisés pour la conception du DRS, ceux-ci étant présentés au Tableau 5-2 ci-dessous. Les configurations du DRS sont toutes situées à proximité de la Fosse de la mine. Aucune de ces options n'empiète sur un habitat prioritaire et il est dépourvu de localités, de terres agricoles et de sites actifs d'orpaillage.

Les options V3 et V4 étaient similaires et l'analyse les a retenues comme étant les options préférées. D'après l'analyse, la conception V4 a été retenue comme étant la conception de DRS préférée.

Tableau 5-2 Dépôt de roches stériles - Matrice des principaux critères de conception Principaux critères de

conception V1 V2 V3 V4 V5/V6

CRITÈRES ÉCONOMIQUES

Empreinte réduite au minimum

101,44 ha. 77,94 ha. 70,33 ha. 72,36 ha. ~100 ha. chacun

Réhabilitation et fermeture

Deux installations nécessitant réhabilitation et fermeture.

Une seule installation nécessitant réhabilitation et fermeture.

Une seule installation nécessitant réhabilitation et fermeture.

Une seule installation nécessitant réhabilitation et fermeture. La proximité de la Fosse de la mine améliore la possibilité d'en intégrer le relief.

Deux installations nécessitant réhabilitation et fermeture.


Éviter ou minimiser les risques d'impacts sur le

PNNK et le fleuve Gambie

2,8 km de distance de la bordure du PNNK.





Le DRS du nord s'écoule dans la vallée de Kélendourou dans le PNNK. Le DRS du sud est situé dans la vallée de Badalla. Tous deux se jettent dans le fleuve Gambie.

Situé dans le ruisseau éphémère dans la vallée de Badalla qui se jette dans le fleuve Gambie. Situé au même endroit que d'autres composantes clés du Projet pour en récupérer les impacts potentiels dans un seul et même bassin versant.



Le DRS du nord s'écoule dans la vallée de Kélendourou dans le PNNK. Le DRS du sud est situé dans la vallée de Badalla. Tous deux se jettent dans le fleuve Gambie.



RAPPORT FINAL 5-10

CRITÈRES SOCIAUX

Éviter ou minimiser les risques d'impacts sur

les terres communautaires et les

moyens de subsistance

1 site archéologique d'importance modérée compris à l'intérieur de l'empreinte au sol.

3 sites archéologiques d'importance modérée compris à l'intérieur de l'empreinte au sol.

1 site archéologique d'importance modérée compris à l'intérieur de l'empreinte au sol.



Situé dans deux petits affluents éphémères du fleuve Gambie. L'eau dans la vallée de Badalla est utilisée principalement pour des activités d'orpaillage à la saison des pluies.

Situé dans un petit affluent éphémère du fleuve Gambie. L'eau dans la vallée de Badalla est utilisée principalement pour des activités d'orpaillage à la saison des pluies.



Situé en travers de deux petits affluents éphémères du fleuve Gambie, l'eau est principalement utilisée pour des activités d'orpaillage à la saison des pluies.


5.3.3 Alternatives à la gestion du drainage

L’option de poser une géo-membrane au niveau du DRS a été pris en compte dans le processus de conception. Les études géochimiques de résidus y compris les déchets de roche ont été menées par SRK et Earth Systems dans le cadre de l'étude de faisabilité détaillée du projet. Ces études ont révélé que le risque géochimique associé aux déchets de roche est faible à très faible (voir Volume A - chapitre 9, section 9.2). En tant que tel, il a été constaté qu'il n'y a pas de besoin d’installer une géo-membrane en dessous du dépôt de roches stériles.

La configuration de la conception finale de toutes les installations de projet permet aux systèmes de drainage d’être contenue dans le bassin versant de Badalla. Tout le drainage du dépôt de roches stériles sera contenu par l’IGR, qui sera situé immédiatement au sud / sud-ouest du DRS.

5.4 Installation de gestion des résidus

5.4.1 Choix d'emplacement de l'IGR

Alternatives envisagées au niveau de l'étude de cadrage et de l'étude de préfaisabilité

Plus de 16 autres sites ont été identifiés pendant la phase d'examen et l'étude de cadrage du Projet comme présentant la capacité requise de stockage des résidus pendant la durée de vie de la mine (AMEC 2012) (Figure 5-3). Ces sites incluaient des options situées dans les vallées irriguant la colline de Pétowal, dans la vallée de Wayako, à l'est de cette vallée, au nord de la RN7 tout en restant cependant compris à l'intérieur de la zone du permis de recherche de Mako.

Parmi ceux-ci, les sites 1 à 5 ont été éliminés d'un point de vue environnemental, du fait que leur empreinte s'inscrivait à l'intérieur de la zone tampon de 1 km du PNNK et présentait des capacités limitées par rapport à d'autres options possibles. Les sites 9 à 16 ont également été éliminés pour les raisons suivantes :



RAPPORT FINAL 5-11

• Une distance plus importante par rapport au gisement de Pétowal et/ou à l'unité de traitement, donnant lieu à une empreinte au sol plus grande et plus fragmentée du Projet et à des coûts de pompage plus élevés.

• Impact plus important sur les zones d'habitation et sur les terres agricoles dans les zones au nord de la RN7.

• Proximité du PNNK dans les secteurs à l'ouest de la colline de Pétowal.

Le site 6 nécessiterait un barrage relativement plus grand que dans d'autres sites et il n'a donc pas été retenu. Le site 7 a été abandonné en raison des limites de capacité et de la possible nécessité d'un barrage de col. Ce barrage de col se trouverait directement en amont de Linguékoto et nécessiterait probablement la réinstallation du village à un autre endroit.

D'après les éléments susvisés, c'est le site 8 qui a été considéré comme étant l'option préférée au stade de l'EPF du Projet. En effet, cet emplacement de l'IGR est relativement proche de la Fosse de la mine, il présente suffisamment de capacité ainsi que des caractéristiques topographiques et géotechniques adéquates.

Source : AMEC (2012). À noter que ne sont indiquées que les vallées qui conviennent pour l'implantation d'une IGR.

Figure 5-3 Installation de gestion des résidus - Options d'emplacement

L'option 8 était celle présentée dans les termes de référence de l'EIES. Néanmoins, les impacts et les risques suivants ont été identifiés :

• Des niveaux relativement élevés d'impact économique dû à une perte de terres agro-pastorales et de ressources forestières ; et

• La nécessité potentielle d'élimination périodique du surnageant pendant la durée de vie de l'installation.



RAPPORT FINAL 5-12

Examen et optimisation de l'EFD

RePlan a procédé à des consultations publiques dans les villages pour y discuter de l'emplacement possible de l'IGR dans la vallée de Wayako (rePlan, 2014b). Les villages locaux ont fait valoir que les impacts associés à la perte de terres cultivées seraient importants si l'IGR venait à être implantée dans la vallée de Wayako, principalement du fait de la large superficie risquant d'être affectée et de l'importance de cette région en termes de ressources agricoles et sylvicoles.

Dans le cadre de l'EFD, Knight Piésold a réalisé de plus amples études géotechniques, et une analyse de l'équilibre et de la stabilité de l'eau, afin de mieux cerner l'emplacement préféré pour y implanter l'IGR. Ces études ont permis d'identifier un autre emplacement possible, situé dans la vallée de Badalla à proximité de la Fosse de la mine (au nord du site 5 de l'IGR d'origine, à l'intérieur du permis de recherche). Cette option est sécurisée et stable d'un point de vue technique et comporte les avantages environnementaux et sociaux détaillés ci-dessous :

• Aucun rejet de l'IGR dans les eaux réceptrices pendant les opérations en raison de la relative petitesse du bassin versant en amont du remblai ;

• La rétention par le remblai de l'IGR de tout l'écoulement contaminé et de tous les rejets potentiels provenant des autres installations du Projet, y compris le DRS, les stockages de minerai, la zone de la Fosse de la mine et de l'unité de traitement.

• L'empreinte compacte du projet réduisant considérablement l'exigence de perte de terre et d'habitat, de dégradation et de fragmentation ; et

• Les impacts relativement mineurs sur les communautés locales provenant de la perte de terre et de ressources naturelles.

Les deux options d'IGR envisagées sont présentées à la Figure 5-4.



RAPPORT FINAL 5-13

Source : Knight Piésold, 2015g.

Figure 5-4 EFD - Installation de gestion des résidus - Options d'emplacement

Les deux options issues de l'EFD ont été analysées (Tableau 5-3). Sur les deux options, l'option 2 présente plusieurs avantages essentiels, et notamment une empreinte au sol réduite, un remblai plus étroit et la rétention de toute l'eau qui pénètre dans les zones en aval de la vallée de Badalla (à savoir l'emplacement proposé du DRS et la Fosse de la mine).

D'après cette analyse, l'IGR en option 2 de l'EFD a été évaluée comme étant l'option d'IGR préférée.

Table 5-3 Installation de gestion des résidus - Matrice des principaux critères d'emplacement pendant l'EFD Principaux critères d'emplacement Option 1 de l'IGR de l'EFD Option 2 de l'IGR de l'EFD


Proximité des infrastructures 5 km de l'unité de traitement envisagée. 600 m de l'unité de traitement préalablement envisagée. À côté de l'unité de traitement préférée.

Empreinte réduite au minimum 96 ha. 55 ha. Empreinte réduite du remblai.

Réhabilitation et fermeture Isolement du relief à la fermeture de la mine.

Se situe au même endroit que d'autres composantes clés du Projet. Intégration du relief à la fermeture.


DRS

Fosse

IGR

Option 2

IGR

Option 1



RAPPORT FINAL 5-14

Principaux critères d'emplacement Option 1 de l'IGR de l'EFD Option 2 de l'IGR de l'EFD

Éviter ou minimiser les risques d'impacts sur le PNNK et le fleuve Gambie



Empreinte plus importante - située dans une vallée séparée d'autres infrastructures.

Empreinte compacte - située dans la même vallée que d'autres infrastructures, réduction des perturbations. Aucun rejet pendant l'exploitation

CRITÈRES SOCIAUX

Éviter ou minimiser les risques d'impacts sur les terres communautaires et les

moyens de subsistance

Impact d'un niveau modéré à élevé sur les terres agricoles et les zones de pâturage du bétail

Impact d'un niveau faible sur les terres agricoles en jachère et les zones de pâturage du bétail

Aucun impact sur les activités d'orpaillage.

Impact d'un niveau modéré sur les activités d'orpaillage à l'intérieur de la vallée de Badalla.

Éviter ou minimiser les impacts sur les biens

de la communauté, ainsi que sur la santé

et la sécurité

Pas de sites archéologiques. 1 site archéologique d'importance modérée s'y trouve.

Grande zone d'exclusion nécessaire à l'intérieur de la vallée de Wayako et des restrictions sur l'accès des communautés.

Se situe au même endroit que d'autres composantes clés du Projet à l'intérieur de la vallée de Badalla, minimisant les exigences concernant la zone d'exclusion.


5.5 Unité de traitement

5.5.1 Autres méthodes de traitement

Quatre configurations du circuit de broyage ont été envisagées lors de l'EPF. Un concassage en trois étapes avec un circuit à broyeur semi-autogène a été retenu pour des raisons techniques. Aucune différence environnementale ou sociale significative n'a été relevée entre les différentes configurations de circuit.

Deux méthodes de traitement ont été prises en compte dans l'EPF : une unité de traitement du lixiviat de carbone et une unité combinée de flottage et de traitement du lixiviat de carbone (Lycopodium, 2013a). Ces deux méthodes utilisent des circuits semblables de concassage, de broyage et de concentration par gravité. Cependant, le schéma de procédé du circuit en aval diffère entre les deux méthodes.

L'option de l'unité de traitement du lixiviat de carbone se compose comme suit :

• Deux principaux circuits d'eau : eau de traitement (eau de recyclage contenant du cyanure) et eau brute ;

• Un épaississeur avant lixiviation préalablement au traitement du lixiviat de carbone ;

• Une conduite des stériles, une IGR et une conduite de retour de décantation.

L'autre option de l'unité de flottation/traitement du lixiviat de carbone ajoute au traitement une autre composante de flottation au processus, dans le but d'accroître la récupération d'or avant l'ajout de cyanure.

Un circuit de désintoxication du cyanure destiné à faire baisser la concentration de cyanure dans l'IGR en deçà des normes internationales a été identifié comme étant nécessaire pour les deux méthodes de traitement.

La flottation n'a pas abouti à une hausse marquée de la récupération d'or à Mako et son option pour le Projet a rapidement été abandonnée.



RAPPORT FINAL 5-15

5.5.2 Alternatives à la destruction du cyanure

Plusieurs alternatives pour la désintoxication / destruction du cyanure ont été prises en compte dans le processus de conception. Ceux-ci incluent :

• La chloration alcaline; • Peroxyde d'hydrogène; • SO2 / air; • Complexation du sulfate ferreux; • Acide de Caro; et • L'ozonation.

Les travaux d'essai du projet ont confirmé qu’un circuit de destruction du cyanure INCO basé sur SO2 / air serait efficace pour réduire la concentration du cyanure dans les résidus afin répondre à l'exigence du Code International de Gestion du Cyanure (CICM) de moins de 50 mg / L WAD cyanure, et cette méthode a donc été sélectionnée comme alternative préférée pour le projet. La méthode désintoxication / destruction du cyanure SO2 / air est un processus standard utilisé par l'industrie.

5.5.3 Emplacement de l'unité de traitement

Il est préférable que l'unité de traitement soit implantée tout près de l'IGR en vue de réduire les besoins de pompage ainsi que la longueur des couloirs d'infrastructure.


En octobre 2013, Lycopodium a examiné quatre emplacements pour l'unité de traitement pour l'EPF (Figure 5-5). Les sites de l'unité de traitement ont été évalués en fonction de leur distance par rapport à l'IGR et à la fosse, ainsi qu'en tenant compte de considérations environnementales et sociales. Parmi celles-ci, l'option A a été retenue comme étant celle préférable, s'agissant là du meilleur résultat possible dès lors qu'on tient compte du terrain du site, de la distance de transport, de la longueur des conduites, des besoins de terrassements et besoins d'occupation des sols (Lycopodium, 2013b).

Source : Lycopodium, 2014.



RAPPORT FINAL 5-16

Figure 5-5 Options d'emplacement de l'unité de traitement de l'étude de cadrage / l’EPF

Revue et optimisation de l'EFD

Une fois que la décision a été prise de déplacer l'IGR de la vallée de Wayako pour l'installer dans la vallée de Badalla, deux options d'emplacement potentiel de l'unité de traitement ont été avancées (Figure 5-6). Celles-ci n'empiétaient pas sur des localités, des sites d'orpaillage ni sur des terres agricoles cultivées, mais occupaient des sols utilisables pour le pâturage. Les sites se trouvaient en hauteur, à la limite des deux bassins versants.

Source : Knight Piésold, 2014a ; Knight Piésold, 2015g.

Figure 5-6 Unité de traitement de l'EFD - Options d'emplacement

Les principaux critères économiques à observer étaient de faire en sorte que l'unité de traitement se trouve le plus près possible en termes de distance et de hauteur de la Fosse de la mine (afin de réduire les coûts de transport du minerai vers l'unité), de l'IGR (pour réduire les distances de transport des boues jusqu'à l'IGR) et du barrage de stockage d'eau (en vue de réduire les besoins de pompage d'eau).

D'un point de vue environnemental et social, l'option B est celle la plus proche du fleuve Gambie et du PNNK, et elle empiète à la fois sur des sites d'habitat d'espèces prioritaires (bowal) et des sites archéologiques. Elle est aussi plus proche du village de Tambanoumouya, avec les impacts potentiels de poussières de construction et sonores que cela risque d'induire pendant toutes les phases du Projet. Toutefois, il s'agit là d'un site qui nécessite une moindre quantité de travaux de terrassement et dont l'empreinte est plus compacte. Il est également plus éloigné de sites d'habitat de haute valeur, situés au nord et à l'est de la Fosse de la mine. L'emplacement de l'unité de traitement envisagé par l'option B permet aussi d'installer la zone de stockage du minerai au même endroit que le DRS.

Tout bien considéré, l'option B permet de réaliser une réduction considérable des coûts initiaux et d'exploitation et c'est elle qui a été retenue comme étant la solution privilégiée. Il a été jugé que l'option B présentait l'impact et les risques environnementaux les moins élevés.

L'unité de traitement - EFD Option A L'unité de traitement - EFD Option B



RAPPORT FINAL 5-17

Tableau 5-4 Unité de traitement - Matrice des principaux critères d'emplacement pendant l'EFD Principaux critères d'emplacement Option A Option B


Proximité des infrastructures (Fosse de la mine, IGR, Barrage de

stockage d'eau)

680 m de distance de l'IGR préférée. À côté de l'IGR préférée.

Élévation supérieure de 130 m par rapport à la Fosse de la mine.

Élévation inférieure de 30 m par rapport à la Fosse de la mine.

Empreinte réduite au minimum Empreinte globale de 5 ha. Empreinte globale de 9,5 ha. CRITÈRES ENVIRONNEMENTAUX

Évite un habitat écologique primordial

N'empiète pas sur un habitat d'espèces prioritaires.

Empiète complètement sur un habitat d'espèces prioritaires (bowal).


Gambie

2,8 km de la bordure la plus proche du PNNK.


CRITÈRES SOCIAUX

Éviter ou minimiser les risques d'impacts sur les terres

communautaires et la consommation de l'eau

Pas de sites archéologiques. 2 sites archéologiques (un d'importance élevée et l'autre modérée) s'y trouvent.

5.6 Zone de stockage du minerai

5.6.1 Analyse de l'emplacement de la zone de stockage du minerai

L'allure de l'extraction minière du minerai sera plus élevée que celle de son traitement. Il convient donc de prévoir la mise en place d'une zone de stockage du minerai.


L'EPF a relevé un emplacement pour la zone de stockage du minerai, qui jouxte immédiatement le nord-est de la Fosse de la mine (Figure 5-8), se trouvant à l'intérieur du bassin versant de la vallée de Kélendourou, qui se jette dans le PNNK avant d'atteindre le fleuve Gambie. Ce site a été retenu en raison de sa proximité avec la fosse et l'unité de traitement. Aucune autre option n'a été proposée avant l'EFD, pour pouvoir mieux prévoir le calendrier d'exploitation minière et par conséquent le volume de minerai à acheminer vers la zone de dépôt.


Lors de l'examen de l'EFD, la taille de la zone de stockage du minerai a été très nettement réduite une fois que le calendrier d'exploitation minière a été affiné. Trois principaux emplacements pour la zone de stockage du minerai ont été évalués (Figure 5-7) :



RAPPORT FINAL 5-18

• Option 1, se jetant dans les vallées de Kélendourou et de Badalla ;

• Option 2, se jetant dans les vallées de Badalla et de Wayako ; et

• Option 3, se jetant dans la vallée de Badalla dans le secteur du DRS (prévu d'être installé sur un lit de roches stériles).

Toutes les options se trouvaient à des endroits dépourvus d'habitat d'espèces prioritaires, de sites d'orpaillage et de terres cultivées, bien que les terres conviennent à des activités de pâturage.

D'après l'évaluation des solutions possibles illustrées au Tableau 5-5, l'option 3 inscrite à l'intérieur du DRS dans la vallée de Badalla a été celle retenue en raison de sa proximité avec la Fosse de la mine et l'unité de traitement, ainsi qu'au vu de considérations environnementales et sociales. Comme lorsqu'il s'est agi d'envisager les différentes solutions possibles pour l'IGR, l'emplacement de la zone de stockage du minerai à l'intérieur de la vallée de Badalla a l'avantage de présenter une empreinte compacte, la plupart des infrastructures se trouvant au sein d'un seul et même bassin versant. Elle permet en outre d'éviter d'avoir des impacts sur la vallée adjacente Wayako et ses ruisseaux qui se jettent dans le PNNK.

Sources : Option A - Toro Gold 2014c. Option B - Knight Piésold, 2015g. Option C – Coffey, 2015 (Harry Warries, Communication personnelle,

22 mai 2015).

Zone de stockage du minerai - Option 1 Zone de stockage du minerai - Option 2

Zone de stockage du minerai - Option 3



RAPPORT FINAL 5-19

Figure 5-7 Zone de stockage du minerai de l'EPF et de l'EFD - Options d'emplacement

Tableau 5-5 Zone de stockage du minerai - Matrice des principaux critères de conception lors de l'EFD Principaux critères de conception

Option 1 Option 2 Option 3


Proximité des infrastructures Adjacent à la Fosse de la mine.

733 m de distance de la Fosse de la mine.

Adjacent à la Fosse de la mine.

Empreinte réduite au minimum 6 ha. 17 ha. 6 ha, situé à l'intérieur de l'empreinte du DRS.


Éviter ou minimiser les risques d'impacts sur le PNNK et le fleuve Gambie



2 km de la bordure la plus proche du PNNK.

Chevauche deux bassins versants, l'un qui se jette dans le fleuve Gambie après avoir traversé le PNNK.

Situé dans la même vallée (la vallée de Badalla) que d'autres infrastructures.

Situé dans la partie occidentale de la vallée de Wayako.

CRITÈRES SOCIAUX

Éviter ou minimiser les risques d'impacts sur les terres communautaires et la consommation de l'eau

2 sites archéologiques (un d'importance élevée et l'autre modérée) s'y trouvent.



5.7 Options d'approvisionnement en eau et de gestion de l'eau

5.7.1 Alternatives en matière d'approvisionnement en eau

Le Projet nécessite un approvisionnement sécurisé en eau pour garantir un fonctionnement continu de l'unité de traitement et pour les autres demandes d'exploitation minière.

La Société a envisagé les options d'approvisionnement en eau suivantes :

• Rétention du ruissellement des eaux de surface dans un barrage de stockage d'eau de surface (BSE).

• Captage d'eau à partir du fleuve Gambie.

• Captage d'eaux souterraines provenant des réserves aquifères.

La disponibilité des eaux de surface dans la concession minière proposée est caractérisée par une variation marquée des saisons avec un écoulement d'eau de surface nul ou négligeable pendant la saison sèche. En conséquence, la rétention de l'eau à l'intérieur d'un BSE est indispensable pour assurer l'approvisionnement en eau continu pour les activités d'exploitation minière et de l'unité de traitement.



RAPPORT FINAL 5-20

Les informations hydrogéologiques ont indiqué que dans la zone, la quantité d'eau souterraine était insuffisante pour répondre aux besoins du Projet. Il est toutefois possible que les sources d'eau souterraine suffisent pour certaines applications, par exemple pour subvenir aux besoins en eau potable au camp d'hébergement. En raison de périodes prolongées d'absence d'apport d'eau et des taux d'évaporation élevés identifiés dans la région, ainsi que de la relative petitesse des bassins versants, il a été décidé que les eaux de ruissellement à la saison des pluies ne suffiraient pas à elles seules à subvenir aux besoins du Projet. C'est pour cette raison qu'il a été envisagé de capter de l'eau de surface à partir du fleuve Gambie, en vue de compléter la rétention des eaux de ruissellement à la saison des pluies. Afin d'éviter les impacts sur l'hydrologie et la biodiversité, le régime de pompage permettra uniquement le captage d'eau du fleuve Gambie pendant la saison des pluies. Les dernières études hydrologiques ont montré que le volume total d'eau de mine proposé représente 0,04 % du débit annuel du fleuve Gambie pendant une année sèche et de 0,03 % du débit annuel pendant une année moyenne. (voir Chapitre 9, la Section 9.4)

D'après les chiffres susvisés, l'option d'approvisionnement en eau préférée consiste en l'aménagement d'un barrage de stockage d'eau destiné à capter l'eau à la saison des pluies, afin d'assurer la sécurité opérationnelle des activités à la saison sèche, et d'en compléter les besoins nécessaires par un captage dans le fleuve Gambie, pratiqué exclusivement pendant la saison des pluies.

5.7.2 Analyse de l'emplacement du barrage de stockage d'eau


Deux options pour le BSE ont été envisagées pendant l'étude de cadrage et l'EPF (Figure 5-8) :

• Option 1 du BSE : Implanté dans la vallée de Kobokou, doté d'un point de captage d'eau dans le fleuve Gambie situé à environ 750 m de distance au sud, et

• Option 2 du BSE : Implanté dans un affluent occidental dans la vallée de Wayako/le ruisseau de Bowoyoto, doté d'un point de captage d'eau dans le fleuve Gambie situé à environ 1,8 km de distance au sud-est

Une troisième option (Option 3 du BSE à la Figure 5-9) en prévoyait l'emplacement légèrement en aval, le long du ruisseau de Bowoyoto, en direction de la localité de Linguékoto. Toutefois, celui-ci a été jugé s'étendre sur une trop grande superficie avec le risque de présenter des problèmes de sédimentation, d'où l'abandon de cette option. Une quatrième option d'emplacement du BSE, situé en aval du DRS, a également été envisagée pendant l'EPF, dans le but de capter les eaux d'infiltration et de ruissellement provenant du DRS, et pour permettre le captage de l'eau et sa réutilisation pendant les activités. Cette option a été abandonnée dès lors que l'EFD du Projet a déplacé l'emplacement de l'IGR pour l'implanter en aval du DRS, en remplaçant dans le même temps le rôle proposé du barrage de stockage d'eau.

Le Tableau 5-6 présente les principaux critères d'emplacement pour les deux options. Les deux sites évitaient les habitats d'espèces prioritaires, les localités et les terres cultivées, bien qu'ils empiétaient sur des terres de pâturage potentielles.



RAPPORT FINAL 5-21

Source : Toro Gold, 2014c.

Figure 5-8 Étude de cadrage / EPF - Barrage de stockage d'eau - Options d'emplacement

Les principaux critères économiques retenus visent à minimiser la distance de captage entre le fleuve Gambie et le BSE. À partir de là, les deux options étaient relativement similaires. Sur les deux, l'option 1 a été considérée être la plus appropriée d'un point de vue social, puisqu'elle ne se trouvait pas directement en amont de Linguékoto, et évitait par conséquent le risque d'une rupture du barrage qui viendrait dévaster le village.

Après évaluation des options, l'option 1 a été retenue comme l'emplacement préféré pour le BSE, avant d'en faire une évaluation plus approfondie lors de l'EFD.


L'emplacement du BSE a été quelque peu révisé lors de l'EFD. Cette révision a prévu d'accroître le volume du BSE en se basant sur les besoins en eau de l'EFD, et par conséquent d'augmenter l'empreinte envisagée en vue de la porter à 13,6 ha. L'angle du mur du barrage a été modifié, et ce dernier été déplacé à près de 130 m de distance en aval (Figure 5-9). L'emplacement du point de captage d'eau, quant à lui, n'a pas changé.

Zone potentielle du BSE - Option 3

Option 1 du BSE

Option 2 du BSE



RAPPORT FINAL 5-22

Tableau 5-6 Barrage de stockage d'eau - Matrice des principaux critères d'emplacement - Étude de cadrage / EPF Principaux critères d'emplacement Option 1 du BSE Option 2 du BSE


Proximité de l'unité de traitement 1,8 km de distance de l'unité de traitement.

1,5 km de distance de l'unité de traitement.

Empreinte réduite au minimum 7,7 ha 8,8 ha



Gambie

2 km de la bordure la plus proche du PNNK.


Ruisseau éphémère qui se jette dans le fleuve Gambie après avoir traversé la vallée de Kobokou.

Ruisseau éphémère qui se jette dans le fleuve Gambie après avoir traversé la vallée de Wayako.

CRITÈRES SOCIAUX

Éviter les terres et les moyens de subsistance essentiels

Des activités d'orpaillage à l'intérieur de la vallée de Kobokou et le long du fleuve Gambie.

Pas d'activités d'orpaillage.

Éviter ou minimiser les impacts sur les biens de la communauté, ainsi que sur

la santé et la sécurité.

Pas de localités impactées et aucune ne se trouvant en aval.

Linguékoto situé directement en aval.

Emplacement situé dans un petit affluent éphémère du fleuve Gambie, l'eau est principalement utilisée pour des activités d'orpaillage à la saison des pluies.

Emplacement situé dans un petit affluent éphémère du fleuve Gambie, l'eau est principalement utilisée pour la culture à la saison des pluies.

Remarque : Les cellules ombragées en vert indiquent la ou les option(s) les plus appropriées pour chaque critère. Toutes les mesures de distance et de superficie sont approximatives.



RAPPORT FINAL 5-23

Source : Knight Piésold, 2014a.

Figure 5-9 Configuration préférée de l'EFD pour le BSE

5.8 Routes d'accès

5.8.1 Analyse d'emplacement de la Route d'accès

Étant donné le nombre d'examens successifs pour préciser l'empreinte du Projet, les Routes d'accès du Projet ont été constamment révisées lors de l'EPF et de l'EFD. C'est pourquoi la section suivante résume les principales décisions prises lors de l'étude de cadrage et l'EPF concernant le point d'entrée à la Route d'accès ; la section EFD dresse quant à elle l'évaluation des alternatives possibles.


À l'origine, deux alignements ont été envisagés pour la Route d'accès principale :

• Option 1 - Route d'accès à partir de la route de Mako à Tambanoumouya avec un point d'entrée via le village de Mako ; et

• Option 2 - Route d'accès traversant la vallée de Wayako, avec un point d'entrée à l'ouest de Niéméniké.

Lors de la phase de cadrage du Projet, il a été rapidement décidé d'éviter d'emprunter la route existante de Mako à Tambanoumouya comme Route d'accès principale entre la RN7 et la zone de développement du Projet. La route de Mako à Tambanoumouya relie les villages de Mako et de Tambanoumouya en traversant Linguékoto, et c'est celle-ci qui a été utilisée lors de la phase d'exploration comme accès au site et au camp



RAPPORT FINAL 5-24

d'exploration existant. Ainsi, le Projet éviterait les impacts liés au trafic et les problèmes de sécurité pour les communautés situées en bordure de route de Mako, Linguékoto et de Tambanoumouya.

Par conséquent, c'est l'option 2 qui a été retenue comme alignement préféré pour la Route d'accès principale au terme de l'EPF (Figure 5-11). Cette route démarre à la route nationale (RN7), à 2 km environ à l'ouest du village de Négué Bako (groupe de villages de Niéméniké) et passe au sud-ouest en traversant la vallée de Wayako.


Les options d'accès à la zone de développement du Projet en passant par les contreforts occidentaux de la vallée de Wayako ont elles aussi été abandonnées, en raison de la présence de sources d'eau souterraine, qui ultérieurement ont été identifiées comme étant des points d'eau importants à la saison sèche pour la faune, y compris des espèces en danger. Lors des activités de capture d'images réalisées pour l'Étude sur l'écologie et la biodiversité terrestre, des espèces fauniques ont été photographiées le plus fréquemment à l'endroit même ou à proximité d'une source, le long du ruisseau éphémère situé immédiatement au sud (en aval) de l'alignement de la Route d'accès principale proposé initialement (voir la zone figurant en vert à la Figure 5-10 ; (le Chapitre 6 de l'EIES donne des compléments d'information à cet égard). Plusieurs espèces ont été photographiées en train de s'abreuver à la mare ou assises à côté de ces sources, et notamment des chimpanzés et un léopard qui appartiennent à des espèces prioritaires. Les emplacements de sources identifiés semblent apporter une source d'eau pérenne, ce qui est quelque chose d'important étant donné le débit généralement faible des ruisseaux, sauf après de fortes précipitations.

Le positionnement d'une route en amont de ces points d'eau empêcherait la faune sauvage d'y accéder et aurait probablement un impact sur la qualité de l'eau et sur les espèces qui en dépendent pendant la saison sèche. Par conséquent, l'alignement de la Route d'accès principale a été retenu dans la vallée de Wayako jusqu'à sa jonction avec la route existante qui va de Mako à Tambanoumouya.

Deux alignements ont été envisagés, présentés à la Figure 5-11, qui évitent le secteur de la source et d'autres points d'eau susceptibles d'être utilisés par la faune, en tenant compte de l'emplacement préféré pour l'IGR.

• Option 1 : La route passe au sud, le long de la bordure occidentale de la vallée de Wayako, pour bifurquer au nord du BSE, avec des routes d'accès rejoignant la Route d'accès principale vers l'unité de traitement située à l'ouest, et le barrage de retenue d'eau situé au sud. À noter que le raccord entre le BSE et le point de captage de l'eau se fait uniquement par une conduite et est dépourvu de toute route d'accès associée.

• Option 2 : La route passe au sud, le long de la bordure occidentale de la vallée de Wayako, et rejoint la route de Mako à Tambanoumouya à l'ouest de Linguékoto. Puis elle longe parallèlement la route de Mako à Tambanoumouya pour ensuite bifurquer vers le nord-ouest en direction de la zone de développement du Projet, en suivant en partie un sentier d'exploration existant.

Le Tableau 5-7 présente l'évaluation des solutions possibles. Ces options évitent toutes deux de traverser des localités, mais l'option 2 est celle qui passe le plus près du PNNK et qui longe également parallèlement la route de Mako à Tambanoumouya sur un tronçon de 1,3 km. Les deux alignements comprennent des tronçons situés au sud qui traversent des ruisseaux éphémères dont les bassins versants empruntent la zone tampon du PNNK, bien que ceux-ci se trouvent dans des secteurs très fréquentés par les communautés. Aucune option n'empiète sur un site archéologique ou culturel.

Même si l'option 1 s'accompagne d'un moins grand nombre de contraintes environnementales et sociales qui lui soient associées, elle passe néanmoins tout près des sources identifiées et représente en outre des dépenses de capitaux nettement plus élevées. En conséquence de quoi, l'option 2 a été retenue comme étant l'alignement préféré.



RAPPORT FINAL 5-25

Source : AMEC, 2014

Figure 5-10 Étude de cadrage / EPF - Routes d'accès - Options d'emplacement

Zone de présence de sources pérennes



RAPPORT FINAL 5-26

Source : Option 1 – Knight Piésold, 2015g. Option 2 – Toro Gold, 2015g.

Figure 5-11 Routes d'accès de l'EFD - Configurations de conception

Route d'accès - Option 1 Route d'accès - Option 2



RAPPORT FINAL 5-27

Tableau 5-7 Routes d'accès - Matrice des principaux critères d'emplacement pendant l'EFD Principaux critères d'emplacement Option 1 Option 2


Empreinte réduite au minimum Besoins plus élevés de déblais et de remblais pour permettre aux routes de gravir les collines à un angle raisonnable.

Terrain plus plat, nécessitant moins de déblais et de remblais.

Alignement global de 15 km. Alignement global de 12,4 km.


Évite un habitat écologique primordial Traverse sur 150 m un habitat prioritaire (bowal)

Traverse sur 700 m un habitat prioritaire (bowal)


Gambie

Relativement éloigné de la bordure du PNNK.

Passe tout près de la bordure du PNNK, surtout au sud de l'unité de traitement et de l'IGR.

CRITÈRES SOCIAUX

Évite les ressources socio-économiques essentielles

Traverse sur un tronçon de 2,1 km des terres agricoles, ainsi que des terres de pâturage.

Traverse sur un tronçon de 2,7 km des terres agricoles, ainsi que des terres de pâturage.

Éviter ou minimiser les risques d'impacts sur les terres

communautaires et la consommation de l'eau

N'entraîne pas l'utilisation de routes communautaires existantes.

N'entraîne pas l'utilisation de routes communautaires existantes, quoique passant parallèlement à un tronçon de la route de Mako à Tambanoumouya.

Traverse plusieurs ruisseaux éphémères utilisés pour des activités agricoles et d'orpaillage.

Traverse plusieurs ruisseaux éphémères utilisés pour des activités agricoles et d'orpaillage.

5.8.2 Configurations de conception de la route d'accès

Les principales solutions possibles de conception en termes de construction routière portent sur le choix entre des routes bitumées et des routes non bitumées (c.-à-d. à surface en latérite). Le principal problème associé à des routes non bitumées porte sur la génération de poussières. Celles-ci nécessitent un arrosage régulier pour en contrôler adéquatement la quantité de poussières. En revanche, les routes bitumées nécessitent des coûts en capital plus élevés et davantage de travaux de réparation (c.-à-d. par rapport aux besoins de réparation de routes à surface en latérite après la saison des pluies). L'option préférée porte sur une combinaison des deux : utiliser des surfaces en latérite pour les tronçons plats, et une surface bitumée pour les tronçons en pente si nécessaire.

5.9 Centrale électrique

5.9.1 Méthode de production d'électricité

Il n'est pas possible de raccorder le projet aurifère de Mako au réseau électrique, d'où la nécessité de prévoir une centrale électrique autonome. Le recours à des sources d'énergie durable a été envisagé. L'établissement d'une centrale hybride comprenant des moteurs diesel et des panneaux solaires a également été envisagé. Avec cette option, l'énergie solaire réduirait la consommation de diesel pendant la vie de la mine et réduirait les émissions de CO2 (gaz à effet de serre). Cependant, cette option a été éliminée en raison de son coût en capital relativement élevé et de la longueur de son délai d'amortissement, sans parler de la nécessité d'identifier un terrain d'une superficie suffisante pour y installer le champ solaire. Il a donc été jugé que l'option



RAPPORT FINAL 5-28

préférée pour le Projet consistait à opter pour une centrale électrique utilisant des unités de générateur fonctionnant au carburant.

5.9.2 Choix d'emplacement de la centrale électrique

Sa proximité avec l'unité de traitement constitue la principale considération technique concernant l'emplacement de la centrale électrique. Son étroite proximité est avantageuse, car elle réduit le besoin de transmission électrique (et ses pertes d'électricité associées), en étant aussi près que possible de la plus grosse charge électrique possible, l'unité de traitement étant la plus grosse consommatrice énergétique du Projet.

Lors de l'étude de cadrage, de l'EPF et de l'EFD, l'emplacement de la centrale électrique jouxtait celui de l'unité de traitement. La Section 5.5.2 fournit de plus amples renseignements sur les options d'emplacement possibles de l'unité de traitement.

5.9.3 Configuration de la conception de la centrale électrique

L'étude de cadrage du Projet a indiqué que les unités de générateur de la centrale électrique pourraient fonctionner au fioul lourd, au fioul léger ou au diesel. En raison de sa densité, le fioul lourd nécessite des installations spécialisées pour le stockage et le transport par rapport au fioul léger et au diesel. Cependant, le fioul lourd est nettement moins cher que le fioul léger ou le diesel et s'utilise pour la production d'énergie dans d'autres mines comme la mine de Sabodala (Téranga).

Du point de vue économique, les fournisseurs d'équipement ont éliminé l'option de fuel lourd, la jugeant inadaptée à la faible charge (76 GW/a) et à la vie relativement courte du Projet (il faut compter 8 ans environ comme seuil de rentabilité pour un équipement diesel si l'on tient compte de son coût en capitaux et de sa période d'amortissement) (Toro Gold, 2015g). Les implications environnementales et sociales du transport et du stockage du fioul lourd et du diesel sont pour l'essentiel identiques. Par conséquent, le diesel a été sélectionné comme type de carburant préféré pour la production d'énergie pour le Projet. Les émissions dans l'air provenant de la production d'électricité au diesel sont moins élevées qu'en cas d'utilisation de fioul lourd comme source de carburant.

5.10 Options d'hébergement des travailleurs

5.10.1 Choix d'emplacement du camp d'hébergement


D'après le nombre attendu de travailleurs autant pour les activités de construction que d'exploitation, il est jugé nécessaire de prévoir un nouveau camp d'hébergement pour y loger les employés expatriés et les cadres supérieurs sénégalais. Le camp d'exploration du Projet existant se trouve sur la route de Mako à Tambanoumouya. Pour y accéder, il aurait fallu que les véhicules traversent Mako et empruntent une route utilisée fréquemment par les résidents des villages de Mako, de Linguékoto et de Tambanoumouya (voir la Section 5.8). En raison du risque de problèmes de santé et de sécurité associés à l'utilisation intensive de ce camp à long terme, il a fallu envisager d'autres emplacements possibles du camp d'hébergement pour le Projet.


Les itérations successives de la conception du Projet pendant l'EFD ont eu pour effet de combiner sur un seul et même site le camp de construction et le camp d'exploitation.

D'après l'emplacement déterminé par l'EFD de l'IGR et de l'unité de traitement, deux nouveaux sites possibles pour le camp ont été envisagés lors de l'EFD (Figure 5-12). Tous deux se trouvent le long de la Route d'accès principale pour le Projet.

Le site préféré était situé plus au sud, car il réduisait le risque de perturbation des sources d'eau souterraines qui ont été identifiées comme importantes pour la faune sauvage locale (voir Section 5.8). L'implantation du



RAPPORT FINAL 5-29

camp au nord augmenterait la présence humaine dans la zone, ainsi que des risques de bruit, de pollution lumineuse et d'autres impacts anthropiques (voir « Autre site du camp » à la Figure 5-12).

Source : Knight Piésold, 2014g.

Figure 5-12 Camp d'hébergement de l'EFD - Options d'emplacement

5.11 Renoncement au Projet

Les conséquences directes du renoncement au Projet pour le Sénégal peuvent être résumées comme suit :

• Le gisement de Pétowal resterait non développé et le Projet ne contribuerait pas aux exportations d'or du Sénégal. Par conséquent, la mine d'or de Sabodala serait la seule exploitation aurifère à grande échelle actuellement en exploitation au Sénégal ;

• Le gouvernement sénégalais ne bénéficierait pas des avantages des investissements, des impôts et des redevances du projet aurifère de Mako ;

• Aucune perspective d'emploi, de formation ou de développement de compétences ne serait associée au Projet, alors qu'il est possible d'envisager que des centaines de Sénégalais soient employés pendant la construction et l'exploitation de celui-ci. Les employés actuels de la Société associés aux activités



RAPPORT FINAL 5-30

d'exploration dans la zone de permis de recherche ne trouveraient pas d'emploi à durée indéterminée et à temps plein au sein de la Société ;

• Il ne se produirait aucune amélioration des infrastructures associées au Projet, ni, par conséquent, les avantages qui en découleraient pour les communautés locales ;

• L'approvisionnement local et le renforcement des chaînes d'approvisionnement ne seraient pas réalisés ;

• Les impacts des résidus de terre, d'eau et d'air (après l'atténuation et la gestion) associés au développement de la mine ne se produiront pas ;

• Les impacts socio-économiques et sanitaires potentiels et les risques du Projet ne se produiraient pas ;

• Les impacts potentiels du Projet sur l'environnement biologique terrestre et aquatique seraient évités, et toutes les initiatives environnementales et de diversité (par exemple, les mesures de compensation et de suivi de la biodiversité) adoptées par le Projet n'auraient pas lieu ;

• Le Projet ne s'ajouterait pas aux impacts cumulés des autres développements dans la région, tant en termes positifs que négatifs ; et

• Les villages entourant la zone de développement du projet et, plus largement, la commune de Tomboronkoto, ne bénéficieraient pas du développement de la communauté financé par le programme d'investissement social et environnemental de la Société.

Au niveau national, le renoncement au Projet engendrerait la perte d'avantages indirects, notamment la perte d'éventuelles répercussions positives et des effets externes pour le gouvernement du Sénégal. Les répercussions positives comprennent le développement des entreprises locales et une augmentation généralisée de la consommation dans les communautés locales résultant de l'injection de liquidités dans l'économie locale. En outre, ces répercussions positives généreront des revenus supplémentaires pour le gouvernement du Sénégal en raison des impôts payés par les entreprises et de ceux perçus sur les biens achetés dans le cadre de cette nouvelle économie de marché. Parmi les effets externes qui n'auraient pas lieu, il faut compter le développement des compétences, le renforcement des capacités des représentants du gouvernement du Sénégal et le transfert technologique qui aurait pu bénéficier au Sénégal dans son ensemble.

Si le Projet venait à ne pas se concrétiser, les impacts indirects associés sur l'approvisionnement en eau et la qualité de l'eau (zones situées en aval) ne se produiraient pas. De même, il n'y aurait aucune pression accrue sur les ressources locales en terres agricoles, en forêts et en eau suite à l'immigration associée au Projet. Cependant, aucun avantage socio-économique indirect n'en serait retiré aux niveaux local et national. Ceux-ci sont principalement associés aux débouchés socio-économiques qui résulteraient du développement du Projet, comme le développement des entreprises et des possibilités d'emploi à l'appui du Projet. L'expérience d'autres projets d'exploitation minière au Sénégal, comme la mine d'or de Sabodala de Téranga, indique qu'il peut s'agir là de débouchés conséquents. Les impacts directs et indirects du renoncement au Projet sont traités de manière plus détaillée dans les chapitres 9 à 11, alors que les avantages socio-économiques potentiels du Projet sont résumés au Chapitre 2.

chapitre 5 | alternatives du projet · l'exploitation minière à ciel ouvert se fait...

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