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Géographie et éducation-civique
Chapitre n°……….
Des inégalités devant les risques
I) Les risques majeurs
Problématique :
Quels sont les principaux risques majeurs en France ?
A/ Les grandes familles de risques majeurs
Document 1 : un risque naturel
En janvier 2010, un puissant séisme frappe
Haïti, un des pays les plus pauvres du monde,
La capitale, Port-au-Prince, est la plus touchée
par ce séisme, une catastrophe hors-norme par
le nombre de victimes et l’ampleur des dégâts:
plus de 100 000 morts, une ville totalement
détruite
Document 2 : un risque technologique
En septembre 2011, l’usine chimique AZF, à
Toulouse, explose: 30 morts, 2 500 blessés, des
dégâts matériels énormes,
L’activité des établissements industriels, la
nature des produits stockés ou fabriqués,
peuvent entraîner, en cas d’accident, des
conséquences très graves pour le personnel, les
populations avoisinantes, les biens et
l’environnement. Les établissements les plus
dangereux sont classés « Seveso 2, seuil haut »;
on en comptait 670 en 2006.
B/ La France est-elle un territoire menacé par les risques majeurs ?
Document 3: les communes exposées aux risques majeurs
68 % des communes françaises sont exposées à un ou plusieurs risques majeurs
naturels ou technologiques. Le risque d’inondation touche le plus grand nombre
d’entre elles (43 %). Trois autres risques (mouvements de terrain, séismes et feux
de forêt) concernent chacun entre 15 % et 20 % des communes. Viennent ensuite
les risques de rupture de grands barrages et les risques industriels (respectivement
7 % et 5% des communes). […]
Les trois quarts de la population française résident dans des communes qui sont,
en partie, soumises au risque majeur d’inondation. Quant aux communes
présentant au moins un établissement Seveso, leur densité démographique est en
moyenne six à sept fois plus élevée que celles des autres communes françaises.
En outre, les communes exposées à des risques majeurs se trouvent être aussi
celles qui connaissent une forte croissance démographique depuis plusieurs
décennies.
Valérie Laporte, Courrier des statistiques, n° 120, 2007.
Document 4: Les dernières grandes catastrophes en France
Les catastrophes naturelles majeures
(catégorie 5) en France depuis 1900 Source: Ministère de l’Ecologie et du Développement durable
Les accidents technologiques les plus graves
en France depuis 1900 Source: Ministère de l’Ecologie et du Développement durable
Je retiens
Les risques naturels
Les inondations constituent le principal risque naturel en France. Elles sont dues aux crues des
cours d’eau qui sortent de leur lit mineur. Elles sont amplifiées par les activités humaines qui
empêchent le sol d’absorber l’eau.
Elles sont aussi plus de dégâts car les hommes ont construit des bâtiments dans des zones
inondables.
Les tempêtes se caractérisent par des vents très violents accompagnés de fortes pluies.
Les avalanches et les incendies de forêts sont d’autres risques naturels fréquents, souvent
aggravés par les imprudences humaines.
Les cyclones et les éruptions volcaniques sont des risques qui menacent uniquement les régions
d’Outre-Mer.
Le risque sismique qui peut se traduire par un tremblement de terre qui entraîne des dégâts variant
selon la force et la durée des vibrations. Le territoire français n’est pas à l’abri de ce risque mais
l’ampleur du phénomène est le plus souvent modérée.
Je retiens
Les risques technologiques
Les principaux risques technologiques sont les explosions d’usines, les incendies et
la pollution aux gaz toxiques.
Les risques liés aux centrales nucléaires sont particulièrement redoutés par les
populations vivant à proximité.
II) La prévention des risques majeurs
Problématiques :
Comment réduire les risques et limiter leurs conséquences ?
Comment les pouvoirs publics préviennent-ils les risques majeurs ?
A/ Assurer la sécurité, c’est d’abord prévoir
Document 1: Un bulletin d’alerte de Météo France
Le 24 janvier 2009 à 6h00
Carte annonçant la tempête Klaus qui a traversé
le sud-ouest de la France en janvier 2009.
Ces cartes de vigilance destinées au grand
public ont été créés après la tempête de 1999.
B/ Assurer la sécurité, c’est ensuite prévenir
Document 2: La règlement des constructions
Le plan de prévention des risques naturels
(PPR) est un document réalisé par l’Etat qui
réglemente l’utilisation des sols en fonction des
risques naturels auxquels ils sont soumis. Cette
réglementation va de l’interdiction de construire
à la possibilité de construire sous certaines
conditions.
Dans les départements, les PPR sont décidés
par les préfets et réalisés par les services de
l’Etat (en particulier la DDEA).
D’après le site Internet du ministère de l’Ecologie
et du Développement durable
Document 3 :
Les sites Seveso et les Plans de Prévention des Risques
technologiques
La directive Seveso adoptée en 1982 par l’Union européenne impose des normes
de sécurité aux sites dangereux.
En 1999, Seveso 2 a renforcé les règles de sécurité imposée aux industriels pour
réduire les risques d’accident. La réglementation introduit deux niveaux selon la
dangerosité des sites : « Seveso seuil bas » (risque important) et « Seveso seuil
haut » (risque majeur).
Les sites « seuil haut » doivent faire l’objet de plans de prévention des risques
technologiques (PPRT), interdisant les constructions et permettant, si nécessaire,
d’exproprier les habitants dans les zones les plus dangereuses.
D’après La Dépêche, 20 février 2009.
Je retiens
Météo France anticipe les risques climatiques en publiant des bulletins d’alerte. Les
plans de prévention des risques naturels (PPRN) délimitent les zones dangereuses
d’une commune et imposent des règles d’urbanisation.
Divers travaux (digues, bâtiments sur pilotis) aident à la sécurité des personnes.
Pour réduire les risques technologiques, les industries les plus dangereuses sont
classées Seveso : elles doivent respecter des normes de sécurité très strictes.
C/ Comment se former aux risques majeurs au collège ?
L’apprentissage des règles en cas de séisme d’après les consignes de sécurité du collège de la Trinité (Martinique)
Un exercice de confinement
Ce type d’exercice permet d’apprendre à se
protéger contre les pollutions chimiques.
Plusieurs coups secs d’une sonnerie inhabituelle
retentissent dans l’ensemble de l’établissement. Il
s’agit d’un exercice de confinement.
Il faut expliquer les consignes à suivre: « Vous allez
sortir de la classe et vous vous mettrez position
assise dans le couloir sans gêner le passage ».
Puis, on sort les rouleaux de ruban adhésif et on
calfeutre les portes, les fenêtres, les bouches
d’aération. La zone de confinement englobe
plusieurs classes ainsi que le couloir, à tous les
étages de l’établissement. Une cellule de crise
installée au rez-de-chaussée coordonne toute
l’opération.
D’après François Hauguel, « Tous à l’abri »,
Le Havre Libre, 15 octobre 2008.
La classe est rendue étanche pour se
protéger des gaz toxiques
III) Face aux catastrophes majeures :
La Sécurité civile
Problématique :
Comment l’Etat porte-t-il secours aux victimes des catastrophes?
A/ Que se passe-t-il quand le risque survient?
Document 1 : Le plan Orsec
Document 1 : Le plan Orsec
En cas de catastrophe naturelle ou technologique de grande ampleur, pour protéger les populations et
les biens, la Direction de la Sécurité civile organise les secours.
Le plan Orsec (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile), déclenché par le préfet, coordonne
tous les services départementaux (pompiers, police, gendarmerie, hôpitaux) qui interviennent dans les
secours, pour soigner les victimes, évacuer la population ou rétablir des réseaux (routes, énergie,
télécommunications).
Quand le nombre de victimes est très important, le plan rouge est déclenché pour apporter un soutien
rapide à la population en matière de soins, d’hébergement , de ravitaillement, etc.
Ce dispositif peut être complété par un Plan particulier d’intervention, si la catastrophe concerne un
établissement à risque (centre nucléaire ou raffinerie de pétrole).
Document 2 : Arrêté de catastrophe naturelle paru au Journal officiel le 20 août 2009
Le Journal officiel est le journal de la République
française où paraissent les lois du Parlement et
les règlements du gouvernement,
Cet arrêté est le document préalable
indispensable pour permettre aux victimes de
catastrophes naturelles d’être indemnisées par
leur compagnie d’assurance.
B/ La Sécurité civile
Document 3: la loi du 13 août 2004
La sécurité civile a pour objets la prévention des risques
de toute nature, l’information et l’alerte des populations
ainsi que la protection des personnes, des biens et de
l’environnement contre les accidents, les sinistres et les
catastrophes.
Je retiens
Pour porter secours aux victimes d’une catastrophe, le préfet peut activer le plan Orsec
qui mobilise tous les acteurs de la Sécurité civile jusqu’au rétablissement d’une situation
normale.
Ces plans de secours sont élaborés pour limiter le nombre de victimes en cas de
catastrophe. Ces plans prévoient l’intervention des services de sécurité, les mesures
pour alerter la population après un incident, évacuer et mettre en sécurité les
populations menacées ou blessées.
IV) Une catastrophe naturelle
aux Etats-Unis et en Haïti
Problématiques :
Quelle a été la violence de ces deux aléas d’intensité élevée ?
Quels ont été les dégâts provoqués par chacune des deux catastrophes ?
Pourquoi y a-t-il une vulnérabilité différente aux Etats-Unis et en Haïti ?
Chaque année, les Etats-Unis sont confrontés à des ouragans. En 2005,
l’ouragan Katrina a atteint les côtes de la Louisiane avec une force de
catégorie 3 et des vents atteignant jusqu’à 209 km/h.
En 2010, un séisme d’une magnitude de 7,3 sur l’échelle de Richter touche
Haïti. Son épicentre se situe à 15 kilomètres de sa capitale, Port-au-Prince.
Localisons La Nouvelle-Orléans et Port-au-Prince
A/ La description de chaque aléa naturel
Document 1 : Katrina, un ouragan né dans l’océan Atlantique
La Nouvelle-Orléans est d’abord frappée par des vents violents et de fortes pluies,
le 29 août 2005
Document 2 :
Un séisme qui menaçait une zone très peuplée
Un scientifique chargé de l’étude du risque sismique à l’université de Grenoble analyse le
séisme qui a touché Port-au-Prince.
Haïti est situé dans une zone à risques. Ce séisme n’est donc pas vraiment une surprise,
même si l’on ne peut jamais savoir longtemps à l’avance quand la terre va trembler.
Haïti se situe, en effet, à la frontière entre les plaques des Caraïbes et nord-américaine,
qui coulissent l’une contre l’autre. Il s’agit ici d’un séisme de glissement, d’un mouvement
horizontal, entre deux plaques terrestres.
La magnitude du séisme a été très élevée mais il y a environ dix séismes de magnitude 7
par an dans le monde, le dernier étant celui de Sumatra qui semble avoir causé moins de
dégâts. La particularité de ce séisme n’est pas sa magnitude, mais le fait qu’il ait eu lieu
dans une zone très peuplée.
D’après L’Express, 14 janvier 2010.
Document 2 : L’épicentre du séisme qui a frappé Haïti (janvier 2010)
Faire un bilan des deux aléas
La Nouvelle-Orléans (2005)
Port-au-Prince (2010)
Pays où se situe la ville
IDH du pays où se situe la ville
Aléa qui touche la ville
Intensité théorique maximale de l’aléa
Intensité réelle de l’aléa qui touche la ville
Peuplement des zones touchées par l’aléa
Faire un bilan des deux aléas
La Nouvelle-Orléans (2005)
Port-au-Prince (2010)
Pays où se situe la ville
Etats-Unis Haïti
IDH du pays où se situe la ville
Très élevé Faible
Aléa qui touche la ville
Ouragan Séisme
Intensité théorique maximale de l’aléa
5 10
Intensité réelle de l’aléa qui touche la ville
3 7
Peuplement des zones touchées par l’aléa
Elevé Elevé
Je retiens
Les aléas présentent un danger pour la population lorsqu’ils
touchent des zones peuplées : un tiers de la population vit dans des
zones à risques.
Certaines régions de la planète sont soumises à plusieurs risques
naturels : séismes, cyclones, éruptions volcaniques, inondations,
tsunamis. Ces catastrophes sont souvent aggravées par les activités
humaines.
B/ Les dégâts matériels et les bilans humains
Document 3: Les plus pauvres, premières victimes de Katrina
L’ouragan Katrina a causé la mort de plus de 1 400 personnes et a coûté plus
de 100 milliards de dollars.
La Louisiane fait partie des Etats américains les plus pauvres, avec une
population pauvre deux fois plus importante en moyenne que dans les autres
Etats. Surtout , à La Nouvelle-Orléans, les quartiers les plus élevés, et donc les
moins touchés par les inondations, étaient les quartiers les plus riches. Ce sont
donc les quartiers pauvres qui ont été les plus touchés. Ce sont aussi les
habitants les plus pauvres qui sont restés dans la ville.
D’après un article des Cafés géographiques, 6 octobre 2005.
De nombreux quartiers de La Nouvelle-Orléans sont inondés
Un quartier de La Nouvelle-Orléans inondé après la rupture des digues du canal industriel
Document 4: Un premier bilan du séisme en Haïti
A Port-au-Prince, des centaines de milliers de personnes ont tout perdu et réclament
désespérément de l’eau, de la nourriture et des médicaments. On redoute un bilan
humain supérieur de 200 000 morts, sur une population de 10 millions d’habitants. Une
grande partie de la capitale est entièrement détruite. Le Palais national s’est effondré. Le
siège de la mission de l’ONU, des ministères, le Parlement, des églises, des hôpitaux,
des hôtels, des écoles ont été détruits. La secousse a très fortement perturbé les
communications dans un pays aux infrastructures déjà très insuffisantes (Le coût des
travaux de reconstruction est estimé à 10 milliards de dollars).
D’après Le Monde, 14 janvier 2010.
Des quartiers de Port-au-Prince sont dévastés
Une rue de Port-au-Prince, le 14 janvier 2010
Faire un bilan des dégâts causés par les deux catastrophes Complète le tableau avec les propositions suivantes : quartiers inondés ; bâtiments officiels détruits ; 10 milliards de
dollars ; nombreuses habitations détruites ; 100 milliards de dollards ; 1 400 morts ; les pauvres sont les plus touchés ;
200 000 morts ; manque d’eau, de nourriture et de médicaments.
La Nouvelle-Orléans Port-au-Prince
Bilan matériel
Bilan humain
Faire un bilan des dégâts causés par les deux catastrophes Complète le tableau avec les propositions suivantes : quartiers inondés ; bâtiments officiels détruits ; 10 milliards de
dollars ; nombreuses habitations détruites ; 100 milliards de dollards ; 1 400 morts ; les pauvres sont les plus touchés ;
200 000 morts ; manque d’eau, de nourriture et de médicaments.
La Nouvelle-Orléans Port-au-Prince
Bilan matériel
Quartiers inondés ; 100 milliards de dollars.
Nombreuses habitations détruites ;
bâtiments officiels détruits ; 10 milliards de dollars.
Bilan humain
1 400 morts ; les pauvres sont les plus touchés.
200 000 morts ; Manque d’eau, de nourriture et de
médicaments.
Je retiens
Lors de catastrophes, les pays développés subissent des pertes humaines limitées
mais les dégâts matériels peuvent être importants.
Ces pays ont cependant les moyens financiers de reconstruire ce qui a été détruit.
Les pays pauvres perdent moins d’argent, mais le nombre de tués est souvent très
important. Ces pays ont des difficultés pour secourir les victimes et réparer les dégâts.
Ils doivent souvent recevoir l’aide des pays développés.
C/ La capacité des deux pays à faire face à la catastrophe
Document 5 : L’échec du plan d’évacuation de La Nouvelle-Orléans
D’après le plan d’évacuation, il était prévu que les premiers moyens d’évacuation soient les véhicules
des particuliers, puis les transports scolaires et les transports municipaux pour les personnes qui ne le
disposeraient pas de véhicules.
S’il y a eu de nombreuses victimes c’est que beaucoup d’habitants n’ont pas pu quitter la ville à
temps. Plusieurs centaines de bus de la ville qui auraient dû servir à l’évacuation de personnes âgées
et aux revenus modestes avaient été entreposées dans les premières zones inondées par la
catastrophe. Les bus ont donc été détruits avant même d’avoir servi.
D’après les Cahiers d’Outre-Mer, n°233, 2006.
De nombreux habitants quittent La Nouvelle-Orléans avant le passage de Katrina La population a été informée du risque avant le passage du cyclone.
Des habitants de La Nouvelle-Orléans sont secourus par l’armée La population qui n’avait de véhicules ou qui a quitté la ville trop tard s’est trouvée bloquée par l’inondation.
Document 6 :
En Haïti, les bâtiments étaient mal construits
A Port-au-Prince, il y a beaucoup de bâtiments en béton et des bidonvilles avec des maisons de tôles,
de planches, de briques. Dans les bidonvilles, les constructions n’ont pas d’accroche au sol. Un
glissement de terrain peut tout emporter. Les bâtiments en béton ne respectent pas les normes
parasismiques.
On a construit en béton parce que c’est beaucoup moins cher que des structures en acier, qui
résistent mieux aux séismes. Le problème, c’est aussi que des gens compétents sont partis d’Haïti. Il
reste peu d’architectes et d’ingénieurs pour construire bien.
D’après Le monde, 14 janvier 2010.
Des pays du monde entier apportent très rapidement leur aide à Haïti
La Nouvelle-Orléans Port-au-Prince
La prévention du risque
Les secours après la catastrophe
La Nouvelle-Orléans Port-au-Prince
La prévention du risque
plan d’évacuation. pas de construction parasismique.
Les secours après la catastrophe
population secourue par l’armée du pays.
rescapés très démunis; aide internationale indispensable.
Je retiens
Les pays développés sont moins vulnérables. La recherche scientifique y améliore les
prévisions de certains risques. Les zones dangereuses sont identifiées, des travaux sont
réalisés pour renforcer la sécurité. La population de ces pays connaît les comportements
à adopter en cas d’alerte. Des plans de secours permettent de limiter le nombre de
victimes.
Les pays pauvres sont vulnérables. De nombreux habitants ignorent les dangers qui
les menacent. Une majorité de ces pays ne dispose pas de moyens de prévention.
Conclusion: Les risques naturels dans le monde
Doc. 5 : Vulnérabilité et niveau de développement
Illustrons nos propos
Une porte anti-tsunami à Numazu (Japon) Cette porte gigantesque a été construite pour protéger le port
des tsunamis. Elle se ferme automatiquement en cas d’alerte
Construction de digues
pour se protéger des inondations
(Bangladesh, 2009)