chez vous - le grand t

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Théâtre 31 janvier — 6 février Bérénice Jean Racine I Célie Pauthe accompagné de Césarée, court-métrage de Marguerite Duras Nos prochains rendez-vous • Gus Sébastien Barrier Gus griffe, Gus souffle, Gus crache, Gus siffle, Gus souffre. Sébastien Barrier, artiste associé au Grand T, tire le portrait d’un sale chat. Un conte théâtral en images et musique où l’amour miaule, haut et fort. Ma 04 > Sa 08 fév • Le Grand T La Chapelle • aSH Pièce d’Aurélien Bory pour Shantala Shivalingappa Après Plexus et Questcequetudeviens ? Aurélien Bory revient au Grand T avec un nouveau portrait féminin. Héritière du kuchipudi traditionnel indien, Shantala Shivalingappa est l’inspiratrice, l’interprète et le sujet de cette ode à la cendre et au papier. Me 12 > Je 13 fév • Le Grand T • À la trace Alexandra Badea | Anne Théron En quête ou en fuite, ce sont trois femmes unies sans le savoir par la filiation. L’une d’elles finira par détricoter le fil qui relie mères et filles. Mensonges et vérités nouent ce polar féminin sur la maternité, le regret, l’abandon. Me 4 > Ve 6 mars • Le Grand T 100 % famille 02 51 88 25 25 leGrandT.fr Le Grand T 84 rue du Général Buat CS 30111 44001 Nantes Cedex 1 Licences d’entrepreneur de spectacles 1-1075853, 1-1075850, 2-1075851, 3-1075852 Rédaction : Mélanie Jouen Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, est un EPCC subventionné par le Département de Loire-Atlantique en coopération avec la Ville de Nantes et la Région des Pays de la Loire. Il reçoit le soutien de l’État — Préfet de la région Pays de la Loire — Direction régionale des affaires culturelles dans le cadre du programme scènes conventionnées d’intérêt national mention art en territoire. Le Grand T a reçu le label LUCIE pour son engagement dans une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). 26000 Bienvenue chez vous ! Accueil et accessibilité Pour les personnes malentendantes, un dispositif d’écoute individualisé est en place. Si vous souhaitez en bénéficier, manifestez-vous auprès de la billetterie au 02 51 88 25 25, sur [email protected] ou au vestiaire le soir même. Restaurant/bar L’équipe du Resto du Grand T, géré par le pôle Alimentation et services du groupe Brémond, vous accueille le soir pour un verre ou une petite restauration avant et après la représentation, et le midi du lundi au vendredi. Transport Sur présentation de votre billet, vous accédez librement à l’ensemble du réseau urbain TAN 2h avant et après votre représentation. Ligne C1 : toutes les 6 à 30 min jusqu’à 0h30. Les petits plus Consommez local ! Le Resto du Grand T et la Grande Barge vous proposent de commander vos produits bio (fruits, légumes, fromage, épicerie) sur micromarche.fr puis de les récupérer chaque vendredi entre 17h30 et 19h au Grand T. À la carte et sans engagement Ça se tente Pour des spectacles très demandés, tentez votre chance sur place une heure avant le spectacle. Il y a toujours des fauteuils qui se libèrent à la dernière minute et c’est moins cher (15 € ou 10 €). Un empêchement ? Dites-le nous au 02 51 88 25 25 et nous convertirons votre place en billet Solidari-T. Vous participerez ainsi à l’achat de billets pour ceux qui ne peuvent pas se les offrir.

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Théâtre 31 janvier — 6 février

BéréniceJean Racine I Célie Pauthe accompagné de Césarée, court-métrage de Marguerite Duras

Nos prochains rendez-vous

• Gus Sébastien BarrierGus griffe, Gus souffle, Gus crache, Gus siffle, Gus souffre. Sébastien Barrier, artiste associé au Grand T, tire le portrait d’un sale chat. Un conte théâtral en images et musique où l’amour miaule, haut et fort.Ma 04 > Sa 08 fév • Le Grand T

La Chapelle

• aSHPièce d’Aurélien Bory pour Shantala ShivalingappaAprès Plexus et Questcequetudeviens ? Aurélien Bory revient au Grand T avec un nouveau portrait féminin. Héritière du kuchipudi traditionnel indien, Shantala Shivalingappa est l’inspiratrice, l’interprète et le sujet de cette ode à la cendre et au papier.Me 12 > Je 13 fév • Le Grand T

• À la traceAlexandra Badea | Anne ThéronEn quête ou en fuite, ce sont trois femmes unies sans le savoir par la filiation. L’une d’elles finira par détricoter le fil qui relie mères et filles. Mensonges et vérités nouent ce polar féminin sur la maternité, le regret, l’abandon.Me 4 > Ve 6 mars • Le Grand T

100 %famille

02 51 88 25 25leGrandT.frLe Grand T84 rue du Général BuatCS 3011144001 Nantes Cedex 1

Licences d’entrepreneur de spectacles 1-1075853, 1-1075850, 2-1075851, 3-1075852Rédaction : Mélanie Jouen

Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, est un EPCC subventionné par le Département de Loire-Atlantique en coopération avec la Ville de Nantes et la Région des Pays de la Loire. Il reçoit le soutien de l’État — Préfet de la région Pays de la Loire — Direction régionale des affaires culturelles dans le cadre du programme scènesconventionnées d’intérêt national mention art en territoire. Le Grand T a reçu le label LUCIE pour son engagement dans une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).

26000

Bienvenue chez vous !

Accueil et accessibilité Pour les personnes malentendantes, un dispositif d’écoute individualisé est en place. Si vous souhaitez en bénéficier, manifestez-vous auprès de la billetterie au 02 51 88 25 25, sur [email protected] ou au vestiaire le soir même. Restaurant/barL’équipe du Resto du Grand T, géré par le pôle Alimentation et services du groupe Brémond, vous accueille le soir pour un verre ou une petite restauration avant et après la représentation, et le midi du lundi au vendredi.

TransportSur présentation de votre billet, vous accédez librement à l’ensemble du réseau urbain TAN 2h avant et après votre représentation.Ligne C1 : toutes les 6 à 30 min jusqu’à 0h30.

Les petits plus

Consommez local !Le Resto du Grand T et la Grande Barge vous proposent de commander vos produits bio (fruits, légumes, fromage, épicerie) sur micromarche.fr puis de les récupérer chaque vendredi entre 17h30 et 19h au Grand T. À la carte et sans engagement

Ça se tentePour des spectacles très demandés, tentez votre chance sur place une heure avant le spectacle. Il y a toujours des fauteuils qui se libèrent à la dernière minute et c’est moins cher (15 € ou 10 €).

Unempêchement ?Dites-le nous au 02 51 88 25 25 et nous convertirons votre place en billet Solidari-T.Vous participerez ainsi à l’achat de billets pour ceux qui ne peuvent pas se les offrir.

Le choix de la libraire•Romans, cinéma, théâtre, un parcours, 1943-1993Marguerite Duras Quarto Gallimard1997

•Avant ou après les représentations, à l’entracte, venez flâner à la librairie et repartez avec des livres et des jeux pour petits et grands.

Pour les abonnés 5% de réduction En partenariat avec la librairie Coiffard

Un argument simpleBérénice est reine de Judée, Titus soumet Jérusalem. Pourtant, Bérénice l’aime et le suit à Rome, où il doit l’épouser. Le jeune homme bientôt empereur tient-il sa promesse ? Et que devient Antiochus, l’ami de longue date, lui aussi épris de Bérénice ? L’étrange amour qui lie l’empereur à Bérénice est tout le sujet de la pièce que Racine (1639 – 1699) lui-même voyait comme une épure tragique. En 1670, il préfaçait ainsi Bérénice : « Ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une tragédie ; il suffit que l’action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie » ajoutant en citant Horace : « toute l’invention consiste à faire quelque chose de rien ».

Un contexte politiqueEn 79, lors de la bataille de Judée, Titus détruit le Temple d’Hérode. Entre intime et politique, Célie Pauthe replace Bérénice dans le contexte politique d’une guerre. En tombant amoureuse de Titus, la reine des Juifs trahit les siens, sa culture, sa religion. Elle quitte sa terre non pas en vaincue mais au bras du vainqueur. Cet amour, en Judée comme à Rome, fait scandale. Celle qui trahit son pays, sera trahie par la suite et deviendra femme de l’exode.

Un triangle amoureuxHistoriquement, s’il y avait bien un roi de Commagène nommé Antiochus IV (en v. 17- en v. 72), il n’avait rien à voir avec Titus (39 - 81) ni Bérénice (28 – en v. 79). Racine invente ce triangle amoureux et accorde au personnage d’Antiochus une importance capitale. Il est, selon la formule

de Duras, cet « œil qui regarde pendant que le désir circule de l’un à l’autre », celui qui, dès le début de la pièce, en signifie la fin. Titus aime-t-il Bérénice ? Selon Célie Pauthe, il est, « à sa manière, malade d’amour ». La pièce n’est pas le « difficile aveu d’une répudiation que Titus n’ose pas assumer » dit-elle, il n’est pas le récit d’un seul sacrifice. « Dans la fureur de Titus à piétiner ce qu’il a de plus cher, se cache peut-être une pulsion auto-destructrice, et comme un étrange goût de la mort. » Cacherait-il une plus grande énigme que le conflit entre devoir et passion ?

Un palimpseste totalCélie Pauthe enchevêtre la partition racinienne avec des extraits de Césarée, court-métrage de 1979 inspiré à Duras par la figure de la reine exilée. Car c’est au contact des « grandes amoureuses durassiennes » qu’elle-même découvre en Bérénice une pièce maîtresse et comprend alors « en toute fraternité, [la] disponibilité [de l’héroïne racinienne] à l’esclavage comme à la royauté, sa manière si particulière de s’être intégralement livrée à l’amour. » L’amour est pour elle absolu, sans compromis possible : « il est un pari qui engage corps et âme, et qui ne peut se vivre qu’en s’abandonnant intégralement à l’autre, au risque de s’y perdre, de s’y dissoudre. » C’est donc aujourd’hui, via l’univers de Duras, sa prose, sa voix, son obsession des amoureuses radicales, que l’on aborde la pièce de 1670 et son thème antique, dans l’entrelacs des temps et des langages. Dans l’atmosphère feutrée d’un salon nimbé de voiles et enseveli de sable (« de la poussière de marbre » prononce Duras dans Césarée), portés par de grands acteurs, les alexandrins raciniens sont les armes acérées de la guerre que se livrent sous nos yeux l’amour et la raison d’État.

« Césarée. Cesarea. Capturée. Enlevée.Emmenée en exil sur le vaisseau romain, la reine des Juifs, la femme reine de la Samarie. Par lui. Lui. Le criminel.Celui qui avait détruit le temple de Jérusalem. Et puis répudiée. L’endroit s’appelle encore Césarée. Cesarea. (...) »

Césarée, Marguerite Duras, extrait

2h30DeJean Racine

Mise en scène Célie Pauthe

AvecMarie Fortuit Eugène Marcuse Mounir Margoum Mahshad Mokhberi Mélodie Richard Hakim Romatif

Collaboration artistique Denis Loubaton

LumièresSébastien Michaud

Costumes Anaïs Romand

Musique, sonAline Loustalot

VidéoFrançois Weber

Maquillage et coiffureVéronique Pflüger

Assistanat à la mise en scèneAntoine Girard

Traduction hébreuNir Ratzkovsky

Répétiteur hébreuZohar Wexler

Régie généraleJean-Michel Arbogast

Régie vidéoThéo Cardoso

Régie lumièresPhilippe Ferreira

Régie sonRégis Sagot

Régie plateauDenis Bulté

Construction décors et accessoiresJean-Michel Arbogast David Chazelet Franck Deroze Dominique Lainé Pedro Noguera Patrick Poyard

Réalisation des costumesFlorence Bruchon France Chevassut (assistées de Marie Meyer et Dorine Pequignot en stage) Anne Darot

Réalisation parurePatrick Poyard

TapisserieMarie-P Aubry

PhotographiesElisabeth Carecchio

RemerciementsAnne-Françoise Benhamou Michèle Kastner Jean Mascolo Nir Ratzkovsky Bertrand Suarez

Célie PautheMetteure en scène, Célie Pauthe intègre en 2001 l’Unité nomade de formation à la mise en scène au Conservatoire National Supérieur des Arts Dramatiques après avoir assisté Ludovic Lagarde, Jacques Nichet, Stéphane Braunschweig dans leurs créations. Elle met en scène Quartett de Heiner Müller – 2003 (Prix de la Révélation théâtrale du Syndicat de la critique), L’Ignorant et le Fou de Thomas Bernhard – 2005, La Fin du commencement de Sean O’Casey – 2007, S’agite et se pavane d’Ingmar Bergman – 2008, Train de nuit pour Bolina de Nilo Cruz – 2011. Au Théâtre national de La Colline à Paris auquel elle est associée de 2010 à 2013, elle crée Long voyage du jour à la nuit d’Eugene O’Neill, co-met en scène avec Claude Duparfait Des arbres à abattre d’après le roman de Thomas Bernhard, Yukonstyle de Sarah Berthiaume et Aglavaine et Sélysette de Maurice Maeterlinck. Depuis 2013, elle dirige le CDN Besançon Franche-Comté où elle crée La Bête dans la jungle suivie de La Maladie de la mort, d’après Henry James et Marguerite Duras – 2015, co-met en scène avec Claude Duparfait La Fonction Ravel. Elle travaille avec la plateforme Siwa sur un projet autour de L’Orestie d’Eschyle, mené par une équipe franco-iraquienne. Elle créé Un amour impossible d’après le roman de Christine Angot adapté par l’auteur, avec Bulle Ogier et Maria de Medeiros – 2016 et Bérénice de Racine, accompagnée de Césarée, court-métrage de Marguerite Duras – 2018.

Production CDN Besançon Franche-ComtéSoutien Odéon théâtre de l’Europe

Crédit photos : Elisabeth Carecchio