choay f l urbanisme utopies et realites une anthologie

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Page 1: Choay f l Urbanisme Utopies Et Realites Une Anthologie

M. Coornaert

Choay F, L'urbanisme, utopies et réalités. Une anthologie.In: Revue française de sociologie. 1966, 7-4. pp. 551-552.

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Coornaert M. Choay F, L'urbanisme, utopies et réalités. Une anthologie. In: Revue française de sociologie. 1966, 7-4. pp. 551-552.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1966_num_7_4_2823

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Notes bibliographiques

représentatives que les organisations patronales qui sont un groupement d'entreprises et non de personnes et ont de ce fait une vocation plus générale.

Passant ensuite à l'œuvre des organisations professionnelles l'auteur définit le rôle de l'actuel Conseil national du Patronat français comme la défense de la fonction patronale et l'insertion de celle-ci dans la vie de la nation. Une seconde tâche traditionnelle des organisations professionnelles est la gestion de services communs à l'usage des adhérents. Les organisations professionnelles participent également au maintien et au progrès de l'ordre économique par des interventions telles que la réglementation et l'action sur les régulations économiques (notamment par les ententes). Les organisations professionnelles interviennent enfin dans les aspects humains du travail (salaires, conditions de travail au sens large, équipement social) . Elles devraient constituer un « cadre pour la vie des hommes ». Ainsi, c'est dans la signature des conventions collectives que se manifeste la profession au sens plein : patronat et salariés.

Pour toutes ces tâches se posent les problèmes de l'autorité patronale sur ses adhérents, plus généralement du pouvoir des professions, des rôles respectifs des organisations patronales et salariales, des attributions des différents niveaux (de l'entreprise, professionnel, interprofessionnel).

La place des professions en France apparaît donc à la fois comme considérable et mal définie. Quel sera l'avenir des professions ? Ne va-t-on pas définir plus clairement leur place et comment ? Quelles en seront les conséquences ? Ces questions amènent l'auteur à traiter les thèmes suivants : l'appartenance à une profession doit-elle être obligatoire ? La profession doit-elle disposer de pouvoir et ce pouvoir devrait-il être organique ou délégué ? Une réponse monolithique ne peut-être apportée et des solutions différentes conviennent aux divers domaines d'activité de la profession.

La solution d'avenir est celle qui maintient pour les professions le statut d'associations libres en y introduisant certains éléments préconisés par le « pro

fessionnalisme ». Elles seraient utilisées comme base de recrutement des grands conseils économiques et sociaux de la nation, comme gérantes de certains services économiques et sociaux du pays, comme centre d'élaboration des éléments de l'ordre économique, comme lieu de rencontre, d'information mutuelle, de dialogue et de coopération pour les hommes.

Quelques problèmes touchant à la répartition des tâches entre les différentes professions (avec réflexions préalables sur le découpage) et entre les différents niveaux (de la profession « élémentaire » à la large famille professionnelle et aux groupements interprofessionnels), l'organisation des professions (permanents et professionnels) sont enfin traités.

En conclusion, l'auteur propose une esquisse de ce que pourrait et devrait devenir la structure des organisations professionnelles françaises : sur le plan des professions élémentaires, les actions directes et la recherche d'un certain ordre économique; sur le plan des grandes familles professionnelles, les institutions, les services généraux, la recherche d'une meilleure harmonie sociale; sur le plan confédéral (celui du patronat et des centrales salariales) l'élaboration et la défense des doctrines et des politiques.

Enfin P. de Calan décrit sa vision d'ensemble des rapports économiques et sociaux : renaissance des libertés c'est-à-dire autonomie, spécificité du pouvoir économico-social vis-à-vis du pouvoir politique. Cette autonomie est fondée sur la propriété et la responsabilité. L'intervention de l'Etat dans le domaine économique reste essentiellement subsidiaire.

M.-Th. D.

Choay, Françoise. L'urbanisme, utopies et réalités. Une anthologie. Paris, Editions du Seuil, 1965, 348 p., index. 29 F.

L'ouvrage de Fançoise Choay, l'urbanisme, présente un choix remarquable de textes variés concernant la vision et la conception que se font de la ville des auteurs des xix° et xxe siècles. Ces auteurs sont des sociologues, des philosophes,

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Revue française de sociologie

des architectes pour lesquels la ville industrielle « apparaît soudain comme un phénomène extérieur aux individus qu'elle concerne ». Si « les individus se trouvent devant un fait de nature, non famHier, extraordinaire, étranger », cette étrangeté devient le lieu même de réflexions et de critiques. Mais celles-ci ne s'ordonnent pas suivant les mêmes références. L'intérêt du choix présenté repose non seulement sur la qualité intrinsèque des textes, mais également sur leur organisation. En effet, dans un préambule, F. Choay décèle dans cette floraison de commentaires et de rêveries suscités par la ville et son développement, des courants forces : ceux-ci permettent de regrouper sous une même rubrique des auteurs de disciplines différentes, si bien que chaque courant possède ses philosophes, ses moralistes, ses constructeurs. Progressisme, culturalisme, sont les tendances les plus nettes; à côté de celles-ci, l'anti-urbanisme, le naturalisme, ou la critique de la ville industrielle, sans apport de modèle spécifique, servent de cadre de réflexion. Les deux premières tendances correspondent à des modèles « images monolithiques indissociables de la somme de leurs détails » et non pas « structures abstraites ». Aussi ne les retrouvera-t-on pas purs, d'époque en époque, mais enrichis ou transformés, tout particulièrement par la pratique de plus en plus active de l'urbanisme. Le progressisme s'appuie sur la révolution industrielle et propose l'urbanisme comme un ordre type où la raison découpe en fonctions tout ce qui se fait et se rapporte à la ville. Cet ordre type évacue de plus en plus les attaches naturelles : il débouche sur la technologie, instrument majeur du futurisme. Owen, Fourier* Le Corbusier, Friedmann sont des témoins de cette formule.

Le culturalisme prend ses racines dans la nostalgie de la cité médiévale considérée comme un organisme. Il propose un modèle sans geometrisme, mais contrastant avec la nature, démocratique et non hiérarchisé. Il exclut les prototypes et met l'accent sur les faits communautaires. Ruskin, Morris, Sitte, Howard, Geddes, Mumford rentreraient dans cette catégorie.

Les récentes recherches, la naissance des planners transforment actuellement les notions concernant la ville. « Au lieu de se concentrer sur la transformation et le contrôle de l'environnement, (ils) s'attachent maintenant à modeler les structures sociales et culturelles des cités. » Sous la rubrique « Anthropolis », F. Choay regroupe des textes de Duhl, Jacobs, Lynch : critiques d'un urbanisme technique, ces auteurs s'efforcent de retrouver un courant humaniste. A partir de « l'analyse structurelle de la perception urbaine », l'anthologie se conclut par la philosophie de la ville : Spengler, Simmel, Heidegger rappellent les conditions de la cité, de « l'habiter ». Mais n'est-ce pas, en concluant ainsi, céder la place à ceux qui ne font pas les villes sans que pourtant ces derniers soient réintroduits et ne se réserve-t-on pas ainsi de nouvelles illusions et déceptions ?

M. С

Kornhauser, Arthur. Mental health of the industrial worker. A Detroit study. With the collaboration of Otto M. Reid. New York, John Wiley & Sons, 1965. xi-354 p., bibliogr., index. 60 s.

Bien que les innovations technologiques dues à l'automation aient entraîné d'importantes transformations de la nature et des conditions du travail industriel, la masse des emplois peu qualifiés, aux Etats-Unis, ne tend à décroître que très faiblement. Il semble que, pendant de nombreuses années encore, de larges effectifs de travailleurs seront engagés dans des tâches industrielles de bas niveau. A. Kornhauser justifie, par cette remarque introductive, l'orientation de l'étude qu'il a pratiquée à Detroit, sur un groupe de travailleurs de l'automobile (407 ouvriers, hommes blancs nés aux Etats-Unis, employés à des tâches payées à l'heure; deux groupes d'âges : 20 à 29 ans, 40 à 49 ans. Tous avaient plus de trois ans d'ancienneté.)

Les jugements sur l'équilibre psychique du travailleur sont par leur nature subjectifs. L'auteur cherche à rejeter semblable attitude et à fournir des indicateurs qui définissent l'équilibre psychique des travailleurs, comme une notion

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