circuits courts en agriculture paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de...
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Circuits courts
en Agriculture Paysanne
Des projets pour s’installer :
28 fermes lorraines témoignent.
Mai 2007
Association Lorraine Alsace pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural
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A.L.A.D.E.A.R.
Association Lorraine Alsace pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural
Circuits courts en Agriculture Paysanne Des projets pour s’installer : 28 fermes lorraines témoignent.
Mai 2007
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Pour en savoir plus,
si vous voulez commander ce document,
disposer d’autres informations sur l’agriculture paysanne,
n’hésitez pas à nous contacter :
ALADEAR
20 rue du 19ème BCP, 55100 VERDUN
Tél./Fax : 03 29 86 10 50
Courriel : [email protected]
Ce répertoire a été réalisé par l’ALADEAR sur la période 2004-2007. Imprimé par Novaprint (Verdun) en mai 2007.
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Sommaire
7 Préface
8 Regard extérieur
9 Introduction
10 Qu’est-ce que l’Agriculture Paysanne ?
11 La charte de l’agriculture paysanne, une méthode d’évaluation de la durabilité des systèmes
13 Méthodologie
14 Les exploitations à travers les six thèmes de l’Agriculture Paysanne
21 Caractéristiques des fermes en circuits courts et comparaison avec l’agriculture régionale
24 Répartition des fermes du répertoire sur la région
25 Les 28 exploitations lorraines en circuits courts
26 Description des fiches individuelles de présentation des fermes
28 Les 28 fiches du répertoire
112 Glossaire
114 Remerciements
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Préface
L’ALADEAR (Association Lorraine Alsace pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural), depuis
maintenant deux ans, a travaillé pour tous les paysans lorrains qui ont un projet de mise en place de
« circuits courts » sur leurs exploitations. Circuits courts et pas forcément « diversification », car la
diversification est sujette à la mise en place d’un ou plusieurs ateliers de production que celui ou ceux
existant déjà sur l’exploitation.
Travailler sur du circuit court c’est avant tout maîtriser totalement sa ou ses productions, la transformation
jusqu’à la commercialisation, c’est aller de la fourche à la fourchette.
Ce répertoire, que nous avons voulu riche et pluriel, ne peut se satisfaire à lui-même, car il demande sans cesse à évoluer et à être complété. Ce répertoire non exhaustif est une photo qui retrace la vie de 28
exploitations, qui depuis, ont déjà évolué.
Bien plus que de simples aspects techniques des 28 systèmes d’exploitation, nous avons voulu présenter l’histoire, les réussites, ainsi que les difficultés rencontrées sur ces parcours atypiques dans l’agriculture
lorraine aujourd’hui.
Cet ouvrage se veut OUTIL pour toute personne qui souhaite s’installer sur des projets de circuits courts, ou
qui veut maîtriser sa production jusqu’au consommateur.
Comme vous allez le constater, toutes ces expériences vous aideront à mieux anticiper votre projet, d’une
manière globale, temporelle et technique.
Évidemment tous ces projets, inscrits dans une démarche d’Agriculture Paysanne, prouvent combien il est
possible de créer son activité et s’installer comme paysan en Lorraine.
C’est pour cela, et c’est pour vous, que nous avons créé ce répertoire.
Alors n’hésitez pas à mettre en œuvre vos idées, à bâtir vos projets, et à réaliser vos envies, car la Lorraine
a besoin de tous ces paysans, qui assurent la promotion et la vitrine de toute l’agriculture auprès de tous
les citoyens.
Thierry THIL,
Président de l’ALADEAR.
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Regard extérieur
La Confédération Paysanne, dès sa création, décline ses priorités. Elle se battra pour une agriculture
Paysanne et la défense de ses travailleurs et pour que chacun(e) soit reconnu(e) et ait grâce à son travail un
revenu décent.
Ces orientations d'ordre politique demandent une implication dans les lieux où se prennent les décisions pour infléchir en faveur de l'emploi, ainsi que sur la maîtrise et la répartition de la production, ce sont des
leviers indispensables pour concrétiser et permettre l'aménagement du territoire et son entretien, gage d'un
développement harmonieux et porteur d'espoir.
Quand la charte Agriculture Paysanne et ses dix principes proposent une démarche d'analyse, elle permet aux paysannes et paysans d'appréhender l'ensemble de la ferme, de décrypter les incohérences, les marges
de manœuvre possibles et les points de blocage, parce que le métier de paysan ne se découpe pas en petits
morceaux. Il se raisonne, s'approche de façon globale pour répondre à un projet de vie et répondre à ce que
l'on attend de l'agriculture en matière de souveraineté alimentaire, d'entretien du territoire, de productions
de qualité et de répartition ainsi que du partage du travail. Ce travail d'analyse, la FADEAR l'a initié parce
que les changements passeront aussi par les paysans. Nous devons être convaincus et convaincre, cela
nécessite de voir clair, de comprendre, et de permettre au plus grand nombre cette prise de conscience. Le
discours majoritaire doit être démonté et pas que par des mots. Les outils qui accompagnent la charte
Agriculture Paysanne sont là pour ça.
Les moyens de productions, les savoir-faire, les façons de produire en disent long sur la volonté d'être acteurs et actifs dans les changements nécessaires pour y parvenir. Cette démarche doit aussi éclairer sur
ce que sont les orientations politiques. A quoi et à qui veulent-elles répondre ? Pour quel avenir ? Chaque
consommateur, chaque citoyen doit se sentir concerné. La base de l'alimentation résulte du travail paysan,
et le territoire pour une bonne part est occupé par l'agriculture. Tout cela nécessite qu'ensemble le projet
puisse s'écrire et répondre aux attentes sociétales : développement territorial, partage du foncier, création
d'activité : tout ceci doit être harmonieusement construit où chacun se sent un élément indispensable.
L'agriculture est trop importante pour que seuls les paysans en aient la charge fondamentale.
Ce travail d'analyse doit nous conduire au mouvement syndical qui par ses luttes et ses combats construit un
rapport de force citoyen pour infléchir les orientations. Cela nécessite un gros travail de présentation,
d'explication de ce que représente le projet syndical et comment il répond aux attentes sociétales en
matière de présence paysanne, d'aménagement et d'entretien du territoire, de production de qualité
accessible pour tous.
Quand la Confédération Paysanne se bat pour un revenu décent, quand elle se bat pour la souveraineté alimentaire, pour l'emploi paysan, l'installation, la maîtrise et la répartition des productions, elle entend
répondre au projet ambitieux d'une Agriculture Paysanne durable et sociale porteuse d'avenir et de
modernité.
Ce répertoire est l'illustration du travail fourni par des paysans(nes) conscient(e)s que l'avenir bouge grâce à l'implication du plus grand nombre. C'est un travail riche d'expériences et porteur d'avenir dans la
construction d'un autre monde.
Christiane AYMONIER,
Présidente de la FADEAR.
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Introduction
Pourquoi un répertoire de fermes en circuit court ?
La commercialisation en circuits courts, c'est-à-dire la vente directe à la ferme ou en dehors de la ferme (sur les marchés, en magasins de produits fermiers ou de terroir, par livraison à domicile, par
correspondance, etc.) de produits issus de l’exploitation, est encore peu développée en Lorraine (pratiquée
par 14,51 % des exploitations professionnelles selon le recensement agricole 2000). Cependant, ces circuit
de commercialisation, bien adaptés aux productions diversifiées, sont un atout pour générer de la valeur
ajoutée sur l’exploitation et permettent aux agriculteurs de se réapproprier l’acte de commercialisation, le
plus souvent dévolu à des tiers (coopérative, grossiste, industriels).
Dans le but de mieux comprendre les systèmes innovants de commercialisation en circuit court en Lorraine
et de mieux faire connaître la démarche d’agriculture paysanne qui la sous-tend, ce document synthétise un
travail mené depuis 2004 par l’ALADEAR (Association Lorraine Alsace pour le Développement de l’Emploi
Agricole et Rural), avec l’appui des structures départementales et régionale de la Confédération Paysanne
et le soutien financier du Conseil Régional de Lorraine et de la Direction Régionale de l’Agriculture et de la
Forêt.
Ce travail de diagnostic, d’analyse et de synthèse valorise les données provenant de 28 fermes de la région,
bien réparties sur les quatre départements et couvrant les différentes productions agricoles présentes sur le
territoire. Il a également permis aux agriculteurs enquêtés de réfléchir sur leurs pratiques et leur système
de production, afin de tendre vers plus de durabilité sur leur exploitation. Le recensement des pratiques
d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs
objectifs :
� évaluer les impacts des pratiques d’agriculture paysanne dans le cadre d’exploitations qui ont
mis en place des circuits courts pour la commercialisation (avec ou sans transformation),
� évaluer la plus value économique, sociale, environnementale que peut apporter la mise en place de circuits courts,
� identifier les motivations et stratégies liées à la mise en place de circuits courts,
� mesurer l’efficacité, la pérennité, la reproductibilité de telles démarches.
Résultat d’un travail important d’animation et d’échanges au sein d’un groupe d’agriculteurs, ce répertoire a été initié par des paysans, et réalisé dans le cadre d’une démarche participative, en association avec des
partenaires techniques et institutionnels.
Il illustre la diversité des stratégies, des systèmes, des motivations qui conduisent à la mise en place de
circuits courts, dans le cadre d’une démarche qui vise à mettre en cohérence activité et projet de vie.
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Ce répertoire se veut également être un outil de promotion de l’agriculture paysanne, pour la mise en place
d’une dynamique collective autour de cette démarche : fermes de démonstration, intervention dans les
établissements d’enseignement agricole. Destiné à tous les agriculteurs qui s’interrogent sur leur système de
production et de commercialisation, ainsi qu’à ceux qui souhaitent s’installer, il s’adresse également aux
techniciens des organisations professionnelles agricoles et des centres de gestion, aux élèves de
l’enseignement agricole et à leurs enseignants, aux responsables de la formation agricole, et à toute
personne intéressée par le sujet.
Qu’est-ce que l’agriculture paysanne ?
L’agriculture paysanne relève d’une conception de l’agriculture et d’une manière de produire alternatives à l’agriculture « productiviste », dont le développement est fondé sur un accroissement des quantités
produites. L’agriculture paysanne doit permettre au contraire de mieux répartir et de mieux valoriser la
production, sans pour autant l’accroître. Elle a été définie au cours des années 90 par des agriculteurs
regroupés au sein de la Fédération Associative de Développement de l’Emploi Agricole et Rural et de la
Confédération Paysanne :
« L’agriculture paysanne doit permettre à un maximum de paysans répartis sur tout le territoire de vivre
décemment de leur métier en produisant sur des exploitations à taille humaine une alimentation saine et
de qualité, sans remettre en cause les ressources naturelles de demain. Elle doit participer avec les
citoyens à rendre le milieu rural vivant dans un cadre de vie apprécié par tous. »
Forme particulièrement exigeante de l’agriculture durable, l’agriculture paysanne porte en elle trois
dimensions fondamentales :
� Elle a une dimension sociale basée sur l’emploi, la solidarité entre paysans, entre régions, entre paysans du monde. Elle doit permettre à un maximum d’actifs d’exercer la profession agricole, par une
répartition équitable des droits à produire et des aides publiques.
� Elle doit être économiquement efficace. Elle doit être viable, rémunératrice, en créant de la valeur ajoutée, et autonome, en valorisant au mieux les ressources présentes sur l’exploitation C’est la
condition pour que des paysans puissent vivre avec des volumes de production relativement modestes,
condition pour maintenir des actifs nombreux.
� Elle doit respecter les consommateurs et la nature. Source de produits de qualité, elle doit être le
plus possible liée au sol et économe en intrants. Elle entend limiter son impact sur l’environnement et
participer au maintien des ressources naturelles, des paysages, de la biodiversité, etc.
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La charte de l’agriculture paysanne, une méthode d’évaluation
de la durabilité des systèmes
A la différence d’un cahier des charges, la charte de l’agriculture paysanne, élaborée en 1997, en association avec des chercheurs de l’INRA et des experts en diagnostic agro-environnemental (Solagro),
traduit cette démarche d’agriculture paysanne. Sa définition et ses dix principes (voir encadré) illustrent les
objectifs de la charte, vers lesquels les agriculteurs peuvent tendre pour rendre leur exploitation plus
durable. Un outil de diagnostic permet en suite de mesurer la distance à parcourir par chaque agriculteur
pour atteindre ces objectifs.
Le diagnostic agriculture paysanne permet une analyse globale de l’exploitation, quelque soit son système
de production. Outil pédagogique, il permet à l’agriculteur d’identifier sur son exploitation les points forts
à optimiser et les points faibles à améliorer ou corriger, par rapport aux objectifs de l’agriculture paysanne.
Il permet ensuite de définir des pistes d’évolution possible, à confronter aux objectifs de l’agriculteur, pour
tendre vers plus de durabilité sur l’exploitation. Le diagnostic agriculture paysanne est ainsi utilisé pour
sensibiliser et animer des groupes d’agriculteurs, et comme support de formation et de projets collectifs.
Des outils plus adaptés sont ensuite nécessaires pour approfondir et concrétiser la réflexion ainsi engagée.
Les dix principes de la charte d’agriculture paysanne
1 : Répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder
au métier et d’en vivre
2 : Être solidaire des paysans des autres régions d’Europe et du monde
3 : Respecter la nature
4 : Valoriser les ressources abondantes et économiser les ressources rares
5 : Rechercher la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation
et de vente des produits agricoles
6 : Assurer la bonne qualité gustative et sanitaire des produits
7 : Viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations agricoles
8 : Rechercher les partenariats avec d’autres acteurs du monde rural
9 : Maintenir la diversité des populations animales élevées et des variétés végétales culti-
vées
10 : Raisonner toujours à long terme et de manière globale
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La grille d’analyse permet d’évaluer la ferme de manière globale selon 6 thèmes interdépendants les uns
des autres, grâce à une série d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs qui traduisent les 10 principes de la
charte. Pour chaque indicateur, une note est attribuée selon une échelle d’évaluation. Plus la valeur de
l’indicateur est proche des objectifs de l’agriculture paysanne, plus la note est élevée. De même, le
nombre de points maximum qu’il est possible d’accorder dépend de l’importance même qui est donnée à
l’indicateur. La somme des notes par indicateur donne une note par thème. La somme des notes des 6
thèmes donnée une note totale (sur 300). Les thèmes sont notés sur un total de 40 à 60 points selon leur
importance. Dans le répertoire, les notes des 6 thèmes sont représentées sous forme de pourcentages et visualisées sous forme d’une marguerite à 6 pétales.
Les six thèmes de l’agriculture paysanne
L’autonomie est à la fois la capacité d’être maître de ses choix et la possibilité
d’exercer cette capacité. Elle illustre la façon dont sont prises les décisions sur la
ferme, ainsi que le fonctionnement économique, financier et technique de celle-ci.
La transmissibilité illustre les conditions de reprise de la ferme (coût et niveau de
capitalisation, conditions de travail, sécurité du foncier, adaptabilité des outils de
production, viabilité économique) qui vont permettre ou non à quelqu’un de la re-
prendre et de vivre de son activité.
La répartition des volumes de production doit permettre au plus grand nombre
d’accéder au métier et d’en vivre. Il s’agit de mesurer si la ferme fait vivre des
actifs paysans avec des volumes de production limités, ou moyens), ou si elle acca-
pare des volumes importants pour peu d’actifs.
Le développement local caractérise le niveau de participation du paysan à la vie
locale et citoyenne et l’implication de la ferme dans la dynamique territoriale
(aspects économique et social, mise en valeur du territoire).
La qualité des produits dépend avant tout des méthodes et moyens de production mis en œuvre sur l’exploitation. Elle ne peut exister sans respect des principes de
précaution et de transparence. et doit être reconnue et identifiable, tant sur le
plan gustatif que sur les modes de production.
Le travail avec la nature, qui illustre les pratiques agricoles et environnementales sur la ferme, est étroitement lié à la qualité des produits. Le respect de l’environ-
nement, la préservation de la biodiversité et du patrimoine constituent des priori-
tés que les systèmes agricoles doivent prendre en compte.
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Méthodologie
Les exploitations enquêtées ont été choisies sur la base du volontariat, et représentent des systèmes variés,
à divers niveaux de durabilité. Chez chaque agriculteur volontaire pour participer à ce répertoire, un
diagnostic a été réalisé à l’aide de l’outil charte d’agriculture paysanne. Cette grille d’analyse, outil de
diagnostic global adaptable à tout type d’exploitation agricole, a été complétée avec d’autres indicateurs
afin de répondre à l’étude spécifique des circuits courts.
Pour chaque diagnostic, la synthèse des résultats, issus du traitement de l’ensemble des données recueillies sur l’exploitation, a permis d’établir une fiche standard validée par l’exploitant. Cette phase, indispensable
pour fiabiliser l’information, a été suivie d’une restitution collective des résultats auprès des agriculteurs
enquêtés.
L’ensemble des données collectées a permis de réaliser deux analyses :
� analyse des résultats des exploitations du répertoire à travers les six thèmes de l’agriculture paysanne,
� présentation structurelle et économique de l’ensemble des exploitations, et comparaison des données du répertoire avec celles du recensement agricole 2000 et des Centres d’Économie Rurale
des quatre départements lorrains.
Dans la seconde partie du répertoire, chaque diagnostic est présenté sous forme d’une fiche individuelle de
synthèse comprenant :
� les données structurelles et économiques de l’exploitation,
� les données liées aux modes de commercialisation et au temps de travail par activité,
� les résultats par rapport aux objectifs de l’agriculture paysanne,
� les évolutions récentes et les perspectives.
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Les exploitations à travers
les six thèmes de
l’Agriculture Paysanne
����L’autonomie
La diversification et les circuits courts, facteurs d’autonomie
Ces exploitations fonctionnent dans leur grande majorité grâce à un projet de vie, très souvent
familial, élaboré le plus souvent dès l’installation. Ce dernier répond à une envie, une passion, un choix
professionnel qui dépasse le choix économique d’une installation plus conventionnelle. Elles présentent un
réel gain d’autonomie, en se dégageant des contraintes imposées dans les circuits plus classiques (normes
de qualité imposées, techniques de production, peu ou pas de choix de l’intermédiaire pour la
commercialisation des produits). La volonté d’être autonome du point de vue décisionnel et technique
apparaît comme un facteur très important dans la prise de décision, au même titre que la recherche de
valeur ajoutée pour valoriser au mieux leurs produits. En phase d’installation, le temps de travail est souvent élevé, et le revenu disponible faible, ce qui peux limiter l’autonomie de décision pendant cette
période.
La volonté de créer sa propre activité, de dégager un revenu sans trop de charges, sans beaucoup
d'investissement oriente le choix vers une petite structure, avec un faible capital et une production qui
permettra de mettre en place un atelier à forte valeur ajoutée, sans avoir un volume à produire
nécessairement élevé. Il en va de même lorsqu’il est nécessaire d'adapter la production à la main d’œuvre
présente ou à la surface disponible, parfois réduite lors de l’installation. L’opportunité de reprise de la
ferme familiale, de terres issues d'un GAEC ou encore de terres, bâtiment ou matériel déjà disponibles,
offrent aussi la possibilité de développer une nouvelle activité pour une installation, avec le choix d'une
production à haute valeur ajoutée (fromage vache, chèvre, légumes, pain). Enfin, le choix de l’autonomie
peut aussi se traduire par le choix de l’agriculture biologique.
La passion pour une production spécifique influe à la fois sur le choix de la structure la mieux adaptée
au projet d’installation, et sur le parcours de l’agriculteur : contact avec des associations spécialisées,
avec un réseau de producteurs, tour de France des exploitations avant l'installation, recherche
d'informations, accompagnement par l’ancien exploitant. Dans la majorité des cas, l’agriculteur fait preuve
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d’une grande autonomie décisionnelle et technique, dans la mesure où il en vient à devenir son propre
technicien et à créer ses propres références, faute de données ou de conseils disponibles au niveau
départemental ou régional.
La volonté d’être autonome au niveau de la commercialisation, en réduisant au maximum les
intermédiaires, et d’avoir une reconnaissance immédiate du produit, de s’ouvrir sur l’extérieur,
d’avoir un contact direct avec le consommateur, conduit à la mise en place d’un ou de plusieurs
circuits courts. La vente directe apparaît également comme un moyen incontournable pour assurer sa
promotion et communiquer avec le consommateur. Cette démarche s’accompagne dans la plupart des cas
d’actions de formation à la commercialisation et au démarchage, plus rarement des études de marché, et
dans les départements de Moselle et de Meurthe et Moselle des installations à proximité d'une
agglomération pour en exploiter le potentiel clientèle. La nécessité de fidéliser la clientèle peut conduire
par la suite à des choix de productions complémentaires sur l'année et/ou d'un mode de commercialisation
plus adapté (livraison).
Le choix de la vente directe
Quand � dès l'installation
� à la mise en place d'une nouvelle production (pour l'installation d'un nouvel associé ou d'un conjoint)
� à la mise en place de la transformation d'une production existante
Comment
Adaptation du mode de commercialisation :
� en fonction du produit (périssable ou non)
� en fonction du choix d’organisation de l'agriculteur
Exemples Type de vente directe
Objectifs Avantages Inconvénients
� A la ferme (point de vente, magasin, AMAP)
� Vendre sur le lieu de production, à une
clientèle de proximité ou touristique
Accueil possible par diffé-rentes personnes, pas de déplacement, le client se
rend directement sur le lieu de production
Nécessite d’être toujours disponible sur la ferme, difficulté de fidélisation
de la clientèle si la gamme est trop étroite ou saison-
nière
� Sur les mar-chés et foires
� Se faire connaître et développer sa clientèle
Peu de frais supplémentai-res pour la mise en vente
sur les petits marchés
Contraintes des déplace-ments, frais de placement parfois importants sur les foires et salons, peu de confort en hiver (sauf si
marché couvert)
� En magasin de produits fer-
miers
� Mutualiser les moyens humains, fi-nanciers d’un groupe
d’agriculteurs
Partage des horaires d’ou-verture à plusieurs, offre permanente d’une gamme
variée
Nécessité d’approvisionne-ments réguliers en quanti-té et qualité, investisse-ment initial assez lourd, horaires d’ouverture non
flexibles
� En livraison à domicile, avec pré-commande
� Fidéliser la clien-tèle, limiter la concur-
rence
Système régulier, volume commercialisé connu à
l’avance
Contraintes des déplace-ments, horaires de travail variables, gros travail pour
créer ou renouveler la clientèle
� Lors de tour-nées ou exporta-
tion à l’exté-rieur de la ré-gion, voir du
pays
� Échapper à la concurrence locale
Organisation des déplace-ments à l’avance
Nécessite la mise aux nor-mes européennes de l'ate-
lier de transformation, une bonne gestion du fi-chier clients, frais de dé-
placements élevés
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La vente directe permet également d’améliorer la valeur ajoutée du produit. Pour les exploitations avec
une production classique et/ou sans signe de qualité reconnu, la transformation et la vente directe d’une
partie de la production permettent d’apporter davantage de valeur ajoutée, et ainsi de maintenir ou de
créer du revenu. Pour les autres exploitations, la transformation et la vente directe ont été intégrées dès le
départ au projet d’installation, qui se juxtapose bien souvent à un projet de vie, avec de petits volumes de
production, qui sont ainsi bien valorisés. Cela conduit à la mise en place de la transformation dès l'installation ou pour une production déjà existante (lait de vache), combinée à de la vente directe, voire
avec la mise en place d'une activité d'accueil (chambre d’hôtes par exemple) pour valoriser le produit au
maximum.
���� La répartition des volumes de production et la transmissibilité
Des structures à « taille humaine »
pour des volumes de production bien répartis
Nettement plus petites que la moyenne régionale, avec un capital par actif plus faible, pratiquant la
vente directe le plus souvent associée à la transformation, les exploitations du répertoire dégagent du
revenu tout en produisant moins. Les producteurs qui vivent sur ces petites structures ont fait le choix de
ne pas entrer dans un engrenage où la recherche d’un supplément de revenu induit une augmentation du
volume de production, que ce soit en surface ou en droits à produire, et qui se traduit souvent par des
investissements supplémentaires et l’accroissement du temps de travail, déjà important.
Les producteurs ne cherchent pas à augmenter les volumes de production, mais plutôt à mieux les valoriser
par la transformation et la vente en circuits courts, afin d’obtenir une meilleure valeur ajoutée, et donc un
meilleur revenu. Les économies de charges sont aussi un moyen d’augmenter son revenu pour une même
quantité produite, notamment pour les producteurs installés depuis peu. Partager du matériel en
copropriété ou en CUMA, utiliser du matériel ancien mais fonctionnel et entretenu, aménager d’anciens
bâtiments au lieu de bâtir du neuf, permet de diminuer les charges de structures. Et de nombreuses
pratiques permettent de réduire les charges opérationnelles : utiliser des semences de fermes, faire pâturer
les animaux et les alimenter avec des cultures céréalières et protéagineuses produites sur la ferme. Il est
ainsi possible d’augmenter le revenu tout en n’augmentant pas ou peu les volumes produits, ou la surface.
En agriculture paysanne, la maîtrise des volumes de production est un facteur de durabilité des
exploitations, et favorise l’emploi paysan en laissant la possibilité à de nombreux actifs d’accéder au métier
et d’en vivre. C’est une des caractéristiques des fermes en circuits courts, qui consomment peu d’espace
(36,96 ha en moyenne) et font vivre de nombreux actifs (2,20 en moyenne par ferme). Cela montre également qu’une exploitation de dimension modeste peut être tout à fait viable et dégager un revenu
décent (1,42 SMIC en moyenne, par UTAH).
Dans un contexte où les quantités à produire en agriculture sont globalement limitées, la maîtrise des
volumes de production par actif, sans les monopoliser pour soi-même, peut permettre de les rendre
disponibles pour d’autres, notamment les jeunes qui souhaitent s’installer et ceux dont le volume de
production ne permet pas de dégager un revenu suffisant.
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Une transmission difficile à assurer
La transmissibilité d’une structure dépend étroitement de la valeur de l’outil de production, et également
de l’équilibre entre la valeur, la fonctionnalité et l’adaptabilité de l’outil, ainsi que de la viabilité
économique de l’exploitation et sa capacité à dégager du revenu. Les conditions et le temps de travail sont
également des éléments importants à prendre en compte.
Les fermes en circuits courts présentent de nombreux avantages, en faveur de la transmission. Elles
dégagent du revenu, ont un niveau de capital acceptable, offre un travail enrichissant et épanouissant.
La transmissibilité des outils de production, pour laquelle les critères sont plutôt favorables, ne semble
donc pas poser de problème. La difficulté réside donc avant tout dans la transmission de l’activité
proprement dite et du savoir faire qu’elle requiert, de la passion de l’agriculteur cédant à un repreneur,
alors que la formation des jeunes est axée essentiellement sur les productions classiques et non pas la
création de projet. Ainsi dans les Vosges, 80% des jeunes installés rejoignent un GAEC existant. S’ajoute à
ce manque d’ouverture vis-à-vis d’autres productions et de nouveaux systèmes de commercialisation, un
contexte peu favorable de la PAC qui crée des distorsions de concurrence entre agriculteurs et entre
productions. Alors que sept exploitations sont ou vont entrer prochainement dans une phase de
transmission, plusieurs freins sont évoqués :
• la difficulté de transmettre un projet professionnel, étroitement lié à un projet de vie : il est difficile
de transmettre un savoir faire lié à des techniques de transformation de commercialisation, un réseau
de clientèle lié à un produit spécifique, et la durée de cette transmission est plus importante que
dans le cadre d’une transmission plus classique,
• le temps de travail parfois élevé et la forte astreinte de la vente directe : l’importance du temps
passé à la transformation et à la commercialisation, et la spécificité des compétences qui leur sont
liées, rendent parfois difficile le remplacement pour prendre des vacances, par exemple,
• l’insécurité des locations et la difficulté d’accès au foncier : l’installation progressive est bien
souvent une obligation, pour éviter de trop investir au départ et pallier ainsi aux manque de moyens
financiers, notamment lorsque le démarrage se fait en double activité, et que le producteur n’est
pas prioritaire sur les terres qui se libèrent,
• les contraintes extérieures (fermeture d’un abattoir), qui peuvent remettre en cause la pérennité de
l’activité.
���� Le développement local
Des agriculteurs acteurs du monde rural…
Ces petites et moyennes exploitations contribuent à l’occupation humaine du territoire et jouent un
rôle social important. Les activités d’accueil sont également fréquentes. La moitié des producteurs offrent au moins une activité d'accueil sur leur ferme : porte ouverte annuelle, visites, goûters à la ferme,
accueil de classes et centre aérés, gîte, chambre d'hôtes permettant de valoriser une partie des produits de
l'exploitation (légumes). Certains d'entre eux souhaitent encore développer cette activité, qui répond à leur
besoin de communiquer avec l'extérieur, ou la mettre en place (projet de construction ou d'aménagement
de salle d'accueil, gîte).
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Les activités de transformation/vente directe
Les agriculteurs restent des acteurs essentiels du territoire à travers leurs implications dans différents types
d’organisations. La quasi totalité des producteurs enquêtés sont impliqués de façon plus ou moins active
dans la vie locale : adhérent d'une association, membre ou administrateur d'une organisation syndicale,
conseiller municipal, partenariat avec une association de développement rural, etc. Ceux qui n'y participent
pas (ou plus) manquent de temps.
Un tiers des producteurs ne sont pas issus du milieu agricole. Cela n'a pas représenté un obstacle pour eux, dans la mesure où ils participaient déjà à la vie locale. La moitié des producteurs enquêtés ont été bien
accueillis par les agriculteurs locaux : déjà bien insérés localement et/ou issus du milieu agricole, travail en
binôme avec l'exploitant ou le propriétaire antérieur. Cependant, la mise en place d'activités de
transformation ou de vente directe a souvent suscité curiosité, attente de preuve, critique, et plus
rarement hostilité, notamment lorsque l'agriculteur est considéré comme un concurrent pour les terres. La
difficulté d'accéder au foncier apparaît dans ce cas comme un point de blocage important. Cependant, le
besoin en foncier est moins important que pour l’agriculture plus conventionnelle. De la part des
collectivités locales, on note le plus souvent un soutien important (volonté d'implanter des activités
innovantes sur le territoire, nécessité de maintenir une activité agricole pour le maintien de paysage ouvert
en montagne vosgienne), notamment par l’octroi d’aides à l’investissement.
et des modes de commercialisation en lien avec le territoire
La vente directe permet au producteur de rencontrer
fréquemment le consommateur, et d'avoir avec lui une relation
privilégiée (quotidienne à bimensuelle), de répondre à ses
attentes : produit fermier, en direct du producteur, qui se
démarque par sa qualité gustative (différent de celui en GMS)
et nutritionnelle, conduit dans le cadre d'une démarche
certifiée (AB), produit de proximité, avec un ancrage local,
recherche de transparence, traçabilité, relation de confiance,
possibilité de dialoguer, de visiter la ferme, d'avoir un
approvisionnement régulier (marchés, livraison).
Source de création ou de maintien d'emploi locaux
� Participation à l'activité de dépôt vente dans d'autres fermes ou magasins de terroir/bio, démarche de commercialisation collective
� Embauche de salariés pour tenir un magasin à la ferme, faire des livraisons, participer à la transformation (boulangerie, charcuterie)
Soutien à l'activité économi-que locale
� Boucher
� Abattoir
� Prestataire de service (transformation jus de pomme)
� Partenariat avec une association de développement rural
� Embauche de saisonniers locaux pour la récolte.
19
53 % des producteurs participent ou sont à l'initiative de modes de commercialisation collectifs : GIE,
magasin collectif /bio (Vosges terroir dans les Vosges), marchés paysans organisés par des associations de
producteurs (Saveurs paysannes en Meurthe et Moselle, Marchés paysans en Moselle), participation
collective à des marchés, organisés par une marque de promotion collective (Meuse et Merveilles en Meuse).
Le mode collectif permet de mutualiser l'organisation et la promotion, au bénéfice de tous les producteurs.
Ceux qui écoulent déjà la totalité de leur production de manière individuelle ne s'engagent pas dans ces modes collectifs, souvent par manque de temps.
75 % des producteurs affirment ne pas subir de concurrence. Le plus souvent parce que la demande est
supérieure à l'offre, et que la production est peu représentée dans le secteur ou la région (escargots,
fromage de chèvre, viande bovine vendue en direct), ou se démarque assez d'autres produits (fromage de
vache à croûte lavée). Lorsqu'elle existe, deux raisons sont mises en avant : concurrence de la part
d'amateurs (miel, confitures), ou présence d'une production nationale ou internationale à un prix de vente
inférieur ( fruits frais, vins).
92 % des producteurs sont proches d'axes de communication (routes nationales, autoroutes, axe TGV à
moins de 10 à 15 km), même si certains d'entre eux sont isolés géographiquement. Même s'il peut les
pousser à se déplacer pour vendre (marchés), cet isolement n'est pas vécu comme une contrainte : ces
producteurs ont tous un magasin à la ferme, où le client vient s'approvisionner sans problème. Seuls certains
producteurs de Moselle et Meurthe et Moselle sont proches d'agglomération (Metz, Nancy, Toul), et
bénéficient ainsi d'un potentiel clientèle important.
Les caractéristiques de la clientèle
Zone de chalandise � Dans la majorité des cas, comprise dans un rayon de 30 à 100 km, quelque soit le mode de commercialisation
� Zone plus large :
� dans le cas de produits non périssables, comme le vin, pouvant être livrés dans la France entière et au-delà,
� lorsque le producteur fait appel à un grossiste ou coopérative éloignés du lieu de production,
� lorsque le producteur choisit de vendre à une clientèle éloignée, au pouvoir d'achat plus important.
Localisation de la clientèle � Majoritairement locale, de 70 à 100 % originaire du département ou de la région
Exception : 2 à 30 % de clients locaux lorsque le producteur choisit de vendre en dehors de la région, pour éviter de créer ou de subir la concurrence.
Taux de fidélisation
de la clientèle
� En moyenne, plus de 70 % de clients réguliers, en opposition à une clientèle occa-sionnelle ou de passage, selon l’appréciation de l’agriculteur
� Taux de fidélité maximal atteint avec le système de livraison à domicile, avec pré commande (pain, volailles de chair).
20
Le travail avec la nature et la qualité des produits
Des pratiques environnementales respectueuses de l’environnement
pour une meilleure qualité des produits
La transparence, la traçabilité et la qualité des produits font partie des exigences des consommateurs.
Les producteurs portent une attention particulière à la qualité gustative de leurs produits, aux variétés
proposées, aux attentes des consommateurs, avec un souci permanent de transparence, qui permet
également au consommateur de reconnaître certaines pratiques non rémunérées. En relation étroite et
régulière avec les consommateurs, les producteurs ne ressentent pas le besoin de souscrire à une démarche
qualité ou un label pour la reconnaissance des produits qu’ils commercialisent en vente directe.
Sensibles à la préservation de leur environnement, les agriculteurs privilégient de bonnes pratiques
agricoles, et des ateliers de taille limitée. Les éleveurs privilégient la place de l’herbe dans l’alimentation
et la production d’aliments fermiers. Le lien au sol est relativement fort, sauf exception (un élevage de
granivores dont l’alimentation est achetée en totalité, faute de surface pour pouvoir la produire). Dans la
majorité des cas, ces pratiques se traduisent par un impact limité sur l’environnement et la qualité de l’eau
en particulier. Pour les fermes sans élevage (arboriculteurs, viticulteurs, maraîchers) qui ne disposent pas
directement d’engrais organiques et dont les cultures impliquent de recourir davantage aux pesticides,
plusieurs stratégies sont développées : présence d’un élevage complémentaire à l’atelier, achat ou échange
de fumier ou de compost avec un éleveur, pratiques de lutte biologique, conduite des cultures en
agriculture biologique.
Les douze exploitations labellisées en agriculture biologique obtiennent de meilleurs résultats sur le plan
environnemental, et ce grâce à un ensemble de pratiques
spécifiques (compost, lutte phytosanitaire sans produit de
synthèse, pas d’engrais minéraux, soins vétérinaires). Ce
mode de production est utilisé de manière différente selon
les cas. L’agriculture biologique peut tout d’abord être
considérée comme un outil au service d’une éthique de
production, avant tout pour satisfaire une exigence
environnementale, rarement pour mieux valoriser
commercialement le produit. Elle se situe dans une
perspective globale de protection de l’environnement, en lien avec la recherche de qualité et le respect du
consommateur. Dans d’autres cas, certains agriculteurs ont des pratiques apparentées à celles de
l’agriculture biologique (pas d’utilisation de pesticides, récupération d’eau de pluie, soins homéopathiques
des animaux…) mais qui ne sont pas certifiées. En effet, pour de petites exploitations, le coût de la
certification représente une charge importante sans apporter de valeur ajoutée supplémentaire puisque les
produits sont déjà vendus à des prix qui correspondent à des pratiques satisfaisantes et aux coûts de
production. Mais l’identification et la rémunération de la qualité restent une réelle interrogation.
21
Caractéristiques des fermes
en circuits courts et
comparaison avec
l’agriculture régionale
L’ensemble des 28 exploitations présentées dans ce répertoire n’est pas statistiquement représentatif de la
région, dans la mesure où la participation au répertoire repose sur une démarche volontaire d’agriculteurs
se reconnaissant dans les objectifs de l’agriculture paysanne. Une caractéristique leur est commune : la
commercialisation en circuits courts de toute ou partie de la production (vente directe ou avec un
intermédiaire maximum), avec ou sans transformation.
Des exploitations diversifiées avec des productions variées
* Agreste – enquête structure 2003 (exploitations professionnelles)
Les 28 exploitations constituent un large éventail de productions, plus ou moins diversifiées, avec souvent une combinaison de plusieurs productions ou ateliers (par exemple, caprins lait et maraîchage, porcin et
céréales pour faire du pain) ou la présence d’autres activités comme l’accueil.
Les systèmes plus conventionnels (bovins lait, bovins viande) sont également représentés, avec la
particularité de la vente en circuit court, voire de la transformation, fromagère notamment.
Répertoire Lorraine*
Nombre % Nombre %
Grandes cultures 1 3,6 1 907 22,0
Maraîchage, viticulture 3 10,7 181 2,1
Fruits 3 10,7 101 1,2
Bovins lait 2 7,1 2 343 27,0
Bovins viande 3 10,7 508 5,8
Porcins, volailles 5 17,9 69 0,8
Autres 4 14,3 2 605 30,0
Ensemble 28 100 8 672 100
Ovins, caprins, autres herbivores 7 24,9 957 11,0
22
Des modes de valorisation tournés vers la vente directe et les signes de qualité
* Agreste – Recensement agricole 2000 (exploitations professionnelles)
La diversification avec vente en circuits courts et transformation est prédominante dans le répertoire. Cette diversification correspond le plus souvent à une adaptation de petites exploitations à un contexte favorable,
comme par exemple la proximité d’un important bassin de consommation. Les agriculteurs en agriculture
biologique sont en proportion nettement plus forte dans le répertoire que sur la région (42,85 % contre
1,73 %), mais les autres signes officiels de qualité sont très peu représentés, et seulement pour le vin (AOC,
appellation vins de Pays de Meuse).
Des exploitations de petite taille, avec une bonne efficience économique
*Moyenne issue des données 2002 et 2003 du Mémento agricole Centre d’Economie
Rurale Grand Est, de l’enquête structures 2003 et du **RICA ensemble Lorraine 2003
Répertoire (%) Lorraine (%)*
Vente directe au consommateur 100,00 14,51
Transformation de produits pour la vente 64,28 2,70
Hébergement 10,71 1,19
Restauration 3,57 0,48
Agriculture biologique et conversion 42,85 1,78
AOC 3,57 0,99
Label 10,71 4,11
Certificat de conformité 3,57 1,87
Autres avec cahier des charges 10,71 17,06
Pas de signe officiel de qualité 32,14 74,19
Répertoire Lorraine*
SAU 36,96 ha 160,33 ha
UTA (UTAF + salariés) 2,20 (1,51 + 0,69) 2,05 (1,76 + 0,29)
EBE 39 405 € 68 434 €
EBE/UTAF 26 625 € 38 883 €
EBE/Produit Brut 44 % 33 %
Primes/EBE 24 % 65 %
Taux d’endettement 29 % 45 %
Valeur de l’actif/UTAF 139 683 € 216 245 €**
Revenu disponible/UTAF 14 721 € 21 310 €
Nombre d’exploitations de l’échantillon
28 1 700
23
Sur le plan structurel, les exploitations du répertoire sont de taille bien inférieure à la moyenne régionale.
Il s’agit principalement de petites ou moyennes structures, le plus souvent à caractère familial, dont 82 %
sont des exploitations individuelles (contre 58 % au niveau régional), ce qui peut expliquer un taux d’UTAF
par exploitation plus faible. Cependant, ces exploitations font vivre globalement plus d’UTA, notamment en
employant plus de main d’œuvre salariée.
Elles ont surtout un montant de primes/EBE, de taux d’endettement et de capital par actif qui est
significativement plus bas. Elles sont donc peu dépendantes aux primes, sauf pour les exploitations à
caractère conventionnel qui se sont par la suite diversifiées. Su les 28 exploitations du répertoire, 25
présentent un ratio primes/EBE inférieur à 50 %, et 11 ne perçoivent aucune subvention d’exploitation.
Ces exploitations présentent dans leur ensemble des outils de production faiblement ou moyennement
capitalisés, sauf pour la viticulture et dans le cas d’exploitations conventionnelles qui ont développé par la
suite un atelier de diversification. Pour 21 d’entre elles, la valeur de l’actif par UTAF est inférieure à
152 000 €, et toutes se situent en dessous de la moyenne régionale.
Le revenu des exploitations du répertoire est très variable. Bien qu’inférieure à la moyenne régionale
d’environ 30 %, la moyenne du revenu disponible pour la main d’œuvre familiale (calculé en retirant de
l’EBE les annuités d’exploitation) reste satisfaisant. Les reprises hors cadre familial et les créations
d’activité dégagent au départ un moins bon revenu, souvent limité par un endettement important. De plus,
les volumes de production souvent limités sont un frein supplémentaire. Ces projets d’agriculture paysanne
nécessitent du temps pour arriver à une bonne autonomie économique.
Cependant, l’efficience économique est meilleure, avec un taux d’EBE/Produit Brut de 44 % (contre 33 %
pour la moyenne régionale), ce qui indique que ces exploitations ont un meilleur taux de valeur ajoutée,
notamment grâce à la maîtrise des charges et la forte plus value de leur production.
Sur les 28 exploitations, 17 ont un revenu disponible au moins égal au SMIC* et 12 dégagent plus de 150 % du
SMIC. Ces seuils sont utilisés comme critères de viabilité économique des exploitations afin de déterminer
l’accès aux aides à l’investissement et à l’installation. Alors que la durée nécessaire pour atteindre le revenu d’objectif est variable, en fonction de la production considérée et du type d’installation (progressive
ou non), se pose la question du soutien financier au démarrage d’activités de transformation et de
commercialisation en circuits courts. Cinq fermes étaient en phase d’installation (moins de cinq ans après
l’arrivée sur la ferme) au moment de la réalisation des diagnostics, dix sont le support d’installation hors
cadre familial. Trois fermes dégageant moins de 50% du SMIC étaient en phase d’installation en 2000 ou
après, et une ferme a subi la sécheresse.
* SMIC net 2003 : 10 367 €
Répartition du revenu disponible par exploitation
012345678
de 0 à
49%
de 50 à
99%
de 100 à
149%
de 150 à
199 %
200% et
plus
Revenu disponib le/UTAF (en % du SMIC*)
No
mb
re d
'exp
loita
tio
ns
nbre exploitations
24
Répartition des fermes du répertoire sur la région
1
2
3 4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27 28
MoselleMoselleMoselle MeuseMeuseMeuse
Meurthe Meurthe Meurthe et Moselleet Moselleet Moselle
VosgesVosgesVosges
25
Les 28 exploitations lorraines en circuits courts
Fiche n°
Titre Production principale Page
1 S’installer grâce à la transformation fromagère Bovin lait 28
2 Une exploitation laitière qui mise sur la transformation Bovin lait 31
3 20 années de production de fromage de chèvre Bovin lait 34
4 Un projet de vie qui concilie agriculture et environnement Caprin lait 37
5 Maintenir une production sur des terres fragiles, et un paysage ouvert Caprin lait 40
6 Élevage ovin et transformation fromagère Ovin lait 43
7 Transformer le lait d’un petit élevage ovin Ovin lait 46
8 Pain et charcuterie : une association réussie Porcin 49
9 Vente directe et accueil pour valoriser les produits fermiers Bovin viande 52
10 La vente directe : une histoire de famille Bovin viande 55
11 L’AB comme finalité : pour plus d’autonomie et de qualité Bovin viande 58
12 Développer des produits en vente directe à la ferme toute l’année Ovin viande 61
13 Concilier double activité et temps de travail Ovin viande 64
14 Participer au développement local et à l’animation du monde rural Volailles de chair 67
15 Des volailles fermières pour prendre un nouvel élan Volailles de chair 70
16 Commercialisation de volailles en circuits courts Volailles de chair 73
17 S’installer sur 4,6 ha avec des poules pondeuses Poules pondeuses 76
18 Un élevage original sur une petite structure Escargots 79
19 S’installer progressivement en apiculture Abeilles 82
20 Partager et développer son activité en apiculture Abeilles 85
21 Transformer ses céréales pour mieux les valoriser Céréales 88
22 Promouvoir l’image et la qualité du vin Viticulture 91
23 Transmettre un savoir faire et une façon de vivre l’agriculture Viticulture 94
24 S’installer sans s’agrandir avec du maraîchage Maraîchage 97
25 Rechercher un maximum d’autonomie en arboriculture Arboriculture 100
26 L’innovation technique : un atout pour la qualité des produits Arboriculture 103
27 Endives et petits fruits : deux productions complémentaires Arboriculture 106
28 Vivre avec une petite parcelle de plantes médicinales Plantes médicinales 109
26
Description des fiches individuelles de
présentation des fermes
Les fermes du répertoire sont classées selon leur production principale ; leurs fiches de présentation sont
numérotées de 1 à 28 en haut et à gauche, avec mention de la petite région agricole ainsi que l’année à
laquelle se réfèrent les résultats économiques présentés.
Chacune des 28 exploitations est présentée sur trois pages.
Première page
L’historique permet de découvrir de manière chronologique le projet de la ferme. Les éventuelles évolutions survenues depuis la réalisation du diagnostic sont mentionnées en dessous,
pour permettre d’observer la progression des agriculteurs par rapport à leur projet.
Les productions de la ferme sont présentées en séparant productions végétales et productions
animales. Description, surface, cheptel, achats sont détaillés.
Les modes de commercialisation des productions concernées sont présentés sous forme
d’histogramme, précisant pour chaque production le chiffre d’affaires réalisé en fonction du
mode de commercialisation.
Deuxième page
Les moyens de production sont détaillés sous forme de tableaux :
Main d’œuvre (statut, nombre d’actifs, temps de travail),
Foncier (modes de faire valoir, surface)
Valeur de l’outil (montant de l’actif total, description des outils spécifiques à la
commercialisation en circuits courts)
27
Le temps de travail par activité (production, transformation, commercialisation) est présenté
sous forme d’histogramme.
Les données économiques, présentées dans un tableau, permettent d’évaluer l’efficacité
économique de la structure (chiffre d’affaires, EBE, EBE/chiffre d’affaires, revenu disponible/
UTHF, primes/EBE, taux d’endettement).
Les atouts et contraintes de l’exploitation, assortis d’un commentaire de l’exploitant,
permettent de se faire une idée plus précise de la structure de l’exploitation.
Troisième page : la démarche d’agriculture paysanne sur la ferme
L’exploitation est présentée à travers la charte de l’agriculture paysanne : un tableau analyse les six thèmes du diagnostic (plus le thème de la commercialisation). Pour chacun d’eux, quelques
indicateurs significatifs et leurs valeurs sont commentés.
La « marguerite » permet de schématiser les résultats obtenus dans le cadre du diagnostic de la charte d’agriculture paysanne. Plus les pétales sont remplis, plus l’évaluation sur un thème donné
est proche de l’agriculture paysanne.
Un texte précise l’analyse du fonctionnement de la ferme par rapport aux principes et aux
thèmes de l’agriculture paysanne.
28
Fiche n°1 Plateau Lorrain Nord 2002
« S’installer grâce à la transformation fromagère»
Historique
1984 : Installation en système lait/céréales/viande Construction d’un bâtiment à l’extérieur du village : stabulation pour les jeunes bovins, stockage de fourrage (étable et salle de traite au centre du village) 1990 : Aménagement définitif du bâtiment à l’extérieur du village et centralisation des animaux 1999 : Installation de la conjointe, création d’un GAEC sur un atelier de transformation Début de la commercialisation de fromages de vache
Évolutions récentes
SAU : 100 ha
Modes de commercialisation
Productions : bovins lait, céréales, viande
2004: Mise aux normes des bâtiments d’élevage
2005 : Agrandissement et aménagement du bâtiment
0
20000
40000
60000
80000
100000
céréales bœuf vaches de
réformes
lait lait
transformé
Chi
ffre
d'affai
re (en
€)
CA restauration
CA à la ferme
CA en marché
CA coopérative
9 ha de céréales autoconsommées
Productions végétales
Blé 14.9 ha
Orge P 14.1 ha
Colza 11.9 ha
Gel 1.5 ha
Féverole 3.1 ha
Prairie 38.5 ha
Maïs 16.6 ha
Productions animales
Vaches laitières 43
Jeunes bovins à l’engraissement 18
29
Moyens de production
Foncier
Propriété 65 ha
Bail 9 ans 35 ha
Total 100 ha
Location précaire -
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Associé 1 2813 h
Total 2 5 888 h
Associé 1 3 075 h
Valeur de l’outil
Actif total 249 154 €
Outils spécifiques : matériel et aménage-ment de la fromagerie, camion
frigorifique
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 192 611€
EBE 51 760€
Revenu disponible/UTHF 180 à 200 % du SMIC
Primes/EBE 48 %
Taux d’endettement 16 %
EBE/chiffre d’affaires 26.87 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment et matériel peu chers et fonctionnels Parcellaire remembré et proche de la ferme
Le foncier constitue un capital Sol portant, se travaillant facilement
Clientèle fidèle et de tout âge
Matériel usé, à remettre en état Pas d'eau dans les parcs
Achat du foncier au départ Sol pierreux et séchant en été
« Il y avait déjà du lait sur la ferme, alors pourquoi ne pas « aller au bout du produit » et le valoriser directement, en allant au contact des consommateurs ? Au préalable, des stages en fromagerie et un passage à l’école de Poligny (Jura) ont permis d’acquérir les connaissances de base pour débuter. Pour un peu moins de 20 000 €, le sous-sol de la maison d’habitation a été transformé en fromagerie, et une camionnette frigorifique achetée pour faire les marchés.»
050100150200250300350400450
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
30
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Autonomie de décision Taux d'endettement
Autonomie alimentaire
bonne 16% 84 %
Choix de la transformation pour créer un emploi et garantir un revenu supplémentaire.
Bonne autonomie économique et technique
Transmissibilité Sécurité foncière Indicateur économique
Bonne 1.9 SMIC/UTA
Pas de situation précaire et un revenu correct qui garantit une bonne viabilité économique.
Répartition des volumes de production
Volume produit/volume
plafond
144 %
Note élevée car installation sur un élevage lait
conventionnel
Développement local
Implication locale Accueil
Oui Oui
Contribution à la dynamique locale par l’investissement dans la vie communale, associative (producteurs fermiers de Moselle), et par le contact
avec la clientèle Travail avec la
nature Présence de haies % SAU recevant des
restitutions organiques
10 ml/ha SAU 81 %
Protection des cultures et maintien de la faune locale, bonne gestion des matières organiques
produites
Qualité des produits
Transparence Oui La valorisation en vente directe d’une partie de la production laitière contribue à une bonne transpa-
rence sur les modes de production et à la traçabilité des produits
Commercialisation Taux de fidélisation de la clientèle Concurrence
80 %
Non
Clientèle fidèle, locale (80 % des clients présents dans un rayon de 25 km)
L’installation d’une deuxième personne sur la ferme a été rendue possible par le choix de développer un atelier de transformation fromagère, avec une commercialisation des produits en circuit court. Pour le lait et les bœufs, l'exploitation utilise les circuits conventionnels. Cette combinaison de deux formes de vente assure un équilibre entre autonomie et sécurité. Avant cette installation, des stages en fromagerie ont permis d'ac-quérir le minimum de connaissances pour commencer. Les fromages sont écoulés à 94% sur les marchés, deux fois par semaine, et par de la de vente à la ferme et en restauration. Par choix la vente à la ferme n’est pas plus développée, car elle de-mande une grande disponibilité. Les prix sont fixés par rapport au prix de revient mais difficilement modifiable car les clients ont l'habitude des tarifs. Seulement 6 % du volume laitier est transformé, la production fro-magère peut donc encore être augmentée, d’autant plus que la demande ne cesse de croître. La gamme de produits proposés est en constant développement, pour satisfaire le mieux possible les attentes des consommateurs. Au niveau de la qualité des produits la ferme respecte une charte de bonne conduite d’élevage. Le système mixte cultu-res/élevage, avec un chargement adapté (1,5 UGB/ha SFP) fournit de l’azote organique, mais qui ne représente que 31 % de l’azote total utilisé sur les cultures, conduites de manière conventionnelle. Les animaux peuvent pâturer et dispo-sent d’une aire paillée. Les déchets agricoles sont recyclés et une attention spéciale est portée à l’épandage car à proximité d’une zone vulnérable et de captage.
Autonomie 55 %
Transmissibilité 70 %
Répartition 17 %
Développement local 69 %
Travail avec la nature 63 %
Qualité des produits
64 %
Projet :
���� Accueil de groupes d'adultes à la ferme pour dégustation de fromage
31
Fiche n°2 La Haye 2003
« Une exploitation laitière qui mise sur la transformation »
Historique
1988 : Création d’un GAEC père fils sur la ferme familiale (75 ha, 330 000 l de quota) 1999 : Après le départ du père, installation d’un autre fils et d’un 3ème associé, qui possède un certificat de transformation fermière 426 000 l de quota, auto construction de la fromagerie dans la grange existante 2000 : Démarrage de la fabrication de fromage 2002 : Fin de la mise aux normes 2003 : 128 000 l de lait transformés
Évolutions récentes
SAU : 76,8 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
STH 27,5 ha
Maïs ensilage 12,9 ha
Céréales sous couvert de luzerne
32 ha
Prairie temporaire 2,5 ha
Emprise TGV (jachère) 1,8 ha
Productions animales
Vaches laitières 60
Productions : lait, fromages, viande de bœuf et veaux de lait
2004 : Le quota vente directe passe à 150 000 litres
Achat de 12 T de céréales et de 50 T d’aliment pour les vache laitières
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
fromage bœufs et veaux lait
Chiffre d'afafires (€)
CA coopérative
CA grossiste
CA restauration
CA en export / courtier
CA en magasins / 1 intermédiaire
CA à la ferme
32
Moyens de production
Foncier
Propriété -
Bail 9 ans 76,8 ha
Location précaire -
- Autre
Total 76,8 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Associé 1
Associé 1
1 Associé
Total 3
Temps de travail
3 250 h
3 250 h
2 830 h
9 330 h
Valeur de l’outil
Actif total 520 k€
Outils spécifiques : fromagerie aux nor-mes européennes, caisson et vitrine frigo-rifiques, atelier de découpe avec agré-
ment pour la viande, hachoir mis à dispo-sition des clients
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 225 500 €
EBE 103 400 €
Revenu disponible/UTHF 140 à 160 % du SMIC
Primes/EBE 36 %
Taux d’endettement 34 %
EBE/chiffre d’affaires 46 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Charme d’une ferme isolée, bâtiments fonctionnels, salle de traite récente
Parcellaire regroupé à 90 % autour de la ferme, facilité d’accès aux prairies pour les
vaches Foncier en location (propriété des parents)
Sols faciles à travailler
1,8 ha d’emprise TGV
Sols peu profonds, caillouteux et filtrants, présence de 2 forages sur l’exploitation
« Pour permettre l’installation d’un troisième associé sur la ferme et lui assurer un revenu, c’est l’option diversification qui a été retenue, pour gagner en valeur ajoutée, avec le développement de l’atelier viande et la mise en place d’un atelier de transformation fromagère. »
0
100
200
300
400
500
600
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
33
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie EBE/CA Autonomie alimentaire % semences fermières
46 % 80 % 42 %
Très bonne autonomie technique et financière, qui permet une bonne efficacité du système
Transmissibilité Temps de travail Sécurité foncière
Valeur de l’actif/UTA
3 000 h Bonne 173 k€
L’outil de production est fortement capitalisé suite à des aménagements récents (fromagerie, réalisation de
la mise aux normes).
Répartition des volumes de production
Quota UTA
446 000 l 3
Volume de production dans la moyenne régionale, bien valorisé par la transformation et la vente directe, qui a
permis d’accueillir un 3ème associé sur la ferme
Développement local
Partenariat paysan/commerçant
Magasin à la ferme
Oui
Oui
La vente à la ferme génère une dynamique locale. Pas d’implication dans le tissu associatif et professionnel
par manque de temps.
Travail avec la nature
Bilan Corpen Chargement
Traitement phyto.
77 uN/ha SAU 1,35 UGB/ha SFP
1 tr/ha
La gestion de la fertilisation peut encore être amélio-rée pour diminuer la pression organique. En revanche,
les traitements sur céréales et maïs sont limités.
Qualité des produits
Signe officiel Conditions d’élevage
Non Bonnes
Les animaux bénéficient de bonnes conditions d’éle-vage : temps maximal de pâturage, alimentation hiver-
nale foin et ensilage maïs et blé immature.
Commercialisa-tion
Zone de chalandise (100 % des clients) Concurrence
Rayon de 100 km
Non
La clientèle est essentiellement locale, et régulière à 80 %. Pas de concurrence pour le fromage qui se
démarque par son affinage particulier.
Cette ferme correspond bien aux objectifs de l’agriculture paysanne, avec un système cohérent et encore des possibilités d’évolution. Les associés affichent une forte autonomie pour la prise de décision concernant les orientations de la ferme et les choix techniques. Pour permettre l’installation d’un troisième associé sur la ferme et lui assurer un revenu, c’est l’option diversification qui a été retenue, pour gagner en valeur ajou-tée, avec le développement de l’atelier viande et la mise en place d’un atelier de transformation fromagère (30 % du mon-tant des investissements ont été pris en charge par le Conseil régional grâce à une aide diversification). 30 % du lait produit est transformé et vendu principalement à la ferme (choix de travailler sur le lieu de vie), puis à des in-termédiaires (courtier, petits magasins) et à un grossiste. Au préalable, une étude de marché a permis de déterminer les caractéristiques du produit (changement d’affinage par rapport au projet initial). La participation à six marchés par an (animations locales, ou autres) contribue à développer le po-tentiel clientèle. Un besoin complémentaire de formation sur les techniques de vente et la négociation est identifié. La ferme dégage un revenu satisfaisant, avec une maîtrise des charges opérationnelles par le recours à la CUMA, la limi-tation des achats d’intrants, la production d’aliment fermier et l’utilisation de semences fermières. Le travail à plu-sieurs est favorable à la transmissibilité, avec la possibilité de temps libre (au mois un jour pas semaine et 2 semaines de vacances par an pour chaque associé), et ce malgré un temps de travail jugé important. En 2003, un apprenti à temps plein était présent pendant 30 semaines pour la traite et la transformation. Sur le plan environnemental, la gestion de la fertilisation est bien réfléchie, avec le traitement des effluents d’élevage sous forme de compost, épandu sur la quasi-totalité de la surface, ce qui permet de limiter la part d’azote minéral à 40 %, avec encore une marge de manœuvre. L’entretien de 4 000 ml de haies sur l’exploitation contribue à préserver la biodiversité et le maintien d’un paysage attractif autour de cette ferme isolée géographiquement.
Projets : ���� Diversifier la gamme de produits proposés et créer sur la ferme un magasin de produits fermiers
���� Diversifier les activités sur la ferme (visite de la ferme, dégustation, camping)
Autonomie 73 %
Transmissibilité 59 %
Qualité des produits
66 %
Travail avec la nature 73 %
Répartition 17 %
Développement local 47 %
34
Fiche n°3 Plateau Lorrain Nord 2003
« 20 années de production de fromage de chèvre »
Historique
1983 : Installation sur 12 ha, avec 20 chèvres, dans un ancien corps de ferme qui appartenait
aux parents
Conjoint double actif pendant 7 ans, puis avec le statut de conjoint collaborateur, à temps plein
1990 : Aménagement de chambres d’hôtes
1997 : Modification de la fromagerie pour mise aux normes européennes
SAU : 36.7 ha
24 000 litres lait produits et transformés
Modes de commercialisation Productions végétales
Colza 7.8 ha
Blé 13.8 ha
Orge 4 ha
Lentille 0.2 ha
Gel 2.1 ha
Chèvres laitières 37
Chevrettes 10
Boucs 2
Productions animales
cochons 9
Lapins 8
Pomme de terre 0.2 ha
Pomme 0.4 ha
Prairie 8,2 ha
Productions : caprins, maraîchage
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
saucissons
fromage
lapins
pommes de terre
pommes
chevreaux
céréales
Chiffre d'affaires (€) CA coopérative
CA restauration
CA en grande distribution
CA en marché
35
Moyens de production
Foncier
Propriété 17 ha
Bail 9 ans 18,4 ha
Location précaire 1,3 ha
Total 36,7 ha
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitante 1 2 477 h
Total 4 802 h
Conjoint coll. 1 2 325 h
Valeur de l’outil
Actif total (estimé) 280 000€
Outils spécifiques :camionnette réfrigérée, glacière alimentaire,
fromagerie
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 86 922 €
EBE 53 322 €
Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC
Primes/EBE 18 %
Taux d’endettement 0 %
EBE/chiffre d’affaires 61,3 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment de grande capacité de stockage Fromagerie aux normes européennes
Matériel en propriété et en CUMA
Bon potentiel clientèle, avec la proximité des frontières belge et luxembourgeoise
Bâtiment situé en pente, chèvrerie sous dimensionnée
Parcellaire dispersé, majoritairement en fermage
Sols peu profonds et caillouteux, terrains en pente
0
50
100
150
200
250
300
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
« Grâce à la transformation et la vente di-recte, plus l’apport de valeur ajoutée par les gîtes, le petit volume de production de la ferme nous permet de bien en vivre. »
36
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires Autonomie Choix de production et
de commercialisation Autonomie protéique
Très autonome
75 %
Les chèvres et les légumes par vocation tout en fai-sant en Lorraine comme dans les régions caprines. Bonne autonomie technique, limitée par l’achat de
concentrés et d’intrants.
Transmissibilité Disponibilité Viabilité économique
Bonne Bonne
Qualité de vie préservée, revenu satisfaisant associé à un temps de travail correct (2 400 h/an), arrêt de
la transformation pendant 2 mois permettant de prendre des vacances
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Cette exploitation de taille et de production raison-nables permet de dégager un revenu correct pour les
2 actifs
Développement local
Accueil Mise en valeur du
territoire
Oui Forte
Implication dans la vie locale et associative (producteurs fermiers de Moselle), l’accueil permet la découverte d’un type d’élevage peu répandu dans
le département Travail avec la
nature Traitements vétérinaires
Bilan N N org./N total
Limités 34 u/ha SAU
15 %
Traitements ponctuels si nécessaire Conduite conventionnelle des cultures, avec une
utilisation économe d’intrants
Qualité des produits
Certification Transparence
Oui Très bonne
Atelier aux normes européennes, certificat de conformité, transparence confortée par la vente
directe et la possibilité de visiter la ferme
Commercialisa-tion
Marché Zone de chalandise
Oui Rayon de 30 km
Choix de faire les marchés (2 par semaine), clientèle locale
Une installation progressive depuis 1983 pour un véritable abou-tissement professionnel. Une petite structure en zone vallonnée propice à l'élevage caprin. Un projet ambitieux car peu répandu dans le secteur! Très autonome au niveau de la transformation et de la commer-cialisation avec une clientèle régulière et locale. De bons résul-tats malgré l'absence de conseiller élevage caprin en Lorraine. La forte autonomie décisionnelle sur le choix des productions, renforcée par le choix de la vente directe et de l’activité d’ac-cueil, contribue à l’efficacité du système, de même que le choix de ne pas trop investir pour préserver l’autonomie écono-mique. Grâce à la transformation et la vente directe, plus l’apport de valeur ajoutée par les gîtes, le petit volume de production per-met au couple de bien vivre sur cette structure. De plus, la proximité d'axes routiers, de frontières, d'un potentiel d'achat élevé et jouissant d'un cadre paysager agréable font que cette ferme a une capacité de transmissibilité élevée. Des croisements de chèvres alpines avec une race locale ont été entrepris pour avoir des animaux plus robustes. Ce système en-gendre une baisse légère de la production laitière, comblée par une diminution de soins sur les animaux. Les chèvres sont taries pendant 10 semaines de décembre à mi février. Une grande attention est portée à l’alimentation et au bien être des animaux, nourris au maximum avec les produits issus de l'exploitation, avec un temps de pâturage maximal, et une stabulation paillée. Avant le passage en Agriculture Biologique, les pratiques culturales étaient déjà réfléchies pour respecter au mieux l’environnement : traitements phytosanitaires seulement si nécessaire, préservation des zones humides, petit lait don-ner aux cochons pour une production familiale. L’entretien des haies, qui occupent une place importante (100 ml/ha SAU), contribue à la valorisation du paysage.
Autonomie
78 %
Transmissibilité 82 %
Répartition 92 %
Développement local 83 %
Travail avec la nature
73 %
Qualité des produits
72 %
Projets :
���� Reconversion de l’exploitation en Agriculture Biologique
���� Transmission de l'outil de travail à un jeune agriculteur
37
Fiche n°4 Pays Haut-Lorrain 2003
« Un projet de vie qui concilie agriculture et environnement »
Historique
Formation : maîtrise biologie puis BEPA 1995 : La Conjointe fait un stage dans l’Aveyron, et remonte avec le noyau du troupeau (11 chè-vres)
Début de la fabrication du fromage de chèvre Juillet 1996 : Achat de la maison, de la grange attenante et de 1 ha de terrain Fin 1996 : Arrivée du troupeau, aménagement de la chèvrerie, débroussaillage et clôture 1998 : Installation avec 30 chèvres, augmentation progressive de la surface, construction de la fromagerie 1999 : Aménagement du magasin
Évolutions récentes
SAU : 16,2 ha 24 000 l de lait produits par an
Productions végétales
Prairies permanentes 12,2 ha
Productions animales
Chèvres laitières 45
Friches 4 ha
Boucs 2
Chevrettes 15
Chevreaux 45
Productions : caprins lait
Autoconstruction d’une chèvrerie d'une capacité d'accueil de 80 chèvres, avec couloir d'alimen-tation visitable, traite mécanique. Cet agrandissement de la structure permettrait à la conjointe de s’installer.
Achat de 10 T de betteraves et 8 T de concentrés (céréales)
Achat de 15 T de paille pour la litière 0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
fromage chèvre chevreau porcs
Chiffre d 'affaires (€)
CA magasin agriculteur
CA magasin
CA en marché
CA à la ferme
Modes de commercialisation
38
Moyens de production
Foncier
Propriété 5,5 ha
Bail 9 ans 6,3 ha
Location précaire 4,4 ha-
- Autre
Total 16,2 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 1 960 h
Conjointe 1 1 860 h
Total 2 3 820 h
Valeur de l’outil
Actif total 80 000 €
Bâtiments annexés à la maison : chèvrerie (230 m², limitée à 50 chèvres), appentis de 100 m² pour stockage du matériel et d’une partie du fourrage Outils spécifiques : fromagerie, magasin,
remorque avec groupe froid
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 34 000 €
EBE 15 000 €
Revenu disponible/UTHF 80à 100 % du SMIC
Primes/EBE 0 %
Taux d’endettement 0 %
EBE/chiffre d’affaires 44 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Possibilité d’agrandissement du bâtiment
Matériel de petite taille et peu coûteux
Parcellaire de petite taille, diversité des prairies, sécurité de la majorité du foncier,
bons sols argilo calcaires
Bâtiment limité en nombre de places, vieille grange peu fonctionnelle
Vieux matériel nécessitant des réparations et un entretien plus fréquents
Parcellaire très morcelé, enclavé, enfriché car longtemps non entretenu, encore trop de
location précaire
« Notre volonté de départ était de concilier activité agricole et environ-nement, et de pouvoir nous installer sans trop d'investissements. Aujour-d'hui, nous sommes satisfaits de l'évolution de la ferme, de passer par toutes les étapes de la production à la commercialisation, de produire de la qualité, de pouvoir être autonomes dans nos choix et décisions. »
0
50
100
150
200
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation et
commercialisation
39
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Revenu disponible
Primes/EBE Concentrés achetés
80 à 100 % du SMIC 0 %
100 %
La ferme est autonome financièrement, mais le faible revenu actuel limite la progression (possibilité d’inves-tissement très limitée). Pas d’achat d’intrants (sauf
pour l’alimentation et la paille)
Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail Sécurité foncière
80 K€ 1 900 h/UTA
Bonne
La ferme est peu capitalisée, la viabilité économique est en progression. Le temps de travail est satisfaisant
et laisse du temps libre. Difficulté de trouver du foncier sur la commune
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Un petit volume de production très bien valorisé grâce à la transformation et à la vente directe, permettant
le maintien de deux emplois sur une structure de taille familiale
Développement local
Implication dans la vie locale
Mode de commercialisa-tion collectif
Forte
Oui
Bien accueilli localement, le couple participe active-ment à la vie locale : association et réseau de produc-teurs fermiers, accueil ponctuel de classes et centres
aérés.
Travail avec la nature
Surface en herbe
Bilan Corpen N Chargement
100 % SAU
-37 uN/ha 0,9 UGB/ha
Contribution à l’entretien du milieu et au maintien de l’ouverture du paysage par la pâture et le parcours.
Fertilisation entièrement organique (pâture) et effluents traités sous forme de compost
Qualité
des produits
Certification
Non
La qualité des produits est liée aux bonnes pratiques environnementales et au respect du bien être animal (temps maximal de pâturage, foin l’hiver avec peu de
concentrés, stabulation paillée, phytothérapie pour les soins aux animaux)
Commercialisa-tion
Zone de chalandise
40 km
La clientèle est majoritairement locale, avec l’avan-tage d’être situé dans une zone frontalière.
Située en dans un cadre pittoresque, au cœur du village, cette petite ferme répond à des objectifs forts en terme de projet de vie : volonté de concilier activité agricole et environnement, possibilité de s’installer sans beaucoup d’investissements (apport personnel et prêt familial), de dégager un revenu sans trop de charges, ne pas avoir de quota, etc. Sur les 24 000 l de lait produits par an, 18 000 l sont transfor-més en fromage. La ferme produit également des chevreaux, et des porcs sur paille. 42 % de la production fromagère est vendue au magasin à la ferme, avec une diversification de la gamme proposée par échanges de produits avec d’autres producteurs, ce qui permet aussi de mieux vendre ses propres produits. Ce petit volume de production est très bien valorisé par la com-mercialisation en circuits courts (lait valorisé à 1,50 à 2 €/litre, en chiffre d’affaires). Malgré tout, le revenu est modeste, mais en progression. Le fonctionnement de la ferme fait appel à l’en-traide : prêt de matériel par des voisins agriculteurs, aide pour la garde des chèvres et la traite. Le temps de travail est raisonnable, surtout depuis la mise en place d’horaires pour le magasin à la ferme, et devrait encore être optimisé avec le passage de la traite manuelle à la traite mécanique. La conjointe réalise un temps plein (transformation et commer-cialisation); l’augmentation de la taille du troupeau devrait lui permettre de s’installer à son tour. La ferme joue un rôle important sur le plan environnemental : une majorité de la surface est composée de petites par-celles, dont certaines sont enfrichées ou en sous bois avec une forte pente. Le passage des chèvres permet d’entretenir le milieu et de favoriser la biodiversité. Biodiversité et rusticité sont aussi recherchées au niveau domestique, avec un croisement entre chèvres de races alpine et lorraine, qui apporte une meilleure régularité de production et une apti-tude à s'adapter à une alimentation variée.
Projets : ���� Aménagement d’un gîte autonome au dessus de la fromagerie
���� Reconversion de l’exploitation en agriculture biologique
Autonomie 74 %
Transmissibilité 41 %
Qualité des produits
73 %
Travail avec la nature 80 %
Répartition 100 %
Développement local 78 %
40
Fiche n°5 Montagne Vosgienne 2003
« Maintenir une production sur des terres fragiles, et un paysage ouvert»
Historique
1990 : Installation avec le conjoint sur 12 ha de prairies, avec 20 chèvres alpines et 6 vaches vosgiennes Location du bâtiment d’exploitation, réhabilitation d’une partie en chèvrerie et aména gement d’une fromagerie 1993 : Aménagement d’un magasin à la ferme 1998-99 : Projet de ferme pédagogique, qui n’aboutit pas 2000 : Départ du conjoint, le troupeau passe à 30 chèvres, vente des vaches et achat du lait de vache pour la fabrication du munster et fromage blanc 2002 : Passage à la traite mécanique pour réduire la pénibilité du travail
Évolutions récentes
SAU : 18,49 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Prairie permanente 18,49 ha
Productions animales
Chèvres alpines 30
Productions : caprins lait
2004 : Le remboursement des emprunts arrive à échéance.
Achat de 7 580 litres de lait de vache Pour la fabrication de munster
0
5000
10000
15000
20000
munster fromage chèvre cabris
Chiffre d'affaires (€)
CA en marché
CA à la ferme
41
Moyens de production
Foncier
Propriété -
Bail 9 ans 12 ha
Location précaire 6,49 ha
- Autre
Total 18,49 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 2 864 h
Aide familial 0,2 402 h
Total 1,2 3 266 h
Valeur de l’outil
Actif total 30 000 € (estimé)
Outils spécifiques :
matériel de fromagerie, véhicule de transport avec remorque, caisse isotherme et vitrine, balance
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 28 081 €
EBE 16 674 €
Revenu disponible/UTHF 80 à 100 % du SMIC
Primes/EBE 19 %
Taux d’endettement 40 %
EBE/chiffre d’affaires 59 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment proche de la maison d’habitation et des pâtures
Peu de matériel à entretenir (2 tracteurs, 1 gyrobroyeur), fonctionnel
Parcellaire entièrement regroupé autour de la ferme
Foncier en location, avec possibilité d’achat
Bâtiment limité en place, non mécanisable
Parcelles enclavées dans la forêt, nécessitant un entretien rigoureux pour éviter leur enfrichement 2,5 ha très en pente – couche de terre arable très
mince 6,5 ha en bail précaire
« J’ai choisi de m’installer sur cette ferme pour pouvoir y mettre en place mon projet d’élevage caprin et de transformation fromagère. La vente directe à la ferme et sur les marchés était indispensable pour se faire connaître et développer une clientèle, surtout dans la région, où le fromage de chèvre est peu représenté. »
0
20
40
60
80
100
120
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
42
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie EBE/CA Autonomie alimentaire Autonomie fertilisation
59 % 20 % 100 %
Charges limitées, contribuant à la bonne autonomie écono-mique du système. Très bonne autonomie technique,
excepté pour l’alimentation, achetée à 80 % (prairies de faible valeur alimentaire, pas de cultures)
Transmissibilité Valeur de l’outil Sécurité foncière Temps de travail
30 000 € Bonne
2 864 h/an
Valeur peu élevée de l’outil de travail, favorable à la transmissibilité. Le temps de travail est encore élevé.
Répartition
des volumes de production
Note charte
100 %
Volume de production peu important (13 900 l de lait de chèvre produits et transformés) très bien valorisé grâce à la transformation et la vente directe
Développement local
Accueil
Investissement associatif
Oui
Oui
Implication dans la vie locale et participation à la dynami-que territoriale (accueil ponctuel de classes et colonies de vacances, collaboration avec l’ENSAIA) Mode de commercialisation collectif avec l’association Mar-chés à la ferme
Travail avec la nature
N org./N total STH
Présence de haies
100 % 100 %
114 ml/ha SAU
Exploitation extensive entièrement basée sur l’herbe, mise en valeur du milieu et maintien de la biodiversité par l’entretien de l’espace par la pâture et la fauche, sans recours à aucun
intrant chimique
Qualité des produits
Certification
Transparence
Non
Oui
Qualité des produits caractérisée par de bonnes pratiques environnementales, très proches de l’agriculture biologique, et le choix d’une race rustique (alpine) adaptée au milieu
Grande transparence sur les modes de production et de trans-formation assurée par la vente directe
Commercialisa-tion
Taux de fidélisation de la clientèle
Concurrence
50 %
Non
Clientèle locale fidèle, mais pas suffisante, d’où la nécessité de faire des marchés. Présence d’une clientèle estivale liée
au tourisme
Après un stage en biodynamie sur une structure d’élevage mixte caprin/bovin, dès l’installation, le choix s’est porté sur une ferme pouvant permettre d’y adapter ce système. Sans apport personnel, mais avec des aides financières (DJA, prêts bancaires), le projet de transformation fromagère a pu se mettre en place, malgré le manque de soutien au ni-veau local. Fait plutôt rare, les travaux d’aménagement de la fromagerie ont été payés par les propriétaires peu de temps après l’installation. Cette ferme se caractérise par une grande autonomie déci-sionnelle et technique, bien que la transformation nécessite encore un peu de maîtrise. Les investissements limités, et ce également grâce à l’entraide et à la fauche des prairies par l’ENSAIA de Nancy, permettent de limiter la valeur de l’outil. La viabilité économique s’est nettement améliorée depuis 2004, avec la fin des remboursements de prêts ban-caires. Enclavée dans la forêt, cette charmante petite ferme est située dans une zone assez touristique, où l’entretien des parcelles par le pâturage et la fauche est indispensable pour lutter contre l’enfrichement, et participe au maintien d’un paysage ouvert. Le fromage de chèvre et le munster sont principalement vendus sur les marchés, principalement de juin à septembre. De la saucisse de chèvre est également fabriquée. Le magasin à la ferme fonctionne surtout durant la période estivale, grâce à une clientèle plus touristique. L’activité d’accueil n’est pas développée, car il n’est pas possible pour l’instant de réaliser une salle d’accueil. Le conjoint, qui a par ailleurs une activité salariée, apporte une aide appréciable en réalisant un tiers de la traite et la sortie manuelle du fumier. La simplification du système existant, notamment par un réaménagement de la fromagerie, permettrait d’alléger le temps de travail et d’en réduire la pénibilité. Cependant, cette activité offre une qualité de vie incomparable : un cadre paysager agréable et une vie familiale préservée.
Projet :
���� Organisation de balades en calèche, avec les chevaux également présents sur l’exploitation
Autonomie 73 %
Transmissibilité 67 %
Qualité des produits
66 %
Travail avec la nature 72 %
Répartition 100 %
Développement local 60 %
43
Fiche n°6 La Woëvre 2003
« Élevage ovin et transformation fromagère »
Historique
1986 : Exploitation de 8 ha de céréales 1993 : L’exploitation passe à 18 ha de céréales et 8 ha de STH, avec120 brebis allaitantes
données par le père 1996 : Installation avec 220 brebis, construction d’un bâtiment de 550 m² à l’extérieur du village 2000 : SAU à 72 ha – A mi temps sur la ferme et à mi temps sur une autre 2002 : Passage à temps plein sur la ferme, achat de 17 brebis laitières 2003 : La conjointe commence la transformation fromagère et la vente sur les marchés
Construction d’un bâtiment pour stocker le fourrage
Évolutions récentes et perspectives
SAU : 74,4 ha
Productions végétales
blé 7,5 ha
Productions animales
Brebis allaitantes 220
orge 29,1 ha
colza 9,7 ha
pois 1,7 ha
STH 22 ha
jachère 4,4 ha
Agneaux vendus 200
Brebis laitières 30
Productions : ovins viande et ovins lait
2005 : Ouverture d’un magasin à la ferme Évolution du troupeau laitier pour augmenter légèrement le volume produit
Achat de 6,60 ha de fourrage et de 4 T de concentrés
Fabrication d’aliment fermier (55% orge, 30 % pois, 15 % tourteau colza)
0
5000
10000
15000
20000
25000
céréales agneaux fromage brebis
Chiffre d'affaires (€)
CA en brocantes
CA en marchés
CA coopérative
Modes de commercialisation
44
Moyens de production
Foncier
Propriété 8,2 ha
Bail 9 ans 66,2 ha
Location précaire -
- Autre
Total 74,4 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 3 122
Conjointe exploitante
1 1 736
Total 2 4 858 h
Valeur de l’outil
Actif total 110 000 €
1 bâtiment 550 m² pour brebis allaitan-tes, bâtiment de stockage fourrage à
proximité, grange aménagée pour brebis laitières et couloir de traite
Outils spécifiques : bâtiment et matériel de fromagerie, vitrine réfrigérée, stand
d’exposition
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 45 735 €
EBE 35 264 €
Revenu disponible/UTHF 100 à 120 % du SMIC
Primes/EBE 66 %
Taux d’endettement 28 %
EBE/chiffre d’affaires 77 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiments fonctionnels et modulables
Sécurité du foncier
Fromagerie installée dans un local provisoire, pas à proximité du couloir de traite
Certaines parcelles éloignées ou enclavées dans les bois
« En développant ce projet de fromagerie, j’ai pu trouver ma place sur l’exploitation et y prendre plus de responsabilités. Pour assurer la réus-site de ce projet, il me semblait très important de vendre des produits de qualité, et de manière régulière. D’où l’importance de la formation pour appréhender tous les aspects de la transformation fromagère. »
0
50
100
150
200
250
300
350
400
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures production
transformation
commercialisation
45
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Autonomie alimentaire N acheté/N total
Revenu disponible/UTA
95 % 70 %
100 à 120 % du SMIC
Bonne autonomie technique, limitée par l’achat des intrants pour les cultures. Choix de ne pas trop investir
pour préserver l’efficacité économique
Transmissibilité
Valeur de l’actif Conditions de travail
Sécurité foncière
110 K€ Bonnes Bonne
Le capital d’exploitation accessible est favorable à la transmissibilité, avec un temps de travail correct et de bonnes conditions liées à la bonne fonctionnalité de
l’outil. Répartition
des volumes de production
Vol. produit/vol. pla-
fond
36 %
Bonne valorisation des droits à produire. Une augmenta-tion du volume transformé permettrait d’améliorer le
revenu tout en conservant une bonne répartition.
Développement local
Investissement local Accueil
Oui Portes ouvertes
Implication dans la vie locale et création d’un emploi sur la ferme avec l’activité de transformation froma-
gère : la ferme a un impact très positif en terme de dé-veloppement local
Travail avec la nature
Restitutions organiques Traitements hors STH
Entretien haies
sur 80 % SAU 3,4/ha
37 ml/ha SAU
Les pratiques culturales peuvent encore être amélio-rées. Bonne valorisation de la matière organique, mais recours aux engrais minéraux et traitements sur les
céréales s Qualité
des produits Signe officiel Alimentation Race rustique
LQV (agneaux) Autoproduite
Oui
Volonté de faire des produits de qualité, avec recherche d’un temps maximal de pâturage et d’alimentation au
foin, plus de l’aliment fermier
Commercialisa-tion
Zone de chalandise 60 km La clientèle est essentiellement locale (département et zone limitrophe). Les marchés sont effectués dans un
rayon de 40 km maximum.
Cette ferme présente un bel exemple d’installation progres-sive, caractérisée par une forte autonomie décisionnelle. Après l’achat de brebis laitières pour diversifier l’activité, le choix de la transformation et de la vente directe ont été faits pour garder le plus possible de valeur ajoutée au pro-duit. La mise en place de la transformation fromagère s’est faite sans capitalisation importante (30 000 € d’investisse-ment pour le couloir de traite et la fromagerie), et le projet a bénéficié d’une aide diversification de la part du Conseil général et du Conseil régional. Sur le plan de l’autonomie économique, la production ovine est dépendante des primes et pour la commercialisation des agneaux venus à la coopérative, il y a encore peu de débou-ché en vente directe. Le revenu modéré de l’année évolue positivement, avec déjà en 2004 le doublement du chiffre d’affaires réalisé grâce à la vente de fromage. La maîtrise du produit était un facteur important de réus-site, deux stages de 5 jours sur la fabrication de fromage lactique et à pâte pressée (tomme) ont été nécessaires pour démarrer l’activité, qui a permis de créer un nouvel emploi sur la ferme. Les possibilités d’évolution sont nombreuses, avec la transformation du lait de brebis en produits fermiers variés : fromage frais, fromage blanc, yaourts, tomme (depuis 2004) vendus sur les marchés et les brocantes, et à la ferme depuis 2005, avec le souhait de développer ce der-nier mode de vente. L’adhésion à Meuse et Merveilles, marque de promotion collective, permet également de participer à divers événements organisés sur le département pour promouvoir les produits meusiens. Globalement, l’activité participe largement au développement local et à l’aménagement de l’espace rural, avec égale-ment la volonté de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, pour un meilleur respect de l’environnement.
Autonomie 64 %
Transmissibilité 74 %
Qualité des produits
55 %
Travail avec la nature 52 %
Répartition 100 %
Développement local 58 %
46
Fiche n°7 Montagne Vosgienne 2003
« Transformer le lait d’un petit élevage ovin »
Historique
Formations : BEPA ovins et BTA agro-bio
1994 : Après une expérience d’ouvrier agricole, installation en GAEC en ovins lait
avec un associé
1997 : Installation individuelle avec 60 brebis laitières en Agriculture Biologique
Achat d’une veille ferme non exploitée, aménagement d’une bergerie avec quai de traite et d’une fromagerie
Location de 15 ha de terrains communaux et création d’un GFA familial pour l’achat
de 5 ha et de la maison d’habitation
Mise en place de la vente directe à la ferme
SAU : 24 ha
Modes de commercialisation
Productions végétales
STH 24 ha
Productions animales
Brebis laitière 80
Agneaux 70
Béliers 2
Production : ovins lait en Agriculture Biologique
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
yaourt frais feta tome
Chiffre d 'affaires (€)
CA à la coopérative
CA en marché
CA à la ferme
47
Moyens de production
Foncier
Propriété 0 ha
Bail 9 ans 24 ha
Location précaire 0 ha
Total 24 ha
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 2 870h
Conjointe 0,25 425h
Total 1,25 3 295h
Valeur de l’outil
Actif total 113 240 €
Outils spécifiques : fromagerie aux nor-mes européennes, matériel de fromage-
rie, caisson frigorifique
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 59 000 €
EBE 31 235 €
Revenu disponible/UTHF 140 à 160 % du SMIC
Primes/EBE 27 %
Taux d’endettement 32 %
EBE/chiffre d’affaires 53 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment fonctionnel Matériel de fenaison et de broyage récent
Parcellaire en un seul tenant Prairie naturelle à fort potentiel car en zone
humide Clientèle fidèle à fort pouvoir d'achat
Bâtiment difficilement adaptable à d’autres
productions Terrain en pente demandant beaucoup de
manutention, peu de surface pour faire du foin Clientèle éloignée
« Travailler seul implique une charge de travail plus importante mais c’est aussi plus d’autonomie dans son organisation et le choix de ses orientations. Dès le début, j’ai privilégié la vente vers l’extérieur, avec la quasi-totalité de la production fromagère vendue en coopérative bio, dans des réseaux de magasins bio en Alsace et région parisienne. »
0
50
100
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J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
48
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie
Choix de la race Concentrés achetés
Oui 100 %
L’exploitation est très autonome sur les plans décision-nel (choix race brebis Manech tête rousse) et technique,
sauf pour l’alimentation.
Transmissibilité Valeur de l’outil
Sécurité du foncier Temps de travail
113 000 € Bonne Élevé
Quelque peu isolée, la structure est raisonnablement capitalisée et viable économiquement, mais nécessite
beaucoup de travail.
Répartition des volumes de production
Vol. produit/ vol. plafond
52 % Le volume de production est peu élevé, mais contribue favorablement à l’emploi.
Développement local
Reconnaissance locale
Accueil
Oui
Oui
La ferme contribue à la dynamique territoriale, en ré-pondant à la volonté locale d’implanter des paysans
pour défricher les terrains.
Travail avec la nature
Chargement Élevage lié au sol Bilan Corpen N
0.6 UGB/ha Oui
- 17 uN/ha
L’élevage est adapté au relief, la pâture permet d’en-tretenir et de valoriser les friches présentes. Ce sys-tème extensif basé sur herbe est très favorable à
l’environnement.
Qualité des produits
Certification AB Les pratiques relèvent de l’agriculture biologique.
Commercialisation Concurrence Zone de chalandise
Non 200 km
Ce type d’élevage est peu répandu dans le secteur, ce qui limite la concurrence.
Après trois années en GAEC, le souhait de s’installer seul a nécessité de faire des concessions, notamment en ce qui concerne le temps libre. Cette deuxième installation a pu se concrétiser avec un prêt bancaire et l’aide de la famille pour acquérir de la surface supplémentaire et la maison d’habitation. Dès le début, la vente vers l’extérieur est privilégiée, avec la quasi-totalité de la production froma-gère vendue en coopérative bio. Malgré sa petite taille (80 brebis maximum, à cause de la disponibilité des bâtiments et pour ne pas dépasser une trop grosse charge de travail), cette ferme est très efficace économiquement, avec un EBE/produits des ventes de 53 %. Le revenu issu de la transformation fromagère est complété par la vente de tous les agneaux, dès qu’ils atteignent 8 à 12 kg de poids carcasse. Au niveau de l’autonomie technique, quelques difficultés subsistent. La production est orientée vers un système tout en herbe, et il n’y a pas assez de surface pour produire toute l’alimentation. Il est donc nécessaire d’acheter à l’extérieur de quoi compléter les rations sur le plan protéi-que. La production laitière est à son maximum du mois de novembre à février, puis diminue jusqu’à disparaître à la fin juil-let. Ce système permet une bonne répartition du temps de travail, permettant au paysan d’avoir des jours disponibles, et de prendre deux semaines de vacances en août. Cette coupure mensuelle n’a aucune conséquence sur la clientèle qui comprend la nécessité du repos des animaux et de l’éleveur.
Projets :
���� Construction d’un bâtiment de stockage pour le fourrage
���� Aménagement d’un gîte dans un des bâtiments de la ferme
Autonomie 78%
Transmissibilité 60 %
Répartition 100 %
Développement local 43 %
Travail avec la nature
87 %
Qualité des produits 90 %
49
Fiche n°8 Woëvre 2003
« Pain et charcuterie : une association réussie»
Historique
1970 : Installation sur la ferme parentale 1981 : GAEC à 3 associés avec 2 frères (vaches laitières et 236 ha de SAU + location de 90 ha) 1986 : Début de la diversification en porc et transformation fromagère
3 salariés – ouverture d’un magasin à l’extérieur, puis d’un autre en 1987 1994 : Début de la fabrication du pain, ouverture d’un magasin à la ferme (avec horaires) 1999 : Dissolution du GAEC
L’exploitant choisit de reprendre la partie transformation, avec la construction d’une nou-velle porcherie (qui a bénéficié de l’aide à la diversification du Conseil Régional) diminution de l’activité (de 8 à 4 porcs transformés par semaine) La conjointe est salariée de l’exploitation.
2003 : Arrêt de la fabrication d’aliment fermier pour les porcs, pour gagner du temps
Évolutions récentes
SAU : 24,7 ha
Productions végétales
Cultures de vente (orge, blé, colza)
20,2 ha
Blé panifiable 2 ha
Jachère 2,5 ha
Productions animales
Porcs charcutiers 192
Productions : porcs charcutiers, céréales
2004 : Réaménagement du magasin, achat/revente à la ferme de produits d’autres producteurs
Achat de 60 T d’aliment pour la fini-tion des porcs charcutiers
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
140000
charcuterie pain céréales
Chiffre d'affaires (€)
CA coopérative
CA en magasins
CA à la ferme
Modes de commercialisation
50
Moyens de production
Foncier
Propriété 17 ha
Bail 9 ans 7,7 ha
Location précaire -
- Autre
Total 24,7 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 3 220 h
Salariés (dont la conjointe à temps
plein)
1,65 3 568 h
Total 2,65 6 788 h
Valeur de l’outil
Actif total 163 k€
Outils spécifiques : véhicule de livraison, bâtiment accolé à la maison réunissant atelier de découpe et de transformation charcutière agréé CEE, fournil, autour d'un magasin central, avec à proximité stockage bois, cellule à blé et porcherie
(80 places d’engraissement)
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 201 300 €
EBE 63 400 €
Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC
Primes/EBE 12 %
Taux d’endettement 33 %
EBE/chiffre d’affaires 31 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiments regroupés et très fonctionnels
Matériel adapté à l’ensemble des activités
Parcellaire regroupé
Porcherie pas totalement adaptée à l’élevage sur paille
Pas de broyeur pour la fabrication d’aliment fermier
Parcellaire accidenté (rigoles, pierres) Sols variables (acide,
sableux, humide ou trop séchants)
« L’image du produit fermier a évolué, il faut toujours avoir une lon-gueur d’avance, afin de pouvoir diversifier sa gamme. Dans ce métier, l’aspect commercial est très important, de par l’investissement humain qu’il demande. Cela peut représenter un défi à relever pour les jeunes qui souhaitent s’installer avec un projet de vente directe. »
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J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures production
transformation
51
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Revenu disponible
Autonomie alimentaire Achat engrais
+ de 200 % du SMIC 0 % 60 %
Système performant permettant de dégager un revenu important. Bonne autonomie, sauf en matière d’ali-
mentation des porcs (achetée à 100 %) et de fertilisa-tion (à 60% d’origine minérale).
Transmissibilité Capital d’exploitation Sécurité foncière Temps de travail
163 k€ Très bonne 3 220 h/an
La valeur élevée de l’outil de travail est compensée par sa forte rentabilité, ainsi qu’une bonne sécurité foncière, deux atouts en terme de transmissibilité.
Répartition des volumes de production
Vol. produit/vol. pla-fond
Note charte
82 % 67 %
Le petit volume de production de cette structure est très bien valorisé par la transformation et la vente
directe, ce qui a permis de créer des emplois salariés.
Développement local
Partenariat paysan/commerçant
Création d’emplois
Oui
Oui
L’investissement local de l’exploitant se traduit à travers son activité professionnelle et la vente di-
recte, qui contribue à la dynamique locale.
Travail avec la nature
% N org./ N total Bilan Corpen
Traitements phyto.
40 % + 43 uN/ha
2 tr/ha céréales
Volonté de limiter les excédents minéraux et les trai-tements. Valorisation des effluents d’élevage sous forme de fumier épandu sur 90 % de la surface.
Qualité des produits
Signe officiel Bien être animal
Non Bon
Les porcs sont élevés sur paille. La transformation et la vente directe sont un gage de transparence pour le
consommateur.
Commercialisa-tion
Zone de chalandise (pour 100 % des clients)
Rayon de 70 km La clientèle est locale (région Lorraine) et fidèle à 80 %. Les ventes sont régulières sur l’année, avec un ralentissement en hiver (lié aux mauvaises conditions
de circulation).
Par la maîtrise complète du cycle production-transformation-vente, la ferme se caractérise par un fonc-tionnement très autonome, hormis sur le plan de l’alimenta-tion des porcs qui ne sont plus nourris avec de l’aliment issu des cultures de l’exploitation depuis 2003. Mais cela est largement compensé par l’intérêt économique que repré-sente l’atelier porcin, qui assure 65 % du chiffre d’affaires global. Les produits transformés (charcuterie et pain) sont vendus à la ferme pendant la cuisson du pain,dans un magasin de produits du terroir et dans deux épiceries locales. Le pain est considéré comme un produit d’appel. Depuis 2004, la gamme du magasin à la ferme a été élargie avec les pro-duits d’autres producteurs. L’adhésion à l’association « Saveurs paysannes » permet de bénéficier d’outils collec-tif de promotion des produits. Le volume de travail est jugé important, et limite le déve-loppement de l’activité (déjà réduite en 1999, en passant de 8 à 4 porcs transformés par semaine). La présence de salariés permet néanmoins de dégager du temps libre (au moins 1 jour disponible par semaine et deux à trois semaines de vacances par an). Et les travaux du sol et de la moisson sont réalisés par des tiers, l’exploitant se consacrant princi-palement à l’élevage et à la transformation.
Projet : ���� Transmettre l’outil de travail
Autonomie 64 %
Transmissibilité 77 %
Qualité des produits
53 %
Travail avec la nature 55 %
Répartition 67 %
Développement local 57 %
52
Fiche n°9 Montagne Vosgienne 2003
« Vente directe et accueil pour valoriser les produits fermiers»
Historique
A la suite d’une formation agricole, 10 ans d’expériences professionnelles à l’étranger, dont 5 ans pour une ONG à but humanitaire 1992 : Rencontre avec un agriculteur cédant dans les Vosges, travail en commun pendant un an 1993 : Installation sur la ferme (12 vaches laitières) 1994 : Mise en place de l’accueil en chambres d’hôtes, géré par la conjointe 1996 : Conversion en Agriculture Biologique 2000 : Cessation laitière, et attribution de droits vaches allaitantes 2002 : Création d’un gîte rural
Évolutions récentes
SAU : 22 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Prairie permanente 22ha
Productions animales
Vaches allaitantes 10
Taureau 1
Chambres d’hôtes 2
Gîte de groupe (capacité 25 personnes)
1
Accueil
Productions : bovins viande en agriculture biologique
2004 : Début de création d’un troupeau Highland Achat de 2 ânes pour développer l’activité d’accueil
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
veaux vaches accueil
Chiffre d'affaires (€)
CA à la ferme
53
Moyens de production
Foncier
Propriété -
Total 22 ha
Bail 9 ans 22 ha
Location précaire -
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 3 003 h
Conjointe 1 1 304 h
Total 2 4 307 h
Valeur de l’outil
Actif total (estimé) 100 000€
Aucun investissement spécifique n’a été réalisé pour la vente directe.
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 23 171 €
EBE 12 804 €
Revenu disponible/UTHF 60 à 80 % du SMIC
Primes/EBE 45 %
Taux d’endettement 22 %
EBE/chiffre d’affaires 55 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiments à taille humaine
Matériel adapté à la taille de l’exploitation,
et facile d’entretien
Parcellaire regroupé, flore riche et variée
Beaucoup de travail manuel
Matériel vieillissant
Terrain caillouteux et vallonné
« Nous élevons une dizaine de vaches allaitantes de races montbéliarde et vosgienne, avec depuis peu un troupeau de Highland, et sommes engagés dans le réseau « Accueil paysan ». C’est un projet fami-lial, il y a une symbiose entre le privé et le profes-sionnel. Notre projet fonctionne comme on le sou-haitait, avec beaucoup d’autonomie. »
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J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
commercialisation
accueil
54
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie
Choix de production
Autonomie alimentaire
Très auto-nome 100 %
Arrêt de la production laitière pour réduire le temps de travail, diversification des activités pour augmenter la
valeur ajoutée. Bonne autonomie technique avec valorisation des prairies.
Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail
Vacances
100 000 € 3 000 h
2 sem./an
Outil de production raisonnablement capitalisé. Le temps de travail est élevé, beaucoup de travail manuel, mais qui
permet d’avoir du temps libre.
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Volume de production peu élevé, mais bien valorisé grâce à la vente directe et l’activité d’accueil.
Développement local
Accueil Implication vie locale
Oui Forte
Activité d’accueil d’environ 163 jours par an Contact régulier avec les consommateurs.
Travail avec la nature
Chargement Race rustique
0,6 UGB/ha Oui
Système extensif, pratiques respectueuses de l’environne-ment et favorables à la biodiversité.
Qualité des produits
Signe de qualité AB La qualité des produits est garantie par le mode de pro-duction en Agriculture Biologique.
Commercialisa-tion
Taux de fidélisation de la clientèle
100 %
La clientèle est exclusivement locale, présente dans un rayon de 40 km.
L’installation dans cette zone de moyenne montagne a per-mis de développer un projet professionnel répondant aux objectifs de l’exploitant. Cela se traduit par une grande autonomie : alimentation des animaux, valorisation de la matière organique sur prairies, maîtrise de la commercialisa-tion. Les vaches sont nourries à l’herbe d’avril à novembre et au foin l’hiver, aucun aliment n’est acheté. Seul l’achat de paille est nécessaire pour pailler les animaux durant l’hiver. Pour les soins aux animaux, l’homéopathie et la phytothéra-pie sont privilégiées. Le choix de races rustiques (vaches vosgiennes, montbéliardes, écossaises), bien adaptées à la moyenne montagne, répond également à la volonté de pré-server une certaine biodiversité domestique. Le pâturage permet d’utiliser au mieux les ressources naturelles et contribue à mettre en valeur et entretenir l’espace, tout en étant favorable à l’environnement (aucun intrant chimique). La structure peut encore gagner en fonctionnalité, ce qui permettrait de réduire le temps et la pénibilité du travail. Le revenu est en progression depuis le changement de système en 2000. Au fil des années cette petite structure a réussi à se faire une place dans son secteur, tout en attirant et fidélisant sa clientèle. L’accueil en chambre d’hôte et la création d’un gîte rural a permis d’attirer des touristes qui apprécient le cadre, et reviennent régulièrement. La ferme a su s’ouvrir sur l’extérieur, les agriculteurs se sont impliqués au niveau associatif et syndical. Aucun investissement spécifique n’a été réalisé pour la commercialisation. Les animaux sont transportés à l’abattoir puis sont acheminés chez le boucher, où les clients viennent chercher leur commande. Les vêlages sont étalés tout au long de l’année, ce qui permet de satisfaire les consommateurs, et le jardin procure un grand nombre de produits au fil des saisons, qui sont valorisés par le biais de l’activité chambres d’hôtes, gérée par la conjointe. Cette-ci souhaite maintenant trouver un statut adapté, pour une réelle reconnaissance de son travail.
Projets : ���� Aménager l’étable en stabulation libre ���� Développer l’élevage de vaches Highland
Autonomie 90%
Transmissibilité 49%
Répartition 100%
Qualité des produits 90%
Travail avec La nature
83%
Développement Local 73%
55
Fiche n°10 La Vôge 2003
« La vente directe : une histoire de famille »
Historique
1967 : Installation sur 15 ha, sur la ferme laitière paternelle 1977 : Mise en place d’un système de vente à la ferme 1982 : Achat de 40 ha supplémentaires et 32 limousines, pour développer la production de viande 1992 : Conversion en Agriculture Biologique 1996 : Création d’une EARL avec l’épouse sur 75 ha et 112 000 L de lait (dont 1182 L vente di-recte) + 49 PMTVA en vente directe 1997 : Installation du fils avec ses parents, création d’un GAEC 1998 : Construction d'un bâtiment de 600 m2 (stockage de fourrage) 2001 : Cessation laitière et attribution de 45 PMTVA—vente de toute la viande en direct 2002 : Construction d’un bâtiment de 1000 m² (stabulation vaches allaitantes)
Évolutions récentes
SAU : 105 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Prairie permanente 105 ha
Productions animales
Vaches allaitantes 68
Productions : bovins viande en Agriculture Biologique
2006 : Départ à la retraite d’un des associés.
Achat de 100 tonnes de paille pour la litière
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
broutards reformes : steack
haché
génisses- bœufs
Chiffre d'affaires (€)
CA en livraison
CA à la ferme
56
Moyens de production
Foncier
Propriété 70 ha
Bail 9 ans 35 ha
Location précaire -
- Autre
Total 105 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Associé 1
Associé 1
1 Associé
Total 3
Temps de travail
1 522 h
1 568 h
1 372 h
4 462 h
Valeur de l’outil
Actif total 390 400 €
Outil spécifique : voiture frigorifique
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 116 265 €
EBE 86 306 €
Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC
Primes/EBE 44 %
Taux d’endettement 23 %
EBE/chiffre d’affaires 74,23 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Trois bâtiments fonctionnels Matériel neuf
Parcellaire regroupé sur 6 sites, après un remembrement en 1996
Bonne sécurité foncière (70 ha en propriété) Réseau de clientèle important (500 clients sur
35 départements)
Pas de bureau sur l’exploitation pour la gestion de la clientèle
« La spécialité de la ferme : le bœuf, éle-vé jusqu’à trois ans, le veau sous la mère, et le steack haché surgelé, à partir des bêtes de réforme. Toute la production est vendue en direct et livrée sur commande. Avec pour objectif de rester autonome sur notre exploitation, conduite en agri-culture biologique depuis 1992. »
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J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
57
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie EBE/chiffre d’affaires Autonomie alimentaire
74 % 100 %
Exploitation très autonome, tant sur le plan économique, technique (alimentation des animaux entièrement auto
produite) que décisionnel
Transmissibilité Revenu disponible/UTAF
Temps de travail Sécurité foncière
+ de 200 % du SMIC
1 500 h/an Bonne
Bonne viabilité économique, sécurité foncière, organisa-tion du travail qui permet du temps libre : des atouts qui
favorise la transmissibilité
Répartition des volumes de production
Note charte
17 %
Volume de production moyen pour la région, mais bien valorisé par la vente directe, et qui permet de faire vivre trois actifs avec un revenu satisfaisant
Développement local
Implication dans la vie locale et syndicale Activité d’accueil
Oui
Oui
L’activité de découpe fait appel à deux bouchers locaux ; la vente directe et l’accueil permettent des relations fré-
quentes avec les consommateurs.
Travail avec la nature
N org./N total STH
Présence de haies
100 % 100 %
40 ml/ha SAU
Système extensif basé sur l’herbe, favorable à la biodiver-sité et à l’aménagement du territoire, fertilisation 100 %
organique (pâturage et compost)
Qualité des produits
Certification
AB
Qualité des produits garantie par le mode de production en Agriculture Biologique et l’attention portée au bien être et à l’alimentation des animaux (pâturage ou par-cours toute l’année, stabulation paillée, traitements ho-
méopathiques) Commercialisa-
tion Taux de fidélisation
de la clientèle Mode de commercialisa-
tion
90 %
Livraison
La livraison avec pré-commande est un bon moyen de fidé-liser la clientèle, mais nécessite un important travail de
prospection en amont.
Ce GAEC a misé très tôt sur la commercialisation en vente directe pour mieux valoriser sa production. Ce choix a forte-ment contribué à l’efficacité du système, ainsi qu’à la bonne autonomie économique. L’ensemble des produits animaux (bœuf élevé jusqu’à trois ans, veau sous la mère, steak haché surgelé) est livré sur commande, à une large clientèle, dont le réseau s’est cons-titué au fil des ans (500 clients, sur 35 départements, et également au Luxembourg, en Allemagne et en Belgique). Même si la période allant de septembre à janvier est char-gée, la répartition des tâches entre associés assure un temps de travail satisfaisant, avec au moins une journée disponible par semaine, et trois semaines de vacances par an. La vente directe et la possibilité de visiter l’exploitation assure une grande transparence des modes de production et d’élevage, garantie accentuée par le choix de l’agriculture biologique depuis 1992. Les animaux sont nourris exclusive-ment avec l’herbe et le foin provenant de l’exploitation. Ni céréales ni concentrés minéraux ne sont utilisés. Seule la paille et le sel gemme sont achetés. Même autonomie au niveau de la fertilisation : seul du compost est épandu sur les prairies. Le départ d’un associé à la retraite va se traduire par une diminution de l’activité afin de l’adapter à la main d’œuvre travaillant sur la ferme.
Projets :
� Construction d’un bâtiment de stockage
� Aménagement d’un atelier de transformation
Autonomie 68 %
Transmissibilité 44 %
Qualité des produits
82 %
Travail avec la nature 83 %
Répartition 17 %
Développement local 57 %
58
Fiche n°11 Plateau barrois 2003
« L’agriculture biologique comme finalité : pour plus d’autonomie et de qualité»
Historique
Formation : BEPA
1966 : Installation en GAEC avec les parents sur 72 ha (lait, céréales)
1983 : Fin du GAEC, intensification du système sur 68 ha, broutards vendus à 10 mois
1988 : Remise en herbe de 4 parcelles de céréales en vallée inondable
1990 : Construction d’un bâtiment de stockage, agrandi en 94
1998 : Début de la reconversion bio, augmentation de la surface en herbe. En juin, brucellose :
plus de bêtes à vendre pendant 3 ans. En octobre : changement de race : 25 mères limou-sines
2000 : CTE agriculture biologique
2001 : Début de la vente de bœuf en caissette
SAU : 68 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Blé 6,5 ha
Productions animales
Vaches allaitantes
25
Orge 6,4 ha
Avoine 5,7 ha
STH 45,6 ha
Jachère récoltée (prairie temporaire)
3,8 ha
Productions : bovins allaitants en Agriculture Biologique
Autoconsommation de 2,2 ha de céréales
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
bovin viande céréales foin prestations
service
Chiffre d'affaires (€)
prestations service
CA coopérative / GMS
CA vente directe
59
Moyens de production
Foncier
Propriété 5,4 ha
Bail 9 ans 62,6 ha
Location précaire -
- Autre
Total 68 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 2 500 h
Salarié 0,06 150 h
Total 1,06 2 650 h
Valeur de l’outil
Actif total 238 029 €
1 bâtiment d'élevage, 2 bâtiments de stockage (576 et 190 m²)
Matériel de travail du sol, semis;, fenai-son et récolte (majoritairement
en copropriété)
Outil spécifique : véhicule de transport
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 58 230 €
EBE 29 658€
Revenu disponible/UTHF 100 à 120 % du SMIC
Primes/EBE 41 % %
Taux d’endettement 11 %
EBE/chiffre d’affaires 51 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiments très fonctionnels,
matériel performant
Bonne sécurité du foncier (bail 9 ans)
Capacité de stockage importante, dispropor-tionnée par rapport au volume produit
Parcellaire dispersé, 12 ha inondables
« J’ai choisi de convertir l’exploitation en agriculture biologique pour plus d'autonomie, ne plus me sentir dépassé par le système intensif, me réapproprier ma ferme au niveau décisionnel. Le choix de vendre une partie de la viande en circuit court permet de mieux valoriser le pro-duit, et de communiquer avec les consommateurs. »
0
50
100
150
200
250
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
commercialisation
60
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie
EBE/produit des ventes Achat NPK
Autonomie alimentaire
51 % 0 %
100 %
Ferme caractérisée par une très forte autonomie sur tous les plans : économique, technique et décisionnel, avec le choix d’une reconversion en agriculture biologique et du
développement de la vente directe.
Transmissibilité
Temps de travail Sécurité foncière Valeur de l’outil
2500 h/an Bonne 238 K€
Bonne viabilité économique, associée à un temps de tra-vail satisfaisant. Seul la valeur élevée de l’outil pénalise
la transmissibilité.
Répartition des volumes de production
Note charte
83 %
Volonté de conserver un volume de production raisonna-ble, bien valorisé grâce à la vente directe et qui permet
un bon revenu disponible.
Développement local
Implication vie locale Accueil
Oui Non
Le temps dégagé sur la ferme permet un investissement dans la vie associative et syndicale. Contribution à l’acti-
vité économique locale (abattoir, atelier de découpe) Travail avec la
nature Surface en prairies
naturelles N org./N total
67 %
100 %
Système extensif basé sur l’herbe, favorable à la biodi-versité, avec de très bonnes pratiques environnementa-les (fertilisation 100% organique, pas de sol nu l’hiver)
Qualité des produits
Certification
AB
Qualité des produits garantie par les modes de produc-tion en Agriculture Biologique. Soins des animaux par
homéopathie. Bonne transparence avec la vente directe Commercialisa-
tion
Zone de chalandise
50 km Clientèle de proximité, localisée dans le département et
sa zone limitrophe.
La volonté de se réapproprier sa ferme au niveau décision-nel et d’être plus autonome a conduit l’exploitant à un changement radical, avec une reconversion en agriculture biologique après 15 ans de système intensif. Puis il a fait le choix de vendre une partie de la viande en circuit court pour mieux valoriser le produit, garantir un revenu plus constant, et communiquer avec les consomma-teurs. Il a bénéficié d’un soutien important du réseau des agriculteurs biologiques, avec notamment un système de parrainage. Deux périodes de vêlage par an assurent la ré-gularité de la production de viande. Tous les deux mois, 3 jours sont consacrés à la vente directe, qui concerne 8 à 10 bêtes par an (bœufs et génisses). Elle se fait à la sortie de l’atelier de découpe, où les clients viennent chercher leur caissette. Le reste des animaux est vendu par l’intermé-diaire de la filière longue. La bonne valorisation des produits se traduit par une bonne efficacité économique, ce qui a un impact direct sur la transmissibilité de la ferme, avec un bon revenu disponible et un faible taux d’endettement. L’outil de travail est forte-ment capitalisé (bâtiments principalement), mais pourrait être transmis en location dans un premier temps. L’organisation et le temps de travail sont également un point fort, avec la possibilité d’avoir du temps libre (au moins 1 jour par semaine et 3 semaines de vacances par an). Les pratiques environnementales se caractérisent par une bonne gestion de l’espace, avec un assolement basé sur une surface importante en prairies permanentes, bien valorisée par les bovins allaitants, et qui induit des besoins réduits en fertilisation. Les effluents d’élevage sont valorisés sous forme de compost, épandu sur les céréales. Les bâtiments d’é-levage ont été bien intégrés dans le paysage grâce à des aménagements de haies.
Projet:
���� Aborder la cessation d’activité / transmission de l’exploitation
Autonomie 80 %
Transmissibilité 44 %
Qualité des produits
78 %
Travail avec la nature 70 %
Répartition 83 %
Développement local 51 %
61
Fiche n°12 Plateau Lorrain Nord 2002
« Développer des produits en vente directe à la ferme toute l’année »
Historique
1987 : Installation sur 41 ha de céréales et 1 ha de fraises 1993 : Création d’une EARL avec sa femme et reprise de 38 ha Mise en place de l’asperge et des autres productions légumières Début de la comercialisation en circuits courts 1996 : Remise de parcelles en herbe et construction d’une bergerie achat de brebis viande 2001 : Construction d’une deuxième bergerie
Évolutions récentes
SAU : 80.9 ha
Modes de commercialisation
Colza alimentaire 10.2 ha
Orge d’hiver 8.9 ha
Orge de printemps 1.4 ha
Blé meunier 18.4 ha
Triticale 2.3 ha
Lupin 1.2 ha
Prairie 28.5 ha
Pommes de terre 2.1 ha
Fraises 2.4 ha
Asperges 0.9 ha
Ail 0.3 ha
Oignons 0.5 ha
Jachère 3.8 ha
Productions animales
Ovins viandes 240
Productions végétales
Productions : ovins viandes, maraîchage
2007 : Aménagement d'un point de vente à la ferme Construction d'un atelier de découpe
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
pommes
de terre
ail oignons fraises asperge agneaux
Chiffre d'affaires (€)
CA coopérative
CA grossiste
CA restauration
CA en grande distribution
CA en marché
CA à la ferme
62
Moyens de production
Foncier
Propriété 1 ha
Bail 9 ans 79.6 ha
Location précaire 0.3 ha
Total 80.9 ha
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Exploitant 1
Conjoint coll. 1
1.9 Salariés
Total
Temps de travail
3013 h
2166 h
2223 h
7402 h
Valeur de l’outil
Actif total 229 595 €
Outils spécifiques :atelier pomme de terre, trieuse pomme de terre, élévateur,
chambre froide, lavage asperge
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 137 124€
EBE 50 139€
Revenu disponible / UTHF 140 à 160 % du SMIC
Primes/EBE 44 %
Taux d’endettement 34 %
EBE/chiffre d’affaires 36 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment fonctionnel, bonne localisation (au centre des parcelles, à l’extérieur du village)
Matériel en CUMA ou en copropriété 1 ha en propriété, ou bail >9 ans
3 types de sols différents Prairies permanentes autour des bâtiments
Parcellaire très morcelé
Beaucoup de propriétaires différents, parcelles non remembrées
« Le magasin à la ferme nous permet désormais d’accueillir les consommateurs dans un environnement plus agréable, de mettre en valeur l’ensemble de notre gamme, comme les produits dérivés de la fraise ou la laine transformée de nos moutons, ainsi que les produits d’autres producteurs. Quant à l’atelier de découpe, il va nous offrir de meilleures conditions de travail et la possibilité de proposer plus d’agneaux en vente directe. »
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
2000
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation et
commercialisation
63
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Autonomie protéique 27 % Autonomie technique limitée par les charges liées à l’alimentation des animaux (à cause d’une capacité de
stockage limité) et d’engrais minéraux.
Transmissibilité Sécurité foncière Viabilité économique
Temps de travail
Bonne Bonne
5 179 h/an
79.6 ha en bail de 9 ans Les résultats économiques sont bons mais la masse de
travail importante (pour les 2 actifs familiaux).
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Répartition très favorable : petit volume de produc-tion bien valorisé, qui permet de faire vivre le
couple.
Développement local
Création d’emplois Implication locale
Accueil
Oui Oui Oui
Contribution à la dynamique locale par l’investisse-ment dans la vie communale, associative (producteurs
fermiers de Moselle), et syndicale.
Travail avec la nature
N org. / N total Chargement
Bilan N
54 % 1,5 UGB/ha
SFP + 57 u/ha
La conduite conventionnelle des cultures fait de moins en moins appel aux engrais minéraux. La matière
organique est valorisée sur 40 % de la surface (prairies et pommes de terre).
Qualité des produits
Transparence Certification officielle
Oui Non
L’accueil du public lors de marchés paysans permet la découverte des produits et leur mode de production.
Commercialisa-tion
Clients locaux/clients totaux
90% La proximité et la qualité des produits ont fidélisé la clientèle locale.
Lors de l'installation de la compagne et la création d'une EARL, le choix de la vente directe à la ferme toute l’année, en développant une gamme de produits à partir des produc-tions présentes sur la ferme (fraises, ovins, puis légumes de plein champ) a été une véritable conviction. L'ensemble des produits emprunte ce circuit, seul une minorité est achemi-née vers une grande surface, et les céréales sont vendues à la coopérative. Des formations (marché, démarchage d’en-treprises) ont permis de se former à la vente directe, et les cinq premières années ont été consacrées à la constitution de la clientèle. Le succès est au rendez vous! L'absence de concurrence, la qualité des produits et de l'accueil font que 70 % de la clien-tèle est fidèle pour des consommateurs à 90 % locaux. L’ab-sence de certification des produits (sauf pour les agneaux vendus à la coopérative) est largement compensée par la prise en compte des attentes des consommateurs : fraîcheur, qualité gustative, homogénéité, maturité. En raison de problèmes de stockage la quasi-totalité des pro-duits techniques (semences, aliments) sont achetés, ce qui limite l'autonomie et accentue les charges. A partir de 1993 la ferme a eu un véritable impact au niveau du développement local. L'implication dans la vie locale, l'écoute des consommateurs au quotidien et la création d'emploi, par le partage de l’activité existante, ont été le mo-teur de cette ferme. Une attention particulière est portée à la gestion de l'espace, par le maintien et l’entretien des haies (110 ml/ha SAU) et des bosquets, ainsi qu’à l’amélioration des pratiques phytosanitaires dans un but environnemental et économique.
Autonomie 63 %
Transmissibilité 65 %
Répartition 100 %
Développement local 100 %
Travail avec la nature 58 %
Qualité des produit
61 %
64
Fiche n°13 Montagne vosgienne 2003
« Concilier double activité et temps de travail »
Historique
1970 : Installation sur 25 ha avec des vaches laitières vosgiennes et production de bœuf qui sera ensuite remplacé par un atelier ovin (avec construction d’une bergerie) afin de concilier élevage et travail en usine textile 1985 : Arrêt du travail salarié Construction d’une deuxième bergerie Création d’une coopérative d’abattage et de vente Mise en place d’un atelier d’élevage de volailles en contrat avec la coopérative 2000 : Élevage de 300 poulets et vente directe à la ferme
Évolutions récentes
SAU : 70 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Prairies permanentes 70 ha
Productions animales
Brebis limousines 250
Poulets « cou nu » 300
Productions : ovins viande et volailles de chair
2005 : Départ à la retraite ; un fils a repris la ferme en double activité, avec le projet de s’installer à temps plein. Légère augmentation du cheptel (325 brebis)
Achat de 7 tonnes de concentrés (céréales)
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
16000
18000
moutons vollailles
Chiffre d'affaires (€)
CA à la ferme
65
Moyens de production
Foncier
Propriété 6 ha
Bail 9 ans 34 ha
Location précaire 30 ha
- Autre
Total 70 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 2 040 h
Actif apparte-nant à la famille
0,2 405 h
Total 1,2 2 445 h
Valeur de l’outil
Actif total 108 631 €
2 bergeries de 100 et 200 places, 1 bâtiment volailles de 80 m²
Aucun investissement spécifique n’a été
réalisé pour la commercialisation.
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 25 532 €
EBE 18 241 €
Revenu disponible/UTHF 120 à 140 % du SMIC
Primes/EBE 40 %
Taux d’endettement 13 %
EBE/chiffre d’affaires 71 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Séparation des bâtiments brebis et agneaux Matériel fonctionnel et adapté aux conditions
montagneuses
Parcelles regroupées autour des bâtiments
Bergerie la plus ancienne peu fonctionnelle Coût supplémentaire du matériel de montagne Terrains en pente, difficilement mécanisables,
avec un enrochement important, 30 ha de foncier précaire, sols acides
« La vente directe amène un supplément de valeur ajoutée, mais est très contraignante. Il faut être disponible, surtout pour la vente au détail. Étant en système de sélection, pour les agnelles qui ont déjà des réfé-rences, il n’y a pas de problème de vente. Les autres agnelles, issues de mères non indexées, sont vendues comme « tondeuses ».
0
50
100
150
200
250
300
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
66
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Revenu disponible
Protéines achetées Achat NPK
120 à 140% du SMIC 5 %
Aucun
Le critère autonomie est satisfaisant, notamment sur le plan technique : alimentation et fertilisation proviennent
quasi exclusivement de l’exploitation.
Transmissibilité Temps de travail Valeur de l’actif
2 445 h 108 K€
Le temps de travail et les conditions sont bonnes. Le capi-tal de reprise est accessible, avec cependant une incerti-
tude sur le foncier (30 ha en contrat précaire). Répartition
des volumes de production
Volume de la ferme /volume plafond
114 %
Maintien d’une structure familiale, avec une contribution à l’emploi d’autant plus importante que la ferme est
relativement isolée. Développement
local Participation à un GIE Relation consomma-
teurs Accueil
Oui Fréquente
Non
A travers la vente directe, et la contribution à un partenariat économique, la contribution au développe-
ment est forte.
Travail avec la nature
Surface en herbe N org./N total
Chargement animal
100 % SAU 100 %
0,55 UGB/ha
Ce système bas é sur l’herbe présente de nombreux avan-tages environnementaux : entretien du milieu par la
pâture, aucun recours au intrants chimiques.
Qualité des produits
Certification Race rustique
Non Oui
La qualité des produits es liée à la qualité des pratiques, très respectueuses de l’environnement et à l’attention portée au bien être et à l’alimentation des animaux.
Commercialisa-tion
Zone de chalandise (pour 80 % des clients)
Clientèle régulière
50 km
à 70 %
Les clients sont majoritairement des clients locaux et fidèles, seuls 20 % d’entre eux se situe dans un rayon de
51 à 150 km.
L’installation sur l’exploitation familiale a pu se réaliser grâce à un apport personnel et un prêt familial. Ensuite, le maintien et le développement de la structure dans des conditions difficiles de relief, ont été fortement liés aux envies de l’exploitant (choix des races, autoconstruction, investissements librement choisis) qui a toujours su s’adap-ter au contexte économique changeant. Sur les plans technique et décisionnel, l’autonomie est très bonne. Seuls les concentrés, ne pouvant être produits sur la ferme, sont entièrement achetés à l’extérieur. Le choix de remplacer l’élevage bovin par des ovins a permis de mieux concilier élevage et travail salarié. Après la disparition des abattoirs communaux et des boucheries, la mise en place de la vente directe à la ferme a permis de faire face, et de valoriser au mieux les produits. Le choix d’une race rusti-que, en sélection avec vente de reproducteurs, a permis de s’adapter au mieux à l’environnement montagnard. De plus, la désaisonnalisation naturelle permet d’échelonner les agnelages, ce qui contribue à répartir la charge de travail sur l’année et à régulariser l’offre. L’atelier de poulets ap-porte de la valeur ajoutée supplémentaire sur la ferme. Cette structure permet le maintien d’une activité économique dans une zone d’exploitation difficile. Sa bonne efficaci-té économique, les bonnes conditions de travail, et la possibilité de temps libre, sont favorables à sa transmission, bien qu’il n’y ait aucune garantie sur une partie du foncier. Elle présente également de nombreux atouts sur le plan environ-nemental, qui contribuent à la qualité des produits. Aucun engrais minéral ni pesticides ne sont utilisés. Le pâturage valorise et entretient l’espace, et la réinstallation des murets de pierres par l’exploitant permet de lutter contre la dégradation du milieu. Enfin, la gestion des produits vétérinaires est également très proches des pratiques d’agriculture biologique, avec la réalisation d’analyses coprologiques avant chaque traitement de la troupe ovine, et l’utilisation au maximum de médicaments homéopathiques.
Autonomie 58 %
Transmissibilité 48 %
Qualité des produits
76 %
Travail avec la nature 75 %
Répartition 33 %
Développement local 26 %
67
Fiche n°14 Plateau lorrain Nord 2002
« Témoigner de l’agriculture durable en participant au développement local et à l’animation du monde rural »
Historique
1991 - 1996 : Réflexion sur le projet et recherche d’exemples,
compagnonnage sur des exploitations en France.
1997 : Installation sans aide Jeune Agriculteur, construction d’un bâtiment, d’un poulailler,
reconversion des terres en Agriculture Biologique
Aménagement d’une salle d’accueil, création d’une association et partenariat
2000 – 2003 : Construction de 2 gîtes ruraux
Évolutions récentes et perspectives
SAU : 39,8 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Petits fruits 1 ha
Céréales de vente 8,8 ha
Prairies permanentes 23,6 ha
Féverole -triticale 1,1 ha
Triticale—pois 5,3 ha
Vaches allaitantes 13
Volailles de chair 1 200
Porcs à l’engraissement 20
Productions animales
Productions : volailles de chair en reconversion et bovins viande en agriculture biologique
2004 : embauche d’un salarié à tiers temps
2005 :création et aménagement d’un magasin à la ferme
2006, fin du remboursement de certains prêts, d’où une nette amélioration du revenu
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
bovin volailles porc céréales confiture jus de
pommes
accueil
Chiffre d'affaires (€)
CA coopérativeCA en marchéCA à la ferme
68
Moyens de production
Foncier
Propriété 10,5 ha
Bail 9 ans 22,3 ha
Location précaire 7,0 ha
Autre
Total 39,8 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 1 787 h
Conjoint coll. 0,5 1 634 h
Total 1,5 3 509 h
Valeur de l’outil
Actif total 228 300 €
Outils spécifiques : salle de découpe viande bovine, tuerie volailles,
salle de transformation jus
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 68 575 €
EBE 39 321 €
Revenu disponible/UTHF 80 à 100 % du SMIC
Primes/EBE 25 %
Taux d’endettement 59 %
EBE/chiffre d’affaires 57,34 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment et matériel non spécifiques Peu de petites parcelles,
Parcellaire groupé 10 ha en propriété
Clientèle fidèle, locale
Future construction d’un lotissement à proxi-mité du bâtiment agricole 7 ha en contrat précaire
Certaines terres difficiles à exploiter au printemps
0
50
100
150
200
250
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation etcommercialisationservice : accueil + gite
« Je veux montrer qu’une petite structure diversifiée peut faire vivre des paysans ; mais il faut avoir une approche économique sérieuse. C’est l’équilibre entre toutes les valeurs que porte l’Agriculture Paysanne qui me fait durer dans mon métier. J’essaie de les respecter dans mon tra-vail et mes choix, pour atteindre mon objectif en terme d’autonomie, de temps de travail, de revenu dégagé, de respect de l’environnement. »
69
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Semences de ferme Autonomie alimentaire Taux d’endettement
98 % 88 % 59 %
Très bonne autonomie technique et décisionnelle, du fait de la diversification et de la vente directe. Le choix d’emprunt sur une durée assez courte, avec de fortes
annuités, limite encore le revenu. Transmissibilité Sécurité foncière
Temps de travail Valeur de l’outil
Bonne 1 700 h / actif
228,3 K€
Structure viable avec une bonne sécurité foncière, bâti-ments fonctionnels, mais situés au cœur du village.
Temps de travail satisfaisant avec du temps disponible pour les vacances et au moins un jour libre par semaine.
Répartition des volumes de
production
Note charte
100 %
Cette structure permet de valoriser un petit volume de production, et de dégager un revenu correct pour le cou-ple et de créer un emploi salarié à mi temps depuis 2004.
Développement local
Création d’emplois Implication locale
Accueil
Oui Forte Oui
L’ implication dans la vie locale (commune, CCCE, asso-ciations, syndicat) et les activités d’accueil et de vente
directe contribuent fortement à la dynamique territoriale.
Travail avec la nature
Bilan Corpen N N organique/N total
Entretien haies
31 uN/ha 100 %
126 ml/ha SAU
Les pratiques sont respectueuses de l’environnement, avec un système basé sur l’herbe, une rotation de 8 ans
sur les autres parcelles, la valorisation des matières orga-nique sous forme de compost, le désherbage mécanique.
Qualité des produits
Certification Traçabilité
AB Circuits courts
Le choix de l’agriculture biologique correspond à un idéal de production, pour le respect de l’environnement et de l’animal. La valorisation des produits en vente directe
autorise une grande transparence sur les modes de production.
Commercialisa-tion
Taux de fidélisation de la clientèle
Mode de commercialisa-tion collectif
75%
Oui
La mise en place de marchés paysans et la communication réalisée lors de l’accueil à la ferme ont contribué à
fidéliser la clientèle.
A la reprise de l’exploitation familiale, le choix s’est porté sur des productions animales, au vu de la petite surface disponible, et sur la vente directe, afin d’optimiser la valo-risation des produits. Un tour de France des fermes avant l’installation et une formation de six jours à la commercialisation ont permis de faire mûrir le projet. L’ensemble des produits des animaux sont vendus à la ferme, sur commande. Les confitures, le jus de pommes sont des produits d’appel sur les marchés. La clientèle pro-vient essentiellement du bassin d’emploi (dans un rayon de 70 km). Un magasin à la ferme construit en 2005 permettra de mieux l’accueillir. Un mode de commercialisation collec-tif existe également, par l’intermédiaire de l’association des producteurs fermiers de Moselle, qui organise des mar-chés paysans. Depuis le début, cette exploitation est résolument ancrée dans la vie locale, et fonctionne en partenariat avec une association de développement rural (qui embauche l’équiva-lent de 2,5 salariés à temps plein) pour l’accueil à la ferme de classes et de centre aérés, d’avril à août. Environ 3 700 personnes sont accueillies par an : ferme pédagogique, por-tes ouvertes, gîtes ruraux.
Projet :
� Construction d’un bâtiment de stockage
Autonomie 75 %
Transmissibilité 54 %
Répartition 100 %
Développement local 98 %
Travail avec la nature 88 %
Qualité des produits
91 % %
70
Fiche n°15 Barrois 2003
« Des volailles fermières pour prendre un nouvel élan »
Historique
1980 : Installation en GAEC polyculture élevage 1994 : Sortie du GAEC, avec 5 ha de parcs – emploi de mécanicien 1997 : Réflexion sur la remise en route d'un projet, découverte des volailles fermières 1999 : Terrassement/montage de 8 bâtiments de 30 m² chacun, sur 2,5 ha nouvellement acquis 1er avril 2000 : Nouvelle installation, arrivage des premiers poulets, début de la commercialisa-tion en vente directe 2002 : La conjointe rejoint la ferme.
Évolutions récentes
SAU : 7,6 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Prairies naturelles (bœufs en pension)
Parcours (volailles)
5,1 ha
2,5 ha
Productions animales
Poulets 6 000
Pintades 1 600
Canards 200
Dindes 80
Oies 35
Productions : volailles de chair
2005 : Construction d’une cellule de stockage pour le grain, d’une capacité de 60 tonnes, avec vis d’alimentation Augmentation du nombre de poulets produits (7 000 par an) 2006 : Augmentation de près de 50 % du chiffre d’affaires depuis 2002 Construction d’un bâtiment supplémentaire pour les canards
Achat de 30 T d’aliment poulets de chair, de 50 T de blé
et de 21 T de paille pour la litière
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
volailles fermières
Chiffre d'affaires (€)
CA restaurant
CA boucheries
CA livraison
71
Moyens de production
Foncier
Propriété 7,6 ha
Bail 9 ans -
Location précaire -
- Autre
Total 7,6 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 3 300 h
Conjointe 0,5 900 h
Total 1,5 4 200 h
Valeur de l’outil
Actif total 70 600 €
Outils spécifiques : 1 véhicule utilitaire frigorifique, remorque, logiciel factura-
tion
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 68 100 €
EBE 9 200€
Revenu disponible/UTHF Inférieur à 40 % du SMIC
Primes/EBE 0 %
Taux d’endettement 54 %
EBE/chiffre d’affaires 14 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiments fonctionnels (2 rangées de 4 pour les poulets et pintades, avec allée centrale), faciles
à nettoyer Matériel non spécifique (benne, épandeur,
matériel de fenaison), fonctionnel Parcellaire regroupé
Foncier en propriété, sols argilo calcaires de bonne portance
Bâtiments spécifiques, non disponibles dans la région
2 parcelles séparées par une rivière
« Aller à la rencontre des clients, en trouver de nouveaux, promouvoir mes produits, ex-pliquer ma démarche et ma façon de pro-duire, c’est indispensable. Aujourd’hui, je suis plus serein, on maîtrise mieux la produc-tion et la vente. Nos poulets sont plus lourds, et on les valorise mieux. »
0
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J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
abattage
livraison
prospection
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L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Choix des techniques d’élevage
Achat engrais Autonomie alimentaire
Très autonome
0 % 0 %
Ferme très autonome sur le plan décisionnel et techni-que, hormis pour l’alimentation achetée à 100 %. L’exploitation ne touche aucune subvention à la
production.
Transmissibilité Temps de travail Sécurité foncière Revenu disponible
3 300 h/an Très bonne Très faible
Le temps de travail est encore important, et la viabilité économique faible car le revenu est complètement réin-
vesti dans les bâtiments et l’outil de production.
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Le volume de production peu important est très bien valorisé par la vente directe, et permettra à terme de
faire vivre un couple sur une petite structure.
Développement local
Accueil Investissement associatif
Partenariat paysan/commerçant
Oui Oui Oui
Forte implication dans la vie locale : accueil de scolai-res, portes ouvertes, insertion de personnes en difficulté,relations commerciales locales avec
restaurants et boucheries.
Travail avec la nature
Surface STH Traitement phyto.
N org./N total
100 % Aucun 100 %
La surface est entièrement en herbe, et ne reçoit ni pesticides ni engrais minéraux, seulement des
restitutions organiques de l’élevage de volailles et des bovins en pâture.
Qualité des produits
Certification Transparence sur les
modes d’élevage
Non Oui
Pas de certification des produits, mais un agrément Meuse et Merveilles (marque de promotion collective
initiée par la Chambre d’agriculture).
Commercialisa-tion
Zone de chalandise (pour 100 % des clients)
45 km Le clientèle se situe sur le département de la Meuse; elle est potentiellement plus rurale que citadine. Le
système de livraison contribue à limiter la concurrence.
Pour son retour à l’agriculture, l’exploitant a choisi de créer sa propre activité, sur une très petite structure, et avec des volumes de production réduits. La visite d’élevages de volail-les fermières dans la Loire a été déterminant pour le choix de cette production, bien qu’il n’y ait ni compétences ni référen-ces en Meuse. Les bâtiments ont été construits grâce à des prêts bancaires et une aide à l’investissement, avec le refus du système d’intégration. Pour l’instant, le revenu est forte-ment limité par le remboursement du capital, ce qui se traduit également par un taux d’endettement élevé. Mais la viabilité économique est en progression, et sera satisfaisante avec l’at-teinte d’un rythme de croisière de l’activité et l’augmentation de la valeur ajoutée. Dès le départ, la recherche d’efficacité l’a conduit à la créa-tion de son propre réseau de commercialisation (particuliers, boucheries, restaurants), avec un système de livraison à domi-cile, sur commande (100 à 120 volailles livrées par semaine). La tuerie est effectuée à l’abattoir. Ce système induit un temps de travail élevé, dont une part importante est consa-crée à la commercialisation et à la prospection (100 à 120 heu-res par mois), avec cependant la possibilité d’avoir quelques jours disponibles par mois et de prendre une semaine de vacances en août. La conjointe travaille également sur la ferme (préparation des commandes, facturation, livraison en fin d’années), et devrait bientôt pouvoir elle aussi être rémunérée par l’activité. La qualité gustative est assurée par le choix d’une gamme fermière (poulet cou nu de la Passé). Les volailles, achetées à 4 semaines, disposent chacune de 6 m² de parcours (contre seulement 2m²/volaille, requis pour le label rouge), puis sont abattues à 120 jours (poulets /pintades) et 240 jours (oies/canards/dindes). Dès l’âge de 10 semaines, l’alimenta-tion est composée de blé à 100%. L’utilisation des produits vétérinaires est limitée au minimum, parfois avec des traite-ments à base de plantes, et les effluents de l’élevage sont traités sous forme de fumier pailleux.
Projet : � Produire son propre blé fermier, pour être autonome dans l’alimentation des volailles
Autonomie 54 %
Transmissibilité 37 %
Qualité des produits
54 %
Travail avec la nature
62 % Répartition 100 %
Développement local 56 %
73
Fiche n°16 Montagne Vosgienne 2004
« S’installer en développant la commercialisation de volailles en circuits courts »
Historique
2002 : Installation sur la ferme des parents, qui produisaientt, jusqu’en 1993, 2 500 volailles par an sous contrat avec une coopérative avicole, puis ensuite des œufs et volailles, vendus en di-rect, et un atelier de génisses, vendues à une coopérative
Exploitation convertie en 1997 à l’Agriculture Biologique
Évolutions récentes
SAU : 22,10 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Prairie permanente 22,10 ha
Productions animales
Bœufs (sur 21 ha de SFP) 27
Chapons 60
Volailles de chair 1 800
Pintades 240
Dindes 60
Poules pondeuses (sur un parcours de 1,1 ha)
760
Productions : volailles de chair, poules pondeuses, bovins viande
Développement de la vente en magasins de produits biologiques
Augmentation de la production de volailles et de boeufs
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
bœuf volailles chair œufs
Chiffre d'affaires (€)
CA coopérative
tournée
boucher; magasin bio
CA en marché
Achat de 30 T d’aliment poules pon-deuses, de 18 T d’aliment poulets de
chair et de 13 T de paille pour la litière
74
Moyens de production
Foncier
Propriété 9 ha
Bail 9 ans 9,9 ha
Location précaire 3,2
Total 22,1 ha
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Exploitant 1
Conjointe 1
0,2 Aide familial
Total 2,2
Temps de travail
4 097 h
2 226 h
446 h
6 769 h
Valeur de l’outil
Actif total 124 000 €
Outils spécifiques : vitrine réfrigérée,
chambre froide, véhicule
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 59 070 €
EBE 23 208 €
Revenu disponible/UTHF De 140 à 160 % du SMIC
Primes/EBE 41 %
Taux d’endettement 57 %
EBE/chiffre d’affaires 39 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
5 bâtiments très fonctionnels : élevage, (avec possibilité d’accueillir plusieurs bandes en même temps), stockage matériel, stockage foin, centre de conditionnement des œufs,
chambre froide
Matériel de récolte neuf
Parcelles regroupées sur un plateau à 730 m d’altitude
Aménagement à revoir pour la distribution des aliments
Matériel de fenaison disproportionné par rapport à la faible surface à récolter
Parcelles éloignées des bâtiments, à proximité
des bois, et 25% de prés humides
« Pour diversifier encore mon activité, j’envisage d’aménager un atelier de transformation et développer un service « traiteur », en produisant l’ensemble des produits sur la ferme. »
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Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
75
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Autonomie fertilisation Autonomie alimentaire Taux d’endettement
100 % 0 % 57 %
Bonne autonomie technique, mais limitée par la dépen-dance vis-à-vis de l’aliment des volailles acheté à 100 %, bonne autonomie économique limitée par des investisse-
ments importants suite à l’installation. Transmissibilité Actif total
Revenu disponible / UTHF
Temps de travail moyen
124 000 € 140 à 160%
SMIC 3 100 h
Valeur de l’actif raisonnable, bonne viabilité économi-que, mais conditionnée par un temps de travail encore
important, laissant peu de temps libre.
Répartition des volumes de production
Note charte
131 %
Le volume de production dépasse l’objectif de la charte, mais reste raisonnable. Bien valorisé grâce à la vente
directe, il permet un revenu correct et contribue favorablement à l’emploi.
Développement local
Implication vie locale Partenariat paysan/
commerçant
Forte Oui
La participation à l’activité économique locale (atelier de découpe, magasin de produits bio) et le contact
fréquent avec les consommateurs contribuent à faire reconnaître l’activité.
Travail avec la nature
% prairies naturelles N org./N total
Présence de haies
100 % 100 %
226 ml/ha
Système extensif basé sur l’herbe, avec un élevage en plein air des volailles. Le maintien de l’intérêt écologi-
que des parcelles (prairies naturelles et haies) favorise la biodiversité.
Qualité Des produits
Certification des produits
Bien être animal Transparence
AB
Parcours Forte
Les volailles bénéficient d’une aire de parcours impor-tante, les bœufs sont élevés à l’herbe, et le confort des
animaux tient une part importante dans le mode de production.
Commercialisa-tion
Zone de chalandise % clients locaux/clients
totaux
200 km 3 % dans les
25 km
Le choix de vendre dans des zones à forte densité de population, au pouvoir d’achat élevé, oblige à se dépla-
cer loin et induit une dispersion de la clientèle.
Suite à la reprise de l’outil de travail mis en place par les parents, l’augmentation de la production de volail-les et de l’atelier bœufs, ainsi que de la surface supplé-mentaire, ont été nécessaires pour obtenir la demi SMI. Dans une zone où la pression foncière est forte, cela n’a pas été évident.
Le point fort de cette ferme est la forte autonomie décisionnelle, renforcée par le choix de développer la vente dans les magasins de produits biologiques et la livraison à domicile. Une vitrine réfrigérée permet de livrer sur commande les volailles, qui sont abattues une fois par semaine à la coopérative, et les caissettes de bœufs. Une formation spécifique a bien aidé à la mise en place du projet.
La DJA et un prêt Jeune Agriculteur ont permis d’amé-liorer les bâtiments, qui sont désormais très fonction-nels et offrent de bonnes conditions de travail. Quatre bâtiment de 20 à 70 m² accueillent spécifiquement les volailles, et un autre de 540 m² a plusieurs fonctions : logement pour les poules pondeuses, les chapons et dindes, les bovins, le conditionnement des œufs, le stockage du fourrage et du matériel.
La qualité des produits découle des modes de production, et est garantie par le choix de l’Agriculture Biologique. Les volailles disposent d’un parcours d’1,1 ha, les broutards de race à viande sont élevés à l’herbe et vendus en bœufs à trois ans. Ils bénéficient d’une confortable aire paillée et sont principalement soignés par homéopathie.
Autonomie 54 %
Transmissibilité 56 %
Qualité des produits
85 %
Travail avec la nature 80 %
Répartition 17 %
Développement local 24 %
76
Fiche n°17 Vallée de la Moselle 2003
« S'installer sur 4,6 ha avec des poules pondeuses»
Historique
Expériences de technicien dans des organismes para agricoles
1996 : Achat des bâtiments, travaux d’aménagement
Réflexion sur un projet d’installation avec peu de surface et la vente de produits
directement aux consommateurs, recherche de clients potentiels
2000 : Installation sur 4,6 ha avec des poules pondeuses et des légumes de plein champ
Évolutions récentes
SAU : 4.6 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Triticale 1.2 ha
Pois 0.1 ha
Avoine 0.4 ha
Prairie/verger 2.3 ha
Potager 0.6 ha
Productions animales
Bovins à l’engraissement 2
Poules pondeuses 1 600
Productions : poules pondeuses — maraîchage
2005 : Acquisition de 8 ha supplémentaires pour la production d’aliments pour les poules
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
œufs volaille légumes divers
Chiffre d'affaires (en €)
CA grossiste
CA en magasin
CA à la ferme, en marché
Achat d’aliment poules pondeuses, Autoconsommation du triticale, des pois
et de l’avoine
77
Moyens de production
Foncier
Propriété 4.6 ha
Total 4.6 ha
Bail 9 ans -
Location précaire -
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 3 102 h
Salariés 0.2 630 h
Total 1.2 3 732 h
Valeur de l’outil
Actif total 102 846 €
Outils spécifiques: local de conditionne-ment des œufs, balance, calibreuse,
point de vente à la ferme
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 76 576€
EBE 24 000 €
Revenu disponible/UTHF Inférieur à 40% du SMIC
Primes/EBE 5 %
Taux d’endettement 59 %
EBE/chiffre d’affaires 31 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Attrait des bâtiments, bien situés en bord de route pour la vente, avec les animaux à proximité Parcellaire regroupé autour des bâtiments
Foncier en propriété Verger et prairie jumelés
Nécessité d’un investissement important pour préserver le site
Matériel adéquat difficile à trouver Manque de foncier pour assurer correctement les
rotations Sol très caillouteux
« J’ai fait le choix d’une agriculture de proximité, en optant pour les circuits courts dès mon installation en 2000, avec des poules pondeuses et du maraîchage, pour valoriser au mieux les 4,6 ha et les bâtiments achetés en 1996. Cela m’a permis de créer un lien immédiat avec les consommateurs, de les sensibiliser à la qualité de mes produits et de leur assurer une vraie transparence. »
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Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
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L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Choix des techniques de culture et d’élevage
Achat NPK
Autonome
Aucun
Autonomie limitée par la consommation énergétique des bâtiments et par le manque d’informations disponibles localement sur l’aviculture et le maraîchage de plein
champ Transmissibilité Sécurité foncière
Temps de travail Revenu disponible
Bonne 3 100 h/an
< 40% du SMIC
Temps de travail encore important et faible viabilité éco-nomique car le revenu de la ferme est complètement réin-
vesti dans l'outil de production et dans les bâtiments.
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Répartition très favorable : une augmentation significative du volume de production permettrait d’améliorer le
revenu en conservant une bonne répartition.
Développement local
Accueil Relation client
Investissement associatif
Oui Bonne
Important
Participation à la dynamique territoriale avec l’activité chambre d’hôtes, contact régulier avec les consomma-teurs (4 livraisons par semaine + accueil des clients à la
ferme).
Travail avec la nature
N org./N total Sol nu l’hiver
100 % 0 %
La présence de bovins permet de valoriser l’herbe et d’obtenir une fertilisation 100% organique, utilisée sur la
totalité de la surface. Pas de sol nu l’hiver grâce à un faux semis en maraîchage
Qualité des produits
Certification Transparence
AB Très bonne
Respect de l'animal et de l'environnement par l'application du cahier des charges de l’agriculture biologique, transpa-
rence assurée par l’accessibilité pour le consommateur aux lieux de production
Commercialisa-tion
Concurrence Distance maximum de
livraison
Oui 60 km
La concurrence sur le marché des œufs bio présente des contraintes (fixation du prix) mais n’est pas un problème
majeur.
Dès l’installation en 2000, .le choix de développer une agriculture de proximité, avec un atelier de poules pon-deuses et du maraîchage, parût le meilleur compromis pour valoriser la petite surface alors disponible. Des in-vestissement importants ont été réalisés auparavant pour aménager les bâtiments, grâce principalement à un ap-port personnel, des prêts et une subvention. Dès le début, la ferme s’est inscrite dans une démarche de développement local. Le choix du circuit court a per-mis de créer un lien immédiat avec les consommateurs, de les sensibiliser à la qualité des produits et de leur as-surer une vraie transparence. Toute la production est commercialisée en vente directe : à la ferme, en maga-sins bio, sur les marchés organisés avec l’association des producteurs fermiers de Moselle. Les légumes de plein champs contribuent à l'élargissement de la gamme de produits proposés aux clients tout au long de l’année. Pendant deux mois, des saisonniers sont embauchés pour la récolte. Une fois par an la ferme ouvre ses portes, avec la participation d’autres paysans et d’associations. Des spectacles et débats sont organisés, des produits paysans proposés pendant la journée pour environ 3 000 visiteurs. Les bâtiments anciens présentent un réel intérêt, à la fois architectural et commercial, et donnent l’opportunité de se diversifier. Le bâtiment principal, qui sert d’habitation, a aussi permis la création d’une chambre d'hôtes. Outre un re-venu complémentaire, cette activité offre un enrichissement culturel, par la rencontre avec des personnes d’autres régions. Et l’un des bâtiments attenants abrite un poulailler, l’autre ayant été construit à neuf. Depuis 2005, l’acquisition de 8 ha supplémentaires permet de produire la moitié des céréales nécessaires à l’alimenta-tion des poules, qui était jusqu’alors achetée à 90 %. De même, l’épandage des déjections, qui se faisait déjà sur la totalité de la surface, pourra ainsi être mieux réparti. Les très bonnes pratiques environnementales et les modes de production, liées à l’application du cahier des charges de l’agriculture biologique, garantissent la qualité des produits. Par ailleurs, le choix de maintenir et de créer des structures paysagères (87 ml de haies par ha de SAU) a permis d’offrir à cette ferme un cadre très agréable.
Autonomie 65 %
Transmissibilité 46 %
Répartition 100 %
Développement local 65 %
Travail avec la na-
ture
Qualité des produits
84 %
79
Fiche n°18 Plateau lorrain 2003
« Un élevage original sur une petite structure »
Historique
1984 – 87 : Aide familial sur l’exploitation céréalière des parents 1989 : Formation en héliciculture à Besançon 1990 : Recherche d’un lieu d’installation. Achat de la maison, installation des locaux et de
l’équipement, des parcs d'élevage, achat des reproducteurs 1991 : Installation (avec DJA et prêts JA) 1992 : Mise en place du laboratoire de transformation, production de 30 000 escargots/an 1994 : Organisation de visites et dégustation 2000 : Aménagement d’une salle d'accueil 2001 : Construction d’une serre de 100 m² à côté des parcs existants
Évolutions récentes et perspectives
Modes de commercialisation Productions animales
Escargots 45 000
dont reproducteurs 1 000
Productions : escargots
Depuis 2005, la production s’élève à 65 000 escargots par an. 2006 : Parcs à escargots ensemencés en bardane et trèfle En 2010, fin du remboursement des prêts.
4 parcs à escargots, à l’air libre, ensemencés en trèfle et colza sur 300 m², plus une serre de 100 m² Achat d’1 T d’aliment pour escar-gots, 100% végétal et issu de l’agri-culture biologique
0
4000
8000
12000
16000
escargots accueil
Chiffre d'affaires (€)
CA restauration
CA en marché
CA à la ferme
80
Moyens de production
Foncier
Propriété 400 m²
Bail 9 ans -
Location précaire -
- Autre
Total 400 m²
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 2 960 h
Total 1 2 960 h
Valeur de l’outil
Actif total 83 k€
Outils spécifiques : nursery, local pour les reproducteurs, laboratoire de transforma-tion cuisinée, matériel de cuisine, cuiseur autoclave, cellule de surgélation, vitrine
réfrigérée, salle d’accueil
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 20 470 €
EBE 8 000€
Revenu disponible/UTHF 40 à 60 % du SMIC
Primes/EBE 0 %
Taux d’endettement 20 %
EBE/chiffre d’affaires 40 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Peu de besoin en bâtiment et donc faible in-vestissement initial (13 110 € pour la nursery, le local reproducteurs et l'aménagement des
parcs, 2 440 € pour la serre) Foncier en propriété, à proximité du bâtiment Besoin en surface réduit (400 m² pour 45 000
escargots)
Production nécessitant un laboratoire de transformation, représentant un investisse-
ment élevé (25 000 €)
« La production d’escargots étant limitée par la main d’œuvre, il est prévu de développer l’accueil et d’augmenter les interventions à l’exté-rieur pour permettre une bonne rémunération du temps de travail. La grande fidélisation de la clientèle permet une pérennisation de la vente directe, et la fin du remboursement des prêts en 2010 permettra à mon activité d’être complètement rémunératrice. »
0
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J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
81
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie EBE/CA Primes/EBE
Alimentation achetée
40 % 0 %
100 %
De récents investissements pénalisent le revenu. Système efficace économiquement, et très autonome sur le plan
technique, sauf pour l’alimentation des escargots.
Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail
83 k€ 2 900 h/an
Outil de travail entièrement en propriété, dont le capital a été augmenté par les investissements dans la salle d’accueil. La viabilité économique est en constante
progression. Répartition
des volumes de production
Note charte
100 %
Création d’une activité et d’un emplois sur une petite structure grâce à bonne valorisation de la production
(transformation et commercialisation en vente directe).
Développement local
Implication dans la vie associative et syndicale
Accueil
Forte
Oui
Un fort engagement dans les structures professionnelles et associatives (Saveurs Paysannes) pour la promotion et
la commercialisation des produits fermiers lorrains.
Travail avec la nature
Traitements phyto.
Non
Pratiques respectueuses de l’environnement (pas d’utili-sation d’engrais ni de pesticides sur les parcs) et des ani-
maux (pas de traitement).
Qualité des produits
Signe officiel
Non
Qualité des produits liée aux pratiques environnementales et aux conditions d’élevage des escargots (parcs avec
couvert de trèfle et de colza, aliment 100 % bio).
Commercialisa-tion
Zone de chalandise (pour 100 % des clients) Mode de commercialisa-
tion collectif
Rayon de 60 km Oui
La clientèle est locale, et principalement située en zone périurbaine (clientèle potentielle importante sur Toul et
Nancy, au pouvoir d'achat relativement élevé).
L’héliciculteur a choisi de développer une production origi-nale, en zone périurbaine (présence d’un réseau de marchés de terroir), avec le soutien de l’intercommunalité. Des for-mations lui ont permis de maîtriser les différents aspects de l’activité (élevage, transformation, vente), et d’acquérir ainsi une grande autonomie technique et décisionnelle. L’élevage d’escargots présente l’avantage d’être économe en surface et en bâtiment, et il n’y a pas d'exigence parti-culière quand à la nature des sols où sont situés les parcs. A raison de 300 par m², ils bénéficient dans les parcs d’un couvert herbacé composé principalement de trèfle et de colza, qui leur assure protection et nourriture. Ce système présente l’avantage d’être très autonome sur le plan tech-nique, sauf pour le complément d’alimentation, 100% végé-tal et issu de l’agriculture biologique. Pour améliorer encore les pratiques agricoles, il est également envisagé de récupé-rer l’eau de pluie pour arroser les parcs quand cela est né-cessaire. Toute la production est entièrement transformée, et vendue presque exclusivement à la ferme et sur les foires et mar-chés, principalement lors des fêtes de fin d’année. Le temps de travail reste encore élevé (deux semaines de va-cances par an), avec un rythme soutenu d’octobre à novembre. L’objectif est de dégager plus de temps libre, en faisant appel à cette période à de la main d’œuvre occasionnelle pour le ramassage des escargots, et éventuellement le par-tage de l’activité avec la conjointe, qui pourrait elle aussi s’installer sur l’exploitation. L’accueil est aussi un bon moyen de valoriser l’activité escargots, et permet également de répondre au besoin de contact avec les consommateurs et du désir d’ouverture sur l’extérieur. L’aménagement de la salle d’accueil, souhaité dès le départ, a seulement été finalisé en 2000, après réception des subventions demandées. Visite de l’élevage, dégus-tation sur rendez vous, goûter à la ferme permettent d’accueillir un public varié : scolaires, familles, associations, re-traités. Et depuis 2003, l’héliciculteur intervient aussi directement dans les écoles avec du matériel pédagogique.
Autonomie 45 %
Transmissibilité 35 %
Qualité des produits
50 %
Travail avec la nature 50 %
Répartition 100 %
Développement local 85 %
82
Fiche n°19 Plateau Lorrain Nord 2004
« S’installer progressivement en apiculture,
en développant différents produits »
Historique
1998 : Installation avec 200 ruches 1999 : Construction d’un bâtiment : miellerie, stockage, magasin de vente 2002 : Investissement dans une machine d’extraction 2004 : Investissement dans une chaîne de mise en pot
Évolutions récentes et perspectives
Modes de commercialisation
Production : miel
2006 : Construction d’un bâtiment de stockage Passage progressif à 300 ruches Optimisation du temps de travail
0
10000
20000
30000
40000
gelée, miel,
pollen
pain d'épice reines produits à
façon
Chiffre d'affaires (€)
CA en grande distribution
CA en marché
CA à la ferme
Les terrains sont mis à disposition ou en location par des particuliers ou des agriculteurs en bor-dure de bois, de haies. Transhumance des ruches dans l’Est et le Sud de la France
Productions animales
Ruches 300
83
Moyens de production
Foncier
Propriété 1 ha
Total 1 ha
Bail 9 ans -
Location précaire -
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Exploitant 1
Conjoint coll. 1
2 Non salariés
Total 2,2
Temps de travail
4 288
3 540
370
8 198
Valeur de l’outil
Actif total 350 000 €
Outils spécifiques: chaîne d’extraction, chaîne de mise en pot, matériel de
miellerie, laboratoire de fabrication de pain d’épices, stand, camionnette
Diagramme
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 50 000 €
EBE 30 000 €
Revenu disponible/UTHF 40 % à 60 % du SMIC
Primes/EBE 0 %
Taux d’endettement 37 %
EBE/chiffre d’affaires 60 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment regroupés sur un seul site
Taches difficiles automatisées
Pas de nécessité d’avoir du terrain en propriété
Clientèle locale
Investissement assez lourd pour le matériel
Nécessité d’acheter un terrain pour construire un nouveau bâtiment de stockage plus
accessible
Pas de sécurité foncière concernant les terrains prêtés
« Depuis 1998, on augmente peu à peu la production, on cherche à diversifier notre gamme de produits (pain d'épices, gelée royale, pollen, élevage de reine), tout en essayant de rationaliser au maximum le temps de travail, afin de pouvoir dégager du temps libre. C'est une passion, il ne faut pas que ça devienne une corvée. Quant au choix d'être au contact avec les consommateurs, c'est l'aboutissement de notre travail de production. »
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400
500
600
700
800
900
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
84
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Autonomie technique Primes/EBE
Très bonne 0%
Système très autonome sur le plan technique et décision-nel, autonomie économique encore limitée par de
récents investissements, volonté de ne pas bénéficier des primes et de vivre de sa production.
Transmissibilité Travail en entraide Proximité des axes de communication
Oui Oui
L’entraide est un facteur important pour le fonctionne-ment de la ferme, en permettant de seconder les api-
culteurs, dont le temps de travail est encore très élevé.
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Création d’une activité et de son propre emploi sur une petite structure, grâce à une production particulière
bien valorisée par la vente directe.
Développement local
Accueil Investissement associatif
Oui Important
L’organisation de goûter à la ferme et de marché paysan permet des relations fréquentes avec les consommateurs
et concrétise la participation à la dynamique locale.
Travail avec la nature
Traitement phyto. Type d'abeille
Gestion des déchets
Aucun Rustique
Oui
Les emplacements des ruchers sont désherbés mécani-quement, les déchets sont minimisés (pot en verre, ré-
utilisation de la cire).
Qualité des produits
Signe officiel Traitement vétérinaire
Non Aucun
La recherche d’authenticité et de qualité gustative est omniprésente. Le cahier des charges relatif à l’élevage apicole interdit l’utilisation de tout produit chimique ou
médicamenteux.
Commercialisa-tion
Zone de chalandise Rayon de 100 km
Les produits sont principalement vendus sur les marchés et les foires, à une clientèle majoritairement issue du
département.
L’installation hors cadre familial sur cette structure mise en place progressivement a permis de faire d’une passion un métier, dans une région qui compte peu d’apiculteurs pro-fessionnels. Le choix des techniques d'élevage fut délicat au départ car il n'existe pas de suivi technique sur le département. Il a donc été nécessaire d'aller à la pêche aux renseignements partout en France , au Luxembourg et en Allemagne, et un apiculteur voisin fait aussi partager son expérience. La transhumance des ruches dans l'est et le sud de la France permet de proposer dix types de miel différents. Les ter-rains, en bordure de bois et de haies, sont mis à la disposi-tion ou loués par des particuliers ou des agriculteurs. Les apiculteurs ont choisi d’investir dans un outil de travail très mécanisé facilitant les étapes d’extraction et de condi-tionnement. Fonctionnel, il offre de bonnes conditions de travail. Cependant, malgré une aide familiale présente neuf mois par an sur la ferme, le temps de travail reste encore très élevé, principalement celui passé à la commercialisa-tion en fin d’année. La vente directe, aboutissement de l’activité de production, s’est développée peu à peu, en fonction de la production. Cette activité de commercialisation est particulièrement intense de septembre à décembre, avec de nombreuses parti-cipations à des foires et expositions. Elle a permis de se constituer une clientèle fidèle et de gagner la confiance des consommateurs, qui peuvent également retrouver les producteurs sur le lieu de production, en participant à une visite de la miellerie, un goûter à la ferme ou encore à la porte ouverte annuelle.
Autonomie 55 %
Transmissibilité 24 %
Répartition 100 %
Développement local 57 %
Travail avec la nature
81 %
Qualité des produits 73 %
85
Fiche n°20 Plateau lorrain 2002
« Partager et développer son activité en apiculture»
Historique
Pratique de l'apiculture depuis l'âge de 15 ans 1980 : Aide familial sur l'exploitation du frère aîné, qu’il quitte quand celui-ci se met en GAEC 1984 : BTA, suivi d’expériences professionnelles diverses 1995 : Installation avec la DJA et 200 ruches (1/2 SMI) dont 150 productives 2002 : Achat de 1,5 ha de prairie enfrichée pour y installer 3 ruchers
Évolutions récentes
Modes de commercialisation Productions animales
Ruches 220
8,2 T de miel produit en 2002
Production : miel
En année normale, la production moyenne de miel s’élève à 6,2 T par an.
Avec 8,2 T produit en 2002, cette année peut être considérée comme exceptionnelle.
Les ruches sont réparties en 5 ruchers éloignées d’au mini-mum 3 km les uns des autres. 3 ruchers sont situés sur un emplacement de1,5 ha en pro-priété. Le reste des emplace-ments des ruches (une quin-zaine) sont loués à l’Etat (forêt domaniale) ou mis à disposi-tion par des particuliers (friches, vergers) Transhumance des ruches
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
miel pain d'épices
Chiffre d'affaires (€)
CA en magasin chez agriculteurs
CA grossiste
CA en foire exposition
CA en magasin produits terroir
CA en marché à la ferme
CA à la ferme
86
Moyens de production
Foncier
Propriété 1,5 ha
Total 1,5 ha
Bail 9 ans -
Location précaire -
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 2 240 h
Total 1 2 240 h
Valeur de l’outil
Actif total 112 k€
Outils spécifiques : ruches, hausses, ca-dres à rayons verticaux, miellerie, fûts
métalliques, brasseur à miel, matériel de pâtisserie, four thirode, étuve, matura-teur, matériel d’exposition, 2 véhicules
de transport
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 53 000 €
EBE 33 600 €
Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC
Primes/EBE 0 %
Taux d’endettement 8 %
EBE/chiffre d’affaires 63 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment spacieux (400m²) et fonctionnel Emplacement des ruchers situés dans la vallée de la Moselle, à proximité de la ferme (le plus
éloigné se trouvant à 25 km) 3 ruchers sécurisés sur 1,5 ha en propriété Emplacements sur sols portants, accessibles toute l’année, généralement bordés de haies
pour la protection des ruches contre le vent et pour limiter la gêne des voisins
Pas de sécurité des emplacements (10 sont
sans location)
« Le temps que je passe à la commercialisation est important mais bien valorisé. Il m’apporte une certaine autonomie et de la sécurité au niveau des débouchés. Le fait que des exploitations apicoles soient présentes dans le répertoire est intéressant, pour donner des informations à des jeunes souhaitant s’installer. Et cela peut apporter une certaine forme de reconnaissance à l’apiculture. »
0
20
40
60
80
100
120
140
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation et
commercialisation
87
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie EBE/CA Primes/EBE
63 % 0 %
La vente en circuits courts contribue à la bonne effica-cité économique du système, qui est également très
autonome sur le plan technique.
Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail
Vacances
112 k€ 2 240 h/an 3 sem./an
Outils de production et de transformation fonctionnels, d’une valeur raisonnable et offrant de bonnes
conditions de travail.
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Création d’une activité et de son propre emploi sur une petite structure, grâce à une production particulière
bien valorisée par la vente directe.
Développement local
Implication locale Accueil
Forte Oui
Participation à l’association Saveurs Paysannes, organi-sation de visites et de marchés à la ferme, qui contri-buent à la dynamique locale par la promotion et la commercialisation des produits en vente directe.
Travail avec la nature
Traitements phyto. Maintien biodiversité
naturelle
0/ha Oui
La pollinisation contribue à assurer le maintien de la biodiversité naturelle. Une grande importance est
accordée à la diversité des espèces végétales présentes pour le choix des emplacements (friches, bords de
Moselle, vergers, etc.). Qualité
des produits Signe officiel Non La qualité des produits (authenticité, qualité gustative)
est garantie par le respect du cahier des charges relatif à l’élevage apicole.
Commercialisa-tion
Zone de chalandise (pour 100 % des clients)
Mode de commercialisa-tion collectif
Rayon de 100 km
Oui
Les clients sont à 80% originaires de la région Lorraine. La volonté de minimiser le transport s’appuie sur le
développement du réseau de clients situés à proximité de la ferme.
La ferme se caractérise par sa petite taille, liée à une grande autonomie décisionnelle, avec le choix de l’apiculture par passion, et de la vente directe comme aboutissement de l’activité de production. Elle ne bénéficie pas pour l’instant d’un accompagnement technique pour la production, mais l’association Saveurs paysannes a permis à l’apiculteur de se former sur le plan de la commercialisation. 8 200 kg de miel sont produits par an, dont 800 kg transfor-més en pain d’épices (plus un peu de pollen et d’hydromel). Six types de miel sont produits : colza, acacia, tilleul, sapin, forêt, toutes fleurs. Pour cela, les ruches sont transhumées 3 fois par an, avant de revenir à leur emplacement d’hiver-nage. Les modes de commercialisation en circuits courts sont très variés, ce qui permet de bien valoriser les produits. La vente directe permet de faire sa promotion au départ, et de sécuri-ser le revenu, contrairement à la vente en gros, qui suit le cours mondial. La vente directe contribue au développement local, par la création ou le maintien de nouvelles activités créatrices d’emplois locaux. Seule une partie du miel de colza est vendue en gros (15 % du chiffre d’affaires). Le temps de travail est très satisfaisant, et permet de disposer de temps libre. Cependant, il ne reflète pas les varia-tions saisonnières (pic d’activité en avril-mai pour l’essaimage et la récolte, et en septembre-octobre, pour la récolte et la préparation à l’hivernage). Le conditionnement du miel, son étiquetage et sa commercialisation représente prati-quement la moitié du temps de travail total. Sur le plan environnemental, aucun produit chimique n’est utilisé, que ce soit pour le désherbage des emplacements, réalisé mécaniquement, ou pour écarter les abeilles des ruches lors de la récolte du miel. Un produit homologué est utilisé pour le traitement préventifs systématique du varroa à l’automne.
Projets: � Construire une nouvelle miellerie, pour faciliter le travail � Développer l’accueil à la ferme et y aménager un magasin
Autonomie 50 %
Transmissibilité 77 %
Qualité des produits
45 %
Travail avec la nature 50 %
Répartition 100 %
Développement local 68 %
88
Fiche n°21 Plateau lorrain 2003
« Transformer ses céréales pour mieux les valoriser»
Historique
Avril 2002 : Après avoir été salarié puis associé pendant 10 ans d’un GAEC en conversion bio, installation sur 26 ha issus du GAEC + 28 ha qui se libèrent, reconvertis en bio à partir de juin 2003.
Il est rejoint par sa conjointe, qui faisait déjà du pain pour la famille.
Août 2002 : Aménagement du sous sol de la maison en fournil, investissement dans un pétrin et un petit four, achat d’un tracteur (matériel en CUMA)
Embauche d’une salariée pour la préparation et la livraison des commandes.
Juin 2003 : Achat dans le village voisin d’un bâtiment de 500 m² pour y stocker les céréales et un moulin à farine
Mise en place d’un four à sole tournante
SAU : 58 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Prairie permanente 24 ha
Prairie temporaire 4 ha
Cultures de vente 17,5 ha
Blé panifiable 10,5 ha
Seigle 2 ha
Productions : céréales en Agriculture Biologique
Achat de 300 T de fumier par an,
exportation de 25 T de paille
0
10000
20000
30000
40000
50000
céréales foin pain farine
Chiffre d'affaires (€)
CA coopérative
CA en livraison et marché
CA à la ferme
Évolutions récentes et perspectives
Depuis 2005 : Le nombre de salariés est de 1,5 UTA.
Le chiffre d’affaires est passé à 135 000 €.
Légère augmentation de la surface de blé panifiable.
89
Moyens de production
Foncier
Propriété -
Bail 9 ans 58 ha
Location précaire -
- Autre
Total 58 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Exploitant 1
Conjointe collaboratrice
1
0,5 Salariés
Total 2,5
Temps de travail
2 534 h
2 226 h
900 h
5 660 h
Valeur de l’outil
Actif total 111 k€
Outils spécifiques : moulin à farine, four-
nil avec four à sole tournante, façon-neuse, diviseuse, trancheuse à pain,
congélateur, ordinateur
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 64 900 €
EBE 38 700 €
Revenu disponible/UTHF 140 à 160 % du SMIC
Primes/EBE 39 %
Taux d’endettement 54 %
EBE/chiffre d’affaires 58 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment fonctionnel pour le stockage des céréales et du moulin à farine
Matériel fonctionnel et adapté au volume transporté
Totalité du foncier en propriété, avec 22 ha d’un seul tenant
Bâtiment pas à proximité du fournil
Vieux matériel de traction et de transport, nécessitant un entretien plus fréquent
36 ha morcelés, seulement 20 % de terres à fort potentiel agronomique, valorisées par les céréales, le reste de la surface étant occupé par des prairies temporaires et permanentes
« Notre objectif a toujours été d’aller d’un bout à l’autre de la chaîne, de la production à la commercialisation, pour arriver à un produit fini, et de tendre au mieux vers un système autonome et économe. La mise en place d’un élevage nous permettrait ainsi de trouver une complémentari-té entre la consommation des céréales secondaires (et éventuellement le foin et l’herbe) et la production de matière organique. »
0
50
100
150
200
250
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
90
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie EBE/CA Primes/EBE
Achat fertilisant
58 % 39 % 100 %
Bonne autonomie décisionnelle et financière du fait de la diversification et de la vente directe. L’autonomie tech-nique est moindre, particulièrement pour la fertilisation.
Transmissibilité Temps de travail Valeur de l’outil Sécurité foncière
2 500 h 111 k€
Mauvaise
Ferme viable économiquement, avec un temps de travail correct, avec possibilité de temps libre et de vacances. Les investissements récents font augmenter la valeur de
l’actif. Répartition
des volumes de production
Vol. produit/ vol. plafond
84 % Cette petite structure permet de dégager un revenu cor-rect pour le couple et a également créé de l’emploi sala-
rié (0,5 ETP) pour la transformation et les livraisons.
Développement local
Accueil Implication locale
Oui Oui
Participation à la CUMA locale, et à la dynamique terri-toriale grâce à la vente directe et l’accueil ponctuel de
classes et de centres aérés.
Travail avec la nature
Bilan Corpen N N org./N total
Traitement phyto
- 2 uN/ha 100 % Aucun
Les pratiques culturales sont respectueuses de l’environ-nement, ce qui se traduit par un bilan de fertilisation équilibré. Valorisation du fumier d’un élevage voisin.
Qualité des produits
Signe de qualité AB Les cultures sont conduites en Agriculture Biologique.
Commercialisa-tion
Zone de chalandise (pour 100 % des clients) Mode de commercialisa-
tion collectif
Rayon de 50 km Oui
La clientèle est essentiellement locale; la livraison sur commande contribue à la fidéliser fortement. Adhésion à
l’association Saveurs Paysannes, qui organise des marchés paysans. Membre des fermes vertes.
La volonté initiale de l’exploitant était de créer une activité qui lui permette de rester sur le village, tout en valorisant les 26 ha issus du GAEC. La motivation de la conjointe a été déterminante dans le choix de fabriquer du pain. Le capital issu du GAEC, ainsi que l’obtention de différentes aides à la diversification, ont permis d’investir rapidement, tout en offrant une certaine sécurité financière. Leur formation se fait sur le terrain, en allant à la rencontre de boulangers et d’autres agriculteurs. 250 quintaux de blé panifiable et 80 quintaux de seigle sont transformés par an. Chaque semaine, 700 à 800 pains sont fabriqués (plus du pain de mie et des brioches) et livrés à domicile, sur commande (le plus souvent par abonnement mensuel), ainsi que dans des magasins de produits bio et de terroir. Ce système présente une bonne efficacité économique, per-mettant d’assurer un revenu correct, malgré le taux d’en-dettement encore élevé. Le temps et le confort de travail peuvent encore être améliorés par la réalisation d’aména-gements spécifiques (rapprochement du stockage de bois près du fournil), même s’il semble difficile pour l’instant de s’affranchir du travail de nuit une fois par semaine pour la fabrication du pain. Tout le blé produit est transformé, ce qui lui apporte une forte valeur ajoutée. Le reste des céréales ainsi que l’herbe issue des prairies, indispensables pour assurer une rotation en agriculture biologique, sont vendues. L’exploitant sou-haite aller vers un système encore plus autonome et économe. Pour cela, il faut trouver une complémentarité entre la consommation des céréales secondaires (et éventuellement le foin et l’herbe) et la production de matière organique, avec pourquoi pas la mise en place d’un petit élevage. L’objectif étant aussi de travailler sur les économies de charges et d’améliorer la cohérence du système.
Projets : � Élargir la gamme de produits proposés � Partager son savoir faire avec les consommateurs � Développer l’accueil sur la ferme (aménagement d’une salle d’accueil) � Valoriser les céréales autres que le blé par la mise en place d’un petit élevage
Autonomie 67 %
Transmissibilité 80 %
Qualité des produits
68 %
Travail avec la nature 58 %
Répartition 80 %
Développement local 52 %
91
Fiche n°25 Côtes de Meuse 2002
« Promouvoir l’image et la qualité du vin»
Historique
1993 : Création du GAEC actuel à 2 associés
Poursuite de la gamme existante, avec la même surface qu'actuellement, et la même
répartition des productions, et les bâtiments issus d’une association antérieure :
- bâtiment avec sous sol comprenant la cave (construit en 1983) et partie supérieure construite entre 1987 et 1993 (cuve, stockage bouteilles, espace dégustation, bureau)
- hangar bois (stockage mirabelles et cerises) construit en 1987
Puis investissements progressifs : machine à embouteiller, étiqueteuse, cuve, pressoir
1999 : Développement d’un nouveau produit (brut de mirabelles)
2003 : Achat de 2 machines de récolte des fruits
SAU : 43,8 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Vignes AOC 5,3 ha
Mirabelles 22 ha
Cerises 10 ha
STH 6,5 ha
Productions : viticulture et arboriculture
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
vins AOC mirabelles cerises
Chiffre d'affaires (€)
CA coopérative
CA restaurants / détaillants
CA en grande distribution
CA à la ferme
92
Moyens de production
Foncier
Propriété -
Bail 9 ans 43,8 ha
Location précaire -
- Autre
Total 43,8 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Associé 1
Associé 1
2,5 Salariés
Total 4,5
Temps de travail
2 220 h
2 220 h
3 720 h
8 160 h
Valeur de l’outil
Actif total 562 K€
Outils spécifiques : atelier de vinification
(cuves, pressoir), stockage bouteilles, espace dégustation, machine à embou-
teiller, boucheuse, étiqueteuse, Matériel de récolte des fruits
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 250 738 €
EBE 99 362 €
Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC
Primes/EBE 0 %
Taux d’endettement 24 %
EBE/chiffre d’affaires 40 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment très fonctionnel, aménagements réalisés en fonction de l’utilisation (cave en sous sol : cuve, embouteillage ; au dessus : stockage bouteilles, espace dégustation)
Matériel spécifique, adapté aux productions et aux surfaces actuelles
Parcelles d’au moins 5 ha en moyenne
Parcelles dispersées sur trois communes Plus de difficulté à surmonter les aléas clima-
tiques avec des cultures pérennes
« Pour commercialiser notre vin, tout était à faire. Nous avons mis en place tout le circuit de distribution (particuliers, détaillants, restaura-teurs, grandes surfaces qui souhaitaient des produits régionaux en rayon). Aujourd’hui, notre objectif est d’optimiser le système existant, faire mieux avec ce qu’on a, tout en maintenant le partage équitable des tâches entre associés.»
0
50
100
150
200
250
300
350
400
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
93
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Revenu disponible/UTH
Taux d’endettement N acheté/ N total
+ de 200 % SMIC 24 % 100 %
Volonté de conserver une autonomie financière sans trop d’endettement. Autonomie technique limitée par l’achat
de tous les intrants pour les cultures.
Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail/
associé Sécurité foncière
562 K€ 2 220 h
Bonne
Structure au capital important, mais très rentable. La bonne organisation du travail permet à chaque associé d’avoir du temps libre (8 jours/mois et 2 semaines de
vacances par an).
Répartition des volumes de production
Note charte
25 %
La bonne valorisation du volume de production, grâce à l’AOC et la vente directe, a permis l’embauche d’un
salarié permanent à 0,25 ETP et de saisonniers.
Développement local
Investissement local Création d’emplois
Fort Oui
Le temps dégagé sur la ferme permet de s’impliquer sur le plan associatif et syndical. L’embauche de saisonniers
apporte un soutien à l’activité économique locale. Travail avec la
nature Présence de haies
Norg./N total Nombre de traitements
46 ml/ha SAU 0 %
6 sur vignes, 3 à 4 sur vergers
L’absence d’élevage est pénalisant sur ce thème. Cepen-dant, il y a une réelle volonté de limiter au strict néces-saire la lutte phytosanitaire (diminution du nombre de
traitements et des doses préconisées).
Qualité des produits
Signe officiel
Oui
La vigne, constituée de cépages nobles, bénéficie d’une dénomination vins de pays de la Meuse (cahier des char-ges proche de celui d’une AOC°. La vente directe assure
une bonne transparence. Commercialisa-
tion Zone de chalandise France entière Le vin est vendu sur toute la France et au delà mais 80 %
de la clientèle se situe en région Lorraine.
La ferme est située sur un axe fréquenté, à proximité d’une zone touristique; elle est issue de la reconversion d’une ferme en polyculture élevage, au foncier restreint. Elle fut une des premières de la petite région viticole à se lancer dans la viticulture, avec un portefeuille de droits de planta-tion de vignes limité à 6,5 ha. Le choix de développer la vigne et la vente directe ont permis de garder une grande autonomie décisionnelle sur la ferme. Dès 1974, l’implanta-tion de cépages nobles par le père ont permis d’obtenir un vin de qualité. Ensuite, les surfaces de chaque production ont été adaptées au revenu souhaité et à la main d’œuvre disponible. Parallèlement, la mise en place d’un circuit de distribution varié, laissant une grande place à la vente directe (pour les vins, les fruits étant livrés à une coopérative dès la récolte) et la recherche de nouveaux débouchés ont permis de bien valoriser les produits issus de la vigne. La petite unité viti-cole permet aux associés de vinifier eux-mêmes le raisin. Le partage équitable de l’ensemble des tâches assure un temps de travail satisfaisant, et régulier sur l’année. Sur le plan économique, la ferme présente des résultats et un revenu satisfaisants. Les investissements sont réalisés en fonction des choix de gestion et étalés dans le temps, avec comme priorité la modernisation du matériel de récolte. La démarche environnementale porte essentiellement sur la limitation des traitements (en nombre et en dose) sur la vigne et les vergers. L’apport d’engrais minéral, uniquement sur les vergers, est également amoindri grâce à l’épandage du marc de raisins issu de la vinification. L’entretien des nombreuses haies présentes sur l’exploitation (46 ml/ha) contribue au maintien d’un paysage attractif.
Autonomie 70 %
Transmissibilité 58 %
Qualité des produits
55 %
Travail avec la nature 40 %
Répartition 25 %
Développement local 44 %
94
Fiche n°23 Woëvre 2003
« Transmettre un savoir faire et une façon de vivre l’agriculture»
Historique
1976 : Installation sur une exploitation laitière assez intensive, avec un peu de vigne et de cassis
Vente de lait au détail
1980 : Séparation des associés, maintien des petites productions valorisées par la vente directe (vin gris, sirop de cassis)
Développement de la vigne et mise en place progressive des vergers, le tout en agri culture biologique (certification en 86), embauche de salariés occasionnels
1990 : Création de la CUMA des Côtes de Toul, association en GAEC
1999 : Après dissolution du GAEC, embauche de deux salariés en CDI
2002 : Embauche d’un troisième salarié en CDI
Évolutions récentes et perspectives
SAU : 13 ha
Modes de commercialisation
Productions végétales
Vins AOC 3,5 ha
Mirabelles 6,5 ha
Quetsches 0,7 ha
Pommes 1,7 ha
Cassis/Groseilles 0,7 ha
Productions : vignes, vergers, petits fruits en agriculture biologique
2006 : Reprise de 2 ha de mirabelles en location, développement de la mirabelle séchée
2007 : La surface totale passe à 15 ha, avec une diminution de la surface de cassis/groseilles
à 0,3 ha.
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
80000
90000
vins vin
groseille
sirop
cassis
liqueur
mirabelle
eau de vie jus de
pomme
mirabelle
quetsches
frais
mirabelles
séchées
Chiffre d'affaires (€)
CA grossiste
CA restaurants
CA en magasin de terroirCA en marché
CA à la ferme
95
Moyens de production
Foncier
Propriété 3,8 ha
Bail 9 ans 9,2 ha
Location précaire -
- Autre
Total 13 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 3 120 h
Salariés 6,3 11 540 h
Total 7,3 14 660 h
Valeur de l’outil
Actif total 492 k€
Outils spécifiques : vieux pressoir (vin), cuves, petit pressoir électrique (fruits), atelier fabrication sirop, embouteilleur,
étiqueteur, matériel d’exposition, véhicule de transport
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 303 300 €
EBE 45 400 €
Revenu disponible/UTHF 180 à 200 % du SMIC
Primes/EBE 0 %
Taux d’endettement 43 %
EBE/chiffre d’affaires 15 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Matériel très bien adapté, récent pour l’atelier sirop
Parcellaire permettant le regroupement des
cultures (vignes à mi pente, au dessus des ver-gers); cultures bien adaptées au terroir (vignes
AOC, variétés locales de fruits)
Ateliers de transformation et de stockage dispersés dans 7 bâtiments dans et en dehors
du village Parcelles dispersées, occasionnant beaucoup
de transport
« L’exploitation a besoin d’être moderni-sée, par le regroupement des ateliers dans un seul bâtiment. A l’approche de la re-traite, je recherche un repreneur, qui pourrait bénéficier d’un accompagnement cédant-repreneur, le temps de réaliser les aménagements nécessaires. »
0
25
50
75
100
125
150
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
productiontransformation commercialisationgestion
96
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Revenu disponible
Primes/EBE N acheté/N total
180 à 200 % du SMIC
0 % 0 %
Bonne autonomie et efficacité économique de la ferme, confortée par le choix de la vente directe, et grande autonomie technique, notamment pour les intrants.
Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail
Vacances
492 k€ 3 100 h/an
Non
Structure rentable, dont le capital a augmenté avec les récents investissements (atelier sirop), et qui nécessite
un temps de travail élevé.
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Le volume de production n’est pas très élevé, mais très bien valorisé grâce à la vente directe, et à l’AOC Côtes
de Toul pour la vigne.
Développement local
Implication locale Accueil
Création d’emploi
Forte Oui Oui
Investissement local important sur le plan professionnel, et participation à la dynamique territoriale par
l’embauche de salariés, 3 permanents et environ 50 saisonniers par an.
Travail avec la nature
N org./N total Haies
Bilan Corpen N
100 % 92 ml/ha SAU
- 5 uN/ha
Pratiques très favorables à l’environnement, notamment sur la lutte phytosanitaire. Valorisation du paysage par le
maintien et l’entretien des haies.
Qualité des produits
Signe officiel Variétés locales
AB Oui (pour les
fruits)
La qualité des produits est garantie par le mode de pro-duction en Agriculture Biologique, et le choix de variétés adaptées au terroir (mirabelles de Nancy non greffées,
variétés locales de pommiers) Commercialisa-
tion Zone de chalandise
(pour 100 % des clients) Mode de commercialisa-
tion collectif
Rayon de 150 km
Oui
La clientèle est globalement fidélisée à 80 %. La localisa-tion à proximité d’un grand axe de circulation est un atout. Adhésion à l’association Saveurs Paysannes
(marchés paysans).
Cette ferme se caractérise tout d’abord par une grande autonomie décisionnelle. Dès 1980, afin de développer la valeur ajoutée sur cette petite structure, le choix a été fait de développer la vigne et la transformation, de diversifier les productions (mise en place des vergers, en fonction des possibilités d'agrandissement des parcelles initiales), ainsi que les modes de commercialisation en fonction des pro-duits. Tous les produits sont disponibles à la vente sur le lieu de production, et commercialisés ensuite selon un vec-teur privilégié : marchés, foires et salon (vins), magasins de terroir (liqueur et vin de groseilles), restaurant (vins, li-queurs, eau de vie), grossiste (mirabelles et quetsches en frais, mirabelles séchées, jus de pomme). La diversité des tâches effectuées apporte beaucoup de satisfaction, mais nécessite aussi un temps de travail élevé, notamment pour la commercialisation et la gestion. L’em-bauche d’un comptable pourrait être une solution pour per-mettre au viticulteur de dégager plus de temps libre (2 à 3 jours par mois, actuellement). Des prestataires extérieurs effectuent déjà le séchage des mirabelles, la distillation de l’eau de vie de mirabelles et la fabrication du jus de pomme. La recherche de qualité est également un des points forts de la structure, avec notamment le passage en agriculture biologique dès 1980, qui permet une grande autonomie technique. Ainsi, la fertilisation organique est assurée sur toute la surface par du compost issu des résidus de pressurage des raisins et des groseilles, des copeaux broyés issus de la taille de la vigne et des vergers, et du fumier de la ferme voisine. Cette approche environnementale est de plus valori-sée par la vinification en zone appellation contrôlée. L’enherbement de 75% des vergers et l’entretien de 1 200 mètres linéaires de haies (dont une partie a été plantée) contribuent au maintien de la biodiversité et à la préservation de la qualité paysagère.
Projets: � Organiser la transmission de l’exploitation � Construire un bâtiment regroupant tous les ateliers
Autonomie 75 %
Transmissibilité 53 %
Qualité des produits
69 %
Travail avec la nature 59 %
Répartition 100 %
Développement local 88 %
97
Fiche n°24 Woëvre 2003
« S’installer sans s’agrandir avec du maraîchage»
Historique
1980 : Installation en production laitière sur 36 ha 1984 – 1995 : Construction des bâtiments, reprise de terrains communaux, rachat de terres
familiales au départ du père à la retraite (SAU : 97 ha), mise en place d’un atelier bœufs
1998 : Installation de la conjointe en maraîchage bio sur 0,52 ha
Achat d’une 1ère serre tunnel et du matériel de culture 1999 : Développement de l’atelier maraîchage (2ème serre tunnel, véhicule pour les marchés) 2003 : Augmentation de la quantité de plants produits (3ème tunnel), reprise de 8 ha
SAU : 105,3 ha Quota laitier: 244 140 l
Modes de commercialisation Productions végétales
STH 72,1 ha
Productions animales
Vaches laitières 37
Maïs fourrage 10,1 ha
Blé 8,9 ha
Orge 7,9 ha
Jachère 5,3 ha
Cultures légumières 1 ha
Bœufs vendus par an 25 – 30
Productions : bovins lait, maraîchage (en Agriculture Biologique)
7,5 ha de céréales autoconsommés
Achat de 125 T de paille (litière), 12 T de luzerne préfanée, 14 T de tour-teaux de soja, 50 T de concentrés
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
80000
90000
légumes céréales bovins lait fourrage
Chiffre d'affaires (€)
CA coopérative
CA marchand privé
CA en marché
CA à la ferme
98
Moyens de production
Foncier
Propriété 67,3 ha
Bail 9 ans 30 ha
Location précaire -
- Autre
Total 97,3 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Exploitant 1
Exploitante 1
0,1 Salarié
Total 2,1
Temps de travail
3 016 h
2 000 h
125 h
4 873 h
Valeur de l’outil
Actif total 296 K€
3 bâtiments (vaches et génisses, fourrage bœufs) et 3 serres tunnel : 2 X 320 m², 1
de 40 m², 2 silos de 280 m²
Outils spécifiques : stand, balance, véhicule pour les marchés
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 174 437 K€
EBE 70 171 €
Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC
Primes/EBE 34 %
Taux d’endettement 11 %
EBE/chiffre d’affaires 40 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiments fonctionnels, regroupés sur un seul site, à proximité de l’atelier maraîchage
Une partie du matériel de la ferme peut être utilisé en maraîchage (herse rotative, etc.)
Bonne sécurité foncière, parcellaire fonctionnel (60 ha de pâture en 2 îlots)
30 ha éloignés de l’exploitation 2 types de sols : argileux et humides (pâture) et argilo calcaires (céréales, cultures légumières)
« J’ai choisi de m’installer en maraîchage bio pour plusieurs raisons : cela permet de diversifier les productions sans s’agrandir, et de dégager un revenu rapidement, sans trop d’investissement. Je reste autonome dans mon travail et mes décisions. Et la vente directe de légumes per-met de garder de la valeur ajoutée sur la ferme. Même si le choix de la diversification des productions implique un temps de travail important et l’absence de période creuse, il est très intéressant de pouvoir conser-ver deux activités sur la ferme ».
0
50
100
150
200
250
300
350
400
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
commercialisation
99
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie EBE/ produit des ventes Autonomie alimentaire Autonomie fertilisation
40 % 75 % 85 %
L’autonomie technique de l’élevage est bonne, ainsi que pour le maraîchage : complémentarité avec la ferme
pour l’utilisation du compost et du matériel. Très bonne efficacité économique, et indépendance vis-à-vis des
aides pour le maraîchage. Transmissibilité Temps de travail
Jours dispo. Actif
2 à 3 000 h/an 1 j./semaine
296 K€
Bonne organisation du travail, mais temps de travail en-core important. Actif élevé globalement, mais sy.stème
faiblement capitalisé en maraîchage
Répartition des volumes de production
Note charte
33 %
Volume de production de l’élevage dans la moyenne dé-partementale. Création d’une activité et d’un emploi supplémentaire sur l’exploitation et le foncier existant grâce à une production bien valorisée en vente directe.
Développement local
Implication locale Création d’emploi Matériel en CUMA
Oui Oui Oui
Forte implication au niveau local (organisations profes-sionnelles, association) et contribution à l’emploi par
l’embauche de main d’œuvre saisonnière.
Travail avec la nature
STH Restitutions organiques
Bilan Corpen N
70 % de la SAU sur 100 % SAU
+ 3 uN/ha
Conduite conventionnelle des cultures avec une utilisa-tion économe d’intrants, qui permet un équilibre du
bilan azote sur la ferme
Qualité des produits
Signe officiel (maraîchage)
Bien être animal
AB
Oui
Qualité des produits garantie par le mode de production en Agriculture Biologique pour les légumes. Les animaux bénéficient de bonnes conditions d’élevage : pâturage et
alimentation au foin, stabulation paillée, traitements homéopathiques
Commercialisa-tion
Zone de chalandise Point de vente sur la ferme
50 km Oui
Les clients sont essentiellement locaux, et 80 % d’entre eux viennent aux marchés.
Après 14 ans de travail salarié, le choix de s’installer en maraîchage bio a été fait pour plus d’autonomie de tra-vail et de décision. Cet atelier présentait en outre l’a-vantage de pouvoir dégager rapidement du revenu sans trop d’investissement initial, et de diversifier les produc-tions sur la ferme. L’obtention d’une DJA et le suivi de formations techniques ont permis de démarrer l’activité, et le matériel nécessaire a été financé au fur et à me-sure des besoins. Cette atelier est complémentaire de la production laitière au niveau du travail et de l’utilisation du matériel, ce qui favorise de bonnes conditions de tra-vail. Du temps libre peut être dégagé en semaine et pour des vacances. La valorisation des légumes en vente directe contribue à la bonne viabilité économique de la ferme, et assure 15 % du chiffre d’affaires total. La commercialisation se fait principalement d’avril à octobre, avec l’embauche de salariés l’été (2 marchés par semaine, plus la vente à la ferme le samedi après midi, ce qui permet aussi de visiter le lieu de production). Pas de mode de commer-cialisation collectif pour l’instant, mais une réflexion sur la mise en place d’un stand commun à plusieurs producteurs en agriculture biologique pour proposer une plus large gamme de produits. Une forte préoccupation environnementale caractérise cette exploitation. Le système herbager est bien valorisé. Les vaches laitières pâturent pendant environ 7 mois, et disposent d’un parcours extérieur toute l’année. Il est cependant difficile d’être complètement autonome sur le plan alimentaire, car l’éloignement des prairies contraint à un système hivernal à base de maïs et de concentrés. Sur les cultures, l’apport d’azote est fait en fonction des objectifs de rende-ment, et il n’y a pas de traitement systématique. En ce qui concerne le système maraîcher, la rotation permet elle aussi une économie d’intrants et une meilleure qualité des produits. L’entretien de 4,3 km de haies et de lisières contribue à maintenir une diversité paysagère, favorise la biodiversité, et offre un meilleur confort des animaux au parc.
Autonomie 63 %
Transmissibilité 64 %
Qualité des produits
74 %
Travail avec la nature 65 %
Répartition
Développement local 53 %
100
Fiche n°25 Vallée de la Moselle 2002
« Rechercher un maximum d’autonomie en arboriculture »
Historique
1985 : Achat des terrains et plantation de fruitiers 1986 : Installation d’un actif à plein temps. Vente des fruits à un groupement d’employeurs 1991 : Gel en France 1992 : Augmentation générale de la production de fruits en France et chute des prix
Plan Fruitier Régional : aide du Conseil Régional aux investissements Début de la vente directe
2000 : Installation du second actif, jusqu’alors technicien arboricole, pour développer la vente
directe : à la ferme, sur les marchés, les foires, et en libre service agricole 2001 : 70 % de la production vendue en grandes surfaces
Recherche de nouveaux clients Reconversion en Agriculture Biologique
Évolutions récentes
SAU : 5 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Pommiers 4ha
Pêchers 0.3ha
Cerisiers 0.4ha
Fraisiers 0.1ha
Poiriers 0.2ha
Productions : arbres fruitiers en agriculture biologique
Embauche de saisonniers supplémentaires pour alléger le temps de travail Depuis 2005, la ferme est en phase de transmission.
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
jus de
pommes
pommes cerise fraise pêche prestation
service
Chiffre d'affaires (€)
prestation de
serviceCA en magasins
CA à la ferme ou en
marché
101
Moyens de production
Foncier
Propriété 5 ha
Total 5 ha
Bail 9 ans -
Location précaire -
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 3 038 h
Salariés 1 2 022 h
Total 3 7 324 h
Exploitant 1 2 264 h
Valeur de l’outil
Actif total 83 000 €
Outils spécifiques : stand, matériel de pesage, calibreuse, camionnette,
frigo en co-location
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 90 000 €
EBE 37 000 €
Revenu disponible/UTHF 100 à 120 % du SMIC
Primes/EBE 0 %
Taux d’endettement 36 %
EBE/chiffre d’affaires 41 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Vergers situés sur une seule parcelle, proche du bâtiment
Foncier en propriété
Nécessité d’un matériel très spécialisé La clientèle locale possède ses vergers
« Sur cette petite surface, la volonté de ne pas faire d’agriculture classique et de mettre l’homme au centre du projet, s’est traduite par une installation en arboriculture. La recherche d’une autonomie maximale a conduit à la mise en place de circuits courts dès le départ. »
0
100
200
300
400
500
600
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
commercialisation
102
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Choix de production Primes/EBE Achat NPK
Très autonome 0 %
100 %
La ferme est très autonome du point de vue décision-nel et financier. L’autonomie technique, également très bonne, est limitée sur le plan de la fertilisation.
Transmissibilité Temps de travail Valeur de l’outil Sécurité foncière
Assez impor-tant
83 000 € Bonne
Malgré le temps de travail important, le foncier et le capital de reprise sont accessibles, avec cependant
une spécialisation de la ferme qui limite son adaptabilité.
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Cette petite structure familiale fonctionne grâce à une bonne valorisation liée à la vente directe et au
bio, depuis 2001.
Développement local
Implication dans la vie locale
Mode de commercialisa-tion collectif
Oui
Oui
L’implication dans la dynamique locale est impor-tante, avec aussi l’Insertion de personne en diffi-
culté, l’organisation de visites de ferme.
Travail avec la nature
Variétés rustiques Bilan Corpen N
Oui 9 u/ha
On dénombre 16 espèces rustiques différentes. Le passage en agriculture biologique a permis des itiné-raires techniques plus respectueux de l’environne-
ment, notamment au niveau des traitements.
Qualité des produits
Signe officiel
AB
L’agriculture biologique offre une garantie supplé-mentaire aux consommateurs.
Commercialisation
Zone de chalandise
Rayon de 50 km
La commercialisation se fait à proximité de la ferme, avec une présence sur tous les circuits de distribu-tions: vente directs à la ferme, marchés, grandes
surfaces.
Sur cette petite surface, la volonté de ne pas faire d’agri-culture classique, et de mettre l’homme au centre du pro-jet, s’est traduite par une installation en arboriculture. La recherche d’une autonomie maximale, en étant dépendant le moins possible des cours du marché a conduit à la mise en place de circuits courts dès le départ, même si encore 70% de la production de fruits est vendue en grandes surfa-ces. Cela impose aussi une concurrence avec les produits nationaux et européens. L’expérience d’animateur technique dans un centre d’ex-périmentation de production fruitière de l’un des exploi-tants a permis de gagner en autonomie technique, par une connaissance approfondie des techniques culturales. 15 % des pommes sont transformées en jus, réalisé en presta-tion de service, car la ferme ne dispose pas d’atelier de transformation. La viabilité économique de la ferme est assurée, et tend à s’améliorer, avec notamment la reconversion en agri-culture biologique en 2001, qui a permis d’apporter de la valeur ajoutée supplémentaire, en plus de la vente di-recte. C’est aussi un gage de plus grand respect de l’environnement. L’ensemble des vergers, dont 35 % sont enherbés, reçoit une fertilisation organique achetée à l’extérieur. Le passage en bio implique non seulement un changement des prati-ques, mais aussi d’importants travaux manuels qui augmentent le temps de travail. En période de pointe, le recours à de la main d’œuvre saisonnière pour la récolte des fruits permet de dégager du temps pour les vacances, la participa-tion à des foires et marchés et l’organisation de visites de la ferme. Il est aussi envisagé de remplacer les cerisiers par de la vigne, pour mieux répartir les charges de travail sur l’année. L’entraide tient également une place importante, avec le prêt de matériel par les fermes voisines, le frigo en co-location, la location de 150 m² de bâtiments communaux pour le stockage. Le matériel pour la taille et le désherbage est amorti en prestation de service.
Autonomie 52 %
Transmissibilité 22 %
Répartition 100 %
Développement local 98 %
Travail avec la nature
67 %
Qualité des produits
75 %
103
Fiche n°26 Barrois 2003
« L’innovation technique :
un atout pour la qualité des produits»
Historique
1986 : Installation sur 19,5 ha, création de 4 ha de vergers et 0,5 ha de petits fruits 1992 : Construction du hangar de stockage 1993 : Installation de la lutte anti-gel au fioul, puis d’un ventilateur antigel 1998 : Doublement de la surface du hangar pour la partie chambre froide et le stockage des jus
de fruits 2000 : Embauche d’un 1er salarié polyvalent 2001 : Embauche d’un 2ème salarié pour la récolte et l’entretien des vergers 2002 : Achèvement de l’atelier de transformation
Mise en place progressive de la biodynamie La conjointe rejoint l’exploitation.
Évolutions récentes
SAU : 22,2 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Pommiers 4 ha
Poiriers 0,7 ha
Noisetiers 0,4 ha
Pêchers 0,3 ha
Caseilles 0,2 ha
Noyers 0,1 ha
STH 16,5 ha
Productions : arbres fruitiers en agriculture biologique
2006 : Transformation de fruits en sorbets (sans saccharose), choix d’emballage compostable
Achat de 40 T de fumier pour le composter en biodynamie
Entretien de la surface en herbe par des vaches limousines en pension
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
140000
pommes / poires / jus
de fruits
noix / noisettes
Chiffre d'affaires (€)
CA toutes
commercialisationsCA grossiste
CA restauration
CA en grande distribution
CA en marché
104
Moyens de production
Foncier
Propriété 2,7 ha
Bail 9 ans 19,6 ha
Location précaire -
- Autre
Total 22,2 ha
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Exploitant 1
Conjointe collaboratrice
1
2 Salariés
Total 4
Temps de travail
3 600 h
1 800 h
2 950 h
8 350 h
Valeur de l’outil
Actif total 360 538 €
Outils spécifiques : atelier et matériel de
transformation des fruits
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 136 K€
EBE 37 580 €
Revenu disponible/UTHF 80 à 100 % du SMIC
Primes/EBE 0 %
Taux d’endettement 41 %
EBE/chiffre d’affaires 27 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment modulable dans le sens nord-sud Atelier de transformation hors gel très
performant et fonctionnel
Vergers en une seule parcelle autour du hangar Sols profonds
Bâtiment non extensible dans le sens est-ouest
Atelier très spécialisé, nécessitant du matériel spécifique (mesure température,
humidité,pH) et gourmand en énergie (frigo) Parcelle hyper spécialisée, gélive
Sols humides rendant impossible l’aspersion anti gel, malgré le drainage
« Depuis le passage en biodynamie, il y a plus de travail, mais il est mieux valorisé. La création d’un poste spécialisé sur la transformation (comptes, sorbets) est à l’étude. Des fruits bio sont actuellement ache-tés à l’extérieur, pour compléter nos volumes de production, afin de nous permettre d’amortir plus facilement les gros investissements liés à l’atelier de transformation. »
0
50
100
150
200
250
300
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation et
commercialisation gestion / facturation
105
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Primes/EBE Achat fertilisant Choix techniques
0 % 100 %
Très auto-nome
Recherche d’innovation technique et optimisation de la commercialisation contribuent à la très forte autono-
mie décisionnelle et technique. L’efficacité économique reste à conforter.
Transmissibilité Valeur de l’outil Temps de travail
(exploitant) Sécurité foncière
360 K€ 3 600 h
Bonne
Système viable économiquement , avec une capitalisa-tion importante et un temps de travail élevé, malgré les bonne conditions de travail et la fonctionnalité de
l’outil.
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Structure familiale, créatrice d’emplois durables (2 emplois salariés permanents créés, plus des saison-niers), avec la volonté de valoriser au maximum les
productions. Développement
local Accueil/vente à la ferme
Partenariat paysan/commerçant
Création d’emplois
Oui Oui
2 temps pleins
Très forte implication locale et professionnelle du paysan, pour l’accueil, la vente, l’innovation
technique. Forte contribution à l’emploi, avec le choix d’une main d’œuvre permanente salariée.
Travail avec la nature
Bilan Corpen N N.org/N total Biodiversité
7 uN/ha 100 %
Importante
Absence de mixité sur la ferme compensée par l’entre-tien des prairies naturelles par des vaches en pension, et l’achat de compost. Les pratiques bio vont dans le sens d’une préservation des sols et de la biodiversité.
Qualité des produits
Signe officiel
AB
Le mode de production en Agriculture Biologique certifie la qualité des produits, également distingués
par le label Nature et Progrès. Commercialisa-
tion Zone de chalandise
Mode de commercialisa-tion collectif
220 km Oui
Zone de chalandise restreinte à un rayon de 100 km pour les marchés. Participation à des actions commer-
ciales dans le cadre de l’association Meuse et Merveilles
Au regard de l’agriculture paysanne, cette ferme présente trois caractéristiques intéressantes : importance de la valeur ajoutée, grâce à la transformation de la production et un sys-tème de commercialisation performant et diversifié, création d’emplois permanents pour assurer le développement de l’ac-tivité, pratiques respectueuses de l’environnement qui garan-tissent également une grande qualité des produits. Les vergers ont été créés à l’installation, malgré les incertitu-des liées à la transformation et aux risques de gel. Des forma-tions (création d’entreprise, transformation fruits) ont permis de mettre le projet en place plus sereinement. 25 variétés de pommes ont été plantées pour répartir les récoltes dans le temps, optimiser la main d’œuvre disponible, casser les cycles de parasites. Les investissements réalisés sont assez lourds, notamment dans le matériel de transformation et plus récem-ment pour faciliter l’accès au bâtiment et le chargement. Cela a pour effet de limiter ponctuellement le revenu, qui évolue cependant de façon positive. 70 % du chiffre d’affaires est assuré par la vente de fruits frais et 30 % par les produits transformés (jus de fruits, nec-tars, pétillants sans alcool, confitures). Sur 80 T de pommes produites annuellement, 15 T sont transformées. La recher-che d’innovations techniques (comme la pascalisation des jus de fruits), dans le cadre de partenariats, a pour objectif d’améliorer encore la qualité et d’élargir la gamme de produits proposés. La commercialisation est indissociable de la communication et l’animation pour promouvoir les produits et les modes de productions en agriculture biologique : vi-site des vergers pour les scolaires, portes ouvertes pour le grand public, animations en grandes surfaces, avec une vo-lonté intacte de transmettre sa passion pour son métier et l’agriculture biologique plus largement. L’implication dans des structures professionnelles est importante, et permet d’organiser collectivement des actions (plateforme bio en Lorraine). Traitements préventifs naturels, fertilisation organique, désherbage mécanique, éclaircissage manuel, récu-pération des eaux de pluie, compostage des pulpes de pommes et de poires transformées, maintien d’un paysage at-tractif, mise en place progressive de la biodynamie, sont autant d’atouts qui font que la ferme est très bien position-nées sur le thème du « travail avec la nature ».
Projets : � Mise en place d’un magasin à la ferme, et d’un atelier jus de fruits
Autonomie 52 %
Transmissibilité 22 %
Qualité des produits
75 %
Travail avec la nature 67 %
Répartition 100 %
Développement local 98 %
106
Fiche n°27 Montagnes Vosgienne 2004
« Endives et petits fruits : deux productions complémentaires »
Historique
Formation : DUT mécanique 1980 : Installation et mise en place d’une production d'endives sur 0,5 ha (17 T de racines produites) Vente sur les marchés locaux. 1990 : Baisse de la vente sur les marchés, réorientée en partie sur les magasins locaux Arrêt de la production de racines, qui sont désormais achetées Mise en place de cultures de petits fruits (framboisiers surtout) conduits en agriculture biologique
Évolutions récentes
SAU : 3.42 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Framboises 0, 25 ha
Prairie permanente (entretenue par un tiers)
3,18ha
Groseilles et cassis 0,07 ha
Production d’endives en bac, à partir de racines
achetées
10 T
Productions : petits fruits en agriculture biologique et endives
Production de 10 tonnes d’endives en bac, à partir de racines achetées Alternance des deux productions de l’exploitation (6 mois de production d'endives et 6 mois de production de petits fruits).
0
5000
10000
15000
endives petits fruis frais confitures
Chiffre d'affaires (€)
CA petits magasins
CA en grande distribution
CA en marché
CA à la ferme
107
Moyens de production
Foncier
Propriété 1 ha
Location précaire 2,4 ha
Total 3,4 ha
Bail 9 ans -
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Temps de travail
Exploitant 1 2 171h
Saisonniers 0,2 360h
Total 1,2 2531h
Valeur de l’outil
Actif total 90 000 €
Bâtiment endives (150 m²), bâtiment stockage matériel à 1 km
Outils spécifiques :épineuse, soudeuse, système d’irrigation
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 24 500€
EBE 12 200
Revenu disponible/UTHF 100 à 120 % du SMIC
Primes/EBE 0%
Taux d’endettement 0%
EBE/chiffre d’affaires 49%
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment fonctionnel, matériel adapté Foncier en zone non constructible
Prairies permanentes permettant une rotation longue
Clientèle fidèle
Matériel spécifique, peu adaptable à d’autres productions
Petites parcelles appartenant à plusieurs pro-priétaires
2,4 ha en contrat précaire Clientèle en diminution sur les marchés
« L’activité de production d’endives a été créée à l'installation, avec l’objectif de pouvoir rester dans la région et travailler sur le lieu de vie, de manière saisonnière au départ. Le choix de la vente directe a été fait pour la valeur ajoutée immédiate qu’elle permet d’apporter. »
0
50
100
150
200
250
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production endives
production petits fruits
transformation
commercialisation
108
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie Choix de production Revenu disponible
Achat NPK
Autonome 100 à 120 %
du SMIC 100 %
L’autonomie est très satisfaisante, tant sur le plan déci-sionnel qu’économique (revenu et investissements). Seule l’autonomie technique est minorée en ce qui concerne la
fertilisation.
Transmissibilité Travail en entraide Temps de travail
Oui 2 171 h
Des conditions favorables à la transmission, avec un outil fonctionnel et raisonnablement capitalisé, mais peu adap-
table et peu de sécurité au niveau du foncier. Répartition des volumes de production
Note charte
100%
Petite structure basée sur la complémentarité entre productions, qui permet de dégager un revenu correct.
Développement local
Accueil Investissement local
Oui Oui
La ferme est en lien avec son territoire et impliquée localement, avec l’embauche de 6 saisonniers et un
contact régulier avec les consommateurs. Travail avec la
nature N org./N total Bilan Corpen N
Longueur rotation
100 % 32 uN/ha 5 ans et +
La surface en herbe permet de longues rotations, et le maintien d’une structure paysagère ouverte. Les prati-ques culturales sont respectueuses de l’environnement.
Qualité des produits
Signe officiel
AB
Les petits fruits sont produits en agriculture biologique, les endives devrait l’être prochainement.
Commercialisa-tion
Mode de commercialisa-tion collectif
Zone de chalandise
Oui
40 km
La commercialisation se fait en partenariat avec Vosges terroir et des magasins locaux de produits du terroir, ce
qui permet de cibler une clientèle de proximité.
Toute l’activité a été créée à l’installation, pour pouvoir travailler sur le lieu de vie, de manière saisonnière au départ. L’installation s’est faite sur un atelier endives, puis sont arrivés les petits fruits et confitures afin de se diversifier. Ce choix a permis à la ferme d’augmenter son chiffre d’affaire de 19 000 €, et de dégager un revenu satisfaisant. L’apprentissage relatif aux différentes pro-ductions a été fait à partir de revues spécialisées et de syndicats de producteurs car il n’y a pas de technicien sur le secteur. Le développement des production a été facilité par l’obtention d’une aide diversification de la part du Conseil régional. Les productions choisies sont complémentaires, avec l’al-ternance des deux productions (6 mois de production d'en-dives et 6 mois de production de petits fruits), ce qui per-met de proposer des produits pendant toute l’année. Or-ganisation et répartition du travail sont un point fort de cette structure, qui permet de disposer de temps libre, plus particulièrement au mois d’avril, qui marque la fin de la commercialisation des endives et le démarrage de la production des petits fruits. Les produits sont commercia-lisés sur tous les canaux de distributions, cependant la vente directe est privilégiée pour une valeur ajoutée immédiate. La production en agriculture biologique (pour les petits fruits) permet de garantir qualité et transparence au consom-mateur. Aucun traitement chimique n’est donc effectué, ce qui demande une attention et des manipulations beaucoup plus fréquentes. Pour les endives, qui sont cultivées sur sol artificiel, la conversion est en réflexion, et une démarche d’économie d’eau est engagée avec l’utilisation d’eau en circuit fermé pour cet atelier.
Projets :
� Produire les endives en agriculture biologique
� Développer la vente d’endives dans les petits magasins du réseau agriculture biologique
Autonomie 58%
Transmissibilité 70%
Répartition 100%
Développement local 65%
Travail avec la nature
65%
Qualité des produits
71%
109
Fiche n°28 La Vôge 2003
« Vivre avec une petite parcelle de plantes médicinales »
Historique
Formation : ingénieur agricole 1999 : Installation, mise en culture de 20 ares de plantes médicinales
Développement de la vente directe 2003 : En janvier, incendie de la maison, du bâtiment, de tout le stock et du matériel
En juillet, reprise de l’activité, Vente des plantes nouvellement cueillies et des produits transformés
Évolutions récentes et perspectives
SAU : 0,8 ha
Modes de commercialisation Productions végétales
Plantes médicinales 0,2ha
Friches 0,6 ha
Productions : plantes médicinales
2005 : Reconstruction des bâtiments
2006 : Certification Agriculture Biologique
Achat de 1 tonne de compost (environ 200 kg sont produits sur l’exploitation)
Fabrication annuelle de 50 litres d’extrait de plantes fermentées
0
2000
4000
6000
8000
10000
tisanes et
plantes
fraîches
sirop confiture aromates
Chiffre d'affaires (€)
CA petite distribution
coopérative
CA grossiste
CA en marché et fo ire
CA à la ferme
Commercialisation des tisanes et plantes fraîches depuis 2005 : 50 % en vente directe 25 % en petite distribution 25 % à un grossiste, pour des laboratoires pharmaceutiques
110
Moyens de production
Foncier
Propriété -
Bail 9 ans 0,8 ha
Location précaire -
Total 0,8 ha
Autre -
Main d’oeuvre
Statut Nombre d’UTA
Exploitant 1
Conjointe 0,25
0,25 Salariés saisonniers
Total 1,5
Temps de travail
3 250 h
430 h
350 h
4 030 h
Valeur de l’outil
Actif total 130 000 €
Bâtiment de 200 m² pour la transforma-tion et le séchage
Outils spécifiques : déshumidificateur, séchoir, raffineuse, laboratoire de trans-
formation, stand, véhicule utilitaire
Temps de travail par activité
Données économiques
Chiffre d’affaires 24 590 €
EBE 9 930 €
Revenu disponible/UTHF 60 à 80 % du SMIC
Primes/EBE 0%
Taux d’endettement 28 %
EBE/chiffre d’affaires 40 %
Atouts et contraintes de l’exploitation
Atouts Contraintes
Bâtiment fonctionnel, construit selon les besoins spécifiques de la structure
Parcellaire proche de la ferme Foncier attractif
Sols sableux et drainants
Terrain en pente
Sols peu fertiles
« Il s’agit d’une activité que l’on peut démarrer avec peu de moyens fi-nanciers, extrêmement « coûteuse » en temps de travail si l’on fait de la « belle plante ». Attention, on est producteur, transformateur et ven-deur. La réussite repose sur sa capacité à créer son réseau de vente. »
0
50
100
150
200
250
300
350
400
J F M A M J J A S O N D
Nombre d'heures
production
transformation
commercialisation
111
L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne
Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires
Autonomie EBE/CA Primes/EBE
Fertilisant acheté
40 % 0 % 75 %
La ferme est très autonome sur le plan décisionnel et économique, bien que le revenu soit encore limité,
notamment par les charges opérationnelles. Sur le plan technique, la note est minorée par l’achat d’intrants.
Transmissibilité Temps de travail Travail en entraide Sécurité foncière
3 250 h Oui
Bonne
La ferme nécessite encore un temps de travail impor-tant, pour une viabilité économique faible, mais en
progression. Outil fonctionnel et bien valorisé.
Répartition des volumes de production
Note charte
100 %
Une activité et un emploi ont été créés sur cette petite structure, grâce à la mise en place d’une production particulière, bien valorisée grâce à la vente directe.
Développement local
Investissement local Accueil
Oui Oui
La ferme participe activement à la vie locale par son implication dans le tissu associatif, son activité
d’accueil, et l’embauche de saisonniers.
Travail avec la nature
Traitements phyto Bilan Corpen N % N org./N total
Aucun 6 uN/ha 100 %
Pratiques culturales et méthodes de lutte contre les maladies au delà de l’Agriculture Biologique (sans être
certifiées), donc très respectueuses de l’environnement.
Qualité des produits
Certification
Agrément SIMPLES
Agrément Bluet des Vosges
Pour obtenir des produits de qualité, les plantes sont cultivées sans engrais chimiques ni pesticides, avec un
grand souci de transparence sur les modes de production.
Commercialisa-tion
Zone de chalandise Clientèle locale
500 km 30 %
L’extension de la zone de chalandise s’explique par la vente à des laboratoires pharmaceutiques, mais 50 %
des clients se trouvent dans un rayon de 50 km.
La mise en place de la culture de plantes médicinales a néces-sité la recherche d’une petite structure adaptée au projet, et pour lequel tout a été créé à l’installation : la délimitation de la zone de culture, l’aménagement du bâtiment, avec la créa-tion d’un laboratoire de transformation et d’un séchoir, qui ont bénéficié d’une aide du Conseil régional. En 2003, ravagée par un incendie, la ferme a su rebondir. Reconstruit en 2005, le bâtiment, désormais très fonctionnel, intègre un espace pour l’accueil de groupes, autre activité chère à l’exploitant, et un point de vente. 30 espèces de plantes médicinales sont cultivées sans mécani-sation ni labour sur un terrain qui était au départ une friche à proximité de la forêt (les jeunes plants sont auparavant dé-marrés sous un tunnel). Fraîches, ou transformées en sirops, confitures, tisanes, elles sont ensuite vendues à la ferme et sur les marchés. Les plantes fraîches et tisanes sont également commercialisées pour moitié sous contrat à des laboratoires pharmaceutiques. Limitée au départ par le poids des investissements et des charges opérationnelles, la viabilité économique est en pro-gression. La transformation, indispensable économiquement, contribue à augmenter la charge de travail, qui est encore importante. Le recours à la main d’œuvre familiale et salariée est alors obligatoire, même si l’embauche de salariés reste ponctuelle, pour la cueillette en juillet et août. Le syndicat SIMPLES et le réseau des producteurs de plantes médicinales sont une aide précieuse car aucun accompa-gnement technique n’existe dans la région. Cette structure traduit une volonté de travailler dans le respect de la na-ture, avec des méthodes de production similaires à celles de l’agriculture biologique. A ce titre, les produits bénéficient de l’agrément SIMPLES, spécifique de la plante médicinale de montagne, cueillie et manipulée à la main, séchée sans chaleur, avec une éthique stricte de production, de cueillette sauvage et de transformation.
Projets : � Aménagement d’un point de vente à la ferme
� Développement de l’accueil de groupe à la ferme
� Mise en place d’une plantation de cassis feuille
Autonomie 58 %
Transmissibilité 33 %
Qualité des produits
68 %
Travail avec la nature 68 %
Répartition 100 %
Développement local 73 %
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Glossaire AB : Agriculture Biologique Actif : Représente la valeur totale de l’ensemble de tous les biens de l’exploitation (matériel, bâtiments, cheptel, etc.). Le montant de l’actif ne comprend pas la valeur du foncier. AMAP : Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne AOC : Appellation d’Origine Contrôlée CA : Chiffre d’Affaires (somme des produits des ventes, travaux à façon, activités annexes, produits résiduels, pension d’animaux, terres louées, agritourisme, autres locations) CAD : Contrat Agriculture Durable CORPEN : Comité d’Orientation pour la Réduction de la Pollution des Eaux par les Nitrates. Bilan CORPEN : Solde, à l’échelle de l’exploitation, entre les apports et les exportations pour trois éléments fertilisants (N : azote, P : phosphore, K : potassium) CTE : Contrat Territorial d’Exploitation CUMA : Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole DJA : Dotation Jeune Agriculteur EARL : Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée EBE : Excédent Brut d’Exploitation (valeur ajoutée + subventions + remboursement forfaitaire de TVA + indemnités d’assurance – impôts et taxes – charges de personnel) FADEAR : Fédération Associative pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural GAEC : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun GIE : Groupement d’Intérêt Économique GMS : Grandes et Moyennes Surfaces ICHN : Indemnité Compensatrice de Handicap Naturel INRA : Institut National de la Recherche Agronomique Marge Brute Standard (MBS) : Dans chaque exploitation, pour chaque spéculation, une MBS est calculée en multipliant le nombre d’hectares de surface ou le nombre de têtes de bétail par le coefficient correspondant au produit et à la région considérée. La MBS totale est obtenue en effectuant la somme des MBS des diverses spéculations, et caractérise la dimension économique de l’exploitation. N : Azote (Norg/Ntotal : azote organique / azote total) NPK : Unités d’azote, phosphore et potassium apportées au sol OGM : Organisme Génétiquement Modifié
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Primes : Ensemble des subventions d’exploitation (prime spéciale bovins mâles, prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes, prime à l’abattage, primes compensatoires SCOP, primes ovines et caprines). Produit brut : Somme de la production de l’exercice (nette des achats d’animaux), des subventions d’exploitation, des indemnités d’assurance, des remboursements forfaitaires de TVA, des rabais, remises ou ristournes obtenus, des autres produits de gestion courante et des transferts de charges. Répartition : La répartition des volumes de production caractérise la dimension économique de la
ferme ramenée au nombre de travailleurs. Cet indicateur se réfère au ratio volume produit/volume
plafond.
Revenu disponible : EBE – montant en capital des annuités de l’exploitation.
Il couvre l’autofinancement et les prélèvements familiaux.
RICA : Réseau d’Information Comptable Agricole
SAU : Surface Agricole Utile
SCOP : Surface en Céréales et Oléo-Protéagineux
SFP : Surface Fourragère Principale (SFP = cultures fourragères + prairies permanentes + parcours)
STH : Surface Toujours en Herbe
Taux d’endettement : Somme des dettes à moyen et long terme / valeur de l’actif
UF : Unité Fourragère
UGB : Unité de Gros Bétail
UTA : Unité de Travail Annuel
UTAH : Unité de Travail Annuel Familiale
Volume produit : Représente le volume total de ce qui est produit sur la ferme, converti en l’unité
de la production principale.
Volume plafond : Correspond pour chaque production et pour chaque région au volume de
production permettant d’obtenir, sur la base d’une marge nette standard, un revenu d’objectif
égal à 2 SMIC.
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Remerciements
Ce travail a été encadré par un comité de pilotage et accompagné par un comité de suivi, que nous remercions pour leur participation.
Membres du comité de pilotage et de suivi Gilles Andreux (agriculteur), Christian Barbier (agriculteur), Aurélie Braun (animatrice), Marie Claude Finot (agricultrice), Louis Guirkinger (agriculteur), Norbert Handrick (agriculteur), Antoine La Marle (agriculteur), Michel Laurent (agriculteur), David Maurice (agriculteur), Béatrice Quétant (animatrice), Hervé Renaudin (agriculteur), Nicolas Schneider (animateur), Thierry Thil (agriculteur), Robert Thomas (apiculteur), Loïc Villemin (agriculteur), René Vion (agriculteur), Jean Noël Watrin (agriculteur).
Partenaires associés au comité de suivi
Marc Benoît (enseignant chercheur, INRA Mirecourt), Gérard Clément (CEGAR Vosges), Hugues De Framont (Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt), Laurent Denis (Agence de l’eau Rhin Meuse), Etienne Halbin (enseignant, lycée agricole Bar le Duc), Guy Peiffer (Chambre Régionale d’Agriculture de Lorraine), Sonia Rigot (Service Régional de la Formation et du Développement), Pascal Rol (Chambre Départementale d’Agriculture de Meurthe et Moselle), Anne Marie Vieu (Conseil Régional de Lorraine), Vincent Wahl ((Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt).
Nous remercions également les agriculteurs et agricultrices des 28 fermes de ce répertoire.
115
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Cet ouvrage a été réalisé par l’A.L.A.D.E.A.R.,
avec l’appui de la Confédération Paysanne
et avec le soutien financier
du Conseil Général de Moselle, du Conseil Régional de Lorraine,
et de la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt de Lorraine.
Comment puis-je m’installer ?
Comment réorienter mon exploitation ?
Comment mieux maîtriser le devenir de ma
production, tout en répondant aux attentes de la
société ?
Ce répertoire présente des femmes et des hommes
qui ont choisi de commercialiser tout ou partie de
leur production en circuits courts, dans une démarche
d’Agriculture Paysanne. 28 parcours qui montrent
qu’il est possible de mettre en adéquation activité
professionnelle et projet de vie, pratiques agricoles
et respect de l’environnement, création d’emploi et
revenu satisfaisant.
Ce document, outil de sensibilisation, de réflexion
mais aussi de promotion, s’adresse aux agriculteurs,
mais aussi aux techniciens des organisations
professionnelles agricoles, aux élèves de
l’enseignement agricole, aux formateurs, aux élus, à
la société dans son ensemble.
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Circuits courts en Agriculture Paysanne
A.L
.A.D
.E.A
.R.