collection des anciens alchemists grecs volume 1

Download Collection Des Anciens Alchemists Grecs Volume 1

If you can't read please download the document

Upload: jorge-daniel-ferreira-granados

Post on 12-Aug-2015

58 views

Category:

Documents


1 download

TRANSCRIPT

^/e/^/m.

M3

diviss et

On

'

amensquele

perfection.

mot

or

,

pour les alchimistes

comme pourpouril

les orfvres des les orfvres et

papyrus de Leide,

et j'ajouterai

mme,

certains gards,:

les peintres d'aujourd'hui,

avait

un sens complexe

servait

exprimer

l'or vrai d'abord, puis l'or bas titre, les alliages teinte dore, tout objet

dor

la surface, enfin

toute matire couleur d'or, naturelle ou artificielle.

Unefois.

certaine confusion analogue rgne;

mme

de nos jours, dans

le

langageautre-

courant

mais

elle n'atteint

pas

le

fond des ides,

comme

elle le

fit

Cette extension de

la signification

des mots tait en

effet

commune

chez

les anciens; le

nomles

de l'meraude

et celui

du saphir, par exemple,

taient

appliqus pardiverses(ii.

Egyptiens aux

pierres prcieuses et vitrifications les plus

De mme que

l'on imitait l'meraude et le saphir naturels,

on

imitait l'or et l'argent.

En

raison des notions fort confuses que l'on avait

alors sur la constitution de la matire,

on crut pouvoir

aller plus loin et

onle

s'imagina y parvenir par des artifices myst/ieux. Mais, pour atteindrebut,il

fallait

mettre en uvre les actions lentes de

la

nature

et celles

d'un

pouvoir surnaturel.

(i)

Origines de l'Alchimie,

p. 218.

PAPYRUS DE LEIDEApprends, ami des Muses,

2

I

dit

Olympiodore, auteur alchimique duapprends ce quesignifie le

commencement duconomie(i) et

v" sicle de notre re,

mot

ne vas pas croire,est suffisante:

commeil

le

font"quelqu es-uns, que l'action

manuelle seule

non,

faut encore celle de la nature, et

une

action suprieure l'homme.

Et

ailleurs:

Pour que

la

composition se

ralise

exactement,les

dit

Zosime;ne

demandez par vostransmettent pas

prires

Dieu de vous enseigner, carils

hommes

la

science;

se

jalousent les uns les autres, et l'on ne

trouve pas

la

voieet

Le dmon Ophiuchus entrave notre recherche, ram-

pant de tous cts

amenant tantt des ngligences, tantt

la crainte,

tantt l'imprvu, en d'autres occasions les afflictions et les chtiments, afin

a

de nous

taire

abandonner l'uvre.

De

l la ncessit

de faire intervenir les priresles

et les

formules magise

ques, soit pour conjurerdivinit.

dmons ennemis,

soit

pour

concilier la

Tel

tait le

milieu scientifique

et

moral au sein duquel:

les

croyances le

la

transmutation des mtaux se sont dveloppes

il

importait de

rappeler.

Mais

il

est

du plus haut

intrt,

mon

avis,

de constater quelles taient

les pratiques relles, les

manipulations positives des oprateurs.le

Or

ces prala

tiques nous sont rvles parclaire et

papyrus de Leide, sous

la

formeet

plus

en concordance avec

les recettes

du Pseudo-Dmocrite

d'Olymdu

piodore.

Nous sommesla

ainsi conduits tudier avec dtail les recettes

papyrus, qui contient

forme premire de tous ces procdset

et doctrines.

Dans

le

Pseudo-Dmocrite,

plus encore dans Zosime, elles sont dj;

com

pliques par des imaginations mystiquesteurs, qui ont amplifi de plus

puis sont venus les commenta-

en plus

la

partie mystique, en obscurcissantils

ou liminant

la partie

pratique, la connaissance exacte de laquelle

taient souvent trangers.

Les plus vieux textes,

comme

il

arrive souvent,

sont

ici les

plus clairs.ce

Donnons d'abordprcdents; car

que

l'on sait sur l'origine de ce papyrus, ainsia t

que

sa

description. Le papyrus

X

trouvs'y

Thbes, sans doute avec

les

deux

la recette i5

qui

trouve s'en rfre au procd d'affinage

(i)

Il s'agit

du traitement mis en pratique pour fabriquer

l'or.

22del'or cit

INTRODUCTrONdansle

papyrus

V

(v.

plus haut, p. i3).

Il est

form de dixle

grandes feuilles,

hautes de o-^So, larges de "34, plies en deux dansIl

sens de la largeur.

contient seize pages d'criture, de vingt-huit qua-

rante-sept lignes, en majuscules de la fin

du

ni" sicle. Il

renferme soixante-

quinze formules de mtallurgie, destines composer des alliages, en vuede la fabrication des coupes, vases, images et autres objets d'orfvrerie;

souder ou colorer superficiellementles mtaux; en essayer la puret,formules disposes sans ordreet

etc.;

avec de nombreuses rptitions.faire

11

y

a

en outre quinze formules pour

des lettres d'or ou d'argent, sujet

connexe avec

le

prcdent.

Le tout ressemble singulirement au carnet demtaux purs, tantt surles

travail d'un orfvre, oprant tantt sur les

m-

taux

allis

ouet

falsifis.

Ces

textes sont remplis d'idiotismes, de fautes d'or:

thographeartisan.

de fautes de grammaire

c'est

bien

l la

langue pratique d'un

Ils offrent d'ailleurs le

cachet d'une grande sincrit, sans

ombre

de charlatanisme, malgr Timprobit professionnelle des recettes. Puis vien-

nent onze recettes pour teindre

les toffes

en couleur pourpre, ou en couleurla

glauque. Le papyrus se termine par dix articles tirs decale de Dioscoride, relatifs

Matire mdiles recettes

aux minraux mis en uvre dans

prcdentes.

On

voit par

cette

numration que

le

mme

oprateur pratiquaitil

l'or-

fvrerie et la teinture des toffes prcieuses.

Mais

semble tranger la

fabrication des maux, vitrifications, pierres prcieuses artificielles.

Dune

moins aucune mention n'ensoit

est faiteles crits

dans ces recettes, quoique

le sujet

longuement

trait

dans

des alchimistes. Le papyrus

X

s'occupe d'ailleurs que des objets d'orfvrerie fabriqusprcieux; les armes, les outilsalliages correspondants,et

avec les mtauxainsi

autres gros ustensiles,ici.

que

les

ne figurent pas

Les recettes relatives aux mtaux sont inscrites sans ordre, unes des autres. Cherchons-en d'abordles caractres

la suite les

gnraux.t tires

En

les

examinant de plus prs, on reconnat qu'elles ont

de

divers ouvrages

ou

traditions.

En

effet,

les units

auxquelles se rappor-

tent ces compositions mtalliques sont diffrentes,

quoique spciales pourtelles

chaque

recette. L'crivain

mines, statres,

y parle tantt de mesures prcises, drachmes, etc. (le mot drachme ou le mot

que

les

statre tant

PAPYRUS DE LEIDEemploy de prfrence';

23partie;

tantt

il

se sert

du mot

tantt enfin du

mot mesure.Lateinture des

'.,

),

/.3

,,;

mtaux

est

dsigne par plusieurs mots distincts

:

teinture en or

;

dorure de l'argent

;

coloration (superficielle) du cuivre en or.

coloration par enduits ou vernis.il

s'agit

d'une teinture en or, superficielle

et

opre

par voie humide,;

cette fois c'est

une teinture en argent, ou plutt

en asm,

faite

chaud, avec trempe.rpte, plusieurs collections de recettes

Nous avons

affaire,

je le

de

dates et d'origines diverses, mises bout bout. C'est ce que confirment lesrptitions qu'on

y rencontre.recette

Ainsi,

la

mme

pour prparer l'asm

(i)

fusible

(amalgame deil

cuivre et d'tain) reparat trois fois.

Uasm, dans une formule od'tain, figure;

est

spcialement regard

comme un amalgamela coloration

deux

fois avec

de lgres variantescuivre en or

;

en asm, deux foistroisfois;

la coloration

du

l'aideet

du cumin,

fois; la

dorure apparente, l'aide enlettres d'or, l'aide

de la chlidoine defeuilles

du misy, deuxde

l'criture

d'or etfois

gomme, deuxsoudurela

fois.

D'autres recettes sont repro-

duites,

unela

en abrg, une autrela

fois

avec

dveloppementenlettres

:

par

exemple,

prparation de

d'or,

l'criture

d'or au

moyen d'un amalgameet

de ce mtal,

mme

criture au

moyen du

soufre

du corps appel alun.

En

discutant de plus prs ces rptitions, on poursi

rait essayer

de reconstituer les recueils originels,

ce travail semblait

avoir quelque intrt.

Les recettestion:

mmes

offrent

une grande diversit dans

le

mode

de rdac-

les

unes sontet

les descriptions

minutieuses de certaines oprations,

mlanges

dcapages, fontes successives, avec emploi de fondants divers.

Dans

d'autres, les

proportions seules des mtaux primitifs figurent, avec

(i)

Voir plus loin ces diverses

recettes.

24

INTRODUCTIONeux-mmeset l'tain

l'nonc sommaire des oprations, les fondants

tant omis. Par

exemplela

(pap. X, col.

i, 1.

5),

on

lit

:

le

plombDans

sont purifis par

poix

et le

bitume;

ils

sont rendus solides par l'alun,

le sel

de Cappadoce

et la pierre

de Magnsie jets la surface.

certaines recettesfait

on

n'in-

dique que

les

proportions des ingrdients, et sans qu'il soitils

mention des

oprations auxquelles

sont destins. Ainsi:1.

Asm

fusible (col. 2,

141

:

cuivre de Chypre, une mine

;

tain en

baguettes, une

mine

;

pierre de Magnsie, seize

drachmes

;

mercure,

huit

drachmesParfois

;

pierre de Paros, vingt drachmes.

mme

l'auteur se

borne"

donner

la

proportion de quelques6,1.

uns des produits seulement:litharge couleur d'or une

Pour

crire en lettres d'or (col.

i):

partie, alun

deux

parties.

Ceci ressemble beaucoup

des notes de praticiens, destines conserverle reste

seulement

le

souvenir d'un point essentiel,finales:

tant confi lale

mmoire.;

Les

recettes;

asm gyptien, d'aprs Phimnas

Sate

eau

de soufre

dilution de Vasm, etc.; ont au contraire;

un caractre de com-

plication spciale qui rappelle les alchimistes

aussi bien que les signes

plantaires de l'or et de l'argent, inscrits dans la dernire.

Deux questions

gnrales se prsentent encore, avant d'aborder l'tude:

dtaille de ces textes

celle des auteurs cits et celle des signes

ou abrle

viations.

Un

seul auteur estle

nomm

dans

le

papyrus X, sous

titre

:

Procd de Phimnas

Suite pour prparer V asm gyptien

[co\. ii,l. i5).

Ce nom

parat lecit

mme

que celui de Pammns, prtendu prcepteurle

de Dmocrite,

par Georges

Syncelle, et qui figure dans les textes

alchimistes de nos manuscrits

(i).

Ce nom:

s'crit aussi

Pamnasis;

et

Pa-

mnas, peut-treroi

mme Phaminis

dvou au dieu Mendset

dvou audoit tre

Menas

(2).

Le rapprochement entre Phimnas:

Pammns

regard

nes sous

comme certain attendu que le nom de Phimnas dansle

la le

dernire des deux recettes don-

papyrus

se trouve

presque sansattribues

changement dans

Pseudo-Dmocrite, parmi

des

recettes

pareillement l'gyptien

Pammns:

j'y

reviendrai.

(1)

Origines de l'AlcIiimie,

p.

170.

(2)

Papyri grci,

t.

II, p.

25o.

On

peut en rapprocher Mnodore.

le

nom

grcis de

PAPYRUS DE LEIDEIl

23abrviations du papyrus

y a quelque intrt comparerles

les signes et

avec1.

signes des alchimistes. Je note d'abord le signe de l'or (col. 12,le

20),

qui est chez

mme

que

le:

signe astronomique du soleil, prcismentc'est le

comme

les

alchimistes

plus vieil exemple connu de cette(i).

identification.

A

ct figure le signe lunaire de l'argent

Ces notationstrouve aussiflche,

symboliques ne s'tendent pas encore aux autres mtaux.dansle

On

papyrus

(col. 9,

1.

42

et 44)

un signe en forme de pointe de:

la suite des

mots

Osu a-jp;j (soufre apyre)

ce signe est pareil celui

qui dsigneles crits

le fer,

ou, dans certains cas, rpt deux fois, les pierres, dans(2).

alchimiques

Dans

le

papyrus

il

semble

qu'il

exprime une

mesure de poids. Les autres signes sont surtout des abrviations techniques,parmi lesquellesje

note celle de l'alun lamelleux

z-:-j--riP'.x

""/'."

:

l'une

d'elles enparticulier (pap.

X,

col. 6,

1.

19) est

toute pareille celle des alchi-

mistes

(31

.

Les

noms

des mesures sont abrgs ou remplacs par des signes,existe encore de notre

conformmenttechniques de11

un usage quipharmacie.

temps dans

les recettes

la

convient d'entrer maintenant dans l'e.xamen dtaill des cent onze arti-

cles

du papyrus

:

articles relatifs aupc;

mtaux, au nombre de quatre-vingt-dix,en pourpre, au nombre de

dont un sur l'eau divine onze;

articles sur la teinture

enfin dix articles extraits de Dioscoride.

La traduction complte desd'un commentairedite,;

articles sur lesje

mtaux va

treles

donne

et suivie

mais

ne m'arrterai gure sur

procds de teinture proprementet

fonds

principalement sur l'emploi de l'orcanette

de l'orseille, procds dont:

quelques-uns sont peine indiqus en une ligne

comme

si

l'crivain avait

copi des lambeaux d'un texte qu'il ne comprenait pas. D'autres sont plus

complets. Le tout est du

mme

ordre queles

la recette

de teinture en pourpreet

du Pseudo-Dmocrite, contenue dans

manuscrits alchimiques

dont

(i)

Le

signe de l'or est absoluaientcelui

certain.

Quant M. Leemans a:

de

l'argent,

il

est assezla

montremaistible

pris ce signe pour un mal dessin, comme le photographie que je possde;

mais il n'a pas compris de l'or et de l'argent. Voir les photogravures que je (2) reproduis plus loin dans le prsent volume: Planche I, 1. 21 PI. II, 1. 3;aussi par Liina;

qu'il s'agissait ici

;

le texte

ne

me

parat pas suscep-

PI. IV, 1.25;(3)1.

d'une autre interprtation. M.Leele

Ibid.,

PL VIII, 1. 23. PL II, L 5 adroite; PL4

IV,

mansdanssesnotes^t.II,p. 25-)

traduit

21.

20j'ai

INTRODUCTIONpubli nagurele

texte et la traduction, reproduits

dans

le

prsent

volume.J'ai

collationn avec

soin les dix articles extraits de Dioscoride, tousles recettes, et

relatifs

des minraux employs dans

qui donnentIls

la

mesure

des connaissances minralogiques de l'auteurles

du papyrus.

concernent

corps suivants:;

Arsenic (notre orpiment)

Sandaraque (notre ralgar)

;

Misy

(sulfate

basique de

fer,

ml de

sulfate de cuivre)

;

Cadmie

(oxyde de zinc impur, ml d'oxyde de cuivre, voireetc^;

mme

d'oxyde

de plomb, d'oxyde d'antimoine, d'acide arsnieux,

Soudure

d'or

ou chrysocollela

(signifiant la foiset

un

alliage d'or et d'argent;

ou de plomb, ou bien

malachite

divers corps congnres)

Rubrique de Sinope (vermillon, ou minium, ou sanguine);

Alun

(notre alun et divers autres corps astringents)

;

Natron (nitrwn des anciens, notre carbonate de soude, parfoissulfate de soude);

aussi le

Cinabre (notre miniumEnfin Mercure.

et aussi

notre sulfure de mercure)

;

Le

texte

du papyrus sur ces divers points

est,

en somme,

le

mme que

le texte

des manuscrits connus de Dioscoride (dition Sprengel, 1829);

cela prs

que l'auteur du papyrus a supprimle dtail

les vertus

thrapeutiques des

minerais,

des prparations et souvent celui des provenances. Ces

suppressions, celle des proprits mdicales en particulier, sont videm-

ment systmatiques.

Quant aux variantes den'ont d'intrt queride.

dtail, elles sontles

nombreusesles

;

mais

la

plupart

pour

grammairiens ou

diteurs de

Diosco-

Je

note seulement

que, dans

l'article

Cinabre, l'auteur du papyrus

distingue

sous

le

nomla

de minium

le

cinabre

d'Espagne:

;

tandis

que

Sprengel a adoptentre leailleurs.

variante

ammion

(sable

ou minerai)

cette

confusionet

nom du

cinabre et celui du

minium

existe aussi

dans Pline

L'article

Mercure donne

lieu des

remarques plus importantes.

On y

PAPYRUS DE LEIDEtrouve dansSprengel,lele

27de l'dition classique devase, couvercle la

papyrus,aV-;;

comme

dansle

le

texte

mot

dsignant

couvercle d'un

face infrieure

duquel se condensent les vapeurs du mercure sublim l'article

()On

:

ce

mme

mot, jointest le

arabe

al, a

produit

le

nom

alambic.

voitet

que l'ambixl'aludel,

chapiteau d'aujourd'hui. L'alambic proprement dit

instrument plus voisin encore de l'appareil prcdent, sont d'ailleurs:

dcrits dans les alchimistes grecsv' sicle de notre re.Il

ils

taient

donc connus ds

le ix"

ou

manque

l'article

Mercure du papyrus une phrase clbre que Hfer,la:

dans

son Histoire de

chimie

(t.

I,

p.

149,

2^'

dition) avait traduitele

dans un sens alchimiqueessentiellement

Quelques-uns pensent que

mercureEv.;;

existe

:7'.

y.a'i

-/.'

et

comme

: :.; .: :

partie constituante des mtaux.

-/,mot

:-

J'avais

d'abord adopt cette interprtation de Hferje crois

que

cette

phrase signifie seulement

mais en y pensant davantage, quelques-uns rapportent que

le

mercure

existe l'tat natif dans les mines.et

Ensoit

etfet leici

\i.i-.-j.'/J.y.

a le

double sens de mtauxtous casla

de mines,le

et

ce dernier est:

plus naturel.copistel'ait

En

phrase

manque dans

papyrus

que

le

sup-

prime pour abrger;ayant

soit qu'elle n'existt

pas alors dans les manuscrits,

t intercale plus tard

par quelque annotateur.

Une

autre variante n'est pas sans intrt, au point de vue de la discus-

sion des textes, dans l'article Mercure. Le texte

donn par Sprengel ported'tain,

:

on garde;

le

mercure dans des vases de verre, ou de plomb, ouil

ou

d'argent

car;

ronge toute autre matirecelle des vases de

et s'coule.

La mention du verreabsurde;

est exacte

mais

plomb,le

d'tain, d'argent est

car ce sont prcisment ces mtaux quetre ajoutequ'il

mercure attaquele

:

elle n'a

pu

que par un commentateur ignorant. Or:

papyrus dmontre

en est rellement ainsi

car

il

parle seulement des vases de verre,

sans faire mention des vases mtalliques. Zosime insiste aussi sur cepoint.

On

sait

que l'on transporte aujourd'huit

le

mercure dans des vases de

fer,

dont l'emploi ne parat pas avoir

connu des anciens.

Venons

la partie

vraiment originale du papyrus.

Je vais prsenter d'abord la traduction des articles relatifs aux mtaux, au

28nombre dedivine;

INTRODUCTIONquatre-vingt-dix, dont

un

article

sur l'eau de soufre ou eau

et celle

des articles sur la teinture, au

nombre de onze;

puis j'en

commenterai

les

points

les

plus importants

(i).

TRADUCTION DU PAPYRUS X DE LEIDE

1.

Purification et durcissement du plomb.

Fondez-le, rpandez

la

surface de l'alun lamelleuxil

et

de

la

couperose

rduits en poudre fine et mlangs, et

durcira.

>>

2.

Autre

(purification) de l'tain.et

Le plomb

Ftain blanc sont aussi purifis paret le sel

la

poix

et lela

bitume.pierre de

Ils

sont rendus solides par l'alun^2), jete leur surface.

de Cappadoce,

et

Magnsie

3

.

Purification de Vtain que l'on jette dans

le

mlange de l'asm

(3).

Prenez de

l'tain purifi de toute autre substance, fondez-le, laissez-le

refroidir; aprs l'avoir recouvert d'huile et bien mlang, fondez-le de nou-

veau; ensuite ayant broy ensemble de l'huile, du bitume

et

du

sel. frottez-

en

le

mtal, et fondez une troisime

foisil

;

aprs fusion, mettez 'part

l'tain aprs l'avoir purifi

par lavage; carla

sera

commeait la

de l'argent durci.

Lorsque vous voudrez l'employer dansdetelle sorte

fabrication des objets d'argent,

qu'on ne

le

reconnaisse pas et qu'il

duret de l'argent,

(il

p. 199 2 5g.

Papyri Grci de Leide, t. II, Quelques mois aprs

l'impression de mon travail dans le Journal des Savants, M. le 0"\. Pleijte a publi en hollandais un mmoire sur l'Asemos. avec tude chimique par le D'' W. K. J. Schoor, dans les Verslagen des koninklijke Akademie van Wetenschappen, Amsterdam (Juin 1886;

mais ou quelque autre minerai noir, roux (pyrite) ou blanc, venant des villes ou provinces qui portaient le nom de Magnsie (Voir(2)

Ce

n'est pas notre magnsie,fer,

l'oxyde magntique de

Pline, //. '.,alchimistesle

sens du

XXXVII, ii.\ Chez les mot s'est encorediversalliages;

tendu.(3l

Asm

dsignait

p. 21!

23.

Il

confirme en gnral

destins imiter l'or et l'argent

voir

mes propres

rsultats.

plus loin.

PAPYRUS DE LEIDEmlez 4 parties d'argent,objet d'argent.

29

3 parties d'tain, et le

produit deviendra

comme un

C'est la fabrication d'un alliage d'argent et d'tain, destin simulerl'argent;

ou plutt un procd pour doublerde rtain.et

le

poids du premier mtal.

4. Purification

Poix liquide

bitume, une partie de chaque; Jetez sur

l'tain),

fon-

dez, agitez.

Poix sche, 20 drachmes; bitume, 12 drachmes.

5.

Fabrication de l'asm.Etain, 12 drachmes; mercure, 4 drachmes; terre de

Chio

(i), 2

drach-

mes.

A

Ftain fondu, ajoutez la terre broye, puis le mercure, agitez avec

du

fer, et

mettez en uvre

(le

produit!

.

6.

Doublement de

l'asm.le

Voici

comment on opreprend:

doublement de l'asm.

On

cuivre affin, 40 drachmes; asm, 8 drachmes; tain enle

bouton, 40 drachmes; on fond d'abordl'tain; ensuite l'asm.

cuivre

et,

aprs deux chauffes, plu12).

Lorsque tous deux sont ramollis, refondez

sieurs reprises et refroidissez au

moyen detels

la

composition prcdente

Aprs avoir augmentcoupholithe(3).

le

mtal par des'effectue

procds, nettoyez-le avecles

le

Le triplement

par

mmes

procds,>>

les

poids

tant rpartis

conformment

ce qui a t dit plus haut.

C'est

un bronze blanc amalgam, analogue[ou perptuelle}.

certain mtal de cloche.

7.

Masse inpuisable

Elle se prpare par les procds diinis dans le doublement de l'asmla

Si

vous voulez prlever surce

masse 8 drachmes, sparez-les

et

refondez

4 drachmes de

mme asm;

fondez-les trois fois et rptez, puis refroi'le

dissez et mettez-les en rserve dans

coupholithe.

Voir aussi recette 60.

(il

Sorte d'argile.

md., V, 173.56.

Pline, H. N.,

Diosc, Mat.

(2)

Amalgame d'tainTalc ou slnite.

dcrit dans

l'ar-

XXXV,

ticle 5.i3l

.

3Il

INTRODUCTIONy al l'ide

d'un ferment, destin concourir

la

multiplication de

la

matire mtallique.

8.

Fabrication de Vasm.

Prenez de

l'tain

en petits morceaux

et

mou, quatrei

fois puriti; pre-

nez-en 4 parties et 3 parties de cuivre blanc pur etet,

partie d'asm. Fondez,

aprs

la fonte,:

nettoyez plusieurs reprises,

et

fabriquez avec ce que

vous voudrezles

ce sera de Fasni de premire qualit, qui trompera

mme

ouvriers.

Alliage blanc, analogue aux prcdents; avec intention de fraude.

9.

Fabrication de Vasm fusible.

Cuivre

de.

Chypre,

i

mine; tain en baguettes,

i

mine; pierre de(i),

Magnsie, 16 drachmes; mercure, 8 drachmes? pierre de Poros

20 dra-

chmes

)

Ayant fondu

le

cuivre, jetez-y Ptain, puis la pierre de Magnsie en pou-

dre, puis la pierre de Poros, enfin le

mercure; agitez avec du

fer et versez

au

moment

voulu.

Alliage analogue, avec addition de mercure.

10.

Doublement de Vasm.affin, jetez(21

Prenez du cuivre de Chypre

dessus parties gales, c'est-et

dire 4

drachmes de

sel

d'Ammon

et

4 drachmes d'alun; fondez

ajou-

tez parties gales

d'asm.

Bronze enrichi en cuivre.Fabrication de Vasm.le

11.

Purifiez avec soinla

plomb avec

la

poix

et le

bitume, ou bien Ftain;

et

mlez

cadmie

(3) et la

litharge, parties giles, avec le

plomb,

et

remuez

(i) Pline, H.i\., XXXVI, 28. Pierre blanche et dure, assimile au marbre

l'originesile

il

s'appliquait

un

sel

fos-

qui se dveloppait39.

par efflores-

de Paros.

cence, sel analogue au natron. Pline,

Ce mot a chang de sens; la fin du moyen ge il signifiait notre chlorhydrate d'ammoniaque mais \2);

H. '., XXXI,le(3)

On y reviendra dans

prsent ouvrage.

Voir

p. 26.

PAPYRUS DE LEIDEjusqu' mlange parfait et solidification.naturel^ i;

3l

On

s'en sert

commeet

de l'asm

.

Alliage complexe renfermant du plomb, ou de Ptain,

du

zinc.

.

12.((

Fabrication de Tasm.les

Prenez

rognures

(2)

des feuilles (mtalliques), trempez danset

le

vinai-

gre et l'alun blanc lamelleux

laissez-les mouilles

pendant septterre de

jours, etet

alors fondez avec le quart de cuivre 88

drachmes desel

Chio (3\

drachmes de

terrei

asmienne;

(4), et

i

drachme deet jetez

de Cappadoce, plus la surface.

alun lamelleux,

drachme

mlez, fondez,

du noir

i3.

Fabrication du mlange.(5),

Cuivre de Gaule

8

drachmes; tain en baguettes,10

12

drachmes;5

pierre de Magnsie, 6

drachmes; mercure,

drachmes; asm,

drach-

mes.

)>

14.

Fabrication du mlange pour une prparation.i

Cuivre,

mine

(poidsl,

fondez

et jetez-y

i

mine

d'tain en

boutons

et

travaillez ainsi.

i5.

Coloration del'orla

l'or.

Colorer

pour

le

rendre bon pour l'usage. Misy;

et sel et

vinaigre

provenant de

purification de Torla

mlez

le

tout et jetez dans le vase (qui;

renferme) l'or dcrit danset,

ayant t

(

prparation prcdente

laissez;

quelque temps

du vase, chauffez-le sur des charbons;

puis de nouveau

jetez-le-fois,

dans

le

vase qui renferme la prparation susdite

faites cela plusieurs

jusqu' ce qu'il devienne

bon pour

l'usage.rfrele

C'est une

recette d'aiinage, quip.14I;

s'en

la

prparation dcrite

plus haut

ce qui

montre que

papyrus alchimique

X

et le

(i)

L'asm natureld'oret

est

rlectrum, al-

(3)

Sorte de terre argileuse. Voir re5.

liage

d'argent,

/.;

cette(4)

d'Hrodote. Voir Origines de l'Alchimie, p. 21(2)

Est-ce

5.

tt la terre argileuse

un minerai d'asm ? ou plude Samos? Pline,53, et

La nature du mtal qui fournit:

H. N., XXXV,

XXXVI,

40.

rognures n'est pas indique est-ce de l'argent, ou de l'asm orcdent?les

Diosc, Mat. md., V. 171, 172. Voir Pline, H. N., XXXIV, |5.)

20.

32papyrus magiquecrivain.

INTRODUCTION

V

se faisaient

suite et ont t

composs par un

mme

i6.

Augmentation de Vor.l'or,

Pour augmenteravecla

prenez de(i),

la

cadmie de Thrace,de Gaule.

faites le

mlange

cadmie en crotesle

ou

celle

Cette phrase est

commencement d'unea

recette plus tendue;:

car elle

doit tre complte par la suivante, qui en est la suite

le

second titre_/ra!irfepar l'erreur'

de Vor tant probablement une glose qui

pass dans

le texte,

du

copiste.

17.

Fraude de Vor.et

Misy

rouge de Sinope

(2)

parties gales

pour une partiedevenu d'une

d'or.

Aprs

qu'on aurajetez-y ces

jet l'or

dans

le

fourneauet,

et qu'il sera

belle teinte,

deux ingrdients

enlevant

(l'or), laissez refroidir, et l'or est

doubl.

1)

La cadmie encrotes,

c'est--dire la portion la

moins

volatile des

oxydes

mtalliques condenss aux parois des fourneaux de fusion du cuivre, renfermait, ct de l'oxyde de zinc, des oxydes de cuivre et de

plomb.

OnLe du

devait employer en outre quelque corps rducteur, omis dans la recette. tout formaitzinc. C'tait

un

alliage d'or et de

plomb, avec du cuivre

et

peut-tre

donc en somme une

falsitcation,

comme

la

glose l'indique.

18.

Fabrication de Vasni.

Etain,

un dixime de mine; cuivre de Chypre, un seizime de mine;

;

minerai de Magnsie, un trente-deuxime

mercure, deux statres (poids:.

Fondez

le

cuivre, jetez-y d'abord l'tain, puis la pierre de Magnsie; puis,

ayant fondu ces matires, ajoutez-y un huitime de bel asm blanc, dnature

conforme. Puis, lorsque

le

mlange

a

eu lieu

et

au

moment

de refroidir, oulieu.

de refondre ensemble, ajoutez alors

le

mercure en dernier

(1)

Sur

les diverses varits

de cad22.

mie, voir DioscoRiDE, Matire mdicale,y,S4.; Pline,(21

.\,

XXXIV,:

quer une ocre rouge; car il est indiqu comme un remdesusceptible d'tre pris l'intrieur. De mme dans Pline, H.N.,il,

Ce mot a eu plusieurs sens vermillon, minium, rouge d'oxyde de fer. Dans Dioscoride, V, m, il semble indi-

XXXV,

i3. Ici ce serait,

semble-t-

du minium, lequel fournirait du plomb l'alliage.

PAPYRUS DE LEIDKig.

33

Autre {formule).terre de;

Cuivre de Chypre, 4 statures;

Samos. 4

statres

;

alun lamelsi

leux,

4

statres

;

sel

commun,

2 statres

asm

noirci, 2 statres, ou,le

vous

voulez faire plus beau, 4 statres. Ayant fondula terre de

cuivre, rpandez dessus

Chioet,

et l'alun

lamelleux broys ensemble, remuez de faon

mlanger;

ayant fondu cet asm, coulez. Ayant ml ce qui vient d'tre(bois de)le

fondu avec duchauff, teignez

genivre, enlevez

;

avant deet le

l'ter,sel,

aprs avoir

produit dans l'alun lamelleux

pris

parties

gales, avec de l'eau visqueuse; paississement

minime;

et, si

vous vouiez

terminer

le travail,

trempez de nouveau dans

le

mlange susdit; chautfez,afinaffin

que

(le mtal) devienne plus blanc.

Ayez soin d'employer du cuivreet

d'avance; l'ayant chauff auflet,

commencementcaille

soumis

l'action

du soufet

jusqu' ce qu'il ait rejet son

et soit

devenu pur;

alors

employez-le,

comme

il

vient d'tre crit.d''alliage,

C'est encore

un procd

mais pour lequel on augmente:

la

prole

portion du cuivre dans l'asm dj prpar

ce qui devait rapprocher

bronze obtenu de20.

la

couleur de

l'or.

Autre formule).(i);

Prenez un statre Ptolmaque;

car

ils

renferment dans leur com-

position du cuivre, et trempez-le

or la composition du liquide-pour trem-

per est celle-ci

:

alun lamelleux,

sel

commun

danset

le

vinaigre pour trempe

;

paississement visqueux. Aprs avoir trempt nettoy et

lorsque le mtal fondu aura

ml avec

cette

composition, chauffez, puis trempez, puis

enlevez, puis chauffez.

20 bis [sans

titre).:

Voici la composition du liquide pour tremper

alun lamelleux,;

sel

com-

mun

dans

le

vinaigre pour trempe, paississement visqueux

ayant tremp;

dans cette mixture, chauffez, puis trempez, puis enlevez, puis chauffez

quand vous aurez tremp quatrefois

fois

ou davantage, en chauffant chaque

auparavant,

le (mtal)

deviendra suprieur l'asm noirci. Plusil

nom

breux

.seront les traitements, chauffes et trempes, plus

s'amliorera.

(1) Il s'agit ici

d'une monnaie.

34Ce

INTRODUCTIONsont des formules de dcapageIl

et d'affinage,

dans lesquelles n'entres'agisse soit de rehaus-

aucun mtal nouveau.ser la teinte,faire passer

semble que, dans

ceci,

il

comme on

le fait

en orfvrerie,

mme

de notre temps; soit de

une monnaie riche en cuivre pour une monnaie d'argent, en

dissolvant le cuivre la surface.

En

effet, les

orfvres emploient aujourd'hui diverses recettes analoguesl'or

pour donner. 2'(

une

belle teinte.

1 .

Traitement de Vasm dur.il

Commemou

convient de faire pour changer l'asm durblanc. Prenant

et

noir en |un

mtal)

et

des feuilles de ricin, faites infuserl'eau avant

dans Peauet

un jour; puis mouillez dansaspergez avec l'aphronitronIl

de fondrela

et

fondez deux fois

(i).

Et

jetez

dans

fonte de l'alun; employez.

possde

la qualit, car

il

est beau.

22. Autre (formule

.

Secours pour tout asm gt. Prenant de

la paille etet

de l'orge et de;

la

rue sauvage, infusez dans le vinaigre, versez-y du selle

des charbons

jetez,

tout dans le fourneau, soufflez longtemps et laissez refroidir.

Ce

sont des procds d'affinage d'un mtal oxyd ou sulfur la surface.

23. Blanchiment du cuivre.

Pour blanchirle

le cuivre, afin

de

le

mler l'asmcui\"re(21,

parties gales,

sans

qu'on puissedessusI

reconnatre. Prenant

du

de Chypre, fondez-le, jetant2et

mine de sandaraque dcomposefer,

drachmes de sandaraquefondez.

couleur defonte,

5 drachmes d'alun lamelleux,

Dans

la

secondeet l'on

on

jette

4 drachmes de cire du Pont, ou moins; on chauffe

coule.

C'est icisenic.

une

falsification,

par laquelle

le

cuivre est teint au

moyen de l'ar-

La

recette est fort voisine de celle des alchimistes.le

On

prparenoir, le

aujourd'hui par un procd analogue ^aveccuivre blanc ou tombac blanc.

concours du flux

(i)

Peut-tre?

ptre

s'agit-il ici de notre salVoir Dioscoride, Matire mdi-

1

signait

des efflorescences

salines

de

I

composition fort diverse.(2)

cale, V, i3i.

Le mot a'aphronitron-

I

Sidfure d'arsenic grill?

_

PAPYRUS DE LEIDE24.

35

Durcissement de rtain.(

Pour durcir rtain, rpandez sparmentcouperose;si

sa surface) l'alun lamelleux

et la

en outre vous avez puriti Ttain

comme

il

faut

ci

employ

les matires dites

prcdemment, de sorte

qu'il ne leur

chappe pasla fabri-

en s'coulant pendant

la chauffe,

vous aurez l'asm gyptien pour

cation des objets (d'orfvrerie).25.

ces choses servent en

g5. Prparation de la pourpre.

Cassez en

petits

morceaux

la

pierre de Phrygie

(3)

;

faites bouillir

et,

ayant immerg

la laine,

abandonnez jusqu' refroidissement; ensuite(4I,

jetant

dans

le

vase une mine (poids) d'algue;

faites bouillir et

jetez-y une mine

d'alguel'eau de

faites

bouillir et jetez-y la laine, et, laissant refroidir, lavez

dans

mer

[la

pierre de Phrygie est grille

(5),

avant d'tre concasse],

jusqu' coloration pourpre.

96. Teinture de la pourpre.KAOc

JxJT-^^oiXoc.:Figure

.

^^^^^^:::^^

jMi^ oc-0-/JGu

2.

Autre Cercle de Ptosiris.

.

MEDECINS ASTROLOGUESQuant aux bases_

gide nous y arrter.

et

procds de calcul,s'y intresseraient

il

est inutile

Les personnes qui

trouveront sur ce point des rensei:

gnements

trs intressants

dans une notice publie par M. Paul Tanneryet

Sur des fragments d'Onomatomancie arithmtique (Noticesmanuscrits dela

Extraits desi885). Il y

Bibliothque nationale,

t.

XXXI,

2=

partie,

montre

l'origine de la preuve par neuf, d'aprs

un passage

fort curieux des

Pliilosophiimena,

o

l'on enseigne prendre le rsidu par 9

ou par

7 de la

valeur numrique des lettres du

nom

propre, en diversifiant le procd

de calcul suivant des conventions arbitraires.

On

calculait ainsi, d'aprs les;

nombres des noms propres

:

soit la vie

d'un malade

soit le succs

d'un

combat entre deux guerriers;relatives

soit le rsultat

de diverses autres alternativesla survivance, etc.

au vol, au mariage, aux voyages,

Ce mode

de

divination tait attribu Pythagore.

M.la

P. Tannery donne, d'aprs les manuscrits 2009, 2256, 241g et 2426 de

Bibliothque nationale, une prtendue lettre de Pythagore Telaugs(ou

Las,

ou

Hlias, suivant les manuscrits), avec table divinatoire annexe,

table fonde sur de pures

combinaisons numriques(i), sans donnes astroil

logiques proprement dites. Plus loin,des deux petits tableaux dontje

prsente

le texte et la

traduction

vais parler.

En

effet,

au folio 33 du manuscrit 2419 se trouvent deux tableaux quiles

ressemblent beaucoup plus que

prcdents la

la

sphre de Dm'ocrite et

l'instrument d'Herms. Le premier, sous

rubrique

?3 ...

(cal-

cul prouv...), consiste en trois lignes, renfermant

chacune douze nombres:

horizontaux de

i

36, par tranches verticales. Vis--vis la premire lignela

(vie); vis--vis

seconde

:

tat

moyen ((7);

vis--vis la troisime

ligne

:

(mort)le

Voici

rsum dule

textele

:

Calcule

jour os'est

malade

s'est alit,

o l'enfant

est n,

o

le fugitif a;

disparu, o l'on

embarqu, enfin opre pour tout ce que tu dsires

comptes

aussi depuis le 18

mai

(2)

Jusqu'au jour donn,

et

du nombre obtenu

(i)

Calcule

le

nom duil

malade

et le

jour de l'alitement qui l'emporte,

il

jour de son alitement. Si le

nom du

mourra,(2)

etc..

malade l'emporte,

vivra;

si c'est le

Epoque de

l'entre

du

soleil

dans

02

INTRODUCTIONle

retranche 36 autant de fois que possible. Prends

reste.

Si le

nombre

se

(la vie

trouve dansI,

la

premire ligne,la

le

malade

vivra, l'vnement serale

heureux

etc.;

dansla

troisime ligne, c'est la mort ouetc.

malheur(vavTa); surla

seconde ligne,

maladie sera longue,

(!

;j.3cy.p:v).

variante de Finstrument

d'Herms contenu dansla

Le second tableau.'-

::la

est

sous

rubrique

:

:;l'autre

calcul d'aprs les jours de la semaine pour diagnostiquer

^le:

Ce tableau est une'.'./,

manuscrit alchimique.

ou

mort.

Ce

sont deu.x colonnes verticales, chacune de i5 chiffres,titre:(i),

de

I

3o,le

Tune ayant pour

vie

;

mort. Le calcul

est

peu

prs

mme, sauf

variantes

que

celui de la sphre deil

Dmocrite du

Papyrus de Leide, traduite plus haut. De plus,dansIl

n'y a que deux colonnesle

le

manuscrit 2419, tandis

qu'il

en existe trois dans

Papyrus.et cer-

m'a paru de quelque intrt de rapprocher ces divers tableauxdela

cles

sphre de Dmocrite, contenues dans

le

Papyrus V,

ainsi

que

l'instrument d'Herms,

transcrit au manuscrit 2327.

En

effet les

noms

d'Herms

et

de Dmocrite, ainsi que l'existence du tableau du Papyrus,

tablissent l'antiquit de ces pratiques,

contemporaines des premiers alchiet

mistes

:

elles

en montrent l'origine orientale

spcialement gyptienne.

On

voit en

mme

temps, par une nouvelle preuve,tait

comment

le

nom

de

Dmocrite, dans l'Egypte hellnisanted'astrologues et de magiciens;le

devenu

celui

du chef d'une coletraditions quej'ai

tout

conformment aux

exposes et discutes ailleurs

(2).

IV.

_

SIGNES ET NOTATIONS ALCHIMIQUEScommeles:

Les alchimistes avaient,et

chimistes de nos jours, des notationsces notationset

des nomenclatures particulires

taient construites,

en

partie

du moins, d'aprs des mthodes prcises

qui rappellent

mme,

certains gards, nos conventions actuelles.

La

difficult

que prsente la lecture

les

Gmeaux

et

commencement dedu nombre

10 et l'omission(2)

du

\

puis

,g82327

INTRODUCTION(1.1

2)

;

la place

du

fer

et

de ses drivs, inscrits dansrejets plus loinet

la

liste

du manuscrit de Saint-Marc. Ceux-ci sont(PI.le

dans

le

manuscrit

V,

1.

I

et 2',

avec des

nomsle

identiques,

des signes diffrents.1.i

Maisest

'V,1.

manuscrit 2327 reprend parpar les mots intercalsles:

plomb;

PI. V,

ij,

dont

le

nom

-/.pivi;

puis viennent les drivs duL'article

plomb,tain,^Pl.

mmes danspar

lesle

deux manuscrits (sauf une inversion).intercal, reprend,

coup en deux par1

plomb

dans

le

manuscrit 2327le

5),

le

second des signes de ce mtal, donn danscol.

manuscrit

de Saint-Marc PI.

I,

de droite,

1.

141 et

prcd dela

(autrement). Bref, toute cette liste est

videmmentle

mme du mot mme dans les deuxelle estle

manuscrits; maistranscrite,3

elle est rgulire

dans

manuscrit de Saint-Marc;

au contraire, avec une certaine confusion danset les

manuscrit 2327.

Les nomsiPl. I,

signes des mtaux sont suivis dans le manuscrit de Saint1.

Marccol.

col.1.

de droite,i

20-27,

et PI.

II,

de gauche,

3

,

par des mots(PI.etc.,I,1.

tels

que

,col.la

droite d'abord; puisetc., se

rapportantla

aux drivs du mercureslnite, la couperose,(PI.II, col.

20 22),

la litharge,:

au soufre,

jusqu'aux mots1.

un jour

et

une

nuit, puis

de gauche,le

11).la

Tout ceci manque dans

manuscrit 2325, aussi bien quecontraire, la

seconde

liste.fin

Dans le manuscrit 2327, aula

mme

suite de

mots formelaet

de

planche IV, lignes

17 27, jusqu'

--'/, exclusivement,

sauf des

variantes de dialecte et autres, peu importantes.

Cette troisime

liste

peut tre regardeles

commela

suite de la seconde,

puisqu''elle coexiste

dans

mmes

manuscrits. Mais elle n'a pas subi les

inversions

et les

confusions qui distinguent

seconde dans

le

manuscrit

2327. Le manuscrit 2275, dans ces premires parties, est exactement con-

forme au manuscrit 2327

ii

;

identit d'autant plus remarquable, qu'il n"enIl

reproduit pas les figures, mais celles du manuscrit 2325.

y

a

donc eu une

source4

commune,

antrieure aux trois manuscrits.liste

Le manuscrit 2325 dbute par une

toute diffrente des troisse

prcdentes; laquelle

manque dans

le

manuscrit de Saint-Marc, mais

(1

i3

Le manuscrit 2275 est antrieur de ans au manuscrit 2327; c'est presque1

I

toujours une copie directe de 2325,faite

I

avant

la

mutilation de ce dernier.

NOTATIONS ALCHIMIQUESretrouve dansle

99iPl.

manuscrit 2327. Dans ce dernier

drivs, transposs

comme

il

a t dit plus haut, sont suivis

quide

manquela liste

ailleurs. Puis vient le

mot

'.

mutile du manuscrit 2325, jusqu'1.

,,les

V,

1.

3), le fer

du mot

..

et ses

dbut de ce qui nous reste

(PI. V,

5). Tout cecile

est

communaux

manuscrits 2325, 2275

et

2327, mais

manque dans

manuscrit de Saint-Marc.premiersfer,

Ensuite on trouve dans

les trois

noms des cinq mtaux,

autres

que Ter

et l'argent

aplomb, lectrum,

cuivre, tain), conformes par les

pithtes la premire liste de Saint-Marc;

on

a dj signal ce cet

rapproche-

ment. La similitude des manuscrits 2325certaine5

et

2327

gard atteste une

communaut

d'origine.et

Les quatre manuscrits de Saint-Marc, 2325, 2275

2827, contiennentle

ensuite unecrit.

mme

liste, faisant suite

la troisimecol.

dans1.

premier manus1.

Elle dbute par

/.'.et

PI.

Il,

gauche,

12'; (PI. V,III, 1.et

r8)

et se

poursuit sans variante importante, jusqu'3).

:P1.

,

et PI.

VI,

1.

Cette

liste

renferme

la fois

des mots de

Chimie

de Minraabrvia-

logie, des

mots de Botanique

de matire mdicale,listes

et certaines

tions d'usage plusainsi puises.

commun. Les

du manuscrit de Saint-Marc sont

On voitdela

qu'elles se retrouvent entirement dans le manuscritle

23276

;

mais non dansla suite

manuscrit 2325lit

.

A

prcdente, on

dans

les

manuscrits 2325, 22751.

et

2327 une petite

liste,

en cinq lignes

PL VI,

nomsy

des mtaux et divers autres, depuis

;lele

3 7),

contenant

les

jusqu'

'.. Le

cuivre

figure

deux

fois, l'une

avec son signe ordinaire, l'autre avec deux signes,la

dont l'un n'est autre que

premire

lettre

du mot

yx'/.y.i:.

Ceci accuserait

une origine plus moderne. Mais, par contre,

mot '.'.; semble rpondremystrieux mercure d'arsenic

une source gyptienne.4)

On y voit encore ici

(1.

lequel tait probablement notre arsenic mtallique, corps sublimable,

susceptible d'tre extrait par l'action de divers agents rducteursd'arsenic, et

du sulfure

aussi capable d"tre fix

par sublimation sur

le

cuivre qu'il

blanchit

:

le

tout la faon du mercure ordinaire, extrait de son sulfure.

7" Cette liste est suivie par

une autre, existant dansle

les

manuscrits 2325,

2275C'est

et

2327, et qui dbute parsrie d'abrviations

mot

caractristique

(PL VI,

1.

8 20)

une

trs diverses, et plus

modernes,

comme

en

lOOtmoignede l'angelivrele

INTRODUCTIONmotv,::v. c^ui signitie

eau d;ins

le

grec actuel.

Les symbolesquelque

et

du dmon semblent indiquer que

cette liste a t tire de1.

magique. L'or y est dsign par un signe nouveaus'arrtent les listes

19).

L8"

des manuscrits 2?25 et 2275.liste,

Le manuscrit 2^27 renferme ensuite une huitimeet

comprenant1.

des matires mdicales

dbutant par

Elle se termine au motc'est

.6).

le

mot

(PI.

VI,

20

25).

Ce quile

dfinit cette liste

comme distinctela

son existence spare dans(fol.

manuscrit 2419 designes

Bibliothquedessins, sans(foie).

nationale

274,

verso

L

les

seuls y sonticceurl et

interprtation, l'exception des

mots(PI.;

-

CependantI.I

la suite

du manuscrit 2327

VI,

1.

26

;

PI. VII, PI. VIII,

41 n'accuse(PI.

aucune transition brusque

sauf peut-tre au

mot pom-

pholyxCette

VIII, l.i.

liste parait d'ailleursla

forme par diverses juxtapositions,

comme

le

montreII

rptition de certains

mots (camphre,

alos).

existait

en

effet bien des listes de ce genre au

moyen gele

:

je citerai,

par

exemple, une[fol.1

liste

de signes

et

abrviations, transcrite dans

manuscrit 2419,;

54,

tout

fait

distincte par l'ordre des

mots

qu'elle renfermela

quoique

ceux-ci soient en sonime les

mmes

et

rpondent pour

plupart aux

mmesque

symboles ou abrviations: par exemple lOr, l'argent,le

le fer, le

cuivre. Tta in,tels

plomb,

le ciel, etc.

Il

y

a

cependant quelques signes diffrents,la

ceux de l'ange, du dmon, de

couperose. La cruse notamment

est expi;i-

me au moyen d'unmanuscrit 2327.q

;j.

barr par une ligne verticale, etc. Mais revenons au

Le mot

(o:

iPl.

VIII,

1

4

marque dans

ce

manuscritla

le

dbutElle

d'une dernire

liste,

probablement composite

comme

prcdente.

dbute par

les

nomss'y

des mtaux. Elle est plus moderne, car l'lectrum a disle

paru etl'taindele la

trouve avec

signe de la plante Jupiter, au lieu du signeles

plante Herms, qu'il possdait dansa pris le

premires

listes.

Au

contraire

mercure

symbole de

la

plante Herms.

En rsum,elles ont t

ces listes multiples semblent avoir t tires de manuscrits dis-

tincts par l'poque et la

composition, dans lesquelstte

elles figuraient

d'abord;

mises bout bout en

de

la collection

du manuscrit 2327.

Celle du manuscrit de Saint-Marc est la plus ancienne et a pass entire-

NOTATIONS ALCHIMIQUESment danstiliation;

le

manuscrit 232elle

:

ce qui est fort

important pouret

les

questions de

mais

a

subi des intercalations

transpositions, qui tmoi-

gnent de remaniements considrables.Je donnerai maintenanttiples d'unle

rsum des comparaisons entre

les signes

mul-

mme

corps, et spcialement d'un mtal, telles qu'elles rsuit en

de Texamen de ces tableaux.

Les mtaux sont reprsents surtout parpondantes. Cependant,

les signes

des plantes corres-

ct des signes plantaires des mtaux,

on enl'ini-

trouve d'autres, qui sont de simples abrviations, rduites parfois tiale

du nom dePI.

la

plante ou du mtal

;

tels

que

:

OrFer

VI,

1.

i9j;1.

Cuivre, PI. VI,(PI.

3 et 6];

V,

1.

i

et 17];1.

Mercure

PI. VI,1.

i5

;

tain (PI. V,

12 et 16).

De mmePI. IV,[PI.1.

le;

nom

de Teau est tantt figur par son hiroglyphe iPl.1.

II,

1.

5

;

26

PI. V,

3

;

tantt par l'abrviation

du mot grec correspondant1;

VI,

1.

5).

De mme1.

le

mot

fleuve

PI.

III.

1.

PI. V,

I.

25

:

compares

avec PI. VII,

7).

Le

nom de la litharge

a aussi1.

deux signes

:

l'un, driv de l'argent, l'autre,1.

simple abrviation

(PI. IV,

19 et PI. VIII,

20

.

Le signe gnrique desfPl. 1,1. 19 et 25; PI. VI.

rouilles (oxydes) mtalliques offre1.

deux variantes

11), etc.

Signalons maintenant

les rptitions.

Tousfois;

les

noms

des mtaux existent dans les listes de Saint-Marc, deuxla liste

unede

fois

sparment, une fois dansretrouve cinq fois dansla

plantaire.liste, celleI.

En

outre,

le

nom2327

l'or se

seconde1.

du manuscrit5).

(PI. IV. 1.4;

PLdu

VI, 1.3

et 19: PI.

Vil.

9: PI. VIII,

Son signelu

est toujours celui

Soleil, l'exception d'un signe figuret

dans

plan-

che VI,

1.

19,

qui est doublelit

semble une abrviation.dansla

Le

nom1

de l'argent se6 et 22).

trois fois

secondesi

liste iPl.

IV,le

1.

4

:

PI. \'l

1. 1.

Son signe

n'a pas de variante,

ce n'est

que

crois-

sant est plac horizontalement la dernire place.

Le

nom du

cuivre est crit six fois dans la deuxime liste (PI. IV,

1.

g;

I02PI.

INTRODUCTION'1.

VI,

3, 6,

I

I

:

PI. VII, l'un

1.

6;

PL VIII.

1.

6).

Sonsigne1.

o.i're

six variantes,

dont l'une rpond

des signes du fer (PL V,

12).liste

Le nom du17;

fer esttranscrit

quatre fois dans la deuxime5 et

(PL V,

1.

i

et

PL

VI,

I.

20

;

PL

VIII,

1.

22).

Son signe

offre

quatre variantes princi-

pales.

En

elet, le

nom du

fer est reprsente'

par quatre signes principaux.'

L'un d'eux unentaire.

flche avec sa pointe,

semble une abrviation du signe plal'initiale

Un

autre signe,la

un ,

est

nous l'avons vu

du mot

:;.1.1 1

nomdu

ancien de

plante Mars; parfois avec adjonction d'un -. abrviation

zjpci'..

l'enflamm, autre

nom

ou pithte de Marsdansla

(PI.

V,

1.

17).

LePI.

nom1.1 1

du plomb ligureet

six fois

deuxime1.

liste (PI.

IV,

;

V,

16; PI. VI, 1.4; PI. VII, 1.6; PI, VIII,n'a plus de signes

5);

son signe offre

six

variantes.lale

Aucun mtal

que le plomb, matire premire de^Pl.

transmutation chez

les

Egyptiens. Dans l'une des planches

VII,

1.

6

,

signe ordinaire est doubl par l'adjonction du signe

du

cuivre.

Un

autre

signe du

plomb (PL VI,1.

1.

4) se

retrouve peine modifi,

comme

signe de1.

cuivre (PL VI,

6), et

mme comme

signe adjoint au mercure (PI. VI,1.

i5).

Cesigne rappelle encore l'un de ceux du soufre (PL IV,le

18

,

dsign

comme1.

plomb parLe

le

nomPL

d'Osiris, chez les Egyptiens.

nom de

l'tain se voit

quatre fois dans1.

la

deuxime

liste

(PL IV,

12;

PL

V,l. i3eti8;

VIII,

5).

Son signe

offre cinq variantes. (PI.

Dans

l'une

d'elles,

on retrouve du

l'un des signes

du cuivre

V,

1.

i3);

dans une autre,

l'un des signes

fer (PI.

V,

1.

i3).la

Le

nom du1.

mtal mercure est signal cinq fois dansV, 1.5;:

deuxime

liste

(Pl.IV,

5:

PL

PL

VI,

1.

i5;

PL

VIII,

1.

6 et 8le

.

Son signe

offre trois

variantes, savoir

le

signe de l'argent retourn;

signe del plante Her-

ms, plusmoderne

PL

VIII,

1.

6)1.

;

enfini5).1.

le

double signe de l'eau-argent, avectrouve encorele

le croissant ordinaire.

(PL VI,

On

nom du mercuresigne,

associ celui de l'arsenic (PI. VI,

4), et

reprsent par

un double

dontle

la

premire partie

est le signeIl

du mlange oul

alliage d'or; la seconde,

signe de l'arsenic retourn.

y

une ide

se rattachant la

transmuta-

tion des

mtaux

et la

fabrication de l'or

par l'intermdiaire du mercure,

rput former l'essence des mtaux, et de l'arsenic, regard

comme

l'un

de

leurs principes colorants [Origines de l'Alchimie, p. 238 et 27g).

Le nom de

l'arsenic (sulfures arsenicaux) est trac quatre fois dans la

NOTATIONS ALCHIMIQUESdeuximeliste (PI. V,l. ig;

I

o3ou

PL

VI,

1.

17 et 20; PI. VIII,la

1.

21), avec troisest le plus

quatre signes diffrents. Le signe de

planche VI, ligne 26,le

mo-

derne; car ilestemploy couramment dansde l'arsenic est associ deux fois (PI. V,fure analogue), laquelle est1.

manuscrit 241g. Leg',

nom mmesulI.7).

7 et

celui de lale

sandaraquesigne (PI. V,1.

confondue parfois sous

mme

Ailleurs la sandaraque est.exprime par le signe du soufre (PI. VIII,

22)

:

ce qui montre que les alchimistes en avaient bien saisi les analogies complexes.

Le signe de l'antimoinedeuximeliste (PI.

sulfure d'antimoine) existe deux fois dans;

la

V,

1.

10 et 25

la

premire

fois,

il

est associ celui

du

plomb, probablement parce que Ton avait aperu l'analogie des deux mtaux.Les mots:

inatras, sel, vapeurs sublimes, etc.,il

donnent lieu

des remarques

analogues, mais sur lesquelles

parait superflu de s''tendre.

Nous

allons reproduire maintenant ces listes, d'aprs des photogravures

prises sur les manuscrits. L'chelle exacte a t conservecrit

pour

le

manus-

2327

:

maisla

elle a t

un peu rduite pourj'ai

le

manuscrit de Saint-Marc.si

.l'ai

donne

traduction, aussi exacte que

pu dans une matire

obs-

cure, de tous les

mots qui figurent dans ces

listes.

Je

me

suis aid cet effet des

uvres de Dioscoride dition Sprengel'; de

celles deVitruve, de Pline ;dition Sillig, et des

Commentaires de Saumaisele

[Plinian Exercitationes, i68g). Je laisse

d'autres

soin des remarques

grammaticales sur cesest bien plus

textes,le

me

bornant

faire

observer que l'iotacismele

marqu dans

second manuscrit que dans

plus ancien.

Pourcelle

le

manuscrit de Saint-Marc, dont l'criturej'ai

est trs diffrente

de

du grec moderne,:

cru utile de fournir en

mmele

temps

le texte

grec

en

lettres actuelles

ce qui m'a paru superflu

pour

manuscrit 2127.

Voici ces textes

:

Les planchesSt-Marc,

I,

Il et 111

reproduisent

les folios 6 et 7

du manuscrit dele

Venise. Les signes sont tracs l'encre rouge dans

manuscrit.

Plusieurs signes ont t ajouts des poques postrieures

la

premireIls se

transcription du manuscrit; les uns au xiv= sicle, les autres au xv.

distinguent par

la

forme des caractres

et

la

couleur de l'encre. Je

les

noterai en passant.

Les planches IV, V, VI,fol. 16,

'

et N'III

sont la reproduction identique desla

17 et iS

du manuscrit 2327 delic;ne

Bibliothque nationale de Paris.

La traduction repond.

pour

ligne, au texte plac vis--vis.

-

104

INTRODUCTIONFigure3.

11.--7-* {-nxj'lrsr'mit ?\f(y

Planche

I

fT-A^NHC

7(U >i

JJUNUUN eM-TUTtxwmt'ic

C

"

yn

v-

c

c

t^

c

-- -

r

t

//

->^

--/ct

xl>i.ocerO\Ki-N-S-C

J_L1.MM

t

t

X ViLXKtTHC

ri^JLMIMOKl

/Vd-SONJ

^iS

o'jLj.e?ii-

Mxl.,

c-T^-TTrHri-r^tTH

-

'

-

'

'

QicK

1

Mc

4|

C

)!^

JUiLcr

wH

C

*-

f

T^

iO.i

^^^

r-i

'4

h00 V

'i

TW

CTPiKOSJ OU OU

.4^

Tf-^

-cju

or-i

X311

-y-t>.oc

'^-'^euf1

-

t

a^ (X

Cr CJ-HXLH

NOTATIONS ALCHIMIQUESPremire colonne, gauche.

log

La colonne gauche de

la

planchela

II

renferme

1

signes d u folio

duCl

folio 7 recto

du

manuscrit, etXi/,y.2vO:Xx'/.v.i-.r,:..

colonne d roite

la fin

verso.

.

.

.

Couperose. Minerai pyriteuxde cuivre. Mir.Pierres.

Sandaraquetre

(au-

signe anc).20

Misy (couperosejaune).[sicj,.

-y^''-

L/.jspiv 5/Jiz''.x jzx-.x..

.

.

Chlidoine. Eaux marines.

V .

Sori

u;j.cp'.a

EauxEau.JoursNuits..

pluviales.

'^'2,

corps analogue x/Oiv. jaune; signe

;2.^j'-.i;10

d'criture2''

plus

s.

anc.

moderne.

'il-.yi:.

\/;.

...

;,:-/;;7^i-^'i^ji

.

i

heures. jour et

i

nuit(al-

Feuilles.

K/.aj'.zv:-/

Claudianon

.'ili.

Laccha, sortedorcanette.Ce'ruse.

M';;j.jf).:/...

.

.

Les

blancs.

;

unesigne ancien.0'J)X\'1.ZZ

ly.vvicjtp;;

liage) 2= signe plus moderne. Cinabre.Safran.

il..Les ufs.

2

Kp:/,:1"'

'Oz-.zxy.z-,

'p-7.?^

.\^".\7.

Ochre. Arsenic

autre signe ancien.

Coquilledesceufs rpt avec autre signe plus

moderne.Bleu.IV/.:--.,

:'./.

[stc]

Couleur2

rouge

particulire

\'erre

signe

plus

moderne.

"Avv:.7

2= Orcanette. signe plus mod. autre signe ancien: '.7.{,. de Laodice.

,-'... ..

autre signe plus mod. Epreuve des mtaux coupellation) autre signe plus mod.

Avant

pris.

;;./;

(sic)

Antimoine.

Deuxime colonne, '

y-.lZZ

.,.'.:

.

.

l'aiiv.v:/

.

/,;/:/

.

.

y,i-pz;

.

doux. Huile de raifort. Huile de ricin. Natron.

'

.V>.ar

droite.

Sel.

.'.zy.ov'.ay.dv

15

Sel\si&

commun.

--.''l.'viM-.:

ammoniac. Chaux, pltre.Sel

5 -J--r,z\z

..

-.\>~-.,:10 ILp.W-Ka;j.2Ma-;vr,7;:z.

Alunen lamelles 'A.C3.t:; ,:;/.; Allun arrondi.Pvrite.

Chaux2''. . .

vive signe ancien.

:'./..

RubriquePont

Cadmie. Magnsie.

dusigne

2=

ancien.

;

INTRODUCTIONFigure5.

.

Planche

III

?.o

t

t