collection dirigée philippe pignarre

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Collection dirigée Philippe Pignarre

DÉPARTEMENT COMMUNICATION SYNTHÉLABO

22. AVENUE GALILÉE 92350 LE PLESSIS-ROBINSON

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Illustration de couverture : Raoul Haussmann, L'Esprit de notre temps (tête mécanique), 1919. Paris, Musée national d'art moderne, Centre Georges Pompidou.

Hausmann. A.D.A.G.P., 1995. / Ph.© M.N.A.M., Paris.

© LES EMPÊCHEURS DE PENSER EN ROND, 1995 ISBN 2-908602-62-8

ISSN 1151-6461

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DOMINIQUE BARBIER

Clinique de la chronicité

en psychiatrie

COLLECTION LES EMPÊCHEURS DE PENSER EN ROND

Édité par Synthélabo

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Du MÊME AUTEUR

Don Quichottisme et psychiatrie, préface de Jean Guyotat, Privat Ed., Paris, 1987, 160 p.

La Recherche en psychiatrie et l'idée de guérison (sous la direction de), Actes des IV Journées de Psychiatrie en Ardèche des 4 et 5 juin 1988, Privat Ed., Paris, 1988, 185 p.

La Dangerosité. Approche pénale et psychiatrique (sous la direction de), Actes des V Journées de Psychiatrie en Ardèche des 18 et 19 mai 1990, Privat Éd., Paris, 1991, 158 p.

Guide de l'intervention en santé mentale, Privat Éd., Paris, 1993, 2e tirage, 327 p.

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PRÉFACE

Les écrits dans le domaine de la maladie men- tale sont prolifiques. Plus il y en a, plus ils se multiplient. La maladie mentale donne à penser.

La chronicité « mentale », par contre, n'est pas tellement décrite dans sa crudité et sa réalité quo- tidienne et la désespérance, quand ce n'est pas l'ennui, qu'elle induit chez le personnel soignant.

Dominique Barbier met avec beaucoup d'à- propos le nez dans cette réalité à laquelle on ne peut échapper. Il la décrit dans toutes ses dimen- sions, celle du patient, celle de sa famille et celle que vit le psychiatre dans son esprit.

On est revenu de cette idée simpliste que l'hôpital créait la maladie mentale et qu'il suffi- sait de faire sortir les patients pour qu'ils repren- nent goût à la vie et guérissent. D'où, à une cer- taine période, les externements abusifs que stigmatise Bonnafe et que les familles de malades nous reprochent souvent. Cela a été une cause de leur hostilité à notre égard et on peut dans une certaine mesure les comprendre. Supporter la chronicité, faire le deuil de la guérison, et même quelquefois seulement de l'amélioration, c'est aussi le travail du psychiatre. Mais il est

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vrai qu'il n'est pas facile de vivre dans un hôpi- tal où on n'est entouré ou presque que de ces échecs.

Dominique Barbier décrit bien tout cela avec le drame intérieur que cela représente, surtout pour le patient avec le risque suicidaire tel qu'il apparaît dans le cas présenté. Les tentatives de mobilisation sont toujours douloureuses, car elles risquent d'accumuler les échecs et on ne peut pas non plus ne faire absolument rien.

On peut remarquer cependant que le patient dont il est question dans cet ouvrage a eu une période d'amélioration notable lorsqu'un travail d'élaboration a pu être entrepris par un psycha- nalyste venant du dehors. Cela rejoint notre propre expérience. Le travail d'élaboration men- tale qui se fait alors chez le soignant est extrême- ment bénéfique. Cela prouve que si la réalité matérielle est peu mobilisable, la réalité psy- chique, c'est-à-dire la façon dont on organise dans sa tête la situation, l'est évidemment. C'est à mon avis le grand apport de la psychanalyse à la psy- chiatrie. Il n'y a d'ailleurs pas qu'en psychiatrie qu'on peut le constater. C'est le cas chaque fois qu'il y a maladie chronique, par exemple en can- cérologie, et certains collègues hospitaliers non psychiatres le comprennent de mieux en mieux.

C'est une des tâches de la psychiatrie de liai- son. Il existe aussi une chronicité en médecine générale que le travail en Groupe Balint a per- mis de mieux prendre en charge.

La chronicité c'est donc un drame à plusieurs voix où celui qui veut que ça bouge trop est menacé symboliquement de mort, quelquefois réellement lorsque le malade se suicide.

La remise au travail, idéalement recherchée dans tout le système de réadaptation, se présente

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sous un jour nouveau aujourd'hui avec le chô- mage. Les malades mentaux sont loin d'être les seuls à être écartés du monde du travail et ils le savent bien, ce qui diminue leurs sentiments d'exclusion, mais il resterait à évaluer le coût de la chronicité, ce qui n'est pas mince.

Il existe, on le sait, de plus en plus de struc- tures qui proposent aux patients une possibilité de se réhabiliter car c'est une activité qui reste toujours restreinte. Dominique Barbier le montre dans l'observation de son patient.

J'ai quelquefois constaté que le monde des hôpitaux psychiatriques et même des secteurs psychiatriques et le monde de la réadaptation - ou mieux, de la réhabilitation (terme que je pré- fère car l'accent est mis sur le patient plus que sur la société) - s'ignorent, comme si paradoxa- lement on ne pouvait se passer de ses chroniques ou qu'on ne puisse le faire que sur un mode du rejet, qui est une façon de traiter le patient comme un déchet.

Ainsi nous voilà bien loin des brillants dis- cours d'une certaine psychiatrie de salon très répandue, on le sait, dans les médias.

Il était bon que patiemment et modestement Dominique Barbier, qui ne passe pas pour être un psychiatre inactif, nous en entretienne.

Jean GUYOTAT Professeur émérite à la Faculté de médecine de Lyon.

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Louis nous a frappé d'emblée par ses déambulations incessantes et son aspect fuyant et loqueteux. Hirsute, sale, le pantalon et la veste débraillés .

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