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Collège Jacques-Yves Cousteau Mme Lecesne Kit de survie, Page 1 Kit de survie en Langue française. « Objectif Brevet des Collèges, en route vers le lycée.»

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Page 1: Collège Jacques-Yves Cousteau Mme Lecesne Kit de survie en

Collège Jacques-Yves Cousteau Mme Lecesne

Kit de survie, Page 1

Kit de survie en Langue française.

« Objectif Brevet des Collèges,

en route vers le lycée.»

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Kit de survie, Page 2

Avant Propos Ode à l’élève

Petite lecture primitive avant de te lancer,

Du courage il te faudra trouver,

Pour toutes ces connaissances avaler.

Quelques petites règles tu devras respecter :

Revoir au fur et à mesure pour éviter,

Du jour au lendemain de tout devoir bachoter ;

Trouver des moyens mémo techniques

Pour retenir plus facilement la musique ;

Ne pas te décourager car loin d’être un âne,

Tu peux, toi aussi, tout enflammer comme un pyromane.

Crois en toi, tu peux y arriver,

Quand t’as compris, le français n’est pas si compliqué !

L.L.

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Sommaire

LES GENRES ……………………………………………………………………. 5

Le roman

La poésie

Le théâtre

LES MOUVEMENTS ARTISTIQUES ET LITTÉRAIRES MAJEURS …….. 8

LES DISCOURS …………………………………………………………………. 11

Discours narratif

Discours descriptif

Discours explicatif

Discours argumentatif

LA FOCALISATION – LES POINTS DE VUE DU NARRATEUR …………. 13

LA CONJUGAISON ET VALEURS

Différencier le mode, le temps et les voix. …………………………. 15

Différencier les temps simples et les temps composés ………… 17

Le mode indicatif ………………………………………………………. 18

Le Conditionnel ………………………………………………………… 23

Impératif ………………………………………………………………….. 24

Le Subjonctif …………………………………………………………….. 25

LES VOIX ACTIVE ET PASSIVE ……………………………………………….

26

LES ACCORDS DU PARTICIPE PASSE …………………………………… 27

DIFFÉRENCIER LA NATURE DE LA FONCTION……………………………

28

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Kit de survie, Page 4

Les mots variables

Les mots invariables

LE GROUPE NOMINAL ET SES EXPANSIONS …………………………… 30

LES COMPLÉMENTS ESSENTIELS ET CIRCONSTANCIELS …………. 32

LES PROPOSITIONS ………………………………………………………….. 35

LES PAROLES RAPPORTÉES ………………………………………………. 37

LES HOMOPHONES …………………………………………………………… 39

LES CONNECTEURS LOGIQUES ……………………………………………. 42

LES FIGURES DE STYLE ……………………………………………………… 43

LE VOCABULAIRE THÉÂTRAL ………………………………………………. 45

LA VERSIFICATION …………………………………………………………….. 48

LES ÉPREUVES DU DNB

Fiche méthode 1 : Les questions sur le texte …………………….. 50

Fiche méthode 2 : La formation des mots …………………………. 53

Fiche méthode 3 : Décrire et analyser une image ……………….. 55

Fiche méthode 4 : La réécriture …………………………………….. 57

Fiche méthode 5 : La dictée …………………………………………. 59

Fiche méthode 6 : Le sujet d’invention ……………………………. 60

Fiche méthode 7 : Le sujet de réflexion …………………………… 63

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LES GENRES

Le Roman et l’Autobiographie.

Il faut bien distinguer auteur (la personne qui a écrit le livre), narrateur (la

« voix » qui raconte l’histoire) et personnage (celui ou celle dont nous est racontée

l’histoire).

Le roman

◦ Il est une suite de narration d’événements, d’actions accomplies par des

personnages dans un espace et un temps particulier.

◦ Il peut amuser le lecteur, l’instruire, le faire réfléchir …

◦ Il est un peu codifié et peut traiter de sujets tirés de la réalité la plus concrète.

Il connaît la gloire au XIXème siècle (Balzac, Zola, Flaubert, Hugo…).

De nombreuses formes de romans existent : policier, épistolaires (lettres),

d’apprentissage…

Autres formes de récits :

Le conte est un récit qui utilise les ressorts du merveilleux. Il est souvent porteur

de sagesse. (Perrault)

L’épopée est le plus ancien des genres narratifs (Homère, L’Odyssée). Elle ra-

conte, dans un registre épique, l’histoire magnifiée des héros et de leurs exploits ex-

traordinaires.

La nouvelle, tirant son nom des « nouvelles » (informations brèves parues dans

la presse) est un récit court qui porte sur un petit nombre d’événements. Maupassant

en est un des grands représentants.

L’Autobiographie

◦ L’auteur choisit de raconter sa propre vie. Il est donc à la fois, auteur, nar-

rateur et personnage.

◦ Les indices de l’autobiographie sont : un texte écrit à la 1ère personne du

singuliers, les noms de lieux, dates cités sont réels. Les thèmes fréquents

sont : l’enfance, l’adolescence, les relations avec les autres, les rencontres,

la naissance d’une vocation…

Autres formes de l’autobiographie :

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L’autobiographie fictive : dans le roman à la première personne, quand le

narrateur n’est pas l’auteur.

Le roman autobiographique : dans lequel un auteur peut raconter sa vie à la

première personne, mais en changeant les noms, les détails biographiques…

Les lettres réelles, publiées le plus souvent après la mort de leur auteur, ren-

seignent le lecteur sur un état d’esprit, une situation…

Le journal intime, écrit au jour le jour, contient ce qui touche de près l’auteur.

Les mémoires sont un récit dans lequel une personne réelle raconte les évé-

nements historiques dont elle a été le témoin ou l’acteur.

La poésie

Ce genre littéraire très ancien est un art du langage qui était oral et chanté à

l’origine : la musicalité est essentielle.

La poésie s’oppose à la prose, forme ordinaire du langage.

On distingue plusieurs types de poésie :

La poésie versifiée : elle est constitué de vers, définis par leur nombre

de syllabes. Ces vers sont regroupés en strophes avec un système de rimes. Il existe

des poèmes à forme fixe comme le sonnet (la plus utilisée) : il se compose de deux

quatrains et de deux tercets.

Les vers libres : à partir de la seconde moitié du XIXème siècle, des

poètes composent des poèmes sans mètre, ni rimes, ni strophes. C’est le rythme du

vers, sa musicalité, ses images qui font exister le poème. On trouve aussi des poèmes

sans ponctuation.

La poésie en prose : à la même époque, des poètes (Baudelaire, Rim-

baud) créent une prose ayant la « magie » suggestive de la poésie. C’est de la prose,

sans retour à la ligne, mais les rythmes et les images la rendent « magnétique ». Elle

propose une recherche poétique sans avoir recours aux formes de la poésie tradition-

nelle.

Le théâtre

Codifié dès l’Antiquité grecques, ce genre est à la frontière de la littérature

(texte) et du spectacle (représentation sur scène, comédiens, metteur en scène…).

Le genre dramatique est varié : tragédie, farce, comédie, drame, mélodrame,

vaudeville…

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Kit de survie, Page 7

• La tragédie montre un héros (roi, prince…) aux prises avec la fatalité ou avec

ses passions Malgré son courage, sa volonté, il ne peut échapper à son destin.

Le dénouement est malheureux, voire sanglant.

D’abord illustrée par les Grecs anciens, la tragédie a été un genre privilégié du

classicisme au XVIIème siècle. Elle continue de nourrir le théâtre du XXème

siècle (Anouilh, Giraudoux). Elle vise à émouvoir.

• La comédie traite de sujets de la vie quotidienne des gens ordinaires. Son

dénouement est heureux. Très pratiquée jusqu’à nos jours, elle a été anoblie

au XVIIème siècle par Molière, qui l’a chargée de réflexions sociales et morales.

Elle vise à faire rire et souvent à faire réfléchir.

• Au XVIIème siècle, les genres de la comédie et de la tragédie sont très codifiés.

◦ Unité de lieu, de temps, d’action : la pièce doit se passer dans un même

lieu, dans un temps limité à 24 heures et présenter une intrigue principale

auxquelles sont subordonnées des intrigues secondaires.

◦ Vraisemblance : il faut que le déroulement de l’action et le comportement

des personnages soient conformes à ce qui pourrait advenir dans la réalité.

◦ Bienséance : le spectacle théâtral doit préserver la sensibilité du public, ne

jamais le choquer. Les combats, les crimes, les suicides font l’objet de ré-

cits (on ne représente pas un crime sur la scène, on le raconte).

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LES MOUVEMENTS LITTÉRAIRES ET ARTISTIQUES MAJEURS

L’Humanisme (XVIème siècle)

➔ Redécouverte de l’Antiquité grecque et romaine

➔ L’Homme au centre de la pensée.

➔ Foi dans l’être humain et dans le savoir.

➔ Confiance dans le progrès.

➔ Rabelais, Montaigne…

La Pléiade (2ème moitié du XVIe)

➔ Rénovation de la poésie française.

➔ Imitation de l’Antiquité.

➔ Recherche d’une poésie savante et rigoureuse.

➔ Mise en avant du statut du poète.

➔ Ronsard, Du Bellay…

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Kit de survie, Page 9

Le Baroque (Fin XVIe, 1ère moitié du XVIIe)

➔ Volonté de représenter un monde bouleversé.

➔ Intérêt pour l’indécision, la métamorphose, le mouvement.

➔ Importance du masque et de l’illusion.

➔ Corneille, D’Aubigné…

Le Classicisme (2e moitié du XVIIe)

➔ Recherche de l’équilibre et de la mesure : art fondé sur la Nature et la Raison.

➔ Volonté de plaire et d’instruire.

➔ Imitation des modèles antiques.

➔ Élaboration de nombreuses règles d’écriture.

➔ Molière, La Fontaine, Racine, La Bruyère, Perrault…

Les Lumières (XVIIIe)

➔ Valorisation des sciences et du raisonnement scientifique.

➔ Considération de la raison comme une faculté supérieure de l’homme.

➔ Lutte contre l’ignorance et les préjugés.

➔ Critique des institutions.

➔ Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau, Beaumarchais…

Le Romantisme (1ère moitié du XIXème siècle)

➔ Réaction contre les principes du classicisme et du rationalisme des Lumières.

➔ Exaltation des passions et du « moi ».

➔ Recherche de l’harmonie au sein de la nature.

➔ Renouvellement des formes littéraires.

➔ Chateaubriand, Musset, Hugo, Dumas…

Le Réalisme et le Naturalisme (XIXème)

➔ Description des milieux sociaux et de leur réalité dans tous leurs aspects.

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➔ Explication des relations entre l’individu et son milieu.

➔ Conception de l’art comme science.

➔ Dénonciation de la misère.

➔ Zola, Flaubert, Stendhal, Maupassant, Balzac…

Le Symbolisme (2ème moitié du XIXème)

➔ Volonté d’expliquer le mystère du monde par le seul langage poétique, et no-tamment le symbole.

➔ Faire émerger les vérités du monde.

➔ Épurer la langue.

➔ Rendre l’art abstrait.

➔ Baudelaire, Rimbaud, Verlaine…

Le Surréalisme (1ère moitié du XXème)

➔ Exploration des forces de l’inconscient.

➔ Création d’un art provocateur.

➔ Subversion des règles.

➔ Apollinaire, Aragon…

L’Oulipo (1ère moitié du XXème)

➔ Importance de la contrainte littéraire.

➔ Invention de nouvelles formes pour créer.

➔ Perec, Queneau…

L’engagement (XXème)

➔ Prise de position dans les débats de société et les conflits politiques.

➔ Réflexion sur la réalité politique, historique et sociale de l’époque.

➔ Aragon, Sartre…

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LES FORMES DU DISCOURS

• La forme du discours (du texte) dépend de l’intention de l’auteur : raconter, dé-crire… On distingue quatre principales formes de discours : narrative, des-criptive, explicative et argumentative. Un texte long associe souvent plu-sieurs formes de discours : par exemple, un récit se compose généralement de passage narratifs et de passages descriptifs.

Le discours narratif - il raconte des événements, des actions.

• Il emploie des indicateurs de temps (puis, soudain, le lendemain…) pour situer les actions les unes par rapport aux autres.

• Il privilégie le passé simple, le passé composé ou le présent de narration, qui permettent d’exprimer l’enchaînement des actions.

Le discours descriptif – il présente un être (portrait physique et moral), un objet ou un lieu.

• En littérature, il est souvent intégré à un récit. Il marque une pause dans l’action et permet au lecteur de mieux se représenter un personnage ou un lieu.

• Il utilise des expansions du nom, ainsi que des indicateurs de lieu (plus loin, à gauche…) pour situer les éléments les uns par rapport aux autres dans l’es-pace.

• Le temps employé est l’imparfait (ou le présent dans un récit au présent).

Le discours explicatif – il informe, apporte des connaissance (encyclopédies, articles, revues scientifiques, manuels), des explications techniques (modes d’emploi, recettes, règles du jeu).

• On peut le trouver dans les récits, par exemple dans les romans de science-fiction, pour expliquer le fonctionnement d’appareils inconnus du lecteur.

• Il se caractérise par un ton neutre, l’emploi d’une vocabulaire spécialisé.

• Il emploie l’imparfait ou le présent de vérité générale.

Le discours argumentatif – il a pour but de convaincre, de persuader.

• L’auteur défend son points de vue à l’aide d’arguments et d’exemples.

• Il est structuré par des connecteurs logiques : premièrement, de plus, cepen-dant, pour conclure…

• Le temps privilégié est le présent.

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N.B. : Les genres argumentatifs.

• L’argumentation est utilisée en littérature, en philosophie, en sciences, en poli-tique…

• Le texte argumentatif cherche à convaincre ou à persuader son interlocuteur.

◦ Persuader : faire appel aux sentiments.

◦ Convaincre : défendre sa thèse (ce qu’on veut prouver) avec des arguments (ce qui le prouve) et des exemples (cas particulier qui illustre l’argument).

• Il défend ou critique un point de vue, une personne, un groupe.

• Il existe plusieurs sortes de textes argumentatifs :

◦ Textes purement argumentatifs : articles de presse, pamphlet, discours, es-sai, publicités…

◦ Textes littéraires : fable, conte philosophique, poèmes (satire), pièces de théâtre…

• Les modes d’expression :

◦ l’explicite (les choses sont dites sans détour)

◦ l’implicite (l’information est sous-entendue)

◦ l’ironie (façon de critiquer, de montrer son désaccord). On peut utiliser : l’an-tiphrase, le paradoxe, l’exagération, l’atténuation, la périphrase…

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LA FOCALISATION – LES DIFFÉRENTS POINTS DE VUE DU NARRATEUR

➔ Distinguer l’auteur du narrateur et du personnage.

⚫ L’auteur est la personne réelle qui a écrit et signé l’ouvrage. Son nom figure

sur la couverture ou à la fin d’un extrait, dans tous les cas en dehors du texte,

sauf dans l’autobiographie.

Guy de Maupassant est ainsi l’auteur de La Parure.

⚫ Le narrateur/la narratrice est celui/celle qui, dans le texte, raconte l’histoire.

C’est une personne qui n’existe pas réellement (sauf dans le cas de l’auto-

biographie).

Le narrateur de La Parure n’est pas Guy de Maupassant mais une personne

qui n’existe pas réellement (et dont ici, on ne connaît rien).

⚫ Le personnage est un être de fiction, imaginaire, qui appartient à l’histoire

racontée et y joue un rôle plus ou moins important.

Mathilde Loisel est un personnage inventé par Guy de Maupassant.

➔ Identifier les différents types de narrateur.

⚫ Dans les récits à la 1ère personne

• Le narrateur-personnage joue ou a joué un rôle important au secondaire

dans les événements qu’il raconte.

• Le narrateur-témoin rapporte ce qu’il a vu, entendu, ou ce qu’on lui a ra-

conté, mais il ne joue aucun rôle dans le déroulement des événements.

⚫ Dans les récits à la 3ème personnel

• Le narrateur est souvent inconnu et même complètement effacé.

Dans l’extrait de La Parure, le narrateur ou la narratrice enregistre les faits

et gestes ainsi que les paroles de ses personnages sans exprimer son point

de vue sur ce qu’ils font ou disent.

• Le narrateur inconnu peut parfois, au contraire, intervenir en commen-

tant les événements.

➔ Reconnaître les points de vue.

Dans un récit, il existe trois types de points de vue :

1) Le point de vue omniscient (« qui sait tout ») : le narrateur en sait davantage

que les personnages. Il connaît le passé, le présent et le futur de tous les

personnages, y compris leurs pensées secrètes.

En 1809, madame Descoings, qui ne disait point son âge, avait soixante-cinq ans. Nommée dans son temps la belle épicière, elle était une de ces femmes si rares que le temps respecte, et devait à une excellente constitution le privilège de garder une beauté qui néanmoins ne soutenait pas un examen sérieux. Excessivement friande, elle aimait à se faire de bons petits plats ; mais, quoiqu’elle parût penser à la cuisine, elle adorait aussi le spectacle et cultivait un vice enveloppé par elle dans le plus profond mystère : elle mettait à la loterie !

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Kit de survie, Page 14

Honoré de Balzac, Un ménage de garçon, 1842.

Le narrateur connaît l’âge du personnage qu’elle ne dit pourtant pas, son

passé, ses habitudes, mais aussi ses secrets cachés.

2) Le point de vue interne : le narrateur en sait autant qu’un personnage. La

scène et les événements sont perçus comme à travers le regard du person-

nage. Le narrateur ne dit que ce que le personnage sait, voit ou pense.

Une seule idée occupait sa tête […], l’espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure, il avançait ainsi, lorsque sur la gauche, à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des feux rouges, trois brasiers brûlant en plein air et comme suspendus.

Emile Zola, Germinal, 1885.

Le verbe de perception « il aperçut » montre que le narrateur se glisse dans la

peau du personnage. Il décrit exactement ce que voit celui-ci, comme le mon-

trent les indications spatiales données à partir de sa situation. Il connaît égale-

ment, les pensées de ce personnage. Enfin, la comparaison traduit les impres-

sions du personnage.

3) Le point de vue externe : le narrateur en dit moins que n’en sait le person-

nage. Le personnage agit sans que le lecteur ait jamais connaissance de ses

pensées, ses sentiments ou son point de vue.

Deux hommes parurent. […] Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le filet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps dispa-raissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à visière poin-tue. Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent à la même minute, sur le même banc. Pour s’essuyer le front, ils retirèrent leurs coiffures, que chacun posa près de soi […].

Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881.

Le narrateur décrit les personnages de l’extérieur : leurs habits, leur apparence,

mais aussi leurs gestes. Il ne semble pas connaître leurs noms et ne les dis-

tingue que par leur apparence physique.

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Kit de survie, Page 15

DIFFÉRENCIER LE MODE, LE TEMPS ET LES VOIX

Le verbe est un mot variable, dont la forme se modifie en fonction du mode, du temps, de la voix et de la personne auxquels il est conjugué.

• Je mange. - Je mangerais bien quelque chose. - J’ai été mangé.

Les temps.

Le temps permet de situer l’action dans le présent, le passé ou le futur et de comprendre l’enchaînement des faits.

Nous partirons à huit heures. Prenez les valises que nous avons descendues.

Action 3 (futur) Action 2 (présent) Action 1 (passé)

On distingue temps simples et temps composés.

Les modes.

Les modes impliquent la façon dont on envisage l’action. On distingue :

➢ Les modes personnels (le verbe varie en fonction de la personne : il se con-jugue) :

Indicatif Souvent : action certaine Elle lit tous les soirs.

Conditionnel Action imaginaire ou incertaine Apparemment, elle lirait beau-

coup.

Subjonctif Souvent : action souhaitée ou incertaine (négation)

Ce serait bien qu’elle lise. Je ne pense pas qu’elle lise beaucoup.

Impératif Action ordonnée ou conseillée Lis ce livre, il va te plaire.

➢ Les modes impersonnels (le verbe ne varie pas en fonction de la personne) :

• l’Infinitif : Lire un texte.

• Le participe :

- passé : déçu

REMARQUE : le participe passé peut s’accorder.

- présent : décevant

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Collège Jacques-Yves Cousteau Mme Lecesne

Kit de survie, Page 16

REMARQUE : le participe présent permet de former des adjectifs, on les appelle alors adjectifs verbaux. Attention, parfois, leur forme est différente.

Les voix

Les verbes se conjuguent aussi e fonction du rôle joué par le sujet :

• si le sujet fait l’action, on parle de voix active. Ma sœur lit beaucoup.

• Si le sujet subit l’action, on parle de voix passive. Ce livre a été lu par toute une génération.

Page 17: Collège Jacques-Yves Cousteau Mme Lecesne Kit de survie en

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Kit de survie, Page 17

DIFFÉRENCIER LES TEMPS SIMPLES ET LES TEMPS COMPOSES.

Le temps se divise en trois époques : le passé, le présent et le futur. Mais il existe de nombreux temps verbaux.

Un temps composé est formé de deux parties : un auxiliaire (avoir ou être) et le participe passé du verbe à conjuguer. - courir > j’ai couru.

L’auxiliaire est la partie du verbe qui se conjugue.

A l’intérieur de chaque mode, temps simples et temps composés se correspon-dent : ils fonctionnent par paires.

Temps simples Temps composés

INDICATIF

Présent : je mange Passé composé : J’ai mangé

Imparfait : je mangeais Plus-que-parfait : j’avais mangé

Passé simple : Je mangeai Passé antérieur : j’eus mangé

Futur simple : Je mangerai Futur antérieur : J’aurai mangé

CONDITIONNEL

Présent : Je mangerais Passé : J’aurais mangé

SUBJONCTIF

Présent : que je mange Passé : que j’ai mangé

Imparfait : que je mangeasse Plus-que-parfait : que j’eusse mangé

IMPÉRATIF

Présent : mange Passé : aie mangé

INFINITIF

Présent : Manger Passé : Avoir mangé

PARTICIPE

Présent : mangeant Passé : mangé

Les temps composés sont formés avec l’auxiliaire ÊTRE ou AVOIR, et du parti-cipe passé du verbe.

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Kit de survie, Page 18

LE MODE INDICATIF

➢ Présent simple

1er groupe 2e et 3e groupes

Tous les groupes

Je -e -s Nous -ons

Tu -es -s Vous -ez

Il/elle/on -e -t Ils/elles -ent

Il y a un certain nombre de verbes irréguliers au 3e groupe :

Les valeurs :

Valeurs Définition Exemple

(Présent d’) énonciation Il exprime une action qui a lieu au moment où elle est énoncée.

Nous sommes en Turquie.

Habitude Il exprime un fait qui se ré-pète, une habitude.

Tous les étés, ils vont à Bodrum.

Vérité générale Il exprime un fait qui est toujours vrai, qui n’est pas lié à un moment précis.

- L’eau bout à 100°C. - On a toujours besoin d’un plus petit que soi.

Description Il sert à décrire. La mer est calme, le soleil miroite sur la surface de l’eau.

(Présent de) narration Utilisé dans un récit au passé, il sert à rendre une scène plus vivante.

[Ch. Colomb naviguait de-puis deux mois.] Soudain, il aperçoit un rivage !

Passé proche et futur proche

Il exprime une action qui vient de se produire ou qui va se produire bientôt.

- Je rentre juste de va-cances. - Je pars dans cinq mi-nutes.

Injonction Il exprime un ordre. Tu viens ici tout de suite !

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Collège Jacques-Yves Cousteau Mme Lecesne

Kit de survie, Page 19

➢ L’imparfait

Les terminaisons sont toutes les mêmes pour tous les verbes :

-ais, -ais, -ait, ions, iez, aient.

➢ Le passé simple

1er groupe + aller

2e groupe

3e groupe

Verbes en -ir, voir, sou-

vent -re

Verbes en -oir(e), -aître, parfois -re

Tenir, venir et leurs com-

posés

Parler Finir Prendre Croire Venir

Je tu il

nous vous

ils

Parl-ai parl-as parl-a

parl-âmes parl-âtes parl-èrent

Fin-is fin-is fin-it

fin-îmes fin-îtes fin-irent

Pr-is pr-is pr-it

pr-îmes pr-îtes pr-irent

Cr-us cr-us cr-ut

cr-ûmes cr-ûtes cr-urent

V-ins v-ins v-int

v-înmes v-întes v-inrent

Valeurs de l’imparfait et du passé simple :

Imparfait Passé simple

Arrière plan Narration d’actions secondaires, qui ne font pas avancer l’histoire. Description du décor, de l’atmosphère.

Premier plan Narration d’actions principales, qui font avancer l’action.

Il attendait, angoissé. Arrière-plan (action secondaire)

L’horizon s’assombrissait rapidement.

Arrière-plan (description)

Soudain, une porte claqua. Premier plan (action principale) Une ombre s’avança. Premier plan (action principale).

Actions inachevées Actions qui ne sont pas terminées au mo-ment de l’histoire. Elle régnait depuis vingt ans. [à ce moment-là elle régnait encore.]

Actions achevées Actions terminées, délimitées dans le temps (avec un début et une fin), qui ont eu lieu à un moment précis. Elle régna pendant vingt ans. [son règne est terminé.]

Actions répétées, habitudes dans le passé

Il prenait le but de 7h32. [il prend ce bus régulièrement]

Actions uniques

Il prit le bus de 7h32. [ce n’est pas une habitude]

Actions simultanées Elle déjeunait et préparait sa réunion. [Elle faisait les deux en même temps.]

Actions successives Elle déjeuna et prépara sa réunion. [Elle fit l’un puis l’autre.]

Page 20: Collège Jacques-Yves Cousteau Mme Lecesne Kit de survie en

Collège Jacques-Yves Cousteau Mme Lecesne

Kit de survie, Page 20

➢ Le futur simple

Les terminaisons sont les mêmes pour tous les verbes : -ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont

La formation du radical dépend du groupe du verbe :

1er gr.

Radical = radical du présent (1ère pers. sg) + -er- amener = j’amèn-e (présent) > j’amèn-er-ai appeler = j’appell-e (présent) > j’appell-er-ai Ne pas oublier le -e- aux verbes en -éer, -ier, -uer : je jou-er-ai Une exception : envoyer > j’enverrai

2e gr. Le radical est identique à la forme infinitive. Finir = je finir-ai

3e gr.

Les verbes ont souvent un radical particulier. Voici quelques verbes essen-tiels :

Pouvoir Savoir Voir Tenir Venir Courir

Je pourrai Je sauria Je verrai Je tiendrai Je viendrai Je courrai

Attention à ne pas confondre je saurai (savoir) et je serai (être).

Valeurs :

• Il permet de situer un fait dans l’avenir. - Il prévient qu’il rentrera tard.

• Il peut exprimer un ordre. - Tu penseras à faire les courses.

• Il permet de formuler une promesse. - Je prendrai soin de toi.

Pour exprimer un futur proche, on peut utiliser la formule aller + verbe à l’infinitif. - Je vais prendre ma douche.

➢ Les temps composés

cf. DIFFÉRENCIER LES TEMPS SIMPLES ET LES TEMPS COMPOSES p.14

Les participes passés

Les terminaisons des participes passés varient selon les verbes.

1er gr. 2e gr. 3e gr.

-é -i -i -u -s -t -é

Rêvé Fini Senti Couru Pris Fait, dit né

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Collège Jacques-Yves Cousteau Mme Lecesne

Kit de survie, Page 21

Pour savoir si un participe passé se termine par une voyelle (-é, -i, -u) ou par une consonne muette (-s, -t), on peut le mettre au féminin.

Pris > prise : fini > finie

Employé avec l’auxiliaire être, le participe passé s’accorde avec le sujet du verbe.

Employé avec l’auxiliaire avoir, le participe passé ne s’accorde pas avec le sujet du verbe. Elle a couru. Elle est tombée.

Valeurs :

Exprimer des actions antérieures (« qui ont eu lieu avant »)

Un temps composé permet d’exprimer une action antérieure à une action ex-primée au temps simple correspondant. (cf Différencier les temps simples et des temps composés p.14)

• Le plus-que-parfait exprime une action antérieure à une action passée, que celle-ci soit exprimée à l’imparfait, au passé simple ou au passé composé.

Nous avions prévu de sortir, mais il pleuvait.

, mais il se mit à pleuvoir.

, mais il s’est mis à pleuvoir.

• L’emploi du passé antérieur est rare : il s’utilise généralement par rapport à un passé simple, après quand, lorsque, dès que, après que…

Quand ma mère eut bordé le petit Paul, elle vint me donner le baiser du soir.

Exprimer des actions achevées

Un temps composé permet d’exprimer une action achevée (terminée).

REMARQUE : Le passé simple, même s’il est un temps simple, permet également d’exprimer une action achevée.

• Passé composé et passé simple

Le passé simple est un temps qui s’utilise à l’écrit, dans les récits littéraires. A l’oral et dans la langue écrite courante, il est remplacé par le passé composé.

Le passé simple peut aussi être remplacé par le passé composé dans un récit littéraire écrit au passé ; le lecteur a alors l’impression d’ « entendre » le narrateur lui raconter l’histoire.

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Kit de survie, Page 22

• Autres valeurs du futur antérieur.

Il peut exprimer une supposition. Ils sont en retard. Il y aura eu des embouteil-lages.

Il peut exprimer un ordre. Contrairement au futur simple, le futur antérieur in-dique que l’action devra être achevée.

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Kit de survie, Page 23

LE CONDITIONNEL

Définition

Le conditionnel est un mode qui évoque des actions incertaines ou non ac-complies. Il possède deux temps : le présent et le passé.

Formation

Présent = radical du futur + terminaisons de l’imparfait.

Passé = auxiliaire au présent du conditionnel + participe passé.

Aimer Finir Être Pouvoir

Futur de l’indi-catif

j’aimerai Tu finiras Il sera Nous pourrons

Présent du con-ditionnel

j’aimerais Tu finirais Il serait Nous pourrions

Passé du con-ditionnel

j’aurais aimé Tu aurais fini Il aurait été Nous aurions

pu

Valeurs :

• Présent du conditionnel

Futur dans le passé (valeur temporelle)

Il exprime une action à venir dans un contexte passé. Je croyais qu’elle se qualifierait.

Fait incertain Il exprime un doute par rapport à l’information donnée. Le policier serait dans un état critique. (l’information n’a pas été vérifiée). S’il venait, je serais ravie. (mais ce n’est pas sûr qu’il vienne).

Fait imaginaire, rêvé

On habiterait dans un palais, on aurait des tapis volants…

Demande polie, souhait

Je voudrais deux croissants, s’il vous plaît. J’aimerais que vous parliez moins fort.

• Passé du conditionnel

Fait incertain dans un contexte passé

Ils seraient rentrés chez eux, mais auraient eu un accident sur la route.

Demande (très) polie

J’aurais voulu vous parler.

Regret J’aurais voulu être un artiste.

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Kit de survie, Page 24

L’IMPERATIF

Il n’existe qu’à trois personnes : 2ème personne du singuliers, 1ère et 2ème personnes du pluriel.

Le sujet n’est pas exprimé : il fait parti des modes impersonnels.

Formation

• Le radical du présent de l’impératif est le même que celui du présent de l’in-dicatif.

• Les terminaisons sont les suivantes :

1er groupe : -e, -ons, -ez

2e et 3e groupes : -s, -ons, -ez

REMARQUE : Pour des questions de prononciation, les verbes qui se terminent pas -e (ou -a pour aller) prennent un -s quand ils sont suivis des pronoms en et y.

• Il existe bien sûr des verbes irréguliers :

Avoir Être Aller Faire Dire Savoir

2e p. sg Aie Sois Va Fais Dis Sache

1e p. pl Ayons Soyons Allons Faisons Disons Sachons

2e p. pl Ayez Soyez Allez Faîtes Dîtes Sachez

• N’oubliez pas le trait d’union entre le verbe à l’impératif et le pronom personnel complément qui le suit.

Valeurs

L’impératif s’emploie dans des phrases de type injonctif et sert donc à exprimer un ordre, un conseil, une demande, une interdiction.

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Kit de survie, Page 25

LE SUBJONCTIF

Formation

➢ Le subjonctif présent : les terminaisons sont les mêmes pour tous les verbes, sauf être et avoir, qui sont irréguliers.

Chanter Finir Faire Avoir Être

Que je que tu qu’il

que nous que vous qu’elles

Chante chantes chante

chantions chantiez chantent

Finisse finisses finisse

finissions finissiez finissent

Puisse puisses puisse

puissions puissiez puissent

Aie aies ait

ayons ayez aient

Sois sois soit

soyons soyez soient

Le radical est irrégulier. Pour le trouver, vous pouvez faire précéder le verbe par « il faut que » = prendre > il faut que je prenne.

➢ Le subjonctif passé : est un temps composé. Il se compose donc de deux éléments : auxiliaire au présent du subjonctif + participe passé du verbe.

Prendre Avoir Être

Que je que tu qu’il

que nous que vous qu’elles

Aie pris aies pris ait pris

ayons pris ayez pris

aients pris

Aie eu aies eu ait eu

ayons eu ayez eu aient au

Aie été aies été ait été

ayons été ayez été aient été

Valeurs :

• Subjonctif présent

Souhait J’aimerais qu’il vienne.

Ordre Qu’il sorte !

Action à venir Avant que tu sortes…

But Pour que vous soyez en forme...

• Subjonctif passé

Il ajoute à ces valeurs une notion d’antériorité. > Je veux que tu sois rentré à midi. = à midi tu seras déjà rentré.

Il peut donc exprimer un regret (un souhait passé) > Je regrette qu’il ne soit pas venu.

REMARQUE : Il existe un emploi sans « que » qui exprime un souhait > Puisses-tu être content !

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Kit de survie, Page 26

LA VOIX ACTIVE ET LA VOIX PASSIVE

Construction

Voix passive = auxiliaire être conjugué au temps voulu + participe passé du verbe.

N’oubliez pas d’accorder le participe passé !

Voix active Voix passive

Présent J’aime Je suis aimé

Passé composé J’ai aimé J’ai été aimé

Futur J’aimerai Je serai aimé

Conversion d’une phrase active en phrase passive

Le COD d’une phrase à la voix active devient le sujet d’une phrase à la voix passive.

REMARQUES :

• Ne confondez pas voix passive et temps composés de la voix active.

• Si le complément d’agent n’est pas indiqué, le sujet devient alors le pronom indéfini on. > On capture Angela.

• Seuls les verbes qui admettent un COD peuvent passer à la voix passive.

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Kit de survie, Page 27

LES ACCORDS DU PARTICIPE PASSE

• Accord du participe passé avec l’auxiliaire ÊTRE

Accord en genre et en nombre avec le sujet :

Les jeunes filles sont allées sur le port pour voir le soleil se coucher.

REMARQUE : Si le sujet est un vous de politesse, l’accord est au singulier.

• Accord du participe passé avec l’auxiliaire AVOIR :

Il faut d’abord chercher s’il y a un COD :

Elles ont mangé Pas d’accord Pas de COD

Elles ont mangé une tarte Pas d’accord COD placé après le verbe

La tarte qu’elles ont man-gée était aux fraises. Laquelle as-tu mangée ?

Accord en genre et en nombre avec le COD

COD placé avant le verbe

REMARQUE : Jamais d’accord avec le pronom en > Il y a des lions au Kenya : il en a

photographié.

• Accord avec le participe passé d’un verbe pronominal

Verbe essentiellement pronominal (qui n’existe qu’à la forme pronominale) ou

en emploi passif → accord avec le sujet :

Elles se sont enfuies. Ses tableaux se sont bien vendus.

Verbe de sens réfléchi ou réciproque → accord avec le COD s’il est placé avant le

verbe :

Il se sont lavés. MAIS Ils se sont lavé les mains.

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Kit de survie, Page 28

DIFFÉRENCIER LA NATURE DE LA FONCTION

Nature = son identité, c’est-à-dire la classe grammaticale à laquelle il appar-tient (déterminant, nom, verbe, adjectif, adverbe…) On distingue :

• Les mots variables, qui changent de forme selon leur genre (masculin, féminin) et leur nombre (singulier, pluriel). Il peut s’agir d’un nom, d’un verbe, d’un ad-jectif, d’un déterminant, d’un pronom ;

• les mots invariables qui ne changent jamais de forme (adverbe, interjection, conjonction de coordination, conjonction de subordination, préposition).

Fonction = son métier, c’est-à-dire le rôle qu’il joue (sujet, complément…) par rapport aux autres mots dans la phrase.

LES MOTS VARIABLES ✓ Le verbe

Il désigne un état ou une action. Il se conjugue : il s’accorde avec son sujet en personne (1ère, 2e, 3e) et en nombre (singulier, pluriel) ; il change de forme selon le temps. Si je peux le faire précéder d’un pronom personnel, je suis sûr que c’est un verbe. ✓ Le nom

Le nom commun et le nom propre désignent un être animé, un objet inanimé ou une idée. Si je peux le faire procéder d’un déterminant, je suis sûr que c’est un nom. ✓ L’adjectif qualificatif

Il apporte une information sur le nom. Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom. Si je peux le faire précéder de l’adverbe d’intensité “très”, je suis sûr que c’est un adjectif qualificatif. ✓ Le déterminant

Il introduit le nom dans la phrase. Il marque son genre et son nombre. ✓ Le pronom

Le pronom remplace un mot déjà cité auparavant. Il peut désigner directement une personne : je, tu, il, nous, vous, me, moi…

Pour distinguer les déterminants et les pronoms, observe les mots qui les sui-vent : La chanteuse est belle. → « La » est un déterminant car il est suivi d’un nom « chanteuse ». Tous la regardent. → « La » est un pronom personnel car il est suivi d’un verbe « regardent ».

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Kit de survie, Page 29

LES MOTS INVARIABLES

✓ La préposition

Les prépositions (à, de, dans, par, pour, sur, avec, chez, envers, sans, sous) introduisent des compléments, et se placent devant des noms, des groupes nominaux ou des infinitifs. ✓ La conjonction de coordination

Les conjonctions de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) relient deux mots ou groupes de mots. ✓ La conjonction de subordination

Les conjonctions de subordination (que et ses composés, quand, si, comme…) introduisent les propositions subordonnées. ✓ L’adverbe

Les adverbes apportent une information (lieu, manière, temps, etc) sur un mot ou une phrase et peuvent souvent être supprimés. ✓ Les autres mots invariables

Les interjections permettent d’exprimer un sentiment. Les onomatopées imitent des bruits.

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Kit de survie, Page 30

LES EXPANSIONS DU NOM

Le groupe nominal

• On appelle groupe nominal (GN) l’ensemble formé par un nom (appelé le noyau du

groupe nominal) et les mots qui l’accompagnent.

• Le groupe nominal minimal est constitué d’un nom et d’un déterminant qui le

précède. (Ex. : « une chevelure »)

• Le groupe nominal étendu est un groupe nominal minimal qui est enrichi par

d’autres mots qu’on appelle les expansions du nom. (Ex. : « une chevelure noire »)

• Les expansions du nom sont des fonctions grammaticales. Il existe plusieurs ex-

pansions du nom : l’épithète, le complément du nom et le complément de l’anté-

cédent.

La fonction épithète

Un adjectif qualificatif, une proposition subordonnée relative ou un participe peut

avoir la fonction d’épithète. L’épithète peut être placée avant ou après le nom noyau.

L’épithète peut être liée (collée au nom) ou détachée (séparée du nom par une vir-

gule).

Exemple : le long bras maigre de la sorcière... = « long » et « maigre » sont des

épithètes liées de « bras ».

Exemple : une vieille femme, maigre et échevelée .. .= « maigre » et « échevelée »

sont des épithètes détachées de « femme » (« vieille » est une épithète liée de «

femme »).

ATTENTION : Ne confonds pas l’adjectif épithète avec l’adjectif attribut. L’attribut fait

partie du groupe verbal et ne peut donc pas être supprimé : Le petit chat restait im-

mobile.

La fonction complément du nom

Un groupe nominal prépositionnel, c’est-à-dire un groupe nominal (ou un nom com-

mun, ou un nom propre) introduit par une préposition, peut compléter un nom : il a

donc la fonction complément du nom.

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Kit de survie, Page 31

Exemples de groupes nominaux enrichis par un complément du nom :

− L’île du naufragé

− Des frissons de terreur

− Un tonnelet en bois

− Un Indien à la peau sombre

La fonction complément de l’antécédent

• La proposition subordonnée relative complète un nom ou pronom appelé « anté-

cédent » (c’est le mot qui la précède).

Ex. : L’île que le naufragé découvre est grande.

Antécédent Proposition subordonnée relative :

• La proposition subordonnée relative a la fonction complément de l’antécédent.

• La proposition relative commence par un pronom relatif : qui, que, quoi, dont, où,

lequel …

Ex. : Le naufragé découvre l’île qui est grande.

L’île où se trouve le naufragé est grande.

Chacune des propositions subordonnées relatives soulignées complète son antécé-

dent « île ».

La fonction apposition

L’apposition est un nom ou un groupe nominal qui est placé à côté du nom avec

lequel il entretient un rapport d’identité. L’apposition est le plus souvent séparée du

nom qu’elle complète par des virgules.

Exemple : La sorcière, une femme maigre et effrayante, désigne sa victime. = «

une femme maigre et effrayante » est l’apposition du nom « sorcière ».

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Kit de survie, Page 32

LES COMPLEMENTS ESSENTIELS ET CIRCONSTANCIELS

LES COMPLEMENTS ESSENTIELS

Qu’est-ce qu’un complément essentiel ?

Un complément essentiel complète un verbe ; il fait partie du groupe verbal.

Il ne peut être ni déplacé ni supprimé dans que la phrase devienne incorrecte ou

change profondément le sens : Le loup attend sa proie. / Le loup attend. Cette

phrase a un sens mais elle signifie que le loup attend, en général.

Les natures des compléments essentiels.

Un complément essentiel peut-être :

• un nom : Le loup attend sa proie.

• Un pronom : Le loup attend celle-ci.

• Un verbe à l’infinitif : Le loup attend d’attaquer.

• Une subordonnée complétive : Le loup attend que la proie s’approche.

Les fonctions des compléments essentiels.

Un complément essentiel peut être :

• complément d’objet direct (COD) : Le loup guette la biche.

Le COD est relié directement au verbe, sans préposition.

Il peut être remplacé par un pronom (le, la, l’, en …) ;

A la forme passive, le COD devient le sujet.

REMARQUE : quand le COD est un verbe à l’infinitif, il est parfois précédé de la pré-

position « de » → Il a promis de faire des photos.

Le COD a différentes natures : il peut être :

un groupe nominal (GN), un pronom, un verbe à l’infinitif, une subor-

donnée.

REMARQUE : Ne confonds pas le COD et l’attribut du sujet, l’attribut apporte une

information sur le sujet par l’intermédiaire d’un verbe d’état (semble, être, …) alors

que le COD suit un verbe transitif (aime, attraper…).

• Complément d’objet indirect (COI) : Il obéit à son instinct.

LE COI est relié indirectement au verbe grâce à une préposition.

Il peut être remplacé par un pronom (lui, leur, en, y, eux, elle, elles).

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Kit de survie, Page 33

Le COI a différentes natures. Si c’est un nom, un verbe à l’infinitif ou une

proposition subordonnée, le complément d’objet est placé juste avant le verbe. Si

c’est un pronom, il est placé juste après le verbe.

REMARQUE : Ne confonds pas la COI avec le complément du nom. Le COI complète

un verbe alors que le second complète un nom.

Ne confonds pas le COI avec le complément d’agent. Le complément

d’agent indique qui fait l’action dans une phrase à la forme passive.

LES COMPLEMENTS CIRCONSTANCIELS

• Un complément circonstanciel indique les circonstances de l’action ou de

l’état exprimé par le verbe ; c’est un complément de phrase. Il peut être :

◦ supprimé,

◦ déplacé,

◦ ajouté à d’autres compléments circonstanciels.

• Le complément circonstanciel a différentes natures. Il peut être :

◦ un GN → La nuit, les loups attaquent leurs proies.

◦ un groupe prépositionnel → Le loup appelle ses semblables, au fond des

bois.

◦ un adverbe → Le loup appelle tristement ses semblables.

◦ un gérondif → Le loup appelle ses semblables en hurlant.

◦ Une subordonnée conjonctive → Quand la lune éclaire la campagne,

le loup se cache.

◦ Une subordonnée principale → L’hiver venu, le loup souffre de la faim.

• On distingue plusieurs fonctions. Des compléments circonstanciels de :

◦ temps → Quand le printemps viendra, les animaux de la forêt auront des

petits.

◦ Lieu → Dans les steppes glacées de la Sibérie, on peut rencontrer des

loups blancs.

◦ Cause → Les loups ont été exterminés parce que les hommes en ont

toujours eu peur.

◦ Manière → Le loup appelle tristement ses semblables.

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Kit de survie, Page 34

◦ Moyen → Grâce à son ouïe fine, la biche entend venir le prédateur.

◦ But → La nature élimine les plus faibles pour que l’espèce survive.

◦ Conséquence → Le loup a toujours fait peur de sorte qu’on l’a exterminé.

◦ Hypothèse → Si l’on a de la chance, on peut apercevoir des animaux

sauvages la nuit.

◦ Comparaison → L’homme n’est-il pas plus sauvage que le loup parfois ?

◦ concession ou d’opposition → Bien qu’en voie de disparition, les loups

sont chassés par les bergers inquiets pour leurs troupeaux.

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Kit de survie, Page 35

LES PROPOSITIONS

La proposition principale et la proposition subordonnée.

• Une proposition subordonnée est rattachée à une autre proposition par un

mot subordonnant (conjonction de subordination, pronom relatif…). Cette autre

proposition est appelée proposition principale.

Ex : Buck trouve qu’il fait froid en Alaska.

p. principale p. subordonnée

• Une subordonnée a toujours une fonction grammaticale dans la principale :

elle peut être complément du verbe, complément de phrase (ou circonstan-

ciel)…

ex : Buck trouve [qu’il fait froid en Alaska]

La subordonnée [qu’il fait froid en Alaska] est complément du verbe trouve de la prin-

cipale.

On classe les propositions subordonnées selon le type de subordonnants qui

les introduit :

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Kit de survie, Page 36

Les fonctions des subordonnées • La subordonnée relative.

Quand elle a un antécédent, elle a les mêmes fonctions qu’un adjectif qualifica-

tif, c’est-à-dire épithète liée ou épithète détachée.

J’aimerais connaître l’identité de ces amis auxquels vous faites allusion. (épithète liée

de l’antécédent « amis »).

Vos amis, que je connais bien, m’ont invité à dîner. (épithète détachée de l’antécédent

« amis »).

Quand elle n’a pas d’antécédent, elle a les mêmes fonctions qu’un groupe no-

minal, c’est-à-dire sujet, COD, COI, complément circonstanciel.

• La subordonnée conjonctive.(conjonctive, interrogative ou infinitive)

Le plus souvent, lorsqu’elle est introduite par « que », par « si », par un mot

interrogatif ou qu’il s’agît d’une infinitive, elle est COD du verbe principal.

Je pense qu’elle est sur le point de céder. (subordonnée conjonctive, COD du verbe

pense)

Je ne sais pas si elle va accepter de me parler à nouveau. (subordonnée interrogative,

COD du verbe sais).

Il laisse les enfants jouer dans leur chambre. (subordonnée infinitive, COD du verbe

laisser)

Elle peut aussi avoir les autres fonctions d’un groupe nominal : sujet, attribut du

sujet, COI.

Qu’elle refuse de me voir me contrarie beaucoup. (sujet du verbe contrarie)

L’essentiel est qu’elle consente à me recevoir. (attribut du sujet l’essentiel).

• La subordonnée circonstancielle. (introduite par un subordonnant ou partici-

piale).

Elle est toujours complément circonstanciel et peut introduire les nuances

suivantes : temps, cause, condition, concession …

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Kit de survie, Page 37

LES PAROLES RAPPORTÉES

Le discours direct ➔ Dans un récit, le discours direct consiste à rapporter des paroles « directe-

ment », telles qu’elles ont été prononcées par un ou plusieurs personnages.

➔ Les paroles rapportées directement ont les caractéristiques de la langue

orale.

◦ Déterminants, pronoms personnels et possessifs de la 1ère et de la 2ème

personne.

Que penses-tu de mon projet ? J’aimerais avoir ton avis.

◦ Emploi du présent d’actualité, du futur et du passé composé, ainsi que de

l’impératif.

Raconte-moi ce que tu as vu et je te dirai ce que je sais.

◦ Emploi du types de phrase variés : Où allez-vous ? Attendez-moi. Quel

ennui !

◦ Un niveau de langue adapté aux interlocuteurs et à la situation : Dépêche-

toi. / Veuillez vous hâter.

➔ Les répliques de dialogue sont généralement :

◦ soit annoncées dans le récit par une phrase contenant un verbe de parole :

dire, affirmer, demander, expliquer, répondre…

Elle murmura : « Je ne m’attendais pas à vous voir. »

◦ soit coupées ou terminées par une proposition incise contenant un verbe

de paroles avec inversion du sujet :

« Je ne m’attendais pas à vous voir », murmura-t-elle.

➔ Pour marquer le changement d’interlocuteur, on va à la ligne et on fait pré-

céder chaque réplique d’un tiret ( _ ). On peut remplacer le premier tiret par

des guillemets que l’on ferme après la dernière réplique (« ... »).

« Je vais t’expliquer ce qui s’est passé.

_ J’ai hâte de savoir. »

Le discours indirect.

➔ Dans le discours indirect, les paroles sont rapportées « indirectement ».

Elles sont COD d’un verbe de parole de la principale. Elle se présentent sous

la forme :

• d’une subordonnée conjonctive introduite par que :

Elle expliqua qu’elle voulait devenir journaliste.

• d’une subordonnée interrogative indirecte introduite par si, qui, ce que,

quel, lequel, où, quand, comment, combien, pourquoi…

Elle demanda quelles études elle devait faire pour y parvenir.

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Collège Jacques-Yves Cousteau Mme Lecesne

Kit de survie, Page 38

• d’un GN, d’un infinitif ou d’un groupe infinitif :

On lui répondit de bien travailler dans toute les matières. (groupe infinitif).

➔ Dans le discours indirect, les paroles sont modifiées :

• les verbes sont au temps voulu par la concordance des temps

Où habites-tu ? → On lui demanda où il habitait.

• Les pronoms et déterminants de la 3ème personne remplacent ceux de

la 1ère et de la 2ème :

Je te présenterai mon cousin. → Elle luit qu’elle lui présenterait son cousin.

• Les repères de temps et de lieu sont ceux du récit.

Je viendrai demain. → Il promit qu’il viendrait le lendemain.

Le discours indirect libre

➔ Le discours indirect libre emprunte des caractéristiques :

• au discours direct : mêmes types de phrases ; mêmes marques de l’oral.

• Au discours indirect : absence de guillemets et de tirets ; mêmes temps

verbaux, pronoms, déterminants, repères de temps et de lieu que dans le

récit.

Ses parents lui disaient : « Allons ! Du courage ! Tout va bien se passer ! »

Ses parents lui disaient qu’il devrait avoir du courage et que tout allait bien se passer.

Ses parents le soutenaient. Allons ! Du courage ! Tout allait bien se passer !

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Collège Jacques-Yves Cousteau Mme Lecesne

Kit de survie, Page 39

LES HOMOPHONES

Les homophones sont des mots qui se prononcent de la même façon mais

s’écrivent différemment et n’ont pas le même sens.

LES HOMOPHONES D'ÊTRE ET AVOIR

Les homophones d'être

Pour ne pas confondre, on peut remplacer par :

Classes grammaticales Homophones

Homophones de est

Il était / tu étais Verbe être Est/es

Et puis Conjonction de coordina-tion

Et

j'avais Verbe avoir au présent de l'indicatif

Ai

Nous ayons Verbe avoir au présent de l'indicatif

Aie ; aies, ait, aient

Homophones de sont

Ils étaient Être au présent de l'indi-catif

Sont

ses Déterminant possessif Son

Homophones de m'est, t'est, l'est

Il m'était, tu m'étais Pronom personnel + être M'est / m'es

tes Déterminant possessif Mes

cependant Adverbe Mais

Il t'était, tu t'étais Pronom personnel + être T'est/ t'es

Je t'avais Pronom personnel + avoir T'ai

mes Déterminant possessif Tes

Il l'était, tu l'étais Pronom personnel + être L'est/ l'es

Je l'avais Pronom personnel + avoir L'ai

La ou le Déterminant ou pronom personnel

Les

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Kit de survie, Page 40

Les homophones d'avoir

Pour ne pas confondre, on peut remplacer par :

Classes grammaticales Homophones

Homophones de a et ont

il avait / tu avais Verbe avoir A / as

Pour, vers... Préposition À

Oh ! Interjection Ah !

Ils avaient Verbe avoir Ont

Il, nous Pronom indéfini On

Homophone de m'a , m'ont, t'a et t'ont

Il m'avait, tu m'avais Pronom personnel + avoir

M'a, t'a

sa Déterminant possessif Ma , ta

Ils m'avaient, t'avaient Pronom personnel + avoir

M'ont, t'ont

son Déterminant possessif Mon, ton

Homophone de l'a

Il l'avait/ tu l'avais Pronom personnel + avoir

L'a /l'as

les Article défini ou pronom personnel

La

Ici, -ci Adverbe de lieu Là

Homophones Classes grammaticales Pour les distinguer

On (n’) / ont

On (n’) : pronom suivi d’un verbe nié (à la forme néga-tive)

On peut le remplacer par « il » ; s’il y a un « n’ », il s’entend.

Ont : verbe avoir On peut le mettre à l’im-parfait.

Ces / ses c’est / s’est

Ces : déterminant dé-monstratif

Au singulier : ce, cet, cette.

Ses : déterminant posses-sif

Au singulier : son.

c’est : pronom démonstra-tif « ce » + être

On peut le remplacer par « cela était ».

s’est : pronom personnel « se » + être

On peut changer de per-sonne : (je) « me suis ».

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Kit de survie, Page 41

qu’il a / qui l’a

qu’il a : conjonction « que » + « il a »

On peut mettre « il » au fé-minin : « qu’elle a »

Qui l’a : pronom + pronom + avoir

On peut mettre « l’ » au pluriel (les).

l’ai / les

l’ai : pronom « le » ou « la » + avoir

On peut mettre avoir à l’im-parfait

Les : déterminant ou pro-nom

On peut le mettre au sin-gulier (le ou la)

Quand / quant / qu’en

Quand : conjonction Indique le temps

Quant (à) : locution Signifie « en ce qui con-cerne » ; est suivi de à

qu’en : que + pronom « en »

« en » contient la préposi-tion « de »

Près (de) / prêt

Près (de) : adverbe ou préposition

Est invariable : indique un lieu

Prêt : adjectif Peut se mettre au féminin

Des / dès

Des : déterminant Peut se mettre au singulier

Dès : préposition ou con-jonction

Est invariable.

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LES CONNECTEURS LOGIQUES

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Kit de survie, Page 43

LES FIGURES DE STYLE – Repérage et analyse

➔ Si on vous demande : - Quel procédé d'écriture pouvez-vous repérer ? Quelle est la figure de style utilisée ? Quelle image l'auteur emploie-t-il pour désigner... ?

➔ Vous devez : - repérer une figure de style employée et expliquer son ef-

fet = pourquoi l'auteur l'utilise-t-il ? Quel sens cela apporte ? Sur quelle idée / atmosphère insiste la figure de style utilisée ??

Les plus fréquentes :

Les soldats avançaient tels des spectres.

Comparer deux éléments pour montrer une ressem-blance entre eux.

Comparaison

Une pluie de fer, d'acier. (=bombardements)

C'est une comparaison impli-cite, sans mot de comparai-son.

Métaphore

Les roseaux chuchotent dans le vent.

Désigner une idée, un objet, un animal comme un humain.

Personnification

Je ne suis qu'une ombre et vous une clarté.

Rapprocher deux mots dont les sens s'opposent pour montrer une contradiction, une opposition

Antithèse

Le sucre serait trop cher si on ne le faisait pas produire par des esclaves (d'après Mon-tesquieu)

Faire comprendre le contraire de ce qui est dit.

Ironie

Que voulez-vous la porte était gardée // Que voulez-vous nous étions enfermés // Que voulez-vous la rue était bar-rée

Répétition du même mot(s) en début de phrase / de vers. = insister sur un idée.

Anaphore

- Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? - Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville

Allitération : répétition de sons consonnes Assonance : répétition de sons voyelles

Allitération/asso-nance

L'orage, de fer / d'acier / de sang

Liste de mots /expressions souvent séparées par des virgules : donne un effet de nombre, de quantité, de liste.

Énumération ou ac-cumulation

Voici mille loups, mille graines sauvages [...] Sur l’Europe ancienne où cent hordes iront.

Exagération Hyperbole

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Kit de survie, Page 44

Il est aussi important d'observer dans un texte les champs lexicaux ainsi que :

- ! : exprime un sentiment - ? : le doute, le trouble d'un personnage - … : l'hésitation, la difficulté de se souvenir, l'émotion

- Cruel destin ! - Qu'es-tu devenue mainte-nant ? -A ce moment-là, c’est venu… quelque chose d’unique… qui ne revien-dra plus

La ponctuation

Moi, je, me, = autobiogra-phie ? Toi, tu, te = accusation, senti-ments ?

Les pronoms

Familier : cri du cœur, sincé-rité, volonté de mimer la pa-role de tous les jours (réa-lisme) courant,soutenu

Quelle connerie la guerre ! Elle est loupée, leur at-taque.

Les registres de langue

Passage du passé au pré-sent/présent – futur Imparfait (description, second plan) Passé simple (action princi-pale) Conditionnel (hypothèse, souhait)

- Souvenir / anticipation - Pause dans le récit, des-cription - Actions vives et succes-sives

Les temps utilisés

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Kit de survie, Page 45

LE VOCABULAIRE THEATRAL

1. Le terme de théâtre signifie, au sens étymologique, « action de regarder ».

Le théâtre est en effet un spectacle.

2. L’auteur de pièces de théâtre s’appelle un dramaturge ou un auteur dra-

matique.

I. LES GENRES

1. Pour faire rire, il existe la farce, la comédie ou le vaudeville.

2. La tragédie cherche à faire éprouver terreur et pitié.

3. La tragi-comédie est une tragédie dont l’action est romanesque et dont le

dénouement est heureux.

4. Le drame bourgeois, le drame romantique et le mélodrame associent des

registres variés : comique, tragique…

II. LE TEXTE DE THEATRE

A. Une pièce de théâtre se divise en :

1. actes ou divisions d’une pièce de théâtre (en fonction des étapes importantes

pour l’action) ;

2. scènes ou divisions d’un acte de pièce de théâtre qui correspondent aux

entrées et sorties des personnages. La scène est aussi l’espace scénique sur le-

quel évoluent les acteurs lors de la représentation.

B. Le texte de théâtre est constitué de deux parties :

1. les répliques ou paroles des personnages prononcées par les acteurs ;

2. les didascalies ou indications servant à éclairer le jeu des acteurs (gestes,

intonations, mimiques…) et la mise en scène (décors…).

N. B. : Un monologue est un discours que prononce un personnage seul sur

scène et qui se parle à lui-même. Il permet au spectateur de connaître les pensées

et émotions du personnage.

L’aparté est une réflexion qu’un personnage prononce à part et qui n’est

entendue en principe que du public.

Une tirade est une réplique assez longue dite par un personnage.

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Kit de survie, Page 46

C. On parle de double énonciation au théâtre car les propos des

personnages s’adressent non seulement aux autres personnages présents sur

scène mais aussi au public.

III. LE DEROULEMENT DE L’INTRIGUE

L’intrigue est l’ensemble des actions qui s’enchaînent et constituent la trame

d’une pièce de théâtre. L’action se décompose en plusieurs phases :

1. la ou les scènes d’exposition : la ou les premières scènes destinées à

fournir aux spectateurs les informations qui leur sont indispensables pour com-

prendre l’action (indications de lieu et de temps, noms des personnages et informa-

tions sur eux, données de l’action) et à intéresser à l’histoire ;

2. le nœud de l’action : apparition des obstacles, péripéties et coups de

théâtre ou événements imprévus qui modifient le cours de l’action ;

3. dénouement : scène finale où l’intrigue se dénoue, c’est-à-dire trouve sa

solution.

IV. LES FORMES DE COMIQUE

Il existe quatre formes de comique :

1. le comique de mots : jurons, injures, jeux de mots ou sur les mots, accents,

répétitions de mots…

2. le comique de gestes : mimiques, déguisements, coups de bâtons, gifles,

chutes, poursuites, répétitions de gestes…

3. le comique de situation : quiproquos ou malentendus, renversements

de situation (un personnage se trouve dans une situation opposée à celle qui était la

sienne auparavant), personnages dissimulés, rencontres inattendues…

4. le comique de caractère : manies, obsessions, traits de caractère qui s’écar-

tent de la norme et deviennent ridicules (jalousie, avarice, bêtise…)…

N. B. : Le comique de répétition naît de la répétition de gestes ou de mots tradui-

sant une idée fixe et créant un effet mécanique.

V. LES REGLES

Le théâtre classique français (du XVIIe siècle) était soumis à des règles pré-

cises :

1. la règle des trois unités : unité d’action (un seul événement doit retenir

l’attention du spectateur), unité de temps (l’action ne doit pas dépasser vingt-quatre

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Kit de survie, Page 47

heures), unité de lieu (l’action devait se dérouler en un seul endroit) pour la vraisem-

blance ;

2. la règle des bienséances : les actes quotidiens (manger…), les actes de

violence (meurtre…) étaient bannis de la scène pour ne pas choquer.

3. le théâtre doit à la fois plaire et instruire.

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Kit de survie, Page 48

LA VERSIFICATION

La versification est l’ensemble des règles qui régissent la poésie.

L e v e r s

Un vers correspond à une ligne dans un poème

a) Comment compter les syllabes ?

En général, toutes les syllabes doivent être comptées sauf la dernière syllabe d’un

vers si elle est terminée par un e muet ; quand un e muet est immédiatement suivi

d’une voyelle dans le vers.

b) Les types de vers les plus utilisés:

Un vers composé de 1 syl labe est un vers monosyllabique

2 syllabes est un vers disyl labique

Un vers composé de 6 syllabes est un hexasyllabe.

Un vers composé de 8 syllabes est un octosyllabe.

Un vers composé de 10 syllabes est un décasyllabe.

Un vers composé de 12 syllabes est un alexandrin.

L a s t r o p h e

Il s’agit d’un ensemble de vers séparé des autres par un espace.

Les strophes peuvent être de différentes longueurs :

• tercet = strophe de trois vers

• quatrain = strophe de 4 vers

• quintil = strophe de 5 vers

• sizain = strophe de 6 vers

• huitain = strophe de 8 vers

• dizain = strophe de 10 vers

• on trouve plus rarement des septains ( 7 vers) ou des neuvains (9 vers)

L e s r i m e s

Une rime est la répétition d’un même son à la fin d’un vers.

a) La disposition des rimes

Les rimes embrassées : ABBA

Les rimes plates ou suivies : AABB

Les rimes croisées : ABAB

b) La longueur des rimes

Les rimes pauvres : on ne répète qu’un seul son (bon / son)

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Kit de survie, Page 49

Les rimes suffisantes : on répète 2 sons (bouton / bâton)

Les rimes riches : on répète 3 sons ou plus (bonjour/toujours : 3 sons) (humides/ti-

mide : 4 sons)

c) Types de rimes

Les rimes peuvent être féminines (terminées par un e muet) ou

masculines (les autres)

L e r y t h m e

a) La césure

Une césure est une pause dans un vers. Une des plus utilisées est la césure à

l’hémistiche dans l’alexandrin : elle sépare le vers en deux moitiés égales (du grec

hémi : moitié et stiche : vers).

b) Les répétitions de sons

L’assonance : répétition d’un même son voyelle

L’allitération : répétition d’un même son consonne

c) L'enjambement et le rejet

L’enjambement : la phrase commencée dans un vers continue dans le suivant

Le rejet : on rejette au vers suivant un mot ou un court groupe de mots de la

phrase

Les poèmes à forme fixe

• La ballade comporte trois strophes d'un même nombre de vers, fondées sur

les mêmes rimes, plus une strophe plus courte .

• Le sonnet est la forme qui a connu le plus de succès à partir de la Renais-

sance. Il se compose de deux quatrains (en rimes embrassées) et deux tercets,

il est écrit en alexandrins .

Les rimes sont disposées ainsi : abba abba ccd ede.

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FICHE MÉTHODE n°1

Les questions sur le texte Bien comprendre les consignes Il arrive souvent que l'on réponde mal à une question, non par ignorance mais parce que l'on a mal compris ou mal lu la consigne. La consigne indique ce qui est à faire dans l'exercice : comprendre la consigne est donc primordial pour répondre correctement. Il ne faut jamais répondre trop vite, une consigne doit être analysée soigneusement et complètement. Voici quelques éléments utiles pour bien comprendre une consigne, un sujet d'exercice ou de devoir et y ré-pondre correctement.

I. Différentes activités : observer, expliquez, recopier, relever, ... Les mots utilisés pour décrire le type de travail que l'on attend de vous ne sont pas tous équivalents. Ils renvoient à des activités différentes. Exemples : Expliquez la phrase « .. » signifie que vous devez indiquer avec vos propres mots ce que vous avez compris de cette phrase. Relevez une phrase pour justifier votre réponse signifie que vous de-vez trouver un passage du texte et le recopier. - Les verbes exprimant une consigne et que vous rencontrerez le plus fré-quemment dans les exercices de français sont - observer/examiner/étudier : activité d'observation - entourer/souligner/relever/repérer/lister/répertorier/inventorier : activité de repé-rage

- classer/hiérarchiser/ordonner/regrouper : activité de classement - substituer/remplacer : activité de remplacement - justifier/expliquer/définir/déduire : activité d'explication - recopier/illustrer/remplir un tableau:consigne de présentation -Dans les sujets de rédaction, vous rencontrerez également des verbes comme : écrire, inventer, imaginer, rédiger.. II. Consignes multiples Certains exercices additionnent plusieurs consignes, c'est-à-dire donnent plusieurs travaux à exécuter les uns après les autres. Ces différentes consignes peuvent être signalées par des numéros (1°.2°,3°) ou par des lettres (a,b,c) mais ce n'est pas sys-tématique. - D'une part, il ne faut pas s'en tenir à la première consigne, et oublier les suivantes. - Il est important de LIRE d'abord les consignes entièrement et ensuite de passer à l’exécution. - D’autre part, il vaut mieux suivre l'ordre chronologique des consignes : en effet, les questions vous sont souvent posées dans un ordre précis pour vous donner des pistes.

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Kit de survie, Page 51

Exemple : Relevez les adjectifs/en précisant s'ils sont épithètes ou attri-buts./Vous indiquerez l’utilité des adjectifs dans ce texte. = Cet énoncé com-porte … consignes.

Les questions sur le texte

Développer ses réponses CONSEIL N° 1 : Bien lire le texte et utiliser des couleurs TU DOIS ! ● Lisez le texte une ou deux fois, ainsi que le paratexte : les références du texte (au-teur, titre, date de publication ), le chapeau, les notes de vocabulaire. --> Vous devez être capable de résumer le texte en une ou deux phrases, de présenter les personnages et le cadre. ● Utilisez des couleurs et soulignez les éléments qui vous paraissent intéressants ou utiles. -→Vous devez vous approprier le texte pour bien le comprendre et essayer d’anticiper les questions. Vous pouvez surligner les noms des personnages, souligner les mots ou passages difficiles, noter les questions qui vous viennent ou les passages que vous trouvez sur-prenants, ... ● Lisez toutes les questions une fois sans rien noter, en surlignant éventuellement les mots clés ou les difficultés particulières.

CONSEIL N° 2 : Rédiger tes réponses TU DOIS ! Pour répondre, rédigez des phrases complètes : c'est un exercice de français ! Pour cela : ● pensez à reprendre la formulation de la question ; ● rédigez vos phrases à vous, avec votre vocabulaire (ne recopiez pas le texte, et surtout pas les mots ou les passages que vous ne comprenez pas) : c'est cette refor-mulation qui montre que vous avez compris ; ● pour citer, utilisez les guillemets et indiquez les lignes du passage.

CONSEIL N° 3 : Tes réponses, développées ELLES SERONT ! On attend des réponses assez élaborées. Si les questions sont sur 2, 3, voire 4 points, vous devez faire un effort particulier de développement. Soyez attentifs aux termes employés dans les questions :

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Kit de survie, Page 52

● relevez, identifiez : il faut une référence précise au texte (citation, relevé d'un champ lexical, d'une figure de style, ...) ● justifiez, expliquez, analysez, commentez : vos devez expliquer vos ré-ponses, prouver ce que vous pensez, interpréter le texte et donner votre opinion en vous appuyant sur des éléments précis. ● "à votre avis" : là encore, on attend un avis justifié qui s'appuie sur des indices du texte, et pas simplement une opinion personnelle fantaisiste.

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Objectif réussite Kit de survie de la langue française, Page 53

FICHE MÉTHODE n°2

La formation des mots (question fréquente au brevet)

La formation d’un mot, c’est la manière dont il a été créé, sa construction. Il faut d’abord repérer le radical. Tous les mots qui ont le même radical sont de la même famille. Attention, le radical peut parfois être légèrement différent. (Mer, marin, mari-time, émerger)

¤ Les mots dérivés (un mot qui provient d’un autre)

-> On obtient des mots dérivés en ajoutant des préfixes ou des suffixes au radical. + Les préfixes se placent AVANT le radical. Chaque préfixe a un sens précis :

+ Les suffixes se placent APRÈS le radical.

Attention, le suffixe –ment est un cas particulier. Il s’ajoute aux adjectifs pour former des adverbes. - En général le suffixe s’ajoute au féminin de l’adjectif. Ex : douce = doucement. - L’adjectif reste au masculin quand il est terminé par –ai,-é, -i, -u Ex : poli = poliment. - Les adjectifs en –ant font leur adverbe en –amment. Ex : puissant= puissamment - Les adjectifs en –ent font leur adverbe en –emment Ex : apparent = apparemment

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Objectif réussite Kit de survie de la langue française, Page 54

¤ La composition

-> On obtient des mots composés en associant deux mots qui existent déjà. Ex : porte + feuille = portefeuille, lave+ linge= lave-linge Il y a également les mots composés savants : ils sont formés à partir de mots grecs ou latins. Exemple : biologie = bio : en grec la vie, logie : en grec le discours, la science.) autobiographie.

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Objectif réussite Kit de survie de la langue française, Page 55

FICHE MÉTHODE n°3 1/2 Décrire et analyser une image

Le texte ne sera pas forcément accompagné d’une image comme les années précédentes mais cela reste possible.

La question consistera essentiellement à décrire l’image dans un premier temps, puis à l’analyser pour la comparer avec le texte. Prenez le temps et accordez de l’importance à cette question, quitte à la pré-parer au brouillon dès le début de l’épreuve. Comptez 5 à 8 lignes afin de développer correctement. Décrire l’image, OUI, n’oubliez pas aussi d’en aussi expliquer l’intérêt.

On donne :

➢ le titre de l’image

➢ le nom de l’artiste si on le connaît

➢ la nature de l’image et la technique utilisée

Développement :

On commence par présenter le sujet : qu’est-ce qui est représenté ? Parfois, on ne

voit pas bien : il faut le dire. Est-ce que cela correspond à ce que dit le titre ?

Quels sont les éléments majeurs qui occupent l’espace ? Comment sont-ils disposés

? Qu’est-ce qui occupe le centre du tableau ?

On peut étudier les lignes de force :

> Par exemple, si on a simplement un paysage de mer calme, la ligne de force est hori-

zontale (généralement, elle permet d’évoquer le calme, elle est rassurante, elle donne

de la profondeur à une image). Une ligne de force verticale (créée par exemple par une

tour, un arbre, etc.) évoque plutôt la puissance. Les diagonales créent du dynamisme.

Si tout semble converger vers un point fixe, on a un effet de perspective et une impres-

sion d’éloignement.

Quelles sont les couleurs dominantes ? Sont-elles assorties ou non ? Sont-elles lumi-

neuses ou sombres ?

Une couleur chaude utilise les teintes de jaune, orange ou rouge. Elles donnent gé-

néralement l’impression que le sujet est rapproché.

Une couleur froide utilise les teintes de jaune, vert et bleu. Elles donnent généralement

l’impression que le sujet est plus loin.

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Objectif réussite Kit de survie de la langue française, Page 56

2/2 Les différentes natures d’images

L’image proposée peut être de nature variée, n’oubliez pas de le préciser avant même de répondre à la questions. Tâchez de définir la nature des images p. 7 parmi celles proposées ci dessous : → photogramme (image photographique d’un film ou d’une série) → dessin (dessin satirique, bande dessinée, coupure de journal…) → première de couverture → peinture → sculpture → photographie

Persepolis, Marjane Satrapi, 2000-2003

A

B

D C

E

F

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Objectif réussite Kit de survie de la langue française, Page 57

FICHE MÉTHODE n°4 La réécriture

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Objectif réussite Kit de survie de la langue française, Page 58

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Objectif réussite Kit de survie de la langue française, Page 59

FICHE MÉTHODE n°5 La dictée

Quand ? Après les questions. Combien de temps ? 20 minutes. Quelle notation ? La dictée est notée sur 10. Les pièges classiques : → les fautes d’accord → l’orthographe grammaticale des mots (surtout des verbes) se terminant par le son « é » → les consonne doubles → les mots inconnus ou peu souvent rencontrés → les oublis

Comment les éviter ? Étape 1 : pendant la dictée

• se concentrer dès la première lecture : on écrit mieux un texte dont on a com-

pris le sens général. Le thème de la dictée est toujours lié au thème du texte que vous venez d’étudier.

• suivre le rythme : tout retard provoque la panique, et multiplie les risques de fautes.

• mettre un point d’interrogation (au crayon) à côté du mot que vous ne savez pas orthographier (vous vous souviendrez que vous devez y revenir lors de la relecture)

Étape 2 : pendant la relecture du texte dicté

• ajoutez les mots oubliés

• corrigez tout de suite les fautes évidentes repérées

• soulignez au crayon les mots sur lesquels vous hésitez encore

Étape 3 : au moment de la relecture personnelle

• vérifiez les accords, en reliant par exemple mentalement chaque verbe à son sujet, chaque adjectif au nom qu’il accompagne

• vérifiez l’orthographe des mots en « é »

• gommez vos annotations au crayon !

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Objectif réussite Kit de survie de la langue française, Page 60

FICHE MÉTHODE n°6

Le sujet d’invention

Voici quelques sujets fréquents et des con-seils pour les traiter.

Écrire un récit ✓ J’identifie le narrateur demandé (première ou troisième personne). ✓ Connaît-on le destinataire du récit ? Si oui, il faudra adapter la manière de ra-

conter. ✓ Le système des temps (présent ou passé) est-il imposé ? Je le note pour ne

pas l’oublier. ✓ Dois-je créer des personnages ? Je note au brouillon leurs caractéristiques

principales (attention : parfois le sujet donne certaines indications sur les per-sonnages).

Pour commencer le récit, deux possibilités : Un paragraphe d’introduction (cadre spatio-temporel, les personnages, la situation, etc.) ; in medias res (« au milieu de l’action ») pour plonger directement le lecteur dans l’ac-tion. Je décide de la fin de mon récit avant de rédiger le récit lui-même ! J’invente les différentes étapes (dans l’ordre chronologique, avec des retours en ar-rière et/ou des anticipations ?). Je n’oublie pas les connecteurs ! Je peux penser à des passages descriptifs (décor, portraits) et des dialogues. Cela est parfois explicitement demandé par le sujet.

Écrire un article de journal Je me demande : ✓ À qui ce journal s’adresse-t-il ? Le ton, le niveau de langue, la manière de

présenter les faits ne seront pas les mêmes suivant le destinataire. ✓ Quel est le contenu de l’article ? ✓ Quel est le but de l’article ? Informer, expliquer ou convaincre ? Autrement dit,

l’article devra-t-il être neutre ou subjectif ? ✓ Je donne un titre (court, qui donne envie de lire, sous forme nominale ou inter-

rogative). ✓ Je construis des phrases courtes, des paragraphes courts et clairs, et j’utilise

des connecteurs logiques.

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Objectif réussite Kit de survie de la langue française, Page 61

Écrire une lettre Je me demande quelle est la situation d’énonciation à respecter. ✓ Qui est l’émetteur (la personne qui écrit la lettre) ? ✓ Qui est le destinataire (la personne à qui la lettre est destinée) ? ✓ L’émetteur et le destinataire se connaissent-ils ? Quel est le rapport entre eux

? Est-ce un ami, un parent, un supérieur hiérarchique... ? ✓ Ou, quand et dans quelles circonstances cette lettre est-elle écrite ? ✓ Quel est le but de cette lettre ? (Décrire ? Raconter ? Argumenter ? Expliquer

? Exprimer des sentiments ? Demander quelque chose ?) ✓ Le sujet donne-t-il une précision sur le contenu, sur le registre ?

Cela modifiera le niveau de langue à employer (et notamment sur la formule de poli-tesse finale), mais aussi la présentation de la lettre (une lettre officielle comporte plus de rubriques, comme les coordonnées de l’expéditeur, du destinataire, l’objet...). Écrire un dialogue ATTENTION : la présentation n’est pas la même dans un dialogue théatral ou un dialogue inséré dans un récit. Je note : ✓ ou, quand, pourquoi et dans quelles circonstances le dialogue a lieu ; ✓ son thème ; ✓ son but (opposer deux points de vue, débattre, expliquer, raconter) ; ✓ le caractère des personnages (si l’un domine, il parlera plus). ✓ Je varie les verbes introducteurs de parole (sauf dans une scène de théâtre)

pour éviter la répétition de dire et préciser la fonction de la réplique (demander, répondre, rétorquer, etc.), le ton sur lequel elle est prononcée (protester, sup-plier, bougonner, gémir, etc.), le volume de la voix (hurler, chuchoter, s’égosil-ler, murmurer, etc.), etc.

Dans un dialogue théatral, je n’oublie pas les didascalies.

Écrire une description ou un portrait ✓ J’identifie le narrateur : la description devra être objective (neutre) ou subjective

(marquée par les émotions ou sentiments de celui qui décrit). ✓ Si j’ai le choix, je préfère une description subjective. J’utilise un vocabulaire

mélioratif ou péjoratif. ✓ J’organise ma description : du général au particulier, d’un détail à une descrip-

tion d’ensemble, de gauche à droite, de bas en haut, du premier plan vers l’ar-rière-plan...

✓ J’utilise des connecteurs spatiaux (à gauche, plus loin, etc.). Voir Fiche méthode p. 378.

✓ Les temps utilisés pour la description sont l’imparfait pour un texte au passé et le présent pour un texte au présent.

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Objectif réussite Kit de survie de la langue française, Page 62

✓ Je soigne mon style d’écriture : comparaisons, adjectifs, compléments du nom, verbes de perception (observer, apercevoir, distinguer, entendre, percevoir...). J’évite le verbe être et il y a.

Écrire une suite de texte (cf. fiche méthode distribuée en classe suite au brevet blanc) ✓ Je résume dans ma tête ce qui s’est passé dans le texte de départ, et ce qu’il

serait donc logique d’attendre. Quelles sont les solutions possibles pour faire évoluer l’action ?

✓ Je veille à bien respecter les éléments du texte de départ :

→ le cadre spatio-temporel (lieu, époque, saison, moment de la journée, etc.) ; → la cohérence des personnages (caractère, manière de parler, de se compor-ter, etc.) ; → le rapport entre les personnages (dominant/ dominé, complicité, haine, etc.) ; → le type de texte ; → le choix du narrateur ; → le système de temps (temps du présent ou temps du passé) ; → le style d’écriture ; → le ou les registre(s) employé(s) (comique, pathétique, etc.).

ATTENTION aux anachronismes : si l’histoire se passe au XIXe siècle, un per-sonnage ne peut pas en appeler un autre sur son téléphone portable...

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Objectif réussite Kit de survie de la langue française, Page 63

FICHE MÉTHODE n°7 Le sujet de réflexion

Le deuxième sujet qui vous est proposé, après le sujet d’invention, est un sujet d’argumentation. Vous devez tenter de répondre à une question en développement UNE thèse, et proposant des arguments (= des preuves) et des exemples précis. Le but est donc de convaincre le lecteur, de lui montrer que votre opinion est intéressante et juste.

Les thèmes sont très variés : la modernité, la lecture, les nouvelles technologies, l’éducation, l’amitié… Il est donc impossible de cibler tous les thèmes. Le meilleur entraînement est de se tenir informé des actualités, de se servir des textes étudiés en cours de français et d’histoire en guise d’exemples et de lire ! Pour espérer convaincre son lecteur il faut : → Varier ses arguments et exemples. → Être clair (bien écrire, bien structurer son texte). CONSEILS : Gérer son temps. Lecture et analyse du sujet : 15 minutes Élaboration d’un plan détaillé au brouillon : 30 minutes Rédaction des deux pages au propre : 35 minutes Relecture : 10 minutes. Étape 1 : Lecture et analyse du sujet Il s’agit, tout comme dans le sujet d’invention, de repérer les mots-clés afin d’éviter tout hors-sujet. Ces mots doivent être impérativement recopiés au brouillon pour les développer, les analyser. Étape 2 : Élaboration du plan au brouillon Le repérage des mots-clés permet de réfléchir aux arguments et aux exemples que vous allez choisir pour justifier votre point de vue. Le sujet d’argumentation a en effet pour objectif de convaincre le lecteur que vous avez raison. L’essentiel de votre brouillon sera donc consacré à la recherche des arguments et des exemples, toujours en relation avec le sujet proposé. Pourquoi d’ailleurs ne pas les travailler sous forme de tableau ? Étape 3 : Méthode de rédaction Vous devez suivre scrupuleusement le plan de votre brouillon, la succession des ar-guments, et respecter les règles typographiques (alinéas, espaces entre les par-ties…).

Construire l’introduction en 3 étapes (=2 paragraphes)

1 / La phrase d’appel/d’accroche qui présente le sujet 2 / L’introduction claire de la question posée.

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3 / L’annonce du plan (« Tout d’abord, nous verrons que… », « puis, nous analyse-rons… », « enfin… »).

Rédiger le développement (= 2 à 3 paragraphes minimum)

Il s’agit de rédiger plusieurs paragraphes (commençant par un ALINEA !). Chacun de ces paragraphes contient un argument développé et AU MOINS un exemple. Pour chaque argument, commencez par l’annoncer à l’aide d’une phrase simple, puis développez-le pour l’expliquer avant de proposer un exemple. Vous devrez commen-cer par l’argument le plus banal/évident/intéressant pour aller vers l’argument le plus pertinent/fort/inattendu. Pensez à alterner des exemples tirés de la vie courante avec des exemples littéraires ou cinématographiques, de l’histoire, de l’actualité ou même issus de séries télévisées si ceux-ci sont bien amenés. Vous ne pouvez espérer réussir le sujet si vous ne placez aucun connecteur logique (cf. fiche). Il en faut à chaque début de paragraphe car ce sont eux qui tissent le fil logique, lient les paragraphes entre eux et lient les éléments de votre réflexion (argu-ment/explication/exemple). Pas de connecteur = pas de logique = argument qui tombe comme un cheveu sur la soupe. D’ou l’importance du brouillon qui vous permettra d’être tout à fait à l’aise avec le sujet et d’écrire sans trop de difficulté. Autre chose : il est bon de citer le sujet, mais ensuite il faut essayer de le reformuler avec vos propres mots. Rédiger la conclusion (= 2 paragraphes) Ce dernier paragraphe doit répondre très clairement au sujet, à la question posée en 2 étapes : Rappeler la question formulée en introduction (« Nous nous sommes demandé si… »). Faire le bilan du raisonnement Ici, si vous le voulez, vous pouvez nuancer votre thèse, reconnaître que ce que vous avez développé n’est pas toujours vrai. Vous pouvez même consacrer un ou deux paragraphes dans le développement à cette nuance, mais SI ET SEULEMENT SI vous êtes capable de soutenir déjà une thèse ; sinon, vous courez à votre perte ! Étape 4 : Relecture Relisez avant le sujet et demandez-vous si votre rédaction répond de façon convain-cante à la question posée. Soyez attentif à la structure de votre rédaction et aux con-necteurs logiques.

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Comment présenter sa copie ? Avant la rédaction, commencez par faire un brouillon (O-BLI-GA-TOI-RE !) Faites la liste de vos arguments (accompagnés de leurs exemples), puis numérotez-les de la plus simple à la plus complexe pour organiser votre devoir. Vous pouvez ensuite passer à la rédaction. Introduc-tion……………………………………………………………………......……………………………………………………………………………………... ……………………………………………………………………………………... (Sautez 2 lignes) 1er argument + exemple ……………………………………………………………………………... ……………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………… (Sautez une ligne) 2ème argument + exemple ……………………………………………………………………………... ……………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………… (Sautez une ligne) 3ème argument +exemple ……………………………………………………………………………... ……………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………… (Sautez 2 lignes) Conclu-sion……………………………………………………………………......…………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………..

Exemples de sujets : Pourquoi peut-on avoir besoin de solitude ? Que représentent les études pour vous ? Faut-il être à la mode ?

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BON COURAGE ET BONNES RÉVISIONS.