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SARA Sustainable Architecture Applied to Replicable Public Access Buildings UNE ECO ECOLE A LA TOUR DE SALVAGNY Guide à destination du Maître d’Ouvrage sur le management de projet et les jeux d’acteurs pour la construction d’un Eco Bâtiment Comment mener à bien un projet d’Eco-Bâtiment ?

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SARA Sustainable Architecture Applied to Replicable Public Access Buildings

UNE ECO ECOLE A LA TOUR DE SALVAGNY

Guide à destination du Maître d’Ouvrage sur le management de projet et les jeux d’acteurs pour la

construction d’un Eco Bâtiment

SARA Sustainable Architecture Applied to Replicable Public Access Buildings

Comment mener à bien un projet d’Eco-Bâtiment ?

SARA Sustainable Architecture Applied to Replicable Public Access Buildings 1

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Une éco école à La Tour de Salvagny

Sommaire

Avant propos------------------------------------------------------------- 3

Méthodologie et objectifs----------------------------------------------- 3

Introduction ------------------------------------------------------------- 4

1.1 L’épuisement des ressources et la flambée des prix ----------------- 5

1.2 Le climat --------------------------------------------------------------- 5

1.3 Causes et conséquences----------------------------------------------- 6

1.4 Le contexte réglementaire--------------------------------------------- 6

2. Le projet de construction -------------------------------------------- 8

2.1 Déroulement d’un projet de construction ---------------------------- 8

2.2 Les acteurs------------------------------------------------------------- 9

2.3 Les phases clés du projet --------------------------------------------10 2.3.1 La programmation --------------------------------------------------------------------------------------- 10 2.3.2 La phase chantier --------------------------------------------------------------------------------------- 12 2.3.3 La mise en service --------------------------------------------------------------------------------------- 14

3. Quelles solutions s’offre aux maîtres d’ouvrage pour réaliser un éco bâtiment ? --------------------------------------------------------- 15

4. Le coût d’un Eco-bâtiment ---------------------------------------- 20

Conclusion-------------------------------------------------------------- 22

Bibliographie et références------------------------------------------- 23

Présentation de l’Ecole de La Tour de Salvagny ------------------- 24

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Une éco école à La Tour de Salvagny

Avant propos Le présent guide a été élaboré dans le cadre du programme européen SARA (Sustainable Architecture Applied to Replicable Public Access Buildings). L’objectif de SARA est la construction ou la rénovation de six éco-bâtiments recevant du public, à haute performance énergétique et économiquement pertinents selon des méthodes de conception pouvant être immédiatement réutilisées à grande échelle dans diverses localisations. Les bâtiments recevant du public étant des bâtiments fortement consommateurs en énergie, l’impact attendu en termes d’économie d’énergie et de réduction de la pollution est particulièrement significatif. Ces bâtiments serviront de vitrine de démonstration, du potentiel de réduction des consommations énergétiques à coût raisonné, dans les bâtiments européens. Le projet a officiellement démarré en juin 2004 et se terminera en mai 2008. Le projet SARA implique 6 éco-bâtiments répartis dans 5 Etats-membres de l’Union Européenne : Espagne, Italie, Royaume-Uni, Slovénie et France, ainsi qu’un État extra-communautaire l’Ouzbékistan. Ce guide, destiné aux maîtres d’ouvrage de bâtiment recevant du public, entend répondre aux objectifs de reproductibilité fixé par SARA.

Méthodologie et objectifs Ce document a pour objectif de permettre à n’importe quel Maître d’Ouvrage de construire un Eco bâtiment, mais il ne résume pas à une énumération de solutions techniques permettant d’y aboutir. Il a pour objet le management de projet et les jeux d’acteurs en s’adressant aux maîtres d’ouvrages, considérant ici que les solutions techniques à apporter sont du ressort de la maîtrise d’œuvre et des entreprises. Ce guide a pu être élaboré essentiellement grâce à des interviews des différents acteurs du projet d’école de la Tour de Salvagny (France, Rhône) et des expériences de terrain de ses rédacteurs. Il est primordial de relever que l’ensemble des acteurs du projet ont répondu aux questionnaires proposés sauf les entreprises. Acteurs essentiels et primordiaux d’un projet de construction, nous regrettons qu’elles n’aient pas souhaité y participer et sommes conscients qu’avec leur participation le contenu du document aurait été amélioré.

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Introduction L’objectif du programme SARA est de construire 6 « éco-bâtiments » en Europe facilement reproductibles. Qu’est-ce qu’un « éco bâtiment » ? Traduction littérale du terme anglais « Ecobuilding » utilisé en Europe pour designer un bâtiment atteignant un certain niveau de performance environnemental,, il peut se définir comme suit : Un éco bâtiment est un bâtiment qui, par sa conception, va minimiser l’impact environnemental de sa construction, de son exploitation et de sa destruction, tout en en assurant un haut niveau de confort et de salubrité à ses usagers. Cette définition générique n’a d’intérêt que si elle est caractérisée par des objectifs chiffrés, concrets et pratiques. L’approche bioclimatique, qui reste une approche globale, ou la Haute Qualité Environnementale © qui décrit 14 cibles sans définir d’objectifs précis à atteindre ne sauraient suffire aujourd’hui à satisfaire les exigences d’un éco-bâtiment. Il est donc primordial de définir des objectifs, au moins en ce qui concerne les consommations d’énergie. Aussi dans le cadre du programme SARA le terme « Eco-bâtiment désigne » des bâtiments qui visent une réduction de 40% des consommations d’énergie par rapport à celles observés sur d’autres bâtiments similaires dans chacun des pays.

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Une éco école à La Tour de Salvagny 1. Eléments de contexte

1.1 L’épuisement des ressources et la flambée des prix Selon l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) les réserves prouvées de combustible fossile sont les suivantes :

- Environ 40 ans pour le pétrole - Environ 60 ans pour le gaz naturel - Environ 200 ans pour le charbon

Bien avant que la dernière goutte de pétrole soit consommée, la production déclinera par la baisse de production des gisements : c’est ce qu’on appelle le « pic de Hubbert », ou peak oil. Ce pic, qui symbolisera le décrochage entre une offre toujours plus faible et une demande toujours plus forte, entraînera l’envolée des prix du pétrole puis du gaz et de l’énergie en général. Les autres sources énergétiques, à commencer par le charbon, pourront tempérer cette hausse mais pas l’annuler : c’est pourquoi la plupart des experts parient sur une hausse des cours de l’énergie, entraînée par la fin du pétrole pas cher. Les prévisions de ce pic oscillent entre aujourd’hui, pour ceux qui estiment que nous y sommes déjà en plein dedans, et 2020 pour les plus optimistes. L’avenir serait-il au charbon ? Cette source fossile étant assez aisément accessible et assez bien répartie sur la planète, on pourrait le souhaiter s’il n’y avait pas un problème de taille : le réchauffement climatique.

1.2 Le climat L’effet de serre est un phénomène naturel qui maintient un climat tempéré sur terre et grâce auquel la température moyenne est assez tempérée et stable pour favoriser le développement de la vie humaine telle que nous le connaissons aujourd’hui. Les gaz à effet de serre (gaz carbonique, méthane, protoxyde d’azote, gaz fluorés...) existent pour la plupart à l’état naturel. Mais les activités humaines en émettent des quantités importantes chaque année, qui viennent déséquilibrer le climat mondial : c’est le changement climatique. La planète se réchauffe et la corrélation entre augmentation de CO2 dans l’atmosphère et élévation de la température ne souffre plus aujourd’hui d’aucune contestation. L’augmentation sans précédent de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, constatée depuis la révolution industrielle est responsable du réchauffement climatique observé aujourd’hui. Les scénarii actuels du GIEC, le Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat créé par l’ONU et qui rassemble 3000 des meilleurs chercheurs mondiaux sur le sujet, prévoient une augmentation de température de 1,4 à 5,8 °C d’ici 2100. Aussi loin que remonte les connaissances des climatologues sur le climat, la température sur terre n’a jamais été supérieure à 5°c par rapport à la température actuelle. En revanche, on sait comment était la planète avec 5 °c de moins, c’était il y a 18 000 ans.

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1.3 Causes et conséquences A l’origine du problème l’énergie fossile, dont la combustion représente plus de la moitié du réchauffement à cause des énormes quantités d’émissions de CO2 qu’elle entraîne. Dans la plupart des pays développés le secteur du bâtiment en général (logement + tertiaire) consomme environ 40% de l’énergie finale et est responsable de près d’un 1/4 des émissions de gaz à effet de serre. Construire des éco-bâtiments représente donc un enjeu majeur. L’objectif pour stabiliser le climat selon le GIEC : diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre au plus vite, et avant 2050 ! Pour cela, les pays riches, beaucoup plus émetteurs, doivent se fixer un objectif plus ambitieux. Chaque européen doit ainsi ramener ses émissions de GES de 9 tonnes aujourd’hui à environ 2 tonnes : c’est le fameux « Facteur 4 ». Si des mesures rapides et drastiques ne sont pas prises pour enrayer le réchauffement climatique et essayer de se situer dans l’hypothèse basse, les conséquences auxquelles il faudra faire face se présenteront selon l’éventail suivant :

- élévation du niveau de la mer de 9 à 88 cm d’ici 2100 - fontes des glaciers des montagnes, fragilisation des pôles Nord et Sud, - bouleversement du cycle de l’eau, dérèglement des saisons, extinctions des

espèces etc... - accentuation des caractéristiques climatiques (précipitations, sécheresse) et - dérèglement imprévisible et brutal des variations climatiques naturelles etc… - augmentation des maladies transmissibles par les parasites comme le

paludisme, la fièvre jaune etc…

1.4 Le contexte réglementaire Chaque bâtiment qui sort de terre doit satisfaire les exigences de la réglementation thermique (RT) en vigueur. La RT2005, applicable en France depuis juillet 2006, impose une consommation maximale de 15 % inférieure à la réglementation précédente, et devrait atteindre moins 40% en 2020. Ce « droit maximal à consommer » est fixé en France à environ 110 kWh/m2/an, légèrement variable en fonction de la zone climatique où l’on se trouve. Aujourd’hui l’ensemble des bâtiments en usage en France consomment environ 250 kWh/m2/an. Un effort de rénovation considérable du parc existant est donc nécessaire. Pour un bâtiment neuf respecter la réglementation en vigueur aujourd’hui ne permet pas de satisfaire les objectifs de division par 4 de nos émissions de CO2 fixés au niveau mondial, européen et retranscrit en France au travers de l’adoption du plan climat. Les Eco-bâtiments du programme SARA ont été conçus en 2004 avec pour objectif une réduction de 40% par rapport aux consommations observées sur d’autres bâtiments similaires dans chacun des pays.

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Une éco école à La Tour de Salvagny Ceci correspond grossièrement à ce que l’on nomme aujourd’hui les « bâtiments basse consommation » auxquels se réfèrent un certain nombre de labels : Parmi les plus connus :

- Minergie pour la Suisse - - Passiv Haus pour l’Allemagne

Et pour la France :

- le label BBC 2005 (Bâtiment Basse Consommation), intégré de manière optionnelle à la RT2005, qui fixe une consommation maximale de 50 kWh/m2/an pour le logement et un seuil maximal de consommation inférieur à 50 % de la valeur imposée pour les autres types de bâtiments.

Lorsque l’élu en charge des travaux à La Tour de Salvagny, partenaire français du programme SARA, Mr Joseph MUNOZ, précise « La mairie a souhaité se doter d’une école adaptée aux 50 prochaines années » il fait bien entendu référence à l’évolution démographique de la commune mais également au contexte réglementaire qui va évoluer en se durcissant. Le bâtiment à construire aujourd’hui et non pas demain est donc un bâtiment basse consommation. Le bâtiment de demain sera certainement un bâtiment « à énergie positive » c’est à dire un bâtiment qui produira plus d’énergie qu’il n’en consomme. L’effort à fournir ne constitue pas un saut technologique à proprement parler puisqu’il existe déjà de nombreux bâtiments de cette catégorie actuellement. En revanche le pas à franchir vers une nouvelle façon de construire est loin d’être négligeable. Le présent document ambitionne donc de guider les maîtres d’ouvrage, dans leur rôle de management et dans les relations avec les acteurs du projet de construction vers les objectifs de développement durable auxquels ils devront de plus en plus faire face.

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2. Le projet de construction

2.1 Déroulement d’un projet de construction

➜Analyse des besoins

- Objectifs Cette étape consiste en la définition précise des besoins du Maître d’Ouvrage, desquels découleront des exigences qui seront étudiées pour en déduire la faisabilité technique (étude de sols par exemple) et financière (première estimation financière). La notion de développement durable et tout ce qui s’en rapproche comme les objectifs de consommation énergétique doivent apparaître dès cette étape.

- Programme C’est le document final qui valide cette étape préliminaire. Il permet de valider les exigences et de les traduire en objectifs. A partir de ce document pourront être rencontrés les financeurs et les partenaires. Ce document constitue le cahier des charges du futur bâtiment. Pour le Maître d’Ouvrage l’établissement du programme est une phase primordiale. Une assistance est souvent nécessaire.

➜ Consultation de l’équipe de Maîtrise d’Œuvre (MOe) La maîtrise d’œuvre doit être sélectionnée selon un cahier des charges précis qui reprend les principaux objectifs édictés dans le programme. Dans le cadre de la construction d’un éco-bâtiment, il est primordial que l’équipe de maîtrise d’œuvre comprenne un énergéticien du bâtiment.

➜ La Conception Elle comprend 3 étapes qui visent à préciser le projet et à apporter une réponse architecturale, technique et financière au programme. Ces trois étapes sont l’Esquisse, l’Avant Projet Sommaire (APS) et l’Avant Projet Définitif (APD). Au stade de l’APD le projet sera dessiné et chiffré à quelques pourcent près.

➜ La Consultation des Entreprises Caractérisé par le Document de Consultation des Entreprises (DCE) cette phase permet de choisir des entreprises capables de répondre au projet architectural proposé.

➜ Exécution des travaux Cette période de transfert des objectifs conceptualisés par une équipe (Maîtrise d’ouvrage, le cas échéant son Assistant et Maîtrise d’Oeuvre,) à une autre équipe qui elle va réaliser concrètement l’ensemble des objectifs sur le terrain, est une phase délicate. Un travail de sensibilisation afin de favoriser l’appropriation des objectifs par l’ensemble des acteurs est nécessaire.

➜ Réception C’est le moment où l’on vérifie si les résultats sont en adéquation avec les objectifs. Cela peut être le moment des contrôles de qualité, des réserves, de la délivrance d’un label de performance énergétique, le moment des recours, des corrections finales. Ce sera dans tous les cas trop tard pour essayer d’atteindre un objectif qui n’aurait pas été correctement pris en compte.

➜ Exploitation-usage Le bâtiment en fonctionnement est maintenant entre les mains des usagers. Cette phase, qui ne fait plus partie réellement du projet de construction, reste néanmoins importante pour le Maître d’Ouvrage. Elle comprendra la prise en main des usagers, l’entretien, l’instrumentation.

Conception

Exécution

Visa

Vie du Bâtiment

Programmation

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2.2 Les acteurs Un très grand nombre d’acteurs sont parties prenantes d’un projet de construction. La liste suivante n’a pas pour but d’être exhaustive, mais plutôt de clarifier les missions de certains pour répondre à la spécificité de la construction d’un Eco-bâtiment. Le Maître d’Ouvrage (MO) C’est la personne morale pour qui l’ouvrage est construit. C’est également la cible principale de ce guide. C’est un « client » particulier, puisqu’il effectue une commande mais que certaines obligations lui reviennent de fait, comme par exemple :

- le choix du maître d’œuvre - le choix des enterprises - le respect de la réglementation thermique, des normes de sécurité etc.

Qu’il soit public ou privé, il a le devoir moral de passer une commande claire et éclairée, visant à répondre aux enjeux décrits dans le chapitre premier. Premier maillon de la chaîne du projet de construction il doit prendre la mesure que la précision, la clarté, l’ambition de sa commande seront à l’origine de la qualité de l’ouvrage réalisé. AMO (Assistant au Maître d’Ouvrage) Comme son nom l’indique il assiste le Maître d’Ouvrage aux différentes étapes du projet, sur un sujet précis. Sa présence n’est pas obligatoire mais s’il y a lieu d’en sélectionner un il doit intervenir dès l’analyse des besoins. Un AMO peut être choisi pour différentes spécialités du projet : développement durable, énergie, acoustique, économie, sécurité… Le Contrôleur Technique Il a pour mission de veiller, pour le compte du Maître d’Ouvrage, à l’application de certaines règles d’application comme : - la sécurité (mission S) - la solidité et la structure (mission L) - la performance thermique (mission TH) Dans le cadre de l’obtention d’un label de performance énergétique, il est impératif de commander dès le début du projet une mission TH. Le Maître d’Œuvre (MOe) Pour répondre aux différents aspects du programme le Maître d’œuvre est constitué d’une équipe comprenant dans la plupart des cas : un architecte, un économiste, un ou plusieurs bureaux d’études techniques (BET). AMOe (Assistant à la maîtrise d’œuvre) Ce terme peu commun se réfère à une mission, peu commune également, d’assistance technique dédiée à la maîtrise d’œuvre. Cette mission est effectuée, le plus souvent, par un bureau d’études techniques sur une thématique précise telle que l’énergie, ou la Haute Qualité Environnementale ©. De manière générale, cette mission n’est pas séparée de la mission de maîtrise d’œuvre. Aussi, comme cela a été le cas à La Tour de Salvagny, le Maître d’Ouvrage peut exiger que l’équipe de maîtrise d’œuvre comprenne un expert en énergie ou en qualité environnementale du bâti. Libre à la maîtrise d’œuvre dans sa réponse de constituer son équipe d’experts, soit en dotant une équipe classique d’un AMOe, soit en incluant dans son équipe un BET expert en matière d’énergie et d’énergétique du bâtiment, par exemple.

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Une éco école à La Tour de Salvagny Les Entreprises Elles ont pour objectifs de réaliser le projet architectural tel qu’il a été conçu par le Maître d’œuvre et validé par le Maître d’Ouvrage. Elles peuvent apporter conseil et expertise dans leur spécialité. Travaillant dans un environnement à fortes contraintes physiques, économiques et pratiques, les professionnels des entreprises du bâtiment présents sur les chantiers sont a priori peu disponibles pour des réunions spécifiques ou des entretiens individuels. Aussi arrivant en cours de projet, il sera essentiel de prévoir une phase de sensibilisation afin qu’elles s’approprient les enjeux spécifiques d’un Eco-bâtiment, généralement inhabituels pour elles.

2.3 Les phases clés du projet Toutes les phases sont importantes mais pour le Maître d’Ouvrage, il y a des phases clés où si les mauvais choix sont opérés les objectifs ne seront jamais atteints, des complications entraineront inexorablement des surcoûts voire des malfaçons et des mauvaises performances et la non-obtention d’un label de performance énergétique. D’une mauvaise programmation aux objectifs peu clairs, à un chantier désordonné aux multiples malfaçons en passant par des défauts de conception, les causes d’insuccès d’un projet peuvent être nombreuses. A la Tour de Salvagny, trois phases ont été identifiées par l’ensemble des personnes interviewées comme sources de réussite ou d’échec. Nous en proposons l’analyse.

2.3.1 La programmation Sur le projet d’Ecole de la Tour de Salvagny, la programmation a été identifiée comme une source de réussite du projet. « Des objectifs partagés, une commande claire, une bonne concertation entre la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre ont contribué à la réussite du projet ». M. LEBOUC Architecte, agence Tectoniques. « Grâce aux conseils de l’Espace Info Energie, le cahier des charges définissant nos objectifs a été élaboré avec clarté. Cela nous a servi durant la totalité du projet. » M. MUNOZ élu en charge des travaux à La Tour de Salvagny. Pour rédiger un programme, il est nécessaire de créer un comité consultatif ou comité de pilotage du projet. Dans le cas de l’école de la Tour de Salvagny il comprenait : - des représentants de la Maîtrise d’Ouvrage à même de se prononcer sur la commande, le coût, la gestion et l’entretien du bâtiment - des représentants des usagers : en l’occurrence l’équipe pédagogique mais également, des représentants des parents d’élèves. - des organismes conseillers spécialisés :

o CAUE (Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement) o Un Espace Info Energie spécialisé dans le conseil en maîtrise de

l’énergie et le recours aux énergies renouvelables. o Un AMO-HQE®, spécialisé sur l’ensemble des questions du

développement durable et dans l’accompagnement de projet. La rédaction du programme et son approbation par l’ensemble du comité consultatif constituent une condition essentielle de la réussite du projet.

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Une éco école à La Tour de Salvagny Définition du Programme : Le programme est un document écrit qui indique avec précisions les objectifs à atteindre sans forcément en définir les moyens. Il constitue la référence par rapport à laquelle on évaluera la conformité des études et de la réalisation. Il peut tout à fait être un document simple, laissant libre cours à la science et l’expérience de chacun des professionnels et décrit : - Les objectifs : rénovation de l’ancienne école et construction d’une nouvelle, le tout dans une optique de Développement Durable. - les données relatives au site : situation, desserte, environnement etc. - les exigences : - nombre de classe, de locaux annexes, de cuisines etc. - la performance énergétique visée (bâtiment basse consommation, Passif etc.) - les autres cibles (chantier propre, matériaux sains, qualité de l’air etc.) - Les contraintes : réglementaires, urbanistiques, géologiques, de délais, de coût, etc… Le programme doit comprendre et définir : Les besoins, contraintes et exigences issus de la concertation de l’ensemble du comité consultatif. Les exigences et contraintes générales apparaissent le plus souvent sur un organigramme fonctionnel, qui n’est qu’une expression graphique : des contraintes d’intégration à l’environnement, des relations entre les lots, des contraintes d’accès etc. Dans le cadre de la construction d’un Eco bâtiments les contraintes spécifiques liées au Développement Durable pourront faire l’objet d’un cahier des charges précis qui déterminera les exigences particulières, les objectifs qualitatifs et quantitatifs à atteindre. Dans le cas de l’école de La Tour de Salvagny, les objectifs d’Eco-bâtiments étaient essentiellement :

- une consommation d’énergie inférieure à 40% de la consommation conventionnelle observée sur des bâtiments équivalents

- l’utilisation d’éco-matériaux - la tenue d’un chantier propre.

Concernant les contraintes de performance énergétique, la formulation des exigences peut être extrêmement simplifiée en demandant l’obtention d’un label. (Voir chapitre I.4.). La définition précise de ce qu’attend le Maître d’Ouvrage de chacun des acteurs, à chacune des phases. Dans tous les projets de construction les professionnels sont liés au Maître d’Ouvrage par un contrat qui définit leur mission. Or la construction d’un Eco-bâtiment génère au-delà des questions techniques et économiques classiques, des problématiques autour des nouvelles pratiques dans l’acte de construire dont l’appropriation des enjeux par les acteurs concernés, ce qui constitue un facteur-clé du succès des projets. Plus précisément, l’introduction d’une méthodologie fondée sur des objectifs performantiels contraignants, nouvelle pour la plupart des acteurs du bâtiment, semble rencontrer une certaine résistance a priori de bon nombre d’entre eux, qui nécessite pour être dépassée des efforts considérables à la recherche d’un équilibre subtil entre contrainte et pédagogie. Sensible dès les phases de conception, ce phénomène reste présent tout au long de la chaîne de l’acte de construire, même si c’est selon des modalités différentes en fonction des étapes et des acteurs impliqués.

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Une éco école à La Tour de Salvagny Aussi il est primordial pour le Maître d’Ouvrage de déterminer qui sera en charge du respect des objectifs qu’il a fixé à chacune des étapes. Ces missions s’articuleront différemment si elles sont portées par le maître d’œuvre, le contrôleur technique, les entreprises, l’AMO… et seront suivant les cas plutôt de l’ordre de la pédagogie ou du « contrôle-sanction ». « En phase chantier, il ya besoin d’un chef de projet qui rappelle et explique les objectifs de départ et veille à ce qu’il soit bien réalisés. Peut être doit-il être l’AMO, une entreprise générale ? dans tous les cas sa mission doit être définie et commandée au départ du projet. » M. MOLLE, Etamine Assistant Maîtrise d’Œuvre sur l’Energie. « Un test d’étanchéité à l’air pourrait être proposé avant de refermer sur les isolants. Cela contraindrait l’ensemble des acteurs à rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard. » M. LEBOUC Architecte, agence Tectoniques. Un échéancier réaliste de l’ensemble du projet avec des précisions sur certaines dates butoirs : dépôt du permis, passage du marché maitrise d’œuvre, consultation des entreprises etc. NB : Souvent le phasage peut être trop théorique et ne pas prendre en compte des aléas obligés inhérents à tous les projets : délais administratifs, obtentions d’autorisation, disponibilités des professionnels… Conséquences : des retards accumulés dès le départ que l’on essai de résoudre au fur et à mesure à chaque étape et notamment en phase chantier. Cette course après des délais mal estimés au départ est source d’échec, particulièrement dans un projet d’Eco-bâtiment où les objectifs sont ambitieux. Il est primordial de faire valider l’échéancier prévisionnel à l’arrivé de chacun des nouveaux acteurs (maîtrise d’œuvre, entreprises etc.)

2.3.2 La phase chantier La phase chantier a été identifiée comme une phase problématique par l’ensemble des acteurs interviewés du projet l’Ecole de La Tour de Salvagny. Tous ont pointé du doigt un manque d’investissement dans cette phase charnière, tant en terme de sensibilisation et de formation des acteurs que de suivi et de contrôle, ce qui a inexorablement conduit à une rupture dans la chaine d’appropriation des enjeux très ambitieux d’un éco-bâtiment. Le projet reste cependant remarquable du fait de ces consommations énergétiques et du confort ressenti par les usagers, mais la majorité des points faibles du projet (et donc des marges de progression) ont été identifiés sur cette phase. Après des mois d’études techniques et architecturales, la phase de conception se termine par le DCE (dossier de consultation des entreprises). A cette phase, il est convenu que les objectifs sont clairs, partagés et même validés par le Bureau de contrôle qui a pu vérifier entre autres les calculs thermiques. L’heure est à la réalisation, au respect des délais et à l’évaluation des coûts. Comment et par qui le relais va-t-il être passé aux entreprises ? Qui va expliquer les objectifs spécifiques liés à la performance recherchée ? Qui va les contrôler ? Bien que toutes ces questions aient été abordées en début de projet, les résultats n’ont finalement pas été au rendez-vous. Cette mission a probablement été mal identifiée à l’origine, peut-être mal commanditée également, et parmi le grand nombre d’acteurs présents, on a souvent pu croire que les choses se feraient naturellement ou que c’était un autre acteur qui en avait la charge.

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Une éco école à La Tour de Salvagny L’expérience montre pourtant que c’est au cours de cette phase que le risque de « rupture d’appropriation » est le plus grand, avec pour conséquence une qualité des ouvrages livrés qui ne correspond pas aux attentes et parfois des dérives importantes par rapport aux spécifications pouvant remettre en cause les résultats performantiels. Certes les obligations légales et contractuelles de contrôle-qualité qui s’appliquent au secteur de bâtiment sont en principe là pour vérifier la bonne fin des travaux et détecter les éventuels problèmes. Mais, que ce soit sous forme de procédures de contrôle lors de la réception des ouvrages ou de campagnes de mesure en fonctionnement pour vérifier la conformité vis-à-vis des objectifs, elles n’interviennent de fait qu’en aval de la construction proprement dite. Ce ne sont finalement que des pis-aller dont le coût économique peut être très élevé sans pour autant garantir un résultat immédiat et concret. C’est pourquoi il semble opportun de privilégier durant la phase chantier les propositions innovantes suivantes :

- la pédagogie et l’enseignement des objectifs : cela se caractérise principalement par un coût peu élevé constitué surtout par du temps passé pour les entreprises. Cette mission pourra être effectuée par le Maître d’Ouvrage lui même, le maître d’œuvre, l’AMO, un Espace Info Energie etc. Des outils de sensibilisation spécifiques (étiquettes pédagogiques) ont été développés par les partenaires de SARA dans le cadre du projet de La Tour de Salvagny.

- l’accompagnement : créer des fiches méthodologiques et du contrôle de qualité sur des points très précis : isolation, pont thermique, étanchéité à l’air, etc. Cet action pourra être réalisé par le Moe, l’AMO, l’AMoe ou même par l’entreprise en charge du pilotage du projet.

- le contrôle : cette phase de contrôle marque un point d’arrêt. Elle sera effectuée par un organisme spécialisé et pourra comprendre un test d’étanchéité à l’air ou un test par camera infra-rouge avant de refermer sur les isolants. Cette solution plus coûteuse et certainement engageante en terme de responsabilité permettra de s’assurer de la qualité d’un certain nombre de point avant qu’il ne soit trop tard et que les performances du bâtiment soient définitivement altérées.

L’ensemble de ces propositions, ne faisant pas parties des missions de bases des acteurs, ne seront jamais effectuées, acceptées ou probantes si elles ne sont pas clairement spécifiées au moment du programme.

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2.3.3 La mise en service Lors de la mise en service du bâtiment des difficultés mineures ont été observées auprès des usagers et du personnel d’entretien du bâtiment. Ces obstacles auraient pu être facilement évités grâce à la rédaction d’un « cahier d’utilisation du bâtiment» à destination des usagers et par une formation sommaire du personnel technique d’entretien. « Avec le système de ventilation innovant, on ne peut pas ouvrir les fenêtres n’importe quand sans perturber les consommations du bâtiments ». M. MOLLE, BET Etamine. « Le rafraîchissement naturel nécessite une bonne gestion des fermetures extérieures » M. LEBOUC, architecte, Tectonique. La première de ces missions est avant tout une sensibilisation des usagers : - à l’ensemble des enjeux auxquels répond le bâtiment - aux règles d’usages nécessaire à sa bonne utilisation au regard de ces mêmes enjeux Elle peut être effectuée par le Maître d’Ouvrage lui même ou son Assistant, la maîtrise d’œuvre, voir même par une entreprise générale en charge des installations spécifiques. La deuxième mission plus technique relève de l’apprentissage et de la formation des techniciens gestionnaires. Elle sera préférentiellement effectuée par le bureau d’études techniques ou une entreprise. Cette mission de courte durée ne devrait pas s’étendre au delà d’une demi-journée à une journée. C’est le cas pour le fonctionnement de technologies innovantes telles que le puits canadien, la GTC (gestion Technique Centralisée) le photovoltaïque etc. De la même manière que pour la phase chantier, l’ensemble de ces propositions, ne faisant pas partie des missions de bases des acteurs, ne seront jamais effectuées, acceptées ou probantes si elles ne sont pas clairement spécifiées au moment du programme

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3. Quelles solutions s’offre aux maîtres d’ouvrage pour réaliser un éco bâtiment ? Lorsqu’en 2002 les premières études concernant la réalisation de l’Ecole de La Tour de Salvagny ont débuté, la performance énergétique du bâtiment correspondait réellement à de l’expérimentation, voire de l’innovation. Il était donc nécessaire d’inventer et de réfléchir en même temps qu’était conçu le bâtiment. La commande, l’élaboration du projet, le contrôle, chacune de ces phases ont été expérimentées. La présence d’experts était donc nécessaire à chacune des étapes. Six ans plus tard, prise de conscience collective des enjeux environnementaux, augmentation du coût de l’énergie, croissance de la demande et accélération du marché, retours d’expériences, durcissement de la réglementation… font que le curseur vers la performance du bâtiment s’est nettement élevé. La présence de labels de performance énergétique intégrés à la Réglementation Thermique et faisant donc l’objet de méthodes communes de comptage et de contrôle, facilite une commande claire et un contrôle simplifié des objectifs pour réaliser des bâtiments économes.

Avant la

première

RT 1975

Etat

moyen du

Parc

existant

RT2000 Ecole de

La Tour de

Salvagny

RT 2005 label BBC

2005

Bâtiment à

Energie

Positive

-50

0

50

100

150

200

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1

Comparaison des consommations des bâtiments

FACTEUR 4 par

rapport au parc

existant

Pour un Maître d’Ouvrage, exiger un bâtiment répondant au label BBC (Bâtiment Basse Consommation) et obtenir une validation lui certifiant que les solutions mises en œuvre permettent d’atteindre les objectifs visés est un véritable bouleversement. Néanmoins, cela ne saurait être une condition suffisante pour la réussite d’un projet. La recherche d’une performance quantifiable de faible consommation énergétique nécessite encore aujourd’hui quelques spécificités, qui ne sont pas encore des réflexes, habitudes ou obligations telles que :

- une commande claire (objectifs de performances énergétiques quantifiés) - un suivi des performances à chacune des étapes (Conception, Réalisation,

Exploitation) - une mission de contrôle de certains points-clés en cours de projet (comme

l’étanchéité à l’air)

Cf. Chapitre premier

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3.1 Corrélation entre choix des acteurs et niveau de performance du bâtiment

Dans le cas où le Maître d’Ouvrage n’est pas en mesure d’exprimer clairement ses besoins en matière de performance énergétique, ou de Haute Qualité Environnementale, et d’en vérifier la mise en application à chacune des étapes, alors la présence d’un AMO sera un plus. Dans la mesure où l’équipe de maîtrise d’œuvre en charge du projet n’est pas rompue à l’exercice de réalisation Haute Qualité Environnementale© et surtout de l’obtention d’objectifs performantiels de consommation énergétique, la présence d’un AMOe sera un plus. Il existe de nombreux guides dédiés à la question du choix d’un Assistant à Maîtrise d’Ouvrage sur les thématiques de l’énergie ou de la Haute Qualité Environnementale©. Dans tous les cas il n’ y a pas de solution unique et la constitution d’une équipe pour un projet de construction dépend directement du niveau de performance du bâtiment qui est visé.

minimum réglementaire Niveau expert Niveau minimum conseillé (Label BBC)

Construire aujourd’hui un bâtiment au niveau du label BBC permet de répondre aux obligations prévisibles de la Réglementation Thermique de 2040.

C’est également le seul moyen d’enrayer le changement climatique et d’atteindre le facteur 4 (Cf. Chapitre premier).

Niveau réglementaire en 2008 (RT 2005) Ou début de la

HQE

Niveau BBC

Niveau Bâtiment à

énergie positive

Niveau Ecole de la Tour de

Salvagny

Performance énergétique du

Bâtiment

Temps 2008 2 000 Années 90 2040

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Une éco école à La Tour de Salvagny La courbe grise (niveau minimum réglementaire) représente le niveau de performance énergétique minimal que doit attendre un Maître d’Ouvrage des professionnels auprès desquels il effectue sa commande. On voit que cette courbe réglementaire va en progressant vers la performance énergétique pour atteindre en 2040, le niveau du label BBC soit un seuil de consommation de 50 kWh/m2/an. Il n’est vraisemblablement pas nécessaire de s’entourer de spécialistes pour réaliser un projet minimaliste

La courbe rouge (niveau expert) représente les bâtiments souhaités par les maîtres d’ouvrage comme avant-gardistes, innovants. Aussi en 2002 lorsque les études ont débuté sur l’Ecole de la Tour de Salvagny, (comme tous les bâtiments du programme SARA), l’Ecole faisait parti de cette catégorie de bâtiment innovant. Ainsi en 2008, un Maître d’Ouvrage qui déciderait de mettre des moyens identiques avec des professionnels experts pourrait viser un bâtiment bien plus performant que ce qu’impose la Réglementation Thermique, que le niveau des bâtiments du programme SARA ou même les labels de performance énergétique. Pour ce niveau de performance il est donc nécessaire, pour le Maître d’Ouvrage, d’être formé pour réaliser une demande claire et un suivi adéquat, ou de se faire accompagner par des experts. La courbe verte (niveau minimal conseillé) correspond au seuil de performance minimal nécessaire pour enrayer le changement climatique (voir chapitre premier). C’est en en cela qu’il est conseillé. Il est par ailleurs réaliste, puisqu’il fait appel à des techniques connues, que de nombreux bâtiments de ce niveau existent en Europe, et qu’il correspond à un label officiel de la réglementation faisant l’objet de méthodes communes d’analyse et de comptage. Il n’est pas d’une absolue nécessité pour le Maître d’Ouvrage de s’entourer d’experts pour réaliser un bâtiment de ce niveau, les professionnels étant de mieux en mieux formés et les contrôles pour l’obtention de label étant obligatoires. Néanmoins il sera indispensable d’opérer quelques changements méthodologiques ou contrôles supplémentaires à différentes phases du projet.

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3.2 Quels acteurs avec quelles missions pour réaliser un Eco-bâtiment ?

Les tableaux suivants décrivent les acteurs spécifiques identifiés pour accompagner le Maître d’Ouvrage en fonction :

- de ses capacités, - du niveau de performance visé par le bâtiment - de l’expérience des professionnels

Bâtiment à

énergie positive (Niveau expert) Programmation Conception Réalisation Réception Usage

Acteurs concernés

CAUE, Espace Info

Energie AMO

AMO + AMOe (Bureau de Contrôle)

AMO + AMOe Bureau de Contrôle

AMO + AMOe (Bureau de Contrôle)

AMO

En fonction de son expérience le Maître d’Ouvrage est à même d’identifier les acteurs desquels il peut se passer à chacune des étapes. Néanmoins, s’il veut réaliser un bâtiment innovant, il est primordial pour le Maître d’Ouvrage de s’entourer d’experts. - En phase programmation le Maître d’Ouvrage devra faire appel à un conseiller du CAUE et/ou un Espace Info Energie afin de sélectionner un AMO compétent, à même de l’assister dans la rédaction de ses exigences et dans le suivi de la totalité du projet. - En phase conception, le Maître d’Ouvrage aura recours à une mission d’AMO afin de vérifier l’adéquation entre ses besoins et les réponses apportées par l’équipe de maîtrise d’œuvre. La maîtrise d’œuvre devra s’appuyer sur des experts en capacité de répondre à la demande, soit au sein de l’équipe de maîtrise d’œuvre elle-même soit par l’intermédiaire d’une AMoe (cf. chapitre II). - En phase réalisation, le Maître d’Ouvrage devra s’assurer qu’une mission de sensibilisation et de contrôle sera effectuée par son AMO ou par la maîtrise d’œuvre. Ces missions devront être clairement définies dès le programme et porteront a minima sur :

- le rappel des objectifs visés par le projet, le cas échéant replacés dans le contexte des grands enjeux énergétiques

- l’appropriation de ses objectifs par l’ensemble des acteurs de la chaîne de l’acte de construire

Les missions de contrôles seront de deux types : - des missions générales de contrôle-qualité réalisées par le Maître d’Ouvrage lui

même ou par son assistant. - des missions de contrôles spécifiques effectuées par des bureaux spécialisés telle

que des tests de perméabilité à l’air (« porte soufflante »), considérés désormais, en suivant l’exemple allemand, comme indispensables à la garantie de résultat .

- Au moment de la réception de l’ouvrage, il pourra être déjà trop tard si l’on n’a pas réalisé de contrôles préalable : certains points de détails pourront être améliorés, mais si la performance énergétique n’est pas atteinte, les mesures à prendre n’auront plus de pertinence technique et économique. - A la mise en service du bâtiment le Maître d’Ouvrage devra s’assurer que les usagers et gestionnaires seront à même d’utiliser et d’entretenir le bâtiment de telle sorte que les objectifs initiaux soient atteints et maintenus dans la durée. S’agissant de bâtiments très performants et innovants dont les exigences vont bien au-delà de la réglementation et de ses labels, la mission habituelle du Bureau de Contrôle n’est pas clairement évoquée ici bien qu’elle soit évidemment présente en filigrane

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Bâtiment Basse Consommation (Niveau minimum

conseillé)

Programmation Conception Réalisation Réception Usage

Acteurs concernés

CAUE, Espace Info

Energie (AMO)

(AMO) Bureau de Contrôle

(AMO) (Espace Info Energie) Bureau de Contrôle

(AMO) Bureau de Contrôle

(AMO) ou Espace Info

Energie

Pour construire un bâtiment de ce niveau (réaliste et performant) les conditions peuvent être assez simples, puisque ce niveau fait partie intégrante de la réglementation thermique en vigueur et fait l’objet d’une mission de contrôle encadrée. Le Maître d’Ouvrage peut donc viser simplement pour sa demande le label BBC 2005 de la réglementation. Néanmoins les conditions suivantes devront être respectées a minima : - En phase programmation le Maître d’Ouvrage devra faire appel à un conseiller du CAUE et/ou un Espace Info Energie afin de l’aider à rédiger un programme minimal intégrant des exigences de performances énergétiques et environnementales. - En phase conception, l’équipe de maîtrise d’œuvre, incluant ? d’un énergéticien du bâtiment, aura pour mission de répondre au programme demandé. Le Bureau de contrôle (dans sa mission TH) vérifiera dès cette étape les critères techniques d’obtention des résultats (cf. chapitre II). - En phase réalisation, le Maître d’Ouvrage devra s’assurer qu’une mission de sensibilisation et de contrôle sera effectuée par son AMO ou par la maîtrise d’œuvre. Ces missions devront être clairement définies dès le programme et porteront a minima sur :

- le rappel des objectifs visés par le projet, le cas échéant replacés dans le contexte des grands enjeux énergétiques

- l’appropriation de ses objectifs par l’ensemble des acteurs de la chaîne de l’acte de construire

Une mission de contrôle spécifique sera effectuée par un Bureau spécialisé, avec notamment des tests de perméabilité à l’air - Au moment de la réception de l’ouvrage, il pourra être déjà trop tard si l’on n’a pas réalisé de contrôles préalable : certains points de détails pourront être améliorés, mais si la performance énergétique n’est pas atteinte, les mesures à prendre n’auront plus de pertinence technique et économique. Le bureau de contrôle pourra délivrer un label. - A la mise en service du bâtiment le Maître d’Ouvrage devra s’assurer que les usagers et gestionnaires seront à même d’utiliser et d’entretenir le bâtiment de telle sorte que les objectifs initiaux soient atteints et maintenus dans la durée.

En fonction de son expérience le Maître d’Ouvrage est à même d’identifier les acteurs desquels il peut se passer à chacune des étapes. Ainsi la mission d’AMO est notée entre parenthèses car il est possible qu’un accompagnement léger d’un espace Info Energie ou d’une Agence de l’énergie pour la rédaction d’un cahier des charges minimaliste (label BBC) et la présence d’un bureau de contrôle suffisent à garantir les performances d’un bâtiment à ce niveau. . Néanmoins la présence d’un AMO pourra apporter un véritable bénéfice au Maître d’Ouvrage sur l’obtention des performances énergétiques mais également sur la recherche de la qualité environnementale sur l’ensemble des autres cibles.

« Les bâtiments performants sur la plan énergétique favorisent des ventilation à faible débit, les grandes surfaces vitrées etc. Les autres cibles de Qualité Environnementale du bâtiment, telles que la qualité de l’air, le confort visuel etc. sont donc d’autant plus importantes. » Mme LAPRAY TRIBU AMO HQE.

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4. Le coût d’un Eco-bâtiment Depuis l’apparition et la démocratisation de la Haute Qualité Environnementale ®, lorsque l’on parle d’Eco-bâtiment, de performance énergétique, il est de bon ton d’évoquer comme facteur bloquant le surcoût pour la réalisation. En réalité il est plus pertinent de parler de sur-investissement, puisse qu’un bâtiment performant nécessitera un coût à la construction plus important, mais son coût de fonctionnement sera très fortement diminué, d’autant plus avec l’augmentation inéluctable du prix de l’énergie. Ainsi en investissant dans la qualité, le Maître d’Ouvrage paie plus au départ et moins sur la durée de vie du bâtiment. Ce n’est finalement qu’une question de répartition de trésorerie. Ce raisonnement est d’ailleurs admis aujourd’hui par l’ensemble des acteurs financiers des bâtiments puisque les banques et les institutions financières comme la Caisse des Dépôts (pour les MO publics), favorisent les prêts à taux bonifiés pour les bâtiments économes. Ces prêts à taux bonifiés sont donc en mesure de palier au manque de trésorerie que peuvent rencontrer certains maîtres d’ouvrage. Encore une fois des solutions pourront être envisagées d’autant plus aisément qu’elles seront prises en compte le plus tôt possible dans le projet, dès la phase d’analyse des besoins. Quel est le niveau réaliste de surinvestissement et quelle rentabilité peut-on en attendre ? Le retour d’expérience de la Direction Générale Transport et Energie (DG-TREN) de la Commission Européenne sur l’ensemble des programmes de construction de bâtiments à très basse consommation qu’elle a soutenus dans le cadre de ses programmes de Démonstration conduit à considérer réaliste une fourchette de 5 à 7 % pour le surinvestissement nécessaire. Ce surinvestissement sera rentabilisé :

- par les économies d’énergie réalisées tout au long de la vie de bâtiment : plusieurs décennies !

- par le gain environnemental global : épuisement des ressources, tonnes de

carbone économisées (Cf. chapitre premier) - par le gain social obtenu : confort des usagers, santé respectée etc.

Ce surinvestissement comprend majoritairement un surcoût d’ordre « temporel » (prestations intellectuelles et contrôles en phase chantier) et minoritairement un surcoût d’investissement matériel (matériel performant).

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Une éco école à La Tour de Salvagny Cette somme est répartie dans les prestations suivantes : En phase analyse des besoins

- définition claire des besoins et exigences énergétiques et environnementales En phase conception

- mission de réflexion, recherche de solutions de conception, retour d’expériences, recherche de matériaux performants au juste prix…

- mission de contrôle : mission spécifique donnée au bureau de contrôle (mission th) En phase réalisation

- mission donnée à des entreprises spécialisées : test d’étanchéité à l’air. - mission de contrôle : mission spécifique donnée au bureau de contrôle (mission th)

Durant la totalité du projet

- mission de sensibilisation et de transmission des objectifs tout au long du projet. Ce surinvestissement ne représente donc pas un montant pénalisant, mais est essentiel pour laisser le temps aux différents acteurs du projet de réfléchir, expliquer et contrôler. Et dans un projet de construction comme ailleurs, le temps c’est de l’argent…. Dans le cadre de l’Ecole de La Tour de Salvagny, le surinvestissement a sans doute excédé les 7% évoqués ci dessus, mais il faut comparer ce qui est comparable. Ce projet à l’époque était très innovant, et pas seulement sur les aspects des consommations énergétiques. Une majorité de cibles environnementales ont été visées (confort, matériaux sains, énergie renouvelable…). En innovant, en défrichant vers de nouvelles techniques, de nouvelles méthodes de travail, c’est un projet avant-gardiste qui a été réalisé, et les tâtonnements inévitables dans ce contexte ont conduit à un projet relativement cher, mais on peut considérer que ce sont là des coûts d’apprentissage. En effet, grâce à la volonté d’expérimentation de la commune de La Tour de Salvagny, qui a accepté d’en prendre tous les risques, nous disposons aujourd’hui d’un retour d’expérience concret et d’une expérimentation à l’échelle d’un bâtiment qui a permis de faire grandement avancer la connaissance et la réflexion sur les eco-bâtiments en France. Au-delà de ce projet particulier, on peut considérer que les 7 % de surinvestissement retenus par la Commission Européenne sont bel et bien réalistes en ce qui concerne les projets de construction énergétiquement performants, du niveau du label BBC, mais pas forcément des projets avant-gardistes.

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Conclusion La volonté du Maître d’Ouvrage est l’élément essentiel dans la réussite d’un projet de construction. Sans une commande claire du Maître d’Ouvrage et sans une programmation financière adéquate, aucun Eco-bâtiment ne pourra voir le jour. Cette volonté peut souvent être affectée par des appréhensions plus ou moins légitimes : - choix d’une équipe de conception à la hauteur des ambitions - méconnaissance des solutions techniques adaptées - difficulté à trouver des entreprises compétentes Parfois la volonté est présente, mais des problèmes de méthode peuvent survenir : - prise de conscience trop tardive - programmation technique et financière en cours de projet Néanmoins, en attendant que l’ensemble des professionnels soit ? rompu à l’exercice et que les solutions proposées correspondent dans tous les cas au standard de bâtiment basse énergie, il est possible de construire des bâtiments performants. Ainsi du point de vue du Maître d’Ouvrage, réaliser des bâtiments performants et économes et non pas des bâtiments innovants n’est pas d’une si grande complexité, notamment du fait qu’aujourd’hui les méthodes et techniques pour construire des Eco-bâtiments sont identifiées et connues. Le plus important est d’exprimer clairement dès le début ses exigences et de se donner les moyens de vérifier ses objectifs. Pour cela, il est primordial de s’adresser à des personnes qualifiées dès l’émergence de l’idée de construire un bâtiment performant. Le niveau de performance pourra ensuite être adapté en fonction des moyens et des outils financiers qui auront été dégagés et mis à disposition du projet, mais c’est la compétence des professionnels qui dans tous les cas garantira les résultats. Trop souvent, se lancer dans la construction d’un Eco-bâtiment effraie les maîtres d’ouvrage qui ont le sentiment de prendre des risques et craignent d’avoir à essuyer des plâtres de l’expérimentation. Ceci était peut-être encore vrai dans un proche passé, mais aujourd’hui, c’est ne pas entreprendre une telle démarche qui constitue une véritable prise de risque, mais celui de laisser à nos descendants un monde invivable…

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Bibliographie et références

- « Energie, changeons de cap ! » Didier Lenoir, édition Terre Vivante, 2007. - « Rénovation à basse consommation d’énergie des logements en France »,

Olivier Sidler, Enertech Rapport à la Commission Européenne-programme Renaissance -2007

- « Guide de la maîtrise d’ouvrage publique » - Mission Interministérielle pour la

Qualité de la Construction Publique

- « Choisir un programmateur et encadrer sa mission », DGUHC, 1999.

- « Haute Qualité Environnementale, rôle et mission de l’assistant à Maître d’Ouvrage », CETE-Méditerranée, octobre 2000.

- Programme Concert’action (PREBAT-PUCA volet socio-économique)

- Série d’entretiens avec les intervenants de la l’Ecole de la tour de Salvagny

réalisée par Hespul.

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Présentation de

l’Ecole de La Tour de Salvagny

BP

7 - 0

510

ECOLE PRIMAIREECOLE PRIMAIREAA QUALITÉ ENVIRONNEMENTQUALITÉ ENVIRONNEMENTALE ALE COMMUNE DE LA TOUR DE SALVAGNY

La Tour de Salvagny a mis la qualité environ-

nementale au cœur de la rénovation et de

l'extension de son école primaire (11 classes

dont 5 nouvelles). Le projet minimise les

consommations d’énergie et optimise le confort

des utilisateurs. Ses points forts sont les

suivants : récupération des eaux de

pluie, leur infiltration à la parcelle et

leur tamponnage sur des toitures

végétalisées ; mise à l'abri

"acoustique” de la cour et des

salles de classes par leur

positionnement à l'est ; double

orientation est/ouest pour les salles

de classes (éclairage

naturel) ; usage de

protections solaires

extérieures et modula-

bles ; structure à ossature

bois, avec niveau d'isolation

renforcée ;

compensation

de la faiblesse de

l'inertie par la mise en

œuvre d'un puits canadien ;

équipements

énergétiques

performants ;

chantier à

faibles

nuisances.

Caractéristiques techniques :- Ossature bois avec 120 mm de laine minérale- Menuiseries bois-alu à isolation renforcée (argon)- Brise-soleils, fixes ou orientables- Toiture zinc et végétalisée type Toundra, isolant polyuréthane 80 mm- Ventilation simple flux par insuflation (puits canadien, CTA) modulée

pièce par pièce sur détection de présence- Récupération des eaux de pluie dans 40 m3 de stockage

- Revêtement de sols : linoléums et carrelage- Chaudière Haut rendement basse température- Luminaires haut rendement type T5 (16 mm)- Eclairage asservi sur détection de présence et gradable selon la luminosité- 157 m² de capteurs photovoltaïques (64 panneaux de 190 Wc - 6 onduleurs)

Partenaires :- Maître d’ouvrage : Commune de La Tour de Salvagny- AMO HQE : TRIBU (Lyon - 69)- Maitrise d’oeuvre : TECTONIQUES (architecte), QUADRIPLUS (BET fluides), ETAMINE ( BET HQE)- Projet soutenu financièrement par le Programme SARA dans le 6è PCRD de la Commission Européenne

L e s f i c h e s d ’ e x e m p l e s d e l ’ a g g l o m é r a t i o n l y o n n a i s e

bâtiment performant

Renseignements : ALE 04 37 48 22 42

Résultats attendus :- Consommation de chauffage (énergie finale) : < 44 kWhPCS/m2SU.

- Température intérieure (confort d'été) des salles de classe < 27 °C- Eclairage naturel : Flux de Lumière du Jour (FLJ) > 2% dans les salles de classe- Production d’électricité solaire annuelle : 15 700 kWh

Retrouvez toutes les fiches d’exemples de l’agglomération lyonnaise sur notre site Internet

www.ale-lyon.org

Ecole HQE.qxd 15/03/2007 14:23 Page 1

Agence Locale de l’Energie de l’agglomération lyonnaise8 rue Béranger - 69006 Lyon

tél : 04 37 48 22 42 / fax : 04 37 48 04 57 e-mail : [email protected]

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Une éco école à La Tour de Salvagny Qui est HESPUL ? HESPUL est une association à but non lucratif spécialisée dans le développement

des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Elle s'est fait connaître

par la mise en œuvre de programmes européens qui ont permis la mise en

œuvre des premières centrales photovoltaïque raccordées au réseau (électricité

solaire).

Elle est aussi Espace Info Energie du Rhône (hors grand Lyon). A ce titre, elle

renseigne les particuliers, les collectivités locales et les petites entreprises sur

toutes les questions liées à l’énergie. Elle assure aussi sur le terrain la promotion

de solutions énergétiques alternatives et accompagne les maîtres d’ouvrage dans

la définition et le suivi de leur projet.

HESPUL énergies renouvelables & efficacité énergétique 114 bd du 11 novembre

69 100 Villeurbanne Tel : +33 (0)4 37 47 80 90 Fax : +33 (0)4 37 47 80 99

http://www.hespul.org