complÉment À la fiche thÉmatique n°1 - synode de...

4
POUR ALLER PLUS LOIN FICHE PRATIQUE 40. Catéchisme de l’Église Catholique, n°1692. Désigné ci-après CEC. 41.   CEC, op.cit., n°2044-2046. COMPLÉMENT À LA FICHE THÉMATIQUE N°1 VIVONS ET TÉMOIGNONS AUJOURD’HUI DE JÉSUS-CHRIST Le Catéchisme de l’Église Catholique expose la foi de l’Église telle qu’elle est confessée dans le Credo. Les chrétiens, devenus enfants de Dieu dans le baptême, participent à la nature divine. Ainsi, “ En recon- naissant dans la foi leur dignité nouvelle, les chrétiens sont appelés à mener désormais une vie digne de l’Évangile du Christ  (40)  ”. Mettre notre foi en actes est la condition primordiale de tout disciple du Christ. L’extrait suivant le développe. Vie morale et témoignage missionnaire   (41) La fidélité des baptisés est une condition primordiale pour l’annonce de l’Évangile et pour la mis- sion de l’Église dans le monde. Pour manifester devant les hommes sa force de vérité et de rayon- nement, le message du salut doit être authentifié par le témoignage de vie des chrétiens. “ Le témoignage de la vie chrétienne et les œuvres accomplies dans un esprit surnaturel sont puis- sants pour attirer les hommes à la foi et à Dieu ”. Parce qu’ils sont les membres du Corps dont le Christ est la Tête, les chrétiens contribuent par la constance de leurs convictions et de leurs mœurs, à l’édification de l’Église. L’Église grandit, s’ac- croît et se développe par la sainteté de ses fidèles, jusqu’à ce que “ soit constitué l’homme parfait dans la force de l’âge, qui réalise la plénitude du Christ ”. Par leur vie selon le Christ, les chrétiens hâtent la venue du Règne de Dieu, du Règne de la justice, de la vérité et de la paix. Ils ne délaissent pas pour autant leurs tâches terrestres ; fidèles à leur Maître, ils les remplissent avec droiture, patience et amour. Pour ceux qui le désirent, des textes supplémentaires peuvent être utilisés pour nourrir la réflexion de l’équipe synodale, avant d’aborder les questions pour construire l’avenir . “ Fidélité des baptisés ”, “ sainteté des fidèles ”, “ fidèles à leur Maître ”… Comment recevons-nous ces expressions ? Quels sont les engagements liés à notre baptême ? Éclairés par la Parole de Dieu partagée en début de rencontre, comment vivons-nous dans nos familles et dans notre société notre condition de chrétiens ? Baptême d’adulte à la cathédrale - © EdB 2017 n°7, p.179

Upload: ngodiep

Post on 16-Sep-2018

222 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

POUR ALLER PLUS LOINFICHE PRATIQUE

40. Catéchisme de l’Église Catholique, n°1692. Désigné ci-après CEC.41.   CEC, op.cit., n°2044-2046.

COMPLÉMENT À LA FICHE THÉMATIQUE N°1 VIVONS ET TÉMOIGNONS AUJOURD’HUI DE JÉSUS-CHRIST

Le Catéchisme de l’Église Catholique expose la foi de l’Église telle qu’elle est confessée dans le Credo. Les chrétiens, devenus enfants de Dieu dans le baptême, participent à la nature divine. Ainsi, “ En recon-naissant dans la foi leur dignité nouvelle, les chrétiens sont appelés à mener désormais une vie digne de l’Évangile du Christ    (40)   ”. Mettre notre foi en actes est la condition primordiale de tout disciple du Christ. L’extrait suivant le développe.

Vie morale et témoignage missionnaire     (41)

La fidélité des baptisés est une condition primordiale pour l’annonce de l’Évangile et pour la mis-sion de l’Église dans le monde. Pour manifester devant les hommes sa force de vérité et de rayon-nement, le message du salut doit être authentifié par le témoignage de vie des chrétiens.“ Le témoignage de la vie chrétienne et les œuvres accomplies dans un esprit surnaturel sont puis-sants pour attirer les hommes à la foi et à Dieu ”.Parce qu’ils sont les membres du Corps dont le Christ est la Tête, les chrétiens contribuent par la constance de leurs convictions et de leurs mœurs, à l’édification de l’Église. L’Église grandit, s’ac-croît et se développe par la sainteté de ses fidèles, jusqu’à ce que “ soit constitué l’homme parfait dans la force de l’âge, qui réalise la plénitude du Christ ”.Par leur vie selon le Christ, les chrétiens hâtent la venue du Règne de Dieu, du Règne de la justice, de la vérité et de la paix. Ils ne délaissent pas pour autant leurs tâches terrestres ; fidèles à leur Maître, ils les remplissent avec droiture, patience et amour.

Pour ceux qui le désirent, des textes supplémentaires peuvent être utilisés pour nourrir la réflexion de l’équipe synodale, avant d’aborder les questions “ pour construire l’avenir ”.

“ Fidélité des baptisés ”, “ sainteté des fidèles ”, “ fidèles à leur Maître ”… Comment recevons-nous ces expressions ?

Quels sont les engagements liés à notre baptême ?

Éclairés par la Parole de Dieu partagée en début de rencontre, comment vivons-nous dans nos familles et dans notre société notre condition de chrétiens ?

Baptême d’adulte à la cathédrale - © EdB 2017 n°7, p.179

COMPLÉMENT À LA FICHE THÉMATIQUE N°2 DÉVELOPPONS NOTRE ÉLAN MISSIONNAIRE

COMPLÉMENT À LA FICHE THÉMATIQUE N°3 PRENONS SOIN LES UNS DES AUTRES

La constitution dogmatique sur l’Église, appelée dès ses premiers mots Lumen Gentium, lumière des peuples, est l’un des plus im-portants documents de Vatican II. Elle est articulée avec l’autre constitution sur l’Église  : la constitution pastorale Gaudium et Spes, l’Église dans le monde de ce temps. D’un côté l’Église en elle-même, de l’autre l’Église dans le monde de ce temps. Les pères conciliaires ont donné de l’Église une double définition : l’Église est le sacrement du Christ dans le monde et elle consti-tue, au sein de l’humanité, le peuple de Dieu en marche vers le Royaume. Le Concile Vatican II situe l’Église, ainsi comprise, à la fois dans son rapport à Dieu et dans son rapport au monde. Elle est appelée à être sur la route des hommes le signe vivant du salut en Jésus-Christ, Bonne nouvelle pour le monde. L’Église est ainsi redécouverte dans son mystère profond et non plus seulement dé-finie par son aspect institutionnel.

Le but de la Constitution sur l’Église     (42)

Le Christ est la lumière des peuples ; réuni dans l’Esprit Saint, le saint Concile souhaite donc ardemment, en an-nonçant à toutes les créatures la bonne nouvelle de l’Évan-gile, répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église. L’Église étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’uni-té de tout le genre humain, elle se propose de mettre dans une plus vive lumière, pour ses fidèles et pour le monde entier, en se rattachant à l’enseignement des précédents Conciles, sa propre nature et sa mission universelle. À ce devoir qui est celui de l’Église, les conditions pré-sentes ajoutent une nouvelle urgence : il faut que tous les hommes, désormais plus étroitement unis entre eux par les liens sociaux, techniques, culturels, réalisent égale-ment leur pleine unité dans le Christ.

Il ressort de Gaudium et Spes une dynamique d’une grande espérance pour la construction d’un monde changé, amélioré, humanisé. L’engagement social apparaît ici comme le commandement immédiat de l’Évangile, grâce à quoi sa vérité pourra s’exercer, s’étendre. Henri-Jérôme Gagey, théologien de notre synode, dans son dernier livre Les ressources de la foi, part du constat posé par Benoît XVI, avant le Synode sur l’évangélisation : pourquoi une par-tie toujours plus grande de l’humanité “ ne trouve plus, dans l’évangélisation

Qui est la “ lumière des nations ” ? Quelles conséquences en tire le concile ? Et nous-mêmes, quelles conséquences en tirons-nous ?

Pour le Concile, “ l’Église [est] dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est à dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité du genre humain ” : comment comprenons-nous ici l’utilisation du mot sacrement ?Éclairés par la Parole de Dieu partagée en début de rencontre, qu’est-ce que cela nous fait découvrir de la mission de l’Église ?

“ Les conditions présentes ajoutent une nouvelle urgence ” : quelles sont les nouvelles urgences pour notre monde d’aujourd’hui ?

42. Vatican II, constitution dogmatique Lumen Gentium, n°1.

COMPLÉMENT À LA FICHE THÉMATIQUE N°4 RENFORÇONS ET RENOUVELONS NOTRE VIE EN ÉGLISE

Qu’est-ce que ce texte nous fait découvrir de l’Église ? Sur quoi attire-t-il plus particulièrement notre attention ? Comment cette vision de l’Église entre-t-elle en dialogue avec notre conception de l’Église ?

Vivons-nous l’Église comme communauté spirituelle et pas seulement comme institution hiérarchique ?

Qu’est-ce qui nous permet aujourd’hui de faire communauté ?

Un service évangélique de l’humain“ L’accomplissement d’un service évangélique de l’humain qui répand le Royaume sans nécessai-rement faire des convertis appartient intrinsèquement à la mission d’évangélisation.Évangéliser, c’est poser un acte d’amour foncièrement désintéressé, qui n’est pas orienté par le fait de chercher à obtenir la réponse d’une confession de foi. Après tout, un grand nombre de ceux qui ont fait la rencontre bienfaisante du Christ n’ont pas été appelés à se joindre à lui et à le suivre ou n’ont pas répondu à cet appel quand il leur fut adressé. Mais l’accomplissement d’un service évangélique de l’humain est pourtant la condition d’une réponse. En effet, l’annonce du message évangélique d’amour et de réconciliation, n’emporte la conviction que si elle va de pair avec l’expérience effective d’une réalisation anticipée de la pro-messe de Salut qu’elle comporte. ”   (46)

Au delà d’un aspect organisationnel et hiérarchique, les premiers chapitres de la constitution Lumen Gentium du Concile Vatican II nous font pénétrer dans la connaissance de l’Église. D’emblée, à travers la notion de sacrement    (47), Lumen Gentium pose la défini-tion de l’Église comme mystère qu’il va largement développer au n°8. Le texte du Catéchisme de l’Église Catholique proposé à notre lecture résume ce qu’est le mystère de l’Église.

COMPLÉMENT À LA FICHE THÉMATIQUE N°3 PRENONS SOIN LES UNS DES AUTRES

Il ressort de Gaudium et Spes une dynamique d’une grande espérance pour la construction d’un monde changé, amélioré, humanisé. L’engagement social apparaît ici comme le commandement immédiat de l’Évangile, grâce à quoi sa vérité pourra s’exercer, s’étendre. Henri-Jérôme Gagey, théologien de notre synode, dans son dernier livre Les ressources de la foi, part du constat posé par Benoît XVI, avant le Synode sur l’évangélisation : pourquoi une par-tie toujours plus grande de l’humanité “ ne trouve plus, dans l’évangélisation

permanente de l’Église, l’Évangile, une réponse convaincante à la question : comment vivre ?   (43) ” Autrement dit : comment imaginer une nouvelle manière d’être Église dans le monde de ce temps ? Pour lui, l’Église doit se mettre dans un “ service évangélique de l’humain   (44) ”. Elle doit faire preuve d’imagi-nation pour faire découvrir “ de nouveaux arts de vivre dans les domaines les plus fondamentaux de l’existence   (45) ” comme elle le fait par exemple avec la fin de vie, ou l’accueil du handicap.

À la lecture de ce texte, comment comprenons-nous le service évangélique de l’humain ?

Saint Paul nous invite à imiter le Christ. Comment cela se manifeste-t-il concrètement dans notre propre vie et dans la vie de notre communauté ?

À quelles occasions avons-nous conscience, en Église, d’être au service les uns des autres, au service des hommes et des femmes d’aujourd’hui ?

43. H.-J. GAGEY, Les ressources de la foi, Paris, 2015, p.7.44. H.-J. GAGEY, op.cit., p.20.45. H.-J. GAGEY, op.cit., p.205.46. H.-J. GAGEY, op.cit., p.239-240.

COMPLÉMENT À LA FICHE THÉMATIQUE N°4 RENFORÇONS ET RENOUVELONS NOTRE VIE EN ÉGLISE

Le mystère de l’Église     (48)

L’Église est dans l’histoire, mais elle la transcende en même temps. C’est uniquement “ avec les yeux de la foi ” que l’on peut voir en sa réalité visible en même temps une réalité spirituelle, porteuse de vie divine.Le Christ, unique médiateur, constitue et continuellement soutient son Église sainte, communauté de foi, d’espérance et de charité, ici-bas, sur terre, comme un tout visible par lequel il répand, à l’intention de tous, la vérité et la grâce.L’Église est à la fois :- “ Société dotée d’organes hiérarchiques et Corps Mystique du Christ ;- Assemblée visible et communauté spirituelle ;- Église terrestre et Église parée de dons célestes ”.Ces dimensions constituent ensemble “ une seule réalité complexe, faite d’un double élément humain et divin ” : il appartient en propre à l’Église d’être à la fois humaine et divine, visible et riche de réalités invisibles, fervente dans l’action et occupée à la contemplation, présente dans le monde et pourtant étrangère. Mais de telle sorte qu’en elle ce qui est humain est ordonné et soumis au divin ; ce qui est visible, à l’invisible ; ce qui relève de l’action, à la contemplation ; et ce qui est présent, à la cité future que nous recherchons.

Qu’est-ce que ce texte nous fait découvrir de l’Église ? Sur quoi attire-t-il plus particulièrement notre attention ? Comment cette vision de l’Église entre-t-elle en dialogue avec notre conception de l’Église ?

Vivons-nous l’Église comme communauté spirituelle et pas seulement comme institution hiérarchique ?

Qu’est-ce qui nous permet aujourd’hui de faire communauté ?

47. Cf. fiche de travail n°2 de ce carnet de route.48. CEC, op.cit., n°770-771.

Un service évangélique de l’humain“ L’accomplissement d’un service évangélique de l’humain qui répand le Royaume sans nécessai-rement faire des convertis appartient intrinsèquement à la mission d’évangélisation.Évangéliser, c’est poser un acte d’amour foncièrement désintéressé, qui n’est pas orienté par le fait de chercher à obtenir la réponse d’une confession de foi. Après tout, un grand nombre de ceux qui ont fait la rencontre bienfaisante du Christ n’ont pas été appelés à se joindre à lui et à le suivre ou n’ont pas répondu à cet appel quand il leur fut adressé. Mais l’accomplissement d’un service évangélique de l’humain est pourtant la condition d’une réponse. En effet, l’annonce du message évangélique d’amour et de réconciliation, n’emporte la conviction que si elle va de pair avec l’expérience effective d’une réalisation anticipée de la pro-messe de Salut qu’elle comporte. ”   (46)

Au delà d’un aspect organisationnel et hiérarchique, les premiers chapitres de la constitution Lumen Gentium du Concile Vatican II nous font pénétrer dans la connaissance de l’Église. D’emblée, à travers la notion de sacrement    (47), Lumen Gentium pose la défini-tion de l’Église comme mystère qu’il va largement développer au n°8. Le texte du Catéchisme de l’Église Catholique proposé à notre lecture résume ce qu’est le mystère de l’Église.

Sim

on G

raph

ic -

Orn

ans.

COMPLÉMENT À LA FICHE THÉMATIQUE N°5 PRIONS ET CÉLÉBRONS JÉSUS-CHRIST AVEC JOIE

L’âme de tout apostolat, demeure l’œuvre majeure de Dom Chautard. À travers ses multiples rééditions depuis 1915, elle manifeste l’importance qu’eut sa lecture pour un nombre considérable de chrétiens en-gagés dans un apostolat actif. L’abbé de Sept-Fons rappelle avec force que la mission du chrétien n’a de sens qu’enracinée dans une rencontre personnelle avec le Christ. Conformément aux intuitions de son époque et en particulier de l’Action catholique, il encourage une évangélisation authentique qui se garde de tout activisme. Dans un style et des tournures de phrases qui ne sont plus spontanément les nôtres, la pensée de Dom Chautard apparaît pourtant très contemporaine. Dans le tourbillon de nos activités au service de l’Église, il est bon d’entendre rappeler que l’apostolat authentique n’est que le déploiement de la vie intérieure.

Selon Dom Chautard, comment la prière féconde-t-elle toutes nos activités, tout notre apostolat ?

La Parole de Dieu nous montre l’importance de la prière. Quelle place la prière tient-elle dans nos vies ? Quels moyens connaissons-nous pour nourrir notre vie intérieure ?

49. Dom Jean-Baptiste CHAUTARD, L’âme de tout apostolat, Éditions Traditions Monastiques, Flavigny, 2004, p. 126-127.

Fécondité des œuvres par la vie intérieure   (49)

Les secrets d’un apostolat fécond se puisent bien plus au pied d’un crucifix que dans le dé-ploiement de brillantes qualités. Ces trois choses demeurent, la parole, l’exemple et la prière mais la plus grande des trois, c’est la prière, s’écrie saint Bernard. Parole très forte, qui n’est que le commentaire de la résolution prise par les apôtres de délaisser certaines œuvres, afin de pouvoir s’appliquer d’abord à la prière et seule-ment ensuite au ministère de la parole.

Avons-nous assez remarqué, à ce sujet, l’impor-tance primordiale que le Sauveur donne à cet esprit de prière ? Jetant un regard sur le monde et les siècles futurs, et voyant la multitude des âmes appelées à bénéficier de l’Évangile, il s’écrie attristé : “ la moisson est abondante mais rares les ouvriers ! ” Que va-t-il proposer comme moyen le plus rapide de répandre la doctrine ? Demandera-t-il à ses disciples de fréquenter les écoles d’Athènes ou d’aller étudier près des Césars de Rome comment se conquièrent et s’administrent les empires ? Hommes de zèle, écoutez le Maître. C’est un programme, un prin-cipe lumineux qu’il va nous révéler : “ Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson ” ! Savantes organisations, ressources à se procurer, temples à édifier, écoles à bâtir : de tout cela nulle mention.

Priez donc ! La prière, l’esprit d’oraison, le Maître ne cesse de rappeler cette vérité fondamentale. Le reste, tout le reste en découle.

Priez donc ! Si le timide murmure de la supplica-tion d’une âme sainte est plus capable de susci-ter des légions d’apôtres que la voix éloquente d’un recruteur de vocations moins rempli de l’esprit de Dieu, que conclure ? Sinon que l’esprit de prière, qui dans le véritable apôtre va de pair avec le zèle, sera la principale raison de la fé-condité de son labeur.

Priez donc ! Priez donc, d’abord ! Après seulement Notre-Seigneur ajoute : “ allez donc, enseignez… prêchez... ”. Sans doute, Dieu utilisera cet autre moyen ; mais les bénédictions qui donnent la fé-condité sont réservées à la prière de l’homme d’oraison. Prière assez puissante pour faire sor-tir du sein de Dieu les effluves brûlants d’une action irrésistible sur les âmes. Pour restaurer toute chose dans le Christ par l’apostolat des œuvres, il faut la grâce divine et l’apôtre ne la reçoit que s’il est uni au Christ. C’est seulement lorsque nous aurons formé Jésus-Christ en nous que nous pourrons facilement le rendre. Tous ceux qui participent à l’apostolat doivent donc avoir une piété véritable .