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ConjonctureLE MENSUEL DES DÉCIDEURS
Chambre Françaisede Commerce et d’Industrie
du Marocwww.cfcim.org
52e annéeNuméro 948
15 mai -15 juin 2013
Dispensé de timbrageautorisation n° 956
L’actualité vue par le Service économique de l’Ambassade de France
Le Coin des Adhérents : Nouveaux Adhérents CFCIM - Opportunités d’affaires - Emploi
L’INVITÉ DE CONJONCTURE JACQUES PROST
ECHOS MAROCIndicateurs économiqueset financiers
JU RI DI QU E Recouvrement et créances impayéesComment optimiser le risque clientet favoriser les encaissementsMANAGEMENT
Les aléas du micro-management !
Transport et logistiqueLes clés de la compétitivité
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Sommaire
ActusCFCIM
6 Forum des Métiers
Le rendez-vous étudiants-professionnels par excellence
7 Des étudiants du Tri Executive MBA de France à
Casablanca
8 Mastère CRéA ESC Toulouse
EchosMaroc
10 Community Management Day, une première au Maroc
12 Evolution du système fiscal marocain
14 Echos Adhérents
16 Service économique de l’Ambassade de France
18 Indicateurs économiques et financiers26 L’invité de Conjoncture : Jacques Prost
Regardsd’experts
44 Juridique Recouvrement et créances impayées Comment optimiser le risque client et favoriser lesencaissements
46 Coaching Les fondamentaux du coaching48 Ingénierie Conception des projets majeurs de bâtiments
au Maroc : le BIM ou la nécessité d’évoluer
52 Management Les aléas du micro-management !54 La parole au Campus CFCIM Agences de voyages réceptives
marocaines : les règles juridiques qui permettront une
augmentation des ventes
On en parle aussi...56 L’association du mois : Al Kawtar, des femmesindépendantes et artisanes
56 L’agenda culturel de l’Institut français du Maroc
30 Transport et logistique, à mi-chemin de la
stratégie 201032 Transport maritime
Une stratégie pour une meilleure efficacité
36 Transport aérien
Un plan pour renforcer les performances du secteur
38 Une hausse de l’activité de fret
40 Transport routier de marchandises : l’informel au
défi de la mise à niveau
ZOOMTransport et logistiqueLes clés de la compétitivité
43
29
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La parole auCampus CFCIM
I n g é n i
e r i e
Management
J u r i d i q u e
E x p e r t s
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ActusCFCIM
Forum des MétiersLe rendez-vous étudiants-professionnels par excellence
Le Campus de Formation de laChambre Française de Com-merce et d’Industrie du Maroc(CFCIM) a accueilli son 17ème
Forum des Métiers le 10 avril dernier,à Casablanca. Au menu de cette mani-festation, plusieurs rencontres entre lesétudiants du Campus et les entreprisesqui sont venues prospecter leurs futurs
collaborateurs, répondant ainsi à l’objec-tif principal de et évènement qui est demettre en relation les étudiants et sta-giaires des différents programmes duCampus Formation de la CFCIM (EcoleFrançaise des Affaires, ESC Toulouse…)avec des entreprises susceptibles d’offrirdes stages et/ou des emplois. C’était éga-lement l’occasion pour ces étudiants demieux définir leur projet professionnelgrâce aux informations tirées de la tableronde sur le thème « Définir votre pro- jet professionnel : quel atout pour votre
carrière ? », organisée à cet effet en fin demanifestation.
Des entretiens étudiants-entreprisesAinsi, le Forum des Métiers a démarréavec les entretiens étudiants-entre-prises, en groupe de 6 et d’une duréede 25 minutes et individuels de 5 à10 minutes, à travers lesquels les étu-diants ont pu bénéficier des conseils desresponsables d’entreprises qui se sontdéplacés. Ils ont également expriméleur besoin d’insertion professionnelle
en déposant leur curriculum vitae (CV)auprès de ces entreprises. Ces échangesse sont soldés par des promesses derecrutement pour des stages d’obser-vation ou de pré-embauche. En tout, ce
sont près d’une cinquantaine d’entre-prises de différents secteurs d’activitéqui ont répondu à l’appel du Campus dela CFCIM et qui ont participé à plus de2000 rencontres. On peut citer la BMCI,Managem, Be One, Be4Job, ReKrute,TNC (The Next Click), Dell, LMS, etc.Les recruteurs ont été agréablementsurpris du niveau des profils du Cam-
pus, jugés « dynamiques ». « Les étu-diants que j’ai rencontré ont une cer-taine aisance communicationnelle »,déclare Imane Larhissi, ResponsableSupport RH à Be4Job. Ce qui a permis àla plupart d’entre eux de bien « vendre »leur CV. Ce sont plus 200 Cv qui ont étéretenus. Conscients de l’enjeu de cetterencontre, les étudiants du Campus dela CFCIM ont mis toutes les chances deleur côté. Pour Marouane Latif, collabo-rateur du Club France Maroc, « les étu-diants veulent construire leur réseau »,
pour construire leur carrière et ils l’ontcompris bien assez tôt.
Une table ronde sur le projet profes-sionnelOutre ces échanges, la table ronde ani-mée par Saâd Benhayoun, Directeur deLMS (ORH), était riche d’enseignementsavec la participation d’Adil Chaouki(Directeur des Ressources Humainesau sein du Groupe L’Oréal Maroc) etde Myriam Brentchenetf de ReKrute.com. Au cours de ce débat sur le thème
« Définir votre projet professionnel : quelatout pour votre carrière ? », Saâd Ben-hayoun a planté le décor en rappelantaux étudiants qu’un projet professionnelest avant tout un « moyen de réalisation
sociale ». Pour cela, il faut faire un tri deses compétences, un inventaire de sesatouts et faiblesses afin de mettre toutesles chances de son côté. Ensuite, AdilChaouki a conseillé aux participantsde préparer des CV courts et concis,avec une certaine originalité afin qu’ilssoient attractifs pour les recruteurs. Ilfaut aussi pouvoir accepter de « com-
mencer au bas de l’échelle » pour se faireune place de choix et méritée au sein del’entreprise.A la question de savoir en quoi un por-tail peut aider à structurer un projetprofessionnel, Myriam Brentchenetf àrépondu : « En mettant en relation les étu-diants et les entreprises qui recrutent. »On le voit bien, les bureaux ou cabinetsde recrutement ont un rôle prépondé-rant pour les étudiants désireux de bâtirune véritable carrière professionnelle.Les portails emplois « mettent égale-
ment en place des outils de filtrage » quiservent aussi bien les étudiants que lesentreprises qui recrutent. Les étudiantssont aussi appelés à « veiller à soignerleur e-réputation » dans un monde oùl’internet est incontournable.Cette initiative renouvelée de laChambre Française de Commerce etd’Industrie du Maroc, confirme « l’im-portance du rôle des entreprises quisont au cœur du dispositif de formationde son Campus ». Un intérêt partagépar l’ensemble des entreprises partici-
pantes qui trouvent que c’est une occa-sion de raviver le vivier candidat et êtreen contact avec les étudiants.
Ferdinand Demba
La 17ème édition du Forum des Métiers du Campus de Formationde la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc(CFCIM) a été un franc succès. De nombreuses opportunités
de stage pour les étudiants et un satisfecit général pour lesentreprises participantes.
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Des étudiants du Tri ExecutiveMBA de France à Casablanca
L
e Campus de la Chambre Fran-çaise de Commerce et d’Indus-trie du Maroc (CFCIM) ne
connaît pas de répit. Les activi-tés s’y succèdent à un rythme soutenu.Ainsi, dans le cadre de la formation TriExecutive MBA de l’ESC Toulouse, unedélégation des étudiants des Promo-tions de Paris et de Toulouse a été reçueà Casablanca pour une semaine centréesur l’international, du 8 au 13 avril der-nier. Une visite qui a été l’occasion pources participants de visiter la sociétéAlstom et de profiter de l’expérience del’un des poids lourds les plus discrets del’industrie française. Il faut rappeler que
les étudiants du Tri Executive MBA sontdes cadres et dirigeants d’entreprises quiont en moyenne dix années d’expérienceprofessionnelle.
Analyse et recommandationsGrâce à leur expérience professionnelle,leurs échangent avec les professionnelsd’Alstom étaient riches et constructif.Les 25 cadres managers ont travailléen Process Workshop sur le thème du« Développement international » ensollicitant le témoignage d’Alstom sur
différentes thématiques. Ensuite, lesparticipants ont visité le Centre de main-tenance de Sidi Moumen, en présencede Madame Tram Thi Mai, DG secteurTransport d’Alstom Maroc qui leur aprésenté l’expérience internationale dela société. Au terme de cette rencontreencadrée par le professeur RochardStéphane, les étudiants ont pu dégagerplusieurs problématiques liées à l’orga-nisation, au service, à la performance,etc. Des problématiques qu’ils analyse-ront afin de faire des recommandations
aux représentants d’Alstom.Mis en place par la CFCIM et ToulouseBusiness School il y a quatre ans, le TriExecutive MBA s’est donner pour ambi-tion de « former l’étudiant aux méthodes
pour développer son leadership, d’ac-croître ses compétences managérialesen environnement international et inter-
culturel ainsi que d’acquérir un savoir-
faire dans les domaines liés au dévelop-pement de l’entreprise ».
Ferdinand Demba
Le Campus de la CFCIM a reçu un groupe d’étudiants du TriExecutive MBA de Paris et de Toulouse du 8 au 13 avril dernier.L’équipe a visité les installations d’Alstom.
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Cycle de FormationSupérieureAssistante de DirectionDurée : 150 heuresDate : mai 2013Objectif : Amener chaqueparticipante à l’épanouissementtechnique, relationnel etstratégique développé par lamaîtrise des outils linguistiques,organisationnels et bureautiques.Mais aussi par la maîtrise desvaleurs comportementales,des moyens efficaces adaptés àl’entreprise et à son évolution.
Cycle ANGLAISPerfectionnementDurée : 60 heuresDate : mai 2013Objectif : Pouvoir s’exprimeravec aisance en anglais lors desréunions, des présentations, oudans le cadre des échanges avecdes interlocuteurs anglophones.
Cycle RessourcesHumainesDurée : 150 heuresDate : mai 2013
Objectif : Maîtriser les outilset techniques des différentsaspects de la gestion desressources humaines en matièrede recrutement, ingénierie deformation, gestion des carrières,
entretien annuel d’appréciation,gestion des compétences,formation de formateur.Etre en mesure de les mettreen application dans sonenvironnement professionnel.
Cycle deperfectionnement enmanagement/CPMDurée : 150 heuresDate : mai 2013Objectif : Permettre à des
personnes déjà engagées dansla vie active, d’acquérir uneformation complémentairedans le domaine de la gestiondes entreprises, leur offrantla possibilité d’obtenir desconnaissances nouvelles en vued’une meilleure insertion dans leurvie professionnelle.
Le métier de contrôleurde gestion dans lesactivités de servicesDates : 14-15 mai 2013Objectif : Avoir une visionsynthétique des compétences etdes missions d’un contrôleur de
gestion.Acquérir une parfaite maîtrise desoutils et méthodes de pointe encontrôle de gestion.Contribuer à la fixation desobjectifs, associer les plans
d’actions et enrichir le systèmede gestion afin de piloter laperformance.Accroître la valeur ajoutée duservice contrôle de gestion.Développer un dialogue de gestionconstructif avec les opérationnels.
Maîtriser lemanagement desprojetsDurée : 2 joursDates : 23-24 mai 2013Objectif : Acquérir les outils etméthodologie nécessaires aumanagement de projets.Maîtriser les conditionsd’efficacité du managementtransversal de projets.Optimiser le managementd’équipe de projet et mobiliser lesdécisionnaires.Anticiper et traiter les conflits etblocages.
SecourismeDurée : 2 joursDates : 29-30 mai 2013Objectif : Etre capable d’aider lepersonnel accidenté et lui donnerles premiers soins pour le secourir.Organisation des secours dans
l’entreprise dans les meilleuresconditions face à un incident ou unaccident.Connaître les principesfondamentaux à respecter AVANTd’entamer les premiers soins :
se maîtriser, faire un bilan correct,lancer rapidement l’appel selon laprocédure d’alerte.
Elaboration du bilan
socialDurée : 2 joursDates : 11-12 juin 2013Objectif : Repérer lesdysfonctionnements au seinde l’entreprise et voir lesaméliorations d’une année àune autre tout en apportant
des réponses sur l’atteinte desobjectifs préalablement définis.Avoir une visibilité globalesur les indicateurs sociaux desentreprises et les analyser.
Le CEFOR entreprises se tientà votre disposition pour touteinformation complémentaire,notamment pour étudier avecvous la réalisation de formationIntra.Information et inscription :
Contact : Rédouane Allam
Responsable Formation et
Partenariats
[email protected]él. : 05 22 35 02 12
GSM : 06 67 03 03 25
Fax : 05 22 34 03 27
E-mail : [email protected]
Campus CFCIM : Cycles de formation
Le Campus de la Chambre Française deCommerce et d’Industrie du Maroc(CFCIM) a accueilli la première éditiondu Concours Création d’Entreprise :CASAM’INNOV, organisé par le Mastère CRéAde l’ESC Toulouse, le 20 avril dernier. Cettemanifestation organisée en collaborationavec l’association des étudiants et stagiaires
camerounais au Maroc (CASAM) et le soutiende l’ambassade du Cameroun au Maroc, a vu laparticipation de plusieurs étudiants candidatsen provenance de plusieurs villes. Ces derniersont proposé des projets dans les domaines de laconstruction de plaques de toiture écologiqueset économiques, de la cuisine africaine, de lagestion et du traitement de l’information…,et du transport routier des particuliers. Unecommission (jury) a été mise en place parle Mastère CRéA de l’ESC Toulouse, sous la
direction de Noureddine ALIJ (CP du MastèreCRéA). Le dossier de présentation des différentescandidatures a été envoyé à la commissionpar l’association des étudiants et stagiairescamerounais, représenté par SOUGLA NedieRomaric, étudiant en Mastère CRéA de l’ESCToulouse. Après délibération du jury, trois projets ont été
sélectionnés. Les gagnants sont : EKOUBE Paule Alexandrine, TADIE KOUAM Edgard Frémy etFOTSOH Tawofaing Armel. Ces derniers ontreçu des prix composés d’ouvrages en finance,contrôle de gestion et publicité. « Nous sommessatisfaits de cette première édition et nousespérons pérenniser cette collaboration avec leCampus de la CFCIM », a déclaré NJIKE Blondel,Président de la CASAM.Le mastère CRéA de l’ESC Toulouse compte bienréitérer ce rendez-vous l’année prochaine.
Mastère CRéA-ESC Toulouse
1ère édition du Concours Créationd’Entreprise : CASAM’INNOV
Mercredi 22 mai
Forum Adhérents« La stratégie de
l’enseignement supérieur et
de la recherche scientifique en
rapport avec la stratégie du
développement industriel ettechnologique »
Animé par Lahcen Daoudi,
Ministre de l’Enseignement
Supérieur, de la Recherche
Scientifique et de la Formation
des Cadres.
16h00 au siège de la CFCIM
Contact :[email protected]
AGENDA
ActusCFCIM
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ActusCFCIM
Community Management DayUne première au MarocLa première édition du Community Management Day organisée auMaroc a été un grand succès. Satisfecit général des participants etdes organisateurs. La Chambre française de Commerce et d’Industriedu Maroc et le Social Media Club pensent déjà à la prochaine édition.
La p r e m i è r e
é d i t i o n d uC o m m u n i t yM a n a g e m e n tDay organiséepar le Social
Media Club Casablanca et laChambre Française de Com-merce et d’Industrie du Maroc(CFCIM) le 2 mai dernier, a étéune grande réussite. Cet évè-nement premier du genre auMaroc dans le secteur web, quis’est déroulé au Campus de la
CFCIM, a réuni des profession-nels, chercheurs, enseignantset étudiants autour de cette nou-velle discipline qu’est le CommunityManagement. Mais qu’est-ce donc leCommunity Management ? Pour Mat-thieu Céreau, auteur du livre « Com-munity Management : Comment fairedes communautés web les meilleuresalliées des marques », le CommunityManagement est « l’art d’animer lescommunautés en ligne et d’en faire desambassadeurs pour les institutions ».
Encore embryonnaire au Maroc, cettediscipline est en train d’occuper lesesprits et les entreprises s’y intéressentde plus en plus. D’où l’organisation decette journée qui a permis aux partici-pants de faire un bilan après quelquesannées d’exercice et d’en tirer les « bestpractices » (meilleures pratiques). C’estdonc dans l’optique de comprendre lesmédiaux sociaux et le rôle du commu-nity manager que plusieurs ateliersont eu lieu, dont des témoignages, des« geeking » et des partages d’expé-
rience de la part de certains commu-nity managers. « C’est un évènementpour débattre, pour professionnali-ser la discipline et voir quels sont lespoints de vue des recruteurs, des étu-
diants, des chercheurs sur le sujet »,déclare Yasser Monkachi, co-fonda-teur du Social Media Club Casablancaet co-organisateur du CommunityManagement Day.
« Quels perspectives ?En marge de cette journée, une tableronde sur le thème « CommunityManagement : Quels perspectives ? »a été animée par Karim Jazouani,
Consultant web indépendant depuis2010 au Maroc. Parmi les interve-nants, il y avait Abdelkhalek Zyne,Expert-consultant web, Matthieu Ché-reau, PDG de Tigerlily et associé deHappyFannie, Mohammed Ezzouak,Fondateur du portail internet dédiéaux Marocains du monde Yabiladi.com, Ramzi Aammou, Responsable duClub France Maroc, Sébastien Stinus,Directeur de NOVA Communicationdigitale et associé de NearShore Stra-tegy, et Yasser Monkachi, Consultant
Web, formateur en Community Mana-gement auprès du Groupe TBS (Tou-louse Business School) et co-fondateurdu Social Media Club Casablanca et duGoogle Business Group Casablanca.
De cette table ronde, on
retiendra que le métier decommunity manager com-prend dix commandementsà savoir : « être à l’écoute,parler normalement, êtregénéreux, être transparent,être cohérent, être exem-plaire, être réactif, être bienentouré, être agile, et enfinêtre en veille stratégique ».A cela il faut ajouter les cinqdomaines spécialisés quisont : « les grandes causes,
les médias, les œuvres, leluxe et les groupes ». Cesquelques éléments sont tirés du livrede Matthieu Chéreau. En dépit de cesoutils du bon community manager,il faut rappeler que ce métier n’estpas encore totalement assimilé, carbeaucoup d’entreprises n’ont pasencore compris son utilité. Commenous le confie Mohammed Ezzouak,Fondateur du portail web Yabiladi.com, « il faut revoir toute l’organisa-tion de l’entreprise afin qu’il y ait une
véritable culture d’entreprise ». Pourque le community manager trouve saplace, il faudra donc repenser l’orga-nisation. L’école a un rôle à jouer danscette partie. Comme nous l’a soulignéMehdi Laachach, Chargé de missionrelations entreprises et promtion auCampus de la CFCIM, « c’est l’occasionde faire le bilan de cette discipline auMaroc afin de jouer notre rôle qui estde former pour l’entreprise ».Avec près de 16 millions d’internautesaujourd’hui dans le Royaume, le
métier de community manager a desbeaux jours devant lui. Rendez-vousest pris pour une seconde édition.
Ferdinand Demba
Matthieu Chéreau débout), auteur du livre « CommunityMatthieu Chéreau (débout), auteur du livre « CommunityManagement : Comment faire des communautés web les meilleuresManagement : Comment faire des communautés web les meilleures
alliées des marques » lors de son intervention à la table ronde.alliées des marques » lors de son intervention à la table ronde. © D R
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de cette manifestation c’est d’être plus proche des entrepriseset de mieux cerner leurs besoins et de concevoir un événementcomplètement adapté à leurs attentes. Cet événement est le
premier du genre dans le secteur et est orienté contenu. Nousprévoyons d’organiser une trentaine de conférences, unedizaine d’émissions télé, un barcamp digital et IT. Il y aurasept trophées avec un jury composé de dirigeants, de leadersd’opinion et de journalistes spécialisés qui pourront émettreleur avis sur les solutions proposées par les entreprises.Nous attendons une centaine d’entreprises pour cette rencontreque nous appelons des experts-exposants et un minimum de1 000 dirigeants visiteurs.
Quelles sont les particularités de cet événement ?Nous comptons accueillir un village e-Commerce. Ce village,parrainé par l’APEBI, aura comme vocation de recevoir les
principaux opérateurs e-Commerce qui viendront échangeravec les différents prestataires, qui parleront de leur métier etde leur marché. Nous aurons également un village start-upet innovation, qui accueillera les dernières innovations et lesstart-ups les plus dynamiques.
Quelles sont les catégories d’entreprises qui prendront partà cet évènement ?A la différence d’un salon, les Digital IT Days accueillerades start-up innovantes, des PME dynamiques et desmultinationales. Toutes ces entreprises auront les mêmeschances de se mettre en avant et de promouvoir leurssolutions. Toutes les catégories d’entreprises sont invitées à y
participer. Seuls le contenu et les solutions présentés feront ladifférence. Les métiers qui seront représentés entre le digitalet l’IT sont l’infrastructure IT, les réseaux et télécoms, le cloudcomputing, les web services, le e-commerce, la mobilité, ladématérialisation, la sécurité, la formation, l’édition de logiciel,l’intégration, la distribution, tout ce qui est social media, etc.Nous essayons de toucher les différents métiers du secteur.
A lire le programme des activités des Digital IT Days, on al’impression de revivre le Devcom, à une différence près…C’est vrai que le concept et le format sont les mêmes que leDevcom. La différence entre les deux tient au contenu. Jesouligne que la recette a fait ses preuves avec le Devcom. C’est
donc, à la demande d’opérateurs du digital et de l’IT que nousavons lancé ces rencontres en respectant le même format et ens’adaptant aux particularités du métier.
Propos recueillis par Ferdinand Demba
Conjoncture : Le 1er février 2013, vous avez éténommé Directeur du Pôle Salons et Evènementiel de la CFCIM.Comment avez-vous accueilli cette nomination ?
Hicham Bennis : C’est un challengeintéressant et ambitieux car les responsabilités sontimportantes, avec des objectifs en termes de mise à niveau etd’innovation des événements organisés par la CFCIM. En effet,parmi les missions de la CFCIM, on compte le développement.C’est pourquoi les événements que nous organiserons aurontcomme axe principal d’aider nos entreprises adhérentesdans leur développement que ce soit en facilitant les mises enrelation entre les acteurs ou en mettant à leur disposition lessolutions et les dernières innovations utiles pour leur secteur.
Quel est le programme d’activités du Pôle dont vous avez
désormais la charge, pour cette année ? Je tiens à rappeler que cette année est une année de transitionet nous souhaitons avoir trois types d’événements dans notrePôle. Il y a déjà les salons que nous organisons historiquementdepuis près de 25 ans au sein de la CFCIM et nous continueronsd’en organiser sur différents secteurs. La deuxième catégoried’événements correspond aux business forums, à l’imagedu Devcom qui en est aujourd’hui à deux éditions et quia été particulièrement bien accueilli par les dirigeants.Un engouement qui s’explique par la petite taille de cesévénements, à leur accessibilité et au fait qu’ils soient orientésrésultats. Ces manifestations permettent aux entreprises,qu’elles soient petites ou grandes, d’échanger et de mettre
en avant leurs solutions. La troisième catégorie correspondaux évènements B-to-B sur mesure pour nos adhérents. Ilspeuvent être de types congrès, incentives, séminaires ou autres.Des événements qui nous permettent d’accompagner nosadhérents pour atteindre leurs différents objectifs en termesde communication événementielle.
Du 19 au 20 juin, vous organisez votre premier grandévénement dans vos nouvelles fonctions.Effectivement, nous organisons les Digital IT Days les 19 et20 juin prochains. C’est un business forum dans les métiersdu digital et de l’IT. C’est un évnement qu’on organise avecMLG events, notre partenaire pour le Devcom. Afin d’être
plus proche des entreprises du secteur et de mieux répondreà leurs attentes, nous travaillons en partenariat avec laFédération Marocaine des Technologies de l’Information,des Télécommunications et de l’Offshoring (APEBI) etl’Association des Sociétés du Technopark (Astec). L’objectif
« Les Digital IT Days se
tiendront les 19 et 20 juin »Interview d’Hicham Bennis,Directeur du Pôle Salons et Evènementiel à la ChambreFrançaise de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM).
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EchosMaroc
Evolution du système fiscalmarocainLes Assises Nationales de la Fiscalité se sont déroulées du 29 au 30avril dernier à Skhirat. Plusieurs questions ont été abordées, jetantles bases d’une profonde réforme du système fiscal du Royaume.Plusieurs pistes ont été émises. Détails.
Les Assises Nationales dela Fiscalité qui se sontdéroulées du 29 au 30avril dernier ont donnélieu à des débats enrichis-sants. Tenues à Skhirat
en présence du Chef du gouvernementAbdellilah Benkirane, le Ministre del’Economie et des Finances et les acteursmajeurs du secteur privé, en l’occur-rence la présidence de la ConfédérationGénérale des Entreprises du Maroc
(CGEM) et les autres représentants deplusieurs corporatismes. Cet évènementau caractère national et international parla présence de la Ministre chargée del’Economie et des Finances de la Côted’Ivoire a été l’occasion de faire le toursur l’épineux problème de la fiscalité.Les participants ont abordé les ques-tions liées à « la fiscalité, à l’équité, à lacompétitivité et, enfin, aux attentes desusagers de ce que doit être l’administra-tion fiscale de demain pour relever lesmultiples défis ».
Climat de confianceC’est donc naturellement que les débatsse sont focalisés sur le rétablissement duclimat de confiance entre l’administra-tion fiscale et les contribuables. Bien quel’administration fiscale ait fait de grosefforts dans le domaine de la rentabilitédes impôts et du recouvrement, forceest de constater que ces Assises Natio-nales de la Fiscalité ont été l’occasionpour les différents acteurs de soulignerles maillons faibles du système fiscal
national. D’ailleurs, les intervenants onttenu à rappeler qu’il ne fallait pas que« la fiscalité freine la compétitivité desentreprises », les Petites et MoyennesEntreprises (PME) en premier.
La place de l’informel
La question de l’informel était aussi aucœur du discours de la CGEM. En effet, lepatronat a dénoncé l’absence du secteurinformel de l’assiette fiscale car, « tousles pans de l’économie nationale doiventcontribuer à l’effort fiscal », a déclaré à unconfrère, Meriem Bensalah, Présidentede la Confédération. La patronne despatrons a insister sur la nécessité d‘in-troduire ce secteur car cela permettraitde « résorber la concurrence déloyale et
surtout de tordre le cou au cannibalismefiscal entre les entreprises ». Une manièrede rétablir l’équilibre et de donner lesmêmes chances à toutes les entreprisesopérant sur le territoire national. A cettequestion de l’informel, Abdelilah Benki-rane, Chef du Gouvernement, a répondupar une invective : « Le noir, vous le faitesou vous ne le faites pas, vous le supportezquand même. »
Rentabilité fiscaleOutre l’informel, les Assises Natio-
nales de la Fiscalité ont également per-mis de discuter de la question relativeà la rentabilité fiscale. A ce sujet, lesparticipants ont tenté de répondre à laquestion de savoir « comment accroîtreles recettes fiscales tout en gardant destaux d’imposition raisonnables à mêmede garantir une certaine justice fiscale ».Réponse de certains participants, « l’op-tion la plus opportune actuellement estde multiplier les efforts en vue d’élargirl’assiette fiscale qui, à leurs yeux est trèsrétrécie ».Des interrogations qui ont
poussé les responsables de la DirectionGénérale des Impôts (DGI) à prendreà bras-le-corps la lutte contre la fraudefiscale. Pour cela, la DGI compte sur lestechniques de retenue à la source et de la
traçabilité des opérations commerciales.Cette manifestation a permis de mettreà nue certains dysfonctionnements liésà l’iniquité fiscale. En effet, des interve-nants ont rappelé que 73 % des recettesde l’IR sont prélevés à la source. D’autresexperts ont déclaré que « seules 2 % dessociétés contribuent à plus de 80 % autitre de recettes de l’IS. Ce qui les a amenéà demander à doubler les efforts dans lesens d’assurer la rentabilité économiquede l’impôt et de la justice fiscale », peut-on
lire dans la presse nationale.
Réforme des dépenses fiscalesAlors que beaucoup s’attendaient àavoir une feuille de route de la réformedu système fiscale marocain, ces assisesont plus été l’occasion de dévoiler lesgrandes lignes qui devraient permettrede jeter les bases d’une fiscalité prônantune conciliation équilibrée entre la ren-tabilité et la justice fiscale afin d’ancrerdans les mentalités le civisme fiscal.Aujourd’hui, il est plus que nécessaire
que les dépenses fiscales soient réfor-mées. C’est en tout cas l’avis de tous lesexperts qui pensent que les entreprisesont besoin de plus de visibilité et d’équitéfiscale, gages de compétitivité.L’intervention par vidéoconférencede la Directrice du Fonds MonétaireInternational (FMI), Madame Chris-tine Lagarde, lors de ces assises était unmoment particulier. Christine Lagardeà souligner que la fiscalité marocainedevrait s’assigner les rôles de contribu-tion aux finances publiques, de dévelop-
pement des revenus de l’Etat et celui deredistribution. Elle a fustigé le systèmede subventions existant dans le pays. Lamanifestation s’est achevée sur une noted’espoir.
Par Ferdinand Demba
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15 mai - 15 juin 2013 - Conjoncture N° 948 - 13
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16 - Conjoncture N° 948 - 15 mai - 15 juin 2013
EchosServiceEconomique
Selon l’Office des changes, les échangescommerciaux France-Maroc se sont éle-vés à 89 Mds MAD en 2012, en haussede 1,3 % par rapport à 2011, confirmant
la place de la France comme premier partenairecommercial du Royaume.La hausse des importations françaises duMaroc (+12,3 %) ayant surcompensé la baisse
des exportations (-6,5 %), la France a renforcésa place de premier client du Royaume. Deces évolutions ressort un excédent français de6,2 Mds MAD.En 2012, la France a cependant cédé sa place depremier fournisseur du Maroc à l’Espagne (res-pectivement 12,5 % et 12,9 % des importationsmarocaines totales). Ce dernier pays a en effetvu ses exportations vers le Royaume croître de25 %, sous l’impulsion des ventes de produitspétroliers.Par ailleurs, la dynamique de sous-traitanceindustrielle s’est affirmée. Les importations
agricoles françaises du Maroc ont été devan-cées par celles de matériels de transport, effetnotable de la mise en activité de l’usine Renault-Tanger.
L’économie enmouvement
89Mds MAD
Un chiffre mis enperspective
Les échanges commerciauxfranco-marocains ont atteint89 Mds MAD en 2012
Mot du Chefdu Serviceéconomique del’Ambassadede France
Philippe [email protected]
Une 3ème rencontre économique
en 12 mois a été organisée parle Club des Chefs d’entreprisesFrance-Maroc le 4 avril à Rabat,sur le thème « Maroc-France : denouvelles coopérations pour unpartenariat durable ». Plus de 500participants ont été recensés,dont les 60 chefs d’entreprise de
la délégation présidentielle.Après la restitution des 2
tables rondes « Entreprisesfrançaises et marocaines auservice du continent » et « Mieuxvivre en ville » (cf. infra), lePrésident Hollande a clôturéla rencontre en rappelant saconfiance dans le Maroc, qu’ila qualifié de pays émergent,intégré et disposant de pôlesd’excellence et d’entreprisespuissantes. Il a rappelé l’appuifinancier exceptionnel consentipar la France au Royaume et a
encouragé banques et PPP à se joindre à cet effort.Pour l’avenir, le chef de l’Etata fixé 3 objectifs ambitieux :(1) amplifier l’investissementfrançais au Maroc, notammentcelui des PME, (2) attirerdes investisseurs marocainsen France, (3) développer lacolocalisation, sous conditionque les investissementsconcernés bénéficient à l’emploidans les deux pays. Il a par
ailleurs émis le souhait de voirle Maroc et la France s’unirpour prospecter des marchés enAfrique, soulignant notammentl’expertise française en matièrede développement urbain,d’environnement durable etd’énergies renouvelables.
Visite d’Etat : la rencontre économique
réunit 500 participantsUne rencontre économique, réunissant500 participants, a été organisée parle Club des chefs d’entreprise France-Maroc sur le thème « Maroc-France :de nouvelles coopérations pour unpartenariat durable », le 4 avril à Rabat.Dans ce cadre, deux tables rondes ontété organisées :
« Entreprises françaises et marocainesau service du continent »Les intervenants ont rappelé qu’il fal-lait désormais percevoir le continent
comme une terre d’opportunités. Deuxexemples de partenariat entre la Franceet le Maroc vers le marché africain ontété présentés : Sofiprotéol avec LesieurCristal puis Accor avec BMCE Bank.Sanofi a également témoigné de son
expérience utilisant le Maroc commeplateforme vers l’Afrique : le groupefabrique un médicament antipaludéenqu’il distribue à l’ensemble du conti-nent. « Mieux vivre en ville »Après avoir rappelé l’importance d’uneapproche globale et intégrée d’unepolitique publique de la ville, les inter-venants ont précisé les conditionsconcourant à la réussite d’un projetde ville durable : l’émergence d’une
démocratie participative, l’adaptationdu concept de ville durable à chaqueterritoire et le renforcement de la com-pétitivité des villes.
Fiche express
Jamais deux sanstrois
Echanges bilatéraux France-Maroc
Solde pour la France
Exportations françaises vers le Maroc
Importations françaises en provenance du Maroc
e n M d s M A D
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
60
40
20
0
3,7 4,6 6,6 6,2
17,613,0 12,8 14,1
S o u r c e : O f fi c e d e s c h a n g e s
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15 mai - 15 juin 2013 - Conjoncture N° 948 - 17
Michel Paulin, anciendirecteur général de Neuf
Cegetel a pris ses fonc-
tions de Directeur général
de Méditel, le 2 mai 2013
Muriel Soret, succèdeà Pierre Thénard à la tête du
Consulat général de France
à Tanger. Elle a également
pris ses fonctions le 2 mai
Après avoir été an-
noncées par le président de
la Commission européenne,
M. Barroso, lors de sa visite
au Maroc le 1er mars dernier,
les négociations de l’accordde libre-échange global etapprofondi (ALECA) ontdémarré le 22 avril. Le Maroc
est le 1er pays avec lequel l’UE
lance de telles négociations.
L’ALECA implique d’aller au-
delà de la libre circulation
des biens et des services, en
organisant une convergence
de la législation et des règle-
mentations marocaines vers
les normes communautaires
dans plusieurs secteurs
JV Air France – RAM :extension de la mainte-nance des B737. Aerotech-nic Industries, Joint-Venture
à 50-50 entre Air France In-
dustries et Royal Air Maroc,
qui traitait jusqu’ici unique-
ment les Airbus 319 à 321,
étend dorénavant ses activi-
tés aux Boeing 737. Elle trai-
tera ainsi les flottes de ces 2
compagnies, mais vise aussi
les compagnies opérant enAfrique A l’occasion
de l’inauguration de la nou-
velle plateforme logistique à
Casablanca le 17 avril dernier
en présence du Directeur
général du groupe Chris
Viehbacher, le groupe Sa-nofi- Aventis Maroc a signétrois conventions avec leMinistère de l’Industrie, du
Commerce et des Nouvelles
Technologies et le Ministère
de la Santé. Ces conventions
visent à améliorer la prise
en charge des patients dia-bétiques, des patients souf-
frants de troubles mentaux
et d’épilepsie, et à former
aux métiers de l’industrie
pharmaceutique.
Affairesà suivre
L’actualité vue par le Service économique de l’Ambassade de France
Volet économique de la visite d’Etat(3 et 4 avril)
Relations France-Maroc
Les deux chefs d’Etat ont inauguré la stationde Médiouna, première station d’épura-tion des eaux usées mise en service dans larégion du Grand Casablanca, représentantun investissement, d’un montant global de 141 MMAD (12,5 M €), financé à hauteur de 40 % par laLydec et à 60 % par le « Fonds de travaux » mis à dis-
position du délégataire par les Communes urbainesde Casablanca, Mohammedia et Aïn Harrouda.
Nicole Bricq et Geneviève Fioraso à la rencontre
des VIE
Les trois ministres économiques (Mme Bricq, M. LeFoll et M. Cuvillier) ont eu des entretiens bilatérauxavec leurs homologues respectifs (MM. Amara, Ba-raka, Akhannouch et Rebbah).En marge de la réception de la communauté fran-çaise offerte par le président de la République, leSER, la section des CCEF et la CFCIM avaient orga-nisé pour Mmes Bricq et Fioraso une rencontre avec
plus de 40 Volontaires Internationaux en Entre-prise durant laquelle elles ont pu leur faire part desorientations et objectifs offi ciels (augmentation de25 % du nombre des VIE, développement des postespour Bac + 2) et entendre leur retour d’expériences. A la suite de la rencontre économique mentionnéesupra, les entreprises de la délégation offi cielle ontpu échanger dans trois ateliers séparés avec le mi-nistre de l’Economie et des Finances, M. Baraka, leministre de l’Equipement et du Transport, M. Reb- bah, et le ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eauet de l’Environnement, M. Douiri.
Signature d’une dizaine d’accords à forte composanteéconomique
Une vingtaine d’accords ont par ailleurs été signés,dont plus de la moitié avaient une forte composanteéconomique :M. Pepy, président de la SNCF etM. Khlie, directeurgénéral de l’ONCF ont signé deux protocolesd’accord portant respectivement sur la créationd’un Institut de Formation Ferroviaire et sur lacréation d’une joint-venture pour la maintenancedes rames du TGV.M. Khlie a par ailleurs signé, pour un montantcumulé de 300 M€, 3 contrats d’équipements
ferroviaires pour les lots suivants de la ligne à grande vitesse :• signalisation/télécommunication/poste de
commande avec le groupement Ansaldo/Ineo ;
• voie/caténaire/base travaux avec le groupementColas Rail/Egis Rail ;
• central sous-station/alimentation de la caténaireavec le groupement Cegelec/Systra/FGE.
M. Fassi Fihri, directeur général de l’ONEE, a signéavec EDF Energies Nouvelles une conventionglobale (pré-contrat) relative au projet de parcéolien de Taza (150 MW) en production privée
d’électricité.M. Zerah, directeur général de l’AFD, a signé5 protocoles d’accord et conventions de prêts pourun montant total de 250 M € : à noter en particulier lefinancement à hauteur de 150 M € de l’aménagementde la ville nouvelle de Zenata et un nouveau prêt de30 M € à l’ONEE pour le programme d’améliorationdes performances des réseaux d’eau potable.M. Akhannouch, ministre marocain de l’Agricultureet de la Pêche maritime a signé avec ses homologuesfrançais, MM. Le Foll et Cuvillier, des textes decoopération dans les domaines de l’agriculture, del’agro-alimentaire et de valorisation des produits
de la pêche, ainsi qu’un protocole d’accord avecSofiproteol, pour le développement de la filièreoléagineuse marocaine.M. Ibrahimi, directeur général du MoroccanFinancial Board (Casablanca Finance City), etM. Mestrallet, président de Paris Europlace, ontsigné un protocole d’accord renforçant les relationsde coopération entre les deux places financières, afinde faire de Casablanca une plateforme économiquede référence en Afrique.On relève également une convention de parrainageentre Thales Maroc et l’Université Internationalede Rabat et une convention-cadre relative au mon-
tage de l’Institut Méditerranéen de Logistique etdes Transports.
François Hollande, Président de la République française,François Hollande, Président de la République française,et le Roi Mohammed VI.et le Roi Mohammed VI.
© P
r é s i d e n c e d e l a R é p u b l i q u e
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18 - Conjoncture N° 948 - 15 mai - 15 juin 2013
Balance commerciale
A fin mars 2013, le déficit s’est allégé de 5,2% à 44,8 MMDH -en glissement annuel-
Evolution de l’Inflation sur une année glissante
Baisse mensuelle de 0,2% à fin mars 2013
Avoirs extérieurs netsChiffrés à 144,7 MMDH au 22 mars 2013 (-0,2% en glissement mensuelet -13,1% en glissement annuel)
Finances publiquesAggravation du déficit budgétaire, de 1,5 MMDH à -13,8MMDH- en glissement annuel à fin février
MASIEvolution mensuelle, à fin avril, de +1,15% à 9 145,51 points
Cours de changeEvolution mensuelle : MAD/Euro : 0,36% MAD/Dollar : -1,74%Evolution annuelle : MAD/Euro : -0,18% MAD/Dollar : -0,83%
Ination
Ination sous-jacente
%
(mois)
4,15
4,10
4,05
4,00
3,95
3,90
3,85
3,80
3,75
3,70
3,65
Réserves de change de BAM en mois d’importations de biens et services
Réserves globales en mois d’importations de biens et services
(Milliards de dirhams)
J a nvi er / m a r s
2 0 1 3
J a nvi er / m a r s
2 0 1 2
Solde commercial global
Importations globales
Exportations globales
Volume globalen millions de Dhs
Variation du MASIen %
5
3
1
-1
-3
-5
Euro/DH Dollar/DH
11,30
11,25
11,20
11,15
11,10
11,05
11,00
8,70
8,50
8,30
Volume Marché Central MASI
-50 0 50 100
déc. - 12 janv. - 13 févr. - 13
200
150
100
50
0
01- avril 08- avril 15- avril 22- avril 29- avril1- avril 5- avril 9- avril 13- avril 17- avril 21- avril 25- avril 29- avril
janv. -12 mars-12 mai -12 juill -12 sept. -12 nov. -12 janv. -13 mars -13
0,8
0,6
0,4
0,2
0
-0,2
-0,4
-0,6
-44,7
-47,2
43,8
46,5
88,6
93,8
(Millons de dirhams) J a nvi er / m a r s
2 0 1 3
J a nvi er / m a r s
2 0 1 2
Besoin ou excédent de nancementFinancement extérieur
Financement intérieur
-20 000 -10 000 0 10 000 20 000
-16 688
-16 271
18 001
17 453
-1 313
-1 182
EchosMaroc
Indicateurs économiqueset financiersRetrouvez chaque mois dans Conjoncture les principauxindicateurs économiques et financiers du Maroc.Une rubrique réalisée par la société de Bourse M.S.IN.
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15 mai - 15 juin 2013 - Conjoncture N° 948 - 19
La place boursière clôture le moisd’avril sur une légère augmentationmensuelle de 1,16 % du MASI à
9 145,51 points, ramenant ainsi saperformance annuelle à -2,28 %. En termede performances sectorielles, 11 secteurs –sur 21- ont réalisé des variations positives ;notamment le secteur télécom -représentépar son unique valeur IAM- +5,03%,l’agroalimentaire +5 %, les bancaires +4,3 %, ladistribution +1,45 %. A contrario, les secteursde l’immobilier, minier et BTP, ont accusédes baisses respectives de 5,96 %, 5,83 % et5,48%. La volumétrie globale du mois s’estarrêtée à 4290 MDH, dont 1 892,3 MDH traité
sur le marché central – en hausse de 42% parrapport au mois précédent- La capitalisationboursière s’est élevée à 438,9 MMDH en légèrehausse de 1,7 %.En termes d’actualités des valeurs cotées, lacession des 53 % du catalyseur du marchéIAM par VIVENDI préoccupe toujours lesinvestisseurs, notamment que plusieursfacteurs rentrent en jeu et font que l’identitéde l’acquéreur n’est pas sans conséquencepour le Maroc. En effet plusieurs pointsstratégiques n’ont pas été traités par lescandidats, que ce soit en terme de : – Lapérennité de la participation de l’acheteurpotentiel – Le maintien des filiales africainesau sein de Maroc Telecom. - La sauvegarde desemplois et de l’activité du fixe pourraient êtreremis en question, puisque les acquéreurspotentiels vont financer l’acquisition à crédit,et pourraient décider d’abandonner l’activitédu fixe (moins rentable), et se concentrer surle segment du mobile.Rappelons que Maroc Télécom a affiché sesrésultats trimestriels 2013, dans un contextefortement concurrentiel, imprégné par une
baisse des prix des terminaisons. En effet,l’opérateur a accusé un retrait de son CAconsolidé de 4,7 % à 7,2 MMDH ; suite àla baisse des ventes mobile au Maroc, unediminution toutefois rattrapée par la haussedu CA à l‘étranger. En terme de marges,Maroc Telecom affiche une marge EBITDAen amélioration de 2,8 points à 58,9 %. Dans lemême sillage, le résultat d’exploitation a atteint3 MMDH. Cette amélioration des marges (unniveau exceptionnel de marge sur EBITDAde 61,1 % au Maroc) est la résultante des
fruits du programme de départs volontairesréalisé en 2012 et de la forte réduction du coûtd’acquisition des clients. Loubna Chihab
Indicateurs économiques et financiers
2012 2013 Var %/pts
Balance
des
paiements
Importations globales (mdh) (1)
Exportations globales (mdh)Solde commercial
Taux de couverture (%)
Transferts MRE (mdh)
Recettes voyages (mdh)
Investissements et prêts privés
étrangers (recettes) (mdh)
mars
////
//
//
//
//
93 805
46 565-47 240
49,6
13 504
11 968
7 347
88 655
43 868-44 787
49,5
12 991
11 782
10 572
-5,5
-5,8-5,2
-3,8
1,6
43,9
Monnaie
et
crédit
Agrégat M3 (mdh)
Contreparties de M3 (mdh)
- Avoirs extérieurs nets (mdh)
Créances sur l’économie
Dont Créances des autres
institutions de dépôts
Crédits immobiliers
Crédits à l’équipement
Crédits à la consommation
février
//
//
//
//
//
//
946 223
161 238
785 548
784 472
209 104
135 946
36 614
9 77 770
141 823
821 396
820 625
224 702
137 097
39 293
3
-12
4,56
4,6
7,46
-0,84
7,32
Prix
Indice des prix à la production
(100=1997)
Industrie manufacturière
Pct et distribution de l’électri-
cité et d’eau
Industries extractives
Indice du coût de la vie
(100=1989)
Produits alimentaires
Produits non-alimentaires
Taux de change (prix vente) (2)
1 EURO
1 $ US
février
//
//
mars
//
//
mars
//
164,5
107,5
152
117,3
104,7
11,13
8,34
165,9
107,5
152
120,3
106,5
11,05
8,62
0,8
-
-
2,5
1,8
-0,72
3,36
Taux
d’intérêt
Taux d’intérêt (en %)
Taux adjudications
(26 semaines)
(52 semaines
(2 ans)
mars
//
//
//
3,14%
3,39%
3,73 %
4,31%
3,07%
4,07%
4,48%
5,31%
-7 pb
+68 pb
+75 pb
+100 pb
Bourse
Desvaleurs
Indices
MASI
MADEX
Volumes sur le marché central
(en Mdhs)
Capitalisation boursière (en Mdhs)
mars
//
//
//
10 948,45
8 938,09
1 802,1
509 572
9 040,96
7 364,14
1 427,9
431 643
-17,42
-17,78
-20,7
-15,3
Activités sectorielles
Mines
Chiffres d’affaires à
l’exportation OCP
(FOB)(en Mdhs) (3)
dont Produits dérivés
mars
//
10 615
7 413
8 702
6 366
-18
-14,1
ÉnergieProduction d’électricité (GWh)
Consommation d’électricité
Février
//
4 822
4 214
4 850
4 170
0,6
-1,1
BTPVente de ciment (en milliers de
tonnes) mars 4 565 3 617 -20,7
Tourisme
Arrivées de touristes dont MRE
(en milliers)
Nuitées dans les EHTC (milliers) (4)Février
//
1 103
2 271,8
1 102
2 404,5
-
5,8
-
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20 - Conjoncture N° 948 - 15 mai - 15 juin 2013
ProspectionMaroc
Inauguré par le roi Moham-med VI le 24 avril dernier, leSalon International de l’Agri-culture au Maroc (SIAM)
s’est achevé le 28 avril dernier, àMeknès. Comme à l’accoutumée, lePavillon France a réussi son pari enaccueillant pas moins de 60 entre-prises françaises venues sonderle marché agricole du Royaume,tout en valorisant leur savoir-faireauprès des professionnels maro-cains. Cette 8ème édition est la cin-quième participation consécutivedu Pavillon France organisé parUBIFRANCE, en partenariat avec laChambre Française de Commerce etd’Industrie du Maroc (CFCIM). Ins-tallé sur 900 m2, le Pavillon Frances’organisait autour de deux pôles, lepôle International et le pôle Elevage.
Plusieurs partenariats sérieuxLes entreprises françaises présen-tent sur le Pavillon France sontpleinement satisfaites de leur par-ticipation au Salon. Nombreusessont celles qui ont pu obtenir desaccords de principe de partenariat,voire des contrats. « Nous sommessatisfaits de notre participation, carnous avons pu décrocher une dou-zaine de contactssérieux », déclareR i c h a r d M O U -
TARD, ResponsableMission de la sociétéSéchage Roudil Lot,présente dans le
domaine du séchages de fruits. Lesdifférents rendez-vous ont égale-ment permis l’ouverture d’opportu-nités pour l’implantation au Marocpour beaucoup d’entreprises. En cequi concerne Séchage Roudil Lot,la société a rencontré des clientspotentiels.Par ailleurs, le Groupe MaïsadourCoopératif, dont l’activité tourneautour de la production de fruits etlégumes pour l’exportation, a éga-
lement exprimé son satisfecit surcette édition du SIAM. « Nous avonsété agréablement surpris par l’am-pleur du salon, par l’organisationdes rendez-vous et l’accompagne-ment de la CFCIM », affirme PierreHONTANG, Responsable Missionde Sud Ouest Aliment (du GroupeMaïsadour).L’évènement aura permis aux
entreprises par-ticipant sousPavillon France
d’optimiser leurchance de mieuxintégrer le mar-ché marocain.
Pari réussi au Pavillon Franceà la 8ème édition du SIAM 2013
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Email : [email protected]
Les Rencontres Agroalimentaires auront lieu du 20 au22 novembre prochain à Meknès et à Casablanca. Cetévènement qui réunira une trentaine d’entreprises fera
l’objet de rendez-vous B to B sur mesure, programméssur la base d’un cahier de charge préparé par la ChambreFrançaise de Commerce et d’Industrie du Maroc.Ce sera notamment l’occasion pour les participants devisiter des sites agricoles et agroalimentaires de la région
de Meknès. Une séance plénière sera également organiséeà Casablanca en présence de hautes personnalités localeset internationales.
Chef de projet :
Khadija El Idrissi
Tél. : (+212) 522 43 96 06
Email : [email protected]
Rencontres Agroalimentaires
Une plateforme
dédiée auxopportunitésd’affaires
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EchosInternational
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Futurallia IstanbulDu 5 au 7 juin 2013Istanbul – Turquiewww.futuralliaistanbul2013.
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décontamination,• Solutions de manutention,• Incendie, sûreté, sécurité du
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travail tertiaires,• Équipements de protection,• Conseil, formation.
Contact : Nadwa El Baïne KarimTél. : 05 22 43 96 23 ou 24Email : [email protected]
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torsion du fil,• Machines d’impression de teinture
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de rechange,• Matériels informatiques et logiciels
pour le textile,• Matériel de laboratoires et produits
chimiques,• Machines du non-tissé et les
technologies du textile technique,• Machines de tricotage, de broderie,
de bonneterie et de maille,• Accessoires.
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internet dédiés aux vins etspiritueux).
Contact : Nadwa El Baïne Karim
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Agroalimen-taire
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Contact : Amal Belkhemmar
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EchosInternational
Italie
Commentstimuler lacroissanceLE NOUVEAU CHEF DUGOUVERNEMENT ITALIEN, EnricoLetta, affirme que l’Italie peut stimulersa croissance sans s’endetter. C’est lorsd’une sortie à Milan, le 6 mai dernier,dans le cadre du projet d’Exposition
universelle prévu dans cette villeen 2015 que Enrico Letta a déclaré :« On peut faire de la croissancesans s’endetter. D’autres pays l’ontdémontré. Nous nous sommesbeaucoup endettés dans le passé etnous n’avons pas eu de croissance. » Lenouvel homme fort d’Italie soutient quece « ne sera pas facile » mais que desefforts doivent être consentis pour quele pays puisse sortir de cette récessionet réduire son endettement qui est ungros handicap, rapporte l’AFP.
Etats-Unis395,3 millions de barilsde pétrole en stocks !
Du jamais vu aux Etats-Unis depuis 1981. Les réserves de pétrole du pays del’Oncle Sam ont atteint leur plus haut niveau en trente ans. En effet, depuisque le pays a entrepris de produire plus de pétrole pour une indépendanceénergétique, il n’a pas su se doter d’infrastructures lui permettant de les dis-
tribuer. On parle de 395,3 millions de barils en stocks. Un record jamais atteint, selonles chiffres mensuels du département américain de l’Energie. Les premiers raisons évo-quées sont liées aux facteurs saisonniers d’autant plus que « les raffi neries réduisentla voilure à cette période de l’année, consommant de ce fait moins de brut, pour sepréparer à la production estivale d’essence », lit-on dans l’AFP. On explique qu’à causedu boom pétrolier que connaît le pays depuis 2008 et à l’émergence des techniques defracturation hydraulique du schiste couplée au forage à l’horizontale, la production de brut est passée de 5 millions de barils par jour à 6,5 millions en 2012, et l’Agence Amé-ricaine d’Information de l’Energie (EIA) table sur 8,2 millions en 2014. Seul bémol, lesinfrastructures qui ne suivent pas. Selon David Bouckhout, analyste chez TD Securities,« il y a un décalage avec les infrastructures ». Il faudrait plus d’oléoducs afin de pouvoirrelier les raffi neries aux zones où la production augmente. Ce qui fait dire à certainsprofessionnels du secteur que les autres moyens de transport de l’or noir doivent êtrerenforcés, notamment le transport ferroviaire qui représente à peu près moins de 10 %de l’acheminement des produits pétroliers.
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Après le succès de la première édition en 2011, EnR, premier salon au Maroc dédié à 100 % aux
énergies renouvelables et à l’efcacité énergétique, revient à Casablanca.
EnR sera une nouvelle fois aux côtés des professionnels marocains et internationaux pour releverles dés de la stratégie énergétique nationale et dynamiser le secteur. Lors de cette 2 ème édition,l’accent sera mis sur la construction performante et l’efcacité énergétique.
EnR sera l’évènement énergétique de l’année pour dynamiser votre développement commercial ettrouver les solutions innovantes de demain !
Contacts Plus d’information
Fatiha MGHOGHI
Tél. : +212 5 22 43 96 29
Elsa KONAN
Tél. : +212 5 22 43 96 34
2 È M E E D I T I O N
CASABLANCA
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L’invitédeConjoncture
Conjoncture : Quel regardportez-vous sur le secteur automobile au Maroc ?
Jacques Prost : Le secteurautomobile marocain est en légère croissance.C’est un petit marché qui représente pour30 millions de personnes, un peu plus de100 000 consommateurs. Cela nous imposeévidemment de trouver des opportunités àl’extérieur. A noter que l’accès à l’automobilen’est pas forcément la première préoccupationde la population moyenne marocaine. Mais c’est
un marché qui devrait être largement au-delàde 200 000 à 300 000 consommateurs pour lesecteur.
Vous êtes Directeur Général de Renault auMaroc depuis novembre 2012. Quel état deslieux faites-vous des activités du groupe ? Je me retrouve face à un superbe challenge.Comme vous le savez, Renault Maroc c’esttrois grandes entités, à savoir deux entitésindustrielles et une entité commerciale, voireune entité financière avec RCI Finance. Auniveau industriel, il y a la SOMACA, dont nous
avons repris le contrôle depuis quelques annéeset qui a démarré un nouveau projet depuismaintenant plus de quinze jours. Il y a aussiTanger qui est un projet important au niveauindustriel et qui fédère beaucoup au niveau du
« Le secteurautomobilemarocain
est en légèrecroissance. » Jacques Prost, Directeur Général du Groupe
Renault Maroc.
Conjoncture reçoit ce mois-ci Jacques Prost, Directeur Généraldu Groupe Renault Maroc.
Maroc. Il a démarré sa production depuis février2012. Dès cette année, nous allons augmenter lescapacités de production du groupe, sans oublierles activités commerciales qui continuent decaracoler en tête avec ses deux marques : Renaultet Dacia.
Quel est la part de marché de Renault au Maroc ?Nous restons le premier constructeur auRoyaume. Fin mars nous étions à 38,2 % de partde marché. Il faut distinguer deux parts, celle deDacia et celle de Renault. La part de « Dacia » est
de 21,5 % et le reste pour Renault. Il y a eu uneforte croissance en ce qui concerne la part de« Dacia ». Cette croissance va augmenter avecles nouveaux véhicules que nous allons lancer.Sur Tanger, nous avons le modèle « Lodgy », quiest un modèle familial, et « Dokker » qui petit àpetit viendra se substituer à « Kangoo » qui était,lui, fabriqué à la SOMACA. Renault démarreune vraie success story avec « Clio 4 » qui estune voiture qui marche très bien. Avant l’été,nous lancerons « Captur », un véhicule qui a étéprésenté en avant-première mondiale au Salonde Genève et nous espérons avoir le même accueil
que celui que nous avons eu pour « Clio 4 ».
Quel est, aujourd’hui, l’apport du groupe dansl’économie du Royaume ?Le plus gros apport du groupe est d’abord lié à
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ZOOMp.30 Transport et logistique, à mi-chemin de la stratégie 2010
p.32 Transport maritime
Une stratégie pour une meilleure efficacité
p.36 Transport aérien
Un plan pour renforcer les performances du secteur
p.38 Une hausse de l’activité de fret
p.40 Transport routier de marchandises : l’informel au défi de la miseà niveau
Dossier coordonné par Ferdinand Demba
Transport et logistiqueLes clés de la compétitivitéLe secteur du transport et de la logistique est un pilier de l’économiemarocaine. Le dynamisme des échanges commerciaux qu’enregistre
le Royaume l’a poussé à se doter d’une stratégie nationale dédiée à lalogistique. Comment évolue-t-elle ? Détails.
M o n t a g e C F C I M ,
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R
La réduction coûts lo ist ues u évo a t de ramener de 20 % u 15 % orizon 2015 est la erre an ulaire de la « Stratnationale de développement de la compétitivité logistique », pour une durée de cinq ans (2010-2015).
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ZOOM Transport et logistique : les clés de la compétitivité
A mi-parcours,
les résultats dela « Stratégie
nationale de
développement
de la
compétitivité
logistique » sont
mitigés.
Transport et logistique, àmi-chemin de la stratégie 2010Pour accompagner le dynamisme des échanges commerciauxintérieurs et extérieurs, le Maroc s’est doté en 2010, d’unestratégie nationale dédiée à la logistique. Le point.
Avec environ 100 000 emplois,le secteur du transport pro-fessionnel et de la logistiquecontribue à 5 % du PIB dont3 % liés directement au fretet au transport. Hautement
stratégique pour les entreprises, sa performanceinfluence directement la compétitivité du tissu
économique. En 20 ans, le secteur des trans-ports professionnels et les voies qu’il emprunten’ont cessé de se développer. L’essor écono-mique et l’ancrage du Maroc dans les flux del’économie mondiale ont renforcé les volumesdes échanges. Complémentaire au service detransport, la logistique inclut désormais unensemble de services d’entreposage, de ges-tion et de distribution d’amont en aval. L’arti-culation optimale du transport des produits etl’organisation des flux est un vecteur de perfor-mance économique. Elle se traduit par l’émer-gence du service logistique. L’optimisation des
délais d’approvisionnement, de livraison et descoûts, est une condition d’une présence sur lesmarchés dans les délais et avec des produits dequalité.Face à des coûts logistiques élevés (estimés
à 20% du PIB), le Maroc a opéré un tournantavec l’adoption en 2010 d’une stratégie dédiée.Point de départ : la signature, présidée par le roiMohammed VI, d’un contrat-programme entrel’Etat et la Confédération Générale des Entre-prises du Maroc (CGEM). Principal objectif :améliorer la compétitivité du secteur mais aussimettre en place les moyens de favoriser à terme,
le recul du transport informel.
Les coûts et la pollution dans le viseurNommé « Stratégie nationale de développementde la compétitivité logistique », ce plan s’étalesur une durée de 5 ans de 2010 à 2015. Il viseune meilleure efficacité économique dans uncontexte de croissance continue des échangescommerciaux, à la fois intérieurs et extérieurs etaccompagne les différents plans sectoriels (PlanMaroc Vert, Émergence, Rawaj, plan énergé-tique, Halieutis…). Il s’inscrit également en suitelogique de la dynamique de renforcement des
infrastructures (autoroutes, ports, aéroports),initiée début 2000.La réduction des coûts logistiques qui prévoyaitde ramener de 20 % du PIB actuellement à 15 %à l’horizon 2015 est la pierre angulaire de cette
Le Port e a er--Me ccue lle les l ran s u secteu r ns o t, à l’ e e e+ l ’a .
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15 mai - 15 juin 2013 - Conjoncture N° 948 - 31
« Entre 2011 et
2012, le Maroc
est passé de
la 90ème à la
47ème place enmatière de
compétitivité
logistique. »
stratégie. A mi-parcours, les résultats sontmitigés. Interrogé sur le sujet, Younes Tazi,
Directeur Général de l’Agence Marocaine pourle Développement de la Logistique, reste opti-miste mais prudent : « l’objectif d’atteindre cechiffre de 15 % au cours des premières annéesd’exécution de la stratégie est certes ambitieuxmais reste accessible, nous attendons le débutdes activités de l’observatoire pour mesu-rer ensemble, public et privé, le niveau exactactuel ». Deuxième objectif : l’accélération de lacroissance de 3 à 5 points par l’augmentationd’activités économiques induites par la baissedes coûts logistiques. Autre aspect de la straté-gie initiée en 2010, la diminution de 35 % des
émissions de CO2 en 5 ans par la décongestiondes routes et des villes, grâce à des transportsplus efficaces. Un objectif ambitieux qui resteaujourd’hui difficile à apprécier. « En matièrede réduction des émissions de CO2, il n’existepas encore de résultats mesurables », souligneencore Younes Tazi, rappelant la nécessité d’unoutil fiable reconnu par l’ensemble des opéra-teurs publics et privés. Toujours selon la mêmesource, l’Observatoire Marocain de la Compé-titivité Logistique, qui doit voir le jour en 2013,apportera « des réponses scientifiques et objec-tives ». Mais plus globalement, si les objectifs ne
suivent pas forcément le rythme initialementannoncé, le déploiement de la stratégie avance.
Le frein du foncier levé« Entre 2011 et 2012, le Maroc est passé de la90ème à la 47ème place en matière de compétitivitélogistique », indiquait Aziz Rabbah, Ministrede l’Équipement et du Transport, en novembredernier. Issu du rapport de la Banque Mondiale« Connecting to compete 2012 : Trade Logisticsin the Global Economy »*, ce classement se fondesur les progrès accomplis dans le domaine del’infrastructure, de l’amélioration des services
logistique, de la gestion des douanes et des fron-tières mais aussi du niveau de coopération entreles secteurs public et privé.Autre point d’avancée, le règlement d’aspects
fonciers essentiels au bon succès du programme.
Parmi les moyens mis en œuvre, figure la miseen place d’un Schéma National Intégré. Ilconcerne un réseau de plate-formes logistiquesdédiées au stockage de marchandises situéesà proximité des axes de distribution. Conte-neurs, sous-traitance logistique et agro-com-mercialisation de matériaux de construction,plate-formes céréalières. En tout, près d’unecinquantaine de plates-formes sont prévuespar la stratégie sectorielle. Selon Younes Tazi,Directeur Général de l’AMDL, près d’un tiersdes besoins en foncier recensés à l’horizon 2030pour la réalisation des zones logistiques a été
mobilisé. Dans la région de Casablanca, environ1 000 ha de foncier ont été identifiés et préser-vés pour les zones logistiques multi-flux. 1 100ha supplémentaires sont en cours de mobilisa-tion, en faveur de quatre régions, notammentRabat-Kenitra, Agadir, Tanger-Tétouan et Fès-Meknès. L’investissement public a totalisé envi-ron 2,5 milliards de dirhams. Ce budget com-prend également la construction en cours d’uneroute maritime de 4,3 km, première tranche dela connexion devant relier le port de Casablancaà la zone logistique de Zenata. Dans sa vision, ceschéma vise une meilleure organisation des flux
provenant du port de Casablanca et leur mas-sification vers la Zone Logistique avec la miseen place de connexions routières et ferroviairesspécifiques.Enfin, pour accompagner les besoins de ce sec-teur en gestation, de nouvelles filières de forma-tion dans les métiers de la logistique sont atten-dues. Toujours d’après Younes Tazi, en 2013,un programme de formation professionnelleau profit de 3 160 personnes sera assuré parl’Office de la Formation Professionnelle et de laPromotion du Travail (OFPPT). Des résultatsplutôt positifs d’une stratégie qui commence à
se lire, en attendant la suite.
Anne-Sophie Colly et Rania Laâbid, journalistes
* Se connecter pour être compétitif en 2012 : les réseaux logistiques dans l’éco-
nomie globale
Le développement des flux intérieurs et extérieurs, combiné àl’essor du port de Tanger-Med, sont des facteurs d’attrait pour lesacteurs internationaux de la logistique. Les plus grands noms dusecteur y sont présents. Le groupe allemand Kuehne+Nagel, récem-ment installé au Maroc sous l’effet prometteur de Tanger-Meden fait partie. Pour rappel, le Maroc avec la Turquie sont les paysméditerranéens qui ont accueilli le plus d’investissements dans lesecteur des transports et de la logistique depuis la création en 2003de l’observatoire méditerranéen ANIMA-MIPO (11 pays).
TANGER-MED : PORT D’ATTACHE ET D’ATTRAIT
• 57 500 Km de route dont 32 100 revêtus, 1 000 kmd’autoroutes en 2010
• Plus de 2 000 km de réseau ferroviaire, 30 millionsde tonnes de marchandises transportées
• 30 ports dont Tanger-Med• 15 aéroports, 51 millions de tonnes de fret/ an
Sources : www.transportmaroc.ma, Autoroute du Maroc, ONDA
LE RÉSEAU DE TRANSPORT EN CHIFFRES (CHIFFRES DISPONIBLES)
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ZOOM
« Les ports
nationaux
font transiter
un trafic
annuel moyen
d’environ 70
millions de
tonnes par an. »
Transport maritimeUne stratégie pour unemeilleure efficacitéLe transport maritime marocain s’est doté d’un plan dedéveloppement intitulé Stratégie portuaire national à l’horizon2030. Un projet qui devrait permettre au Royaume d’être plus
compétitif et au secteur plus rentable.
L’économie du Royaume se veutmoderne, ouverte et compétitive.Depuis plusieurs années, le Marocn’a sans cesse prôné le changementdans tous ses secteurs d’activité.Cette volonté de réformes a donné
lieu à la mise en place de plusieurs stratégiessectorielles pour booster l’économie nationale. Al’instar des autres secteurs, le secteur du trans-port maritime s’est doté d’un plan de dévelop-pement à long terme. Il s’agit de la Stratégie por-
tuaire nationale à l’horizon 2030, élaborée parle Ministère de l’Equipement et du Transport.L’Agence Nationale des Ports y a contribué, carelle est partie prenante dans la conception de cettestratégie. A travers cette stratégie, le Maroc tentede répondre à un besoin croissant des échangesmondiaux. Rappelons au passage que « les portsnationaux font transiter un trafic annuel moyend’environ 70 millions de tonnes par an, dont44 millions de tonnes à l’import et 26 millionsde tonnes à l’export », selon l’Agence Nationaledes Ports. Le transport maritime international,à lui tout seul, représente 80 % des échanges
mondiaux. Ce flux important de marchandises
modifie le paysage du secteur qui s’adosse surles ports qui ont un rôle capital à jouer dans leschaînes logistiques et l’émergence de grands opé-rateurs de terminaux portuaires. Sachant que lesports marocains assurent 98 % des échangesexternes du Royaume, le pays en a fait son che-val de bataille afin d’améliorer la compétitivitéde son économie nationale. Un travail qui passepar un positionnement dans ce secteur au niveaude la Méditerranée et de l‘Europe. Ainsi, la Stra-tégie portuaire nationale à l’horizon 2030, mise
en place par le Ministère de l’Equipement et duTransport, s’appuie sur les ports qui constituentun maillon important des chaînes logistiques deséchanges externes. La compétitivité de l’économiedu Royaume dépendra de leur performance.
Une stratégie en sept axesCe document de référence pour le secteur quiprend en compte l’ensemble des stratégies sec-torielles du Maroc est décliné en sept axes stra-tégiques. Le premier axe consiste à « rechercherla performance portuaire grâce à l’incitation àl’innovation ». Il permettra de spécialiser les ports
et/ou les terminaux lorsque cela est possible, deles rendre attractifs grâce à la qualité des serviceset à leur pérennité, de mettre en place des règleset procédures incitatives pour l’investissementprivé et le faciliter, de maintenir un compromiséquilibré entre concurrence et complémentaritéportuaires et de favoriser la concurrence por-tuaire. Quant au deuxième, il préconise de favo-riser la performance logistique en intégrant leréseau portuaire aux chaînes logistiques interna-tionales, pour améliorer la compétitivité du coûtde passage global (mer, port, terre). Il préconiseégalement de coordonner étroitement la réalisa-
tion des investissements portuaires et logistiquesextraportuaires, de mettre à disposition du sys-tème portuaire et des autres maillons de la chaînelogistique des ressources humaines formées etdes moyens techniques adéquats.
ZOOM Transport et logistique : les clés de la compétitivité
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« Le premier
axe consiste à
rechercher la
performance
portuaire grâce
à l’incitation à
l’innovation. »
Le troisième axe propose d’optimiser la valo-risation des infrastructures portuaires et deconnexion existantes en recherchant un partage
des infrastructures lourdes, comme les digues deprotection, entre différents trafics et activités et enlimitant les coûts d’exploitation (dragages récur-rents notamment).Le quatrième axe stratégique ambitionne de posi-tionner ce projet d’envergure dans le contextenational, régional et international, en s’adaptantrapidement aux changements du secteur mari-time et en saisissant toute opportunité qui se pro-file à l’horizon.« Tirer parti du rôle structurant des ports encontribuant aux politiques et programmesd’aménagement du territoire et tenir compte des
objectifs de répartition spatiale des activités éco-nomiques et en structurant le paysage portuairenational en six pôles régionaux. » C’est ce quepropose le cinquième axe de la stratégie portuairenationale 2030. Tandis que le sixième axe recom-mande « d’intégrer les objectifs environnemen-taux et urbains dès la phase de conception desprojets d’investissement, en minimisant l’impactenvironnemental global des ports, notamment enexternalisant certains fl