économie collaborative et

collectivités

L’avis des citoyens

Ce l i v re s ’ad re s se aux

co l l e c t i v i t é s t e r r i t o r i a l e s f r ança i se s

e t a un t r i p l e ob j e c t i f :

Leur faire connaître le concept de consommation collaborative

Les faire agir pour faciliter ce nouveau type d’échange au sein

de leur communauté

Leur donner un kit de communication pour sensibiliser leurs

habitants à ce type de consommation

AVANT PROPOS

Un livre co-écrit par

Laura Dos Santos

&

Timothée Gosselin

Dans le cadre du cours

Collectivités territoriales

De Mme Angéla Matthieu

Professeur à FBS

D’après les

témoignages

des citoyens.

Merci pour

leur

participation !

avril 2013

Consommation

collaborative : de quoi parle t-on ?

Ces dix dernières années ont vu appa-

raître l’émergence d’une nouvelle

forme de consommation : la consom-

mation collaborative. Accéléré par la

crise économique de 2008, ce mouve-

ment citoyen est devenu plus qu’une

simple tendance : c’est une nouvelle

économie qui se dessine, plus tour-

née vers l’usage d’un produit ou

d’un service que par sa possession.

Divers secteurs sont con-

cernés : mobilité, loisirs,

logements, biens de con-

sommation, produits cul-

turels, espaces de travail.

Ainsi, c’est un tout

nouveau style de vie

que vos habitants

adoptent, plus colla-

boratif, plus social,

plus économique, et

plus écologique.

Environnement : parce que

les capacités peu utilisées : objets,

voitures, espaces, sont mises à la

disposition de plusieurs personnes

qui en ont l’utilité, ces capacités sont

utilisées de manière plus respon-

sable. Cela induit une meilleure effi-

cience dans la consommation des ressources :

énergie, matériaux, eau, et donc un impact en-

vironnemental moindre. De plus, en rappro-

chant producteur et consommateur d’un bien

ou d’un service, des circuits économiques

courts sont créés, moins polluants.

Les avantages

sont nombreux et

réconcilient les

quatre piliers du

développement

durable.

Economique : parce que

l’usage prime sur la posses-

sion, il est évident que les

utilisateurs de la consom-

mation collaborative dé-

pensent moins, ou plus in-

telligemment.

Humain : les pratiques de consom-

mation collaborative font naître

de nouveaux liens entre les individus,

impliquant des relations de confiance

et renouvelant le fonctionnement des

communautés ou des réseaux.

Gouvernance : parce que certaines

pratiques de consommation collabora-

tive proposent de nouvelles manières

d’organiser la gestion des biens com-

muns, les citoyens se sentent plus im-

pliqués dans la vie de leur collectivité.

Gouvernance : parce que certaines

pratiques de consommation collabora-

tive proposent de nouvelles manières

d’organiser la gestion des biens com-

muns, les citoyens se sentent plus im-

pliqués dans la vie de leur collectivité.

Les collectivités, en repensant leurs villes et en écoutant leurs habitants,

peuvent participer et faciliter ce nouveau type de consommation.

Ma i s commen t l e s c i t o yen s v i ven t - i l s l ’ é conomie

du pa r t age ? A t r a ve r s ce re cue i l d ’anecdo te s ,

dé couv rez que l s son t l e s u sages , l e s béné f i ce s e t

l e s h i s to i re s de s u t i l i s a t eu r s !

Consommation

collaborative : Quand les citoyens

racontent Il y a plusieurs années j'ai rencontré un jeune homme en faisant du

co-voiturage. Nous avons fait l'aller-retour Paris/Bordeaux dans le

même co-voiturage. Le feeling étant passé à l'aller nous avons dé-

cidé d'aller boire un verre ensemble durant le week-end avec nos

amis respectifs. A partir de ce moment, nous ne nous sommes plus

quittés pendants plusieurs mois. Virées ensemble en France, saut à

l'élastique ensemble, soirées parisiennes et bordelaises, ... C'était

une jolie histoire. Elle est aujourd'hui fini mais j'en garde un super

souvenir ! :)

En rencontrant les personnes

du covoiturage puis en discu-

tant j'ai trouvé un stage dans

une entreprise le mois d'après.

#covoiturage

Il y a un an, avec mon conjoint nous avons fait

un co-voiturage entre Bordeaux et Tours avec

trois personnes. L'ambiance était super, nous

avons beaucoup discuté, rigolé ... aujourd'hui

deux de ces personnes sont de très bons amis.

Nous nous voyons régulièrement, aprem à la

plage, barbecue, nous gardons même le fils de

l'un d'entre eux pour les vacances d'été.

Il y a plusieurs années j'ai rencontré un jeune homme en faisant du

co-voiturage. Nous avons fait l'aller-retour Paris/Bordeaux dans le

même co-voiturage. Le feeling étant passé à l'aller nous avons dé-

cidé d'aller boire un verre ensemble durant le week-end avec nos

amis respectifs. A partir de ce moment, nous ne nous sommes plus

quittés pendants plusieurs mois. Virées ensemble en France, saut à

l'élastique ensemble, soirées parisiennes et bordelaises, ... C'était

une jolie histoire. Elle est aujourd'hui fini mais j'en garde un super

souvenir ! :)

En rencontrant les personnes

du covoiturage puis en discu-

tant j'ai trouvé un stage dans

une entreprise le mois d'après.

Avec un ami au Québec, nous avons

profité d'un covoiturage entre Sher-

brooke et Montréal. Mais le beau

temps n'était pas au rendez-vous : il

pleuvait des cordes. Et c'est d'ailleurs

à ce moment rêvé que les essuie-

glaces ont lâché. Direction garage

alors que le temps nous est compté :

un bus nous y attendait. Finalement

tout s'est bien terminé, nous avons

réussi à prendre notre car!

Céline

18-30 ans

Gujan Mestras

Cécile

18-30 ans

Tours

Clotilde

18-30 ans

Bordeaux

Kévin

18-30 ans

Sherbrooke

#couchsurfing

Nous sommes arrivée en juin sur le bassin

d'Arcachon et nous ne connaissions per-

sonne.Pas facile de faire des rencontres et de

se créer un groupe d'amis. Heureusement il y

avait un groupe de Couchsurfeurs sur le bas-

sin. Nous avons donc pris contact avec les

gérants du groupe puis nous avons trés vite

été invité à une soirée, puis deux,

trois ...aujourd'hui beaucoup sont devenus de

trés bons amis et nous nous voyons presque

toutes les semaines. Nous avons tous des

projets de voyages, création d'entreprise,

projet personnel ... et nous nous soutenons

les uns les autres ! Pendant que les mecs font

des soirées foot les filles font les soirées dvd !

C'est top !

Nous accueillons souvent des couchsurfeurs de passage

dans la région chez nous. Dernièrement un journaliste

espagnol (pour Marie-Claire et El Pais) après avoir discu-

té de notre projet de Tour du monde il nous a proposé

de faire un article sur nous dans l'un de ces journaux !

Une vraie chance pour nous ! :)

Nous avons également accueillis deux brésiliens il y a

peu de temps. Nous aimons accueillir ces voyageurs

comme des amis. Le Brésil faisant partie de nos destina-

tions de tour du monde pour l'année prochaine ces deux

garçons nous ont proposé de se rejoindre là bas pour

partager un bout du voyage, nous guider sur les meil-

leurs choses à voir et aussi nous accueillir quelques jours

chez eux ! Nous avons hâte de les revoir là bas ! :)

Lors d'un couchsurfing en Espagne, j'ai eu la chance

d'être accueillie par un couple de retraité anglais de 70

et 82 ans!! Ils étaient adorables, avaient une super villa

dans les montagnes avec piscine. Ils s'occupaient de

chiens abandonnés. Quelle générosité! Ils m'attendaient

tous les matins pour commencer le petit déjeuner de roi

qu'ils préparaient, me déposaient en voiture dans des

villages à visiter avec le plans pour visiter... Il n'y a pas

d'âges pour partager des moments aussi beaux!

Céline

18-30 ans

Gujan Mestras

Nous accueillons souvent des couchsurfeurs de passage

dans la région chez nous. Dernièrement un journaliste

espagnol (pour Marie-Claire et El Pais) après avoir discu-

té de notre projet de Tour du monde il nous a proposé

de faire un article sur nous dans l'un de ces journaux !

Une vraie chance pour nous ! :)

Nous avons également accueillis deux brésiliens il y a

peu de temps. Nous aimons accueillir ces voyageurs

comme des amis. Le Brésil faisant partie de nos destina-

tions de tour du monde pour l'année prochaine ces deux

garçons nous ont proposé de se rejoindre là bas pour

partager un bout du voyage, nous guider sur les meil-

leurs choses à voir et aussi nous accueillir quelques jours

chez eux ! Nous avons hâte de les revoir là bas ! :)

Lors d'un couchsurfing en Espagne, j'ai eu la chance

d'être accueillie par un couple de retraité anglais de 70

et 82 ans!! Ils étaient adorables, avaient une super villa

dans les montagnes avec piscine. Ils s'occupaient de

chiens abandonnés. Quelle générosité! Ils m'attendaient

tous les matins pour commencer le petit déjeuner de roi

qu'ils préparaient, me déposaient en voiture dans des

villages à visiter avec le plans pour visiter... Il n'y a pas

d'âges pour partager des moments aussi beaux!

Pour un voyage à Londres, j'ai été ac-

cueilli chez l'habitant, en utilisant le

site Couchsurfing.org. Cela a été l'oc-

casion de passer une soirée très sym-

pa, d'en apprendre plus sur mon

hôte, et ses origines caribéennes.

Cécile

18-30 ans

Tours

Emilie

30-40 ans

Arcachon

Rémy

18-30 ans

Tours

la plupart des expé-riences couchsurfing sont des supers moments. S'il faut en citer une : celle de se réunir pour un week-end dans le Mor-van pour faire du cam-ping au bord d'un lac entre des couchsurfeurs de Dijon, Lyon ou Paris.

Alban

30-40 ans

La Teste

#coworking

Travailler à La Ruche: un havre d'ins-

piration et de belles rencontres... Je

prends plaisir à venir travailler le ma-

tin en compagnie de personnes

d’horizons très différents. Les pauses

cafés sont toujours une surprise !

Antoine cherchait à faire

éditer son nouveau con-

cept de jeu de société. Il se

trouve que j’avais bossé

plusieurs années dans le

secteur du jeu. Je lui ai

donc fait profiter de mon

réseau.

Anaïs

18-30 ans

Paris

Tania

18-30 ans

Tours Olivier

30-40 ans

Paris

Sylvain a m’a “recruté” pour faire un peu de Community Management (mon métier) bénévolement en échange d’un bureau gratuit parmi les coworkers !

#crowdfunding

J’ai participé au financement d’un

projet en cours sur Kickstarter, j'at-

tends la release avec impatience!

C'est sympa de se sentir impliqué

dans le projet et d'avoir une vue sur

les coulisses!

Sébastien

18-30 ans

Boulogne Billancourt

Edouard

18-30 ans

Tours

Grâce au crowdfunding, j’ai pu lancer ma start-up alors que je n’avais aucun moyen de financement de départ. En prime, m’inscrire sur une telle plateforme m’a permis de faire le buzz et de lancer mon activité avec un franc succès dès le départ. Que demande le peuple?!

Consommation

collaborative : Qu’attendent les citoyens

de leur collectivité?

I l est essentiel qu’elles intègrent dans leur ADN

cette approche de la consommation qui va de

pair avec la volonté de développement local et de

respect de l’environnement.

Acteur de la consommation collaborative depuis quelques années, je

considère que le rôle des collectivités locales est essentiel dans le

développement de cette nouvelle économie. Celles-ci possèdent un

pouvoir d’information et de coordination pour des actions locales.

Cependant, je peux déplorer un certain manque d’activisme de la part de

ces acteurs. Alors que la consommation collaborative et de façon plus large

l’économie collaborative est en plein boom, notamment de par la crise

aussi bien économique mais surtout de confiance envers les instances

financières, peu de collectivités ont a ce jour pris a cœur leur rôle de

fédérateur. Ce que l’on peut regretter dans l’émergence de l’économie

collaborative c’est un manque de coordination. Un grand nombre

d’initiatives se développent au risque de se perdre dans les offres. Ainsi

j’attends de ma collectivité d’avant tout de se pencher sur ce sujet afin

d’éclaircir le choix pléthorique d’offres de services. De plus, il me semble

qu’offrir des espaces publics aux acteurs pour qu’ils se réunissent fait parti

du mandat de ma collectivité. Il est essentiel qu’elles intègrent dans leur

ADN cette approche de la consommation qui va de pair avec la volonté de

développement local et de respect de l’environnement.

Florent

28 ans

Dijon

I l est essentiel qu’elles intègrent dans leur ADN

cette approche de la consommation qui va de

pair avec la volonté de développement local et de

respect de l’environnement.

#témoignage 1

Je me sentais proche du concept de consommation collaborative bien avant d’avoir

découvert sa définition exacte. Cependant, j’ai du mal a clairement identifier le rôle

que peut jouer ma collectivité. A vrai dire, je ne suis pas du tout familier avec ma

collectivité et je comprends de moins en moins sa légitimité. Je trouve que le rôle

joué par les collectivités est de plus en plus flou et déconnecté de la réalité des

citoyens : entre doublement des postes, dépenses effrénées, manque de

coordination, vieillissement des employés etc. Ainsi mon message peut en soi passer

pour un coup de gueule. Je pense que les collectivités devraient rationaliser leur

organisation et leurs actions avant de se mêler à un concept aussi puissant que la

consommation collaborative. En effet, c’est un moyen pour les citoyens de se

responsabiliser et de se détacher, justement, des pouvoirs publics afin de s’organiser

autour d’un esprit communautaire. Vous l’aurez compris, je considère que

l’émergence de la consommation collaborative vient en réponse à l’immobilisme et

l’inattentisme des collectivités qui ont bien des difficultés à gérer leur propres intérêts.

Ainsi pour conclure si j’ai un message à adresser aux collectivités :

Intéressez vous à la consommation collaborative, soit, mais s’il vous plaît laissez nous

gérer nos propres initiatives en temps que citoyen responsables et indépendants.

Timothée

23 ans

Caen

#témoignage 2

Je me sentais proche du concept de consommation collaborative bien avant d’avoir

découvert sa définition exacte. Cependant, j’ai du mal a clairement identifier le rôle

que peut jouer ma collectivité. A vrai dire, je ne suis pas du tout familier avec ma

collectivité et je comprends de moins en moins sa légitimité. Je trouve que le rôle

joué par les collectivités est de plus en plus flou et déconnecté de la réalité des

citoyens : entre doublement des postes, dépenses effrénées, manque de

coordination, vieillissement des employés etc. Ainsi mon message peut en soi passer

pour un coup de gueule. Je pense que les collectivités devraient rationaliser leur

organisation et leurs actions avant de se mêler à un concept aussi puissant que la

consommation collaborative. En effet, c’est un moyen pour les citoyens de se

responsabiliser et de se détacher, justement, des pouvoirs publics afin de s’organiser

autour d’un esprit communautaire. Vous l’aurez compris, je considère que

l’émergence de la consommation collaborative vient en réponse à l’immobilisme et

l’inattentisme des collectivités qui ont bien des difficultés à gérer leur propres intérêts.

Ainsi pour conclure si j’ai un message à adresser aux collectivités :

Intéressez vous à la consommation collaborative, soit, mais s’il vous plaît laissez nous

gérer nos propres initiatives en temps que citoyen responsables et indépendants.

Intéressez vous à la consommation collaborative, soit,

mais s’il vous plaît laissez nous gérer nos propres initia-

tives en temps que citoyen responsables et indépendants.

Le rôle joué par les collectivités est de plus en plus

flou et déconnecté de la réalité des citoyens.

j’envisage le rôle de ma collectivité comme un promoteur

d’une certaine éducation populaire, l’éducation des

adultes sur leur mode de consommation notamment.

Chloé

30 ans

Lyon

#témoignage 3

En tant qu’habitante en Rhônes Alpes et actrice de la consommation

collaborative, je souhaite une implication encore plus forte des

collectivités. Je me réjoui déjà des quelques initiatives mise en place

comme la création cette année d’une association locale d’habitat

groupé à Lyon et sa région limitrophe, initiative qui a eu l’aval de Grand

Lyon et la région Rhône-Aples. Ma collectivité a aussi largement facilité

mes déplacements et minimiser les coûts. Je la remercie d’avoir

développé des projets comme le Vélo’v, le réseau de covoiturage Grand

Lyon tout comme le réseau d’autopartage. Pour aller plus loin,

j’envisage le rôle de ma collectivité comme un promoteur d’une

certaine éducation populaire, l’éducation des adultes sur leur mode de

consommation notamment. J’aimerais que ma collectivité s’attache à

mettre en place une sorte de cartographie des initiatives. J’imagine

aussi une sorte de guide de la consommation collaborative développé

de pair avec les acteurs de cette économie et les collectivités locales.

j’envisage le rôle de ma collectivité comme un promoteur

d’une certaine éducation populaire, l’éducation des

adultes sur leur mode de consommation notamment.

Consommation collaborative et collectivités... hum... hum. Sujet très intéressant et très complexe. En fait, il y a encore quelques

temps ma vision de la consommation collaborative était relativement floue. Elle se limitait à un simple covoiturage pour retourner

dans ma famille ou du couchsurfing lors de mes quelques escapades dans d’autres contrées. Bien sûr je me sentais proche de ce

type de consommation, je trouvais cela fun et mes expériences ce sont toutes révélées être enrichissantes, même dans les pires

galères. Cependant, je ne voyais pas tout cela comme quelque chose de révolutionnaire, comme une réelle alternative à une

économie tellement débridée qu’elle en devient dangereuse. Comme je disais au début je ne pris conscience de cela que très

récemment et ce lors de mon échange universitaire à l’UCLAN de Preston (University of Central Lancashire). Jusque là les acteurs

de l’économie collaborative et les collectivités étaient deux entités bien distinctes. Or mon séjour chez nos amis anglo-saxons a

été une réelle prise de conscience, une sorte d’épiphanie. Bon fini le blabla, concrètement qu’est-ce que j’ai découvert lors de ce

séjour. En fait, je suis tombé sur le site CreativeLacashire.org développé par le conseil du comté de Lacashire avec la plateforme de

prêt P2P Funding Circle afin d’utiliser le crowdfunding pour contribuer au développement de l’économie locale. Deux découvertes

bouleversantes, le crowdfunding et l’implication des collectivités. J’ai donc continué mes recherches sur le sujet. De découverte en

découverte, je me suis rendu compte de l’intérêt de cette nouvelle économie. Je suis alors tombé sur d’autres plateforme comme

Citizinvestors et Neighbor.ly qui financent des projets en partenariat avec une administration publique. Loin d’être rassasié, j’ai

continué mes recherches et désormais je me considère comme un réel « consom’acteur ». J’ai participé à plusieurs Carottmob, je

vais chercher mes légumes dans l’AMAP du coin quand ma parcelle de jardin partagé ne me suffit pas et je me dirige tous les

jours sur mon lieu de travail, un espace de co-working. Bref revenons au rôle des collectivités dans tout ça. Je pense qu’elles ont

clairement un rôle de coordinateur et de fédérateur. Elles possèdent des infrastructures qu’elles pourraient laisser à

disposition des différents acteurs, associations, start-up de l’économie collaborative. Elles ont aussi un rôle d’expert et peuvent

devenir une sorte de table ronde qui s’attache a réfléchir sur un développement conjoint entre intérêts privés et publics. Ma vision

des collectivités a largement évolué et je les vois désormais comme, en quelque sorte, des entreprises sociales.

#témoignage 4

Consommation collaborative et collectivités... hum... hum. Sujet très intéressant et très complexe. En fait, il y a encore quelques

temps ma vision de la consommation collaborative était relativement floue. Elle se limitait à un simple covoiturage pour retourner

dans ma famille ou du couchsurfing lors de mes quelques escapades dans d’autres contrées. Bien sûr je me sentais proche de ce

type de consommation, je trouvais cela fun et mes expériences ce sont toutes révélées être enrichissantes, même dans les pires

galères. Cependant, je ne voyais pas tout cela comme quelque chose de révolutionnaire, comme une réelle alternative à une

économie tellement débridée qu’elle en devient dangereuse. Comme je disais au début je ne pris conscience de cela que très

récemment et ce lors de mon échange universitaire à l’UCLAN de Preston (University of Central Lancashire). Jusque là les acteurs

de l’économie collaborative et les collectivités étaient deux entités bien distinctes. Or mon séjour chez nos amis anglo-saxons a

été une réelle prise de conscience, une sorte d’épiphanie. Bon fini le blabla, concrètement qu’est-ce que j’ai découvert lors de ce

séjour. En fait, je suis tombé sur le site CreativeLacashire.org développé par le conseil du comté de Lacashire avec la plateforme de

prêt P2P Funding Circle afin d’utiliser le crowdfunding pour contribuer au développement de l’économie locale. Deux découvertes

bouleversantes, le crowdfunding et l’implication des collectivités. J’ai donc continué mes recherches sur le sujet. De découverte en

découverte, je me suis rendu compte de l’intérêt de cette nouvelle économie. Je suis alors tombé sur d’autres plateforme comme

Citizinvestors et Neighbor.ly qui financent des projets en partenariat avec une administration publique. Loin d’être rassasié, j’ai

continué mes recherches et désormais je me considère comme un réel « consom’acteur ». J’ai participé à plusieurs Carottmob, je

vais chercher mes légumes dans l’AMAP du coin quand ma parcelle de jardin partagé ne me suffit pas et je me dirige tous les

jours sur mon lieu de travail, un espace de co-working. Bref revenons au rôle des collectivités dans tout ça. Je pense qu’elles ont

clairement un rôle de coordinateur et de fédérateur. Elles possèdent des infrastructures qu’elles pourraient laisser à

disposition des différents acteurs, associations, start-up de l’économie collaborative. Elles ont aussi un rôle d’expert et peuvent

devenir une sorte de table ronde qui s’attache a réfléchir sur un développement conjoint entre intérêts privés et publics. Ma vision

des collectivités a largement évolué et je les vois désormais comme, en quelque sorte, des entreprises sociales.

Damien

33 ans

Marseille

Les collectivités peuvent devenir une sorte de table ronde qui s’attache a

réfléchir sur un développement conjoint entre intérêts privés et publics.

Je pense qu’elles ont clairement un rôle de coordinateur et de

fédérateur. Elles possèdent des infrastructures qu’elles pour-

raient laisser à disposition des différents acteurs, associations,

start-up de l’économie collaborative.