contact sev 2013 22

20
AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 22 21 novembre 2013 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Après la fin du « socialisme réel » en Europe, il semble que quelque chose de pire soit à craindre : l’introduction du so- cialisme en Suisse ! C’est la conclusion à laquelle pourrait arriver celui qui lit ces jours les encarts publicitaires et les textes dédiés à l’initiative 1:12. Les rédacteurs en chef se jettent les uns après les autres sur leur clavier pour qualifier l’initiative d’extrémiste. Il faut croire que certains ont peur. Peur de perdre leur im- mense salaire, à mille lieues de leurs prestations. Peur de perdre leurs avantages. C’est pourquoi, ils dépeignent sans gêne le dia- ble sur la muraille en multipliant les mensonges. Mais revenons à la réalité: l’ex- trémisme réside dans le fait qu’une personne gagne 50 fois – voire 100 fois – plus qu’un au- tre employé dans la même entre- prise. Le « succès helvétique » est mis en danger par ceux qui abusent, pas par l’initiative 1:12. Ceux qui participent à la prospé- rité du pays ont aussi droit à leur part du gâteau. Par le biais des initiatives, le peuple suisse a la possibilité de décider. En glis- sant un « oui » dans l’urne le 24 novembre, nous pouvons donner la meilleure réponse qui soit à cette propagande de la peur. Manuel Avallone, vice-président SEV EDITO Propagande de la peur Il y a trop de pression sur les employés d’Elvetino afin qu’ils réalisent de bons chiffres d’affaires. Ils n’entendent pas se laisser faire et lancent une pétition dans laquelle ils demandent que le chiffre d’affaires ne soit pas le seul critère d’évaluation, que les sales managers soient mieux formés et que les objectifs de vente soient plus transparents et que les employés soient mieux considérées par l’entreprise. Focus en page 20 Elvetino pointé du doigt La situation s’améliore progressivement aux ateliers industriels d’Yverdon où le un fort stress avait été constaté. Page 3 Ateliers industriels d’Yverdon-les-Bains Le personnel du futur RER franco-valdo-genevois peut souffler. Son statut ne devrait pas être touché à court terme. Page 13 RER franco-valdo-genevois Lors du dernier colloque de Ouestrail, le SEV s’est entretenu avec le directeur suppléant de l’OFT pour évoquer la baisse de moyens. Page 5 Ouestrail Elles demandent davantage de contrôles et des sanctions concrètes pour ceux qui ne respectent pas l’égalité salariale. Fati- guées de subir la crise, elles ont adopté à l’unanimité le texte du congrès «Gute Ar- beit – gutes Leben – Pour de bonnes con- ditions de travail! Adesso e in futuro». Dossier aux pages 10,11 et 12 Cela fait 17 ans que la Loi fé- dérale sur l’égalité est violée. Les femmes en ont vraiment marre. Egalité: le ton monte Congrès des femmes USS à Berne Yoshiko Kusano Simonetta Sommaruga a reçu une barre énergétique géante pour affronter le chemin semé d’embûches de l’égalité. Accompagner les sections SEV, nouer des con- tacts avec les mi- litants ayant des responsabilités, pro- mouvoir, développer et suivre des projets pour le recrutement de nou- veaux membres et les motiver à parti- ciper à l’action syndicale. Ce sont les tâches principales d’Elena Obres- chkow, la nouvelle «coach» engagée à plein temps. Dans un entretien, elle rappelle que son travail consiste d’abord à écouter les besoins des sections pour pouvoir trouver des réponses appropriées. Pages 6 et 7 Elena Obreschkow , la nouvelle coach des sections SEV Le sens de l’écoute

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AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 22

21 novembre2013

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Après la fin du « socialismeréel » en Europe, il semble quequelque chose de pire soit àcraindre : l’introduction du so-cialisme en Suisse !C’est la conclusion à laquellepourrait arriver celui qui lit cesjours les encarts publicitaires etles textes dédiés à l’initiative1:12. Les rédacteurs en chef sejettent les uns après les autressur leur clavier pour qualifierl’initiative d’extrémiste.Il faut croire que certains ontpeur. Peur de perdre leur im-mense salaire, à mille lieues deleurs prestations. Peur de perdreleurs avantages. C’est pourquoi,ils dépeignent sans gêne le dia-ble sur la muraille en multipliantles mensonges.Mais revenons à la réalité: l’ex-trémisme réside dans le faitqu’une personne gagne 50 fois– voire 100 fois – plus qu’un au-tre employé dans la même entre-prise. Le « succès helvétique »est mis en danger par ceux quiabusent, pas par l’initiative1:12.Ceux qui participent à la prospé-rité du pays ont aussi droit à leurpart du gâteau. Par le biais desinitiatives, le peuple suisse a lapossibilité de décider. En glis-sant un « oui » dans l’urne le 24novembre, nous pouvons donnerla meilleure réponse qui soit àcette propagande de la peur.

Manuel Avallone, vice-président SEV

EDITO

Propagandede la peur

Il y a trop de pression sur les employésd’Elvetino afin qu’ils réalisent de bonschiffres d’affaires. Ils n’entendent pas selaisser faire et lancent une pétition danslaquelle ils demandent que le chiffred’affaires ne soit pas le seul critèred’évaluation, que les sales managerssoient mieux formés et que les objectifsde vente soient plus transparents et queles employés soient mieux considéréespar l’entreprise.

Focus en page 20

Elvetino pointé du doigt

La situation s’améliore progressivement auxateliers industriels d’Yverdon où le un fortstress avait été constaté.

Page 3

Ateliers industriels d’Yverdon-les-BainsLe personnel du futur RERfranco-valdo-genevois peut souffler. Son statutne devrait pas être touché à court terme.

Page 13

RER franco-valdo-genevoisLors du dernier colloque de Ouestrail, le SEVs’est entretenu avec le directeur suppléant del’OFT pour évoquer la baisse de moyens.

Page 5

Ouestrail

Elles demandent davantage de contrôleset des sanctions concrètes pour ceux quine respectent pas l’égalité salariale. Fati-guées de subir la crise, elles ont adopté à

l’unanimité le texte du congrès «Gute Ar-beit – gutes Leben – Pour de bonnes con-ditions de travail! Adesso e in futuro».Dossier aux pages 10,11 et 12

Cela fait 17 ans que la Loi fé-dérale sur l’égalité est violée.Les femmes en ont vraimentmarre.

Egalité: le ton monteCongrès des femmes USS à Berne

Yosh

iko K

usan

o

Simonetta Sommaruga a reçu une barre énergétique géante pour affronter le chemin semé d’embûches de l’égalité.

Accompagner lessections SEV,nouer des con-tacts avec les mi-

litants ayant des responsabilités, pro-mouvoir, développer et suivre desprojets pour le recrutement de nou-veaux membres et les motiver à parti-ciper à l’action syndicale. Ce sont les

tâches principales d’Elena Obres-chkow, la nouvelle «coach» engagéeà plein temps.Dans un entretien, elle rappelle queson travail consiste d’abord à écouterles besoins des sections pour pouvoirtrouver des réponses appropriées.

Pages 6 et 7

Elena Obreschkow , la nouvelle coach des sections SEV

Le sens de l’écoute

ACTU ......

2contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

Swiss : négociationsdifficiles■ Swiss délocalise même desservices du personnel àl’étranger. En plus de réductionsde pensums, de départs naturels,trois licenciements sontprogrammés dans le secteur desressources humaines. C’est dansce contexte que se déroulent lesnégociations salariales et de laCCT, que l’entreprise menace derésilier pour mi-2014. Une 3e

ronde de négociations estprévue à la fin du mois.

Philipp Hadorn,

secrétaire syndical SEV

0,7 % de hausse pourle personnel de laConfédération■ Le personnel de la Confédéra-tion obtient une hausse dessalaires de 0,7 % pour 2014. LaCommunauté de négociation dupersonnel de la Confédération(CNPC), qui regroupe lessyndicats APC, ssp, garaNto etAPfedpol avait demandé unehausse de 1 %. En 2013, lescomptes de la Confédérationenregistreront probablement untrès bon résultat, avec unexcédent de 300 millions defrancs et le budget pour 2014 neprévoit pas de déficit, même encas d’hypothèses pessimistes.Malgré la situation financièreréjouissante, les négociationsont été dures. La conseillèrefédérale Eveline Widmer-Schlumpf ne voulait accorderqu’une hausse de 0,5 %, arguantque l’inflation négative persis-tante cette année et les mauvai-ses prévisions concernant lesfinances de la Confédération dès2015 ne justifiaient pas unehausse de salaire plus importan-te. La CNPC a clairementrétorqué que la bonne situationactuelle des finances étaitimputable à une forte demandeintérieure, raison pour laquelle ils’agissait de maintenir le pouvoird’achat du personnel de laConfédération. L’inflationnégative n’a pas pour effet dedécharger les moyens et basrevenus, car elle touche lesproduits de luxe. Il faut s’atten-dre à ce que les primes descaisses-maladie et les loyersaugmentent. comm

EN VITESSE

Les résultats des négociations– sur lesquels le personnel estappelé à se prononcer une pre-mière fois le 27 novembre àMalvilliers, puis par écrit – fontla part belle à des avancéesimportantes sur le plan salari-al, comme l’indique Jean-PierreEtique, secrétaire syndicalSEV, membre de la délégationde négociations : « La directiona accepté d’augmenter lamasse salariale. »Actuellement, les maxima nesont pas les mêmes pour lesemployés du Haut et du Bas ducanton. Cette uniformisationva donc dans le sens d’un trai-tement équitable de l’ensem-ble du personnel. La progres-sion salariale sera désormaisclairement réglementée. Letraitement arbitraire que d’au-cuns dénonçaient ne sera pluspossible, « les améliorationssalariales sont garanties pourtout le personnel, à moinsqu’une mesure disciplinaire nepuisse en expliquer le frein »,poursuit le syndicaliste.A cela vient s’ajouter la dispa-rition de la prime multicritèresque les employé(e)s du Hautconnaissaient et qui était vi-vement critiquée en raison de

son caractère arbitraire. Elledonnait droit à un congé sup-plémentaire qui pouvait attein-dre 5 jours au plus par année.La direction et le SEV ont pré-féré le système du Bas, dit RR,qui offre une semaine de con-gé supplémentaire ou unecompensation financière.

Tout va bien dans le meilleurdes mondes ?Si les améliorations salarialessatisfont le SEV, les questionsliées au temps de travail nesont pas encore réglées et se-ront encore discutées le 22novembre avec la direction.Celle-ci considère que la nou-velle grille salariale ne peutêtre introduite que si le per-sonnel accepte ses proposi-

tions concernant le temps detravail. Sur cette thématique,aucun accord n’a été trouvé.Le SEV attend notamment dela direction qu’elle offre desgaranties concernant la se-maine de cinq jours que lepersonnel revendique depuisun certains temps. « La direc-tion refuse de l’inscrire noirsur blanc dans la CCT. Nouscomptons sur elle pour qu’ellesoit au moins prête à tendrevers cette semaine de 5 jourset que les soldes horaires po-sitifs et négatifs annuelssoient clairement déterminés.Il est impératif que l’em-ployeur assume la responsa-bilité des soldes négatifs »,poursuit Jean-Pierre Etique. LeSEV demande aussi que les

employés soient partie pre-nante de la construction deshoraires en renforçant les pré-rogatives de la commissiondes tours de service.Le personnel est appelé à seprononcer lors de l’assembléegénérale fixée le 27 novembreà Malvilliers à 20 h 15. La di-rection de TransN met des busà disposition, au départ de LaChaux-de-Fonds et de Neuchâ-tel. Après la prise de positionde l’assemblée, les quelque400 employés seront amenésà se prononcer sur le texte dé-finitif de la CCT, lors d’une vo-tation générale écrite.Un processus démocratiqueexemplaire.

Vivian Bologna

Le SEV et TransN vont-ils conclure une conven-tion collective de travail(CCT) tout prochai-nement ?

Une CCT avant Noël ?TransN

vbo.

.

La CCT négociée par le SEV et TransN sera, in fine, approuvée ou non par le personnel.

Invités à se prononcer sur un pré-avis de grève, les membres SEV-TPG ont clairement plébiscité unetelle mesure lors de la consulta-tion qui s’est déroulée dès la finoctobre. Pour mémoire, il fallait

deux tiers d’avis favorable pourque la consultation débouche surun préavis de grève. Les défini-tions de roulement, les temps debattements au terminus et lestemps de parcours ainsi que lemanque de personnel nourrissentle mécontentement des conduc-teurs des Transports publics ge-nevois.« Il est impératif que ces ques-tions soient directement discu-tées par les syndicats et la direc-tion et pas dans des

commissions statutaires consul-tatives. Les résultats de la con-sultation confirment la justessede nos revendications, par contreles moyens pour les faire aboutirdoivent être encore discutés», in-dique Valérie Solano, secrétairesyndicale SEV. Aujourd’hui,après avoir écouté bon nombrede conducteurs, le SEV est con-vaincu que l’unité doit se faire.Les collègues qui ne sont pas denotre syndicat ou qui ne sont passyndiqués ont souhaité et de-

mandé à être impliqués dans lesdécisions qui seront prises. »A l’écoute de tous les collèguesdes TPG, le SEV organise doncune assemblée générale extraor-dinaire jeudi 28 novembre à13 h 45 au Dépôt Jonction. C’estlà que sera discutée l’opportu-nité d’organiser une consultationgénérale.Le SEV est convaincu que la seuleissue pour faire aboutir nos reven-dications est l’unité de tous lestravailleurs de l’exploitation. vbo

Malgré 80 % d’avis fa-vorables des partici-pants à un préavis degrève, la section SEV-TPG veut élargir le frontde la contestation.

Unité pour aller de l’avant

TPG

ACTU

...... 3

contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

La solution? L’imagination...■ IMAGINATION: n.f. 1) faculté de se représenter parl’esprit des objets ou des faits irréels ou jamais perçus 2)faculté d’inventer, de créer, de concevoir (Larousse).

Le colloque du lobby Ouestrail est l’occasion d’échangesfructueux entre les acteurs du domaines des transports. Ace titre, les interviews que vous pouvez lire en page 5sont particulièrement éclairants. Pour planter le décor, ilfaut rappeler que l’Office fédéral des transports exige uneréduction de l’indemnisation de 2,5% en 2014 et 1% en2015. La question qui taraude tous les esprits est simple:comment y parvenir?

La réponse du chef d’entreprise est cinglante et peut êtrerésumée ainsi: a terme il faut une augmentation de laproductivité ou un tassement des salaires. La réponse dureprésentant de l’OFT ... est « rassurante »: les entreprisesdoivent faire preuve de davantage d’imagination. Ouf!Nous sommes sauvés! On se sent tous un peu bêtes dene pas y avoir pensé avant, non? Euh... concrètement onimagine quoi? C’est pourtant simple! Il suffit d’agir dansdifférents domaines. Certes, mais en-core? Ce n’est pas à la Confédérationde décider à la place des entre-prises quand même! Ah... bienentendu.

Alors, imaginons. Imaginons unmonde où les commanditairespolitiques seraient cohérentset responsables. Dans cemonde imaginaire, ils seraientconscients que demandertoujours plus de prestationstout en garantissant une sécuritéoptimale a un coût. Le coût d’infrastructures performan-tes, de véhicules modernes et bien entrenus, le coût d’unpersonnel qualifié jouissant d’une bonne rémunération etd’une gestion du temps de travail permettant d’assurer lasécurité des passagers.

Ce monde imaginaire est-il utopique? A entendre lesautorités, la Suisse n’en aurait pas les moyens financiers.Or, ces mêmes autorités n’ont eu aucun problème àaccorder entre cinq et sept milliards de rabais d’impôts àdes entreprises qui n’en avaient pas forcément besoin.Pire, elles sont prêtes à dépenser trois milliards pour 22avions de combat. Stop! Il est gentiment temps d’arrêterde prendre les gens pour des c... Avec la formation, lamobilité est le facteur le plus important pour le développ-ment de notre économie.

La mobilité mérite donc bien mieux que des discourscreux qui ne tiennent pas compte des conséquencesqu’engendrent des réductions d’indemnités. Elle doitdevenir une priorité politique à tous les niveaux avec desgarde-fous assurant le respect de bonnes conditionssociales et salariales. La mobilité de demain se construiraavec les employés, pas sur leur dos.

Olivier Barraud

BARRAUDMÈTRE

La mobilisation des employésdes ateliers industriels CFFd’Yverdon-les-Bains (contact.sevn°12) aura déjà partiellementporté ses fruits pour remédierau fort stress constaté sur leurlieu de travail, mis en lumièrepar une enquête (voir con-tact.sev 10/2013).La délégation syndicale SEV/Cope (Valérie Solano, Jürg Hurniet Jean-Pierre Etique pour le SEVet André Martin, vice-présidentde la Cope des AI) a rencontré ily a une dizaine de jours la direc-tion des AI d’Yverdon-les-Bains.« Grâce à cette enquête et auxdoléances que certains collè-gues ont transmis au syndicat,le SEV a constaté qu’il y avait unproblème de communication etde gestion du personnel chezcertains chefs et énormément depression sur les employés. Lerapport de confiance est mis àmal, voire, dans certains cas, in-existant. La méthode particip-ative avec les employés n’estpas appliquée », souligne Jean-Pierre Etique, secrétaire syndicalSEV.

Rencontrant une direction plutôtouverte au dialogue, la déléga-tion SEV/Cope a donc obtenuune série de mesures pour quele climat de travail et de con-fiance s’améliorent. « Durant lepremier trimestre 2014, nous al-lons fixer des priorités d’actionavec la direction. Celle-ci devraensuite proposer des mesuresconcrètes. Il a aussi été convenude mettre sur pied une déléga-tion tripartite – direction, SEV,commission du personnel des AI– qui anticipera les problèmes.Actuellement, les complicationsapparaissent lorsque des de-mandes d’assistance arriventdans les bureaux du SEV. Cela si-gnifie que la situation est déjàgrave. Pour plus de sérénité, uneanticipation est nécessaire »,poursuit Jean-Pierre Etique.Le personnel a aussi fait la de-mande de pouvoir bénéficierd’une permanence syndicale du

SEV au sein même des locauxdes AI, à un rythme à définir.La direction n’est pas entrée enmatière arguant que le personnelest déjà représenté par la Copeau sein des AI. Une décision quedéplore Jean-Pierre Etique: « Ladirection refuse d’aller à l’encon-tre du personnel sur ce point.Nous ne baissons pas les bras.D’une manière ou d’une autreune permanence sera assurée. »La présence du SEV permettraitune proximité avec les employés.Parallèlement, le SEV entend pré-ciser les griefs du personnel avecson aide. Le moyen le plus adé-quat pour identifier de manièreplus précise les problèmes restetoutefois à déterminer. La com-mission tripartite sera une pre-mière piste, reste à savoir si la di-rection sera à même de fairechanger certaines choses.

Vivian Bologna

Fort stress aux ateliers industriels

La direction des ateliersindustriels d’Yverdon-les-Bains s’est montréeplutôt ouverte au dialo-gue pour remédier aufort stress des em-ployés.

La mobilisation a payé auxateliers d’Yverdon-les-Bains

SEV.

.

La mobilisation des employés a porté ses fruits.

«Pour les personnes transfé-rées, il faut une garantie d’em-ploi ou une garantie de retourdans la maison mère CFF Car-go», exige Philipp Hadorn, res-ponsable du domaine Cargo ausyndicat SEV. « CFF Cargo don-

nera ainsi l’assurance que lespersonnes touchées peuventcompter sur un avenir profes-sionnel sûr.» CFF Cargo Inter-national doit garantir en outrele maintien de l’accord sur lacompensation des prestations

dans le trafic transfrontalier,afin d’éviter que plus de pres-tations soient effectuées pardu personnel avec des condi-tions d’engagement et de tra-vail étrangères en Suisse quepar du personnel engagé auxconditions suisses à l’étranger.En 2005, CFF Cargo avait déjàsigné avec le SEV une telleconvention sur l’échange deprestations.

SEV

La restructuration des dépôts prévue par CFF Cargooblige quasi l’ensemble du personnel des locs Car-go à Bellinzone et un tiers du personnel des locsCargo à Bâle à un transfert chez CFF Cargo Interna-tional. Le SEV exige des solutions à long terme.

Il faut des mesures d’accompagnement !

Restructuration des dépôts de locs à CFF Cargo

ACTU ......

2contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

Swiss : négociationsdifficiles■ Swiss délocalise même desservices du personnel àl’étranger. En plus de réductionsde pensums, de départs naturels,trois licenciements sontprogrammés dans le secteur desressources humaines. C’est dansce contexte que se déroulent lesnégociations salariales et de laCCT, que l’entreprise menace derésilier pour mi-2014. Une 3e

ronde de négociations estprévue à la fin du mois.

Philipp Hadorn,

secrétaire syndical SEV

0,7 % de hausse pourle personnel de laConfédération■ Le personnel de la Confédéra-tion obtient une hausse dessalaires de 0,7 % pour 2014. LaCommunauté de négociation dupersonnel de la Confédération(CNPC), qui regroupe lessyndicats APC, ssp, garaNto etAPfedpol avait demandé unehausse de 1 %. En 2013, lescomptes de la Confédérationenregistreront probablement untrès bon résultat, avec unexcédent de 300 millions defrancs et le budget pour 2014 neprévoit pas de déficit, même encas d’hypothèses pessimistes.Malgré la situation financièreréjouissante, les négociationsont été dures. La conseillèrefédérale Eveline Widmer-Schlumpf ne voulait accorderqu’une hausse de 0,5 %, arguantque l’inflation négative persis-tante cette année et les mauvai-ses prévisions concernant lesfinances de la Confédération dès2015 ne justifiaient pas unehausse de salaire plus importan-te. La CNPC a clairementrétorqué que la bonne situationactuelle des finances étaitimputable à une forte demandeintérieure, raison pour laquelle ils’agissait de maintenir le pouvoird’achat du personnel de laConfédération. L’inflationnégative n’a pas pour effet dedécharger les moyens et basrevenus, car elle touche lesproduits de luxe. Il faut s’atten-dre à ce que les primes descaisses-maladie et les loyersaugmentent. comm

EN VITESSE

Les résultats des négociations– sur lesquels le personnel estappelé à se prononcer une pre-mière fois le 27 novembre àMalvilliers, puis par écrit – fontla part belle à des avancéesimportantes sur le plan salari-al, comme l’indique Jean-PierreEtique, secrétaire syndicalSEV, membre de la délégationde négociations : « La directiona accepté d’augmenter lamasse salariale. »Actuellement, les maxima nesont pas les mêmes pour lesemployés du Haut et du Bas ducanton. Cette uniformisationva donc dans le sens d’un trai-tement équitable de l’ensem-ble du personnel. La progres-sion salariale sera désormaisclairement réglementée. Letraitement arbitraire que d’au-cuns dénonçaient ne sera pluspossible, « les améliorationssalariales sont garanties pourtout le personnel, à moinsqu’une mesure disciplinaire nepuisse en expliquer le frein »,poursuit le syndicaliste.A cela vient s’ajouter la dispa-rition de la prime multicritèresque les employé(e)s du Hautconnaissaient et qui était vi-vement critiquée en raison de

son caractère arbitraire. Elledonnait droit à un congé sup-plémentaire qui pouvait attein-dre 5 jours au plus par année.La direction et le SEV ont pré-féré le système du Bas, dit RR,qui offre une semaine de con-gé supplémentaire ou unecompensation financière.

Tout va bien dans le meilleurdes mondes ?Si les améliorations salarialessatisfont le SEV, les questionsliées au temps de travail nesont pas encore réglées et se-ront encore discutées le 22novembre avec la direction.Celle-ci considère que la nou-velle grille salariale ne peutêtre introduite que si le per-sonnel accepte ses proposi-

tions concernant le temps detravail. Sur cette thématique,aucun accord n’a été trouvé.Le SEV attend notamment dela direction qu’elle offre desgaranties concernant la se-maine de cinq jours que lepersonnel revendique depuisun certains temps. « La direc-tion refuse de l’inscrire noirsur blanc dans la CCT. Nouscomptons sur elle pour qu’ellesoit au moins prête à tendrevers cette semaine de 5 jourset que les soldes horaires po-sitifs et négatifs annuelssoient clairement déterminés.Il est impératif que l’em-ployeur assume la responsa-bilité des soldes négatifs »,poursuit Jean-Pierre Etique. LeSEV demande aussi que les

employés soient partie pre-nante de la construction deshoraires en renforçant les pré-rogatives de la commissiondes tours de service.Le personnel est appelé à seprononcer lors de l’assembléegénérale fixée le 27 novembreà Malvilliers à 20 h 15. La di-rection de TransN met des busà disposition, au départ de LaChaux-de-Fonds et de Neuchâ-tel. Après la prise de positionde l’assemblée, les quelque400 employés seront amenésà se prononcer sur le texte dé-finitif de la CCT, lors d’une vo-tation générale écrite.Un processus démocratiqueexemplaire.

Vivian Bologna

Le SEV et TransN vont-ils conclure une conven-tion collective de travail(CCT) tout prochai-nement ?

Une CCT avant Noël ?TransN

vbo.

.

La CCT négociée par le SEV et TransN sera, in fine, approuvée ou non par le personnel.

Invités à se prononcer sur un pré-avis de grève, les membres SEV-TPG ont clairement plébiscité unetelle mesure lors de la consulta-tion qui s’est déroulée dès la finoctobre. Pour mémoire, il fallait

deux tiers d’avis favorable pourque la consultation débouche surun préavis de grève. Les défini-tions de roulement, les temps debattements au terminus et lestemps de parcours ainsi que lemanque de personnel nourrissentle mécontentement des conduc-teurs des Transports publics ge-nevois.« Il est impératif que ces ques-tions soient directement discu-tées par les syndicats et la direc-tion et pas dans des

commissions statutaires consul-tatives. Les résultats de la con-sultation confirment la justessede nos revendications, par contreles moyens pour les faire aboutirdoivent être encore discutés», in-dique Valérie Solano, secrétairesyndicale SEV. Aujourd’hui,après avoir écouté bon nombrede conducteurs, le SEV est con-vaincu que l’unité doit se faire.Les collègues qui ne sont pas denotre syndicat ou qui ne sont passyndiqués ont souhaité et de-

mandé à être impliqués dans lesdécisions qui seront prises. »A l’écoute de tous les collèguesdes TPG, le SEV organise doncune assemblée générale extraor-dinaire jeudi 28 novembre à13 h 45 au Dépôt Jonction. C’estlà que sera discutée l’opportu-nité d’organiser une consultationgénérale.Le SEV est convaincu que la seuleissue pour faire aboutir nos reven-dications est l’unité de tous lestravailleurs de l’exploitation. vbo

Malgré 80 % d’avis fa-vorables des partici-pants à un préavis degrève, la section SEV-TPG veut élargir le frontde la contestation.

Unité pour aller de l’avant

TPG

ACTU

...... 3

contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

La solution? L’imagination...■ IMAGINATION: n.f. 1) faculté de se représenter parl’esprit des objets ou des faits irréels ou jamais perçus 2)faculté d’inventer, de créer, de concevoir (Larousse).

Le colloque du lobby Ouestrail est l’occasion d’échangesfructueux entre les acteurs du domaines des transports. Ace titre, les interviews que vous pouvez lire en page 5sont particulièrement éclairants. Pour planter le décor, ilfaut rappeler que l’Office fédéral des transports exige uneréduction de l’indemnisation de 2,5% en 2014 et 1% en2015. La question qui taraude tous les esprits est simple:comment y parvenir?

La réponse du chef d’entreprise est cinglante et peut êtrerésumée ainsi: a terme il faut une augmentation de laproductivité ou un tassement des salaires. La réponse dureprésentant de l’OFT ... est « rassurante »: les entreprisesdoivent faire preuve de davantage d’imagination. Ouf!Nous sommes sauvés! On se sent tous un peu bêtes dene pas y avoir pensé avant, non? Euh... concrètement onimagine quoi? C’est pourtant simple! Il suffit d’agir dansdifférents domaines. Certes, mais en-core? Ce n’est pas à la Confédérationde décider à la place des entre-prises quand même! Ah... bienentendu.

Alors, imaginons. Imaginons unmonde où les commanditairespolitiques seraient cohérentset responsables. Dans cemonde imaginaire, ils seraientconscients que demandertoujours plus de prestationstout en garantissant une sécuritéoptimale a un coût. Le coût d’infrastructures performan-tes, de véhicules modernes et bien entrenus, le coût d’unpersonnel qualifié jouissant d’une bonne rémunération etd’une gestion du temps de travail permettant d’assurer lasécurité des passagers.

Ce monde imaginaire est-il utopique? A entendre lesautorités, la Suisse n’en aurait pas les moyens financiers.Or, ces mêmes autorités n’ont eu aucun problème àaccorder entre cinq et sept milliards de rabais d’impôts àdes entreprises qui n’en avaient pas forcément besoin.Pire, elles sont prêtes à dépenser trois milliards pour 22avions de combat. Stop! Il est gentiment temps d’arrêterde prendre les gens pour des c... Avec la formation, lamobilité est le facteur le plus important pour le développ-ment de notre économie.

La mobilité mérite donc bien mieux que des discourscreux qui ne tiennent pas compte des conséquencesqu’engendrent des réductions d’indemnités. Elle doitdevenir une priorité politique à tous les niveaux avec desgarde-fous assurant le respect de bonnes conditionssociales et salariales. La mobilité de demain se construiraavec les employés, pas sur leur dos.

Olivier Barraud

BARRAUDMÈTRE

La mobilisation des employésdes ateliers industriels CFFd’Yverdon-les-Bains (contact.sevn°12) aura déjà partiellementporté ses fruits pour remédierau fort stress constaté sur leurlieu de travail, mis en lumièrepar une enquête (voir con-tact.sev 10/2013).La délégation syndicale SEV/Cope (Valérie Solano, Jürg Hurniet Jean-Pierre Etique pour le SEVet André Martin, vice-présidentde la Cope des AI) a rencontré ily a une dizaine de jours la direc-tion des AI d’Yverdon-les-Bains.« Grâce à cette enquête et auxdoléances que certains collè-gues ont transmis au syndicat,le SEV a constaté qu’il y avait unproblème de communication etde gestion du personnel chezcertains chefs et énormément depression sur les employés. Lerapport de confiance est mis àmal, voire, dans certains cas, in-existant. La méthode particip-ative avec les employés n’estpas appliquée », souligne Jean-Pierre Etique, secrétaire syndicalSEV.

Rencontrant une direction plutôtouverte au dialogue, la déléga-tion SEV/Cope a donc obtenuune série de mesures pour quele climat de travail et de con-fiance s’améliorent. « Durant lepremier trimestre 2014, nous al-lons fixer des priorités d’actionavec la direction. Celle-ci devraensuite proposer des mesuresconcrètes. Il a aussi été convenude mettre sur pied une déléga-tion tripartite – direction, SEV,commission du personnel des AI– qui anticipera les problèmes.Actuellement, les complicationsapparaissent lorsque des de-mandes d’assistance arriventdans les bureaux du SEV. Cela si-gnifie que la situation est déjàgrave. Pour plus de sérénité, uneanticipation est nécessaire »,poursuit Jean-Pierre Etique.Le personnel a aussi fait la de-mande de pouvoir bénéficierd’une permanence syndicale du

SEV au sein même des locauxdes AI, à un rythme à définir.La direction n’est pas entrée enmatière arguant que le personnelest déjà représenté par la Copeau sein des AI. Une décision quedéplore Jean-Pierre Etique: « Ladirection refuse d’aller à l’encon-tre du personnel sur ce point.Nous ne baissons pas les bras.D’une manière ou d’une autreune permanence sera assurée. »La présence du SEV permettraitune proximité avec les employés.Parallèlement, le SEV entend pré-ciser les griefs du personnel avecson aide. Le moyen le plus adé-quat pour identifier de manièreplus précise les problèmes restetoutefois à déterminer. La com-mission tripartite sera une pre-mière piste, reste à savoir si la di-rection sera à même de fairechanger certaines choses.

Vivian Bologna

Fort stress aux ateliers industriels

La direction des ateliersindustriels d’Yverdon-les-Bains s’est montréeplutôt ouverte au dialo-gue pour remédier aufort stress des em-ployés.

La mobilisation a payé auxateliers d’Yverdon-les-Bains

SEV.

.

La mobilisation des employés a porté ses fruits.

«Pour les personnes transfé-rées, il faut une garantie d’em-ploi ou une garantie de retourdans la maison mère CFF Car-go», exige Philipp Hadorn, res-ponsable du domaine Cargo ausyndicat SEV. « CFF Cargo don-

nera ainsi l’assurance que lespersonnes touchées peuventcompter sur un avenir profes-sionnel sûr.» CFF Cargo Inter-national doit garantir en outrele maintien de l’accord sur lacompensation des prestations

dans le trafic transfrontalier,afin d’éviter que plus de pres-tations soient effectuées pardu personnel avec des condi-tions d’engagement et de tra-vail étrangères en Suisse quepar du personnel engagé auxconditions suisses à l’étranger.En 2005, CFF Cargo avait déjàsigné avec le SEV une telleconvention sur l’échange deprestations.

SEV

La restructuration des dépôts prévue par CFF Cargooblige quasi l’ensemble du personnel des locs Car-go à Bellinzone et un tiers du personnel des locsCargo à Bâle à un transfert chez CFF Cargo Interna-tional. Le SEV exige des solutions à long terme.

Il faut des mesures d’accompagnement !

Restructuration des dépôts de locs à CFF Cargo

......

4 ACTUcontact.sevN° 22/1321 novembre 2013

Beaucoup de succès et un point noir.Il y a une vingtaine d’années encore, les CFF(et le BLS) servaient de modèles et les compa-gnies dites privées suivaient plus ou moinsselon les sensibilités cantonales. Avec Rail2000 et la généralisation de l’horaire caden-cé, les différences de traitement devenaient sifrappantes que les corrections s’imposaientquasiment d’elles-mêmes. Aujourd’hui, lesdifférences se sont presque totalement estom-pées, à commencer par les investissementsde renouvellement du matériel roulant, desinfrastructures et de l’accueil des voyageurs.Dans certains cas, les CFF sont même à la re-morque… Le succès du système de transportspublics génère maintenant sa propre dynami-que. Elle est particulièrement visible dans lesagglomérations et aux endroits où les compa-gnies privées se raccordent au réseau natio-nal.Au sein de cette émulation, les pointsnoirs apparaissent d’autant plus net-tement. Il s’agit généralement de casde pénétration en ville nécessitantdes chantiers forcément aussi com-plexes que coûteux. Si, en plus, vousajoutez un manque flagrant d’an-ticipation, ou bien un blocagepolitique, vous commencez àcomprendre certainessituations. Par con-traste et pour servir demodèles, il faut mon-trer les réussites. Parexemple, parmi lesplus spectaculaires,

les Centovalli à Locarno (un premier cas dontles dépassements de crédit ont servi de le-çon), le BTI à Bienne, le RBS à Berne (qui a bé-néficié du crédit libéré par le premier reportdu tunnel de l’avenue d’Echallens à Lau-sanne), le Nyon-St Cergue à Nyon, les TPF àBulle, le LEB à Lausanne entre Chauderon etLe Flon. Dans ce dernier exemple, le meilleurcôtoie le pire: à la sortie du tunnel précité, letronçon de 800 m sur l’avenue d’Echallens,rue commerçante où le train à voie unique,dorénavant à la cadence du quart d’heure(succès oblige), s’insinue dans une circula-tion automobile bidirectionnelle avec un « axefort » de trolleybus, multiplie les risques d’ac-cidents. Un cauchemar pour les collèguesconducteurs. Sans doute, le tronçon du paysoù les transports publics présentent le plusgrand danger pour les autres participants au

trafic. Le projet de mettre ce tronçon entunnel existe depuis une bonne tren-

taine d’années; il a été renvoyé àtrois ou quatre reprises pour des

raisons exclusivement politiques,la dernière fois en 2005. Mainte-

nant, ce n’est plus possible.A court terme, les ul-

times mesuresponctuelles imagi-

nables de sécu-rité serontréalisées; maisla mise entunnel devienturgentissime,que ça plaise ou

non. Evidemment, comme chaque fois quel’on a refusé d’anticiper, l’urgence tombemal : une centaine de millions supplémen-taires à trouver pour des travaux de grandeampleur, s’ajoutant à ceux générés par lechantier géant de l’agrandissement de la garede Lausanne. Une solution devra être trouvéerapidement entre Confédération, canton etcommune. En attendant, tout le monde priepour que le taux d’accidents baisse et surtoutqu’il n’y ait plus de cas mortels.Dans le Chablais vaudois, à Aigle, la popula-tion est devant un faux choix: soit un tracé ur-bain dans une rue étroite pratiquement sanscirculation automobile avec une vitesse del’ordre de 10 km/h, soit un tracé communAL/ASD moins urbanisé, mais posant des pro-blèmes de succession des trains et d’infra-structure pratiquement insolubles. Là, lavolonté politique n’est absolument pas encause, au contraire même (voir le sauvetagepuis la modernisation progressive des com-pagnies ASD et AOMC). La décision de la po-pulation interviendra le 24 novembre.Au niveau suisse, à part les deux exceptionsci-dessus, tous les cas difficiles de pénétra-tion des « ex-petites lignes » dans les villessont maintenant résolus, à Coire (ligne pourArosa), comme à St-Gall (Appenzeller Bahnmis en tunnel). Cette intégration apporte auréseau national un supplément d’efficacité re-marquable. Et pour les compagnies en cause(et leur personnel) une très sérieuse garantied’avenir, à très long terme dorénavant. Unesolution win-win exemplaire.

Michel Béguelin

Pénétrer dans les villesCHRONIQUE

« Lorsque je m’intéresse à un poste dechef d’équipe, on me répond: ‹ tu esbon, mais... › Et c’est finalement unSuisse qui est choisi », rapporte un col-lègue. « C’est uniquement s’il n’y a per-sonne d’autre à disposition que le mi-grant est engagé », complète-t-il. Unautre a été désigné coupable n° 1 lorsd’un vol, juste à cause de son nom àconsonance étrangère. Autre désavan-tage: le fait que les diplômes étrangersne soient pas reconnus. « Si on agit en-

semble, c’est plus facile que seul », ex-plique Giorgio Tuti, président SEV. Lesassociations et autres organisationssont en cela très utiles pour les mi-grants. Les syndicats peuvent aussi leurapporter du soutien, de la protection ju-

ridique à une journée des migrants, quileur permet de débattre de leurs pro-blèmes spécifiques. Il a rappelé aux par-ticipants qu’il est dès lors important dese syndiquer, car plus le taux de syndi-calisation est haut, meilleures sont les

conditions de travail. Angelina Provid-zalo, spécialiste de l’intégration pour lecanton de Berne, regrette que les em-ployeurs ne soutiennent pas vraiment lanouvelle loi d’intégration, qui entrera envigueur en 2015 et qui prévoit d’encou-rager les collaborateurs d’autres pays àsuivre des cours de langue et autres.Vica Mitrovic, politologue et ancien se-crétaire chez Unia, a soulevé le fait qu’iln’est pas facile de suivre des cours deformation continue en assumant un jobà temps plein pénible physiquement etune vie de famille. Fi/Hes

Cours movendo pour migrants:voir sur www.sev-online.ch

Journée « migrations » du SEV – 9 novembre à Olten

60 personnes ont pris part à lajournée des migrants 2013, par-faitement organisée par Arne He-gland, secrétaire syndical SEV.

« Ensemble, c’est plus facile que seul »

Fi

Table ronde avec Angelina Providzalo, Nadège Strässle Tharhassem, Basil Oberhol-zer (animateur), Giorgio Tuti et Vica Mitrovic.

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

■ Pierre-André Meyrat, les en-treprises concessionnairesdoivent réduire de 2,5 % leursdemandes d’indemnisationpar rapport à 2013. Commentdoivent-elles s’y prendre ?

Elles doivent gagner en efficacitéou trouver des ressources ail-leurs pour demander aux com-manditaires 2,5 % en moins quece qu’elles avaient prévu.

■ Concrètement ?C’est différent d’une entreprise àl’autre. Nous savons que c’estdevenu difficile car ces 15 der-nières années les entreprises ontfait de grands progrès en termesd’efficience et d’efficacité. Lesmesures les plus évidentes ontdéjà été prises et les entreprisesdoivent faire preuve de davan-tage d’imagination. Maintenant,dans la gestion d’une entreprise,il y a divers domaines sur les-quels il est possible d’agir. Ellessont autonomes dans ce do-maine. Elles ont leurs propresorganes décisionnaires et leurspropres responsabilités. Ce n’estpas la Confédération qui va dé-cider pour elles.

■ Lorsqu’on entend le directeurdes TPF dire que les coûts depersonnel représentent 65 à70 % des coûts d’une entre-prise, l’OFT met donc endanger la qualité des condi-tions de travail des employésdes ETC…

Je ne pense pas. Je crois qu’on ades conditions acceptables dansla branche. Il n’y a pas de volontéde créer un dumping social. Parcontre, nous avons la volonté demaîtriser la croissance des coûtscar il devient difficile d’obtenirles financements nécessaires sur

le plan politique. FAIF apportedes solutions pour les infrastruc-tures ferroviaires. Il nous reste àtrouver une solution pour le traficrégional.

■ Parlons justement de dum-ping social et salarial. Dansles infos diffusées par l’OFT enmars, il est fait référence à lamise au concours de lignes debus pour rendre le Trafic régio-nal voyageur plus efficient etcompétitif. Va-t-on voir affluerdes entreprises faisant dudumping salarial ?

Ce n’est pas l’OFT qui est actifdans ce domaine. Si un cantonveut ouvrir une partie de son ter-ritoire à la concurrence, il doit lesignaler à l’OFT en indiquantquelles lignes il veut soumettre àla concurrence. Certains cantonssont plus réfractaires que d’au-tres à cette idée.

■ Un canton pourrait-il ouvrir uneseule ligne à la concurrence ?

Ça peut être une seule ligne,mais le plus souvent ce sera surune partie de réseau. Il faut queça fasse sens financièrement. Leparlement nous a fixé une limite.Si l’indemnisation d’une ligne est

inférieure à un demi-million paran, une ouverture à la concur-rence est exclue.

■ Quels sont les garde-fous quel’OFT a mis pour éviter unepression sur les salaires ?

Le législateur a inscrit dans la loique l’attribution doit se faire enrespectant les conditions usuel-les dans la branche…

■ C’est un miroir aux alouettes,les CCT variant fortementd’une entreprise à l’autre…

Effectivement, il n’y a pas de CCTunique sur l’ensemble du terri-toire. Mais, et c’est une nou-veauté, nous avons fait établir desstatistiques par le Bureau du tra-vail de l’Université de Genèvepour fixer un salaire minimumpour un chauffeur sans formationdébutant dans le métier. Les en-treprises devront se tenir à ce mi-nimum qui est une mesure forte.Elles devront aussi respecter d’au-tres prestations sociales, les va-cances notamment, faute de quoinous pourrions leur refuser uneconcession. Nous allons présentercette étude aux partenaires so-ciaux en janvier. Vivian Bologna

Il a été question de traficrégional vendredi der-nier lors du colloque deOuestrail à Sierre. L’oc-casion d’évoquer la poli-tique de l’Office fédéraldes transports avec sondirecteur suppléant etavec le directeur des TPF(voir aussi le Barraud-mètre en page 3).

Les dangers de la concurrence Ouestrail

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ce d

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ARC

Pierre-André Meyrat était l’invité de Ouestrail vendredi dernier.

Le directeur des Transports publics fribourgeois, Vincent Ducrot,évoque les conséquences de la politique actuelle de l’OFT.

■ Vincent Ducrot, l’OFT vous demande de réduire votre dépen-dance de lui de 2,5 %. Combien ça représente pour les TPF ?

Ce n’est pas 2,5 % nets mais à périmètre constant. Les investissementseffectués ces dernières années et les adaptations d’offres décidées serontindemnisés. Ainsi, sur les 40 millions de francs d’indemnités pour le traficrégional, on doit compter avec 900 000 francs de moins l’an prochain.

■ Concrètement, comment allez-vous les trouver ?On a optimisé nos réserves de matériel et on a décidé de ne pasaugmenter les salaires pour l’an prochain. Ça c’est pour 2014. Ensuite,les mesures seront plus dures. Ça va forcément toucher le personnel quireprésente 70 %des coûts de notre entreprise. La flotte et les tauxd’intérêt sont donnés. Il faudra donc soit augmenter la productivité, soittasser les salaires ces prochaines années.

■ En tant que directeur, jugez-vous la politique de l’OFT irres-ponsable sur le plan de la politique du personnel ?

On ne peut pas dire irresponsable. L’OFT donne les dimensions dusystème, l’OFT en fixe les conditions et le juge. Tout est concentré dansles mains d’une seule entité qui ne peut dépenser que ce qu’elle a. Il y aencore des possibilités d’améliorer l’efficacité sans toucher auxconditions de travail des employés. Ensuite, il faudra que les commandi-taires, les entreprises et les partenaires sociaux s’asseyent autour d’unetable et discutent. Pour 2014 et 2015 ça va encore. Pour la suite, si cettepolitique continue … Il faudrait planifier sur plusieurs années commepour les infrastructures. Dans le trafic régional, on a trop de court termeet d’avant en arrière. Difficile de dire où on va.

■ Cette incertitude est-elle perceptible chez vos collaborateurs ?Oui, on la ressent. On a, aux TPF, une bonne CCT, et elle est reconnuecomme telle. Mais j’ai averti mes employés que le futur serait plus durcar nos commanditaires ne sont plus prêts à mettre les moyens. Il fautéviter que le commanditaire ne bascule dans l’envie de mettre deslignes aux concours. Ce serait fatal.

■ Pourquoi ?Aujourd’hui, les conditions sociales ne sont pas les mêmes partout. Unemise en concurrence privilégierait des entreprises qui échappent à desCCT et elles pourraient gagner des appels d’offre. Il y aurait alors untransfert de collaborateurs avec des conditions dégradées et ça, c’est unénorme danger.

■ Pierre-André Meyrat assure qu’il y a des garde-fous, unsalaire minimum notamment …

Un salaire minimum à l’embauche mais qui ne fixe pas de plafond. Dansnotre branche, c’est très varié. Il y a, notamment chez les sous-traitants debus, d’énormes différences et ces entreprises sont très actives sur lemarché. Il y a en outre de grosses différences cantonales. Je prône desconventions d’objectifs avec les commanditaires pour déterminer l’offre etson prix. Pour l’heure, les cantons ne se sont pas encore positionnés surcette nouvelle législation. La crainte d’une détérioration des conditions detravail est bien réelle chez les opérateurs, à l’instar des TPF.

INFO

Le futur sera plus dur

■ Elena, tu es arrivée au SEVpour coacher les sections.Concrètement, ça veut direquoi ?

L’objectif que m’a fixé le co-mité est de conseiller les sec-tions et de les soutenir dansleurs efforts de recrutement. Jene vais pas tout bouleverser, ily a des méthodes qui ont faitleurs preuves. Mais si les sec-tions souhaitent du soutiendans leurs activités, pour mo-

biliser ou trouver de la relève,je serai là pour elles.A ce poste, il est certainementplus important d’écouter quede parler. Je peux développerdes idées et répondre à desdemandes. Les responsablesdes sections sont les mieuxplacés pour connaître leursbesoins. C’est pourquoi on neva pas parler de mes idées deconception mais de nos idées:les sections étant le point cen-tral.

■ Peut-on vraiment avoir del’influence sur la mobilisa-tion et le recrutement? N’ya-t-il pas simplement debonnes périodes et des plusmauvaises, quoiqu’on fasse?

C’est clair que les tendancesen matière syndicale changentselon les générations. En tantque syndicat, nous devonsmontrer pourquoi ce travail estimportant pour chacun: c’estainsi que nous aurons unechance de progresser. Il fautdonc des discussions indivi-duelles. Certes, les conditionssont moins bonnes qu’aupara-vant, mais c’est possible.

■ Le SEV s’est toujours targuéd’avoir un bon système de

recrutement par les mem-bres. Mais arrive donc main-tenant une professionnellepour s’occuper de cela. Onjette donc l’ancien conceptpar-dessus bord?

Non. Je n’ai pas été engagéecomme recruteuse. Le conceptdu membre qui recrute un au-tre membre fonctionne bien,et nous voulons le conserver.Externaliser le recrutementprovoquerait une distance eton perdrait en identification

au syndicat. Il est importantpour le futur membre de con-naître la personne qui le re-crute.Nous pouvons soutenir cesdémarches en mettant parexemple à disposition de ladocumentation. Recruter estun travail très prenant, on doits’ouvrir à l’autre: c’est bienplus chargé émotionnellement

que de participer à une manif.C’est pourquoi il est importantque les membres aient dusoutien dans ces démarcheset qu’ils aient des gens avecqui en discuter, pas uni-

quement moi. C’est aussi unemanière de reconnaître leurtravail.

■ Il y a des sections SEV, maisheureusement pas beau-coup, qui sont pour ainsi dire« mortes »: il n’y a plus demembres actifs et plus d’ac-tivités organisées. Vaut-ilvraiment la peine de les re-mettre sur pied?

Que ferait-on avec les mem-bres si on laissait ces sectionsà l’abandon? C’est une des for-ces du SEV, de pouvoir êtreancré dans les régions grâce àses sections. Les fusions per-mettent parfois de résoudreces problèmes. Mais on doitaussi se poser la question:pourquoi ces sections sont-elles « endormies »? En raisondes démantèlements aux CFF,certains lieux de travail sontdevenus trop petits. Si noussupprimons des sections, au-

rons-nous encore des contactsdans ces lieux dans cinq ou dixans?Deux questions se posent:comment pouvons-nous ren-forcer les personnes de con-

fiance de la base? Peut-on aus-si faire du travail syndical dansun dépôt sans comité?

■ Au 1er janvier 2014, lessous-fédérations SBV et VPVfusionnent: la nouvellesous-fédération Administra-tion et Services comporteracinq grandes sections, dontquatre auront plus de millemembres. De l’autre côté, leSEV a encore des toutes pe-tites sections qui comptentdes dizaines de membresseulement. Quel est le mo-dèle le plus prometteur? Lagrande section gérée quasiprofessionnellement ou lapetite où chacun se connaîtet où le comité est prochedes membres?

Il faut tout d’abord définir ceque signifie « prometteur ». Lesdeux peuvent l’être. Ce qui estimportant, c’est que le travailpuisse être fait et qu’il soit fait!Les circonstances ne sont pasles mêmes partout, les per-sonnes de l’administrationcommuniquent par exemple depréférence par écrit, d’autresdoivent plutôt être approchéespar oral. Les processus doiventêtre clairement définis.La taille d’une section ne dé-pend pas seulement du nom-bre de membres mais aussi de

Elena Obreschkow « coache » les sections SEV. Qu’est-ce que ça signifie?

« Vous êtes responsable de l’accompagnement des sections SEV (en particulier CFF). Vous tissez desliens avec les responsables des sections. Vous lancez, développez et accompagnez des projets dans ledomaine du recrutement et de la mobilisation des membres. « Voilà un extrait de l’offre d’emploi àlaquelle a répondu Elena Obreschkow au début de cette année. Maintenant le projet « coaching desections » est sur les rails. Comment Elena va-t-elle s’attaquer à toutes ses tâches ?

« Il est plus importantd’écouter que de parler »

pan.

Elena Obreschkow travaille auSEV depuis le 1er juillet.

« Le coaching des sections est un test, on verra biensi ça marche. »

« Je peux soutenir les sections si ellesle souhaitent. »

« Recruter est un travail très prenant, on doits’ouvrir à l’autre : c’est bien plus chargéémotionnellement que de participer à une manif. »

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

Elena Obreschkow

La secrétaire syndicale spéciali-sée en coaching des sections a32 ans et vient de Gossau SG.Elle habite cependant depuisplus d’une décennie à Berne.Elle a étudié la pédagogiesociale car elle voulait travaillerdans le « concret ». En 2007, elledevient secrétaire jeunesse chezUnia puis, après quatre ans,passe secrétaire générale del’UNES (Union des étudiant-e-sde Suisse).

Elle ne connaissait le monde deschemins de fer que commeusagère: il n’y a pas de chemi-nots dans sa famille.

Elle a hérité son nom de famillede son grand-père bulgare,ayant fui son pays avec sonépouse suisse après laDeuxième Guerre mondiale.

BIOla zone géographique concer-née.

■ Aujourd’hui, le terme de« controlling » est utilisé àtout va. C’est aussi le caspour ton projet, as-tu desobjectifs clairs calculables,que tu veux ou tu dois attein-dre ou attends-tu de voircomment ça se passe?

Du point de vue organisation-

nel, l’objectif de mon travailest de faire que les sectionssoient actives et qu’elles recru-tent de nouveaux membres. Iln’y a pas d’objectifs plus pré-cis. Le projet est limité à deuxans: on ne pourra donc pas ré-soudre tous les problèmes.

Mais on constate que le tauxde syndicalisation a diminuéces dernières années. Il y a di-verses raisons: des postes ontété déplacés et sont passés dedomaines où le syndicat esttraditionnellement fort à des« déserts syndicaux ».Personnellement je pense quece serait un succès si les gensdes sections disent que « ça aamené quelque chose ». Je

peux dans ce sens aussi mon-trer aux sections commentelles peuvent utiliser les struc-tures du secrétariat central oudes secrétariats régionaux. Ouje peux aussi simplement leurdonner un avis externe et dé-velopper de nouvelles idées.

■ Seras-tu encore au SEVaprès les deux ans que dure-ra le projet?

Je souhaite surtout que le pro-jet réussisse, en dehors detoute considération person-nelle. Comme le succès du pro-jet n’est pas vraiment quanti-fiable, le comité tirera un bilandes activités dans une annéeet demie environ. Comme déjàdit, le coaching de sections estun essai, on verra bien si çamarche. Les relations avec lesstructures militantes sont unpoint important, central. Lesbesoins ne sont pas partoutles mêmes. Les sections s’en-gagent énormément, elles mé-ritent reconnaissance et sou-tien.

Propos recueillis parPeter Anliker/Hes

pan.

« Je pense que ce serait un succès si les gens dessections disent que ‹ ça a amené quelque chose ›. »

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

■ Berne: ma ville.

■ Sport: Oui, à ma façon à moi!Je cours, je vais en forêt pourdépenser mon énergie etatteindre mes limites.

■ Gauche et droite: c’est unequestion de choix. Gauche etdroite sont deux parties d’untout. Les deux côtés sontresponsables de chosesdifférentes mais peuvent serévéler interchangeables.

■ La sécurité est un besoinpersonnel, mais il n’a pas lamême importance pour tous.

■ CFF: depuis que je suis auSEV, mon rapport avec lesCFF a changé. CFF signifieforcément voyager. Mais là

derrière, il y a des parcoursprofessionnels, de la tech-nique, des structures... C’estpassionnant.

■ La gare: la première défini-tion que j’ai apprise au SEV aété « installation publique ».

■ Le cheminot est unepersonne passionnante. Onl’est ou on ne l’est pas.

■ « Le cheminot », « l’Evé-nement syndical » etmaintenant « contact.sev »: On parle encore du « Chemi-not ». On s’en souvient bien.Quant à « contact.sev », c’estun très bon et très importantmoyen de communication.

Elena Obreschkow à propos de...

■ Elena, tu es arrivée au SEVpour coacher les sections.Concrètement, ça veut direquoi ?

L’objectif que m’a fixé le co-mité est de conseiller les sec-tions et de les soutenir dansleurs efforts de recrutement. Jene vais pas tout bouleverser, ily a des méthodes qui ont faitleurs preuves. Mais si les sec-tions souhaitent du soutiendans leurs activités, pour mo-

biliser ou trouver de la relève,je serai là pour elles.A ce poste, il est certainementplus important d’écouter quede parler. Je peux développerdes idées et répondre à desdemandes. Les responsablesdes sections sont les mieuxplacés pour connaître leursbesoins. C’est pourquoi on neva pas parler de mes idées deconception mais de nos idées:les sections étant le point cen-tral.

■ Peut-on vraiment avoir del’influence sur la mobilisa-tion et le recrutement? N’ya-t-il pas simplement debonnes périodes et des plusmauvaises, quoiqu’on fasse?

C’est clair que les tendancesen matière syndicale changentselon les générations. En tantque syndicat, nous devonsmontrer pourquoi ce travail estimportant pour chacun: c’estainsi que nous aurons unechance de progresser. Il fautdonc des discussions indivi-duelles. Certes, les conditionssont moins bonnes qu’aupara-vant, mais c’est possible.

■ Le SEV s’est toujours targuéd’avoir un bon système de

recrutement par les mem-bres. Mais arrive donc main-tenant une professionnellepour s’occuper de cela. Onjette donc l’ancien conceptpar-dessus bord?

Non. Je n’ai pas été engagéecomme recruteuse. Le conceptdu membre qui recrute un au-tre membre fonctionne bien,et nous voulons le conserver.Externaliser le recrutementprovoquerait une distance eton perdrait en identification

au syndicat. Il est importantpour le futur membre de con-naître la personne qui le re-crute.Nous pouvons soutenir cesdémarches en mettant parexemple à disposition de ladocumentation. Recruter estun travail très prenant, on doits’ouvrir à l’autre: c’est bienplus chargé émotionnellement

que de participer à une manif.C’est pourquoi il est importantque les membres aient dusoutien dans ces démarcheset qu’ils aient des gens avecqui en discuter, pas uni-

quement moi. C’est aussi unemanière de reconnaître leurtravail.

■ Il y a des sections SEV, maisheureusement pas beau-coup, qui sont pour ainsi dire« mortes »: il n’y a plus demembres actifs et plus d’ac-tivités organisées. Vaut-ilvraiment la peine de les re-mettre sur pied?

Que ferait-on avec les mem-bres si on laissait ces sectionsà l’abandon? C’est une des for-ces du SEV, de pouvoir êtreancré dans les régions grâce àses sections. Les fusions per-mettent parfois de résoudreces problèmes. Mais on doitaussi se poser la question:pourquoi ces sections sont-elles « endormies »? En raisondes démantèlements aux CFF,certains lieux de travail sontdevenus trop petits. Si noussupprimons des sections, au-

rons-nous encore des contactsdans ces lieux dans cinq ou dixans?Deux questions se posent:comment pouvons-nous ren-forcer les personnes de con-

fiance de la base? Peut-on aus-si faire du travail syndical dansun dépôt sans comité?

■ Au 1er janvier 2014, lessous-fédérations SBV et VPVfusionnent: la nouvellesous-fédération Administra-tion et Services comporteracinq grandes sections, dontquatre auront plus de millemembres. De l’autre côté, leSEV a encore des toutes pe-tites sections qui comptentdes dizaines de membresseulement. Quel est le mo-dèle le plus prometteur? Lagrande section gérée quasiprofessionnellement ou lapetite où chacun se connaîtet où le comité est prochedes membres?

Il faut tout d’abord définir ceque signifie « prometteur ». Lesdeux peuvent l’être. Ce qui estimportant, c’est que le travailpuisse être fait et qu’il soit fait!Les circonstances ne sont pasles mêmes partout, les per-sonnes de l’administrationcommuniquent par exemple depréférence par écrit, d’autresdoivent plutôt être approchéespar oral. Les processus doiventêtre clairement définis.La taille d’une section ne dé-pend pas seulement du nom-bre de membres mais aussi de

Elena Obreschkow « coache » les sections SEV. Qu’est-ce que ça signifie?

« Vous êtes responsable de l’accompagnement des sections SEV (en particulier CFF). Vous tissez desliens avec les responsables des sections. Vous lancez, développez et accompagnez des projets dans ledomaine du recrutement et de la mobilisation des membres. « Voilà un extrait de l’offre d’emploi àlaquelle a répondu Elena Obreschkow au début de cette année. Maintenant le projet « coaching desections » est sur les rails. Comment Elena va-t-elle s’attaquer à toutes ses tâches ?

« Il est plus importantd’écouter que de parler »

pan.

Elena Obreschkow travaille auSEV depuis le 1er juillet.

« Le coaching des sections est un test, on verra biensi ça marche. »

« Je peux soutenir les sections si ellesle souhaitent. »

« Recruter est un travail très prenant, on doits’ouvrir à l’autre : c’est bien plus chargéémotionnellement que de participer à une manif. »

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

Elena Obreschkow

La secrétaire syndicale spéciali-sée en coaching des sections a32 ans et vient de Gossau SG.Elle habite cependant depuisplus d’une décennie à Berne.Elle a étudié la pédagogiesociale car elle voulait travaillerdans le « concret ». En 2007, elledevient secrétaire jeunesse chezUnia puis, après quatre ans,passe secrétaire générale del’UNES (Union des étudiant-e-sde Suisse).

Elle ne connaissait le monde deschemins de fer que commeusagère: il n’y a pas de chemi-nots dans sa famille.

Elle a hérité son nom de famillede son grand-père bulgare,ayant fui son pays avec sonépouse suisse après laDeuxième Guerre mondiale.

BIOla zone géographique concer-née.

■ Aujourd’hui, le terme de« controlling » est utilisé àtout va. C’est aussi le caspour ton projet, as-tu desobjectifs clairs calculables,que tu veux ou tu dois attein-dre ou attends-tu de voircomment ça se passe?

Du point de vue organisation-

nel, l’objectif de mon travailest de faire que les sectionssoient actives et qu’elles recru-tent de nouveaux membres. Iln’y a pas d’objectifs plus pré-cis. Le projet est limité à deuxans: on ne pourra donc pas ré-soudre tous les problèmes.

Mais on constate que le tauxde syndicalisation a diminuéces dernières années. Il y a di-verses raisons: des postes ontété déplacés et sont passés dedomaines où le syndicat esttraditionnellement fort à des« déserts syndicaux ».Personnellement je pense quece serait un succès si les gensdes sections disent que « ça aamené quelque chose ». Je

peux dans ce sens aussi mon-trer aux sections commentelles peuvent utiliser les struc-tures du secrétariat central oudes secrétariats régionaux. Ouje peux aussi simplement leurdonner un avis externe et dé-velopper de nouvelles idées.

■ Seras-tu encore au SEVaprès les deux ans que dure-ra le projet?

Je souhaite surtout que le pro-jet réussisse, en dehors detoute considération person-nelle. Comme le succès du pro-jet n’est pas vraiment quanti-fiable, le comité tirera un bilandes activités dans une annéeet demie environ. Comme déjàdit, le coaching de sections estun essai, on verra bien si çamarche. Les relations avec lesstructures militantes sont unpoint important, central. Lesbesoins ne sont pas partoutles mêmes. Les sections s’en-gagent énormément, elles mé-ritent reconnaissance et sou-tien.

Propos recueillis parPeter Anliker/Hes

pan.

« Je pense que ce serait un succès si les gens dessections disent que ‹ ça a amené quelque chose ›. »

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

■ Berne: ma ville.

■ Sport: Oui, à ma façon à moi!Je cours, je vais en forêt pourdépenser mon énergie etatteindre mes limites.

■ Gauche et droite: c’est unequestion de choix. Gauche etdroite sont deux parties d’untout. Les deux côtés sontresponsables de chosesdifférentes mais peuvent serévéler interchangeables.

■ La sécurité est un besoinpersonnel, mais il n’a pas lamême importance pour tous.

■ CFF: depuis que je suis auSEV, mon rapport avec lesCFF a changé. CFF signifieforcément voyager. Mais là

derrière, il y a des parcoursprofessionnels, de la tech-nique, des structures... C’estpassionnant.

■ La gare: la première défini-tion que j’ai apprise au SEV aété « installation publique ».

■ Le cheminot est unepersonne passionnante. Onl’est ou on ne l’est pas.

■ « Le cheminot », « l’Evé-nement syndical » etmaintenant « contact.sev »: On parle encore du « Chemi-not ». On s’en souvient bien.Quant à « contact.sev », c’estun très bon et très importantmoyen de communication.

Elena Obreschkow à propos de...

......

8 SOUS-FÉDÉRATIONScontact.sevN° 22/1321 novembre 2013

Jean-Bernard Egger, bientôtretraité et bientôt égalementancien président de la VPVLausanne, a présidé cette ren-contre aux côtés de Jean-MarcMollard, actuel caissier de SBVArc jurassien et futur caissierd’AS Ouest.Le point fort de l’assembléeétait bien sûr les électionspour la période 2014–2016.Ont été élus: deux coprési-dents, Georges Stanescu etRené Zurcher, un vice-prési-dent, Armando Meoli, un cais-sier, Jean-Marc Mollard, un

secrétaire, Erwin Trachsel, uneresponsable Jeunes, Petra Hegiet un assesseur, Patrick Bel-lon. Deux postes restent va-cants jusqu’à la prochaine as-semblée de printemps: unassesseur et un responsablerecrutement.La commission de gestion seracomposée quant à elle de:Jean-Pierre Isabella, DanielFahrni, Jean-Bernard Courtet etNicolas Beuret (suppléant). Leprésident sera élu au sein dugroupe.

Il manque des représentants decertaines branchesIl fallait aussi élire deux repré-sentants par branche. La bran-che P/TPO a trouvé ses deuxreprésentants avec Marie-JoJuillet et Bruno Bärtsch. Labranche I avec Georges Sta-nescu et Alain Uldry. Les au-tres postes sont vacants pour

l’instant. Le budget 2014 de lanouvelle section a été acceptésous réserve des modificationspouvant intervenir selon lenombre de membres définitifs.La section devrait compter en-viron 1200 membres.

Coaching des sections etnouveau présidentElena Obreschkow présente uncourt exposé sur son nouveaurôle de coach de sections. Pe-ter Käppler, nouveau présidentcentral AS, se présente éga-lement aux membres présents.Quant à Barbara Spalinger,vice-présidente SEV représen-tant la direction du syndicat,elle a tout simplement souhai-té à la nouvelle section AS que« AS ne soit pas synonymed’agonie syndicale, mais d’ac-tivité syndicale et même d’ave-nir syndical. »Finalement il a été indiqué que

les cartes de membres qui se-ront envoyées en fin d’annéecomporteront encore le nomde l’ancien président de sec-tion. De nouvelles cartes se-ront envoyées en cours d’an-née avec le nom de RenéZurcher, lorsque la répartitiondes membres dans les régionssera définitive.Enfin, Michel Tacchini et Ro-land Schwager remercient cha-leureusement Jean-Bernard Eg-ger pour le travail accompli etlui souhaitent une belle re-traite!

Henriette Schaffter

Nous reviendrons sur le départ àla retraite de Jean-Bernard Eggerlors de la prochaine édition, àl’occasion d’un portrait.

51 personnes étaientprésentes à l’assem-blée qui avait pour butde dissoudre les troissections VPV Lausanne,SBV Ouest et SBV Arcjurassien et de créerofficiellement AS Ouest.

AS sera synonymed’activité syndicale !

AS Ouest – assemblée constitutive du 5 novembre à Lausanne

..

De gauche à droite: René Zurcher, coprésident, Jean-Marc Mollard, caissier, Erwin Trachsel, secrétaire et Armando Meoli, vice-président.Manque sur la photo: Georges Stanescu, coprésident.

CCT BBB■ Le vœu exprimé dans ledernier journal de voir d’autresentreprises de remontéesmécaniques rejoindre la CCTBernerBergBahnen, signé à finoctobre, a été exaucé plus viteque prévu! Les chemins de ferElsigenalp vont signer la CCT àleur tour. Elsigenalp est unepetite zone skiable entreFrutigen et Adelboden. Desnégociations ont également lieuavec d’autres employeurs, pourcertains situés hors du cantonde Berne.

Officine: centre decompétences tessinois■ Un accord a été trouvé etsigné le mardi 12 novembre surle futur centre de compétencesdu Tessin. Il a fallu quelquesmois de discussions pour arriverà cet accord, signé par les neufparties prenantes. Les discus-sions entre les CFF et lesreprésentants du personnel ence qui concerne les engage-ments de l’entreprise face auxAteliers, considérés comme lapierre angulaire du centre decompétences, ont été particuliè-rement longues.

Feront partie de la Fondation: lecanton du Tessin, la communede Bellinzone, l’entité régionalede développement du« Bellinzonese e Valli », celui du« Mendrisiotto e BassoCeresio », la SUPSI (Scuolauniversitaria professionale dellaSvizzera italiana), les CFF,l’association « Giù le Manidall’Officina » et les troissyndicats SEV, Transfair et Unia.

Il est désormais l’heure pour lesexécutifs des pouvoirs publicsde transmettre les messages yrelatifs à leur législatifrespectif: le Grand Conseilnotamment devra approuver uncrédit de 500 000 francs,nécessaire pour les débuts et lagestion de la première annéed’activité.

Le choix d’un directeur devraitpouvoir se faire durant lepremier semestre 2014.

Pietro Gianolli

EN VITESSE

Toco reste d’actualité, les négo-ciations CCT et négociations sa-lariales 2014 sont aussi à l’ordredu jour. Les réorganisationschez I-BT et dans le domaine dela formation aux CFF sont aussimatière à réflexion pour AS. Laproblématique des cadres qui neparlent ou même ne compren-nent pas le français doit être em-poignée. Sur ce dernier sujet,nous avons transmis nos de-mandes aux CFF mais leur visiondes choses n’est pas la mêmeque celle du syndicat.Dans le sondage CCT effectué,on a remarqué que la théma-tique des multispaces et du

partage de bureau préoccupaitles membres. Nous prenons encompte ces préoccupations etles transmettrons à la CoPe etaux CFF. La caisse de pension aégalement été un gros sujet dediscussion, surtout sur la façonque veulent employer les CFFpour l’assainir. Nous savonsqu’il faut l’assainir et qu’il faut

prendre des mesures. Mais pasdes mesures comme les rentesvariables! A ce propos, lesmembres ont appris avec sa-tisfaction que Werner Amrein,notre secrétaire central, a étéréélu avec un très bon résultatau Conseil de Fondation de laCP CFF. Roland Schwager/Hes

A la VPV, on a abordéles thèmes qui seront àtraiter par la nouvellesous-fédération AS.

Des défis à venirAD VPV

SOUS-FÉDÉRATIONS ......

9contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

Rolf Feier, président du groupede travail « fusion », a expliquéoù en étaient les préparatifspour le 1er janvier: la sous-fédération a été officiellementfondée le 19 septembre etPeter Käppler a été élu prési-dent central. Tous les postesau comité central ont été re-pourvus, mis à part le poste deresponsable recrutement. Lerèglement de gestion doit en-core être avalidé par le comitéSEV. Le jour de l’assemblée,deux des cinq sections ASavaient déjà été officiellementconstituées. C’est seulement

début 2014 que les membresSBV et VPV seront répartisdans les sections AS, selonleur lieu de travail. Ils reçoi-vent donc leur nouvelle cartede membre à ce moment-là,avec l’adresse du président deleur section.

L’importance des branchesPlusieurs collègues, dont desjeunes, ont manifesté leur inté-rêt à s’impliquer au niveau desbranches, car cela permetd’avoir une influence directe surleur environnement de travail, a

expliqué un délégué. « Dans lescomités de section, il faudrait aumoins une personne de chaquebranche, afin de garantir le lienavec la base », a expliqué Elisa-beth Jacchini, présidente cen-trale SBV. « Il pourra bien sûr yavoir davantage qu’une per-sonne de la même branche ausein d’un comité, mais commesuppléant. En sens inverse,dans les comités de branche,plusieurs personnes de la mêmesection pourront siéger ensem-ble. Nous devons montrer del’ouverture ! »

Les branches doivent toutefoisencore être constituées. Ellesauront un rôle important dansle traitement des requêtes desmembres mais aussi des « in-puts » des CFF, comme parexemple les réorganisations.Lors de négociations, des per-sonnes de la branche concer-née seront présentes, auxcôtés du secrétaire syndicalSEV en charge du dossier et duprésident de la sous-fédéra-tion, afin d’avoir les connais-sances détaillées nécessairespour pouvoir tenir tête aux CFF.

« L’intégration de la base atoujours été une force duSEV », a expliqué RolandSchwager, président centralVPV. Jean-Bernard Egger, Jean-Pierre Isabella, Urs Schopfer etRené Wolf ainsi qu’ElenaObreschkow, du secrétariatcentral SEV, prendront réguliè-rement part aux séances de lacommission centrale AS, entant que commission d’accom-pagnement, afin de donner desfeed-back et des conseils.

Fi/Hes

Les délégués SBV etVPV se sont retrouvés le30 octobre pour en sa-voir plus sur la fusion etoù elle en est et élireune commission d’ac-compagnement, entreautres. Le matin, chaquesous-fédération avaitmené sa propre dernièreassemblée des délégués(voir ci-dessous).

Les branches: nos nouvelles forcesDernière assemblée des délégués commune SBV et VPV avant le lancement officiel d’AS

Fi

Elisabeth Jacchini explique comment l’AS et le SEV traitent lesrequêtes des membres.

Fi

Roland Schwager explique comment le SEV et l’AS réagissent lorsde réorganisation aux CFF.

Roland Schwager reste enactivité, puisqu’il sera aucomité AS. Quelques per-sonnes profitent par contre dece changement pour cesserleurs activités syndicales,après de nombreuses annéesd’engagement. Il s’agit de:Michael Büto, caissier central;

Michel Tacchini, vice-prési-dent central; René Wolf,responsable recrutement;Jean-Bernard Egger, présidentVPV Lausanne; André Mathez,président VPV Zurich; PeterStark, président VPV Saint-Gall.Un grand merci à eux!

INFO A la SBV, plusieurs actifs ontété remerciés pour leur travailà la VPV: Urs Schopfer, secré-taire; les responsables de ré-gion René Büchel (Valais), Eu-genio Tura (Argovie-Soleure),Alain Uldry (Ouest), le prési-dent de la section TPO RenéJaggi, Erwin Trachsel (commis-sion de gestion), Peter Wer-muth (groupe de travail Cargo

E-Tor), Markus Bürk, recru-tement et Mathias Sterchi,champ d’intérêts Jeunes. Laprésidente centrale, ElisabethJacchini, en fonction depuisfévrier 2009, a été remerciéepour l’excellent travail réalisépar Alois Bucher, caissier cen-tral. Elisabeth Jacchini part enretraite à fin 2013. Bonne re-traite !

AD SBV

Au revoir!

dr

Les participants à la dernière assemblée des délégués SBV.

......

10 DOSSIER contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

ix-sept ans d’attente ettoujours rien. Depuisl’entrée en vigueur de

la Loi fédérale sur l’égalité en-tre hommes et femmes (le1er juillet 1996), quelque 20 %des femmes sont encore moinspayées que des hommes pourun travail semblable et à quali-fication égale. Les appels aurespect et les dénonciationsn’auront donc servi à rien! Zé-ro! Il est temps de changer destratégie: les femmes de l’USSont donc demandé l’introduc-tion de contrôles et de sanc-tions pour les employeurs quienfreignent la loi. Déroulantune banderole, comme dansles stades, sous les yeux de laconseillère fédérale SimonettaSommaruga, les femmes de-mandent un changement decap: « Est-il possible que lesfemmes soient spoliées de 677francs par mois uniquement enraison de leur sexe? Le dialo-gue mis sur pied sur une basevolontaire en 2009 est unéchec », ont tonné les représen-tantes de la commission desfemmes de l’USS.L’appel à la bonne volonté n’apas été suivi d’effets. « Ça nemarche pas et on perd uneénergie folle. La mise en appli-

D cation est extrêmement diffi-cile, a souligné Christina Wer-der, secrétaire centrale del’USS aux questions féminines.Il faut davantage de pression. »Les femmes paient cher cettepassivité. Le congrès a doncvoté la résolution 3 qui de-mande au Conseil fédéral et auParlement de prendre leurs res-ponsabilités, en favorisant lescontrôles et l’adoption de sanc-tions. « Nous ne pouvons plusaccepter le rythme actuel etnous n’attendrons pas encoredes décennies pour le respectde l’égalité salariale », s’estexclamée Corinne Schärrerd’Unia. En prévision d’autreslongs combats, les plus de 200participantes ont reçu desbarres énergétiques. Quant àSimonetta Sommaruga, elle areçu une barre géante. Elle areconnu la nécessité d’ins-taurer urgemment de nouvellesmesures.

Salaire minimum« On nous accuse de vouloirune police des salaires – a sou-ligné Vania Alleva, vice-prési-dente de l’USS et coprésidented’Unia – lorsqu’on demande àgrande voix davantage de con-trôles légitimes. Demander un

marché avec des règles n’estpas imposer un diktat, mais unmoyen pour une concurrence àarmes égales. Les femmes etles hommes ont les mêmes ca-pacités de production; ils doi-vent pouvoir avoir les mêmeschances de succès. » Les discri-minations salariales sont into-lérables. « Nous avons unechance importante de réduirece fossé: l’initiative sur un sa-laire minimum de 4000 fr. – arappelé Alleva – est un premierpas pour réduire les écarts. Elle

est absolument nécessairepour davantage de justice etd’équité. Je lance donc un ap-pel à toutes les fédérations afinqu’elles s’engagent sans condi-tion pour atteindre cet ob-jectif. » Il s’agit de ne pas bais-ser la garde et de ne pas selaisser influencer par ceux quipensent que 22 fr. de l’heurec’est trop.

Politiques d’austérité et crise« La crise que nous traversons– a expliqué Esther Jeffers,

docteure en économie et pro-fesseure à l’Université de Paris8 – n’est pas liée au fait quenous vivions au-dessus de nosmoyens, comme on veut nousle faire croire. En fait, les politi-ques d’austérité sont le ré-sultat du sauvetage des ban-ques par les Etats. Ils se sontendettés pour venir en aide àdes privés qui vivent sur le dosdes collectivités publiques. Lescoupes dans le social, qui tou-chent d’abord les femmes,sont le cadeau empoisonné de

Douzième congrès des femmes USS à Berne les 15 et 16 novembre: le ton monte

Parmi les nombreuses résolutions approuvées par le congrès des femmes de l’USS, on trouve évi-demment celle concernant l’égalité salariale, plébiscitée par un «olà» digne d’un stade, au début ducongrès en présence de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Les femmes en ont marre d’at-tendre. Elles en ont aussi marre de subir la crise et d’en faire les frais: c’est pour cette raison que le pa-pier du congrès « Gute Arbeit – gutes Leben – Pour de bonnes conditions de travail ! Adesso e in futuro »a été accepté à l’unanimité. Le congrès a demandé des contrôles et des sanctions pour ceux qui ne res-pectent pas l’égalité salariale inscrite dans la loi de 1996.

« Le temps des appels est terminé :nous voulons l’égalité dans les faits »

«Le projet Dialogue sur l’égalité salariale, qui s’appuie sur la volonté, n’a pasatteint son objectif. Les patrons et les entreprises n’ont manifesté qu’un faible

intérêt. Il faut trouver d’autres moyens pour combattre les discriminationssalariales, qui restent une réalité. Le Conseil fédéral présentera

des mesures en 2014. »Simonetta Sommaruga, conseillère fédérale

frg

« Chérie fais la vaiselle, je m’oc-cupe de ta retraite ». Si l’éco-nomie et les partis bourgeois seroyaument sur le dos desfemmes, les déléguées de l’USSn’ont pas l’intention de nettoyerles assiettes sales d’une réformede la prévoyance vieillesse qui lespénalise, même si elle a été pen-sée par le conseiller fédéral so-cialiste Alain Berset. Le ministreveut élever l’âge de la retraitedes femmes à 65 ans. C’est horsde question! « Un démantèlementde l’AVS par le biais d’une haussede l’âge de la retraite des

femmes est inacceptable et doitêtre combattu par les syndicats »,a-t-on pu entendre. Les déléguéesont souligné l’importance de ren-forcer le 1er pilier comme le de-mande l’initiative populaire« AVSplus ». Car l’AVS est la seuleforme de prévoyance vraimentfiable pour les femmes et ellepossède le fonctionnement leplus social et le plus transparent.La protection sociale à l’âge de laretraite est l’un des cinq thèmesdu programme édicté (voir ci-con-tre).

frg/vbo

La retraite à 64 ans, c’est largement suffisant. Alain Berset est averti.

frg

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

la crise de la dette. Une crisequi empire en raison de l’éva-sion fiscale et des cadeaux fis-caux. Souvenons-nous que laréduction de la dette publiquea un impact important sur leservice public et sur les presta-tions sociales. C’est une graveerreur, car leurs budgets de-vraient au contraire être aug-mentés pour combattre la pré-carité due à la pauvreté. »Les femmes n’entendent pasfaire les frais de la crise:« Nous voulons du respect,nous ne sommes pas des men-diantes. Les femmes sont de lamain-d’œuvre bon marché –souligne Michela Bovolenta –qu’on emploie lorsque c’estarrangeant. Nous sommes icipour demander une politiquesociale en Suisse et en Eu-rope. »Elle devrait commencer parsupprimer les cadeaux fiscaux– comme précisé par la résolu-tion 4 – qui minent les droitsdes plus faibles. Le congrès adénoncé les importantes con-séquences des mesures d’éco-nomie sur les femmes. « Ellessont davantage touchées par

le chômage que les hommes,elles vivent plus souvent dansdes conditions précaires etsont plus souvent discrimi-nées. »

Attaques aux droits des femmesLes politiques d’austérité n’ontpas seulement un impact éco-nomique, elles menacent aussifortement les droits desfemmes. Il suffit de penser aux

attaques contre les interrup-tions volontaires de grossesse(IVG) sur lesquelles nous nousprononcerons le 9 février2014. Lancée par des mileuxconservateurs, l’initiative veutexclure les IGV de l’assurancede base. Le congrès repoussecatégoriquement un tel retouren arrière. « Selon les chiffresdes caisses-maladie, les coûtsliés aux IGV représentent

0,03 % du total des coûts de lasanté. Réduire l’accès à desconditions sanitaires de qualitémettrait les femmes en danger.Il s’agit d’une attaque virulenteaux droits et à la dignité desfemmes de la part de forcesconservatrices et rétrogrades.Ces mêmes milieux, avec l’ini-tiative sur les familles, sur la-quelle nous votons le 24 no-vembre, veulent récompenser

le modèle de la famille patriar-cale et punir les femmes quitravaillent, car ils les préfèrentenfermées à la maison. Lesfemmes ne l’entendent pas decette oreille. Elles descendrontdans la rue l’an prochain pourle faire savoir. L’émancipationde la femme en Suisse est em-preinte de patience, maiscelle-ci a des limites.

Françoise Gehring/vbo

frg

Les employeurs se moquent-ils de l’égalité salariale? Il est grand temps d’introduire de vrais contrôles et de vraies sanctions.

« Il n’est pas question d’uniquement résister.L’action syndicale ne peut se résumer à ceci.Nous devons avoir des visions d’avenir etjeter les bases d’une société meilleure etplus juste.» En présentant le papier «GuteArbeit – gutes Leben. Pour de bonnesconditions de travail. Adesso e in futuro»,Michela Bovolenta (secrétaire syndicaleSSP et membre du directoire de la commis-sion femmes de l’USS) a mis l’accent sur lanécessité d’avoir des projets syndicaux:« C’est pourquoi nous exigeons le droit à unsalaire minimum, de bonnes conditions detravail, des retraites sûres, un emploi quipermette à chacun-e de conciler au mieux vieprofessionnelle et vie privée. Un bon emploi

doit tenir compte des besoins des personnes,non des capitaux. Pensez à l’initiative 1:12:pourquoi eux 12 et nous 1? Pourquoi? Noussommes des personnes, pas des robots. »

Les cinq thèses proposées (égalité salariale,bonnes conditions de travail pour les femmeset les hommes, protection de la santé,protection sociale à l’âge de la retraite etdroits syndicaux) figurent en bonne placedans les documents de l’Organisationinternationale du travail. Même si elles nesont pas exhaustives, comme souligné parBovolenta, elles constituent néanmoins lecentre des revendications de la résolution 8:« Je souhaiterais rappeler qu’en Suisse lesemployées ont toujours dû combler des

lacunes dans divers domaines: salaires,retraites, répartition du travail salarié ou non.Pour les femmes, pénalisées par rapport auxhommes, chaque petit progrès est obtenudurement. Les politiques néolibérales ont unimpact négatif sur la sécurité et la gestion dutemps: nous, femmes, devons être flexibleset bon marché, des employées bonnes à jeteraprès usage. Nous ne pouvons l’accepter! »Les femmes suisses ne veulent pas payer leprix de la crise. Nous voulons par contre desconditions de travail décentes et uneretraite qui nous permette de vivre digne-ment. Pour y parvenir, il est primordial derenforcer les droits syndicaux, pas de lesmenacer! » frg/vbo

« DES EMPLOYÉES BONNES À JETER? NON MERCI »!

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10 DOSSIER contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

ix-sept ans d’attente ettoujours rien. Depuisl’entrée en vigueur de

la Loi fédérale sur l’égalité en-tre hommes et femmes (le1er juillet 1996), quelque 20 %des femmes sont encore moinspayées que des hommes pourun travail semblable et à quali-fication égale. Les appels aurespect et les dénonciationsn’auront donc servi à rien! Zé-ro! Il est temps de changer destratégie: les femmes de l’USSont donc demandé l’introduc-tion de contrôles et de sanc-tions pour les employeurs quienfreignent la loi. Déroulantune banderole, comme dansles stades, sous les yeux de laconseillère fédérale SimonettaSommaruga, les femmes de-mandent un changement decap: « Est-il possible que lesfemmes soient spoliées de 677francs par mois uniquement enraison de leur sexe? Le dialo-gue mis sur pied sur une basevolontaire en 2009 est unéchec », ont tonné les représen-tantes de la commission desfemmes de l’USS.L’appel à la bonne volonté n’apas été suivi d’effets. « Ça nemarche pas et on perd uneénergie folle. La mise en appli-

D cation est extrêmement diffi-cile, a souligné Christina Wer-der, secrétaire centrale del’USS aux questions féminines.Il faut davantage de pression. »Les femmes paient cher cettepassivité. Le congrès a doncvoté la résolution 3 qui de-mande au Conseil fédéral et auParlement de prendre leurs res-ponsabilités, en favorisant lescontrôles et l’adoption de sanc-tions. « Nous ne pouvons plusaccepter le rythme actuel etnous n’attendrons pas encoredes décennies pour le respectde l’égalité salariale », s’estexclamée Corinne Schärrerd’Unia. En prévision d’autreslongs combats, les plus de 200participantes ont reçu desbarres énergétiques. Quant àSimonetta Sommaruga, elle areçu une barre géante. Elle areconnu la nécessité d’ins-taurer urgemment de nouvellesmesures.

Salaire minimum« On nous accuse de vouloirune police des salaires – a sou-ligné Vania Alleva, vice-prési-dente de l’USS et coprésidented’Unia – lorsqu’on demande àgrande voix davantage de con-trôles légitimes. Demander un

marché avec des règles n’estpas imposer un diktat, mais unmoyen pour une concurrence àarmes égales. Les femmes etles hommes ont les mêmes ca-pacités de production; ils doi-vent pouvoir avoir les mêmeschances de succès. » Les discri-minations salariales sont into-lérables. « Nous avons unechance importante de réduirece fossé: l’initiative sur un sa-laire minimum de 4000 fr. – arappelé Alleva – est un premierpas pour réduire les écarts. Elle

est absolument nécessairepour davantage de justice etd’équité. Je lance donc un ap-pel à toutes les fédérations afinqu’elles s’engagent sans condi-tion pour atteindre cet ob-jectif. » Il s’agit de ne pas bais-ser la garde et de ne pas selaisser influencer par ceux quipensent que 22 fr. de l’heurec’est trop.

Politiques d’austérité et crise« La crise que nous traversons– a expliqué Esther Jeffers,

docteure en économie et pro-fesseure à l’Université de Paris8 – n’est pas liée au fait quenous vivions au-dessus de nosmoyens, comme on veut nousle faire croire. En fait, les politi-ques d’austérité sont le ré-sultat du sauvetage des ban-ques par les Etats. Ils se sontendettés pour venir en aide àdes privés qui vivent sur le dosdes collectivités publiques. Lescoupes dans le social, qui tou-chent d’abord les femmes,sont le cadeau empoisonné de

Douzième congrès des femmes USS à Berne les 15 et 16 novembre: le ton monte

Parmi les nombreuses résolutions approuvées par le congrès des femmes de l’USS, on trouve évi-demment celle concernant l’égalité salariale, plébiscitée par un «olà» digne d’un stade, au début ducongrès en présence de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Les femmes en ont marre d’at-tendre. Elles en ont aussi marre de subir la crise et d’en faire les frais: c’est pour cette raison que le pa-pier du congrès « Gute Arbeit – gutes Leben – Pour de bonnes conditions de travail ! Adesso e in futuro »a été accepté à l’unanimité. Le congrès a demandé des contrôles et des sanctions pour ceux qui ne res-pectent pas l’égalité salariale inscrite dans la loi de 1996.

« Le temps des appels est terminé :nous voulons l’égalité dans les faits »

«Le projet Dialogue sur l’égalité salariale, qui s’appuie sur la volonté, n’a pasatteint son objectif. Les patrons et les entreprises n’ont manifesté qu’un faible

intérêt. Il faut trouver d’autres moyens pour combattre les discriminationssalariales, qui restent une réalité. Le Conseil fédéral présentera

des mesures en 2014. »Simonetta Sommaruga, conseillère fédérale

frg

« Chérie fais la vaiselle, je m’oc-cupe de ta retraite ». Si l’éco-nomie et les partis bourgeois seroyaument sur le dos desfemmes, les déléguées de l’USSn’ont pas l’intention de nettoyerles assiettes sales d’une réformede la prévoyance vieillesse qui lespénalise, même si elle a été pen-sée par le conseiller fédéral so-cialiste Alain Berset. Le ministreveut élever l’âge de la retraitedes femmes à 65 ans. C’est horsde question! « Un démantèlementde l’AVS par le biais d’une haussede l’âge de la retraite des

femmes est inacceptable et doitêtre combattu par les syndicats »,a-t-on pu entendre. Les déléguéesont souligné l’importance de ren-forcer le 1er pilier comme le de-mande l’initiative populaire« AVSplus ». Car l’AVS est la seuleforme de prévoyance vraimentfiable pour les femmes et ellepossède le fonctionnement leplus social et le plus transparent.La protection sociale à l’âge de laretraite est l’un des cinq thèmesdu programme édicté (voir ci-con-tre).

frg/vbo

La retraite à 64 ans, c’est largement suffisant. Alain Berset est averti.

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...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

la crise de la dette. Une crisequi empire en raison de l’éva-sion fiscale et des cadeaux fis-caux. Souvenons-nous que laréduction de la dette publiquea un impact important sur leservice public et sur les presta-tions sociales. C’est une graveerreur, car leurs budgets de-vraient au contraire être aug-mentés pour combattre la pré-carité due à la pauvreté. »Les femmes n’entendent pasfaire les frais de la crise:« Nous voulons du respect,nous ne sommes pas des men-diantes. Les femmes sont de lamain-d’œuvre bon marché –souligne Michela Bovolenta –qu’on emploie lorsque c’estarrangeant. Nous sommes icipour demander une politiquesociale en Suisse et en Eu-rope. »Elle devrait commencer parsupprimer les cadeaux fiscaux– comme précisé par la résolu-tion 4 – qui minent les droitsdes plus faibles. Le congrès adénoncé les importantes con-séquences des mesures d’éco-nomie sur les femmes. « Ellessont davantage touchées par

le chômage que les hommes,elles vivent plus souvent dansdes conditions précaires etsont plus souvent discrimi-nées. »

Attaques aux droits des femmesLes politiques d’austérité n’ontpas seulement un impact éco-nomique, elles menacent aussifortement les droits desfemmes. Il suffit de penser aux

attaques contre les interrup-tions volontaires de grossesse(IVG) sur lesquelles nous nousprononcerons le 9 février2014. Lancée par des mileuxconservateurs, l’initiative veutexclure les IGV de l’assurancede base. Le congrès repoussecatégoriquement un tel retouren arrière. « Selon les chiffresdes caisses-maladie, les coûtsliés aux IGV représentent

0,03 % du total des coûts de lasanté. Réduire l’accès à desconditions sanitaires de qualitémettrait les femmes en danger.Il s’agit d’une attaque virulenteaux droits et à la dignité desfemmes de la part de forcesconservatrices et rétrogrades.Ces mêmes milieux, avec l’ini-tiative sur les familles, sur la-quelle nous votons le 24 no-vembre, veulent récompenser

le modèle de la famille patriar-cale et punir les femmes quitravaillent, car ils les préfèrentenfermées à la maison. Lesfemmes ne l’entendent pas decette oreille. Elles descendrontdans la rue l’an prochain pourle faire savoir. L’émancipationde la femme en Suisse est em-preinte de patience, maiscelle-ci a des limites.

Françoise Gehring/vbo

frg

Les employeurs se moquent-ils de l’égalité salariale? Il est grand temps d’introduire de vrais contrôles et de vraies sanctions.

« Il n’est pas question d’uniquement résister.L’action syndicale ne peut se résumer à ceci.Nous devons avoir des visions d’avenir etjeter les bases d’une société meilleure etplus juste.» En présentant le papier «GuteArbeit – gutes Leben. Pour de bonnesconditions de travail. Adesso e in futuro»,Michela Bovolenta (secrétaire syndicaleSSP et membre du directoire de la commis-sion femmes de l’USS) a mis l’accent sur lanécessité d’avoir des projets syndicaux:« C’est pourquoi nous exigeons le droit à unsalaire minimum, de bonnes conditions detravail, des retraites sûres, un emploi quipermette à chacun-e de conciler au mieux vieprofessionnelle et vie privée. Un bon emploi

doit tenir compte des besoins des personnes,non des capitaux. Pensez à l’initiative 1:12:pourquoi eux 12 et nous 1? Pourquoi? Noussommes des personnes, pas des robots. »

Les cinq thèses proposées (égalité salariale,bonnes conditions de travail pour les femmeset les hommes, protection de la santé,protection sociale à l’âge de la retraite etdroits syndicaux) figurent en bonne placedans les documents de l’Organisationinternationale du travail. Même si elles nesont pas exhaustives, comme souligné parBovolenta, elles constituent néanmoins lecentre des revendications de la résolution 8:« Je souhaiterais rappeler qu’en Suisse lesemployées ont toujours dû combler des

lacunes dans divers domaines: salaires,retraites, répartition du travail salarié ou non.Pour les femmes, pénalisées par rapport auxhommes, chaque petit progrès est obtenudurement. Les politiques néolibérales ont unimpact négatif sur la sécurité et la gestion dutemps: nous, femmes, devons être flexibleset bon marché, des employées bonnes à jeteraprès usage. Nous ne pouvons l’accepter! »Les femmes suisses ne veulent pas payer leprix de la crise. Nous voulons par contre desconditions de travail décentes et uneretraite qui nous permette de vivre digne-ment. Pour y parvenir, il est primordial derenforcer les droits syndicaux, pas de lesmenacer! » frg/vbo

« DES EMPLOYÉES BONNES À JETER? NON MERCI »!

......

12 DOSSIERcontact.sevN° 22/1321 novembre 2013

frg

Les barres énergétiques ne suffisent pas pour dépasser la barrièrede la langue, mais elles donnent de l’énergie aux minorités.

« Respect des minorités linguistiques commeinstrument actif pour faire participer la base. » Il nes’agit pas seulement du titre d’une des résolutionsdu groupe Femmes USS Ticino et Moesa, maisaussi d’un programme d’actions. La Suisse a quatrelangues nationales et trois langues officielles, maisl’italien est trop souvent oublié. « Les langues nouspermettent de communiquer, contribuent à lacompréhension et à la cohésion nationale. Uneorganisation syndicale faîtière comme l’Unionsyndicale suisse – précise la résolution – doit nonseulement faire sienne ce principe, mais elle a ledevoir de défendre les minorité, culturelles oulinguistiques. Surtout si l’on risque de pénaliser uneminorité au sein d’une minorité, soit les femmesitalophones. L’USS ne peut pas se permettred’oublier la dimension linguistique lors de sescongrès: la base doit pouvoir accès à de la docu-mentation dans les trois langues officielles et laparticipation aux travaux du congrès doit êtrefavorisée en fournissant un service de traductionaussi en italien. »

Devant l’assemblée des déléguées, FrançoiseGehring (SEV) et Roberta Bonato Knuchel(UNIA) ont indiqué être conscientes que lespolitiques d’austérité mettent à mal la culture et lesfemmes. « Mais les femmes sont culture. Elles sontla culture (dans ses définitions les plus étendues)de ce pays. Alors – ont-elles invité – mettons toutesles chances de notre côté pour que les questions degenre prennent davantage de place au sein dessyndicats, en nous appuyant sur les richesseslinguistiques et culturelles de notre pays. » Engardant à l’esprit que le nombre de femmes necesse de croire au sein des syndicats.

La résolution approuvée à l’unanimité demande de:

■ garantir une communication dans les troislangues officielles lors des congrès

■ produire une documention dans les trois languesofficielles (italien compris)

■ favoriser la participation en assurant un servicede traduction aussi en italien

MINORITÉS LINGUISTIQUES

Les occasions ne manquent pas:il y a la crise, il faut se serrer laceinture. Mais il y a aussi ceuxqui pensent à augmenter la pro-ductivité et les bénéfices. Tout,mais vraiment tout, sur le dos dequi? Depuis des années, les tra-vailleuses sont sous pression,avec de lourdes conséquencespour leur santé. Souvent, lesfemmes sont soumises à desemplois précaires, peu qualifiéset mal payés. Alors que la majo-rité des hommes peu comptersur le 2e pilier pour prendreune retraite anticipée, lesfemmes quittent, souvent parobligation, le marché du travailou réduisent leur pensum pourtenir malgré tout. Le travail sa-larié constitue donc unesource d’exploitation, de souf-france et d’épuisement. Les

histoires douloureuses sontquotidiennes. Et si l’on songeque les politiques d’austéritétouchent tout particulièrementles femmes, la boucle est bou-clée. Le groupe de travail adhoc a donc proposé une réso-lution (5) dans laquelle la pro-tection de la santé occupe uneplace importante: « Cette réso-lution – a commenté avec sa-tisfaction Andrea Ursula Leuzin-ger déléguée SEV – se base sur

une de mes propositions. C’esttrès important que la médecinedu travail tienne aussi comptede la dimension genre et n’ana-lyse pas seulement la santé dupoint de vue des hommes. Jecroit toutefois que la résolutiondoive être renforcée en mention-nant clairement que les em-ployeurs et l’économie doiventêtre plus responsables et res-ponsabilisés. C’est nous quipayons de notre santé. Il est inu-tile ensuite de s’étonner de lahausse des coûts de la santé. Lepolitique devrait enfin ouvrir lesyeux. » Un discours partagé parle congrès qui approuvé la réso-lution dans son ensemble. Elledemande à l’USS de poursuivreson combat pour diminuer letemps de travail. D’autres reven-dications fondamentales ontaussi été approuvées concer-nant l’amélioration de la conci-liation entre vie privée et vie pro-fessionnelle pour les femmes etles hommes, la reconnaissancedu travail d’assistance, des com-pétences des femmes et de leurtravail, la lutte contre la préca-rité et la défense des retraites.

Françoise Gehring/vbo

Exploitée, à bout, licenciéeSanté, temps de travail, prévoyance sociale: terrain de multiples batailles

Le salaire, même mo-deste, est la base del’autonomie financièrequi permet aux femmesde décider de leur vie.Mais le prix à payer estlourd, aussi en termesde santé.

..

La délégation du SEV bien représentée.

Il en faut du courage pour croiser les bras. Il enfaut pour affronter un employeur qui exploite sansvergogne ses employées. Depuis le 14 septembre,une partie du personnel de Gate Gourmet (Ge-nève), parmi lequel de nombreuses femmes, sebat contre la décision de la direction de licencierl’ensemble du personnel en le réengageant à desconditions nettement inférieures. Après avoirdemandé un entretien avec la direction, sixfemmes ont été licenciées avec effet immédiat:c’est inacceptable. Ce comportement vide de sasubstance la CCT et attaque de front les droitssyndicaux. Certaines d’entre elles sont montéescourageusement sur scène et ont évidemmentobtenu le soutien du congrès. La résolution votée

sous les applaudissements demande à la direc-tion de revenir sur sa décision et de revenir à latable des négociations.

Solidaires avec les travailleuses du mondeentier

Afin de soutenir la dignité du travail en Suisse etailleurs dans le monde, le congrès a approuvé uneautre résolution, inspirée du drame de Dacca(Bangladesh) où 1133 personnes, en bonne partiedes ouvrières, avaient péri lorsque s’est écrouléeleur entreprise. Les femmes de l’USS ont doncdécidé d’adhérer à la campagne Clean Clothes dela Déclaration de Berne. Les revendications desouvrières de Dacca sont aussi les nôtres !

Renforcer les droits syndicaux : solidaires avec les femmes en grève

RÉGIONS ......

13contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

Tout semble rouler pour le projetde liaison ferroviaire transfronta-lière Cornavin-Eaux-Vives-Anne-masse (CEVA). Avant la fin de l’an-née, la convention de financementdevrait être signée par la Suisse etla France.Le 31 octobre, les CFF et la SNCF,dans un communiqué commun,ont annoncé la signature d’unelettre intention, qui prévoit no-tamment la création d’ici fin 2014d’une société commune à majo-rité CFF avec siège à Genève.Dans un premier temps, la nou-velle société CFF-SNCF assurera lesuivi et le pilotage de l’offre com-merciale sur l’axe Genève-Belle-garde qui est une des branches duRER FVG. Cet axe sera moderniséet desservi par de nouveaux trainsrégionaux, dès septembre 2014.Dans un deuxième temps, elle se-ra en charge du management deproduit pour l’ensemble du RERFVG ainsi que de la conception dela production. Cette société devradéfinir les modalités d’exploita-tion du futur RER franco-valdo-ge-nevois de 230 kilomètres de li-gnes dont les 16 kilomètres duCEVA sont l’épine dorsale.

Le statut du personnel pas touché

Quel sera le futur employeur desmécaniciens et des agents detrain une fois que débutera l’ex-ploitation du nouveau RER, en dé-cembre 2017 ? Y en aura-t-il plu-sieurs pour respecter lesconditions de travail en vigueur depart et d’autre de la frontière ? LaSNCF et les CFF créeront-ils unesociété-fille commune chargée del’exploitation? Cette option a déjàété clairement refusée par les syn-dicats. Dans une communicationinterne aux CFF, Simon Zimmer-mann, directeur de Transferis,l’entreprise détenue paritairementpar la SNCF et les CFF et créée en2008 en vue de soutenir les pro-jets des deux entreprises, lève unpeu le voile sur l’avenir du statutdu personnel: « L’évolution desmissions de la société communedoit être finalisée au plus tard sixmois avant le début de l’exploita-

tion commune du RER FVG (pré-vue en décembre 2017, ndlr). LesCFF et la SNCF étudieront ensuitela possibilité et l’opportunité detransformer la société communeen entreprise ferroviaire. Etantdonné les différentes conditionsnécessaires à cette évolution (li-cence, convention concession,commanditaire unique, etc ...) celareste une vision à long terme quine fait pas partie de l’objet de lalettre d’intention » Est-ce à direque les CFF et la SNCF envisagent,du moins dans un premier temps,d’exploiter eux-mêmes le RERFVG, laissant de côté l’idée decréer une entreprise ferroviaire ?« Oui », répond Frédéric Revaz,porte-parole des CFF.Il balaie au passage les rumeursqui font dépendre les réflextionsconcernant le statut du personnelde l’achat du type de matériel rou-

lant. Pour rappel, les groupesfrançais Alstom et suisse Stadlersont sur les rangs pour fournir laquarantaine de rames nécessairesà l’exploitation du RER FVG. Amoins que les commanditaires(Etat de Genève, Vaud, OFT et Ré-gion Rhône-Alpes) n’optent pourun mélange. Une décision est at-tendue dans les meilleurs délaispar les CFF.L’idée d’un statut du personnel in-changé à court terme aurait doncde quoi rassurer les partenairessociaux.Le communiqué CFF/SNCF et laprise de position de Simon Zim-mermann ont en effet surpris lessyndicats SEV et VSLF qui fontfront commun depuis avril 2012.« Ça fait maintenant une annéequ’on n’a plus de nouvelles, dé-plore Valérie Solano, secrétairesyndicale SEV. Une séance avaient

été agendée en juin dernier avecles responsables du projet, mais aété annulée au dernier moment. Iln’y a pas suffisamment de trans-parence. Nous apprenons par voiede presse la signature de cette let-tre d’intention. Le SEV regretteque la direction des CFF n’ait pasjugé utile d’informer les collèguesconcernés. »Si le statut du personnel n’est pasdirectement concerné par l’an-nonce faite fin octobre, c’est biencette thématique qui préoccupeles syndicats. Mais là n’est pas laseule inquiétude. « Il s’agit aussidu maintien d’une travail varié.Lorsqu’on ne fait que conduire surune ligne RER, c’est moins variéque si l’on est aussi envoyé surdes grandes lignes. Pour les mé-caniciens cette interopérabilité estfondamentale », souligne ValérieSolano.

Les CFF se veulent rassurantsDu côté des CFF, le ton se veut ras-surant indiquant que l’entreprisecompte bien entendu continuer àimpliquer les partenaires sociauxdans toutes les étapes du projet.« Une réunion est prévue à fin no-vembre avec les partenaires so-ciaux, dans le cadre des rencon-tres périodiques avec les RH,indique Frédéric Revaz. Les colla-borateurs genevois seront invitésà une séance d’information dansle courant du premier trimestre2014. » Les syndicats suisses, encollaboration très étroite avecleurs homologues français de laCGT Cheminots n’entendent tou-tefois pas baisser la garde.

Vivian Bologna

La mise en œuvre du fu-tur RER franco-valdo-genevois à l’horizon2017 avait suscité l’in-quiétude des parte-naires sociaux sur laquestion du statut dupersonnel. Les nou-velles émanant des CFFsont plutôt rassurantes.

Le personnel peut soufflerRER franco-valdo-genevois

..

Voici le périmètre du futur RER franco-valdo-genevois.

La nouvelle CCT cadre zurichoise est signée,après deux ans de négociations ! Elleentrera en vigueur au 1er janvier 2014 etsera résiliable au plus tôt le 31.12.2017. Lessignataires sont: le Forchbahn, Car Postal etles transports zurichois du côté patronal, leSEV, syna, syndicom, transfair, et ssp ducôté syndical. Les transports urbains deWinterthur devraient eux aussi participer,mais là le processus politique est encore encours.

Les conditions d’engagement standards

définies dans cette CCT cadre devront doncêtre respectées lors des mises au concoursde lignes. Cela devrait protéger les travail-leurs contre les effets de la concurrence.Cependant, la CCT cadre ne règle pas tousles détails : elle est donc complétée par lesconventions collectives d’entreprise et leslois sur le personnel notamment.

L’objectif des CCT cadre est de garantir àlong terme de bons postes de travail et desconditions de travail justes. Cette CCT n’estcependant valable que pour le personnel

roulant. Pour les chemins de fer à voienormale, comme la ZVV, elle n’est pasvalable non plus.

Conditions zurichoises

Le temps de travail hebdomadaire est fixé à40 heures (2020 heures par année) dans lesvilles (excepté à Winterthur où on feraencore 42 heures par semaine) et chez lesmécanos de locs et à 41 heures (2070heures par année) en campagne. Le salaire

minimal est de 42 frs/h à Zurich, 38 àWinterthur et 37.50 dans les aggloméra-tions. Pour Barbara Spalinger, vice-prési-dente SEV, cette CCT cadre est trèsimportante. Cela fait des années que le SEVsouhaitait avancer dans ce dossier, maiscela a pris beaucoup de temps. Il existed’autres CCT cadre négociées par le SEV, àBerne, en Suisse orientale, à Neuchâtel etdans le canton de Vaud. Vu l’obligation demettre les lignes au concours, ces CCTcadre sont essentielles. mgt/pan.

Zurich : une CCT cadre de plus au palmarès du SEV !

Le GoldenPass (Chemin de fer Montreux Oberland bernois SA et ses entreprisesassociées) offre une large gamme de services et de prestations touristiques.

Afin de renforcer son équipe dès janvier 2014, le GoldenPass désire engager

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15AGENDAcontact.sevN° 22/1321 novembre 2013

SectionsVendredi22 novembreBrigueRestaurant Alpi-na (vis-à-vis de laMigros)19 h

■ SBV Valais/Wallis

Assemblée d’automneet de dissolution

Selon invitation. L’assemblée sera suivie d’unrepas en commun.

Samedi23 novembreLa NeuvevilleRestaurant«Le Tonneau»15 h 30

■ Travaux Arc jurassien

Assemblée d’automne

Nous avons le plaisir d’inviter nos membres ànotre assemblée générale d’automne. La liste deprésence sera affichée aux wagons et dans leslocaux de ton service, délai de renvoi au secré-taire: le 13 novembre 2013. Une assiette chaudesuivra l’assemblée pour te remercier de ta pré-sence. Au plaisir de te rencontrer à cette assem-blée, nous te présentons, cher membre, nossalutations les meilleures. Le comité

Lundi25 novembreGenolierCafé-restaurantdes 3 Suisses20 h

■ NStCM-TPN/TéléDôle

Assemblée générale

A l’ordre du jour, l’état des négociations salaria-les 2014 et l’état des négociations de la CCTcadre Vaud ainsi que la préparation du renouvel-lement de la CCT NStCM-TPN. Le comité

Mardi26 novembreSalle polyvalentedu LEB19 h

■ Section LEB

Assemblée généraled’automne

Nous avons le plaisir d’inviter nos membres ain-si que nos retraités à l’assemblée générale d’au-tomne. Lieu: salle polyvalente du LEB.Venez en nombre, c’est important. L’ordre dujour est affiché dans les locaux habituels.

Waldvogel Jean-Pierre, secrétaire

Jeudi28 novembreCave GESTL

■ GESTL - tl

Ouverture de la cave

Nous vous attendons cordialement pour notreouverture du jeudi 28 novembre de 16 h à 20 h.Réservez la date du vendredi 20 décembre, pournotre grande ouverture de Noël, de 15 h à 22 h,avec notre traditionnelle soupe. N’oubliez pas deretirer vos commandes de Noël lors de cetteouverture. Votre comité GESTL

Vendredi29 novembreMontfauconPré-PetitjeanAuberge de laGare18 h

■ VPT du Jura -CJ/Mont-Soleil

Assemblée généraled’automne

Chers collègues,Vous êtes cordialement invités à participer àl’assemblée d’automne 2013. Après cette der-nière, un délicieux repas vous sera servi. Prièrede s’inscrire jusqu’au 20 novembre auprès duprésident: 079 284 48 90/032 951 21 14 ou parmail: [email protected]. A bientôt!Pour venir à l’assemblée, par transports publicsréguliers. Après le souper, le retour se fera parbus spécial via Saignelégier–Le Noirmont–LesBreuleux, Les Reussilles–Tramelan.

Le président, Alain Gigon

Vendredi29 novembreFribourgCafé-restaurantLe Jura20 h 30

■ VPT TPF régionale

Assemblée d’automne

Tous les collègues actifs et retraités sont invités.Une collation sera servie après l’assemblée.

Le comité

Samedi14 décembreBateau MS« Lausanne »Gare lacustred’Ouchydès 14 h

■ VPT Lac Léman

Arbre de Noël

Le bateau MS « Lausanne » sera au quai n° 1 dela gare lacustre d’Ouchy (le bateau restera àquai). Vous êtes invités, actifs ou rentiers, avecou sans enfants, à participer à cette journée.Je vous attends nombreux.

Votre Père Noël

PensionnésMardi26 novembreStudenRestaurantFlorida

■ Amicale des pension-né(e)s du Jura bernoiset de Bienne romande

Sortie n°9

Comme l’année passée nous nous rendrons àStuden au restaurant Florida afin de bien finir2013. Bienne départ devant le Mariana (car pos-tal n° 74) à 11 h 32, Studen Grien arrivée 11 h 48.L’abonnement général est valable.Venez nombreux afin de partager ce repas quiest aussi la dernière sortie de l’année. Annon-cez-vous auprès de votre serviteur jusqu’au24 novembre exclusivement au 076 210 11 09.Merci d’avance. Jacques

Mercredi4 décembreLausanneBuffet de la GareSalle desCantons14 h

■ PV Vaud

Fête de fin d’année

Nous vous invitons à venir nombreux à notrefête de fin d’année. Au programme : ouvertureen musique par les Cuivres du Talent, nos mem-bres ont 40, 50 voire 60 ans de sociétariat auSEV, message de Noël par le collègue Pierre-André Combremont. En deuxième partie del’après-midi, le trio « Trèfle Atout » vous apporte-ra de la gaieté et de la bonne humeur en inter-prétant quelques chansons savoureuses puiséesdans le répertoire de notre grand poète vaudois,Jean Villard Gilles. Le comité espère que vouspourrez venir en nombre à cette fête, les mem-bres sympathisants sont les bienvenus.

Jean-Pierre Genevay, président PV Vaud

Jeudi5 décembreBassecourtRestaurant duJura11 h 45

■ PV Jura

Rencontre de Saint-Nicolas

Le comité se fait un plaisir de vous inviter à larencontre de Saint-Nicolas. Attention: change-ment de restaurant. Possibilité de parcage à laplace de la gare, café à 5 minutes près del’église. Le repas de midi est offert par la caissede section (boissons à votre charge). Animationpar la chorale des retraités et notre traditionnelloto. Vous serez très aimables d’apporter un lotpour le loto. Quelques biscuits ou cakes serontles bienvenus. D’avance un grand merci. Veuillezs.v.p. vous inscrire jusqu’au samedi 30 novembre2013 auprès du président P. Ackermann, tél. 032422 48 35 ou par courriel: [email protected] les amicales salutations du comité.

Oscar Schaub

Jeudi5 décembreBienneRestaurantRomand14 h

■ PV Biel/Bienne

Fête de la Saint-Nicolas

Vous êtes invités à venir passer ensemble unagréable après-midi.Ouverture des portes: 13 h 30. Nous aurons lavisite de notre président central PV Ricardo Lore-tan. Les diplômes d’honneur pour les 40, 50, 60et 70 ans de sociétariat SEV seront remis et lachorale des cheminots pensionnés qui encadrerala fête. Une collation chaude vous sera offertepar la section. Les boissons sont à la charge desparticipants.

Mardi10 décembreGenèveUOG, place desGrottes 3dès 10 h 30

■ PV Genève

Fête de Noël

Offrez-vous donc, un moment de camaraderie etd’amitié ! Pour cela, nous vous donnons rendez-vous mardi 10 décembre 2013, dès 10 h 30, àl’UOG place des Grottes 3 à Genève (au bas dela Servette, TPG 3, 6, 9, 10, 14, 18 et 19). Aprèsla cérémonie des diplômes jubilaires, nous atta-querons l’apéritif vers 11 h 30, moment auquelvous pourrez aussi nous rejoindre. Le repas sui-vra vers 12 h 15 : Pascal Kaltenrieder (fils deJean-Pierre) nous concoctera un menu sympa-thique. Notre ami André Balmer, atteint dans sasanté, veut néanmoins nous faire profiter de sesglaces pour le dessert. Par avance, André, mercipour ton courage. Roger Wyss et ses musiciensseront de la partie. Le nombre de places est limi-té, inscrivez-vous rapidement au 022 796 33 50ou 022 794 06 50 (répondeurs à disposition). Dé-lai d’inscription : vendredi 6 décembre 2013. Uneparticipation financière de CHF 12.– sera encais-sée sur place (apéritif, entrée, repas, dessert,café et une bouteille de 50 cl de vin pour deuxpersonnes). Comme ces deux dernières années,nous soustrairons CHF 2.– pour un geste de soli-darité en faveur d’une œuvre d’utilité publique.Si vous avez oublié de commander l’agenda SEV2014, il vous sera encore possible de l’acheterauprès du caissier A. Broye. Merci d’apportervotre bonne humeur! Le comité

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16 SECTIONScontact.sevN° 22/1321 novembre 2013

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462 Tirage: 10 961 ex. (total 45 451 ex. ), certifié REMP au 21.11.2012

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, Anita Engimann, BeatriceFankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne 6;[email protected]; téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse: Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58. Abonnement annuel pour non-membres:CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa, téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Solprint, Subingen;www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 5 décembre 2013.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 28 novembre à 10 h. Pour les annonces, le délai estfixé au 25 novembre à 10 h.

Après approbation du procès-verbal dela séance du 27 février 2013, il passela parole au président central de lasous-fédération PV, Ricardo Lorétan.

Intervention du président centralLe nombre des membres SEV est en re-cul depuis plusieurs années, ceci mal-gré que les CFF ont recommencé à en-gager plus de personnel. Il est constatéque dans la tranche d’âge 30 à 40 ans,moins de 50 % sont syndiqués. Les ef-forts consentis ces dernières annéespour le recrutement ne semblent pasrencontrer un très grand succès. Si 800à 900 collègues décèdent chaque an-née, il faut relever qu’en 2012, 6000membres avaient plus de 81 ans.

Caisse-maladieRicardo relève que les chambres fédé-rales ont décidé de ne pas opposer decontre-projet à l’initiative pour unecaisse unique, laquelle sera soumiseau peuple dans les mois à venir. Toute-fois, il relève que le Conseil fédéral estlibre d’élaborer un contre-projet pourtoute initiative s’il le juge nécessaire,ce qui n’est pas le cas en l’état actuel.

Financement et aménagement del’infrastructure ferroviaireLe projet FAIF assure les bases d’uneoffre sur le rail financée de manièredurable, aussi bien en trafic voyageursque pour les marchandises. Afind’éviter des conséquences désas-treuses sur la capacité et la qualité destransports voyageurs et marchandises,il est important de tout mettre enœuvre pour assurer le succès de lavotation fédérale du 9 février 2014.

Caisse de pensions CFFEn juillet, le taux de couverture de la CPCFF était de 101,4 %. Malgré cela, lesactifs doivent continuer à verser descontributions d’assainissement et nousles pensionnés devons oublier unecompensation du renchérissementpour des années encore. Par rapport àla rente flottante envisagée par les CFF,celle-ci découlant de l’atteinte ou pasd’un taux de couverture de 110 %, leSEV s’y oppose farouchement et le pré-sident invite les pensionnés à ne pasaccepter l’éventuelle proposition quileur serait faite de passer de la rentefixe à une rente flexible. L’introduction

de cette rente flottante est prévue pour2017.

Facilités de voyages (FVP)Si aucune amélioration n’est prévuepour l’année 2014, il faut considérercomme positif le fait que les prix ne se-ront pas augmentés.

Intervention de René GoyPour la deuxième partie de notre as-semblée, nous avons demandé à un re-présentant de Pro Senectute Vaud devenir nous parler de santé et bien-êtreà la retraite. Dans ce compte-rendu, ilest repris quelques éléments essen-tiels de son exposé. La santé et lebien-être à la retraite comprend les dé-terminants fondamentaux suivants:Capital matériel: revenu des rentesAVS, LPP, épargne personnelle, équili-bres du budget, usage du droit auxprestations complémentaire et au sub-side pour l’assurance-maladie.Capital relationnel: recomposition desrelations et organisation de la vie lorsde la retraite, contacts restreints en casde perte de mobilité, départs des en-fants, séparation et deuil. S’investirdans des activités agréables et utiles,cela signifie s’autoriser à prendre soinde soi et être actif, de valoriser sescompétences et sa disponibilité pourse rendre utile.Capital socioculturel: connaissances deses droits et y avoir recours. Env. 30 %des personnes en situation de droit auxprestations complémentaires ou auxsubsides pour l’assurance-maladie nefont pas valoir ce droit.Capital santé: importance de l’alimen-tation, de l’hydratation, de l’exercicephysique (30 min 5 fois par semaine,intensité modérée).Directives anticipées: M. Goy relèvel’importance de se faire cette réflexionet d’agir: « Si demain je ne suis plusapte à prendre de décision concernantles soins et les traitements en cas demaladie ou d’accident, je peux aujour-d’hui exprimer mes volontés en établis-sant mes Directives anticipées ».Pour ce faire, il existe plusieurs do-cuments, par exemple le « Docupass »qui peut être commandé auprès de ProSenectute ou sur le site internet del’institution www.pro-senectute.ch.M. Goy termine son rapport par cettecitation: « Vieillir, en santé et socia-lement intégré, c’est ce qu’on a trouvéde mieux pour vivre longtemps ! »A noter que la sortie de printemps de lasection aura lieu au Saut du Doubs, le17 juin 2014. René Guignet

Le bien-être à la retraiteC’est en présence de 95 mem-bres que le président Jean-Pierre Genevay ouvre cetteassemblée.

■ PV Vaud – Assemblée du 31 octobre 2013Pensionnés (suite)Mardi10 décembreGeneveys-sur-CoffraneHôtel desCommunesdès 11 h 15

■ PV Neuchâtel

Réunion récréative

Programme: dès 11 h 15, apéritif facultatif. 12 h:dîner, salle à manger du rez-de-chaussée. Menu:salade paysanne, rôti de porc aux pruneaux,pommes duchesse, fenouil braisé, dessert mai-son. Prix: 30 fr. sans les boissons. Café offert parla section.14 h 15: réunion récréative à la salle du 1er éta-ge. Animation musicale par le groupe « Les Co-pains d’abord ». Le comité compte sur votre pré-sence. Les membres amis et les épouses sontles bienvenus. Pour le dîner, inscription obliga-toire auprès de Michel Quartier, Vy d’Etra 52,2000 Neuchâtel, tél. 032 753 53 70, jusqu’auvendredi 6 décembre, dernier délai.

Le comité

Jeudi12 décembre MartignySalle communaledès 11 h 30

■ PV Valais

Fête de Noël du Bas-Valais

Ouverture des portes à 11 h 30 pour l’apéro.Suivra le repas cuisiné par notre traiteur HilairePierroz et sa brigade. Au menu: vol-au-vent mai-son, dinde aux marrons et sa garniture, pommesde terre William et petits légumes, bûche deNoël glacée. Il vous sera demandé une participa-tion financière de 30 fr. comprenant l’apéro, lemenu, le café crème, ¼ l de vin et eau minérale.Les membres jubilaires comptant 40, 50, 60 ansd’affiliation au SEV recevront leur diplômed’honneur. Notre traditionnelle tombola mettraun terme à cette journée.Pour permettre une bonne organisation de cettefête de Noël il est indispensable de vous inscrireauprès de M. Oberli jusqu’au 6 décembre 2013au moyen du bulletin d’inscription reçu en débutd’année ou au tél. 024 485 25 28. Nous nousréjouissons de vous rencontrer nombreux à cettefête. Alors, à vos stylos!

M. Oberli, secr.

Georgette Bersier, veuve de Max,Yverdon-les-Bains; décédée le 8 novembredans sa 94e année. PV Vaud.

Werner Zitterli, chef de train retraité,Lyss; décédé le 12 novembre 2013 dans sa90e année. PV Biel/Bienne.

Alain Bourquin, retraité, St-Sulpice VD;décédé le 1er novembre dans

sa 66e année. PV Vaud.

Arthur Crettenand, retraité, Lausanne;décédé le 4 novembre dans sa 92e année.PV Vaud.

Jean Voisard, retraité, Roches (BE);décédé le 14 novembre dans sa 67e année.PV Jura.

Décès

SECTIONS ......

17contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

Grâce à une nouvelle organisa-tion axée sur les produits, OPcontinue d’accroître l’orienta-tion clientèle et fournit sa con-tribution à CFF 2016. Le chefOperating Thomas Brandt aexplicitement mentionné lorsd’une information devant unparterre de 100 cadres OP que

« Operating 2016 » n’était pasun programme servant à sup-primer des postes de travail, ninon plus une restructuration,mais bien un pas supplémen-taire pour l’avenir de OP.

Ce qui va changerLes modèles de processus deOperating changent. Les tâ-ches de planification et de con-duites sont liées. Les fonctionsen surface endossent plus deresponsabilités. Des responsa-bilités claires et moins d’inter-face améliorent la disponibilitédu matériel. Et nous pourronsconcevoir des produits encoreplus orientés vers la clientèle.

Etat de la situation du projetA ce jour, la direction, le teamde projet et les experts des do-maines ont élaboré en com-mun les fondements du nou-veau modèle de processus etde la future organisation struc-turelle de OP. En outre, le teamde direction de la nouvelle or-ganisation a été désigné. D’icidébut décembre, les chefs desnouveaux domaines vont défi-nir leurs teams de direction etpréparer l’application del’orientation définie à suivrepour leurs domaines res-pectifs. Dans une phase sui-vante, d’autres cadres, expertset la commission spéciale« Operating 2016 » seront as-

sociés pour décrire en détailles processus et l’organisation.Les structures actuelles restenten place jusqu’au 1er mai2014, date du passage au nou-veau modèle et à la nouvelleorganisation. En 2016, aprèsune phase d’entraînement etde stabilisation des nouveauxdéroulements et des structu-res, OP 2016 sera achevé.

Commission spéciale constituéeAfin que la voie des collabora-teurs concernés soit entendue,la commission du personneldu trafic voyageurs a réclaméauprès de la direction Opera-ting une commission spécialead hoc. Les membres suivants

sont représentés dans la com-mission spéciale «Operating2016» : Roger Derungs, chefCS «Operating 2016» CoPe P,Christoph Geissbühler, prési-dent CoPe Surface P-OP-RM,Olivier Gsponer, présidentCoPe Surface P-OP-ZV, MaxHodel, président CoPe SurfaceP-OP-MT-IW-Olten, Pierre An-dré Rochat, président CoPeSurface P-OP-MT-IW-Yverdon etWerner Schwarzer, présidentcentral SEV-TS.A l’avenir, nous vous informe-rons régulièrement de l’état dela situation du projet. La pro-chaine séance de la commis-sion centrale aura lieu le 11décembre 2013. TS

Avec le programme« Operating 2016 », OPse prépare à affronterl’avenir. Des rames au-tomotrices modernes etdes exigences toujoursplus grandes de la partde la clientèle sont lesnouveaux défis.

Vers l’avenir avec « Operating 2016 »■ TS Commission centrale

Après les salutations d’usage,il est demandé une minute desilence en mémoire du mari denotre vice-présidente SEV Bar-bara Spalinger, décédé derniè-rement.Toutes et tous les membres ducomité central sont présents,nous accueillons comme in-vités les collègues Andréa Sa-betti et Alessandro Mutti, de lasection FART ainsi que le rem-plaçant de Bruno Müller en lapersonne de Christoph Locherde la section SOB.Les points statutaires passentà la vitesse grand V. Par contreles points sur FAIF, sur la situa-tion financière du SEV, sur lespropositions au comité SEV, lacampagne de recrutement2014/2015 ainsi que la répar-

tition des sections entre le co-mité central et la commissioncentrale ont eu de belles etintéressantes discussions. Deplus une surprise importantedevait nous arriver pendant lesdébats, la CCT des remontéesmécaniques bernoises a enfinpu être signée.

FAIF : oui unanimeCommençons par FAIF: les ex-plications de Barbara Spalin-ger ont été écoutées avecattention. Le comité est unani-mement pour son soutien etpense qu’il faut faire campa-gne pour le oui.Des questions sur les FVP ontété abordées. Un sujet fortsensible. Son imposition sus-cite bien des critiques. Ce su-jet doit être réglé section parsection et canton par canton. Ilest difficile, pour ne pas direimpossible, de régler cela auniveau fédéral et au sein del’UTP. Il est demandé au SEVde bien informer les membressur ce sujet.Lors de la présentation faitepar Aroldo Cambi sur les finan-

ces du SEV, les membres ducomité central ont été très cu-rieux. Le plus étrange c’est queleur curiosité a été attisée parla réforme de la Caisse de pen-sion SEV ainsi que les nou-velles échelles des salairesdes secrétaires syndicaux.Aroldo les a rassurés en expli-quant que personne ne seraitlésé dans cette réforme de laCP ainsi que sur la nouvelleéchelle des salaires qui elle,biffe certaines injustices surles bas salaires.Trois propositions élaboréespar la Commission centrale ontété présentées, les trois sontpassées sans aucun problème.La première concerne la façonde traiter les propositions aucongrès, il est demandé qu’unrapport soit fait par le respon-sable au comité SEV. Ladeuxième souhaite que lespropositions qui sont classéesselon les statuts SEV doiventfaire l’objet d’un courrier cir-constancié auprès de la sec-tion les ayant déposées, ceciafin de savoir si elle reformulesa proposition ou accepte de

la classer. La troisième est quele point recrutement soit mis àchaque ordre du jour du co-mité SEV. Les sections doiventperdurer dans le recrutementde nouveaux membres. C’estavec insistance que le prési-dent du CC invite les sections àne pas relâcher leurs efforts etprend comme exemple l’excel-lente collaboration des sec-tions des TPG exploitation etretraités, qui suivent chaquemouvement pour ne pas per-dre des collègues inutilementlors de leur mise à la pension.

RecrutementLe projet recrutement a eu unbel écho, on salue la sommemise à disposition, 30 000francs sur deux ans et surtoutle changement de rétribution.A l’avenir, c’est la caisse desection qui recevra l’argent,ainsi cet argent pourra êtreinjecté pour faire des campa-gnes de recrutement au seindes sections avec l’appui dusecrétaire syndical respon-sable.Le projet de répartition des

sections a donné lieu à debelles passes d’armes. L’ob-jectif était de se répartir lessections entre les membres CCet CD. Avec à la clef une meil-leure efficacité en cas de mobi-lisation. Le comité central étaittrès divisé. Alors pour évitertoutes polémiques Gilbert etMartin ont proposé de repré-senter cela de façon plus pré-cise au prochain comité qui au-ra lieu au printemps.L’annonce de Peter Peyer quela CCT BernBergBahnen serasignée le 31 octobre a été ac-cueillie par un tonnerre d’ap-plaudissements par tout le co-mité. La patience et l’efficacitédu SEV est saluée. La VPT atoujours été partie prenantedans cette campagne.Peter Bernet clôt le comité cen-tral VPT avec maîtrise maistoujours sous la pluie battantedu Tessin. Mais cela fut rayon-nant et intéressant dans l’es-prit de chacun des membresdu comité central.

Gilbert D’Alessandro

C’est avec un temps griset pluvieux qui recouvrele Tessin que le comitécentral commence sesdébats. C’est avec unplaisir solaire que PeterBernet ouvre la séancedu comité central VPT.

Le temps est gris au Tessin,mais les idées sont claires à la VPT

■ Comité central VPT

......

18 SECTIONScontact.sevN° 22/1321 novembre 2013

En octobre dernier, nous vous informions de notre désir de créer une amicale des agents de train Léman afin,entre autres, de réunir les personnes désireuses d’alimenter l’amitié entre les agents de train. Cette nouvelleentité sera régie par des statuts qui sont élaborés et qui seront envoyés à tous les membres inscrits, lors dela convocation à l’assemblée de création de l’amicale en février 2014.

Adhésion : peuvent faire partie de l’amicale, toutes les personnes syndiquées dans la section ZPV Léman au23.07.2013 (listing SEV faisant foi). Les autres affiliations de membres seront traitées au cas par cas par lefutur comité, pour les collègues retraités ayant fait partie des sections ZPV Genève, Lausanne ou Sion, lesinscriptions peuvent être envoyées jusqu’au 10 janvier 2014.

Les personnes d’ores et déjà intéressées à prendre un poste au comité de cette future amicale peuvents’annoncer auprès du président ZPV Léman. Nous espérons avoir éveillé votre intérêt et nous espérons que leplus grand nombre adhérera à cette amicale. Le bulletin d’inscription joint vous permet de manifester votreintérêt à ce projet. Nous vous transmettons, chers futurs membres, nos amicalessalutations. Pdt ZPV Léman / Gaille Claude

– ✁– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –Nom et prénom : …………………………………………………………………………..

Adresse exacte : …………………………………………………………………………..

� Je désire faire partie de l’amicale et attends la convocation à l’assemblée constitutive.

� Je ne désire pas faire partie de l’amicale.

Coupon à renvoyer à : Gaille Claude - Route d’Essertines 6 - 1416 Pailly ou par mail à: [email protected]

A retourner jusqu’au vendredi 10 janvier 2014 dernier délai.

ZPV LémanAmicale AT Léman – appel aux intéressés

C’est par un samedi ensoleilléque les collègues de TS ré-gions Nord-Ouest et Sud-Ouestse sont retrouvés pour uneassemblée constitutive.Peut-être est-ce à cause du so-leil justement que le nombrede personnes présentes laissesongeur. En effet, 572 invita-tions ont été envoyées, nousavons reçu 73 réponses et seu-les 22 personnes étaient pré-sentes à l’assemblée et aurepas qui a suivi.Après les salutations d’usage,notre cher président Willi Wen-

ger a été réélu à l’unanimité.Ensuite, le reste du comité aété présenté et réélu égale-ment à l’unanimité. Dès le 1er

janvier 2014, Willi aura donc àses côté deux vice-présidents,Bruno Ryf et Giovanni Musaro,un caissier, Didier Perret etune secrétaire, Valérie Chuard.Les femmes et hommes deconfiance ainsi que la commis-sion de gestion ont égalementété présentés et élus à l’unani-mité. Nous nous sommes en-suite tous retrouvés autourd’un bon repas et chacun a purentrer tranquillement chez luiaprès avoir profité de cette ma-gnifique journée.

Willi Wenger

■ Assemblée constitutive TS Romandie

Les sections TS Nord-Ouest et Sud-Ouest ontfusionné en une seulesection: TS Romandie.

Une seule section romande

dr

Le comité de la section TS Romandie avec le président central,Werner Schwarzer.

Un salaire minimum à CHF 4000.– pour unposte à plein temps, c’est ce que réclamel’initiative sur les salaires minimumsportée par l’USS. Les employeurs la combat-tent avec force; le Parlement et le Conseil fédéralnous battent froid. Ce sera donc le peuple quiaura le dernier mot, dans les urnes en 2014 déjà.Notre but est de gagner la votation. Ce séminairenous permettra d’acquérir les connaissances debase pour peser dans le débat. Car il est impé-ratif, ces prochains mois, que nous puissionsargumenter de manière convaincante et appro-fondie sur l’importance d’un salaire minimumdans notre pays.Thèmes principaux: Situation de l’emploi etdes rémunérations en Suisse; contenu de

l’initiative fédérale; entraînement à l’argumenta-tion.Objectifs: Les participant-e-s étendent leursconnaissances de la situation économique et surl’état des rémunérations en Suisse et se prépa-rent à la campagne de votation.Intervenant-e-s: Alessandro Pelizzari (Unia),Valérie Boillat (Movendo) / Anne Holenweg(Movendo).Frais de cours: membres gratuitFrais de cours non-membres CHF 300.00Dates: 16.01.2014 et 22.01.2014Horaire 9 h 15 – 16 h 45 au Buffet de la Gare deLausanne.

Inscription sur www.movendo.ch

COURS MOVENDO

Oui à l’initiative «salaires minimums» – séminaire Movendo

Les derniers préparatifs pourle jubilé « Les femmes au seinde la ZPV depuis 30 ans »ontété discutés. Une surprise estprévue pour les 585 femmesmembres. Le calendrier 2014 aégalement été élaboré (voirwww.zpv.ch). Andreas Menet,Pascal Fiscalini, René Furrer etJanine Truttmann ont tiré unbilan des objectifs 2013.Beaucoup d’objectifs ont étéatteints mais malheureuse-ment pas tous, dont la classifi-cation SMZ, pour laquelle onattend encore toujours une ré-

ponse des CFF. Un atelier avecla direction VM aura lieu le15 novembre, afin de clarifierquelques points. On va encorenégocier également au sujetdes indemnités pour service àl’étranger.Le projet « Accompagnementdes trains 2016 » a été for-tement débattu. On critiquesurtout la réponse de la direc-tion VM à notre courrier deprotestation et la ZPV n’est pasprête à négocier dans ces con-ditions. Un second courrier vaêtre envoyé pour réitérer notreposition.A noter qu’une action recru-tement est planifiée pour2014.

Janine Truttmann

Objectifs 2014 définisLa commission centraleZPV a défini ses ob-jectifs pour l’année àvenir lors de sa séancedu 18 octobre.

■ Sous-fédération ZPV

Ce qui est très important selon la coach, c’est laconnaissance de soi, savoir quelles sont ses for-ces et ses faiblesses. Les cadres sont souventtellement occupés à mener des projets spéci-fiques qu’ils ne trouvent pas de temps pour

gérer le personnel. Le« savoir écouter » estessentiel pour leschefs, surtout lorsqu’ilsont des lacunes dansleur domaine spéci-fique, comme cela arri-ve de plus en plus sou-vent aux CFF. Les chefs

doivent prendre du temps pour acquérir cesconnaissances spécifiques. Fi/Hes

Informations aux cadres – 6 novembre à Berne

Pas suffisamment de tempsGriselda Naumann coache des cadreset les conseille dans leurs activités.Elle a présenté sa manière de voiraux cadres CFF lors d’un évènementorganisé par la VPV et la SBV.

Fi

Griselda Naumann.

SERVICE ......

19contact.sevN° 22/1321 novembre 2013

§Un contrôle de billet quitourne mal. Un contrô-leur accusé d’entraveà la liberté de mouve-ment. Heureusement, leMinistère public classel’affaire.

Angle droit

Une fois de plus un con-trôle des billets dans lebus. Un voyageur ne pou-vait pas présenter de titrede transport valable. Ilvoulait sortir immédiate-ment du véhicule et pren-dre ainsi la fuite. Le con-trôleur a exigé qu’il déclineson identité et l’a empêchéde descendre du bus.Le jour même, le voyageura porté plainte contre lecontrôleur car celui-cil’avait retenu, respective-ment l’avait privé de sa li-berté de mouvement.

Beaucoup de bruit pour rienUn passager sans titre de transport voulait fuir un contrôle. Bloqué par le contrôleur, il a porté plainte pour entrave à la liberté de mouvement. Débouté.

Le Ministère public a exa-miné les faits et est arrivéà la conclusion que le con-trôleur n’avait pas faitpreuve de coercition ausens de l’article 181 duCode pénal suisse.Celui-ci stipule que « celuiqui, en usant de violenceenvers une personne ou enla menaçant d’un dom-mage sérieux, ou en l’en-travant de quelque autremanière dans sa libertéd’action, l’aura obligée àfaire, à ne pas faire ou àlaisser faire un acte serapuni d’une peine privativede liberté de trois ans auplus ou d’une peine pécu-niaire.»

Pas de coercition si la loiest enfreinteRaison invoquée par le Mi-nistère public: dans les

éléments de fait du pré-sent cas, afin que la vio-lence ou la menace d’undommage sérieux stipuléedans la loi soit reconnue,le moyen coercitif utiliséaurait dû outrepasser lamesure d’avertissementhabituellement admise. Unavertissement doit en prin-cipe être adéquat pour unepersonne calme et réflé-chie. Si un avertissementdans des limites admis-sibles doit être donné dansle cadre d’un événementqui suit des prescriptionslégales, une atteinte à laliberté n’est pas conce-vable. Car celui qui contre-vient à la loi doit en sup-porter les conséquences.Une personne ne peut pasfaire appel à la loi pourprotéger sa liberté de mou-vement si elle a elle-même

enfreint la loi. D’un pointde vue pénal, une telledémarche ne pourrait êtreadmise que si la personneconcernée avait été con-trainte à faire quelquechose qui n’était pas abso-lument nécessaire, ou si lanature de l’avertissementn’avait pas permis d’at-teindre le but escompté.

Sans billet, il faut déclinerson identitéSelon l’art. 57 de l’Ordon-nance sur le transport devoyageurs, ceux-ci doiventêtre munis de titres detransport valables. S’ils nesont pas en mesure d’enprésenter un, ils sont te-nus de décliner leur iden-tité, payer le prix du trajetainsi qu’un supplément.Dans le cas présent, levoyageur devait donc dé-

cliner son identité que lecontrôleur avait l’obliga-tion de demander. Il pour-suivait donc ce but lors-qu’il a empêché le voya-geur de quitter le véhicule.Il ne s’agissait donc pasd’un acte visant à limitersa liberté de mouvement.

Faire appel au SEVdans ce genre de casCet exemple met en lu-mière dans quelles situa-tions délicates peuvent seretrouver des contrôleurs.Le SEV invite donc sesmembres à faire appel à saprotection juridique lors-que des plaintes de ce typesont déposées.

L’équipe de protectionjuridique SEV

PELLET PIOCHE : elvetino – du chiffre, du chiffre, du chiffre!

La commission des transportsdu Conseil national juge inutiled’obliger les fans de football etde hockey à voyager dans destrains et des bus à part,estimant la mesure dispropor-tionnée. Par 13 voix contre 10,elle a proposé au plénum de nepas entrer en matière sur leprojet de révision de la loi sur letransport des voyageurs, quipropose de contraindre les fansde foot ou de hockey à em-prunter des transports spécia-lement affrétés.

Actuellement, les entreprisesde transports ne peuvent pasexclure les supporters violentsen vertu de l’obligation detransporter. Le projet leurdonnerait cette compétence.Le SEV soutient ce projet.

EN VITESSEPas de trains desupporters ?

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20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 22/1321 novembre 2013

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) tiré(e) au sortparmi les réponses correctesrecevra

40 francs en chèques Reka.

Solution du concours paru danscontact.sev no 21:

Il s’agissait de la Salle desVignerons de la gare de Lausanne.

Personne n’a trouvé la bonneréponse.

Conditions de participation :

Par carte postale

Inscrivez votre réponse, vos nom etprénom ainsi que votre adresse surune carte postale et retournez-la-nous à : SEV, Photomystère, casepostale, 3000 Berne 6.

Par e-mail

Envoyez votre réponse, vos nom etprénom ainsi que votre adressepar e-mail à : [email protected]

Sur Internet

Rendez-vous sur notre sitewww.sev-online.ch, cliquez surl’encadré Photomystère qui setrouve à droite sous l’agenda etremplissez le formulaire.

Ce concours ne donne lieu àaucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 27 novembre2013

Photomystère : « Où a été prise cette photo ? »

Gi

Bien que la problématique soitnationale, l’action vient du Tes-sin pour des raisons bien pré-cises: dans ce canton, la pres-sion sur le marché du travailest immense vu la proximité dela frontière. La suppression duservice de minibar sur la lignedu Gothard et le fait qu’uneseule voiture-restaurant circulesur les ICN compromet for-tement la possibilité d’avoir unbon chiffre d’affaires. La pres-sion psychique subie est donccontre-productive et insuppor-

table. D’où la résolution desolidarité émanant de la ZPVTessin, qui va être étendue auniveau national. Car les pres-sions liées au chiffre d’affairesconcernent le personnel elvetinode toute la Suisse. Le SEV n’adès lors pas tardé à réagir enrencontrant le personnel.Quelques témoignages du per-sonnel: « Nous sommes mena-cés de sanctions disciplinaireset/ou interpellés directement àce propos ». « Le comportementdes sales managers ne contri-bue pas du tout à augmenter no-tre motivation, au contraire. Lesresponsables commerciauxcherchent à nous intimider detoutes les façons et nous mena-cent même ». Lors de la dernièreassemblée nationale des mem-bres d’elvetino, chaque partici-pant avait quelque chose à ra-conter à propos de la pressionexercée par l’entreprise. Ladiscussion a bien montré quele problème devenait très sé-rieux et inacceptable. En outre,les préoccupations et autresréserves soulevées par le syn-dicat n’ont pas été prises ausérieux.

PétitionL’assemblée a dès lors décidéde donner un signal clair face àelvetino, en lançant une pétitionet une récolte de signatures par-mi tous les collaborateurs CFF.La pétition, gérée par le SEV, de-mande:■ la séparation de l’évaluationdu personnel du chiffre d’af-faires. En effet, il est indigned’évaluer le personnel seu-lement sur la base du chiffred’affaires, lequel dépend de plu-sieurs facteurs que l’on ne peutpas influencer. Chaque train a sapropre histoire et chaque his-toire est différente. ■ l’attribution des tâches deresponsable commercial à despersonnes qui ont une solideformation dans la conduite dupersonnel.■ des directives sur des ob-jectifs de vente réalistes et trans-parents et de porter à la connais-sance des collaborateurs la basede calcul pour les statistiques decomparaison internes.■ de la considération en tantque collaborateurs qui fournis-sent un travail en ayant un con-tact direct avec la clientèle.

Récolte designaturesComment se dérou-le la récolte de si-gnatures? Ely Wü-trich, président dela section Servicesferroviaires, expli-que: « Je note avecsatisfaction que lescollègues réagis-sent positivement àla récolte de signa-tures. Ils sont con-tents que le SEV aitentendu leurs pré-occupations. Notre travail estimportant et nécessaire. Mal-heureusement, certains ontpeur de signer car ils craignentla réaction de leur em-ployeur ».La secrétaire syndicale RegulaBieri, en charge du dossierelvetino au SEV, précise que lapétition s’adresse directementau CEO d’elvetino, WolfgangWinter: « Nous voulons ainsil’interpeller de façon directe etpersonnelle. Nous l’avons sol-licité pour une rencontre, maisnous attendons encore sa ré-ponse. « La balle est dans lecamp d’elvetino, qui doit main-

tenant prendre position à pro-pos de nos revendications, vi-sant à répondre aux préoccu-pations des collaborateurs.Nous attendons une réaction »,explique Regula Bieri. « Nousserons bien sûr aux côtés descollègues confrontés à desproblèmes liés au chiffre d’af-faires. Grâce à nos pressions,certaines questions ont déjàété résolues. Nous sommesconvaincus que la formationpréliminaire des sales ma-nagers, qui font l’objet de noscritiques, pourra être concréti-sée », conclut-elle.

Françoise Gehring/Hes

Une pétition nationale pour le personnel d’elvetino avec des revendications claires

« Trop de pressions »Une des nouvelles stra-tégies d’elvetino pouraméliorer la rentabilitéest d’évaluer le per-sonnel selon le chiffred’affaires réalisé. Ceprincipe, qui a des réper-cussions négatives sur lepersonnel (pression im-portante) a été introduitsans que les syndicatsaient pu s’exprimer. Lemal-être explose au seindes travailleurs d’elveti-no et le SEV est donc in-tervenu.

Vendre, vendre, vendre...