cours phytoremediation

67
PHYTOREMEDIATION DES METAUX Laurence MARQUES Université Montpellier 2 FLBI455 A- Les caractéristiques de la pollution métallique B- Bases de la physiologie des métaux chez les plantes C- La phytoremédiation C1- la phytostabilisation exemple du projet européen Difpolmine dans l’Aude C2- la phytovolatilisation C3- la phytodégradation C4- la phytoextraction les plantes hyperaccumulatrices de métaux les limites la recherche D- Deux exemples approfondis de physiologie des métaux D1- la tolérance à l’aluminium D2- la tolérance au cadmium

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Page 1: Cours Phytoremediation

PHYTOREMEDIATION DES METAUX

Laurence MARQUES Université Montpellier 2

FLBI455

A- Les caractéristiques de la pollution métallique

B- Bases de la physiologie des métaux chez les plantes

C- La phytoremédiation

C1- la phytostabilisation

exemple du projet européen Difpolmine dans l’Aude

C2- la phytovolatilisation

C3- la phytodégradation

C4- la phytoextraction

les plantes hyperaccumulatrices de métaux

les limites

la recherche

D- Deux exemples approfondis de physiologie des métaux

D1- la tolérance à l’aluminium

D2- la tolérance au cadmium

Page 2: Cours Phytoremediation

LE STRESS METALLIQUE EST UN STRESS ABIOTIQUE

Heavy metals

UV

Laurence Marquès UM2

Page 3: Cours Phytoremediation

Contact cutané

Ingestion

directe

Alimentationanimale

Alimentation

végétale

Eau

Poisson

Ingestion/conta

ct cutané

Inhalaltion,

vapeur,

poussière

LA POLLUTION METALLIQUE DES SOLS EST UN

PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE

Laurence Marquès UM2

Page 4: Cours Phytoremediation

POLLUTION INORGANIQUE :

engrais (nitrate, phosphate)

métaux (Cd, As, Hg, Pb, Ni, Zn)

et radioéléments

POLLUTION ORGANIQUE :

hydrocarbures

solvants chlorés

pesticides

composés nitrés

LES CONTAMINANTS MAJEURS DES SOLS

Nriagu, 1996, Science

1940

1910

Laurence Marquès UM2

Page 5: Cours Phytoremediation

3Cd

Autres

Solvants

Metaux

Hydrocarbures

Polluants dans les

nappes phréatiques

15,6

7,5

4Ni

5,4As

6Cu

6,6Cr

7,5Zn

9Pb

35,4

Répartition (%)

ORIGINE DE LA CONTAMINATION DIFFUSE DES SOLS ET DE

L’EAU EN FRANCE

Rapport de l'Académie des sciences n°42, Août 1998

http://www.senat.fr/rap/l00-261/l00-26182

Laurence Marquès UM2

Page 6: Cours Phytoremediation

LES METAUX ET LA BIOLOGIE

Cr, Al, As, Cd, Hg, Pb SONT NON-ESSENTIELS et TOXIQUES

Fe, Zn, Mg, Mn, Cu… sont ESSENTIELS mais peuvent devenir TOXIQUES lorsqu’ils

sont présents en excès

Relativement faible DISPONIBILITE des métaux du sol pour les plantes car les

ions (petites molécules chargées) ne peuvent pas traverser les membranes

biologiques par simple diffusion.

Laurence Marquès UM2

Page 7: Cours Phytoremediation

Exemple du fer

Excès Symptomes de « bronzing »

Carencesymptomes de chlorose

L’homéostasie des métaux doit être finement contrôlée pour éviter les effets

délétères.

Laurence Marquès UM2

Page 8: Cours Phytoremediation

NE MARCHE PAS ….

LA POLLUTION METALLIQUE EST UNE POLLUTION TERMINALE

DEUX SOLUTIONS POSSIBLES :

DILUTIONDILUTION

ou

CONCENTRATION et CONFINEMENTCONCENTRATION et CONFINEMENT

Laurence Marquès UM2

Page 9: Cours Phytoremediation

Pollution des sols par les métaux lourds

Pression forte sur

les végétauxProblèmes socio-

économiques Problème de santé

publiqueRéduction de

biodiversité

Sélection de végétaux

tolérants et/ou hyperaccumulateurs

Laurence Marquès UM2

Page 10: Cours Phytoremediation

Zn contamination Zn, Cd and Pb contamination

Ancien bassin de décantation à St Laurent-le-Minier (34)

Thlaspi caerulescens: petite brassicacée hyperaccumultrice de Zn et de Cd

Laurence Marquès UM2

Page 11: Cours Phytoremediation

LES IONS METALLIQUES DANS LES PLANTES

Redistribution/ Stockage

transporteurs transmembranaires: INFLUX

chélateurs

Translocation

transporteurs transmembranaires: EFFLUX

chélateurs

Absorption

--> transporteurs transmembranaires: INFLUX

Laurence Marquès UM2

Page 12: Cours Phytoremediation

Transporteurs de métaux identifiés chez les plantes

(Clemens S. (2001) Planta, 212:475-486)

famille CDF

famille ZIP

famille NRAMP

Antiport

cations/H+

ATPases

type-P

ATPases ABC

Influx : entrée dans le cytoplasme

Efflux : sortie du cytoplasme (vers l’apoplasme ou les compartiments intracellulaires)

Laurence Marquès UM2

Page 13: Cours Phytoremediation

Les chélateurs connus pour jouer un rôle dans la tolérance auxmétaux: détoxification et stockage

Acides organiques: citrate, malate, oxalate (Al, sève brute)

Acides aminés: histidine (Ni)

Nicotianamine (Ni)

Phytochelatines (Cd, vacuole)

Metallothionines (Zn, Cu, cytoplasme)

Laurence Marquès UM2

Page 14: Cours Phytoremediation

PHYTOREMEDIATION : « FROM GREEN TO CLEAN »

La remédiation physique et chimique des sols contaminés par les métaux lourds

est un procédé lourd et très chers ( plus de 1.5 M / ha).

Les racines explorent de grands

volumes de sols

Les plantes utilisent l’énergie

solaire pour pomper les métaux

Laurence Marquès UM2

Page 15: Cours Phytoremediation

PHYTODEGRADATIONPHYTODEGRADATION

PHYTOSTABILISATIONPHYTOSTABILISATION

PHYTOVOLATILISATIONPHYTOVOLATILISATION

PHYTOEXTRACTIONPHYTOEXTRACTION

SHOOTS

=

solar-driven pump

RHIZOSPHERE

(roots + microbes)

=

sensor + extractoruptake

. ..... .. ... .

...

. .

..... .

..

.

. .

.... ..

leaching

dust =air pollution herbivory = food chain entrance

ground water pollution

Pb

Pb

TNT

Zn

Zn

Zn

Se

Laurence Marquès UM2

PHYTOREMEDIATION :

un ensemble de technologies vertes et durables

Page 16: Cours Phytoremediation

PHYTOSTABILISATIONPHYTOSTABILISATION

SHOOTS

=

solar-driven pump

RHIZOSPHERE

(roots + microbes)

=

sensor + extractor

. ..... .. ... .

... .

..... .

..

.

.

. ..

leaching

dust =air pollution herbivory = food chain entrance

ground water pollution

Pb

Pb

TNT

PHYTOREMEDIATION :

un ensemble de technologies vertes et durables

Laurence Marquès UM2

Page 17: Cours Phytoremediation

OBJECTIF:OBJECTIF:

Utilisation des Utilisation des plantes plantes pour pour éviter éviter la la dispersion de la pollutiondispersion de la pollution

CARACTERISTIQUES:CARACTERISTIQUES:

Efficace Efficace pour pour prévenir prévenir le le lessivage vers lessivage vers les zones non les zones non polluéespolluées

Efficace contre lEfficace contre l’é’érosion éoliennerosion éolienne

Les Les espèces choisies doivent espèces choisies doivent posséder posséder un un système racinaire étendusystème racinaire étendu, , êtreêtre

tolérantes tolérantes aux aux métaux mais métaux mais non non accumulatricesaccumulatrices pour pour éviter léviter l’’entréeentrée

dans dans la la chaine alimentairechaine alimentaire

LIMITES:LIMITES:

La pollution La pollution est toujours présenteest toujours présente

Survie Survie des des plantesplantes

PHYTOSTABILISATION

Laurence Marquès UM2

Page 18: Cours Phytoremediation

Plantations de peupliers

IRD New Caledonia

Espèces endémiques

Réalisations

Laurence Marquès UM2

Page 19: Cours Phytoremediation

Le site de la Combe du Saut à Salsignes (Aude)

Ancienne mine d’or, ce site est fortement pollué par l’arsenic,

une pollution endémique fortement aggravée par l’exploitation

de la mine d’or

Usine metaleurope en 2002

2006Laurence Marquès UM2

Page 20: Cours Phytoremediation

Eau potable :

10 µg / l

0,01 ppm

Concentration dans les sols en surface Ruisellement à la Combe du Saut

Concentration dans les eaux de ruissellement

Laurence Marquès UM2

Page 21: Cours Phytoremediation

Le projet européen Difpolmine

Laurence Marquès UM2

Page 22: Cours Phytoremediation

Amendement = grenaille de fer Deux parcelles d’essai

avec sans

grenaille

Légumineuse et graminée utilisées pour le repeuplement

Laurence Marquès UM2

Page 23: Cours Phytoremediation

Vue aérienne dusite en 2006

Image numériquede la maquettedu projet

Laurence Marquès UM2

Page 24: Cours Phytoremediation

PHYTODEGRADATIONPHYTODEGRADATION

SHOOTS

=

solar-driven pump

RHIZOSPHERE

(roots + microbes)

=

sensor + extractor

. ..... .. ... .

...

. .

..... .

..

.

.

.... ..

leaching

dust =air pollution herbivory = food chain entrance

ground water pollution

TNT

Laurence Marquès UM2

PHYTOREMEDIATION :

un ensemble de technologies vertes et durables

Page 25: Cours Phytoremediation

PHYTODEGRADATION

AIM: Transform pollutants into non toxic products

CHARACTERISTICS:CHARACTERISTICS:

Phytodegradation is the technology of choice to remediate

organic pollutionorganic pollution

A cleaning up of the site is achieved

Both plant cells and rhizospheric microbes participate to the

degradation

LIMIT:LIMIT:

METALS CANNOT BE PHYTODEGRADATED

Laurence Marquès UM2

Page 26: Cours Phytoremediation

PHYTOVOLATILISATIONPHYTOVOLATILISATION

SHOOTS

=

solar-driven pump

RHIZOSPHERE

(roots + microbes)

=

sensor + extractor

. ..... .. ... .

...

. .

..... .

..

.

.

.... ..

leaching

dust =air pollution herbivory = food chain entrance

ground water pollution

Se

PHYTOVOLATILISATIONPHYTOVOLATILISATION Se

Laurence Marquès UM2

PHYTOREMEDIATION :

un ensemble de technologies vertes et durables

Page 27: Cours Phytoremediation

AIM: Dilute pollutant in the atmosphere

CHARACTERISTICS:CHARACTERISTICS:

Plants can naturally volatilize Se : DMSe is volatil

Microbes can naturally volatilize Se and Hg: Hg0 is volatil

Cleaning up of the site is achieved

LIMIT:LIMIT:

Se and Hg are the only metals that can be volatilized

PHYTOVOLATILIZATION

Laurence Marquès UM2

Page 28: Cours Phytoremediation

Exemple de la raffinerie de pétrole Chevron à Richmond (Californie)::

le marais phytovolatilise 89% du Se relargué par la raffinerie.

http://epics.ecn.purdue.edu

Construction de marais artificiels

Laurence Marquès UM2

Page 29: Cours Phytoremediation

Phytovolatilisation du sélénium

(Terry N, Plant Physiol., 1999, 119, 565)

Le Se est métabolisé par les enzymes de la voied’assimilation du sulfate.Il se forme de la SeMet qui peut être méthylée enDMSe VOLATIL.

Les marais sont des biotopes dans lesquels le Se estnaturellement fortement volatilisé

MODELE DE PRELEVEMENT ETMETABOLISATION DU Se

ROLE DES BACTERIES DANS L’ACCUMULATION DU Se PAR LES PLANTES

Axenic Plus bacteria

No Se

20 µM Se

Laurence Marquès UM2

Page 30: Cours Phytoremediation

PGM et nouveaux procédés de remédiation

Hg(II) toxique

merA protéine bactérienne

Hg0 VOLATILE et moins toxique

Problème de la dissémination des PGMs…

Laurence Marquès UM2

Page 31: Cours Phytoremediation

PHYTOEXTRACTIONPHYTOEXTRACTION

SHOOTS

=

solar-driven pump

RHIZOSPHERE

(roots + microbes)

=

sensor + extractoruptake

. ..... .. ... .

...

. .

..... .

..

.

. .

. ..

leaching

dust =air pollution herbivory = food chain entrance

ground water pollution

Zn

Zn

Zn

Laurence Marquès UM2

PHYTOREMEDIATION :

un ensemble de technologies vertes et durables

Page 32: Cours Phytoremediation

PHYTOEXTRACTION

CHARACTERISTICS:CHARACTERISTICS:

It does not transform the pollutant

Use in the case of terminal pollution as

metallic pollution

It needs TRANSLOCATIONTRANSLOCATION from root to

shoot what is a great limiting factor

AIM: AIM: ExtractionExtraction of the pollutant from the soil using the of the pollutant from the soil using the solar-drivensolar-driven

forceforce andand concentrationconcentration in aerial harvestable part of the plantin aerial harvestable part of the plant

Laurence Marquès UM2

Page 33: Cours Phytoremediation

Niemeyera (Sebertia) acuminata

20% de nickel en poids secs dans la sève !

LES PLANTES HYPERACCUMULATRICES DE METAUX

« Le sève bleue »

Laurence Marquès UM2

Page 34: Cours Phytoremediation

Arabidopsis halleri : zone urbaine près de l’ancienne usine Metaleurope à

Auby (59), hyperaccumulateur de Zn et Cd

LES PLANTES HYPERACCUMULATRICES DE METAUX

Laurence Marquès UM2

Page 35: Cours Phytoremediation

Ancien bassin de décantation à St Laurent-le-Minier (34)

Thlaspi caerulescens: petite brassicacée hyperaccumulatrice de Zn, de Ni et de Cd

LES PLANTES HYPERACCUMULATRICES DE METAUX

Laurence Marquès UM2

Page 36: Cours Phytoremediation

LES PLANTES HYPERACCUMULATRICES DE MÉTAUX

Accumulation dans les partiesaériennes : jusqu’à plusieurs % / gMS sans effet néfaste

Augmentation de la translocation

Augmentation de l’absorptionracinaire

Hyperaccumulation:

teneur foliaire > teneur racinaire

Laurence Marquès UM2

Page 37: Cours Phytoremediation

Whiting et al., New Phytol., 2000

Homogeneous Zn pollution No pollution Zn pollution

Exploration du sol par les racines

Thlaspi caerulescens

Laurence Marquès UM2

Page 38: Cours Phytoremediation

Différences de prélèvements racinaires entre

T. arvense et T. caerulescens

Page 39: Cours Phytoremediation

Complémentation fonctionnelle

du transport de zinc dans le

mutant de levure zrt1zrt2 (zhy3)

par TcZNT1.

Expression transcriptionnelle de ZNT1

Pence et al., 2000, PNAS, 97, 4956

Clonage d’un transporteur de zinc impliqué dans le

prélèvement accru de ce métal chez T. caerulescens

Page 40: Cours Phytoremediation

Répartition racine / parties aériennes des métaux

Thlaspi arvense

plante non hyperaccumulatrice

Thlaspi caerulescens

hyperaccumulateur de Ni

Teneur en Ni de plantes cultivées sur 10 µM NiSO4

ROOT

SHOOT

ROOT

SHOOT

5% 89%

Laurence Marquès UM2

Page 41: Cours Phytoremediation

Localisation subcellulaire du zinc chez TT. caerulescens

MEB après cryofixation et EDXMA

--> La localisation subcellulaire des métaux est très délicate car les

ions métalliques sont très mobiles dans les tissus.

Page 42: Cours Phytoremediation

L’hyperaccumulation est apparue à plusieurs reprises dansdifférentes familles botaniques

Laurence Marquès UM2

Baker and Brooks (1989) Biorecovery 1 81-126

Page 43: Cours Phytoremediation

LIMITE = LA NOTION DE BIOCONCENTRATION

Bioconcentration factor (BCF) = shoot [metal] / soil [metal]

Model calculation from McGrath and Zhao,Curr Opin Biotechnol, 2003

HYPERACCUMULATION ET BIOMASSE SONT TOUTES DEUX NECESSAIRES

Nombre de récoltes

requises pour diminuer de

moitié la concentration en

métal dans 20 cm de sol

Plant biomass (t.ha-1)

Laurence Marquès UM2

Page 44: Cours Phytoremediation

Hyperaccumulateurs

Non-accumulateurs

Zinc absorbé

(kg/ha)

Nombre de

récoltes

Nombre de récoltes pour passer de 444 à 300 mg zinc/kg sol (norme NF U 44-041)(Baker et al., 1995)

Thlaspi caerulescens

Arabidopsis halleri

Alyssum lesbiacum

Brassica napus

Raphanus sativus

30,1

10,3

3,9

0,5

0,2

37

96

832

2046

13

Laurence Marquès UM2

Page 45: Cours Phytoremediation

LE VERROU BIOLOGIQUE:

FORTE BIOMASSE

FAIBLE TRANSLOCATION

TRES FAIBLE BIOMASSE

FORTE TRANSLOCATION

Brassica napus : colza

Thlaspi caerulescens

Nombre de récoltes requises

pour diminuer la teneur du sol

de 444 à 300 mg Zn.kg-1

(norme NF U 44-041)

832 15

Laurence Marquès UM2

Page 46: Cours Phytoremediation

COMMENT OBTENIR DES PLANTES ADAPTEES ACOMMENT OBTENIR DES PLANTES ADAPTEES A

LA PHYTOEXTRACTION ?LA PHYTOEXTRACTION ?

- EXPLOITATION DE LA BIODIVERSITE

- GENETIQUE

- BIOTECHNOLOGIE: recherche fondamentale et PGM

Laurence Marquès UM2

Page 47: Cours Phytoremediation

Ma et al, Nature, 2001

EXPLOITATION DE LA BIODIVERSITE

Laurence Marquès UM2

Page 48: Cours Phytoremediation

GENETIQUE QUANTITATIVE

LD70,2

At4-GA281,0

ZnT

ol Q

TL3

Mt2b0,0

At5g0816013,1

AthCDPK935,8H937,7

AthDET150,0

MTP1-B53,6

AGG/CT-8062,6

RESULTS:RESULTS:

tolerance and hyperaccumulation are two

distinct genetic traits (McNair, 1999 )

QTL analyses; marker assisted selection

0

2

4

6

AIMAIM:: Identification and selection of metal Identification and selection of metal

tolerance and/or tolerance and/or hyperaccumulation hyperaccumulation traitstraits

A. halleri A. lyrata

P. Saumitou-Laprade, Lille

Laurence Marquès UM2

Page 49: Cours Phytoremediation

La surexpression de la nicotianamine synthase confère une forte

tolérance au Ni

Col

35S-TcNAS

Col

O ppm 70 ppm 700 ppm 0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

0 ppm 70 ppm 700 ppm N

i c

on

ten

t (m

g/g

DW

)

Col

35S-TcNAS Col

Pianelli et al., 2005, Transgenic Research.

BIOTECHNOLOGIE: utilisation de PGM

--> validation de cibles

Laurence Marquès UM2

Page 50: Cours Phytoremediation

SOLUTIONS FOR MULTI-METALLIC POLLUTION EXIST

Transgenic Indian mustards

overexpressing -ECS display

increased metal tolerance and

shoot accumulation for Cd, Cr,

Cu, Pb and Zn

Plants are grown on aged polluted soil containing

mixture of metals

APS = adenosine triphosphate sulfurylase

GS = glutathione synthase

-ECS = -glutamylcysteine synthase

Page 51: Cours Phytoremediation

Nature 395, 553 - 554 (1998)

Harvesting a crop of gold in plants

CHRISTOPHER W. N. ANDERSON*, ROBERT R. BROOKS*, ROBERT B. STEWART* &ROBYN SIMCOCK†

US PATENTSChaney, 1998, Method for phytomining of nickel, cobalt and other metals from soil, US Patent 5711784

Page 52: Cours Phytoremediation

La toxicité aluminiqueL’Al est le troisième élément le plus abondant sur terre. En solsacides la forme Al3+ très phytotoxique domine. Ces solsreprésentent 40% des terres arables (+ acidification suite àl’utilisation excessive d’engrais).

Au niveau cellulaire, des concentrations symplastiques del’ordre du nmol sont toxiques car Al3+ à une constanted’affinité pour l’ATP 107 fois plus importante que Mg2+.

La constante de stabilité des complexes Al3+ -acidesorganiques est encore plus forte que celle de l’ATP et permetdonc de chélater efficacement l’Al3+ .

Pour la racine en croissance la toxicité est très forte auniveau de l’apex racinaire.

Page 53: Cours Phytoremediation

•Réponse spécifique de Al.

*Le sarrasin résiste à l’aluminium

en protégeant l’apex racinaire par

sécrétion d’acide oxalique: ce

mécanisme est commun à toutes

les plantes résistantes à l’Al, seul le

type d’acide varie.

* Le sarrasin accumule de l’Al dans

ses parties aériennes. La forme

complexée avec l’acide oxalique est

une forme non toxique accumulée

dans les feuilles.

Nature (1997), 390, 569

Detoxifying aluminium with buckwheatMa et al.

Page 54: Cours Phytoremediation

Les différents acides organiques qui détoxifient l’Al

Coloration de l’Al dans les

apex racinaires

Page 55: Cours Phytoremediation

Modèle de sécrétion d’acides organiques par les racinesen réponse à l’Al

Page 56: Cours Phytoremediation

Prélèvement, transport et stockage de l’Al chez le sarrasin:différents ligands organiques interviennent

Page 57: Cours Phytoremediation

0 75 200 1000µM Al3+

(de la Fuente J. M. et al. (1997) Science 276: 1566-1568)

La résistance à l’aluminium est contrôlée parl’excrétion d’acide organique par l’apex racinaire

La surexpression de citrate synthase confère une résistance aluminique au tabac et à la papaye

con

trô

leC

Sb

Papaye transgénique et témoin cultivées sur

aluminium

Page 58: Cours Phytoremediation

Phytochelatin synthase (Grill, 1989): en présence de Cd, Ag, Bi, Pb, Zn, Cu, Hg, Au:

-Glutamylcystéine synthase

Glutamate + cystéine + ATP ---> -glutamylcystéine + ADP + Pi

Glutathion synthase

-glutamylcystéine + glycine + ATP ---> glutathion + ADP + Pi

La résistance au cadmium

Page 59: Cours Phytoremediation

Plant Physiol. (1992) 100, 100

Cadmium-sensitive Mutants of Arabidopsis thalianaHowden R and Cobbet S

- 15000 M2 (mutagénèse EMS) criblées pour la sensibilité au cadmium dans un test de croissanceracinaire.- 120 mutants isolés.- 2 mutants confirmés.- 1 seul locus cad1

•mutation récessive

•pas d’effet maternel

•ségrégation 3:1 : locus mendélien

unique

•le croisement entre les deux mutants

montre que les deux mutations sont

alléliques.

Page 60: Cours Phytoremediation

Plant Physiol. (1995) 107, 1067

A Cadmium-Sensitive, Glutathione-Deficient Mutant ofArabidopsis thalianaHowden R et al.

-20000 M2 (mutagénèse aux rayons X) criblées pour lasensibilité au Cd dans un test de brunissement racinaire

- 1 mutant identifié cad2

Glutathion -Cd +Cd

Wild type 231 154cad2-1 41 30cad1-1 225 567

Page 61: Cours Phytoremediation

Plant Physiol. (1995) 107, 1059

Cadmium-sensitive, cad1 Mutants of Arabidopsis thaliana ArePhytochelatin DeficientHowden R et al.

Total PCs

Cd (µM) Wild type cad2-1 cad1-1

0 5 1 5 30 150 16 37

Page 62: Cours Phytoremediation

Le locus CAD2 =la -Glutamylcystéine synthase

Strain Cystéine(nmol g-1 DW)

GC(nmol g-1

DW)

GSH

(µmol g-1DW)

GCS(nmol min-1 mg-1

protein)

WT 111 64 3 0,8

cad2 234 21 1,3 0,3

pBI-GSHA 122 160 5,5 1,8

pBI101 223 24 1,3 0,3

Cartographie RFLP du locus CAD2

Caractérisation biochimique des plantes

Plant J, 1998, 16, 73

Page 63: Cours Phytoremediation

Le locus CAD1 = la phytochelatin synthase

Cette enzyme avait été caractérisée biochimiquement en 1989mais pendant dix ans personne n’avait pu cloner le gènecorrespondant.

En 1999, trois équipes publient simultanément le clonage pardes approches toutes différentes

Page 64: Cours Phytoremediation

cartographie du locus CAD1 par RFLP

un gène inconnu identifié

le séquencage dans les différents mutants cad1 donne des

mutations ponctuelles

complémentation du mutant cad1-3 par le locus CAD

sauvage: ça marche!

expression dans E. coli donne une enzyme fonctionnelle

capable de synthétiser des PCs.

pas de régulation transcriptionnelle par le Cd

1- Equipe de Cobbett Plant Cell (1999) 11, 1153

Page 65: Cours Phytoremediation

2-Equipe de Schroeder EMBO J (1999), 18, 3325

transformation de S. cerevisiae par une banque de cDNA

de racines de blé et criblage pour la résistance au cadmium

accumulation de Cd2+ dans les levures transformées

purification de la protéine correspondante

la protéine correspondante à une activité catalytique

produisant des PC2 à partir de milieu contenant du Cd et du

GSH

Page 66: Cours Phytoremediation

3- Equipe de Ph. Rea PNAS (1999), 96, 7110

transformation du mutant de levure yap1 par une banque

cDNA d’A. thaliana, criblage sur des milieux toxiques en

Cd et retransformation dans le mutant ycf1 pour les

plasmides conférant tjrs une résistance au Cd

clonage d’un cDNA

purification de la protéine correspondante

démonstration de l’activité catalytique de l’enzyme:

production de PC à partir de GSH en présence de Cd

Page 67: Cours Phytoremediation

Mécanismes de détoxication du cadmium par les phytochélatines