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AU SUJET DU CCCE
Le Conseil canadien des chefs d’entreprise (CCCE) est un organisme sans but lucratif et non partisan composé des chefs d’entreprise des sociétés les plus importantes au Canada. Le CCCE participe activement dans un programme de recherche, de consultation et de défense des droits sur des enjeux d’importance nationale sur le plan économique et du tissu social du Canada.
Les PDG et les entrepreneurs membres représentent tous les secteurs de l’économie canadienne. Les entreprises qu’ils dirigent de façon collective :
investissent 7,3 milliards de dollars
annuellement en recherche et développement
possèdent des revenus annuels comptant plus de 1,1 trillion de dollars
gèrent 7,5 trillions de dollars d’actifs
embauchent 1,5 million
de Canadiens et de
Canadiennes
et sont responsables de la majorité des exportations du Canada, des investissements commerciaux, de la recherche et du développement au sein du secteur privé et de la formation offerte par l’employeur au pays.
Sid Lee International
CONTENU
MESSAGE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL 2
MESSAGE DU PRÉSIDENT ET CHEF DE LA DIRECTION 4
REVUE DE L’ANNÉE 6
CRÉER DES POSSIBILITÉS 14
APPRENDRE ET TRAVAILLER ENSEMBLE 20
NOS ENTREPRISES PAYENT LEUR PART 30
SOMMETS DES PDG 34
MONTRÉAL 35
LONDRES 36
OTTAWA 37
ÉVÉNEMENTS ET PUBLICATIONS 38
CONSEIL D’ADMINISTRATION 40
LES MEMBRES 42
LE PERSONNEL DU CONSEIL 48
À titre d’organisation représentant la majorité des plus grands employeurs du pays, le Conseil canadien des chefs d’entreprise (CCCE) a tout intérêt et avantage à s’attacher à la qualité du marché du travail national.
Année après année, les 150 sociétés membres du Conseil figurent parmi les plus grands recruteurs de jeunes adultes au Canada. Nos sociétés offrent du mentorat, de la formation en cours d’emploi et des occasions de perfectionnement pour aider de jeunes hommes et femmes à réaliser leurs aspirations professionnelles.
En créant des occasions pour les jeunes Canadiens et les jeunes Canadiennes, nous contribuons à la croissance de nos entreprises et à la prospérité de notre pays.
En tant qu’employeurs, nous constatons que de nombreux étudiants et nouveaux diplômés s’inquiètent de la situation du marché du travail. Le taux de chômage chez les jeunes a diminué au cours des quelques dernières années, mais il demeure beaucoup trop élevé. La transition des études vers le marché du travail est une étape difficile pour
de nombreux jeunes, qui viennent à se sentir prisonniers d’un cycle d’emplois précaires et mal rémunérés.
Il y a deux ans, le Conseil a lancé une initiative visant à améliorer les perspectives d’avenir de la prochaine génération de travailleurs canadiens. Notre mandat était de réunir des chefs d’entreprise, des fournisseurs de services d’enseignement et des représentants du gouvernement pour veiller à ce que les Canadiens et les Canadiennes reçoivent l’éducation et la formation nécessaires pour réussir au 21e siècle.
Nous avons consulté un vaste éventail de spécialistes, puisant dans l’expertise de professeurs et d’innovateurs stratégiques partout au pays. Ces discussions ont mené à la réalisation d’une série de rapports portant sur divers sujets, dont la qualité de l’enseignement dans les écoles primaires et secondaires; la nécessité d’élargir les programmes d’apprentissage; le rôle des gouvernements dans l’élaboration d’une stratégie nationale en matière d’éducation et de compétences; l’incidence des nouvelles technologies sur l’enseignement
MESSAGE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 2
postsecondaire; la stratégie internationale en matière d’éducation du Canada; et la façon dont les grandes sociétés peuvent encadrer la prochaine génération de jeunes entrepreneurs.
Il n’y a pas solution facile aux difficultés que posent le marché du travail et les compétences. Le chômage et le sous-emploi sont en quelque sorte les symptômes d’enjeux sous-jacents qui reposent sur l’interaction complexe de facteurs économiques, démographiques et sociaux. Aucune de ces difficultés ne peut être traitée séparément, et les opinions sur la meilleure façon d’y remédier diffèrent.
Néanmoins, nos recherches ont tout de même permis de tirer quelques enseignements importants pour les décideurs canadiens et pour nous-mêmes, en tant que grands employeurs.
Premièrement, les étudiants doivent avoir accès en temps utile à de l’information exacte sur le marché du travail, c’est-à-dire à des données sur les salaires et les traitements, sur les qualifications requises et sur les tendances des industries, afin de pouvoir prendre des décisions éclairées quant à leurs études et à leur carrière. Pour y parvenir, les employeurs dans l’ensemble des secteurs de l’économie doivent mieux communiquer leurs besoins prévisionnels en compétences.
Deuxièmement, les pays qui réussissent le mieux à assurer la transition des jeunes des études au milieu du travail tendent à être ceux où les fournisseurs de services d’enseignements et les employeurs collaborent depuis longtemps. Au Canada, la communauté de l’enseignement supérieur et celle des affaires ont parfois fait comme si elles travaillaient en vase clos, et nous souhaitons remédier à cette situation au moyen de la table ronde du milieu des affaires et de l’enseignement supérieur,
une initiative cofondée par Tom Jenkins, président du conseil d’administration d’OpenText Corporation.
Finalement, l’accélération de l’innovation technologique met en valeur le rôle important de l’apprentissage continu afin d’assurer que les travailleurs s’adaptent continuellement aux nouveaux besoins en compétences. Notre Conseil entend jouer un rôle constructif à cet égard en encourageant le dialogue sur la valeur des occasions de formation et de perfectionnement parrainées par l’employeur. Je tiens à remercier Elyse Allan, présidente et chef de la direction de GE Canada, d’avoir offert de mener cette initiative.
Au nom des chefs d’entreprise du Canada, je vous remercie de votre intérêt pour notre programme stratégique. Nous avons bien hâte de collaborer avec des partenaires et des intervenants de tous les domaines de la société afin de poursuivre la réalisation de notre mission, celle d’aider à bâtir un Canada plus fort et plus résilient.
Paul Desmarais (fils) Président
L’accélération de l’innovation technologique met en valeur le rôle important de l’apprentissage continu afin d’assurer que les travailleurs s’adaptent continuellement aux nouveaux besoins en compétences. Notre Conseil entend jouer un rôle constructif à cet égard en encourageant le dialogue sur la valeur des occasions de formation et de perfectionnement parrainées par l’employeur.
CRÉER DES POSSIBILITÉS 3
Au moment de la publication du présent rapport annuel, la campagne électorale fédérale de 2015 battait son plein. Les principaux partis avaient tous présenté leurs programmes électoraux détaillés, remplis de promesses portant sur une panoplie d’enjeux.
Le Conseil canadien des chefs d’entreprise est un organisme non partisan; nous n’avons donc pas l’habitude de commenter les particularités du programme de chaque parti. En ce qui concerne notre programme cependant, il se résume assez rapidement. l tente surtout de répondre à une question simple, mais fondamentale : comment pouvons-nous renforcer la capacité du Canada à faire concurrence et à prospérer au sein de l’économie mondiale?
Nous sommes à une époque de changements accélérés et de bouleversements économiques. Pour rester dans la course, nous devons éviter la myopie du court terme qui entrave notre capacité de remédier à des enjeux stratégiques à long terme. Plutôt, nous devons réfléchir sérieusement au genre de Canada que nous voulons, à celui d’aujourd’hui et de demain, mais surtout à celui de la prochaine génération et de celles qui la suivront.
Voici trois éléments importants d’une stratégie à long terme pour assurer notre succès.
Adopter des marchés ouverts. Des millions d’emplois au Canada, représentant un tiers de notre PIB, dépendent de notre capacité à vendre à des clients étrangers. En supprimant les barrières commerciales, nous créons de nouvelles possibilités pour les exportateurs. Et ce n’est pas tout. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), « les retombées de l’ouverture commerciale se mesurent concrètement; elles se traduisent par la croissance économique, la productivité, un niveau de vie supérieur, l’innovation future, des établissements et des infrastructures plus fortes, et même par la promotion de la paix » [traduction]. Le prochain gouvernement du Canada devra s’empresser de ratifier l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne. Il devra également déployer tous les efforts nécessaires pour assurer la participation du Canada au Partenariat transpacifique, un accord important qui approfondirait notre engagement commercial en Asie-Pacifique, une région dynamique en plein essor.
MESSAGE DU PRÉSIDENT ET CHEF DE LA DIRECTION
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 4
Le prochain gouvernement du Canada devra déployer tous les efforts nécessaires pour assurer la participation du Canada au Partenariat transpacifique, un accord important qui approfondirait notre engagement commercial en Asie-Pacifique, une région dynamique en plein essor.
Instaurer un régime fiscal concurrentiel. Plutôt que de miser uniquement sur le taux d’imposition du revenu des sociétés prévu par la loi, nous devons prendre un certain recul et voir la situation dans son ensemble. L’enquête Charge fiscale totale que PricewaterhouseCoopers a réalisée cette année devrait figurer sur la liste de lecture de tous les représentants élus du pays. Selon cette enquête menée auprès de 80 entreprises de premier plan, les grandes entreprises ont dû verser au moins 56 différentes sortes d’impôt aux trois ordres de gouvernement. Le secteur public perçoit la plus grande part de la valeur distribuée par les grandes entreprises : pour chaque 100 $ de revenu généré par ces entreprises, 40 $ sont versés aux gouvernements, alors que 28 $ sont versés aux employés et 32 $ sont distribués aux actionnaires, la majorité étant réinvestie dans l’entreprise. Les critiques soutiennent que les grandes entreprises ne payent pas leur part, mais les chiffres indiquent le contraire : le produit de l’impôt sur les sociétés correspond pleinement à celui de la moyenne historique. Je suis d’avis que le régime fiscal canadien doit être réformé, mais cette réforme devrait viser à réduire la complexité fiscale et à élargir la base : des mesures qui attireront les investissements et créeront des emplois.
Reconnaître l’importance des économies d’échelle. La mise en œuvre de l’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, puis de l’Accord de libre-échange nord-américain, a amené les entreprises canadiennes à faire concurrence à l’échelle du continent plutôt qu’à celle du pays. Aujourd’hui, les occasions les plus prometteuses se trouvent encore plus loin, dans les chaînes d’approvisionnement et les marchés en émergence qui s’étendent partout dans le monde. Les entreprises doivent avoir
l’envergure nécessaire pour soutenir la concurrence à ce niveau; or les politiques publiques du Canada jouent souvent contre elles. En fait, le code fiscal pénalise la croissance des entreprises, et les politiciens ont souvent recours à une rhétorique selon laquelle « ce qui est gros est mauvais » pour rassurer les consommateurs. La réalité est que la meilleure façon de dynamiser la vigilance des entreprises est d’ouvrir la porte à une plus grande concurrence. Plutôt que de s’en prendre aux entreprises canadiennes florissantes qui investissent et qui créent depuis longtemps des emplois à valeur élevée, le rôle du gouvernement devrait être de créer les conditions propices à la croissance des petites entreprises afin qu’elles deviennent d’importantes exportatrices.
Peu de pays, voire aucun, bénéficient des avantages naturels du Canada et de sa bonne réputation en matière de gouvernance, mais il ne faut pas tenir notre prospérité future pour acquise. Pour réussir dans l’économie mondiale du 21e siècle, nous avons besoin d’une politique publique intelligente, d’un leadership d’entreprise ciblé et d’une vision claire.
L’honorable John Manley, P.C., O.C. Président et chef de la direction
CRÉER DES POSSIBILITÉS 5
REVUE DE L’ANNÉEPOLITIQUE BUDGÉTAIRE ET ÉCONOMIQUE Après cinq années consécutives de déficits au cours desquelles la dette fédérale a grimpé de plus de 150 milliards de dollars au Canada, le gouvernement du Canada prévoit un modeste excédent pour l’exercice financier se terminant le 31 mars 2016. Le Conseil canadien des chefs d’entreprise a salué le retour anticipé de l’équilibre budgétaire, en soulignant que le temps était venu pour les dirigeants politiques de mettre davantage l’accent sur des mesures qui permettront d’accélérer la croissance économique et d’accéder à un niveau de vie supérieur. « L’équilibre budgétaire donne aux gouvernements la capacité de réagir aux crises imprévues, indique l’honorable John Manley, président et chef de la direction du Conseil. Toutefois, il ne suffit pas d’éliminer le déficit pour assurer la prospérité à long terme du Canada. La prochaine étape consiste à mettre en œuvre une stratégie globale pour la croissance économique, l’augmentation des investissements commerciaux et la création d’emplois ».
Le Conseil a souligné trois éléments clés que doit contenir un programme axé sur la croissance.
Un régime fiscal qui récompense la croissance. Le régime fiscal actuel du Canada est trop complexe, il impose des coûts de conformité élevés et encourage les entreprises à demeurer petites. Une meilleure approche consisterait à récompenser les entreprises qui prennent de l’expansion, qui créent des emplois et qui augmentent les échanges commerciaux du Canada à l’échelle mondiale.
Une stratégie nationale en matière de compétences. Le système d’éducation de notre pays a longtemps figuré parmi les meilleurs au monde, mais de récentes évaluations internationales démontrent que les étudiants canadiens tirent de l’arrière par rapport à leurs pairs dans certains pays développés et émergents. Le Conseil a exhorté les trois ordres de gouvernements à collaborer en vue d’améliorer le rendement scolaire et d’accroître les possibilités les jeunes Canadiens et Canadiennes.
Libéralisation du commerce et des investissements. Le Canada est une nation commerçante, mais il a tardé à tirer profit de marchés à forte croissance comme la Chine, l’Inde et d’autres économies en émergence. Parallèlement, de récentes modifications aux politiques d’examen de l’investissement étranger du Canada ont rendu le système moins prévisible et plus obscur, nuisant ainsi à sa réputation de défenseur de marchés libres.
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 6
Sur le plan fiscal, le Conseil demeure préoccupé par la dette publique élevée et les nombreuses lacunes d’ordre structurel à l’échelle provinciale, particulièrement au Québec, en Ontario et dans les provinces de l’Atlantique. En fait, en proportion du PIB du Canada, la dette nette de l’ensemble des provinces et des territoires est presque aussi
élevée que la dette fédérale. De plus, les pressions démographiques qui s’exercent dans plusieurs des provinces les plus endettées alourdiront sans doute le fardeau fiscal, compte tenu du ratio de plus en plus petit de jeunes travailleurs pour couvrir les coûts d’une cohorte grandissante de citoyens âgés.
DETTE NETTE PROVINCIALE PAR RAPPORT À LA DETTE NETTE FÉDÉRALE
COMMERCE ET INVESTISSEMENT La dernière année fut encourageante pour les initiatives d’exportation canadiennes. Après une période de six années marquée par un rendement inférieur, le commerce bilatéral avec les États-Unis est presque revenu à son niveau d’avant la récession. À l’aube de 2016, le raffermissement de la reprise américaine soutiendra vraisemblablement notre propre rendement économique, tout en soulignant la nécessité de moderniser notre infrastructure transfrontalière.
Bien qu’il soit essentiel d’assurer la pérennité de nos relations commerciales avec les États Unis, l’émergence de nouveaux marchés partout au monde représente une occasion importante pour les entreprises et les travailleurs du Canada. Le Partenariat transpacifique (PTP), un projet d’accord commercial entre 12 pays de l’Asie-Pacifique, est une priorité absolue pour le milieu des affaires canadien. Comme l’a souligné le Conseil dans une lettre adressée au premier ministre Stephen Harper au début de 2015, un résultat favorable dans le cadre des négociations du PTP améliorerait l’accès des exportateurs canadiens à 800 millions de consommateurs qui représentent 40 % du PIB mondial. Accompagné de l’Accord
économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne, lequel n’a pas encore été ratifié, le PTP permettrait d’accroître de façon significative la présence du Canada sur les marchés mondiaux.
Outre le PTP, le Canada a fait d’importants progrès en ce qui concerne ses relations commerciales avec l’Asie en 2015, notamment :
¡ En janvier, le gouvernement fédéral a signé un accord de libre-échange avec la Corée du Sud, une première entre le Canada et un pays de l’Asie.
¡ En février, le Canada et la Chine ont annoncé une entente réciproque visant l’introduction de visas à long terme pour entrées multiples qui profitera aux gens d’affaires, aux touristes et aux voyageurs qui visitent des membres de leur famille. Les nouveaux visas, valides pour un maximum de 10 ans, devraient accroître de façon importante les échanges et les voyages entre les deux pays, tout en aidant les entreprises canadiennes à pénétrer le marché chinois.
Home Dépôt du Canada Inc.
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2014-20152013-20142010-20112006-20072002-20031998-19991994-19951990-1991
Dette nette fédérale (en milliards)
Dette nette provinciale (en milliards)
(projeté)
CRÉER DES POSSIBILITÉS 7
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DOLLARCANADIEN
RMBCHINOIS
YENJAPONAIS
LIVRE ANGLAISE
EURODOLLAR DES ÉTATS-UNIS
INNOVATION ET COMPÉTITIVITÉ Au fil des ans, le Conseil a cherché à faire du Canada une destination attrayante pour les investissements, les talents et l’innovation. Nous avons également appuyé des politiques aptes à rehausser la concurrence à l’intérieur du Canada, sachant que de telles mesures permettent de créer des entreprises plus fortes capables de rivaliser sur la scène mondiale.
Le rapport de 2008 du Groupe d’étude sur les politiques en matière de concurrence, présidé par L. R. (Red) Wilson, présentait diverses propositions importantes concernant ces deux domaines, et seulement certaines d’entre elles ont été mises en œuvre. Vers la fin de 2014, le Conseil a demandé à Paul Boothe, directeur du Lawrence National Centre for Policy and Management de l’école de gestion Ivey de l’Université Western, d’évaluer les progrès réalisés par le gouvernement dans la mise en œuvre des recommandations du groupe d’étude de Wilson. Le rapport de Boothe, publié en mars 2015, reconnaissait au gouvernement le mérite d’avoir mis en œuvre des politiques fiscales favorables aux entreprises, modifié les règles encadrant l’immigration et la propriété
intellectuelle et déployé des efforts en vue de faciliter et d’élargir le commerce international.
Parallèlement, Boothe a cerné un certain nombre de domaines où il reste encore beaucoup de travail à accomplir, et dans certains cas, où le cadre de politiques s’est détérioré. Par exemple :
¡ Dans le domaine essentiel de l’examen de l’investissement étranger, non seulement le gouvernement n’a-t-il pas réussi à mettre en œuvre des réformes positives, comme faire passer le seuil d’examen à un milliard de dollars pour la majorité des acquisitions étrangères, mais le processus d’examen comme tel a perdu du terrain en matière de crédibilité et de transparence.
¡ De nouveaux règlements sur les entreprises d’État ont entraîné des délais et une insécurité supplémentaires au processus d’examen des investissements étrangers, ce qui a porté atteinte à l’attrait que le Canada exerçait sur le plan des investissements et de la création d’emplois.
En mars 2015, Toronto a officiellement été reconnu comme la toute première plateforme de transactions en Amérique pour la devise chinoise, le renminbi. Il s’agit d’une étape importante, car la Chine est maintenant la deuxième économie mondiale en importance et son influence ne cesse de croître sur la scène économique mondiale. Le lancement de la plateforme de ransactions favorisera le commerce et les investissements entre le Canada et la Chine, tout en réduisant ce qu’il en coûte de faire affaire avec des partenaires asiatiques, ce qui pourrait éventuellement augmenter de 32 milliards de dollars les exportations canadiennes vers la Chine au cours des dix prochaines années.
Le renminbi (RMB) devient rapidement l’un des premiers modes de paiement transfrontalier et devises pour le règlement de transactions commerciales au monde. Il est actuellement la cinquième devise la plus utilisée au monde, se situant immédiatement derrière le yen japonais et devant le dollar canadien.
MODES DE PAIEMENT MONDIAUX (EN POURCENTAGES)
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¡ Le régime d’impôt sur le revenu des particuliers est devenu plus complexe en raison d’une « pléthore de mesures fiscales qui fragmentent et compliquent le régime d’impôt sur le revenu des particuliers » [traduction], selon Boothe.
¡ Le gouvernement n’a toujours pas pris de mesures sérieuses pour accroître la concurrence dans les secteurs des télécommunications et du transport aérien. Boothe explique que le gouvernement pourrait procéder ainsi en assouplissant les restrictions relatives à la propriété étrangère et en autorisant les entreprises étrangères à entrer sur le marché canadien sur un pied d’égalité avec les acteurs nationaux.
Les nouvelles règles régissant l’investissement étranger ont porté préjudice à la réputation du Canada en tant que défenseur de marchés libres
AMÉRIQUE DU NORDL’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui est entré en vigueur en 1994, représentait une importante amélioration des relations commerciales du Canada avec les États Unis et le Mexique. Or, 21 ans plus tard, ce cadre continental sur le commerce et l’investissement accuse son âge. En effet, l’ALENA précède l’adoption généralisée d’un grand nombre des principales technologies qui guident aujourd’hui les mouvements transfrontaliers de biens, de services et de personnes – du magasinage en ligne et du commerce mobile à l’omniprésence des systèmes de repérage par satellite en temps réel.
Bombardier Inc.
IBM Canada Ltée
CRÉER DES POSSIBILITÉS 9
Le Conseil croit que le temps est venu pour le Canada, les États-Unis et le Mexique de renouveler leur effort de collaboration en vue de moderniser le commerce nord-américain. Dans un rapport intitulé Made in North America, nous avons établi un programme en 44 points destiné à renforcer la concurrence de la région et à combler certaines lacunes dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement et de la frontière. En outre, le rapport exhortait les secteurs public et privé de mettre à profit les capacités des technologies et des « mégadonnées » afin de rationaliser le transport des marchandises tout en renforçant la sécurité aux frontières. « L’argument selon lequel “la sécurité a préséance sur le commerce” est une fausse dichotomie, explique le rapport. Une application pratique des mégadonnées nous permettrait de faire en sorte que sécurité et simplification des échanges commerciaux se renforcent mutuellement plutôt que de s’exclurent ». [traduction]
D’autres recommandations visent notamment à :
¡ Tirer parti des nouvelles possibilités de financement, dont les partenariats public-privé, pour soutenir d’importants investissements dans l’infrastructure frontalière;
¡ Développer et faire la promotion d’une image de marque « Fait en Amérique du Nord »;
¡ Accélérer les déplacements transfrontaliers des travailleurs pour les activités de formation ou de perfectionnement des compétences;
¡ Actualiser la liste des professionnels autorisés à travailler temporairement dans chacun des pays signataires de l’ALENA;
¡ Renforcer la coopération nord-américaine en matière de cybersécurité.
Parallèlement, le Conseil a continué d’encourager les gouvernements canadien et américain d’améliorer la gestion de la frontière et de l’infrastructure conformément au plan d’action Par-delà la frontière de 2011. En mars 2015, nous avons salué la signature d’un nouvel accord sur le précontrôle douanier entre le Canada et les États-Unis. « Depuis de nombreuses années, les voyageurs qui transitent par les principaux aéroports canadiens peuvent passer la douane américaine avant de quitter le Canada vers leur destination, expliquait M. Manley. L’accord d’aujourd’hui assure non seulement le financement à long terme pour des installations de précontrôle douanier, mais également l’ouverture d’installations supplémentaires pour le précontrôle des voyageurs aériens, ferroviaires et maritimes ».
Siemens Canada limitée
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GOUVERNANCE DES ENTREPRISES En tant qu’association de dirigeants d’entreprises, le Conseil a tout intérêt à promouvoir des normes élevées en matière de gouvernance d’entreprise et de règles déontologiques. En plus de renforcer la réputation du Canada en tant qu’endroit où investir et faire des affaires, la bonne gouvernance d’entreprise, la responsabilité et la transparence sont essentielles pour assurer que les entreprises gagnent la confiance et l’appui de communautés locales et d’autres intervenants dans leurs activités commerciales.
Le gouvernement fédéral a pendant longtemps soutenu l’application de pratiques commerciales saines en s’engageant à s’approvisionner auprès de fournisseurs qui respectent les lois et agissent avec intégrité. Cependant, en 2014, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada a apporté des modifications à son régime de lutte contre la corruption qui vont à l’encontre des normes fondamentales d’équité procédurale et dépassent largement les règles qui s’appliquent dans d’autres grandes économies. Selon les règles révisées, les entreprises soumissionnant à des appels d’offres publics devront certifier que ni elles ni leurs sociétés affiliées, y compris des entreprises qui participent peu ou pas aux activités commerciales canadiennes, n’ont été accusées au cours des 10 dernières années d’infractions figurant sur une longue liste d’infractions criminelles n’importe où dans le monde. Préoccupé par le risque que le nouveau régime nuise aux investissements au Canada et que des partenaires étrangers le considèrent comme une entrave au commerce, le Conseil a exhorté le gouvernement à revoir son approche. Nous avons ensuite accueilli dans le budget de 2015 la promesse d’un nouveau régime d’intégrité en matière d’approvisionnement qui favorisera des pratiques d’affaires éthiques tout en assurant une procédure équitable.
Le Conseil s’est également réjoui de l’annonce du gouvernement à l’appui d’une approche fondée sur le principe « se conformer ou s’expliquer » pour accroître la participation des femmes aux conseils d’administration des entreprises. Le principe « se conformer ou s’expliquer » améliore la transparence des processus de sélection de conseils tout en offrant aux entreprises la souplesse d’adapter leurs pratiques de gouvernance en fonction de circonstances précises, comme leur taille, leur structure de propriété et les caractéristiques de l’industrie.
Les Alcools de Spécialité GreenField Inc.
Richardson International Limitée
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ÉNERGIE ET ENVIRONNEMENTLes diverses ressources énergétiques du Canada sont une source d’avantage comparatif pour le pays et un important facteur de prospérité économique, de recettes publiques et de création d’emplois. Le Conseil croit que tous les paliers de gouvernement devraient participer à l’élaboration d’une vision commune sur l’énergie et les ressources qui favorise une exploitation responsable des actifs énergétiques du Canada, tant des sources d’énergie fossiles que renouvelables. Une infrastructure moderne, sécuritaire et résiliente est un élément tout aussi important pour distribuer de l’énergie partout au pays et vers des marchés internationaux.
Le potentiel énergétique de l’Amérique du Nord est considérable. Une meilleure coopération entre le Canada, les États-Unis et le Mexique permettrait aux producteurs nord-américains d’offrir de l’énergie à des prix concurrentiels de façon efficace et avec un impact environnemental réduit.
Le Conseil appuie la tarification du carbone comme moyen d’encourager les consommateurs et les entreprises à investir dans des technologies novatrices, à utiliser judicieusement l’énergie et à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Plusieurs provinces ont mis en œuvre des mécanismes de tarification du carbone, et d’autres se joindront vraisemblablement à elles. En l’absence d’une approche uniforme de tarification du carbone à l’échelle nationale,
Rocky Mountaineer
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TELUS
PCL Constructors Inc.
Suncor Énergie Inc.
le Conseil exhorte les provinces à minimiser le nombre d’exigences contradictoires pour les entreprises qui mènent leurs activités dans plusieurs provinces et territoires et d’assurer que de telles exigences ne désavantagent pas considérablement les entreprises canadiennes par rapport à leurs concurrents internationaux. De plus, les mécanismes de tarification du carbone ne devraient pas tenir compte des revenus, les coûts pouvant être compensés par d’autres réductions de l’impôt des sociétés et des particuliers.
En prévision des négociations des Nations Unies sur le changement climatique qui se tiendront à Paris en décembre 2015, le gouvernement fédéral s’est fixé l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici l’an 2030. La réalisation de cet objectif nécessitera l’engagement soutenu du public,
des politiques publiques intelligentes et une coopération beaucoup plus étroite entre les gouvernements fédéral et provinciaux. Pour réussir à relever le défi du changement climatique, le Canada devra également mettre en œuvre des politiques qui permettent aux entreprises d’investir dans de nouvelles technologies qui améliorent tant la compétitivité des entreprises que leur performance environnementale.
L’industrie canadienne du pétrole et du gaz emploie plus de 550 000 professionnels et personnes de métier et génère un cinquième des exportations du pays
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CRÉER DES POSSIBILITÉSLorsque les jeunes Canadiens et Canadiennes terminent leurs études et entrent sur le marché du travail à temps plein, ils sont confrontés aux mêmes obstacles que les générations qui les ont précédés. Cependant, le marché du travail a changé radicalement au cours des 20 dernières années à au moins un égard. Par le passé, le Canada figurait parmi les quelques pays prospères à pouvoir offrir à ses citoyens et citoyennes un système d’éducation publique de grande qualité, de la maternelle à l’école secondaire, au collège ou à l’université. Aujourd’hui, la croissance économique rapide en Asie, en Amérique latine et ailleurs signifie que le nombre de jeunes instruits et ambitieux partout au monde – un bassin de talents mondial en émergence – ne cesse de croître.
Pour prospérer dans ce nouveau milieu axé sur la concurrence et le savoir, le Canada doit mettre en place des systèmes d’éducation et de formation de première classe. Le Conseil canadien des chefs d’entreprise (CCCE) reconnaît que le secteur privé a un rôle essentiel à jouer en vue d’aider le pays à surmonter les obstacles liés à l’éducation et aux compétences. En 2013, nous avons lancé un appel à l’action par l’entremise d’une initiative pluriannuelle de recherche intitulée Agir pour le Canada : emplois et compétences pour le 21e siècle. Nous avons enquêté sur les besoins en compétences et les intentions d’embauche de nos membres, commandé une série de documents de discussion et de rapports approfondis, et consulté un vaste éventail de spécialistes et d’organisations issus de gouvernements, d’instituts de recherche sur les politiques et du secteur de l’éducation.
Nous avons également commandé une enquête menée auprès de Canadiens et de Canadiennes âgés de 18 à 35 ans pour en apprendre davantage sur leur attitude concernant le marché du travail et leur avenir. Loin de révéler une génération en crise confrontée à
un avenir douteux et décourageant, l’enquête a démontré que les jeunes adultes canadiens sont beaucoup plus nombreux à se dire optimistes que pessimistes quant à leurs perspectives de carrière. En fait, 46 % des jeunes interrogés sont d’avis que leur niveau de vie sera meilleur que celui de la génération de leurs parents, tandis que 30 % estiment qu’il sera à peu près le même. « La majorité des jeunes Canadiens et Canadiennes ne se considèrent pas comme étant la “génération des chômeurs” », indique David Coletto, président-directeur général d’Abacus Data et chercheur principal de l’enquête. « Ils se sont établis dans une carrière qu’ils aiment, ou ils font des efforts dans cette direction, et ils atteignent les objectifs qu’ils se sont fixés ».
En avril 2015, le CCCE a commandé cette étude en prévision d’une conférence nationale intitulée « Creating Opportunities: Jobs and Skills for the 21st Century » (Créer des perspectives : emplois et compétences pour le 21e siècle). Des chefs d’entreprise, des professeurs, des hauts fonctionnaires et des jeunes ont discuté des perspectives d’avenir de la génération du millénaire au Canada, de la façon d’harmoniser l’éducation avec les
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Employeurs44 %
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compétences que recherchent les employeurs et de ce que les chefs d’entreprise peuvent faire pour améliorer leurs propres programmes de perfectionnement et de formation en milieu de travail. La conférence comprenait notamment des discours liminaires par Mona Mourshed, responsable principale de l’éducation internationale chez McKinsey & Company, et par Sebastian Thrun, renommé pionnier dans le secteur de la technologie qui a lancé le projet de la voiture sans conducteur de Google et qui dirige maintenant Udacity, une université en ligne qui enseigne des compétences recherchées à moindres frais que dans les écoles traditionnelles.
La conférence a aussi été marquée par la participation spéciale de Son Excellence,
le très honorable David Johnston. Avant sa nomination en 2010 au poste de 28e gouverneur général du Canada, M. Johnston a eu une longue et brillante carrière universitaire, agissant à titre de doyen de la faculté de droit de l’Université Western, de principal et vice-chancelier de l’Université McGill et de président de l’Université de Waterloo.
Nous continuons de parler des enjeux liés au marché du travail. À la veille de la conférence, nous avons annoncé la création de la table ronde du milieu des affaires et de l’enseignement supérieur, une initiative rassemblant des dirigeants du secteur privé et d’établissements postsecondaires canadiens pour échanger des idées, élargir les activités de recherches en
Dans une récente enquête, McKinsey & Company a demandé à des employeurs, à des fournisseurs de services d’enseignement et à de nouveaux diplômés s’ils estiment que le système d’éducation prépare adéquatement les jeunes adultes à intégrer la main-d’œuvre canadienne.
Pourcentage des répondants qui estiment que les jeunes sont adéquatement préparés :
CRÉER DES POSSIBILITÉS 15
« L’un des plus grands progrès réalisés dans le domaine de l’enseignement postsecondaire est la croissance des programmes d’enseignement coopératifs. Si je fondais une université aujourd’hui, tous les programmes comprendraient un stage pratique en milieu de travail. »
Son Excellence, le très honorable David JohnstonGouverneur général du Canada
collaboration et aider les étudiants à acquérir les connaissances et les compétences dont ils ont besoin pour trouver une carrière stable et enrichissante. Attestant sa vaste expérience dans le domaine de l’éducation supérieure, son dévouement envers les jeunes et sa conviction dans la valeur de la recherche et de l’innovation, le gouverneur général a bien voulu accepter d’assumer la présidence d’honneur de la table ronde.
Les travaux du Conseil sur les emplois et les compétences ont également mené au lancement d’un effort national de sensibilisation dirigé par des entreprises sur l’importance du perfectionnement et de la formation en milieu de travail. « En tant que groupe, les employeurs canadiens peuvent et doivent mettre tout en œuvre pour assurer que les Canadiens et les Canadiennes ont la formation et les compétences nécessaires pour trouver et conserver de bons emplois maintenant et à l’avenir », explique Elyse Allan, présidente et chef de la direction de GE Canada et responsable principale de l’initiative. Dans le cadre de ce projet, le Conseil s’engage à élaborer des approches communes visant à mesurer les investissements des employeurs dans l’éducation et la formation, à effectuer régulièrement des enquêtes afin de mieux comprendre les activités de formation en milieu de travail, et à établir un réseau de professionnels des ressources humaines pour échanger des pratiques exemplaires ainsi que des idées sur les moyens d’améliorer la formation parrainée par l’employeur au Canada.
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 16
David Coletto, Abacus Data Trish Hennessy, Centre canadien de politiques alternatives
Son Excellence, le très honorable David Johnston, Gouverneur général du Canada
M. Elyse Allan, GE Canada William A. Downe, BMO Groupe financier
Mona Mourshed, McKinsey & Company
Quelle est votre impression sur le marché du travail pour des gens comme vous?
Êtes-vous d’accord ou en désaccord avec l’énoncé suivant : les Canadiens et les Canadiennes plus âgés ne comprennent pas à quel point les choses sont difficiles pour les gens de ma génération.
Sur les aspects suivants, l’expérience de votre génération sera-t-elle meilleure ou pire que celle de vos parents?
Niveau de vieLiberté de vivre sa vie comme on l’entend
Bonheur général
Source : Enquête d’Abacus Data
« Il est impossible de changer le monde sans avoir une certaine volonté saine d’enfreindre les règles ».
Sebastian Thrun Udacity
Sebastian Thrun
Optimiste45 %
Neutre34 %
Pessimiste20 %
PERCENTAGE WHO SAY YOUTH ARE ADEQUATELY PREPARED
D’accord54 %
Neutre34 %
En désaccord 13 %
PERCENTAGE WHO SAY YOUTH ARE ADEQUATELY PREPARED0
10
20
30
40
50
Meilleur46 %
Pire23 %
Pareil30 %
0
10
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30
40
50
60
Meilleure50 %
Pire16 %
Pareil30 %
0
10
20
30
40
50 Meilleur35 %
Pire 22 %
Pareil 43 %
RÉSULTATS D’UNE ENQUÊTE PARRAINÉE PAR LE CCCE AUPRÈS DE 1 700 CANADIENS ET CANADIENNES ÂGÉS DE 18 À 35 ANS
CRÉER DES POSSIBILITÉS 17
« Après la conférence, certains d’entre nous sommes allés saluer Sebastian Thrun. Dans le temps de le dire, nous discutions d’objectifs de vie et de concepts d’entreprise avec celui qui a travaillé sur la voiture sans conducteur de Google. Absolument incroyable! »
Tom Haxell
« Entendre dire que certaines entreprises sont disposées à embaucher en fonction du potentiel d’un employé et à donner une chance aux travailleurs moins expérimentés fut très encourageant ».
Dustin Jurkaulionis
« Il était intéressant de voir que la question de l’emploi des jeunes n’est pas seulement laissée entre les mains des gouvernements, mais que des dirigeants du milieu des affaires au Canada portent attention à cette préoccupation croissante ».
Dave D’Oyen
Au début de 2015, le Conseil a parrainé un concours dans le cadre duquel de jeunes Canadiens et de jeunes Canadiennes étaient invités à échanger leur point de vue sur l’emploi des jeunes. Sept étudiants et nouveaux diplômés ont ainsi eu la chance de se rendre à Ottawa pour assister à la conférence « Creating Opportunities ».
CRÉER DES POSSIBILITÉS
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 18
TABLE RONDE DU MILIEU DES AFFAIRES ET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR Comment le Canada peut-il aider ses jeunes à réussir leur transition des études vers le marché du travail? Une première étape consiste manifestement à favoriser une collaboration plus étroite entre les employeurs et le milieu de l’enseignement supérieur au Canada. Au printemps 2015, le Conseil a annoncé la création de la nouvelle table ronde du milieu des affaires et de l’enseignement supérieur, un organisme national composé de 27 dirigeants du secteur privé et d’établissements postsecondaires canadiens. L’un des objectifs de la table ronde est d’aider un plus grand nombre de diplômés canadiens et canadiennes à décrocher de bons emplois qui leur assureront un avenir brillant. Son mandat consiste également à améliorer l’apprentissage continu et à renforcer les partenariats de recherche établis entre de grandes entreprises et des établissements d’enseignement.
Les trois coprésidents fondateurs de la table ronde sont :
Elizabeth Cannon Présidente et vice-chancelière Université de Calgary
Tom Jenkins Président du conseil d’administration d’OpenText Corporation
Anne Sado Présidente du Collège George Brown
APPRENDRE ET TRAVAILLER ENSEMBLE
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 20
Isabelle Duchaine, agente des communications au Conseil canadien des chefs d’entreprise, s’est entretenue avec chaque coprésident au sujet de l’initiative.
Pourquoi est-il important d’améliorer la collaboration entre les entreprises et le milieu de l’enseignement supérieur au Canada?
Jenkins : Une des grandes contradictions de l’économie canadienne est que nous enseignons des compétences qui ne répondent pas à la demande. Cela est incroyablement inefficace, sans compter qu’il est injuste pour des jeunes qui ont consenti autant d’efforts pour acquérir un ensemble de compétences précis de finalement constater, une fois arrivés sur le marché du travail, qu’ils ne peuvent pas mettre leurs compétences à profit dans leur domaine ou secteur d’études.
Sado : J’ajouterais également que les établissements postsecondaires sont des moteurs essentiels de notre économie. En mettant en contact les milieux de l’enseignement et du travail, nous pouvons mieux préparer notre main-d’œuvre canadienne à répondre aux besoins constamment en évolution du marché de l’emploi.
Cannon : Par le passé, nous considérions les collèges et les universités comme des entités séparées du reste de la société. Mais la réalité est que les établissements d’enseignement ne peuvent pas tout faire seuls et qu’ils doivent absolument créer des partenariats. Dans une société axée sur le savoir, nous devons utiliser tous les outils et réseaux dont nous disposons pour former les jeunes, et cela inclut collaborer avec le monde des affaires.
Jusqu’à présent, le Canada était un des rares pays industrialisés à ne pas avoir de tribune nationale de dialogue entre les grands employeurs et les établissements postsecondaires. À quoi attribuez-vous cet état de chose?
Sado : La diversité du paysage canadien de l’enseignemaent supérieur y est pour beaucoup. D’une part, l’enseignement est de compétence provinciale. D’autre part, il existe une telle diversité entre les universités, les collèges et les écoles polytechniques. Par le passé, la coordination à l’échelle nationale n’était pas une chose essentielle. Toutefois, avec la transformation du secteur industriel canadien et la concurrence croissante du marché international, cela doit changer. Un manque de coordination à l’échelle nationale fera en sorte que les pays qui ont mis en œuvre une stratégie nationale en matière d’éducation nous devanceront.
Cannon : Depuis les 10 dernières années, on reconnaît de plus en plus que la communauté de l’enseignement doit collaborer avec celle des affaires. Nous félicitons le Conseil d’être passé à l’action et d’avoir créé cette initiative qui permet de rassembler des penseurs et des éclaireurs qui ont à coeur l’avenir de notre pays.
CRÉER DES POSSIBILITÉS 21
Qu’espérez-vous accomplir à court et à long termes avec la table ronde?
Cannon : Premièrement, nous devons cerner les enjeux et analyser les meilleures pratiques, tant au Canada qu’à l’échelle internationale. Ensuite, nous devons proposer des mesures concrètes. En regroupant les bonnes personnes autour de notre table, il n’y a aucune raison de ne pas pouvoir mettre en œuvre des solutions qui auront une incidence quantifiable à long terme.
Sado : À court terme, j’entends arriver à mieux comprendre comment nos secteurs peuvent s’appuyer mutuellement. Pour un grand nombre de ces enjeux, il n’y a pas de solution universelle. Nous devons donc mettre en place des solutions adaptées à différents secteurs, à différentes industries et régions.
Jenkins : L’une de mes priorités est de faire en sorte que l’information sur le marché du travail devienne plus accessible, surtout pour les jeunes. À long terme, nous devrons uniformiser la façon de présenter ces données, et les rendre compréhensibles.
Quels objectifs de la table ronde vous tiennent particulièrement à cœur?
Jenkins : Je suis étonné du fait qu’un pourcentage élevé d’étudiants collégiaux possèdent déjà un diplôme universitaire. En plus de l’inefficacité et des coûts que cela représente pour les contribuables, c’est démoralisant pour les étudiants. Il est déjà assez difficile d’obtenir un diplôme sans parler de devoir repenser sa formation professionnelle pour acquérir de nouvelles compétences dans un autre domaine... Nous devons améliorer notre façon d’expliquer aux étudiants ce à quoi ils peuvent s’attendre s’ils se lancent dans tel ou tel programme ou un domaine d’études. Dans certains cas, il pourrait s’agir d’encourager des jeunes à envisager des études collégiales avant de faire des études universitaires, ou encore il pourrait être utile de souligner les compétences que permet d’acquérir un programme universitaire.
Sado : Au sujet du retour aux études, il ne faut pas tomber dans les généralités. En étant mieux informés, certains étudiants choisiront peut-être de s’inscrire à un programme d’études collégiales avant de faire des études universitaires. Souvent, les étudiants passionnés par un sujet ou un domaine peuvent acquérir de vastes connaissances en poursuivant l’obtention d’un diplôme, mais éprouver tout de même des difficultés à décrocher un emploi particulier. Il n’y a rien de mal à ajouter les connaissances acquises dans un programme universitaire au savoir-faire acquis dans un programme offert par un collège ou une école polytechnique. Les généralistes pourraient avoir à acquérir des compétences spécialisées, mais une telle combinaison prépare les nouveaux travailleurs en leur donnant la gamme de compétences que recherchent les employeurs.
Cannon : Je suis convaincue que nous pouvons mettre en place de meilleurs mécanismes pour aider les jeunes à passer des études au monde du travail. Pour ce faire, nous devons trouver de meilleures façons d’harmoniser l’apprentissage par l’expérience et les cours théoriques et mieux relier les passerelles entre les différents types d’établissements d’enseignement. La table ronde est l’occasion d’harmoniser l’ensemble du système et de trouver des solutions novatrices.
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 22
Certaines critiques pourraient faire valoir que le milieu des affaires et celui de l’enseignement supérieur ne sont pas compatibles et que les intérêts des entreprises et des établissements d’enseignement supérieur ne concordent pas.
Jenkins : Selon moi, ces deux solitudes doivent se réconcilier. Notre société fonctionne bien quand toutes ses différentes composantes travaillent de concert. À vrai dire, nous nous intéressons aux mêmes questions : comment pouvons-nous créer une société durable? Comment pouvons-nous appuyer les prochaines générations de jeunes Canadiens et Canadiennes afin qu’ils puissent contribuer à leur collectivité? Comment pouvons-nous renforcer les capacités afin d’améliorer notre qualité de vie?
Cannon : Selon moi, les éducateurs et les chefs d’entreprise sont également préoccupés par l’avenir de notre pays et son bien-être économique et social. C’est le point de départ pour un dialogue qui donne lieu à des mesures concrètes. En veillant à ce que nos jeunes aient des occasions de se développer sur le plan intellectuel et personnel, et en leur fournissant des moyens tangibles de trouver de l’emploi, nous assurerons la prospérité du Canada à long terme.
Nous devons améliorer notre façon d’expliquer aux étudiants ce à quoi ils peuvent s’attendre s’ils se lancent dans tel ou tel programme ou un domaine d’études. Dans certains cas, il pourrait s’agir d’encourager des jeunes à envisager des études collégiales avant de faire des études universitaires, ou encore il pourrait être utile de souligner les compétences que permet d’acquérir un programme universitaire.
-Tom Jenkins
CRÉER DES POSSIBILITÉS 23
La relation entre les employeurs et le milieu de l’enseignement supérieur a-t-elle changé au cours des 10 ou 20 dernières années?
Sado : Les collèges et les écoles polytechniques collaborent avec les employeurs depuis longtemps, mais maintenant leur relation s’approfondit peu à peu. La collaboration va dans les deux sens. Des employeurs nous consultent par l’entremise des comités consultatifs des programmes, tout en cherchant de plus en plus à tirer parti de notre expertise en recherche appliquée.
Cannon : Nous comprenons mieux qu’avant que les universités ne peuvent pas enseigner tous les ensembles de compétences. Par exemple, il est tout à fait logique d’établir des partenariats avec des entreprises si l’objectif est d’enseigner des compétences entrepreneuriales. L’inverse est tout aussi vrai : un milieu de travail n’est pas le meilleur endroit où acquérir des compétences analytiques et quantitatives à long terme, c’est un diplôme universitaire qu’il faut. Les partenariats rassemblent et complètent les forces de chacun, et il est grand temps que nous en tirions parti.
Jenkins : Depuis les quelques 20 dernières années, le programme de recherche donne lieu à une collaboration extraordinaire. Les universités, et maintenant les collèges, ont rapidement élargi leurs capacités de recherche, en partenariat avec le gouvernement et le milieu des affaires. Une telle collaboration présente des avantages énormes pour les Canadiens et Canadiennes, car elle favorise l’innovation et permet d’intégrer le fruit de ces recherches à la vie de tous les jours. La table ronde favorisera et élargira ce type de collaboration.
J’appuie fortement les programmes travail-études, mais il ne faut pas oublier qu’il s’offre également de nombreux autres types d’occasions d’apprentissage intégré au travail.
- Anne Sado
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Il a été considérablement question des difficultés que rencontrent les étudiants et les étudiantes lorsque vient le temps de quitter les bancs d’école pour intégrer le marché du travail. À qui revient la responsabilité d’améliorer cette transition?
Sado : C’est une responsabilité partagée. Les deux côtés du continuum de l’enseignement et de l’emploi doivent s’adapter à la demande de talents et de compétences. Le gouvernement a également un rôle à jouer en vue d’assurer la mobilité des étudiants qui déménagent d’un bout à l’autre du pays en quête d’un emploi.
Jenkins : Absolument, nous devons tous mettre la main à la pâte : les entreprises, les établissements d’enseignement, les gouvernements et les étudiants. De notre côté, nous passons à l’action en vue de rendre l’information sur le marché du travail facilement accessible et compréhensible.
Au moment de choisir leur domaine d’études, quelle importance les étudiants doivent-ils accorder à l’expérience sur le marché du travail de nouveaux diplômés?
Cannon : Bien qu’il puisse être utile de discuter avec de nouveaux diplômés, il faut éviter d’accorder trop d’importance à ce genre de discussions. Les statistiques ont montré que le marché de l’emploi change continuellement et que de nombreuses possibilités d’emploi n’existent même pas pour l’instant. Le rôle d’une université est d’offrir aux étudiants un enseignement général qui soit applicable et transférable dans divers domaines afin de préparer les étudiants aux emplois que leur réserve le marché du travail.
Jenkins : Un groupe de pairs pour étudiants est également une bonne source d’information sur le marché du travail actuel. Selon moi, il est logique pour des étudiants de s’asseoir et de discuter du passage des études au marché du travail avec quelqu’un qui vient de vivre une telle expérience.
Sado : Il est utile de discuter avec d’autres diplômés de leur expérience sur le marché du travail, mais j’encouragerais aussi les nouveaux diplômés à tenir compte des projections du marché du travail pour les cinq ou dix prochaines années. Prenez, par exemple, l’éventail de possibilités qui n’existaient pas il y a à peine cinq ans, comme l’impression 3D. Choisir un domaine d’études consiste à regarder autant à l’horizon que dans le rétroviseur.
CRÉER DES POSSIBILITÉS 25
Certains rapports recommandaient dernièrement l’élargissement du nombre et de la gamme de programmes d’enseignement coopératif offerts par les collèges et les universités. Appuyez-vous de telles recommandations? Le soutien des employeurs est-il suffisant pour y parvenir?
Jenkins : En tant qu’employeur, j’appuie fermement ces recommandations. Les programmes d’enseignement coopératif présentent d’innombrables avantages, tant pour les entreprises que pour les étudiants. Ils permettent aux étudiants de faire l’essai d’une carrière particulière, tout en offrant aux entreprises l’occasion de travailler avec de nouveaux employés potentiels.
Sado : Je suis du même avis, mais il ne faut pas oublier qu’il s’offre également de nombreux autres types d’occasions d’apprentissage intégré au travail. Je pense notamment aux projets de recherche appliquée, de programmes d’apprentissage aux stages pratiques dans le secteur de la santé.
Cannon : Les programmes d’enseignement coopératif sont très utiles lorsqu’ils sont bien faits, et je crois qu’il reste beaucoup de travail à faire à cet égard. Le recours à davantage de programmes co-op sera avantageux autant pour les étudiants que pour les employeurs. En effet, ils représentent une valeur ajoutée directe à l’enseignement théorique, vue que les étudiants arrivent en classe, forts des expériences acquises en milieu de travail.
Quelles mesures pouvons-nous prendre pour assurer que notre système d’éducation reste parmi les meilleurs au monde?
Sado : Premièrement, j’espère que les gouvernements continueront d’investir dans les établissements postsecondaires. Une autre mesure essentielle est d’améliorer la coordination à l’échelle nationale. Il y a plusieurs enseignements à tirer des administrations publiques qui ont surmonté des difficultés semblables.
Jenkins : Je souhaite voir se resserrer la boucle de rétroaction entre les compétences en demande ici pour faire concurrence sur la scène internationale et ce qui se passe actuellement dans notre système d’éducation. La première étape consiste à recueillir des données à jour sur les emplois et les compétences en demande dans l’ensemble du pays. Ensuite, nous pourrons cerner les lacunes et commencer à y remédier.
Cannon : Nous vivons dans une société de plus en plus axée sur le savoir, dans laquelle une éducation postsecondaire devient primordiale. Pour nous attaquer aux défis importants que doit relever notre société, nous devons instaurer un système d’éducation postsecondaire tourné vers l’extérieur et prêt à collaborer avec le monde qui l’entoure.
Que peuvent faire les employeurs pour aider les jeunes Canadiens et Canadiennes à trouver une carrière intéressante et enrichissante?
Jenkins : Wayne Gretzky aurait dit qu’il ne patinait pas en direction de la rondelle, mais bien vers l’endroit où elle se dirigeait. En tant qu’employeurs, nous détenons beaucoup d’information sur l’orientation future de notre entreprise. Notre planification à long terme comprend des renseignements sur les nouveaux marchés, sur les chaînes de valeur mondiales et sur les types de talents dont nous aurons besoin. Une des responsabilités du secteur privé est de communiquer ces tendances afin d’aider les étudiants à anticiper dans quelle direction ira la rondelle.
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 26
Que conseillez-vous aux étudiants qui s’inquiètent de leurs perspectives de carrière?
Cannon : Je ne crois pas que les jeunes devraient choisir entre apprendre une compétence hautement spécialisée ou l’étude d’un sujet vaste. Plutôt, choisissez un domaine qui vous passionne et profitez des occasions qu’offre votre établissement en salle de classe et à l’extérieur, qu’il s’agisse de programmes d’enseignement coopératif, de programmes d’échanges internationaux ou d’occasions de travail-études. À la fin de vos études, ne vous en faites pas si vous ne décrochez pas l’« emploi de vos rêves » sur le champ. Toutes les données indiquent que le taux de chômage chez les nouveaux diplômés de notre système d’éducation postsecondaire sont faibles dans les quelques années qui suivent l’obtention du diplôme. Il suffit de mettre les pieds sur le marché du travail et de trouver des façons d’arrimer votre éducation générale à des compétences précises.
Sado : Je dis à mes étudiants – et à mes propres enfants – de faire leurs devoirs. Faites vos recherches, mais suivez aussi votre instinct. Les perspectives de carrière sont une grande source d’angoisse, mais il est important de se rappeler que la transition des études vers le marché du travail n’est pas linéaire. En fait, les étudiants se rendront vite compte qu’une carrière n’est pas toujours linéaire non plus.
Jenkins : Mon message est le suivant : « En tant que jeunes Canadiens et Canadiennes, vous avez un avenir prometteur devant vous. Votre éducation est un nvestissement dans le reste de votre vie, et il vous incombe de bien réfléchir avant de prendre une décision d’une telle ampleur ». Cela comprend de rechercher des façons d’acquérir de l’expérience, que ce soit par l’entremise de programmes d’enseignement coopératif, de programmes d’échanges ou d’autres types d’occasions d’apprentissage expérientiel dans les secteurs privé, public ou sans but lucratif. Une des tâches de la table ronde sera de les appuyer dans leurs choix.
Toutes les données indiquent que le taux de chômage chez les nouveaux diplômés de notre système d’éducation postsecondaire sont faibles dans les quelques années qui suivent l’obtention du diplôme.
- Elizabeth Cannon
CRÉER DES POSSIBILITÉS 27
TABLE RONDE DU MILIEU DES AFFAIRES ET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Son Excellence, le très honorable David Johnston,Gouverneur général du Canada (Présidence d’honneur)
Dre Elizabeth Cannon (co-présidente) Présidente et vice-chancelière Université de Calgary
Tom Jenkins (co-président) Président du conseil d’administrationOpenText Corporation
Anne Sado (co-présidente) Présidente Collège George Brown
Dre Karen Barnes Présidente Collège du Yukon
Don Bureaux Président Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse
Paul G. Douglas Président et chef de la direction PCL Constructors Inc.
Darren EntwistlePrésident TELUS
Dawn Farrell Présidente et chef de la directionTransAlta Corporation
Dre Suzanne Fortier Principale et vice-chancelière Université McGill
Dr Meric GertlerPrésidentUniversité de Toronto
Tim Gitzel Président et chef de la direction Cameco Corporation
Malika Habel Directrice générale Collège de Maisonneuve
Dr Feridun HamdullahpurPrésident et vice-chancelierUniversité de Waterloo
Robert Hardt Président et chef de la direction Siemens Canada Limitée
Linda S. Hasenfratz Chef de la directionLinamar Corporation
Kathy Kinloch Présidente Institut de technologie de la Colombie-Britannique
Donald R. Lindsay Président et chef de la direction Teck Resources Limited
Dre Ramona Lumpkin Présidente et vice-chancelière Université Mount Saint Vincent
L’honorable John Manley Président et chef de la direction Conseil canadien des chefs d’entreprise
David I. McKay Président et chef de la directionBanque Royale du Canada
Marc Parent Président et chef de la direction CAE Inc.
John C. Risley Président Clearwater Fine Foods Inc.
Dr Larry Rosia Président et chef de la direction Saskatchewan Polytechnic
Dr David Ross Président et chef de la direction Southern Alberta Institute of Technology
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 28
NOS ENTREPRISES PAYENT LEUR PARTMaintenant rendue à sa deuxième année, l’enquête Charge fiscale totale vise à quantifier la contribution économique des grandes entreprises aux finances publiques du Canada. Cette année, PricewaterhouseCoopers a mené cette enquête auprès de 80 grandes entreprises du Canada membres du Conseil canadien des chefs d’entreprise, notamment des banques, des sociétés d’assurances, des détaillants, des fournisseurs de télécommunications, des producteurs d’énergie, des entreprises de transport et des sociétés minières. L’enquête est conçue de façon à couvrir l’éventail complet d’impôts, de tarifs et des autres contributions versées aux ordres de gouvernement par les grandes entreprises canadiennes. Les montants prélevés comprennent différents types d’impôts assumés par les entreprises (c.-à-d. des impôts qui représentent des frais directs pour les entreprises) ainsi que les impôts qu’ils perçoivent auprès d’employés et de clients au nom du gouvernement. Veuillez consulter notre site Web pour télécharger le rapport intégral [en anglais seulement] : www.ceocouncil.ca/fr.
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 30
39,90 $versés aux gouvernements
Autres contributions versées au gouvernement3,90 $
Impôts supportés14,50 $
Taxes prélevées21,50 $
réinvestis dans l’entreprise12,60 $
distribués aux actionnaires 19,60 $
salaires et rémunérations nettes versés aux employés
Pour chaque 100 $ de revenu généré par ces entreprises. . .
32,20 $ sont des bénéfices nets impôts 27,90 $
versés aux employés
LES ENTREPRISES PARTICIPANTES VERSENT COLLECTIVEMENT PLUS D’ARGENT AUX GOUVERNEMENTS SOUS FORME D’IMPÔTS ET AUTRES CONTRIBUTIONS QU’ELLES N’EN GAGNENT EN BÉNÉFICES NETS DES IMPÔTS ET CONTRIBUTIONS.
Collectivement, les 80 entreprises qui ont participé à l’enquête ont apporté près d’un cinquième de l’ensemble des revenus fédéraux tirés de l’impôt sur le revenu des sociétés en 2013. En tout, leur contribution fiscale à tous les ordres de gouvernement provenant des impôts s’élève à 58,2 milliards de dollars, et elles ont versé une somme supplémentaire de 6,2 milliards de dollars en redevances et autres tarifs.
6,2 milliards d'autres contributions versées au gouvernement
d'impôts supportés23,5 milliards
de taxes prélevées34,7 milliards
80 compagnies ont apporté
CRÉER DES POSSIBILITÉS 31
Le taux d’imposition totale mesure la somme de tous les impôts supportés par une entreprise sous forme de pourcentage du bénéfice brut. Bien que le taux d’imposition du revenu des sociétés prévu par la loi soit fixé à 15 %, le taux d’imposition moyen de l’ensemble des entreprises participantes s’élevait à 33,9 %.
Suncor Énergie Inc.
Impôt fédéral sur les sociétés
15 %
Taux d’imposition moyen
33,9 %
Impôt sur les sociétés
1 $
Autres taxes professionnelles
1,01 $
Autres paiements versés au gouvernement
0,53 $Impôts supportés
2,97 $
L’IMPÔT SUR LE REVENU EST LOIN D’ÊTRE LE SEUL TYPE D’IMPÔT QUE LES SOCIÉTÉS VERSENT AU GOUVERNEMENT.Pour chaque dollar versé en impôt sur les bénéfices, les entreprises participantes ont apporté 1,01 $ de plus sous forme d’autres taxes professionnelles, et 0,53 $ en paiements divers versés au gouvernement. Elles ont également versé 2,97 $ d’impôt qu’elles perçoivent auprès des clients et des employés.
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 32
Husky Energy Inc.
Les entreprises participantes ont été assujetties à 56 différentes sortes d’impôts versés aux trois ordres de gouvernement.
Total Fédéral Provincial Municipal
Impôts supportés 40 13 23 4
Taxes prélevées 16 6 9 1
56 19 34 5
En plus d’être une source considérable de recettes pour le gouvernement, les entreprises participants à l’enquête ont employé plus d’un million de Canadiens et de Canadiennes et leur ont versé un salaire annuel moyen de 63 000 $, somme qui se situe au-dessus du salaire moyen de 48 000 $ au Canada.
Brookfield Asset Management Inc.
Entreprises qui ont participé à l’étude Tous les autres
employeurs
63 000 $ 48 000 $
0 $
10 000 $
20 000 $
30 000 $
40 000 $
50 000 $
60 000 $
70 000 $
Salaire moyen versé…
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SOMMETS DES PDGTrois fois l’an, tous les membres du Conseil canadien des chefs d’entreprise se réunissent pour discuter d’enjeux nationaux et internationaux importants, des perspectives économiques et des tendances futures avec de hauts dirigeants politiques, les plus grands penseurs, des innovateurs et des pairs de l’industrie provenant de partout au monde.
L’année dernière, le Conseil s’est réuni à Montréal, à Londres et à Ottawa.
Montréal Londres Ottawa
Sir Martin Sorrell, WPP plc
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 34
« Le capitalisme demeure la meilleure façon d’offrir un niveau de vie supérieur à des milliards de gens. Notre défi consiste à arrêter de passer autant de temps à se préoccuper de la situation actuelle et de se concentrer plutôt sur celle de demain ».
Dominic Barton, McKinsey & Company
MONTRÉALLa réunion tenue à Montréal a mis en valeur le rôle des grandes sociétés dans l’établissement et l’épanouissement de communautés. Les participants ont eu l’occasion de visiter le siège social et les studios de création du Cirque du Soleil, et d’ainsi découvrir comment l’investissement et le soutien d’entreprises ont aidé l’un des quartiers les plus pauvres du Canada à devenir un centre artistique de renommée internationale. Mark Wiseman, président et chef de la direction de l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, et Dominic Barton, directeur administratif mondial chez McKinsey & Company, ont tenu une discussion sur le capitalisme, la viabilité et les avantages de la réflexion prospective. Parmi les conférenciers, étaient présents : l’honorable Philippe Couillard, premier ministre du Québec; Craig Kielburger, co-fondateur de l’organisme Free the Children; et Stephen Poloz, gouverneur de la Banque du Canada.
CRÉER DES POSSIBILITÉS 35
LONDRESLondres, un des plus grands centres financiers et commerciaux du monde, était l’endroit idéal où tenir la première réunion de tous les membres du Conseil à l’extérieur de l’Amérique du Nord. Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre, a discuté du système financier mondial lors d’un dîner tenu au cabinet de guerre, le bunker ayant abrité le premier ministre Winston Churchill et ses hauts fonctionnaires lors de la Deuxième Guerre mondiale. Lord Mandelson, ancien commissaire européen au Commerce, a réitéré l’importance de la ratification de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne. Les autres séances de la réunion portaient notamment sur l’avenir des grandes villes du monde, la voie à suivre pour l’Europe, l’avenir du capitalisme et la nécessité de repenser les pouvoirs publics du 21e siècle. À la suite d’une séance d’information spéciale portant sur les risques pour la sécurité régionale et d’une discussion avec Sir Martin Sorrell, fondateur du plus grand groupe de publicité et de marketing au monde, la réunion s’est terminée par une réception présidée par Son Altesse Royale, le duc d’York, à la Tour de Londres.
« La forte mutation des économies et des marchés fait que c’est le cheminement qui compte. En travaillant ensemble, nous pouvons rendre ce cheminement aussi agréable et prospère que possible ».
Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre
« Plus que la plupart des villes, Londres est un carrefour ou s’entremêlent les tendances du passé et celles du présent. »
Paul Desmarais (fils)
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 36
OTTAWAEn ouverture de la réunion du printemps 2015 du Conseil, un groupe de commentateurs de renom ont exprimé leur point de vue sur la scène politique à Ottawa et l’imminente élection générale fédérale. Par la suite, des dirigeants de l’industrie énergétique canadienne ont participé à une table ronde sur l’incidence de la baisse des prix du pétrole sur les investissements et la croissance économique. Après la table ronde, des dirigeants d’entreprises se sont penchés sur la fluctuation des taux de change et ses répercussions sur le secteur de la fabrication, l’industrie agroalimentaire, les détaillants et le secteur des transports du Canada.
CRÉER DES POSSIBILITÉS 37
FAITS SAILLANTSRéunion d’automne des membres du CCCE Montréal, les 29 et 30 septembre
« Raising our sights: building a 21st century workforce » Notes pour l’allocution prononcée à l’occasion du Sommet de l’aérospatiale canadienne 2014Ottawa, 18 novembre 2014
« A tax system for the 21st century: the case for simplification » Notes pour l’allocution prononcée à l’occasion de la 66e conférence annuelle de la Fondation canadienne de fiscalité Vancouver, 1er décembre 2014
Réunion du nouvel an des membres du Conseil canadien des chefs d’entreprise (CCCE) Londres, Royaume-Uni, du 18 au 20 janvier 2015
Discours liminaire prononcé devant le conseil économique de Pricewaterhouse Coopers Toronto, 17 mars 2015
Discours liminaire prononcé à l’occasion de la réunion mensuelle des ambassadeurs de l’UE Ottawa, 24 mars 2015
Réunion printanière des membres du CCCE Ottawa, les 13 et 14 avril 2015
Table ronde sur les difficultés du commerce international Réunion plénière de la Commission Trilatérale Séoul, Corée du Sud, 26 avril 2015
“Creating strong national economies: how business associations and governments can work together”Dîner organisé par la Chambre de commerce du Canada Tokyo, Japon, 28 avril 2015
« Bâtir une économie équilibrée »Table ronde à la Conférence de MontréalMontréal, 8 juin 2015
Discours liminaire prononcé à l’occasion de la réunion générale annuelle du Business Council of ManitobaWinnipeg, 20 mai 2015
“Taking the long view: ensuring Canada’s success in the 21st century”Allocution prononcée devant le Toronto Region Board of TradeToronto, 18 juin 2015
Allocution prononcée à l’Université de WindsorWindsor (Ontario), 18 juin 2015
ÉVÉNEMENTS ET PUBLICATIONS
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 38
CHOIX DE PUBLICATIONSI love you, please change: universities and their relationshipsStephen J. Toope2 octobre 2014
Pourquoi le Canada devrait simplifier sa fiscalité Publié dans la page des opinions du Financial PostJohn Manley3 décembre 2014
Made in North America: a new agenda to sharpen our competitive edge Eric Miller, John Dillon et Colin Robertson4 décembre 2014
If Ottawa truly wants to tear down provincial trade barriers, it should start with supply management Publié dans la page des opinions du National PostJohn Manley13 janvier 2015
Compete to win: the Wilson panel report six years laterPaul Boothe2 mars 2015
PwC Canada Total Tax Contribution report: surveying Canada’s leading enterprises PwC Canada16 mars 2015
Career ready: towards a national strategy for the mobilization of Canadian potentialKen Coates 30 mars 2015
Competence is the best credential Janet Lane et Naomi Christensen7 avril 2015
Life, work and the emerging workforce: an Abacus Data study of the perceptions and attitudes of Canada’s emerging Millennial generation 10 avril 2015
Increasing the return on talent development for Canadian companies Danielle Francis et Janet Krstevski22 avril 2015
The virtuous cycle: why large firms should nurture young entrepreneurs Julia Deans et John Risley26 mai 2015
Canada needs new tools to fight corporate wrongdoingPublié dans la page des opinions du Globe and MailJohn Manley29 mai 2015
Rencontre avec l’honorable Kathleen Wynne, première ministre de l’Ontario
CRÉER DES POSSIBILITÉS 39
LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
Pierre Beaudoin Président et chef de la direction Bombardier Inc.
Paul Desmarais (fils) (président)Président du conseil et co-chef de la direction Power Corporation du Canada
Paul G. Douglas Président et chef de la direction PCL Constructors Inc.
William A. Downe Chef de la direction BMO Groupe financier
Donald A. Guloien Président et chef de la direction Société Financière Manuvie
Linda S. Hasenfratz (vice-présidente) Chef de la directionLinamar Corporation
Tom Jenkins Président du conseil d’administration OpenText Corporation
Lisa S. Lisson PrésidenteFederal Express Canada ltée.
N. Murray Edwards Président Edco Financial Holdings Ltd.
Dawn Farrell Présidente et chef de la direction TransAlta Corporation
Brian Ferguson Président et chef de la directionCenovus Energy Inc.
Asim Ghosh Président et chef de la direction Husky Energy Inc.
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 40
Jon E. Love Directeur général associé KingSett Capital Inc.
L’honorable John Manley, C.P., O.C. Président et chef de la direction Conseil canadien des chefs d’entreprise
Michael H. McCain Président et chef de la direction Les Aliments Maple Leaf Inc.
Lorraine Mitchelmore Présidente, présidente Pays, et vice-présidente exécutive du pétrole lourd Shell Canada Limitée
Ian Smith Chef de la directionClearwater Seafoods Limited Partnership
Nancy C. Southern Présidente et chef de la direction ATCO Group
Louis O. Vachon Président et chef de la directionBanque Nationale du Canada
Claude Mongeau Président et chef de la direction CN
Brian Porter Président et chef de la directionBanque Scotia
Hartley T. Richardson (ancien président) Président et chef de la directionJames Richardson et Fils, Limitée
Calin Rovinescu Président et chef de la direction Air Canada
CRÉER DES POSSIBILITÉS 41
LES MEMBRESEn date de septembre 2015
David Aisenstat Président et chef de la direction Keg Restaurants Ltd.
M. Elyse Allan Présidente et chef de la direction GE Canada
Daniel Assandri Président et chef de la direction ABB au Canada
Jordon Banks Directeur général et responsable de la stratégie mondiale Facebook Canada
Katherine Bardswick Présidente et chef de la direction Groupe Co-operators limitée
Mark J. Barrenechea Président et chef de la direction OpenText Corporation
Alfredo Barrios Chef de la direction Rio Tinto Alcan
Pierre Beaudoin Président exécutif du conseil d’administration Bombardier Inc.
Louis-Marie Beaulieu Président du conseil d’administration Conseil du patronat du Québec
John M. Beck Président exécutif Group Aecon Inc.
Kevin L. Beingessner Président et chef de la direction Coril Holdings Ltd.
Alain Bellemare Président et chef de la direction Bombardier Inc.
David W. Binet Président et chef de la direction The Woodbridge Company Limited
Alain Bouchard Fondateur et président exécutif du conseil Alimentation Couche-Tard Inc.
Charles Brindamour Chef de la direction Intact Corporation financière
Lloyd Bryant Président et chef de la direction Hewlett-Packard (Canada) Cie
Robert G. Card Président et chef de la direction Groupe SNC-Lavalin Inc.
Bertrand Cesvet Président exécutif du conseil et chef de la direction Sid Lee International
Alain Champagne Président McKesson Canada
John Chen Président exécutif et chef de la direction BlackBerry Limited
Neil Chrystal Président et chef de la direction Polygon Homes Ltd.
Dean Connor Président et chef de la direction Financière Sun Life Canada
George A. Cope Président et chef de la direction BCE Inc. et Bell Canada
Dianne Craig Présidente et chef de la direction Ford du Canada Limitée
Conseil d’administration Cercle des entrepreneurs Associé
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 42
Conseil d’administration
Cercle des entrepreneurs
Associé
Stephan Crétier Président-fondateur et chef de la direction GardaWorld
Robert S. Crosbie Président Crosbie Group Limited
David M. Culver Ancien président du conseil d’administration Conseil canadien des chefs d’entreprise
Thomas d’Aquino Membre distingué à vie et ancien chef de la direction Conseil canadien des chefs d’entreprise
Dax Dasilva Fondateur et chef de la direction Lightspeed POS Inc.
Jim W. Davidson Président exécutif FirstEnergy Capital Corp.
Marc de La Bruyère Président du conseil d’administration Maclab Enterprises
Arthur A. DeFehr Chef de la direction Palliser Furniture Holdings Ltd.
André Desmarais Président délégué du conseil, président et co-chef de la direction Power Corporation du Canada
Paul Desmarais (fils) Président du conseil et co-chef de la direction Power Corporation du Canada
Victor Dodig Président et chef de la direction Banque Canadienne Impériale de Commerce
Paul G. Douglas Président et chef de la direction PCL Constructors Inc.
William A. Downe Chef de la direction BMO Groupe financier
Rupert Duchesne Chef de la direction du groupe Aimia Inc.
Ian C. Dundas Président et chef de la direction Enerplus Corporation
Kelvin Dushnisky Président Société aurifère Barrick
Lou Eccleston Chef de la direction Groupe TMX Limitée
N. Murray Edwards Président Edco Financial Holdings Ltd.
Bob Elliott Directeur général SAP Canada Inc.
Darren Entwistle Président et chef de la direction TELUS
Zhi Fang Chef de la direction Nexen Energy ULC
Dawn Farrell Présidente et chef de la direction TransAlta Corporation
Brian Ferguson Président et chef de la direction Cenovus Energy Inc.
Kenneth E. Field Président du conseil d’administration Les Alcools de Spécialité GreenField Inc.
J. Bruce Flatt Chef de la direction Brookfield Asset Management Inc.
Chris H. Fowler Président et chef de la direction Canadian Western Bank Group
Harris A. Fricker Président et chef de la direction GMP Capital Inc.
Lauren Friese Fondatrice et chef de la direction TalentEgg
Louis Gagnon Chef de la direction Mercer (Canada) limitée
Richard L. George Membre distingué à vie Conseil canadien des chefs d’entreprise
Asim Ghosh Président et chef de la direction Husky Energy Inc.
Peter E. Gilgan Fondateur et chef de la direction Mattamy Homes Limited
Russ Girling Président et chef de la direction TransCanada Corporation
Tim Gitzel Président et chef de la direction Cameco Corporation
Blake C. Goldring Président et chef de la direction La Société de Gestion AGF Limitée
CRÉER DES POSSIBILITÉS 43
George F. J. Gosbee Président et chef de la direction AltaCorp Capital Inc.
Anthony R. Graham Vice-président du conseil d’administration Wittington Investments, Limited
Charles Guay Vice-président directeur, Marchés institutionnels, Manuvie Canada Président et chef de la direction Manuvie Québec
Donald A. Guloien Président et chef de la direction Manuvie
Jeff Gustavson Président Chevron Canada Limited
A. Stewart Hanlon Président et chef de la direction Gibson Energy Inc.
Robert Hardt Président et chef de la direction Siemens Canada Limitée
Hunter Harrison Chef de la direction Canadien Pacifique
Linda S. Hasenfratz Chef de la direction Linamar Corporation
Duncan Hawthorne Président et chef de la direction Bruce Power
Giles Hellyer Président, Potasse BHP Billiton Canada Inc.
John Helou Président Pfizer Canada Inc.
Mark Henderson Président et chef de la direction Ericsson Canada Inc.
Trent Henry Président et chef de la direction Ernst & Young SRL
Paul J. Hill Président du conseil d’administration, président et chef de la direction Harvard Developments Inc. – A Hill Company
Christopher Huskilson Président et chef de la direction Emera Inc.
Toshiya Inaoka Président et chef de la direction Mitsubishi Canada Limited
Duncan N. R. Jackman Président du conseil d’administration, président et chef de la direction E-L Financial Corporation Limited
Tom Jenkins Président du conseil d’administration OpenText Corporation
David J. Kassie Président et chef de la direction Canaccord Genuity Group Inc.
Daryl A. Katz Président et chef de la direction The Katz Group of Companies
Janet Kennedy Présidente Microsoft Canada Inc.
Hassan Khosrowshahi Président du conseil d’administration Persis Holdings Ltd.
James S. Kinnear Président et chef de la direction Kinnear Financial Limited
Stone Creek Resorts Inc.
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 44
Rich M. Kruger Président et chef de la direction Compagnie Pétrolière Impériale ltée
Ryan Kubik Président et chef de la direction Canadian Oil Sands Limited
Hal Kvisle Président et chef de la direction Talisman Energy Inc.
Guy Laurence Président et chef de la direction Rogers Communications Inc.
Bill Lennie Président Home Dépôt du Canada Inc.
Monique F. Leroux Présidente du conseil d’administration, présidente et chef de la direction Mouvement des caisses Desjardins
Donald R. Lindsay Président et chef de la direction Teck Resources Limited
Lisa S. Lisson Présidente Federal Express Canada Ltd.
Christine Lithgow Présidente et chef de la direction Aon Reed Stenhouse Inc.
Brandt C. Louie Président du conseil d’administration, président et chef de la direction H.Y. Louie Co. Limited
Jon E. Love Directeur général associé KingSett Capital Inc.
Ken Lueers Président ConocoPhillips Canada
Patrick Lundy Président et chef de la direction Zurich Canada
Paul Madden Président et directeur général 3M Canada Company
Chuck Magro Président et chef de la direction Agrium Inc.
Paul A. Mahon Président et chef de la direction Great-West Lifeco Inc.
Jennifer Maki Chef de la direction Vale Canada Limitée
L’honorable John P. Manley, P.C., O.C. Président et chef de la direction Conseil canadien des chefs d’entreprise
Ronald N. Mannix Président du conseil d’administration Coril Holdings Ltd.
Toshiaki Maruoka Président et chef de la direction Mitsui & Co. (Canada) Ltée.
Bharat Masrani Président du groupe et chef de la direction Groupe Banque TD
Ron Mathison Président et chef de la direction Matco Investments Ltd.
Michael H. McCain Président et chef de la direction Les Aliments Maple Leaf inc.
Bill McFarland Chef de la direction et associé principal PricewaterhouseCoopers s.r.l.
Craig A. McIntosh Président du conseil d’administration Manufacturiers et exportateurs du Canada
David I. McKay Président et chef de la direction Banque Royale du Canada
Terrance L. McKibbon Président et chef de la direction Groupe Aecon Inc.
Michael McMullen Président du conseil d’administration La Chambre de commerce du Canada
Michael Medline Président et chef de la direction La Société Canadian Tire Limitée
Lorraine Mitchelmore Présidente, présidente Pays, et vice-présidente exécutive du pétrole lourd Shell Canada Limitée
Al Monaco Président et chef de la direction Enbridge Inc.
Claude Mongeau Président et chef de la direction CN
Guillermo Moreno Directeur général, Canada Tenaris
William F. Morris Directeur général principal et président, Canada Accenture Inc.
Doug Murphy Président et chef de la direction Corus Entertainment Inc.
Kevin A. Neveu Président et chef de la direction Precision Drilling Corporation
R. Jeffrey Orr Président et chef de la direction Corporation Financière Power
Michael J. Oxley Président La compagnie E.I. du Pont Canada
Marc Parent Président et chef de la direction CAE Inc
Conseil d’administration
Cercle des entrepreneurs
Associé
CRÉER DES POSSIBILITÉS 45
David V. Pathe Président et chef de la direction Sherritt International Corporation
Paul Pathy Président et co-chef de la direction Fednav Limited
John E. Peller Président et chef de la direction Andrew Peller Limited
J. Michael PearsonPrésident du conseil d’administration et chef de la direction Valeant Pharmaceuticals International, Inc.
Brian Porter Président et chef de la direction Banque Scotia
Randy Powell Président et chef de la direction Rocky Mountaineer
Kelsey Ramsden Président Belvedere Place Development Ltd.
David Rawlings Chef de la direction – Canada JPMorgan Chase & Co.
Gordon Reid Foundateur, président du conseil d’administration et chef de la direction Giant Tiger Stores Limited
Hartley T. Richardson Président et chef de la direction James Richardson & Sons, Limited
John C. Risley Président Clearwater Fine Foods Inc.
Michael E. Roach Président et chef de la direction Groupe CGI Inc.
Harold A. Roozen Président exécutif CCI Thermal Technologies Inc.
Calin Rovinescu Président et chef de la direction Air Canada
Lino A. Saputo (fils) Chef de la direction et vice-président du conseil d’administration Saputo Inc.
Gerrard SchmidChef de la directionDH Corporation
Sam Sebastian Directeur général Google Canada
Bradley S. Shaw Chef de la direction Shaw Communications Inc.
Bruce Simpson Directeur McKinsey & Company
Geoffrey M. Smith Président et chef de la direction EllisDon Corporation
Ian Smith Chef de la direction Clearwater Seafoods Limited Partnership
Stephen Smith Président et chef de la direction Financière First National S.E.C.
Nancy C. Southern Présidente et chef de la direction ATCO Group
Deborah Stephens Présidente Dow Chemical Canada ULC
Ronald N. Stern Président et chef de la direction Alberta Newsprint Company
Don Streuber Président et chef de la direction Bison Transport Inc.
Sandra Stuart Présidente et chef de la direction Banque HSBC Canada
John M. Sullivan Président et chef de la direction La Corporation Cadillac Fairview Limitée
Kevin M. Sullivan Vice-président du conseil d’administration GMP Capital Inc.
Doug Suttles Président et chef de la direction Encana Corporation
Lonny Thiessen Fondateur et chef de la direction Western Manufacturing Ltd.
Bill Thomas Chef de la direction et associé principal KPMG
L. Scott Thomson Président et chef de la direction Finning International Inc.
Scott Thon Président et chef de la direction AltaLink L.P.
John L. Thornton Président du conseil d’administration Société aurifère Barrick
Jochen Tilk Président et chef de la direction PotashCorp
Alan D. Torrie Président et chef de la direction Morneau Shepell ltée.
Dino Trevisani Président IBM Canada Ltée.
Guy J. Turcotte Président et chef de la direction Stone Creek Resorts Inc.
CONSEIL CANADIEN DES CHEFS D’ENTREPRISE RAPPORT ANNUEL 2015 46
Cérémonie de purification — Bruce Power
Louis O. Vachon Président et chef de la direction Banque nationale du Canada
Mac Van Wielingen Foundateur et directeur ARC Financial Corp.
Jeff Vassart Président Cargill Limitée
Frank Vettese Associé directeur et chef de la direction Deloitte
Monique Vialatou Chef de la direction et responsable de territoire au Canada BNP Paribas Canada
Curt Vossen Président et chef de la direction Richardson International Limitée
Donald Walker Chef de la direction Magna International Inc.
V. Prem Watsa Président et chef de la direction Fairfax Financial Holdings Limited
Galen G. Weston Président du conseil et président Les Compagnies Loblaw limitée
Gary Whitelaw Président et chef de la direction Bentall Kennedy Group
Bernadette Wightman Présidente Cisco Systems Canada, Co.
Steve Williams Président et chef de la direction Suncor Énergie Inc. Conseil
d’administration
Cercle des entrepreneurs
Associé
CRÉER DES POSSIBILITÉS 47
L’honorable John Manley, C.P., O.C. Président et chef de la direction
Susan Scotti Vice-présidente principale
Ailish Campbell Vice-présidente, Politique internationale et budgétaire
John Dillon Vice-président, Politique et avocat-conseil
Ross Laver Vice-président, Politique et communications
Eric Miller Vice-président, Politique, innovation et compétitivité
Nancy Wallace Vice-présidente, Services généraux
Chantal Roy Adjointe exécutive du président et chef de la direction
Joe Blomeley Associé principal
Isabelle Duchaine Agente des communications
Brian Kingston Associé principal
Fred Ninh Associé
Monique Raymond-Dubé Adjointe exécutive
Patricia Matchem Adjointe administrative principale
Meagan Lachance Adjointe administrative
Patricia Murphy Adjointe administrative
LE PERSONNEL DU CONSEIL
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