culture en interieur

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________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ LaMainVerte.org 1 INTRODUCTION ................................................................................. 2 GENERALITES .................................................................................... 3 .1 DESCRIPTION DU CANNABIS..................................................................... 3 .1.1. CYCLE DE VIE DU CANNABIS ............................................................................................................................... 3 .1.2. MALE / FEMELLE .................................................................................................................................................. 4 .2 BESOINS DU CANNABIS ......................................................................... 5 .2.1. LUMIERE ................................................................................................................................................................ 5 .2.2. AIR ET L’EAU........................................................................................................................................................ 7 .2.3. NUTRIMENTS ....................................................................................................................................................... 7 TRAVAUX PRATIQUES .......................................................................... 8 .1 PREMIERS PAS ................................................................................... 8 .2 HYDROPONIE ................................................................................... 12 .3 GERMINATION.................................................................................. 14 .4 BOUTURAGE ET CLONAGE ....................................................................... 15 .5 SOG ET SCROG................................................................................ 19 .6 FAIRE DES SUCETTES ........................................................................... 22 .7 BOUTURETTE MAISON .......................................................................... 27 .8 SYSTEME BUBBLER .............................................................................. 33 .9 WATERFARM .................................................................................... 37 .10 ROOTS TRIMMING ............................................................................ 40 .11 CONSOMMATION ELECTRIQUE ................................................................. 42 .12 SECHAGE, MANUCURE ET CONSERVATION DE RECOLTE ......................................... 43 DERNIERE MISE A JOUR : 30 novembre 2002

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c est une initiation à la culture en interieur

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Page 1: culture en interieur

________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

LaMainVerte.org 1

INTRODUCTION ................................................................................. 2

GENERALITES .................................................................................... 3

.1 DESCRIPTION DU CANNABIS ..................................................................... 3

.1.1. CYCLE DE VIE DU CANNABIS ............................................................................................................................... 3

.1.2. MALE / FEMELLE .................................................................................................................................................. 4

.2 BESOINS DU CANNABIS ......................................................................... 5

.2.1. LUMIERE ................................................................................................................................................................ 5

.2.2. AIR ET L’EAU ........................................................................................................................................................ 7

.2.3. NUTRIMENTS ....................................................................................................................................................... 7

TRAVAUX PRATIQUES .......................................................................... 8

.1 PREMIERS PAS ................................................................................... 8

.2 HYDROPONIE ................................................................................... 12

.3 GERMINATION .................................................................................. 14

.4 BOUTURAGE ET CLONAGE ....................................................................... 15

.5 SOG ET SCROG ................................................................................ 19

.6 FAIRE DES SUCETTES ........................................................................... 22

.7 BOUTURETTE MAISON .......................................................................... 27

.8 SYSTEME BUBBLER .............................................................................. 33

.9 WATERFARM .................................................................................... 37

.10 ROOTS TRIMMING ............................................................................ 40

.11 CONSOMMATION ELECTRIQUE ................................................................. 42

.12 SECHAGE, MANUCURE ET CONSERVATION DE RECOLTE ......................................... 43

DERNIERE MISE A JOUR : 30 novembre 2002

Page 2: culture en interieur

Introduction

Ce présent manuel s’adresse à tous les novices cannabiculteurs désireux de se lancer dans l’aventure de la

culture en intérieur de cette merveilleuse plante qu’est le Cannabis.

Il est issu des articles de la FAQ du site de LaMainVerte.org et est le résultat du travail d’une équipe de

passionnés désireux de partager et de rendre accessible leurs connaissances au plus grand nombre.

Je tiens à remercier les auteurs de ces articles, ainsi que les modérateurs de LaMainVerte.org. Je cite

dans le désordre : Kriiizzz, Thrand, SOrON, RAS.T, El Doctor, Piccolo, BigKim, WaLoOn, Chloro, ttcfc,

toxic, Kna,… et les autres. ;)

Par ailleurs, il faut bien aussi remercier le site d’OverGrow.com.

Bon, trêve de remerciements et autres léchages de ce genre et entrons dans le vif du sujet.

Ce manuel est composé en deux parties : les généralités sur le cannabis et ses besoins, et les travaux

pratiques sur certaines méthodes de culture et autres.

Ha oui j’oubliais ! Dernière petite remarque avant de commencer, ce manuel est conçu comme une petite

bible du débutant, et si en la lisant vous vous posez des questions plus précises sur certains thèmes

abordés, je ne saurais trop vous conseillez de vous référer au « Guide du cultivateur en intérieur » se

trouvant sur le site de LaMainVerte.org (qui entre parenthèse fait 200 pages une fois imprimé).

Nephilix, allias Nephy

Page 3: culture en interieur

Généralités

Le but de la majorité des cannabiculteurs est la récolte des fleurs (de préférence non pollenisées) des

plants de cannabis femelle, mais pour en arriver là, de nombreuses étapes sont nécessaires et de

nombreux paramètres sont à gérer.

.1 Description du Cannabis

.1.1. Cycle de vie du Cannabis

La première étape dans la culture du cannabis est la germination.

Lorsque les graines se retrouvent dans un environnement humide (et idéalement à une température de

20°-25°), celles-ci se mettent à germer.

Une fois en terre, la première paire de feuilles à apparaître sont de forme rondes et lisses. Elles portent

le nom de cotylédons et servent de réserves de nourriture à la jeune plante ; elles finiront par jaunir et

tomber au cours de la croissance. Puis viennent les premières vraies feuilles dentées, et chaque nouvelle

paire de feuilles est plus grandes et possèdent plus de pales que la précédente.

La seconde étape est la croissance végétative : Pendant celle-ci, la plante va avoir son plus fort taux de croissance et prendre la forme distinctive de sa

variété. Cette étape dure en moyenne de 4 à 6 semaines.

La troisième étape est la préfloraison : En moyenne, un plant de cannabis est soit male, soit femelle (et de temps en temps les deux à la fois pour

les hermaphrodites), et c’est durant cette étape qui dure 2 semaines que le plant détermine son sexe. La

croissance ralentit pour se préparer au passage à la floraison.

La dernière étape est la floraison : Celle-ci dure de 6 à 14 semaines en fonction de la variété cultivée.

Les plants males produisent du pollen, et les femelles des fleurs.

Si ces dernières sont pollenisées, la plante produira des fleurs avec des graines, sinon elle produira des

fleurs sans graines, appelée la sinsemillia.

Page 4: culture en interieur

.1.2. Mâle / Femelle

La fleur femelle est caractérisée par la présence de 2 stigmates blancs : les pistils, et la fleur mâle par

des clochettes.

Voici un exemple de préfleurs femelles (à gauche) et des préfleurs males (à droite) :

Figure 1.2.a : Préfleurs

Voici l’évolution des fleurs pendant la floraison :

Figure 1.2.b : Evolution des fleurs

Page 5: culture en interieur

.2 Besoins du Cannabis

Pour simplifier, on peut dire que le cannabis a obligatoirement besoin pour vivre :

- de lumière, qui apporte l’énergie nécessaire à la plante,

- d’air, qui apporte du CO2 (gaz carbonique) et de l’oxygène,

- d’eau, principal constituant des plantes,

- de nutriments, qui alimentent la plante.

.2.1. Lumière

Les lampes à décharge :

On utilise principalement deux types de lampe à décharge en horticulture : la lampe à vapeur de sodium

(HPS) et la métal-halide (MH). Ces lampes sont composées de plusieurs éléments :

- La platine (ensemble ballast, amorceur, condensateur) souvent appelé ballast : Parcourue par un

courant électrique haute tension, c’est elle qui alimente l’ampoule en électricité. Il est

fortement conseillé de le tenir à distance du placard car c’est un élément qui chauffe beaucoup

et qui craint les projections d’eau,

- L’ampoule et le réflecteur : Attention, un mauvais réflecteur entraînera une déperdition de

lumière non négligeable. Il existe des modèles de réflecteur ventilé qui permettent de mieux

gérer la température du box. On trouve sur le net des plans permettant de les fabriquer.

Dans la plupart des systèmes, le ballast est séparé de l’ensemble ampoule/réflecteur. Les puissances les

plus courantes pour les lampes à décharge sont 150w, 250w, 400w, 600w et 1000w.

Ces lampes dégagent une forte chaleur et nécessitent donc l’usage d’un système d’extraction / ventilation

fin de maintenir la température du box autour de 25°C. On a l’habitude de dire que les lampes doivent être

placées en moyenne à une distance de P/10 cm du sommet des plantes pour ne pas la brûler (25 cm pour

une 250w, 40 cm pour une 400w…, mais 60cm pour 1000W).

Les MH sont plutôt destinées à la phase de croissance et les HPS à la floraison, on peut cependant utiliser

chacune d’elle pour les deux phases sans problèmes notables (NB : les HPS type « son T agro » sont

spécialement conçue pour être utilisées en croissance ET en floraison).

Certains ballasts mixtes acceptent indifféremment les ampoules HPS et MH mais ce n’est pas le cas de

tous. Utiliser la mauvaise ampoule sur le mauvais ballast risque de leur causer des dommages irréversibles.

Ce type de lampe est le plus efficace possible pour la floraison en raison du grand nombre de lumens émis

(énergie lumineuse).

Attention, ne vaporisez jamais d’eau en direction des ampoules sous peine d’explosion.

Les néons : On utilise principalement les tubes fluorescents ou néons dans les espaces « croissance » des box avant de

passer les plantes sous HPS pour la floraison. Les deux tailles de tube les plus courantes sont les 60cm

(18w) et les 120cm (36w). Ils sont disponibles en plusieurs types de spectre lumineux : coolwhite, daylight,

warmwhite… (un mélange fera parfaitement l’affaire). Les cools ont un spectre avec plus de bleu

favorisant la prise des racines et la croissance, et les warms ont un spectre avec plus de rouge favorisant

la floraison.

Page 6: culture en interieur

Pas la peine d’investir dans des coûteux néons pour aquarium, leur rendement en lumen est inférieure à

celui des néons classiques.

Si vos finances ou la taille de votre placard ne vous permettent pas l’achat d’une lampe à décharge, vous

pouvez parfaitement faire fleurir vos plantes sous néon.

Attention : les néons émettent une lumière très diffuse, il convient donc de privilégier des plantes de petite taille que vous placerez au plus près possible du tube (5/10cm). Sachez qu’on peut parfaitement placer les tubes néons à la verticale.

Lampes à économie d’énergie : ces lampes ne sont rien d’autre que des tubes néons, elles sont donc

parfaitement utilisable pour la culture de vos plantes favorites.

Turbo néons : Tubes 55w adaptés pour les semis et les boutures. Prix élevé.

Attention : les lampes halogènes et les ampoules domestiques ne conviennent pas à la culture car le spectre lumineux qu’elles développent n’est pas adapté pour la photosynthèse des pantes.

Les cycles d’éclairages :

En phase de croissance les plantes doivent être éclairées 18h/24h, certains vont même jusqu’à les laisser

éclairées 24h/24 (plutôt déconseillé, mieux vaut respecter le cycle naturel jour/nuit).

Pour induire la floraison on passe le cycle lumineux à 12h/24.

Figure 2.1.a : Les différents spectres

Page 7: culture en interieur

.2.2. Air et l’Eau

L’air et l’eau apportent principalement à la plante les éléments suivants :

Le carbone compose 45% du poids sec des tissus des plantes. Les plantes absorbent et consomment le

dioxyde de carbone (CO2) de l’air. Avec une bonne circulation d’air, vous n’aurez jamais de manque de

carbone.

L’oxygène et l’hydrogène, ces 2 éléments composent 45% de la matière sèche des tissus d’une plante. Ces

éléments vitaux sont fournis par l’eau (H2O). Les plantes qui n’ont pas assez d’eau ont tendance à faner.

Une manière de fournir de l’eau est d’ajouter des polymères ou des éléments retenant l’eau au mélange de

terre. D’abord développé pour l’agriculture en terres arides, ces produits s’imbibent d’eau à l’arrosage et

la relâchent doucement aux plantes.

.2.3. Nutriments

Les nutriments nécessaires à la croissance et à la floraison d’une plante sont classés en trois catégories.

Les nutriments primaires :

Ils sont au nombre de trois : l’azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K).

Ils sont fortement consommés par la plante.

Ces trois nutritifs correspondent aux trois pourcentages, dans cet ordre, qui apparaissent dans tous les

paquets d’engrais.

Pour simplifier, on peut dire que l’azote est surtout nécessaire lors de la croissance et que le phosphore

est plutôt nécessaire lors de la floraison.

Les nutriments secondaires : Le calcium (CA), le souffre (S) et le magnésium (Mg).

Les micronutriments : Ils sont consommés en petite quantité, on peut mentionner entre autre le fer (Fe), le zinc (Zn), le

manganèse (Mn) le bore (B) le cobalt (Co) le cuivre (Cu), le molybdène (Mo) et le chlore (Cl).

Page 8: culture en interieur

Travaux pratiques

.1 Premiers pas

Le placard : Peu importe la matière du placard (mélaminé, métal,...), il faut veiller à 3 choses :

- Sa hauteur doit être au strict minimum égale à 80 cm ; 1m20 à 1m50 sont des hauteurs plus

agréables pour travailler.

- Il doit supporter les projections d'eau et le nettoyage au détergent. Le placard devrait

toujours être propre...

- Il doit être ventilé. Pour une petite culture sous néons, il suffit de laisser la porte entrouverte

quand la lumière est en marche (même dans ce cas, un ventilateur est toujours utile pour

fortifier les tiges). Pour un éclairage plus puissant, il faudra installer une ventilation mécanique

près des lampes, sous forme d'un extracteur, ou (moins bien !) bricoler un système à l'aide de

ventilateurs de récupération. Pour une efficacité maximale de l'extraction d'air, il faut

également que l'air puisse rentrer dans le placard (percer des trous à cet effet, plutôt en

bas).

- Du fait que la chaleur monte on placera de préférence l’extraction en haut du placard alors que

l’introduction d’air frais se fera de préférence par le bas (air plus frais au ras du sol)

Où trouver les graines :

http://www.sensiseeds.com :

Ils livrent en France dans un délai de 2-3 semaines, mais il est possible avec 10 € de plus une livraison en

2-3jours. Seedbank sérieuse et de bonne qualité.

http://dutch-passion.nl :

Ils livrent en France dans un délai de livraison rapide. Seedbank sérieuse.

Choix de la terre :

Contrairement à ce que l'on pense, la terre a une grande importance dans la réussite d'une culture.

Oubliez tout de suite le terreau bon marché qui ne vous apportera que problèmes nutritifs et insectes

indésirables.

La terre a 4 rôles :

- Apporter un support de croissance stable,

- Apporter des sels minéraux nécessaires à la croissance,

- Apporter de l'eau, principal constituant des plantes,

- Apporter de l'oxygène aux racines.

La terre doit donc être à la fois ferme et aérée : ferme pour que la plante tienne, aérée pour ne pas

étouffer les racines. Un apport de perlite ou de vermiculite aide à éviter une rétention trop importante

d’eau et permet de plus une bonne aération des racines en évacuant le surplus d’eau. De même, on ne tasse

jamais complètement la terre, qui deviendrait alors imperméable à l'eau et à l'oxygène.

N'achetez pas de terre spécialement enrichie en engrais, car elle risque de brûler les jeunes plantes (cf.

engrais) et rend plus difficile le contrôle de la quantité d'engrais. Les engrais ajoutés dans les terreaux

n’étant pas forcément adapté à la culture du cannabis.

Page 9: culture en interieur

Le pH du sol (mesure de l’acidité/l’alcalinité variant de 0 à 14, 7 étant neutre) est important pour

permettre l'assimilation des sels minéraux contenus dans les engrais. En terre, le pH optimal est de 6 à

6,5 (légèrement acide). Achetez si possible un terreau au pH contenu dans ces limites.

Enfin, les terreaux de mauvaise qualité contiennent souvent germes et oeufs de parasites (insectes, vers

mouches,...), il est donc préférable de les stériliser avant emploi. Un passage au micro-ondes, au four ou à

la cocotte minute devrait assurer une qualité sanitaire du terreau, à savoir le stériliser.

Dernière précision : un terreau usagé en intérieur ne se recycle pas, du moins pas pour cultiver de nouvelles plantes !!! Par contre, il peut être utilisé dans le cadre d'un compostage pour servir à de la culture en extérieur. Ce terreau usagé peut être utilisé après compostage et stérilisation. Vous l’aurez compris, la stérilisation et la propreté de l’espace de culture est très importante en intérieur car les condition qui sont optimales pour le développement de la plante le sont tout aussi optimales pour le développement de parasites souvent apporté par le cultivateur par le biais de la terre de l’eau ou de l’air

Germination : La méthode la plus simple pour faire germer des graines est de les maintenir dans du papier essuie-tout ou

du coton mouillé. Dès que la radicelle émerge de la graine, il est temps de mettre la graine dans son

terreau. Une erreur courante consiste à attendre trop longtemps avant de transplanter, ce qui entraîne un

stress pour la plante et une mortalité certaine. Dès que la germination est visible, la graine a droit à son

pot ! Contrairement à d'autres plantes, les graines du cannabis n'ont pas besoin de vernalisation (passage

au froid). Une autre solution est de mettre la graine directement dans son terreau mais de cette manière

vous ne pourrez pas contrôler que celle-ci ait bien germée. Cela évite d’attendre la sortie d’une pousse

pour rien si la graine n’est pas bonne.

Bouturage :

Cette méthode consiste à créer un plant identique à partir d’une plante mère. Les avantages de cette

méthode sont que les plants obtenus seront du même sexe et auront les mêmes caractéristiques (temps de

maturation, production, goût…) que l’original.

Pour plus d’infos, se reporter à la section Bouturage et clonage.

Pot et transplantation :

Il est toujours préférable de placer un matériau drainant au fond du pot pour éviter que l'eau s'accumule

et ne fasse pourrir les racines. Le plus simple est de disposer une couche de billes d'argile avant le

terreau.

Deux cas se présentent :

- première mise en pot d'une graine,

- rempotage d'une plante "adulte" parce que son pot est devenu trop petit.

Dans le premier cas, il faut placer les billes d'argiles, puis remplir le pot de terreau jusqu'à 1 ou 2 cm du

bord du pot, et enfin mouiller le terreau. Ensuite, on fait un trou dans la terre avec son doigt (entre 0.5 et

1.5 cm environ), on pose la graine dans le trou, et on recouvre de terre en tassant un peu mais sans trop.

Dans le deuxième cas, c'est un peu plus compliqué. Il faut placer les billes d'argiles, remplir le fond du pot

de terreau. Vient alors l'opération délicate. Il faut dépoter d'un geste sûr l'ancienne plante en retournant

le pot et en tapant sur le fond ou en tirant délicatement sur le tronc si celui-ci est assez solide. C'est plus

simple si le terreau est un peu sec (pas trop quand même ! ;o) ). Ensuite, il faut, après avoir éventuellement

enlevé une partie du vieux terreau (étape délicate, qui risque de blesser les racines), placer la plante dans

le nouveau pot, finir le remplissage du pot avec le terreau.

Page 10: culture en interieur

Dernière chose : il est préférable à tous points de vue de mettre une plante par pot (pot carrés par

exemple) pour pouvoir les manipuler séparément, mais aussi pour éviter qu'elles n'entrent en compétition

pour les sels minéraux de la terre et pour la lumière.

Arrosage et eau : La qualité de l'eau est relativement importante pour la culture du cannabis. Elle doit être douce (contenir

peu de sels minéraux, notamment de calcaire), et de pH légèrement acide (6 à 6,5). Cependant, même si

elle n'est pas idéale, l'eau du robinet convient généralement (sauf dans certaines régions où elle est à la

limite du potable ou très dure (chargée de calcaire).

Le principe d'un bon arrosage, c'est qu'il ne laisse jamais la plante avoir soif, mais ne la laisse pas non plus

en permanence les pieds dans l'eau. Le stress hydrique, provoqué par un manque d'eau, se caractérise

d'abord par le syndrome du "saule pleureur" : les feuilles s'affaissent. Puis elles se recroquevillent,

sèchent, et on passe le stade de l'irrécupérable. Un bon arrosage doit éviter que les feuilles s'affaissent.

Deux techniques permettent de juger approximativement de la fréquence avec laquelle arroser (qui

dépend de nombreux paramètres) :

- on peut jauger de façon systématique le poids des pots juste après l'arrosage (en les

soupesant). Au bout d'un moment on sait à peu près quel poids doit faire le pot au moment

d'arroser,

- on peut aussi planter son doigt dans le sol. Si la terre est humide en profondeur, la plante n'a

pas besoin d'eau.

Fertilisation et engrais :

Le terreau de la plante apporte les sels minéraux dont elle a besoin. Ceux-ci pourtant ne sont pas

inépuisables, et avec le temps la terre s'appauvrit. Il faut donc apporter de l'engrais à la plante pour lui

permettre sa croissance. Première règle, cause du plus grand nombre de problèmes chez les débutants :

une jeune plante (moins d'un mois) n'a pas besoin d'engrais si son pot fait une taille suffisante. Mettre de

l'engrais à une plante qui n'en a pas besoin conduit à une surdose, la plante est "brûlée", présente des

symptômes variés (qui ressemblent parfois à ceux de carences en engrais !), puis sa croissance s'arrête et

elle meurt. Une plante en manque d'engrais, et en l'absence de tout autre problème, a le feuillage qui

s'éclaircit de façon plutôt uniforme à cause du manque d'azote. Les feuilles du bas meurent car l'azote

est récupéré pour la croissance des jeunes pousses. Attention toutefois, il est normal que certaines

feuilles meurent en bas de la plante quand elle atteint un certain âge, il ne faut donc pas s'alarmer si

quelques feuilles tombent.

Le choix de l'engrais est une affaire un peu difficile. Tout d'abord, il est conseillé par mesure de

précaution de n'utiliser que des engrais pour produits destinés à être consommés (engrais pour

tomates,...) ou des engrais plus spécifique de la culture du cannabis (diviser les doses par 2 voir par 4 pour

les engrais destinés à l'hydroponique).

Comment lire l'étiquette ? Un engrais est constitué principalement d'azote (N), de phosphore (P) et de

potassium (K). A cela s'ajoutent divers éléments en petites quantités, dits oligoéléments. La composition

est systématiquement indiquée sur les bouteilles, dans l'ordre conventionnel N - P - K. Les oligoéléments

ne sont pas systématiquement présents dans les engrais. Prenez un engrais complet. Pendant la phase

végétative (cf. floraison), utiliser un engrais relativement équilibré, genre 5 - 5 - 5, ou légèrement plus

riche en azote, 7 - 5 - 4. Pendant la phase de floraison, il est préférable de diminuer la quantité d'azote

au profit du phosphore, un engrais type 5 - 7 - 5 convient très bien ou quelque chose de similaire.

L'engraissage ne se fait pas à chaque arrosage, mais plutôt tous les 3-4 arrosages. Il faut toujours

mouiller la terre à l'eau claire avant d'apporter l'engrais.

Page 11: culture en interieur

Dernier avertissement : souvent une surdose en engrais ressemble à un manque d'engrais... La règle, c'est

que s'il y a un doute, la plante a eu assez d'engrais. On surdose beaucoup plus facilement qu'on ne sous

dose. Si vous utilisez un engrais que vous ne connaissez pas, diminuez les doses. En général, commencez par

la moitié ou même le quart des quantités indiquées par le fabricant.

Floraison et détermination du sexe : Le cannabis est une plante de jours courts, c'est à dire qu'elle fleurit, dans la nature, à l'automne quand

les jours diminuent. En d'autres termes, la plante va pousser jusqu'à ce qu'elle soit soumise à une série de

nuits de 12h. En intérieur, on peut donc forcer la floraison de la plante en simulant cette photopériode.

Une plante en croissance a besoin de 18h de lumière pour 6h d'obscurité (cycle 18/6). Pour induire la

floraison, on passe à 12h d'obscurité (cycle 12/12). Attention, l'obscurité doit être totale pendant la

phase de nuit, sinon la floraison sera beaucoup plus longue à venir. De même, le cycle devra être à peu près

régulier (pas 3h jour, 18h nuit, 12h jour, etc.).

La plante va subir une brusque poussée de croissance (le "stretching") et si tout va bien, au bout de 10

jours environ les premières fleurs vont apparaître. Et c'est là qu'il faut croiser les doigts : rappelons que

le cannabis étant une plante dioïque, certains plants sont mâles, d'autres, femelles. Ce sont ces derniers

qui vont produire nos belles têtes de marie-jeanne. Les mâles produisent des grappes de fleurs en

"clochettes", au goût exécrable et à l'effet limité. La fleur femelle, elle, ressemble à une petite boule

d'où émergent deux fils blancs : les stigmates.

Repérez les mâles et assassinez les avant qu'ils ne libèrent leur. Certains cultivateurs isolent un mâle et

en gardent le pollen, puis fertilisent leur plante pour obtenir de nouvelles graines, mais le bouturage est

plus pratique. D'autant que si un mâle pollinise votre placard, il va ruiner votre récolte : les femelles

fabriqueront de nombreuses graines au détriment de la qualité des têtes.

La floraison continue. Au bout de deux à trois mois après avoir changé le cycle d'obscurité, les têtes sont

mûres. On repère l'état de maturité à la proportion de trichomes bruns ou orangés par rapport à ceux qui

sont blancs. Les trichomes sont les minuscules "champignons" blancs qu'on trouve surtout sur les

stigmates, sur les gousses florales (les petites boules) et sur les petites feuilles entourant les fleurs. Une

loupe peut s'avérer nécessaire. Quand la moitié des trichomes ont changé de couleur on peut récolter.

C'est en général lié à la proportion de stigmates passant du blanc au brun, mais cette deuxième méthode

de détermination est moins précise. Si c'est bon, il est temps de récolter !!!

Un petit détail avant d'aller plus loin : il est mauvais de vaporiser des pesticides ou des engrais sur les

têtes florales, car il y a un risque non négligeable de les ingérer après. Eviter tout traitement si possible,

surtout les derniers 15 jours avant la récolte.

Page 12: culture en interieur

.2 Hydroponie

La culture hydroponique est un système de culture utilisant un substrat inerte et un apport des éléments

nécessaires par l’intermédiaire d’une solution nutritive d’arrosage.

Cette technique n’est pas réservée qu’aux « pros » mais à tous les cannabiculteurs, du débutant à l’éternel

acharné.

Pour commencer, les avantages de la culture hydro :

- une croissance plus rapide,

- pas les odeurs comme avec une culture en terre, mais toujours l’odeur du cannabis,

- moins ou pas de parasite en théorie,

- un meilleur rendement.

Mais les inconvénients sont :

- investissement initial peut être cher,

- surveillance constante de la solution nécessaire sous peine de dramatiques conséquences,

- les fuites en cas de problème.

Au niveau du matériel recommandé, il faut :

- un testeur d’EC (Electro Conductivité) qui permet de mesurer la quantité de sels minéraux

dans votre solution,

- un testeur de PH,

- du correcteur de PH, principalement du PH-, mais aussi du PH+ en cas de mauvaise

manipulation.

Il existe deux types de systèmes hydroponiques :

Circuit ouvert : la solution est dans un bac indépendant des plantes, par exemple une pompe immergée

amène la solution dans le réseau de goutte à goutte, puis le surplus est évacué et jeté : il n'y a donc pas de

récupération de la solution.

Dans ce cas le goutte à goutte se déclenche au maximum 1 fois toutes les 2 heures : ça dépend de la

grandeur des plantes et du substrat utilisé (coco ou laine de roche ou même Top Mix).

Les avantages sont :

- la solution nutritive qui passe dans le goutte à goutte est une solution d'engrais au dosage idéal

(engrais et pH) puisqu'elle va rester telle que vous l'avez préparée au départ. Vous êtes sûr de

donner à vos plantes une solution parfaitement équilibrée en éléments nutritifs.

- vous pouvez comparer le niveau pH et EC du bac d'alimentation avec celui du bac de récupération.

- l'entretien et une utilisation extrêmement facile.

Mais les inconvénients sont :

- la solution du bac de récupération (dû au surplus d'irrigation) doit être jeté. Ce surplus est

indispensable à un bon drainage et représente peu de solution:ce léger gaspillage est largement

compensé par une nutrition plus précise et donc de meilleurs

Page 13: culture en interieur

Circuit fermé : la solution est constamment recyclée.

Les avantages sont :

- vous utilisez un peu moins d'eau et d'engrais.

Mais les inconvénients d’une solution recyclée sont :

- vérification quasi quotidienne de l’EC et PH pour rectifier la solution.

- risques de déséquilibres minéraux, d'excès d'engrais (si il fait chaud, l'eau s'évapore et

l'engrais se concentre) ou de carences (la plante consomme ce dont elle a besoin) et de

maladies racinaires (pythium par exemple).

Comment préparer la solution : 1ère étape : remplir un bidon d’eau,

2nde étape : corriger le PH a l’aide du testeur et du correcteur de PH,

3ème étape : mettre l’engrais dans l’eau corrigée et vérifier le mélange avec le testeur jusqu'à obtenir le

bon niveau d’EC (indiqué sur les étiquettes des bouteilles d’engrais).

4ème étape : révérifier le PH et réajuster si besoin est (quand vous connaîtrez vos engrais et les bonnes

doses, cette étapes ne sera plus nécessaire)

Il est préférable d’utiliser des engrais spécialement adaptés à l’hydroponie disponible dans tous les bons

growshops.

Figure 4.a : Le tableau des EC de Total Grow

Les substrats : Le choix du substrat est important et chacun ont leurs particularités, on peut citer pour les principaux :

- les billes d’argiles : facile à travailler et sa forme ronde favorise la pénétration des racines.

Elles ont une durée de vie quasi infinie, si on les nettoie et les stérilise. Elles absorbent assez

bien l’eau par capillarité et permettent une bonne oxygénation des racines. Par contre, elles

nécessitent un arrosage continu.

- la laine de roche (LdR) : se trouve sous forme de bouchons, de cubes et de pain. Elle a une

grande capacité de rétention d’eau et de drainage. C’est le substrat presque parfait pour

l’hydroponie. Cependant il y a deux règles à respecter pour son utilisation : il faut toujours

l’humidifier avant de la manipuler, et à cause de son alcalinité, il faut la tremper pendant 24

dans une solution à PH 5.5 – 6.5 avant sa première utilisation.

- la fibre de coco : substrat similaire à la LdR.

Page 14: culture en interieur

.3 Germination

Les 3 techniques généralement utilisées sont simples mais la germination dans le coton nécessite la

manipulation des graines et un changement terre-coton qui pourrait être mauvais pour la plante (rien de

grave ça marche très bien quand même) en revanche en terre il faut plus de patience et vous devrez

sûrement faire quelques rempotages par la suite.

Germination des graines dans du coton : Tout d'abord la germination se fait a température ambiante (environ 20°) et dans le noir.

Pour ce faire:

- mettre une couche de coton dans le font d'un récipient (peut importe l'épaisseur) et y mettre

les graines,

- recouvrir d'une fine couche de coton (on doit voir les graines a travers),

- imbiber d'eau et attendre que les germes sortent et fasse entre 1 et 5 mm maximum (cela

peut prendre de un jour à une bonne semaine),

- planter les graines entre 0.5cm et 1.5 cm de profondeur.

Une variante de cette technique est l’utilisation de deux assiettes misent l’une sur l’autre (une à l’endroit,

l’autre à l’envers) et/ou l’utilisation de couche d’essuie tout. Cela permet de maintenir un haut d’humidité

et d’avoir un noir absolu.

Germination des graines en terre : Pour cela, vous devez :

- humidifier correctement votre terre au préalable et attendre que le surplus d’eau soit évacué,

- planter la graine à 1cm de profondeur,

- réaroser et attendez une petite semaine.

N'oubliez pas de prévoir l'espace nécessaire entre les graines pour les futurs plants

Germination en bouchon de Laine de Roche :

Il suffit de mettre la graine dans le bouchon à environ 1 cm et laisser germer. Ainsi, il n’y aura plus aucune

manipulation à faire et vous pourrez mettre le bouchon soit dans directement dans la terre, soit dans

votre système hydroponique.

Page 15: culture en interieur

.4 Bouturage et clonage

Le bouturage consiste à multiplier vos plants en replantant dans certaines conditions un fragment de ceux-

ci. Le fragment à prélever varie en fonction des espèces.

D'une manière générale, prélevez une belle pousse, d'une dizaine de centimètres tout en veillant à la

couper en biseau sous un noeud. C'est autour du noeud que se formeront les radicelles.

Supprimez les feuilles à l'exception de 2 - 3 feuilles à l'extrémité.

Pour les grandes feuilles, coupez-les en deux pour limiter l'évaporation.

Laissez vos boutures, la tige dans un verre d’eau, reposer 12h dans le noir.

Placez votre bouture dans un pot ou une caisse remplie de terreau pour semis qui facilitera sa reprise.

Veillez à lui apporter suffisamment d'humidité en la plaçant sous un plastique pour éviter qu'elle ne se

fane.

Vous pouvez utilisez un fond de bouteille ou un couvercle de boite a croissant par exemple.

Dans tous les cas veillez à ce que le couvercle ou le plastique ne soit pas en contact avec les feuilles. Le

couvercle doit être transparent pour laisser passer la lumière et laisser un trou pour une légère aération.

Pour faciliter l’enracinement :

Vous pourrez ajouter de l'hormone de bouturage à la base de votre pousse sur environ 2 cm.

Tapotez la tige pour enlever l'excès de poudre.

Petits conseils :

Utilisez des outils coupants propres (nettoyés) et tranchant net.

Ne pas faites de prélèvement pendant la floraison.

Faites des rameaux de 10-15 cm.

Laissez 2-3 feuilles que vous coupez un deux si elles sont grandes.

Coupez sous un nœud.

Il faut que le mélange à semis soit léger et humide (très peu d'arrosage).

Conservez une humidité proche de 100%.

Evitez une chaleur supérieure à 21°C.

Mettez de l'hormone de bouturage.

Travaux pratiques illustrés :

1) On commence à remplir les pots de terreau.

Figure 6.a : Préparation des pots

Page 16: culture en interieur

2) On arrose bien tous les pots.

Figure 6.b : Arrosage des pots

3) On prélève les pousses de 10 à 15 cm.

Figure 6.c : Prélèvement de boutures

4) On égalise le tout.

Figure 6.d : Egalisation de l’ensemble

Page 17: culture en interieur

5) On prépare les pots en faisant des trous pour accueillir les boutures.

Figure 6.e : Création des trous de pots

6) On prépare sa poudre de bouturage.

Figure 6.f : Préparation de la poudre d’hormone de bouturage

7) On met de la poudre sur l’extrémité des boutures, environ 2 cm.

Figure 6.g : Poudrage des boutures

Page 18: culture en interieur

8) On pratique une incision en biseau sur l’extrémité de la tige.

Figure 6.h : Biseautage de la tige

9) On met le tout sous serre.

Figure 6.i : Mise en serre

10) On referme pour garder une humidité importante.

Figure 6.j : Travail fini

Page 19: culture en interieur

.5 SOG et SCROG

Qu’est-ce qu’une SOG ?

La SOG (sea of green, ou "mer de vert") est une technique hollandaise qui a révolutionné en son temps la

culture indoor. Elle permet d'obtenir des têtes rapidement et avec un espace limité. Le principe est qu'au

lieu de produire quelques grandes plantes destinées à remplir l'espace de culture, on fasse pousser des

petites plantes (généralement des boutures mises directement à fleurir après enracinement) très

nombreuses et très serrées qu'on fait fleurir le plus tôt possible (à partir de 30cm).

Pourquoi faire une SOG ?

Eh bien pour commencer, on peut cultiver avec une hauteur réduite (les plantes dépassent rarement

70cm). Ce qui permet d'utiliser des tubes fluorescents ou des lampes à décharge de faible intensité (70-

250W) avec plus d'efficacité (ils restent près de toutes les têtes), et de cultiver sur étagères (donc

d'empiler les plantes).

Ensuite, on concentre les plantes (jusqu'à une pour un décimètre carré), donc il n'y a aucune perte de

surface au sol. Et surtout, là où il faut 4 mois strict minimum pour obtenir une grande plante fleurie, on

peut optimiser la SOG pour obtenir de belles grosses têtes en 3 mois.

Comment taille-t-on des plantes en SOG ?

On ne coupe jamais l'apex (bourgeon principal) de plantes en SOG. Ca rallonge le temps de croissance, et

ça ne sert à rien puisque les plantes sont déjà très serrées et on a donc optimisé le nombre de têtes par

rapport à la surface : une plante = une tête.

Pour ce qui est des feuilles, on peut enlever celles du bas en cas de problèmes d'aération (moisi, bêtes,...).

Mais ça ne devrait pas s'avérer nécessaire.

Qu’est-ce que le SCROG ?

Par analogie avec SOG, on nomme SCROG (screen of green) une technique de culture en indoor plus

récente. Le principe est le même que la SOG, à savoir on fait pousser uniformément des petites plantes en

essayant de maximiser le nombre de têtes pour une surface donnée. La différence est qu'on minimise

aussi le nombre de plantes.

Pour ça, on dispose un grillage (d’où "screen") au dessus des plantes. Quand elles arrivent au niveau du

grillage ou un peu au dessus, on les courbe pour les forcer à rester sous le grillage. Puis on passe en

floraison. On continue alors à retenir la plante sous le grillage, jusqu'à ce que la croissance s'arrête et que

les têtes commencent à grossir. On a alors une canopée de feuilles au niveau du grillage, et un champ de

têtes au-dessus.

Comment disposer les tiges sous le grillages ?

Il faut faire en sorte que les noeuds, où apparaîtront les têtes, soient disposés le plus régulièrement

possible. Cela évitera que les têtes se fassent mutuellement de l'ombre, et maximisera la production.

Page 20: culture en interieur

Faut-il tailler les plantes en SCROG ?

On peut couper l'apex une fois ou deux. Ca permet de mieux développer les branches inférieures des

plantes et leur permet d'atteindre le grillage, ça permet aussi de mieux répartir les têtes sous le grillage.

Mais ça ralentit la croissance. Il faut je pense moduler en fonction de la variété de la plante et faire des

essais.

Pour le reste, dès que les têtes ont commencé à poindre le bout de leur nez, il faut sauvagement couper

tout ce qui pousse sous la canopée de feuilles. D'une part parce que c'est à l'ombre donc les têtes

poussent mal, et les feuilles ne produisent rien (pas de photosynthèse), donc tout ça pompe de l'énergie

qui devrait être investie dans nos belles têtes "ensoleillées". Ensuite, c'est très important pour améliorer

la circulation d'air, et éviter moisissures et bestioles (chez moi ce sont les mouches blanches, chez

d'autres les araignées rouges, chacun sa croix). D'ailleurs, il est conseillé en plus de mettre un ou deux

petits ventilos (genre ventilo de processeur, ça tombe bien vous avez une vieille carte mère qui traîne)

pour améliorer la circulation d'air sous le grillage et diminuer l'humidité.

Quel grillage prendre ?

Le grillage à poules hexagonal est paraît-il le meilleur. Chez moi, c'est un bout de grillage vert pas cher de

chez casto. N'importe quoi fait l'affaire pourvu que ça laisse passer correctement la lumière (carrés de 5

cm par ex.) et que ce soit rigide. Certains utilisent du filet au lieu de grillage. Personnellement je n'aime

pas, je trouve que ce n'est pas très pratique à accrocher, etc. Mais il n'y a pas de contre-indication

majeure.

A quelle hauteur mettre le grillage ?

Bas ! Minimum 20cm, maxi 35cm. Plus c'est haut, plus il est facile de passer ses minimes sous le grillage

pour travailler, mais plus on perd de place en hauteur, et de temps passé en croissance sous le grillage (qui

ne sert à rien, cf. la taille).

Faut-il attacher les tiges au grillage ?

Moi je le fais, avec des "twist ties", vous savez ces trucs qui se vendent en rouleau pour accrocher les

plantes aux tuteurs ou pour fermer les sacs congélation.

C'est pratique pour faire faire ce qu'on veut aux plantes et bien disposer les têtes. Attention de ne pas

étrangler les plantes en serrant trop les tiges. Mais certains s'en passent très bien, et c'est alors plus

pratique pour repositionner les têtes. On peut faire passer alternativement les tiges au-dessus et en

dessous du grillage pour les maintenir.

Quant passer en floraison ?

Cela dépend de la variété. Certains le préconisent dès que les tiges ont atteint le grillage. D'autres

préfèrent attendre 10 jours de plus pour que la plante remplisse bien le grillage. Il faut moduler en

fonction de la variété, de la taille qu'on a faite, de la taille du placard, etc. Donc faire des essais... en

gardant à l'esprit que la plante fait une poussée brutale de croissance pendant les 15 premiers jours de

floraison.

Certains spécialistes conseillent de remplir l'écran à 50% au moins avant de lancer la floraison.

Page 21: culture en interieur

Quels sont les avantages ?

Les objectifs sont globalement les mêmes que pour la SOG, même si le temps de croissance est un peu plus

long (de 15 jours environ ?). Cependant on gagne encore en hauteur par rapport à la SOG (quand la plante

"s'affole" au début de la flo elle pousse horizontalement au lieu de verticalement). On peut ainsi utiliser

de très petits espaces, et de petites lampes.

Par ailleurs, on diminue le nombre de boutures/graines nécessaires pour démarrer (pratique si l'on a une

petite plante mère).

Enfin, dans certains pays les ennuis qu'on encourt sont fonction du nombre de plantes saisies, donc ça

craint moins vis à vis de la justice (ici on a 3 fois moins de plantes qu'en SOG au minimum).

Le SCROG c'est l'optimisation ultime de la lumière et de l'espace.

Quelques précautions et inconvénients cependant :

- c'est une méthode qui demande plus de travail puisqu'il faut sans cesse surveiller les plantes

pour replacer les têtes là où il faut en début de croissance,

- cette méthode n'est pas du tout adaptée aux variétés très "sativa", qui ont tendance à

pousser en hauteur et à avoir un feuillage plus clairsemé,

- il vaut mieux partir de boutures d'une même plante mère, ce qui permet d'uniformiser la

croissance des différentes plantes (ceci s'applique aussi à la SOG).

Page 22: culture en interieur

.6 Faire des sucettes

Les sucettes sont des boutures passées directement ou presque en floraison. Le résultat, en cas de

réussite, est l’obtention d’une « sucette » qui n’est en fait qu’une seule et énorme tête.

Voici un cas pratique de RAS.T.

Conditions générales :

Les boutures proviennent de la RASTONE (Marley Collie*Northern Light*K2).

Les engrais sont artisanaux et hollandais de composition inconnue.

L’éclairage est une HPS 600 W.

Le substrat dans cet exemple est de la terre (complet Mix de chez Canna).

Les bourgeons auxiliaires sont coupés et le plant taillé pour permettre un élargissement et non un

étirement. La taille maximum est toujours d’environ 30 cm en fin de flo.

Comme les boutures sont mises directement en floraison (éclairage 12/12), les engrais utilisés sont

toujours ceux pour floraison.

Le PH en terre est toujours de 6.5 et en hydro il oscille entre 5.8 et 6.

Les EC indiqués sont indiqués sous chaque photo et sont valables pour la terre, en hydro, il faut les

doubler.

L’humidité en floraison est à 40%, mais au part de boutures, tant qu’elles n’ont pas fait de racines celui-ci

est élevé à 60% en pulvérisant sur les boutures matin et soir.

Travaux illustrés :

Figure 8.a : Bouture 1 jour – EC 0.5

Page 23: culture en interieur

Figure 8.b : Bouture 8 jours – EC 0.6

Figure 8.c : Bouture 16 jours – EC 0.7

Page 24: culture en interieur

Figure 8.d : Bouture 23 jours – EC 0.8

Figure 8.e : Bouture 30 jours – EC 0.9

Page 25: culture en interieur

Figure 8.f : Bouture 37 jours – EC 0.9

Figure 8.g : Bouture 45 jours – EC 0.9

Page 26: culture en interieur

Figure 8.h : Bouture 50 jours – EC 0.9 – Final

Figure 8.i : Petite unité hydro pour sucette

Page 27: culture en interieur

.7 Bouturette maison

Cette partie présente des méthodes de construction pour deux types de bouturette maison.

Bouturette Bubbler : 1) Principe du Bubbler Cloner

Le système Bubbler est un système assez méconnu, mais qui pourtant est très simple d'utilisation : facile

à installer, demande peut d'entretien et c'est surtout un système qui est peu onéreux, comparé à ce qu'on

peut trouver dans le commerce... En tout cas, je ne vous propose pas ici, principalement de vous monter un

système pour une plante destinée à être mise en floraison, mais surtout destiné à vos boutures. Le

principe est simple, le bout de vos boutures trempe dans une solution à une température et un PH précis,

l'humidité de l'air ajouté à la chaleur facile grandement l'apparition de racines sur les boutures. Ce

système bien qu'étant très simple à mettre oeuvre vous permettra sans aucun doute de bouturer des

variétés difficiles à cloner (Orange Bud, Bid Bud, etc...). Bien entendu, je vous propose de vous fabriquer

un système pour une dizaine de boutures, mais libre à vous de l'adapter à vos besoins, ainsi que

l'utilisation dont vous pouvez faire de cette bouturette.

2) Matériel

- une pompe à air de bonne qualité (moins de 20€),

- un tube adapté à votre pompe à air et à votre diffuseur (4.5€),

- une petite boite composée d'un matériau neutre (qui n'influe pas sur le pH de la solution), par exemple :

tupperware, boite de rangement, etc... ,

- un contacteur horaire (timer) (3€),

- un diffuseur d'air aussi appelé "rideau de bulles" (4€),

- pour la fabrication : une perceuse avec une cloche de diamètre 4,5mm et/ou un cutter,

- optionnel : un testeur de pH (45€) et un petit chauffage pour aquarium (6€)

3) Construction

Tout d'abord, vous devez choisir le support sur lequel seront maintenues les boutures, les choix les plus

courant sont de prendre des petits bouts de tube (qui ne dépasseront pas les 3cm) ou encore de prendre

des petits paniers hydroponiques remplis de billes d'argiles. Ces deux choix sont aussi judicieux l'un que

l'autre, sachant que les paniers hydroponiques peuvent accueillir plusieurs boutures, cependant votre

boite acceptera certainement plus de petits tubes. Selon le cas, découper dans le couvercle de votre boite

assez d'emplacements pour le nombre de supports que vous avez choisi, avec la perceuse ou un cutter.

Enfin, insérez vos tubes ou vos paniers dans le couvercle.

Astuce : numérotez vos supports pour ne pas confondre les boutures...

Ensuite, vous devez fixer votre "rideau de bulles" au fond de votre boite, en sachant que si celui-ci se

décroche, la solution ne sera plus oxygénée et vos boutures pourriront. Pensez donc à mettre de la colle au

cas où, ou alors des petites ventouses souvent vendues avec ce genre d'appareil. N'hésitez pas non plus à

adapter votre diffuseur à la taille de votre boite, surtout si vous voulez en mettre plusieurs. Percez un

petit trou dans la haut de votre boite pour laisser passer le tube, lequel vous relirez à votre pompe à air,

et bien entendu l'autre extrémité à votre diffuseur. Dans le cas où vous auriez choisi d'acheter une

petite résistance pour chauffer l'eau, n'oubliez pas non plus de bien la fixer et d'éviter qu'elle soit en

contact avec votre boite.

Page 28: culture en interieur

Enfin, pensez à bien isoler l'intérieur de votre boite de la lumière. En effet, les racines n'aime pas la

lumière, vous risqueriez de ralentir les créations de racines voire même que les racines n'apparaissent pas

du tout, mais le plus gros risque reste la création d'algues. Si votre boite est opaque d'origine, tant mieux,

mais pour tout ceux qui auront achetés un tupperware transparent, il y a plusieurs méthodes qui s'offrent

à vous. Il vous est possible de peindre l'extérieur de votre boite avec de la peinture en spray, ou bien de

cacher par une couverture, une boite, voire même carrément de l'aluminium, sur les parties laissant passer

la lumière.

Voilà, maintenant que vous avez terminé, vérifiez que votre système fonctionne bien, que la lumière ne

traverse pas, qu'il n'y a pas de fuite, etc...

4) Utilisation et Entretien

Premièrement, remplissez votre boite avec de l'eau de pH 5.5, sans aucun nutriment (ceux-ci pourraient

faire pourrir vos boutures), jusqu'à ce que les boutures aient les pieds dans l'eau sur à peu près 1.5cm.

Pour ce qui est de la pompe à air, je dirais que ça dépend un peu de chacun, sachant que plus la pompe à air

fonctionne, plus la solution est oxygénée. Donc le mieux serait de la laisser fonctionner 24h/24, mais vous

pouvez aussi la laisser marcher un peu moins : 30min de fonctionnement pour 60 à 90min de repos. Pour ce

qui est de l'éclairage, mettez vos boutures sous un néon, avec 18h voire 24h de lumière par jour, ou encore

sous un éclairage à haute pression comme HPS ou MH, mais si vous choisissez cet éclairage, éloignez votre

système d'au moins 1m, sinon vous risquerez de brûler vos boutures. Pour la température de l'eau, essayez

de la maintenir entre 21 et 23°c. Si vous cultivez dans un milieu assez sec, vous pouvez disposer un

plastique transparent au-dessus de vos boutures, à la seule condition que celles-ci ne touchent pas le

plastique, sinon vous déclencheriez le développement de moisissures. En ce qui concerne l'entretien de la

solution, il est recommandé de vérifier le pH assez souvent au début, et/ou de changer votre solution dans

les premiers jours d'utilisation pour garder le système propre. Vous pouvez aussi ajouter quelques gouttes

d'un stimulant pour racines (ex : Rhizotonic ou SUPERthrive).

N'attendez pas que les racines fassent 10cm pour enlever les boutures car vous risqueriez de les blesser

en les sortant de leur support, surtout si vous avez choisi de prendre des tubes. Normalement, au bout de

10 jours la bouture doit montrer des signes de développement de racines, mais bien souvent, les racines

sont déjà présentes à ce stade.

Vous pouvez aussi vous servir de ce système pour faire fleurir vos boutures, ou entretenir des plantes

mères. Si vous voulez tenter l'expérience, pensez à choisir une boite de plus grande contenance et

d'entretenir votre solution en engrais comme dans un système hydroponique normal.

Page 29: culture en interieur

5) Illustrations

Figure 9.a : installation des tubes et des rideaux de bulles

Figure 9.b : Bouturette en action

Figure 9.c : Installation du couvercle

Page 30: culture en interieur

Figure 9.d : Mise en place des boutures

Figure 9.e : Après quelques jours

Figure 9.f : Mise en floraison des boutures.

6) Questions Diverses

Peut-on faire démarrer des graines avec ce système ? Je pense qu'il est assez difficile de faire germer des graines avec ce système, néanmoins, il doit être

possible de les mettre dans un support du style pot hydroponique après les avoir fait germer dans de la

laine de roche.

Page 31: culture en interieur

Combien de rideaux de bulles dois-je installer pour une boite de telle dimension ? L'habitude veut que l'on en place un tous les 10cm environ, mais tant que la solution est correctement

oxygénée, tous les choix sont bons.

J'ai plusieurs rideaux de bulles à installer, dois-je vraiment acheter autant de pompe à air que de diffuseurs ? Non, pas du tout, il existe des pompes avec plusieurs sorties, mais je pense que ce qu'il y a de plus

rentable, c'est de partager une seule sortie pour 2 voire 3 diffuseurs selon la puissance de votre pompe,

avec l'aide d'un " T " (voire même beaucoup plus si vous avez une pompe très puissante, comme un

compresseur).

Puis-je me servir de ce système pour faire une SOG ? En effet, c'est un moyen assez efficace d'entretenir une SOG, seulement il faut penser que les racines

seront en conséquence de la taille de vos plantes, et donc adapter ce système à vos besoins.

Où puis-je trouver tout le matériel nécessaire ? La plupart du matériel utile se trouve dans des magasins d'aquariophilie, de bricolage ou dans les grandes

surfaces (pour la boite).

Le testeur de pH se trouve principalement dans les growshop (magasins dédiés principalement à la culture

en intérieur).

Quel prix vaut ce système en tout ? Le matériel requis pour que ce système soit opérationnel doit valoir moins de 35€.

Bouturette classique Les bouturettes classiques fonctionnent avec des asperseurs 360° et une pompe à eau. Et comme de belles

images valent mieux qu’un long discours.

Figure 9.g : Détail de la tuyauterie

Page 32: culture en interieur

Figure 9.h : Intérieur de la bouturette

Figure 9.i : Bouture prête

Figure 9.j : Bouture vue d’ensemble

Page 33: culture en interieur

.8 Système Bubbler

Les avantages du bubbler sont :

- pas cher a réaliser,

- simple à mettre en ouvre, idéal pour une première expérience Hydro,

- permet de faire le cycle de vie complet d'une plante,

- pas de manipulation de terre salissante,

- pas de problème de sous ou surarrosage,

- entretien réduit.

Et les inconvénients sont :

- surveillance régulière du niveau et de la qualité de l’eau,

- grandes quantités d'eau à manipuler,

- se méfier des fuites quand on est en appartement,

Matériel nécessaire : Avant de commencer la liste du matériel :

- un seau et un couvercle (qui peut être découpé dans une plaque de polystyrène),

- une pompe a air d’un bon débit,

- un pot panier ou un pot pour culture hydroponique,

- du tuyau pour la pompe a air,

- un diffuseur d'air. grand modèle (15cm), maintenant on trouve des diffuseurs "souples". idéal

pour nos chers bubblers, prendre un modèle de 30 cm et le placer en rond dans le bas du

bubbler, ça permet une très bonne répartition des bulles d'air.

Construction : Pour la construction du bubbler il suffit de percer un trou du diam de votre pot dans le couvercle.

Puis installez une ventouse au fond du pot pour maintenir le diffuseur d’air relié à la pompe et voila!

Par contre assurez vous que votre pot et votre couvercle soient bien opaques pour ne pas laisser passer la

lumière vers les racines.

Mise en route: Pour vérifier le bon fonctionnement du bubbler, le remplir au 3/4, mettre en route la pompe a air, et

vérifier que le dessous du couvercle se couvre de gouttes d'eau.

Si ce n'est pas le cas, remonter un peu le niveau d'eau ou mettre une pompe a air ayant un plus gros débit.

Entretien : Une fois mis en route, il convient de surveiller le niveau d'eau et les paramètres de la solution

régulièrement tous les 10-15 jours, changer entièrement la solution. Le mieux étant de changer le seau

avec, c'est plus rapide et cela permet de ne pas avoir de problèmes d'accumulation de sels au fond du

bubbler. Pour cela, il suffit d'avoir 1 ou 2 seaux en plus.

Page 34: culture en interieur

Explication en images :

Figure 10.a : Perçage du couvercle

Figure 10.b : Installation du diffuseur d’air au fond du sceau

Figure 10.c : Bubbler fini

Figure 10.d : Bubbler vue de dessus

Page 35: culture en interieur

Figure 10.e : Petit Bubbler

Page 36: culture en interieur

.9 Waterfarm

C’est un système hydroponique à percolation qui se compose de pot encastré l’un dans l’autre.

Dans celui du dessus se trouve le substrat avec la plante et dans celui du dessous se trouve la solution

nutritive.

Ce système fonctionne soit avec une pompe à air soit avec une pompe à eau qui fait remonter l’eau au

niveau du substrat.

Matériel nécessaire : Pour la construction, il est nécessaire d’avoir :

- une perceuse, un foret de 3à 6mm et un autre du diamètre de la pompe,

- un mètre de tuyau du même diamètre que la sortie de la pompe (environ 2€),

- un T du même diamètre que la pompe (environ 1€),

- une pompe à eau (environ 15 €),

- deux pots qui s’emboîtent (environ 7€),

- des goutteurs (environ 3 €).

Schéma :

Figure 11.a : Schéma pour une pompe à eau

Figure 11.b : Schéma pour une pompe à air

Page 37: culture en interieur

Méthode :

1) Prendre la suspension et percer des trous de 3 à 6 mm dans le fond

Figure 11.c : Perçage des trous

2) Percer un trou du diam du tuyau (moi j’ai agrandi un des trous existant) Passer le tuyau et le fixer

sur la pompe.

Figure 11.d : Installation de la pompe

3) Fixer le T au dessus et avec le tuyau qu’il reste et fixer les goutteurs sur le tuyau qui forme un

cercle.

Figure 11.e : Installation des goutteurs

Page 38: culture en interieur

4) Encastrer les pots.

Figure 11.f : Waterfarm

5) Il ne reste plus qu’à mettre le substrat, la solution et les plants.

Questions : A quelle distance est l’anneau goutteur du haut du pot ? L'anneau goutteur est tout en haut du pot en fait il est posé sur les billes d'argile.

Est-ce que les plants sont bien maintenus ? Pour une plante mère il n'y a pas de problème car il y a un grand nombre de racines « capturent" des billes

d'argile mais pour des boutures le filet est fortement conseillé!

Quand une récolte est finie, faut-il changer les billes ? Non. D'ailleurs pour nettoyer les billes, je les mets dans un grand bac et je les laisse sécher. Après je les

mets dans un évier rempli d'eau et les racines sèches flottent alors que les billes coulent.

Est-ce que les racines tombes dans le réservoir ? Oui arrivé a un stade les racines traînent dans l'eau surtout ne pas les couper!!!

Quand faut-il changer la solution ? La solution se change entièrement tous les 15 jours, sinon il faut stabiliser la solution tous les jours grâce

aux mesures effectuées avec un testeur PH et EC.

Page 39: culture en interieur

.10 Roots Trimming

Votre dernier bébé cultivé en terre commence à tirer la tronche avec ses horribles feuilles jaunes fluo.

Si vous faites parti des victimes de la chlorose (causes multiples: étouffement des racines, mauvais

terreau, surrarosage, surfertilisation...) une solution simple s'offre à vous pour sauver votre plant:

Le roots trimming ou roots prunning

Méthode :

1-Vous dépotez votre plant avec toutes les précautions d'usage

2-À l'aide d'un couteau bien propre vous enlevez quelques centimètres de terre sur le dessous et le

pourtour de la motte

3-Vous tapissez votre pot avec du terreau bien propre

4-vous rempotez en bouchant les interstices avec du beau terreau tout neuf.

5-Vous pouvez en profiter pour faire une nouvelle coupe de cheveux à votre plant....en effet, il y a bien peu

d'espoir pour que les feuilles toutes jaunes retrouvent leur couleur et leur verdure originale.

Et normalement la plante reprendra rapidement du poil de la bête.

Illustration du Roots Trimming

Figure 12.a : Découpage des racines

Page 40: culture en interieur

Figure 1.2.b : Bonzaï avant un Roots Trimming

Figure 12.b : Résultat après un Roots Trimming sur un bonzaï

Page 41: culture en interieur

.11 Consommation électrique

Chacun ne paiera pas le même prix pour la même consommation car à chaque tarif EDF correspond un prix

unitaire du kWh et le tarif qui est en place chez vous a été étudié suivant les caractéristiques de votre

logement et vos habitudes de vie.

Calcul de sa consommation électrique :

Exemple :

1 mois de consommation avec une lampe de 400 W (=0.4 kW) à raison de 12 heures de marche par jour. 30

jours X 12 heures X 0.4 kW = 144 kWh.

Deuxièmement, repérer sur votre facture EDF votre tarif et le prix unitaire du kWh correspondant et

calculer le coût hors taxes de votre consommation (le code tarif électrique est inscrit au dos/en bas de

votre facture).

Prix de l'énergie (en Euros hors taxes par kWh) (prix unitaire du kWh).

Petites fournitures (tarif 013) 0.0960 euros

Option Base (tarifs 014, 015, 012) 0.0787 euros

Option Heures Creuses (tarifs 024, 026, 020, 028)

Heures Creuses 0.0482 euros

Heures Pleines 0.0787 euros

Option Tempo (tarifs 030)

Bleu Heures Creuses 0.0335 euros

Bleu Heures Pleines 0.0415 euros

Blanc Heures Creuses 0.0677 euros

Blanc Heures Pleines 0.0801 euros

Rouge Heures Creuses 0.1250 euros

Rouge Heures Pleines 0.3487 euros

Toujours le même exemple : Sur ma facture, j'ai comme code tarif le 014; donc, mon prix unitaire est de

0.0787 euros. 144 kWh X 0.0787 = 11.3328 euros hors taxes.

Troisièmement, appliquer a ce montant les taxes pour obtenir le prix en TTC. Les prix unitaires du kWh

sont à majorer de la TVA au taux de 19.6%, et, sur décision des collectivités locales, des taxes municipale

(de 0 à 8%) et départementale (de 0 à 4%) sont applicables sous certaines conditions (80% du montant

hors taxes). En général, les collectivités locales fixent les taxes municipales et départementales au

plafond, soit un total de 12%. Le montant de ces taxes est soumis à la TVA au taux de 19.6%. Pour

simplifier, la totalité des taxes est de 31.0816% sur les consommations (TVA(19.6%) + TM(8%) et TD(4%)

sur 80% du montant hors taxes + TVA(19.6%) sur TM/TD).

Toujours le même exemple : 11.3328 + 31.0816% = 14.86 euros TTC environ.

Il est très simple de calculer le coût de votre consommation avec un tarif option base... C'est déjà un peu

plus compliqué avec un tarif option heures creuses... je ne m'aventure pas sur le tarif tempo

Page 42: culture en interieur

.12 Séchage, manucure et conservation de récolte

C'est la dernière étape avant la dégustation, très importante, c'est un peu ce qui va déterminer l'arôme

final de votre herbe. Il faut donc prendre le temps de bien faire les choses ! Bien sûr, la plupart des

planteurs a sa propre méthode, mais il y a des choses à faire et d'autres qu'il vaut mieux éviter. Un

minimum d'organisation s'impose (surtout lorsqu'il y a beaucoup de plants).

1ere étape : préparer le matériel

Il vous faut des ciseaux, des boites en carton, des verrines (avec le joint caoutchouc de préférence) (Cf.

photo 14.a). Sachez que l'air, la lumière, la chaleur sont des facteurs d'oxydation de votre précieux

produit, une fois séché !

Figure 14.a : Matériel nécessaire

C'est le moment que vous attendiez depuis longtemps, c'est enfin l'heure de la récolte ! Tout d'abord, au

moment de récolter, j'isole mes plantes, encore sur pied, dans le noir, pour 48 voire 72 heures, la période

de nuit a pour effet de développer l'arôme et le coté sucré de la plante. On peut aussi noter que la résine

est en majorité produite la nuit, la plante combat ainsi le froid, mais en 48h la plante ne produira pas plus

de résine, c'est trop court. A la suite de cette période de nuit, je vais couper les grosses feuilles latérales

qui accompagnent chaque branche, celles-ci sont irrécupérables.

Ensuite je coupe le tronc à sa base et je suspends la plante tête en bas. Il y a plusieurs façons de

procéder, soit vous avez un endroit tranquille, pas trop chaud, bien ventilé et vous suspendez vos plantes

dans le noir au moins une semaine, soit vous êtes comme moi et vous n'avez aucun endroit propice pour

faire sécher, et vous vous démerdez !!! Voila le système que j'ai trouvé, j'ai récupéré dans un magasin de

vêtements des cartons qui servent de penderies aux fringues pour le transport, c'est nikel, ça mesure

environ 1.50m de haut sur 50cm de coté, c'est parfait. En plus, le carton c'est magique pour faire sécher

l'herbe, ça a des propriétés absorbantes très utiles !

Page 43: culture en interieur

Figure 14.b : Carton pour faire sécher

2eme étape : couper encore !

Laissez sécher vos pieds pendant 1 à 2 semaines (ça dépend de la température, de l'évaporation), vérifiez

régulièrement si tout va bien, aérez l'endroit (gaffe aux risques de moisissure). Vous allez observer que

les feuilles que vous avez laissées vont se recroqueviller sur les têtes, ça permet une évaporation lente de

la chlorophylle, qui ne restera pas concentrée dans la matière organique.

Quand vous jugez que le moment est venu de manucurer (les têtes sont encore souples mais le poids a

réduit), sortez la plante et installez la sur la table d'opération, d'ailleurs pensez, vous aussi, à vous

installer confortablement, ça va être long !

Figure 14.c : Prêt à manucurer !

Page 44: culture en interieur

La aussi, il y a plusieurs façons de faire, et je ne saurais pas vous conseiller sur la meilleure. Par exemple,

vous pouvez, si vous en avez la possibilité, suspendre votre pied en face de vous, et manucurer la plante

entièrement, comme on déplume un poulet, ou alors, vous faites ça tranquillement sur une table, vous

séparez les branches du tronc et vous procédez une par une.

Le but du jeu est donc de virer le plus de feuilles possible, ne pensez qu'a une chose en faisant ça : les

feuilles ça se fume pas ! (on verra plus tard une méthode pour les recycler). Commencez par les plus

grosses feuilles, essayer de couper les stipules (tiges des feuilles). Ensuite, quand vous avez suffisamment

dégagé les têtes, coupez toutes les pointes de feuilles qui dépassent, moins vous en laisserez, meilleur

sera le goût. Dès qu'une branche est dépouillée, rangez soigneusement les têtes dans les boites carton

préparées plus tôt, cela permettra un séchage en profondeur des têtes les plus compactes.

Figure 14.d : Pour séchage en profondeur

Récupérez les feuilles et toutes les miettes, conservez les dans des sac plastiques hermétiques (genre

Ziplock congélation) dans votre congélateur pour une future utilisation.

Figure 14.e : Sac Ziplock pour le stockage en congélateur

Page 45: culture en interieur

3eme étape : le stockage :

Laissez décanter vos têtes manucurées dans les boites (percées pour une bonne circulation d'air) pendant

environ 1 à 2 semaines, vérifiez toujours régulièrement le séchage, soyez vigilants par rapport à la

moisissure. Une fois que vous jugez vos têtes suffisamment sèches, compactez les dans les verrines, moins

il y aura d'air, moins il y aura d'oxydation. Vous pouvez rangez vos verrines dans un placard a l'abris de la

lumière, ou mieux, dans un frigo, au frais, c'est la que votre beuh se sentira le mieux.

Figure 14.f : Verrines

De cette façon vous pouvez conserver votre substance assez longtemps (1 an voire plus)

Mon petit plus : je stocke mes têtes dans les verrines avant qu'elles soient tout a fait sèches, a peine

moelleuses, mais assez craquantes quand même, pour éviter cette foutue moisissure, ainsi je finis le

séchage pendant 1 ou 2 jours juste avant de la déguster. Pour cela, il y a des boites spéciales appelées

stash-boxes (http://www.stash-boxes.com ) mais si vous n'en avez pas sous la main (c'est assez cher)

utilisez une boite à cigares en bois, ça fait très bien l'affaire, 2 jours dans la boite en bois et ma tête est

craquante à souhait et pleine d'arôme.

Figure 14.g : Bonne beuh

Bonne fume