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Dave LIEBMAN The Tree : Roots, Limbs, Branches Colors : Red, Gray, Yellow Riccardo DEL FRA, Timo HIETALA et Christophe DAL SASSO : Créations mondiales réalisées à partir de The Tree et Colors Commandes Ensemble intercontemporain Riccardo DEL FRA Sky changes Tree Thrills Christophe Dal Sasso L’Arbre Couleurs Dave Liebman, saxophone Ensemble intercontemporain Susanna Mälkki, direction Catherine Verheyde, lumières Coproduction Ensemble intercontemporain, Cité de la musique Concert proposé dans le cadre du cycle « Répéter / Varier 1 » du 12 au 26 mars à la Cité de la musique. Cité de la musique 221 av. Jean Jaurès 75019 Paris Réservations : 01 44 84 44 84 www.cite-musique.fr Théâtre de St Quentin en Yveline, Scène nationale Place Georges Pompidou 78180 Montigny le Bretonneux COMMUNIQUÉ DE PRESSE DaVe Liebman project Concert enregistré par France Musique, partenaire de l’Ensemble intercontemporain pour la saison 2008-2009. JEUDI 12 MARS 2009 • 20H Cité de la musique, Salle des concerts VENDREDI 13 MARS • 20H30 Théâtre de St Quentin en Yveline, scène nationale Même programme que le 12 mars SAMEDI 14 MARS 2009 • 11H Cité de la musique, Salle des concerts SAX ET COMPAGNIE Concert éducatif Pour ce projet inédit, le saxophoniste américain Dave Liebman, ancien compagnon de route de Miles Davis et Chick Corea, a choisi une série de thèmes issus de ses propres improvisations. Les deux triptyques qu’il a ainsi constitués sont en- suite confiés à trois compositeurs proches du jazz (Riccardo Del Fra, Christophe Dal Sasso et Timo Hietala) qui en proposent des relectures orchestrées, en explorent des variations pos- sibles. Enfin, parce que l’arborescence ainsi esquissée ne demande qu’à croître davanta- ge, Liebman et les musiciens de l’Ensemble intercontemporain sont invités à ponctuer ce dis- cours de libres échappées improvisées, bouclant ainsi la boucle reliant improvisation et écriture. Dave Liebman est une légende vivante du jazz. Héritier de John Coltrane, il a joué avec les plus grands, ce qui ne l’éloigne pas pour autant des « plus petits » du jeune public de la Cité de la musique pour lesquels il a spéciale- ment concocté, avec la complicité de Susanna Mälkki et des solistes de l’Ensemble intercon- temporain, un concert tout en variations, im- provisations et surprises. Un grand moment de liberté musicale avec un immense interprète et créateur. Dave Liebman, saxophone Ensemble intercontemporain Susanna Mälkki, direction Coproduction Ensemble intercontemporain, Cité de la musique À partir de 8 ans - durée 1h © Marcel Meier Tarif plein : 18€ Formules d’abonnements de 30 à 40% de réduction Tarif plein : 18€ Formules d’abonnements de 30% de réduction Renseignements et réservations : 01 30 96 99 00 / www.theatresqy.org Relations presse : Laurent Chailloux Tél : 06 79 80 99 14 [email protected] IMAGEMUSIQUE Valérie Weill Tél : 01 47 63 26 08 Fax : 01 47 63 26 08 [email protected]

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Dave LIEBMAN

The Tree : Roots, Limbs, BranchesColors : Red, Gray, Yellow

Riccardo DEL FRA, Timo HIETALA et Christophe DAL SASSO :Créations mondiales réalisées à partir de The Tree et ColorsCommandes Ensemble intercontemporain

Riccardo DEL FRASky changesTree Thrills

Christophe Dal SassoL’ArbreCouleurs

Dave Liebman, saxophoneEnsemble intercontemporainSusanna Mälkki, directionCatherine Verheyde, lumièresCoproduction Ensemble intercontemporain, Cité de la musiqueConcert proposé dans le cadre du cycle« Répéter / Varier 1 » du 12 au 26 marsà la Cité de la musique.

Cité de la musique221 av. Jean Jaurès75019 Paris

Réservations :01 44 84 44 84www.cite-musique.fr

Théâtre de St Quentin en Yveline,Scène nationalePlace Georges Pompidou78180 Montigny le Bretonneux

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

DaVe Liebman project

Concert enregistré par France Musique,partenaire de l’Ensemble intercontemporainpour la saison 2008-2009.

JEUDI 12 MARS 2009 • 20HCité de la musique, Salle des concerts

VENDREDI 13 MARS • 20H30Théâtre de St Quentin en Yveline, scène nationale

Même programme que le 12 mars

SAMEDI 14 MARS 2009 • 11HCité de la musique, Salle des concerts

SAX ET COMPAGNIEConcert éducatif

Pour ce projet inédit, le saxophoniste américain Dave Liebman, ancien compagnon de route de Miles Davis et Chick Corea, a choisi une série de thèmes issus de ses propres improvisations. Les deux triptyques qu’il a ainsi constitués sont en-suite confi és à trois compositeurs proches du jazz (Riccardo Del Fra, Christophe Dal Sasso et Timo Hietala) qui en proposent des relectures orchestrées, en explorent des variations pos-sibles. Enfin, parce que l’arborescence ainsi esquissée ne demande qu’à croître davanta-ge, Liebman et les musiciens de l’Ensemble intercontemporain sont invités à ponctuer ce dis-cours de libres échappées improvisées, bouclant ainsi la boucle reliant improvisation et écriture.

Dave Liebman est une légende vivante du jazz. Héritier de John Coltrane, il a joué avec les plus grands, ce qui ne l’éloigne pas pour autant des « plus petits » du jeune public de la Cité de la musique pour lesquels il a spéciale-ment concocté, avec la complicité de Susanna Mälkki et des solistes de l’Ensemble intercon-temporain, un concert tout en variations, im-provisations et surprises. Un grand moment de liberté musicale avec un immense interprète et créateur.

Dave Liebman, saxophoneEnsemble intercontemporainSusanna Mälkki, directionCoproduction Ensemble intercontemporain, Cité de la musique

À partir de 8 ans - durée 1h

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Tarif plein : 18€Formules d’abonnements de 30 à 40%de réduction

Tarif plein : 18€Formules d’abonnements de 30% de réduction Renseignements et réservations :

01 30 96 99 00 / www.theatresqy.org

Relations presse :Laurent ChaillouxTél : 06 79 80 99 [email protected]

IMAGEMUSIQUEValérie WeillTél : 01 47 63 26 08Fax : 01 47 63 26 [email protected]

Lorsque Dave Liebman naît, le 4 septem-bre 1946, la vogue du bebop bat son plein, mais les parents Liebman n’en savent rien. Madame Liebman pianote Andalucia, suc-cès cubain. Monsieur chantonne Beautiful Dreamer de Stephen Foster, l’ancêtre de la chanson américaine. Sur le tourne-dis-ques, Tchaïkovsky, Brahms, Beethoven et l’inévitable Caruso. Le jeune Dave com-mence le piano à neuf ans, mais s’intéresse bientôt aux saxophones hurleurs du rock and roll. Déjà méthodique, il entreprend l’étude de la clarinette et du saxophone, tout en poursuivant le piano pour le travail de l’harmonie à travers les arpèges.En 1960, il découvre en direct la musique de John Coltrane qu’il ira écouter chaque fois qu’il le pourra, suivant son œuvre jus-que dans ses aboutissements les plus ex-trêmes à la veille de sa mort en 1967. La première leçon qu’il en tire, c’est l’intensi-té dont il fera l’une de ses qualités premiè-res. John Coltrane a épuisé toutes les logiques de l’harmonie fonctionnelle sur son album « Giant Steps » en 1959 et s’est jeté dans une quête éperdue des ressour-ces de la musique modale animée d’une aspiration fiévreuse à l’absolu et portée par une technicité et une énergie prodi-gieuses. Liebman mesure ce qui sépare la vie de musicien professionnel de cet enga-gement total. S’il hésite au seuil de la vie active, il se laisse entraîner par l’exemple de Coltrane et fait la connaissance d’un autre personnage qui le marque égale-ment par son intensité, le pianiste Lennie Tristano, chef de file du jazz cool new-yor-kais à la fin des années quarante.De ses élèves, Tristano exige une intério-risation totale des mécanismes de l’impro-visation sur grille. Par ailleurs, Liebman suit les cours de Joe Allard entre les mains duquel de nombreux saxophonistes ont confié leur perfectionnement techni-que. Ces cours sont fondamentalement structurants pour le jeune Liebman qui aborde alors la jeune scène new-yorkaise en pleine turbulence aux confluents du free jazz, du rock et des aspirations de la génération montante. À partir de 1968, profitant de ses premiers salaires comme enseignant, il renonce à toute activité commerciale pour se consacrer entière-ment au jazz auquel il aspire. Il emmé-nage dans un loft où il a pour voisins le contrebassiste Dave Holland et le pia-niste Chick Corea qui viennent d’intégrer le quintette de Miles Davis. L’immeuble devient un carrefour permanent où l’on passe d’une jam session à l’autre en

DaVe Liebman

poussant une porte. L’un des disques les plus radicaux de Coltrane, « Ascension », constitue le modèle d’improvisation totale et collective qui rassemble la coopérative Free Life Communication. C’est là que David Liebman établit un premier cercle de complicité.Il entre bientôt dans l’orchestre d’Elvin Jones, le batteur historique du quartette de John Coltrane, puis dans celui de Miles Davis. Il s’engage tête baissée dans ces maeltröms électro-funk que le trompet-tiste dirige alors de manière énigmatique. Le caractère chaotique de la musique ne le satisfait pas totalement, mais il sait que, de Miles, il a tout à apprendre. Lorsqu’il le quitte en 1974, il monte le groupe Loukout Farm qui semble creuser l’énergie rythmi-que des groupes électriques de Miles. Mais

la complicité avec le pianiste du groupe, Richard Beirach, prend une impor-tance croissante. Outre les influences de McCoy Tyner, Bill Evans et Chick Corea,

le pianiste entretient des relations intimes avec les musiques des compositeurs des XIXe et XXe siècles. À son contact, David Liebman approfondit sa connaissance de l’harmonie fonctionnelle, de la polytona-lité, du chromatisme, des dérivés de la modalité et c’est surtout aux côtés de son ami qu’il construit son œuvre, en duo et au sein du quartette Quest formé en 1981 et dont la rythmique régulière réunira bien-tôt Ron McClure et Billy Hart.Au milieu des années 1980, alors que le jazz traverse une période de repli sur des positions esthétiques frileuses ou mer-cantiles, Quest constitue pour les jazzfans l’un des plus exigeants modèles d’exi-gence et de créativité. Combinant sa maî-trise de l’improvisation et un mélange de nervosité et de souplesse acquise sur le soprano réputé indomptable auquel il re-court désormais de manière exclusive, son immense virtuosité met en évidence une expressivité d’une intensité inouïe. Sur les compositions originales comme sur les standards, le jeu se fait toujours plus collectif, porté par une interaction d’une immense vivacité, une écoute mutuelle qui incite à une circulation des idées tou-jours plus fluide. Au fil des années, Quest et le duo évoluent vers une expression toujours plus abstraite, tentés par l’ato-nal. En 1990, alors que le groupe, usé, est au bord de l’éclatement, il enregistre un album entier d’improvisations athéma-tiques qui sera son ultime chef-d’œuvre, « Of One Mind ».

Parallèlement aux tournées de Quest, David Liebman n’est pas resté inactif. Multipliant les collaborations, notam-ment en Europe, il consacre une grande énergie à la transmission de son expé-rience. En 1988, il publie Self-Portrait of a Jazz Artist, Musical Thoughts and Realities puis, en 1993, Une approche chromatique à l’harmonie et à la mélodie de jazz qui fait aujourd’hui référence. La dissolution de Quest en 1991 lui laissera les mains libres pour se consacrer au David Liebman Group. L’esprit plus « fusion » du groupe recueille un moindre succès en Europe où le saxophoniste est invité sur des projets plus ouverts (tel le trio avec le contrebas-siste français Jean-Paul Celea et le batteur autrichien Wolfgang Reisinger) ou plus ambitieux (tels les partitions du com-positeur hongrois Korné Fekete-Kovács pour le Budapest Jazz Orchestra ou celle de Christophe Dal Sasso pour nonette). Renouant avec le ténor et pratiquant un petit flageolet avec une égale sensibilité, il publiera même deux disques radicaux chez Hat Hut. « Colors » est une série de solos sur une série de douze couleurs. « The Distance Runner » est un concert enregis-tré en solo sur différents programmes. Sur ce dernier album se trouvent les improvi-sations athématiques qui ont été soumi-ses à Christophe Dal Sasso, Riccardo del Fra et Timo Hietala : Red, Gray et Yellow repris de l’album « Colors » et The Tree : Roots, Limbs, Branches, selon une méta-phore dont David Liebman est coutumier. Les trois compositeurs ont été invités à s’emparer de ces improvisations, chacun à sa manière, et à en tirer des partitions destinées à l’Ensemble intercontempo-rain qui constitueront pour le saxopho-niste de nouveaux prétextes à improviser. Il s’y livrera corps et âme, comme à son habitude, radical mais sans jamais rompre totalement ce lien qui le rattache à l’ex-pressionnisme de Caruso et aux mélodies qui résonnaient chez ses parents.

Franck Bergerot, rédacteur en chef de Jazz Magazine - Extrait de « À la croisée des chemins », rubrique Grand Angle, Accents n° 37

« Une interaction d’une immense

vivacité, une écoute mutuelle qui

incite à une circulation des idées

toujours plus fluide »

« À la croisée des chemins », là se situe bien la rencontre singulière qui nous est proposée le 12 mars à la Cité de la musique, dans l’esprit des Chemins, ces œuvres concertantes que Luciano Berio composait à partir de ses Sequenza pour instruments solistes. Autour de propositions du saxophoniste Dave Liebman, qui fut membre du groupe de Miles Davis avant de former son propre groupe Quest, trois compositeurs dessinent leurs propres parcours : Riccardo Del Fra, Christophe Dal Sasso et le Finlandais Timo Hietala, tous passionnés de jazz et adeptes du hors pistes, ont composé à la demande de l’Ensemble intercontemporain des œuvres que Dave Liebmann viendra ponctuer de ses improvisations.

Article complet sur : www.ensembleinter.com/accents