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1 LES NOUVEAUX MILITANTISMES Engagements contemporains et modes d’action modernes SOONOSHOT carnet d’innovations style de vie CC La Maison du Jardin

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LES NOUVEAUX MILITANTISMESEngagements contemporains et modes d’action modernes

SOONOSHOTcarnet d’innovations style de vie

CC La Maison du Jardin

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Militante de longue date, la MAIF porte le plus grand intérêt aux formes nou-velles d’engagement qui fleurissent dans notre société. Au nom d’idées, de valeurs ou d’intérêts communs, des hommes et des femmes se ras-semblent et parlent d’une même voix. Ils imaginent des alternatives ou des réponses inédites, ils réin-ventent un lien social distendu.L’engagement est une façon d’appor-ter sa pierre à l’édifice et d’exercer ainsi sa part de responsabilité dans l’histoire collective.Nous saluons ces initiatives mul tiples et remarquables qui illustrent, dans tous les domaines de la vie quo-tidienne, une prise de conscience des enjeux du vivre ensemble.

Souvent généreuses, en quête de jus-tice sociale, elles sont les nouveaux modes de coopération et de mili-tantisme qui contribuent pas à pas à construire une société plus humaine. Nous nous y reconnaissons pleinement.L’engagement militant est au cœur de notre identité de mutuelle. Il garde, à la MAIF, une dimension unique. Fondateur, il continue de régir toute notre organisation. Avec les moyens du bord et beaucoup de volonté, avec quelques collègues et beaucoup d’énergie, un petit groupe d’institu-teurs créait notre modèle d’assu-rance il y a plus de quatre-vingts ans. Basé sur la solidarité, la réciprocité, la recherche d’un bénéfice pour tous, il était alors à contre-courant.

Nous pourrions l’appeler start-up ou fablife aujourd’hui… Nous pourrions qualifier ces militants de makers ou de doers, alors qu’ils s’adressaient à leur communauté pour reprendre en main leur consommation… Leur vision a apporté la preuve de sa performance et de sa durabilité.Sans jamais se renier, la MAIF s’est renforcée au fil des décennies. Elle est aujourd’hui une entreprise moderne et dynamique dont le moteur – la confiance – lui vaut la fidélité de près de trois millions de sociétaires. Investie dans la cité, elle est rejointe par de jeunes générations de mili-tants qui perpétuent sur le terrain cet engagement que nous pensons plus que jamais nécessaire.

Dominique Mahé

ÉDITO

À l’heure de l’infobésité, les mé-dias de masse et le réseau infor-matique mondial nous permettent de suivre l’actualité à l’autre bout du monde et en temps réel. Par-mi les produits de cette ultra-connexion des sociétés humaines, un constat : tout autour du globe, et sous une infinité de formes, des individus se mobilisent pour porter les valeurs qui les animent, dans l’espoir de changer durable-ment notre monde.

Nous sommes, de ce fait, au regret d’admettre qu’il nous serait im-possible de rendre justice à chacun d’entre eux, pour le combat qu’il(s) mène(nt) au quotidien.

Cependant, afin d’analyser cette volonté de contribuer à l’amélio-ration de nos sociétés, qui semble également partagée par une bonne partie de l’humanité, nous avons choisi de nous interroger sur les évolutions et transformations que connaissent les mouvements militants.

Ainsi, par une sélection d’exemples issus des quatre coins du monde, nous tenterons de présenter une vue d’ensemble sur le champ des pos-sibles, et nous chercherons à pro-poser une définition de ce qui pour-rait constituer les nouvelles formes de militantisme.

Qui s’engage ? Comment ? Où ? Et pourquoi ? Nous traiterons de la pluralité des réponses possibles à ces questions, en vous laissant in fine libres d’apprécier ce qui re-lève pour vous du militantisme, ou non.

L’équipe Soon Soon Soon

PRÉFACE

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SOLIDARITÉ

COMMUNAUTÉ

QUOTIDIEN

100 % DIGITAL

TIERS-LIEUX

CONSO

SYSTÈME D

ENTREPRISE

ALTERNATIF

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53

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72

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SOLIDARITÉA

En ce début de XXIe siècle, la frater-nité humaine ne faiblit pas et reste un des plus importants moteurs du militantisme. Entre empathie et désir d’un monde meilleur, l’individu, qu’on prédisait atomisé dans une urbanité froide et consumériste, continue néan-

moins à s’engager et à se regrouper pour lutter contre les injustices et les inégalités. En inventant des ser-vices et des opportunités, de nom-breuses initiatives viennent combattre l’exclusion, qu’elle soit économique, sociale, ou les deux à la fois.

Aider les plus démunis à se nourrir, se loger, trouver un travail ou encore s’habiller, et soutenir les études de jeunes handicapés sont des pratiques millénaires qui se dévoilent sous une nouvelle forme dans la modernité, à l’initiative de l’assureur militant.

SOLIDARITÉ

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Australie 7Courtoisie – Orange Sky

Transformer un camion en lavomatic mobile

Alors que les rondes de secours social restent une réalité réunissant professionnels et bénévoles de tous âges, de nouveaux services sur roues apparaissent pour les plus démunis : c’est le cas d’Orange Sky Laundry.

Deux jeunes australiens sillonnent les rues de Brisbane dans leur van qui contient deux machines à laver et deux sèche-linge. Grâce à leur laverie ambulante, ils permettent aux sans-abri de faire leur lessive gratuitement. Si l’idée n’est pas nou-velle, la pratique mobile, inspirée de la mode anglo-saxonne des trucks, apporte une réelle valeur en facili-tant l’accès au service.

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8FranceCC BY – Moyan Brenn

Découvrir une ville grâce à un sans-abri

Alternative Urbaine est une association qui propose à des sans domiciles fixes parisiens de deve-nir guides de la capitale, tout en les accompagnant dans leur retour vers la vie active.

En s’inspirant du tourisme solidaire d’Europe du Sud, l’entreprise sociale permet aux curieux, Français et étran-gers, de découvrir Paris aux côtés de ses habitants les moins fortu-nés. Ces derniers les guident hors des sentiers battus, dans les quar-tiers populaires du nord et de l’est parisiens, et leur montrent la ville comme ils la voient.

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Créer un magasin éphémère pour les plus démunis à partir de cartons

Né en Afrique du Sud, The Street Store est un concept de magasin éphémère dans la rue et pour la rue.

Utilisant des cartons (dont les modèles sont téléchargeables gratuitement) et la bonne volonté de la com-munauté, il permet de monter un libre-service aux allures de magasin, afin que les moins fortunés puissent venir se servir.L’idée est de favoriser le lien social et une forme de réintégration en redonnant le choix à ceux qui en sont privés, et d’améliorer ainsi leur quo-tidien par une pratique de consom-mation plus proche de la norme.

Courtoisie – Street StoreAfrique du Sud, Monde 9

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cc – epSos.de10

4Combattre le gaspillage avec des frigos en libre-service

À l’origine de foodsharing.de, l’as-sociation Lebensmittelretten, spéciali-sée dans la récupération de produits sur le point d’expirer (mais encore consommables) auprès des réseaux de distribution.

Depuis 2013, l’association a mis à dis-position des particuliers et associa-tions des dizaines de réfrigérateurs en libre accès dans les rues de Berlin.Les frigos, régulièrement approvision-nés par des particuliers et les béné-voles de l’association, permettent aux plus démunis d’accéder gratui-tement à des produits frais, tout en évitant le gaspillage.

Allemagne

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11cc – Chris Eccles

Espagne

Offrir des logements vides à des associations

Évolution du squat en contexte de crise financière, des associations passent des accords avec les propriétaires de logements vides ou abandonnés pour en faire des lieux de solidarité : colocations pour mères célibataires, jeunes travailleurs, centres sociocul-turels, ou simple économie de troc (local gratuit pour une association contre travaux de rénovation).

Jouant parfois avec la légalité, mais aussi reconnues légitimes – comme à Barcelone –, ces initiatives enga-gées et collaboratives apparaissent comme une alternative militante aux problèmes de logement que connaissent les métropoles, et une opportunité de revitaliser la ville.

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12http://egalite-des-chances.essec.edu/page-fille-1/phares

France

Accompagner les handicapés dans l’accès aux études

Le programme Phares (Par-delà le handicap, avancer et réussir des études supérieures) est une initiative de la Chaire d’entrepreneuriat social de l’Essec, également adoptée par Neoma ou l’université de Nantes.

Au cœur de ce projet, l’idée que les obstacles dans l’accès aux études supérieures sont multiples : le han-dicap chez les jeunes réduit injuste-ment les perspectives par autocen-sure ou manque d’information.L’Essec accompagne donc des han-dicapés, dès le collège, pour leur redonner confiance en eux et favo-riser leur intégration professionnelle.

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13cc – Archives New-Zealand

France

Promouvoir l’écriture comme vecteur d’insertion sociale

Pour Quartier Libre, l’écriture est la clé d’une meilleure insertion culturelle et sociale.

Créée en 1999, l’association travaille à l’apprentissage de la langue fran-çaise pour des adultes et des enfants primo-arrivants, à Nîmes. Elle promeut l’écriture sous toutes ses formes, à travers des actions basées dans dif-férents quartiers.Grâce à l’aide aux devoirs, elle faci-lite l’apprentissage des savoirs fonda-mentaux (français, lecture, écriture). Elle organise également des sorties et des ateliers multimédias, qui favo-risent l’accès à la culture et aux pra-tiques artistiques.

MILITANTISME ?

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SOLIDARITÉDÉ CRYP TAGE

1. De nombreuses innovations militantes recherchent l’intégration ou la réintégration de l’individu à la société, en dépit des inégalités. Notamment à travers des services normalisés pour les plus défavorisés.

2. La crise économique globale a eu un impact majeur sur la revitalisation des problématiques de solidarité.

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COMMUNAUTÉB

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Sensible aux inégalités, le militan-tisme est, de manière plus générale, à l’écoute du tissu social et choisit d’agir non seulement pour le bien de la communauté, mais également en tant que membre de la société. Autour de valeurs d’ouverture, d’en-gagement solidaire et participatif, il contribue à améliorer l’existant

pour l’ensemble de la population. Aussi vaste que le champ social lui-même, il serait impossible de pré-tendre à l’exhaustivité lorsque l’on cherche à définir son impact.Qu’à cela ne tienne, nous tenterons, à travers une sélection de mouve-ments qui ont pu émerger ces der-nières années, de vous proposer

un panorama rapide des possibles. Associant pour chaque mouvement deux perspectives complémentaires, nous chercherons à illustrer sa vitalité, mais aussi à montrer en quoi il peut être porteur d’une construction évo-lutive et incrémentale de nouvelles pratiques participatives.

COMMUNAUTÉ

17CC - BY SA Calvinius

France

Trouver l’action solidaire la plus proche de chez soi

Le réseau social Weeakt, avec son application, est une plateforme d’ac-tion citoyenne originale, dont le slo-gan est « les superhéros sauvent le monde, nous, on le change ».

Ludique à travers un système de points et de géolocalisation, le réseau per-met à la fois d’effectuer des missions pour le compte d’associations ou d’entreprises sociales et solidaires, de proposer vos propres chantiers, ou tout simplement de réaliser des actes responsables au quotidien et ainsi de faire progresser votre ville (et le monde avec !).

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18CC - BY SA flickr

France

Recréer un lien social entre les générations

À travers les exemples de Voisin-âge et de l’association Lire et Faire lire, le militantisme comme instrument du lien intergénérationnel.

Voisin-âge est une plateforme pour apprendre à connaître ses voi-sins seniors et à se rendre service. Hélas, la vie moderne n’est pas tou-jours à l’image des films hollywoo-diens, et il n’est pas si fréquent de rencontrer tous ses voisins dans le cadre de notre routine quotidienne. Pour remédier à cette atomisation et à l’isolement des personnes âgées, Voisin-âge se propose de vous mettre en contact avec un senior parta-geant vos affinités pour un échange intergénérationnel.

La récente modification des rythmes scolaires a libéré du temps pour les activités parascolaires. Pour l’associa-tion Lire et Faire lire, ces temps constituent autant de moments sup-plémentaires pour développer le goût de la lecture chez les jeunes enfants, que ce soit à l’école ou dans le cadre des centres de loisirs, des crèches et des bibliothèques. En cohérence avec le projet d’éta-blissement et les pratiques péda-gogiques, des bénévoles de plus de 50 ans consacrent une partie de leur temps libre à organiser des séances hebdomadaires de lecture en petits groupes. Ces échanges privilégiés entre les enfants et un adulte – qui pourraient être leur grand-père ou grand-mère – favorise le dialogue intergénérationnel, l’autre objectif de l’association.

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Courtoisie Bibliothèques sans frontièresFrance

Enseigner le code aux enfants

Le but : porter les valeurs du logi-ciel libre hors de l’internet. Des mili-tants s’engagent pour transmettre aux enfants la connaissance du code.

Tralalère est une structure qui développe des outils ludiques pour encourager les digital natives à inté-grer et à s’approprier les logiques à l’œuvre derrière leur quotidien.

Les Voyageurs du code sont des bénévoles qui animent des forma-tions pour apprendre aux plus jeunes à développer leurs propres projets informatiques. Des jeux vidéo aux sites Web, ils permettent à chacun d’approfondir ses connaissances, de manière ludique et pédagogique.

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20CC BY ND – Jay Davis/Workshop Visuals Media

France

Favoriser l’intégration grâce à des ateliers culturels en famille

Pour répondre aux difficultés ren-contrées par les nouveaux arrivants, des associations s’engagent en favo-risant l’expression et l’échange pour les familles et les enfants.

MAP-MIE est un projet développé au sein de structures d’accueil de la Croix-Rouge pour mineurs isolés étrangers d’Ile-de-France. Son ambi-tion est double : d’une part favori-ser leur accès aux nouvelles tech-nologies et, d’autre part, contribuer à leur intégration sur le territoire. En proposant une carte collabora-tive et des ateliers de cartographie, ces jeunes sont encouragés à racon-ter leur propre parcours et à s’ap-proprier leur ville d’adoption.

Pour les personnes immigrées, par-ler la langue du pays d’accueil n’est pas toujours facile. Très souvent, les enfants, scolarisés, maîtrisent mieux la communication verbale et jouent le rôle de traducteurs. Cer-tains effectuent même des démarches d’adultes. Le projet Escalangâge a donné naissance à des ateliers socio linguistiques parents-enfants pour migrants.

L’objectif est de créer des moments d’échanges au sein de ces familles déracinées, pendant lesquels les parents peuvent valoriser leur culture d’origine et les enfants retrouver leur place d’enfant. Les activités choisies (arts plastiques, visites de musées, etc.) mettent en avant les différentes cultures des participants et favorisent la transmission entre les parents et les enfants.

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Si la propriété collective sans but lucratif est encore le plus souvent la conséquence d’initiatives individuelles, les bailleurs sociaux s’intéressent à ce modèle qui favorise l’implication de la communauté dans l’habitat.

Baugruppen (l’habitat groupé, en français) est déjà largement présent en Allemagne, y compris dans la capi-tale fédérale. Il s’agit d’une concep-tion militante de l’habitat, rassem-blant autour d’une communauté de valeurs (écologie, solidarité, partage), mais également autour de l’implica-tion de chacun dans le projet, à l’ins-tar des mouvements Do it yourself.

21CC BY SA – Claire7373

Allemagne

Habiter dans une propriété collective sans but lucratif

Entre crise du logement et alterna-tive économique au marché du fon-cier actuel, des mouvements recréent et poursuivent des projets d’habitat collaboratif.

L’association Habicoop, à Lyon, gère notamment le village vertical de Vil-leurbanne et présente un modèle de troisième voie en matière de loge-ment où la solution est la commu-nauté. Rassurez-vous, vous ne serez pas obligé de retourner en coloca-tion : le principe repose sur un statut entre le locataire et le propriétaire, où chacun verse un loyer, mais dis-pose également de parts sociales dans la coopérative qui gère l’immeuble.

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MILITANTISME ?

Créer un lien entre sourds et entendants à travers la création d’un court-métrage

La généralisation des smartphones, tablettes et ordinateurs rend la vidéo accessible à un public de sourds et malentendants qui l’utilisent pour se filmer ou mémoriser une conférence.

Regards en partage, un atelier de réalisation cinématographique, pro-pose à des binômes sourds et enten-dants de réaliser un court-métrage documentaire à quatre mains. L’enjeu est d’utiliser la vidéo comme moyen d’expression artistique et d’échange culturel afin de créer des passerelles entre les deux cultures. Les parti-cipants apprendront ensemble à raconter par l’image.

FranceCC BY – Forsaken Foto

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DÉ CRYP TAGE

COMMUNAUTÉ

1. Multiple et protéiforme, le militantisme se réinvente au contact de nouveaux enjeux communautaires pour maintenir les liens entre les différents membres de la société.

2. Les réseaux sociaux apparaissent comme un vecteur de lien additionnel, mais ne se substituent pas nécessairement aux réseaux communautaires physiques.

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Face à la crise et aux mutations en cours, les gens sont loin de baisser les bras ! Sauf qu’ils agissent à un autre niveau, plus micro, car ils ont du mal à croire aux promesses des politiques et des grands groupes. Leurs actions passent donc par un engagement au sein d’une communauté, locale ou partageant le même centre d’intérêt, pour réaliser concrètement un projet qui leur tient à cœur, en investissant du temps, de l’expertise, de l’argent et/ou du réseau. Cette mobilisation autosaisie est aujourd’hui le plus puissant facteur d’engagement, mais sans doute aussi, à terme, de changement et de croissance !

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Ganaël Bascoul,cofondateur de Soon Soon Soon et du programme Crowd Academy

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QUOTIDIENC

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Aux côtés des formes traditionnelles d’engagement militant, de nouvelles opportunités de contribuer sont appa-rues dans la vie de tous les jours. Il ne s’agit alors pas de soutenir de tout son être une cause, mais de choisir, par une série de petites actions et de dons, d’apporter sa pierre à l’édi-fice d’une société meilleure.

Plus connectées et ludiques, ces opportunités modernes – qui peuvent sembler anecdotiques aux yeux non avertis – ne doivent pas nous faire oublier qu’elles peuvent constituer un apport vital pour les associations qui portent des actions concrètes et une aide cruciale aux individus en grande précarité.

Tour d’horizon des petits sacrifices du quotidien, qui nous apprennent qu’il n’y a pas de petite solidarité.

QUOTIDIEN

CC BY – Dragan Brankovic27Royaume-Uni

12Transformer son jogging matinal en bonne action

Jogging et militantisme sont au pro-gramme de la plateforme collabora-tive anglaise The Good Gym, qui propose aux sportifs de mettre leurs efforts aux profits de personnes iso-lées ou à mobilité réduite.

Ajoutez une bonne action à votre tour matinal en apportant le courrier à votre voisin, ou en faisant une petite course à l’épicerie pour quelqu’un qui ne le peut pas. Intégrée aux pra-tiques individuelles, l’initiative per-met de contribuer jour après jour à un voisinage plus solidaire.

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28 Courtoisie Microdon > presse

France

Intégrer une donation dans ses achats quotidiens

Microdon est une entreprise sociale et solidaire spécialisée dans « la géné-rosité embarquée ».

Le principe de son opération, l’arrondi, est de fournir l’opportunité à chacun de contribuer facilement et quotidien-nement aux actions d’une association.Pour cela, il suffit au donateur de signi-fier à son entreprise ou à son magasin qu’il choisit d’arrondir à quelques cents supérieurs ses factures, son salaire, ses tickets de caisse ou ses achats en ligne.Microdon se charge alors de reverser la différence à l’association soutenue.

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29CC BY – Scott J Waldron

Pologne

Transgresser les bonnes manières pour offrir des repas chauds

Very Good Manners est une ini-tiative de la Croix-Rouge polonaise, lancée en partenariat avec des res-taurateurs engagés.

Croiser ses couverts à l’issue du repas ne sera plus un faux pas, mais une façon de signifier au restaurateur d’ajou-ter 5 zlotys (soit 1,20 €) à son addi-tion pour financer le programme ali-mentaire de la Croix-Rouge mené dans le pays.

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30cc http://www.manosunidas.org/foodsharefilter

Espagne

Lutter contre la faim en postant son repas sur Instagram

Enfin une bonne raison de poster le contenu de votre assiette sur les réseaux sociaux ?

L’ONG espagnole de lutte contre la faim dans le monde, Manos Unidas, a développé une applica-tion mobile (0,99 €), à la fois pour récolter de l’argent et sensibiliser à la faim. L’idée : partager une photo d’un bon repas sur Instagram et Face-book comme le font des millions de personnes, en ajoutant automa-tiquement un message de sensibi-lisation en dessous du cliché. Malin et percutant !

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16Offrir une part de pizza solidaire

Rosa’s Fresh Pizza est une pizze-ria de Philadelphie appréciée pour ses parts de pizza fraîche vendues 1 $ seulement. Son excellent rapport qualité/prix n’a pas manqué d’inté-resser les plus démunis et de fournir aux autres membres de la société une opportunité de leur payer des parts d’avance.

Grâce à un système de post-it, un lien de communauté s’est établi entre donateur et bénéficiaire, poussant l’initiative vers de nouvelles formes de dons (vestimentaire notamment).

cc – Rosa’s PizzaÉtats-Unis 31

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GIVINGwhat we can

32Royaume-Uni

Redistribuer au moins 10 % de ses revenus aux plus démunis

Giving what we can est une ini-tiative en faveur de la justice sociale, lancée par deux étudiants de l’univer-sité de Cambridge, au Royaume-Uni.

Ce mouvement rassemble aujourd’hui une grande diversité de donateurs, qui prennent la résolution de verser chaque mois au moins 10 % de leurs revenus à des associations de lutte contre l’extrême pauvreté.La communauté effectue un travail rigoureux d’évaluation de l’impact d’associations caritatives et d’ONG, afin de sélectionner celles qui utili-seront au mieux leurs dons.

MILITANTISME ?

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1

DÉ CRYP TAGE

1. Les micro-opportunités de don et de militantisme utilisent et détournent les modes de vie modernes, notamment des jeunes urbains.

2. Elles reposent largement sur les réseaux sociaux (physiques ou numériques) pour se faire connaître et rencontrer du succès.

QUOTIDIEN

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1

Exemple du système Boîtes d’échange entre voisinsTémoignage de David, utilisateur du service

«Le principe est tout simple : prendre quelque chose et/ou déposer quelque chose ! Des livres, CD, DVD, jeux, jouets, ou tout autre objet dont on n’a plus l’usage, mais qui pourrait ravir un voisin ou un passant.Lorsqu’on fait confiance à la population et que l’on met à sa disposition une installation dont le fonctionnement dépend de ses actions, elle se l’approprie, se responsabilise et la fait vivre avec respect.Quand ma mère m’a demandé : “Oui d’accord, mais que se passe-t-il si des individus mal intentionnés prennent les objets ? Par exemple, des gens qui ne sont pas du quartier ?”, j’ai simplement répondu : “Grand bien leur fasse !” Le simple but est un échange non marchand entre voisins, ce qui crée du lien social et une atmosphère de quartier.

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»

100 % DIGITALD

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36

Évolution peut-être la plus emblé-matique des deux dernières décen-nies, internet s’est progressivement intégré à nos vies et a modifié les rapports humains dans leur glo-balité. Le militantisme n’y fait pas exception, comme nous avons pu le voir dans nombre d’initiatives, où la toile est devenue un élément cen-tral de l’engagement, parfois même sa colonne vertébrale.

Mais si le militantisme par le Web s’épanouit, le militantisme sur le Web souffre encore de son image : sou-vent méprisé (à l’image des mili-tants du « like » sur Facebook), parfois légitimement pris à partie pour son manque d’effet ou d’enga-gement consistant, il n’en demeure pas moins une incroyable oppor-tunité de progrès pour l’humanité. À présent, une initiative individuelle,

brillante mais isolée, peut rassem-bler en seulement quelques heures une communauté à l’impact décisif.Mais internet n’est pas seulement un moyen, c’est aussi un combat, une nouvelle cause de militantisme…

100 % DIGITAL

17

37cc – The White House Washington

États-Unis

Envoyer une pétition au président Obama par internet

We the people est une manière innovante de mettre la technologie au profit du premier amendement de la constitution américaine, qui garantit, entre autres, le droit de soumettre une pétition au gouvernement.

La plateforme, créée par la Maison Blanche lors du premier mandat du Président Obama, permet de mettre en lumière les demandes et attentes des citoyens et, si elle reçoit 100 000 signatures en trente jours, d’obtenir une réponse de la Maison Blanche, ainsi que sa communication aux ser-vices fédéraux concernés.

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38CCBY – Pedro Ribeiro Simoes

États-Unis

Soutenir le projet d’un sans-abri

HandUp est une plateforme de financement participatif (crowdfun-ding) qui a rencontré le succès à San Francisco, en proposant de financer les projets ou besoins fondamentaux des sans-abri et familles aux reve-nus très faibles.

Comme dans toute plateforme de ce type, chacun dispose d’un espace personnel dans lequel il explique ses motivations et/ou ses besoins. Les dons sont ensuite inté-gralement reversés (sans commis-sion), grâce aux services sociaux locaux associés à l’opération.

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19Prêter ses yeux aux malvoyants

Initiative lancée pour répondre aux besoins des aveugles et malvoyants à travers le monde, BeMyEyes est une application qui vous permet de prêter vos yeux.

Concrètement, elle propose à la com-munauté de contribuer à décrire oralement des photos ou vidéos prisent par des malvoyants afin de faciliter leur quotidien, en les aidant à se déplacer dans des lieux inconnus, en lisant des dates de péremption, ou même de courts textes. À travers une intelligente ludification, l’applica-tion engage et vous permet de suivre les personnes que vous avez aidées.

39cc – Eil Jupin & Thelle Kristensen

Monde

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40CC Anonymous 9000

Monde

Apprendre à protéger ses données

Les hackers au secours des citoyens : face aux poids des géants d’internet (les Gafa, notamment), ces militants des crypto-parties, désenchantés de la neutralité du Net mais passionnés de cryptographie, organisent des for-mations à destination de tous.

Le but : apprendre à protéger soi-même ses données pour ne pas se laisser piéger par les sirènes du Cloud ou de la commercialisation de ses données comportementales. David vs Big Brother : une approche mili-tante de la communauté digitale.

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41CC – Remko van Dokkum

États-Unis, Monde

Contribuer à la recherche contre le cancer en limitant son utilisation d’ordinateur

L’appli Folding@home est l’exten-sion d’un projet de recherche de l’université de Stanford sur le can-cer. Elle permet de prêter les capa-cités de calcul de votre téléphone ou de votre ordinateur quand vous ne l’utilisez pas, afin de contribuer aux simulations sur la protéine kinase menées par le laboratoire. Participer en mettant ses ressources à dispo-sition de la communauté, une belle manière d’être solidaire pendant son sommeil.

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1

DÉ CRYP TAGE

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100 % DIGITAL

1. Le militantisme numérique peut offrir un impact plus rapide et plus étendu que les réseaux classiques.

2. Le volume d’individus connectés, et ce, à n’importe quel moment du jour, permet le fonctionnement d’initiatives qui n’auraient jusqu’alors pas été possibles.

3. Les mouvements pour la défense des valeurs liées à l’informatique et à internet constituent un nouveau courant de militantisme au développement extrêmement rapide.

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«Jérémie Zimmermann,cofondateur de La Quadrature du Net

Notre objectif principal est l’empowerment, c’est-à-dire de permettre à chacun d’user collectivement de son pouvoir pour influencer des situations. Et le seul moyen d’utiliser son pouvoir, c’est d’abord de s’apercevoir de ce pouvoir et de le comprendre.Avec La Quadrature du Net, l’idée était de monter quelque chose de durable pour avoir une expertise sur les dossiers et les processus, un endroit où accumuler la connaissance pour mieux la partager.

»

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TIERS-LIEUXE

Si le militantisme moderne dépasse encore largement le cadre d’inter-net, il s’inspire des réussites collec-tives sur le réseau pour proposer aujourd’hui de nouvelles expé-riences collaboratives dans le réel. Les tiers-lieux en sont un exemple parlant. N’appartenant ni complè-tement à la sphère privée ni com-

plètement à la sphère profession-nelle, ce sont, à l’origine, des lieux de socialisation et d’échange tels que les décrit le professeur Oldenburg dans les années 1980.Ces dernières années, ces tiers-lieux explosent dans notre ère ultra-connectée et prennent de nouvelles formes pour contribuer

à la société : espaces de travail colla-boratifs, accélérateurs, laboratoires de fabrication (fablabs)… Individus, associations et entreprises s’y réu-nissent pour former un tissu (local et global) d’idées et de savoir-faire qui porte les grands projets de demain.

TIERS-LIEUX

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46CC BY – Marc Wathieu

France

Fabriquer sa propre prothèse bionique

Depuis 2012, Nicolas Huchet, amputé de la main, travaille à la création d’une prothèse de main bionique bon mar-ché. Pour cela, il s’est entouré d’une communauté de scientifiques et d’ar-tisans dans son fabrication laboratory (fablab) rennais, Bionico Hand.

Les fablabs, ouverts à tous, permettent la mise en commun des ressources matérielles et intellectuelles pour créer des objets.Conformément aux principes des fablabs, les plans de la prothèse sont disponibles en ligne en open source, afin d’être améliorés et réutilisés par le plus grand nombre dans le monde entier.

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47Courtoisie DIY Manifesto > presse

Reconstruire la ville à partir des moyens disponibles

DIY Manifesto est un site et un documentaire militant qui permet de découvrir la variété des formes de Do it yourself (Faites-le vous-même) dans la ville de Détroit.

Les ruines de l’ancienne capitale indus-trielle de l’automobile deviennent le terrain de jeu d’une communauté engagée qui se réapproprie les lieux et met en place des services colla-boratifs de proximité : vélothèque constituée à partir de vélos de récu-pération, serre urbaine dans une mai-son abandonnée, réseau Wifi bricolé et gratuit…

États-Unis

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48Courtoisie Bibliothèques sans frontières

Recevoir une bibliothèque dans une boîte

La bibliothèque n’est pas seulement un tiers-lieu. C’est également un espace sûr dans lequel apprendre et développer sa créativité, particulière-ment quand la situation est précaire.

Partant de ce constat et de l’im-portance de ces espaces pour se construire ou se reconstruire lors des crises humanitaires, l’associa-tion Bibliothèque sans fron-tières a développé l’Ideas Box, une médiathèque portative en kit, qu’elle déploie notamment dans les camps de réfugiés en Afrique. Chaque boîte contient 250 livres, 15 tablettes numériques, deux ordinateurs, des caméras et un petit cinéma.

Monde

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49CC BY SA – Hélène Legay

France, Europe

Sillonner l’Europe pour sensibiliser les citoyens

SideWays est un tiers-lieu mobile puisqu’il s’agit d’un camion. À l’inté-rieur, un couple : il est documentariste, elle est photographe. Ils sillonnent les routes d’Europe pour monter une websérie indépendante et alterna-tive sur les actions solidaires menées en Europe.

Recourant largement au collabo-ratif, que ce soit l’externalisation ouverte (crowdsourcing) de compé-tences pour la réalisation des épi-sodes, ou le financement participatif pour ses coûts, SideWays contribue à faire connaître et à créer le dia-logue entre des initiatives citoyennes.

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MILITANTISME ?

France

Travailler avec des entrepreneurs qui partagent les mêmes valeurs

La Ruche est un espace de travail coopératif spécifiquement dédié aux entrepreneurs sociaux.

Si le coworking touche indépendants et associations, il s’adresse plus par-ticulièrement aux entrepreneurs qui y échangeant expériences et savoir-faire. Dans le cas de cette associa-tion, il s’agit de fournir un écosystème à ceux qui cherchent un impact posi-tif sur la société pour leurs projets.

CC BY SA – Impact Hub50

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DÉ CRYP TAGE

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TIERS-LIEUX

1. Les tiers-lieux modernes apparaissent à l’intersection de lieux de travail et de lieux d’habitat, de lieux physiques et de lieux virtuels.

2. Ils rencontrent une grande popularité grâce à leur adaptation aux pratiques nomades de travail, en plein essor.

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«Nicolas Bard,fondateur d’Ici Montreuil

On souhaitait un job et un lieu qui nous rendrait heureux professionnellement, où les idées peuvent naître, exister, être prototypées et prendre vie. Pour que ce lieu puisse exister, on s’est dit qu’il fallait des outils, des machines, mais également des makers. C’est ainsi qu’Ici Montreuil s’est créé.On a besoin de relations avec les gens comme avec la matière. L’être humain a besoin de faire.

»

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CONSOF

Société de consommation oblige, il est difficile de vivre en autarcie. Mais le militantisme s’exprime aussi, et peut-être plus que jamais, dans nos choix de consommation. Il ne s’agit pas de s’acheter une conscience ni uniquement d’éco-citoyenneté, mais bien de reconnaître que ces pratiques éminemment individuelles peuvent avoir un très fort impact, aussi

bien au niveau local que planétaire.Consommer moins, consommer mieux… S’engager et porter des valeurs dans ses choix économiques vont modifier le rapport marchand.Pour représenter ce que pourrait défi-nir l’achat militant aujourd’hui, nous sommes partis de ce qui constitue l’interface usuelle entre un produit et les consommateurs : son réseau

de distribution. Le supprimer direc-tement en s’associant à la produc-tion, l’assurer soi-même, favoriser son accès à tous ou encore contrô-ler l’éthique des biens qu’il véhicule et des déchets qu’il produit, la thé-matique est large, mais l’innovation au rendez-vous !

CONSO

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26Financer la ferme qui vous nourrit

Une alternative de consommation originale, qui se démarque des Amap.

La coopérative Gartencoop asso-cie agriculteurs et citoyens autour d’un projet solidaire.Devant les difficultés à maintenir des exploitations bio, l’Allemagne pro-pose un modèle économique où les consommateurs prennent la res-ponsabilité de l’exploitation agricole.Autogérée, cette ferme de 9 ha est financée par 290 associés, qui inves-tissent du temps et de l’argent à hau-teur de leurs moyens.

55CC BY ND – Lance Cheung

Allemagne

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56CC BY – Épicerie Bio : Terre & Nature

Revaloriser l’idée de prix juste

Derrière les projets d’épicerie sociale et solidaire émerge la volonté de ne pas contribuer à la marginalisation des plus démunis par des dons uni-latéraux, et de conserver un rapport normal en leur permettant de faire leurs courses (et donc de choisir) dans des épiceries subventionnées, gratuitement ou à très faible coût.

Dans ce paysage, l’Epso est une initiative d’épicerie solidaire qui se démarque par sa mixité. Ici, il n’est pas nécessaire d’être dans le besoin pour venir faire ses courses ; bien au contraire, c’est en venant y acheter vos produits aux prix du marché que vous permettez solidairement à la structure de proposer des tarifs moindres aux plus pauvres.

France

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Mais consommer militant, c’est aussi refuser activement de contribuer à des entreprises qui vont à l’en-contre de nos valeurs. Malheureu-sement, cette information n’est pas toujours facilement disponible, les marques n’en faisant évidemment pas la publicité. Pour y remédier, l’applica-tion Buycott permet aux consom-mateurs de scanner le code-barres d’un produit agroalimentaire afin de vérifier la concordance entre les pra-tiques de la marque et leurs idéaux.

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57CC BY – Polycart

Suisse, Monde

Connaître la part verte de sa consommation

La chaîne de distribution Suisse Migros, en partenariat avec WWF, permet à ses clients d’obtenir la « part verte » de leur consommation, grâce à leur carte de fidélité.

Le programme Cumulus green recoupe les achats avec les certifi-cations bio, équitables et durables présentes dans l’enseigne (la liste et les critères sont disponibles sur le site) pour suivre l’impact de son sac de courses, se fixer des objectifs, ou encore de se mesurer aux sta-tistiques nationales. Une démarche simple pour ceux qui souhaitent s’en-gager à travers leur consommation, sans devoir acheter auprès de dis-tributeurs spécialisés.

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58CC BY SA – Sharon

France

Travailler dans son supermarché pour en assurer la qualité

Inspiré de la Park Slope Food Coop de Brooklyn, La Louve est un pro-jet de supermarché coopératif et participatif situé à Paris.

Disposant d’un local de 60 m2 rue de la Goutte d’Or, grâce à une cam-pagne active de financement participa-tif sur la plateforme KissKissBankBank, ce supermarché propose de changer notre manière de faire les courses. En adhérant à la coopérative, vous acceptez de contribuer trois heures toutes les quatre semaines au fonc-tionnement du magasin par diverses activités (gestion des stocks, rayonnage, nettoyage, caisse, mais aussi adminis-tration). En retour, vous bénéficiez de la possibilité d’acheter des produits de qualité à des tarifs imbattables. La Louve est à but non lucratif et gou-vernée par ses membres.

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30Éviter le suremballage en repensant le design des aliments

Le studio de design suédois Tomor-row machine a développé un concept d’emballage alimentaire ori-ginal nommé This too shall pass.

Associant usage unique innovant – capsule d’huile d’olive qui se casse comme un œuf, sachet de riz qui s’épluche, brique de smoothie en gel d’agar-agar – et totale biodé-gradabilité des matériaux, le stu-dio propose ainsi une alternative au suremballage des portions indi-viduelles, et plus généralement un projet à suivre pour réduire l’im-pact de notre consommation sur la planète. Une vision d’artiste engagé.

59CC BY – Scrap This Pack

Suède

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Cette approche permet un travail d’éducation sur le long terme, de la graine à l’assiette. C’est aussi l’occasion de se pencher sur la conservation, notamment sur la lacto-fermentation, un procédé simple et efficace qui enrichit le légume au lieu de l’ap-pauvrir. Au final, ces animations autour de la cuisine mobile donnent lieu à des rencontres festives où cuisine et dégustation tiennent le beau rôle. Elles entretiennent le lien social entre les différents participants (familles, associations…).

31Enseigner le bien manger dans une cuisine itinérante sur roulettes

Du jardin à l’assiette est un pro-jet d’éducation pour le bien-être alimentaire, lancé par l’association La Maison du Jardin.

Pour prolonger son travail de sensi-bilisation et d’éducation au jardinage écologique, l’association a conçu une cuisine mobile, qu’elle promène de jardin en jardin autour de Roubaix. Cet ovni dépliable et sur roulettes permet de cuisiner en plein air des légumes frais et biologiques, direc-tement issus des potagers où les légumes sont cultivés sans pesticides.

France 60CC La Maison du Jardin

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MILITANTISME ?

Faire ses courses dans un magasin géré par les agriculteurs locaux

Vingt-quatre exploitants agricoles, douze fermes, un projet : Talent de fermes.

Dans la ville de Wambrechies, près de Lille, des agriculteurs ont sup-planté le projet d’hypermarché qui devait y voir le jour en créant un magasin collectif.Des produits locaux frais, de meil-leurs débouchés pour les agriculteurs de la région, une consommation plus transparente et respectueuse de l’en-vironnement, le contact avec les pro-ducteurs : ces nombreux avantages vont sûrement inciter à la reproduc-tion de cette initiative dans d’autres régions de France.

FranceCC BY – Berit Watkin

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1

DÉ CRYP TAGE

1. Les pratiques de consommation de tous les secteurs sont concernées, notamment en plaçant les valeurs morales au centre de la logique d’achat.

2. De la même manière, la participation au processus de production et/ou de distribution est de plus en plus valorisée, dans une perspective de solidarité locale et écologique.

3. La lutte contre le gaspillage par la réduction des déchets ou des emballages est aujourd’hui intégrée par un nombre croissant d’acteurs du secteur. En cela, elle trace la voie et se normalise.

CONSO

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SYSTÈME DG

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Partir d’une idée seulement, s’en-gager avec des moyens disponibles limités, persévérer pour la cause et finir par toucher la communauté. La force de l’engagement défie nos sociétés en construisant des projets

d’avenir à partir de rien ou presque.Pour illustrer ce propos, nous avons choisi de partir des milieux où les contraintes sont les plus fortes et l’accès au financement limité. En Inde et au Ghana, nous avons sélectionné

des alternatives militantes origi-nales, dont on vous laisse apprécier l’ingéniosité.Puis nous proposerons un retour dans nos sociétés, où système D fait rimer pragmatisme et militantisme.

SYSTÈME D

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Transformer son cartable en pupitre d’école

Projet porté par l’ONG indienne Aarambh, Help desk est un car-table en carton recyclé qui peut se déplier pour former un bureau.

Conçu pour les enfants défavorisés – issus principalement des zones rurales de Maharashtra – Help Desk fournit un mobilier inexistant aussi bien à l’école que chez les jeunes écoliers. L’objet est réalisé à partir de cartons récupérés et permet à la fois de transporter des stylos et du papier et de servir de support pour écrire. Il coûte seulement 0,20 € à produire, et a déjà été distribué à plus de 10 000 écoliers.

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65CC BY – Fastcoexist

Inde

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66CC BY – makery.info

Ghana

Fabriquer une voiture à partir de matériaux recyclés

C’est en suivant la piste des déchets de pièces automobiles que deux Hollandais, l’artiste Melle Smets et le sociologue Joost van Onna, ont découvert la ville de Suame Maga-zine, dans le sud du Ghana.

S’associant avec les artisans de la ville et l’institut technologique local, ils ont lancé le premier pro-totype de la Turtle : une voiture entièrement construite à la main à partir de pièces de récupération venant des pays développés. Elle est conçue pour pouvoir transporter une lourde charge et/ou de nom-breux passagers.

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34Payer sa visite médicale avec des ordures

Lutter contre les inégalités d’accès à la santé et pour l’environnement, c’est l’idée développée par Gamal Albinsaid, en Indonésie.

Contre un abonnement de 10 000 rou-pies (environ 0,65 €), les Garbage Clinics proposent aux membres de la communauté une consulta-tion toutes les deux semaines avec un médecin bénévole de la clinique, payable… en ordures recyclables.

67CC BY ND – Rudy

Indonésie

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68CC BY – Rajkumar 1220

Désenclaver une région en impliquant ses habitants

Miracle man, de son nom Arms-trong Pame, fonctionnaire du district de Tousem, en Inde, a réalisé ce qui semblait impossible. En arrivant dans la région, il découvre les difficultés que connaissent les villages pour survivre et se développer en l’ab-sence de routes. Sans aide gouver-nementale, il lance alors son projet de financement participatif et le fait connaître sur Facebook : construire une route de 100 km pour désencla-ver la région.Avec 56 000 € levés, il parvient à convaincre les entrepreneurs locaux de prêter des engins de chantiers aux habitants, qui ont construit col-lectivement la route du peuple, en à peine sept mois.

Inde

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36Lutter contre le gaspillage en un clic

Entre écocitoyenneté et engagement contre le gaspillage, deux applica-tions pour vous aider à consommer différemment.

Optimiam, qui vous permet de débarrasser les commerçants de votre quartier des invendus périssables.

Checkfood, qui vous permet de suivre l’avancement des dates de péremp-tion de votre stock personnel ! Votre estomac ne suffira pas pour tout manger à temps ? L’application vous propose de trouver, près de chez vous, les associations de solidarité intéressées.

FranceCourtoisie - OPtimiam

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DÉ CRYP TAGE

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SYSTÈME D

1. Parfois à la frontière de la ruse dans les pratiques économiques, le système D peut néanmoins être porteur de valeurs en soi.

2. La réutilisation prend des formes différentes selon le niveau économique de son lieu d’origine, mais tire son dynamisme du volume croissant de déchets produits par l’humanité dans les sociétés contemporaines.

3. En cela, le recyclage apparaît comme un support fertile de solutions innovantes, particulièrement dans les cas d’accès limités aux ressources.

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«Ted Boulou,finaliste de SeedStars World, à Dakar Je me suis demandé : “Comment apporter les nouvelles

technologies tout en bas de la pyramide, en Afrique ?” On a pensé créer un outil simple de gestion pour les petits commerces un peu partout, qui font 60 % du PIB en Afrique sub-saharienne. Un outil qui ne soit pas aussi costaud qu’un gros ordinateur, mais pas aussi fragile qu’un iPad. Donc on est tombé au milieu, sur la Somtou, qui est un outil de gestion bien adapté aux conditions locales : il renforce où il faut renforcer (sécurité solidité, etc.), et allège où il faut alléger (utilisation).

»

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ENTREPRISEH

L’entreprise n’est pas seulement une entité économique, c’est avant tout une communauté humaine. Elle a également un rôle à jouer en tant qu’acteur social, en portant les valeurs de ses membres.

Qu’elle agisse en interne pour reflé-ter son engagement dans ses pra-tiques, ou en externe par son action commerciale ou par des programmes environnementaux, la responsabi-lité sociale de l’entreprise est un enjeu d’avenir.

Favoriser le bénévolat, encourager l’insertion, créer des communau-tés de valeurs et même réinventer le rapport marchand, nous vous pro-posons des exemples de ce que l’en-treprise peut faire pour la société.

ENTREPRISE

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37Lutter contre la précarité des serveurs en donnant l’exemple

L’idée du Bar Marco de Pittsburgh pour lutter contre la précarité à son échelle ? Rien de moins que de chan-ger les habitudes de la restauration.

Dans un pays et un secteur où les pourboires constituent l’essentiel du revenu et où le CDI est un luxe, ce restaurant a souhaité traiter ses employés de manière plus juste : salaire et horaires stables, congés payés et assurance maladie. Une démarche d’équipe, puisque les membres dis-posent également d’actions dans la société et sont invités à contribuer à la stratégie financière de l’établis-sement. Avec cet exemple, on voit bien que le niveau de militantisme dépend du contexte. Ici, celui spé-cifique des employés américains.

74CC BY – Vratislav Darmek

États-Unis

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38Mettre les compétences de ses employés au profit d’associations

Développer les compétences de ses employés et les mettre à profit d’as-sociations tout en sensibilisant aux questions sociales durant les heures de travail, c’est possible.

La plateforme GlobalGiving Time, développée par AEGIS, permet aux salariés du groupe de publicité et d’études de marché britannique de soutenir de bonnes causes en tra-vaillant pour des associations béné-volement. Les organisations bénéfi-ciant de cette aide peuvent ainsi se concentrer sur leurs activités pre-mières et investir leurs temps et res-sources dans leurs objectifs de terrain.

Royaume-UniCC BY ND – Bakoko

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76CC BY – Mark

Inde

Filtrer l’air ambiant avec des plantes

Entrepreneur et militant écologiste indien, Kamal Meattle est devenu le gourou de la revégétalisation des espaces de travail après le succès de son intervention à la conférence TED en 2009.

Il explique comment la combinaison de trois plantes communes (Dyp-sis lutescens, Sansevieria trifasciata et Epipremnum aureus) lui a per-mis de mettre en place un système de filtration de l’air ambiant à New Delhi. Depuis, son idée a été large-ment reprise et adaptée à travers le monde.

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77CC BY – NG197

France

Promouvoir le bien-manger directement par le biais des restaurants

Consommer mieux, ce n’est pas seu lement éviter le gaspillage, c’est aussi s’assurer de consommer des produits de qualité, au prix juste.

C’est pourquoi le Collège culinaire de France a développé l’appellation Restaurant de qualité, pour aider les consommateurs à trouver les restaurateurs qui s’engagent à offrir un savoir-faire, une qualité de pro-duits et d’accueil d’un rapport qua-lité prix cohérent.Obtenir l’appellation, c’est aussi accepter d’être l’ambassadeur d’un mouvement, à travers l’information du public.

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MILITANTISME ?

78CC BY – Nahtanmac87

Canada, Monde

Payer un service avec une heure de travail

Les Accorderies sont une alter-native à l’entreprise classique par le travail social et solidaire.

Plateforme d’échange de compé-tences partant du principe « une heure de travail vaut une heure de travail », elle permet à chacun de mettre à profit ses savoir-faire et, grâce à une banque de temps, d’ob-tenir des services en conséquence.Ainsi, au Canada, dans la province de Québec, la Caisse Desjardins, un mouvement coopératif d’épargne et de crédit engagé, a lancé une Accor-derie qui fonctionne depuis 2011.

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DÉ CRYP TAGE

1. L’entreprise, avec ses ressources humaines et financières, est le lieu idéal pour mettre en place des nouvelles formes de militantisme. Cela permet de concrétiser le désir d’engagement de ses employés, tout en renforçant la place de l’entreprise dans la communauté.

2. Si la normalisation du concept de responsabilité sociale de l’entreprise est un élément favorable à l’intégration de valeurs morales dans les activités entrepreneuriales, elle tend à rendre moins identifiable la frontière entre l’engagement militant de l’entreprise et la stratégie de communication.

ENTREPRISE

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Pierre Alzingre,fondateur de Visionari, agence de conseil en innovation

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On sent en effet désormais la présence forte du consommateur citoyen. Et les entrepreneurs sont plus visionnaires que les politiques sur ce domaine. Les marques doivent donc devenir des repères de qualité et d’engagement, et les entrepreneurs peuvent devenir des guides sur cette voie. Les politiques n’ont jamais été aussi fiers de défendre ces démarches vertueuses, ces fonctionnements agiles, car ils sont incapables de les promouvoir dans leurs systèmes administratifs ou leurs grands groupes publics cadenassés de l’intérieur.

«

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ALTERNATIFI

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Militer ce n’est pas qu’agir pour la cause, c’est aussi développer et por-ter des idées. En bref, souhaiter, par son engagement, changer durable-ment la société dans l’intérêt général et voir évoluer les comportements pour une meilleure humanité.Utopique, rêveuse, idéaliste, mais

aussi créative, prospective, porteuse de solutions alternatives et inno-vantes, la pensée militante irrigue la société pour améliorer l’avenir.Pour ouvrir sur ceux qui tentent aujourd’hui de créer le monde de demain, nous avons essayé de mettre en avant la diversité de ces acteurs :

professionnels du changement, lob-byistes, administrateurs internatio-naux, militants associatifs, journalistes ou encore citoyens engagés. Ils ne partagent pas nécessairement leur vision de l’avenir, mais ont en com-mun l’envie de contribuer.

ALTERNATIF

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83CC BY – Openstate

Refaire le monde dans un espace dédié

Open State s’inspire du courant open source pour proposer un espace où des équipes pluridisciplinaires viennent proposer des modèles de sociétés alternatives secteur par sec-teur. L’idée : expérimenter des modes de vie durables pour un groupe de quelques dizaines de personnes sur des périodes de quelques semaines.

Dans le même registre, l’Institut des Futurs souhaitables est une ONG qui milite pour la prise en compte du long terme dans les décisions actuelles, afin de déter-miner les valeurs autour desquelles nous souhaitons organiser la société de demain.

France

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84Domaine public

Monde

Externaliser la recherche d’idées pour faire avancer la solidarité internationale

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés a décidé de donner la parole à ses employés et ses parties prenantes pour qu’ils puissent apporter leurs contributions et propositions pour améliorer l’aide humanitaire.

À l’aide de la solution logicielle de Spigit, elle a fait remonter les meil-leures pratiques de tous les acteurs du terrain et a pu faire profiter plus de monde de ses services.

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85Crédit – Kate Mason

Monde

Offrir l’éducation gratuite pour tous grâce à internet

Précédant l’explosion des MOOC, ces cours universitaires en ligne, Khan Academy offre depuis 2006 l’occa-sion à tous de développer connais-sances et compétences dans un nombre croissant de langues. Le site et l’application n’offrent pas seule-ment des exercices en ligne sur une grande variété de sujets adaptés à tous les niveaux (mathématiques, histoire de l’art, informatique…), mais aussi du contenu destiné aux parents et aux enseignants.

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44Aider la planète lors d’une fête de village

Les villages Alternatiba, un mou-vement spontané et autonome, pro-posent des alternatives au change-ment climatique.

Entre conférences, stands et fêtes, ces grands-messes permettent de présenter de nouvelles solutions dans de nombreux domaines (agri-culture, habitat, économie…), et de créer un espace de discussion entre citoyens engagés.

MondeCourtoisie Alternatiba > presse

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87CC BY – Jon S

Monde

Repenser le monde en une journée

Une journée pour promouvoir les solutions positives et innovantes aux grandes problématiques sociales et permettre à des médias de s’en-gager pour l’avenir.

L’Impact journalism day est une initiative du média/entreprise sociale SparkNews, qui, grâce à un finance-ment collaboratif, permet de publier chaque année, et dans un nombre croissant de quotidiens, un supplé-ment élaboré par les rédactions sur des sujets innovants et à fort impact.En 2014, 40 journaux dans 40 pays ont été associés au programme (Le Monde pour la France).

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46Décentraliser le langage et le stockage informatiques

Inspiré de l’éther, cette substance invisible qui constituerait l’ensemble de l’espace qui nous entoure, Ethe-reum est un projet développé par le Canadien d’origine russe, Vitalik Buterin, depuis ses 17 ans.

Au cœur de son idée se trouve la lutte contre la centralisation des données. Se présentant à la fois comme une plateforme et un lan-gage de développement décentrali-sés, mais aussi comme une monnaie virtuelle (une alternative au bitcoin), Ethereum offre une alternative aux services de stockage, de paiement ou de développement informatique tels que nous les concevions jusqu’à aujourd’hui.

CanadaCC BY – Marko Ahtisaari

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DÉ CRYP TAGE

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ALTERNATIF

1. L’émergence des réseaux sociaux a permis l’essor de grandes campagnes collaboratives (crowdsourcing), où chacun peut venir contribuer à la réflexion.

2. Ce nouveau média permet également de diffuser les valeurs plus directement entre individus ou vers des acteurs jusqu’alors inaccessibles.

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Samuel Le Goff,journaliste à Contexte.com

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Depuis les années 2000, une nouvelle génération d’activistes est montée en ligne pour défendre les libertés numériques autour des questions de cyber-surveillance et de défense de la neutralité du Net.

La palette va des organisations les plus pacifiques et légalistes à celles qui flirtent, voire dépassent, les limites légales, comme certains défenseurs des animaux, ou les Anonymous chez les cybermilitants, qui n’hésitent pas à attaquer des systèmes informatiques et à voler des données.

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Pionnière d’une économie qui place l’humain au cœur de son organisation, la MAIF continue de croire aux échanges solidaires, à l’entraide et au partage. Une société plus col-laborative pour mieux vivre ensemble… durablement.

Par exemple, la mutuelle s’inves-tit avec…– le premier réseau mondial

d’échange de maisons Guest-ToGuest, pour développer des modes d’hébergement plus éco-nomiques, plus authentiques et plus hospitaliers ;

– la société d’auto-partage Koo-licar, afin d’inventer et déve-lopper ensemble des modes de déplacement plus responsables et plus durables ;

– la société ZenWeShare pour créer Famust, le passeport confiance, afin de faire de la répu-

tation en ligne une valeur clé des échanges de demain ;– l’éditeur rue des écoles, pour mettre en partage des

sites éducatifs gratuits, afin que chaque enfant ait en main toutes les clés pour réussir ;

– le blog La consommation collaborative, pour pro-mouvoir et décoder les nou-velles formes de consommation.

S’engager pour une so ciété collaborative, c’est per mettre au plus grand nombre de mieux comprendre les enjeux du monde qui s’ouvre à nous et les nouvelles rela-tions sociales et économi-ques qui prennent jour dans chaque domaine des activi-tés humaines.

LA MAIF S’ENGAGE POUR UNE SOCIÉTÉ COLLABORATIVE

Plus d’exemples surmaifpourunesocietecollaborative.fr

Bang/MAIF

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À l’initiative de la MAIF,assureur militant

PLATEFORME D’INFORMATION CROWSOURCÉE SUR L’INNOVATION