demain bientôt l’année jubilaire · en souhaitant à notre saint-père une belle et heureuse...

24
Une peinture monumentale dans la basilique Couronne mariale pour l’Ascension Feu… et pluie de Pentecôte DOSSIER L’évangile de la simplicité DEMAIN Bientôt l’année jubilaire ! Annales de Notre-Dame-du-Laus – N° 369 Juin 2013 – Abonnement 25 – CPPAP 0513 L 88176 (en cours) www.sanctuaire-notredamedulaus.com

Upload: others

Post on 26-Jun-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Une peinture monumentale dans la basilique

Couronne mariale pour l’Ascension

Feu… et pluie de Pentecôte

dossier

L’évangilede la simplicitédemain

Bientôt l’année jubilaire !

Anna

les

de N

otre

-Dam

e-du

-Lau

s –

369

• Ju

in 2

013

– Ab

onne

men

t 25 €

– CP

PAP

0513

L 8

8176

(en

cour

s)

www.sanctuaire-notredamedulaus.com

Page 2: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

n° 369 jUin 2013Abonnement : 25 € Abonnement de soutien : 30 €Directeur de publication Père Ludovic FrèreRédacteur en chef Tanguy LafforgueOnt collaboré à ce numéro : L. Frère,  T. Lafforgue, G. Mélinon, les sœurs bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, F. Céard, M. Klein, H. Biarnais,  M. Dorthu, G. Corpataux, R. Combal, F. Guilloth.Photos Sanctuaire notre-Dame du Laus sauf mention contraireSanctuaire Notre-Dame du Laus Coordination : Tanguy LafforgueComité de rédaction des Annales05 130 Saint-étienne-le-LausTél.04 92 50 94 00 • Fax 04 92 50 90 77E-mail : [email protected] paritaire n° 0513 L 88176 (en cours)ISSN : 2263 4037Dépôt légal : à parutionéditeurBayard Service Édition Méditerranée2, chemin de Saint-Pierre,13 390 Auriol Tél. 04 42 98 14 10 bse-mediterranee@bayard-service.comwww.bayard-service.comMaquettiste graphiste : M. DupontimprimerieJF Impression - 34072 Montpellier

En partenariat avec Gap, Notre-Dame du Laus est membre de l’association des Villes sanctuaires en France. Site Internet : www.villes-sanctuaires.com

Un vallon et une bergère choisis par la Vierge MarieEn 1664, la Vierge Marie choisit le vallon du Laus comme « refuge pour les pécheurs ». Apparue à Benoîte Rencurel, une jeune bergère, elle lui demande la construction d’une église et d’une maison pour les prêtres. Durant cinquante-quatre ans, Benoîte se consacre à sa mission d’accueil, éduquée, encouragée et conseillée par la Vierge Marie qui continue à lui apparaître. Ayant reçu un don de connaissance des cœurs, la bergère guide les pèlerins dans leur démarche de conversion. Le Laus devient ainsi un lieu de grandes grâces, où les guérisons et les reconstructions intérieures ne cesseront jusqu’à aujourd’hui.

Un message en forme d’appel à se laisser réconcilierLe message du Laus, dont la vie de Benoîte Rencurel est une merveilleuse illustration, est un appel à une réconciliation intégrale : dans nos relations (avec Dieu, avec les autres, avec soi-même et avec l’Église) ; dans toutes les autres sphères de notre existence : avec le temps, avec notre corps, avec la nature, avec le monde surnaturel…Cocon situé dans un écrin naturel protecteur entouré de magnifiques paysages, refuge paisible à l’écart du monde, le sanctuaire Notre-Dame du Laus est aujourd’hui le lieu offert pour vivre ce message.Lieu de prière et d’accueil, le sanctuaire est ouvert et accessible toute l’année. Des retraites, sessions et pèlerinages y sont organisés régulièrement.

Une hôtellerie aux capacités d’accueil multiplesL’hôtellerie permet de rester sur place et ainsi d’expérimenter cette réconciliation qui demande du temps. Elle propose :• un restaurant de 540 places. Service à table, menu unique, petits prix (11 à 12 euros, tarifs enfants), prestations pour les groupes ;• Un bar (terrasse avec vue sur les montagnes) ;• Un magasin d’articles religieux (livres, souvenirs, cadeaux, cartes postales) ;• 250 chambres (415 lits en été, 250 en hiver), 1-2-3 lits, chambres pour personnes handicapées ;• Un camping, dans un site calme à 2 minutes de la basilique ;• Deux dortoirs de 25 lits avec cuisine, sanitaires, salle commune, en gestion libre. Idéal pour les groupes de jeunes ;• Un lieu de camp pour les jeunes (panorama 360°), à 5 minutes de la basilique.• Un gîte de 15 lits avec cuisine commune ;• Une gamme de salles de conférence (25 à 400 places) ;• Accès WiFi gratuit.

ContactsRenseignements sur les activités spirituelles : 04 92 50 94 00 [email protected]éception de l’hôtellerie : 04 92 50 30 73 – [email protected] Internet : www.sanctuaire-notredamedulaus.com

Sommaireédito

3 Par le père Ludovic Frère

Vie du sanctuaire

4 Retour en images sur le trimestre

5-6 Brèves

7 - Rencontre

Philippe Casanova, peintre et pèlerin

événement

8-9 Fête de Notre-Dame du Laus le 1er mai

Demain

10 Bientôt le jubilé !

11 - Dossier

L’évangile de la simplicité

12 Un esprit saint(t) dans un cœur simple

13 Dieu infiniment simple

14 Des hommes simples au fil des rencontres

15 Le fruit d’un long travail

16-17 Le témoignage de Benoîte

18 Dix conseils pour devenir simple

19 Laissez-vous simplifier !

20-21 – Vie du sanctuaire

Le Laus, haut-lieu de grâces

23 - Agenda

24 - Méditation

2 Notre-Dame du Laus

Page 3: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Simple comme… un pape

Parcourir les sites internet des grands médias français ne laisse aucun doute : le pape François marque par sa simplicité. « Pontificat sous le signe de la simplicité » (Le Parisien, 14 mars 2013), « La simplicité du pape François lui permet d’être compris de tous » (La

Croix, 22 mars 2013), « Premiers pas en toute simplicité » (Le Monde, 15 mars 2013). il semble y avoir quelque chose d’inédit dans cette attitude ; en tous cas dans la manière dont elle est perçue par les médias.

La nouvelle évangélisation à laquelle nous sommes tous appelés à contribuer ne commen-cerait-elle pas par un grand élan de simplicité ? On perçoit en tous cas ce qu’il y a dans la simplicité de fraîcheur évangélique, de recherche de l’essentiel, de prise en considération de chacun et d’humilité devant la grandeur de notre Dieu. Apôtres de celui qui a lavé les pieds à ses disciples et partagé avec eux bien des moments de simplicité au cours de ses trois années de ministère public, nous percevons que cette vertu n’est pas une option dans la vie chrétienne.

Elle ne l’est pas non plus dans l’expérience du Laus. Fondé à la demande de la Vierge Marie par une simple bergère, notre sanctuaire est apprécié dans toute sa richesse

seulement par ceux qui acceptent de se laisser toucher par sa simplicité. Les murs de la basilique n’ont pas l’éclat de grandes cathédrales ; l’accès même au message du Laus nécessite un cœur simple ; les rencontres qui se vivent au sanctuaire ont la beauté de la simplicité et de la vérité. Venir au Laus, c’est toujours faire une

expérience de simplicité.

En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie et à la vénérable Benoîte… espérant

que le pape François aura la simplicité de reconnaître la sainteté de Benoîte par une prompte béatification. Vos prières sont les bienvenues pour qu’un miracle puisse être

reconnu, et qu’ainsi la figure de simplicité de la bergère du Laus éclaire notre monde souvent si compliqué et si encombré par l’apparence.

« Ce qui montre que Benoîte a l’Esprit de Dieu, c’est qu’elle attire mieux avec sa simplicité que d’autres avec toute leur éloquence » (Manuscrits du Laus, CA G. p. 152 ii [198]).

Père Ludovic Frère recteur du sanctuaire

édito

Notre-Dame du Laus 3

Page 4: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Vie du sanctuaire

Retour en images sur le trimestre

Chemin de croix du vendredi saint,

29 mars

Les coulisses du 1er mai : montage du tableau de Philippe Casanova (lire pages 7, 8 et 9)

Vigile pascale, 30 mars

Suivez l’actualité du sanctuaire sur son site internet, dans la rubrique « L’actu du Laus », accessible depuis la page d’accueil www.sanctuaire-notredamedulaus.com

Pèlerinage de la Couronne, 9 mai (lire brève en page 5)

Saint Jour de Pâques,

31 mars

Un matin embrumé, 9 avril

Le retour du printemps,

16 avril

4 Notre-Dame du Laus

Page 5: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Retour en images sur le trimestre

C’est le nombre de louvettes et louveteaux du mouvement des Guides et Scouts d’Europe qui

ont campé au sanctuaire durant le week-end de Pentecôte à l’occasion d’un rallye de province. Cf. l’article en page 6.

500 ››› Couronne marialePlus de 1 200 personnes ont assisté à la messe solennelle de l’Ascension, le jeudi 9 mai. Pèlerinage de la Couronne oblige, les fidèles des paroisses situées autour du sanctuaire représentaient une part importante de cette assemblée. La journée était présidée par le père Guy Corpataux, chapelain du sanctuaire et doyen de l’Avance. Le père Ludovic Frère était quant à lui à Lyon pour présenter le Laus au festival marial international. Consulter le diaporama en ligne.

››› Comme un feu sur la terre La session de Pentecôte sur l’Esprit saint, proposée au sanctuaire durant trois jours, a rencontré un public nombreux venu de toute la France.

Le prédicateur était André Girier, diacre du diocèse de Gap et d’Embrun. Pédiatre de formation habitué à enseigner, il a aussi pu se préparer à son ordination presbytérale du 30 juin… au Laus.

››› Des jubilaires à l’air alerteÀ l’initiative de Mgr Felix Caillet, vicaire général du diocèse de Gap et d’Embrun, une fête diocésaine des jubilaires a été célébrée le 20 mai au sanctuaire. Durant la messe du lundi de Pentecôte, présidée par Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, les prêtres, religieuses et couples mariés jubilaires ont été mis à l’honneur. L’homélie a été prononcée par le père André Bernardi, ordonné voici quarante ans. Consulter le diaporama et l’homélie en ligne.

Messe solennelle de Pentecôte, avec

500 louvettes et louveteaux de la province (lire en page 6)

Fête diocésaine des jubilaires,

la bénédiction finale, 20 mai (lire en page 5)

Pèlerinage des personnes malades, âgées et handicapées, 25 mai (lire ci-contre)

Suivez l’actualité du sanctuaire sur son site internet, dans la rubrique « L’actu du Laus », accessible depuis la page d’accueil www.sanctuaire-notredamedulaus.com En bref

Organisé conjointement par la pastorale de la santé du diocèse de Gap et d’Embrun et le sanctuaire, le 3e pèlerinage des malades a été accueilli au Laus le samedi 25 mai.

Notre-Dame du Laus 5

Page 6: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

3 questions aupère Ludovic FrèreTout en continuant à assumer sa mission actuelle, le recteur du sanctuaire a été nommé vicaire général du diocèse de Gap et d’Embrun à compter de l’été 2013.

Considérez-vous cette nomination comme une promotion ?

Notre pape François nous montre depuis son élection un exemple d’humilité et de service. Toutes les fonctions dans l’Église doivent être accueillies comme des services, jamais comme des promotions. La seule promotion, c’est d’annoncer Jésus-Christ comme le vrai bonheur. Par ailleurs, je suis convaincu qu’être vicaire général n’est pas une fonction plus « importante » que celle de curé de paroisse ou d’aumônier d’hôpital.

Vous restez cependant recteur de Notre-Dame du Laus ?

Je reste effectivement au service de notre beau sanctuaire, et je m’en réjouis. Dans les Manuscrits du Laus, il est dit des confesseurs qu’ils n’échangeraient pas le confessionnal du Laus pour les plus grandes charges dans l’Église, tant étaient grandes les joies et les consolations qu’ils recevaient en ce saint lieu. C’est vrai aujourd’hui plus que jamais !

Comment comptez-vous concilier vos deux missions ?

À l’évidence, elles sont très prenantes. Mais, avec Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, nous avons repéré les liens entre elles. Le Laus est le cœur spirituel et géographique du diocèse ; il est un lieu diocésain fondamental. J’aspire à faire grandir encore ces liens ; la double mission y contribuera certainement.

En brefAu revoir à une amie du Lauset de BenoîteMarie-Thérèse Aptel nous a quittés le jeudi 4 avril. Installée dans le hameau depuis 18 ans, elle avait participé comme bénévole à l’essor de l’Accueil du pèlerin au début des années 2000. Elle avait

aussi contribué, auprès du père rené Combal, à la rédaction du dossier de béatification de Benoîte. Ayant une grande affection pour celle-ci, qu’elle appelait souvent « notre petite Benoîte », elle était, selon le père Combal, « une familière de la prière du Laus ». Elle a été inhumée au cimetière du hameau à l’issue d’une messe d’obsèques au cours de laquelle de nombreux amis sont venus l’entourer.

Pluie et feu de Pentecôte

Suivez en direct l’actualité du sanctuaire sur www.sanctuaire-notredamedulaus.com, dans la rubrique « L’actu du Laus »

Durant le week-end de Pentecôte, environ 500 jeunes de 8 à 12 ans et leurs accompagnateurs ont bravé les intempéries : le sanctuaire accueillait un rallye de province pour les louvettes et louveteaux du mouvement des Guides et Scouts d’Europe. En raison d’une météo dissuasive pour qui veut dormir sous tente (forte pluie et froid), le programme des activités a été adapté en temps réel pendant la durée du rallye. Dimanche, jour de fête solennelle, la journée a été rythmée par plusieurs temps forts en commun. Le matin, s’est déroulée la veillée reportée… de la veille. L’après-midi, dans la grande salle transformée en arène,

les sœurs bénédictines ont organisé, en l’adaptant un peu à cause du manque de place, le fameux grand jeu du Laus. Puis les 500 louvettes et louveteaux se sont rassemblés sous le grand chapiteau, au sec, pour assister à la messe solennelle de Pentecôte, présidée par Mgr Jean-Michel

di Falco Léandri, évêque de Gap et d’Embrun.Adaptation, il en a aussi été question sur le plan logistique : tous les locaux disponibles du sanctuaire ont été mis à disposition des campeurs, leur garantissant ainsi deux nuits sur leurs deux oreilles. La bonne humeur a été un

autre maître-mot du rallye : ni les « petits loups » ni leurs chefs n’ont perdu le sourire. Le moral est resté au plus haut, et le sanctuaire a résonné de chants et de cris de joie sans discontinuer.

6 Notre-Dame du Laus6 Notre-Dame du Laus

Vie du sanctuaire

Page 7: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

« Un pèlerin-peintre » inspiré par le LausLe mercredi 1er mai, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et d’Embrun, a béni une peinture monumentale commémorant la reconnaissance officielle des apparitions du 4 mai 2008 (lire aussi en pages 8 et 9). La parole à l’auteur de cette œuvre, Philippe Casanova, peintre français passionné par le baroque italien, inspiré par la rome éternelle et par Notre Dame du Laus.

Le tableau décryptéLe titre du tableau est emprunté à la Genèse (1, 4) : « Séparer la lumière des ténèbres ».Sa composition fait écho au tableau du couronnement par la gamme des couleurs et par la présence impo-sante en son centre du podium. Celui-ci est traité comme le dais d’une procession, avec en son sein la statue de la Vierge de Bon-Rencontre et, légère-ment proéminente, une bannière reprenant l’image de Benoîte.il n’y a pas d’unité de temps. Deux séquences sont juxtaposées : le moment où l’évêque lit le décret de reconnaissance des apparitions, qui est le point cen-tral, l’épicentre du tableau ; et, d’autre part, au pre-mier plan, s’avançant vers le spectateur, se frayant un chemin au milieu de la foule ondulante, les cardinaux, évêques et prêtres invitent la multitude à embrasser la dévotion à Notre-Dame du Laus.il n’y a pas vraiment non plus d’unité de lieu. Autour de ces deux scènes, j’ai recomposé divers sites liés à l’histoire du sanctuaire : le col de l’Ange, la chapelle du Précieux-Sang, le groupe sculpté de Pindreau et, comme fond de la toile, la chaîne de Chabrières.Le rayon principal illumine le dais et tend à dissoudre les figures qu’il irradie, les rendant plus abstraites.La lumière traverse d’abord Benoîte, qui la commu-nique à l’évêque célébrant, avant que celle-ci ne se répande par vagues successives dans l’assemblée, et dans la nature alentour.Ce rayonnement symbolise les apparitions, le Ciel qui s’invite, le Ciel en fête, qui vient consoler les créatures, et, leur ouvrant cette lucarne sur l’infini, remettre nos existences en perspective.Le mouvement de la procession, son élan, vient nous rappeler que la conversion est un chemin et nous in-vite à mettre nos pas dans ceux de Benoîte.

Présentation de l’œuvre par son auteur lors de la cérémonie de bénédiction

Mercredi 1er mai 2013

Découvrez en ligne le tableau de Philippe Casanova

Philippe Casanova effectue  les dernières retouches in situ  la veille du dévoilement

Philippe Casanova lors du direct sur RCF Alpes-Provence le 1er mai.

Rencontre

« J’ai retrouvé avec émotion Notre-Dame du Laus, après bien des années. Un havre de grâce, un repos pour l’âme, dans une symbiose avec la nature,le créé. Dans ma ville d’élection, la sainte ville de Rome, j’ai découvert au fil des ans le baroque. Les architectes, les artistes qui ont rendu cette ville si belle aimaient à dire : “Il mondo piangente e il cielo festeggiante”(« Le monde pleure, le ciel est en fête »). Puisque le monde n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise et les tribulations, le Ciel en quelque sorte s’invite sur la terre pour venir l’embraser, célébrer la gloire de la Madone et de l’humble paysanne Benoîte, celle qui a vu juste. »

BiO ExPRESSNé à Paris en 1965.Diplômé de l’école nationale supérieure des Beaux-Arts.Passion : l’univers baroque,  découvert à l’occasion  d’un voyage en Europe centrale  et en Italie.Marié à une Italienne. Vit depuis quinze ans à Rome, où il peint régulièrement des œuvres pour les églises et les palais.1994-1995 : réalise 16 tableaux pour le 400e anniversaire de la mort de saint Philippe Néri.2006 : crée un cycle de 31 peintures pour les 500 ans  de la basilique Saint-Pierre.

Notre-Dame du Laus 7

Page 8: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

événement

C’est l’affluence des grands jours à Notre-Dame du Laus. En ce 1er mai,

sous un ciel clément, le sanc-tuaire fête sa patronne. Le grand chapiteau a été dressé. Marquant le début de la haute saison, il restera ins-tallé jusqu’à la fin de l’été, plus précisément le 8 sep-tembre, jour de la Nativité de la Vierge.C’est sous cette tente que débutent les festivités, avec la messe solennelle célébrée en présence de nombreux fidèles. L’évêque de Gap et d’Embrun la copréside avec son confrère Mgr Louis Sankalé, évêque

de Nice. Leurs origines respectives sont l’occasion, en début de cérémonie, de quelques plaisanteries sur les « doryphores » – terme employé par les méridionaux pour désigner «les étrangers ».Dans l’assistance, on note aux premiers rangs la présence d’un groupe de choristes : les Cigales et Grillons.

Une peinture baroque monumentaleÀ la fin de la messe, une pro-cession emmène célébrants et fidèles jusqu’à la basilique, où les attend une cérémonie peu ordinaire : le dévoilement et

la bénédiction d’une immense peinture de 2,5 mètres sur 3 (lire page précédente). Cette toile est arrivée au sanctuaire trois jours avant, séparément de son imposant cadre. L’auteur, Philippe Casanova, a effectué les dernières retouches et la signature de l’œuvre in situ, à quelques mètres de la chapelle de Bon-Rencontre.Le tableau, commandé par Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, commémore la re-connaissance officielle des apparitions du 4 mai 2008. il a été offert au sanctuaire par Maryvonne Pinault, présente pour l’occasion.

Le mois de mai sous le regard de Marie Fête du travail, fête du muguet… Le 1er mai est aussi désormais le jour pour mettre à l’honneur Notre-Dame du Laus. Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et d’Embrun, a en effet institué officiellement cette fête. Quoi de plus naturel ? Le mois de mai ne correspond-il pas aux premières apparitions de Marie à Benoîte, en 1664 ?

Mgr Louis Sankalé accueille la procession des enfants pendant la messe. À sa droite, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri.

Dévoilement du tableau de Philippe Casanova. Sur la gauche, Maryvonne Pinault.

››› Livre d’or

«Notre-Dame du Laus nous a offert une journée

mémorable en ce 5e anniversaire de la reconnaissance, dans la joie d’un rassemblement festif empli de ferveur et de louange !Merci à mon ami, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, et au père Ludovic Frère, recteur du sanctuaire, à tous les chapelains, ainsi qu’aux sœurs bénédictines et à tous les bénévoles. Heureux d’avoir revu Mgr André Fort, évêque émérite d’Orléans ! J’emporte le souvenir de cette halte apaisante et demeure en union de prière avec Benoîte et tous les pèlerins du Laus ! »

Notre-Dame du Laus,le 1er mai 2013

+ Louis Sankalé, évêque de Nice

8 Notre-Dame du Laus

Page 9: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Le mois de mai sous le regard de Marie

Des choristes au grand cœurAprès le déjeuner, les Cigales et Grillons reprennent du service, cette fois pour un concert sous le grand chapiteau.Venu de l’isère, ce groupe très soudé a une histoire étonnante. il provient de la « migration progressive » de jeunes Orléanais, passionnés de montagne, venus dans les Alpes pour rejoindre leur aumônier qui y avait créé un centre de vacances.L’exceptionnelle qualité du concert n’échappe pas aux spectateurs. Une ovation salue leur prestation. Et leur

générosité, car le fruit de la quête est offert au sanctuaire.Le ciel se faisant menaçant, la traditionnelle procession mariale est victime d’un changement de programme. Cette belle journée se conclut donc par les vêpres à la basilique.Dans un an, la fête du 1er mai marquera l’ouverture de l’an-née jubilaire pour les 350 ans des premières apparitions (lire page suivante).

Tanguy LafforgueResponsable de la communication

Dévoilement du tableau de Philippe Casanova. Sur la gauche, Maryvonne Pinault. La chorale Cigales et Grillons pendant le concert.

Les Cigales et Grillons, plus qu’une choraleEn apparence, elle ressemble à toute autre chorale : implantée en Isère, composée de 80 choristes et instrumentistes de tous âges, elle joue un répertoire très large allant du profane au sacré et donne des concerts caritatifs dans la région grenobloise.Mais les similitudes s’arrêtent là. À voir, lors des concerts, les liens forts qui unissent ces artistes, on imagine leur histoire peu commune. Premier point qui éveille la curiosité, la plupart sont originaires d’Orléans. Autre originalité, ils sont catholiques pratiquants. Troisième indice, ils vivent dans le même hameau.La chorale Cigales et grillons est une émanation d’une association créée en 1975 dans l’Orléanais par un aumônier de jeunes, le père Decomble. Ayant implanté un centre de vacances à Lus-la-Croix-Haute (Isère), il vient y résider au début des années quatre-vingt-dix et en devient finalement curé. Certains des jeunes dont il s’était occupé, passionnés de montagne, le rejoignent et ils créent à proximité du village d’Avignonet un « habitat groupé » à dimension communautaire.Le lien entre la chorale et le sanctuaire s’est fait par le biais de Mgr André Fort. Au service du sanctuaire depuis sa retraite en 2010, il était auparavant évêque d’Orléans. C’est lors de son épiscopat qu’il avait été charmé par le chant des Cigales et grillons.

Notre-Dame du Laus 9

Page 10: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Demain

Bientôt l’année jubilaire3 questions à…

Michel Klein, directeur général du sanctuaire et coordinateur du projet

Pourquoi organiser un tel jubilé ?Depuis 350 ans, ce sont à peu près 30 millions de pèlerins qui sont venus au Laus. Trouvant refuge auprès de Marie, ils ont pu se convertir, se réconcilier, recevoir du réconfort et déposer leurs souffrances, remercier le Seigneur… Tout cet héritage spirituel, sans oublier le patrimoine architectural témoin des évolutions du sanctuaire, mérite d’être diffusé aux générations actuelles.

De quoi vous êtes-vous inspirés pour définirles grandes lignes du projet ?Sensibles aux leçons de l’histoire et à l’apport fourni par les anciens à travers les archives, nous avons notamment étudié le travail effectué il y a cinquante ans par le diocèse pour le 300e anniversaire, mais aussi il y a vingt-cinq ans. Nous avons ainsi dégagé les princi-pales orientations du jubilé, en les complétant avec d’autres exemples de réalisations : jubilé de l’an 2000, 850 ans de Notre-Dame de Paris, etc.

Que va proposer le sanctuaire aux pèlerins et visiteursdurant cette année jubilaire ?Eh bien justement, une véritable démarche jubilaire, avec un parcours spirituel à effectuer : passage d’une porte, indulgence, etc. Parallèlement, de nombreux « évé-nements » seront proposés tout au long de l’année, touchant des publics variés : pèlerinages, rassemblements, retraites, sessions, etc. Le diocèse de Gap et d’Embrun sera associé étroitement à ces festivités : d’ailleurs, nous effectuerons des missions en paroisses avant le début de l’année jubilaire pour susciter une dynamique diocésaine.

Propos recueillis par Tanguy Lafforgue

Le 1er mai 2014, le sanctuaire entrera dans une année jubilaire à l’occasion du 350e anniversaire des premières apparitions vécues par Benoîte en 1664. Les Annales vous font découvrir les préparatifs de cet événement.

››› Le logo du jubilé

Il a été réalisé à partir du logo du sanctuaire. Des éléments propres au jubilé y ont été adjoints.

La présence de Benoîte, sur la droite, fait écho à celle de Marie. Benoîte est la jeune fille que Marie a choisie, lui confiant une mission d’accueil des pèlerins qu’elle a remplie pendant cinquante-quatre ans. Sans Benoîte, pas de sanctuaire Notre-Dame du Laus. Benoîte est au centre de ce jubilé et c’est pourquoi elle apparaît sur le logo.

La courbe dorée symbolise le lien entre Marie et Benoîte, jamais interrompu pendant cinquante-quatre ans d’apparitions. On peut aussi y voir une représentation de la voûte céleste, ou encore le symbole que la foi permet de franchir les montagnes.

L’année jubilaire, qui commencera le 1er mai 2014 et se terminera le 1er mai 2015, est signifiée par le mot « jubilé » et les dates « 1664-2014 ». C’est en effet en 1664, au mois de mai, que Benoîte a commencé à vivre les apparitions : principalement la Vierge Marie et des anges, mais aussi des saints et, à cinq reprises le Christ crucifié. Le fait que ces dates soient placées en bas a une signification : elles sont une assise, un gage de crédibilité. Depuis 350 ans, discrètement mais sûrement, le sanctuaire ne cesse d’être témoin des grâces reçues par les pèlerins.

Au sommet du logo, lui donnant une forme générale ascendante, on reconnaît le clocher de la basilique, avec sa forme caractéristique des églises des Alpes du sud. Un clocher qui est là aussi pour nous rappeler le projet de nouvelle église, dont la construction pourrait débuter d’ici 2014.

L’inscription « Diocèse de Gap et d’Embrun », enfin, signale le caractère diocésain du sanctuaire et l’enrichissement mutuel qui en découle.

CALEnDRiERL’année jubilaire, ce seront des grandes célébrations, des pèlerinages, des sessions, des retraites, des journées de réflexion, et une démarche jubilaire à effectuer seul ou en groupe. ZOOM sur… les pèlerinages 

Du 8 au 11 mai 2014 : pèlerinage des jeunes professionnels et étudiants14 juin 2014 : pèlerinage des personnes malades et handicapées18 juin 2014 : pèlerinage des enfants5 et 6 juillet 2014 : pèlerinage des Italiens13 au 14 septembre 2014 : pèlerinage des militaires26, 27 et 28 septembre 2014 : pèlerinage pédestre de la Salette au Laus 18 octobre 2014 : pèlerinage pour le personnel soignant

10 Notre-Dame du Laus

Page 11: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Il est rare de dire de quelqu’un :« Il m’a touché par son attitudede supériorité. »En revanche, qui n’est pas bouleversé

par la rencontre de gens simples ?C’est d’abord cette vertu qui a touché ceux qui rencontraient Benoîte. Un prêtre confie ainsi qu’il avait « vu quantité de personnes dévotes, mais qu’il n’en avait jamais vu de si simple »(CA G. p. 28 XXIII [74]).À l’école, de la bergère du Laus des pistes de simplicité nous sont donc offertes. Sans aucun doute, elles sont essentielles pour une vie en vérité et un chemin de sainteté.

L’évangile de la simplicité

Notre-Dame du Laus 11

do

ssier

Page 12: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Envahi de soi ?Une conversion à la simplicité est donc certainement nécessaire. Elle est d’abord un appel à  la vérité. Comme l’écrit l’abbé Gaillard, dans les Manuscrits du Laus : « Ce n’est pas aussi l’extérieur simplement, ces grimaces de dévotion que Dieu demande ; c’est une grande simpli-cité, car nous ne sommes que ce que nous sommes devant Dieu, qui connaît les passe-volants, ces gens envahis de leur propre gloire et de la bonne opinion d’eux-mêmes » (CA G. pp. 38-39 III [84-85]).Benoîte  Rencurel  s’est  gardée de  succomber  à  ces  pièges.  Elle aurait pourtant eu bien des  rai-sons de prendre de haut les grands pécheurs et tous ceux qui ne béné-ficiaient  pas de rencontres c é l e s t e s . P o u r t a n t , b e a u c o u p peuvent  l’at-tester :  « on a vu aucune action d’éclat de sa part, et elle a caché avec beaucoup de soin tout ce qu’elle a fait de bon, si simple et discrète qu’elle est dans son humi-lité » (CA G. p. 27 XXII [73]).

Vie chrétienne et vie simpleMais  nous  n’avons  pas  tous  la vertu de Benoîte ; et si  la simpli-cité nous attire assurément, elle nous  inquiète  en  même  temps. Elle nous fait redouter d’être pris pour des ringards ou des naïfs ; elle 

peut apparaître comme un signe de faiblesse dans un monde où il faut souvent jouer des coudes pour réussir. Dans l’histoire du Laus, les défenseurs de Benoîte sont raillés pour leur confiance en une bergère ayant peu de moyens et peu de formation : convoqués à Embrun devant les responsables du diocèse, les abbés Peytieu et Hermitte « en reviennent très mécontents, tant on y est animé contre ce saint lieu. On les traite de visionnaires, d’idiots et de bêtes de croire si légèrement à une simple fille » (CA G. p. 364 IX [410]).

Simplicité et dépouillementOu encore, derrière la simplicité, on entend un dépouillement qui peut 

faire  peur :  si nous  aspirons p r o f o n d é -ment à une vie simple,  nous ne sommes pas aisément  dis-posés à aban-donner  notre confort,  nos objets  accu-

mulés ou nos titres ronflants. Au sanctuaire du Laus, la chambre de Benoîte  permet  ainsi  une  expé-rience particulière : lieu de grande simplicité, elle nous renvoie à tout ce dont nous nous encombrons si facilement, en sachant  très bien que  ça  nous  alourdit…  mais  en craignant aussi de nous en libérer.

Se laisser attirer par la simplicitéOn  dit  que  Dieu  est  infiniment 

simple.  Pour  le  rencontrer  et vivre pleinement notre existence humaine et notre vocation chré-tienne, sans doute faut-il  recher-cher  la  simplicité,  quoi  qu’elle puisse nous faire perdre aux yeux du monde. Dans l’écriture sainte, le livre de la Sagesse s’ouvre par ces mots : « Ayez sur le Seigneur des pensées droites, cherchez-le avec un cœur simple » (Sg 1, 1). éclairé par sa rencontre avec le Christ res-suscité, saint Paul encouragera les chrétiens de Rome : « N’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple ». La simplicité est comme un aimant, qui peut nous attirer si nous nous laissons  faire. Que Benoîte nous aide  donc  à  nous  laisser  attirer par  la simplicité ; celle des petits enfants dont Jésus prévient que le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.

Père Ludovic Frère, recteur du sanctuaire

Un esprit sain(t) dans un cœur simpleNous convertir à la simplicité n’est pas si simple. Encombrés de biens matériels qui nous rassurent ou nous distraient, soucieux d’être reconnus, facilement piégés par les comparatifs et les jalousies… Nous laissons facilement le désir de simplicité qui habite nos cœurs s’éteindre, étouffé qu’il est par un orgueil absurde mais si puissant qu’il est le premier obstacle de notre salut.

Il y avait quelques personnes simples, que Benoîte cajolait parfois. Mais depuis qu’elles ont déchu de cette simplicité et de leur dévotion, elle n’a plus voulu leur faire les amitiés singulières qu’elle leur faisait, quoi qu’elle n’ait pas manqué de les aimer. » (CA P. p. 405 [451])

Dès que Benoîte voit dans la sainte chapelle une âme simple et dévote, elle cherche tous les moyens possibles pour l’obliger à dire seulement une fois les litanies pour elle. » CA P. p. 405 [451]

12 Notre-Dame du Laus

do

ssie

r introduction

Page 13: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Dieu, infiniment simple

Il y avait quelques personnes simples, que Benoîte cajolait parfois. Mais depuis qu’elles ont déchu de cette simplicité et de leur dévotion, elle n’a plus voulu leur faire les amitiés singulières qu’elle leur faisait, quoi qu’elle n’ait pas manqué de les aimer. » (CA P. p. 405 [451])

Benoîte consolant une « âme simple » (Extrait du film sur Benoîte tourné avec des enfants).

Il y a une séduction qui consiste à tordre le sens de ce que Dieu a dit, qui entraîne dans des raisonnements contraires à la parole simple du Seigneur. De 

toutes les libérations que l’évan-gile nous apporte, la simplicité en est le sommet. Pourtant nous parlons peu de ce sommet. C’est par  le  regard  constant  dirigé vers Jésus, c’est en nous noyant dans l’intense lumière de sa sim-plicité que nous progressons et convergeons vers une vie unifiée. « Seigneur, unifie mon cœur pour qu’il craigne ton Nom » (Ps 85), s’écrie le psalmiste. Notre union à Dieu passe par la simplicité.L’évangile met en valeur la sim-plicité de vie. Il nous pousse à une  maîtrise  de  nos  propres désirs pour parvenir à nous limi-ter, non par contrainte mais par choix. Le désir, la soif de Dieu, ne peuvent croître en nous que si nous acceptons de limiter la satisfaction  de  nos  besoins.  Il importe de faire le tri parmi nos désirs.  Tous ne  sont pas mau-vais, tous ne sont pas bons non plus. Cet appel prend beaucoup d’actualité aujourd’hui, au plan personnel comme dans la vie des sociétés. La simplicité librement choisie permet de résister à la course du superflu chez les plus favorisés et contribue à la lutte contre la pauvreté imposée aux plus déshérités. Choisir la simpli-cité ouvre notre cœur au partage et à la joie qui vient de Dieu.

Dieu souverainement simpleAu soir de sa vie, saint Thomas conclut que « Dieu est vraiment et souverainement simple ». Dieu  est  simple  parce  qu’en 

lui, il y a absence de division. Il est un. Quoi de plus simple que d’être un, unique ! « Le Père et moi sommes un. »  Dans  son être profond, Dieu est simpli-cité. Dieu est simple parce qu’il est « parfait ».  Il n’y a pas en Dieu de ténèbres.  Il n’est que lumière. La division, la diversité, la  complexité,  les  tendances opposées n’existent pas dans ce qui est simple. Ce qui est simple est quelque chose de complet, d’achevé, d’entier, d’intact, de pur. Ce sont les traits de Dieu !

La simplicité, richesse la plus raffinéeL’évangile de la pauvreté n’est pas  un  appel  à  vivre  dans  la misère,  combattue  par  Jésus, mais  à  vivre  sobrement.  Le contentement  est  source  de paix et de tranquillité d’esprit. La simplicité n’est ni misère ni vie ascétique mais la richesse la plus raffinée qui nous soit donnée. Il ne s’agit aucunement de se pri-ver comme les ascètes du désert.

Simplicité comme chemin d’union à DieuTous les mystiques confirment que la simplicité est le chemin par excellence pour nous unir à Dieu. Marthe Robin ne cesse de dire : simplifier, simplifier votre prière. Un cœur simple est un cœur parfait. Une prière simple est une prière ouverte comme Job à accueillir  le bonheur ou le malheur comme un don de Dieu.  Sommes-nous  des  gens simples, intérieurement comme extérieurement ?

Père Michel Dorthu, chapelain

ÊTRE SiMPLEPOUR ViVRE LiBRE« Laissez-vous attirer par ce qui est simple. Dieu est très simple » : ces paroles de saint Vincent de Paul centrent l’attention sur une qualité qu’il ne cesse de louer : « La simplicité, écrit-il, je l’appelle mon évangile. C’est la vertu que j’aime le plus et à laquelle je fais le plus attention dans mes actions. » Une vie simple est une vie libre qui devrait séduire les chercheurs de liberté. La simplicité libère du poids de l’encombrement, de l’esclavage des biens, de la surconsommation. Elle évite à ceux qui la recherchent de connaître l’angoisse du « jamais assez ».

ressusciter la simplicité pour clamer sans ambiguïté l’Évangile de la pauvreté, pour favoriser notre vie spirituelle est une absolue nécessité. La simplicité conduit à une forme de dépouillement qui enrichit toute vie spirituelle : oraison de simple regard, simple présence. Mais cela est « caché aux sages et aux intelligents ».

Qohéleth, homme sage, a beaucoup réfléchi sur la valeur de la vie, du temps et bien d’autres choses et il énonce une vérité à laquelle nous ferions bien de prêter attention : « Dieu a fait les êtres humains simples et droits, mais ceux-ci ont tout compliqué » (Qo 7, 29).

do

ssier

Notre-Dame du Laus 13

REPèRES

Page 14: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

14 Notre-Dame du Laus

do

ssie

r Grands témoins

Au fil des rencontres, des hommes simplesÉvoquer la simplicité au travers de témoins de la foi : la Bible tout comme l’Histoire de l’Église nous donnent bien des exemples. Ces témoins, que je vous propose de rencontrer, déclinent un visage de cette simplicité : service, décentrement, humilité.

Dans l’Ancien Testament avec MoïseL’histoire  de  l’Alliance commence par une ren-contre  à  l’initiative  de Dieu  qui  regarde  au cœur.  Dieu  choisit  les « anawims », autrement dit les petits, les humbles, afin qu’ils puissent servir Dieu :  c’est  ce que nous retrouvons en Moïse.Dieu  appelle  Moïse depuis  le buisson-ardent (Ex  3,  1-10).  Cet  événe-ment  restera  l’une  des figures  primordiales  de la  prière  dans  la  tradi-tion  spirituelle  juive  et chrétienne.  Si  « le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » appelle son ser-viteur  Moïse,  c’est  qu’il est le dieu vivant voulant la vie des hommes.  Il  se révèle  pour  les  sauver, mais pas  seul ni malgré eux : il appelle Moïse pour l’envoyer, pour l’associer à  sa  compassion,  à  son œuvre de salut. La prière de Moïse est typique de la prière contemplative par laquelle  le  serviteur  de 

Dieu est fidèle à sa mis-sion. De fait « Moïse était un homme très humble, l’homme le plus humble que la terre ait porté » (Nb 12, 3).

Dans le nouveau Testament avec jean-Baptiste le précurseurAvec  Jean-Baptiste,  la simplicité  est  vécue  de manière très  incarnée.  Il se  nourrit  de  miel  sau-vage, de sauterelles et  il est  vêtu  d’une  peau  de chameau  (cf.  Mc  1,  6). Son ministère est centré sur la proclamation, avec un appel à la conversion comme c’était le cas chez les prophètes.Avec  Jean-Baptiste,  il  y a  un  véritable  appel  à lâcher prise.  Il est, pour emprunter un signe fort propre au sanctuaire du Laus, une  lampe à huile dont la lueur est tempo-raire.  En  effet,  « il faut que lui grandisse et que moi je décroisse »  (Jn 3, 30).  Cet  ultime  témoi-

gnage de Jean sur Jésus nous  dispose  dans  une attitude  de  décentre-ment, parfois difficile  à vivre dans notre société consumériste. Sans aucun doute,  le  message  de Jean-Baptiste  fait  écla-ter l’univers des facilités, des  conformismes,  des diverses  sécurités.  C’est ainsi qu’il est un compa-gnon simple nous condui-sant vers la lumière de la Vie !

À l’école de sainte jeanne juganJeanne Jugan a été cano-nisée le 11 octobre 2012 par  le pape Benoît XVI, qui  déclarait  dans  son homélie : « Ce regard de compassion sur les per-sonnes âgées  […]  [elle] l’a porté à travers son service joyeux et désin-téressé, exercé avec douceur et humilité du cœur, se voulant elle-même pauvre parmi les pauvres. »Lorsque j’étais en propé-deutique  au  séminaire 

d’Aix-en-Provence, j’ai eu la joie d’une part de vivre une retraite spirituelle à Saint-Pern en Bretagne, lieu  où  repose  Jeanne Jugan,  et  d’autre  part d’effectuer  un  temps de  service  auprès  des personnes  âgées  dans un  établissement  tenu par  les  Petites  Sœurs des pauvres. L’humilité : elle accompagne chaque jour cette communauté dans  le  service des plus démunis à  l’exemple de Jeanne. Elle devient un habitus ou  encore  un véritable canal par lequel Dieu  se  rend  présent dans  le  concret  de  nos existences.

François,la simplicitéd’un pape

Nous venons de voir trois témoins  exprimant  un trait de ce que peut être la simplicité : le service, le 

Page 15: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

La simplicité est un long travail d

ossier

éclairage

Notre-Dame du Laus 15

« Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? » Cette remarque un peu insolite qu’on a tous reçue quelquefois ou que l’on a faite à notre tour cache en réalité un secret ! C’est finalement plus compliqué qu’on ne le croit de faire simple. Pire que ça, la simplicité ?Ce n’est pas si simple, c’est un vrai travail…

Quand vous voyez un chef d’orchestre dont le geste si dépouillé et précis semble faire  sortir de  ses doigts, de son poignet ou de son 

avant-bras la musique des cent instru-mentistes qui sont là avec les nuances qu’il  veut  obtenir,  vous  vous  dites : « C’est tellement simple qu’on pour-rait presque en faire autant. » Essayez donc si l’occasion se présente ; il ne se passera pas grand-chose ou même rien du tout. Atteindre une telle simplicité et une telle efficacité est le fruit de vingt ans de travail, d’exercices, d’échecs par-fois, d’écoute, de désencombrement. Du talent sans doute, et de  l’ouvrage surtout !

Le fruit de la persévéranceRegardez le saint Dominique de Matisse ou la colombe de la paix de Picasso. C’est un seul coup de crayon, sans reprise, parfaitement pur et tout est dit. Essayez aussi d’en faire autant ! Ce sera votre premier croquis, eux ont fait des milliers d’esquisses pour en arriver là.Ou bien un savant qui sait  faire par-tager son savoir avec des mots qu’on comprend, un professeur qui explique si bien que tout paraît évident, un musi-cien qui donne l’impression que tout coule, léger, facile sous son archet ou un comédien dont le geste et la voix sont sobres, justes, efficaces, sans jamais trop en faire… Tous ceux-là, c’est certain, ont « raclé  leur solfège »  longtemps avec une persévérance, une patience inouïes. Beaucoup de silence et d’attention.

Ainsi la simplicité est le fruit d’un long travailL’esbrouffe, l’éclat, l’étalage sont faciles et ne demandent pas tant de labeur. Le 

désir de briller suffit parfois à l’obtenir.

La simplicité, mère de vertusMais  la simplicité, elle, n’est pas à  la surface. Elle est à l’intérieur. Comme le trésor caché dans un champ dont parle l’évangile.Il en est ainsi de toute simplicité, celle des mots, du cœur, du corps, des atti-tudes, du regard, celle de notre prière, de notre relation à Dieu, aux autres et à nous-mêmes.La simplicité et la joie sont deux sœurs inséparables.  L’une  et  l’autre  n’ont besoin  d’aucun  artifice  pour  être  ce qu’elles sont : simples et joyeuses. Elles prennent  la place sans  la voler à per-sonne. Comme un chant d’oiseaux.La simplicité a pour amie la pauvreté. Elles trouvent ensemble  leur bonheur sans rien posséder ! L’envie et la jalou-sie ne les rongent jamais. La richesse a pour elles peu de poids et alourdirait le voyage qu’elles poursuivent.L’humilité est toujours sa compagne. Les chemins de grandeur ne les intéressent pas, elles préfèrent toujours voir que d’être vues. Et quand elles sont expo-sées, elles ne l’ont pas cherché et on les devine peu préoccupées d’elles-mêmes.

Et  si au bout d’une  longue route,  tu pensais posséder  la simplicité, dis-toi qu’elle est comme le bonheur : quand on croit la saisir, elle s’enfuit… un peu plus loin.Tu  ne  la  trouveras  vraiment  qu’au Paradis.

Père Guy Corpataux, chapelain

décentrement, l’humilité. Ces éléments  se  retrou-vent dans la personnalité de notre nouveau Pape. Lors de la célébration de la  Sainte  Cène  à  l’Insti-tut  pénal  pour  mineurs de Rome, il déclarait aux détenus :  « C’est émou-vant. Jésus qui lave les pieds de ses disciples […] Lui est le plus important et il lave les pieds, parce que parmi nous celui qui est le plus grand doit être au service des autres. Et cela est un symbole, c’est un signe, non ? Laver les pieds c’est : "Je suis à ton service." »Entendons cet appel du Pape François à  faire  le choix de la simplicité et de la bonté. Il nous invite à  ne  pas  nous  appuyer sur  nos  sécurités  et  nos richesses de toutes sortes pour annoncer l’évangile, mais  simplement  sur  la grâce de Dieu. Avec lui continuons  notre  che-min d’église, sur la route 

d’une  évangélisation renouvelée

Fabien Guilloth, séminariste du diocèse de Gap et d’Embrun

Page 16: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Simplicité de Benoîte… et simplicité des apparitions

Le témoignage de Benoîte

Le témoignage de Pierre Gaillard

Dans l’admirable synthèse des vertus de Benoîte qu’il 

énumère dans la préface de son Manuscrit, il met en valeur et en premier sa simplicité : « Peut-on blâmer la mère de Dieu de choisir une simple fille, une rustique […]. Elle choisit cette simple fille parce qu’elle la trouve selon son cœur, simple, sage, modeste, charitable. »En relatant les événements de 1690, il écrit : « On ne saurait dénombrer le fruit qu’elle fait en ce saint lieu, les âmes qu’elle convertit et qu’elle ramène à la pénitence. Ce qui montre qu’elle a l’esprit de Dieu, car elle les attire mieux avec sa simplicité que d’autres avec toute leur éloquence. »

Le témoignage de jean PeytieuDans son rapport à l’archevêque d’Embrun en 1671.

Sa simplicité est comme la bonne grâce de toutes ses

actions et la met à couvert de la censure des plus critiques. »

Lettre de jean-Baptiste Royère à François Malaval, écrite après la mort

de BenoîteElle avait encore la simplicité

de son enfance et la grâce qu’elle avait reçue de son baptême. »

Benoîte vit toutes les vertus avec une simplicité et une spontanéité qui qualifient sa sainteté. De plus en plus docile à l’Esprit saint, elle demeure toujours elle-même : toute simple, avec une âme d’enfant. Sa simplicité la rend modelable à merci entre les mains de Dieu et de Marie. Elle n’est entourée par aucune analyse rationnelle, par aucune complication intellectuelle ou idéologique. Elle réagit telle qu’elle est, avec son élan spontané. Elle ose dire les choses telles qu’elles sont. Elle va directement au cœur de la réalité et son regard simple pénètre le fond des cœurs. Elle n’entre pas dans les querelles théologiques et doctrinales de son temps. Elle les transcende. 

REGARDS SUR BEnOîTE

Dans le dossier de béatification

L’éloge de la simplicitéCe n’est pas pour rien qu’en guise d’introduction à sa Grande his-toire, Pierre Gaillard fait l’éloge de  la  simplicité  en  disant  que Benoîte a reçu cette rare vertu de la nature fortifiée par la grâce de Dieu. Il écrit :

Le monde ne connaît pas la vertu de la douce et char-

mante simplicité, l’avant-cour-rière de l’humilité, qui la précède comme l’aurore précède le soleil. Elle est l’assiette immuable de l’esprit, l’appui de la patience, la mère de la charité, un principe de discernement, de lumière pour connaître les voies du Seigneur, la médiatrice du pardon de nos péchés et de l’humble confiance de nos prières, l’aide de l’obéis-sance, le lien de la charité frater-nelle, le frein qui arrête la fureur et dompte la colère, une source de joie toute sainte. Cette rare vertu est une habitude de l’âme qui la rend incapable de tous les mouvements de la corruption de l’esprit et de la dépravation du cœur.

C’est l’avantage que la sœur Benoîte Rencurel a reçu de la nature fortifiée de la grâce de Dieu, qui ne lui donne pas seule-ment l’aversion de l’orgueil, de tous les artifices et de tous les déguisements qui s’opposent à cette vertu, mais elle lui procure encore l’humilité la plus sublime et la douceur d’esprit la plus parfaite.C’est aussi sur ce fondement que je dois placer le plan de cette histoire, si Dieu me favorise de ses grâces par l’intercession de Marie, sa très sainte Mère qui a pratiqué ces deux vertus dans un degré de perfection si éminent qu’aucun créateur le saurait comprendre.Si nous en voulons profiter, à son imitation, soyons simples, humbles et charitables : c’est l’unique moyen de mériter son secours et sa protection et suivre les voies que notre très simple bergère a tenues, comme nous allons voir. »

16 Notre-Dame du Laus

do

ssie

r

Page 17: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Simplicité de Benoîte… et simplicité des apparitionsREGARD SUR LA SiMPLiCiTé DES APPARiTiOnS

Au Vallon des foursen 1664

La Vierge se présente simplement comme une « Belle Dame » qui

tient à la main un petit enfant d’une beauté singulière. Elle sourit à Benoîte sans lui parler pendant deux mois. Les conversations qui suivent en juillet et en août sont aussi empreintes de simplicité et de familiarité. La Dame invite Benoîte à garder son troupeau sans s’impatienter, lui demande sa chèvre, lui dit que parce qu’elle ne veut pas la lui donner, elle ne la lui demandera plus. Elle lui apprend par cœur les litanies de la Sainte Vierge, la prière de l’amende honorable pour l’aider à prier devant le Saint Sacrement. Ce n’est que le 29 août qu’elle lui dit son nom.

À Embrun, le jour de la Fête-Dieu 1670

«La mère de Dieu lui apparaît, habillée en reine,

une couronne sur la tête, tout éclatante de lumière, quand on commence à jouer de l’orgue. »

À Pindreau

Marie invite Benoîte à aller au Laus où elle doit trouver une petite chapelle d’où sortiront de bonnes odeurs.

Le 15 mai 1669« La mère de Dieu emplit son tablier de roses. »

À la chapelle de Bon-Rencontre

La Mère de Dieu attend Benoîte sur la droite de l’autel, lui dit qu’elle n’a pas besoin de

son tablier, que bientôt ici il ne manquera rien, qu’il faudra construire une église et un bâtiment pour les prêtres, car elle a choisi ce lieu pour la conversion des pécheurs. Ce sont des paroles claires et toutes simples qui s’adaptent à la naïveté, à la spontanéité et à la simplicité de Benoîte.

En septembre 1665

Avant l’arrivée du grand vicaire d’Embrun Antoine Lambert « La Mère de Dieu lui dit qu’il fallait rendre raison aux gens d’Église sans crainte, qu’elle dise

au grand vicaire que s’il peut faire descendre Dieu du Ciel qu’il lui a donné en se faisant prêtre, il n’a rien par contre à commander à la Mère de Dieu » : langage ferme mais dont la simplicité s’adapte à la mentalité de Benoîte pour bien lui faire comprendre.

Durant la visite du Paradis en 1698

À Benoîte qui a peur du vide, « la Sainte vierge la voyant

dans ce trouble lui dit […] : n’appréhendez-pas, ma fille, vous ne tomberez pas ! »Devant le grand arbre qui contient quantité de pommes rouges, face à Benoîte qui a grande envie d’en prendre une, la Bonne Mère lui explique que c’est l’arbre de Vie.

La Sainte Vierge s’adapte à l’imagerie de Benoîte « La Mère de Dieu paraît à Benoîte, soutenue par quatre anges. Benoîte lui demande pourquoi. C’est, dit-elle, pour faire voir la puissance de mon très cher Fils ». Catéchèse visuelle !

Benoîte propose son tablier pour recouvrir l’autel poussiéreux de Bon-rencontre.

Le miracle des roses (vitrail de la basilique)

do

ssier

Notre-Dame du Laus 17

Page 18: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

18 Notre-Dame du Laus

do

ssie

r En pratique

1. Que chaque jour,il y ait un moment, pas trop long bien sûr, où tu ne fais rien. Strictement rien. Histoire d’être un peu mieux convaincu que la terre tourne même quand tu n’y es pas pour grand-chose.

2. Que ta première penséeau réveil soit pour Dieu. Et si tu as raté la première, ne manque pas la deuxième !

3. Quand on te faitdes reproches,divise-les par deux et fais de même avec les compliments. Le jugement des hommes n’est pas toute la réalité.

4. Prends le tempsde t’arrêter dans les cimetières.écoute calmement ce que bien des gens ont à te dire.

5. Souris de toiavec compassion quand une vanité t’a tout de même fait plaisir ou qu’une petite humiliation t’a touché plus qu’elle ne le devrait.

6. Veille avec applicationà ne pas dire du mal des autres.C’est rarement utile et ça nous laisserait croire qu’on est supérieur à ceux qu’on critique.

7. Préfère toujours,à une lumière qui brille, une lumière  qui éclaire.

8. émerveille-toiautant d’une mortaise ou d’une soudure que d’une magnifique conférence :ce n’est pas la même partition.

9. Regarde souventvers Mariequi conservait bien des choses en son cœur et les éclairait de la lumière de son Fils, Jésus.

10. Endors-toiavec trois mots pour ta prière :merci, pardon, demain.

Père Guy Corpataux, chapelain

Dix conseils pour devenir simple

Préfère toujours, à une lumière

qui brille, une lumière qui éclaire.

Page 19: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Benoîte à l’école de la « Belle Dame » (extrait du film sur Benoîte tourné avec les enfants).

BEnOîTE, « CETTE SiMPLE FiLLE »

Pour le lecteur d’aujourd’hui, cette expression que nous retrouvons à

plusieurs reprises dans les Manuscrits du Laus, peut sembler péjorative et mettre en avant le peu de moyens de notre bergère. En réalité, Benoîte est simple de la simplicité des disciples du Christ qui s’efforcent de vivre à sa ressemblance en aimant les autres de tout leur cœur, quoi qu’il en coûte : « Benoîte était fort simple en tout ce qu’elle faisait, d’une très grande douceur ; libérale, donnant à ses compagnes tout ce qu’elle avait, surtout quand elle savait qu’elles avaient faim, elle cherchait tous les moyens de les soulager, et de toutes les manières qu’elle pouvait et que sa charité lui inspirait ; quoi qu’on lui fît, elle ne se fâchait jamais, se faisant aimer de chacun » (C.A. G. 5, X [51]).

do

ssier Conclusion

Notre-Dame du Laus 19

« Laissez-vous simplifier ! » En choisissant le Laus pour la conversion des pécheurs, Marie ne nous invite-t-elle pas à nous laisser simplifier, à retrouver l’unité de notre vie en abandonnant tout ce qui nous divise ? Le cadre naturel et surtout l’exemple de Benoîte sont un appel à vivre dans la simplicité des enfants de Dieu.

«L e cœur de l’homme est compliqué et malade »  (Jr  17, 9). Ce constat de Dieu sur l’homme 

pécheur rejoint notre expérience personnelle. Blessé par  le péché, notre  cœur  est  divisé,  tiraillé  et nous  pouvons  tous  faire  nôtres ces paroles de saint Paul : « Je ne fais pas le bien que je veux et com-mets le mal que je ne veux pas […]. Malheureux homme que je suis ! » (Rm 7, 19.24) Mais le Seigneur veut guérir notre cœur et c’est pourquoi il  ne  cesse  de  nous  appeler  à  la conversion. « Choisis la vie ! » Tel est  le cri d’amour de notre Dieu. Choisis la vie et détourne-toi du mal qui n’apporte que division, destruc-tion et mort.

Le tout de notre cœurLe cœur est le centre de notre per-sonne, de là jaillissent nos pensées, nos paroles, nos actes (cf. Mt 12, 34-35).  S’il  est  partagé,  notre existence  court  le  risque  de  l’in-cohérence,  le psalmiste nous met en  garde :  « cœur double, lèvres menteuses » (Ps 11, 3) ne peuvent apporter le bonheur ni la vie pleine à laquelle nous aspirons tous. Or Dieu  demande  le  tout  de  notre cœur : « Écoute, Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le Seigneur Un. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force » (Dt 6, 4-5). Dieu nous aime et attend de notre part une réponse d’amour qui engage tout notre être et donne l’orienta-tion de fond à notre vie entière.

Marie, un cœur simpleUne créature humaine a parfaite-ment répondu à cette exigence de totalité, de don sans partage : c’est la Vierge Marie. Pure de toute com-plicité avec le mal, docile à l’Esprit 

saint, elle a adhéré totalement à Dieu « épousant à plein cœur, sans que nul péché ne la retienne, la volonté divine de salut, [elle] se livra intégralement, comme servante du Seigneur, à la personne et à l’œuvre de son Fils » (Lumen gentium 56). Et son rôle dans le salut ne s’inter-rompt pas (LG 62), le sanctuaire du Laus en est un signe éclatant !  Ici, Marie continue d’attirer les pèlerins pour qu’en puisant la grâce de la réconciliation, ils puissent retrouver une vie simple, unifiée, pacifiée.

À l’école de la Belle DameBenoîte  est  la  première  à  avoir bénéficié de l’éducation mariale. Les témoignages ne manquent pas pour attester sa simplicité, elle est sans malice, point de duplicité dans le cœur de la bergère. Son secret, le voici : « elle ne veut que ce qui plaît à Dieu, et n’a point d’autre volonté que la sienne »  (C.A.  G. 105,  XII [151]). La conversion, est-ce autre chose que de chercher à plaire à Dieu et par conséquent éviter ce qui lui déplaît ? Par le don de lire dans les consciences, Benoîte s’est mise généreuse-ment au service des  pèlerins, leur  dévoilant tout ce qui com-plique leur vie, en brise l’unité. Elle  les  a  aidés à  retrouver  un cœur simple en leur  ouvrant un  chemin  de vérité  et  de sainteté. En les conduisant  au sacrement  de réconciliation, elle a participé à l’œuvre de libé-ration que Dieu 

veut accomplir en chacun de nous. Et le résultat est tout simple : c’est la joie ! Joie des pécheurs pardonnés qui repartent tout contents (cf. C.A. G. 69 V [111]).Heureux les cœurs simples !

Sœur Marie-Céline, bénédictine du Sacré-Cœur de Montmartre

Page 20: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

Vie du sanctuaire

Le Laus, haut-lieu de grâces

DU TEMPS DE BEnOîTE…Les guérisonsTémoignage de François Grimaud, juge de la vallée de l’Avance pendant les premières années du pèlerinage. Dans son récit, il a relevé 61 guérisons.Pour preuve et confirmation des apparitions et de l’agrément que Dieu prend à la dévotion qui s’est établie, il ne faut considérer que le concours extraordinaire du peuple qui y est venu et y vient journellement de toutes parts et les miracles que Dieu y fait par l’intercession de la Sainte Vierge, qui étonnent chacun et jettent nos adversaires dans d’étranges consternations. Et on peut dire qu’il y en a bien qui sont ébranlés dans leurs âmes. il importe que tous les bons chrétiens, pour leur consolation et la confusion de nos ennemis, sachent les miracles qui s’y font et les grâces extraordinaires que Dieu y donne à plusieurs personnes par l’intercession de la Vierge Marie. J’en mets quelques-uns en abrégé.La première qui est très remarquable est celle qui est arrivée le 28 juin 1669 à Pierre (11 ans) fils de maître Antoine de Caseneuve, chirurgien de Gap. Pendant quinze mois, il avait sept ulcères sur la jambe gauche, à savoir : trois à la cuisse et quatre depuis le genou jusqu’au pied. il avait aussi une grande fluxion qui lui était tombée sur l’œil gauche et lui ôtait la vue de temps en temps. Son père n’arrivant pas à le soigner et voyant que tous les remèdes étaient inutiles, il décida avec sa femme de le vouer à Notre Dame du Laus. ils l’amènent au Laus avec beaucoup de peine. Après avoir fait leur dévotion, en sortant de la chapelle de Bon Rencontre, l’enfant dit qu’il était guéri. Effectivement il était bien guéri. il revient à Gap, en marchant seul et sans douleur. En moins de trois jours les ulcères furent guéris sans y avoir fait quoi que ce soit. il fut aussi guéri de la fluxion, au grand étonnement de tous ceux qui l’ont vu dans cet état pitoyable. Le père et la mère ont déclaré et signé la guérison dans le livre des miracles qui est tenu au Laus le 12 août 1669. »

Manuscrits du Laus, Grimaud, 478 (524-525)

❝Extraits du tableau des guérisons en 1703par le père Pierre Gaillard « Beaucoup de personnes ont été malades des yeux et ne savaient comment guérir. Elles se sont vouées à la Vierge du Laus, offrent des cœurs en argent, guérissent et rendent grâce. » « D’autres ont eu des chancres qui les rongeaient tout vifs, qui le nez, qui le visage, qui le sein, qui en d’autres parties du corps, qui en sont guéris et ont rendu grâce. »« Plusieurs y sont venus qui avaient les jambes presque pourries, qui ne pouvaient pas marcher, d’autres qui ne marchaient qu’avec des béquilles ; d’autres avaient d’autres infirmités corporelles et en si grand nombre qu’on ne les a jamais tous ni vu ni su ; ils s’en vont la plupart sans le dire aux prêtres qui le plus souvent pendant les grandes fêtes sont si occupés qu’ils ne peuvent les écouter ni les écrire. Ce qui m’est arrivé plusieurs fois à moi qui n’y ai séjourné que pour les grandes fêtes et quand je pouvais, mais pas continuellement. ils les disent en se confessant ; on les prie d’attendre pour qu’on puisse les écrire après leur confession. Mais pour ne pas perdre leur groupe ou par nonchalance ou pour d’autre raison, ils s’en vont et ne reviennent. »

LES GRâCES DU LAUSDepuis 1665, des témoignages de grâces parviennent très régulièrement au sanctuaire : guérisons physiques, spirituelles, psychologiques, relationnelles, etc.L’huile du Laus en est souvent à l’origine : la Vierge Marie avait en effet demandé à Benoîte d’inviter les pèlerins à se faire avec foi une onction à l’aide de l’huile de la lampe du Saint Sacrement. Le Laus est aussi un haut-lieu de réconciliation, où des grâces particulières sont reçues dans le sacrement du pardon. Pour certains pèlerins, la sainteté du lieu se vit également à travers la grâce des « parfums », signe délicat de la présence mariale.

DEF

iniT

iOn

20 Notre-Dame du Laus

Page 21: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

« L’Ange a dit plusieurs fois à Benoîte qu’elle ferait bien de faire écrire tout ce qui se passe de remarquable au Laus, pour l’âme et pour le corps, parce que cela fera grand bruit à la suite du temps »

Manuscrits du Laus, Gaillard, 104 iX [150]

AUjOURD’hUiPOINT DE VUEMembre du bureau médical du sanctuaire, le docteur Pio-François de Leuze partage sa réflexion suite à la lecture du cahier des grâces qui recueille les témoignages des pèlerins.

«À la lecture du carnet des grâces, le médecin ne peut que s’interroger et s’émerveiller devant tous ces

témoignages qui relatent les nombreux bienfaits surprenants et incontestables dont les patients peuvent bénéficier tant sur le plan somatique que sur le plan psychique à Notre-Dame du Laus.S’agit-il de miracles ? Qui pourrait le dire à une époque où les neurosciences mettent de plus en plus en avant la considérable influence du cer-veau émotionnel dans la genèse des maladies et sur la stimulation des processus physiologiques de la guérison ? Qu’importe ! Cela ne fait que confirmer la précision de la parole du Christ lorsqu’inlassablement il affirme : « C’est ta foi qui t’a sauvé. » il faut ajouter à cela que la pureté absolue des intentions de Jésus et la densité de son amour dans son regard du malade propulsent déjà celui-ci dans un processus de réconcilia-tion avec lui-même dont les effets positifs se répercutent directement au niveau du corps et du mental.

L’examen attentif du cahier des grâces ne per-met ni de conclure ni d’exclure le miracle dans bien des cas. Certes, mais il faudrait être aveugle pour ne pas percevoir les influences et les im-pacts particulièrement salutaires dont les pèle-rins peuvent bénéficier à Notre-Dame du Laus.

Pour ma part, dans ce monde des apparences, derrière cette discrétion infinie de Dieu et l’humilité de Marie, je pressens cette intense influence de la grâce divine sur la santé. Oui, la dimension spirituelle rejoint le niveau mo-léculaire… Loin des limites des appareils de mesures, ce n’est qu’avec les yeux d’un cœur abandonné à Dieu qu’il devient possible de s’émerveiller de toutes ces grâces, ces grâces qui échappent aux protocoles scientifiques car la science ignore que l’amour est la force créatrice par excellence. Voilà pourquoi aller au Laus à Notre-Dame de Bon-Rencontre est une excellente prescription médicale et un lieu de passionnantes interrogations scientifiques ! »

«Pendant les vêpres, assis près du confessionnal, j’ai soudain

senti une odeur inconnue, plutôt suave et douce, plus prégnante que le saint chrême… Intrigué, je me suis déplacé vers les cierges pour "voir" si ça venait de là en se répandant dans l’église. revenu à ma place, je sentais toujours l’odeur et j’ai essayé de délimiter l’espace de cette olfaction : j’ai découvert en le faisant que j’avais tracé une croix. Je suis incapable de dire combien de temps cette sensation m’a retenu, mais je m’appliquais à en remplir mes narines, sans me préoccuper de ce qu’auraient pensé les plus proches de ma place, ce qui ne me correspond pas habituellement. Puis, sûr d’avoir bénéficié d’une grâce, je me suis avancé dans le chœur après le départ de l’assemblée, et me suis oint de l’huile qui avait été mentionnée la veille. Je suis resté agenouillé, étonné de ce qui venait d’arriver et surtout rempli d’un calme et d’une paix comme rarement. J’en aurais pleuré de joie !Le même soir, le groupe que j’accompagnais m’a demandé de présenter le Saint Sacrement pour l’adoration et de donner la bénédiction finale, ce qu’un

autre aurait dû faire : la grâce se prolongeait !Une partie de la nuit suivante, j’ai repensé à tout cela. Le fruit a été d’aller me confesser pour me montrer digne de ce signe : puisque c’était à côté du confessionnal, j’ai compris que c’était une invitation à y entrer et à tout faire pour garder intacte cette fraîcheur retrouvée en ce lieu consacré à Marie "refuge des pécheurs" ! Puis, comme "le cœur de l’homme est compliqué" je me suis dit que je devrais demander au Seigneur, à l’instar de Gédéon, une confirmation de ce signe ; évidemment je ne l’ai pas fait mais je note que je l’ai pensé.Dans les jours qui ont suivi, je me suis senti renouvelé, plus porté à la bienveillance dont notre monde a bien besoin, moins crispé par tous les aspects du ministère bien prenant certains jours. En bref, plus léger, plus vrai. J’ai également pris l’engagement de déposer un ex-voto en reconnaissance de ce signe encourageant dans ma 34e année d’ordination. »

15 mars 2013

TémoignageGrâce des parfums et grâce de renouvellement dans la vie d’un prêtre, reçues au cours d’un séjour au Laus

Notre-Dame du Laus 21

Page 22: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

à renvoyer à Service abonnement Annales Sanctuaire notre-Dame du Laus 05130 Saint-Etienne-le-Laus 

nouveaux tarifs.

❑ Abonnement simple pour 1 an (4 numéros) 25 €

❑ J’abonne un ami pour 1 an (4 numéros) 25 €

❑ Abonnement de soutien pour 1 an (4 n°) à partir de 30 €

❑ Abonnement de fidélité pour 2 ans (8 numéros) 45 €

❑  Je fais en plus un don de ………............................. €(à l’aide du même chèque) 

NOM : ............................................................................................

PRENOM : ......................................................................................

ADRESSE : ......................................................................................

.......................................................................................................

CP : .................................................................................................

VILLE : ............................................................................................

TEL : ...............................................................................................

E-MAIL : .........................................................................................

❑ Je souhaite être inscrit à l’e-newsletter du sanctuaire

››› Bulletin d’abonnement ❑ ou de réabonnement ❑ (cocher la bonne case)

Règlement : – Par chèque (uniquement pour la France) à l’ordre de : ADG 391 ND Laus – Par virement postal (2 467 08 A MArSEILLE) . – En espèces.

Le sanctuaire et vous

Vous souhaitez soutenir la mission du sanctuaire (liturgie, entretien, chauffage ...) ? Plusieurs possibilités s’offrent à vous.

☛ 1. FAIRE UN DON• Don par chèque à l’ordre de « Association diocésaine de Gap et d’Embrun » (c’est bien le sanctuaire qui est bénéficiaire de votre don).• Joindre un courrier comportant : nom, prénom, adresse complète, téléphone, adresse email.• Envoyer à cette adresse : Sanctuaire Notre-Dame du Laus Secrétariat05130 Saint-étienne-le-Laus.

• Reçu fiscal pour les donssupérieurs à 20 e.• Dépense réelle : si vous êtes imposable, vous pourrez déduire 66 % de votre don du montant de votre impôt, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable. Ainsi : 45e de don = coût réel de 16 e, 100 e de don = coût réel de 34 e. Les dons supérieurs à 20 e effectués avant le 31 décembre donneront lieu à un reçu fiscal au titre de l’année considérée.

☛ 2. OFFRIR DES MESSESVous pouvez joindre des intentions• 1 messe : 16 e,• 1 neuvaine : 160 e,• 1 trentain : 480 e.Chèques établis à l’ordre de :

ADG 391 NDL à envoyer à : Sanctuaire Notre-Dame du Laus Secrétariat05130 Saint-étienne-le-Laus.

☛ 3. FAIRE UN LEGSLes legs peuvent permettre d’envisager des projets à plus long terme pour le sanctuaire. Les bienfaiteurs intéressés par cette démarche sont invités à entrer en contact avec l’économe du diocèse de Gap et d’Embrun. Coordonnées : Maison diocésaine, 9 rue du capitaine de Bresson – 05 000 Gap. Tél. : 04 92 40 02 75. Email : [email protected]

☛ 4. ET BIENTÔT…Don en ligne sur www.sanctuaire-notredamedulaus.com 

AiDER LE SAnCTUAiRE

DEMANDER DE L’hUILE DU LAUS 

Cette huile n’est pas vendue. Vous êtes invités à faire une offrande libre (par chèque, à l’ordre de ADG 391 NDL).Courrier à adresser à : Accueil du pèlerin05130Saint-étienne-le-Laus.Tél. : 04 92 50 95 51  Email : [email protected]

CÔTé BOUTIqUEL’hôtellerie du sanctuaire dispose d’un magasin d’articles religieux (livres, souvenirs, cadeaux, cartes postales, etc.). Coordonnées : Magasin  Notre-Dame du Laus05130 Saint-étienne-le-LausTél : 04 92 50 94 08.Email : magasin@ notre-dame-du-laus.com À l’honneur : Je n’ai pas le temps. Notre-Dame du Laus : le temps réconcilié du père ludovic Frère216 pages.  Prix : 10 e + 3 e de frais de port (chèque à l’ordre de « Hôtellerie Notre-Dame du Laus »)

Page 23: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie

jUiLLETSamedi 6 et dimanche 73e pèlerinage des Italiensprésidé par Mgr Debernardi,  évêque de Pinerolo.

Dimanche 14Sacrement des malades

Du lundi 15 soir au dimanche 21 midiSession des famillessur le thème « Je n’ai pas le temps ».

Du lundi 22 au dimanche 28« Journées montagne  pour les jeunes au Laus » (JMJL).Camp montagne pour les 18-35 ans en union avec les jeunes réunis à Rio pour les JMJ.

AOÛTDu vendredi 9 soir au jeudi 15 midiSession des famillessur le thème « Rendez gloire  à Dieu dans votre corps ».

jeudi 15Solennité de l’Assomption.Messe présidée par Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap  et d’Embrun en présence du père Zanotti-Sorkine, curé de la paroisse des Réformés à Marseille.

Dimanche 18 Sacrement des malades 

Du dimanche 25 au vendredi 30Session d’approfondissement  de la foi, prêchée par Mgr André Fort, évêque émérite d’Orléans.Sur le thème « Vie chrétienne :  vie filiale et vie fraternelle ».

SEPTEMBREDimanche 8 septembreNativité de la Vierge Marie.Fête de la rentrée scolaire.Messe co-présidée par Mgr Alain Castet, évêque de Luçon,  et Mgr Jean-Michel di Falco Léandri.Bénédiction des cartables, prière pour confier l’année scolaire à Marie.

Dimanche 15Sacrement des malades.

Du dimanche 29 septembre au mercredi 2 octobreSession angéliquepour méditer sur la place des anges dans notre vie, en s’appuyant sur le témoignage de Benoîte Rencurel.Prêchée par le père Ludovic Frère, recteur du sanctuaire.

nOVEMBREDu samedi 9 au lundi 11Session espérance pour les personnes ayant connu un deuil.

ZOOM SUR QUELQUES REnDEZ-VOUS À VEniR À nOTRE-DAME DU LAUS

Notre-Dame du Laus 23

Page 24: demain Bientôt l’année jubilaire · En souhaitant à notre Saint-Père une belle et heureuse mission au service de l’Église universelle, nous le confions à la Vierge Marie