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Aire Urbaine #30 EMPLOI / Les carrières sociales - Inauguration de l’Usine ÉCONOMIE / Collectivités et industriels se sont réunis à Montbéliard ACTU / Les Enfants des Sables - Collabora- tions entre l’Aire urbaine et la Suisse - Une semaine sans télé à Offemont - Atelier journalisme au CCAS de Delle CULTURE / L’album Jazz de Matisse - Bojan Z Tetraband à l’Allan - Rodolphe Burger à la Maison du Peuple Les graffitis s’affichent à la MALS... + agenda du mois p.4 /sorties cinéma p.15 Culture et actualité janvier Mensuel d’information de l’Aire Urbaine 2011

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Page 1: Diversions Aire Urbaine

Aire Urbaine

Aire Urbaine#30

EMPLOI / Les carrières sociales - Inauguration de l’Usine ÉCONOMIE / Collectivités et industriels se sont réunis à Montbéliard ACTU / Les Enfants des Sables - Collabora-tions entre l’Aire urbaine et la Suisse - Une semaine sans télé à Offemont - Atelier journalisme au CCAS de Delle CULTURE / L’album Jazz de Matisse - Bojan Z Tetraband à l’Allan - Rodolphe Burger à la Maison du PeupleLes graffi tis s’affi chent à la MALS...+ agenda du mois p.4 /sorties cinéma p.15

Culture et actualité

janvier

Mensuel d’information de l’Aire Urbaine

2011

Page 2: Diversions Aire Urbaine

2Le Bulletin

Aperçus du Festival TGV GéNéRiQ 2010

Mercredi 15 décembre GéNéRiQ est déjà lancé depuis pratique-ment trois jours quand je me décide (enfin) à y participer. Direction la Médiathèque de Montbéliard pour voir Thomas VDB. On com-mence à l'heure, ambiance intimiste, une trentaine de personnes, et Thomas VDB nous fait son One Man Show. Un comique qui n'a pas la langue dans sa poche. A grand ren-fort de gestes et de bonne humeur il fera rire le public. Des rebondissements et des réfé-rences à notre société viendront étayer un spectacle bien amené et bien mené avec cependant, on pourra le regretter, pas assez de temps morts pour laisser "respirer" le public.18h17. Rendez vous à la Gare de Montbé-liard. Il neige, le flux des voyageurs est ryth-mé par les arrivées de trains. Honkeyfinger quant a lui est à l'heure ! Pas une minute de retard pour ce barbu aux fausses allures de bûcheron. Homme à tout faire ou plutôt à tout jouer, harmonica, boucles sonores, ce "one man band" comme ils l'appellent nous propose de revisiter un blues cradingue aux relents rock et punk. Il nous sert une bonne assiette d'Ouest américain dans la gare qui rassemble voyageurs et curieux.19h17... Il est trop tard pour vous dommage, vous avez loupé HonkeyFinger et une perfor-mance on ne peut plus scotchante. Vendredi 17 décembre

Les quelques courageux qui ont bravé le froid sont notamment venus voir ce soir à l'Atelier des Moles Slide On Venus et Jessie Evans. Bien leur en a pris. Les Bisontins de Slide On Venus, après un détour par Paris, l'Angleterre et bientôt l'Olympia, viennent défendre leur album "Put Music To Your Troubles". Un rock endiablé, fort en guitares et qui sent bon l'Angleterre. Ca punch un maximum pour ces jeunes avec, il faut le souligner, une vraie science du rock’n’roll. Ils laissent la place à Jessie Evans. Entre sons électroniques et vi-suel show et burlesque, Jessie Evans emmène l'assistance dans son univers grâce à ses so-norités sensuelles. La prestation puissante de la frontwoman, accompagnée pour l'occa-sion de l'ancien batteur d’Iggy Pop, finira de conquérir les plus sceptiques. Possédée et possédante, Jessie Evans aura fait dire aux absents qu'ils ont eu tort ce soir.

Samedi 18 décembreCe soir, La Poudrière accueille trois forma-tions. On commence par les français de Mars Red Sky et leur Post-Rock Expérimental en-voûtant et puissant. Un trio minimaliste pour une prestation en expérimentations et en puissance musicale. Des lignes certes simples mais qui poussent les auditeurs dans leurs der-niers retranchements. Bonne découverte ! Marnie Stern prend ensuite place. Guitariste émérite, un rapide soundcheck et la blonde guitariste accompagnée d'un bassiste et d'un batteur possédé nous balance directe-ment ses accords et ce son si spécial. Adepte du tapping et des sonorités dérangeantes et dérangées, Marnie Stern nous offre ce soir une prestation métallique complètement ve-nue d'ailleurs. Quel est le style qu'elle joue au fait ? Ha oui... Du Mad Métal...A Place To A Bury Strangers étaient sûrement les plus attendus ce soir. Le trio ne se fait pas prier et envoie directement tout ce qui pou-vait rester de vivant dans notre être aux ou-bliettes. Un son propre au groupe, technique, expérimental et puissant... trop peut être. Les décibels atteignent souvent des som-mets peu recommandables et le sol tremble sous les coups de boutoirs de cette pop-ex-périmentalisante-industrielo-électronique.Le groupe nous rappelle la face sombre de toute cité (en l'occurrence ici New York leur ville d’origine...).

Dimanche 19 décembreRendez vous pour cette fin de GéNéRiQ aux Trois oranges à Audincourt. The Shoes ouvrent le bal, accompagnés de deux per-cussionnistes allemands. Les deux français surfent sur une vague groovy d'électro-pop bien servie. Le son est propre et leur univers se révèle riche et bien amené. Loin d'être seule-ment "une copie de" ou le cliché du cliché, The Shoes réinventent et dominent un style ou ils pourraient bien êtres les futurs grands dans les années à venir...Bomba Estéreo arrive ensuite. Le groupe co-lombien vu l'été dernier aux Eurockéennes de Belfort vient distiller des sons traditionnels améliorés et revus à la sauce électronique, mené de main de maître par une chanteuse à la voix si caractéristique. La musique vient du soleil et encourage à la danse, cepen-dant le groupe manque un peu de punch. La fatigue se lit sur les visages et le public est moins réceptif que lors des derniers Eurocks.

- Samuel Coulon -

Crédits photos : Samuel Coulon - www.flickr.com/photos/sam-c/collec-tions

Slide On Venus à l’Atelier des Môles à Montbéliard Jessie Evans

© V

ille de M

ontbéliard

Bomba Estéreo au Studio des Trois Orangesà Audincourt

Marnie Stern à La Poudrière

L’humoriste Thomas VDB à la Médiathèque de Montbéliard

Ça s’est passé dans l’Aire urbaine...

LE BULLETIN - 2Retour sur TGV GéNéRiQ 2010

L’AGENDA - 4

EMPLOI- 6Les carrières socialesInauguration de l’Usine

ÉCONOMIE - 7Collectivités et industriels se sont rencontrés à Montbéliard

DANS L’ACTU - 8Les Enfants des SablesCollaborations transfrontalières entre l’Aire urbaine et la SuisseUne semaine sans télé à OffemontAtelier journalisme au CCAS de Delle

SORTIES/CULTURE - 10L’album Jazz de Matisse à la Donation Maurice JardotBojan Z Tetraband à l’AllanRodolphe Burger à la Maison du PeupleLes graffitis s’affichent à la MALS

PLUS LOIN - 12Festival Momix en AlsaceRomanze à Pôle SudUne Flûte enchantée à Besançon

SPORTS - 13Ballon d’Alsace : la saison du skibat son plein

CHRONIQUES CD - 14

CINÉMA - 15

Diversions - Edition Aire UrbaineJournal d’information gratuit 12, rue des Vieilles Perrières25000 Besançon03 81 57 58 92 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 57 58 92 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Actualité : Culture : Economie : Chroniques : Education : Emploi : Agenda : Gilles Bloin, Martial Cavatz, Frédéric Dassonville, Dominique Demangeot, Simon Grangereau, Nico-las Keshvary, Hector Mann, Sébastien Marais, Paul SobrinBoban Stanojevic, Marc Vincent

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 57 58 92 / 06 34 12 01 91

Dépôt légal : janvier 2011© Diversions 2010Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Aire urbaineProchaine parution : 25 janvier 2011

Le voyage de l’Orchestre Besançon Montbéliard Franche-Comté

La samedi 20 novembre, l’Orchestre de Besançon-Montbéliard Franche-Comté nous proposait de partir en voyage au théâtre de Montbéliard, à travers un programme très éclectique et plein de contraste. C’était aussi l’occasion pour les habitants de l’Aire urbaine de faire connaissance avec Jean-François Ver-dier, le nouveau chef de l’orchestre, après une entrée très remarquée lors de l’ouverture du Festival de Musique de Besançon en septembre dernier.

Le voyage proposé par Jean François Verdier ne possède pas seulement un propos géographique, c’est aussi un

périple dans le temps avec des talents différents et des atmosphères diverses. A la légèreté de l’ouverture avec un extrait de On the Town de Leonard Bernstein répond la gravité des Pas sur la neige de Debussy et Takenory. Au triomphe de l’ouverture de Nabuco de Verdi répond la retenue de la Valse des fleurs de Tchaïkovski. La diversité est là, le talent également.Il n’est de voyages qu’en bonne com-pagnie, et là aussi nous avons eu la chance de retrouver Juan Jose Mosa-lini et son bandonéon magique pour des rythmes argentins (il avait participé également à l’ouverture du Festival de

musique 2010), la soprano Marie-Paule Doti, la danseuse Nathalie Pernette et le dessinateur sur sable David Myriam.

Ce soir-là le public est nombreux et cette représentation placée sous le signe de la diversité apporte une grande nou-veauté avec cet écran géant au-dessus de l’orchestre, sur lequel David Myriam, suivi par un jeu de caméras, dessine sur le sable des fresques étonnantes de sen-sibilité, apportant un support visuel pour comprendre ce que nous écoutons là. Nathalie Pernette vient également don-ner une touche animée, la fluidité de ses mouvements faisant écho à la musique.

L’orchestre a commencé à intégrer dans ses rangs des musiciens de Montbéliard, première étape d’un processus qui au final devrait aboutir sur un véritable or-chestre incluant des musiciens de toute la région.

- Jean-Cyril Daenekyndt -Crédits photos : http://jcyd.free.fr

Prochains concerts de l’Orchestre Besançon Montbé-liard Franche-Comté dans l’Aire urbaine : 8 janvier à 20h30 : Concert de Nouvel An à l’Axône de Montbéliard 28 janvier à 14h30 : A la découverte de l’orchestre à La Roselière de MontbéliardRenseignements-billetterie : 03 81 94 45 60

actualité économie

culturesortiessports

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Aire Urbaine

Aire Urbaine janvier 2011

diversions-magazine.com

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2Le Bulletin

Aperçus du Festival TGV GéNéRiQ 2010

Mercredi 15 décembre GéNéRiQ est déjà lancé depuis pratique-ment trois jours quand je me décide (enfin) à y participer. Direction la Médiathèque de Montbéliard pour voir Thomas VDB. On com-mence à l'heure, ambiance intimiste, une trentaine de personnes, et Thomas VDB nous fait son One Man Show. Un comique qui n'a pas la langue dans sa poche. A grand ren-fort de gestes et de bonne humeur il fera rire le public. Des rebondissements et des réfé-rences à notre société viendront étayer un spectacle bien amené et bien mené avec cependant, on pourra le regretter, pas assez de temps morts pour laisser "respirer" le public.18h17. Rendez vous à la Gare de Montbé-liard. Il neige, le flux des voyageurs est ryth-mé par les arrivées de trains. Honkeyfinger quant a lui est à l'heure ! Pas une minute de retard pour ce barbu aux fausses allures de bûcheron. Homme à tout faire ou plutôt à tout jouer, harmonica, boucles sonores, ce "one man band" comme ils l'appellent nous propose de revisiter un blues cradingue aux relents rock et punk. Il nous sert une bonne assiette d'Ouest américain dans la gare qui rassemble voyageurs et curieux.19h17... Il est trop tard pour vous dommage, vous avez loupé HonkeyFinger et une perfor-mance on ne peut plus scotchante. Vendredi 17 décembre

Les quelques courageux qui ont bravé le froid sont notamment venus voir ce soir à l'Atelier des Moles Slide On Venus et Jessie Evans. Bien leur en a pris. Les Bisontins de Slide On Venus, après un détour par Paris, l'Angleterre et bientôt l'Olympia, viennent défendre leur album "Put Music To Your Troubles". Un rock endiablé, fort en guitares et qui sent bon l'Angleterre. Ca punch un maximum pour ces jeunes avec, il faut le souligner, une vraie science du rock’n’roll. Ils laissent la place à Jessie Evans. Entre sons électroniques et vi-suel show et burlesque, Jessie Evans emmène l'assistance dans son univers grâce à ses so-norités sensuelles. La prestation puissante de la frontwoman, accompagnée pour l'occa-sion de l'ancien batteur d’Iggy Pop, finira de conquérir les plus sceptiques. Possédée et possédante, Jessie Evans aura fait dire aux absents qu'ils ont eu tort ce soir.

Samedi 18 décembreCe soir, La Poudrière accueille trois forma-tions. On commence par les français de Mars Red Sky et leur Post-Rock Expérimental en-voûtant et puissant. Un trio minimaliste pour une prestation en expérimentations et en puissance musicale. Des lignes certes simples mais qui poussent les auditeurs dans leurs der-niers retranchements. Bonne découverte ! Marnie Stern prend ensuite place. Guitariste émérite, un rapide soundcheck et la blonde guitariste accompagnée d'un bassiste et d'un batteur possédé nous balance directe-ment ses accords et ce son si spécial. Adepte du tapping et des sonorités dérangeantes et dérangées, Marnie Stern nous offre ce soir une prestation métallique complètement ve-nue d'ailleurs. Quel est le style qu'elle joue au fait ? Ha oui... Du Mad Métal...A Place To A Bury Strangers étaient sûrement les plus attendus ce soir. Le trio ne se fait pas prier et envoie directement tout ce qui pou-vait rester de vivant dans notre être aux ou-bliettes. Un son propre au groupe, technique, expérimental et puissant... trop peut être. Les décibels atteignent souvent des som-mets peu recommandables et le sol tremble sous les coups de boutoirs de cette pop-ex-périmentalisante-industrielo-électronique.Le groupe nous rappelle la face sombre de toute cité (en l'occurrence ici New York leur ville d’origine...).

Dimanche 19 décembreRendez vous pour cette fin de GéNéRiQ aux Trois oranges à Audincourt. The Shoes ouvrent le bal, accompagnés de deux per-cussionnistes allemands. Les deux français surfent sur une vague groovy d'électro-pop bien servie. Le son est propre et leur univers se révèle riche et bien amené. Loin d'être seule-ment "une copie de" ou le cliché du cliché, The Shoes réinventent et dominent un style ou ils pourraient bien êtres les futurs grands dans les années à venir...Bomba Estéreo arrive ensuite. Le groupe co-lombien vu l'été dernier aux Eurockéennes de Belfort vient distiller des sons traditionnels améliorés et revus à la sauce électronique, mené de main de maître par une chanteuse à la voix si caractéristique. La musique vient du soleil et encourage à la danse, cepen-dant le groupe manque un peu de punch. La fatigue se lit sur les visages et le public est moins réceptif que lors des derniers Eurocks.

- Samuel Coulon -

Crédits photos : Samuel Coulon - www.flickr.com/photos/sam-c/collec-tions

Slide On Venus à l’Atelier des Môles à Montbéliard Jessie Evans

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Bomba Estéreo au Studio des Trois Orangesà Audincourt

Marnie Stern à La Poudrière

L’humoriste Thomas VDB à la Médiathèque de Montbéliard

Ça s’est passé dans l’Aire urbaine...

LE BULLETIN - 2Retour sur TGV GéNéRiQ 2010

L’AGENDA - 4

EMPLOI- 6Les carrières socialesInauguration de l’Usine

ÉCONOMIE - 7Collectivités et industriels se sont rencontrés à Montbéliard

DANS L’ACTU - 8Les Enfants des SablesCollaborations transfrontalières entre l’Aire urbaine et la SuisseUne semaine sans télé à OffemontAtelier journalisme au CCAS de Delle

SORTIES/CULTURE - 10L’album Jazz de Matisse à la Donation Maurice JardotBojan Z Tetraband à l’AllanRodolphe Burger à la Maison du PeupleLes graffitis s’affichent à la MALS

PLUS LOIN - 12Festival Momix en AlsaceRomanze à Pôle SudUne Flûte enchantée à Besançon

SPORTS - 13Ballon d’Alsace : la saison du skibat son plein

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Diversions - Edition Aire UrbaineJournal d’information gratuit 12, rue des Vieilles Perrières25000 Besançon03 81 57 58 92 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 57 58 92 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Actualité : Culture : Economie : Chroniques : Education : Emploi : Agenda : Gilles Bloin, Martial Cavatz, Frédéric Dassonville, Dominique Demangeot, Simon Grangereau, Nico-las Keshvary, Hector Mann, Sébastien Marais, Paul SobrinBoban Stanojevic, Marc Vincent

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 57 58 92 / 06 34 12 01 91

Dépôt légal : janvier 2011© Diversions 2010Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Aire urbaineProchaine parution : 25 janvier 2011

Le voyage de l’Orchestre Besançon Montbéliard Franche-Comté

La samedi 20 novembre, l’Orchestre de Besançon-Montbéliard Franche-Comté nous proposait de partir en voyage au théâtre de Montbéliard, à travers un programme très éclectique et plein de contraste. C’était aussi l’occasion pour les habitants de l’Aire urbaine de faire connaissance avec Jean-François Ver-dier, le nouveau chef de l’orchestre, après une entrée très remarquée lors de l’ouverture du Festival de Musique de Besançon en septembre dernier.

Le voyage proposé par Jean François Verdier ne possède pas seulement un propos géographique, c’est aussi un

périple dans le temps avec des talents différents et des atmosphères diverses. A la légèreté de l’ouverture avec un extrait de On the Town de Leonard Bernstein répond la gravité des Pas sur la neige de Debussy et Takenory. Au triomphe de l’ouverture de Nabuco de Verdi répond la retenue de la Valse des fleurs de Tchaïkovski. La diversité est là, le talent également.Il n’est de voyages qu’en bonne com-pagnie, et là aussi nous avons eu la chance de retrouver Juan Jose Mosa-lini et son bandonéon magique pour des rythmes argentins (il avait participé également à l’ouverture du Festival de

musique 2010), la soprano Marie-Paule Doti, la danseuse Nathalie Pernette et le dessinateur sur sable David Myriam.

Ce soir-là le public est nombreux et cette représentation placée sous le signe de la diversité apporte une grande nou-veauté avec cet écran géant au-dessus de l’orchestre, sur lequel David Myriam, suivi par un jeu de caméras, dessine sur le sable des fresques étonnantes de sen-sibilité, apportant un support visuel pour comprendre ce que nous écoutons là. Nathalie Pernette vient également don-ner une touche animée, la fluidité de ses mouvements faisant écho à la musique.

L’orchestre a commencé à intégrer dans ses rangs des musiciens de Montbéliard, première étape d’un processus qui au final devrait aboutir sur un véritable or-chestre incluant des musiciens de toute la région.

- Jean-Cyril Daenekyndt -Crédits photos : http://jcyd.free.fr

Prochains concerts de l’Orchestre Besançon Montbé-liard Franche-Comté dans l’Aire urbaine : 8 janvier à 20h30 : Concert de Nouvel An à l’Axône de Montbéliard 28 janvier à 14h30 : A la découverte de l’orchestre à La Roselière de MontbéliardRenseignements-billetterie : 03 81 94 45 60

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Aire Urbaine janvier 2011

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Page 4: Diversions Aire Urbaine

4Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités L’agenda du mois

ANDELNANSAirexpos8 et 9 janvier : Les puces20 janvier à 19h et 21 janvier à 18h et 20h30 : Le grand cirque de St Petersbourg22 et 23 janvier : Salon du Mariage29 et 30 janvier : Foire aux Antiquités

AUDINCOURT

Salle Saint-Exupéry13 janvier à 20h : Trio Schubert - Chopin

Studio des Trois OrangesDu 5 au 7 janvier : Workshop L’Oratorio du Zèbre par le collectif Gd Périple 15 janvier : L’Ord du Jour - Concert Banque alimentaire22 janvier : Kapouchnik

BEAUCOURTFoyer Georges Brassens 21 janvier à 20h30 : Entre 2 Caisses et Frédé-ric Bobin - Chanson burlesque

BETHONCOURTL’Arche11 janvier à 18h30 et 12 janvier à 16h30 : Monsieur Monsieur - Théâtre et marionnette28 janvier à 20h : Pince de Crabe ! - Théâtre

BELFORTCentre culturel des Résidences29 janvier à 20h30 : 1,2,3 Molière par la Cie Cafarnaum (Le mariage forcé, le sicilien ou l’amour peintre et les Précieuses ridicules)

Le GranitDu 11 au 15 janvier : Roi Lear 4/87 - ThéâtreDu 15 janvier au 13 mars : Pauline Cur-nier-Jardin, Pauline Fouché, Elina Juopperi, Laurence Nicola, David Orstman, Sung-A Yoon, Lorena Zilleruelo (Vendredi 14 janvier vernissages à 17h30 à l’école d’art à 18h30 à la Galerie du Granit)26 janvier à 10h : Petites migrations - Théâtre d’ombres à partir de 3 ans (à la Coopérative)28 janvier à 20h30 : Rodolphe Burger - Chan-son rock (à la Maison du Peuple)29 janvier à 20h30 : L’histoire de l’oie - Ma-rionnettes(au Théâtre des Deux Sapins)

La Poudrière29 janvier : Meshell Ndegeocello - Nu Soul

Maison du Peuple7 janvier à 20h : Marc Lavoine en acoustique - Chanson

Musée d’art moderne/Donation Maurice JardotJusqu’au 3 avril : Exposition de l’intégralité de l’album Jazz de Matisse

Roger’s Café11 janvier à 19h : Blind Test

BOUROGNEEspace GantnerJusqu’au 22 janvier : Mediengruppe Bitnik - «Jusqu’ici tout va bien !» - ExpositionFoyer rural Léon MouginDu 29 janvier au 6 février : 16ème exposition peinture - sculpture

DELLECaveau des Remparts29 janvier à 20h30 : Janfi’n’Co - Chanson

Eglise St-Léger15 janvier 16h : Chorales en FêteChorale d’enfants de l’union delloise - DelleEnsemble à Choeur Joie ‘‘L ’ AJOULOTTE’’ - MontbéliardChorale des enseignant(e)s retraité(e)s du Jura - Suisse

Halle des 5 Fontaines16 janvier à 14h : Chorales en FêteChorale ‘‘Les Baladins’’ - Meroux-MovalGroupe Harlem Choeur de jeunes - Couroux Courcelon (Suisse)Chorale ‘‘la Cecilia’’ - Seloncourt

HÉRICOURTCatering Café Music15 janvier : Del Cielo - Pop rock hors piste + Monsieur Armand - Chanson électro29 janvier : Mem Pamal - Electro live under-ground + Generale Hydrophonick - Hard-break glamour

Salle Jean Robein15 janvier à 20h30 : Récital Guillaume Cop-pola - Piano classique

MONTBÉLIARDAllan6 janvier à 20h30 : Elle n’est pas coupable, mais elle se met à table - Danse (la scène numérique, Pôle Numerica)Du 11 au 19 janvier : Baquet et son violon-celle – Exposition (Hôtel de Sponeck)13 janvier à 20h : Trio Schubert - Chopin (Salle Saint-Exupéry à Audincourt)14 janvier à 20h30 : Faire danser les alliga-tors sur la flûte de Pan - Théâtre (Théâtre)18 janvier à 20h30 : Agua e vinho (MJC Valen-tigney)19 janvier à 20h30 : L’homme à tête de chou - Danse (MALS) 20 janvier à 20h30 : Bojan Z Tetraband - Jazz (Théâtre)25 janvier à 20h30 : Les couteaux dans le dos – Théâtre (Théâtre) 26 janvier à 20h : Allons perdre les enfants !– Impromptu (Hôtel de Sponeck)26 janvier à 19h : Salomon – Arts numé-riques (la scène numérique, Pôle Numerica)27 janvier à 19h : Art numérique et spectacle vivant (Café numérique, Hôtel de Sponeck)28 janvier à 18h : Fausses notes & chutes de balles – Escapade (Centre commercial des Hexagones, Petite Hollande )28 janvier à 20h : Pince de Crabe ! - Théâtre (L’Arche de Bethoncourt) 29 janvier à 19h : L’Argentine – Impromptu (Hôtel de Sponeck)29 janvier à 20h30 : Fausses notes & chutes de balles - Escapade (Centre culturel Cy-prien Foresti à Seloncourt) (72 rue du Général Leclerc)30 janvier à 16h30 : Fausses notes & chutes de balles - Escapade (Grange de la Catheri-nette à Vandoncourt)

Médiathèque12 janvier, de 10h30 à 11h et de 11h à 11h30 : La Ronde des histoires - Contes pour en-fants de 2 à 5 ans22 janvier de 15h à 16h : La Ronde des his-toires - Contes pour enfants à partir de 5 ans

Museum CuvierJusqu’au 27 février : Exposition « Rahan à Romain-la-Roche »

Pavillon des SciencesJusqu’au 4 septembre 2011 : Exposition «Au temps des mammouths»25 janvier : Bar des Sciences : Fraudes et contrefaçons

NOMMAYPinky Bar6 janvier à 20h : Blind Test et Ciné Quiz orga-nisé par Les Productions de l’Impossible8 janvier à 21h : The Nunchaks + Scramjet + Supermazout 2000 - Surf, Punk, Rock et Funk15 janvier à 21h : Black Monedhel + Demonic Empire - Black Metal17 janvier à 20h : Ventura + Seven Of Nine + Doctor Hyde - Noise, Heavy Punk Stoner22 janvier à 21h : Blood For Navajos Release Party - Stoner Kyussienne

SELONCOURTCentre Culturel Cyprien Foresti29 janvier à 20h30 : Fausses notes & chutes de balles - Musique et jonglage

SOCHAUXLa Mals14 janvier à 20h30 : Les Femmes savantes - Théâtre19 janvier à 20h30 : L’homme à tête de chou - Danse23 janvier à 17h : Levinas Camerata - Mu-sique classique25 janvier à 20h30 : Grand Corps Malade - Slam29 janvier à 20h30 : L’Arracheuse de temps - Humour/Conte

VALENTIGNEYMJC de Valentigney18 janvier à 20h30 : Agua e vinho - Musique brésilienne25 janvier à 20h15 : Les contes d’Hilarion, par Dora Caïcedo

VANDONCOURTGrange de la Catherinette30 janvier à 16h30 : Fausses notes & chutes de balles - Musique et jonglage

L’homme à tête de chou, le 19 janvier à la MALS de Sochaux

Del Cielo au Catering Café le 15 janvier à Héricourt

Exposition «Rahan à Romain-la-Roche» au Museum Cuvier

Page 5: Diversions Aire Urbaine

4Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités L’agenda du mois

ANDELNANSAirexpos8 et 9 janvier : Les puces20 janvier à 19h et 21 janvier à 18h et 20h30 : Le grand cirque de St Petersbourg22 et 23 janvier : Salon du Mariage29 et 30 janvier : Foire aux Antiquités

AUDINCOURT

Salle Saint-Exupéry13 janvier à 20h : Trio Schubert - Chopin

Studio des Trois OrangesDu 5 au 7 janvier : Workshop L’Oratorio du Zèbre par le collectif Gd Périple 15 janvier : L’Ord du Jour - Concert Banque alimentaire22 janvier : Kapouchnik

BEAUCOURTFoyer Georges Brassens 21 janvier à 20h30 : Entre 2 Caisses et Frédé-ric Bobin - Chanson burlesque

BETHONCOURTL’Arche11 janvier à 18h30 et 12 janvier à 16h30 : Monsieur Monsieur - Théâtre et marionnette28 janvier à 20h : Pince de Crabe ! - Théâtre

BELFORTCentre culturel des Résidences29 janvier à 20h30 : 1,2,3 Molière par la Cie Cafarnaum (Le mariage forcé, le sicilien ou l’amour peintre et les Précieuses ridicules)

Le GranitDu 11 au 15 janvier : Roi Lear 4/87 - ThéâtreDu 15 janvier au 13 mars : Pauline Cur-nier-Jardin, Pauline Fouché, Elina Juopperi, Laurence Nicola, David Orstman, Sung-A Yoon, Lorena Zilleruelo (Vendredi 14 janvier vernissages à 17h30 à l’école d’art à 18h30 à la Galerie du Granit)26 janvier à 10h : Petites migrations - Théâtre d’ombres à partir de 3 ans (à la Coopérative)28 janvier à 20h30 : Rodolphe Burger - Chan-son rock (à la Maison du Peuple)29 janvier à 20h30 : L’histoire de l’oie - Ma-rionnettes(au Théâtre des Deux Sapins)

La Poudrière29 janvier : Meshell Ndegeocello - Nu Soul

Maison du Peuple7 janvier à 20h : Marc Lavoine en acoustique - Chanson

Musée d’art moderne/Donation Maurice JardotJusqu’au 3 avril : Exposition de l’intégralité de l’album Jazz de Matisse

Roger’s Café11 janvier à 19h : Blind Test

BOUROGNEEspace GantnerJusqu’au 22 janvier : Mediengruppe Bitnik - «Jusqu’ici tout va bien !» - ExpositionFoyer rural Léon MouginDu 29 janvier au 6 février : 16ème exposition peinture - sculpture

DELLECaveau des Remparts29 janvier à 20h30 : Janfi’n’Co - Chanson

Eglise St-Léger15 janvier 16h : Chorales en FêteChorale d’enfants de l’union delloise - DelleEnsemble à Choeur Joie ‘‘L ’ AJOULOTTE’’ - MontbéliardChorale des enseignant(e)s retraité(e)s du Jura - Suisse

Halle des 5 Fontaines16 janvier à 14h : Chorales en FêteChorale ‘‘Les Baladins’’ - Meroux-MovalGroupe Harlem Choeur de jeunes - Couroux Courcelon (Suisse)Chorale ‘‘la Cecilia’’ - Seloncourt

HÉRICOURTCatering Café Music15 janvier : Del Cielo - Pop rock hors piste + Monsieur Armand - Chanson électro29 janvier : Mem Pamal - Electro live under-ground + Generale Hydrophonick - Hard-break glamour

Salle Jean Robein15 janvier à 20h30 : Récital Guillaume Cop-pola - Piano classique

MONTBÉLIARDAllan6 janvier à 20h30 : Elle n’est pas coupable, mais elle se met à table - Danse (la scène numérique, Pôle Numerica)Du 11 au 19 janvier : Baquet et son violon-celle – Exposition (Hôtel de Sponeck)13 janvier à 20h : Trio Schubert - Chopin (Salle Saint-Exupéry à Audincourt)14 janvier à 20h30 : Faire danser les alliga-tors sur la flûte de Pan - Théâtre (Théâtre)18 janvier à 20h30 : Agua e vinho (MJC Valen-tigney)19 janvier à 20h30 : L’homme à tête de chou - Danse (MALS) 20 janvier à 20h30 : Bojan Z Tetraband - Jazz (Théâtre)25 janvier à 20h30 : Les couteaux dans le dos – Théâtre (Théâtre) 26 janvier à 20h : Allons perdre les enfants !– Impromptu (Hôtel de Sponeck)26 janvier à 19h : Salomon – Arts numé-riques (la scène numérique, Pôle Numerica)27 janvier à 19h : Art numérique et spectacle vivant (Café numérique, Hôtel de Sponeck)28 janvier à 18h : Fausses notes & chutes de balles – Escapade (Centre commercial des Hexagones, Petite Hollande )28 janvier à 20h : Pince de Crabe ! - Théâtre (L’Arche de Bethoncourt) 29 janvier à 19h : L’Argentine – Impromptu (Hôtel de Sponeck)29 janvier à 20h30 : Fausses notes & chutes de balles - Escapade (Centre culturel Cy-prien Foresti à Seloncourt) (72 rue du Général Leclerc)30 janvier à 16h30 : Fausses notes & chutes de balles - Escapade (Grange de la Catheri-nette à Vandoncourt)

Médiathèque12 janvier, de 10h30 à 11h et de 11h à 11h30 : La Ronde des histoires - Contes pour en-fants de 2 à 5 ans22 janvier de 15h à 16h : La Ronde des his-toires - Contes pour enfants à partir de 5 ans

Museum CuvierJusqu’au 27 février : Exposition « Rahan à Romain-la-Roche »

Pavillon des SciencesJusqu’au 4 septembre 2011 : Exposition «Au temps des mammouths»25 janvier : Bar des Sciences : Fraudes et contrefaçons

NOMMAYPinky Bar6 janvier à 20h : Blind Test et Ciné Quiz orga-nisé par Les Productions de l’Impossible8 janvier à 21h : The Nunchaks + Scramjet + Supermazout 2000 - Surf, Punk, Rock et Funk15 janvier à 21h : Black Monedhel + Demonic Empire - Black Metal17 janvier à 20h : Ventura + Seven Of Nine + Doctor Hyde - Noise, Heavy Punk Stoner22 janvier à 21h : Blood For Navajos Release Party - Stoner Kyussienne

SELONCOURTCentre Culturel Cyprien Foresti29 janvier à 20h30 : Fausses notes & chutes de balles - Musique et jonglage

SOCHAUXLa Mals14 janvier à 20h30 : Les Femmes savantes - Théâtre19 janvier à 20h30 : L’homme à tête de chou - Danse23 janvier à 17h : Levinas Camerata - Mu-sique classique25 janvier à 20h30 : Grand Corps Malade - Slam29 janvier à 20h30 : L’Arracheuse de temps - Humour/Conte

VALENTIGNEYMJC de Valentigney18 janvier à 20h30 : Agua e vinho - Musique brésilienne25 janvier à 20h15 : Les contes d’Hilarion, par Dora Caïcedo

VANDONCOURTGrange de la Catherinette30 janvier à 16h30 : Fausses notes & chutes de balles - Musique et jonglage

L’homme à tête de chou, le 19 janvier à la MALS de Sochaux

Del Cielo au Catering Café le 15 janvier à Héricourt

Exposition «Rahan à Romain-la-Roche» au Museum Cuvier

Page 6: Diversions Aire Urbaine

6Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Emploi

IUT Belfort-Montbéliard et BesançonLes carrières sociales

Belfort - Techn’homInauguration de l’Usine

Selon l’INSEE, le nombre de personnes de plus de 65 ans devrait atteindre 29% en 2050. Ce vieillissement de la population entraîne une forte demande dans les métiers liés aux personnes âgées, dans des secteurs tels que la santé ou le social. À ce titre, les écoles su-périeures ont développé des formations adé-quates : assistant de service social, médiateur familial, conseiller en économie sociale et fa-miliale… Diversions vous propose un point sur les études dans ce domaine.

La Franche-Comté propose plusieurs for-mations après l’obtention du baccalauréat dans deux types d’établissements. On trouve d’une part l’IRTS (Institut régional du Travail Social) à Besançon, qui possède notamment un pôle social regroupant les métiers d’as-sistant de service social, conseiller en éco-nomie sociale et familiale, et technicien de l’information sociale et familiale. L’IUT (Institut Universitaire de Technologie à Besançon et à Belfort Montbéliard d’autre part) prépare à l’obtention d’un DUT option carrières sociales.

Des formations spécifiques à chaque établissementL’assistant de service social a pour mission d’aider les personnes rencontrant des diffi-cultés au niveau des tâches administratives (couverture sociale, mutuelle, prestations sociales telles que le RSA, les allocations chômage ou encore la PPAE…). Ce profes-sionnel informe les citoyens désœuvrés sur les démarches à accomplir, les lieux spécialisés et les organismes les concernant. Il peut être amené à recevoir un public divers : mère célibataire, personne âgée démunie, im-migrés… Les maîtres mots de ce métier sont l’accompagnement, l’information, l’orienta-tion et l’encadrement.

Une deuxième profession liée aux carrières sociales est le conseiller conjugal et familial. Comme son nom l’indique, ce dernier ap-porte aide et soutien à des couples au sein desquels la communication ne fonctionne plus. Il est également amené à traiter de problèmes d’inceste ou de maltraitance. Le conseiller conjugal et familial peut, en outre, apporter des conseils d’ordre juridique en cas

de divorce. Il doit ainsi posséder des com-pétences diverses : à la fois travailleur social, psychologue et juriste.

La formation de conseiller en économie so-ciale et familiale est également proposée à l’IRTS. Ce professionnel a pour objectif d’ai-der les adultes dans l’incapacité de résoudre les problèmes de la vie quotidienne : gérer un budget, se prémunir d’une couverture so-ciale, suivre une scolarité ou encore trouver un logement. Afin d’aider au mieux les per-sonnes, ce professionnel travaille en étroite collaboration avec les services sociaux, les caisses de sécurité sociale, les hôpitaux et les associations d’aide à domicile.

- Caroline Vo Minh -

Pour plus d’informations, consulter les sites de l’IUT : http://www.iut-bm.univ-fcomte.fr et de l’IRTS : http://www.irts-fc.fr

Le 16 décembre dernier avait lieu l’inaugu-ration officielle de l’Usine en présence de nombreux entrepreneurs. Une journée de rencontres, d’échanges sur des questions ci-blées qu’avaient souhaité aborder les parti-cipants, moments de réflexion ponctués par les vernissages de deux expositions, d’une démonstration de danse hip hop et de la pro-jection d’un court-métrage. Une journée de débats qui s’est donc déroulée dans un cadre particulier, convivial et détendu, mais posant de vraies problématiques de fond sur l’entre-prise aujourd’hui.

L’Usine est un espace de travail collabora-tif permettant la mise en contact d’entre-preneurs d’origines diverses. Adaptée aux travailleurs indépendants qui souhaitent dé-velopper leur réseau, elle est située dans le parc d’activités du Techn’hom. Le coworking consiste à travailler à plusieurs sur des projets, une manière de rompre l’isolement auquel sont parfois confrontés les travailleurs indé-pendants. Sont organisés séminaires, petits-déjeuners, journées d’étude pour aborder des thèmes divers. Une réflexion est égale-ment menée sur l’activité d’entrepreneur.La particularité de l’Usine est de proposer un lieu d’exposition où vont se croiser artistes et entrepreneurs... en n’oubliant pas que de nombreux artistes sont aussi appelés à être des entrepreneurs, afin de pouvoir vivre cor-rectement de leur art. L’Usine est destinée « à tous ceux jeunes et moins jeunes pousses qui souhaitent oser devenir ce qu’ils sont, en étant les acteurs d’une créative friction» comme l’a déclamé LoïX, « irréductible poète citoyen » originaire de l’Aire urbaine lors de cette inauguration.

Le Barcamp du 16 décembreCette journée intitulée « Co-créons : émer-gence et création d'entreprise » a mis en lu-mière plusieurs thèmes tels que l’émergence de projets, le coworking et la mutualisation des ressources, les financements innovants,

les licences d’art libre entre autres sujets. Chacun a pu recueillir des informations, échanger sur ces thématiques, et rencon-trer peut-être des collaborateurs potentiels. « L’espace se concrétise avec l’arrivée des gens », explique Emilie Castellano, co-fonda-trice de l’Usine avec le photographe Philippe Martin. « On commence déjà à co-produire des choses ». Le prêt des lieux par des asso-ciations, ainsi qu’un financement du FEDER (Fonds Européen de Développement Régio-nal) ont permis de mettre le projet sur les rails. Si le bricolage et le système D sont encore de rigueur, cette relative urgence est aussi vé-cue comme un moteur. « Ca nous oblige à réfléchir à d’autres moyens de financement.

Il faut qu’on construise tout de suite un mo-dèle économique ». Le fonctionnement par réseau permet de ne pas aller chercher sys-tématiquement de la subvention pour orga-niser un événement.

Vernissage de deux expositionsL’arbre à projets de Valentine Haegel, oeuvre permanente inaugurée lors du Barcamp du 16 décembre, symbolise cette démarche de travail en commun, son tronc en acier, ha-billé de cent kilos de fil de fer, étant destiné à accueillir les projets et les idées de chacun dans l’éventualité d’une mise en commun de compétences. « Avec le temps la forme va changer et devenir de plus en plus abs-traite. Ça va habiller de nouveau l’arbre, un

habillage de feuilles, d’idées et de concepts. Ça va faire un grand amas, une ébullition d’idées dans l’espace », explique Valentine. Manière de souligner la vocation première du lieu qui est de favoriser la créativité. Claude Haegel a quant à lui travaillé sur des objets industriels de grande proportion, notant lors du vernissage de son exposition temporaire quelques paradoxes, comme celui de pro-poser des objets industriels en fin de vie dans un lieu qui vient de naître. « Familles d’objets » est visible à l’Usine jusqu’au 31 janvier. Une journée où l’art a donc tenu bonne place, comme lorsque la compagnie de danse 9z CBC Crew est venue présenter en fin de journée son parcours, et exprimer sa volonté de faire émerger son propre projet artistique, gagner en indépendance tout en collaborant avec des structures, comme le Centre chorégraphique national de Belfort dernièrement.

Une première salve d’idées a jailli de ce Barcamp, et des échanges se sont produits entre les entrepreneurs et les artistes. Cer-tains débats ont même été agités lorsque la propriété intellectuelle et la gratuité sur inter-net ont été évoquées. L’un des convives a également noté que sur l’Aire urbaine beau-coup d’entreprises fonctionnent en tant que sous-traitants, mais qu’elles devraient tenter de proposer également leurs propres projets. Une invitation aux PME et aux travailleurs in-dépendants à mettre en avant leur compé-tences à travers des projets originaux. Une incitation au dynamisme et à l’innovation.

- Dominique Demangeot -

L’Usine - Parc d’activité du Techn’hom - Bâtiment 12Rue Antoine et Henri Becquerel - Belfortwww.lusineabelfort.com

© D

ominique D

emnageot

La particularité de l’Usine est de proposer un lieu d’exposition où vont se croiser artistes et entrepreneurs... en n’oubliant pas que de nombreux artistes sont aussi appelés à être des entrepreneurs, afin de pouvoir vivre correctement de leur art.

A noter le 7 avril prochain à la Maison de l’Emploi du Pays de MontbéliardInfo métiers « Les métiers de services » à destination des scolaires et des étudiants - Administration, santé, sanitaire et social, com munication, information, loisirs (animation, sport, tourisme)...

Près de l’Arbre à idées, les échanges se sont multipliés entre entrepreneurs de tous bords le 16 décembre dernier à l’Usine de Belfort

© Lum

ières

7 Diversions Economie Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Pays de Montbéliard Agglomération - ACSIACollectivités et industriels se sont réunis à MontbéliardLe 2 décembre 2010, l’ACSIA tenait, un an après sa création, ses première Rencontres des territoires automobiles à l’Axone de Montbé-liard. En décembre 2009, l’Association des Collectivités Sites d’Industrie Automobile était fondée dans une optique de collabora-tion entre collectivités et acteurs industriels. « Notre objectif est qu’il reste des sites auto-mobiles en France » souligne Pierre Mosco-vici. Favoriser l’échange d’expériences entre territoires et industries, être le chaînon man-quant entre les entreprises et l’État, s’associer au travail d’étude et de prospective, tels sont les objectifs des collectivités qui se sont re-groupées au sein de l’ACSIA.

Faire émerger un pouvoir local d’agglomération Élus et industriels venus de différentes régions de France ont présenté plusieurs exemples de collaboration entre privés et collectivités. Hubert Boury, directeur de l’Institut Mauper-tuis, centre de recherche et de transferts de technologies appliquées, a évoqué la colla-boration entre un centre de recherche, un grand groupe et une collectivité. Créé en 2003, l’Institut Maupertuis s’est penché sur la technologie de soudage par laser, évaluée comme intégrable par PSA. L’institut et les collectivités ont souhaité mettre en place une plateforme en vue de gains de pro-ductivité et de qualité. Réunissant les com-pétences de PSA, les compétences locales ainsi que celles de l’Institut Maupertuis, cette plateforme a notamment permis la diffusion de connaissances non confidentielles auprès des entreprises et des instituts de recherche de la région. En quatre ans, une trentaine de projets ont été montés et plusieurs dizaines de postes laser ont été implantés à PSA. Les savoir-faire acquis ont permis à l’Institut Mau-pertuis d’accompagner d’autres clients dont 27 PME essentiellement régionales. Hubert Boury a salué la réactivité et l’implication des collectivités qui ont investi à part égale (Conseil général, Région, Rennes Métropole). La convention a été reconduite en 2009 sur cinq ans, avec l’objectif de se diversifier sur le naval et le ferroviaire.

Une donnée clé : le territoireL’aménagement du territoire est central en matière d’industrie, et là encore la collectivi-té est en mesure de jouer un rôle fort comme le montre l’exemple de la ville de Poissy en Ile-de-France. PSA y emploie près de 10.000 personnes, soit près d’un quart de la popula-tion. Une réfléxion est en cours pour

aménager ce bassin de vie entre Paris et la Normandie - 388 kilomètres pour 370.000 habitants -. Le maire de Poissy Frédérik Ber-nard évoque l’accès via le RER, une TGO qui devrait partir de Versailles jusqu’à Cer-gy-Pontoise et un possible aménagement de la Seine. Acteurs économiques et collec-tivités locales doivent travailler ensemble sur l’aménagement du territoire. « Il faut qu’on apprenne à jouer collectif », fait remarquer Frédérik Bernard. La mobilité interne, dans les villes et entre les villes, est un autre point important. « Je pense que la ville du XXIème siècle sera une ville où l’on pourra avoir ses loisirs, son travail et son logement au même endroit. En tous cas c’est un but à atteindre », ajoute le maire de Poissy.

L’exemple du Pays de MontbéliardL’agglomération du Pays de Montbéliard s’est naturellement interrogée sur la façon dont une collectivité peut accompagner les mutations de la filière automobile. « Notre rôle est un rôle d’aménageur, de facilita-teur et d’organisateur du territoire », explique Gérard Bailly, vice-président de Pays de Montbéliard Agglomération. La collectivité met à la disposition des entreprises des parcs

d’activités - foncier et immobilier d’entre-prises - à Technoland I à Etupes et prochaine-ment Technoland II qui sera situé à proximité de la future gare TGV de Meroux. L’interven-tion des collectivités (région + communauté d’agglomération) prend forme à travers trois types de subventions à l’immobilier d’entre-prise, l’investissement matériel, l’innovation et l’embauche du personnel. Gérard Bailly s’in-terroge néanmoins sur l’échelle d’interven-tion somme toute limitée. « Il faudrait peut-être avoir une autre dimension quand il y a un investissement très important d’une petite ou d’une moyenne entreprise ». Les problématiques liées au secteur automo-bile sont diverses, dépassant largement les préoccupations techniques pour aller vers des questions de territoire, d’habitat, de tou-risme... Proposer un dessein commun pour les collectivités et les entreprises est donc la mo-tivation principale d’une association comme l’ACSIA. À une époque de difficultés éco-nomiques importantes, la mutualisation des moyens et des compétences semble d’au-tant plus nécessaire.

Nécessité d’un véritable travail collaboratifCes premières Rencontres des territoires au-tomobiles auront souligné la diversité des acteurs du secteur. Aux côtés des collectivi-tés et des industriels, on trouvait notamment le pôle de compétitivité Véhicule du futur qui travaille de manière collaborative à la conception, l’expérimentation et le déploie-ment de véhicules et de technologies pour la mobilité, regroupant entreprises et labora-toires de recherche. Georges Lammoglia son président souhaite notamment que la Région et l’État travaillent à raccourcir les délais de financement et pérennise ces derniers. Présidant actuellement une mission sur la réin-dustrialisation du territoire, Martial Bourquin, sénateur maire d’Audincourt et vice-prési-dent de PMA, mettait quant à lui en lumière le bilan alarmant de 700.000 emplois perdus en France, appelant de ses voeux un socle industriel et une protection sociale solides. « Il faut avoir une culture industrielle partagée par tous », notait Martial Bourquin qui a insisté

également sur la nécessité de promouvoir l’enseignement technologique dès l’école.Pour Denis Martin, directeur industriel du groupe PSA Peugeot-Citroën, l’innovation est essentielle. « On a des cas trop fréquents où des industries quittent le territoire, partent en Europe de l’Est, partent à l’autre bout du monde parce que l’ancrage de la recherche et du développement n’est pas là ». Dans un monde qui s’accélère, où la concurrence est soutenue, le groupe PSA privilégie aussi la collobaration étroite avec les universités, les écoles, les centres de recherche et les petites entreprises innovatrices. « Mais nous n’avons pas encore dépassé en France un certain nombre d’obstacles principalement sur le plan universitaire, sur le plan des écoles, sur la fusion qu’il doit y avoir avec les entreprises. Il n’y a pas à avoir peur », rappelle Denis Mar-tin.

Le rôle des collectivités auprès des banques sera également essentiel comme le note Pierre Moscovici. « Nous sommes intervenus auprès d’entreprises qui connaissaient des difficultés financières à la limite et même en lisière de nos compétences. Si Peugeot Japy a trouvé des financements, c’est parce que la collectivité s’est engagée dans des garanties d’emprunt qui ne lui revenaient pas forcément. Si Faurecia s’est implantée à Bavans, plutôt que dans un pays de l’Est, c’est aussi parce que les collectivités ont mis un certain nombre de moyens sur la table. Le système bancaire est de plus en plus ré-ticent sur le cautionnement, de plus en plus exigeant ». Le président de PMA clôturait ces premières Rencontres des territoires au-tomobiles en préconisant également une meilleure collaboration entre les trois multina-tionales que sont PSA, GE Electric et Alstom, car en matière de synergies, le territoire de l’Aire urbaine peut lui aussi être un acteur clé.

- Dominique Demangeot -

www.agglo-montbeliard.frwww.adu-montbeliard.fr

La voiture électrique F-City était présente au Salon de l’Automobile en octobre dernier, illustrant l’innovation en matière de mobilité

L’HYbrid 4 de Peugeot combine un moteur Diesel et un moteur électrique. Premier Diesel hybride au monde, ce nouveau modèle symbolise l’innovation telle qu’elle peut se faire jour sur un territoire comme celui du Pays de Montbéliard. Une innovation que Denis Martin, directeur industriel du groupe PSA Peugeot-Citroën, juge indispensable pour lutter contre les délocalisations

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‘‘ Si Faurecia s’est implantée à Bavans, plutôt que dans un pays de l’Est, c’est aussi parce que les collectivités ont mis un certain nombre de moyens sur la table. Le système bancaire est de plus en plus réticent sur le cautionnement, de plus en plus exigeant ’’Pierre Moscovici, président de Pays de Montbéliard Agglomération, président de l’ACSIA

Page 7: Diversions Aire Urbaine

6Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Emploi

IUT Belfort-Montbéliard et BesançonLes carrières sociales

Belfort - Techn’homInauguration de l’Usine

Selon l’INSEE, le nombre de personnes de plus de 65 ans devrait atteindre 29% en 2050. Ce vieillissement de la population entraîne une forte demande dans les métiers liés aux personnes âgées, dans des secteurs tels que la santé ou le social. À ce titre, les écoles su-périeures ont développé des formations adé-quates : assistant de service social, médiateur familial, conseiller en économie sociale et fa-miliale… Diversions vous propose un point sur les études dans ce domaine.

La Franche-Comté propose plusieurs for-mations après l’obtention du baccalauréat dans deux types d’établissements. On trouve d’une part l’IRTS (Institut régional du Travail Social) à Besançon, qui possède notamment un pôle social regroupant les métiers d’as-sistant de service social, conseiller en éco-nomie sociale et familiale, et technicien de l’information sociale et familiale. L’IUT (Institut Universitaire de Technologie à Besançon et à Belfort Montbéliard d’autre part) prépare à l’obtention d’un DUT option carrières sociales.

Des formations spécifiques à chaque établissementL’assistant de service social a pour mission d’aider les personnes rencontrant des diffi-cultés au niveau des tâches administratives (couverture sociale, mutuelle, prestations sociales telles que le RSA, les allocations chômage ou encore la PPAE…). Ce profes-sionnel informe les citoyens désœuvrés sur les démarches à accomplir, les lieux spécialisés et les organismes les concernant. Il peut être amené à recevoir un public divers : mère célibataire, personne âgée démunie, im-migrés… Les maîtres mots de ce métier sont l’accompagnement, l’information, l’orienta-tion et l’encadrement.

Une deuxième profession liée aux carrières sociales est le conseiller conjugal et familial. Comme son nom l’indique, ce dernier ap-porte aide et soutien à des couples au sein desquels la communication ne fonctionne plus. Il est également amené à traiter de problèmes d’inceste ou de maltraitance. Le conseiller conjugal et familial peut, en outre, apporter des conseils d’ordre juridique en cas

de divorce. Il doit ainsi posséder des com-pétences diverses : à la fois travailleur social, psychologue et juriste.

La formation de conseiller en économie so-ciale et familiale est également proposée à l’IRTS. Ce professionnel a pour objectif d’ai-der les adultes dans l’incapacité de résoudre les problèmes de la vie quotidienne : gérer un budget, se prémunir d’une couverture so-ciale, suivre une scolarité ou encore trouver un logement. Afin d’aider au mieux les per-sonnes, ce professionnel travaille en étroite collaboration avec les services sociaux, les caisses de sécurité sociale, les hôpitaux et les associations d’aide à domicile.

- Caroline Vo Minh -

Pour plus d’informations, consulter les sites de l’IUT : http://www.iut-bm.univ-fcomte.fr et de l’IRTS : http://www.irts-fc.fr

Le 16 décembre dernier avait lieu l’inaugu-ration officielle de l’Usine en présence de nombreux entrepreneurs. Une journée de rencontres, d’échanges sur des questions ci-blées qu’avaient souhaité aborder les parti-cipants, moments de réflexion ponctués par les vernissages de deux expositions, d’une démonstration de danse hip hop et de la pro-jection d’un court-métrage. Une journée de débats qui s’est donc déroulée dans un cadre particulier, convivial et détendu, mais posant de vraies problématiques de fond sur l’entre-prise aujourd’hui.

L’Usine est un espace de travail collabora-tif permettant la mise en contact d’entre-preneurs d’origines diverses. Adaptée aux travailleurs indépendants qui souhaitent dé-velopper leur réseau, elle est située dans le parc d’activités du Techn’hom. Le coworking consiste à travailler à plusieurs sur des projets, une manière de rompre l’isolement auquel sont parfois confrontés les travailleurs indé-pendants. Sont organisés séminaires, petits-déjeuners, journées d’étude pour aborder des thèmes divers. Une réflexion est égale-ment menée sur l’activité d’entrepreneur.La particularité de l’Usine est de proposer un lieu d’exposition où vont se croiser artistes et entrepreneurs... en n’oubliant pas que de nombreux artistes sont aussi appelés à être des entrepreneurs, afin de pouvoir vivre cor-rectement de leur art. L’Usine est destinée « à tous ceux jeunes et moins jeunes pousses qui souhaitent oser devenir ce qu’ils sont, en étant les acteurs d’une créative friction» comme l’a déclamé LoïX, « irréductible poète citoyen » originaire de l’Aire urbaine lors de cette inauguration.

Le Barcamp du 16 décembreCette journée intitulée « Co-créons : émer-gence et création d'entreprise » a mis en lu-mière plusieurs thèmes tels que l’émergence de projets, le coworking et la mutualisation des ressources, les financements innovants,

les licences d’art libre entre autres sujets. Chacun a pu recueillir des informations, échanger sur ces thématiques, et rencon-trer peut-être des collaborateurs potentiels. « L’espace se concrétise avec l’arrivée des gens », explique Emilie Castellano, co-fonda-trice de l’Usine avec le photographe Philippe Martin. « On commence déjà à co-produire des choses ». Le prêt des lieux par des asso-ciations, ainsi qu’un financement du FEDER (Fonds Européen de Développement Régio-nal) ont permis de mettre le projet sur les rails. Si le bricolage et le système D sont encore de rigueur, cette relative urgence est aussi vé-cue comme un moteur. « Ca nous oblige à réfléchir à d’autres moyens de financement.

Il faut qu’on construise tout de suite un mo-dèle économique ». Le fonctionnement par réseau permet de ne pas aller chercher sys-tématiquement de la subvention pour orga-niser un événement.

Vernissage de deux expositionsL’arbre à projets de Valentine Haegel, oeuvre permanente inaugurée lors du Barcamp du 16 décembre, symbolise cette démarche de travail en commun, son tronc en acier, ha-billé de cent kilos de fil de fer, étant destiné à accueillir les projets et les idées de chacun dans l’éventualité d’une mise en commun de compétences. « Avec le temps la forme va changer et devenir de plus en plus abs-traite. Ça va habiller de nouveau l’arbre, un

habillage de feuilles, d’idées et de concepts. Ça va faire un grand amas, une ébullition d’idées dans l’espace », explique Valentine. Manière de souligner la vocation première du lieu qui est de favoriser la créativité. Claude Haegel a quant à lui travaillé sur des objets industriels de grande proportion, notant lors du vernissage de son exposition temporaire quelques paradoxes, comme celui de pro-poser des objets industriels en fin de vie dans un lieu qui vient de naître. « Familles d’objets » est visible à l’Usine jusqu’au 31 janvier. Une journée où l’art a donc tenu bonne place, comme lorsque la compagnie de danse 9z CBC Crew est venue présenter en fin de journée son parcours, et exprimer sa volonté de faire émerger son propre projet artistique, gagner en indépendance tout en collaborant avec des structures, comme le Centre chorégraphique national de Belfort dernièrement.

Une première salve d’idées a jailli de ce Barcamp, et des échanges se sont produits entre les entrepreneurs et les artistes. Cer-tains débats ont même été agités lorsque la propriété intellectuelle et la gratuité sur inter-net ont été évoquées. L’un des convives a également noté que sur l’Aire urbaine beau-coup d’entreprises fonctionnent en tant que sous-traitants, mais qu’elles devraient tenter de proposer également leurs propres projets. Une invitation aux PME et aux travailleurs in-dépendants à mettre en avant leur compé-tences à travers des projets originaux. Une incitation au dynamisme et à l’innovation.

- Dominique Demangeot -

L’Usine - Parc d’activité du Techn’hom - Bâtiment 12Rue Antoine et Henri Becquerel - Belfortwww.lusineabelfort.com

© D

ominique D

emnageot

La particularité de l’Usine est de proposer un lieu d’exposition où vont se croiser artistes et entrepreneurs... en n’oubliant pas que de nombreux artistes sont aussi appelés à être des entrepreneurs, afin de pouvoir vivre correctement de leur art.

A noter le 7 avril prochain à la Maison de l’Emploi du Pays de MontbéliardInfo métiers « Les métiers de services » à destination des scolaires et des étudiants - Administration, santé, sanitaire et social, com munication, information, loisirs (animation, sport, tourisme)...

Près de l’Arbre à idées, les échanges se sont multipliés entre entrepreneurs de tous bords le 16 décembre dernier à l’Usine de Belfort

© Lum

ières

7 Diversions Economie Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Pays de Montbéliard Agglomération - ACSIACollectivités et industriels se sont réunis à MontbéliardLe 2 décembre 2010, l’ACSIA tenait, un an après sa création, ses première Rencontres des territoires automobiles à l’Axone de Montbé-liard. En décembre 2009, l’Association des Collectivités Sites d’Industrie Automobile était fondée dans une optique de collabora-tion entre collectivités et acteurs industriels. « Notre objectif est qu’il reste des sites auto-mobiles en France » souligne Pierre Mosco-vici. Favoriser l’échange d’expériences entre territoires et industries, être le chaînon man-quant entre les entreprises et l’État, s’associer au travail d’étude et de prospective, tels sont les objectifs des collectivités qui se sont re-groupées au sein de l’ACSIA.

Faire émerger un pouvoir local d’agglomération Élus et industriels venus de différentes régions de France ont présenté plusieurs exemples de collaboration entre privés et collectivités. Hubert Boury, directeur de l’Institut Mauper-tuis, centre de recherche et de transferts de technologies appliquées, a évoqué la colla-boration entre un centre de recherche, un grand groupe et une collectivité. Créé en 2003, l’Institut Maupertuis s’est penché sur la technologie de soudage par laser, évaluée comme intégrable par PSA. L’institut et les collectivités ont souhaité mettre en place une plateforme en vue de gains de pro-ductivité et de qualité. Réunissant les com-pétences de PSA, les compétences locales ainsi que celles de l’Institut Maupertuis, cette plateforme a notamment permis la diffusion de connaissances non confidentielles auprès des entreprises et des instituts de recherche de la région. En quatre ans, une trentaine de projets ont été montés et plusieurs dizaines de postes laser ont été implantés à PSA. Les savoir-faire acquis ont permis à l’Institut Mau-pertuis d’accompagner d’autres clients dont 27 PME essentiellement régionales. Hubert Boury a salué la réactivité et l’implication des collectivités qui ont investi à part égale (Conseil général, Région, Rennes Métropole). La convention a été reconduite en 2009 sur cinq ans, avec l’objectif de se diversifier sur le naval et le ferroviaire.

Une donnée clé : le territoireL’aménagement du territoire est central en matière d’industrie, et là encore la collectivi-té est en mesure de jouer un rôle fort comme le montre l’exemple de la ville de Poissy en Ile-de-France. PSA y emploie près de 10.000 personnes, soit près d’un quart de la popula-tion. Une réfléxion est en cours pour

aménager ce bassin de vie entre Paris et la Normandie - 388 kilomètres pour 370.000 habitants -. Le maire de Poissy Frédérik Ber-nard évoque l’accès via le RER, une TGO qui devrait partir de Versailles jusqu’à Cer-gy-Pontoise et un possible aménagement de la Seine. Acteurs économiques et collec-tivités locales doivent travailler ensemble sur l’aménagement du territoire. « Il faut qu’on apprenne à jouer collectif », fait remarquer Frédérik Bernard. La mobilité interne, dans les villes et entre les villes, est un autre point important. « Je pense que la ville du XXIème siècle sera une ville où l’on pourra avoir ses loisirs, son travail et son logement au même endroit. En tous cas c’est un but à atteindre », ajoute le maire de Poissy.

L’exemple du Pays de MontbéliardL’agglomération du Pays de Montbéliard s’est naturellement interrogée sur la façon dont une collectivité peut accompagner les mutations de la filière automobile. « Notre rôle est un rôle d’aménageur, de facilita-teur et d’organisateur du territoire », explique Gérard Bailly, vice-président de Pays de Montbéliard Agglomération. La collectivité met à la disposition des entreprises des parcs

d’activités - foncier et immobilier d’entre-prises - à Technoland I à Etupes et prochaine-ment Technoland II qui sera situé à proximité de la future gare TGV de Meroux. L’interven-tion des collectivités (région + communauté d’agglomération) prend forme à travers trois types de subventions à l’immobilier d’entre-prise, l’investissement matériel, l’innovation et l’embauche du personnel. Gérard Bailly s’in-terroge néanmoins sur l’échelle d’interven-tion somme toute limitée. « Il faudrait peut-être avoir une autre dimension quand il y a un investissement très important d’une petite ou d’une moyenne entreprise ». Les problématiques liées au secteur automo-bile sont diverses, dépassant largement les préoccupations techniques pour aller vers des questions de territoire, d’habitat, de tou-risme... Proposer un dessein commun pour les collectivités et les entreprises est donc la mo-tivation principale d’une association comme l’ACSIA. À une époque de difficultés éco-nomiques importantes, la mutualisation des moyens et des compétences semble d’au-tant plus nécessaire.

Nécessité d’un véritable travail collaboratifCes premières Rencontres des territoires au-tomobiles auront souligné la diversité des acteurs du secteur. Aux côtés des collectivi-tés et des industriels, on trouvait notamment le pôle de compétitivité Véhicule du futur qui travaille de manière collaborative à la conception, l’expérimentation et le déploie-ment de véhicules et de technologies pour la mobilité, regroupant entreprises et labora-toires de recherche. Georges Lammoglia son président souhaite notamment que la Région et l’État travaillent à raccourcir les délais de financement et pérennise ces derniers. Présidant actuellement une mission sur la réin-dustrialisation du territoire, Martial Bourquin, sénateur maire d’Audincourt et vice-prési-dent de PMA, mettait quant à lui en lumière le bilan alarmant de 700.000 emplois perdus en France, appelant de ses voeux un socle industriel et une protection sociale solides. « Il faut avoir une culture industrielle partagée par tous », notait Martial Bourquin qui a insisté

également sur la nécessité de promouvoir l’enseignement technologique dès l’école.Pour Denis Martin, directeur industriel du groupe PSA Peugeot-Citroën, l’innovation est essentielle. « On a des cas trop fréquents où des industries quittent le territoire, partent en Europe de l’Est, partent à l’autre bout du monde parce que l’ancrage de la recherche et du développement n’est pas là ». Dans un monde qui s’accélère, où la concurrence est soutenue, le groupe PSA privilégie aussi la collobaration étroite avec les universités, les écoles, les centres de recherche et les petites entreprises innovatrices. « Mais nous n’avons pas encore dépassé en France un certain nombre d’obstacles principalement sur le plan universitaire, sur le plan des écoles, sur la fusion qu’il doit y avoir avec les entreprises. Il n’y a pas à avoir peur », rappelle Denis Mar-tin.

Le rôle des collectivités auprès des banques sera également essentiel comme le note Pierre Moscovici. « Nous sommes intervenus auprès d’entreprises qui connaissaient des difficultés financières à la limite et même en lisière de nos compétences. Si Peugeot Japy a trouvé des financements, c’est parce que la collectivité s’est engagée dans des garanties d’emprunt qui ne lui revenaient pas forcément. Si Faurecia s’est implantée à Bavans, plutôt que dans un pays de l’Est, c’est aussi parce que les collectivités ont mis un certain nombre de moyens sur la table. Le système bancaire est de plus en plus ré-ticent sur le cautionnement, de plus en plus exigeant ». Le président de PMA clôturait ces premières Rencontres des territoires au-tomobiles en préconisant également une meilleure collaboration entre les trois multina-tionales que sont PSA, GE Electric et Alstom, car en matière de synergies, le territoire de l’Aire urbaine peut lui aussi être un acteur clé.

- Dominique Demangeot -

www.agglo-montbeliard.frwww.adu-montbeliard.fr

La voiture électrique F-City était présente au Salon de l’Automobile en octobre dernier, illustrant l’innovation en matière de mobilité

L’HYbrid 4 de Peugeot combine un moteur Diesel et un moteur électrique. Premier Diesel hybride au monde, ce nouveau modèle symbolise l’innovation telle qu’elle peut se faire jour sur un territoire comme celui du Pays de Montbéliard. Une innovation que Denis Martin, directeur industriel du groupe PSA Peugeot-Citroën, juge indispensable pour lutter contre les délocalisations

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‘‘ Si Faurecia s’est implantée à Bavans, plutôt que dans un pays de l’Est, c’est aussi parce que les collectivités ont mis un certain nombre de moyens sur la table. Le système bancaire est de plus en plus réticent sur le cautionnement, de plus en plus exigeant ’’Pierre Moscovici, président de Pays de Montbéliard Agglomération, président de l’ACSIA

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8Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Dans l’actu

AudincourtUn opticien participe à l’opération « Les Enfants des Sables »

Aire urbaine / SuisseCollaborations transfrontalièresLa Suisse toute proche est un partenaire pri-vilégié de la Franche-Comté. Si les deux ag-glomérations de Belfort et Montbéliard ont déjà coopéré par le passé avec le Canton du Jura, les relations avec nos voisins suisses sont amenées à se renforcer dans les prochaines années. On l’oublie aujourd’hui, mais il fut un temps où l’Aire urbaine et le Jura suisse faisaient partie d’un même département…

La question de la mobilité est essentielle en terme de collaboration transfrontalière et les projets dans ce domaine ont souvent été structurants. La LGV qui irriguera le Nord Franche-Comté laisse augurer des retombées économiques sur les entreprises des cantons transfrontaliers. La mise à deux fois deux voies de la RN19 facilitera le passage entre l’auto-route A31 (France) et l’Autoroute Tranjurane A16 (Suisse). En matière de transports doux, une piste cyclable franco-suisse est née de la collaboration entre le Conseil général du Ter-ritoire de Belfort et la République et canton du Jura. La Francovélosuisse relie le réseau national suisse et l’Eurovéloroute qui traverse le Territoire de Belfort. D’ici 2012, Belfort et Porrentruy seront reliées en passant par Delle, sur une quarantaine de kilomètres de piste.

Le DoubsL’un des axes forts de Pays de Montbéliard Agglomération en matière de coopération internationale est la collaboration avec le Canton du Jura. Avec plus de 69.500 habi-tants, ce dernier peut en effet constituer un partenaire économique conséquent pour le Pays de Montbéliard. Le partenariat engagé

avec l'agglomération du Pays de Montbé-liard se base sur la protection de l'environne-ment, le développement agricole et rural, le tourisme et l'éducation. Citons notamment le projet "Vergers franco-suisses", porté par Pays de Montbéliard Agglomération et la Fédéra-tion rurale interjurassienne, d'une durée de trois ans visant à préserver, mettre en valeur et renouveler les vergers hautes tiges du Jura suisse, du Jura bernois et du Nord Franche-Comté.

Le Territoire de BelfortL’ouvrage « Une histoire sans frontière » édi-tion par les Archives départementales du Ter-ritoire de Belfort rend compte d’une frontière franco-suisse qui s’est modifiée au fil de l’his-toire. Un attachement qui date du XVIème siècle lorsque les paroisses du sud-est du

Territoire de Belfort étaient sous administra-tion de l’évêque de Bâle. On recense des paysans suisses anabaptistes dès le XVIIème siècle autour de Delle et dans les villages du sud du Territoire, qui ont fui la répression reli-gieuse dans l’Oberland bernois. Au XIXème siècle, d’autres communautés suisses arrivent pour travailler sur les terres, principalement dans le sud du Territoire de Belfort. Jusqu’en 1911, la plus importante communauté étran-gère dans le Territoire de Belfort est la Suisse, et la seconde communauté derrière les Ita-liens jusqu’en 1954. Si on ne dénombrait plus en 1999 que 271 suisses sur les 11 176 étran-gers du département, la Suisse a laissé des traces dans la région comme en témoigne le quartier Carnot à Belfort. Maurice Vallat, ar-chitecte suisse né à Porrentruy, concevra les plans d’un immeuble de la rue Pierre Dreyfus-

Schmidt et du Grand Hôtel du Tonneau d’Or. Citons encore plusieurs projets reliant Belfort et le Canton du Jura comme la fameuse ligne ferroviaire entre Belfort et Porrentruy, la remise en service de la ligne Belfort-Bienne et la Transjurane (autoroute A16 dont un tron-çon relie Delle et la Suisse). Un fonds pour la coopération culturelle a été en outre créé en 2007.

L’Aire urbaine Au-delà des deux agglomérations de Belfort et Montbéliard, c’est l’Aire urbaine dans son ensemble qui a intérêt à intensifier ses rela-tions avec sa voisinne Suisse. Porrentruy a d’ailleurs exprimé sa volonté d’être intégrée à l’Aire urbaine, un souhait bien accueilli par Pierre Moscovici, président du Syndicat Mixte de l’Aire Urbaine et de Pays de Montbé-liard Agglomération. En matière de santé, une convention a été signée en 2009 entre le Centre hospitalier Belfort-Montbéliard et l’Hôpital du Jura. L’UTBM et la Haute Ecole Arc collaborent d’ores et déjà sur certains projets concernant la mobilité des étudiants.Au niveau culturel, les enjeux sont importants également. On se souvient d’une collabo-ration du festival Impetus l’année dernière avec Lausanne. D‘autres projets franco-suisses sont en outre clairement revendiqués par des structures comme la Scène nationale du Pays de Montbéliard. Citons encore évi-Danse, événement chorégraphique, interju-rassien et transfrontalier entre Belfort, Delé-mont, Moutier, Porrentruy et Saint-Imier.

- Marc Vincent -

Du 16 au 27 octobre derniers, plusieurs pro-fessionnels de la vision (opticiens, ophtalmo-logistes) sont partis bénévolement en Tunisie afin d’équiper des enfants en lunettes. Dans certaines régions du pays, certains élèves se retrouvent en classe avec une vision très dé-faillante. Christophe Érard, opticien à Au-dincourt, faisait partie du voyage. Il nous a fait part de son expérience dans sept villes du sud de la Tunisie durant deux semaines.

L’opération « Des lunettes pour les Enfants des Sables » existe depuis 18 ans et consiste à équiper les enfants en lunettes de correc-tion. Une mauvaise vue mène très souvent l’enfant à l’échec scolaire, et les conditions de vie des familles dans certaines régions de Tunisie rendent impossible l’achat de lunettes qui coûtent environ 60 euros, alors que le salaire moyen est de 240 euros. Christophe Erard nous confie que certains enfants ont eu des corrections très importantes. En 18 ans, près de 6000 élèves ont été équipés en lu-nettes, sur plus de 20.000 contrôlés.

Deux mois avant l’arrivée des volontaires, une personne part en Tunisie et visite chaque gouvernorat pour définir les besoins et de-mander les autorisations. Elle montre en-suite à un infirmier comment procéder aux dépistages dans les écoles. Les enfants qui ont moins de 6 dixièmes d’acuité visuelle sont retenus. « Des lunettes pour les Enfants des Sables » est inscrit au programme de l’UNESCO.

Des équipes bien rôdéesAller apporter des lunettes aux enfants s’ap-parente à une véritable expédition, l’équipe de bénévoles se rendant dans des villages isolés du sud de la Tunisie pour investir la salle d’une maison de jeunes ou d’un hôpital. Une fois le « QG » des professionnels de la vision mis en place, le temps est compté et les jour-nées bien remplies. Les populations connais-sent bien à présent ces ophtalmologistes et ces opticiens venus de France. Les villageois peuvent faire jusqu’à deux heures de mini-bus ou de mobylette pour venir consulter l’équipe de bénévoles. L’enjeu pour les en-fants est de taille. Ces derniers arrivent le ma-tin et repartent en fin de journée avec leurs lunettes… Un cabinet d’ophtalmologie et un atelier d’optique provisoires sont installés et ce sont entre 60 et 80 enfants qui se voient offrir des lunettes chaque jour. « Pour les faire patienter, on leur demande de dessiner », fait remarquer Christophe Érard. Tout est fait sur place, de l’examen de la vue à la taille des verres, l’étape finale étant la prise de posses-sion des lunettes par l’enfant. Probablement le meilleur moment selon l’opticien, « lorsque l’enfant met ses lunettes pour la première fois et qu’il découvre le paysage ». De vrais instants de satisfaction pour les opticiens et les ophtalmologistes, comme les tradition-nels couscous offerts par les habitants le soir avant de repartir ! Car ces professionnels qui donnent de leur temps, reçoivent aussi en re-tour la gratitude des jeunes tunisiens. Durant l’année, des liens sont même gardés avec certains enfants grâce à internet.

De l’espoir pour l’avenirEn trois années de bénévolat, Christophe Érard nous confie avoir noté une évolution notamment en matière d’hygiène. « J’avais vu des enfants très pauvres, certains avaient

des vers dans les yeux. Depuis les conditions se sont un peu améliorées. Le gouvernement prend des dispositions, mise sur l’éducation et la santé. Presque la moitié de la popula-tion a moins de 20 ans et beaucoup veulent être médecins ou architectes. Une petite fille m’a même dit qu’elle voulait être une « bu-siness woman » ! La Tunisie reste cependant un pays qui connaît de nombreuses difficul-tés économiques. Permettre aux plus jeunes de suivre une scolarité normale grâce à une bonne vue est un premier pas vers une véri-table autonomie du pays.

- Dominique Demangeot -

Les villageois peuvent faire jusqu’à deux heures de mini-bus ou de mo-bylette pour venir consulter l’équipe de bénévoles. L’enjeu pour les enfants est de taille. Ces derniers arrivent le matin et repartent en fin de journée avec leurs lunettes…

Christophe Érard en compagnie d’une enfant qui vient de prendre possession de ses lunettes

Locomotive de la ligne internationale Belfort-Delle-Porrentruy, photographie extraite de l’ouvrage «Une histoire sans frontière» édité par les Archives départementales du Territoire de Belfort

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e Belfort

9 Diversions Dans l’actu Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

O� emont3ème édition de la Semaine Sans Télé

DelleAtelier journalisme au CCAS de DelleSandrine Larcher est animatrice socio-cultu-relle. Elle intervient auprès de structures diverses dont des centres sociaux. Au CCAS de Delle, où elle animait par ailleurs des ate-liers art et jeux, elle a mis en place depuis septembre dernier un nouvel atelier dédié au journalisme. Elle propose aux usagers du foyer Lucien Clerc de prendre la plume pour commenter l’actualité de la ville de Delle. Nous avons rencontré quelques-uns de ces « journalistes en herbe » à la détermination sans faille.

Il faut dire que les résidants du foyer ne chô-ment pas, arpentant depuis septembre les rues de Delle à la recherche de sujets divers, actualité générale, culture, patrimoine... tout est bon pour s’exprimer et travailler à une pa-rution en juin prochain parallèlement au bul-letin municipal de la ville de Delle. Huit mois, c’est long et c’est court à la fois. Comme au sein d’une vraie rédaction, il faut aller cher-cher l’information et rédiger régulièrement les articles, courir après le temps et les idées. Sandrine Larcher nous explique qu’aucune des dix personnes engagées dans l’atelier journalisme n’a eu d’expérience dans ce do-maine. S’il a bien sûr fallu vaincre l’appréhen-sion de l’écrit, le rôle de l’animatrice se borne à inculquer quelques règles de rédaction. Les idées, elles, ne manquent pas. L’expérience non plus. Les personnes âgées ont notam-ment à cœur de faire partager aux Dellois leur mémoire, expliquer comment était leur ville avant.

L’atelier se réunit une fois par mois pour faire le point sur les travaux en cours « Je les lance sur des sujets en rapport avec les activités culturelles de la ville », explique Sandrine. Les résidants du foyer ont ainsi rencontré Delle Animation et suivi notamment une confé-rence sur Compostelle. Delle Animation a proposé de leur faire rencontrer l’ingénieur son qui travaille sur les spectacles en vue d’un article.

Nous avons rencontré quelques membres de l’atelier du 16 décembre dernier. Josette, Marcelle, Renée, Germaine, Marie et Marie-Claire nous ont parlé des sujets qui ont été traités, dont un témoignage sur un repas enfants/retraités qui a eu lieu le jour d’Hal-loween. L’école ne possédant pas de réfec-toire, les élèves dellois prennent leur repas de midi au foyer de personnes âgées. Des liens se sont créés avec les enfants et les deux générations ont même décidé de manger

ensemble une fois par trimestre. Les partici-pantes ont également évoqué un prochain focus sur la dentelle de Luxeuil ainsi qu’un article sur les métiers disparus. Le père de l’une d’elles était voiturier - il tirait des troncs d’arbres avec des boeufs - et cela lui plairait de parler de ce métier aujourd’hui disparu. Les souvenirs des anciens sont en effet une manne précieuse.

L’atelier est même l’occasion pour certains de se familiariser avec les nouvelles techno-logies. « Mon fi ls m’a donné son ordinateur et m’a expliqué comment s’en servir. Main-tenant je l’utilise et je fais des recherches. J’aime aussi faire des jeux » nous confi e une des participantes à l’atelier. Une demande d’atelier informatique a d’ailleurs été formu-lée. À voir la détermination de nos apprentis journalistes, quatre pages, c’est peu... Les participants sont très productifs et tous les articles réalisés ne pourront être imprimés. C’est la raison pour laquelle Sandrine Larcher va créer un blog qui recensera toutes les pro-ductions. Les participants à l’atelier se sont d’ores et déjà donné rendez-vous le 20 jan-vier pour le prochain thème de circonstance puisque ce sera celui de l’hiver sous des formes diverses, photos, dessins, poèmes ou encore textes. Rendez-vous prochainement sur le blog pour y lire les premiers articles...

- Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh -

www.delle.fr

La troisième édition de la Semaine Sans Télé se déroulera à O� emont du 23 au 29 jan-vier. La municipalité à l’origine de la mani-festation garde la même trame générale qui consiste à proposer à la population des acti-vités et des spectacles sur une semaine dans plusieurs endroits de la ville. Des manifesta-tions accessibles pour réunir le plus de per-sonnes possibles.

On se doute bien que la télévision ne restera pas éteinte une semaine entière, et ce n’est d’ailleurs pas le but premier. L’essentiel est de créer ce lien qui fait défaut parfois, même dans les petits villages, l’occasion pour la po-pulation de se rencontrer, et pour les géné-rations de se croiser à certains moments de cette Semaine Sans Télé. Un lien d’autant plus diffi cile à susciter en plein hiver lorsqu’on s’estime mieux loti dans la chaleur de son foyer qu’en allant arpenter les rues. C’est pourtant bien au chaud que se déroulent les différentes activités pour s’amuser mais aussi s’instruire. L’année dernière, une découverte des pays celtiques avaient ainsi été organi-sée.

L’innovation de cette année, ce sont les ate-liers théâtre, danse et chant organisés depuis septembre dernier en prévision de cette nou-velle Semaine Sans Télé. Des stages d’impro-visation pour adultes sont également mis en place. Les occasions de se divertir ne man-quent pas. Des démonstrations de danses et de batterie au concours de dictée, les muscles comme les méninges sont sollicités et chaque âge trouvera chaussure à son

pied en matière de loisir. Brigitte Chevillat, adjointe au maire chargée de l’animation, insiste sur le caractère transgénérationnel de la manifestation qui s’adresse véritablement à tous les publics. Pour les enfants il y a des journées jeux, cirque, théâtre, qui côtoient « Les aiguilles en folie », manifestation plus tournée vers nos aînés. « On souhaite que les gens qui savent tricoter confectionnent des choses de couleur verte pour recouvrir un décor le mercredi ». Ce jour-là, un petit mar-ché sera également organisé, dans lequel on pourra vendre tout ce qui tourne autour de

la mercerie. Cette année encore, la Semaine sans télé sera organisée avec le concours d’étudiants de l’IUT Carrières sociales, qui font notamment la promotion de la mani-festation auprès des lycées. Les étudiants en première année travaillent également à analyser le déroulement de la semaine pour préparer la prochaine édition, tandis que les deuxièmes années travaillent sur la commu-nication… Une équipe bien rôdée. Le vendredi 28 janvier au soir, place aux musiques actuelles, un concert conviant un groupe avec déjà une bonne expérience

de la scène, Opus Transat, qui sera précédé du lauréat d’un tremplin organisé auprès des groupes des environs. Une fresque en pein-ture sera également réalisée.

Pour favoriser les rencontres, la municipalité a tenu à organiser des manifestations à divers endroits de la ville, non seulement à la MIEL (Maison de l’Enfance et des Loisirs) mais aussi dans le quartier de l’Arsot à la salle polyva-lente. Plusieurs événements peuvent ainsi se dérouler simultanément dans les deux lieux. « La chorale d’Offemont, qui compte une cinquantaine d’adhérents, ira se produire à la salle polyvalent des Arsots », explique ainsi Brigitte Chevillat.

- Gilles Bloin -

Plus de renseignements : www.mairie-o� emont.fr

Parallèlement à l’atelier journalisme, le CCAS de Delle propose d’autres activités comme ici l’atelier mémoire

Brigitte Chevillat, adjointe au maire chargée de l’animation, insiste sur le caractère transgéné-rationnel de la manifestation qui s’adresse véritablement à tous les publics.

Page 9: Diversions Aire Urbaine

8Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Dans l’actu

AudincourtUn opticien participe à l’opération « Les Enfants des Sables »

Aire urbaine / SuisseCollaborations transfrontalièresLa Suisse toute proche est un partenaire pri-vilégié de la Franche-Comté. Si les deux ag-glomérations de Belfort et Montbéliard ont déjà coopéré par le passé avec le Canton du Jura, les relations avec nos voisins suisses sont amenées à se renforcer dans les prochaines années. On l’oublie aujourd’hui, mais il fut un temps où l’Aire urbaine et le Jura suisse faisaient partie d’un même département…

La question de la mobilité est essentielle en terme de collaboration transfrontalière et les projets dans ce domaine ont souvent été structurants. La LGV qui irriguera le Nord Franche-Comté laisse augurer des retombées économiques sur les entreprises des cantons transfrontaliers. La mise à deux fois deux voies de la RN19 facilitera le passage entre l’auto-route A31 (France) et l’Autoroute Tranjurane A16 (Suisse). En matière de transports doux, une piste cyclable franco-suisse est née de la collaboration entre le Conseil général du Ter-ritoire de Belfort et la République et canton du Jura. La Francovélosuisse relie le réseau national suisse et l’Eurovéloroute qui traverse le Territoire de Belfort. D’ici 2012, Belfort et Porrentruy seront reliées en passant par Delle, sur une quarantaine de kilomètres de piste.

Le DoubsL’un des axes forts de Pays de Montbéliard Agglomération en matière de coopération internationale est la collaboration avec le Canton du Jura. Avec plus de 69.500 habi-tants, ce dernier peut en effet constituer un partenaire économique conséquent pour le Pays de Montbéliard. Le partenariat engagé

avec l'agglomération du Pays de Montbé-liard se base sur la protection de l'environne-ment, le développement agricole et rural, le tourisme et l'éducation. Citons notamment le projet "Vergers franco-suisses", porté par Pays de Montbéliard Agglomération et la Fédéra-tion rurale interjurassienne, d'une durée de trois ans visant à préserver, mettre en valeur et renouveler les vergers hautes tiges du Jura suisse, du Jura bernois et du Nord Franche-Comté.

Le Territoire de BelfortL’ouvrage « Une histoire sans frontière » édi-tion par les Archives départementales du Ter-ritoire de Belfort rend compte d’une frontière franco-suisse qui s’est modifiée au fil de l’his-toire. Un attachement qui date du XVIème siècle lorsque les paroisses du sud-est du

Territoire de Belfort étaient sous administra-tion de l’évêque de Bâle. On recense des paysans suisses anabaptistes dès le XVIIème siècle autour de Delle et dans les villages du sud du Territoire, qui ont fui la répression reli-gieuse dans l’Oberland bernois. Au XIXème siècle, d’autres communautés suisses arrivent pour travailler sur les terres, principalement dans le sud du Territoire de Belfort. Jusqu’en 1911, la plus importante communauté étran-gère dans le Territoire de Belfort est la Suisse, et la seconde communauté derrière les Ita-liens jusqu’en 1954. Si on ne dénombrait plus en 1999 que 271 suisses sur les 11 176 étran-gers du département, la Suisse a laissé des traces dans la région comme en témoigne le quartier Carnot à Belfort. Maurice Vallat, ar-chitecte suisse né à Porrentruy, concevra les plans d’un immeuble de la rue Pierre Dreyfus-

Schmidt et du Grand Hôtel du Tonneau d’Or. Citons encore plusieurs projets reliant Belfort et le Canton du Jura comme la fameuse ligne ferroviaire entre Belfort et Porrentruy, la remise en service de la ligne Belfort-Bienne et la Transjurane (autoroute A16 dont un tron-çon relie Delle et la Suisse). Un fonds pour la coopération culturelle a été en outre créé en 2007.

L’Aire urbaine Au-delà des deux agglomérations de Belfort et Montbéliard, c’est l’Aire urbaine dans son ensemble qui a intérêt à intensifier ses rela-tions avec sa voisinne Suisse. Porrentruy a d’ailleurs exprimé sa volonté d’être intégrée à l’Aire urbaine, un souhait bien accueilli par Pierre Moscovici, président du Syndicat Mixte de l’Aire Urbaine et de Pays de Montbé-liard Agglomération. En matière de santé, une convention a été signée en 2009 entre le Centre hospitalier Belfort-Montbéliard et l’Hôpital du Jura. L’UTBM et la Haute Ecole Arc collaborent d’ores et déjà sur certains projets concernant la mobilité des étudiants.Au niveau culturel, les enjeux sont importants également. On se souvient d’une collabo-ration du festival Impetus l’année dernière avec Lausanne. D‘autres projets franco-suisses sont en outre clairement revendiqués par des structures comme la Scène nationale du Pays de Montbéliard. Citons encore évi-Danse, événement chorégraphique, interju-rassien et transfrontalier entre Belfort, Delé-mont, Moutier, Porrentruy et Saint-Imier.

- Marc Vincent -

Du 16 au 27 octobre derniers, plusieurs pro-fessionnels de la vision (opticiens, ophtalmo-logistes) sont partis bénévolement en Tunisie afin d’équiper des enfants en lunettes. Dans certaines régions du pays, certains élèves se retrouvent en classe avec une vision très dé-faillante. Christophe Érard, opticien à Au-dincourt, faisait partie du voyage. Il nous a fait part de son expérience dans sept villes du sud de la Tunisie durant deux semaines.

L’opération « Des lunettes pour les Enfants des Sables » existe depuis 18 ans et consiste à équiper les enfants en lunettes de correc-tion. Une mauvaise vue mène très souvent l’enfant à l’échec scolaire, et les conditions de vie des familles dans certaines régions de Tunisie rendent impossible l’achat de lunettes qui coûtent environ 60 euros, alors que le salaire moyen est de 240 euros. Christophe Erard nous confie que certains enfants ont eu des corrections très importantes. En 18 ans, près de 6000 élèves ont été équipés en lu-nettes, sur plus de 20.000 contrôlés.

Deux mois avant l’arrivée des volontaires, une personne part en Tunisie et visite chaque gouvernorat pour définir les besoins et de-mander les autorisations. Elle montre en-suite à un infirmier comment procéder aux dépistages dans les écoles. Les enfants qui ont moins de 6 dixièmes d’acuité visuelle sont retenus. « Des lunettes pour les Enfants des Sables » est inscrit au programme de l’UNESCO.

Des équipes bien rôdéesAller apporter des lunettes aux enfants s’ap-parente à une véritable expédition, l’équipe de bénévoles se rendant dans des villages isolés du sud de la Tunisie pour investir la salle d’une maison de jeunes ou d’un hôpital. Une fois le « QG » des professionnels de la vision mis en place, le temps est compté et les jour-nées bien remplies. Les populations connais-sent bien à présent ces ophtalmologistes et ces opticiens venus de France. Les villageois peuvent faire jusqu’à deux heures de mini-bus ou de mobylette pour venir consulter l’équipe de bénévoles. L’enjeu pour les en-fants est de taille. Ces derniers arrivent le ma-tin et repartent en fin de journée avec leurs lunettes… Un cabinet d’ophtalmologie et un atelier d’optique provisoires sont installés et ce sont entre 60 et 80 enfants qui se voient offrir des lunettes chaque jour. « Pour les faire patienter, on leur demande de dessiner », fait remarquer Christophe Érard. Tout est fait sur place, de l’examen de la vue à la taille des verres, l’étape finale étant la prise de posses-sion des lunettes par l’enfant. Probablement le meilleur moment selon l’opticien, « lorsque l’enfant met ses lunettes pour la première fois et qu’il découvre le paysage ». De vrais instants de satisfaction pour les opticiens et les ophtalmologistes, comme les tradition-nels couscous offerts par les habitants le soir avant de repartir ! Car ces professionnels qui donnent de leur temps, reçoivent aussi en re-tour la gratitude des jeunes tunisiens. Durant l’année, des liens sont même gardés avec certains enfants grâce à internet.

De l’espoir pour l’avenirEn trois années de bénévolat, Christophe Érard nous confie avoir noté une évolution notamment en matière d’hygiène. « J’avais vu des enfants très pauvres, certains avaient

des vers dans les yeux. Depuis les conditions se sont un peu améliorées. Le gouvernement prend des dispositions, mise sur l’éducation et la santé. Presque la moitié de la popula-tion a moins de 20 ans et beaucoup veulent être médecins ou architectes. Une petite fille m’a même dit qu’elle voulait être une « bu-siness woman » ! La Tunisie reste cependant un pays qui connaît de nombreuses difficul-tés économiques. Permettre aux plus jeunes de suivre une scolarité normale grâce à une bonne vue est un premier pas vers une véri-table autonomie du pays.

- Dominique Demangeot -

Les villageois peuvent faire jusqu’à deux heures de mini-bus ou de mo-bylette pour venir consulter l’équipe de bénévoles. L’enjeu pour les enfants est de taille. Ces derniers arrivent le matin et repartent en fin de journée avec leurs lunettes…

Christophe Érard en compagnie d’une enfant qui vient de prendre possession de ses lunettes

Locomotive de la ligne internationale Belfort-Delle-Porrentruy, photographie extraite de l’ouvrage «Une histoire sans frontière» édité par les Archives départementales du Territoire de Belfort

© A

rchives départem

entales du Territoire d

e Belfort

9 Diversions Dans l’actu Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

O� emont3ème édition de la Semaine Sans Télé

DelleAtelier journalisme au CCAS de DelleSandrine Larcher est animatrice socio-cultu-relle. Elle intervient auprès de structures diverses dont des centres sociaux. Au CCAS de Delle, où elle animait par ailleurs des ate-liers art et jeux, elle a mis en place depuis septembre dernier un nouvel atelier dédié au journalisme. Elle propose aux usagers du foyer Lucien Clerc de prendre la plume pour commenter l’actualité de la ville de Delle. Nous avons rencontré quelques-uns de ces « journalistes en herbe » à la détermination sans faille.

Il faut dire que les résidants du foyer ne chô-ment pas, arpentant depuis septembre les rues de Delle à la recherche de sujets divers, actualité générale, culture, patrimoine... tout est bon pour s’exprimer et travailler à une pa-rution en juin prochain parallèlement au bul-letin municipal de la ville de Delle. Huit mois, c’est long et c’est court à la fois. Comme au sein d’une vraie rédaction, il faut aller cher-cher l’information et rédiger régulièrement les articles, courir après le temps et les idées. Sandrine Larcher nous explique qu’aucune des dix personnes engagées dans l’atelier journalisme n’a eu d’expérience dans ce do-maine. S’il a bien sûr fallu vaincre l’appréhen-sion de l’écrit, le rôle de l’animatrice se borne à inculquer quelques règles de rédaction. Les idées, elles, ne manquent pas. L’expérience non plus. Les personnes âgées ont notam-ment à cœur de faire partager aux Dellois leur mémoire, expliquer comment était leur ville avant.

L’atelier se réunit une fois par mois pour faire le point sur les travaux en cours « Je les lance sur des sujets en rapport avec les activités culturelles de la ville », explique Sandrine. Les résidants du foyer ont ainsi rencontré Delle Animation et suivi notamment une confé-rence sur Compostelle. Delle Animation a proposé de leur faire rencontrer l’ingénieur son qui travaille sur les spectacles en vue d’un article.

Nous avons rencontré quelques membres de l’atelier du 16 décembre dernier. Josette, Marcelle, Renée, Germaine, Marie et Marie-Claire nous ont parlé des sujets qui ont été traités, dont un témoignage sur un repas enfants/retraités qui a eu lieu le jour d’Hal-loween. L’école ne possédant pas de réfec-toire, les élèves dellois prennent leur repas de midi au foyer de personnes âgées. Des liens se sont créés avec les enfants et les deux générations ont même décidé de manger

ensemble une fois par trimestre. Les partici-pantes ont également évoqué un prochain focus sur la dentelle de Luxeuil ainsi qu’un article sur les métiers disparus. Le père de l’une d’elles était voiturier - il tirait des troncs d’arbres avec des boeufs - et cela lui plairait de parler de ce métier aujourd’hui disparu. Les souvenirs des anciens sont en effet une manne précieuse.

L’atelier est même l’occasion pour certains de se familiariser avec les nouvelles techno-logies. « Mon fi ls m’a donné son ordinateur et m’a expliqué comment s’en servir. Main-tenant je l’utilise et je fais des recherches. J’aime aussi faire des jeux » nous confi e une des participantes à l’atelier. Une demande d’atelier informatique a d’ailleurs été formu-lée. À voir la détermination de nos apprentis journalistes, quatre pages, c’est peu... Les participants sont très productifs et tous les articles réalisés ne pourront être imprimés. C’est la raison pour laquelle Sandrine Larcher va créer un blog qui recensera toutes les pro-ductions. Les participants à l’atelier se sont d’ores et déjà donné rendez-vous le 20 jan-vier pour le prochain thème de circonstance puisque ce sera celui de l’hiver sous des formes diverses, photos, dessins, poèmes ou encore textes. Rendez-vous prochainement sur le blog pour y lire les premiers articles...

- Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh -

www.delle.fr

La troisième édition de la Semaine Sans Télé se déroulera à O� emont du 23 au 29 jan-vier. La municipalité à l’origine de la mani-festation garde la même trame générale qui consiste à proposer à la population des acti-vités et des spectacles sur une semaine dans plusieurs endroits de la ville. Des manifesta-tions accessibles pour réunir le plus de per-sonnes possibles.

On se doute bien que la télévision ne restera pas éteinte une semaine entière, et ce n’est d’ailleurs pas le but premier. L’essentiel est de créer ce lien qui fait défaut parfois, même dans les petits villages, l’occasion pour la po-pulation de se rencontrer, et pour les géné-rations de se croiser à certains moments de cette Semaine Sans Télé. Un lien d’autant plus diffi cile à susciter en plein hiver lorsqu’on s’estime mieux loti dans la chaleur de son foyer qu’en allant arpenter les rues. C’est pourtant bien au chaud que se déroulent les différentes activités pour s’amuser mais aussi s’instruire. L’année dernière, une découverte des pays celtiques avaient ainsi été organi-sée.

L’innovation de cette année, ce sont les ate-liers théâtre, danse et chant organisés depuis septembre dernier en prévision de cette nou-velle Semaine Sans Télé. Des stages d’impro-visation pour adultes sont également mis en place. Les occasions de se divertir ne man-quent pas. Des démonstrations de danses et de batterie au concours de dictée, les muscles comme les méninges sont sollicités et chaque âge trouvera chaussure à son

pied en matière de loisir. Brigitte Chevillat, adjointe au maire chargée de l’animation, insiste sur le caractère transgénérationnel de la manifestation qui s’adresse véritablement à tous les publics. Pour les enfants il y a des journées jeux, cirque, théâtre, qui côtoient « Les aiguilles en folie », manifestation plus tournée vers nos aînés. « On souhaite que les gens qui savent tricoter confectionnent des choses de couleur verte pour recouvrir un décor le mercredi ». Ce jour-là, un petit mar-ché sera également organisé, dans lequel on pourra vendre tout ce qui tourne autour de

la mercerie. Cette année encore, la Semaine sans télé sera organisée avec le concours d’étudiants de l’IUT Carrières sociales, qui font notamment la promotion de la mani-festation auprès des lycées. Les étudiants en première année travaillent également à analyser le déroulement de la semaine pour préparer la prochaine édition, tandis que les deuxièmes années travaillent sur la commu-nication… Une équipe bien rôdée. Le vendredi 28 janvier au soir, place aux musiques actuelles, un concert conviant un groupe avec déjà une bonne expérience

de la scène, Opus Transat, qui sera précédé du lauréat d’un tremplin organisé auprès des groupes des environs. Une fresque en pein-ture sera également réalisée.

Pour favoriser les rencontres, la municipalité a tenu à organiser des manifestations à divers endroits de la ville, non seulement à la MIEL (Maison de l’Enfance et des Loisirs) mais aussi dans le quartier de l’Arsot à la salle polyva-lente. Plusieurs événements peuvent ainsi se dérouler simultanément dans les deux lieux. « La chorale d’Offemont, qui compte une cinquantaine d’adhérents, ira se produire à la salle polyvalent des Arsots », explique ainsi Brigitte Chevillat.

- Gilles Bloin -

Plus de renseignements : www.mairie-o� emont.fr

Parallèlement à l’atelier journalisme, le CCAS de Delle propose d’autres activités comme ici l’atelier mémoire

Brigitte Chevillat, adjointe au maire chargée de l’animation, insiste sur le caractère transgéné-rationnel de la manifestation qui s’adresse véritablement à tous les publics.

Page 10: Diversions Aire Urbaine

10Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Sorties/Culture

Belfort - Donation Maurice JardotExposition de l’album Jazz de Matisse

Montbéliard - Centre hospitalierExpotion in situ de � ierry Gehin

À Belfort, la Donation Maurice Jardot ac-cueille jusqu’au 3 avril l’intégralité de l’al-bum Jazz de Matisse. Publié en 1947, Jazz est l’occasion pour le peintre de mêler arts graphiques et écriture, créant ici une œuvre dont l’in� uence sur les courants moderne et contemporain sera essentielle.

Matisse envisage cet album comme des « cristallisations de souvenirs du cirque, de contes populaires ou de voyages », faisant de ce travail une œuvre tout à fait person-nelle. Les pages d’écriture calligraphiées sont comme des respirations, le noir et blanc intervenant en contrepoint des explosions colorées de Matisse. Le précurseur du fau-visme nous donne à voir ici ses personnages et ses scènes saturées de couleurs pures et vives.

Matisse met au point la technique des gouaches découpées à la fi n des années trente lors d’une longue convalescence suite à un cancer. De grandes feuilles de pa-pier sont recouvertes de gouache, que l’ar-tiste découpe ensuite selon ses besoins pour créer ses personnages et ses décors. Ainsi Matisse ne dessine plus les contours . « Je des-sine directement dans la couleur », dira-t-il.

La page de garde, « Le Clown », nous rap-pelle des œuvres comme « Les Deux Dan-seurs », où les corps semblent dompter la pesanteur. Matisse se remémore ici ses souvenirs d’enfance passés au cirque. « Le Cirque » fut d’ailleurs le premier nom trouvé par Matisse pour cet album qui se nommera

fi nalement « Jazz ». Le cirque est la théma-tique principale de l’ouvrage, où l’on re-trouve tour à tour Monsieur Loyal (Planche III), un éléphant blanc (Planche IV), un ava-leur de sabres (Planche XIII), trapézistes et autres seigneurs des chapiteaux. L’artiste inclut cependant également d’autres mo-tifs, tirés cette fois de son voyage à Tahiti en 1930. Apparaissent ici et là des plantes exo-tiques, tandis que les trois dernières planches nous transportent dans un lagon. Avec « Jazz », Matisse produisait une œuvre fortement rythmée, digressive, qui nous transporte des feux de la rampe à ceux du soleil tropical, suivant un parcours sinueux, syncopé qui rappellera en effet les caractéristiques de la musique jazz. Les textes écrits par Matisse sont recopiés en noir et blanc avec un pin-ceau et l’artiste de s’adonner alors aux joies de la calligraphie. Libre alors au spectateur de se frotter au sens du texte ou simplement de se laisser séduire par le mouvement des lettres. « Jazz » est considéré comme l’un des livres d’artiste les plus aboutis, commandé par l’un des plus grands éditeurs d’art, Té-riade. Au sortir de l’Occupation, Matisse se jette comme beaucoup de ses contempo-rains dans les effl uves du jazz, cette musique venue d’Amérique qui retentit comme une libération et imprègne fortement l’album.

- Amandine Longeois -

Exposition de l’intégralité de l’album Jazz de Matisse, jusqu’au 3 avril 2011, Donation Maurice Jardot, Mu-sée d’art moderne, Belfort

Oxo Production présente

Compagnie LES FARFADAIS« Mana » - Cirque ModerneAxone de MontbéliardVendredi 28 janvierCarré or : 45€/40€ /35€ - assis numérotéTarif enfant pour les moins de 12 ans: 29€ sur toutes les catégories.

Arts de la rue, nouveau cirque L’histoire de la compagnie, venue de la rue C’est devant le centre Beaubourg (centre Georges Pompidou) à Paris que les Farfadais sont nés. Créée en 1999 par Alexandre et Stéphane HAFFNER, la compagnie impose très vite son univers. Les Farfadais imaginent des numéros vi-suels de plus en plus spectaculaires et développent un univers fantastique sur le thème des 4 éléments. Les Farfadais pré-sentent un savant mélange entre deux mondes visuels : celui du travail sur le corps , avec une troupe d’acrobates hors pair, et celui de l’univers fantastico-my-thologique, avec des décors et costumes magnifi ques. Le spectacle Mana est né à Vittel en 2004 et a été présenté dès 2005 à Paris. Les Farfadais baladent leur uni-vers aux quatre coins de la planète : USA, Turquie, Tchéquoslovaquie, Japon, Italie, Allemagne…. Vidéo à voir absolument sur www.oxo-production.com

Les Stars du Catch européenLe Choc des GladiateursPalais des sports de MulhouseSamedi 22 janvier 45/35€, 25€ au lieu de 35€ pour les enfants de moins de 12 ans.

Après le succès rencontré l'année der-nière, les célèbres catcheurs du Choc des Gladiateurs sont de retour à Mulhouse! Retrouvez sur le ring les plus grandes ve-dettes de la WRESTLING STARS ( Jo Atlas, Domino, Jimmy Gavroche, etc) et leurs nouveaux invités (dont un américain) pour de nouveaux combats tout aussi époustoufl ants et sportifs.Au programme 5 MATCHS dont un match féminin, un match à 4 et un match défi franco-américain. Mais comme les spec-tateurs ont pu le voir l'année dernière, nous ne sommes jamais à l'abri de com-bats surprises! Des sportifs de haut niveau (lourds, mi-lourds, voltigeurs...), de supers combats exceptionnels et spectaculaires avec des voltiges impressionnantes et des prises im-pitoyables. Un grand événement à voir en famille.Durée : 2H30 avec entracte. Ce gala de catch exclu toutes les actions pouvant choquer la sensibilité des uns et des autres. Il s’agit d’un événement sportif.

20 et 21 janvier 2011 au Parc des Expositions d’Andelnansjeudi 20 : 19h - Soirée spéciale à 13 euros pour tous sauf loges - Vendredi 21 : 18h et 20h3024 janvier au Parking du Près-la-Rose à Montbéliard à 18h et 20h30Renseignements et réservations : www.cirque-medrano.fr et Points de vente habituels

11 Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Montbéliard - AllanBojan Z Tetraband

Belfort - Maison du PeupleRodolphe Burger

Bojan Zulfikarpasic, alias Bojan Z qui donne son nom à ce quatuor, pratique au sein du groupe piano, piano électrique et xénophone. Couplé au trombone, à la batterie et la basse, le xénophone confère à la formation un son caractéristique. Ayant travaillé entre autres avec Michel Portal et Julien Lourau (la liste est très loin d’être exhaustive), Bojan Z pro-pose avec ce nouveau Tetraband un son très électrique, un terrain sonore qui autorise tous les mariages. Et le jazz de s’allier sans peur au rock avec cette formation atypique composée de musiciens venus d’horizons différents.

Avec Humus sorti en 2009, Bojan avoue avoir souhaité composer une musique très ur-baine, même si le titre du disque, lui, ramène plutôt à la nature. Le musicien souhaitait ex-primer ici l’idée de fertilité... fertilité artistique bien évidemment. Enregistré en trois jours, l’album dégage une aura live très présente et c’est d’ailleurs dans cette optique de la scène que Bojan a clairement composé les morceaux. Le son provient aussi de ce jeu

très spécial de Bojan qui a l’habitude de jouer conjointement du piano acoustique et électrique… un pour chaque main ! Le xénophone est un piano électrique Fender reconstruit par le musicien, auquel il a ad-joint une pédale. Sebastian Rocheford à la batterie et Ruth Goller à la basse font partie d’Acoustic Ladyland, formation habituée au dangereux mélange jazz-punk ravageur, particulièrement en phase avec l’esprit d’Hu-mus. Bojan revient aussi parfois à la tradition d’Europe de l’Est (il est d’origine serbe). Cet ensemble international propose donc ici un album où se mêlent les digressions du jazz, les soubresauts du folklore balkanique et du rythm’n’blues. Dans la continuité de Xéno-phonia, Humus développe cependant le propos avec un parti pris plus électrique en saturant notamment le Fender Rhodes et le xénophone de Bojan. Inventivité et prise de risque sont les maîtres-mots de ce Tetraband à voir à l’Allan le 20 janvier.

- Manu Gilles -

Bojan Z Tetraband, Théâtre de l’Allan, 20 janvier à 20h30 - www.lallan.fr

Le fondateur du groupe Kat Onoma poursuit son chemin en solo, ce qui ne l’a pas tenu éloigné de la fine fleur de la scène française (Bashung, Higelin…) et internationale (Iggy Pop). Rodolphe Burger, qui vient également de participer au dernier album live de Ben Si-dran, sera de passage à la Maison du Peuple de Belfort le 28 janvier prochain.

Enchaînant les projets comme les riffs de gui-tare, mais en sélectionnant toujours avec une méticulosité infinie ses collaborateurs, Rodolphe Burger sortait en 2009 un album dont le titre est un discret hommage à la ré-gion du Val d’Argent en Alsace, Valley Ses-sion, condensé fin et intelligent de son art. Au studio Klein Leberau, l’artiste enregistrait un album mêlant compositions originales et reprises, une galette qui s’ouvrait sur une sensuelle et sombre Lady Of Guadalupe, re-visitée avec le concours d’un featuring de luxe, le vieux complice Eric Truffaz. Rodolphe Burger, c’est un jeu de guitare feutré et une voix basse toute en nuances. Que sera votre vie ? est elle aussi revue et corrigée pour une version bluesy où la guitare se fait grondante et érige un mur sonore dont l’artiste a le se-cret. Missing Shadow Blues, dans la même veine, invite Philippe Hammel pour une partition d’harmonica enflammée. Côté re-prises, le mythique et unique tube de David McWilliams, The Days Of Pearly Spencer, est lové dans une chaude couverture folk tan-dis que Love Will Tear Us Apart conserve au contraire ses attraits new wave, même s’il est joué sur un tempo plus rapide. Celui qui a dernièrement créé un spectacle en hommage au légendaire groupe new-

yorkais, reprenait également sur ce Valley Session un tube du Velvet, Pale Blue Eyes, ren-du ici dans une version lancinante. Ce qu’on apprécie aussi chez Rodolphe Burger, c’est la manière dont il envisage le « show business », son indépendance revendiquée envers les maisons de disques, vieux briscard qui a mon-té un festival intimiste et posé dans un écrin de montagne et de verdure à Sainte-Marie-aux-Mines. Son studio dans la même ville a accueilli tour à tour Bashung, Ben Sydran et dernièrement Higelin.

- Manu Gilles -

Rodolphe Burger, Maison du Peuple, Belfort, 28 jan-vier 2011 - www.theatregranit.com

Sochaux - La MalsLes graffitis s’affichent dans les galeries

La galerie de la Mals accueille une exposition de peinture particulière. L’art urbain s’invite en effet sur les murs de la galerie au deuxième étage de l’Hôtel de Ville. Dédiée au graffiti et au Street Art en général, l’exposition permet de mieux connaître ce mouvement artistique né à New York au début des années 70.

L’art du graffiti a plus de quarante ans. Il a su se faire apprécier des galeristes qui ac-cueillent aujourd’hui dans leurs murs des peintures nées dans les rues… Une vraie re-connaissance du Street Art s’opère de nos jours et de nombreuses disciplines artistiques, peinture mais aussi théâtre, danse en ont in-tégré des éléments. Venus de France ou des Etats-Unis, les artistes présents nous rappellent que le tag est né de la volonté d’apposer sa signature sur les murs des grandes cités.

Plusieurs artistes ont été conviés à la Mals, démontrant que cette discipline n’est pas

monolithique, accueillant de nombreux cou-rants qui font sa richesse. Plusieurs généra-tions sont représentées à travers des artistes nés entre 1955 et 1985, dont certains comme Fuzi sont de véritables « stars » de la bombe. Des collectifs sont fondés et certains graf-feurs intègrent des écoles d’art tandis que d’autres fonctionnent d’abord en réaction à l’ordre établi, continuant à investir des es-paces publics. D’autres passent du béton à la toile où mêlent les deux de front. Le graf-fiti reste en effet encore souvent un art de la transgression, et certains artistes comme Co-lorz ne se retrouvent que très rarement dans les galeries, préférant les murs de la rue ou les trains. D’autres au contraire sont accueillis dans des endroits prestigieux, comme Sidney Janis intégrant le MOMA de New York.

- Gilles Bloin -

Street Art - Graffitis, du 11 janvier au 5 mars 2011, La Mals, Sochaux - Vernissage le 9 janvier à 17hwww.la-mals.fr

© Fenx - Santisima Trinidad, peinture à la bombe, marqueurs, 2009, 180 x 160 cm

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Belfort - Donation Maurice JardotExposition de l’album Jazz de Matisse

Montbéliard - Centre hospitalierExpotion in situ de � ierry Gehin

À Belfort, la Donation Maurice Jardot ac-cueille jusqu’au 3 avril l’intégralité de l’al-bum Jazz de Matisse. Publié en 1947, Jazz est l’occasion pour le peintre de mêler arts graphiques et écriture, créant ici une œuvre dont l’in� uence sur les courants moderne et contemporain sera essentielle.

Matisse envisage cet album comme des « cristallisations de souvenirs du cirque, de contes populaires ou de voyages », faisant de ce travail une œuvre tout à fait person-nelle. Les pages d’écriture calligraphiées sont comme des respirations, le noir et blanc intervenant en contrepoint des explosions colorées de Matisse. Le précurseur du fau-visme nous donne à voir ici ses personnages et ses scènes saturées de couleurs pures et vives.

Matisse met au point la technique des gouaches découpées à la fi n des années trente lors d’une longue convalescence suite à un cancer. De grandes feuilles de pa-pier sont recouvertes de gouache, que l’ar-tiste découpe ensuite selon ses besoins pour créer ses personnages et ses décors. Ainsi Matisse ne dessine plus les contours . « Je des-sine directement dans la couleur », dira-t-il.

La page de garde, « Le Clown », nous rap-pelle des œuvres comme « Les Deux Dan-seurs », où les corps semblent dompter la pesanteur. Matisse se remémore ici ses souvenirs d’enfance passés au cirque. « Le Cirque » fut d’ailleurs le premier nom trouvé par Matisse pour cet album qui se nommera

fi nalement « Jazz ». Le cirque est la théma-tique principale de l’ouvrage, où l’on re-trouve tour à tour Monsieur Loyal (Planche III), un éléphant blanc (Planche IV), un ava-leur de sabres (Planche XIII), trapézistes et autres seigneurs des chapiteaux. L’artiste inclut cependant également d’autres mo-tifs, tirés cette fois de son voyage à Tahiti en 1930. Apparaissent ici et là des plantes exo-tiques, tandis que les trois dernières planches nous transportent dans un lagon. Avec « Jazz », Matisse produisait une œuvre fortement rythmée, digressive, qui nous transporte des feux de la rampe à ceux du soleil tropical, suivant un parcours sinueux, syncopé qui rappellera en effet les caractéristiques de la musique jazz. Les textes écrits par Matisse sont recopiés en noir et blanc avec un pin-ceau et l’artiste de s’adonner alors aux joies de la calligraphie. Libre alors au spectateur de se frotter au sens du texte ou simplement de se laisser séduire par le mouvement des lettres. « Jazz » est considéré comme l’un des livres d’artiste les plus aboutis, commandé par l’un des plus grands éditeurs d’art, Té-riade. Au sortir de l’Occupation, Matisse se jette comme beaucoup de ses contempo-rains dans les effl uves du jazz, cette musique venue d’Amérique qui retentit comme une libération et imprègne fortement l’album.

- Amandine Longeois -

Exposition de l’intégralité de l’album Jazz de Matisse, jusqu’au 3 avril 2011, Donation Maurice Jardot, Mu-sée d’art moderne, Belfort

Oxo Production présente

Compagnie LES FARFADAIS« Mana » - Cirque ModerneAxone de MontbéliardVendredi 28 janvierCarré or : 45€/40€ /35€ - assis numérotéTarif enfant pour les moins de 12 ans: 29€ sur toutes les catégories.

Arts de la rue, nouveau cirque L’histoire de la compagnie, venue de la rue C’est devant le centre Beaubourg (centre Georges Pompidou) à Paris que les Farfadais sont nés. Créée en 1999 par Alexandre et Stéphane HAFFNER, la compagnie impose très vite son univers. Les Farfadais imaginent des numéros vi-suels de plus en plus spectaculaires et développent un univers fantastique sur le thème des 4 éléments. Les Farfadais pré-sentent un savant mélange entre deux mondes visuels : celui du travail sur le corps , avec une troupe d’acrobates hors pair, et celui de l’univers fantastico-my-thologique, avec des décors et costumes magnifi ques. Le spectacle Mana est né à Vittel en 2004 et a été présenté dès 2005 à Paris. Les Farfadais baladent leur uni-vers aux quatre coins de la planète : USA, Turquie, Tchéquoslovaquie, Japon, Italie, Allemagne…. Vidéo à voir absolument sur www.oxo-production.com

Les Stars du Catch européenLe Choc des GladiateursPalais des sports de MulhouseSamedi 22 janvier 45/35€, 25€ au lieu de 35€ pour les enfants de moins de 12 ans.

Après le succès rencontré l'année der-nière, les célèbres catcheurs du Choc des Gladiateurs sont de retour à Mulhouse! Retrouvez sur le ring les plus grandes ve-dettes de la WRESTLING STARS ( Jo Atlas, Domino, Jimmy Gavroche, etc) et leurs nouveaux invités (dont un américain) pour de nouveaux combats tout aussi époustoufl ants et sportifs.Au programme 5 MATCHS dont un match féminin, un match à 4 et un match défi franco-américain. Mais comme les spec-tateurs ont pu le voir l'année dernière, nous ne sommes jamais à l'abri de com-bats surprises! Des sportifs de haut niveau (lourds, mi-lourds, voltigeurs...), de supers combats exceptionnels et spectaculaires avec des voltiges impressionnantes et des prises im-pitoyables. Un grand événement à voir en famille.Durée : 2H30 avec entracte. Ce gala de catch exclu toutes les actions pouvant choquer la sensibilité des uns et des autres. Il s’agit d’un événement sportif.

20 et 21 janvier 2011 au Parc des Expositions d’Andelnansjeudi 20 : 19h - Soirée spéciale à 13 euros pour tous sauf loges - Vendredi 21 : 18h et 20h3024 janvier au Parking du Près-la-Rose à Montbéliard à 18h et 20h30Renseignements et réservations : www.cirque-medrano.fr et Points de vente habituels

11 Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Montbéliard - AllanBojan Z Tetraband

Belfort - Maison du PeupleRodolphe Burger

Bojan Zulfikarpasic, alias Bojan Z qui donne son nom à ce quatuor, pratique au sein du groupe piano, piano électrique et xénophone. Couplé au trombone, à la batterie et la basse, le xénophone confère à la formation un son caractéristique. Ayant travaillé entre autres avec Michel Portal et Julien Lourau (la liste est très loin d’être exhaustive), Bojan Z pro-pose avec ce nouveau Tetraband un son très électrique, un terrain sonore qui autorise tous les mariages. Et le jazz de s’allier sans peur au rock avec cette formation atypique composée de musiciens venus d’horizons différents.

Avec Humus sorti en 2009, Bojan avoue avoir souhaité composer une musique très ur-baine, même si le titre du disque, lui, ramène plutôt à la nature. Le musicien souhaitait ex-primer ici l’idée de fertilité... fertilité artistique bien évidemment. Enregistré en trois jours, l’album dégage une aura live très présente et c’est d’ailleurs dans cette optique de la scène que Bojan a clairement composé les morceaux. Le son provient aussi de ce jeu

très spécial de Bojan qui a l’habitude de jouer conjointement du piano acoustique et électrique… un pour chaque main ! Le xénophone est un piano électrique Fender reconstruit par le musicien, auquel il a ad-joint une pédale. Sebastian Rocheford à la batterie et Ruth Goller à la basse font partie d’Acoustic Ladyland, formation habituée au dangereux mélange jazz-punk ravageur, particulièrement en phase avec l’esprit d’Hu-mus. Bojan revient aussi parfois à la tradition d’Europe de l’Est (il est d’origine serbe). Cet ensemble international propose donc ici un album où se mêlent les digressions du jazz, les soubresauts du folklore balkanique et du rythm’n’blues. Dans la continuité de Xéno-phonia, Humus développe cependant le propos avec un parti pris plus électrique en saturant notamment le Fender Rhodes et le xénophone de Bojan. Inventivité et prise de risque sont les maîtres-mots de ce Tetraband à voir à l’Allan le 20 janvier.

- Manu Gilles -

Bojan Z Tetraband, Théâtre de l’Allan, 20 janvier à 20h30 - www.lallan.fr

Le fondateur du groupe Kat Onoma poursuit son chemin en solo, ce qui ne l’a pas tenu éloigné de la fine fleur de la scène française (Bashung, Higelin…) et internationale (Iggy Pop). Rodolphe Burger, qui vient également de participer au dernier album live de Ben Si-dran, sera de passage à la Maison du Peuple de Belfort le 28 janvier prochain.

Enchaînant les projets comme les riffs de gui-tare, mais en sélectionnant toujours avec une méticulosité infinie ses collaborateurs, Rodolphe Burger sortait en 2009 un album dont le titre est un discret hommage à la ré-gion du Val d’Argent en Alsace, Valley Ses-sion, condensé fin et intelligent de son art. Au studio Klein Leberau, l’artiste enregistrait un album mêlant compositions originales et reprises, une galette qui s’ouvrait sur une sensuelle et sombre Lady Of Guadalupe, re-visitée avec le concours d’un featuring de luxe, le vieux complice Eric Truffaz. Rodolphe Burger, c’est un jeu de guitare feutré et une voix basse toute en nuances. Que sera votre vie ? est elle aussi revue et corrigée pour une version bluesy où la guitare se fait grondante et érige un mur sonore dont l’artiste a le se-cret. Missing Shadow Blues, dans la même veine, invite Philippe Hammel pour une partition d’harmonica enflammée. Côté re-prises, le mythique et unique tube de David McWilliams, The Days Of Pearly Spencer, est lové dans une chaude couverture folk tan-dis que Love Will Tear Us Apart conserve au contraire ses attraits new wave, même s’il est joué sur un tempo plus rapide. Celui qui a dernièrement créé un spectacle en hommage au légendaire groupe new-

yorkais, reprenait également sur ce Valley Session un tube du Velvet, Pale Blue Eyes, ren-du ici dans une version lancinante. Ce qu’on apprécie aussi chez Rodolphe Burger, c’est la manière dont il envisage le « show business », son indépendance revendiquée envers les maisons de disques, vieux briscard qui a mon-té un festival intimiste et posé dans un écrin de montagne et de verdure à Sainte-Marie-aux-Mines. Son studio dans la même ville a accueilli tour à tour Bashung, Ben Sydran et dernièrement Higelin.

- Manu Gilles -

Rodolphe Burger, Maison du Peuple, Belfort, 28 jan-vier 2011 - www.theatregranit.com

Sochaux - La MalsLes graffitis s’affichent dans les galeries

La galerie de la Mals accueille une exposition de peinture particulière. L’art urbain s’invite en effet sur les murs de la galerie au deuxième étage de l’Hôtel de Ville. Dédiée au graffiti et au Street Art en général, l’exposition permet de mieux connaître ce mouvement artistique né à New York au début des années 70.

L’art du graffiti a plus de quarante ans. Il a su se faire apprécier des galeristes qui ac-cueillent aujourd’hui dans leurs murs des peintures nées dans les rues… Une vraie re-connaissance du Street Art s’opère de nos jours et de nombreuses disciplines artistiques, peinture mais aussi théâtre, danse en ont in-tégré des éléments. Venus de France ou des Etats-Unis, les artistes présents nous rappellent que le tag est né de la volonté d’apposer sa signature sur les murs des grandes cités.

Plusieurs artistes ont été conviés à la Mals, démontrant que cette discipline n’est pas

monolithique, accueillant de nombreux cou-rants qui font sa richesse. Plusieurs généra-tions sont représentées à travers des artistes nés entre 1955 et 1985, dont certains comme Fuzi sont de véritables « stars » de la bombe. Des collectifs sont fondés et certains graf-feurs intègrent des écoles d’art tandis que d’autres fonctionnent d’abord en réaction à l’ordre établi, continuant à investir des es-paces publics. D’autres passent du béton à la toile où mêlent les deux de front. Le graf-fiti reste en effet encore souvent un art de la transgression, et certains artistes comme Co-lorz ne se retrouvent que très rarement dans les galeries, préférant les murs de la rue ou les trains. D’autres au contraire sont accueillis dans des endroits prestigieux, comme Sidney Janis intégrant le MOMA de New York.

- Gilles Bloin -

Street Art - Graffitis, du 11 janvier au 5 mars 2011, La Mals, Sochaux - Vernissage le 9 janvier à 17hwww.la-mals.fr

© Fenx - Santisima Trinidad, peinture à la bombe, marqueurs, 2009, 180 x 160 cm

Page 12: Diversions Aire Urbaine

12Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Sorties/Culture

StrasbourgVirginia Heinen, Romanze à Pôle Sud

BesançonUne Flûte enchantée au Théâtre musical

En Alsace et dans l’Aire urbaineMomix, 20ème Festival international jeune public

La compagnie Blicke revient à Pôle Sud en janvier pour présenter sa nouvelle création Romanze. Une pièce au nom évocateur qui mobilise en effet le sentiment amoureux et ce qu’il induit d’échange d’énergie entre deux êtres. Virginia Heinen collabore ici avec Mar-tin Grandperret dans ce duo intime entre un homme et une femme. Il sera bien sûr ques-tion d’amour mais aussi d’antagonisme, une douce confrontation qui oppose et unit les deux danseurs.

Accueillie notamment en résidence à l’Agence culturelle d’Alsace à Sélestat, la Fa-brique de Théâtre à Strasbourg et le Centre Chorégraphique de la Ville de Strasbourg, Virginia Heinen a souhaité aller plus loin dans sa collaboration avec Martin Grandperret, rencontré sur sa dernière création Memoria. Les portés fluides élaborés dans cette précé-dente pièce se poursuivent dans Romanze. Les deux chorégraphes souhaitent réinstau-rer cet équilibre qu’ils avaient recherché dans Memoria. Romanze comme son nom l’indique, traite de la relation amoureuse, de passion également, moteur des interactions entre deux êtres qui finissent par ne former qu’un seul corps.

Cette intimité n’exclut pas des sentiments et des mouvements contradictoires, attraction/répulsion, excitation/lassitude, un aller-retour qui suscite la vie finalement. Attention ce-pendant à ne pas tomber dans les excès, passion aveugle qui finit par devenir destruc-trice, ou ennui tournant au calme plat et fina-lement à la sclérose. « La routine, la répétition des mouvements, se heurtent à la poésie et

la tuent. Et voilà que la réalité les rattrape, le quotidien prend le dessus » souligne Virginia Heinen. Contenir cet équilibre fragile entre deux individualités et un couple uni, pré-server une certaine transparence des senti-ments, voici une tâche des plus ardues.

- Amandine Mannier -

Romanze, duo de Virginia Heinen et Martin Grandperret, Pôle Sud, Strasbourg, 18 et 19 janvier - www.pole-sud.fr

La Flûte enchantée est une œuvre majeure de Mozart, l’une des plus jouées et connues du grand public. C’est à cet opéra mythique qu’a décidé de s’attaquer le metteur en scène Peter Brook. Il nous propose « une » flûte enchantée, adaptation qui tranche avec la version lyrique traditionnelle de Mozart.

Après La Tragédie de Carmen et Impres-sions de Pelléas, Peter Brook s’est donc attelé à créer une Flûte enchantée loin des modes de représentation tradition-nels. L’opéra se voit tout d’abord dépouillé d’une mise en scène trop imposante, Peter Brook et Alain Planès encourageant même les jeunes solistes à s’aventurer sur le che-min de l’improvisation lors des répétitions.

Heureuse relectureLe metteur en scène anglais s'appuie pour cela sur une très fine équipe de jeunes so-listes afin d’offrir une Flûte légère et revisitée, ramenée à l’essentiel. L’occasion d’en-tendre toute la nuance des merveilleuses harmonies mises en place par Mozart. Le metteur en scène, acteur, réalisateur et scénariste britannique a souvent posé sa patte sur de nombreux chefs d’œuvre du théâtre mais aussi de l’opéra (Carmen, Pel-léas et Mélisande), proposant une relecture audacieuse de ces derniers.

Brook le défricheurAdaptant dès 1944 Marlowe, Shakespeare son auteur fétiche, Sartre, Anouilh et bien d’autres, Peter Brook impulsera un nouveau courant dans le théâtre dans les années 50 et 60. Lorsqu’il monte en 1962, avec la

Royal Shakespeare Company, Le Roi Lear, il fait table rase de tout décor (inventant ain-si le concept d’espace vide qui sera l’une de ses marques de fabrique).

Mozart intimePeter Brooke n’a pas dérogé à cette règle avec Une Flûte enchantée dont l’atmos-phère est propice elle aussi à l’intimité avec son décor simplifié à l’extrême et sa parti-tion, ramenée à l’essentiel là encore. Der-nière création de Peter Brooke aux Bouffes du Nord avant que ce dernier ne prenne une retraite bien méritée, cette Flûte en-chantée dure moins de deux heures, bien loin des quatre tours de cadran d’ordinaire nécessaires pour porter à la scène l’œuvre de Mozart. Le metteur en scène fait dispa-raitre plusieurs personnages, tandis que le piano assure seul la partition. Les récitatifs parlés ont été sous-titrés pour un suivi plus aisé de l’action. Franck Krawczyk qui a adapté la partition d’orchestre pour le pia-no a également ajouté à l’opéra d’autres morceaux de Mozart. Un spectacle qui permet à Brook de solder une dernière fois ses comptes avec le genre de l’opéra qu’il estime « figé » pour reprendre ses propres paroles.

- Sylvère Raguon -

Une Flûte enchantée, Théâtre musical de Besançon, d’après Mozart, mise en scène Peter Brook, du 19 au 21 janvier à 20h - www.letheatre-besancon

« Ouvrir les voies de l’imaginaire, permettre à chacun d’inventer sa vie en tant que citoyen libre et responsable », tels sont les objectifs principaux de Momix selon son directeur Philippe Schlienger. A Kingersheim et de nombreux autres lieux d’Alsace (mais aussi sur l’Aire urbaine), le spectacle vivant est roi, mêlant théâtre, musique, marionnettes, danse et multimédia venus des quatre coins de l’Europe.

Parmi la pléthore de compagnies invitées, on trouvera des artistes fidèles qui ont contri-bué à faire l’histoire du festival. Flash Ma-rionnettes, originaire de Strasbourg, ouvrira ainsi Momix 2011 avec sa nouvelle création 2084. La compagnie des Chemins de Terre, le Théâtre de Nuit, le Bob Théâtre et bien d’autres seront également présents. Trois spectacles rendront également hommage à Marcel Cremer décédé en 2009, convié à Momix à plusieurs reprises avec sa compa-gnie Agora.A noter que Momix renouvelle cette année son Focus Jeune Public, organisé par l’Onda, le Créa de Kingersheim et La Filature de Mul-house les 3, 4 & 5 février, trois jours dédiés aux professionnels durant lesquelles les compa-gnies présentent leurs spectacles aux pro-fessionnels. Plusieurs expositions seront égale-ment mises en place. Les spectacles proposés à Momix mêleront une nouvelle fois les disciplines à l’image de La réserve de la compagnie Association 16 rue de Plaisance, création musicale et cho-

régraphique (+ 18 mois). On croisera des ma-rionnettes bien sûr, comme dans Mademoi-selle Pas Assez de la Compagnie du Jabron Rouge (+ 3 ans) qui nous feront découvrir ce qu’est le « poutrak » ou les Petites migrations du Théâtre de Nuit (+ 3 ans), théâtre d’ombre nous présentant un jeune personnage qui doit affronter la moquerie de ses petits ca-marades avant de partir pour des aventures palpitantes… en suivant une de ses larmes. Des chemins poétiques pour aborder des thèmes parfois graves comme dans Ente, Tod une Tulpe où le Theater Couturier et Ikkola (Allemagne) nous content, en théâtre et en musique, la rencontre d’un canard… avec la mort. L’essentiel reste peut-être cette envie d’écouter des histoires, comme celles qu’un grand-père raconte à sa petite-fille dans Le cheval bleu par l’Agora Theater (+ 5 ans). Momix traversera également l’Atlantique pour convier une compagnie du Québec. Le Théâtre du Gros Mécano présentera Eric n’est pas beau.

Diversions vous propose une petite sélec-tiond de spectacles, totalement subjective et non exhaustive bien sûr !

Peau d’arbre - Bob Théâtre et Hop! Hop! Hop! (+ 7 ans)Dans ce spectacle à mi-chemin entre le théâtre d’objet et de corps, Peau d’arbre est un ogre qui vit seul au fond d’une grande forêt. Seul car il faut avouer qu’un ogre, pas-sant son temps à manger les enfants, n’est pas un personnage particulièrement intégré

à la société. Mais un jour une femme croise son chemin et la vie de l’ogre pourrait bien être totalement bouleversée…

Les Ariels - Cie Médiane (+ 7 ans)Le Créa de Kingersheim favorise la créa-tion en accueillant des compagnies en rési-dence. Ce fut le cas en septembre dernier avec la Compagnie Médiane venue prépa-rer son nouveau spectacle Les Ariels. Sur un mode particulièrement poétique, une his-toire familiale nous est contée, projetée sur le voile blanc d’une jeune mariée. Dans ce monde onirique, écrans, images et jeux de lumière sont complices, formant le parfait écrin aux interventions d’un conteur, d’un musicien et d’une manipulatrice.

High Dolls - Opéra Pagaï (+ 8 ans)La compagnie de l’Opéra Pagaï nous convie à un véritable concert de rock interprété par des musiciens, si ce n’est que ces derniers sont des marionnettes. Le trio exprime sa vi-sion du monde en musique, comme le font les vrais groupes de rock. C’est également l’occasion pour l’Opéra Pagaï de question-ner tous ces prétendus « vrais » groupes qui ne sont peut-être eux aussi, finalement, que des marionnettes…

- Marc Vincent, Sophie Choffat -

Festival Momix, du 26 janvier au 8 février 2011 - www.momix.org

© Raoul G

ilibert

High Dolls, par l’Opéra Pagaï

13 Diversions Sports Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

L’hiver revient et le Bus des neiges avec lui. Du 5 décembre 2010 au 13 mars 2011, la navette hivernale d’Optymo reprend du ser-vice et transporte le public jusqu’au Ballon d’Alsace. Pour se rendre aux stations de ski en toute sécurité et l’esprit libre, le bus est la solution idéale.

- En période scolaire : le mercredi (1 aller/retour), le samedi (2 allers/retours) et le di-manche (3 allers/retours).- Pendant les vacances scolaires zone B : du lundi au samedi (2 allers/retours) et le di-manche (3 allers/retours).Le bus dessert 8 arrêts à Belfort, Valdoie, Ser-mamagny, Chaux, Giromagny et Lepuix-Gy puis 7 arrêts sur le site du Ballon d’Alsace (Parking Tassion, Saut de la Truite, Gentiane, Chaumière, Lotissement des sapins, Hôtel du sommet et Démineurs).

Tarifs aller/retour :Trajet normal : 5 €, de 5 à 16 ans : 4 €, moins de 5 ans : gratuit, Groupe : 1 gratuit pour 10 payants.TARIF RÉDUIT avec les cartes Optymo, Avan-tages jeunes et Cezam : 3 €Achat des tickets à bord du Bus des neiges. Les correspondances avec les lignes Optymo sont gratuites sur présentation du ticket du Bus des neiges du jour.

Infos et réservation : Numéro vert : 0800 824 923 (appel gratuit de-puis une ligne � xe dans le Territoire de Belfort) de 9h à 12h et de 14h à 17h en semaine et de 9h à 12h le samedi. Réservation obligatoire pour les groupes, recommandée pour les individuels, à e� ectuer la veille au plus tard.Préparez votre sortie avec Info Neige 24h/24h : 0 820 209 510 (0,09€/min).

Les + du bus :Des réductions* sur les activités de la station sur présentation du ticket Bus des neiges du jour : forfaits ski de fond et de descente, pas-sage des Étoiles, sorties raquettes confi rmées, location de matériel luge, ski ou snow…www.lejeubusdesneiges.com : jouez** et ten-tez de gagner l’un des 200 lots offerts cette saison : un week-end au Ballon d’Alsace pour deux personnes, des forfaits de ski de fond et de descente, des randonnées raquettes ac-compagnées, des repas montagnards, des cours de ski, des tickets Bus des neiges… et plein d’autres cadeaux.

*voir conditions en magasins ou sur optymo.fr **jeu gratuit sans obligation d’achat, règle-ment sur le site Internet.

Le Bus des Neiges est de retour

Ballon d’AlsaceLa saison du ski bat son pleinLe Ballon d’Alsace accueille à nouveau les skieurs pour une nouvelle saison de pou-dreuse. Diversions vous présente les mul-tiples activités proposées au Ballon. La neige est une nouvelle fois dans tous ses états.

Ski alpin Dix pistes – neuf téléskis et un fi l neige au jar-din des neiges de la Gentiane sont proposés au public.Horaires d’ouverture des remontées mécaniques - de 9h à 16h30 jusqu’au 16 janvier 2011 - de 9h à 17h à partir du 17 janvier 2011Tous les vendredis, le ski nocturne est possible à la Gentiane. De 17h30 à 21h30

Ski de fondLe domaine nordique du Ballon d’Alsace et de la Planche des Belles Filles est labellisé «2 Nordiques» par Nordique France. On dé-nombre six pistes, toutes en alternatif et ska-ting (40 km de pistes damées et sécurisées). Pour les non-initiés un espace ludique d’ini-tiation et de glisse au col du Ballon d’Alsace, avec un enneigement artifi ciel, est proposé.Ballon d’Alsace (Démineurs) : piste ouvertes tous les jours de 9h à 17h.Planche des Belle Filles : pistes ouvertes et damées les week-ends et tous les jours pen-dant les vacances scolaires.

Salle hors sac au départ des pistes de ski de fond au col du Ballon d’Alsace ouverte tous les week-ends et tous les jours pendant les vacances scolaires, ouverte sur demande pour les groupes les autres jours en télépho-nant au bureau du SMIBA au 03.84.28.12.01.

L’Ecole de ski du Ballon dispense des cours de ski alpin, de fond, surf, raquette et ran-donnée à la Gentiane, possédant égale-ment un jardin d’enfant avec un espace aménagé spécialement pour les 4-5 ans. Un accueil des handicapés en fauteuil est éga-lement proposé.Durant les vacances d’hiver (zone B unique-ment), les centres de loisirs Ski alpin et snow-board accueillent le public en partenariat avec l’association Découverte de la Mon-tagne et de ses Activités

Le Ballon d’Alsace, c’est aussi un Snowpark sur la piste de la Mannheimer ouverte à tous et des randonnées raquettes, deux pistes de luge gratuites au col des Démineurs et au Langenberg, et des déplacements en chiens de traîneaux.

- Gilles Bloin -

www.tourisme-ballon-alsace.fr

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StrasbourgVirginia Heinen, Romanze à Pôle Sud

BesançonUne Flûte enchantée au Théâtre musical

En Alsace et dans l’Aire urbaineMomix, 20ème Festival international jeune public

La compagnie Blicke revient à Pôle Sud en janvier pour présenter sa nouvelle création Romanze. Une pièce au nom évocateur qui mobilise en effet le sentiment amoureux et ce qu’il induit d’échange d’énergie entre deux êtres. Virginia Heinen collabore ici avec Mar-tin Grandperret dans ce duo intime entre un homme et une femme. Il sera bien sûr ques-tion d’amour mais aussi d’antagonisme, une douce confrontation qui oppose et unit les deux danseurs.

Accueillie notamment en résidence à l’Agence culturelle d’Alsace à Sélestat, la Fa-brique de Théâtre à Strasbourg et le Centre Chorégraphique de la Ville de Strasbourg, Virginia Heinen a souhaité aller plus loin dans sa collaboration avec Martin Grandperret, rencontré sur sa dernière création Memoria. Les portés fluides élaborés dans cette précé-dente pièce se poursuivent dans Romanze. Les deux chorégraphes souhaitent réinstau-rer cet équilibre qu’ils avaient recherché dans Memoria. Romanze comme son nom l’indique, traite de la relation amoureuse, de passion également, moteur des interactions entre deux êtres qui finissent par ne former qu’un seul corps.

Cette intimité n’exclut pas des sentiments et des mouvements contradictoires, attraction/répulsion, excitation/lassitude, un aller-retour qui suscite la vie finalement. Attention ce-pendant à ne pas tomber dans les excès, passion aveugle qui finit par devenir destruc-trice, ou ennui tournant au calme plat et fina-lement à la sclérose. « La routine, la répétition des mouvements, se heurtent à la poésie et

la tuent. Et voilà que la réalité les rattrape, le quotidien prend le dessus » souligne Virginia Heinen. Contenir cet équilibre fragile entre deux individualités et un couple uni, pré-server une certaine transparence des senti-ments, voici une tâche des plus ardues.

- Amandine Mannier -

Romanze, duo de Virginia Heinen et Martin Grandperret, Pôle Sud, Strasbourg, 18 et 19 janvier - www.pole-sud.fr

La Flûte enchantée est une œuvre majeure de Mozart, l’une des plus jouées et connues du grand public. C’est à cet opéra mythique qu’a décidé de s’attaquer le metteur en scène Peter Brook. Il nous propose « une » flûte enchantée, adaptation qui tranche avec la version lyrique traditionnelle de Mozart.

Après La Tragédie de Carmen et Impres-sions de Pelléas, Peter Brook s’est donc attelé à créer une Flûte enchantée loin des modes de représentation tradition-nels. L’opéra se voit tout d’abord dépouillé d’une mise en scène trop imposante, Peter Brook et Alain Planès encourageant même les jeunes solistes à s’aventurer sur le che-min de l’improvisation lors des répétitions.

Heureuse relectureLe metteur en scène anglais s'appuie pour cela sur une très fine équipe de jeunes so-listes afin d’offrir une Flûte légère et revisitée, ramenée à l’essentiel. L’occasion d’en-tendre toute la nuance des merveilleuses harmonies mises en place par Mozart. Le metteur en scène, acteur, réalisateur et scénariste britannique a souvent posé sa patte sur de nombreux chefs d’œuvre du théâtre mais aussi de l’opéra (Carmen, Pel-léas et Mélisande), proposant une relecture audacieuse de ces derniers.

Brook le défricheurAdaptant dès 1944 Marlowe, Shakespeare son auteur fétiche, Sartre, Anouilh et bien d’autres, Peter Brook impulsera un nouveau courant dans le théâtre dans les années 50 et 60. Lorsqu’il monte en 1962, avec la

Royal Shakespeare Company, Le Roi Lear, il fait table rase de tout décor (inventant ain-si le concept d’espace vide qui sera l’une de ses marques de fabrique).

Mozart intimePeter Brooke n’a pas dérogé à cette règle avec Une Flûte enchantée dont l’atmos-phère est propice elle aussi à l’intimité avec son décor simplifié à l’extrême et sa parti-tion, ramenée à l’essentiel là encore. Der-nière création de Peter Brooke aux Bouffes du Nord avant que ce dernier ne prenne une retraite bien méritée, cette Flûte en-chantée dure moins de deux heures, bien loin des quatre tours de cadran d’ordinaire nécessaires pour porter à la scène l’œuvre de Mozart. Le metteur en scène fait dispa-raitre plusieurs personnages, tandis que le piano assure seul la partition. Les récitatifs parlés ont été sous-titrés pour un suivi plus aisé de l’action. Franck Krawczyk qui a adapté la partition d’orchestre pour le pia-no a également ajouté à l’opéra d’autres morceaux de Mozart. Un spectacle qui permet à Brook de solder une dernière fois ses comptes avec le genre de l’opéra qu’il estime « figé » pour reprendre ses propres paroles.

- Sylvère Raguon -

Une Flûte enchantée, Théâtre musical de Besançon, d’après Mozart, mise en scène Peter Brook, du 19 au 21 janvier à 20h - www.letheatre-besancon

« Ouvrir les voies de l’imaginaire, permettre à chacun d’inventer sa vie en tant que citoyen libre et responsable », tels sont les objectifs principaux de Momix selon son directeur Philippe Schlienger. A Kingersheim et de nombreux autres lieux d’Alsace (mais aussi sur l’Aire urbaine), le spectacle vivant est roi, mêlant théâtre, musique, marionnettes, danse et multimédia venus des quatre coins de l’Europe.

Parmi la pléthore de compagnies invitées, on trouvera des artistes fidèles qui ont contri-bué à faire l’histoire du festival. Flash Ma-rionnettes, originaire de Strasbourg, ouvrira ainsi Momix 2011 avec sa nouvelle création 2084. La compagnie des Chemins de Terre, le Théâtre de Nuit, le Bob Théâtre et bien d’autres seront également présents. Trois spectacles rendront également hommage à Marcel Cremer décédé en 2009, convié à Momix à plusieurs reprises avec sa compa-gnie Agora.A noter que Momix renouvelle cette année son Focus Jeune Public, organisé par l’Onda, le Créa de Kingersheim et La Filature de Mul-house les 3, 4 & 5 février, trois jours dédiés aux professionnels durant lesquelles les compa-gnies présentent leurs spectacles aux pro-fessionnels. Plusieurs expositions seront égale-ment mises en place. Les spectacles proposés à Momix mêleront une nouvelle fois les disciplines à l’image de La réserve de la compagnie Association 16 rue de Plaisance, création musicale et cho-

régraphique (+ 18 mois). On croisera des ma-rionnettes bien sûr, comme dans Mademoi-selle Pas Assez de la Compagnie du Jabron Rouge (+ 3 ans) qui nous feront découvrir ce qu’est le « poutrak » ou les Petites migrations du Théâtre de Nuit (+ 3 ans), théâtre d’ombre nous présentant un jeune personnage qui doit affronter la moquerie de ses petits ca-marades avant de partir pour des aventures palpitantes… en suivant une de ses larmes. Des chemins poétiques pour aborder des thèmes parfois graves comme dans Ente, Tod une Tulpe où le Theater Couturier et Ikkola (Allemagne) nous content, en théâtre et en musique, la rencontre d’un canard… avec la mort. L’essentiel reste peut-être cette envie d’écouter des histoires, comme celles qu’un grand-père raconte à sa petite-fille dans Le cheval bleu par l’Agora Theater (+ 5 ans). Momix traversera également l’Atlantique pour convier une compagnie du Québec. Le Théâtre du Gros Mécano présentera Eric n’est pas beau.

Diversions vous propose une petite sélec-tiond de spectacles, totalement subjective et non exhaustive bien sûr !

Peau d’arbre - Bob Théâtre et Hop! Hop! Hop! (+ 7 ans)Dans ce spectacle à mi-chemin entre le théâtre d’objet et de corps, Peau d’arbre est un ogre qui vit seul au fond d’une grande forêt. Seul car il faut avouer qu’un ogre, pas-sant son temps à manger les enfants, n’est pas un personnage particulièrement intégré

à la société. Mais un jour une femme croise son chemin et la vie de l’ogre pourrait bien être totalement bouleversée…

Les Ariels - Cie Médiane (+ 7 ans)Le Créa de Kingersheim favorise la créa-tion en accueillant des compagnies en rési-dence. Ce fut le cas en septembre dernier avec la Compagnie Médiane venue prépa-rer son nouveau spectacle Les Ariels. Sur un mode particulièrement poétique, une his-toire familiale nous est contée, projetée sur le voile blanc d’une jeune mariée. Dans ce monde onirique, écrans, images et jeux de lumière sont complices, formant le parfait écrin aux interventions d’un conteur, d’un musicien et d’une manipulatrice.

High Dolls - Opéra Pagaï (+ 8 ans)La compagnie de l’Opéra Pagaï nous convie à un véritable concert de rock interprété par des musiciens, si ce n’est que ces derniers sont des marionnettes. Le trio exprime sa vi-sion du monde en musique, comme le font les vrais groupes de rock. C’est également l’occasion pour l’Opéra Pagaï de question-ner tous ces prétendus « vrais » groupes qui ne sont peut-être eux aussi, finalement, que des marionnettes…

- Marc Vincent, Sophie Choffat -

Festival Momix, du 26 janvier au 8 février 2011 - www.momix.org

© Raoul G

ilibert

High Dolls, par l’Opéra Pagaï

13 Diversions Sports Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

L’hiver revient et le Bus des neiges avec lui. Du 5 décembre 2010 au 13 mars 2011, la navette hivernale d’Optymo reprend du ser-vice et transporte le public jusqu’au Ballon d’Alsace. Pour se rendre aux stations de ski en toute sécurité et l’esprit libre, le bus est la solution idéale.

- En période scolaire : le mercredi (1 aller/retour), le samedi (2 allers/retours) et le di-manche (3 allers/retours).- Pendant les vacances scolaires zone B : du lundi au samedi (2 allers/retours) et le di-manche (3 allers/retours).Le bus dessert 8 arrêts à Belfort, Valdoie, Ser-mamagny, Chaux, Giromagny et Lepuix-Gy puis 7 arrêts sur le site du Ballon d’Alsace (Parking Tassion, Saut de la Truite, Gentiane, Chaumière, Lotissement des sapins, Hôtel du sommet et Démineurs).

Tarifs aller/retour :Trajet normal : 5 €, de 5 à 16 ans : 4 €, moins de 5 ans : gratuit, Groupe : 1 gratuit pour 10 payants.TARIF RÉDUIT avec les cartes Optymo, Avan-tages jeunes et Cezam : 3 €Achat des tickets à bord du Bus des neiges. Les correspondances avec les lignes Optymo sont gratuites sur présentation du ticket du Bus des neiges du jour.

Infos et réservation : Numéro vert : 0800 824 923 (appel gratuit de-puis une ligne � xe dans le Territoire de Belfort) de 9h à 12h et de 14h à 17h en semaine et de 9h à 12h le samedi. Réservation obligatoire pour les groupes, recommandée pour les individuels, à e� ectuer la veille au plus tard.Préparez votre sortie avec Info Neige 24h/24h : 0 820 209 510 (0,09€/min).

Les + du bus :Des réductions* sur les activités de la station sur présentation du ticket Bus des neiges du jour : forfaits ski de fond et de descente, pas-sage des Étoiles, sorties raquettes confi rmées, location de matériel luge, ski ou snow…www.lejeubusdesneiges.com : jouez** et ten-tez de gagner l’un des 200 lots offerts cette saison : un week-end au Ballon d’Alsace pour deux personnes, des forfaits de ski de fond et de descente, des randonnées raquettes ac-compagnées, des repas montagnards, des cours de ski, des tickets Bus des neiges… et plein d’autres cadeaux.

*voir conditions en magasins ou sur optymo.fr **jeu gratuit sans obligation d’achat, règle-ment sur le site Internet.

Le Bus des Neiges est de retour

Ballon d’AlsaceLa saison du ski bat son pleinLe Ballon d’Alsace accueille à nouveau les skieurs pour une nouvelle saison de pou-dreuse. Diversions vous présente les mul-tiples activités proposées au Ballon. La neige est une nouvelle fois dans tous ses états.

Ski alpin Dix pistes – neuf téléskis et un fi l neige au jar-din des neiges de la Gentiane sont proposés au public.Horaires d’ouverture des remontées mécaniques - de 9h à 16h30 jusqu’au 16 janvier 2011 - de 9h à 17h à partir du 17 janvier 2011Tous les vendredis, le ski nocturne est possible à la Gentiane. De 17h30 à 21h30

Ski de fondLe domaine nordique du Ballon d’Alsace et de la Planche des Belles Filles est labellisé «2 Nordiques» par Nordique France. On dé-nombre six pistes, toutes en alternatif et ska-ting (40 km de pistes damées et sécurisées). Pour les non-initiés un espace ludique d’ini-tiation et de glisse au col du Ballon d’Alsace, avec un enneigement artifi ciel, est proposé.Ballon d’Alsace (Démineurs) : piste ouvertes tous les jours de 9h à 17h.Planche des Belle Filles : pistes ouvertes et damées les week-ends et tous les jours pen-dant les vacances scolaires.

Salle hors sac au départ des pistes de ski de fond au col du Ballon d’Alsace ouverte tous les week-ends et tous les jours pendant les vacances scolaires, ouverte sur demande pour les groupes les autres jours en télépho-nant au bureau du SMIBA au 03.84.28.12.01.

L’Ecole de ski du Ballon dispense des cours de ski alpin, de fond, surf, raquette et ran-donnée à la Gentiane, possédant égale-ment un jardin d’enfant avec un espace aménagé spécialement pour les 4-5 ans. Un accueil des handicapés en fauteuil est éga-lement proposé.Durant les vacances d’hiver (zone B unique-ment), les centres de loisirs Ski alpin et snow-board accueillent le public en partenariat avec l’association Découverte de la Mon-tagne et de ses Activités

Le Ballon d’Alsace, c’est aussi un Snowpark sur la piste de la Mannheimer ouverte à tous et des randonnées raquettes, deux pistes de luge gratuites au col des Démineurs et au Langenberg, et des déplacements en chiens de traîneaux.

- Gilles Bloin -

www.tourisme-ballon-alsace.fr

Page 14: Diversions Aire Urbaine

Chroniques CD 14

FOLK

My Lady’s HouseWest Of The Sun Stories(autoproduction)

Si l’on croise ces derniers temps beaucoup de groupes affublés de bottes en cuir et de chemises à carreaux, My Lady’s House a le mérite de ne pas tomber dans l’écueil du banjo et de la cariole bringuebalante. Polaire très probablement, le titre qui ouvre le nouvel album de My Lady’s House. Polar Bears est un condensé lumineux de ce pre-mier opus du groupe bisontin, après un EP remarqué par Ma-gic et les fans de folk éclairée. Douze morceaux aux titres évo-cateurs qui respirent la concision, les grandes plaines et un sens consommé de l’harmonie. Du dylanien Not Alone, les bottes bien posées dans un terreau country, au planant No Kite, les trois voix s’entremêlent avec grâce. Flivers, récit à la John Steinbeck contant les aventures d’un ouvrier des usines Ford, sent le bitume qui colle aux se-melles sur les interminables routes américaines. Si My Lady’s House s’électrise à de rares moments (Once, single en puissance), s’aventurant sur des chemins à peine plus pop (Jenna Grove limpide comme un ruisseau de montagne), le propos conserve dans l’ensemble une belle rete-nue. La mode des chemises à carreaux n’est pas prête de s’ar-rêter. - Dominique Demangeot -

ROCK

MossNever Be Scared(Excelsior Recordings)

Le deuxième album du groupe hollandais présente autant de points communs avec le premier qu’une guitare électrique avec un ocarina, si ce n’est le goût de faire de délicieuses mélodies qui s’envolent allègrement avec les feuilles mortes dans le ciel au-tomnal. Les arrangements choi-sis sont, en effet, plus audacieux que l’acoustique de The Long Way Back sorti début 2007. Moss mise sur une rythmique assumée de grosse caisse et de basse as-sorties et un son particulièrement léché de guitare électrique qui n’enlève rien à la précision mé-lodique. - Caroline Dreux -

ELECTRO HIP HOP

GorillazPlastic Beach(Capitol)

Le troisième et attendu album de Gorillaz est enfin paru, un nouvel opus qui marque un attache-ment fort, dans le visuel et les pa-roles, à l’environnement. Mais là n’est pas l’originalité, vous vous en doutez. Le groupe virtuel de Damon Albarn et consorts mène toujours sa barque avec brio. Les synthés sont au rendez-vous, tout comme les guest stars de luxe : Snoop Dogg (qui ouvre les festivités sur la galette), Bobby Womack (qui clôt le tout avec la classe qu’on lui connaît), De La Soul, Mos Def, Lou Reed, Mick Jones. Damon Albarn se fait plu-tôt discret sur cet album, allant d’un titre à l’autre pour assurer les chœurs, si ce n’est sur quatre morceaux où il est très présent. Entre l’électro dub cuivrée Rhi-nestone Eyes, et les couleurs orientales de White Flag, Plastic Beach aligne une belle variété de morceaux, qu’ils soient lo-fi tendance bricole (Superfast Jel-lyfish) ou plus complexes (Electric Shock). - Bertrand Demornieux -

POP ROCK

Sophie Hunger1983(Two Gentlemen/Universal)

Les douces harmonies vocales qui nous accueillent à l’ouver-ture de l’album ne nous disent que du bien du second opus de Sophie Hunger, en droite ligne de l’album lumineux que la suis-sesse nous avait offert en 2009. On retrouve d’une part ces mor-ceaux rythmiquement tendus (Lovesong To Everyone, 1983 en langue allemande), et d’autres pépites plus intimistes à l’image du délicat Headlights avec cette voix comme surgissant du fond d’une cathédrale, ou Citylights Forever ménageant sa lente montée en puissance, suivant les pas d’une batterie légère et dé-liée. Une pop rock helvétique en apesanteur, servie par une voix puissante et assurée, sachant pourtant susurrer quand il le faut, comme sur cette reprise lunaire de Le vent nous portera. - Dominique Demangeot -

POP / NEW WAVE

John & JehnTime For The Devil(Naïve)

Diversions les avait découverts en mai 2009 au festival C’est dans la vallée à Sainte-Marie-aux-Mines. Deux musiciens sur scène. Chantant tous deux. Electrisants tous deux. Morceaux sombres nourris d’orgue, couleurs new wave aux ambiances psychédé-liques. John & Jehn ont bien fait de quitter leur Charente natale pour partir vivre au milieu des brouillards de Londres. L’album s’imprégne en effet de cette hu-midité toute britannique et post punk. Le timbre bas et sombre de John convient bien à la pop des eighties, tandis que celle de Jehn apporte une salutaire respiration aux morceaux. Des ambiances plus dansantes aussi comme le bien nommé And We Run et Love Is Not Enough, titres qui sentent bon le live, grâce à une production discrète faisant ressortir l’aspect brut de la mu-sique. - Dominique Demangeot -

ROCK BLUES

The Dead WeatherSea Of Cowards(Warner Brothers)

Il se produit parfois des réunions dans le monde du rock qui vont à coup sûr électriser les foules. C’est le cas avec Jack White (à la batterie, au chant et à la guitare !) et Alison Mosshart se réunissant pour la seconde fois à l’occasion du projet The Dead Weather. Le blues et la fureur, le sang et la sueur règnent en maître sur une galette roots comme on n’en fait plus guère. Le grain de guitare est sale, la batterie pressée, les deux voix urgentes. Sea Of Co-wards ou l’union sacrée du blues rock huileux de Jack White et des vélléités post punk d’Alison Moss-hart lorsqu’elle officie au sein de The Kills. The Dead Weather, c’est finalement la schizophrénie de Jack White entraînant dans son sillage diabolique Alison Moss-hart, d’ordinaire plus posée. Ici la brunette se métamorphose jusqu’à prendre des poses fu-rieuses à la Janis Joplin (le très inflammable Gasoline). - Dominique Demangeot -

ROCK

ArnoBrussld(Naïve)

Arno enchaîne les albums comme les bocs de bière –belge- et livre encore ici, pour la première fois sous son nouveau label Naïve, un album d’une créativité irréfutable, trois ans après Jus de box (Covers Cock-tail il y a deux ans était un disque de reprises). Le chanteur passe avec une déconcertante facilité des brûlots rock enfumés et hyp-notiques (Black Dog Day) à des ballades intimistes à l’image de Quelqu’un a touché ma femme ou Elle pense quand elle danse, reprises de manière encore plus sensible au piano en fin d’album. Un Brussld entre fureurs et larmes, une sensibilité à fleur de peau pour l’ours Arno, entre lourdeur et moiteur nord-européennes (Le vendredi on reste au lit, Ma-demoiselle, gentille musique de carrousel) et énergie rock anglo-saxonne. - Dominique Demangeot -

ELECTRO

Solange la FrangeSolange la Frange(Two Gentlemen Records)

Accompagnée de ses deux compères, Julie (pas Solange) enchaîne les morceaux fiévreux, nourris d’une tension qui s’appa-rente tout à fait à une énergie rock lors de moments particuliè-rement chaotiques. L’esthétique dominante reste cependant l’électro, mais une électro nour-rie d’un esprit férocement punk, dans sa rage et ses déchaîne-ments. Ainsi Wak a Wak avance une ligne de basse bien affirmée, tandis que Open The Door My Dear sort les guitares et la bat-terie pour un morceau ne nous laissant là encore que peu d’oc-casions de respirer. Et même si sur scène le trio joue sans batteur, la rage est bien là et l’important est que l’ensemble groove mé-chamment... - Sébastien Marais -

FOLK

Damien JuradoSaint Bartlett(Secretly Canadian/Differ-Ant)

Damien Jurado est de ces son-gwriters qui ne s’arrêtent jamais d’écrire. Saint Bartlett, le nouvel album en question, sort bientôt et promet du remue-ménage dans la fanbase de Jurado, souvent habituée à des folksongs épu-rées ou des miniatures rock indé aux textes mélancoliques à sou-haits.Damien Jurado a travaillé en binôme avec Richard Swift, avec qui il partage le même la-bel et un goût prononcé pour la pop 60’s. Swift a donc revêtu son costume de Phil Spector, a produit et accompagné Jurado derrière divers instruments. Le ré-sultat est en demi-teinte parce que Jurado s’aventure dans des terrains peu empruntés aupa-ravant et peut surprendre voire dérouter. Mais Damien Jurado n’oublie pas de glisser quelques folksongs de haute volée et de nous rappeler qu’il est un grand interprète. - Simon Grangereau -

BLUES’N’ROLL

The Washing Machine CieNutty As A Fruitcake(Troll’s Prod/Why Note)

The Washing Machine Cie quali-fient eux-mêmes leur musique de ‘’Blues’n’roll’’, néologisme qui, admettons-le, convient parfai-tement à l’atmosphère générée par le groupe. L’arrangement musical évidemment fait la part belle aux guitares languissantes. L’harmonica s’invite sur chaque morceau comme une voix à part entière. Quant à celle d’Aman-dine, elle est envoûtante, intense sans être mélodramatique. Le ton oscille entre une Rosemary Stan-dley du groupe Moriarty (Fleeing From) et une Izia (Naco). Le ton bluesy s’efface alors aussi bruta-lement qu’une giboulée devant une tonitruance rock’n’roll des plus pures. Car le blues’n’roll de The Washing Machine Cie n’est qu’une façade qui cache un univers musical plus riche qu’ils ne veulent bien l’avouer, tour-nant parfois autour d’une pop typée (Daylight) ou d’un jazz dis-cret (Dark Side). - Caroline Dreux -

La Sélection albums 2010 de Diversions

15Cinéma

5 janvier

Même la pluie De Icíar Bollaín Histoireavec Luis Tosar, Gael García BernalSebastian, jeune réalisateur et son producteur tournent un film dans les montagnes boliviennes. L’un des figurants locaux interrompt le tournage en se révoltant car les autorités veulent privati-ser l’accès à l’eau courante. Costa et Sebastian se retrouvent embarqués malgré eux au coeur d’une lutte sociale.

Somewhere De Sofia Coppola Drameavec Stephen Dorff, Elle FanningL’acteur Johnny Marco est une star qui enchaîne les fêtes et les conquêtes. Son ex-femme lui en-voie Cleo, sa fille de 11 ans. Le père et la fille vont s’apprivoiser mutuellement, et il se pour-rait bien que Johnny apprenne beaucoup de sa jeune enfant...

La Guerre des pèresDe Rick Famuyiwa Comédie avec Forest Whitaker, America FerreraDeux pères qui ne s’entendent pas du tout s’ap-prêtent à marier leurs enfants...

La Chance de ma vieDe Nicolas Cuche Comédie romantiqueavec François-xavier Demaison, Virginie EfiraJulien Monnier est conseiller conjugal mais ses relations de couple sont désastreuses. Il porte en effet malheur aux femmes...

Nos résistancesDe Romain Cogitore Drameavec Michel Vuillermoz, Grégoire ColinDurant l’été 1944, un jeune secouriste rejoint un groupe de quinze résistants et entre de plein pied dans la guerre, bien malgré lui.

FortapàscDe Marco RisiDrame avec Libero De Rienzo, Valentina LodoviniLes quatre derniers mois de la vie d’un journa-liste qui s’est intéressé de trop près à la Mafia.

12 janvierThe Green Hornet De Michel Gondry Actionavec Seth Rogen, Cameron DiazBritt Reid veut venger son père, directeur du journal Daily Sentinel, assassiné pour avoir vou-lu enquêter sur la corruption qui sévit en ville. Britt reprend le flambeau de son père et devient à son tour un justicier masqué : le Frelon Vert, conduisant une superbe voiture gadget aux cô-tés de son ami Kato.

Le Fils à JoDe Philippe Guillard Comédieavec Gérard Lanvin, Olivier MarchalJo Canavaro, issu d’une famille de légendes du rugby, élève seul son fils de 13 ans dans un petit village du Tarn. Mais son fils préfère les maths au rugby et Joe va tout faire pour changer cela...

Harry Brown De Daniel Barber Thrilleravec Michael Caine, Emily MortimerUn ex-gendarme à la retraite vit au sein d’une communauté où règne le crime. Lorsque son meilleur ami se fait tuer, il reprend du service pour se faire justice lui-même.

Le Dernier des Templiers De Dominic Sena Thriller / Fantastiqueavec Nicolas Cage, Ron PerlmanAu Moyen-Âge, le chevalier Bethem reçoit pour mission d’escorter une jeune fille accusée d’être une sorcière qui a propagé la peste. Il va pour-tant tenter de prouver qu’elle est innocente.

PoupoupidouDe Gérald Hustache-Mathieu Drameavec Jean-Paul Rouve, Sophie QuintonUn auteur de polars à succès rencontre à Mouthe l’effigie blonde du fromage Belle de Jura, star en Franche-Comté. Lorsque la jeune Candice est retrouvée morte, l’écrivain croit avoir l’inspiration pour un nouveau roman...

L’Info est-elle comestible ?De Laurent GervereauDocumentaireEnquête sur la crise des médias (presse, télé-vision, radio et Internet) entre France, Suisse et Allemagne, ponctué d’entretiens inédits avec Jean-Christophe Averty, Plantu, Kiki Picasso, à Libération ou au Figaro, à Bakchich Info ou France 24...

Abel De Diego Luna Drameavec Geraldine Alejandra, Karina GidiLe jeune Abel, 9 ans, ne parle plus depuis que son père a quitté la maison. Quand il retrouve la parole, il se prend pour le chef de famille et per-sonne ne proteste... jusqu’au jour où son père est de retour...

Incendies De Denis Villeneuve Drameavec Lubna Azabal, Mélissa Désormeaux-PoulinA la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon Marwan se voient remettre deux enve-loppes : l’une destinée à un père qu’ils croyaient mort, l‘autre à un frère dont ils ignoraient l’exis-tence.

StretchDe Charles de Meaux Drameavec Nicolas Cazalé, Nicolas DuvauchelleUn jeune jockey français se voit obligé de partir courir à Macao. Il constate que les règles du jeu sont très différentes...

Arrietty le petit monde des chapardeurs De Hiromasa YonebayashiAnimationArrietty Clok est une lutine voleuse de 14 ans, vivant tapie sous le plancher d’une maison avec sa famille. Mais elle se lie d’amitié avec Shô, un jeune garçon humain dans cette histoire dont le scénario a été écrit par Hayao Miyazaki.

19 janvierPropriété interdite (Faites demi-tour dès que possible)De Hélène Angel Thriller / Drameavec Charles Berling, Valérie BonnetonClaire et Benoît vendent la maison de famille dans laquelle le frère de Claire s’est récemment suicidé. Claire est persuadée qu’ils ne sont pas seuls dans la maison...

Ramona and Beezus De Elizabeth Allen Comédieavec Joey King, Selena Gomez, John CorbettLes aventures de la jeune écolière Ramona Quimby.

Au-delà De Clint Eastwood Thrilleravec Cécile De France, Thierry NeuvicGeorge est un ouvrier américain capable de communiquer avec les morts. Marie, une journa-liste française, a quant à elle frôlé la mort. Mar-cus, collégien à Londres, tente de comprendre pourquoi la personne la plus proche de lui est morte. Leurs chemins vont se croiser…

Le ThanatoDe Frédéric Cerulli Thrilleravec Gérard Meylan, Chantal LaubyNorman est embaumeur de corps. Il fait partie d’un clan avec le maire, le médecin légiste, l’as-sureur et le premier adjoint. Ils maquillent des meutres pour gagner de l’argent. Mais l’arrivée d’une femme va contrecarrer leurs plans.

GigolaDe Laure Charpentier Drameavec Lou Doillon, Thierry LhermitteGeorge est une jeune collégienne homosexuelle. Elle tombe amoureuse d’un de ses professeurs. Ils vivent secrètement leur amour durant trois ans, jusqu’à ce que l’homme se suicide. Dé-truite, George devient Gigola, sorte de gigolo pour dames à l’aspect angrogyne.

Africa United De Debs Gardner-Paterson Comédie dramatiqueavec Eriya NdayambajeTrois enfants rwandais tentent d’assister à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de Football 2010 à Johannesburg. Leur périple traversera 5000 km et 7 pays d’Afrique...

L’Enfance d’IcareDe Alexandre Lordachescu Thrilleravec Guillaume DepardieuJonathan Vogel perd une jambe après un ac-cident. Un médecin lui propose de tester un nouveau traitement révolutionnaire qui se trans-forme malheureusement en erreur médicale.

Gigola, le 19 janvier

Au-dela, le 19 janvier

The Green Hornet, le 12 janvier

Page 15: Diversions Aire Urbaine

Chroniques CD 14

FOLK

My Lady’s HouseWest Of The Sun Stories(autoproduction)

Si l’on croise ces derniers temps beaucoup de groupes affublés de bottes en cuir et de chemises à carreaux, My Lady’s House a le mérite de ne pas tomber dans l’écueil du banjo et de la cariole bringuebalante. Polaire très probablement, le titre qui ouvre le nouvel album de My Lady’s House. Polar Bears est un condensé lumineux de ce pre-mier opus du groupe bisontin, après un EP remarqué par Ma-gic et les fans de folk éclairée. Douze morceaux aux titres évo-cateurs qui respirent la concision, les grandes plaines et un sens consommé de l’harmonie. Du dylanien Not Alone, les bottes bien posées dans un terreau country, au planant No Kite, les trois voix s’entremêlent avec grâce. Flivers, récit à la John Steinbeck contant les aventures d’un ouvrier des usines Ford, sent le bitume qui colle aux se-melles sur les interminables routes américaines. Si My Lady’s House s’électrise à de rares moments (Once, single en puissance), s’aventurant sur des chemins à peine plus pop (Jenna Grove limpide comme un ruisseau de montagne), le propos conserve dans l’ensemble une belle rete-nue. La mode des chemises à carreaux n’est pas prête de s’ar-rêter. - Dominique Demangeot -

ROCK

MossNever Be Scared(Excelsior Recordings)

Le deuxième album du groupe hollandais présente autant de points communs avec le premier qu’une guitare électrique avec un ocarina, si ce n’est le goût de faire de délicieuses mélodies qui s’envolent allègrement avec les feuilles mortes dans le ciel au-tomnal. Les arrangements choi-sis sont, en effet, plus audacieux que l’acoustique de The Long Way Back sorti début 2007. Moss mise sur une rythmique assumée de grosse caisse et de basse as-sorties et un son particulièrement léché de guitare électrique qui n’enlève rien à la précision mé-lodique. - Caroline Dreux -

ELECTRO HIP HOP

GorillazPlastic Beach(Capitol)

Le troisième et attendu album de Gorillaz est enfin paru, un nouvel opus qui marque un attache-ment fort, dans le visuel et les pa-roles, à l’environnement. Mais là n’est pas l’originalité, vous vous en doutez. Le groupe virtuel de Damon Albarn et consorts mène toujours sa barque avec brio. Les synthés sont au rendez-vous, tout comme les guest stars de luxe : Snoop Dogg (qui ouvre les festivités sur la galette), Bobby Womack (qui clôt le tout avec la classe qu’on lui connaît), De La Soul, Mos Def, Lou Reed, Mick Jones. Damon Albarn se fait plu-tôt discret sur cet album, allant d’un titre à l’autre pour assurer les chœurs, si ce n’est sur quatre morceaux où il est très présent. Entre l’électro dub cuivrée Rhi-nestone Eyes, et les couleurs orientales de White Flag, Plastic Beach aligne une belle variété de morceaux, qu’ils soient lo-fi tendance bricole (Superfast Jel-lyfish) ou plus complexes (Electric Shock). - Bertrand Demornieux -

POP ROCK

Sophie Hunger1983(Two Gentlemen/Universal)

Les douces harmonies vocales qui nous accueillent à l’ouver-ture de l’album ne nous disent que du bien du second opus de Sophie Hunger, en droite ligne de l’album lumineux que la suis-sesse nous avait offert en 2009. On retrouve d’une part ces mor-ceaux rythmiquement tendus (Lovesong To Everyone, 1983 en langue allemande), et d’autres pépites plus intimistes à l’image du délicat Headlights avec cette voix comme surgissant du fond d’une cathédrale, ou Citylights Forever ménageant sa lente montée en puissance, suivant les pas d’une batterie légère et dé-liée. Une pop rock helvétique en apesanteur, servie par une voix puissante et assurée, sachant pourtant susurrer quand il le faut, comme sur cette reprise lunaire de Le vent nous portera. - Dominique Demangeot -

POP / NEW WAVE

John & JehnTime For The Devil(Naïve)

Diversions les avait découverts en mai 2009 au festival C’est dans la vallée à Sainte-Marie-aux-Mines. Deux musiciens sur scène. Chantant tous deux. Electrisants tous deux. Morceaux sombres nourris d’orgue, couleurs new wave aux ambiances psychédé-liques. John & Jehn ont bien fait de quitter leur Charente natale pour partir vivre au milieu des brouillards de Londres. L’album s’imprégne en effet de cette hu-midité toute britannique et post punk. Le timbre bas et sombre de John convient bien à la pop des eighties, tandis que celle de Jehn apporte une salutaire respiration aux morceaux. Des ambiances plus dansantes aussi comme le bien nommé And We Run et Love Is Not Enough, titres qui sentent bon le live, grâce à une production discrète faisant ressortir l’aspect brut de la mu-sique. - Dominique Demangeot -

ROCK BLUES

The Dead WeatherSea Of Cowards(Warner Brothers)

Il se produit parfois des réunions dans le monde du rock qui vont à coup sûr électriser les foules. C’est le cas avec Jack White (à la batterie, au chant et à la guitare !) et Alison Mosshart se réunissant pour la seconde fois à l’occasion du projet The Dead Weather. Le blues et la fureur, le sang et la sueur règnent en maître sur une galette roots comme on n’en fait plus guère. Le grain de guitare est sale, la batterie pressée, les deux voix urgentes. Sea Of Co-wards ou l’union sacrée du blues rock huileux de Jack White et des vélléités post punk d’Alison Moss-hart lorsqu’elle officie au sein de The Kills. The Dead Weather, c’est finalement la schizophrénie de Jack White entraînant dans son sillage diabolique Alison Moss-hart, d’ordinaire plus posée. Ici la brunette se métamorphose jusqu’à prendre des poses fu-rieuses à la Janis Joplin (le très inflammable Gasoline). - Dominique Demangeot -

ROCK

ArnoBrussld(Naïve)

Arno enchaîne les albums comme les bocs de bière –belge- et livre encore ici, pour la première fois sous son nouveau label Naïve, un album d’une créativité irréfutable, trois ans après Jus de box (Covers Cock-tail il y a deux ans était un disque de reprises). Le chanteur passe avec une déconcertante facilité des brûlots rock enfumés et hyp-notiques (Black Dog Day) à des ballades intimistes à l’image de Quelqu’un a touché ma femme ou Elle pense quand elle danse, reprises de manière encore plus sensible au piano en fin d’album. Un Brussld entre fureurs et larmes, une sensibilité à fleur de peau pour l’ours Arno, entre lourdeur et moiteur nord-européennes (Le vendredi on reste au lit, Ma-demoiselle, gentille musique de carrousel) et énergie rock anglo-saxonne. - Dominique Demangeot -

ELECTRO

Solange la FrangeSolange la Frange(Two Gentlemen Records)

Accompagnée de ses deux compères, Julie (pas Solange) enchaîne les morceaux fiévreux, nourris d’une tension qui s’appa-rente tout à fait à une énergie rock lors de moments particuliè-rement chaotiques. L’esthétique dominante reste cependant l’électro, mais une électro nour-rie d’un esprit férocement punk, dans sa rage et ses déchaîne-ments. Ainsi Wak a Wak avance une ligne de basse bien affirmée, tandis que Open The Door My Dear sort les guitares et la bat-terie pour un morceau ne nous laissant là encore que peu d’oc-casions de respirer. Et même si sur scène le trio joue sans batteur, la rage est bien là et l’important est que l’ensemble groove mé-chamment... - Sébastien Marais -

FOLK

Damien JuradoSaint Bartlett(Secretly Canadian/Differ-Ant)

Damien Jurado est de ces son-gwriters qui ne s’arrêtent jamais d’écrire. Saint Bartlett, le nouvel album en question, sort bientôt et promet du remue-ménage dans la fanbase de Jurado, souvent habituée à des folksongs épu-rées ou des miniatures rock indé aux textes mélancoliques à sou-haits.Damien Jurado a travaillé en binôme avec Richard Swift, avec qui il partage le même la-bel et un goût prononcé pour la pop 60’s. Swift a donc revêtu son costume de Phil Spector, a produit et accompagné Jurado derrière divers instruments. Le ré-sultat est en demi-teinte parce que Jurado s’aventure dans des terrains peu empruntés aupa-ravant et peut surprendre voire dérouter. Mais Damien Jurado n’oublie pas de glisser quelques folksongs de haute volée et de nous rappeler qu’il est un grand interprète. - Simon Grangereau -

BLUES’N’ROLL

The Washing Machine CieNutty As A Fruitcake(Troll’s Prod/Why Note)

The Washing Machine Cie quali-fient eux-mêmes leur musique de ‘’Blues’n’roll’’, néologisme qui, admettons-le, convient parfai-tement à l’atmosphère générée par le groupe. L’arrangement musical évidemment fait la part belle aux guitares languissantes. L’harmonica s’invite sur chaque morceau comme une voix à part entière. Quant à celle d’Aman-dine, elle est envoûtante, intense sans être mélodramatique. Le ton oscille entre une Rosemary Stan-dley du groupe Moriarty (Fleeing From) et une Izia (Naco). Le ton bluesy s’efface alors aussi bruta-lement qu’une giboulée devant une tonitruance rock’n’roll des plus pures. Car le blues’n’roll de The Washing Machine Cie n’est qu’une façade qui cache un univers musical plus riche qu’ils ne veulent bien l’avouer, tour-nant parfois autour d’une pop typée (Daylight) ou d’un jazz dis-cret (Dark Side). - Caroline Dreux -

La Sélection albums 2010 de Diversions

15Cinéma

5 janvier

Même la pluie De Icíar Bollaín Histoireavec Luis Tosar, Gael García BernalSebastian, jeune réalisateur et son producteur tournent un film dans les montagnes boliviennes. L’un des figurants locaux interrompt le tournage en se révoltant car les autorités veulent privati-ser l’accès à l’eau courante. Costa et Sebastian se retrouvent embarqués malgré eux au coeur d’une lutte sociale.

Somewhere De Sofia Coppola Drameavec Stephen Dorff, Elle FanningL’acteur Johnny Marco est une star qui enchaîne les fêtes et les conquêtes. Son ex-femme lui en-voie Cleo, sa fille de 11 ans. Le père et la fille vont s’apprivoiser mutuellement, et il se pour-rait bien que Johnny apprenne beaucoup de sa jeune enfant...

La Guerre des pèresDe Rick Famuyiwa Comédie avec Forest Whitaker, America FerreraDeux pères qui ne s’entendent pas du tout s’ap-prêtent à marier leurs enfants...

La Chance de ma vieDe Nicolas Cuche Comédie romantiqueavec François-xavier Demaison, Virginie EfiraJulien Monnier est conseiller conjugal mais ses relations de couple sont désastreuses. Il porte en effet malheur aux femmes...

Nos résistancesDe Romain Cogitore Drameavec Michel Vuillermoz, Grégoire ColinDurant l’été 1944, un jeune secouriste rejoint un groupe de quinze résistants et entre de plein pied dans la guerre, bien malgré lui.

FortapàscDe Marco RisiDrame avec Libero De Rienzo, Valentina LodoviniLes quatre derniers mois de la vie d’un journa-liste qui s’est intéressé de trop près à la Mafia.

12 janvierThe Green Hornet De Michel Gondry Actionavec Seth Rogen, Cameron DiazBritt Reid veut venger son père, directeur du journal Daily Sentinel, assassiné pour avoir vou-lu enquêter sur la corruption qui sévit en ville. Britt reprend le flambeau de son père et devient à son tour un justicier masqué : le Frelon Vert, conduisant une superbe voiture gadget aux cô-tés de son ami Kato.

Le Fils à JoDe Philippe Guillard Comédieavec Gérard Lanvin, Olivier MarchalJo Canavaro, issu d’une famille de légendes du rugby, élève seul son fils de 13 ans dans un petit village du Tarn. Mais son fils préfère les maths au rugby et Joe va tout faire pour changer cela...

Harry Brown De Daniel Barber Thrilleravec Michael Caine, Emily MortimerUn ex-gendarme à la retraite vit au sein d’une communauté où règne le crime. Lorsque son meilleur ami se fait tuer, il reprend du service pour se faire justice lui-même.

Le Dernier des Templiers De Dominic Sena Thriller / Fantastiqueavec Nicolas Cage, Ron PerlmanAu Moyen-Âge, le chevalier Bethem reçoit pour mission d’escorter une jeune fille accusée d’être une sorcière qui a propagé la peste. Il va pour-tant tenter de prouver qu’elle est innocente.

PoupoupidouDe Gérald Hustache-Mathieu Drameavec Jean-Paul Rouve, Sophie QuintonUn auteur de polars à succès rencontre à Mouthe l’effigie blonde du fromage Belle de Jura, star en Franche-Comté. Lorsque la jeune Candice est retrouvée morte, l’écrivain croit avoir l’inspiration pour un nouveau roman...

L’Info est-elle comestible ?De Laurent GervereauDocumentaireEnquête sur la crise des médias (presse, télé-vision, radio et Internet) entre France, Suisse et Allemagne, ponctué d’entretiens inédits avec Jean-Christophe Averty, Plantu, Kiki Picasso, à Libération ou au Figaro, à Bakchich Info ou France 24...

Abel De Diego Luna Drameavec Geraldine Alejandra, Karina GidiLe jeune Abel, 9 ans, ne parle plus depuis que son père a quitté la maison. Quand il retrouve la parole, il se prend pour le chef de famille et per-sonne ne proteste... jusqu’au jour où son père est de retour...

Incendies De Denis Villeneuve Drameavec Lubna Azabal, Mélissa Désormeaux-PoulinA la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon Marwan se voient remettre deux enve-loppes : l’une destinée à un père qu’ils croyaient mort, l‘autre à un frère dont ils ignoraient l’exis-tence.

StretchDe Charles de Meaux Drameavec Nicolas Cazalé, Nicolas DuvauchelleUn jeune jockey français se voit obligé de partir courir à Macao. Il constate que les règles du jeu sont très différentes...

Arrietty le petit monde des chapardeurs De Hiromasa YonebayashiAnimationArrietty Clok est une lutine voleuse de 14 ans, vivant tapie sous le plancher d’une maison avec sa famille. Mais elle se lie d’amitié avec Shô, un jeune garçon humain dans cette histoire dont le scénario a été écrit par Hayao Miyazaki.

19 janvierPropriété interdite (Faites demi-tour dès que possible)De Hélène Angel Thriller / Drameavec Charles Berling, Valérie BonnetonClaire et Benoît vendent la maison de famille dans laquelle le frère de Claire s’est récemment suicidé. Claire est persuadée qu’ils ne sont pas seuls dans la maison...

Ramona and Beezus De Elizabeth Allen Comédieavec Joey King, Selena Gomez, John CorbettLes aventures de la jeune écolière Ramona Quimby.

Au-delà De Clint Eastwood Thrilleravec Cécile De France, Thierry NeuvicGeorge est un ouvrier américain capable de communiquer avec les morts. Marie, une journa-liste française, a quant à elle frôlé la mort. Mar-cus, collégien à Londres, tente de comprendre pourquoi la personne la plus proche de lui est morte. Leurs chemins vont se croiser…

Le ThanatoDe Frédéric Cerulli Thrilleravec Gérard Meylan, Chantal LaubyNorman est embaumeur de corps. Il fait partie d’un clan avec le maire, le médecin légiste, l’as-sureur et le premier adjoint. Ils maquillent des meutres pour gagner de l’argent. Mais l’arrivée d’une femme va contrecarrer leurs plans.

GigolaDe Laure Charpentier Drameavec Lou Doillon, Thierry LhermitteGeorge est une jeune collégienne homosexuelle. Elle tombe amoureuse d’un de ses professeurs. Ils vivent secrètement leur amour durant trois ans, jusqu’à ce que l’homme se suicide. Dé-truite, George devient Gigola, sorte de gigolo pour dames à l’aspect angrogyne.

Africa United De Debs Gardner-Paterson Comédie dramatiqueavec Eriya NdayambajeTrois enfants rwandais tentent d’assister à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de Football 2010 à Johannesburg. Leur périple traversera 5000 km et 7 pays d’Afrique...

L’Enfance d’IcareDe Alexandre Lordachescu Thrilleravec Guillaume DepardieuJonathan Vogel perd une jambe après un ac-cident. Un médecin lui propose de tester un nouveau traitement révolutionnaire qui se trans-forme malheureusement en erreur médicale.

Gigola, le 19 janvier

Au-dela, le 19 janvier

The Green Hornet, le 12 janvier

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