diversions besançon janvier 2012

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Besançon PATRIMOINE / Place Flore à Besançon - Une friche artis- tique à Besançon - EMPLOI / Les métiers du design au- tomobile - Strate College forme les designers industriels DANS L’ACTU/ Rencontre avec Amnesty International La Maison du Tram CULTURE / Journée portes ouvertes à l’ISBA - Des stages de formation pour les élus à la culture Brigitte - Hawaii Samurai - Izia - Café Allais au Théâtre musical - Violet et Le drap au Nouveau Théâtre - Art Danse - Festival Besancourt... + l’Agenda du mois + chroniques CD, Livres / sorties Cinéma Culture, tourisme et actualité #40 janvier-février Mensuel gratuit d’informations 2012

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Page 1: Diversions Besançon janvier 2012

Aire Urbaine

Besançon

PATRIMOINE / Place Flore à Besançon - Une friche artis-tique à Besançon - EMPLOI / Les métiers du design au-tomobile - Strate College forme les designers industriels DANS L’ACTU/ Rencontre avec Amnesty International La Maison du Tram CULTURE / Journée portes ouvertes à l’ISBA - Des stages de formation pour les élus à la culture Brigitte - Hawaii Samurai - Izia - Café Allais au Théâtre musical - Violet et Le drap au Nouveau Théâtre - Art Danse - Festival Besancourt... + l’Agenda du mois + chroniques CD, Livres / sorties Cinéma

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Culture, tourisme et actualité

#40

janvier-février

Mensuel gratuit d’informations

2012

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AGENDA - 4

TOURISME / PATRIMOINE - 6Place Flore à Besançon Une friche artistique à Besançon

EMPLOI - 7Les métiers du design automobileStrate College

DANS L’ACTU - 8Rencontre avec Amnesty International à la Rodia

La Maison du Tram à BesançonJournée portes ouvertes à l’ISBADes stages de formation pour les élus à la culture

MUSIQUES - 10Rencontre avec BrigitteHawaii Samurai à La RodiaIzia à La RodiaCafé Allais au Théâtre musicalMy Lady’s House en studioAucan au Moulin de Brainans

THÉÂTRE - 13Hänsel et Gretel au Théâtre musicalViolet au Nouveau Théâtre Le drap au Nouveau ThéâtreLes Mouches au TDBLe Nerf au TDB

DANSE - 15Art Danse à Dijon

OUVREZ LES YEUX - 16Livres précieux et rares à l’Abbaye de Baume-les-Dames

Figurations et transfigurations à la Tour 46 de BelfortArrivée du PASS Musées en Franche-Comté

CHRONIQUES CD - 18

CHRONIQUES LIVRES - 20

CINÉMA - 21Festival BesancourtEntretien avec Dahmane Ouzid

Diversions - Edition BesançonJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Aurélie Choley, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Samuel Effin, Manu Gilles, Simon Grangereau, Bruno Kolanek Sébastien Marais, Paul Sobrin, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : janvier 2012© Diversions 2011Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : lundi 27 février 2012

Rencontre avec l’Orchestre philharmonique de BesançonLe 5 décembre dernier au Grand Kur-saal de Besançon, les musiciens ama-teurs de l’Orchestre philharmonique répétaient en vue de leur concert du lendemain. Créé en 1963, l’orchestre accueille celles et ceux qui souhaitent s’investir dans une formation classique. « Depuis sa création, ce qui nous anime c’est le plaisir de faire de la musique et de la partager », explique Anne Cuche, violoniste membre de l’orchestre. La musique, le Philharmonique de Be-sançon la transmet à chacun de ses concerts qu’il donne plusieurs fois par an, en salles ou dans des lieux plus aty-piques comme en juin dernier à la Sa-line royale d’Arc-et-Senans. Le 6 décembre 2011, l’Orchestre don-nait au Grand Kursaal de Besançon le concerto n°5 en la Majeur pour violon et orchestre de Mozart, et la Symphonie n°6 « Pastorale » de Beethoven.

Nathan Mierdl, lauréat du Concours du jeune musicien 2011, accompagnait ce soir-là les membres de l’Orchestre. Or-ganisé par le Philharmonique depuis dix ans, ce concours illustre l’intérêt de la formation amateur pour les jeunes mu-siciens qu’elle souhaite encourager.

Fabrice Ferez, musicien professionnel qui dirige l’orchestre, souligne que le choix du programme est essentiel. « On fait la programmation pour le public, mais on la fait aussi pour les musiciens de l’orchestre parce qu’ils passent deux à trois mois à préparer un programme. Il faut qu’il soit intéressant et qu’il leur per-mette de se confronter à des oeuvres du grand répertoire ». « On répète à peu près une fois par se-maine, le lundi soir. Avant les concerts on a deux répétitions par semaine, et

parfois on rajoute des samedis ou des week-ends. C’est une passion donc les gens se libèrent pour aller au bout de cette passion musicale ! » ajoute Anne Cuche. L’orchestre se compose de 45 à 55 mu-siciens selon les programmes. Il est en-cadré par Fabrice Ferez à la baguette mais aussi par le violoniste Gérard Oudot. On pourra retrouver le Philhar-monique de Besançon le 23 février au Grand Kursaal dans le cadre des célé-brations de Victor Hugo à Besançon.

Les concerts de l’Orchestre philharmo-nique de Besançon sont l’occasion de drainer un public qui n’est pas nécessai-rement habitué des concerts classiques, les familles des musiciens mais aussi les amis, les connaissances poussant par-fois la porte de la salle de concert pour

aller écouter les grands airs du réper-toire. Pourquoi pas vous ?

Informations et prochains concerts : www.philhabesancon.org

#26

culturessorties

actualitétourisme

Aire Urbaine

Besançon

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L’Orchestre philharmonique André Stapffer lors de la générale du 5 décembre dernier

Retrouvez la soirée de la générale du 5 décembre au Grand Kursaal dans un reportage vidéo réalisé par le journal Diversions

A suivre sur www.artsenscene.tv

dans la rubrique « Orchestres »

NOTEZ-LE !

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janvier-février 2012

diversions-magazine.com

#40

Page 4: Diversions Besançon janvier 2012

4Diversions Besançon - Jura - Haute-Saône

BAUME-LES-DAMESAbbayeDu 7 janvier au 4 février : Le siècle de Gutenberg - Exposition

Centre intercommunal de rencontres28 janvier à 20h30 : Violet - Théâtre

BESANÇONSpectacles, concerts, théâtre...

Les Bains DouchesDu 6 au 29 janvier : Exposition Felili et Ma-thieu Gruet - Peinture

Le Gymnase-Espace culturel8 janvier à 15h30 : Récital de piano par les élèves des classes supérieures du Conser-vatoire à Rayonnement Régional du Grand BesançonDu 17 janvier au 19 février : Un balcon sur les étoiles - Exposition

Micropolis26 janvier à 15h et 19h 30 : Le lac des cygnes, ballet de Moscou – Ballet27 janvier à 19h30 : Dani Lary - Magie

MJC Palente28 janvier à 17h : Rick le cube – Jeune public

Nouveau Théâtre11 et 12 janvier à 19h : Tori No Tobu Takasa – Spectacle japonais surtitré en françaisDu 24 au 26 janvier : Violet - Théâtre

La Rodia11 janvier à partir de 10h30 : Journée Contrat Social - Restitution sonore de l’atelier « Hors les murs » organisé par Gilles Picouet avec la collaboration des artistes du collectif « Faïdos sonore »./ conférences / table ronde / Projec-tion du film de Sébastien Juyà 20h30 : Soirée Frac avec Charles Penne-quin, Alessandro Bosetti, Yannick Daubi20 janvier : Hawaïi Samuraï + Cadillac Cor-rida - Surf Rock21 janvier : Shaka Ponk + Monsieur Z - Rock/Metal26 et 27 janvier à 20h30 : Aldebert – Chanson

Théâtre de l’EspaceDu 11 au 13 janvier : Ma famille - ThéâtreDu 17 au 20 janvier : Y es tu ? - ThéâtreDu 24 au 27 janvier : Réalité non ordinaire - Théâtre

Théâtre musical 10 janvier à 20h : L’île de Tulipatan – Opéra13 janvier à 20h : Orfeo – Opéra19 janvier à 20h : Alonzo King Lines Ballet- Danse20 janvier à 20h : Ute Lemper – En voix24 janvier à 20h : The King’s singers – En voix28 janvier à 20h : Café Allais – Théâtre satirique et musical31 janvier à 20h : Ubu enchaîné – Théâtre satirique et musical

Expositions

FJT Les OiseauxDu 23 janvier au 5 février : Exposition hom-mage à Mic’Torn - Gravure

Galerie Jean GresetDu 4 janvier au 4 février : Jean Zuber

Institut Supérieur des Beaux-Arts Jusqu’au 20 janvier : Exposition Resonant Bo-dies (Grande galerie, Auditorium, Sous-sol)Du 23 au 30 janvier : exposition Allégorie réelle (Espace 24)

Musée du TempsJusqu’au 4 mars : Exposition Grandville, un autre monde, un autre temps

Pavé dans la MareDu 17 novembre 2011 au 14 janvier 2012 : Benjamin Sabatier « A bientôt j’espère »Du 9 février au 23 mars : Du bruit - Exposi-tion de Cécile Meynier et Hugo Schüwer-Boss

FLAGEYFerme CourbetJusqu’au 29 janvier : Gérard Mainier - Peintures

JURADOLE

Auditorium K. Riepp24 janvier à 18h15 : Votre oreille est-elle baroque ou moderne ? - Musique

Caveau de la mairieDu 3 janvier au 11 février : Exposition « Futur antérieur », trésors archéologiques du 21ème siècle

La Commanderie13 janvier à 20h30 : Bitter Sugar - Danse

Musée des Beaux-ArtsJusqu’au 29 janvier : Olivier Blanckart

Studio MJC20 janvier à 20h30 : Elina Duni Quartet - Jazz

Théâtre de Dole4 et 5 janvier : Une belle, une bête – Théâtre 24 janvier à 20h30 : Ivanov [ce qui reste dans vie] – Théâtre

ORNANSMusée CourbetJusqu’au 12 mars : Les graveurs de Courbet

HAUTE-SAÔNEVESOUL

Théâtre Edwige Feuillère10 janvier à 20h30 : Donka, une lettre à Tche-kov – Cirque, danse17 et 18 janvier : Lettres d’amour de 0 à 10 – Jeune public21 janvier à 20h30 : Fayçal Salhi Quintet – Jazz oud26 janvier à 20h30 : La petite renarde rusée, de Leos Janacek – Opéra31 janvier à 19h : Super Hamlet d’après William Shakespeare – Ciné spectacle

Avec Radio Sud Besançon 101.8 Fmla radio de la diversité culturellewww.radiosud.net

Janvier

Ute Lemper le 20 janvier au Théâtre musical

CAMPUS DE LA BOULOIE BESANÇON

Petit Théâtre de la Bouloie19 janvier à 20h30Unitone (Concert Reggae/Ska)Gratuit pour les étudiants, tarif normal 5 €Réservation conseillée 03 81 48 46 61

24 janvier à 20h30En piste ! (Théâtre Universitaire de Franche-Comté)Tarifs 5€/6€/9€Réservation conseillée 03 81 48 46 61

26 janvier à 20h30Orchestre Universitaire de Franche-Comté (Musiques de film) GratuitRéservation conseillée 03 81 48 46 61

Un hommage est rendu en jan-vier et février à l’artiste graveur Mic’Torn disparu en octobre der-nier. La FJT Les Oiseaux, l’ISBA (ancienne ERBA) à Besançon et la galerie Ces Arts à Héricourt expo-sent ses oeuvres

Aldebert les 26 et 27 janvier à la Rodia

Page 5: Diversions Besançon janvier 2012

Diversions Besançon - Jura - Haute-Saône5

BAUME-LES-DAMESAbbayeDu 7 janvier au 4 février : Le siècle de Gutenberg - Exposition

Centre intercommunal de rencontres3 et 4 février à 20h30 : Nouveau spectacle musical de la troupe Etincelles

Evénement : 11 et 12 février : Festival des Mots d’AmourProgrammation complète : www.festivaldesmotsdamour.fr

BESANÇONSpectacles, concerts, théâtre...

Les Bains DouchesDu 2 au 29 février : Exposition Baron Agnès - Peinture et Christine Lemaire - Sculpture

Le Gymnase-Espace culturel26 février à 15h30 : Chant lyrique par les élèves des classes supérieures du Conser-vatoire à Rayonnement Régional du Grand Besançon, dans le cadre des Dimanches mu-sicaux organisés par l’association DEV’ART, l’IUFM et l’Université de Franche-Comté

Micropolis3 février à 20h : The Australian Pink Floyd Show 4 février à 20h : Julien Clerc Symphonique 17 février à 20h30 : Pierre Perret 18 février à 20h30 : Véronik Dicaire – Humour musical

MJC Palente4 février à 17h : Le sacre – Jeune public5 février à 10h30 : Mille poches – Jeune public

Nouveau ThéâtreDu 7 au 9 février : Petites histoires de la folie ordinaire - ThéâtreDu 13 au 17 février : Le drap – Théâtre

La Rodia3 février : Beats Gorilla «3 : Fulgeance, Zero-lex... - Electro4 février : Awek + Livin’In A Tree House - Blues/Folk/Pop10 février : DJ Pone + Feadz + Tekilatex + Stuck In The Sound + The Napoleons - Electro/Rap/Rock18 février : Conscious Sound From Bush Che-mists + Kanka + Ego... - Reggae/Dub23 février : Les Nuits de l’Alligator : Kitty, Daisy & Lewis + Possessed by Paul James + Lindi Ortega - Folk Blues/Rock’n’Roll/Ska...24 février : Izia - Rock

Théâtre de l’EspaceDu 1er au 3 février : Anatomia Publica – ThéâtreDu 7 au 9 février : Mécanic(s) – Ciné-concertDu 14 au 16 février : Sans objet – AcrobatieDu 21 au 24 février : Miche et Drate, paroles blanches (proposé en audio-description)

Théâtre musical 3 et 4 février à 20h : Tartuffe – Théâtre10 février à 20h : Victor Hugo et la musique – Orchestre17 février à 20h : Dardanus – Opéra19 février à 16h : Grands ballets de Tchaïkos-ki – Danse21 et 22 février à 20h : Hänsel et Gretel- Opéra26 février à 18h : Tempête sous un crâne - Théâtre

Expositions

Galerie Jean GresetDu 10 février au 10 mars : Simon Messagier

Institut Supérieur des Beaux-Arts Jusqu’au 15 février : Exposition Allégorie réelle (Espace 24)A partir du 8 février : Exposition scandale ! (Grande galerie)Du 16 au 21 février : Exposition hommage à Mic’Torn - Gravure

Musée des beaux-artsJusqu’au 2 avril : Gérard Vulliamy - Les des-sins surréalistes 1930-1947Bernard Plossu - Les voyages mexicains - Photographies

Musée du TempsJusqu’au 4 mars : Exposition Grandville, un autre monde, un autre temps

JURADOLE

Auditorium K. Riepp14 février à 18h15 : Quand les femmes par-lent d’amour - Musique

Caveau de la mairieDu 3 janvier au 11 février : Exposition « Futur antérieur », trésors archéologiques du 21ème siècle

La Commanderie4 février à 20h : Le lac des cygnes – Ballet11 février à 20h30 : Thomas Dutronc – Chanson18 février à 20h30 : Nolwenn Leroy - Chanson

La Fabrique3 février à 14h30 et 20h30 : Toute liberté – Théâtre, sculpture et vidéo

Musées des beaux-arts Du 18 février au 20 mai : Exposition Forme et informe – Art contemporain

Théâtre de Dole7 février à 20h30 : Al’ombre – Théâtre17 février à 14h30 et 19h30 : khalid K – Musique du monde

ORNANSMusée CourbetJusqu’au 12 mars : Les graveurs de Courbet

POLIGNYMoulin de Brainans4 février : Aldebert - Chanson18 février : R-Wan - Chanson25 février : Aucan + Picore - Rock electro

HAUTE-SAÔNEPONTCEY

Moulin de Pontcey4 février : Release Party Matier + The Earl Grey - Pop Rock11 février : Jim Murple Memorial + guest- Blues

VESOUL

Théâtre Edwige Feuillère1er février à 18h30 : Ensemble Laborintus – Musique5 février à 17h : Duel – Clown7 février à 20h30 : La compagnie des spectres avec Zabou Breitman – Théâtre11 février à 20h30 : Khalid K – Musiques du mondeDu 14 au 21 février : 18ème Festival interna-tional du cinéma d’Asie17 et 18 février : Mildiou, l’enfant du champ de patates – Théâtre23 février à 20h30 : Vigile – Théâtre burlesque

Février

CAMPUS DE LA BOULOIE BESANÇON

Petit Théâtre de la Bouloie

1er février à 20h30BesancourtFestival du court-métrage de Be-sançon, du 31 janvier au 4 févrierGratuit - Contact 03 81 48 46 61www.besancourt.fr

2 février à 20h30 (ouverture des portes à 20h)Alfred Massaï (Concert Chanson)Gratuit pour les étudiants, tarif normal 5 € Réservation conseillée 03 81 48 46 61

7 février à 20h30Pour rire pour passer le temps(Théâtre)Tarif unique 5€Réservation conseillée 03 81 48 46 61

9 février à 20h30Cela fait-il du bruit ?(Théâtre musical)Gratuit étudiants, tarif normal 5 €Réservation conseillée 03 81 48 46 61

15 février à 20h30True Grit (Cinéma)Réalisé par Ethan et Joel Coen (2010, USA)Gratuit - Contact 03 81 48 46 61

21 février à 20h30Les Vengeresses(Théâtre)Tarifs 5€/6€/9€Réservation conseillée 03 81 48 46 61

Julien Clerc le 4 février à Micropolis Besançon

Jim Murple Memorial le 11 février au Moulin de Pontcey

Page 6: Diversions Besançon janvier 2012

La place Flore à BesançonSi vous montez à la gare depuis le centre-ville, vous avez probablement déjà croisé la statue qui se trouve place Flore. Conçue à la fin du XIXème siècle, la vieille dame est une voyageuse, déplacée sur la place des Tilleuls à Palente en 1950. Elle s’apprête à déménager à nouveau bientôt dans les sous-sols de l’église de la Madeleine durant les travaux du tram-way. Retour sur l’histoire mouvementée de ce monument bisontin méconnu.

En 1884, la place de la Cassotte change de nom, rebaptisée place Flore. L’arrivée d’une grande fontaine n’y est pas étrangère, mo-nument érigé par Just Becquet, sculpteur né à Besançon en 1829, dont les bisontins peuvent admirer d’autres oeuvres comme la statue de Victor Hugo place Granvelle ou encore celle du cimetière Saint-Ferjeux. Le monument en hommage au colonel Denfert-Rochereau à Montbéliard est également une oeuvre de Just Becquet, qui a aussi sculpté la statue numismatique sur les murs du Palais de la Bourse à Paris.

Becquet étant contemporain de Jean-Bap-tiste Clésinger, autre sculpteur célèbre né à Besançon, il n’est pas impossible que les deux hommes se soient croisés durant leur carrière dans leur ville natale. Peut-être même place Flore, pourquoi pas ? « Il se trouve que Jean-Baptiste Clésinger a habité à deux pas d’ici, rue des Deux Princesses », nous apprend Jean-Claude Goudot, président de l’asso-ciation Vivre aux Chaprais.

En 1950, le rond-point de la place Flore est modifié du fait de l’augmentation de la cir-culation automobile. Les années 50 voient un accroissement significatif de la population bi-sontine, les immeubles poussant comme des champignons place Flore mais aussi dans les avenues Denfert-Rochereau, Fontaine-Ar-gent, etc.

La fontaine est alors détruite. La statue Flore connait un sort plus enviable, déplacée sur la place des Tilleuls à Palente. Des habitants des Chaprais et le comité de quartier obtien-nent cependant que la statue soit rendue à la place Flore en 1999. « Cette statue est sym-bolique à la fois du développement de Be-sançon en dehors de la Boucle et également des modes de transport afférants à ce type de développement urbanistique », souligne Jean-Claude Goudot. La statue va en effet être encore déplacée en raison des travaux du tramway que les bisontins vont retrouver à partir de 2015.

La place Flore va donc à nouveau voir son visage changer, réaménagée pour accueillir le nouveau tramway, dont une branche montera par l’avenue Carnot en direction de la gare. Jean-Claude Goudot nous apprend également que l’on peut apercevoir sur de vieilles cartes postales le tracé de l’ancien

tramway avenue Carnot. « On voit égale-ment un tramway qui roule dans la rue des Chaprais. En regardant dans les archives des ponts et chaussées, nous avons retrouvé une ligne dite numéro 3 qui va de la fontaine de Flore jusqu’au cimetière des Chaprais. La

ligne fait en tout 863,70 mètres ! ». Il devait s’agir d’une connexion mise en place pour les habitants d’autres quartiers plus éloignés des Chaprais, qui souhaitaient se rendre au cimetière. On le voit, les quartiers changent au fil du temps et peut-être la statue de Flore connaî-tra-t-elle encore à l’avenir quelques démé-nagements. Qui sait...

- Dominique Demangeot -

Le 21 novembre dernier, la Ville de Besançon organisait une visite de sa nouvelle Friche artistique. Un lieu culturel pas comme les autres dédié aux artistes de tous horizons, mis à leur disposition par la municipalité.

Florissant depuis plusieurs années en Europe, les friches culturelles sont installées la plupart du temps dans des usines désaffectées, une reconversion du patrimoine industriel qui offre aux artistes des lieux de travail et des locaux administratifs. « Cela correspond bien à ce que l’on essaie de faire à Besançon, c’est-à-dire fédérer l’ensemble des acteurs culturels de la ville », explique Yves-Michel Dahoui, ad-joint en charge de la culture à la mairie de Besançon. « Ce lieu de création est ce qui permet de favoriser l’interdisciplinarité. C’est un peu l’esprit qui est en train de régner sur l’ensemble de cette ville, avec aussi la créa-tion d’une vingtaine d’ateliers d’artistes dans quelques mois ».

A Besançon la friche artistique qui regroupe comédiens, danseurs, graphistes, cinéastes... se situe au bord du Doubs, près de La Rodia aux Prés-de-Vaux. La future Cité des arts et de la culture est également toute proche. La Friche occupe les anciens locaux des usines Supérior. Elle accueille le Centre drama-tique national, la compagnie Pernette ainsi que la compagnie Tricyclique Dol pour ce qui concerne les arts de la rue. On y trouve également sept compagnies de théâtre, une compagnie de danse, l’association Su-perseñor - graphisme/sérigraphie - et deux associations de cinéma. Lieu d’expression, de stockage, local administratif, la Friche est également, selon Yves-Michel Dahoui, « une reconnaissance de nos acteurs culturels ». A

terme cette dernière devrait intégrer le bâti-ment de Mégnin Bernard une fois réhabilité.

Deux espaces dédiésParallèlement aux bureaux, on trouve à la Friche artistique deux lieux dédiés respecti-vement à l’art dramatique et à la danse. Le premier, géré par le Centre dramatique na-tional de Besançon Franche-Comté, se com-pose de deux studios de répétition. « Le CDN a équipé une salle qu’il met à disposition d’autres compagnies » note l’adjoint à la culture. Le second espace est un studio de danse géré par la compagnie Pernette qui pourra aussi accueillir des compagnies exté-rieures. « On répond à plusieurs impératifs à la fois, favoriser la création, préserver et valo-riser un patrimoine industriel », ajoute

Yves-Michel Dahoui qui précise que des stages de création et des projets participatifs scolaires pourront avoir lieu à la friche.

La Friche artistique en chiffresAu rez de chaussée :- espace de stockage dédié aux résidents (env. 150 m²)- atelier de construction et bureaux des Tri-cyclique Dol- espace de stockage de la Cie Pernette- salle de réunion accessible à tous les rési-dents- bureau d’accueil (Ville de Besançon - Di-rection de l’Action Culturelle et du Patri-moine)A l’étage :- studio de répétition Danse (300 m² env.)

- deux studios de répétition Théâtre (400 m² au total env.)- atelier de graphisme et sérigraphie- 15 bureaux pour les associations (600 m² env)- espace de travail pour les petites formes artistiques- espace de convivialité

- Dominique Demangeot -

Friche artistique de Besançon - 8/10 avenue de Chardonnet - www.besancon.fr

Une friche artistique à Besançon

Diversions remercie l’association Vivre aux Chaprais qui lui a été d’une aide précieuse pour cer-ner son sujet. Sur son site internet - chapraisrotonde.fr -, on trouve de nombreuses informations sur le quartier des Chaprais.

A consulter également, la bro-chure Mémoire d’Habitants des Chaprais/Cras et son CD, éditée par le Conseil consultatif d’habi-tants du quartier Chaprais/Cras.

Un reportage vidéo a été réalisé sur la place Flore. A suivre sur la webTV de Diversions consacrée au tourisme/patrimoinewww.tourismeetpatrimoine.tv à la rubrique « Dans nos rues »

NOTEZ-LE !

Discrète, la statue de Flore créée en 1884, veille sur la place du mème nom à Besançon

6Diversions Besançon - Jura - Haute-Saône Tourisme - Patrimoine

Page 7: Diversions Besançon janvier 2012

Les 15 et 16 octobre derniers, le Musée de l’Aventure Peugeot proposait au public un week-end consacré au style et au design. Ce fut notamment l’occasion d’en apprendre plus sur les divers métiers du design automo-bile. Yann Beurel, responsable des métiers du style chez PSA, a passé en revue pour Diver-sions les différents corps de métier du design.

Ces différents métiers dialoguent bien sûr étroitement avec d’autres branches comme l’engineering, les métiers techniques de l’in-dustrialisation ou du plan de forme, « tout ce qui constitue la problématique des construc-teurs automobiles, et comment avoir une lon-gueur d’avance sur ce sujet », explique Yann Beurel.

Le designLe designer est un créatif. « C’est avec son travail que naissent les idées », souligne Yann Beurel. Les designers sont mis en concur-rence, recevant ce que l’on nomme dans le métier un « brief produit », une sorte de cahier des charges. Après quelques jours ou quelques semaines de recherche, des pro-positions sont retenues.

Conception Assistée par OrdinateurCes diverses propositions vont alors être nu-mérisées, pour passer à l’étape suivante qui est celle du CAO style. « Un binôme est formé entre le ou les designers retenus et un styliste CAO ». On ajoute ainsi une troisième dimen-sion aux esquisses préalables des designers. Les différentes contraintes techniques vont être passées en revue. Un instant clé où l’idée de départ devient une réalité physique.

Modelage physiqueVient ensuite la phase de réalisation concrète. « Nous possédons les fichiers numé-riques et pouvons donc fraiser en numérique pour obtenir une maquette physique à

échelle 1, grandeur nature ». Cette ma-quette est retravaillée par les modeleurs phy-siques, qui vont revenir sur la finesse, résoudre certaines problématiques difficiles à perce-voir sur l’écran d’ordinateur. Le travail sur le modèle se poursuit en repas-sant au numérique, puis à nouveau au mo-delage physique, etc. « L’idée est que ces étapes soient le moins nombreuses possibles », ajoute Yann Beurel, « car cela a bien sûr un coût ».

- Dominique Demangeot -

www.musee-peugeot.com

Le concept car HX1Le HX1 est né d’une volonté de réin-venter la limousine ou la très grande berline avec à la fois le souci d’un réel premium par Peugeot, mais aussi avec une ambition environnemen-tale- la moindre émissivité en terme de CO2. Le HX1 possède des élé-ments aérodynamiques mobiles au niveau de la carrosserie, permettant de favoriser les écoulements d’air pour une meilleure aérodynamique - et ainsi une consommation moins importante de CO2 -. « Cependant on n’a pas souhaité renoncer au style. Par exemple quand le véhicule s’ar-rête, les flappes de gentes se refer-ment » note Yann Beurel. « Les gentes redeviennent des gentes stylées. Les ailerons se referment également, permettant d’obtenir une carrosserie lisse, à la fois qualitative et technolo-gique. Le HX1 est issu d’une volonté d’être en phase avec les valeurs de la marque. Il y a à la fois de l’élégance, de la sportivité, et une certaine finesse dans le traitement des surfaces ».

A l’intérieur on peut découvrir du bois lamellé collé avec de la fibre optique, permettant d’obtenir un rétroéclai-rage tamisé. On retrouve des maté-riaux nobles - cuir, aluminium brossé, laque sur la partie arrière -. « Cela donne un côté salon à la partie arrière du rang trois, qui lorsque le rang deux n’est pas utilisé, offre une place inté-ressante pour les passagers arrière ».

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Les métiers du design automobile

Strate Collège forme les designers industrielsStrate Collège est un centre de formation de designers basé à Sèvres en région parisienne. Créé en 1993, il se classe aujourd’hui parmi les 60 meilleures écoles de design au monde - selon le classement Business Week -. Avec 500 étudiants et 3 cursus, Strate Collège se place également parmi les meilleures écoles françaises en matière de design. Le design au-tomobile fait partie de ses formatons, intéres-sant ainsi particulièrement les constructeurs dans ce domaine.

Une formation en design industriel en cinq ans est proposée. « Le coeur de notre mé-tier est le design industriel produit », explique Philip Nemeth, directeur du Département transport et mobilité de Strate Collège que nous avions rencontré en octobre dernier lors du week-end Style & Design au Musée de l’Aventure Peugeot à Sochaux. « Cela inté-resse d’ailleurs Peugeot dans le développe-ment historique de leurs produits qui ont 200 ans d’âge aujourd’hui. Des produits de la vie courante, des deux roues également ».

MobilitéLa formation design transport ne se limite pas à l’automobile. Il existe une partie mo-bilité avec des options automobile, deux roues, aménagement intérieur de transports en commun... Mobilité, l’un des mots-clé de l’industrie automobile aujourd’hui, à l’heure où les préoccupations économiques et éco-logiques se font plus que jamais sentir. En ma-tière d’éco-conception et d’optimisation des déplacements, les designers ont un rôle im-portant à jouer. Optimiser l’espace, dessiner des voitures esthétiquement plaisantes tout

en conciliant les contraintes aérodyna-miques, sont des tâches clés pour l’ave-nir. « Mais on va aussi parler de services à la mobilité », souligne Philip Nemeth. « Les constructeurs proposent un certain nombre de garanties à leurs clients, des services pour les entretiens des véhicules, mais cela peut être aussi beaucoup d’autres choses. Les constructeurs se positionnent de plus en plus dans ces questionnements globaux liés à la mobilité et pas simplement la résolution for-melle d’un objet automobile ».

La filière Design industriel n’est pas la plus connue. Les places sont chères et les desi-gneurs peu nombreux en comparaison des métiers du commerce ou de l’ingéniérie.

« On a eu beaucoup de très jeunes, des en-fants de huit, dix ans, des collégiens égale-ment, qui commencent à s’intéresser à ce qu’il existe comme formations. Beaucoup découvrent grâce au week-end Style & De-sign au Musée de l’Aventure Peugeot, qu’il existe des formations spécifiques au design industriel pour pouvoir dessiner des véhicules, des intérieurs, des extérieurs, dans le futur ».

Contenu des enseignementsLes cours dispensés à Strate Collège compor-tent des formations artistiques, techniques mais ont également trait aux sciences hu-maines, à la culture d’entreprises et aux fon-dements éthiques pour concilier, comme on peut le lire dans la brochure du centre de

formation « réalisme et poésie, responsabilité et séduction ». Si le dessin est évidemment la base, envisagé sous tous les angles - perspective, volume, modèle vivant... -, l’étudiant participe active-ment à des projets. Dès la troisième année, il suit une initiation au marketing et effectue son premier stage professionnel dans une entreprise. Un second stage est organisé en cinquième année. Pour préparer à l’interna-tional, un séjour de plusieurs mois doit être réalisé entre la 3ème et la 4ème année.

Les trois cursus de Strate Collège- Cursus court de 3 ans Maquette et Sculture Numérique- Cursus de Design (Bac + 5)- Cursus post-diplôme sous la forme de deux parcours : à destination des étudiants diplô-més d’écoles de commerce ou d’ingénieurs pour former des chefs de projets innovants, à destination des designers ou ingénieurs diplô-més à la recherche en design.

- Bertrand Demornieux -

Plus d’informations sur Strate Collège : Strate College - 27, avenue de la Division Leclerc 92318 Sèvres Cedex01 46 42 88 77 - www.stratecollege.fr

7 Diversions Emploi Besançon - Jura - Haute-Saône

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8Diversions Besançon - Jura - Haute-Saône

La Maison du Tram a ouvert ses portes à Be-sançon le 20 septembre dernier. Située au 24 rue de la république, elle accueille le public du mardi au samedi.

Ce nouvel espace, situé dans les anciens lo-caux du salon de coiffure Nade & Thy, pro-pose à ses visiteurs de découvrir le projet du Tramway et ses avancées, le calendrier des travaux, les futures lignes, etc. L’emplace-ment de la Maison du Tram n’est pas anodin car le futur tramway longera en effet le pont de la République.Les visiteurs pourront également découvrir le tracé entier du tram accompagné des points « P+R » présents et à venir, qui permettront de faciliter l’accès au centre-ville en déposant son véhicule dans un parking relais pour utili-ser ensuite les transports en commun.

Le point sur les travauxLe projet du tramway nécessite de nombreux travaux, notamment la destruction puis la re-construction du pont Battant, l’abattage des arbres situés quai vieil Picard, des travaux de dévoiement… Un panneau explicatif souligne l’importance de ces ajustements urbains afin de recevoir le tramway dans les meilleures conditions. Véronique Cassard, responsable de la Maison du Tram à Besan-çon, nous explique que les arbres coupés seront tous replantés afin de respecter l’éco-système.

L’argument écologiqueL’une des motivations pour implanter le tram-way à Besançon est la préoccupation envi-ronnementale. L’arrivée du tramway réduira l’usage de la voiture en centre-ville, permet-tant ainsi de diminuer les émissions de car-bone dans l’air. Un accès aux modes doux :

vélos, piétons sera également préconisé avec une voie réservée le long des tracés.

Borne interactive et écransLa présence d’une borne interactive permet aux visiteurs de prendre la place du conduc-teur et de suivre le tracé en 2015. A vitesse lente ou plus rapide, le « conducteur » longe ainsi les rues de Besançon de manière très réaliste.Quatre sièges de tram, deux bleus et deux roses, sont présents afin que le futur usager puisse tester leur confort. Plusieurs interve-nants expliquent le projet du tramway : Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon mais aussi les maîtres d’œuvre qui font le point sur l’avancée des travaux. On peut

avoir en outre un aperçu des autres projets de tramways initiés dans les villes de France.

Au total, ce sont près de 120m2 de surface qui fournissent de précieuses informations sur le futur tram de Besançon qui entrera en ser-vice en juin 2015. Si le Grand Besançon se tourne vers l’avenir, il n’oublie pas l’ancien tramway. Un panneau expose les phases du premier tramway installé à Besançon, pré-sent de 1892 à 1952 dans la capitale com-toise, à partir de quelques photos d’époque et de la visualisation de l’ancien tracé.

En complément de la Maison du Tram, une maquette grandeur nature est installée place St-Pierre. Elle permet ainsi au public

de découvrir l’intérieur du tram, la disposition des sièges, l’accessibilité aux personnes han-dicapées grâce à des portes plus larges et l’absence de marchepied.

En ce qui concerne les travaux en cours et à venir, il est aussi possible de prendre ren-dez-vous à la Maison du Tram avec les mé-diateurs qui pourront vous aider à trouver les meilleurs compromis entre vos contraintes et celles du chantier. Rappelons que deux mé-diateurs sont spécialement dédiés aux rela-tions avec les commerçants et trois autres se consacrent aux riverains.

- Caroline Vo Minh -

www.letram-grandbesancon.fr

Un lieu dédié à la découverte du futur tramway à Besançon

En 2011, Amnesty International a fêté son cinquantième anniversaire. Dans les années 70, suite à une manifestation au Portugal, des étudiants qui trinquaient à la liberté furent condamnés à sept ans d’emprisonnement. C’est pour mobiliser autour de leur défense que des avocats anglais créèrent l’association qui vient en aide à tous les prisonniers d’opi-nion, à condition que ceux-ci n’aient ni prôné ni utilisé la violence. Le 11 décembre 2011, Amnesty International organisait un concert à la Rodia à Besançon. Nous avons rencontré Claude Penotet, membre d’Amnesty Interna-tional Besançon.

Quel était le but de ce concert avec Les Hur-lements d’Léo et Florent Vintrigner (ex-accor-déoniste de La Rue Kétanou, NDLR) ? Il s’agissait de nous faire connaître auprès d’un public jeune, voire nouveau. L’idée était qu’ils viennent au stand dans le hall face au bar, avec la proposition de signer une péti-tion. Celle-ci était destinée à l’appui d’une demande de libération de douze personnes en danger de mort et de torture. Selon les cir-constances et le pays d’où ils viennent, ils de-meurent menacés de condamnations, voire d’exécutions.

Des campagnes sont-elles localement me-nées en simultané sur tout le territoire fran-çais ?Oui, et même avec les pays étrangers. Le Marathon des Lettres, tel que nous avons appelé la susdite pétition, en est justement l’exemple. Lors de notre présence, nous distri-buons des cartes qui permettent d’expliquer

le fonctionnement et le but de cette cam-pagne. Nous l’avons intitulée ainsi pour sa du-rée et son intensité. Son aboutissement vise à être vu par les gouvernements des pays où se trouvent ces prisonniers. Nous espérons que le Marathon des Lettres fera libérer au moins la moitié de ces gens. Il est plus efficace de le faire sur une période de quinze jours. Notre volonté relevait d’être au plus proche de la date anniversaire où la ratification universelle des Droits de l’Homme a été signée. Il s’agit du 10 décembre 1948. Or ce jour-là, un autre programme occupait la Rodia. C’est ainsi le lendemain, sur créneau disponible, que notre soirée a pu être calée.

Qu’en est-il du choix des Hurlements d’Léo sur cette soirée-là ?La Rodia nous a proposé un certains nombre d’artistes, et nous avons retenu ceux qui nous semblaient les plus proches de nos valeurs. Même si on ne demande pas aux chanteurs d’intervenir, les musiciens choisis doivent pro-poser des choses engagées. Cela fait office de support à notre activité. Et bien sûr, les textes doivent coïncider avec les messages que nous prônons.

Les objectifs d’Amnesty International sont-ils toujours les mêmes depuis 50 ans ?Non ils ont beaucoup évolué. Maintenant nous réclamons l’abolition de la peine de mort dans tous les pays, ainsi que l’abolition de la torture. Nous travaillons également sur les droits économiques, sociaux et culturels. Particulièrement sur les questions du droit au logement et d’accès systématique aux soins à la maternité.

Quelles sont les lignes les plus significatives qui ont bougé suite à vos interventions ?L’abolition de la peine de mort a été inscrite dans la constitution de pays. En Amérique du sud, les disparitions de personnes qu’on vou-lait faire taire se sont atténuées. Malheureu-sement, d’autres violations de droits humains sont apparues. Nos modes d’action sont dé-sormais différents. Par exemple nous allons mener une campagne contre le commerce des armes, car nous estimons que c’est à l’origine de beaucoup de discriminations. Opérer sur la mortalité infantile, particulière-ment en Afrique demeure aussi à venir.

Vos interventions sont pacifiques. Cela im-plique-t-il plus de débat que les actions phy-siques ?Nous ne faisons en effet pas d’interventions chocs. L’accent est mis sur l’information, sur le fond et à long terme. De nombreuses ma-nifestations visant à sensibiliser le public sont organisées, l’induisant à nous rejoindre.

- Propos recueillis par Frédéric Dassonville -

www.amnesty.fr

Amnesty International à la Rodia en décembre dernier

La présence d’une borne interactive permet aux visiteurs de prendre la place du conducteur et de suivre le tracé en 2015. A vitesse lente ou plus rapide, le « conducteur » longe ainsi les rues de Besançon de manière très réaliste

La Maison du Tram accueille le public au 24 rue de la République

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Claude Penotet sur le stand d’Amnesty International le 11 décembre dernier à la Rodia

© Frédéric D

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Notre volonté relevait d’être au plus proche de la date anniversaire où la ratification universelle des Droits de l’Homme a été signée. Il s’agit du 10 décembre 1948.

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Diversions Besançon - Jura - Haute-Saône9

Journées portes ouvertes à l’ISBAEn cette nouvelle année, l’Ecole régionale des beaux-arts de Besançon change de nom et de-vient l’ISBA - Institut supérieur des beaux-arts -. L’école ouvrira ses portes au grand pu-blic le samedi 11 février, permettant à tout un chacun de découvrir les locaux et les travaux des élèves.

Le 5 février 2011, l’École Régionale des Beaux Arts de Besançon ouvrait ses portes au public suite au succès, l’année précédente, de la Nuit de l’Utopie dans le cadre de la Biennale de la Métropole Rhin-Rhône. L’ensemble du bâtiment – bureau du directeur compris – avait accueilli les visiteurs venus en nombre.

Les portes ouvertes de l’école d’art de Be-sançon nous donnent d’abord l’impression d’un grand chantier, puisque les travaux en cours des étudiants sont visibles dans les ate-liers. L’occasion de prendre la mesure des disciplines diverses enseignées dans l’école, des plus traditionnelles – sculpture, peinture, photographie, sérigraphie – aux plus mo-dernes – vidéo, numérique -.

Le visiteur qui a franchi les portes de l’ERBA ce jour-là est probablement loin d’avoir tout retenu... et c’est tant mieux. Car une telle journée mettait d’abord à l’honneur le bouillonnement créatif que l’on est en droit d’attendre dans tout lieu d’art qui se respecte, quitte à déranger les certitudes de certains. Une lettre d’avertissement était d’ailleurs distribuée à chaque arrivant, lui conseillant amicalement « de renoncer à cette visite s’il [lui] semble impossible selon [ses] croyances politiques, religieuses, ou idéologiques d’aborder certains thèmes ou

d’utiliser certaines matières », dixit Laurent Devèze, directeur de l’ISBA.

Le thème de l’an passé - la porte - laisse la place en 2012 aux vêtements. On peut s’at-tendre à ce que l’imagination des étudiants soit une fois encore sollicitée pour détourner les textiles, les coupes, les styles vestimen-taires. Le vêtement, c’est notre manière de nous exprimer mais aussi de signifier notre appartenance à une classe sociale, un groupe déterminé. Ce sera Carnaval avant l’heure puisque les visiteurs seront invités à ve-nir choisir des vêtements à leur entrée dans l’école. Histoire de changer de peau durant quelques heures...

- Dominique Demangeot -

Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon (ISBA) - 12, rue Denis Papinwww.erba.besancon.com

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Nous avons rencontré Jean-Philippe Lefèvre, professeur d’histoire de son état, qui est aussi chargé de la formation à la Fédération Na-tionale des Collectivités Territoriales pour la Culture.

Jean-Philippe Lefèvre parcourt la France en-tière pour apporter ses conseils auprès des élus en charge de la culture dans les mu-nicipalités et autres collectivités. Avec son conseil d’administration composé d’élus de tous bords politiques, la FNCC mène une ré-flexion approfondie sur la manière dont une collectivité envisage la culture.

A travers des formations nationales ou régio-nales, Jean-Philippe Lefèvre fait donc part de son expérience aux élus dans toute la France. On imagine la tâche ardue car les attentes sont diverses selon les territoires et les élus. Jean-Philippe Lefèvre souhaite tout d’abord transmettre quelques points impor-tants. Le premier semble être, pour un élu, de « trouver sa place à côté des professionels de la culture et des artistes ». L’élu en charge de la culture est en effet à la croisée de ces deux mondes, et doit savoir être à l’écoute de chacun. « L’élu doit savoir orienter sans choisir. C’est le rôle du professionnel de choi-sir », souligne Jean-Philippe Lefèvre.

Connaître les réalités Jean-Philippe nous explique qu’il a coutume de parler à ses élus stagiares des trois S : sin-gulier, solitaire, solidaire. Trois dimensions clés selon lui pour un élu. La singularité, c’est ce qui va distinguer un élu. Un projet culturel,

c’est d’abord un projet électoral qui devient ensuite projet de ville. Il faut une volonté forte pour imposer ce dernier auprès de son équipe municipale ou territoriale. Jean-Phi-lippe Lefèvre va donc fournir aux élus les ar-guments pour défendre leurs projets devant leur équipe : pourquoi on fait ça ? Une ques-tion d’apparence simple qui recoupe ce

pendant de multiples contraintes : l’aspect budgétaire, particulièrement sensible en ce moment, l’intérêt de telle ou telle discipline artistique pour une collectivité et ses admi-nistrés... Qu’est-ce que gagnent une ville, un département, une région, à accueillir un ar-tiste en résidence durant une année ? Pour-quoi soutenir telle ou telle association ?

L’élu à la culture doit aussi être en phase avec les évolutions du monde culturel : savoir identifier les tenants et les aboutissants de ses - très - diverses composantes : musiques actuelles, fonctionnement du théâtre public, milieu associatif, tendances de l’art contem-porain, friches culturelles... La liste pourrait être bien plus longue. N’oublions pas le public : la médiation en-versce dernier est également essentielle, à travers les différentes actions culturelles, les résidences durant lesquelles l’artiste peut mener des projets en lien direct avec les po-pulations. « Il faut être au plus près des terri-toires », ajoute l’ancien élu à la culture de la Ville de Dole, qui s’appuie toujours, lors de ses formations en région, sur les forces locales, un événement ou un lieu emblématique d’une région : salons du livre, festivals divers comme le Printemps de Bourges...

- Dominique Demangeot -

Le blog de Jean-Philippe Lefèvre : http://actioncultureleblog.blogspot.com/

Des stages de formation pour les élus à la culture

Jean-Philippe Lefèvre lors d’une formation FNCC à Apt

Un projet culturel, c’est d’abord un projet électoral qui devient ensuite projet de ville. Il faut une volonté forte pour imposer ce der-nier auprès de son équipe municipale ou territoriale

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Musiques 10

Le duo Brigitte sera à La Vapeur de Dijon en avril prochain. Diversions les avait ren-contrées lors du festival Swimming Poule à Baume-les-Dames en septembre.

Comment est né le duo ?Chacune avait suivi le parcours respectif de l’autre. De plus l’une appréciait bien ce que l’autre faisait, alors nous nous sommes rencontrées. Nous avions très envie d’enta-mer une nouvelle vie, de partager quelque chose ensemble.

Vous êtes deux mais on ne dit pas « les » Bri-gitte ?Non, on n’a pas le droit, même !

C’est parce que l’union fait la force ?Oui d’un certain côté. C’est surtout un pré-nom, le mettre au pluriel aurait un aspect péjoratif.

Êtes-vous plus proches de Brigitte Fontaine ou Brigitte Lahaye ?Ni l’une ni l’autre. On a surtout eu envie de prendre un prénom qui représente un peu toutes les femmes, toutes les Brigitte. Que ce soit des sex-symboles, ou des femmes de notre vie. Nos voisines, nos tantes, nos cou-sines, les meilleures amies de nos mamans…

Avez-vous eu l’impression d’emboîter le pas à des chanteuses comme Anaïs ou Claire Diterzi ?Pas particulièrement. Et puis ça fait plus de dix ans que chacune fait de la musique. C’est plutôt l’alliance de nos deux voix et nos deux personnalités qui façonne le groupe. J’aime bien les chanteuses que tu as citées, mais on n’a pas spécialement d’influences.

Surl l’album, vos deux voix sont très liées. On vous sent sur la même longueur d’onde.Oui c’est pour cela qu’il est intéressant d’uti-liser un prénom pour « cette voix » (ambiva-lente) que nous avons créée. Quelques fois une seule des deux chante, mais nous nous manquons quand l’autre ne chante pas.

On connaissait le vocal jazz, chez vous c’est du vocal rock, non ?(Sourires) Ah c’est pas mal, on ne nous avait jamais dit ça !

Nos confrères ont qualifié votre musique comme étant du « rock de filles », moi je ne l’entends pas comme tel. De par la re-cherche vocale, ça me semble plus artis-tique. Qu’en pensez-vous ?Je ne suis même pas certaine qu’on fasse vraiment du rock. Nous mélangeons diffé-rents styles comme le jazz ou la musique urbaine. Nous y mettons des teintes chaleu-reuses d’Afrique aussi.

Certains morceaux prêteraient à croire que vous êtes un trio. Essayez-vous de combler une absence ?Sur l’album nous avons réalisé plusieurs pistes de nos voix, donc parfois nous en avons entre trois et six. Sur scène, nous faisons chanter les musiciens pour remplacer les parties qu’on ne peut pas faire en direct.

Certains de vos textes ne sont-ils pas une forme de « machisme au féminin » ?Non, l’une et l’autre aimons tous les hommes avec qui nous avons construit nos vies (d’au-jourd’hui et d’avant). On avait envie à la fois de parler d’amour, de féminité, de « lascars superstars » et de princes charmants. Nous voulions quelque chose de romanesque et puis canaille.

Mais ce n’est pas de l’amour à l’eau de rose dont vous parlez, n’est-ce pas ?On a passé l’âge, nous ne sommes plus des jeunes filles naïves. Il y a un peu de cynisme, un soupçon d’humour noir dans notre façon d’écrire. C’est notre propre vision sur la na-ture humaine, avec ses envies, ses failles et ses forces, tout cela mélangé.

Y a-t-il des choses puisées dans le vécu ?C’est même totalement inspiré du vécu. Nous ne sommes évidemment pas dans l’introspectif, ce n’est pas un journal intime, alors nous avons travaillé de sorte à ce que ça devienne des histoires.

- Propos recueillis par Frédéric Dassonville -

Brigitte, La Vapeur, Dijon, 3 avril 2012www.oxoproduction.com

Brigitte à La Vapeur de Dijon

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Musiques 11

Café Allais au Théâtre musicalAlphonse Allais est à l’honneur au Théâtre musical fin janvier. La Compagnie Lyrique Générale de France porte sur scène les mots de cet écrivain estimé par les surréalistes, Al-phonse Allais ayant aussi pavé la voie de fins humoristes comme Pierre Desproges et Ro-land Topor.

La Compagnie Lyrique Générale de France qualifie elle-même le spectacle d’opéra fu-miste, même si Allais est l’auteur d’une plé-thore de contes, chroniques, fables et autres pièces littéraires. Le spectacle réunit sur scène deux chanteurs et trois musiciens pour donner chair à la création musicale de Nico-las Ducloux. Erik Satie, qui avait rencontré Al-phone Allais au Chat Noir, fameux cabaret de Montmartre, chantre de la Bohème à la fin du XIXème siècle, avait souhaité compo-ser pour Allais mais jamais l’écrivain n’avait vu ses textes portés sur scène.

Fondée par deux lauréats du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, la Compagnie Lyrique Générale de France se consacre à l’art lyrique dit « léger », l’opé-rette et le cabaret. Après l’évocation du swing dans les années folles et de la pre-mière guerre mondiale - sur un mode décalé bien sûr -, la compagnie se penche donc cette fois sur les textes d’Alphonse Allais. Le spectacle enchaîne les scénettes, douze « tableaux monochromes » mis en musique par Nicolas Ducloux.

Allais en quelques motsCe fils de pharmacien ne suit pas la voie pa-ternelle, au grand regret de sa famille qui lui coupe les vivres. Alphone Allais commence

alors à rédiger des chroniques satiriques dans plusieurs revues, prenant part à des groupes fantaisistes comme Les fumistes. Il écrit notamment pour la revue Le Chat Noir et connait alors le succès. Il en devient le directeur en 1886. Allais est en ce temps un écrivain emblématique de la Belle époque, avec sa plume pleine de verve et d’humour, parfois acide - surtout lorsqu’il s’attaque à la politique et à la religion ! -.

- Paul Sobrin -

Café Allais, Théâtre musical, Besan-çon, 28 janvier à 20hwww.letheatre-besancon.fr

Izia à La Rodia en févrierHawaii Samuraï à La Rodia

La Rodia est le lieu en janvier d’une résurrec-tion musicale puisque les anciens membres du mythique combo surf rock d’Hawaii Sa-mourai se reforment le temps de quelques concerts.

C’est à l’occasion de la réédition vinyle de leur premier album Let there be Surf que les gaillards enfourchent à nouveau leurs instruments. Neuf ans après, le mélange sa-vamment dosé de punk, de surf et de rock résonne encore dans les têtes des amateurs de riffs endiablés. Les musiciens originaires de Besançon de-vraient prouver que six ans d’absence ne les ont pas rouillés, d’autant que les Hawaii, ce sont tout de même trois albums, deux splits EP, de la compil’ en veux-tu en voilà et près de 250 dates en Europe. Durant leurs concerts,

ils agrémentent leurs compositions survitami-nées de reprises bien senties allant de Dick Dale à des génériques de séries télé... Les fi-lous ne donnent que cinq concerts sur l’Est, pas un de plus. Alors précipitez-vous à cette soirée concoctée par Mighty Worm en parte-nariat avec Productions Impossible Records avant qu’il n’y ait plus de place... Ils seront accompagnés sur les premières parties par Cadillac Corrida (Heavy’N’Roll / Besançon), Dirty Saloon (Rock’N’Punkabilly / Morteau) et Cavemen Five (Garage 60’s Lyon).

- Manu Gilles -

Hawaii Samurai + guests, La Rodia, Besançon, 20 janvier www.larodia.com

Du rock toujours à La Rodia en février avec cette fois le retour d’une jeune artiste découverte il y a deux ans au succès ful-gurant. Izia viendra présenter au bord du Doubs son deuxième album studio même si le talent de la jeune demoiselle s’appré-cie avant tout en live...

Haute comme trois pommes, la toute jeune Izia n’a pourtant rien à envier à ses aînés masculins. A la voir évoluer à l’aise sur scène lors de ses concerts survoltés, on se dit que le rock chez elle, c’est plus une façon d’être qu’une simple attitude. Izia qui à 14 ans se produisait déjà sur la scène du Cabaret Sauvage, a le rock en elle et le prouve tant en live qu’en studio.

Son deuxième album qui vient d’arriver dans les bacs, So Much Trouble, reste dans la même veine férocement rock que son prédécesseur sorti il y a deux ans. L’artiste a pourtant visiblement évolué dans son écriture.

Si les premières notes de Baby font le lien avec la fièvre du précédent album, un morceau tout simplement intenable comme peut l’être Izia sur une scène, la suite nous montre une autre facette de l’artiste, plus posée sur certains mor-ceaux, plus pop aussi. Bien sûr Izia reste une chanteuse rock en premier lieu, on en a la preuve sur plusieurs des titres de ce nouvel album. La chanson titre So Much Trouble, si elle demeure rugueuse, taillée pour le live, s’en va pourtant lorgner vers la pop. Your Love Is A Gift confirme cette première impression, la voix d’Izia sait se

faire plus douce. That Night, langoureux, ou She, clairement pop rock et promet-tant de jolis moments scéniques, sonnent plus mélodiques et ajoutent une nouvelle dimension à la musique d’Izia qui a tra-vaillé ici encore avec son compère Sé-bastien Hoog sur ce nouvel album.

- Manu Gilles -

Izia, La Rodia, Besançon, 24 févrierwww.larodia.com

© Elisabeth de Sauverzac

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UNE SOIRÉE AU CŒUR DE L’IRLANDE

MUSIQUESCHANTS

ET DANSES

PLUS DE 20 ARTISTES SUR SCÈNE : “L’IRLANDE FAIT VIBRER LE PUBLIC”

IRISH-LEGENDS-120X160:Mise en page 1 14/09/11 12:43 Page 1

Irish Legends, musiques chants et danses irlandais7 fév. Mulhouse - Parc Expo8 fév. Colmar - Parc Expo

Patrick Fiorien concertL’instinct masculin17 mars Montbéliard - Axone

Elie SemounNouveau spectacleTranches de Vies14 juin Montbéliard - Axone

Page 12: Diversions Besançon janvier 2012

Musiques 12

En décembre dernier, Diversions est allé passer quelques heures au studio Cube, où les quatre membres de My Lady’s House en-registraient leur second album qui devrait sortir au printemps. Guillaume et Simon, chanteurs guitaristes du groupe, dévoilent quelques traits de ce nouvel opus dont le titre demeure pour l’instant secret.

Le premier album de My Lady’s House, West Of The Sun Stories, avait marqué les esprits des amateurs de folk. La formation, qui a dé-sormais trouvé son équilibre avec quatre mu-siciens, a en effet effectué entre 2009 et 2011 un parcours scénique remarqué, faisant no-tamment partie des groupes Repérages des Eurocks 2010, et se produisant quelques mois plus tard au festival TGV Génériq.

Il manquait en Franche-Comté une formation représentant ce courant acoustique venu des Etats-Unis, que l’on nomme couramment Americana. My Lady’s House assume

vaillamment ce rôle, faisant même office de précurseur dans la région, voire sur le Grand est. Le groupe évolue pourtant. Sur le pro-chain opus de MLH, si les couleurs acous-tiques sont toujours présentes, le groupe an-nonce des incursions dans des univers plus électriques. Le violon s’invite également sur ce deuxième album, ajoutant encore à l’atti-rail mélodique de la formation bisontine.

Les quelques mesures que nous avons pu entendre en exclusivité au studio Cube indi-quent que My Lady’s House n’a pas aban-donné sa prédilection pour les arrangements fouillés. Stéphane, monsieur Batterie du groupe, poussera même quelque peu de la voix sur les choeurs de cette nouvelle pro-duction studio... C’est dire.

- Dominique Demangeot -

My Lady’s House :Cécile Bardey : choeurs, basseGuillaume Gérard : chant, guitaresSimon Grangereau : chant, guitaresStéphane Mignot : batterie, choeurs

www.myladyshouse.com

C’est la rentrée aussi dans le Jura. La salle du Moulin de Brainans démarre 2012 avec un enfant du cru en la personne d’Aldebert qui sera présent le 4 février sur la scène ju-rasienne. Le 25 février place à l’électro et au rock avec Aucan.

AucanAucan sont les représentants d’un post rock versant dans l’électronique, à base de gui-tares, claviers, batterie et programmation, pour une musique qui oscille entre synthé-tique et organique, pesanteur d’une véri-table batterie et caractère éthéré des progs. Le trio italien s’est fait une spécialité d’un broken beat hybride, entre électro et dubs-tep, mâtiné de hip hop et d’une touche de noise apportée par les guitares. Le son de ces dernières ne sort généralement pas par des amplis et se rapproche donc plus du syn-thétique.

Ces fans d’Aphex Twin commencent à prendre de la bouteille comme on dit, et leur musique semble s’enrichir d’une jolie com-plexité qui a su évoluer. Leur nouvelle pro-duction studio Black Rainbow publiée en

février 2011 avance un mélange savamment dosé de gros beats électroniques et de riffs (gros également) particulièrement efficaces. Sur scène la formation n’hésite pas à sortir des sentiers battus de leurs albums pour ame-ner leur musique ailleurs, vers des terres plus sauvages… Raison de plus pour aller les voir en live !

PicorePicore proposera quant à lui une musique tout aussi hybride mais avec une instrumen-tation plus variée : theremin, guitare, voix, cuivres, harmonium, percussions, machines, clarinette, le tout accompagné de visuels vi-déo. Un répertoire éclectique, une musique à tiroirs que le groupe a eu tout loisir de faire

mûrir durant une décennie. Il viendra présen-ter à Brainans son troisième album, Assyrian Vertigo, un nouvel opus qui sait installer des ambiances multiples, au profit d’une mu-sique sans étiquette aucune. Dub, trip hop, rock, indus teintées d’ambiances psychédé-liques, les lyonnais de Picore font partie de l’écurie Jarring Effect depuis 2006.

- Manu Gilles -

Aucan + Picore, Moulin de Brainans, 25 févrierwww.moulindebrainans.com

En studio avec My Lady’s House

Aucan au Moulin de Brainans

Diversions s’est rendu au studio Cube - à Guyans-Durne dans le Doubs - suivre l’enregistrement du second album de My Lady’s House. Un reportage en est issu, que vous pouvez visionner sur www.diversionspartenlive.tv, la chaîne web de Diversions consa-crée aux musiques actuelles

NOTEZ-LE !

Aucan

Ces fans d’Aphex Twin commencent à prendre de la bouteille comme on dit, et leur musique semble s’enrichir d’une jolie complexité qui a su évoluer

Si les couleurs acoustiques sont toujours présentes, le groupe annonce des incursions dans des univers plus électriques

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Théâtres 13

Violet au Nouveau Théâtre Le drap au Nouveau Théâtre

Hänsel et Gretel au Théâtre musicalOn avait pu apprécier le talent du marion-nettiste Johanny Bert la saison dernière au Théâtre musical dans Phi-Phi, opérette née de sa collaboration avec Les Brigands. Il re-vient à Besançon en adaptant cette fois le cé-lèbre conte des frères Grimm.

L’opéra est interprété par cinq chanteurs dans sa version piano à quatre mains. Quatre acteurs manipulateurs les côtoient sur scène, tandis que cohabitent le geste et la voix. Les deux dimensions sont étroitement liées, Johanny Bert souhaitant que le spectateur puisse voir l’engagement physique du chan-teur. « Le projet de mise en scène de cet opéra s’est dessiné à travers la musique » explique Johanny Bert, qui a souhaité ici conserver la langue allemande et sa musicalité originale - le spectacle est surtitré en français -.

Pour dépeindre les mésaventures de deux enfants perdus, Johanny Bert a choisi une manipulation à vue. Les marionnettistes ne sont pas cachés, ce qui rend possible une dis-tanciation de la part du spectateur. A côté de cet espace appelé « boîte à images » par Johanny Bert, les chanteurs sont les voix des personnages. Ils incarnent également « des adultes portant leur regard sur une histoire liée à leur enfance » note encore le metteur en scène. Le conte peut ainsi être apprécié sous différents angles.

On retrouvera bien sûr dans Hänsel et Gretel la notion d’apprentissage au sein d’un monde hostile, dans ce spectacle que

Johanny Bert destine à un public adulte. « Ce qui m’intéresse dans ce travail, c’est le regard des adultes sur le monde de l’enfance (sur leur enfance / c’est quoi être parent aujourd’hui) et sur la relation de la mère avec l’enfant » explique le metteur en scène.

- Marc Vincent -

Hänsel et Gretel, Théâtre musical, Be-sançon, 21 et 22 février à 20hwww.letheatre-besancon.fr

Quatre adolescents répétent dans une usine désaffectée. La Fille, qui est venue avec le gui-tariste, provoque une tension évidente au sein du jeune groupe de rock. Jon Fosse se penche le monde de l’adolescence en mettant à jour ses doutes et ses angoisses.

Pour incarner les cinq personnages du dra-maturge norvégien - les quatre musiciens en herbe et la fille -, Bérangère Vantusso a choisi des marionnettes hyperréalistes de près de deux mètres de haut, sculptées et peintes par Marguerite Bordat. Manipulées à vue par les acteurs, elles transportent le spectateur dans un univers en marge, entre illusion et réalité, animé et inanimé. Cette frontière floue entre réel et fiction, Bérangère Vantusso l’a explo-rée précédemment dans Kant, Les Aveugles et L’herbe folle.

Elle confesse que la pièce de Jon Fosse, créée au Théâtre National de Toulouse en janvier 2012, lui a fait penser au célèbre tube des Clash Should I stay or should I go ?, avec tout ce que ce titre évoque d’incertitude quant à l’avenir pour les adolescents : doutes face à l’amour, l’amitié mais aussi la création.

Le rock s’impose ici comme un ancrage central de la pièce, illustrant les sentiments exacerbés des cinq ados. Jon Fosse emploie des répliques brèves et tranchantes pour dé-peindre l’angoisse adolescente. Sa langue a la dimension percussive du rock, avec la ré-pétition des mots et le vocabulaire sommaire. Une création musicale du groupe Cheresse a d’ailleurs été commandée pour l’occasion, pour « sonder la pulsation de la pièce », sou-ligne Bérangère Vantusso. On retrouve dans Violet sa démarche de création au sein de sa compagnie Trois Six Trente : mêler sur la scène dramaturgie, marionnette et musique, au ser-vice des écritures contemporaines.

Avec leurs membres longs et maigres, leur di-mensions disproportionnées, les marionnettes illustrent cet inconfort de l’adolescence aux prises avec un corps qui a grandi trop vite, guidé par un intellect qui n’en a pas encore fini avec l’enfance. « Ils seront trop grands parce que nous les regarderons de près », ex-plique Bérangère Vantusso, « parce que leur violence nous dépasse et que leur désir est immense ».

- Paul Sobrin -

Violet, Nouveau Théâtre de Besançon, du 24 au 26 janvier - A voir également le 28 janvier à Baume-les-Dames, au Centre intercommunal de rencontres www.nouveautheatre.fr

Laurent Fréchuret adapte pour la scène le roman d’Yves Ravey Le drap. L’auteur y racontait la mort de son père, empoisonné par les produits toxiques manipulés dans l’imprimerie où il avait travaillé.

Cette lente intoxication, le père n’en parle-ra pas. Et peut-être faut-il voir dans l’épure de l’écriture cette pudeur du père qui se refusera longtemps à évoquer la maladie. L’auteur lui, parle de ce mal, outrepassant le tabou de la mort de l’être cher. Par l’écriture hier, par le théâtre aujourd’hui à travers l’adaptation de Laurent Fréchuret, avec dignité et retenue, à travers la rela-tion simple comédien/public.

La simplicité de l’écriture pour racon-ter une vie simple à travers le partage d’anecdotes, qui au final composent une existence.

La scénographie s’accorde tout natu-rellement avec le texte qui dépeint une épreuve à laquelle tout un chacun est confronté un jour ou l’autre.« L’acteur est le livre. Si vous ouvrez le livre, vous entendez sa voix » écrivait récem-ment Yves Ravey. C’est bien une voix par-ticulière à l’écriture de l’auteur que le co-médien Hervé Pierre porte ici. « La lecture est un acte de pudeur, si c’est pour livrer tant de choses intimes au public » ajoute l’écrivain.Seul en scène, Hervé Pierre ne dispose que de sa voix et du texte d’Yves Ravey pour faire revivre le père le temps de la pièce. Laurent Fréchuret cite Paul Ricoeur dans Vivant jusqu’à la mort : « On ne se dé-barrasse pas des morts, on n’en a jamais fini avec eux » faisant écho à l’acte d’écri-ture, l’acte de création de manière

générale qui fait revivre les êtres perdus, ici à travers l’invocation de souvenirs à Baume-les-Dames dans les années 60. - Bertrand Demornieux -

Le drap, Nouveau Théâtre de Besan-çon, du 13 au 17 févrierwww.nouveautheatre.fr

© Jean-Louis Fernandez

© Pierre H

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Le rock s’impose ici comme un ancrage central de la pièce, illustrant les sentiments exacerbés des cinq ados.

© Cosim

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Page 14: Diversions Besançon janvier 2012

Théâtres 14

Les Mouches au TDBEric Ferrand met en scène et compose la mu-sique de la nouvelle création Les Mouches au TDB. Il adapte le drame en trois actes de Jean-Paul Sartre qui portait un regard dif-férent sur le mythe des Atrides, pour servir sa fameuse théorie existentialiste mettant l’homme face à sa responsabilité.

En 1943, Sartre réécrivait la tragédie d’Oreste, revenu à Argos pour venger son père Agamemnon assassiné par sa mère. Oreste rentre à Argos alors que la ville est envahie par les mouches. Électre sa sœur tente quant à elle de convaincre le peuple de se soulever contre le tyran et contre ses remords, mais en est empêchée par Jupiter.

Dans cette nouvelle création d’Eric Ferrand, la musique tient une place centrale. On peut même la considérer comme l’un des acteurs de ce drame sanglant, donnant voix aux plaintes des dieux et de la foule, tra-duisant également le bourdonnement des mouches qui indiquent la présence du tout puissant Zeus.

Même si Sartre traitait avec Les mouches d’un récit mythologique, il était parvenu, en 1943, à le faire résonner avec son époque. Jupiter est impuissant face à l’homme qui se considère comme libre, c’est pourquoi il souhaite que le peuple demeure dans la pé-nitence, qui est une forme d’enfermement.

Sartre dénonçait ici les dictatures, et notam-ment bien sûr l’occupation allemande en France. Sartre nous dit également que si les tyrans dépossèdent les citoyens de leur liber-té, ces derniers ont aussi une responsabilité dans le processus en l’acceptant.

Eric Ferrand souhaite lui aussi parler de son époque contemporaine à travers les spec-tacles de L’Oreille Interne. Le texte de Sartre est sujet à l’expérience et à l’adaptation, influencé par la théorie existentialiste élabo-rée par le philosophe. Sartre s’éloignait ici radicalement de la tragérie classique selon laquelle l’homme n’est nullement respon-sable mais au contraire le jouet des dieux. Pour le philosophe de Saint-Germain-des-Prés, Oreste tient en mains son destin. « De quelle marge de manoeuvre disposons-nous personnellement ? Que sommes-nous en mesure de choisir pour nous-mêmes ? » s’in-terroge la compagnie de l’Oreille Interne.

- Paul Sobrin -

Les Mouches, Théâtre Dijon Bourgogne, Dijon (Parvis Saint-Jean), du 10 au 14 janvier - www.tdb-cdn.comwww.tdb-cdn.com

Guillaume Malvoisin nous invite à suivre des musiciens derrière l’écran d’une salle de cinéma. Entre deux séances, Le Nerf pose la question de savoir ce qu’il se passe quand on attend. De quoi parle-t-on quand on vit en-semble dans un cagibi depuis une trentaine d’années ? Le Nerf propose en février au TDB un objet artistique se nourrissant autant du théâtre que de la musique.

En 2005 Guillaume Malvoisin monte avec le contrebassiste Sébastien Bacquias un duo mêlant écriture et musique. « On avait en-vie d’aller à la recherche d’un certain style d’écriture qui soit proche de l’américain mais qui ne soit pas de la traduction amé-ricaine, pour ne pas tomber dans les scories qu’on peut avoir dans le mouvement hip hop traduit en français, avec des codes as-sez fermés et contraints », explique l’auteur metteur en scène. Les deux hommes ont ainsi accumulé au fil du temps de la matière textuelle et musicale. En parallèle Guillaume Malvoisin a décou-vert la pièce de Jack Gelber The Connec-tion (1959). Après traduction, il s’est avéré nécessaire de réécrire le texte en gardant sa structure mais en arrangeant des person-nages. Le lieu de la pièce, situé à l’origine dans un squat new-yorkais, a été déplacé dans l’arrière-salle d’un cinéma.

Dans cette adaptation très personnelle, Guillaume Malvoisin et son équipe ont mêlé leurs propres thèmes « comme le rapport à la vie, le courage de prendre part à la course du monde, des thèmes qui ne sont pas traités par Gelber ou qui sont filtrés par le problème de la drogue ».

La musique, qui était le be bop à la base, a été elle aussi adaptée. « L’idée était d’as-sembler un certain nombre de personnes d’horizons très divers. Des gens qui viennent vraiment du jazz comme Aymeric Deschar-rières, d’autres qui sont passés plus par le rock comme Sébastien Bacquias et puis Christelle Séry, guitariste du spectacle, qui elle vient du milieu contemporain ». C’est aussi le cas de Nicolas Thirion, directeur du festival Why Note, qui s’occupe dans Le Nerf du traitement sonore. La pièce incluera donc également une dimension électro-acoustique. Notons que la musique tient une

place centrale dans la mesure où c’est elle qui fait naître les images. L’équipe n’a pas souhaité utiliser de vidéo dans ce contexte de salle de cinéma. Entre les parties com-posées, créées sur le plateau lors des répé-titions et d’autres improvisées le soir même, un gros travail est accompli avec Nicolas Thi-rion et Anthony Dascola pour mettre en son le spectacle, comment les voix interagissent avec la musique, comment elles sont ren-dues par des micros ou à nu... C’est la mu-sique qui déclenche l’imaginaire du specta-teur, sans que ce dernier ne soit guidé par les mouvements d’une caméra.

« On était sur un rythme swingué de la lan-gue anglaise. On est en 1959, en marge de Broadway » explique Guillaume. « Ca se passe dans le milieu du jazz. On est sur un parlé proche du slang américain, ce côté urbain avec beaucoup d’ellipses, une syn-taxe particulière, très rapide, très urgente. Le travail qu’on a fait avec Myriam a été de retrouver cette urgence en français sans tomber dans les clichés qu’on entend par exemple dans la chanson française des années 60 ». En puisant dans le brouillon des battles, Guillaume nous explique que la chose est venue naturellement, précisant que le texte provient véritablement des mu-siciens. « J’ai réappris à écrire avec Sébas-tien Bacquias », précise même ce dernier.

- Dominique Demangeot -

Le Nerf, Théâtre Dijon Bourgogne, Dijon, du 21 au 24 février ( Salle Fornier)www.tdb-cdn.com

Le Nerf au TDB

© Vincent A

rbelet - Photos de répétition

On est sur un parlé proche du slang américain, ce côté urbain avec beaucoup d’ellipses, une syntaxe particulière, très rapide, très urgente. Le travail qu’on a fait avec Myriam a été de retrou-ver cette urgence en français

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Danses 15

Art Danse, Le Festival à Dijon Durant onze jours, l’association Art Danse présente son grand événement annuel consa-cré à la danse contemporaine. Le festival pro-pose des spectacles bien sûr mais aussi des expositions, ainsi que le dispositif SODA en direction des danseurs amateurs.

Le Festival offre l’occasion d’assister à des créations comme le premier spectacle qui aura lieu au Théâtre Mansart le 21 janvier à 17 heures, une création portée par Pierre Jo-han Suc et Magali Pobel. […] Ou pas mêle la musique, la vidéo et le théâtre, à travers une scénographie étudiée. Cette performance s’apparente à du théâtre chorégraphié dans le sens où les spectateurs ont la possibilité de devenir acteurs, participant eux-mêmes à l’action sur scène.

Mais Art Danse, ce sont aussi de nombreuses autres propositions artistiques, mêlant choré-graphes confirmés et internationaux - Mark Tompkins, Anne Teresa de Keersmaeker - et chorégraphes en pleine émergence. Anne Teresa de Keersmaeker reprendra l’une de ses chorégraphies emblématiques datant de 1987 : Bartók / Mikrokosmos à l’Auditorium le 24 janvier à 20h. Une oeuvre qui souligne la relation particulière unissant la chorégraphe avec la musique. Dans ce duo où apparait pour la première fois un danseur masculin, elle met également en lumière, sur la mu-sique pour le moins entraînante de Bartók, la complicité - de corps - qui unit les danseurs.

Mark Tompkins présentera quant à lui Black’n’Blues, qui s’inspire de la tradition des minstrel shows et du blackface du 19e siècle aux Etats-Unis, « des Blancs grimés en Noirs imitant des Noirs qui singent des Blancs »

comme on peut le lire sur le site de la compa-gnie de Mark Tompkins. Le spectacle traite ainsi d’identité et de pouvoir, en recourant à plusieurs disciplines : masques, travestisse-ment, batailles de danse...

Une nouvelle fois Art Danse traitera dans sa programmation de thématiques diverses : la danse très physique et pourtant poétique d’Andrea Sitter, l’hommage à John Cage teinté de tradition zen avec le percussion-niste Lê Quan Ninh et la danseuse Olivia Grandville dans Cinq Ryoanji. Citons en-core, entre autres spectacles, La chambre d’Isabella, Jan Lauwers mettant en scène les aventures pleines de rebondissements de la fille d’un prince du désert disparu lors d’une

expédition. Dans ce spectacle hybride entre théâtre contemporain et danse, la musique est jouée live et les comédiens chantent.

ExpositionsEn marge des spectacles, deux expositions sont proposées au public. La première se tient au Consortium, rue Quentin, et présente les dessins du célèbre danseur chorégraphe Jo-seph Nadj. Ce dernier a commencé durant l’été 2008 une série de peintures réalisées à la mine de plomb, représentant des ombres minérales, végétales ou animales. Joseph Nadj, originaire d’ex-Yougoslavie, présentera également son spectacle Les corbeaux. En étudiant le comportement de ces volatiles, Joseph Nadj et Akosh Szelevényi réalisent

une performance où danse et musique se chevauchent habilement. Une peinture noire s’invite dans le spectacle et rappelle la trace du passage des oiseaux.

La seconde exposition portera sur la danse Butô dont le fondateur est Tasumi Hijikata. Née au Japon dans les années 1960, ap-pelée également «danse du corps obscur», elle se caractérise par une scénographie mi-nimaliste, sans son ni décor. Le mot butô se compose de deux idéogrammes : « bu » qui signifie danser et « tô » qui veut dire « taper au sol ». Cette danse peut s’apparenter à une performance. L’exposition est visible au Consortium, rue de Longwy, ouverte au pu-blic jusqu’au 29 janvier 2012.

Danse amateur et promotion auprès du public scolaireLes 16 et 17 janvier, le Théâtre Mansart ac-cueillera les Scènes Ouvertes aux Danseurs Amateurs (SODA). Afin de présenter un maximum de danseurs, la chorégraphie de chaque performeur ne dépassera pas quinze minutes. Fort de son succès, SODA s’est vu re-fuser des candidatures pour l’édition 2012.« Il est important de respecter les danseurs et leur travail, c’est la raison pour laquelle les représentations sont gratuites mais les spec-tateurs se doivent d’assister à l’intégralité de la soirée », souligne Véronique Mathiaut, se-crétaire générale d’Art Danse.

- Caroline Vo Minh -

Art Danse, Dijon, du 21 au 31 janvierProgrammation complètewww.art-danse.com

© H

erman Sorgeloos

Bartok - Mikrokosmos - Anne Teresa de Keersmaeker

Page 16: Diversions Besançon janvier 2012

Ouvrez les yeux 16

L’abbaye Sainte-Odile et la médiathèque de Baume-les-Dames qui accueillent régulière-ment des expositions, invitent les visiteurs à se plonger dans le siècle de Gutenberg. C’est le nom de cette nouvelle exposition qui nous ramène aux origines de l’imprimerie.

Le Siècle de Gutenberg nous donne accès à des incunables, terme désignant les premiers livres imprimés entre 1450 et 1501. A l’abbaye de Baume-les-Dames récemment restaurée, le public peut ainsi en apprendre plus sur cette révolution que fut l’invention de l’im-primerie en admirant des ouvrages très rare-ment montrés au grand public.

Jusqu’au milieu du XVème siècle, le livre est un objet rare, confectionné à la main. Véhi-cule de savoir, il est inacessible aux couches les plus pauvres de la population qui ne peu-vent accéder à l’éducation. L’invention de l’imprimerie va permettre de reproduire le livre à grande échelle, et d’en baisser le prix de manière significative. Dès lors les savoirs et les idées vont circuler plus facilement. Avec le livre et peut-être plus encore le journal, les peuples commencent à s’émanciper peu à peu, à dialoguer et à faire circuler leurs opi-nions.

L’exposion a été conçue par l’agence de coopération régionale ACCOLAD, soutenue par la DRAC et la Région Franche-Comté. La Ville de Baume-les-Dames accueille la dernière étape de cette exposition qui a parcouru la région. Sont présentés des incu-nables uniques, issus des bibliothèques de

Besançon, Lons-le-Saunier, Dole et Montbé-liard. Des panneaux nous en apprennent plus sur l’histoire générale de l’imprimerie, mais aussi sur sa diffusion en Franche-Comté. Les écoles, collèges et lycées de Baume-les- Dames et d’ailleurs ont produit des travaux inspirés des incunables qui seront montrés durant l’exposition. Le samedi 4 février la classe de 4eme du collège Entre-Deux-Velles (Saône) avec la participation de la comé-dienne Sophie Kordylas (Théâtre du Pilier) jouera ses découvertes sur des chroniques de Nuremberg de 1493 étudiées avec une équipe pédagogique et un photographe (agence Iceci) coordonnées par le profes-seur de lettres François Guillaume depuis l’an dernier.

Notons qu’à la médiathèque Jean-Grosjean, en parallèle de l’exposition, on pourra admi-rer des ouvrages du fonds patrimonial

de la Ville de Baume-les-Dames. La média-thèque possède en effet un riche fonds d’ou-vrages dont les plus anciens datent du XVIe siècle avec Cicéron (1537), Erasme (1542), Plutarque (1542), une grammaire de 1525...

L’exposition s’ouvre aussi sur notre époque et s’intéresse à l’évolution des métiers du livre et du papier, notamment à Baume-les-Dames. Si les chercheurs et les bibliophiles trouveront leur bonheur, le grand public sera accompa-gné à travers des visites, des ateliers et des temps forts les 7 et 8 janvier et les 21 et 22 janvier.L’inauguration du samedi 7 janvier propose une œuvre musicale spécialement créée pour l’occasion par le compositeur William Grosjean, à voir à 16h30 à l’abbaye.

- Dominique Demangeot -

Le Siècle de Gutenberg, Abbaye et Média-thèque de Baume-les-Dames, du 7 janvier au 4 février - www.baume-les-dames.org

Figurations et transfigurations de Belfort à la Tour 46La tour 46 à Belfort présente jusqu’au 25 fé-vrier prochain une exposition sur le peintre Bernard Gantner, se basant sur une série de gouaches portant sur la ville de Belfort du-rant l’hiver 1967-1968, avant qu’un pro-gramme de réhabilitation urbaine ne soit engagé. Une exposition qui prend une réso-nance particulière tandis que le centre ville de Belfort s’apprête à changer de visage une fois encore.

Au total ce sont quatorze gouaches et encres aquarellées de l’artiste belfortain qui sont mises en regard avec des photogra-phies de Jean-Claude Marchand. Ce dernier a réalisé des clichés particulièrement réalistes des habitants de la cité du lion, dans la plus pure tradition humaniste de la photographie: enfants jouant sous un porche, place de la Grande Fontaine...

L’exposition s’attache également à croiser le travail de Bernard Gantner avec d’autres ar-tistes qui ont porté leurs regards sur Belfort, tel Christian Ehlinger qui a réalisé un reportage sur les chantiers de réhabilitation de la ville autour de 1970. Ce photographe a choisi de présenter les travaux tels quels, de manière brute et avec un grand réalisme. L’exposition met ainsi en lumière la place de l’artiste dans notre société, un artiste dans le monde qui, à travers son regard tout personnel, garde trace du passé. Bernard Gantner s’est inspiré des techniques de ses prédécesseurs comme le chroma-tisme de Corot ou encore le dessin à la plume de Foujita. Jean Bersier aura également une influence importante sur l’artiste en matière

de technique de gravure. Les toiles du belfor-tain expriment les aléas du temps de manière prépondérante : les nuages, le ciel occupent

une grande place. Les murs des immeubles et les tours d’habitation reflètent le change-ment climatique. Il n’existe pas de présence

humaine, presque pas d’indications sur les rues et les places comme si le temps s’était figé.

Ce choix artistique contraste avec celui de Jean-Paul Brun qui opte pour un travail soi-gné, évoquant un monde en train de dispa-raître pour laisser place à un nouveau. Cet amoureux des arts plastiques et du jazz réali-sera de nombreuses séries notamment sur les chemins de fer ou les visages du jazz contem-porain. Jean-Claude Brun s’intéressera aussi aux paysages et aux mutations urbaines, no-tamment à Belfort.

Charles Gustave Stoskopf est également évoqué dans cette exposition. Architecte et urbaniste ayant notamment exercé à Belfort et en Alsace, il suivit avec attention le travail de rénovation de la vieille ville. C’est lui qui a réalisé, en collaboration avec ses associés, de nombreuses opérations sur l’Aire urbaine comme la construction de logements so-ciaux à Montbéliard, Audincourt et Valen-tigney. Il s’est également fait connaître en dirigeant la rénovation urbaine du centre historique de Belfort. Parallèlement à son mé-tier d’urbaniste, Charles Gustave Stoskopf a réalisé plusieurs peintures dont la première exposition date de 1936 à Strasbourg.

- Caroline Vo Minh -

Figurations et transfigurations de Belfort, autour d’une acquisition de Bernard Gantner, Tour 46, Belfort, jusqu’au 25 févrierwww.ville-belfort.fr

Dans l’exposition qui leur est consacrée, les aquarelles et encres de Bernard Gantner côtoient les oeuvres d’autres artistes comme Jean-Claude Marchand - ci-dessus, place de la Grande Fontaine -

Livres précieux et rares à Baume-les-Dames

Les caméras de Diversions iront poser leurs lentilles curieuses sur les vénérables ouvrages à l’abbaye et la médiathèque de Baume-les-Dames. Un reportage proposé prochaine-ment surwww.museesetgaleries.tv

NOTEZ-LE !

© Jean-Claude M

archand

Page 17: Diversions Besançon janvier 2012

Ouvrez les yeux 17

Lancé à l’origine sur l’Alsace, la Suisse et l’Al-lemagne, le PASS Musées s’étend sur deux nouvelles régions en Franche-Comté et au-tour de Stuttgart en Allemagne. Les avantages de la carte s’appliquent à présent sur plus de 230 musées dès le 1er janvier 2012. A Besan-çon et Belfort, deux soirées de présentation sont programmées les 23 janvier et 9 février pour tout savoir sur le PASS Musées.

L’offre des musées sur le Grand est s’avère particulièrement riche. Beaux-arts, sciences et techniques, histoire, art contemporain, design... la liste est longue et les occasions de faire des découvertes nombreuses. Créé en 1999, le PASS Musées est aujourd’hui dé-tenu par près de 33.000 personnes. Il permet de bénéficier d’une entrée libre et illimitée durant un an sur tous les sites et musées membres de l’association du PASS Musées. Toujours pour favoriser la découverte, les dé-tenteurs du PASS Musées peuvent être ac-compagnés gratuitement par 5 enfants de moins de 18 ans.

L’arrivée du PASS Musées sur la Franche-Comté23 nouveaux sites et musées de Franche-Comté intègrent aujourd’hui le PASS Musées. En vente à l’accueil de tous les sites et mu-sées membres de l’association, le PASS Mu-sées sera présenté officiellement les 23 jan-vier et 9 février, respectivement à Besançon et Belfort. Les personnels des musées, les élus et le pu-blic sont conviés à découvrir le PASS Musées mais aussi les 27 lieux auxquels il donne ac-cès. Cette présentation se déroulera à Be-sançon au Théâtre musical le 23 janvier dès 18h30 et se poursuivra à 19h30 au Musée

du Temps. La cour du Palais Granvelle ac-cueillera les invités pour un buffet. A partir de 22h, des visites des Musées du Centre - Mu-sée des beaux-arts et d’archéologie et Mu-sée du Temps - seront proposées.

A Belfort la soirée PASS Musées se déroulera à la Salle des fêtes dès 18h30 le 9 février. Là encore des visites des différents musées de Belfort seront organisées durant la soirée.

Les 23 sites qui rejoignent le PASS Musées en Franche-Comté

• Arbois Musée de la vigne et du vin• Arc et Senans Saline Royale - Patrimoine mondial de l’UNESCO• Belfort Citadelle - Parcours Découverte // Lion de Bartholdi // Musée d’Art moderne - Donation Maurice Jardot // Musée d’Histoire // Musée des Beaux-Arts // Tour 46

• Besançon Citadelle de Besançon – Patri-moine mondial de l’UNESCO (3 musées) // Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie // Musée du temps• Fougerolles Ecomusée du pays de la cerise• Gray Musée Baron Martin• Lons-le-Saunier La Maison de La vache qui rit // Musée d’Archéologie du Jura (Exposi-tions au Musée des Beaux-Arts durant la ré-habilitation) // Musée des Beaux-Arts• Montbéliard Musée d’Art et d’Histoire. Hô-tel Beurnier-Rossel // Musée du Château des ducs de Wurtemberg• Nancray Musée des maisons comtoises• Ornans Musée Gustave Courbet• Salins-les-Bains La Grande Saline & le Mu-sée du Sel - Patrimoine mondial de l’UNESCO• Saint-Claude Musée de l’abbaye

- Dominique Demangeot -

www.passmusees.com

Arrivée du PASS Musées en Franche-ComtéDiversions vous invite aux soirées de présentation du PASS Musées les 23 janvier à Besançon et 9 février à Belfort. Des visites gratuites nocturnes des musées seront proposées après le buffet. Choisissez votre soirée et envoyez un mail à l’adresse suivante avec vos noms et prénoms avec en objet « PASS Musées »:[email protected]

Retrouvez le PASS Musées sur le site de Diversions consacré aux expositionswww.museesetgaleries.tv

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Beaux-artsMusée du Temps de Besançon Grandville, un autre monde, un autre temps

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REPORTAGESINTERVIEWS

FOCUS SUR DES OEUVRES

Page 18: Diversions Besançon janvier 2012

18 Diversions Chroniques CD

Didier WampasTaisez-moiAtmosphériques

Didier Wampas, tout le monde le connaît comme le leader des Wampas groupe de rock alternatif formé il y aura bientôt 30 ans, hurlant sa rage de vivre, éternelle sil-houette adolescente en rébellion contre la société et la bêtise qui la guide souvent. On le connaît critiquant avec amusement mais sans concession ses confrères "chan-teurs engagés", Manu Chao, Louise Attaque ou les pourtant intouchables Noir Désir, leur reprochant leurs trains de vie bien loin de celui des vraies gens qu'ils chantent pour-tant avec complaisance. Mais on le connaît moins chantant sur une musique plus sixties que punk, osant quelques textes sentimen-taux voire mélancoliques.

C'est pourtant ce qui se passe dans cet al-bum au titre pourtant très fidèle à son per-sonnage de Gavroche des temps modernes: Taisez-moi, dont le sous-titre aurait pu être: "si vous le pouvez". Premiers pas en solo pour Di-dier Wampas, ce CD au son très sixties est un brin plus calme que les anciennes produc-tions avec la famille "Wampas". Il s'y moque toujours, il s'y indigne bien sûr, mais il s'y ré-vèle aussi, s'avance sans le gros son pour le protéger. A presque 50 ans, ce n'est pourtant pas un album de la sagesse. Manquerait plus que ça ! Non, juste une opportunité de se re-mettre en cause, d'explorer. Le groupe habi-tuel était pris, sa maison de disques lui a pro-posé une aventure de cow-boy solitaire, il a dit "banco", en artiste toujours à la recherche de nouveaux challenges, affolé à l'idée de "s'installer".

Autoportrait en bleu ?L'album est mélodieux, musical, plus intime sans jamais être nombriliste ou ennuyeux. C'est juste un portrait un peu plus précis du chanteur, voire plus courageux. Tout semble toujours arriver par hasard et par plaisir, à Di-dier Wampas. Quand on lui demande pourquoi ce son pop sixties sur l'album ou pourquoi une chanson pour Sardou, il sourit, il affirme que ça s'est fait comme ça, sans

presque y penser. Dans le premier cas, il met en avant son admiration pour la pop des an-nées 60, le hasard de la rencontre avec le guitariste Ryan Ross (ex-Panic! at the Disco), le bassiste Nick Johns et le batteur et réali-sateur Kevin Harpet, qui l'ont accompagné jusqu'à Los Angeles pour l'enregistrement. Dans le second cas, il affirme qu'il a com-mencé cette chanson-hommage "chanteur de droite" pour se marrer, toujours parce que c'était chouette. Didier Wampas serait un poisson multicolore qui suivrait le fil du courant tant qu'il y fait bon.

On ne le croit qu'à moitié. Oui, l'album tout entier sent le plaisir de chanter, de dire, de faire de la musique. Mais il est beaucoup plus réfléchi et dense que l'artiste ne le laisse penser. Sardou n'est qu'un prétexte, la chan-son qui lui est consacrée est une occasion de bousculer un peu son propre public qu'il aime reconquérir, une façon aussi de dé-noncer les étiquettes dont l'intelligentsia fran-çaise est si friande, une interrogation aussi sur ce qui est populaire, sur le "goût des autres". A côté de cette provocation qui n'en est pas vraiment une, on retrouve bien sûr les thèmes chers à l'artiste avec La propriété c'est du vol, où l'on se demande si l'on peut vouloir l'autre tout à soi, si l'amour c'est comme un pavillon de banlieue, à entourer de bar-rières ou encore Punk ouvrier, profession de foi de celui qui veut rester dans la réalité des gens en continuant à faire les 3-8 à la RATP. On apprécie aussi l'autodérision habi-tuelle avec Ainsi parlait Didier Wampas. Plus surprenantes, les chansons mélancoliques superbement écrites qui viennent ponctuer le disque comme Karmann, Le Mans, La folle de Marvejols ou encore Mais je sais très bien. A elles seules elles méritent l'achat de cet album intelligent et ciselé, dérangeant et sincère. - Sara Notarnicola -

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L'album tout entier sent le plaisir de chanter, de dire, de faire de la musique. Mais il est beaucoup plus réfléchi et dense que l'artiste ne le laisse penser

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19 Diversions Chroniques CD

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POP ROCK

Nada SurfThe Stars Are Indifferent To Astronomy(PIAS)

Nada Surf fait montre dans ses productions discographiques d’une régularité éton-nante. Le trio américain est synonyme de qualité pour les amateurs de pop rock, et Matthew Caws et ses collègues n’ont que rarement modifié leur recette. Le traitement des guitares est fidèle à lui-même. Pas de saturations excessives ici mais un son clair et cristallin, parfait écrin aux vocaux tou-jours léchés du groupe. Looking Through est construit sur une rythmique à laquelle il est bien difficile de résister, et Nada Surf sait toujours ménager ces subtiles accélérations qui nous donnent encore plus envie de les suivre. Cette véritable aisance pop, deve-nue une marque de fabrique qui fait qu’on reconnaît la formation dès les premières me-sures, le groupe sait aussi en faire la démons-tration en mode plus acoustique comme sur le délicat When I Was Young. Nada Surf peut finalement se résumer assez bien par le titre Teenage Dreams, un état d’esprit po-sitif qui transpire dans leur musique toujours admirablement produite et dosée, qui leur a gagné un public d’une fidélité à toute épreuve. Matthew et ses collègues ont su conserver la fraîcheur de leurs débuts. - Dominique Demangeot -

METAL

RammsteinMade In Germany 1995-2011(Universal)

Rammstein, c’est un métal industriel lourd et violent mais mélodique, soutenu par un chant dans la langue de Goethe qui confère encore plus son côté agressif à la musique des Berlinois. Repérés par Trent Reznor qui les a inclus à la B.O. de Lost Highway, ils ont pu traverser l’Atlantique, embarqués sur le Family Values Tour de koRn, et s’imposer pour devenir une référence du genre. Au final, Mütter et Reise, Reise se partagent le plus grand nombre de pistes. On est tout de même étonné de ne pas voir appa-raitre la reprise de Depeche Mode Stripped ou le morceau éponyme Rammstein. Une de leur place a sans aucun doute été lais-sée à Mein Land, morceau inédit d’usage. La deuxième galette est assez intelligente. Tous les singles édités ces 15 dernières an-nées voyaient sur leurs faces B la présence de nombreux remixes. S’avaler cinq relec-tures d’un même morceau d’affilée pouvait vite devenir indigeste. La sélection du best of, même si difficile à écouter d’une traite, apporte un aperçu intéressant de la réap-propiation des compos du sextet par des ar-tistes variés, de Faith No More à Clawfinger, en passant par Scoote ou les Pet Shop Boys. - Florian Antunes Pires-

POP FOLK

Alan CorbelDead Men Chronicles(Cinq 7 / Wagram)

Humblement interprétées, les premières chansons d’un jeune homme à suivre. Après un premier EP produit par Edith Fambuena (ex-Les Valentins et derrière les manettes de pas mal de disques d’Alain Bashung à Etienne Daho en passant par Doriand ou encore Miossec), la réalisation du premier opus de ce Français a cette fois été confiée à Bertrand Belin, fin guitariste, auteur lui-même de quelques bons disques. De finesse il est d’ailleurs question dans ce disque, tant Corbel trousse avec délicatesse une dizaine de titres soyeux. J’en veux pour preuve le premier morceau Children Of The Sun, où la voix de Corbel se marie avec une guitare, un piano discret et une batterie feutrée. On sent l’influence anglaise très forte sur Muse ou Time To Lose, deux autres belles chansons aux arrangements que Keren Ann affection-nerait. Bref, en une poignée de chansons à l’ambiance crépusculaire, Alan Corbel réussit à nous faire entrer (et rester) dans son univers pop-folk doux-amer, et nous on lui dit bravo. - Simon Grangereau -

FOLK

Iron & WineMorning Becomes Eclectic(Warner)

Une petite performance live de l’ami Sam Beem, éditée pour le Back To Black Friday. Cet évènement a lieu chez les disquaires indépendants, l’équivalent hivernal du Re-cord Store Day, et permet la parution de galettes en édition limitée. Pour cette occa-sion, Iron & Wine nous offre quelques chan-sons enregistrées pour la radio KCRW en jan-vier dernier. A la différence de sa Daytrotter Session, Beem offre des morceaux dans un apparât moins dépouillé et ne se contente pas uniquement du récent LP en date Kiss Each Other Clean. De ce dernier apparait un formidable Tree By The River aux arran-gements entrainants de flûte et de saxo, lui conférant un côté springsteenien. Me And Lazarus garde sa ligne en retenue avant un final éclatant. Petite galette sympathique de Sam Beem, pour qui aura pu se la pro-curer. Les autres garderont espoir d’un jour tomber dessus au détour d’une bourse aux disques. - Florian Antunes Pires -

FOLK

A.A. BondyBelievers(Fat Possum Records/PIAS)

Son nom n’est pas sur toutes les lèvres. Pour-tant, A.A. Bondy, signé sur le légendaire la-bel Fat Possum, continue de dérouler tout son savoir-faire de songwriter. Peu de gens connaissent l’existence de ce jeune guita-riste et chanteur qui, deux ans après When The Devil’s Loose (2009), met un peu d’élec-tricité dans ses chansons, à l’instar des très beaux Scenes From A Circus et Down In The Fire (Lost Sea) qui convoquent à la fois la tension de Low et la pensateur de Bon Iver. Believers s’écarte donc du folk-blues dé-nudé des débuts au profit de titres à l’at-mosphère mélancolique (le sublime Drmz, le dylanien The Twist, The Heart Is Willing qui évoque Wilco). Enregistré en Californie sous la bienveillance de Rob Schnapf (Elliott Smith, Beck, rien que ça), Believers a large-ment de quoi se retrouver cité dans les top lists de fin d’année. - Simon Grangereau -

CHANSONS

Alfred MassaïTous dans le même caddie(autoproduction)

Ici plus qu’ailleurs, il est difficile de coller une étiquette à la musique d’Alfred Massaï qui, comme semble l’indiquer le sobriquet de l’artiste, oscille entre orient et occident, entre chanson et ce que l’on appelle com-munément musiques du monde. De la bi-guine d’Il pleut à la valse anachronique de Leur sommeil illuminée d’un vieil orgue de Barbarie, de Testostérone ou l’imperti-nence des choses, rock et sensuelle, à des morceaux plus acoustiques et délicatement produits, Alfred Massaï arrange brillamment ses inflluences. Quand il traite des fermetures d’usines, il le fait sur un rythme enjoué au chaloupement reggae avec Tous dans le même caddie. Quand il campe un techno-phobe hostile au progrès, il passe en mode redneck ironique avec Les Moulins Avant. Pour évoquer les exclusions, le manque ou la surconsommation, Alfred Massaï emploie une large palette musicale. Même s’il tourne depuis 2007, ce n’est qu’en 2011 qu’il enre-gistre ce premier album au studio Le Zèbre à Besançon, imprégné d’une atmophère live et authentique. - Dominique Demangeot -

BANDE ORIGINALE

Trent Treznor / Atticus RossThe Girl With The Dragon Tatoo Soundtrack(Null / Columbia / Sony)

L’univers de Trent Reznor est noir et a déjà prouvé son efficacité pour habiller l’esthé-tique sonore de longs métrages (générique de Se7en ou encore Lost Highway). Le rap-prochement avec Atticus Ross ne changera en rien cela, ce dernier aussi adepte des ambiances sombres (il a produit koRn sur See You On The Other Side et Untitled). Nous avons donc les candidats idéaux pour réa-liser la B.O. de l’adaptation américaine du roman de Stieg Larsson. Et quiconque a lu Millenium connait cette atmopshère sombre et froide. Reznor et Ross en 39 morceaux (!!!) et 3h de musique unissent à la perfec-tion tous ces univers. A quelques exceptions près, toutes les pistes sont instrumentales, parfois avec en fond les murmures de Ma-riqueen Maanding. On retrouve par mo-ments l’ambiance des plages instrus de The Fragile (She Reminds Me Of You). Le parfait équilibre est trouvé entre des compos cris-tallines et des pistes noires et inquiétantes. On sent parfois une violence contenue (A Thousand Details) ou une tension latente (An Itch) dans ce labyrinthe sonore qui né-cessite une totale immersion, casque sur les oreilles. - Florian Antunes Pires -

HIP HOP

The RootsUndun(Def Jam / Universal)

Cet album-concept parle de Redford Ste-phens, personnage semi-fictif qui tente de revenir sur son existence après sa mort : vivre une vie rangée ou devenir un criminel. Ici, pas spécialement de titres joyeux, le flow de Black Thought toujours aussi précis glisse sur les rythmiques élaborées par ?uestlove. The Other Side est l’un des morceaux les plus réussis du combo et l’un des plus rem-plis de spleen. Idem pour Tip The Scale, aussi dark que les photos de pochette. Ce qui ne change pas chez les Roots, c’est ce besoin de s’entourer de vocalistes et rappers de talent, tels que Dice Raw ou Big K.R.I.T. Là encore, un invité de choix mais dont la mu-sique n’a pas trop à voir avec le hip hop. C’est au tour de Sufjan Stevens ou plutôt un titre de Sufjan Stevens d’être utilisé ici. Redford, instrumental au piano calé au mi-lieu des quinze morceaux de Michigan, de-vient ici l’occasion d’évoquer le prénom du personnage dépeint dans Undun. Redford trouve sa place au début d’un mouvement, Redford Suite, qui clôture le disque, entre im-pro jazz et orientation classique, preuve que la musique de The Roots dépasse largement les limites du hip hop. - Simon Grangereau -

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Littératures 20

ROMANJournal d’un mythomane Vol.1Nicolas BedosRobert Laffont

Nicolas Bedos n’est pas un inconnu, mais son talent ne se résume pas à être un «fils de». Touche-à-tout, il excelle dans la mise en scène, la comédie, mais c’est surtout en tant que chroniqueur satirique qu’il s’est fait connaître en 2010 par le grand public, dans l’émission «La Semaine critique» de Franz Olivier Giesbert sur France 2. Ce livre publié chez Robert Laffont fait la part belle à ses fameuses chroniques, qu’il assénait avec un débit proche du flow d’un rappeur aguerri dans l’exercice littéraire.Ce recueil préfacé par Régis Jauffret est un véritable bijou : drôle, intelligent et irrévéren-cieux, il est servi par une plume absolument formidable dont on ne peut qu’admirer la justesse et la virtuosité. Nicolas Bedos tire à vue sur tous les milieux : politique, sportif, artis-tique...Tout le monde passe à la moulinette, du chef de l’Etat, qualifié de «VRP cocaïné», ce qui lui valut les foudres du Président à Marine Le Pen dont il dresse un portrait inat-tendu. Cependant, Nicolas Bedos ne cède jamais à la facilité, et il ne s’épargne pas, se mettant en scène dans un personnage ab-solument détestable qui donne le titre à ses chroniques. Brouillant sans arrêt les pistes, il se permettra un bel hommage à son ami Jo-celyn Quivrin, tout en pudeur et décalage, dans les pages qui suivent les chroniques télé. - Aurélie Choley -

ROMANJoueur_1Douglas CouplandAu Diable Vauvert

Nous vivons les cinq premières heures d’une catastrophe mondiale dont on ne connait pas l’origine. Cinq heures pour suivre quatre personnages - plus le cinquième, l’énigma-tique Joueur_1 - que le hasard réunit dans le bar d’un aéroport. Kate, mère divorcée venue retrouver Warren rencontré sur inter-net, Luke, pasteur qui a volé l’argent de sa paroisse, Rick, barman alcoolique et Rachel, personnage archétypal de Coupland, d’une intelligence supérieure mais socialement ina-daptée au physique de top modèle. Tandis que le prix du baril de pétrole ne cesse de grimper, l’auteur nous met en présence des doutes et des solitudes de ces cinq entités. La menace dont on ignore l’origine est très présente tout au long du roman, seul fil rouge finalement de cette histoire tissée principa-lement des cinq vies des protagonistes. On retrouve dans ce nouveau roman existentiel de Douglas Coupland les grandes préoccu-pations de l’auteur américain : l’effet per-vers des nouvelles technologies et la peur

de l’avenir dans un monde dépourvu de points de repère. L’auteur du roman culte Generation X paru en 1991, n’en a pas fini avec ses démons et poursuit sa quête dans une Amérique post onze septembre avec ce Joueur_1 dont le rythme heurté pourra en décontenancer certains - les changements de points de vue selon les personnages, les événements qui se précipitent d’une page à l’autre -. Un roman délicieusement anxyo-gène pour celui qui saura se frayer un che-min parmi les monologues intérieurs des di-vers personnages. Bienvenue dans le monde 2.0 de Douglas Coupland. - Samuel Effin -

GUIDE Petit précis de curiosités le long de la ligne TGVBlandine et Philippe SauterNéo Editions

A l’image du plafond de la salle à manger de l’hôtel de la Croix d’or à Montbéliard, caché durant des centaines d’années et redécou-vert en 1976, la zone Rhin-Rhône recèle des trésors insoupçonnés. Blandine et Philippe Santer ont souhaité mettre à jour ces curiosi-tés qui émaillent nos villes et nos campagnes. Il ne s’agit pas ici d’un énième guide touris-tique comme il en existe tant. Pas de photos alléchantes ni de glossaires exhaustifs des derniers endroits à la mode. Un simple classe-ment alphabétique et un index de villes nous invitent à découvrir le Coup Franc, plus vieux bar de Besançon ouvert en 1952 ou une très ancienne coutellerie à Dijon. De Bâle à Ve-soul, de Chalon-sur-Saône à Mulhouse, les deux auteurs prennent systématiquement les chemins de traverse pour raconter à leur ma-nière très personnelle les histoires des coins et recoins de la Métropole Rhin-Rhône. Ce pe-tit guide regorge d’anecdotes cocasses ou plus sérieuses, passe sans scrupules du cho-colat - à Neuchâtel - ou cholérat - à Vesoul -, déniche des éléphants sur les murs d’une église carolingienne près du Creusot et un petit ruisseau de montagne où l’on pêche de tout... Chaque texte, d’une belle conci-sion, dit l’essentiel de ces petites histoires, à grand renfort de chiffres et d’anecdotes, ces endroits peu médiatisés qui font pourtant eux aussi l’histoire de la Métropole Rhin-Rhône. - Dominique Demangeot -

BD/PHILOSOPHIEDessine-moi la philo !NonoDialogues

Le titre est on ne peut plus limpide. Nono, pro-fesseur de philosophie de son état mais éga-lement dessinateur, a mis à profit sa retraite pour mêler ses deux passions. Dessine-moi la philo retrace donc, en textes et en dessins, plus de 2000 ans de philosophie. Des premiers penseurs de la Grèce antique à Michel Serres

et René Girard pour nos contemporains, Nono n’oublie personne et fait preuve d’un bel esprit de synthèse pour donner les clés des grands concepts philosophiques. Il ne manque aucun grand courant de pensée. Ce cours de philosophie accéléré s’appuie sur des dessins à chaque page qui ne sont avares ni en calembours ni en situations co-casses. Chaque « leçon » s’avère pourtant structurée avec clarté et concision, et l’on reconnaît la rigueur de l’enseignant en phi-losphie qui a sûrement dû faire sienne cette pensée de Descartes : ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ! Alors si vous avez un ly-céen dans votre entourage qui passe la philo en juin, cet ouvrage est pour lui ! - Dominique Demangeot -

ROMANLes silences de la guerreClaire FourierDialogues

Un officier allemand chargé de superviser la construction du Mur de l’Atlantique et une jeune bretonne se rencontrent en 1940. Tout oppose évidemment les deux êtres qui vont pourtant peu à peu prendre conscience de leurs points communs. D’une écriture toute en pudeur, Claire Fourier dépeint cette union, sur fond d’occupation et de résis-tance. Le parallèle avec Le silence de la mer est tout à fait assumé par l’auteur. Mais alors que les personnages de Vercors s’enferment dans le mutisme par patriotisme, Hermann, Glaoda et le père de cette dernière, secrè-tement engagé dans la Résistance, optent pour le dialogue. Claire Fourier parvient à restituer l’atmosphère calme et mélanco-lique du bord de mer breton, gardant éloi-gnés les bruits assourdissants de la guerre au loin sur Brest. La relation tissée entre l’officier allemand et la jeune Glaoda est de même nature, nourrie de lectures et de peinture, te-nant la guerre à distance. Tandis que les pay-sages verts et bleus de la Bretagne, terre de brume, insoumise par tradition, s’accordent avec ceux de Rügen en Allemagne d’où est originaire Hermann, Claire Fourier parvient au moyen d’une écriture sobre à produire un livre profondément humaniste, opposant aux nationalismes la volonté de dialogue. - Dominique Demangeot -

PHOTOGRAPHIEAndré Steiner, Ce qu’on n’a pas fini d’aimerAvec des textes de François Cheval et Arnaud CathrineLe bec en l’air

A partir des années 20, la photographie est avide d’une Nouvelle Vision. Les évolutions technologiques rendent les appareils plus maniables et autorisent de nouvelles prises

de vue. Les photographies d’André Steiner s’inscrivent dans ce contexte, lui à qui l’on confiera l’un des premiers Leica, même si l’artiste se garde bien de suivre les pas de ses contemporains preneurs d’images en restant à l’écart des courants. L’ouvrage, édité à l’occasion d’une exposition au Mu-sée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône - d’octobre 2011 à janvier 2012 -, nous invite dans l’intimité familiale et amoureuse d’An-dré Steiner. Ce juif hongrois, qui arrive en France avec sa femme Lily en 1928, veut prendre un nouveau départ et vivre de sa photographie. L’ouvrage propose des auto-portraits de Steiner et des photographies de sa femme et sa fille Nicole. Ancien décathlo-nien très attaché à la beauté sculpturale du corps, cet ingénieur de formation conçoit ses clichés avec une grande rigueur formelle. S’il multiplie les images en studio et sur le terrain, le corps demeure sa plus grande passion. Ses photographies vont incarner la glorification du corps harmonieux entre les deux guerres, et en cela son plus beau modèle demeure sa femme que l’oeil de Steiner magnifie en pleine nature, nue ou habillée, une histoire intime qui irradie pour reprendre les termes d’Arnaud Cathrine dont on retrouve un texte dans l’ouvrage, éclairant la relation unissant Steiner et les deux femmes de sa vie. - Marc Vincent -

ROMANJe vous prête mes lunettesAnna RozenLe Dilettante

Qu’est-ce donc que ce livre ? Un bien étrange texte, découpé en trois parties, trois nouvelles qui mettent en scène des person-nages surprenants : une érotomane dont la salle de bain fuit, une jalouse maladive qui nourrit une bête en elle et un homme qui souffre d’agueusie (perte du goût). Ces trois personnages portent, comme chacun d’entre nous un regard différent sur la socié-té et ses préoccupations. Ainsi s’explique le titre de ce livre : Anna Rozen nous propose de voir le monde avec d’autres yeux que les nôtres. Le dernier personnage se révolte contre une société qui cultive la vitesse et la productivité et les érige en valeurs suprêmes: « Le monde a besoin de spectateurs. On ne peut pas tous produire. Il faut des gens pour regarder les films, lire les livres, écouter la mu-sique, des gens avec du temps, et un peu d’argent quand même. Voilà l’argument que j’avance quand on me représente le vide et l’inutilité de ma vie oisive ». Ce petit livre paru chez Le Dilettante permettra peut-être de prendre de bonnes résolutions pour cette nouvelle année, des résolutions qui ne seraient pas teintées de bonnes intentions, mais qui permettraient de porter un regard différent sur la vie, la nôtre, mais aussi celle des autres, quelles qu’en soient les appa-rences. - Aurélie Choley -

Page 21: Diversions Besançon janvier 2012

Cinéma 21

Festival Besancourt

A défaut de budget et dans l’urgence, certains cinéastes sont obligés de transporter leurs bobines eux-mêmes. C’est le cas de Dah-mane Ouzid, réalisateur de La place (Essaha, en langue arabe). Le réalisateur algérien est venu présenter cette comédie musicale nova-trice et porteuse d’espoir au festival Lumières d’Afrique à Besançon en novembre dernier.

La place met en scène des jeunes qui dé-fendent une grand-place d’Algérie, contre l’appétit vorace des promoteurs et des « vau-tours de la finance ». C’est sur cette place qu’ils vivent leurs passions mais aussi les pro-blèmes de leur âge.

Ce projet est l’aboutissement d’une longue histoire, pouvez-vous nous raconter sa ge-nèse ?La difficulté de tourner un film en Algérie est immense. Même s’il ne doit y avoir que deux personnages dedans, cela reste tou-jours compliqué à mettre en œuvre. Alors imaginez ce qu’il en est pour une comédie musicale, surtout quand on n’a pas le mode d’emploi, contrairement aux Américains ou aux Indous ! Concernant La place, c’était un projet datant de 1988. A l’époque, les évène-ments dramatiques qu’a vécu l’Algérie juste avant la décennie noire (1990-2000) nous ont contraints à y renoncer. Nous avons procédé à une nouvelle tentative en 2005. La mou-ture a été préparée six mois durant, avant que faute de financements, nous n’ayons dû abandonner. A l’époque, chez nous on ne pouvait faire du cinéma hors des entreprises étatiques, et le ministre de la culture algérien était pourtant favorable à une comédie mu-sicale. L’idée est venue d’en faire un feuille-ton télévisé, dont l’aspect économique serait pris en charge par la chaîne. Laissant la ver-sion long-métrage de côté, nous avons

procédé à une réécriture en catastrophe. Le tournage, qui se tenait en quasi simultané de la fabrication du scénario, a démarré en 2009, avec 18 épisodes. Un an de prépara-tion et réalisation de la série puis, en postpro-duction, la décision de reprendre la version cinématographique a été prise. Le film a été livré en octobre 2010. On était dans une course contre la montre. Nous avons pris le TGV avec la copie neuve, pour sa présenta-tion du lendemain au festival de Montpellier. On y a reçu le Prix de la meilleure musique de film !

Comment a-t-il été accueilli par les algériens dans les salles de cinéma ?Nous avons eu la satisfaction de sa visibilité grâce à une aide promotionnelle sympa-

thique de certaines institutions. Les jeunes qui désormais, préfèrent voir les films en DVD, sont retournés au cinéma pour aller voir notre comédie musicale. Tout cela est positif, même depuis la série télé qui a pu être regar-dée sans aucune censure.

Pensiez-vous, il y a vingt ans, que cela abou-tirait et si oui, de manière si tardive ?La chute des entreprises publiques suite aux révoltes déclenchées en octobre 1988, avait condamné notre travail. La seconde mise en chantier de 2005 a suscité un espoir se-cret, mais sans grande illusion. Nous étions résignés, pensant que c’était définitivement mort. Le biais d’une série télé nous a été insuf-flé par notre producteur, qui avait les bonnes relations pour convaincre le diffuseur. Je ne m’attendais pas à le faire passer par des fes-tivals. Autant son propos politique égratigne pas mal, il demeure avant tout un divertisse-ment. Tel est son but. Du festival à Montpel-lier, le bouche-à-oreille a porté La place vers d’autres. A commencer par le FESPACO, à Ouagadougou (Burkina Faso), qui réunit les fictions cinématographiques et télévisuelles panafricaines. Là-bas nous avons reçu le Prix des Nations-Unies. Ensuite, les jeunes partici-pants de notre comédie musicale ont été pri-més de la meilleure interprétation masculine et féminine, au festival du film arabe à Oran (Algérie). La route a suivi son cours après une mention spéciale du jury lors du festival de Tétouan (Maroc). Avant notre passage à Lumières d’Afrique de Besançon, on a reçu le grand Prix du festival international El Ojo Cojo, à Madrid.

C’est la toute première comédie musicale que le Maghreb offre au 7ème art. Avez-vous le sentiment d’avoir créé un nouveau mo-dèle du genre ?A travers un Prix de l’association France-Algé-rie que Jean-Pierre Chevènement et

Costa Gavras m’ont fait l’honneur de m’at-tribuer à Montpellier, La place a été distin-gué parmi les films algériens de ces dernières années. C’est une rupture avec la tradition des films sur la guerre de libération nationale. A l’échelle mondiale, c’est également une œuvre singulière de par son propos phy-sique, social et politique. Nous ne sommes pas dans la configuration habituelle des comédies musicales. Je pense avoir ouvert une brèche car d’ordinaire les gens ont peur d’aborder les genres. La rareté provient de la difficulté à gérer le chant et la danse en tant que langage pour raconter une histoire. L’accroche que j’ai sentie me permet d’aller dire aux jeunes cinéastes qu’il faut oser des choses. C’est ce que notre équipe a fait, sans avoir de gros moyens, de chorégraphes ni de grands spécialistes en décor et acces-soires ou en machinerie. Nous avons réalisé avec une seule caméra sur un pied fixe. Pour compenser, à l’intérieur du cadre il y a de la profondeur de champ, des personnages qui bougent et donnent une dynamique au film. Je suis fier des jeunes autodidactes sélection-nés qui ont joué dedans.

- Propos recueillis par Frédéric Dassonville -

www.lumieresdafrique.com

Pour la cinquième année consécutive, l’asso-ciation Besancourt organise son festival du court métrage du 31 janvier au 4 février. La manifestation prend un virage cette année en proposant plus de courts métrages, de théma-tiques et de compétitions.

Le festival est ouvert aux professionnels du monde du court métrage mais également aux amateurs. Tous les genres sont les bien-venus : fiction, documentaire, expérimental, animation... Une seule contrainte est impo-sée aux candidats : le film ne doit pas dépas-ser 20 minutes pour les amateurs et 26 pour les professionnels. Les projections sont orga-nisées dans différents lieux de la ville : FJT Les Oiseaux, Petit Kursaal, Médiathèque Nelson Mandela et Petit Théâtre de la Bouloie. Afin de favoriser l’accès au plus grand nombre, les projections thématiques sont gratuites et la compétition accessible pour 5 euros la journée entière et 2 euros pour les personnes possédant la Carte Avantages Jeunes. Besancourt est également l’occasion pour les professionnels du cinéma de se rencontrer, mais aussi pour les indépendants d’échanger avec le public, partager leur passion pour le court-métrage.4 février au Petit KursaalQuatre séances seront proposées à 10h, 14h, 16h et 18h. La soirée se terminera par la re-mise des prix + Projection surprise de 26 mi-nutes à 21h

Les prix Concernant la compétition professionnelle, les prix du meilleur film de fiction, documen-

taire/animation/expérimental sont attribués. Pour ce qui est des cinéastes indépendants, les mêmes prix seront décernés.Le public aura en outre la possibilité de dé-cerner un prix « coup de cœur » pour son court-métrage préféré.

ThématiquesRegards d’enfantsLa première thématique de cette cinquième édition met l’accent sur la famille. Une pro-grammation intitulée « Regards d’enfants » sera l’occasion de visionner des courts mé-trages traitant de ce thème.31 janvier à 20h à la médiathèque Nelson Mandela

RétrospectiveLes quatre dernières années du festival ont présenté de nombreux courts-métrages qui seront projetés cette année.1er février à 20h30 au Petit théâtre de la Bouloie

Festival Regard au Saguenay La dernière thématique propose de mieux connaître un festival québécois dédié au court-métrage projetant chaque année 150 films sur 5 jours, constituant l’un des plus grands festivals du genre outre-Atlantique.2 février à 20h30 à la FJT Les Oiseaux

- Caroline Vo Minh -

www.besancourt.fr

Entretien avec Dahmane Ouzid, réalisateur de La place

‘‘ La place marque une rupture avec la tradition des films sur la guerre de libération nationale. L’approche que nous avons de parler des rapports avec la société algérienne dans une comédie musicale est en effet un renouveau au Maghreb ’’

Besancourt propose sur 4 jours des projections de courts-métrages dans différents lieux à Besançon

Retrouvez le festival Besancourt sur la webTV de Diversions consacrée à la création vidéo (courts et longs métrages, documen-taires, clips...)

www.surlecran.tv

NOTEZ-LE !

Page 22: Diversions Besançon janvier 2012

Cinéma 22

4 janvier AnonymousDe Roland Emmerich Drameavec Jamie Campbell Bower, Rhys Ifans Le destin d’Edward De Vere, duc d’Oxford, qui prétend être le véritable auteur de toutes les pièces de William Shakespeare.

Le PacteDe Roger Donaldson Drameavec Nicolas Cage, January Jones Un homme dont la femme a été violée accepte l’aide d’un inconnu qui lui propose de supprimer le violeur. Mais une contre-partie est exigée...

Un jour mon père viendraDe Martin Valente Comédieavec Olivia Ruiz, François Berléand Deux hommes que tout oppose sont persuadés d’être chacun le vrai père de Chloé. Ils décident de la retrouver. Mais la jeune femme, qui va se marier, a déjà un père.

Take ShelterDe Jeff Nichols Drameavec Michael Shannon, Jessica ChastainUn homme perturbe sa famille car il est persuadé qu’une tornade se rapproche.

Une nuitDe Philippe Lefèbvre Drameavec Roschdy Zem, Sara Forestier Spécialiste de la vie nocturne parisienne, un po-licier se retrouve piégé. Parviendra-t-il à sortir de cette impasse ?

Une vie meilleureDe Cédric Kahn Drameavec Guillaume Canet, Leïla Bekhti Un couple décide d’ouvrir un restaurant mais fait rapidement face à des dépenses imprévues. Na-dia accepte à contre-cœur un travail à l’étranger afin de gagner plus d’argent.

Les AcaciasDe Pablo Giorgelli Drameavec German de Silva, Hebe Duarte Un routier de Buenos Aires accepte de voyager avec une jeune femme qui fait du stop. Une rela-tion s’établit entre eux.

Beau rivageDe Julien Donada Fantastiqueavec Daniel Duval, Chiara Caselli Un fonctionnaire de police vit seul et a perdu le goût d’aimer. Il fait alors la connaissance d’une jeune femme qui va bousculer sa vie.

Louise Wimmer De Cyril Mennegun Drameavec Corinne Masiero, Jérôme KircherLouise Wimmer a un travail mais vit dans sa voi-ture. Elle souhaite trouver un appartement et ren-contre Paul.

11 janvier

IntrudersDe Juan Carlos Fresnadillo Thrilleravec Clive Owen, Carice van HoutenDeux enfants de deux familles différentes font d’horribles cauchemars : ils rêvent qu’un étran-ger entre dans leur chambre. Mais n’est-ce qu’un rêve ?

J. EdgarDe Clint Eastwood Biopicavec Leonardo DiCaprio, Naomi Watts L’histoire du président des Etats Unis J Edgar Hoover. Personnage respecté et admiré, mais possédant une face sombre...

The Darkest Hour 3DDe Chris Gorak Science-fictionavec Emile Hirsch, Olivia Thirlby Un blackout se produit à Moscou. D’étranges individus non humains prennent le contrôle de l’électricité.

Dubaï FlamingosDe Delphine Kreuter Drameavec Sergi López, Vanessa Paradis Vincent part à la recherche de sa femme Livia, disparue. Durant son périple, il rencontre une jeune femme.

Dans la tourmenteDe Christophe Ruggia Comédieavec Mathilde Seigner, Clovis Cornillac Un patron détourne de l’argent et délocalise son entreprise sans prévenir ses ouvriers. Un de ses employés découvre le complot et décide d’agir.

Parlez-moi de vousDe Pierre Pinaud Drameavec Karin Viard, Nicolas Duvauchelle Une célèbre animatrice radio tente de réconforter

ses auditeurs sur leur vie sentimentale. Elle vit néanmoins totalement recluse dans son apparte-ment et décide de rechercher sa mère.

10 jours en orDe Nicolas Brossette Comédie dramatiqueavec Franck Dubosc, Claude Rich Un vendeur ambulant parcourt le pays. Il fait alors la connaissance de son fils de six ans.

Les Nouveaux chiens de gardeDe Gilles Balbastre DocumentaireL’emprise des groupes industriels et financiers sur les médias.

L’orpheline avec en plus un bras en moinsDe Jacques Richard Comédieavec Jean-Claude Dreyfus, Dominique Pinon Une jeune orpheline est adoptée par un juge de province. La jeune femme rencontre un prestidi-gitateur et tombe amoureuse.

La Colline aux CoquelicotsDe Goro Miyazaki AnimationMasami Nagasawa, Junichi OkadaUne lycéenne a perdu son père disparu en mer. Depuis ce moment, elle hisse deux pavillons. Avec un camarade, ils vont découvrir de lourds secrets sur leur enfance.

Portrait au crépusculeDe Anguelina Nikonova Drameavec Sergei Borisov, Olga DykhovichnayaMarina est mariée et vit confortablement. Suite à des violences qu’elle subit, elle décide de se venger.

18 janvierTrustDe David Schwimmer Drameavec Clive Owen, Catherine Keener La jeune Annie fait la connaissance d’un garçon sur internet et se sent peu à peu attirée par lui.

Millenium - Les hommes qui n’aimaient pas les femmesDe David Fincher Thrilleravec Daniel Craig, Rooney Mara Un journaliste décide de prendre du recul dans son métier à cause d’une condamnation pour dif-famation. Un industriel l’engage afin d’élucider la disparition de sa nièce.

Ma première foisDe Marie-Castille Mention Schaar Comédieavec Esther Comar, Martin CannavoDeux lycéens que tout oppose vont se rapprocher et vivre un amour fort pendant six mois.

Ici-basDe Jean-Pierre Denis Drameavec Céline Sallette, Eric CaravacaUne sœur rencontre un aumônier et quitte le cou-vent pour cet homme. Mais les choses ne se dé-roulent pas comme elle l’espérait.

Turn me onDe Jannicke Systad Jacobsen Comédieavec Helene Bergsholm, Henriette Steenstrup Une adolescente subit de violents commérages dans son lycée. Elle décide de quitter la ville.

Et si on vivait tous ensemble ?De Stéphane Robelin Comédieavec Claude Rich, Pierre Richard Des personnes âgées décident de vivre ensemble pour éviter le placement en maison de retraite.

Duch, le maître des forges de l’enferDe Rithy Panh DocumentaireLes paroles recueillies sur les actes du dirigeant khmer Kaing Guek Eav dit Duch, qui donna l’ordre d’éliminer plus de dix mille cambodgiens opposés au pouvoir en place.

L’Amour dure trois ansDe Frédéric Beigbeder Drameavec Gaspard Proust, Louise Bourgoin Un critique littéraire vient de divorcer. Persuadé que les histoires d’amour ne durent que trois ans, il rencontre Alice.

El ChinoDe Sébastien Borensztein Comédie dramatiqueavec Ricardo Darin, Muriel Santa AnaJun, citoyen chinois, arrive en Argentine. Il fait la rencontre de Roberto, quincaillier.

Le Printemps de Téhéran - L’histoire d’une révolution 2.0De Ali Samadi Ahadi DocumentaireDes images filmées en temps réel font découvrir le printemps de Téhéran. Deux jeunes étudiants expriment leurs peurs et leurs rêves.

A travers les branches d’un arbreDe Daniel Duqué DrameAvec Philippe Le Gall, Laetitia Spigarelli Un jeune homme souffre de l’absence de son père. Il décide de se rendre avec sa soeur sur les lieux où ce dernier l’emmenait prendre des clichés.

La colline aux Coquelicots le 11 janvier

Un jour mon père viendra le 4 janvier

Page 23: Diversions Besançon janvier 2012

Cinéma 23

25 janvier The DescendantsDe Alexander Payne Drameavec George Clooney, Judy Greer Suite à l’hospitalisation de sa femme, Matt King tente de renouer des liens avec ses deux filles. Cette dernière lui révèle que sa mère avait une liaison. Il décide de partir à la recherche de cet homme accompagné de ses filles.

Jack et JulieDe Dennis Dugan Comédieavec Adam Sandler, Al Pacino, Katie Holmes Un père de famille voit sa tranquillité chamboulée par l’arrivée inopinée de sa sœur jumelle qui vient du Bronx et ne veut plus partir.

Sherlock Holmes 2 : Jeu d’ombresDe Guy Ritchie Aventureavec Robert Downey Jr., Jude Law Le prince héritier d’Autriche est retrouvé mort : tous les indices laissent penser que Moriarty, l’en-nemi de Sherlock Holmes, est le coupable.

Sport de fillesDe Patricia Mazuy Comédieavec Marina Hands, Bruno Ganz Une cavalière quitte son travail pour devenir pa-lefrenière dans un haras de dressage. Elle fait la connaissance d’un entraîneur allemand, ancien champion international.

L’OiseauDe Yves Caumon Comédie dramatiqueavec Sandrine Kiberlain, Clément SibonyAnne vit seule, sans enfants ni mari. Mais un jour, un oiseau entre dans son appartement...

Les papas du dimancheDe Louis Becker Drameavec Thierry Neuvic, Hélène Fillières Antoine quitte sa femme et s’installe chez son ami d’enfance. Il souffre de l’absence de ses en-fants qu’il ne peut voir qu’un week end sur deux.

La Folie AlmayerDe Chantal Akerman Drameavec Stanislas Merhar, Aurora Marion Un lien très fort unit un père et sa fille. Une rela-tion qui mêle passion, racisme et argent.

EllesDe Malgorzata Szumowska Drameavec Juliette Binoche, Anaïs DemoustierUne journaliste s’intéresse au monde de la pros-titution étudiante et découvre un univers de dé-tresse.

Glenn the flying robotDe Marc Goldstein Science-fictionavec Billy Boyd, Dominic Gould Suite à un accident, Jack perd l’usage de sa main. Son ennemi décide de lui offrir Glenn, un robot domestique. Mais Glenn ne s’avère pas être un robot comme les autres.

Viva Riva !De Djo Tunda Wa Munga Drameavec Patsha Bay Mukuna, Manie Malone Riva retourne à Kinshasa après dix ans d’ab-sence. Il a fait fortune et souhaite profiter de cet argent.

Les Chants de MandrinDe Rabah Ameur-Zaimeche Drameavec Jacques Nolot, Christian Milia-Darmezin Les successeurs du célèbre hors-la-loi Louis Mandrin continuent de faire de la contrebandes.

Café de FloreDe Jean-Marc Vallee Drameavec Vanessa Paradis, Kevin Parent Les destins croisés de deux personnes : une mère célibataire parisienne et un DL montréalais.

Tahrir, place de la LibérationDe Stefano Savona DocumentaireLa révolution égyptienne vue par trois jeunes égyptiens. L’occasion pour le peuple égyptien de s’exprimer pour la première fois.

1er février HowlDe Jeffrey Friedman Biopicavec James Franco, Rep EpsteinL’histoire de l’écrivain Allen Ginsberg qui publia le poème Howl, jugé obsène pour l’époque.

ContrabandeDe Baltasar Kormakur Thrilleravec Mark Wahlberg, Kate Beckinsale Un agent de sécurité s’est rangé. Mais ses an-ciennes activités de trafiquant le rattrapent lorsqu’un vieil ami le contacte...

Another Happy DayDe Sam Levinson Drameavec Kate Bosworth, Ellen Barkin Lors d’un mariage, les membres d’une famille se retrouvent. Des personnages hauts en couleur réunis lors d’une journée.

DetachmentDe Tony Kaye Drameavec Adrien Brody, Bryan Cranston Un enseignant doit effectuer un remplacement dans un établissement difficile. Cette expérience va changer sa vision des choses.

FélinsDe Alastair Fothergill DocumentaireLa vie d’un groupe de lions, d’un léopard et d’un couple de guépards dans les plaines du Seren-geti en Tanzanie.

La Vérité si je mens ! 3De Thomas Gilou Comédieavec Richard Anconina, José Garcia Les nouvelles aventures de Eddie, Dov, Yvan et les autres qui ont déménagé pour la banlieue d’Aubervilliers.

Tucker & Dale fightent le malDe Eli Craig Comédieavec Tyler Labine, Alan Tudyk Deux paysans inoffensifs rencontrent des étu-diants en pleine forêt. Les deux étudiants sont persuadés que ces deux agriculteurs sont des tueurs en série alors que ces derniers croient que les étudiants font partie d’une secte...

Sur la plancheDe Leïla Kilani Drameavec Soufia Issam, Mouna Bahmad Quatre jeunes femmes de Tanger travaillent sans cesse. Elles sont ouvrières et se répartissent en deux castes : les textiles et les crevettes.

L’Uomo In PiuDe Paolo Sorrentino Drameavec Toni Servillo, Andrea Renzi Un chanteur et un acteur qui portent le même nom se rencontrent.

8 févrierUnderworld : nouvelle èreDe Mans Marlind Fantastiqueavec Kate Beckinsale, Charles DanceQuatrième volet de la saga Underworld où le monde des vampires est en guerre avec celui des lycans.

One for the MoneyDe Julie Anne Robinson Comédieavec Katherine Heigl, Jason O’Mara Stéphanie Plum est une jeune femme qui vient de perdre son emploi. Elle est embauchée par son cousin afin de devenir chasseur de primes.

AuroreDe Cristi Puiu Drameavec Clara Voda, Catrinel Dumitrescu Voirel voyage seul. Il est armé et sillonne la ville.

Cendrillon 3D, Elle était une fois dans l’ouest De Pascal Hérold Aventureavec Yolande Moreau, Alexandra Lamy Le conte de Cendrillon revisité en version Far West.

La TaupeDe Tomas Alfredson Thrilleravec Gary Oldman, Colin Firth Une taupe s’est infiltrée au sein des services se-crets britanniques. George Smiley, lieutenant du MI6, tente de débusquer cet agent infiltré.

En secretDe Maryam Keshavarz Drameavec Nikohl Boosheri, Sarah Kazemy Des parents iraniens doivent faire face aux pro-blèmes de leurs enfants.

ZarafaDe Rémi Bezançon Animationavec Thierry Frémont, Simon Abkarian Un lien unit Maki, un enfant de 10 ans, avec Za-rafa, une girafe orpheline. Le prince du désert doit conduire la girafe en France mais le jeune garçon veut la ramener sur sa terre natale.

Une bouteille dans la merDe Thierry Binisti Drameavec Agathe Bonitzer, Mahmoud Shalaby Une jeune française résidant à Jérusalem écrit une lettre où elle exprime ses pensées sur la haine entre la Palestine et Jérusalem. Son frère jette la bouteille à la mer.

JC Comme Jésus ChristDe Jonathan Zaccaï Comédieavec Vincent Lacoste, Elsa Zylberstein La vie d’un jeune homme surdoué à l’école comme au cinéma : il gagne sa première Palme d’Or à quinze ans et un César à seize ans.

Jeux d’étéDe Rolando Colla Drameavec Armando CondolucciUn couple tente de se retrouver dans un camping en Toscane.

Un monde sans femmesDe Guillaume Brac Comédie dramatiqueavec Vincent Macaigne, Cédric CailleuxSylvain fait la connaissance de deux jeunes femmes. Mais Gilles, un dragueur invétéré, per-turbe leurs relations.

Underworld : nouvelle ère le 8 février

The Descendants le 25 janvier

Contrabande le 1er février

Page 24: Diversions Besançon janvier 2012

BELFORT - Maison du Peuple22 janvier à 16hLoc : Projet 90 : 03 84 26 79 65

PONTARLIER - Espace Pourny26 janvier à 20h30Loc : Virgo Music : 03 81 46 54 69Office du tourisme : 03 81 46 48 33

BESANCON - Théâtre musical11 février à 20h30Loc : Lionel Patrick Productions : 03 81 81 11 11Ticketlive : 03 81 54 20 47

Tous les autres points de vente: Géant, Leclerc, CarrefourHyper UFnac : 0892 683 622Ticketnet: 0892 390 100