docteur, mes oreilles sifflent - psycha analyse mes oreilles... · 2014. 3. 23. · docteur, mes...
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Docteur, mes oreilles sifflent
Monique DECATUniversité
Catholique de Louvain
cliniques universitaires Saint Luc
DEFINITION
Sensation auditive perçue en l ’absence de tout stimulus extérieur à l ’organisme
« tinnitus »
origine latine (Pline
l
’Ancien, I après JC)
« acouphène » origine grecque (akouein, entendre et phainein, apparaître)
FREQUENCE
7 à 15 % de la population
1 à 5 % invalidants
Influence culturelle (Inde)
Acouphènes pulsatiles
Acouphènes objectifs
Acouphènes subjectifs
1. Les acouphènes pulsatiles
rythmés par la fréquence cardiaque
origine : turbulences
dans la circulation (augmentation du volume sanguin, sténose…)
BILAN
Anamnèse : origine, trauma, chirurgie….
anémie,
hypertension artérielle…
hyperthyroïdie, grossesse…
Auscultation : gros vaisseaux du couartère occipitale, temporalerégion périauriculaire
* variabilité
BILAN (SUITE)
Examen otoscopique :- absence de lésion inflammatoire, de cérumen
- tumeur glomique- bulbe jugulaire haut-
artère carotidienne aberrante
- signe de Schwartze- cae pulsatile
BILAN (SUITE)
Audiométrie
Réflexe stapédien
rythme cardiaqueotospongiose
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Si ex. otosc. (+) : CT
scan
rocher -
cou
Si ex. otosc. (-) : écho-dopplerRMN, angio
MR
examen neuro-ophtalm.ponction lombaire
Si (-) : artériographie +/-
embolisation
Ct
scan
: tumeur glomique
Rmn
: déviation art. vert.
maxillaire int.
sinus lat.
art. occip.
Fistule artério-veineuse
ETIOLOGIES
hypertension intracranienne bénigneHTA, anémie, hyperthyroïdie...tumeur glomiquesténose carotidienneotoscléroseartères tortueuses (carotide ou tronc basilaire)
boucle vasculairefistule artério-veineuse
Hypertension intracranienne
bénigne
femme obèsecéphaléesinstabilitétroubles visuels RMN
FO : œdème papillairePL : pression 200 mm H2O
TRAITEMENT ?
OUI
dans la majorité
des cas
2. LES ACOUPHENES OBJECTIFS
ceux que vous pouvez voir ou entendre
ETIOLOGIES
myoclonies vélaires
spasme m. étrier
spasme m. marteau
DIAGNOSTIC
anamnèse
examen clinique et otoscopique
impédancemétrie
TRAITEMENT ?
OUI
anxiolytiquemagnésiumaérateur transtympaniquechirurgie
3. LES ACOUPHENES SUBJECTIFS
de loin les plus fréquents
les plus variables , les moins bien connus et donc les moins bien traités
CE QUE L
’ON SAIT :
personnes normoentendantes, sans antécédents particuliers, chambre isolée
94% perçoivent un acouphène après 5 minutes
(Heller et Bergman , 1953)
section du nerf cochléovestibulairepersistance de l
’acouphène
ACOUPHENE // DOULEUR
processus physiologique normalpeut devenir pathologique
tolérance, acceptationfortement influencée par le système
limbique
et le système
nerveux autonome (Jastreboff
1990)
stéréocils :
neurotransmetteur :
f. afférentes
f. efferentes
•Glutamate, calcium, potassium,
récepteurs NMDA, AMPA
•Gaba, 5ohtrypt, ac.choline,dopamine, enképhalines, calcitonine
Fibres auditives primaires : -
augmentation de l
’activité
de repos
-
perte du caractère aléatoire (modification de la myéline)
Voies auditives :
• hyperactivité
des v. aud. centrales
•
influence inhibitrice périphérique n
’existe plus
•action inhibitrice de la subst. réticulée sur les noyaux cochléaires
•………...
RECHERCHE
BILAN
ANAMNESE
Origine : moment précis?
caractéristique : uni ou bilatéral
sons aigus ou gravessymptômes associés :
- hypo ou hyperacousie-
otorrhée, vertiges
-
diabète, cholestérol-
ATM, arthrose cervicale
retentissement psychologique (questionnaire)facteurs favorisants : stress, tabac, ototoxique
EXAMEN CLINIQUE
oreille externeoreille moyennearticulation temporo-mandibulairecolonne cervicale
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Audiométrie tonale - vocaleréflexe stapédien
et réflexe decay
testhyperacousie
Hypoacousie
Identification de l’acouphène
acouphénométrie (fréquence, intensité, masquabilité)
Entre 4 et 6 KHz5 db
SL
masquable (Residual Inhibition 60 sec + 10db)
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Stomatologie (ATM)RX colonne cervicale
Examens complémentaires
RMN
IMAGERIE FONCTIONNELLE
: compare situation de repos / activité
PET : traceur radioactif (fluor)débit sanguin, métabolisme du glucose, consommation O2silencieux
fRMN : propriété paramagnétique de la desoxyhémoglobine
(augm
signal T2;
Blood
Oxygenation
Level
Dependant)bruyant
IMAGERIE FONCTIONNELLE
augmentation activité dans aires auditivesdiminution de l’activité dans aires non
auditives intervenant dans la douleur(cortex cingulaire ant, cortex pariétal post, insula)
TRAITEMENT
Convaincre le patient qu’on peut faire quelque chose pour lui
Dialoguer avec le patient
Lui porter attention
LESQUELS ?
médicaments : vasodilatateur, inhibiteur calcique, anticoagulant, sédatif, anxiolytique, antidépresseur, antiépileptique, zinc, magnésium, ginkgo biloba…
localement : ionophorèse, stimulation électrique, soft laser
généralement : sophrologie, kinésithérapie,relaxation, acupuncture, hypnose, hygiène de vie, CBT (Cognitive BehaviouralTherapy)
Musique thérapie
RESULTATS
Très variablemais toujours aux alentours de
40%
ronde de médecins et de traitements
Aide auditive (attention si
hyperacousie)
Masqueur d’acouphènes (n’est pas un bruit blanc, supérieur à intensité de l’acouphène)
Générateur de bruit blanc (inf à 6KHz)
RECHERCHE
neurotransmetteur
• voies efférentes : agoniste gabaergique
: Acamprosate
®
•
voies afférentes : antagoniste glutamate …..
RECHERCHE
STIMULATION MAGNETIQUEcouplé
à
fRMN
basse fréquence pour inhiber l’activité corticale élevée (gyrus temp
inf gauche, zone
temporopariétale
gauche)(m thénar)haute fréquence pour activer le cortex émotionnel (préfrontal dorsolat)
Électrode implantée ?
IL FAUT SAVOIR
:
dans le maintien de l ’acouphène, il existe toujours un processus cortical et sous-corticalsystème émotionnel à un rôle très importantprise en charge globale de longue durée
SCHEMA DE JASTREBOFF
perception et évaluation
détection réaction émotionnelle
origine corps
TINNITUS
RETRAINING THERAPY (TRT)
éviter les situations où on perçoit l ’acouphèneassocier l ’acouphène à quelque chose d ’agréablestimuler le cerveau plusieurs heures par jour6 mois à 1 an
75 % patients améliorés
A RETENIR
3 catégories d’acouphènes très différentsNécessité d’un bilan completEtant donné le facteur émotionnel important, notre rôle est d’être àl’écoute du patient, de le guider dans le choix du traitement en sachant que dans 80% des cas, il pourra être soulagé
TRAITEMENT
Dans environ 20 % des cas, il existe une cause médicale traitable !
Dans les autres cas, il n ’existe pas de traitement de la cause mais plutôt une aide à l ’habituation.« une blessure provoque toujours une cicatrice….qui ne dérange plus sauf si on la regarde »
MERCI