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1 BANQUE DE DEVELOPPEMENT DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE Document de Stratégie Pays Pour le Développement du Secteur Privé et des PME République du Cameroun BDEAC – Septembre 2014

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BANQUE DE DEVELOPPEMENT

DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE

Document de Stratégie Pays Pour le Développement du Secteur Privé et des PME

République du Cameroun

BDEAC – Septembre 2014

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Document de stratégie Pays Cameroun

Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT

Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME

BDEAC – Septembre 2014

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SOMMAIRE

Sigles et abréviations 5 Introduction 8 Contexte du pays 9 - Contexte géopolitique 9 - Contexte social 9 - Contexte économique 10 Développement économique et social 11 - Développement économique 11 - Développement social et humain 17 - Climat des investissements et facilité de faire les affaires 19 - Données du Rapport Doing Business 20 Analyse SWOT (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces) 22 - Tableau SWOT ou FFOM 25 BDEAC : Plan stratégique et vision de développement du secteur privé 26 - Vision stratégique de la BDEAC à l’horizon 2025 26 - Axes de la Vision stratégique de la BDEAC à l’horizon 2025 26 - Stratégie opérationnelle 27 - Politiques sectorielles 28 Interventions de la BDEAC au Cameroun 32 Orientations du Cameroun pour le développement du secteur privé et des

PME 34

Stratégie de la BDEAC pour le développement du secteur privé et des PME au Cameroun

43

- Axes stratégiques du développement du secteur privé et des PME 43 - Tableau des Axes stratégiques 44 - Actions et programmes de la BDEAC 45 • Axe financement 45 - Actions et programmes du Gouvernement et des partenaires au

développement 49

• Axe financement 49 • Axe Appui institutionnel 51 • Axe Renforcement et développement des capacités 55 • Axe Actions et programmes spécifiques pays 57 Fiches Programmes et actions 59 - Fonds de garantie 60 - Fonds / Guichet des ressources concessionnelles 61 - Capital Investissement / SICAR 62 - Financement des EMF 63 - Fonds d’amorçage 64 - Fonds de développement des petits métiers et de l’Artisanat 65 - Crédit bail (Leasing) 66 - Programme national de structures d’appui à la création d’entreprises 67 - Programme d’appui aux structures d’accompagnement du secteur privé et

des PME 68

- Centres techniques sectoriels 69 - Appui institutionnel aux acteurs économiques privés 70 - Parcs d’activités économiques 71 - Développement de la culture entrepreneuriale 72

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- Renforcement des capacités des promoteurs 73 - Renforcement des capacités des ressources humaines dans les

administrations et les structures d’appui à la création d’entreprises 74

- Promulgation et mise en application du nouveau code des PME 75 - Etudes sectorielles approfondies 76 - Le Commerce transfrontalier 77 Matrice d’intervention des opérateurs et partenaires 78 Objectifs et piliers de la stratégie 80 Risques et mesures d’atténuation 81 Conclusions 82 Annexes 83 Bibliographie 105

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LISTE DES ACCRONYMES

ACP Afrique Caraïbes Pacifique AES-SONEL Société Nationale d'Electricité du Cameroun AGOA African Growth and Opportunity Act ANAFOR Agence Nationale de Développement des Forêts ANEMCAM Association Nationale des Etablissements de Microfinance au

Cameroun ANIF Agence Nationale d'Investigation Financière APD Aide Publique au Développement APE Accords de Partenariat Economique BAD Banque Africaine de Développement BDEAC Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale BEAC Banque des Etats de l'Afrique Centrale BID Banque Islamique de Développement BM Banque Mondiale BOT Build, Operate and Transfert BTP Bâtiments et Travaux Publics C2D Contrat de Désendettement et Développement CADEL Comité d'Appui au Développement de l'Emploi Local CAMWATER Cameroun Water Utilities Corporation CAPAM Cadre d'Appui à l'Artisanat Minier CDE Camerounaise Des Eaux CDMT Cadre de Dépenses à Moyen terme CEEAC Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale CEFAM Centre de Formation des Agents Municipaux CEMAC Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale CETIC Collège d'Enseignement Technique, Industriel et Commercial CGI Code Général des Impôts CISL Comité Interministériel des Services Locaux CND Conseil National de la Décentralisation CNDHL Commission Nationale des Droits de l'Homme et des Libertés CNE Conseil National de l'Emploi COBAC Commission Bancaire de l'Afrique Centrale CONAC Commission Nationale Anti-corruption CRE Conseils Régionaux de l'Emploi CRESMIC Cadre de Référence et Support Méthodologique minimum commun

pour la Conception d'un système d'information pour le suivi des DSRP et des OMD

CTD Collectivités Territoriales Décentralisées CTS Comité Technique de Préparation et de Suivi des Programmes

économiques CTSE Comité Technique de Suivi et d'Evaluation des activités de mise en

œuvre du DSRP DGEPIP Direction Générale de l'Economie et de la Programmation des

Investissements Publics DSCE Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté ECAM Enquête Camerounaise Auprès des Ménages EDSC Enquête Démographique et de Santé Cameroun EESI Enquête nationale sur l'Emploi et le Secteur Informel ELECAM Elections Cameroun

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EMF Etablissement de Micro Finance FAO Food and Agriculture Organization FEICOM Fonds spécial d'Equipement et d'Intervention inter Communale FMI Fonds Monétaire International FNE Fonds National de l'Emploi FRPC Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance GAR Gestion Axée sur les Résultats GIC Groupement d'Initiatives Communes GIE Groupement d'Intérêt Economique HEVECAM Société d'Hévéa du Cameroun HIMO Haute Intensité de Main d'œuvre IADM Initiative d'Allègement de la Dette Multilatérale IDE Investissements Directs Etrangers INS Institut National de la Statistique IRPP Impôts sur le Revenu des Personnes Physiques MINADER Ministère de l'Agriculture du Développement Rural MINAS Ministère des Affaires Sociales MINATD Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation MINCOM Ministère de la Communication MINCOMMERCE Ministère du Commerce MINCULT Ministère de la Culture MINDAF Ministère des Domaines et des Affaires Foncières MINDUH Ministère du Développement Urbain et de l'Habitat MINEDUB Ministère de l'Education de Base MINEE Ministère de l'Energie et de l'Eau MINEFOP Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle MINEP Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature MINEPAT Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du

Territoire MINEPIA Ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales MINESEC Ministère des Enseignements Secondaires MINESUP Ministère de l'Enseignement Supérieur MINFI Ministère des Finances MINFOF Ministère des Forêts et de la Faune MINFOPRA Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative MINIMIDT Ministère de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique MINJEUN Ministère de la Jeunesse MINJUSTICE Ministère de la Justice MINPMEESA Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Economie Sociale

et de l'Artisanat MINPOSTEL Ministère des Postes et Télécommunications MINPROFF Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille MINRESI Ministère de la Recherche Scientifique et Technique MINREXT Ministère des Relations Extérieures MINSANTE Ministère de la Santé MINSEP Ministère des Sports et de l'Education Physique MINT Ministère des Transports MINTOUR Ministère du Tourisme MINTP Ministère des Travaux Publics MINTSS Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale OHADA Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires OMC Organisation Mondiale du Commerce OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement

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ONG Organisation Non Gouvernementale PADMIR Projet d'Appui au Développement de la Microfinance Rurale PARIF Plan d'Action en vue du Renforcement de l'Intermédiation Financière PDSE Plan de Développement du Secteur Energie PER Programme Economique Régional PFNL Produits Forestiers Non Ligneux PIB Produit Intérieur Brut PINORAC Projet d'Introduction des Normes de Rendement dans l'Administration

Publique Camerounaise PIR Programme Indicatif Régional PIT Peuples Indigènes et Tribaux PME Petite et Moyenne Entreprise PMI Petite et Moyenne Industrie PNG Position Nette du Gouvernement PNG Programme National de Gouvernance PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement POE Plans d'Organisation et d'Effectifs PPMF Projet d'Appui au Programme National de Microfinance PPTE Pays Pauvre Très Endetté PROMAGAR Programme de Modernisation de l'Administration Camerounaise PSFE Programme Sectoriel Forêts/Environnement PST Programme Sectoriel des Transports PTF Partenaires Techniques et Financiers SAR/SM Section Artisanale Rurale/ Section Ménagère SIGIPES Système Informatique de Gestion Intégré des Personnels de l'Etat et de

la Solde SNH Société Nationale des Hydrocarbures SOCAPALM Société Camerounaise de Palmeraies SODECAO Société de Développement du Cacao SYGMA Système de Gros Montants Automatisés TIC Technologies de l'Information et de la Communication TOFE Tableaux d'Opérations Financières de l'Etat TPE Très Petite Entreprise TSPP Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée UE Union Européenne UFA Unités Forestières d'Aménagement WEO World Economic Outlook ZICGC Zones d'Intérêt Cynégétique et Gestion Communautaire

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I- Introduction

Le développement et la diversification économique furent depuis les années 2000 l’une des priorités du gouvernement camerounais. Le pays qui se voit développer par ce que génère le secteur pétrolier et par la productivité du secteur informel a énormément besoin de diversifier son économie et de dénicher les secteurs prioritaires et les développer.

Les partenaires au développement tels que la Banque Africaine de Développement, La Banque Mondiale, la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale et autres ont déniché avec les autorités camerounaises quatre secteurs dont le pays a des avantages comparatifs et dont le potentiel de développement est considérable notamment le bois, le textile, confection et cuir, le tourisme et les TIC.

Afin d’améliorer le climat d’investissement et d’attirer les opérateurs économiques locaux et étrangers pour investir dans le pays et diversifier les activités productrices, le Cameroun a appelé à l’aide certains partenaires au développement tels que la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale, l’Agence Française de Développement, le Centre de Développement des Entreprises et certains pays partenaires pour élaborer des stratégies et mettre en place certains programmes de développement et des pays partenaires tels que le Nigeria et la Chine.

La BDEAC, en tant que partenaire de développement et partenaire pour le financement des projets économiques publics et privés dans la Sous-région CEMAC, est appelée à jouer pleinement son rôle pour entreprendre des programmes et des actions visant le développement du secteur privé et des PME au Cameroun et dans la Sous-région.

Après avoir examiné et cartographié la situation du secteur privé et les programmes des partenaires au développement en premier lieu, ci après la BDEAC présente la stratégie de développement du secteur privé au Cameroun. C’est la vision de la Banque et sa proposition pour améliorer le climat des affaires et développer le secteur privé et les PME au pays.

C’est un document qui englobe des programmes et des actions réparties sur quatre axes : le financement, l’appui institutionnel, le renforcement des capacités et des actions et programmes spécifiques.

La BDEAC en tant que partenaire interviendra de diverses manières pour mettre en place ces programmes, d’abord en les proposant aux autorités compétentes, par l’élaboration des études, le financement ou le cofinancement ou la prise en charge totale du programme. L’intervention des partenaires au développement, des partenaires techniques et financiers est fortement recommandée pour réussir ces programmes.

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II- Contexte du pays : II-1 Contexte géopolitique :

Le Cameroun se situe en Afrique centrale avec une surface de 475 442 km2 et comptait une population estimée à 21,7 millions d’habitants. Il occupe une place importante dans la Sous-région et a une façade de 412 km sur les côtes de l’Atlantique le rendant plus stratégique en tant que territoire de transit en plus qu’il a des frontières avec 6 pays.

Coté politique, le Cameroun est régit par un régime présidentiel et dirigé par le Président Paul Biya, reconduit au pouvoir en octobre 2011. Après une petite crise en 2008 à cause des émeutes contre la vie chère, le Cameroun se voit en situation stable et paisible et oriente ses politiques vers le développement économique, politique et social. Le Gouvernement a engagé des réformes importantes, même s’il subsiste encore des obstacles importants en matière d’amélioration de la transparence, de la lutte contre la corruption, de l’environnement des affaires et de l’obligation de rendre compte.

Les efforts se multiplient pour instaurer un climat politique paisible et favorable à une croissance économique et sociale qui améliore la situation du citoyen congolais.

II-2 Contexte social :

Le Cameroun abrite plus de 21,7 millions d’habitants en majorité à Yaoundé et Douala. Le pays, en manque d’infrastructures économiques et sociales n’épargne pas les efforts pour investir dans ces domaines et améliorer les indices sociaux.

Le SMIG au Cameroun passe au mois de juillet 2014 à 36,250 FCFA, l’indice de la pauvreté est de 39,9 %, le taux de scolarisation au primaire est de 82,6%, le taux d’alphabétisation des personnes entre 15-49 ans est de 73%, la proportion de la population ayant accès à l’eau potable est de 59,8% tels sont les principaux indicateurs sociaux au Cameroun.

Les Objectifs au Millénaire pour le développement (OMD) fixés à atteindre en 2015 ne seront pas maintenus ou très difficile à atteindre selon le PNUD. Le pays doit beaucoup investir et aura encore besoin de l’aide des partenaires au développement pour améliorer son infrastructure économique et sociale surtout dans les secteurs de transport, éducation et santé.

Le DSCE constitue pour la période 2010-2020, le cadre de référence de la stratégie de développement du pays. Il intègre les orientations de la vision à long terme (Vision 2035, 2009) centrée sur l'accélération de la croissance, la création d'emplois formels et la réduction de la pauvreté. Il vise en conséquence à (i) porter la croissance à 5,5 % en moyenne annuelle dans la période 2010-2020 ; (ii) ramener le sous-emploi de 76 % à moins de 50 % en 2020 ; (iii) ramener le taux de pauvreté monétaire de 39,9 % en 2007 à 28,7 % en 2020 ; et (iv) réaliser à l’horizon 2020, l’ensemble des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

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II-3 Contexte économique :

L’économie camerounaise est la plus diversifiée de la région. Les activités agricoles et forestières (24,7% du PIB) s’appuient à la fois sur les cultures de rente (cacao, café, banane, palmier à huile, canne à sucre, hévéa) et vivrières (banane plantain, maïs, manioc…). La production vivrière nationale augmente sans toutefois couvrir les besoins de la population. L’importation de denrées de base s’accompagne d’une hausse de leur prix de vente. En vue d’y remédier, les autorités ont annoncé en février 2011 la création d’une agence de régulation des prix alimentaires chargée de prendre des initiatives visant à éviter la spéculation (magasins témoins, caravanes itinérantes) et, si nécessaire, de constituer des stocks de sécurité.

Après avoir atteint 5,3% en 2008 pour retomber à 1,3% en 2010, la hausse des prix s’est accélérée en 2011 puis poursuivie en 2012 (+2,9% puis 3% selon le FMI), tirée par les produits alimentaires (+4,8 %, +6 % pour le vivrier). Elle s’est limitée à 2,5 % en 2013. La Banque mondiale, l’Union européenne et la France sont les trois principaux bailleurs de fonds qui financent les actions de l’Etat dans le domaine agricole.

Les hydrocarbures restent un élément important de l’économie (8,8% du PIB). Après plusieurs années de déclin, la production pétrolière est repartie à la hausse en 2012 et 2013 passants de 21,6 M de barils en 2011 à 24,3 M en 2013. Le secteur des hydrocarbures contribue notablement aux recettes budgétaires (25% du budget). Le secteur forestier, quatrième poste d’exportation après le pétrole, le cacao et les carburants, a amorcé une reprise significative en 2010, avec des exportations en hausse. L’exploitation du gaz offre des perspectives intéressantes à moyen terme (projet de liquéfaction de gaz). Les ressources minières diversifiées (cobalt, bauxite, fer…) font actuellement l’objet de projets (s’agissant en particulier du minerai de fer).

L’industrie (23,2% du PIB) couvre des secteurs variés du point de vue régional (boissons, sucrerie, huilerie, savonnerie, minoterie, aluminium, ciment, métallurgie, première transformation du bois) mais reste peu compétitive, handicapée par l’accès médiocre à l’offre électrique. Le secteur des services est dominé par les transports, le commerce et la téléphonie mobile.

Malgré cette diversification, l’essentiel des exportations (80%) repose sur des produits non transformés (pétrole brut, grumes et sciages, cacao, banane, caoutchouc, café, coton).

Au cours des 20 dernières années, plusieurs grandes entreprises publiques ont été privatisées ou concédées. L’Etat camerounais semble désormais plus hésitant à engager ce type d’opérations.

Les flux d’échanges avec les pays de la zone CEMAC, dont le Cameroun constitue la tête de pont maritime, ne représentent qu’une faible part des échanges commerciaux (en moyenne 3,6% depuis l’instauration de la zone de libre échange de la CEMAC en 1999). Le Cameroun réalise à lui seul 70% des échanges agricoles intracommunautaires de la CEMAC.

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Les principaux partenaires commerciaux du Cameroun sont l’UE, le Nigeria et la Chine. Dans une étude publiée par l’institut des hautes études internationales de développement de Genève sur le secteur informel au Cameroun, un constat est fait et est inquiétant ; plus de 90 % des actifs camerounais travaillent dans le secteur informel.

Le nombre d’unités de production informelles (UPI) est estimé à plus de 2.5 millions au Cameroun dont 49.5 % en milieu rural et 33.3 % dans les villes de Yaoundé et Douala. Les femmes dirigent 54.4 % des UPI et les hommes 45.6 %.

III- Développement économique et social : III-1 Développement économique (situation 2012 -2013) :

III-1-1 Généralités

Avec une population de 19,958 millions d’habitants répartie sur un territoire 475 442km2, soit une densité de 40,6 habitants/km2, le Cameroun est le pays le plus peuplé d’Afrique Centrale. Le taux de croissance démographique est de 2,2 % et la population urbaine représente 58,0 % de la population totale. L’espérance de vie à la naissance est de 54,39 ans, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans s’établissait à 149,0 ‰ ; le taux d’alphabétisation se situait à 67,9 % en 2005 pour les 15-24 ans, le taux de prévalence du VIH/Sida est de 7,2 %. Le pays est classé au 150e rang dans rapport à l’IDH en 2013 sur 187 pays. Le régime politique est stable et le risque de conflit avec les pays voisins est très faible.

En 2013, la situation macroéconomique du Cameroun s’est caractérisée par la consolidation de l’activité économique, l’amélioration de la gestion des finances publiques et des comptes extérieurs1

a- Production :

.

III-1-2 Evolution de la production et de l’inflation en 2013 :

L’activité économique a été vigoureuse en 2013. Cette embellie s’explique à la fois par les performances remarquables du secteur des hydrocarbures et par la bonne tenue du secteur hors pétrole. Ce dernier a bénéficié des effets induits du programme des grands projets d’infrastructures et de la reprise de la production dans certaines branches d’activité. En conséquence, le produit intérieur brut (PIB) en volume a progressé de 5,1 % contre 4,6 % en 2012.

Du point de vue de l’offre, l’activité des trois secteurs a été soutenue.

Dans le secteur primaire, les branches agriculture, élevage, pêche et sylviculture ont contribué positivement à la croissance. Ce résultat s’explique principalement par la poursuite des mesures gouvernementales de soutien au secteur agricole,

1 . Analyse réalisée à partir des informations du rapport intérimaire de surveillance multilatérale de la CEMAC, février 2014.

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notamment la modernisation des techniques agricoles avec la mécanisation, la poursuite de la distribution des plants et des semences à hauts rendements. Parallèlement, le secteur pétrolier a contribué positivement pour 0,3 point à la croissance, grâce notamment à l’entrée en exploitation de nouveaux puits (Dissoni Nord dans le bassin de Rio Del Rey, et Mvia dans le bassin de Douala/Kribi-Campo), et l’amélioration des taux d’extraction dans les champs matures.

Dans le secteur secondaire, la plupart des branches ont enregistré une hausse d’activité, en phase avec la fermeté de la demande intérieure. Il en est ainsi de la branche « industries » qui a consolidé ses performances, du fait de l’amélioration de l’offre d’énergie. La vigueur d’activité a également profité aux industries agroalimentaires, tirées principalement par les industries brassicoles et sucrières. De même, la branche des BTP a amélioré ses résultats, grâce à la poursuite des grands travaux de construction routière et des logements sociaux.

Enfin, le secteur tertiaire a tiré profit de l’embellie observée dans les autres secteurs de l’économie pour accroître son activité. C’est le cas du commerce et du transport qui ont bénéficié de la consolidation de la production forestière. En outre, la poursuite des recrutements dans la fonction publique a permis l’augmentation de la production des services non marchands.

Du côté de la demande, la croissance du PIB a été tirée par la hausse de la dépense intérieure. En revanche, les exportations nettes ont amputé la croissance de 1,4 point, en raison essentiellement de la hausse des importations de produits de première nécessité et de l’augmentation des importations des biens d’équipement liés aux grands projets d’infrastructure.

L’évolution favorable de la demande intérieure est imputable non seulement à la hausse des dépenses d’investissement publiques, mais aussi à la consommation des ménages, dont les ressorts ont été :

• La hausse du revenu des ménages en rapport notamment avec l’augmentation de la masse salariale des administrations publiques. Cette hausse s’explique par l’accroissement des effectifs et les régularisations des situations administratives des agents publics ;

• La hausse du prix d’achat aux producteurs des cultures d’exportation. Elle a permis d’améliorer les revenus de certains ménages ruraux ;

• Le recrutement du personnel, bien que peu significatif, dans le secteur privé moderne hors pétrole, en phase avec l’embellie dans le secteur hors pétrole.

b- Prix à la consommation :

L’inflation, mesurée par l’indice harmonisé des prix à la consommation des ménages, s’est établie à 2,5 % en moyenne annuelle contre 2,4 % en 2012. La stabilité des prix découle essentiellement de la décélération des prix des produits alimentaires et des logements.

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III-1-3 Finances publiques :

L’objectif principal de la politique budgétaire a porté à la fois sur la poursuite de l’effort de maîtrise des dépenses primaires courantes et sur l’amélioration du recouvrement des recettes budgétaires et leur sécurisation. De même, l’exercice 2013 s’est caractérisé par la mise en œuvre du premier budget programme.

L’exécution budgétaire s’est traduite par la hausse de 9,5 % des recettes budgétaires qui se sont établies à FCFA 2593,1 milliards. Les recettes pétrolières ont baissé pour atteindre FCFA 645 milliards contre FCFA 693 milliards en 2012. En revanche, les recettes hors pétroles sont à FCFA 1948,1 milliards contre FCFA 1675,6 milliards l’année précédente. L’amélioration substantielle des recettes non pétrolière est induite non seulement par l’effort de renforcement des recouvrements, mais également par l’embellie de l’activité.

De leur côté, les dépenses totales ont progressé de 3,0 % pour se situer à FCFA 2687,3 milliards après FCFA 2608,8 enregistrés en 2012. Les dépenses en capital sont passées à FCFA 825,6 milliards contre FCFA 808,1 milliards une année plus tôt. Les dépenses courantes progresseraient de 3,4% à 1 861,7 milliards contre 1 800,7 milliards en 2012

L’exécution budgétaire s’est traduite par un excédent budgétaire primaire de 1,6 % du PIB en contre 0,5 % du PIB en 2012. Parallèlement, le solde budgétaire de base a enregistré un excédent 1,3 % du PIB contre 0,1 % du PIB en l’année précédente.

Il résulte de ces évolutions que, la gestion des finances publiques s’est soldée par un déficit, base engagement et hors dons, de FCFA 94,1 milliards (soit - 0,7 % du PIB) contre un déficit de FCFA 240,2 milliards (soit – 1,8 % du PIB) en 2012.

En y intégrant l’amortissement de la dette extérieure de FCFA 58,4 milliards, le désengagement vis-à-vis du système bancaire non bancaire de FCFA 139,1 milliards et l’apurement des arriérés intérieurs de FCFA 26,1 milliards, le besoin de financement global de l’Etat est ressorti à FCFA 318,2 milliards2

2. Besoin de financement de l’Etat = solde base engagement hors dons - paiement des arriérés sur la dette intérieure – amortissement de la dette extérieure moins les sommes versées au titre du désengagement de l’Etat vis-à-vis du secteur bancaire et non bancaire.

. Ce besoin a été entièrement financé par la mobilisation des ressources extérieures au titre des dons pour FCFA 60 milliards et des tirages pour FCFA 258,2 milliards.

III-1-4 Balance des paiements :

Le déficit des transactions courantes hors dons s’est creusé pour atteindre FCFA -594,5 milliards contre FCFA -531,9 milliards en 2012, à cause de la détérioration du solde des balances commerciales, des services et des revenus.

Ainsi, la balance des paiements a enregistré un excédent de FCFA 10 milliards. Cet excédent est venu renforcer les avoirs de réserves officielles du compte d’opérations de l’Etat.

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En matière de dette publique extérieure, le ratio du service de la dette par rapport aux exportations est ressorti à 2,2 % contre 2,7 %3

L’évolution des principaux agrégats monétaires du Cameroun au 31 décembre 2012 a été marquée par une hausse des avoirs extérieurs nets

. Celui du service de la dette par rapport aux recettes budgétaires s’est établi à 3,3 % après 4,3 % un an plus tôt. Enfin, le ratio du stock de la dette publique totale (intérieure et extérieure) par rapport au PIB s’est situé à 16,3 % contre 15,8 % en 2012, l’encours de la dette extérieure représentant seulement 10,7 % du PIB contre 9,9 % en 2012. Il ressort, au regard de ces évolutions, que le niveau actuel de la dette du Cameroun est soutenable.

II-1-5 Situation monétaire :

4, un accroissement du crédit à l’économie et une amélioration de la Position Nette du Gouvernement5

• Solde budgétaire de base (> 0) : 1,3

. En conséquence, le taux de couverture extérieure de la monnaie s’est situé à 93,9 % contre 94,0 % à fin décembre 2012.

Les avoirs extérieurs nets ont progressé de 7,8 % pour atteindre FCFA 1646,5 milliards, en raison de l’évolution favorable des prix des exportations.

Du fait de la consolidation de l’activité économique, les crédits à l’économie ont progressé de 9,2 %, pour s’établir à FCFA 2171,5 milliards contre FCFA 1988,0 milliards au 31 décembre 2011.

La position nette créditrice de l’Etat s’est renforcée pour se situer à FCFA -386,6 milliards contre FCFA -288,4 milliards à fin décembre 2012.

En conséquence de l’évolution des agrégats ci-dessus, la masse monétaire a augmenté de 7,6 % pour atteindre FCFA 3162,8 milliards au 31 décembre 2013 contre FCFA 2939,5 milliards en 2012.

III-1-6 Critères de surveillance multilatérale :

Le Cameroun a respecté les quatre critères de surveillance multilatérale établis par la CEMAC :

• Taux d’inflation annuel moyen (< 3 %) : 2,5 %

• Encours de la dette totale rapporté au PIB nominal (< = 70 %); 16,3 %

• Arriérés de paiement (=0,0) ; pas d’accumulation d’arriérés de paiement intérieurs et extérieurs sur la gestion courante.

3 . Normes : ratio service de la dette/exportations compris entre 15 % et 25 % ; ratio service de la dette/recettes budgétaires compris entre 25 % et 35 %. 4 . Avoirs extérieurs nets : créances ou engagements nets des institutions monétaires (Banque Centrale et banques) sur l’extérieur. Il s’obtient en déduisant des avoirs extérieurs bruts, l’ensemble des engagements extérieurs, y compris les engagements à moyen et long terme. 5 . Position Nette du Gouvernement (PNG) = Dettes du Trésor après du système bancaire – créances du Trésor sur les banques. Par convention, une PNG créditrice est précédée du signe (-) alors qu’une PNG débitrice est précédée d’un signe (+).

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III-1-7 Perspectives économiques pour 2014 :

Les perspectives macroéconomiques du Cameroun pour l’année 2014 s’annoncent encourageantes. Elles seraient marquées par une consolidation de la croissance économique, un renforcement des performances des finances publiques et des comptes extérieurs, ainsi que par un affermissement de la situation monétaire.

L’activité du secteur non pétrolier resterait vigoureuse, en liaison avec le dynamisme des activités dans les branches traditionnelles comme l’agriculture, les BTP et les services. Par conséquent, le PIB réel serait de 5,3 % et le taux d’inflation progresserait à 3,0 %.

La gestion des finances publiques se solderait par un déficit budgétaire, base engagements, hors dons, de 1,5 % du PIB contre un excédent de 0,7 % du PIB réalisé en 2012. Cette évolution résulterait de la hausse des dépenses courantes, en dépit de la poursuite de l’effort de mobilisation des recettes fiscales hors pétrole.

En ce qui concerne les échanges extérieurs, le déficit des transactions courantes hors dons devrait se réduire légèrement pour se situer à FCFA - 488,5 milliards contre FCFA -594,5 milliards enregistrés en 2013. Enfin, le taux de couverture extérieure de la monnaie se stabiliserait autour de 94,3 %.

En définitive, les perspectives économiques du Cameroun reposent sur la hausse projetée de la production pétrolière et hors pétrole, l’amélioration du climat des affaires et le programme ambitieux d’investissements publics. Le risque que constitue la détérioration de la conjoncture internationale pourrait contraindre les exportations des produits de base agricoles et les investissements directs étrangers.

III-1-8 Situation sociale :

Le Cameroun met en œuvre depuis janvier 2010 sa stratégie décennale pour la croissance et l’emploi. Elle constitue la première phase de la marche vers l’émergence, mais aussi de cadre de référence de l’action gouvernementale pour la période 2010-2020. Elle vise globalement l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre de Camerounais.

Sa mise en œuvre permettra de :

• Porter la croissance à 5,5 % en moyenne annuelle au cours de la période 2010-2019 ;

• Ramener le sous-emploi de 75 % à autour de 40 % en 2019 ;

• Ramener le taux de pauvreté monétaire de 39,9 % en 2007 à moins de 25 % en 2019 ;

• Réaliser à l’horizon 2019, l’ensemble des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement s’est engagé à augmenter substantiellement les crédits budgétaires alloués aux dépenses de pauvreté.

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En particulier, dans le domaine de la santé et de l’éducation, le Gouvernement a mené plusieurs actions portant sur : l’amélioration du taux de couverture vaccinale, de l’efficacité et de la qualité du système éducatif national (signature des contrats avec les enseignants et construction des salles de classe). L’objectif des autorités en matière des vaccinations en 2011 était d’atteindre un taux de couverture vaccinale de 90 % contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos et l’hépatite B (DCT. hep3). En outre, les actions menées dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique nationale de lutte contre le VIH/SIDA (2006-2010) ont permis d’atteindre les résultats encourageants.

Le défi que le Cameroun doit relever serait de tirer profit de son économie relativement diversifiée pour promouvoir davantage une croissance économique plus forte et plus solidaire des couches pauvres de la population. Cela passe par l’amélioration impérieuse des infrastructures de base, le renforcement des institutions publiques, l’accès des ménages et des PME/TPE aux services bancaires, la promotion des secteurs à forte utilisation de main d’œuvre pour réduire lé chômage, l’accélération de l’amélioration du climat des affaires.

III-1-9 Environnement des affaires :

L’amélioration du climat des affaires demeure une priorité du Gouvernement pour attirer les capitaux étrangers. Des avancées significatives, notamment en matière de facilitation de création d’entreprises ont été accomplies (7 centres de formalités et de création d’entreprises ont été lancés), même si le Cameroun a perdu sept places dans le classement Doing Business 2014, se situant au 168e rang sur 189 pays.

En ce qui concerne la politique de soutien à l’investissement, le Cameroun dispose d’une Charte adoptée en 2002 (Loi n° 2002/004 portant charte des investissements) et destinée à être complétée par l’adoption de codes sectoriels. Une quarantaine de secteurs ainsi définis devraient à terme être couverts par des textes spécifiques. Ainsi, cinq nouveaux Codes sectoriels sont en cours d’approbation, intéressant les investissements dans les secteurs d’activité suivants : agro industrie, industrie lourde, industries manufacturières, services industriels et maintenance, chimie, pharmacie et parapharmacie.

Le pays s’est doté d’une Agence de Promotion des Investissements ou API (Décret n° 2005/310 du 1er septembre 2005), chargée de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en la matière.

III-1-9 Relations avec les institutions financières internationales :

a. Relations avec les institutions de Bretton Woods :

Une mission conjointe Fonds Monétaire International / Banque Mondiale / Banque Africaine de Développement a séjourné au Cameroun en mai 2013, dans le cadre

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des consultations au titre de l’article IV des Statuts du FMI. Elle a examiné la situation macroéconomique du Cameroun en 2012, et les perspectives en 2013.

La mission a noté l’objectif confirmé des autorités de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035. Elle a cependant observé que depuis l’adoption du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) sa croissance moyenne annuelle du PIB réel a été inférieure à l’objectif de 5,5% retenu pour la première phase de sa mise en œuvre couvrant la décennie 2010-2020. De plus, sur la base des projections à moyen terme, elle a observé que les gains de croissance attendus au cours des cinq prochaines années seront probablement insuffisants pour rattraper le retard déjà accusé dans l’atteinte de l’objectif des autorités.

b. Relations avec la BDEAC :

La BDEAC a financé, depuis 2006, 29 projets au Cameroun pour un montant de 161.883.000.000 FCFA dont 23 projets pour le secteur privé pour un montant de 99.839.000.000 FCFA.

Les projets financés par la BDEAC dans le secteur privé au Cameroun sont principalement dans le secteur Industrie & agroalimentaire pour un montant de 35 172 000 000 FCFA ensuite les infrastructures privés pour un montant de 28.560.000.000 FCFA soit 63,83 % des financements, ensuite les secteurs des télécoms, finance et enfin l’immobilier et les services.

III-2 Développement Social et Humain:

L’indice de développement humain (IDH) au Cameroun est de 0.495 et le pays est classé 150éme parmi les pays à faible indice. Le PIB par habitant est de 1180 USD et le taux de pauvreté est de 39.9%.

Le Cameroun, avec 22,7 millions d’habitants enregistre un taux de scolarisation au primaire de 82,6% et un taux d’alphabétisation de 73% pour la trancha d’âge 15-49 ans et de 59,8% de proportion de la population ayant accès à l’eau potable.

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D’après le PNUD et selon l'enquête camerounaise des ménages III, la croissance économique observée ces dernières années n’a pas eu d’impact significatif sur la réduction de la pauvreté, en particulier en milieu rural où l’incidence de la pauvreté est passée de 49,9% à 55% de 2001 à 2007.

En matière d’éducation, l’EDS-MICS 2011 met en lumière d’importantes disparités en défaveur des femmes : dans la tranche d’âge 15-49 ans, 20% de femmes demeurent sans instruction, contre 8% d’hommes.

L’analphabétisme frappe davantage les femmes qui comptent 77% et 18% respectivement dans l’Extrême Nord et le Littoral contre 47 et 7% pour les hommes.

Dans le domaine du VIH/SIDA, les femmes (5,6%) demeurent toujours plus vulnérables que les hommes (2,9%).

Par conséquent, l’accélération de la lutte contre la pauvreté et l’atteinte des OMD passent par la prise en compte des préoccupations des personnes en situation de vulnérabilité dans les politiques et stratégies. Dans nombre de cas, l’absence ou la faible prise en compte des dites préoccupations trouve son origine dans la faible participation des groupes de populations concernées aux instances de décisions politiques, économiques et sociales.

Le Cameroun, en collaboration avec le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) et les partenaires internationaux, opte pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement fixés pour 2015.

Un programme d’inclusion économique et sociale a été mis en place depuis 2012 ayant pour objectifs :

• Contribuer à l’amélioration de la prise en compte des préoccupations des groupes en situation de vulnérabilité dans les politiques et stratégies.

• Contribuer à l’amélioration de la participation des groupes en situation de vulnérabilité sociale à la prise de décisions politiques et sociales.

Le travail est colossal et les efforts doivent êtres multipliés, sinon, au rythme actuel il est difficile d’atteindre ces objectifs surtout en matière de réduction de la pauvreté, assurance de l’éducation primaire pour tous, promotion de l’équité genre et l’amélioration de la santé maternelle.

Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)

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Principaux Indicateurs de développement au Cameroun :

Indicateurs Année Indice / taux

Observations

Valeur de l’Indice de Développement Humain 2012 0,495

Rang Mondial Développement Humain 2012 150

Espérance de vie à la naissance 2012 52,1

Dépenses en santé (% du PIB) 2010 1,5

Durée moyenne de scolarisation (en année) 2010 5,9

Revenu National Brut (RNB) par habitant 2011 2090

Taux d’alphabétisation des adultes

% des 15 ans et plus

2010 70,7

Ratio emploi / population (% de 25 ans et plus) 2010 80,3

Chômage des jeunes (% âgés de 15 à 24 ans) 2010 …

Investissements Directs Etrangers (IDE) flux nets. (% PIB)

2007 - 2010

0,0

Aide Publique au développement nette reçue. (% PIB)

2007 - 2010

2,4

Taux d’électrification (% de la population) 2009 48,7

(Source : Rapport sur le développement humain 2013 – PNUD)

III-3 Climat des Investissements & facilité de faire les affaires :

Le climat des affaires au Cameroun est, selon les données de la Banque Mondiale (BM) défavorable au développement du secteur privé et des PME. Selon le rapport Doing Business 2014, le Cameroun est classé 168 sur 189 pays.

Depuis la création du Cameroun Business Forum en janvier 2009, et selon la banque Mondiale, 27 réformes relatives à l’amélioration de l’environnement des affaires ont étaient recommandées, 12 d’entres elles ont été mises en œuvre et 12 autres en cours.

Les réformes et les améliorations concernent essentiellement les délais et les procédures de création d’entreprises par la création de deux Guichets à Yaoundé et douala, les incitations fiscales, le commerce transfrontalier par l’opérationnalisation du guichet unique électronique des opérations extérieures (e-GUCE), l’obtention des permis de construire, le cadre juridique des Zones Economiques Spéciales (ZES), le cadre juridique du Centre d’arbitrage et de médiation, des mesures d’amélioration d’accès aux crédits et enfin des mesures pour l’enregistrement des biens immobiliers par l’ouverture de deux bureaux à Yaoundé et Douala.

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Données du Rapport Doing Business de la Banque Mondiale 2014 :

Facilité de faire les affaires (rang) 168

Création d’entreprises (rang) 184 Procédures (en nombre) 11 Délais (jours) 104 Coût (% revenu par habitant) 150.6 Capital minimum versé (% revenu par habitant) 27.5

Obtention des permis de construire (rang) 161 Procédures (nombre) 21 Délais (jours) 652 Coût (% revenu par habitant) 35.7

Raccordement à l’électricité (rang) 62 Procédures (en nombre) 4 Délais (jours) 64 Coût (% revenu par habitant) 1831.8

Transfer de propriété (rang) 159 Procédures (en nombre) 5 Délais (jours) 86 Coût (% revenu par habitant) 19.1

Obtention de prêts (rang) 109 Indice de fiabilité des garanties (0-10) 6 Etendue de l’information sur le crédit (0-6) 2 Couverture par les registres publics (% des adultes) 8.9 Couverture par les bureaux privés (% des adultes) 0.0

Protection des investisseurs (rang) 128 Indice de divulgation de l’information (0-10) 6 Indice mesurant la responsabilité des dirigeants (0-10) 1 Indice de facilité des poursuites par les actionnaires (0-10) 6 Indice de protection des investisseurs (0-10) 4.3

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Paiement des taxes et impôts (rang) 180 Paiements (nombre par année) 44 Délais (heures par année) 630 Total à payer (% du bénéfice brut) 48.8

Commerce transfrontalier (rang) 159 Documents pour l’export (nombre) 11 Délai à l’export (jours) 23 Coût à l’export (USD par conteneur) 1379 Documents à l’import (nombre) 11 Délai pour l’import (jour) 25 Coût à l’import (USD par conteneur) 2167

Exécution des contrats (rang) 175 Procédures (nombre) 42 Délais (jours) 800 Coût (% de la créance) 46.6

Solutionnement de l’insolvabilité (rang) 151 Délais (année) 2.8 Coût (% du revenue par habitant) 34 Taux de recouvrement (cents par dollar) 15.4

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IV- Analyse SWOT (FFOM) Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces :

L’analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces ou défis concerne dans ce cas le développement du secteur privé et des PME au Cameroun. Des paramètres ou des facteurs sont en lien direct et d’autres sont en lien indirect.

IV-1 Forces :

• Stabilité politique ; le pays est politiquement stable et cela permet aux pouvoirs d’orienter les efforts et les ressources vers le développement économique et social ;

• Intégration régionale ; le Cameroun opère dans une Sous-région avec une intégration économique avancée, monnaie unique, marché presque commun au sein de la Communauté économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) ;

• Le Cameroun s’est engagé à développer le secteur privé, encourager les promoteurs et surtout mener des programmes avec les partenaires au développement pour réduire le secteur informel. Le pays entreprend des mesures pour améliorer le climat des affaires.

• La création du Cameroun Business Forum (CBF) en 2009 est le point de départ d’un dialogue sérieux public privé pour le développement économique du pays. Les représentants du secteur privé tels que le patronat, les Chambres de Commerce et autres structures participent positivement à ce dialogue et tracent avec l’Etat l’avenir économique du pays.

• Au Cameroun, la culture entrepreneuriale est développée, les jeunes surtout s’orientent vers la création des projets et l’investissement, malgré que l’encadrement et l’accompagnement n’est pas tellement efficace. Ceux-ci opèrent surtout dans le secteur informel en manque de ressources financières surtout et de la bonne gestion.

• Les structures d’appui aux promoteurs existent au Cameroun, Agence de Développement des PME, Incubateurs d’entreprises, Chambres de commerce et autres. Mais ces structures n’ont pas suffisamment de moyens et d’équipements pour accompagner les promoteurs et les entreprises et n’ont pas aussi les Ressources Humaines qualifiés suffisants pour mener et mettre en place des programmes au profit des opérateurs économiques.

• Le Cameroun a élaboré une stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) qui sert de guide maintenant pour le pays pour détailler et mettre en œuvre les programmes et les projets de croissance économique dans le pays. C’est une visibilité de ce que planifie le Cameroun pour l’horizon 2035.

IV-2 Faiblesses :

• L’infrastructure économique n’est pas tellement favorable pour développer l’activité économique et diversifier les secteurs en ce qui concerne les routes, les zones industrielles aménagés, le transport… ;

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• L’administration Camerounaise, malgré les efforts, ne répond pas efficacement aux attentes du secteur privé en terme de création et gestion d’entreprises concernant les délais, les procédures et les coûts pour la création d’entreprises, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier…

• Les structures d’appui à la création d’entreprises et d’accompagnement des promoteurs souffrent de manque de moyens mais aussi de Ressources humaines qualifiés pour gérer l’accompagnement des promoteurs et des PME ;

• Manque d’études stratégiques sur le développement économique avec des études sectorielles et des opportunités d’investissements bien étudiées et divulguer au public pour inciter à l’investissement dans ces secteurs ;

• Manque de main d’œuvre qualifiée qui répond aux besoins de l’économie et des PME, inadéquation entre les exigences de l’entreprise surtout en métiers et en techniciens et la qualité des diplômes délivrés par les établissements de formation et d’enseignement.

• Le secteur informel constitue un obstacle majeur pour l’économie camerounaise. C’est vrai qu’il emploie un bon nombre de personnes, produit et participe à la génération de revenues et à la réduction de la pauvreté mais, il bloque le développement de point de vue fiscalité, impôts, stratégies et statistiques économiques, contrôle de l’emploi, de la production et autres.

IV-3 Opportunités :

• Fort potentiel de développement et de diversification économique ce qui mène à la réalisation d’études sectorielles approfondies et d’opportunités d’investissements à mettre à la disposition des promoteurs nationaux et internationaux ;

• Elaborer des programmes de développement de la culture entrepreneuriale menés par les structures d’appui et atteindre les établissements de formation et d’enseignements ;

• Mise en place d’un Programme National de Structures d’Appui à la création d’entreprises avec une Unité de Gestion de Programme (UGP) au niveau national et des centres de développement d’Affaires(CDA), des Incubateurs d’Entreprises (IE) et des Pépinières d’Entreprises (PE) ;

• Elaboration de programmes d’appui institutionnel au profit des administrations et institutions chargées du secteur privé et de l’accompagnement des promoteurs (ADPME, Centre de formalités pour les entreprises, Administration Fiscale, Douane, structures d’appui…)

• Elaboration de programmes de développement et renforcement des capacités des ressources humaines travaillant dans les administrations et structures d’appui aux entreprises et un programme de formation d’un groupe d’accompagnateurs de promoteurs ;

• Mettre en place un réseau national de création d’entreprise au niveau national regroupant toutes les structures et institutions publiques et privées en charge

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de la création d’entreprises et l’accompagnement des promoteurs qui se réunissent périodiquement pour examiner les dossiers, la situation du secteur privé et entreprendre les mesures adéquates ;

• Diversifier l’offre de financement des PME soit par les Banques Commerciales en ouvrant concrètement des lignes de crédits qui financent les investissements des PME et non seulement les opérations commerciales et aussi la création de sociétés qui gèrent le Capital Investissement (tels que les SICAR), les sociétés de Crédit Bail et les sociétés de Leasing ;

• La création d’une banque dédiée au financement des PME ; • Renforcer la capacité des Etablissements de Micro finances (EMF) et les

regrouper pour pouvoir bénéficier des crédits, garanties et des fonds aussi que des programmes d’accompagnement internationaux ;

• La mise en place de Fonds spéciaux d’investissements qui incitent aux investissements dans des secteurs prioritaires au Cameroun tels que l’agriculture, les minerais artisanales, l’artisanat, les petits métiers… ;

• Bénéficier au maximum des programmes internationaux d’accompagnement des promoteurs, des PME et du secteur privé initiés par les organisations internationales, bailleurs internationaux et ONG… ;

IV-4 Menaces ou défis :

• La mobilisation des ressources nécessaires pour mener des programmes de développement économiques ;

• Le développement économique est intégral et cohérent, il faut que les aspects de développement avancent ensemble (infrastructures économiques, appui institutionnel, développement des capacités, réformes au niveau du financement des PME…) ;

• Synergie entre les administrations et structures d’appui à la création d’entreprises : le travail doit être cohérent et en parfaite synergie entre les structures ;

• Défaillance des établissements d’enseignements et de formation professionnelle pour répondre aux besoins des entreprises économiques et surtout des PME en professionnels de métiers et techniciens ;

• Manque de performances des Ressources Humaines dans les administrations et institutions chargées de l’accompagnement des promoteurs et des PME.

• L’influence du secteur informel qui absorbe une masse importante d’investissements et de main d’œuvre et en progression.

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Analyse SWOT (FFOM) Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces

Forces:

• Stabilité politique ; • Amélioration des agrégats économiques ; • Intégration régionale (CEMAC) ; • Fort engagement de l’Etat pour

développer le secteur privé et améliorer le climat des affaires ;

• Création du Cameroun Business Forum (CBF) cadre solide pour le dialogue Public Privé pour développer l’économie ;

• Culture entrepreneuriale développée par rapport aux autres pays de la Sous-région ;

• Existence de plusieurs institutions chargées du développement du secteur privé et des PME ;

• Il y’a une stratégie de développement pour le pays : Document de Stratégie Pays pour la croissance et l’emploi, horizon 2025.

Faiblesses :

• Manque d’infrastructures économiques ; • Lourdeur des procédures administratives

en termes de délais, coûts et nombre de procédures ;

• Faiblesse des structures d’appui à la création d’entreprises (Budgets et ressources humaines) ;

• Manque d’études stratégiques, d’études sectorielles et d’études d’opportunités d’investissements ;

• Manque de main d’œuvre qualifiée qui répond aux besoins des entreprises ;

• Un secteur informel prépondérant qui bloque le développement et la planification du développement économique.

Menaces ou Défis:

• Disponibilité des ressources pour financer les programmes;

• Manque de cohérence en phases d’exécution des différents programmes (divers aspects de développement) ;

• Manque de synergie pour la mise en place des programmes entre les différentes structures ;

• Manque de qualifications des Ressources Humaines travaillant sur les différents programmes et différentes réformes surtout dans les institutions d’appui et les administrations concernées ;

• Défaillance des établissements de formations pour répondre aux besoins en main d’œuvre qualifiée et techniciens pour l’entreprise ;

• Les menaces du secteur informel et les manques de solutions et programmes pour se fléau.

Opportunités :

• Elaboration de plans stratégiques de développement économique avec des études sectorielles et d’études d’opportunités d’investissements ;

• Elaboration d’un programme d’appui institutionnel aux structures d’appui au développement du secteur privé et des PME ;

• Mise en place d’un programme National de structures d’appui à la création d’entreprises (UGP, CDA, IE et PE) ;

• Elaboration d’un programme de renforcement des capacités des ressources Humaines dans les structures d’appui ;

• Création de sociétés de SICAR, Crédit bail et leasing ;

• Mise en place des Fonds spéciaux d’investissements ;

• Création d’une Banque dédiée au financement des PME.

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V- BDEAC ; Plans Stratégique et vision de développement du secteur privé :

V-1 Vision Stratégique de la BDEAC à l’horizon 2025 :

La BDEAC mène sa mission de financement du développement dans l’environnement qui a fait l’objet d’une présentation au chapitre 2 du présent document.

Cet environnement se caractérise, au niveau des économies des six pays, par la quasi-domination du secteur des hydrocarbures, une épargne publique abondante, notamment depuis la dernière décennie, l’absence d’infrastructures physiques de base, la faiblesse de la production industrielle pour transformer nombre de produits du terroir, une intégration économique insuffisante dans l’espace CEMAC, un grand retard dans l’intermédiation financière, et, par-dessus tout, un niveau de développement humain extrêmement faible au regard des ressources détenues.

Créée pour promouvoir le développement économique et social des pays de la CEMAC notamment en mobilisant les ressources en vue de soutenir les investissements favorisant l’intégration régionale, la BDEAC se doit de s’organiser pour apporter une contribution efficace à la résolution des problèmes de développement de la Sous-région.

A cet effet, la haute Direction a formulé, pour l’Institution, une vision au terme de ses cinquante ans d’existence, à l’horizon 2025, à savoir :

« Etre une banque performante, partenaire de référence pour la CEMAC, jouant un rôle majeur dans le financement de l’intégration régionale et des investissements orientés vers le développement humain ».

Une telle vision exige de la Banque qu’elle soit en situation de collecter les ressources adaptées, en quantité et en qualité, à ses interventions statutaires, et qu’elle s’assure les conditions de sa pérennité, par une viabilité financière à long terme.

La réalisation de ces deux conditions passe par une transformation de l’Institution pour la doter d’une gouvernance appropriée et d’un fonctionnement conforme aux normes internationales.

V-2 Axes de la vision stratégique à l’horizon 2025 :

• Être un acteur majeur dans le financement des projets d’infrastructures pour l’émergence des Etats en 2025 ;

• Mobiliser les excédents budgétaires des Etats pour les orienter vers les projets structurants ;

• Être une institution de référence en matière de financement des investissements du secteur privé et du secteur public marchand ;

• Être un émetteur de référence sur le marché financier de la CEMAC ;

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• Contribuer à la lutte contre la pauvreté, par le financement du développement à la base ;

• Être un partenaire de référence pour la Sous-région CEMAC ; • Devenir un partenaire stratégique des États pour le développement durable.

V-3 Stratégie opérationnelle :

En raison de la priorité accordée aux infrastructures par le Plan 2013-2017, la répartition des parts de financement entre les secteurs public et privé est pratiquement inversée par rapport au Plan 2008-2012, pour tenir compte de la demande particulièrement importante dans les domaines des infrastructures de transport et d’énergie ; il en découle que les financements continueront de bénéficier au secteur privé, mais la plus grande partie de ces financements reviendra au secteur public, en privilégiant bien entendu le cofinancement des grands projets nationaux et régionaux avec les bailleurs de fonds internationaux.

En ce qui concerne l’approche clientèle à suivre par la Banque, on décline ce qui suit :

Peuvent bénéficier des concours de la BDEAC, les opérateurs du secteur public ou du secteur privé.

Le secteur public comprend les Etats membres de la CEMAC, leurs collectivités et établissements publics.

Le secteur privé regroupe les personnes morales, de statut privé ou associatif, ressortissants de la CEMAC ou étrangers, désireux d’investir dans la zone CEMAC dans des opérations entrant dans les domaines d’intervention de la BDEAC. Le mode de gestion des sociétés relevant de ce secteur doit être de type privé, avec une comptabilité commerciale, une organisation et un fonctionnement conformes aux règles en la matière.

V-3-1 Le secteur privé :

La stratégie de la Banque relative au développement du secteur privé a pour principal objectif de contribuer à l’émergence d’un secteur privé viable dans les pays de la CEMAC, afin de renforcer la diversification des économies de ces pays. Il est en effet établi que le secteur privé joue un rôle important dans la réduction de la pauvreté, en particulier au niveau des petites et moyennes entreprises, par sa contribution à la croissance économique, par la fourniture de biens et services et la création d’emplois.

La Banque maintiendra l’importance accordée au secteur privé tout en veillant à la qualité de ses engagements à travers les voies traditionnelles de cofinancement, de lignes de crédit dédiées ou de refinancements ponctuels des banques locales.

En outre, la Banque prendra l’initiative d’animer un réseau d’information et d’appuis à la fois institutionnel et technique des entrepreneurs, avec la participation nécessaire de partenaires ciblés. Elle encouragera ses Etats membres, qui ne l’ont pas encore

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fait, à adhérer aux Fonds Régionaux de garantie que sont le Fonds de Solidarité Africain (FSA) et le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE), ainsi qu’à l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA).

V-3-2 Le secteur public :

Pour tenir compte de la demande et pour marquer l’importance des infrastructures notamment de transport et d’énergie, la Banque accroîtra fortement son apport au financement des investissements publics dans le cadre de cofinancements organisés. Elle améliorera son appui aux Etats dans son rôle de Conseil, en recherchant les domaines et les voies d’une contribution efficace.

Le financement des interventions de la Banque en faveur du secteur public s’appuiera pendant les premiers exercices du Plan 2013-2017 essentiellement sur l’orientation de l’épargne publique vers les projets structurants. En revanche, vers les dernières années du Plan, avec l’achèvement de la mise en œuvre du Programme des appuis institutionnels, la Banque pourra avoir accès à des ressources concessionnelles de type IDA ou à certaines lignes de crédit particulières offertes par les partenaires étatiques.

V-4 Politiques sectorielles :

V-4-1 Les infrastructures :

La Banque va amplifier les financements en faveur des infrastructures ayant une forte dimension régionale, essentielles pour l’amélioration de l’environnement des affaires. Il s’agit notamment des infrastructures de transport, de télécommunication et d’énergie.

Dans ces domaines, la Banque encouragera, en dehors de son propre financement, l’intervention des opérateurs ou développeurs privés, à la fois dans les programmes régionaux et dans les projets nationaux, au titre du partenariat public/privé promu avec d’autres Institutions, ou dans le cadre des prestations d’arrangeur de financements.

a) Les transports :

Au cours du Plan, la Banque poursuivra sa contribution à la réalisation concrète des projets du PDCT-AC, notamment par la mobilisation de la communauté des bailleurs de fonds internationaux. Pour sa contribution directe au financement de ces projets, la Banque situera son action principalement dans le segment des infrastructures marchandes et du NEPAD. Au niveau national, elle assistera les Etats dans leurs politiques de désenclavement intérieur par l’aménagement des routes non bitumées.

b) L’énergie :

Le taux d’accès à l’énergie dans les zones rurales en Afrique Centrale se situe en dessous de 3%. Par ailleurs, les échanges transfrontaliers en matière d’énergie sont inexistants, malgré l’existence d’un potentiel réel.

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La Banque soutiendra les échanges énergétiques transfrontaliers, ainsi que l’électrification rurale, notamment dans les zones mitoyennes des sites de production et celles traversées par des lignes de transport.

Le Programme Pilote d’Electrification Transfrontalière (PPET) de 12 projets transfrontaliers, promu par le Pool Energétique de l’Afrique Centrale (PEAC), augure des possibilités d’intégration en matière de production et de distribution de l’électricité.

En outre, la Banque marquera sa présence dans le développement des aménagements hydro-électriques nécessaires à l’augmentation de l’offre énergétique des pays disposant d’un fort potentiel et des sites susceptibles de contribuer à l’échange intra régional. Le financement en BOT de l’aménagement hydro-électrique de Memve’élé et celui de Boali en cours de préparation seront poursuivis et complétés par d’autres projets ayant reçu le label d’intégration régionale au sein du PEAC.

c) L’eau :

En ce qui concerne l’eau, la Banque participera aux investissements de réhabilitation des équipements de production ou d’extension des réseaux de distribution. Elle maintiendra son appui au développement d’un partenariat régional de l’eau en Afrique Centrale (PRAC).

d) Les Télécommunications :

La mise en orbite très prochaine du satellite africain, après celui du Nigeria, entraînera une mutation dans les services de télécommunication au profit des populations et des opérateurs traditionnels. La Banque marquera une sélection accrue de ses engagements dans la branche de la téléphonie cellulaire, au regard du niveau de pénétration des nouvelles technologies de l’information et de la communication et de la réduction de la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales.

En outre, la Banque privilégiera les programmes d’investissement engagés par les opérateurs inter pays, en encourageant des plans d’actions concertés et un système de régulation aptes à répartir équitablement les avantages et les contraintes d’exploitation des réseaux.

V-4-2 L’industrie et l’agro-industrie :

Mue par son expérience, la Banque approchera différemment les grandes unités d’une part, les PME/PMI/PMEA d’autre part. Ses interventions viseront la construction, la réhabilitation, la modernisation et l’extension des premières, pour favoriser les échanges régionaux (marché amont ou aval) et la coopération entre les opérateurs (investissements, capital). Compte tenu de la fragilité des petites et moyennes unités, la Banque recherchera les moyens adaptés pour animer avec ses partenaires locaux, un réseau d’encadrement technique et financier de ces

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promoteurs privés afin de réduire le niveau de risque sur cette catégorie d’entreprises.

La préférence accordée à l’intégration économique sera marquée par une incitation financière appliquée sur les conditions de financement en faveur des investissements et des entreprises qui réalisent les critères de projets d’intégration sous-régionale.

V-4-3 La microfinance et le développement rural :

L’implantation de la microfinance en milieu rural a ouvert diverses voies de progrès aux populations : activités et revenus, épargne et investissements, nouvelles conditions de vie. Par ailleurs, elle a permis de renforcer la mobilisation des Organisations de Base (ODB) préparées à la pratique du crédit associatif.

La Banque souscrira de manière significative à cette dynamique en amplifiant les effets à travers les lignes de crédit indispensables au développement des activités génératrices de revenus. Elle devra pour cela renforcer ses capacités techniques, financières et humaines en la matière. Dans le cadre de la prise en compte des questions de genre, les opérations en faveur des femmes feront l’objet d’une attention particulière de la Banque. Elle contribuera à la promotion d’actions novatrices et à l’appui des programmes d’encadrement technique des Organisations de base, dans les limites des fonds spéciaux disponibles et renouvelés.

Toutefois, la Banque élargira les possibilités d’intervention en faveur des Etablissements de Microfinance à travers l’affectation de ressources à taux modéré. Une réflexion sera conduite sur les modalités pratiques de cette nouvelle orientation.

V-4-5 L’immobilier et les services :

L’intervention de la Banque dans ces secteurs constitue une réponse aux urgences exprimées pour le développement du tourisme et l’essor des prestations indispensables à l’amélioration de l’environnement économique.

L’intervention de la Banque au cours du Plan privilégiera le segment de l’immobilier de rapport.

La Banque réalisera les études sectorielles nécessaires afin de parfaire sa connaissance, aux fins de refinancement de l’habitat à travers les institutions financières nationales spécialisées, existantes ou en création.

Un document de politique sectorielle de la BDEAC en matière de financement du secteur immobilier a été approuvé par le Conseil d’Administration de la Banque en début de période du Plan.

V-4-6 Le secteur financier :

Le secteur financier de la Sous-région servira de vecteur pour accroître les concours en faveur des investissements d’envergure nationale, à travers une offre de financements globaux ou spéciaux, répondant aux besoins des établissements de crédit et des institutions financières pour le financement du haut du bilan des PME/PMI.

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La Banque engagera au début du Plan une consultation auprès des banques locales, afin de circonscrire les produits de refinancement qui répondent à leurs attentes, et qui permettent à la Banque d’atteindre dans les meilleures conditions les bénéficiaires finals que sont les PME/PMI.

Selon les directives en vigueur, les IFN éligibles à un refinancement de la BDEAC doivent être classées, au moment de la prise de décision d’octroi, en cote 1 ou 2 du système de cotation de la COBAC.

LE SECTEUR PRIVE :

La stratégie de la Banque relative au développement du secteur privé a pour principal objectif de contribuer à l’émergence d’un secteur privé viable dans les pays de la CEMAC, afin de renforcer la diversification des économies de ces pays. Il est en effet établi que le secteur privé joue un rôle important dans la réduction de la pauvreté, en particulier au niveau des petites et moyennes entreprises, par sa contribution à la croissance économique, par la fourniture de biens et services et la création d’emplois.

La Banque maintiendra l’importance accordée au secteur privé tout en veillant à la qualité de ses engagements à travers les voies traditionnelles de cofinancement, de lignes de crédit dédiées ou de refinancements ponctuels des banques locales.

En outre, la Banque prendra l’initiative d’animer un réseau d’information et d’appuis à la fois institutionnel et technique des entrepreneurs, avec la participation nécessaire de partenaires ciblés. Elle encouragera ses Etats membres, qui ne l’ont pas encore fait, à adhérer aux Fonds Régionaux de garantie que sont le Fonds de Solidarité Africain (FSA) et le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE), ainsi qu’à l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA).

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VI- Interventions de la BDEAC au Cameroun :

Interventions de la BDEAC :

La BDEAC intervient dans le financement des projets dans les secteurs public et privé dans la sous–région CEMAC. Le Cameroun est le troisième pays, après le Tchad et le Gabon, qui a bénéficié des financements de la BDEAC pour un montant global de 161.883 millions de FCFA.

Montant des prêts Pourcentage

Projets régionaux 23019 3,4 Cameroun 161883 23,7 Centrafrique 9812 1,4 Congo 97154 14,3 Gabon 181300 26,6 Guinée équatoriale 9160 1,3 Tchad 199354 29,2 Total 681682 100%

Financement des projets du secteur privé :

Travail 2003-2008 2009 2010 2011 2012 2013 CUMUL

Prêts en faveur des PME 12 877 12 072 0 19 745 46 252 5 600 96 546 Lignes de refinancements 7 330 0 0 200 535 0 8 065

104 611

23019

161883

9812

97154

1813009160

199354

Projets régionauxCameroun

Centrafrique

Congo

Gabon

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Le développement des opérations de financement des projets par la BDEAC depuis 2006 est bien constaté et la Banque s’oriente beaucoup plus vers l’adéquation entre les deux secteurs public et privé pour assurer aussi bien le développement des infrastructures et du tissu économique du pays.

Projets financés par la BDEAC au Cameroun depuis 2006 :

La BDEAC a financé depuis 2006 29 projets au Cameroun pour un montant de 161.883.000.000 FCFA dont 23 projets pour le secteur privé pour un montant de 99.839.000.000 FCFA.

Projets Nombre Montant Publics 6 62.044 Privés 23 99.839 Total 29 161.883

Répartition des projets privés par secteur d’activité :

Les projets financés par la BDEAC dans le secteur privé au Cameroun sont principalement dans le secteur Industrie & agroalimentaire pour un montant de 35 172 000 000 FCFA ensuite les infrastructures privés pour un montant de 28.560.000.000 FCFA soit 63,83 % des financements, ensuite les secteurs des télécoms, finance et enfin l’immobilier et les services.

Secteur Montant* Pourcentage Infrastructures (privé) 28.560 28,60% Finance 9.710 9,77% Télécom 20.000 20,03% Industrie & Agroalimentaire 35.172 35,23% Immobilière et services 6.397 6,37% Total 99.839 100%

• En Millions de FCFA

28560

971020000

35172

6397 Infrastructures

Finance

Télécom

Industrie & Agroalimentaire

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VII- Orientations du Cameroun pour le développement du secteur privé et des PME :

VII-1 Situation du secteur privé : La situation du secteur privé au Cameroun figure, entre autres, dans le rapport de recensement général des entreprises (RGE) de 2009.

Selon le RGE réalisé en août-novembre 2009, le nombre d’entreprises enregistrées opérants dans le secteur formel est de 93969. Sont exclus de recensement les marchands ambulants, les activités sur les étales en plein air, les taxis et les calls box.

L’analyse qui classifie les entreprises en quatre (4) catégories à savoir Très Petites (TP), Petites (PE), Moyennes (ME) et Grandes (GE) montre que 75 % des entreprises sont très petites, 19 % sont petites, 5 % sont moyennes et seulement 1 % sont grandes.

En prenant la classification par secteur, on trouve que 86.5 % des entreprises opèrent dans le secteur tertiaire, 13.1 % dans le secteur secondaire et seulement 0.4 % opèrent dans le secteur primaire.

Les entreprises recensées emploient 386263 travailleurs permanents et 43.495 temporaires soit, au total, 429.758 emploies. Cela représente seulement 4.3 % de la population active du Cameroun estimée à 10.000.000 de personnes.

Il est à signaler que les très petites entreprises et les petites n’ont réalisé que 15.4 % du chiffre d’affaires total, mais offrent 48.7 % des emplois permanents tandis que les moyennes et les grandes entreprises qui dégagent 84.6 % du chiffre d’affaires n’emploient que 51.3 % des effectifs, ce qui souligne l’important rôle des TPE et des PE dans la création de l’emploi.

Selon ce recensement et les opérateurs économiques, l’environnement économique au Cameroun est peu favorable au développement de leurs activités au triple plan administratif, juridique et financier. Les obstacles au développement de l’entreprise Camerounaise sont classés, par les opérateurs, ainsi :

Classement Obstacle pourcentage 1 La fiscalité 58.8 % 2 La corruption 50.6 % 3 L’accès au crédit 37.6 % 4 Les formalités administratives 35.2 % 5 Les infrastructures 18.4 % 6 Le coût de financement crédit 18 %

En 2010 les nouvelles créations d’entreprises ont atteint 2267. Avec une légère hausse de 1.6 % par rapport à 2009. Il est à noter que 73 % des entreprises crées

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ont un capital social initial entre 500.000 et 1.000.000 FCFA ce qui montre la faiblesse en fonds propres et les difficultés d’accès aux crédits.

Année 2008 2009 2010 Création d’entreprises 2695 2231 2667

VII-2 Le secteur informel :

Dans une étude publiée par l’institut des hautes études internationales de développement de Genève sur le secteur informel au Cameroun, un constat est fait et est inquiétant ; plus de 90 % des actifs camerounais travaillent dans le secteur informel.

Le nombre d’unités de production informelles (UPI) est estimé à plus de 2.5 millions au Cameroun dont 49.5 % en milieu rural et 33.3 % dans les villes de Yaoundé et Douala. Les femmes dirigent 54.4 % des UPI et les hommes 45.6 %

Plus de 91 % des UPI n’ont pas de numéro de contribuable et ne tiennent pas une comptabilité formelle.

La structure des UPI par secteur d’activité montre que 34.1 % d’entre elles exercent dans l’industrie, 33.6 % dans le commerce et 32.2 % dans les services.

La plupart des UPI (42.6 %) ne disposent pas de local professionnel pour l’exercice de leurs activités et 33 % opèrent dans les domiciles des promoteurs.

Le capital des UPI est très faible, ne dépassant pas en moyenne les 550.000 FCFA. La moitié des UPI fonctionnent avec un capital inferieur à 80.000 FCFA à Douala et moins de 17.000 FCFA à Yaoundé.

Plus de 92 % des UPI autofinancent leurs capital par l’épargne, le don ou l’héritage et l’accès au système bancaire est presque inexistant.

L’enquête sur l’emploi et le secteur informel au Cameroun de 2011 montre que le commerce qui réalise 51 % du chiffre d’affaires du secteur informel, dégage 22.7 % de la production totale. L’industrie quand à elle génère 27.4 % du CA et les services dégagent 33.2 % de la production totale.

VII-3 Données sur les PME :

La loi n◦2010/001 du 13 avril 2010 portant promotion des petites et moyennes entreprises au Cameroun, définit les très petites entreprises (TPE), les petites entreprises (PE) et les moyennes entreprises (ME) de manière suivante :

- La Très Petite Entreprise est une entreprise qui emploie au plus cinq personnes et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes n’excède pas quinze (15) millions de francs CFA.

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- La Petite Entreprise est une entreprise qui emploie entre six (06) et vingt (20) personnes et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes est supérieur à quinze (15) millions de francs CFA, et n’excède pas cent (100) millions de francs CFA. - La Moyenne Entreprise est quand à elle une entreprise qui emploie entre vingt-et-un (21) et cent (100) personnes et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes est supérieur à cent (100) millions de francs CFA et n’excède pas un (01) milliard de francs CFA. VII-4 PME - Vision et objectifs : Selon le DSCE, la vision du Cameroun à l’horizon 2035 dans le domaine des Petites et Moyennes Entreprises se formule ainsi qu’il suit : « faire des PME le moteur de croissance et de création d'emplois ». Les objectifs liés à cette vision consistent à

- Réduire la pauvreté à un niveau socialement acceptable ; - Devenir un pays à revenu intermédiaire ; - Atteindre le stade de nouveau pays industrialisé ; - Renforcer l’unité nationale et consolider le processus démocratique.

VII-5 Stratégie gouvernementale pour les PME : Le DSCE, le point d’ancrage économique de la politique gouvernementale. L’atteinte des objectifs assignés au MINPMEESA nécessite la mise sur Pied d’une stratégie propre à chaque programme. La stratégie à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif poursuivi par le Programme I vise :

- L’amélioration de la compétitivité des PME ; - Le renforcement du dispositif institutionnel et réglementaire des PME ; - L’accompagnement des PME Camerounaises à la sous-traitance ; - La réhabilitation du tissu d’entreprises existantes ;

La stratégie choisie pour atteindre l’objectif du programme II vise à promouvoir l’initiative privée et améliorer le climat des affaires en faveur des PME au Cameroun. Elle se décline en plusieurs axes

- L’amélioration du climat des affaires par la simplification des procédures de création des entreprises;

- L’accès des TPE aux crédits à travers des conventions signées avec les établissements de micro finances;

- La valorisation des matières premières locales par l’élaboration d’un programme national de valorisation des fibres naturelles dont l’étude est à réaliser;

- L’accompagnement des PME agricoles et agroalimentaires en partenariat avec l’AFD, le MINADER, le MINEPIA et les CTD;

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- La mise en place du Programme d'Appui au développement du Secteur Privé du Cameroun (PADSP-CAM) par l'assistance du Centre de Développement des Entreprises (CDE) de l’Union Européenne dont l’objectif est la mise en place de sept (07) clusters dans les filières bois, horticulture et autres;

- La promotion de l’esprit d’entreprise à travers la mise en place d’une pépinière nationale publique pilote à EDEA;

- L’organisation des Journées Nationales de la PME. VII-6 Amélioration du climat des affaires : Une priorité gouvernementale. L’atteinte des objectifs de la vision exige, au-delà de l’amélioration de la compétitivité des entreprises existantes, une stratégie de l’investissement privé en vue de développer un plus important tissu de PME et notamment de PME manufacturières. La stratégie de développement du tissu de PME par la promotion de l’initiative trouve son fondement dans :

- L’amélioration du cadre réglementaire et institutionnel pour la promotion de l’initiative privée ;

- Le renforcement du dialogue public/privé pour la réalisation des réformes permettant l’éclosion d’un tissu plus important de PME ;

- La mise en place d’un système d’informations statistiques permettant aux opérateurs économiques et aux décideurs d’avoir une maîtrise des activités des PME ;

- La promotion des PME dans les filières à fort potentiel et dans les projets structurants.

- La mise en avant de la sous-traitance au niveau national et sous régional ; D’autres aspects transversaux intègrent l’amélioration du climat des affaires. Il s’agit de :

• L’amélioration du cadre réglementaire et institutionnel pour la promotion de l’initiative privée : Les actions à mener dans ce cadre sont :

- L’élaboration des textes d’application de la loi portant charte des investissements promulguée depuis 2002, et qui doivent comporter les codes sectoriels et les institutions d’appui ;

- L’élaboration des textes d’application de la loi portant promotion des PME publiée en 2010, et qui définissent :

• Les mesures d’appui à la création des PME ; • L’incubation des PME ; • Le soutien financier aux PME.

• Le renforcement du dialogue public/privé pour la réalisation des réformes

permettant l’éclosion d’un tissu plus important de PME :

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Il est question de mettre en œuvre et de développer dans ce cadre les recommandations du «doing business». Par ailleurs, impliquer les acteurs non étatiques notamment : les associations, les syndicats d’entrepreneurs (GICAM, SYNDUSTRICAM, FNAP, etc.) et de la société civile dans les décisions relatives à la promotion des PME.

• La mise en place d’un système d’informations statistiques permettant aux opérateurs économiques et aux décideurs d’avoir une maîtrise des activités des PME.

• La promotion des PME dans les filières à fort potentiel : Le DSCE étant le point d’ancrage, il a été retenu dans ce domaine les filières à fort potentiel :

- Le bois -Le textile, la confection, le cuir -Le tourisme -et les TIC. A cela s’ajoute les filières : -Agricole BIO -Volaille Les filières liées aux grandes agro-industries. Sans oublier la facilitation des procédures de création des entreprises. L’objectif étant de créer des CFCE dans les dix (10) régions du Cameroun ; dont cinq sont déjà opérationnels à savoir ceux de :

• Garoua • Bamenda • Douala • Bafoussam • et Yaoundé.

• Le développement de la sous-traitance au niveau national et sous régional

• Les autres aspects transversaux de l’amélioration du climat des affaires :

Nous pouvons citer à ce sujet : o La lutte contre la corruption ; o L’amélioration des infrastructures de communication et

télécommunications ; o L’amélioration des infrastructures de transport.

VII-7 Stratégie sectorielle : La PME, un levier de croissance pour l’économie camerounaise. La stratégie du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de L’Economie Sociale et de l’Artisanat retenue dans le domaine des PME est de « Créer un important tissu des PMEESA et d’améliorer leur compétitivité ». Elle se dégage de la manière suivante :

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- Doter le domaine des PMEESA d’un cadre législatif, réglementaire et institutionnel moderne ;

- Renforcer la compétitivité des PMEESA ; - Elaborer et mettre en œuvre une batterie de mesures d’appui et de soutien

en faveur des PMEESA ; - Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de promotion et de

développement des PME orientées vers les exportations ; - Promouvoir l’initiative privée ; - Améliorer le climat des affaires ; - Promouvoir l’entrepreneuriat collectif ; - Améliorer les performances des TPE et des artisans ; - Favoriser les échanges interentreprises et intersectoriels. Pour atteindre ces

objectifs, le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat a regroupé ses activités en quatre programmes dont Trois sont opérationnels avec un programme support basé sur:

o L’amélioration de la compétitivité des PME ; o La promotion de l’initiative privée et l’amélioration du climat des

affaires en faveur des PME ; o La promotion de l’entrepreneuriat collectif et l’amélioration des

performances des Très Petites Entreprises et de l’Artisanat ; o La gouvernance et l’appui institutionnel dans le sous secteur des

PMEESA. VII-8 Mesures incitatives : Le gouvernement multiplie les organes d’encadrement et d’accompagnement des PME :

• L’Agence de Promotion des PME (APME) Créée par décret n° 2013/092 du 03 avril 2013 portant création de l’Agence de promotion des PME (APME) L’Agence est un établissement public administratif doté d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière, placée sous la tutelle technique du ministère des PME et sous la tutelle financière du ministère des Finances. Elle est administrée par un conseil d’administration et une direction générale, son siège se trouve à Yaoundé, et des antennes régionales peuvent selon le besoin être créées sur délibération du conseil d’administration. Le conseil d’administration est composé de 12 membres qui sont nommés par décret présidentiel et pour un mandat de 3 ans renouvelable une fois. Missions :

- Assistance et encadrement des PME ; - Facilitation des formalités de création d’entreprise ; - Assistance et conseil aux porteurs d’idées et projets ; - Renforcement des compétences ;

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- Mise en place d’une banque des données et de projet ; - Promotion de l’innovation technologique ; - Mise en place d’un observatoire des PME ; - Incubation de Start-up ; - Compagnonnage (partenariat avec les grandes entreprises), etc.

• Banque des PME

La Banque camerounaise des PME ou BC – PME est la résultante d’une promesse du Président de la République faite aux populations en janvier 2011, lors du comice agropastoral d’Ebolowa. La BC – PME a été constituée en juin 2011 avec un capital de 10 000 000 000 F CFA (dix milliards de francs CFA) et son siège social se trouve à Yaoundé. Elle est spécialisée dans le financement des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat et est chargée de faire au Cameroun ou dans tous les autres pays, pour son compte personnel, pour les tiers ou en participation, toutes opérations de banque, opérations connexes et la prestation de services bancaires, économiques et financiers. Pour la réalisation de ses missions, la BC – PME dispose de deux guichets de financement à savoir, le guichet A pour le financement des Petites et Moyennes Entreprises et le guichet B pour le financement de l’Artisanat. Sur le plan administratif, la BC – PME est placée sous la tutelle du Ministre chargé des PME en ce qui concerne la politique de développement des PME et de l’artisanat et sous la tutelle du Ministre des Finances pour tous les autres aspects.

• La Bourse de Sous-traitance et de Partenariat (BSTP) Elle a vu le jour suite au décret N°002/PM du 15 Février 2012 portant promotion de la sous-traitance en matière de contrats de partenariat et des contrats négociés dans le cadre des autres régimes d’incitation à l’investissement. La BSTP est un outil développé en Afrique par l’ONUDI dans le cadre du réseau Africa Investment Promotion Agency Network (AFRIPANET). C’est un centre de ressources qui permet le recensement des entreprises et leur évaluation en se basant sur leurs capacités techniques. Depuis son ouverture, 165 entreprises ont déjà adhérées. Missions :

- Aider les entreprises membres à trouver de nouveaux clients et éventuellement à développer leur rentabilité à travers une analyse de leurs performances et procédés

- Accompagner à terme l’entreprise dans une utilisation rationnelle de ses ressources techniques et humaines.

Activités : Les activités menées par la Bourse de Sous-traitance et Partenariat (BSTP) ont pour finalité entre autres la constitution d’une base de données sur les capacités

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techniques disponibles au Cameroun, tout en misant sur la relation d’affaires des clients (donneurs d’ordres) avec des fournisseurs (sous-traitants).La bourse contribuera également à la promotion de rencontres d’affaires, de journées techniques, de salons spécialisés, de formations et de réunions d’informations, principalement axée sur un mode opératoire d’assistance conseil ou Benchmarking.

• Crédit bail Une étude menée sur les crédits accordés par les banques au Cameroun montre la prédominance des crédits à court terme à hauteur de 63% contre 3 % pour les crédits à long terme. Le gouvernement a à cet effet fait adopter le 21 décembre 2010, la loi n◦2010/020 portant organisation du crédit bail au Cameroun. Cet outil met en avant les investissements productifs. VII-9 Textes réglementaires : Au Cameroun, les PME sont régies par un ensemble de textes et de règlements répertoriés .Nous avons les Chartes, les Lois, les Décrets et Règlements.

• Les chartes :

Promulguée en avril 2002, la charte des investissements fixe les grandes orientations du Cameroun dans sa volonté de bâtir une économie compétitive et prospère, par le développement des investissements et de l’épargne, et en exécution des objectifs de son action économique et sociale. • Les lois :

- la loi Nº 2010/001 du 13 avril 2010 portant promotion des PME ; - la loi portant code général des Impôts au Cameroun ; - les lois des finances qui ont rendu caduques certaines mesures du dernier code

des investissements ou ont pris des mesures spéciales de promotion de certains investissements ou réinvestissements des entreprises ;

- La loi portant création de l’Agence de Promotion des investissements comme organisme d’exécution de la politique gouvernementale en matière de promotion des investissements ;

• Les décrets et règlements Les Décrets :

Le décret Nº 2004/320 du 8 décembre 2004 portant organisation du gouvernement et le décret Nº 2010/062 du 5 mars 2010 portant organisation du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat.

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Les Règlements : Les règlements spécifiques à l’exercice de certaines activités telles que :

- l’exploitation forestière ; - l’exploitation des laboratoires d’analyses médicales ; - l’exploitation des entreprises privées de communication audiovisuelle ; - l’exploitation minière ; - la création des centres de formation (enseignement général, technique,

enseignement professionnel etc.)

Amélioration du climat des affaires

Et développement du secteur privé

Financement Appui Institutionnel

Renforcement des capacités

Actions ciblées pays

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VIII- Stratégie de la BDEAC pour développer le secteur privé et les PME au Cameroun :

VIII-1 Axes stratégiques du développement du secteur privé et des PME :

Le développement du secteur privé et des PME s’articule autour de quatre axes qui sont inter liées :

VIII-1-1 Le Financement :

Le système financier doit être en mesure de répondre aux besoins de financement du secteur privé et des PME. De ce fait les services et les offres de financements doivent êtres diversifiés et répondant aux besoins des entreprises dans toutes les phases depuis la création au développement.

On doit trouver alors les fonds d’amorçage, les Banques d’Investissements et de développement, les Sociétés qui gèrent les capitaux investissements (SICAR et SICAV), les sociétés de Crédit bail, les fonds de garantie et les fonds spéciaux d’investissements.

VIII-1-2 Le Développement Institutionnel :

Les structures et administrations d’appui au secteur privé et à la création d’entreprises doivent êtres en mesure de répondre aux besoins des entreprises en termes de services, procédures délais et coûts. De ce fait, elles doivent êtres renforcées par des programmes d’appui institutionnels, équipées des moyens matériels et ressources humaines nécessaires.

Les programmes couvrent les volets d’appui en matériels, organisation, appui techniques pour l’élaboration et l’exécution des programmes d’activités et d’accompagnement des promoteurs et des entreprises, la mise en place des réformes et procédures…

VIII-1-3 Le Renforcement des Capacités :

Le besoin de formation de ressources humaines qualifiées dans les administrations et les institutions d’appui est d’une importance majeure. Les dites structures doivent avoir les compétences nécessaires pour la bonne gestion et exécution des programmes et actions en faveur du secteur privé et des PME.

VIII-1-4 Actions Pays ou actions spécifiques :

En vue d’améliorer le climat des affaires, le pays, avec les partenaires au développement doit mener certaines actions spécifiques tels que l’amélioration de la législation économique et commerciale, la réglementation du marché financier, la création et l’activation d’un conseil de dialogue public privé, mener des études économiques stratégiques et sectorielles pour dénicher les opportunités d’investissements, entreprendre des actions pour amener les activistes du secteur informel au secteur formel, la création et la mise à niveau d’un Registre de commerce, améliorer les procédures de commerce transfrontalier …

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AXES DE DEVELOPPEMENT DU CLIMAT DES AFFAIRES AU CAMEROUN

FINANCEMENT

1- Fonds de Garantie ; 2- Fonds / Guichet des Ressources

Concessionnelles ; 3- Capital Investissements / SICAR ; 4- Financement des EMF ; 5- Fonds d’amorçage ; 6- Fonds de développement des

petits métiers et de l’artisanat ; 7- Crédit bail (Leasing).

APPUI INSTITUTIONNEL

1- Programme National de structures

d’appui à la création d’entreprises 2- Programme d’appui aux structures

d’accompagnement du secteur privé et des PME

3- Centres Techniques sectoriels 4- Appui institutionnel aux acteurs

économiques privés 5- Parcs d’activités économiques

ACTIONS & PROGRAMMES

SPECIFIQUES / PAYS

1- Améliorer le Code des Investissements en faveur du secteur privé, des PME et de la formalisation des activités.

2- Etudes sectorielles approfondies 3- Le commerce transfrontalier

RENFORCEMENT DES CAPACITES

1- Développement de la culture entrepreneuriale

2- Renforcement des capacités des promoteurs

3- Renforcement des capacités des Ressources Humaines dans les administrations et les structures d’appui au secteur privé et aux PME

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VIII-2 Actions et programmes de la BDEAC :

Dans le cadre de ces attributions et sa vocation de banque de développement économique de la Sous-région, la BDEAC peut entreprendre certaines actions, développer certains programmes et financer d’autres en vue de diversifier l’économie Camerounaise et développer le secteur privé et les PME.

VIII-2-1 Financement :

Dans le volet financement la BDEAC interviendra directement par la mise en place de certains mécanismes de financements d’une part et proposer de mener des études pour la mise en place d’autres mécanismes par d’autres partenaires au développement et par le Gouvernement Camerounais.

a- Fonds de Garantie : La diversification des économies des pays de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale) passe par l’amélioration de l’environnement de l’entrepreneuriat et la promotion des investissements privés. Ceci nécessite, entre autres, un effort d’adaptation des mécanismes de financements aux besoins des PME / PMI notamment le financement à moyen et à long terme et non seulement à court terme.

Les banques de la Sous-région, comme les investisseurs, aurons de plus en plus besoin de mécanismes de sécurisation des crédits qu’ils accordent surtout pour les nouveaux investisseurs dans la catégorie des PME / PMI.

De ce fait, la mise en place d’un fonds de garantie aidera à satisfaire les besoins de ces promoteurs et des institutions de financement.

Actuellement, dans la Sous-région il y’a des fonds de garanties opérationnels tels que le fonds FAGACE, le fonds FSA, le fonds ARIZ qui opèrent à des niveaux régional ou international. Certains pays ont crées leurs propres fonds de garantie tels que le fonds pilote de garantie partielle pour la création des PME en Guinée Equatoriale ou le fonds FSGPME au Congo.

Ces fonds répondent partiellement aux exigences de sécurisation des crédits et le recours à leurs couverture demeure encore faible aussi bien par les banques que par les promoteurs pour plusieurs raisons :

- Des fonds qui ne couvrent pas tous les pays de la région CEMAC

- Le taux de couverture est parfois réduit

- Les conditions d’indemnisations sont contraignantes

- Les délais de traitement des dossiers sont longs

- …

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Le Fond de garantie envisagé par la BDEAC devrait donc être l’un des programmes phares pour l’impulsion de l’investissement privé dans la zone CEMAC, il devrait permettre d’aboutir à l’émergence d’entreprises privées opérants dans des secteurs économiques prioritaires et porteurs hors énergie et hydrocarbures. Un tel fonds rassurerait le secteur financier pour l’accompagnement des promoteurs privés.

Propriétaire du projet : BDEAC

Financement de l’étude : BDEAC

Etude : BDEAC + un partenaire de la BDEAC

Financement du projet et de sa mise en application : BDEAC

Mise en application et fonctionnement : BDEAC

Assistance technique : Partenaire technique de la BDEAC

b- Fonds / Guichet des Ressources Concessionnelles : Le fonds des ressources concessionnelles (FRC) est un guichet concessionnel dont le rôle est de compléter le rôle des institutions financières internationales, régionales et sous régionales notamment la BDEAC pour financer les projets de développement économique et social dans les pays ayant un faibles accès aux ressources ordinaires.

Le financement concessionnel demeure la forme de financement la plus appropriée pour les pays à faible revenu ou les pays très pauvres endettés.

Les ressources concessionnelles viennent généralement des pays donateurs, pays riches qui contribuent aux financements des projets de développement économique et social et de manière générale qui permettent l’accès des pays pauvres à des ressources de financements afin de réduire la pauvreté par des prêts d’investissements et des dons et autres modalités d’aides.

Les fonds disposent généralement des ressources mais aussi bien des mécanismes et instruments nécessaires pour appuyer le développement des pays à travers :

- Des prêts d’investissements et des dons, - Des prêts d’appui à la réforme (appui sectoriel et budgétaire) - Analyses et études (tels que les études économiques) - L’assistance technique, - Le dialogue sur les politiques - Allégements de dette substantiels - Aide à l’apurement des arriérées - …

Les ressources concessionnelles permettent de mettre à la disposition des pays à faible revenus des financements à des conditions plus souples et d’un poids moins lourd sur la balance des paiements que celles des prêts consentis dans des formules classiques.

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Propriétaire du projet : BDEAC

Financement de l’étude : BDEAC à travers ses lignes de financements des études

Etude : BDEAC + un partenaire de la BDEAC

Financement du projet et de sa mise en application : BDEAC + partenaires financiers + Etats de l’Afrique centrale à travers la mobilisation des excédents budgétaires.

Mise en application et fonctionnement : BDEAC

Assistance technique : Partenaire technique de la BDEAC c- Capital Investissement / SICAR :

Le capital investissement joue un rôle majeur dans l’économie. Il représente un soutien de taille à l’entreprise tout au long de son existence. Il contribue directement à la création d’entreprises, à la promotion de l’innovation et de nouvelles technologies, à la croissance, à l’emploi et au renouvellement du tissu économique.

Le métier de capital – investissement consiste à prendre des participations dans le capital de petites et moyennes entreprises généralement non cotées.

Cette prise de participation permet de financer leur démarrage, leur croissance, leur transmission, parfois leur redressement et leur survie.

Le métier de capital – investissement s’exerce alors sur quatre segments :

1- Le capital – innovation, 2- Le capital – développement, 3- Le capital – transmission 4- Le capital – retournement

Le capital investissement intervient :

- Au moment de la création de l’entreprise et s’appelle le capital risque, - A l’occasion d’un projet de développement surtout pour les entreprises à fort

potentiel de croissance, grâce au capital – développement, - Pour l’acquisition, la transmission ou la cession de l’entreprise et cela avec

le capital – transmission, - En cas de difficulté grâce au capital – retournement.

Le Capital Risque (CR) constitue une essentielle de financement des projets, de l’innovation et de l’investissement privé en général. Le capital risque participe donc au financement de l’économie, à la création de l’emploi et d’une manière générale au développement. Il concerne plus particulièrement les phases amont de la vie de l’entreprise, et est généralement tourné vers le financement des fonds propres de sociétés à forte composante technologique ou d’innovation.

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Les investisseurs en capital risque à travers les Sociétés d’Investissements à Capital Risque (SICAR) interviennent non seulement pour financer les projets mais aussi pour apporter aide, soutien et accompagnement aux entreprises. Les entrepreneurs qui s’adressent aux professionnels du capital risque présentent le plus souvent des projets de développement ambitieux, avec des croissances fortes, et des besoins de financement en fonds propres qui se manifesteront aux différentes étapes de leur croissance.

Propriétaire du projet : BDEAC

Financement de l’étude : BDEAC à travers ses lignes de financements des études

Etude : BDEAC + un partenaire de la BDEAC

Financement du projet et de sa mise en application : BDEAC + partenaires financiers

Mise en application et fonctionnement : BDEAC

Assistance technique : Partenaire technique de la BDEAC.

d- Financement des Etablissements de Micro financement :

Les établissements de micro finances EMF accaparent une place importante dans le système financier en Afrique. Elles constituent pour une certaine catégorie d’investisseurs ou de promoteurs une source incontournable pour :

- Financer des microprojets dans les secteurs agricoles, artisanat ou commerce de détail

- Créer de l’emploi, résorber le chômage - Diminuer la pauvreté

Les EMF accordent généralement les microcrédits de fond de roulement ou de démarrage de petites activités et opèrent surtout au profit de la classe pauvre de la société.

Au Cameroun, il y’a plusieurs établissements de micro finances qui ont joué un rôle important dans la promotion de certaines activités économiques et ce, en aidant certains promoteurs à subvenir à leurs besoins de relance d’activités économiques, besoins de fonds de roulements.

Comme aussi, elles ont financé d’autres besoins autres que les microprojets tels que les crédits sur salaires ou autres microcrédits pour financer des dépenses familiales (logement, études, survie …)

La BDEAC à financer, à trois reprises, un Etablissement de Micro finances dans l’objectif de toucher une classe de promoteurs que ne sont pas éligibles au financement normal de la Banque en l’occurrence les microprojets.

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L’expérience peut être répétée et dupliquée avec d’autres établissements à conditions que celles-ci soient bien structurées, agrées par la COBAC et aptes pour gérer les crédits.

Propriétaire du projet : Etablissement de Micro Finances Camerounais.

Financement de l’étude : l’Etablissement de Micro finances

Etude : l’Etablissement de Micro finances avec la BDEAC

Financement du projet et de sa mise en application : BDEAC

Mise en application et fonctionnement : EMF

VIII-3 Actions et Programmes du Gouvernement du Cameroun avec les partenaires au développement :

La BDEAC a comme objectif principal de contribuer à l’amélioration du climat des Affaires dans toute la Sous-région CEMAC et notamment au Cameroun, elle accompagnera donc les autorités Camerounaises pour concevoir et mettre en place les programmes adéquats pour diversifier l’économie, appuyer le secteur privé et promouvoir les PME.

La banque poursuivra aussi la mise en œuvre des programmes du Gouvernement et des partenaires au développement et apportera le soutien technique et financier nécessaire pour renforcer les capacités, appuyer les institutions et financer les projets.

La BDEAC propose donc au Gouvernement certains programmes et actions à mettre en place avec d’autres partenaires au développement en vue d’améliorer le climat des affaires, de développer le secteur privé et de promouvoir les PME.

VIII-3-1 Financement :

Le Gouvernement du Cameroun est appelé à mettre en place certains mécanismes de financements et certains fonds spéciaux d’investissements pour aider les promoteurs et les PME à s’installer et se développer dans l’objectif de diversifier l’économie Camerounaise, créer de l’emploi et assurer le développement et l’équilibre économique régional.

Les autorités Camerounaises mettront en place ces mécanismes en collaboration avec les partenaires au développement et les bailleurs de fonds, entre autres la BDEAC.

Parmi ces mécanismes on trouve :

a- Un Fonds d’amorçage :

Les besoins de financement des petites et moyennes entreprises se manifestent des le déclanchement du processus afin de faire face aux frais de démarrage, frais de l’étude de faisabilité, et le fonds de roulement.

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Pour assurer le soutien aux promoteurs durant cette phase et le lancement du processus de création d’entreprises, l’Etat met en place le Fonds d’amorçage (Seed funds)

Ce fonds sera géré par une structure en charge du développement des PME comme l’Agence de Développement des PME et sera logé dans une ou deux banques.

Propriétaire du projet : Gouvernement Camerounais

Financement de l’étude : Gouvernement Camerounais

Etude : Gouvernement Camerounais + un partenaire

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Camerounais + Un partenaire

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Camerounais + Un partenaire

b- Fonds de développement des petits métiers et de l’artisanat :

Les petits métiers et l’artisanat occupent une place très importante dans l’économie Camerounaise et dans la société vue le nombre de personnes qui travaillent dans ce secteur mais aussi les potentialités de développement très importantes.

La mise en place d’un fonds de promotion des petits métiers et de l’artisanat aidera une grande masse à créer des petits projets, développer des activités et aussi résorber le chômage.

Propriétaire du projet : Gouvernement Camerounais

Financement de l’étude : Gouvernement Camerounais

Etude : Gouvernement Camerounais + un partenaire

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Camerounais + Un partenaire

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Camerounais + Un partenaire

c- Crédit bail :

Le crédit bail est une technique contractuelle par laquelle une entreprise (dite de crédit-bail) acquiert, sur la demande d'un client (crédit-preneur), la propriété de biens d'équipement mobiliers ou immobiliers à usage professionnel, en vue de les donner en location à ce dernier pour une durée déterminée et en contrepartie de redevances ou de loyers.

o Le crédit bail immobilier : Cette opération permet à une entreprise de louer les locaux à usage professionnel qu'elle occupe et de les acquérir à la fin du contrat de location. À l'inverse, avec le mécanisme de cessions-bails, une entreprise propriétaire d'un immeuble à usage professionnel peut le céder à une société de crédit-bail, ce qui lui permet de disposer d'un apport de trésorerie, tout en l'occupant. À l'issue du contrat de crédit-bail, l'entreprise en récupère la propriété.

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o Le crédit bail mobilier :

Le Crédit-bail Mobilier est une opération de crédit qui consiste à apporter une solution aux investissements de l’entreprise et des professionnels.

L’ensemble des modalités de financement est déterminé dès la signature du contrat : le prix d’achat, la durée, la périodicité des loyers (linéaire, modulable, avec un premier loyer majoré), le terme (à échoir ou échu) et l’option d’achat.

Propriétaire du projet : Gouvernement Camerounais

Financement de l’étude : Gouvernement Camerounais

Etude : Gouvernement Camerounais + un partenaire

Financement du projet et de sa mise en application : Partenaires privés (sociétés financières spécialisées)

Mise en application et fonctionnement : sociétés financières spécialisées.

VIII-3-2 Appui Institutionnel :

L’appui aux institutions chargées du développement du secteur privé et des PME est d’une importance majeure pour les rendre plus efficaces afin d’améliorer le climat des investissements et accompagner les promoteurs et les investisseurs privés. De nombreux programmes et actions doivent êtres mis en place dont :

a- Programme National de Structures d’appui à la création d’entreprises :

L’accompagnement des promoteurs dans les phases de création d’entreprise demande un encadrement spécifique et des structures dédiées qui interviennent dans toutes les phases en harmonie entre elles et en parfaite coordination avec les autres intervenants dans le processus de création d’entreprises.

Les dites structures doivent êtres gérées par une institution au niveau national qui aura pour mission de tracer un programme national de promotion des PME et du secteur privé en général, de créer et gérer les structures d’appui, coordonner avec les autres intervenants et tracer les objectifs et définir les moyens d’accompagnement des promoteurs. Au début, et puisque au Congo c’est l’Agence de développement des PME qui est en charge de l’accompagnement des PME ce projet peut prendre la forme d’un Programme National qui sera géré par Une Unité de gestion de Programme (UGP).

Le programme comprendra donc :

• Une Unité de Gestion de Programme • Deux Centres de développement d’affaires • Un incubateur d’entreprises

Les dites structures d’accompagnement auront pour mission d’accompagner les promoteurs dans toutes les phases de l’idée de projet ou l’opportunité d’investissement, la formation des promoteurs, la préparation de l’étude de faisabilité,

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l’accompagnement au financement des projets, l’accomplissement des procédures administratives et juridiques et enfin le démarrage et l’accompagnement post-création.

A chaque phase, le Programme prépare des actions et des programmes pour accompagner les promoteurs et faciliter leurs taches.

L’Unité de Gestion du Programme intervient aussi dans la préparation d’une campagne et un programme national pour le développement de la culture entrepreneuriale.

Propriétaire du projet : Gouvernement Camerounais

Financement de l’étude : BDEAC à travers ses lignes de financements des études

Etude : BDEAC + un partenaire de la BDEAC

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Camerounais + BDEAC

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Camerounais

Assistance technique : Partenaires techniques

Il est à noter que la BDEAC a déjà préparé une Note Technique et s’apprête à préparer une pré-étude de faisabilité pour ce programme.

b- Appui aux structures d’accompagnement du secteur privé et des PME :

Les structures concernées sont :

- Le Ministère des PME, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (MPMEESA) - L’Agence de Promotion des PME (APME) ; - Les Incubateurs d’entreprises ; - La Banque Commerciale des PME (BC-PME) ; - La Bourse de Sous-traitance et de partenariat (BSTP) ; - Le Centre de Formalités et de Création des Entreprises (CFCE) ; - Le Fonds de Développement Camerounais des PME (FONDECAM PME)

Ces structures qui fournissent des services d’accompagnement direct au secteur privé et aux PME ont besoin de renforcer leurs capacités techniques et ont besoin de moyens pour agir efficacement.

Le constat fait que ces structures, pour manque de moyens, équipements et surtout d’appui technique ne sont pas en mesure d’offrir les services adéquats à la population cible, d’où la nécessité de mettre en place des programmes de renforcements structurels et d’accompagnement de ces institutions ainsi que des programmes de jumelages et de coopérations avec leurs homologues à l’étranger.

La mise en place de ces programmes ce fait en collaboration avec les partenaires au développement. Une étude et un diagnostic se font préalablement pour identifier les besoins exacts et tracer les lignes et les champs d’interventions.

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Propriétaire du projet : Gouvernement Camerounais

Financement de l’étude : Gouvernement Camerounais + Partenaires au développement

Etude : Gouvernement Congolais + Partenaires au développement

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Camerounais + Partenaires au développement

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Camerounais + Partenaire au développement

Assistance technique : Partenaires techniques.

c- Centres techniques Sectoriels:

Le Congo a besoin de diversifier son économie et développer les activités dans des secteurs identifiés comme prioritaires. Le développement de ces secteurs nécessite, entre autres, la mise en place des centres techniques qui ont pour mission de :

- Diagnostics stratégiques, assistance technique et mise à niveau; - Diagnostics qualité et mise en place des systèmes d'assurances qualité; - Assistance technique spécifique et autres expertises; - Essais de laboratoire; - Formation continue et toute action de promotion du secteur.

L’investissement dans les Centres techniques est très important, la nécessité de coordonner entre les Etats de l’Afrique Centrale pour créer ces centres et leurs donner une vocation régionale permet de les renforcer et mobiliser des ressources supplémentaires pour les équiper et les faire fonctionner. Les besoins en Centres techniques au Cameroun sont au départ pour les secteurs de l’agro-alimentaire et pour le textile et la confection les deux secteurs prioritaires parmi les secteurs qu’a choisie le pays pour diversifier son économie.

Propriétaire du projet : Gouvernement Camerounais

Financement de l’étude : Gouvernement Camerounais + Partenaires au développement

Etude : Gouvernement Camerounais + Partenaires au développement

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Camerounais + Partenaires au développement dont la BDEAC

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Camerounais + Partenaire au développement

Assistance technique : Partenaires techniques et programmes de jumelages.

d- Appui institutionnel aux acteurs économiques privés : Les structures et institutions représentants le secteur privé en l’occurrence les Chambres de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Mines et le syndicat du patronat (GICAM) jouent un rôle très important dans l’accompagnement du secteur

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privé, des entreprises et des nouveaux promoteurs et participent activement dans le haut conseil de dialogue public privé afin de promouvoir et développer l’économie congolaise. Ces structures ont toujours besoin d’appui institutionnel pour rendre les meilleurs services à leurs ressortissants. Les Chambres de Commerce ont à jouer un rôle beaucoup plus important et à gérer d’autres services dans le cadre de partenariats entre l’administration publique et le secteur privé à l’instar de leurs homologues au niveau international, et parmi les activités qui peuvent s’ajouter ou s’améliorer :

- La gestion du fichier d’entreprises dans la circonscription, - L’organisation d’activités et manifestations économiques en faveur des

entreprises (foires, salons, séminaires, délégations d’affaires …) - Les liens et les partenariats avec les institutions homologues à l’étranger ; - La Gestion du Registre de Commerce, - La Gestion d’un parc d’expositions et foires - …

Le programme d’appui institutionnel vise à aider ces structures et les équiper pour mener à bien leurs activités et améliorer leurs services en faveur des entreprises. Le financement et la mise en place de ces programmes peut se faire en coopération et cofinancements entre ces structures, le gouvernement Camerounais, des structures homologues à l’étranger dans le cadre des programmes de jumelages ou à travers des programmes des partenaires au développement.

Propriétaire du programme : Institutions privées + Gouvernement Camerounais

Financement du programme et de sa mise en application : Gouvernement Camerounais + institutions homologues à l’étranger + Partenaires au développement

Mise en application et fonctionnement : Institutions privées Camerounaises + Partenaires et homologues étrangers

Assistance technique : Partenaires techniques et programmes de jumelages.

e- Parcs d’activités économiques : (Ou zones d’activités économiques spéciales) Afin d’encourager et d’accélérer le développement du secteur privé et l’investissement dans les secteurs prioritaires, il est souhaitable de mettre en place des parcs d’activités économiques qui ont aussi bien un impact sur les entreprises que sur les économies et sont un grand atout d’attraction des investisseurs locaux et étrangers. Les parcs d’activités économiques sont généralement composés de : - Espaces aménagés pour l’implantation des entreprises (Terrains ou même des

bâtiments) avec accès et raccordement à l’électricité, eau, réseau téléphonique et internet et autres ;

- Etablissements de formation et d’enseignements dans le domaine (formation technique et professionnelle) ;

- Centre technique spécialisé ;

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- Centre administratif et de services communs (conférences, congrès…) ; - Agences bancaires et assurance ; - Groupement de gestion (syndic) pour la gestion, l’aménagement et l’entretien du

parc D’autres activités peuvent s’ajouter ultérieurement tels que : - Une pépinière d’entreprises ; - Un Cluster - … Au Cameroun il est important de mettre en place deux parcs d’activités économiques au départ : - Un parc d’activités agro industrielles et agro alimentaires, - Un parc d’activités dans le secteur des Technologies de l’Information et de la

Communication (TIC).

Propriétaire du projet : Gouvernement Camerounais

Financement de l’étude : Gouvernement Camerounais + Partenaires au développement dont la BDEAC

Etude : Gouvernement Camerounais + BDEAC

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Camerounais + Partenaires au développement dont la BDEAC

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Camerounais + Partenaire au développement

Assistance technique : Partenaires techniques et programmes de jumelages.

VIII-3-3 Renforcement des capacités : La réussite des programmes et des progrès économiques résulte de deux facteurs principaux d’abord les moyens, ensuite les Ressources Humaines qualifiés, d’où la nécessite de renforcer les capacités des professionnels dans les administrations et structures privées chargées du développement économique.

a- Développement de la culture entrepreneuriale : Il est d’abord important de développer la culture entrepreneuriale sur des bases solides et suivant une logique économique bien fondée. Au Cameroun ou la création d’entreprise d’une manière professionnelle qui suit une logique de création de richesse et de développement n’est pas encore ancrée dans la mentalité du Camerounais qui se voit lancé dans le secteur informel. D’où l’importance de mener des campagnes ciblées de développement de la culture entrepreneuriale. Montrer au citoyen Camerounais l’importance de l’entrepreneuriat dans un cadre réglementé qui offrira autant d’avantages pour le développement de l’activité, le processus pour devenir entrepreneur, les astuces et les créneaux fait partie de la culture entrepreneuriale qui doit se développer dés le plus jeune âge de

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la personne au sein des établissements de formation et d’éducation et dans les universités. Dans plusieurs pays, les structures les plus appropriées à jouer ce rôle sont les Centres de Développement d’Affaires, les Incubateurs et les Pépinières d’Entreprises. Au Cameroun, ce programme peut être sous l’égide du Ministère des PME de l’économie sociale et de l’artisanat mené par l’Agence de promotion des PME et ce, en collaboration avec les Chambres de Commerce, la GICAM, les Universités et les Centres de formation professionnelle et les organisations non gouvernementales.

Propriétaire du projet : Gouvernement Camerounais (Ministère PME et Artisanat)

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Camerounais + Partenaires au développement

Mise en application et fonctionnement : APPME, GICAM, Chambres de Commerce, Universités, ONG

Assistance technique : Partenaires techniques dans le cadre des programmes de jumelages.

b- Renforcement des capacités des promoteurs :

La structure qui accompagne actuellement les promoteurs est l’Agence de Promotion des PME les incubateurs d’entreprises, la Bourse de Sous-traitance et de Partenariat, La banque Camerounaise des PME et d’autres structures telles que le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) font aussi l’accompagnement des promoteurs.

Il y’a d’autres programmes mis en place pour accompagner les promoteurs mais ce sont des programmes spécifiques qui ciblent une tranche de la population et sont limités par le temps tels que le Programme de renforcement des Capacités Commerciales et Entrepreneuriales promus par le CDE et autres.

Faute de moyens et de qualification des ressources humaines dans ces institutions et ces programmes, les actions en faveur des promoteurs sont très limitées et ne couvrent pas toutes les phases de création d’entreprises.

Le promoteur à besoin d’un accompagnement tous le long du processus de création d’entreprises depuis l’idée de projet, la formation, la réalisation de l’étude de faisabilité, le financement, les procédures administratives et juridiques au démarrage et l’accompagnement post création.

Tous le long de ce processus il faut accompagner le promoteur, renforcer ses capacités pour maximiser les chances de réussite et la pérennité des projets.

Les structures les plus appropriées pour accompagner les promoteurs, les renforcer et les aider à réussir leurs projets sont les Centres de Développement d’Affaires, les Incubateurs et les Pépinières d’entreprises.

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Ces structures assurent l’accompagnement et surtout la formation des promoteurs sur tous les aspects qui concernent le projet ; l’entrepreneuriat et la génération d’idées de projets, l’étude de faisabilité, la gestion d’entreprises.

c- Renforcement des capacités des Ressources Humaines dans les administrations et les structures d’accompagnement :

Les Ressources humaines, soit dans les administrations ou dans les institutions chargées du développement du secteur privé et des PME, ont bénéficié de plusieurs programmes de renforcement des capacités et de formations. Néanmoins, ce travail est continu et le déficit au niveau des ressources humaines qualifiées est encore notable.

L’administration Camerounaise, au niveau du Ministère des PME, à la Direction générale du développement du secteur privé, aux chambres de commerce ou à l’organisation patronale (GICAM) ou dans d’autres structures, à encore besoin de programmes de renforcement des capacités et de formation pour approprier les nouveaux programmes et les nouvelles techniques d’accompagnement des promoteurs et du secteur privé.

Le renforcement des capacités humaines doit couvrir tous les volets depuis la gestion, l’organisation, l’élaboration des programmes, le pilotage des projets…

VIII-3-4 Actions et programmes spécifiques pays :

L’amélioration du climat des affaires et le développement du secteur privé nécessite d’entreprendre certaines actions, décisions et mesures spécifiques qui couvrent des domaines en relation directe avec l’entreprise et les promoteurs notamment :

a- Améliorer le Code des Investissements en faveur du secteur privé, des PME et de la formalisation des activités:

L’amélioration du climat des affaires passe nécessairement par une législation économique et commerciale et des incitations financières et fiscales qui attirent et encouragent les investisseurs.

Au Cameroun, le besoin est urgent de mettre en place des mesures incitatives pour les petits promoteurs et surtout en allégeant les procédures administratives et la fiscalité en vue de les aider à opérer dans le secteur formel.

Il est aussi important de réduire la corruption et d’aller vers plus de transparence en matière de passation de marchés ou d’autres opérations économiques et commerciales.

Le secteur privé à besoin de sécuriser ses investissements, de se protéger et d’opérer dans un environnement transparent et concurrentiel.

b- Etudes sectorielles approfondies :

Le Cameroun a identifié les quatre secteurs porteurs de son économie en vue de la diversification et le développement.

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Le bois, le tourisme, les TIC et le textile, confection et cuir sont les piliers de cette diversification ajoutant l’agriculture bio et les volailles, quatre secteurs dont le Cameroun a des avantages comparatifs, d’où la nécessité de mener des études approfondies sur ces secteurs et dénicher les opportunités d’investissements projet par projet et les mettre à la disposition des opérateurs privés et les partenaires et investisseurs potentiels.

Les études de ces secteurs doivent aboutir aussi à des incitations aux investissements et des mécanismes d’encouragement des promoteurs pour y investir au niveau de l’accompagnement, du financement ou au niveau des incitations financières et fiscales.

c- Le commerce transfrontalier :

Le Cameroun a ouvert en 1999 le Guichet Unique Commercial, c’est une mesure très importante en vue de faciliter les procédures de commerce international. Néanmoins, il reste beaucoup à faire dans ce domaine car il y’a encore des obstacles contraignantes pour les opérateurs économiques en ce qui concerne les procédures, les délais et surtout les coûts de transport.

Le Cameroun a encore besoin d’entreprendre des actions et des mesures spécifiques pour remédier à ces problèmes notamment :

- La révision des procédures et l’élaboration d’un manuel au niveau du traitement des dossiers d’importation et d’exportation de marchandises pour réduire aussi bien les procédures et les délais,

- La mise en place d’un programme d’appui institutionnel et de renforcement des capacités des structures et du personnel en charge du commerce international,

- Améliorer l’infrastructure du transport.

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Fiches Programmes / Actions

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 1 FONDS DE GARANTIE

DESCRIPTIF :

Un fond de garantie est un outil incontournable aussi bien pour les institutions financières que pour les promoteurs privés. Il vient d’impulser l’investissement et la création d’entreprises en offrant un mécanisme de garantie des crédits accordés par les institutions financières aux promoteurs privés. La BDEAC envisage de créer un fonds de garantie qui couvrira tous les pays de la CEMAC et s’orientera plus vers les projets émanant du secteur privé.

INTERVENANTS :

BDEAC

CHAMPS DE COUVERTURE : Les pays de la CEMAC

MODE OPERATOIRE :

1 Lancer une étude de faisabilité pour le fonds de garantie 2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités d’alimentation… 5 Préparation du siège 6 Affectation et formation du personnel

7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Lancer le fonds de garantie en 2015 - Mettre en place les règles et les procédures d’applications - Accompagner les entreprises Camerounaises pour le volet garantie - Garantir au moins 2 projets du secteur privé camerounais la première année au

Cameroun et augmenter le nombre de deux par année

Date prévue du lancement 2015

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 2 FONDS DES RESSOURCES CONCESSIONNELLES

DESCRIPTIF :

Le Fonds des Ressources Concessionnelles (FRC) sera un guichet concessionnel dont le rôle est de fournir les instruments indispensables à la BDEAC pour financer les projets de développement économique et social dans les pays de la CEMAC. Le financement concessionnel demeure la forme de financement la plus appropriée pour les pays à faible revenu ou les pays très pauvres endettés. Les ressources concessionnelles viennent généralement des pays donateurs, pays riches qui contribuent aux financements des projets de développement économique et social et de manière générale qui permettent l’accès des pays pauvres à des ressources de financements afin de réduire la pauvreté par des prêts d’investissements et des dons et autres modalités d’aides. INTERVENANTS :

Pays de la CEMAC, BDEAC, BAD, UE et autres

CHAMPS DE COUVERTURE : Les pays de la CEMAC MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour le fonds des Ressources Concessionnelles 2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités d’alimentation… 5 Préparation du siège 6 Affectation et formation du personnel 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mise en place de la structure du guichet / Fonds des ressources concessionnelles ; - Mobilisation des ressources et alimentation du Fonds ; - Financement des projets de développement notamment pour le secteur privé ;

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 3 SOCIETE D’INVESTISSEMENT A CAPITAL RISQUE SICAR

DESCRIPTIF :

Le capital investissement a pour mission essentiellement de promouvoir la création et le développement de la petite et moyenne entreprise au moyen du financement d’une partie de ses fonds propres et/ou quasi-fonds propres. Ce financement se fait bien entendu sur les ressources propres des sociétés d’investissement, sur les fonds déposés auprès d’elles ou sur des fonds communs de placement à risque. Elles interviennent comme :

- Capital-Amorçage (Seed-Capital) : l'intervention avant le démarrage réel de l'activité d'une nouvelle entreprise (stade de mise au point d'un nouveau produit).

- Capital-Création (Start-up) : l'intervention au démarrage de la nouvelle entreprise ou pendant son tout premier développement.

- Capital développement : l'intervention dans une entreprise en pleine maturité lors d'une nouvelle phase de développement (extérieur).

- Capital transmission : l'intervention au moment d'une cession d'entreprise. INTERVENANTS :

BDEAC et autres (Institutions financières tels que Banques …)

CHAMPS DE COUVERTURE : Les pays de la CEMAC MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour la SICAR 2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires (Banques ou autres) 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Préparation du siège 6 Affectation et formation du personnel 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Création au sein de la BDEAC d’une SICAR - Financement du secteur privé - Prise de participation aux capitaux des entreprises financées par la BDEAC au

Cameroun (au moins 2 la première année) - Prise de participation aux capitaux d’autres entreprises, ceux financées par d’autres

bailleurs de fonds à partir de la deuxième année

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 4 Financement des Etablissements de Micro Finances (EMF)

DESCRIPTIF :

Les établissements de micro finances EMF accaparent une place importante dans le système financier en Afrique. Elles constituent pour une certaine catégorie d’investisseurs ou de promoteurs une source incontournable pour : - Financer des microprojets dans les secteurs agricoles, artisanat ou commerce de détail - Créer de l’emploi, résorber le chômage - Diminuer la pauvreté Les EMF accordent généralement les microcrédits de fond de roulement ou de démarrage de petites activités et opèrent surtout au profit de la classe pauvre de la société. Au Cameroun, il y’a plusieurs établissements de Micro finances. Ces EMF ont joué un rôle important dans la promotion de certaines activités économiques et ce, en aidant certains promoteurs à subvenir à leurs besoins de relance d’activités économiques, besoins de fonds de roulements. La BDEAC continue à financer les EMF surtout celles accréditées par la COBAC et présentant un degré minimum de structuration et de solidité.

INTERVENANTS :

BDEAC et autres partenaires au développement

CHAMPS DE COUVERTURE :

Les pays de la CEMAC

MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour la BFPME 2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires (Banques ou autres) 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Préparation du siège et des succursales 6 Affectation et formation du personnel 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Identifier les EMF les plus structurées et solides en vue de collaborer avec pour financer quelques opérations ;

- Financer un EMF en 2015 et deux autres opérations en 2016 avec une autre EMF.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 5 FONDS d’amorçage

DESCRIPTIF :

Les besoins de financement des petites et moyennes entreprises se manifestent des le déclanchement du processus afin de faire face aux frais de démarrage, frais de l’étude de faisabilité, et le fonds de roulement.

Pour assurer le soutien aux promoteurs durant cette phase et le lancement du processus de création d’entreprises, l’Etat met en place le Fonds d’amorçage (Seed funds)

Ce fonds sera géré par une structure en charge du développement des PME comme l’Agence de Développement des PME et sera logé dans une ou deux banques.

INTERVENANTS :

Gouvernement du Cameroun avec ses partenaires financiers

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour un fonds d’amorçage

2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires (Grandes sociétés, Etats, Banques, EMF et autres)

3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Accords avec les Banques qui gèrent ces fonds 6 Affectation et formation du personnel de suivi 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mettre en place la structure qui gère le Fonds ; - Alimenter le Fonds par les ressources de l’Etat et des partenaires financiers ; - Accompagner les promoteurs congolais dans la phase de lancement des projets

(financement de l’amorçage des projets)

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 6 Fonds de Développement des Petits Métiers et de l’Artisanat (FDPMA)

DESCRIPTIF :

Les petits métiers et l’artisanat occupent une place très importante dans l’économie Camerounaise et dans la société vue le nombre de personnes qui travaillent dans ce secteur mais aussi les potentialités de développement très importantes.

La mise en place d’un fonds de promotion des petits métiers et de l’artisanat aidera une grande masse à créer des petits projets, développer des activités et aussi résorber le chômage.

La mise en place de ce fonds permet d’abord d’accompagner un bon nombre de promoteurs dans ces secteurs qui emploient beaucoup et surtout de convertir ces petits promoteurs du secteur informel au secteur formel.

INTERVENANTS :

Gouvernement et partenaires financiers

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE :

1 Lancer une étude de faisabilité pour un fonds de promotion des petits métiers et de l’artisanat.

2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires (nationaux et internationaux) 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Accords avec les Banques et EMF qui gèrent ces fonds 6 Affectation et formation du personnel de suivi 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mettre en place la structure qui gère le Fonds; - Alimenter le Fonds par les ressources de l’Etat et des partenaires - Financer des opérations de conversion minières à partir de 2016

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 7 Crédit bail (Leasing)

DESCRIPTIF :

Le crédit bail est une technique contractuelle par laquelle une entreprise (dite de crédit-bail) acquiert, sur la demande d'un client (crédit-preneur), la propriété de biens d'équipement mobiliers ou immobiliers à usage professionnel, en vue de les donner en location à ce dernier pour une durée déterminée et en contrepartie de redevances ou de loyers.

o Le crédit bail immobilier :

Cette opération permet à une entreprise de louer les locaux à usage professionnel qu'elle occupe et de les acquérir à la fin du contrat de location. À l'inverse, avec le mécanisme de cessions-bails, une entreprise propriétaire d'un immeuble à usage professionnel peut le céder à une société de crédit-bail, ce qui lui permet de disposer d'un apport de trésorerie, tout en l'occupant. À l'issue du contrat de crédit-bail, l'entreprise en récupère la propriété.

o Le crédit bail mobilier :

Le Crédit-bail Mobilier est une opération de crédit qui consiste à apporter une solution aux investissements de l’entreprise et des professionnels.

L’ensemble des modalités de financement est déterminé dès la signature du contrat : le prix d’achat, la durée, la périodicité des loyers (linéaire, modulable, avec un premier loyer majoré), le terme (à échoir ou échu) et l’option d’achat.

INTERVENANTS :

Gouvernement et partenaires financiers

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour des sociétés de crédit bail (Leasing) 2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires financiers 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Affectation et formation du personnel de suivi 6 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Réaliser une étude sur le crédit bail au Cameroun ; - Préparer le cadre réglementaire ; - Négocier avec les partenaires et opérateurs financiers pour mettre en place ces

structures ; - Démarrer l’activité et opérer avec le secteur privé.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2016

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THEME APPUI ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL

PROGRAMME 1 PROGRAMME NATIONAL DE STRUCTURES D’APPUI A LA CREATION D’ENTREPRISES ET D’ACCOMPAGNEMENT DES PROMOTEURS

DESCRIPTIF :

Un programme national de Centre de Développement d’Affaires, de Pépinières d’Entreprises et d’Incubateurs d’Entreprises permettra un bon accompagnement des promoteurs dans toutes les phases de création de projets. Depuis l’idée au lancement de l’activité passant par la formation en entrepreneuriat, création et gestion d’entreprise, à la réalisation du plan d’affaires, au financement et ensuite à l’accomplissement des procédures administratives et juridiques. La BDEAC appuiera la mise en place d’un programme pilote par pays qui sera composé de 2 CDA, 2 PE et 1 IE et qui sera ensuite élargi suivant les besoins. Toutes les statistiques mondiales montrent que les entreprises accompagnées ont une chance de réussite de plus de 70 % alors que les autres ne dépassent pas les 30 % La BDEAC engagera une étude de faisabilité pour mettre en place ce programme en concertation avec les pays (les administrations chargées du développement du secteur privé et des pme tels que les ADPME)

INTERVENANTS : Le Gouvernement Camerounais (à travers les institutions chargées du développement du secteur privé et des PME, Ministère des PME et ADPME) + BDEAC CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE :

1 Lancer une étude de faisabilité pour un programme national de structure d’appui à la création d’entreprises dans chaque pays.

2 Négociations avec les partenaires (Etats et institutions chargées du développement du secteur privé et des PME)

3 Préparation des modalités de mise en place, de gestion, orientations stratégiques et programmes des structures …

4 Affectation et formation du personnel 5 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Réaliser l’étude de mise en place du programme; - Désigner la structure qui gère le projet (Coté Gouvernement) - Décider de la modalité de gestion (Directe, Sous traitance …) - Mettre en place le programme et - Accompagner les promoteurs à partir de 2015

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : Juillet 2015

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THEME APPUI ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL

PROGRAMME 2 Programme d’appui aux structures d’accompagnement du secteur privé

DESCRIPTIF :

Les structures concernées sont :

- L’Agence de Promotion des PME (APME) ; - Les Incubateurs d’entreprises ; - La Banque Commerciale des PME (BC-PME) ; - La Bourse de Sous-traitance et de partenariat (BSTP) ; - Le Centre de Formalités et de Création des Entreprises (CFCE) ; - Le Fonds de Développement Camerounais des PME (FONDECAM PME)

Ces structures qui fournissent des services d’accompagnement direct au secteur privé et aux PME ont besoin de renforcer leurs capacités techniques et ont besoins de moyens pour agir efficacement.

Le constat fait que ces structures, par manque de moyens, équipements et surtout d’appui technique ne sont pas en mesure d’offrir les services adéquats à la population cible, d’où la nécessité de mettre en place des programmes de renforcements structurels et d’accompagnement de ces institutions.

La mise en place de ces programmes ce fait en collaboration avec les partenaires au développement. Une étude et un diagnostic se fait préalablement pour identifier les besoins exacts et tracer les lignes et les champs d’interventions.

INTERVENANTS :

Gouvernement Camerounais + partenaires au développement

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE : 1 Identifier les besoins en appui institutionnel des structures

2 Négociations avec les partenaires techniques pour la mise en œuvre de programmes d’appui institutionnel

3 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Identification des structures d’appui au secteur privé et aux PME en besoin d’appui institutionnel et de leurs besoins ;

- Travailler avec les partenaires au développement pour mettre en place les programmes d’appui ;

- Appuyer les structures en charge du secteur privé et de l’accompagnement des PME et amélioration de leur rendement, qualité de leurs interventions et de leurs résultats.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours et en continue

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THEME APPUI ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL

PROGRAMME 3 CENTRES TECHNIQUES SECTORIELS

DESCRIPTIF :

Le Cameroun a besoin de diversifier son économie et développer les activités dans des secteurs identifiés comme prioritaires. Le développement de ces secteurs nécessite, entre autres, la mise en place des centres techniques qui ont pour missions de :

- Diagnostics stratégiques, assistance technique et mise à niveau; - Diagnostics qualité et mise en place des systèmes d'assurances qualité; - Assistance technique spécifique et autres expertises; - Essais de laboratoire; - Formation continue et toute action de promotion du secteur.

L’investissement dans les Centres techniques est très important, la nécessité de coordonner entre les Etats de l’Afrique Centrale pour créer ces centres et leurs donner une vocation régionale permet de les renforcer et mobiliser des ressources supplémentaires pour les équiper et les faire fonctionner. Les besoins en Centres techniques au Congo sont au départ pour les secteurs de l’agro-alimentaire et pour le bois et sa transformation les deux secteurs prioritaires qu’a choisie le pays pour diversifier son économie. Les deux Centres qui sont prioritaires pour le Cameroun s’occupent des secteurs de : - L’agro-alimentaire ; - Les TIC. INTERVENANTS : Gouvernement du Cameroun + Autres pays de la CEMAC + BDEAC et autres partenaires financiers techniques CHAMPS DE COUVERTURE :

Les pays de la CEMAC

MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour un deux Centres Technique Sectoriels spécialisé. 2 Négociations avec les Etats et les partenaires techniques pour la mise en œuvre

3 Préparation des modalités de mise en place, de gestion, orientations stratégiques et programmes, partenariats techniques …

4 Affectation et formation du personnel 5 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES : - Faire deux études pour la mise en place de deux Centres Techniques sectoriels ; - Identifier les partenaires techniques et financiers pour mettre en place ces centres ; - Construire les Centres, recruter les ressources humaines qualifiées et les former et faire

fonctionner les centres - Accompagner les entreprises dans les secteurs indiquées au Cameroun et dans la

Sous-région.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : Lancer l’étude en 2015 et démarrer les Centres en 2017

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THEME APPUI ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL

PROGRAMME 4 Programme d’appui aux structures économiques privées.

DESCRIPTIF :

Les structures et institutions représentants le secteur privé en l’occurrence les Chambres de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Mines et le syndicat du patronat (GICAM) jouent un rôle très important dans l’accompagnement du secteur privé, des entreprises et des nouveaux promoteurs et participent activement dans le haut conseil de dialogue public privé afin de promouvoir et développer l’économie congolaise. Ces structures ont toujours besoin d’appui institutionnel pour rendre les meilleurs services à leurs ressortissants. Les Chambres de Commerce ont à jouer un rôle beaucoup plus important et à gérer d’autres services dans le cadre de partenariats entre l’administration publique et le secteur privé à l’instar de leurs homologues au niveau international, et parmi les activités qui peuvent s’jouter ou s’améliorer :

- La gestion du fichier d’entreprises dans la circonscription, - L’organisation d’activités et manifestations économiques en faveur des entreprises (foires,

salons, séminaires, délégations d’affaires …) - Les liens et les partenariats avec les institutions homologues à l’étranger ; - La Gestion du Registre de Commerce, - La Gestion d’un parc d’expositions et foires - …

Le programme d’appui institutionnel vise à aider ces structures et les équiper pour mener à bien ces activités et améliorer leurs services en faveur des entreprises. Le financement et la mise en place de ces programmes peut se faire en coopération et cofinancements entre ces structures, le gouvernement congolais, des structures homologues à l’étranger dans le cadre des programmes de jumelages ou à travers des programmes des partenaires au développement. INTERVENANTS :

Gouvernement Camerounais + partenaires au développement

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE : 1 Identifier les besoins en appui institutionnel des structures

2 Négociations avec les partenaires techniques pour la mise en œuvre de programmes d’appui institutionnel

3 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Identification des structures privées d’appui aux PME en besoin d’appui institutionnel et de leurs besoins notamment les Chambres de Commerce, Le syndicat du patronat (GICAM) et quelques ONG.

- Travailler avec les partenaires au développement pour mettre en place les programmes d’appui ;

- Appuyer les structures en charge du secteur privé et de l’accompagnement des PME et amélioration de leur rendement, qualité de leurs interventions et de leurs résultats.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours et en continue.

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THEME APPUI ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL

PROGRAMME 5 Parcs d’activités économiques

DESCRIPTIF :

Afin d’encourager et d’accélérer le développement du secteur privé et l’investissement dans les secteurs prioritaires, il est souhaitable de mettre en place des parcs d’activités économiques (ou zones économiques spéciales) qui ont aussi bien un impact sur les entreprises, les économies et présentent un grand atout d’attraction des investisseurs locaux et étrangers. Les parcs d’activités économiques sont généralement composés de : - Espaces aménagés pour l’implantation des entreprises (Terrains ou même des bâtiments) avec

accès et raccordement à l’électricité, eau, réseau téléphonique et internet et autres ; - Etablissements de formation et d’enseignements dans le domaine (formation technique et

professionnelle) ; - Centre technique spécialisé ; - Centre administratif et de services communs (conférences, congrès…) ; - Agences bancaires et assurance ; - Groupement de gestion (syndic) pour la gestion, l’aménagement et l’entretien du parc D’autres activités peuvent s’ajouter ultérieurement tels que : - Une pépinière d’entreprises ; - Un Cluster - … Au Cameroun il est important de mettre en place 5 parcs d’activités économiques aux villes de Yaoundé, Douala, Garoua, Bamenda et Bafoussam. INTERVENANTS :

Gouvernement du Cameroun + BDEAC et autres partenaires financiers techniques

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour deux parcs d’activités économiques 2 Négociations les partenaires techniques pour la mise en œuvre

3 Préparation des modalités de mise en place, de gestion, orientations stratégiques et programmes, partenariats techniques …

4 Aménagement des parcs et affectation du personnel de gestion qualifié 5 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES : - Faire cinq études pour la mise en place de cinq parcs d’activités économiques ; - Identifier les partenaires techniques et financiers pour mettre en place ces parcs ; - Aménager les parcs, recruter les ressources humaines qualifiées et les former et attirer

les investisseurs pour s’implanter dans les parcs.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : Lancer l’étude en 2015 et démarrer les parcs à partir de 2017

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THEME RENFORCEMENT ET DEVELOPPEMENT DES CAPACITES

PROGRAMME 1 Développement de la Culture Entrepreneuriale

DESCRIPTIF :

Il est d’abord important de développer la culture entrepreneuriale sur des bases solides et suivant une logique économique bien fondée. Au Cameroun ou la création d’entreprise d’une manière professionnelle qui suit une logique de création de richesse et de développement n’est pas encore ancrée dans la mentalité du Camerounais qui se voit lancé dans le secteur informel. D’où l’importance de mener des campagnes ciblées de développement de la culture entrepreneuriale. Montrer au citoyen Camerounais l’importance de l’entrepreneuriat dans un cadre réglementé qui offrira autant d’avantages pour le développement de l’activité, le processus pour devenir entrepreneur, les astuces et les créneaux fait partie de la culture entrepreneuriale qui doit se développer dés le plus jeune âge de la personne au sein des établissements de formation et d’éducation et dans les universités. Dans plusieurs pays, les structures les plus appropriées à jouer ce rôle sont les Centres de Développement d’Affaires, les Incubateurs et les Pépinières d’Entreprises. Au Cameroun, ce programme peut être sous l’égide du Ministère des PME de l’économie sociale et de l’artisanat mené par l’Agence de promotion des PME et ce, en collaboration avec les Chambres de Commerce, la GICAM, les Universités et les Centres de formation professionnelle et les organisations non gouvernementales. INTERVENANTS :

Gouvernement du Cameroun (Ministère des PME, APME) et partenaires techniques

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE :

1 Elaborer un projet de programme de développement de la culture entrepreneuriale

2 Négocier avec les partenaires au développement la mise en place de ce programme et l’assistance technique nécessaire

3 Choisir les partenaires techniques

4 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES : - Mise en place d’un programme continue pour le développement de la culture

entrepreneuriale - Identifier les structures chargées de la mise en place de ce programme, notamment

l’APME et ou le Programme National des structures d’appui à la création d’entreprises ; - Etablir des partenariats avec les établissements d’enseignement et de formation et les

partenaires privés pour réaliser les actions

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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THEME RENFORCEMENT ET DEVELOPPEMENT DES CAPACITES

PROGRAMME 2 Renforcement des capacités des promoteurs

DESCRIPTIF :

Le promoteur à besoin d’un accompagnement tous le long du processus de création d’entreprises depuis l’idée de projet, la formation, la réalisation de l’étude de faisabilité, le financement, les procédures administratives et juridiques au démarrage et l’accompagnement post création.

Tous le long de ce processus il faut accompagner le promoteur, renforcer ses capacités pour maximiser les chances de réussite et la pérennité des projets.

Les structures les plus appropriées pour accompagner les promoteurs, les renforcer et les aider à réussir leurs projets sont les Centres de Développement d’Affaires, les Incubateurs et les Pépinières d’entreprises.

Ces structures assurent l’accompagnement et surtout la formation des promoteurs sur tous les aspects qui concernent le projet ; l’entrepreneuriat et la génération d’idées de projets, l’étude de faisabilité, la gestion d’entreprises.

INTERVENANTS :

Gouvernement du Cameroun (Ministère des PME, APME) et partenaires techniques

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE :

1 Elaborer un projet de programme de formation et d’accompagnement des promoteurs

2 Identifier les partenaires techniques

2 Négocier avec les partenaires les modalités et l’assistance technique pour la mise en œuvre de ce programme

3 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mettre en place le programme de formation et de renforcement des capacités des promoteurs

- Identifier les partenaires techniques et assurer avec eux la mise en place et la durabilité du programme

- Accompagner les promoteurs et les former pour avoir des études de faisabilités et des projets fiables

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours et en continue.

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THEME DEVELOPPEMENT DES CAPACITES

PROGRAMME 3 Renforcement des capacités des Ressources Humaines dans les administrations et les structures d’accompagnement des promoteurs

DESCRIPTIF :

Les Ressources humaines, soit dans les administrations ou dans les institutions chargées du développement du secteur privé et des PME, ont bénéficiées de plusieurs programmes de renforcement des capacités et de formations. Néanmoins, ce travail est continu et le déficit au niveau des ressources humaines qualifiées est encore notable.

L’administration Camerounaise, au niveau du Ministère des PME, à la Direction générale du développement du secteur privé, aux chambres de commerce ou à l’organisation patronale (GICAM) ou dans d’autres structures, à encore besoin de programmes de renforcement des capacités et de formation pour approprier les nouveaux programmes et les nouvelles techniques d’accompagnement des promoteurs et du secteur privé.

Le renforcement des capacités humaines doit couvrir tous les volets depuis la gestion, l’organisation, l’élaboration des programmes, le pilotage des projets… INTERVENANTS :

Gouvernement du Cameroun avec les partenaires au développement

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE :

1 Elaborer un projet de programme d’appui et de renforcement des capacités des gestionnaires et fonctionnaires dans les structures d’appui au secteur privé et aux PME

2 Négocier avec les Etats et les institutions les modalités de coopération et de mise en œuvre (Avec les structures concernées)

3 Choisir les partenaires techniques

4 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES : - Identifier les structures d’accompagnement en besoin d’appui et de renforcement des

capacités ; - Identifier les partenaires techniques pour la mise en place des programmes ; - Mettre en place les programmes de formation et d’accompagnement de façon continue ; - Améliorer les compétences des Ressources Humaines en charge de l’accompagnement

des promoteurs et de la Gestion du secteur privé et l’accompagnement des PME DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours et en continue.

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THEME ACTIONS ET PROGRAMMES SPECIFIQUES PAYS

PROGRAMME 1 Améliorer le Code des Investissements en faveur du secteur privé, des PME et de la formalisation des activités

DESCRIPTIF :

L’amélioration du climat des affaires passe nécessairement par une législation économique et commerciale et des incitations financières et fiscales qui attirent et encouragent les investisseurs.

Au Cameroun, le besoin est urgent de mettre en place des mesures incitatives pour les petits promoteurs et surtout en allégeant les procédures administratives et la fiscalité en vue de les aider à opérer dans le secteur formel.

Il est aussi important de réduire la corruption et d’aller vers plus de transparence en matière de passation de marchés ou d’autres opérations économiques et commerciales.

Le secteur privé à besoin de sécuriser ses investissements, de se protéger et d’opérer dans un environnement transparent et concurrentiel. INTERVENANTS :

Gouvernement du Cameroun

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE :

1 Révision et mise à jour du code des investissements

2 Elaboration des décrets d’applications

RESULTATS ESCOMPTES :

- Avoir un nouveau code des PME ; - Avoir des incitations fiscales et financières pour investir - Améliorer le climat d’investissements - Ramener plus de promoteurs locaux et étrangers à investir dans le pays

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015 et suite

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THEME ACTIONS ET PROGRAMMES SPECIFIQUES PAYS

PROGRAMME 2 Etudes sectorielles approfondies

DESCRIPTIF :

L’amélioration du climat des affaires passe nécessairement par une législation économique et commerciale et des incitations financières et fiscales qui attirent et encouragent les investisseurs.

Au Cameroun, le besoin est urgent de mettre en place des mesures incitatives pour les petits promoteurs et surtout en allégeant les procédures administratives et la fiscalité en vue de les aider à opérer dans le secteur formel.

Il est aussi important de réduire la corruption et d’aller vers plus de transparence en matière de passation de marchés ou d’autres opérations économiques et commerciales. Le secteur privé à besoin de sécuriser ses investissements, de se protéger et d’opérer dans un environnement transparent et concurrentiel. INTERVENANTS :

Gouvernement du Cameroun + partenaires techniques

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE :

1 Identifier les secteurs de diversification prioritaires

2 Elaboration des études sectorielles approfondies

3 Identification des projets porteurs et élaboration des prés-études de projets ou des fiches projets

4 Mettre les résultats et les études au porté des promoteurs potentiels

RESULTATS ESCOMPTES :

- Des études sectorielles approfondies des secteurs économiques prioritaires ; - Dés études de projets ou des fiches projets au porté des promoteurs potentiels ; - Attirer les investisseurs locaux et étrangers vers les secteurs et les projets prioritaires ; - Investissements et diversification de l’économie.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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THEME ACTIONS ET PROGRAMMES SPECIFIQUES PAYS

PROGRAMME 3 Le Commerce Transfrontalier

DESCRIPTIF :

Le Cameroun a ouvert en 1999 le Guichet Unique Commercial, c’est une mesure très importante en vue de faciliter les procédures de commerce international. Néanmoins, il reste beaucoup à faire dans ce domaine car il y’a encore des obstacles contraignantes pour les opérateurs économiques en ce qui concerne les procédures, les délais et surtout les coûts de transport.

Le Cameroun a encore besoin d’entreprendre des actions et des mesures spécifiques pour remédier à ces problèmes notamment :

- La révision des procédures et l’élaboration d’un manuel au niveau du traitement des dossiers d’importation et d’exportation de marchandises pour réduire aussi bien les procédures et les délais,

- La mise en place d’un programme d’appui institutionnel et de renforcement des capacités des structures et du personnel en charge du commerce international,

- Améliorer l’infrastructure du transport. INTERVENANTS :

Gouvernement du Cameroun + partenaires techniques

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Cameroun

MODE OPERATOIRE :

1 Mener une étude sur les opérations de commerce transfrontalier

2 Proposer des actions à entreprendre pour améliorer le commerce international en terme de procédures administratives, coûts et de lais

3 Identifier les partenaires techniques et financiers qui peuvent assister à la mise en place des programmes et actions

4 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mettre en place les programmes d’appui aux structures chargées du commerce transfrontalier ;

- Améliorer le rendement des structures chargées du commerce transfrontalier ; - Réduire le nombre des procédures, les coûts et les délais des opérations de commerce

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours et en continue.

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IX- MATRICE D’INTERVENTION DES OPERATEURS ET PARTENAIRES

N° Programme Pilotage Intervenants Rôle de la BDEAC

Axe 1 : Financement

1 Fonds de garantie BDEAC BDEAC et ses partenaires techniques et financiers

Etude + financement

2 Fonds / Guichet des ressources concessionnelles

BDEAC BDEAC, Gouvernements de la CEMAC et partenaires financiers

Etude + financement

3 Capital Investissement / SICAR

BDEAC BDEAC et partenaires financiers

Etude + financement

4 Financement des EMF BDEAC BDEAC Financement

5 Fonds d’amorçage Gouvernement du Cameroun

Gouvernement + partenaires techniques financiers

Proposition du programme

6 Fonds de développement des petits métiers et de l’artisanat

Gouvernement du Cameroun

Gouvernement + partenaires techniques financiers

Proposition du programme

7 Fonds pour la conversion et la reconversion minière

Gouvernement du Congo

Gouvernement + partenaires techniques financiers

Proposition du programme avec une éventuelle possibilité d’étude et d’hébergement du fonds

8 Crédit bail (leasing) Gouvernement du Congo

Opérateurs financiers

Proposition du programme

Axe 2 : Appui Institutionnel

1 Programme National de structures d’appui à la création d’entreprises

Gouvernement du Cameroun

Gouvernement du Congo + partenaires techniques et financiers + BDEAC

Proposition du Programme + Etude + financement

2 Programme d’appui aux structures d’accompagnement du secteur privé et des PME

Gouvernement du Cameroun

Gouvernement du Cameroun + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

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3 Centres Techniques sectoriels

Gouvernement du Cameroun

Gouvernement du Cameroun + partenaires techniques et financiers

Proposition du Programme + Etude + financement

4 Appui Institutionnel aux acteurs économiques privés

Gouvernement du Cameroun

Gouvernement du Cameroun + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

5 Parcs d’activités économiques

Gouvernement du Cameroun

Proposition du Programme + Etude + financement

Axe 3 : Renforcement et développement des capacités

1 Développement de la culture entrepreneuriale

Gouvernement du Cameroun

Gouvernement du Cameroun + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

2 Renforcement des capacités des promoteurs

Gouvernement du Cameroun

Gouvernement du Cameroun + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

3 Renforcement des capacités des ressources humaines dans les administrations et les structures d’accompagnement

Gouvernement du Cameroun

Gouvernement du Cameroun + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

Axe 4 : Actions et programmes spécifiques pays

1 Améliorer le Code des Investissements en faveur du secteur privé, des PME et de la formalisation des activités

Gouvernement du Cameroun

Gouvernement du Cameroun + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

2 Etudes sectorielles approfondies

Gouvernement du Cameroun

Gouvernement du Cameroun + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

3 Le commerce transfrontalier Gouvernement du Cameroun

Gouvernement du Cameroun + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

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X- Objectifs et piliers de la Stratégie :

X-1 Pour la Banque :

- Avoir une vision sur le développement du secteur privé au Congo ; - Dénicher les programmes et les actions dans lesquels la Banque peut intervenir ; - Renforcer son rôle de partenaire Technique et Financier qui jouera un rôle

important avec les autres partenaires pour la diversification économique et la promotion des investissements au pays et dans la Sous-région ;

- Se doter des mécanismes et des outils et services financiers adéquats qui répondent aux investisseurs privés de la Sous-région ;

- Nouer des partenariats stratégiques avec les Gouvernements et avec les opérateurs économiques afin de mettre en place ces programmes et ces actions.

X-2 Pour le Cameroun :

- Identifier les secteurs économiques prioritaires et consolider sa vision sur ce sujet avec tous les partenaires au développement ;

- Avoir l’appui de la BDEAC avec les autres partenaires pour mettre en place des programmes et des actions visant le développement du secteur privé ;

- Avoir l’appui technique et financier adéquat pour répondre aux besoins des opérateurs économiques ;

- Création d’entreprises, génération de richesse, création d’emplois, réduction de la pauvreté.

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XI- Risques et mesures d’atténuation : Pour la BDEAC, la Stratégie de développement du secteur Privé au Cameroun (SDSP Congo) est conçue d’une manière à pouvoir atteindre les risques qui peuvent survenir lors de l’exécution et d’apporter le soutien nécessaire au pays pour atteindre la croissance économique durable et inclusive.

D’abord, sur les 18 programmes et actions proposés, la BDEAC interviendra directement et entièrement sur quatre programmes dans l’axe financement et son intervention sera appuyée par des études préliminaires de faisabilité.

L’intervention sur d’autres programmes et actions sera avec l’aval du Gouvernement et en collaboration avec les partenaires de développement, le partage des risques est assuré dans ce sens. Et sur les autres programmes et actions, la BDEAC ne fait que proposer ces programmes au Gouvernement et aux partenaires au développement qui sont mieux habilités ou expérimentés pour les mettre en place.

Les risques qui sont liés au pays et qui peuvent entraver ou ralentir la mise en place des programmes et des actions sont :

- Le ralentissement des réformes dans le pays, - La vulnérabilité ou la flexibilité des prix de pétrole, - L’incapacité ou la défaillance en Ressources humaines pour mettre en place ces

programmes et ces actions ; - La situation sociopolitique

Ces risques peuvent êtres atténués. Il faut un effort supplémentaire du Gouvernement et du pouvoir pour garantir et maintenir beaucoup plus de stabilité et pour prendre les décisions opportuns pour encourager et développer le secteur privé d’abord par l’amélioration du climat d’investissements ensuite par l’implication dans la mise en place des programmes et actions.

La BDEAC, en tant que partenaire technique et financier du Cameroun et de tous les pays de la CEMAC n’épargne aucun effort pour aider le pays à développer et diversifier son économie, aider à entreprendre les réformes adéquates pour booster le secteur privé et améliorer le climat des investissements.

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XII- Conclusions : Le Cameroun dispose de plusieurs atouts et avantages comparatifs en vue de développer et diversifier son économie et promouvoir le secteur privé et aboutir à une croissance soutenue et inclusive.

L’existence de plusieurs partenaires au développement dont la BDEAC est pour le Cameroun un atout important et une gage des institutions internationales et régionales pour aider le pays et la soutenir à améliorer le climat d’investissements, diversifier les secteurs économiques, attirer les investisseurs locaux et étrangers.

Le Gouvernement camerounais avec l’appui des partenaires au développement et sur ses capacités financières actuelles générées par les produits pétroliers peut énormément investir dans le développement du secteur privé et des PME moteurs de la croissance économique.

Les objectifs sont donc de créer des entreprises, générer la richesse, créer des emplois et réduire la pauvreté. Un développement socio-économique de taille qui permet au pays d’abord de consolider, voir même, d’améliorer sa croissance économique et ensuite, d’améliorer son indice de développement humain ou le citoyen Camerounais sentira et bénéficiera des programmes et des réformes entrepris.

L’intervention de la BDEAC avec les 18 programmes et actions proposés et sa contribution à la mise en œuvre de ces programmes avec les partenaires au développement renforcera son lien et son soutien au Cameroun et jouera dans le futur le rôle de partenaire technique et financier incontournable pour tous les projets de développement.

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Annexes

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Annexe 1 :

Projets économiques et projets de développement du secteur privé et des PME au Congo :

PACD/PME :

Programme d’Appui à la création et au développement des PME de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse :

L’objectif global du PACD/PME est de promouvoir la création et le développement des PME de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse.les objectifs spécifiques se déclinent ainsi :

- Identifier dans les provinces du pays 150 projets de PME de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse ;

- Appuyer la mise en place et le développement des 150 PME ; - Accompagner administrativement, techniquement et financièrement les 150

PME.

Le programme s’inscrit dans le cadre des objectifs du Document Stratégie de Réduction de la pauvreté (DSRP) et du Programme Intégré d’Appui au développement Industriel Durable du Cameroun (PIADIC) à travers lesquels le Gouvernement a défini ses priorités de développement basées sur la promotion du secteur privé, créateur de ressources et d’emploi, et sur la valorisation de l’immense potentiel agricole du pays.

Le programme (PACD/PME) est initié par le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises du Cameroun (MINPMEESA).

PADSP :

Programme d’Appui au développement du secteur Privé du Cameroun :

Ce programme est conçu pour contribuer à résoudre des problèmes clés de décentralisation économique, de formalisation des PME, de structuration des filières productives et de leur environnement institutionnel ; de dynamisation des associations professionnelles, d’accès des PME aux services financiers et non financiers.

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Il a comme objectif spécifique de développer la compétitivité des PME Camerounaises par la promotion de sept « clusters » dans des filières et territoires prioritaires. Cette démarche d’appui aux clusters, qu’il s’agit d’introduire au Cameroun, a en effet largement prouvé son efficacité pour stimuler la compétitivité des PME et de leur environnement. Enjeux pour le PADSP

Au niveau des politiques publiques: Contribuer à l’atteinte des objectifs du DSCE • Contribuer à la décentralisation de l’économie • Développer la transformation des produits agricoles • Inciter à la formalisation des PME

Au niveau de l’environnement des PME

• Faciliter la structuration des filières productives locales • Aider les associations professionnelles sectorielles à développer leurs

services aux membres • Inciter le développement des services privés d’appui aux PME, par

l’articulation avec l’obtention de crédit • Promouvoir la sous traitance.

Au niveau des PME elles-mêmes

• Fournir l’assistance collectivement • Améliorer leur compétitivité

Filières à promouvoir

Régions

Petit élevage et aliment de bétail (porc, volaille)

Littoral, Centre, Ouest, Extrême Nord

Horticulture d’exportation (ananas, vivres frais africains)

Littoral, Centre

Transformations agroalimentaires (manioc, jus naturels, produits séchés,.)

Littoral, Maroua, Centre

Matériaux de construction et produits dérivés en bois

Littoral, Centre

Tourisme/export (safari, culturel, découverte) Nord

Huilerie de palme et savonnerie

Littoral, Ouest

Maintenance industrielle et fabrication mécanique

Littoral

BTP et Services connexes

Littoral, Centre Lait et produits laitiers

Adamoua Services TIC

Littoral, Centre

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Pacte PDDAA du Cameroun :

Pacte du Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture Africaine – Cameroun :

Le Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) a été adopté par les Chefs d’Etat et de Gouvernements africains lors du Sommet de Maputo (Mozambique) tenu en 2003. C’est une initiative du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), qui est un programme de l’Union Africaine. Dans le cadre de sa mise en œuvre, les Etats membres se sont engagés à atteindre progressivement un seuil d’allocation de 10% du budget national au développement du secteur agricole, en vue d’atteindre un taux de croissance agricole d’au moins 6% par an. A l’instar des autres pays d’Afrique centrale, le Cameroun s’est engagé dans ce processus par la mise en place en 2011 d’une Equipe Pays Multisectorielle (EPM) chargée de la mise en œuvre du PDDAA. Cet engagement est en cohérence tant avec les documents prospectifs de référence (la Vision du développement à l’horizon 2035 et la Stratégie de croissance pour l’emploi qui en balise la mise en œuvre jusqu’en 2020), qu’avec les grands discours programmatiques qui réaffirment la volonté des plus hautes autorités du pays de faire du secteur rural le socle du développement du pays et de mettre en œuvre une Grande Politique Agricole.

Le secteur rural est appelé à jouer un rôle plus déterminant dans le développement économique et social du Cameroun. À la base de l’économie et de multiples enjeux sociétaux, l’agriculture, l’élevage, les pêches et les productions forestières sont indispensables à l’économie nationale à laquelle ils contribuent pour plus de 20% au PIB, et pour 60% à l’emploi de la population active. L’agriculture, l’élevage, la pêche et les forêts occupent une place déterminante dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, tant au travers de l’autoconsommation des 2 000 000 de ménages agricoles du pays, qu’au travers de l’approvisionnement des marchés de proximité et des marchés urbains des produits vivriers et carnés. À l’heure actuelle, il est estimé que 80% des besoins alimentaires des populations du pays sont satisfaits par les productions nationales. Cependant, le Cameroun est encore confronté à des problèmes de sécurité alimentaire. En zone rurale, 9,6 % des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire. Ces ménages ont une consommation alimentaire qui n’est pas satisfaisante et ont des problèmes d’accès à la nourriture. De plus, sept régions sur dix présentent des prévalences de malnutrition chronique supérieures à 30 %, ce qui représente une situation alarmante au regard des normes internationales.

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Le Pacte PDDAA du Cameroun a pour objets essentiels de :

• Clarifier et harmoniser tous les processus de planification de développement du secteur rural ;

• Fixer les paramètres d’un partenariat à moyen et long terme dans le secteur ; • Spécifier les principaux engagements du Gouvernement du Cameroun, des

Organisations Professionnelles Agricoles, du Secteur privé, des Organisations de la société civile et des Partenaires Techniques et Financiers ; et

• Promouvoir une mobilisation concertée des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du Plan National d’Investissement Agricole (PNIA).

Le Programme National d’Investissement Agricole du Cameroun mettra l'accent sur les quatre domaines thématiques prioritaires du secteur rural à travers trois programmes opérationnels et un programme support :

• Le développement des filières de production (végétales, animales, halieutiques et forestières) et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle

• La modernisation des infrastructures de production du monde rural et l’amélioration des mécanismes d’accès aux financements

• La gestion et la valorisation durable des ressources naturelles • Le renforcement des capacités des acteurs du développement et la promotion

de la concerta

PCFC :

Projet de Compétitivité des Filières de Croissance :

Objectif du projet : contribuer à la croissance des filières de transformation durable du bois et de l’écotourisme au Cameroun en améliorant leur compétitivité et le climat d’investissement.

Zone d’intervention : Bafoussam, Bamenda, Mont Cameroun, Campo Ma'an, Dipikar, Foumban, Kribi, Longji, Nord-Ouest, Reserve du Dja, Roumsiki, Ouest, Yaoundé.

Composantes du projet :

Composante 1 : transformation durable du bois.

Composante 2 : filière éco-tourisme.

Composante 3 : actions transversales pour améliorer le climat des affaires et la compétitivité.

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Composante 4 : mise en œuvre du projet.

Résultats attendus :

• Un accroissement du nombre d’artisans et de titulaires d’emplois formels dans la filière bois; une valorisation des exportations de produits issus de la troisième transformation du bois.

• Une augmentation du nombre de travailleurs opérants dans les services d’accueil dans la filière tourisme; et

• Une augmentation du nombre de visiteurs internationaux au Cameroun.

Le Projet Compétitivité des filières de croissance (PCFC) que le Gouvernement Camerounais met en œuvre avec l’appui de la Banque mondiale devrait permettre de mettre à la disposition du Gouvernement des outils et de nouvelles opportunités de développement économique en conformité avec la nouvelle vision stratégique du pays dont l’horizon est 2035 et le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE).

Le PCFC a une durée de six ans pour un montant global de 30 millions de dollars US avec un financement additionnel d’environ 10 millions de dollars US. Il se décline en quatre composantes dont :

• La composante 1 relative à la transformation durable du bois évaluée entre 2,2 millions de dollars US. Elle s’articule autour des trois sous-composantes dont les réformes pour une transformation durable du bois, la promotion du bois et formation professionnelle et la préparation du cluster bois de Yaoundé ; (la mise en œuvre du cluster bois de Yaoundé est reportée à la phase de financement additionnel). L'assistance technique implique les quatre actions prioritaires suivantes: (i) l'amélioration de la structure légale et institutionnelle pour développer un marché légal pour le bois de construction à consommation domestique; (ii) la simplification de règlements pour faciliter la formalisation des entreprises du secteur quant à la transformation et le marketing du bois de construction; (iii) la standardisation et la promotion de produits du bois dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) du marché local; et, (iv) l'adaptation et le renforcement de formation professionnelle.

• La composante 2 relative à la filière éco-tourisme estimée entre 8,7 millions de dollars US et sera mise en œuvre à travers deux sous-composantes que sont la valorisation des actifs touristiques de classe internationale dans les régions du Mont Cameroun, de l’Ouest, du Nord-ouest, de Campo-Ma’an et de Kribi ; puis le renforcement institutionnel, la promotion et la formation professionnelle. Les actions prioritaires envisagées dans la structure de la sous composante visent: (i) la protection et le développement de l'héritage culturel en association avec les communautés locales; (ii) le développement de la zone de

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l'écotourisme autour de Buea en association avec les communautés locales, et (iii) le développement de tourisme de vision du gorille dans le parc national de Campo Ma'an. Quant à l'assistance technique, les actions viseront: (i) l’appui à la promotion du tourisme aux sites revalorisés du Projet; (ii) l’appui à la formation professionnelle; (iii) l'installation d'une plate-forme électronique pour les réservations en ligne pour les PME et la création de cartes et circuits touristes électroniques.

• La composante 3 relative aux actions transversales pour améliorer le climat des affaires et la compétitivité qui coûtera entre 10,2 millions de dollars US et comporte deux sous-composantes dont les réformes du climat des affaires et le fond d’appui à la compétitivité des filières (FAC). Ses deux (02) sous composantes sont: (i) l’appui aux réformes du climat de l'investissement y compris l’appui, à travers un processus de "guillotine" pour simplifier le nombre d'autorisation, fiscalité directe et indirecte aussi bien que de renforcer la compétitivité; (ii) la mise en place de fonds de subventions pour supporter la compétitivité des deux filières clef, sur une base du frais partagés, qui aideront les entreprise à réaliser des investissements de renforcement de capacité et d’infrastructures pour améliorer leur compétitivité dans le contexte d'un accès difficile au financement.

• La composante 4 relative à la mise en œuvre du projet qui coûtera environ 5 millions de dollars US et portera sur la mise en place d’une unité de coordination du Projet sous la tutelle du MINEPAT et du personnel permanent de la structure appuyé par les experts court-terme.

Les investissements prévus dans le cadre des composantes 1 et 2, et par ricochet dans la sous-composante 2 de la composante 3 affecteront les milieux biophysique, humain, socio-économique et culturel des sites potentiels retenus. Dans la filière de la transformation durable du bois, les investissements physiques portent sur la création d’un cluster bois pilote.

Dans la filière de l’écotourisme, les investissements porteront : (i) au niveau du Mont Cameroun, sur l’élaboration du plan d’aménagement du PN Mont Cameroun, la construction du centre d’accueil, d’un centre d’interprétation, des gîtes ; (ii) dans les régions de l’Ouest et du Nord-ouest, sur la création de cases patrimoniales, la signalisation touristique le long des routes de la région, la création d’espaces pour valoriser l’artisanat et les activités de promotion et de formation ; (iii) au niveau de Campo-Ma’an, sur l’habituation des gorilles ; (iv) à Kribi, sur la préservation et la valorisation de sites historiques (palais du Roi Madola), l’aménagement des plages (aires de jeux, sanitaires et parking payants) et la mise en valeur du centre-ville (jardin et éclairage publics). Les investissements privés concerne les écolodges, les restaurants, l’agence de tourisme, etc. au niveau du Mont Cameroun, les projets privés d’hôtel et de restaurants à Kribi, dans les régions de l’Ouest et du Nord-ouest.

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PASAPE :

Programme d’Appui et de Soutien à l’Accord de Partenariat Economique

(Avec l’Union Européenne) :

Il est financé sur les ressources du 9e FED (Fonds Européen de Développement) et s'élève à 3,6 milliards de FCFA, soit 5,5 millions d'euros. C'est un Programme d'Appui et de Soutien à l'Accord de Partenariat Economique (PASAPE) qui sera utile au renforcement de la compétitivité de l'économie Camerounaise et la mise à niveau des entreprises dans la perspective de l'ouverture des marchés dès 2008. Il pourra aussi aider à l'amélioration de l'environnement des affaires et à développer le système de normalisation et de qualité qui fait défaut aux produits locaux.

Objectif global :

Appuyer la mise en œuvre de l ’APE UE-Afr ique Centra le au Cameroun pour contr ibuer au renforcement de la compét i t ivi té de l ’économie camerounaise et faci l i ter son insert ion dans l ’économie régionale et mondiale

Objectifs spécifiques :

• soutenir le processus nat ional de négociat ion, • contr ibuer au suivi de l ’APE et amél iorer la compét i t ivi té de

l ’économie camerounaise par un appui aux capaci tés de product ion, à la mise à n iveau des entrepr ises et au renforcement du système qual i té.

Autres Objectifs :

• la mise à niveau des petites et moyennes entreprises camerounaises du secteur productif industriel et agro-industriel, à travers le Bureau de mise à niveau (BMN);

• La connexion entre des Pme locales et les opportunités d'investissements, via la Bourse de sous-traitance;

• L'appui à l'Agence des normes et de la qualité (Anor); • La consolidation du dialogue public/privé afin de mettre en place des mesures

d'amélioration du climat des affaires en partenariat avec le Comité de Compétitivités et le Cameroun Busines Forum.

Résultats attendus :

1- Les capaci tés nat ionales de négociat ions et de suivi de l 'APE sont amél iorées

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2- La compét i t ivi té, l 'environnement des af fa ires et à la mise à n iveau des entreprises sont renforcés

3- Les systèmes de normal isat ion et de qual i té sont renforcés

Maître d’ouvrage : Ministère de l ’Economie de la Plani f icat ion et de l ’Aménagement du Terr i to ire

Business Edge :

Programme d’apprentissage des entrepreneurs de l’IFC :

Le « Business Edge » est un outil de renforcement des capacités conçu par la

Société Financière Internationale (SFI) pour l'amélioration des performances des

cadres, des entreprises de grande taille et celles des petites et moyennes

entreprises.

Le Cameroun est le premier pays d'Afrique centrale à expérimenter ce programme,

déjà présent en Asie, en Afrique du Nord et de l'Ouest. Le Cameroun est ainsi

considéré comme la plate-forme de cette nouvelle approche de gestion des grandes

entreprises et des PME.

Business Edge est un programme destiné aux promoteurs des PME. Il permet un apprentissage interactif et offre une formation pour assister les gestionnaires à améliorer leurs connaissances et à gérer plus efficacement leur entreprise. Cette méthodologie a aidé des milliers d’entrepreneurs à améliorer leurs compétences et à développer leur activité dans les marchés émergents en Afrique et dans le monde entier.

“Soutenir le développement des petites et moyennes entreprises est l’une des priorités de la stratégie d’IFC en Afrique. Le lancement de Business Edge au Cameroun souligne l’engagement d’IFC à soutenir la croissance du secteur privé dans le pays”

IFC s’est associé avec six cabinets de conseil camerounais pour délivrer la formation Business Edge aux femmes et hommes d’affaires du pays. Les cabinets de formation et conseil concernés sont : Afrique Audit Conseil (AAC), Business Management and Solutions (BMS), Diversity Management and Consulting (DMC), PANESS Conseil, FIDA Conseil et Cible.

IFC a déjà certifié 15 formateurs pour délivrer la formation Business Edge au Cameroun, où les petites entreprises dominent le secteur privé mais ont du mal à obtenir le soutien nécessaire pour se développer.

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La stratégie d’IFC pour le Cameroun comprend l’accroissement du soutien au secteur des PME, l’amélioration du climat des affaires et un appui plus ciblé pour des investissements directs dans des secteurs clés comme l’énergie et les infrastructures.

PADDL :

Programme d’Appui à la Décentralisation et au développement local :

Bailleur : Coopération Technique allemande GIZ

Coût du projet : 8.440.000 EUR

Durée du projet : 12 ans et 1 mois.

L’objectif global de l’action de développement : La population des collectivités territoriales sélectionnées et leurs décideurs gèrent de manière autonome leurs environnements social et économique et contribuent par-là à la réduction de la pauvreté.

La pertinence du PADDL se dérive de l’importance de la décentralisation pour la réduction de la pauvreté surtout en milieu rural, pour la fourniture de services de base à la population ainsi que pour l’épanouissement de l’économie locale. Les activités du PADDL sont ancrées dans la politique officielle du pays et le choix de thèmes et la mise en œuvre des activités correspondent aux normes et conventions internationales. Les activités réalisées contribuent à bâtir les capacités nécessaires des acteurs les plus importants de la décentralisation à tous les niveaux afin qu’ils puissent jouer pleinement leur rôles respectifs au niveau communal dans le cadre de la décentralisation démocratique du Cameroun.

PADMIR :

Programme d’Appui au développement de la Microfinance Rurale :

Bailleur : Fonds International de Développement Agricole (FIDA)

Coût du projet : 19.300.000 USD soit 9.650.000 FCFA.

L’objectif général du PADMIR est de contribuer à l’allègement de la pauvreté dans la Zone du projet et à augmenter les revenus et la sécurité alimentaire des populations Cibles. Plus spécifiquement, le projet vise à :

• Améliorer l’environnement du secteur de la micro finance pour une meilleure prise en compte des problématiques de financement rural ;

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• Faciliter l’accès du groupe cible à des services financiers adaptés à leurs besoins.

Ce projet vise la mise en place et la gestion d’un fonds dont les ressources serviront à refinancer et donc à faciliter l’offre de crédit à l’investissement agricole par les institutions de microfinance rurales du Cameroun. Celles-ci seront ainsi en mesure d’accroître l’accès au financement pour les petits producteurs désireux d’acheter de l’équipement agricole et d’améliorer leur productivité; notamment les femmes et les jeunes. Le projet donnera donc les moyens à ces producteurs d’accroître leurs revenus et de contribuer à la sécurité alimentaire du pays.

Le PADMIR a pour objectif spécifique d’améliorer l’environnement général du secteur de la microfinance et faire en sorte que les problématiques de finance rurale soient mieux prises en compte par les tutelles. Il vise également à accroître l’accès des groupes cibles à des services financiers adaptés à leurs besoins, de manière durable et à un coût abordable. Ce projet participe donc à l’allègement de la pauvreté, à l’augmentation des revenus, de la sécurité alimentaire des populations cibles et à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Dans la perspective de la réalisation de ses objectifs, la PADMIR travaille avec plusieurs partenaires sociaux pour améliorer les performances financières et sociales

PDSE :

Programme de développement du Secteur de l’Electricité :

L'un des objectifs retenus du programme de développement économique du Cameroun est : l'accroissement du PIB/habitant d'environ 1 000 dollars US en 2005 à plus de 5 000 dollars US en 2030, cela est très ambitieux, et nécessite la mise en œuvre d'un Plan de développement à long terme du secteur de l'électricité (PDSE 2030).

Cet accroissement du PIB doit être généré par un développement économique soutenu, basé entre autres sur une croissance du secteur industriel gros consommateur d'énergie électrique (industrie aluminière en particulier) ayant pour effet de porter la demande en énergie électrique à 10 000 MW à l' horizon 2025, contre une offre de moins de 1000 MW en 2005.

Afin de répondre à ces objectifs de demande, les Autorités ont décidé de s'appuyer sur les très importantes ressources énergétiques du Cameroun :

• Potentiel hydroélectrique considérable, dont moins de 3% sont utilisés à ce jour ;

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• Importantes réserves de gaz naturel offshore, suffisantes pour le développement économique du pays sur le long terme.

C'est dans ce cadre qu'un projet de Plan de Développement du Secteur de l'Électricité a été lancé par le Ministère de l'Énergie. L'enjeu du PDSE 2030 consiste d'une part à promouvoir l'émergence d'une telle demande, d'autre part, à assurer le développement de l'offre d'électricité correspondante au moindre coût et exposant à des niveaux de risques acceptables.

PST :

Programme sectoriel des Transports :

1. Le secteur du transport joue un rôle fondamental dans l’économie du pays.

Représentant 15% du PIB, il est très certainement un des «moteurs» du développement, et ceci s’explique par les distances considérables qui séparent zones de production actuelles ou potentielles et zones de consommation ou d’exportation. Bien que le Gouvernement semble partager cette considération, il se vérifie que la route «reçoit» pour son entretien et son développement, des ressources largement inférieures à celles qu’elle «donne» à l’état et à la collectivité nationale; sur ce dernier aspect également, la comparaison avec d’autres pays de la région est largement défavorable au Cameroun. Les tableaux en marge montrent que l’investissement public (qui comprend l’infrastructure routière) par rapport au PIB au Cameroun est très faible. Les deux sources n’utilisent pas exactement les mêmes indicateurs, mais permettent de comparer le Cameroun aux autres pays africains sub-sahariens, ceux de la CEMAC en particulier.

2. Une série de réformes visant à améliorer la situation du secteur a été formulée et, en partie, mise en exécution. On se trouve donc dans une phase dynamique où le cadre de référence du secteur change souvent.

3. Le Programme Sectoriel des Transports (PST) a fortement réformé le secteur, mais de nombreuses mesures prévues dans le sous-secteur routier sont encore à mettre en œuvre ou à rendre efficaces, notamment a) la programmation pluriannuelle des travaux, b) le financement pérenne et adéquat de l’entretien routier, c) la protection du patrimoine routier, d) la promotion des PME et e) le transfert au secteur privé de toutes les opérations utilement transférables.

4. Pour les autres sous-secteurs on note: le chemin de fer, récemment passé en concession, souffre d’insuffisances infrastructurelles, de mauvaises connexions avec les autres modes de transport, de manque de structures intermodales pour faire face à la concurrence de la route; les ports constituent un système totalement déséquilibré car la quasi-totalité du trafic transite par le port de Douala, dont la capacité est réduite par les accès par mer et par route, alors que les autres ports en eaux profondes qui pourraient le soulager (Limbé et Kribi) ne sont qu’à l’état

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d’étude; le transport fluvial est presque nul à cause du manque d’infrastructures et enfin les aéroports sont mal entretenus et insuffisamment exploités.

PPMF :

Projet d’Appui au Programme National de Microfinance :

Durée : 2002-2007 Montant total : 11.050.000 USD

Le projet s’inscrit dans la dynamique de la restructuration du secteur de la microfinance au Cameroun. D’une durée de six ans, il a vocation de couvrir l’ensemble du territoire du pays. Cependant, son groupe cible est constitué par les petits utilisateurs de ressources qui sont clients des EMF, en zone rurale essentiellement, c’est-à-dire une population généralement pauvre et ayant un faible revenu par habitant. Il s’agit principalement de petits agriculteurs ou de petits commerçants dans le monde rural.

L’objectif général du projet est de contribuer à consolider et à maintenir un système d’institutions de microfinance dûment supervisé et rendant des services durables accessibles à toutes les catégories de la population, y compris celle des zones rurales, les titulaires de faibles revenus et les femmes.

Plus précisément, le projet vise :

à renforcer la capacité institutionnelle du gouvernement en matière de microfinance ; à élargir et renforcer les mécanismes consultatifs au niveau du secteur afin de créer des conditions de mise en œuvre efficace de la politique nationale de microfinance ; et à assurer la mise en conformité avec le cadre réglementaire régional ; à apporter un appui à la consolidation des réseaux, y compris l’extension de leur

couverture et la diversification de leurs services, par : la professionnalisation des entreprises de microfinance, la restructuration et l’organisation des ces structures afin de consolider les

réalisations des grands réseaux et d’améliorer les points de contact ou en créer entre les grands réseaux, les banques commerciales et le secteur agricole, la consolidation ou l’extension, sur une base pilote, des récentes initiatives faisant

preuve de créativité en matière d’institutions, de conception des produits et d’extension des services vers les groupes à faible revenu pour contribuer à l’extension des services financiers aux zones rurales à fort potentiel actuellement privées d’accès à ces services ; à apporter un appui à l’examen et à la synthèse d’études de cas fondées sur les

meilleures pratiques, des expériences des IMF en matière d’innovations

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institutionnelles et de développement de nouveaux produits financiers, à la présentation sous une forme facilement accessible et à la diffusion.

Composantes

Le projet prévoit quatre composantes pour atteindre les objectifs visés :

Composante 1 : Professionnalisation et extension des réseaux d’IMF ; Composante 2 : Recherche-action axée sur l’innovation dans le domaine de la

microfinance ; Composante 3 : Appui institutionnel en vue de la création d’une unité de

microfinance au sein du Ministère de l’économie et des finances, ainsi que du Comité national de la microfinance (CNMF) ;

Programmes de développement économique et d’infrastructures au

Cameroun DSCE Document de stratégie pour la Croissance et l’Emploi PACD/PME Programme d’Appui à la création et au développement des

PME de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse

PADSP Programme d’Appui au développement du secteur Privé du Cameroun

Pacte PDDAA

Pacte du Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture Africaine – Cameroun

PCFC Projet de Compétitivité des Filières de Croissance PASAPE Programme d’Appui et de Soutien à l’Accord de Partenariat

Economique (Avec l’Union Européenne) Business Edge

Programme d’apprentissage des entrepreneurs de l’IFC

PADDL Programme d’Appui à la Décentralisation et au développement local

PADMIR Programme d’Appui au développement de la Microfinance Rurale

PDSE Programme de développement du Secteur de l’Electricité PST Programme sectoriel des Transports PPMF Projet d’Appui au Programme National de Microfinance

… …

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Indicateurs de croissance économique

Annexe 2 :

Croissance du PIB :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 1.9 3.3 4.1 4.6 Centrafrique 8.9 6.6 5.3 6.9 Congo 7.5 8.8 3.4 3.8 Gabon -2.9 6.7 7.1 5.6 Guinée équatoriale

0.8 -1.7 4.9 2.5

Tchad 4.2 13.6 0.1 8.9 CEMAC Agriculture ; Valeur ajouté (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - - - - Centrafrique 55 54 55 54 Congo 5 4 3 - Gabon 5 4 4 4 Guinée équatoriale

- - - -

Tchad 48 53 53 56 CEMAC Agriculture ; emplois :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - 53 - - Centrafrique - - - - Congo - - - - Gabon - - - - Guinée équatoriale

- - - -

Tchad - - - - CEMAC Pourcentage population rurale par rapport à la population totale :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 49 48 48 47 Centrafrique 61 61 61 61 Congo 37 37 36 36 Gabon 15 14 14 14 Guinée équatoriale 61 61 60 60

Tchad 78 78 78 78 CEMAC Accès à l’électricité ; Pourcentage population:

Pays 2009 2010 Cameroun 48.7 48.7 Centrafrique - - Congo 37.1 37.1 Gabon 36.7 60.0 Guinée équatoriale - -

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Tchad - - CEMAC Routes pavés (% des routes totales) :

Pays 2009 2010 Cameroun - - Centrafrique 6.8 6.8 Congo - - Gabon - - Guinée équatoriale - - Tchad - - CEMAC Pourcentage population rurale par rapport à la population totale :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 49 48 48 47 Centrafrique 61 61 61 61 Congo 37 37 36 36 Gabon 15 14 14 14 Guinée équatoriale 61 61 60 60

Tchad 78 78 78 78 CEMAC Commerce de service (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 14.4 13.4 14.9 14.8 Centrafrique - - - - Congo - - - - Gabon - - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad - - - - CEMAC Industrie Valeur ajouté (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - - - - Centrafrique 14 14 14 14 Congo 71 75 77 - Gabon 53 60 64 62 Guinée équatoriale - - - -

Tchad 14 12 13 13 CEMAC Exportation des biens et services (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 24 25 29 29 Centrafrique 10 10 11 12 Congo 70 85 87 - Gabon 52 54 58 57 Guinée équatoriale 82 83 84 -

Tchad 35 37 40 29 CEMAC

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Dépenses publiques en éducation (% PIB) : Pays 2009 2010 2011 2012

Cameroun 3.6 3.5 3.2 - Centrafrique 1.3 1.2 1.2 - Congo - 6.2 - - Gabon - - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad 3.0 2.5 2.6 - CEMAC Taux d’alphabétisation total des adultes (% des personnes âgées de 15 ans et +) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - 71 - - Centrafrique - - 57 - Congo - - - - Gabon - - 89 - Guinée équatoriale - - 94 -

Tchad - - 35 - CEMAC Abonnées à la téléphonie mobile (pour 100 habitants) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 42 44 52 64 Centrafrique 20 22 22 23 Congo 75 92 94 101 Gabon 98 107 154 187 Guinée équatoriale 29 57 66 68

Tchad 21 26 32 35 CEMAC Installation d’assainissement améliorée % de la population y ayant accès) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 48 48 48 - Centrafrique 34 34 34 - Congo 18 18 18 - Gabon 33 33 33 - Guinée équatoriale - - - -

Tchad 11 12 12 - CEMAC Accès à l’électricité (% de la population) :

Pays 2009 2010 Cameroun 48.7 48.7 Centrafrique - - Congo 37.1 37.1 Gabon 36.7 60 Guinée équatoriale - -

Tchad - - CEMAC

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Abonnées au téléphone mobile (pour 100 personnes) : Pays 2009 2010 2011 2012

Cameroun 42 44 52 54 Centrafrique 20 22 22 23 Congo 75 92 94 101 Gabon 98 107 154 187 Guinée équatoriale 29 57 66 68

Tchad 21 26 32 35 CEMAC Chômage total (% population) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - 3.8 - - Centrafrique - - - - Congo - - - - Gabon - - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad - - - - CEMAC Population active (total) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 7905165 8157901 8405125 8658591 Centrafrique 1980861 2031894 2082234 2134465 Congo 1625784 1677114 1721621 1767178 Gabon 557319 573957 590686 608562 Guinée équatoriale 354494 365836 377439 389259

Tchad 4155017 4293544 4438135 4588580 CEMAC Dépenses en santé total (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 Cameroun 4.9 5.1 5.2 Centrafrique 3.6 3.6 3.8 Congo 2.3 2.3 2.5 Gabon 3.7 3.5 3.2 Guinée équatoriale 5.2 4.2 4.0

Tchad 4.4 4.0 4.3 CEMAC Dépenses en recherche et développement (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - - - - Centrafrique - - - - Congo - - - - Gabon 0.64 - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad - - - - CEMAC

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Certification ISO (% des entreprises) : Pays 2009 2010 2011 2012

Cameroun 20.4 - - - Centrafrique - - 37.0 - Congo 19.6 - - - Gabon 18.6 - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad 43.3 - - - CEMAC Commerce de marchandise (% du PIB)

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 36.0 40.1 43.8 46.4 Centrafrique 19.7 22.2 23.1 24.8 Congo 93.8 110.8 115.8 118.4 Gabon 65.1 80.3 83.5 85.2 Guinée équatoriale 138.1 128.0 116.0 121.5

Tchad 67.8 69.1 69.0 59.0 CEMAC Crédit intérieur fourni au secteur privé (% du PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 12.1 13.2 14.8 14.8 Centrafrique 7.2 9.0 10.1 12.4 Congo 4.9 6.5 7.8 9.6 Gabon 10.1 8.1 9.2 10.6 Guinée équatoriale 8.4 8.9 8.9 6.7

Tchad 3.9 4.2 4.8 5.6 CEMAC Paiement des impôts (Nombre) :

Pays 2009 2010 2011 2012 2013 Cameroun 44 44 44 44 44 Centrafrique 54 54 54 56 56 Congo 61 61 61 61 49 Gabon 26 26 26 26 26 Guinée équatoriale 46 46 46 46 46

Tchad 54 54 54 54 54 CEMAC Taux d’imposition Total (% des bénéfices commerciaux) :

Pays 2009 2010 2011 2012 2013 Cameroun 48.8 48.8 48.8 48.8 48.8 Centrafrique 203.8 203.8 54.6 67.4 87.6 Congo 65.9 66.3 65.3 64.9 63.8 Gabon 44.7 43.5 43.5 43.5 43.5 Guinée équatoriale 44.1 44.1 44.1 44.1 44.1

Tchad 71.3 75.8 75.8 75.7 73.8 CEMAC

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Annexe 3 :

STATISTIQUES ET INDICATEURS :

PAYS / REGION

Population

(en millions)

% Population mondiale

Taux d’électrification (% habitation)

Utilisateurs Internet

(/100 habitants)

Abonnements au Tél fixe et mobile (/100 habitants)

Dépenses en santé (% PIB 2010)

Dépenses en

éducation (% PIB 2010)

Accès à l’eau potable (% population)

Accès à l’assainissement (% population)

Etats Unis 315.8 4.48 99.7 74.2 139 9.5 5.4 100 100 Japon 126.4 1.8 99.7 77.6 126.4 7.8 3.8 100 100 Union Européenne 509.1 7.22 99.7 91.7 125 9.0 5.4 100 100

Chine 1353.6 19.19 99.4 34.4 86.2 2.7 - 92.8 65 Brésil 198.4 2.81 98.3 40.7 125.7 4.2 5.7 97.75 81 Ile Maurice 1.3 0.018 99.4 28.7 123.2 2.5 3.1 100 91

CEMAC 42.7 0.6 3.48 47.6 - - 66.7 33 Cameroun 19.3 0.28 48.7 4 46.8 1.5 3.5 74 47 Centrafrique 4.8 0.07 - 2.3 22.4 - - 67 34 Congo 4.3 0.06 37.1 5 94.2 1.1 6.2 71 30 Gabon 1.6 0.022 36.7 7.2 109 1.8 3.8 87 33 Guinée équatoriale 0.67 0.009 - 6 59 3.4 0.7 43 51

Tchad 12.1 0.17 - 1.7 24.3 - - 50 9

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DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DURABLE ET SOUTENU

OBJECTIFS :

Amélioration du climat des affaires

Investissements en infrastructure

Économique Sociale

………..

Un taux de croissance soutenu du PIB réel égal ou supérieur à 7%

La diversification économique

Développer le secteur privé

Un Indice de développement Humain (IDH) amélioré

L’intégration économique

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Annexe 4 :

Matrice d’intervention par partenaire technique et financier au Cameroun (Source : BAD 2014)

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Bibliographie :

Document Auteur Année Document stratégie de la BDEAC 2025 BDEAC 2012 Stratégie de la BDEAC pour le

Développement du secteur privé et des PME Mounir BEN GUIRAT BDEAC

2013

Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi DSCE

Gouvernement Camerounais

2009

Environnement de l’investissement privé au Cameroun

BAD 2013

Rapport Annuel de la Zone franc Banque de France 2012 Rapport sur le développement humain PNUD 2013 Doing Business Rapport 2014 Banque Mondiale 2014 Programme d’appui au développement du

secteur privé au Cameroun PADSP CDE / Afd 2013

PACD/PME Programme d’Appui au développement des PME de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse

Gouvernement du Cameroun

2013

Loi 2013/004 fixant les incitations à l’investissement privé en république du Cameroun

Gouvernement du Cameroun

2013

Document : Dialogue pour l’amélioration du climat des affaires au Cameroun

IFC 2012

Pacte PDDA au Cameroun Gouvernement du Cameroun, Union Africaine et CEEAC

2013

Deuxième enquête sur l’emploi et le secteur informel au Cameroun

Gouvernement du Cameroun

2011

Les déficiences du secteur formel camerounais

Pascal Briod 2011

Le trentenaire du renouveau (1982-2012) : acquis économiques et transtructurels pour un Cameroun émergent

Ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire Cameroun

2013

Enquête annuelle dans les entreprises 2012 Principaux résultats

INS Cameroun 2013

Indicateurs de croissance (site internet) Banque Mondiale 2014 Cameroun : PME et secteur privé (données

internet) CAMEROUN – MINPMEESA MINPMEESA 2014

PROGRAMME D’APPUI ET DE SOUTIEN A L’ACCORD DE PARTENARIAT ECONOMIQUE (PASAPE) Les Centres de Gestion Agréés CGA

Union Européenne République du Cameroun

2012

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Charte des investissements en République du Cameroun

Gouvernement du Cameroun

2002

Guide des usagers. Centre de formalités pour les entreprises Cameroun

CFCE Cameroun 2012

Perception des Entreprises sur le Climat des Affaires au Cameroun Business Climate Survey (BCS) RAPPORT NATIONAL 2011

MINEPAT, GICAM, CCIMA, GIZ

2011

Projet PADMIR Rapport d’évaluation FAO, FIDA, Gouvernement Camerounais

2008

Sites Internet BAD, Banque Mondiale, PNUD, Gouvernement du Cameroun

2013 / 2014

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Document de stratégie Pays Cameroun

Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT

Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME

BDEAC – Septembre 2014

Réf. Document: BDEAC – AT DSPPME – SP 02 - 2014

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Document de stratégie Pays Cameroun

Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT

Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME

BDEAC – Septembre 2014