DOCUMENTPÉDAGOGIQUE

A I R S D E J E U N E S S E

En préparation aux matinées scolairesMardi 24 mars 2020, 9 h et 10 h 30 Maison symphonique de Montréal

L’eau et le feu : Génial !

Tu découvriras que notre chef invité est un tout jeune chef. Nicolas Ellis est collaborateur artistique de l’Orchestre Métropolitain, c’est-à-dire qu’il agit à titre d’assistant de Yannick Nézet-Séguin et siège au comité artistique de l’Orchestre. Il a un parcours extraordinaire pour un artiste de son âge.

Nicolas est directeur artistique, chef d’orchestre et fondateur de l’Orchestre de l’Agora, un ensemble qui a pour mission d’organiser des concerts au profit d’organismes humanitaires. Il s’est produit comme chef invité avec Les Violons du Roy, l’Orchestre du Centre National des Arts, le Kitchener-Waterloo Symphony, l’Orchestre symphonique de Longueuil, l’Orchestre symphonique de Québec, l’Orchestre Métropolitain, le Symphony Nova Scotia, l’Orchestre de chambre McGill, l’Orchestre symphonique d’Ottawa et le Royal Conservatory de Toronto, et a eu la chance de se produire aux côtés d’artistes tels que Jean-Guihen Queyras, Anthony Roth Constanzo et Charles Richard-Hamelin.

Il a complété sa maîtrise en direction d’orchestre à l’Université McGill auprès de Alexis Hauser en plus de se perfectionner au Aspen Music Festival avec Robert Spano. À l’été 2019, Nicolas Ellis a participé à l’Académie du Verbier Festival où il a entre autres agi comme chef assistant pour Valery Gergiev.

Nicolas Ellis est le récipiendaire de la Bourse de carrière Fernand Lindsay 2017 et a été nommé Révélation classique de Radio-Canada 2018-2019. Il a aussi remporté le prix Heinz Unger, remis par le Conseil des arts de l’Ontario.

Vous trouvez une longue plume au sol, brillante comme le feu, en pleine forêt. D’où vient-elle ? Pourquoi est-elle tombée ? Quel animal enchanteur rencontrerez-vous ? Pour les Russes, L’Oiseau de feu peut être bienveillant ou dévastateur, rassurant ou inquiétant, un peu comme le feu lui-même. La suite orchestrale tirée du ballet de Stravinski saisit toute l’ambiguïté du personnage, dans une musique de haute voltige. Mais avant d’apprivoiser le feu, il faut d’abord se mouiller un peu ! Embarquez alors sur les eaux changeantes de La Moldau de Smetana !

NICOLAS ELLISCHEF

Les artistes invités

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MARTIN CARLISCIENTIFIQUE

Animateur, enseignant, biochimiste, communicateur, vulgarisateur, Martin Carli a plus d’une corde à son arc. S’il est surtout connu du grand public pour son rôle de coanimateur de l’émission Génial ! – populaire jeu-questionnaire à saveur scientifique diffusé à Télé-Québec – sa formation en surprendra plus d’un. Il est en effet titulaire d’un baccalauréat en biochimie, en plus d’avoir complété un doctorat en sciences neurologiques à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Martin Carli semble être tombé dans la science quand il était petit! Il est également magicien professionnel (mentaliste) depuis plus de 20 ans. Il a présenté plus de 1200 spectacles et a remporté le premier prix au concours québécois de micromagie en 2000. Lors de ces conférences, Martin Cali présente différentes expériences à la fois ludiques, surprenantes et spectaculaires. Le public est mis à contribution pour l’aider à réaliser sa magie scientifique !

KAÏLA STEPHANOSSOLISTE

Finissante de l’école secondaire Joseph-François-Perrault dans le Programme International/Arts-Étude, Kaïla Stephanos a commencé l’étude de la flûte traversière à l’âge de 7 ans au Conservatoire Régional de Panazol en France. Depuis 2015, elle étudie auprès de la flûtiste Marie-Andrée Benny (flûte solo de l’Orchestre Métropolitain) au Conservatoire de Musique de Montréal. Kaïla a remporté plusieurs prix et distinctions dont le Prix Yannick Nézet-Séguin – Vents au Concours Musical OMNI édition 2019 ainsi que le premier prix au Concours Solistes et Petits Ensembles de Victoriaville en 2019 et 2018. Elle a été première flûte de l’Orchestre Symphonique Joseph-François-Perrault de 2017 à 2019. En août 2019, la jeune flûtiste occupait la première chaise de l’Orchestre à vent classique de l’Île dans le cadre de la Virée Classique de l’Orchestre symphonique de Montréal. En tant que flûte solo au sein de l’Orchestre Symphonique Joseph-François-Perrault, Kaïla a eu l’occasion de jouer en tournée, en France, à l’été 2018. Elle a également eu l’occasion d’être soliste avec cet orchestre au printemps 2019. Le public de l’Orchestre Métropolitain a pu l’entendre en avril dernier jouer la Ballade de Reinecke en prélude du concert « La musique au cinéma : Génial ! » accompagnée du pianiste Romain Pollet. Kaïla poursuit présentement ses études collégiales au Conservatoire de musique de Montréal, toujours dans la classe de Marie-Andrée Benny.

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BEDŘICH SMETANARÉPUBLIQUE TCHÈQUE (À L’ÉPOQUE, EMPIRE AUTRICHE-HONGRIE) NÉ LE 2 MARS 1824 À LITOMYŠLMORT LE 12 MAI 1884 À PRAGUE

Vltava (La Moldau) • 1874Écouter sur : www.youtube.com/watch?v=DiX0srZI0OY

Vltava (il faut prononcer « veltava ») est le nom de la plus grande rivière tchèque, qui prend sa source dans les forêts de la province de Bohême et traverse la ville de Prague avant de se jeter dans le fleuve Elbe. Elle est surtout connue sous son nom allemand, Moldau. Smetana raconte avec sa musique le parcours de cette rivière qui est chère au cœur des Tchèques. C’est un peu comme si un compositeur québécois décrivait en musique le majestueux fleuve Saint-Laurent. Pour les Tchèques, cette histoire en musique résonne comme une fierté nationale.

Le compositeur a d’ailleurs décrit comment il imaginait le début de sa pièce : « Deux petites sources jaillissent à l’ombre de la forêt, l’une chaude et agile, l’autre froide et endormie. Elles s’unissent. Leurs prestes vaguelettes clapotent entre les cailloux et vibrent au soleil. Dans sa course hâtive, le torrent devient une petite rivière, la Vltava, qui se met en route à travers le pays tchèque dans un bruissement toujours plus ample ».

Ainsi, La Moldau débute par deux flûtes qui représentent ces deux sources. La rivière qui se forme devient une belle mélodie qui épouse un peu les courbes du mouvement de l’eau. La Moldau traverse donc le pays tchèque et la musique évoque les différents paysages : une partie de chasse dans la forêt, des villageois qui dansent pour célébrer un mariage, les eaux scintillantes sous un clair de lune, les torrents violents et les tumultueux rapides, et finalement la majestueuse capitale Prague, où la Moldau est magnifique et solennelle. La rivière termine son voyage en se déversant dans le fleuve Elbe.

Smetana opte pour la forme du poème symphonique afin de brosser le portrait de cette rivière. Le poème symphonique est une pièce musicale qui raconte une histoire, qui évoque des images. Mais il opte aussi pour la forme du thème et variations : le thème est cette mélodie qui correspond à la rivière, et les variations sont des transformations de ce thème, à l’image de la Moldau qui se transforme au fil de son chemin. Ainsi, les cors résonnent pour faire écho à la chasse, la mélodie devient une danse pour les villageois en fête, elle est lente et calme sous la lumière de la lune, elle exploite avec force tout l’orchestre pour représenter les rapides et elle devient grandiose, joyeuse et éclatante lorsqu’elle traverse la magnifique ville de Prague.

FAIT AMUSANT : Smetana était très inspiré, car il a composé cette pièce en trois semaines! Et comme Beethoven, il était atteint de surdité. Écrire une telle œuvre si vite et en perdant tranquillement l’ouïe, c’est quand même un exploit !Représentation de la Moldau près de Prague par Karel Postl, ca. 1818

Découvrir les œuvres au programme

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Par Éric Champagne

CLAUDE DEBUSSYFRANCENÉ LE 22 AOÛT 1862 À SAINT-GERMAIN-EN-LAYEMORT LE 25 MARS 1918 À PARIS

Nocturnes, III — Sirènes • 1901Écouter sur : https://youtu.be/M0LR1Rw0W4c?t=865

Un peu comme Smetana, Debussy compose une musique imagée qui titille notre imagination. Mais contrairement au compositeur tchèque, la musique de Debussy ne raconte pas d’histoire : elle peint un tableau, anime une image, crée une atmosphère. Comme les grands peintres français de son temps – Auguste Renoir, Claude Monet, Berthe Morisot, Édouard Manet, etc. – la musique de Debussy est qualifiée d’impressionniste. Elle ne montre pas clairement les choses, elle en donne une impression.

Son triptyque Nocturnes pour orchestre symphonique en est un bon exemple. L’œuvre propose trois scènes très contrastées se déroulant la nuit. Des trois mouvements, Sirènes est le plus magique et le plus énigmatique. Et il réserve quelques surprises...

Les sirènes, ces êtres légendaires aquatiques, mi-femme mi-poisson, peuplent les histoires de marins et les légendes scandinaves depuis le Moyen-Âge. Pour sa pièce, Debussy les a représentées par un chœur qui ne chante pas de paroles. Ainsi, ces voix enjôleuses et un peu fantomatiques s’intègrent à la musique de l’orchestre pour peindre un tableau surprenant, tout en subtilité et en douceur.

L’orchestre est fluide, liquide, et rappelle admirablement cet univers marin avec un mouvement doux comme les vagues. Les couleurs instrumentales sont feutrées, à la fois sombres et lumineuses, comme la lumière de la lune sur les eaux noires. À ce décor s’ajoutent des voix sans paroles qui résonnent comme un écho : ce sont des sirènes qui envoûtent les auditeurs. On dirait que ces voix ondulent comme un léger foulard bercé par le vent.

Debussy ne raconte pas une histoire, il peint un tableau. Et c’est pour notre plus grand plaisir, car on peut se laisser porter par cette musique suave et imaginer l’histoire qui nous plaît concernant ces sirènes de la nuit...

FAIT AMUSANT : Il existe des sirènes dans la mythologie grecque, mais ces créatures ne ressemblent pas aux sirènes que l’on connait : il s’agit d’êtres maléfiques qui prennent une forme mi-femme mi-oiseau. Il faut donc imaginer que le célèbre voyageur Ulysse, bien qu’il fût sur un bateau lors de son Odyssée, a dût affronter une menace... aérienne!

Nocturne en bleu et or, par James Whistler, qui a inspiré Debussy Ulysse et les Sirènes, vers 480-470 av. J.-C

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La flûtiste Kaïla Stephanos, soliste invitée au concert Airs de jeunesse - L'eau et le feu : Génial ! © François Goupil

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ANTONIO VIVALDIITALIENÉ LE 4 MARS 1678 À VENISEMORT LE 28 JUILLET 1741 À VIENNE

Concerto pour flûte et orchestre n° 2 en sol mineur « La Notte » • 1728Écouter sur : https://www.youtube.com/watch?v=uQ2o4yUW2H0

L’eau et la nuit... On reste proche de l’univers des Sirènes de Debussy ! Mais on se retrouve sous d’autres cieux, à une époque un peu plus ancienne. Le compositeur Antonio Vivaldi est probablement l’artiste le plus célèbre de la Sérénissime, la ville de Venise. Construite sur la lagune, cette ville n’est pas faite de rues, mais de canaux : l’eau fait donc partie du quotidien des vénitiens.

À l’époque baroque, Vivaldi est le roi du concerto ! Le concerto est une forme de musique qui met à l’avant plan un musicien soliste qui dialogue avec l’orchestre. Et si Vivaldi a surtout composé des concertos pour violon – c’était son instrument ! – il a aussi créé des œuvres pour d’autres solistes, dont six concertos pour flûte.

Plusieurs concertos de Vivaldi portent des noms évocateurs et poétiques – tu connais sûrement les Quatre saisons, son œuvre la plus populaire. Chose étonnante, ces titres n’ont presque jamais été imaginés par Vivaldi ! Ce sont les éditeurs qui imprimaient les partitions de musique qui ont souvent ajouté ces titres parce qu’ils trouvaient que c’était plus vendeur.

Mais ce titre, La Notte (la nuit) est quand même fort joli et très évocateur. Il décrit très bien les mouvements lents de l’œuvre dans lesquels la flûte plane doucement au-dessus de l’orchestre, comme une petite brise qui souffle sur le bord de l’eau, un soir à Venise...

FAIT AMUSANT : En plus d’être compositeur, Vivaldi exerçait aussi un autre métier, celui de prêtre ! Et à cause de la couleur de ses cheveux, il avait comme surnom le « Prêtre roux ».

Le canal de Venise, la nuit

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IGOR STRAVINSKIRUSSIE / ÉTATS-UNISNÉ LE 17 JUIN 1882 À ORANIENBAUMMORT LE 6 AVRIL 1971 À NEW YORK

L’Oiseau de Feu • Ballet créé en 1910 Écouter sur : https://youtu.be/pHxstiIybz4?t=1

En 1909, un jeune compositeur russe – talentueux mais encore inconnu – arrive à Paris et est invité par l’impresario et producteur de spectacle Diaghilev à composer de la musique pour la danse. Diaghilev a du flair et voit en Igor Stravinski un grand talent qu’il faut soutenir. L’année suivante est créé L’Oiseau de feu, le premier de trois ballets qui changeront l’histoire de la musique. Rien de moins !

L’argument du ballet s’inspire de plusieurs contes russes et orientaux, où s’illustrent des oiseaux de lumière protecteurs (l’Oiseau de feu est donc un oiseau qui brille d’une lumière rappelant le feu, ce n’est pas un oiseau qui brûle !). Un jeune tsarévitch (un prince russe), ayant capturé l’Oiseau de feu, lui rend la liberté. Peu après, il tombe amoureux d’une princesse, retenue prisonnière avec douze autres jeunes femmes par le sorcier Katcheï. Luttant contre une armée de monstres, le tsarévitch ne doit sa survie qu’à l’intervention de l’oiseau de feu reconnaissant, qui endort ses assaillants et révèle au prince comment détruire l’ensorceleur et libérer la princesse…

Stravinski a préparé trois Suites, c’est-à-dire une sélection d’extraits de son ballet. Celle qu’il réalisa en 1919 est en cinq mouvements et est la plus populaire, et c’est celle que l’OM jouera au concert. Elle débute par la danse de l’Oiseau, avec des rythmes sautillants et des éclats lumineux. La Danse des princesses est elle aussi sautillante, mais nous y découvrons qu’elles sont captives du maléfique Katcheï. La suivante, la Danse infernale, relate la bataille entre le prince et l’armée de monstres dirigée par Katcheï. C’est certainement l’extrait le plus spectaculaire de l’œuvre, porté par une frénésie démoniaque et des rythmes d’une violence foudroyante. La tendre Berceuse, avec son magnifique solo de basson, est le prélude à la Finale, majestueuse, lumineuse et joyeuse, où le prince, aidé par l’Oiseau de feu, libère les princesses de l’emprise de Katcheï.

FAIT AMUSANT :Si tu as vu le film Fantasia 2000, tu as entendu cette suite de Stravinski. Mais dans ce film des studios Disney, l’histoire est quelque peu différente : après avoir été brûlée par un violent incendie, une forêt renaît de ses cendres grâce à une fée aidée d’un grand cerf.

Comme quoi la musique a ce pouvoir magnifique de nourrir l’imagination !

Dessin d’un costume pour le personnage de l’Oiseau de feu, par Bakst, 1922

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Découvrir l’Orchestre Métropolitain

Ambassadeur culturel majeur du Québec, l’Orchestre Métropolitain de Montréal prend le pari, dès sa fondation en 1981, de tisser un lien unique avec le public tout en faisant rayonner la musique symphonique. Composé de musiciens canadiens majoritairement formés dans les institutions musicales québécoises, l’OM va à la rencontre de tous les publics, partout dans la métropole et à l’étranger. Depuis 2000, l’OM a grandi sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, dont la carrière n’a cessé de prendre de l’expansion. Ayant développé une complicité hors du commun avec ses musiciens, de nombreuses réalisations musicales, parfois très audacieuses, ont vu le jour sous la direction du chef montréalais. Grâce à cette relation privilégiée, en plus de ses concerts et de ses enregistrements, l’Orchestre Métropolitain connaît un succès grandissant et jouit d’une réputation internationale des plus enviables. Inspiré par son désir constant de se surpasser, l’OM est reconnu pour son implication en éducation, son audace, son authenticité, sa proximité et son engagement.

Depuis sa fondation en 1981, l’Orchestre Métropolitain (OM) a pour mission de communiquer sa passion pour la musique symphonique et de la mettre à la portée de tous. Fort de sa relation privilégiée avec le public, de la qualité de ses concerts et de ses enregistrements, l’OM a su faire sa marque pour devenir un ambassadeur majeur du Québec et se forger une réputation des plus enviables sur la scène internationale. À la barre de l’Orchestre à titre de directeur artistique et chef principal depuis 2000, Yannick Nézet-Séguin a noué un lien hors du commun avec ses musiciens.

Chaque année, l’Orchestre Métropolitain présente une soixantaine de concerts qui font vibrer la Maison symphonique de Montréal et qui résonnent dans une dizaine d’arrondissements de la métropole, dans le cadre du Conseil des arts de Montréal en tournée. À l’été 2019, plus de 70 000 spectateurs ont assisté aux différents concerts de l’OM, dont 35 000 personnes, au grand concert présenté au pied du mont Royal.

Multipliant les actions éducatives, l’Orchestre se démarque par la vitalité de ses deux volets : L’OM pour les écoles et L’OM pour la relève. Il collabore étroitement avec plusieurs compagnies, notamment l’Opéra de Montréal dont il est l’orchestre principal.

Lauréat de nombreux prix nationaux, l’Orchestre Métropolitain doit notamment sa renommée internationale à sa vingtaine d’enregistrements sur l’étiquette canadienne ATMA Classique. Son cycle des symphonies de Bruckner, dont l’intégrale est parue au printemps 2018 et s’est attiré des critiques élogieuses, démontre tant l’audace que l’excellence de l’Orchestre. Une collaboration avec la célèbre étiquette Deutsche Grammophon a débuté en 2017, d’abord en compagnie du ténor Rolando Villazón et de la basse Ildar Abdrazakov (Duets), puis pour un album solo avec ce dernier (Verdi). Sorti en 2018 et intitulé Ensemble, un documentaire portant sur l’OM a été réalisé par le cinéaste Jean-Nicolas Orhon et a été présenté dans de nombreux festivals.

Dans la foulée du succès de sa tournée européenne en 2017, qui a remporté de nombreuses distinctions, l’OM a réalisé en novembre 2019 une tournée américaine dans les villes de Chicago, d’Ann Arbor, de New York et de Philadelphie, accompagné de son chef et de la mezzo-soprano Joyce DiDonato. À l’automne 2020, l’Orchestre soulignera le début de sa 40e saison.

Concert L’OM au pied du mont Royal, le jeudi 25 juillet 2019

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Directeur artistique et chef principal de l’Orchestre Métropolitain depuis 2000, Yannick Nézet-Séguin devient, en septembre 2018, le troisième Directeur musical du Metropolitan Opera (MET) de New York tout en conservant son poste de Directeur musical de l’Orchestre de Philadelphie qu’il occupe depuis 2012. En 2016-2017, il devient membre honoraire à vie de l’Orchestre de Chambre d’Europe. De plus, après dix ans à la tête de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam, il y est nommé Chef émérite.

Il dirige régulièrement plusieurs orchestres de haute renommée et entretient une relation plus spéciale avec les Orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne, l’Orchestre de la Radio bavaroise, l’Orchestre de Chambre d’Europe et l’Orchestre Philharmonique de Londres dont il a été Chef invité principal de 2008 à 2014. Chef d’opéra remarquable, il est acclamé dans les maisons réputées, telles le MET (New York), le Festival de Salzbourg, la Scala (Milan), la Royal Opera House (Covent Garden, Londres), de même que dans les salles les plus prestigieuses telles que le Musikverein (Vienne), le Concertgebouw (Amsterdam) et Carnegie Hall (New York).

Le maestro enregistre exclusivement pour Deutsche Grammophon, tout en poursuivant son rôle dans la collaboration de l’Orchestre Métropolitain avec ATMA classique. Parmi les honneurs et prix qui lui ont été attribués, mentionnons celui d’Artiste de l’année décerné par la prestigieuse revue Musical America, un prix de la Société philharmonique royale (RPS, Londres), le Prix canadien du Centre national des Arts (Ottawa), le Prix Denise-Pelletier décerné par le gouvernement du Québec, la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale du Québec ainsi que le prix Oskar Morawetz.

La saison 2019-2020 comportera plusieurs temps forts dont une série de neuf concerts à Carnegie hall, comme l’un de leurs Artistes en Perspective; trois productions au MET : Turandot, Wozzeck et Werther ; la première tournée américaine de l’Orchestre Métropolitain (Montréal), dont un concert à Carnegie Hall; le cycle des symphonies de Beethoven avec l’Orchestre de Philadelphie; une série de concerts où il sera au piano plutôt qu’au podium pour accompagner Joyce DiDonato dans leur interprétation unique de Winterreise.

DIRECTEUR ARTISTIQUE ET CHEF D’ORCHESTRE

Yannick Nézet-Séguin