donateurs traditionnels et nouveaux - la nécessité d'un développement plus efficace

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1 Briefings de Bruxelles sur le développement rural : Session n° 6 : Nouveaux moteurs, nouveaux acteurs du développement rural ACP -- Donateurs traditionnels et nouveaux – La nécessité d'un développement plus efficace Christoph LANGENKAMP - Task Leader Agricultural and Rural Policies - Global Donor Platform for Rural Development 2 juillet 2008, Bruxelles www.donorplatform.org

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Page 1: Donateurs traditionnels et nouveaux - La nécessité d'un développement plus efficace

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Briefings de Bruxelles sur le développement rural : Session n° 6 : Nouveaux moteurs, nouveaux acteurs du développement rural ACP

--Donateurs traditionnels et nouveaux – La nécessité d'un développement plus efficace

Christoph LANGENKAMP

- Task Leader Agricultural and Rural Policies -Global Donor Platform for Rural Development

2 juillet 2008, Bruxelles

www.donorplatform.org

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La plateforme mondiale des donateurs pour le développement rural , qu'est-ce c'est ?

• Une alliance stratégique de 30 donateurs, institutions financières internationales et agences de développement, créée en 2004 afin de relever les défis liés à l'efficacité de l'aide au développement agricole et rural ;

• Cette Plateforme s'efforce de contribuer à investir mieux et davantage dans le développement agricole et rural ;

• Activités de la Plateforme :1. Action et travail de terrain2. Connaissances et innovation3. Efficacité de l'aide

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Principales activités de la Plateforme

• Mise en réseau des gestionnaires sectoriels de DAR ; • Élaboration commune d'études, de concepts de donateurs

et de recommandations politiques sur les questions de DAR ;

• Assistance au sein des pays pour l'harmonisation et l'alignement des donateurs sur la base de pilotes et élaboration de principes pour des programmes de DAR efficaces ;

• Soutien au CAADP, p. ex. via une meilleure communication CAADP-donateurs ;

• Contribution au RDM 2008 « Agriculture pour le développement » ;

• Inclusion d'expériences liées à l'efficacité de l'aide dans le secteur agricole dans le processus de la Déclaration de Paris.

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Tendances de l'investissementImportant :

– La responsabilité du développement agricole incombe avant tout aux gouvernements nationaux ;

– Il faut garder à l'esprit que l'agriculture est surtout un secteur d'activités privé.

Sous-investissement dans l'agriculturePIB agricole /PIB Dépenses agricoles publiques/ PIB agri

Source : Présentation du RDM 2008 par C. Delgardo

Quelques faits et chiffres (1)

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Investissement agricole mal orientéIl faut faire meilleur usage des budgets publics — les subsides sont trop nombreux par rapport aux investissements; l'exemple de l'Inde.

Source : Chand et Kumar, 2004

Quelques faits et chiffres (2)

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Investissement public

Subsides

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APD agricoleLes engagements en APD sont passés d'environ 18% en 1979 à 3,5% en 2005.

Les tendances observées pour l'APD se reflètent dans les attributions agricoles des budgets nationaux, de 11% en 1980 à 7% en 2002 en Afrique.

Quelques faits et chiffres (4)

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Estimations de l'écart de financement :

Le financement d'enrichissement doit atteindre l'ODM 1 (IFPRI juin 2008) :• 14 milliards $ US par an pour tous les pays en développement ;• de 3,8 à 4,8 milliards $ US pour l'ASS, plus 2,3 milliards $ US en intrants subsidiés (fertilisant et semis) (en plus des 10% du budget national).

Mais : La capacité d'absorption immédiate peut constituer un problème dans certains secteurs !

Quelques faits et chiffres (5)

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• Projets individuels

• Projets de développement rural intégrés (depuis les années 1970)

• Approches sectorielles (SWAps – sector-Wide Approaches) (depuis les années 1990)

• Intégration du DAR dans des DSRP (depuis les années 1990)

• Soutien budgétaire pour la réduction de la pauvreté (PRBS – Poverty Reduction Budget Support) (début des années 2000)

Évolution paradigmatique du DAR

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• La flambée des prix alimentaires est symptomatique et catalytique ;

• Après des dizaines d'années, la chute des prix réels devrait s'arrêter ;

• La croissance agricole s'accélère ; • L'agriculture reste taxée, mais à un taux moindre ; • Augmentation de la demande de biens agricoles :

– Croissance de la population ; – Modification des régimes alimentaires ;– Biocarburants.

• Marchés émergents pour les services environnementaux ; • Innovations techniques et institutionnelles.

L'agriculture est de nouveau à l‘ordre du jour

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• Le revenu des pauvres bénéficie de la croissance du PIB axée sur l'agriculture 2 à 4 fois plus que de la croissance du PIB non axée sur l'agriculture.

Banque mondiale : Rapport sur le développement dans le monde 2008

• Mais le développement des petits agriculteurs est primordial.

L'agriculture est essentielle dans la lutte contre la pauvreté

Agriculture

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Nouvelle architecture – Émergence de donateurs non traditionnels et nouveaux

Nouveaux acteurs importants • En 2005 les OSC ont géré 40 milliards $ (estimation : AG CSO

AE, 2008) ;• Subventions d'OSC et de fondations : 14,6 milliards $ en 2006

(contre 8,8 milliards en 2002 [OCDE 2008]) ;• Pays OCDE non CAD (Corée du Sud, Turquie, Mexique, etc.) :

1,9 milliards $ en 2006 ; • Pays hors OCDE, p. ex. la Chine et l'Inde ;• Corporations, organisations privées et bénévoles, organisations

religieuses, universités et collèges, bénévolat ;• Flux de transferts de fonds enregistrés vers les pays

développés (2006) : 177 milliards $ (221 milliards $ d'entrées, 44 milliards $ de sorties, World Bank Migration and Remittances Factbook 2008) ;

• APD des pays CAD en 2007 : 104 milliards $ ;• IED en Afrique (2006) : 36 milliards $ (23 milliards $ en Afrique

du Nord, 12 milliards $ en ASS).

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Flux financiers – Vue d‘ensemble par le Hudson Institute

Transferts : 122

APD : 95

Investissement privé et

philanthropie : 209

Flux financiers vers les pays en développement, 2006 en milliards $

Hudson Institute, Center for Global Prosperity, Annual Index of Global Philanthropy, 2008

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• Il existe un consensus politique - les ODM ;• Nouveaux acteurs et donateurs ;• Agenda du développement : RDM 2008 Agriculture pour le

développement ;• La situation des prix alimentaires est symptomatique et catalytique ;• Efficacité de l'aide en évolution (de plus en plus d'appropriation par

les pays, avec un meilleur alignement et une plus grande harmonisation) :– Régional : CAADP (en tant qu'initiative africaine), CER ;– National : améliorer la cohérence des politiques – SRP, SAC, etc.– Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide, Accra

• Engagements pour augmenter l'investissement public : – Déclaration de Maputo de l'UA (10% du budget pour le DAR et 6% de croissance

agri) ; – G8, financement du développement, etc.

(et, comme le montrent les 8,5 milliards $ US d'engagements lors du FHN FAO/FIDA/PAM sur la sécurité alimentaire en juin 2008 – additionnalité !).

Questions et opportunités

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Au niveau international :• Engagement renforcé et plus en profondeur :

– Accords internationaux (ONU, AEM, Déclaration de Paris) ;– Forums politiques (ONU, Forum économique mondial) ;– Discussions et conférences sur ces questions (FAO, OCDE,

Plateforme mondiale de donateurs).

Au niveau national :• Participation active à la formulation de politiques ; • Participation au dialogue sectoriel / tables rondes.

Meilleur dialogue entre les acteurs du développement

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Niveau opérationnelCollaboration renforcée entre les différents acteurs :

– Alignement avec les cadres politiques ;– Mise en œuvre (public-OSC, PPP, non étatique-non étatique...) ;– Contrôle et évaluation.

Exemples :• Programme de développement du secteur agricole rural de Tanzanie ;• Les fonds publics pour les OSC ont permis la mise en place de services

de conseils agricoles ;• African Enterprise Challenge Fund ;• Dons de la Gates Foundation destinés au développement agricole.Les défis :• Architecture de l'aide de plus en plus complexe ; • Rôles, mandats, capacités, ressources, procédures ;• Rôle de l'État / gestion de l'économie politique ;• Cohérence (interne et entre les acteurs et les secteurs).

Étendre la collaboration

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Le débat actuel sur l'aide au développement permet d'améliorer la collaboration et la cohérence tout en mettant l'accent sur les procédures nationales.

Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide (2005) :- appropriation, alignement, harmonisation et reddition mutuelle de comptes ;Priorités des pays partenaires : - conditionnalité, déliement de l'aide, division du travail, prédictibilité et développement des capacitésProcédure d'efficacité de l'aide OSC

Principes communs à venir pour le DAR (procédure de plateforme)

Aide au développement plus efficace

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Déclaration de Paris : Leçons préliminaires acquises et recommandations du secteur agricole

• Progrès dans l'efficacité de l'aide (approches sectorielles, stratégies d'assistance commune, etc.) mais défis principaux toujours présents

• Renforcement de l'investissement public, de l'alignement et de l'harmonisation ;

• Plus d'accent sur les questions d'appropriation / participation des parties prenantes ;

• Renforcement des capacités de toutes les parties prenantes (pour remplir leur rôle respectif et être [techniquement] compétentes) ;

• Besoin de davantage de cohérence ;• Besoin de politiques et de stratégies adaptées au contexte.

Aide au développement plus efficace (2)

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Initiatives mondiales pour lever davantage de fonds en général et d'investissements en RAD :

• ODM, Financement du développement (Doha) et Équipe spéciale de haut niveau sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire et Équipe spéciale ODM Afrique de Ban Ki-moon ;

• Sommet du G8 (Gleneagles et suivi) ;• L’Initiative contre la flambée des prix alimentaires du FAO / Hunger

Initiative ;• Programme de réponse à la crise alimentaire mondiale (GFRP –

Global Food Crisis Response Program) de la Banque mondiale ;• Partenariat mondial pour l'alimentation et l'agriculture.

Débat politique sur la gouvernance pour l'agriculture, l'alimentation et la nutrition.

Davantage d'aide au développement /débats actuels

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• Les pays doivent prendre les choses en main et poursuivre leurs réformes politiques, en créant des cadres politiques solides et des environnements propices et en impliquant les principales parties prenantes comme le secteur privé et les OSC ;

• Renforcer la cohérence et l'alignement par rapport au politiques et aux stratégies nationales ;

• Améliorer et intensifier l'investissement dans l'agriculture ;• Continuer à améliorer la coordination mondiale sur les questions

complexes et corrélatives entre tous les acteurs.Pour ce faire, la Plateforme a pour objectifs :• Renforcer l'apprentissage mutuel des membres et l'efficacité de

l'aide, en particulier via l'harmonisation et l'alignement (p. ex. via des principes communs, etc.) ;

• Revendiquer le rôle qui revient au développement agricole et rural dans l'éradication de la pauvreté et dans l'utilisation durable des ressources naturelles.

L'avenir

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Un grand merci !

www.donorplatform.org