données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise,...

20
Données essentielles sur l'industrie française In: Economie et statistique, N°14, Juillet-Août 1970. pp. 33-50. Citer ce document / Cite this document : Données essentielles sur l'industrie française. In: Economie et statistique, N°14, Juillet-Août 1970. pp. 33-50. doi : 10.3406/estat.1970.1966 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1970_num_14_1_1966

Upload: tranhanh

Post on 14-Sep-2018

220 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

Données essentielles sur l'industrie françaiseIn: Economie et statistique, N°14, Juillet-Août 1970. pp. 33-50.

Citer ce document / Cite this document :

Données essentielles sur l'industrie française. In: Economie et statistique, N°14, Juillet-Août 1970. pp. 33-50.

doi : 10.3406/estat.1970.1966

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1970_num_14_1_1966

Page 2: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

ResumenDatos fundamentales sobre la industria francesaLa presente publicación tiene a la vista el reunir en un solo documento los principales resultadosestadfsticos relativos a la industria francesa.En 1968, de cada diez personas activas cuatro estaban empleadas en la industria. Esta se encuentra alorigen de algo mis de la mitad de la Produccion Interior bruta y de un tercio del total de las inversiones.En población activa, la industria francesa représenta los dos tercios de la industria alemana o inglesa yla mitad de la industria japonesa, el equivalente de la industria italiana y cinco veces la industria belga,holandesa o sueca. En 1968, exportaba 2,2 veces menos que la industria alemana. La posiciónexportadora de Francia es particularmente floja en el campo de la maquinaria.El articulo presenta tambien la estructura, en 1966, de las cuentas por sectores industriales (porción delos salarios, de los impuestos, de las subvenciones, de los resultados,, así como un análisis de laproduccion y de las exportaciones por ramas. Por ultimo, hace presente los dates disponibles sobre eltamano de las empresas industriales.

AbstractEssential data on French industryThe present publication is designed to group in a single volume the main statistical results on Frenchindustry.In 1968 four employed persons out of ten were employed in industry. Industry accounted for rather morethan half of gross domestic production and one third of total investments. In terms of populationemployed, French industry represents two thirds of German or British industry and one half of Japaneseindustry, the same as Italian industry and five times Belgian, Netherlands or Swedish industry. In 1968 itexported 2.2 times less than German industry. France's export position is particularly weak inmachinery.The article also presents the 1966 accounts of industrial sectors (proportion of wages, taxation,subsidies and results) and an analysis of production and exports by branches. Finally, itjgives theavailable data on the size of firms.

RésuméLa présente publication vise à regrouper en un seul document les principaux résultats statistiques surl'industrie française.En 1968, quatre actifs sur dix sont employés dans l'industrie. Celle-ci est à l'origine d'un peu plus de lamoitié de la production intérieure brute, et d'un tiers des investissements totaux. En population occupée,l'industrie française représente les deux-tiers de l'industrie allemande ou anglaise et la moitié del'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ousuédoise. Elle exportait en 1968, 2,2 fois moins que l'industrie allemande. La position exportatrice de laFrance est spécialement faible dans le domaine des machines.L'article présente aussi la structure en 1966 des comptes de secteurs de l'industrie (part des salaires,des impôts, des subventions, des résultats), et une analyse de la production et des exportations parbranches. Il rappelle enfin les données disponibles sur la taille des entreprises industrielles.

Page 3: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

Données essentielles

sur l'industrie française

L'élaboration du VIe Plan a mis à l'ordre du jour les problèmes structurels de l'industrie française. Pour répondre aux nombreuses questions posées à cette occasion sur les caractéristiques de l'industrie fran

çaise, sur ses forces et faiblesses, il faut recourir aux statistiques. La place de l'industrie dans l'économie du pays, son poids par rapport à celles des pays industriels à la fois concurrents, clients et fournisseurs, l'importance relative des diverses branches industrielles au sein de cet ensemble, la taille des entreprises françaises peuvent ainsi être situés.

La documentation statistiquenécessaire existe, même si elle est parfois insuffisante. Mais les documents auxquels il faut se référer sont dispersés : des publications, périodiques ou non, de l'I.N.S.E.E. aux annuaires des organisations internationales, il n'est pas toujours facile de repérer le tableau intéressant, celui qui répond à la question que l'on se pose.

On a réuni ici, assorties de brefs commentaires destinés à en faciliter la lecture, quelques données statistiques essentielles sur l'industrie française; la nécessaire concision de ce document en limite la portée : on l'a donc complété par une bibliographie qui renvoie le lecteur aux publications statistiques provenant de l'I.N.S.E.E. ou d'autres organismes et portant sur les structures industrielles. *

L'industrie est définie ici comme l'ensemble des activités des branches 02 à 13 de la Comptabilité nationale française : elle regroupe toutes les activités productrices de biens (par opposition aux services) à l'exclusion de l'agriculture. Elle comprend donc les industries agricoles et alimentaires (parmi lesquelles figurent certaines activités parfois traitées en dehors de l'industrie, comme la pêche et les boulangeries de détail), la production et la distribution de l'énergie, toutes les activités d'extraction de minéraux et l'ensemble de l'industrie de transformation. Le caractère très particulier de la construction de bâtiments et des travaux publics à conduit à distinguer dans tous les tableaux l'industrie « hors B.T.P. » et l'industrie « y compris B.T.P. ». Le champ ainsi défini est beaucoup plus large que celui qu'étudie la Commission de l'Industrie du VIe Plan.

Les branches sont constituées de parties d'entreprises, puisqu'elles doivent être pures quant aux activités exercées alors que de nombreuses entreprises fabriquent des produits diversifiés. C'est pourquoi les statistiques portant sur les entreprises elles-mêmes (taille des firmes et comptes d'exploitation, d'affectation et de capital) sont données par secteur, un secteur étant l'ensemble des entreprises ayant la même activité principale.

Les nomenclatures utilisées sont celles de la Comptabilité nationale tant pour les branches que pour les secteurs (nomenclatures en 29 branches et en 29 secteurs).

Les tableaux concernent successivement la place de l'industrie dans l'économie, son poids par rapport aux pays étrangers, la répartition par branche, le compte global de l'industrie, et les structures des entreprises. Une bibliographie est donnée en annexe.

* Ces données ont été rassemblées par la division «Étude des entreprises» de l'I.N.S.E.E., dirigée par Bernard Brunhes. 33

0 671106 5 3

Page 4: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

I. La place de l'industrie

La population active occupée

7,8 millions de personnes travaillaient dans l'industrie en 1968, dont 2,0 millions dans le bâtiment et les travaux publics. Au total, la population active occupée était de 20 millions de personnes : ainsi quatre actifs sur dix sont employés dans l'industrie, dont un sur dix dans le bâtiment et les travaux publics.

Cette part de l'industrie dans l'emploi total évolue peu : de 1962 à 1968 (dates des deux recensements) elle est restée aux environs de 40 %, Mais, à l'intérieur de ce total, le bâtiment et les travaux publics prenaient une importance relative de plus en plus grande — passant de 8% à 10%' — tandis que la part relative du reste de. l'industrie diminuait (31 % à 29 %).

La structure des autres secteurs s'est, au contraire, modifiée, puisque l'agriculture emploie de moins en moins de personnes (sa part passe de 20 % à 15 % entre 1962 à 1968), le secteur tertiaire se gonflant d'autant.

Branches et agents Effectifs Pourcentage de l'emploi

dans les entreprises

Pourcentage de l'emploi

total

Militons

Industrie (sauf B.T.P.) Bâtiment, travaux publics Industrie (y compris B.T.P.) Agriculture Transports et services Commerce

Total entreprises

Institutions financières ! Administrations publiques '...... , Administrations privées Services domestiques

Population active occupée

5,8 2.0 7,8 3,0 3,6 2,3

16,7

0,3 2.1 0.4 0,5

35 12 47 18 21 14

100

29 10 39 15 18 12 84

1.5 10 2 2,5

20,0 100

Ces chiffres, incluant salariés et non-salariés, sont des moyennes pour 1968. Ils ont été établis, à partir du recensement de 1968, dans la nomenclature de la comptabilité nationale.

1. Y compris forces armées.

Source ; Comptabilité nationale.

Page 5: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

dans Péconomie française

Année 1968

Valeurs ajoutées, production et produit

Pourcentage de la somme des valeurs ajoutées

Pourcentage du P.N.B.

Industrie (sauf B.T.P.) Bâtiment, travaux publics , Industrie (y compris B.T.P.) , , Agriculture Transports et services Commerce

Total des valeurs ajoutées dont : valeur ajoutée des ménages1

Droits et taxes sur biens importés Production intérieure brute

Institutions financières 2 Administrations publiques Administrations privées Services domestiques

Soldes divers Produit national brut

Milliards 227 63

41,2 11,6

36,0 10,1

290 42

144 73

52,8 7,6

26,3 13,3

46,1 6,7

22,9 11,6

549 > (29) 11 ~

560

7 55 4 4 A

100,0 (5,3)

2,0 102,0

87,3 (4,6)

1,8 89,1

1.1 8,8 0,6 0,6

— 0,2 629 100,0

Ces chiffres, dont la décomposition définit en quelque sorte la production intérieure brute et le produit national brut, sont relatifs 2^968 et établis aux prix du marché. On rappelle que le produit des administrations est par définition égal à leur coût.

1. Location de logements et jardins familiaux. 2. Valeur ajoutée partielle.

Source : Comptabilité nationale.

La production

Un peu plus de la moitié de la production intérieure brute est réalisée par l'industrie :.en 1968, la valeur ajoutée totale de l'industrie était de 290 milliards de F, sur une production intérieure brute totale de 560 milliards. Cette P.I.B. comprenant 11 milliards de droits et taxes sur importation non ven- tilables entre les branches, c'est à la somme des valeurs ajoutées de toutes les branches qu'il faut comparer celle de l'industrie : on obtient ainsi un taux de 52,8 %, dont 11,6 % pour le bâtiment et les travaux publics. La part de l'agriculture est inférieure à 8 % et diminue d'année en année. Celle du secteur tertiaire est d'environ 40 %.

Ces pourcentages ne peuvent être directement comparés à ceux du tableau précédent, car la production intérieure

brute comprend la valeur ajoutée par les ménages (location de logements dont les ménages sont propriétaires et, accessoirement, jardins familiaux), valeur ajoutée à laquelle ne correspond pratiquement pas de personnel employé. Si l'on compare la valeur ajoutée de l'industrie à celle de l'ensemble des entreprises, donc en éliminant celle des ménages, le taux est de 44 %, B.T.P. exclu, et de 56 %, B.T.P. compris.

On constate enfin que 46 % du produit national brut, (qui comprend, outre la production intérieure brute, les services rendus par les administrations, les institutions financières et les employés de maison) est due à l'industrie, dont 10 % au bâtiment et aux travaux publics.

L'INDUSTRIE FRANÇAISE 35 3.

Page 6: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

La place de l'industrie dans l'économie française

Les investissements

En 1968, les investissements réalisés en France ont porté sur un total de 158 milliards de F. Une partie importante (43 milliards, soit 27 % environ) est constituée par la construction et le gros entretien des logements, dont 32 milliards pour les logements dont les ménages sont propriétaires et 11 milliards pour ceux qui appartiennent à des entreprises.

Les investissements productifs réalisés par les branches industrielles autres que la branche du bâtiment et des travaux publics, c'est-à-dire les acquisitions, constructions ou gros entretien de machines, de véhicules ou de bâtiments industriels, représentent un total à peu près équivalent : 45 milliards, soit 29 % environ du total.

Les investissements du B.T.P. (c'est-à-dire l'équipement des entreprises de bâtiment et de travaux publics) sont relativement modestes au regard de la valeur ajoutée par cette branche : 7 milliards, soit 4 % du total. En définitive l'industrie, B.T.P. compris, réalise la moitié des investissements des entreprises et un tiers des investissements totaux.

Année 1968 <

Formation brute de capital fixe

(FBCF)

Ppourcentage > de la FBCF totale des entreprises

Pourcentage du total général

Industrie (sauf le B.T.P,; Bâtiment, travaux publics Industrie (y compris le B.T.PJ Agriculture Transports Services

dont : service de logement Commerce

Total des entreprises

Institutions financières Administrations publiques Administrations privées Ménages (logements)

Total

Milliards

45 7

43 7

29 4

52 7 8

27 (11)

9

50 7 8

26 (11)

9

33 4 5

17 (7) 6

103

1 21

1 32

100 65

1,2 13 1.6

20 158 100,0

Source : Comptabilité nationale. 36

Page 7: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

2. Le poids de l'industrie française face aux pays concurrents

Répartition de la population active occupée (en %)

Agriculture Industrie dont

industrie sans B.T.P.

Autres activités

Effectifs occupés dans l'industrie

Industrie avec B.T.P.

En millions indices France =100

industrie sans B.T.P.

En millions Indices France =100

France Allemagne fédérale Italie Belgique Pays-Bas Royaume-Uni Suède États-Unis Japon

16 10 24 6 8 3

10 5

23

39 47 40 44 41 46 41 32 34

30 40 31 36 31 39 32 28* 27

45 43 36 50 51 51 49 63 43

7,9 12,4 7,8

1,6 1,8

11,7 1,5

25,1 16,6

100 156 98 21 23

148 19,

316* 208

6,0 10,4 6,0 1,3 1.4 9,9 1.2

21,7 13,1

100 173 99 22 23

165 20

363* 219

Les chiffres donnés pour la France sont légèrement différents de ceux du tableau de la page 34. Cela provient du fait que l'année de référence n'est pas la même (1967 au lieu de 1968).

* Résultats approximatifs.

Source : O.C.D.E.

Importance relative de l'emploi en 1967

II n'est malheureusement pas possible de comparer directement les productions industrielles des différents pays en l'état actuel de l'information. La principale difficulté réside dans l'impossibilité de recourir au taux de change officiel pour convertir les valeurs de production d'une unité monétaire à une autre. Le taux de change, même dans les périodes où l'on peut considérer qu'il correspond à un équilibre des monnaies sur les marchés internationaux, ne représente pas en général les rapports réels de prix entre les produits industriels des deux pays.

On se contentera donc ici de confronter les données sur les effectifs employés dans les industries des différents pays. Cela donne des ordres de grandeur de leurs poids relatifs, dans la mesure où les niveaux de productivité ne sont pas trop différents, ce que l'on peut admettre, en première approximation, pour les pays européens.

De tous les pays d'Europe pris en considération dans ce tableau, la France est celui dans lequel la part de la population active employée dans l'industrie est la plus faible. Cela tient surtout à l'importance de son agriculture, mais aussi, notamment dans la comparaison avec l'Italie, à la part du secteur tertiaire. En revanche aux États-Unis et au Japon la part de l'industrie est plus faible qu'en France, pour les premiers en raison de l'importance considérable des services et, pour le second, du fait du poids de l'agriculture.

Exprimé en population occupée, l'industrie française a un poids nettement plus faible que celles de nos voisins allemands et britanniques (à peu près les deux tiers) et comparable à celui de l'Italie. Elle représente cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise, mais la moitié de l'industrie japonaise.

L'INDUSTRIE FRANÇAISE 37

Page 8: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

tescottections

deVùtsëé

SÉRIE C "COMPTES ET PLANIFICATION" N<

Les comptes

des Entreprises

par secteurs

Sources et méthodes d'évaluation de la comptabilité nationale

Cet ouvrage méthodologique décrit les sources statistiques directement utilisées pour l'élaboration, entièrement nouvelle, des comptes des entreprises par secteurs. Il explicite les passages entre ces sources statistiques et les concepts de la comptabilité nationale. Cette publication, rédigée par M. Michel Didier, a semblé indispensable au moment où l'I.N.S.E.E. fait paraître, dans. un autre volume, les séries 1959-1966 du compte des entreprises par secteurs (Les Collections de l'I.N.S.E.E, volume C 4).

Ce travail apporte en outre une première et importante contribution à l'ouvrage d'ensemble : Sources et méthodes d'évaluation de la comptabilité nationale qui sera publié progressivement dans les Collections de l'I.N.S.E.E.

PRIX : 12 F

DANS LA MEME SBRIE C 6 Les transports en France de 1963 à 1968 12 F

EN VENTE : A l'I.N.S.E.E. - 29. quai Branly, Paris-7° - C.C.P. Paris 9063-62. Dans toutes les Directions Régionales de l'I.N.S.E.E.. et chez les libraireâ spécialisés,

SP 15

Page 9: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

Le poids de l'industrie française face aux pays concurrents

Les exportations en 1968 Millions de dollars

Boissons et tabac Matières brutes non comestibles

Huiles et graisses végétales et animales Produits de l'industrie chimique Articles manufacturés Machines et matériel de transport Articles manufacturés divers Divers

Total industrie Produits agricoles

Total

France

392 767 325 32

1 361 3167 3 726 1 134

42 10 946 1726

12 672

Allemagne

98 661 826 82

3114 5 482

11 353 2 326

339 24281

561 24842

Grande Bretagne

545 412 399 17

1438 3 770 6 212 1 244

373 14 410

412 14 822

Italie

105 259 608 18

780 2 269 3 508 1 830

41 9 418

765 10183

États-Unis

702 3 495 1 056

274 3 289 3 739

14 462 2163

944 30 124 3 858

33 982

Japon

14 244 31 12

805 4 523 4 924 1 931

70 12 554

418 12972

Exportations de produits industriels (France = 100) 100 222 132 86 275 115

Exportations de produits industriels par habitant en dollars. 219 404 262 178 151 126

Source : O.C.D.E., Statistiques du commerce extérieur : exportations 1968, Paris 1969.

Le montant total des exportations de produits industriels peut; constituer une mesure du poids de l'industrie d'un pays. Comme on le constate dans. les données fournies par I O.C.D.E., l'industrie française exporte 2,2 fois moins que l'allemande : en 1968, ses exportations se montaient à II milliards de dollars, alors que l'Allemagne vendait, pour 24 milliards de produits de son industrie. Le rapport entre la Grande-Bretagne ou l'Italie et la France reflète en revanche assez bien leurs puissances industrielles respectives. Le Japon n'exporte pas beaucoup plus que la France; les États- Unis, enfin, sont à l'indice 275 sur la base 100 pour la France.

Ce tableau illustre par ailleurs la faiblesse des exportations françaises pour les produits de la rubrique « machines et matériel de transport ». Quand on sait l'importance des ventes de véhicules français à l'étranger, on en conclut — des statistiques plus fines le montrent — que c'est dans le domaine des machines que la position française est la plus faible.

Ce tableau porte sur l'année 1968 : au cours des années précédentes, la situation n'avait cessé de se dégrader et 1968 est ainsi un point « bas » : à partir de 1969 (dévaluation du franc, réévaluation du mark), la situation s'améliore et des chiffres analogues pour 1970 feraient probablement apparaître des écarts moins importants.

En revanche, la comparaison avec un pays comme la Grande-Bretagne peut faire illusion. Certes l'industrie br

itannique n'exporte que 32 % de plus que l'industrie française mais le Marché commun donne à la France des possibilités dont la Grande-Bretagne ne dispose pas; elle exporte plus facilement vers ses cinq partenaires, mais en contrepartie importe plus. Si la Grande-Bretagne entrait dans la Communauté économique européenne, l'écart entre les exportations industrielles des deux pays tendrait à se creuser.

INDUSTRIE FRANÇAISE 89

Page 10: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

3. Le compte des secteurs industriels en 1966

L'I.N.S.E.E. a publié en novembre 1969 les comptes des entreprises en 29 secteurs pour la période 1959-1966. On a regroupé ici, sous une forme simplifiée les comptes des secteurs industriels (secteurs 2 à 8B), avec ou sans le bât

iment et les travaux publics. Le tableau donne également le compte de l'ensemble des entreprises.

La part de la valeur ajoutée par les secteurs industriels dans l'ensemble des entreprises est de 56 %, comme on l'a vu au premier chapitre.

L'industrie verse près des deux tiers des salaires et charges sociales payés par les entreprises et près des trois quarts des impôts indirects. Mais il faut rappeler que les taxes sur le chiffre d'affaires constituent la plus grande partie de ces impôts et que, pour elles, les entreprises ne jouent qu'un rôle de collecteur puisque ces taxes sont directement répercutées sur les prix de vente.

Le fait que le résultat brut d'exploitation de l'industrie ne représente que 39 % — et même 30% B.T.P. exclu — du résultat global s'explique par l'importance du nombre d'entrepreneurs individuels dans l'agriculture et les services. Dans le cas d'un entrepreneur individuel, le résultat est

systématiquement gonflé, par rapport à celui d'une société, parce que la rémunération du chef d'entreprise et des éventuels aides familiaux y est incluse. On constate en effet que l'industrie ne fournit que 22 % — 12 % B.T.P. exclu — des revenus d'entrepreneurs individuels, mais 69 % — 63 % B.T.P. exclu — de l'épargne brute des sociétés.

Un cinquième des subventions d'exploitation et les trois quarts des subventions d'équipement sont destinés à l'industrie, principalement aux entreprises publiques du secteur.

La moitié des investissements des entreprises est réalisée par les secteurs industriels. Ce résultat n'est pas directement comparable à celui du tableau de la p. 15 qui comparait les investissements des branches industrielles à ceux de l'ensemble des entreprises : ici il s'agit des secteurs et on inclut dans la formation brute de capital fixe des équipements qui ne sont pas destinés à l'activité industrielle, mais, par exemple, au logement des employés des entreprises. Le besoin de financement de l'industrie est, lui aussi, égal à la moitié de celui de l'ensemble des entreprises. En clair, cela signifie que la moitié des crédits accordés aux entreprises allait en 1966 à l'industrie (45 % si l'on exclut le bâtiment et les travaux publics).

Ce tableau permet par ailleurs de dégager certains ratios qui ne sont pas sans intérêt. En s'en tenant par exemple à l'industrie extractive- et- manufacturière, c'est-à-dire bâtiments et travaux publics exclus, on constate que 47 % de la valeur ajoutée est distribuée sous forme de salaires et de charges sociales et 23,6 % sous forme d'impôts indirects. Compte tenu des autres charges et recettes qui ne sont pas détaillées ici, le résultat d'exploitation représente finalement le quart de la valeur ajoutée.

Les subventions sont égales à 4 % environ de la valeur ajoutée; mais elles concernent surtout les entreprises publiques. Le rapport des investissements à la valeur ajoutée est de 20 %. Le taux d'autofinancement est de 75 % environ si on rapporte les ressources d'autofinancement (épargne, financement de la formation de capital par les entrepreneurs individuels et indemnités d'assurance classés ici en autres ressources) à l'ensemble de la formation de capital, stocks compris. Il est de près de 90% si on les rapporte aux seuls investissements.

Mais de telles données, contrairement à la plupart de celles qui sont fournies dans cet article, sont soumises à de nombreuses fluctuations dans, le temps et on ne peut guère généraliser des résultats portant sur 1966, année déjà ancienne.

On se reportera pour une analyse plus fine de ces tableaux aux comptes de secteurs publiés, cités dans la bibliographie.

Page 11: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

En milliards de F

Industrie hors

B.T.P. Industrie

y compris B.T.P.

Ensemble des

entreprises

En % de l'ensemble des entreprises

Industrie B.T.P. exclue

Industrie y compris

B.T.P.

COMPTE D'EXPLOITATION Ressources

Valeur ajoutée Subventions d'exploitation Autres ressources

Total Emplois

Salaires et charges sociales Impôts indirects Autres emplois Résultat brut d'exploitation

Total

201,1 2,9 0.9

247,7 3,0 1.0

443,8 13,5 2,4

204,9

94,6 47,5 12,7 50,1

251,7

119,5 52,4 14,5 65,3

459,7

189,9 72,4 31,1

166,3 204,9 251,7 459,7

45 22

50 66

30

56 22

63 72

39

COMPTE D'AFFECTATION Ressources

Résultat brut d'exploitation Subventions d'équipements Autres ressources

Total Emplois

Dividendes et parts Impôts directs Autres emplois , Revenu brut des entrepreneurs individuels Épargne brute des sociétés

Total

50.1 4,9 1,6

65,3 4,9 1,8

166,3 6,6 4.4

56,6

4,5 5,3 0,4

12,7 33.7

72,0

5,3 5,8 0,4

23,6 36,9

177,3

8,7 8,7 0,7

106,1 53,1

56,6 72,0 177,3

30 74

52 61

12 63

39 74

61 67

22 69

COMPTE DE CAPITAL : : Ressources Épargne brute des sociétés Financement de . la formation de capital par les entrepreneurs

- individuels Autres ressources Besoin de financement

Total Emplois

Formation brute de capital fixe Variations de stocks

Total

33,7.

2.1 0,7

12,1

36,9

4,1 1,0

13,4

53,1

15,2 2,2

26,9

63

14 -

45 48,6

41,0 7,6

55,4

46,5 8,9

97,4

86,0 11,4

48,6 55,4 97,4

48 66

69

27

50

54 77

Source : Comptes de secteurs de la comptabilité nationale. L'INDUSTRIE FRANÇAISE 41

Page 12: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

4. L'analyse

Importance relative

des différentes branches

Tout essai de mesure des poids respectifs des diverses branches de l'industrie présente un caractère arbitraire : il dépend en effet du niveau d'agrégation retenu et de la définition exacte adoptée pour chaque branche.

On tiendra compte de cette remarque lors de l'analyse de ce tableau qui utilise la nomenclature de branches de la comptabilité nationale.

La population employée dans l'industrie se répartit à peu près de la manière suivante : un quart dans les industries transformatrices des métaux, un quart dans le bâtiment et les travaux publics, un quart dans les industries textiles et diverses. Le dernier quart se partage entre l'énergie, les industries agricoles et alimentaires, l'extraction de mirerais et la métallurgie, la chimie, le verre et les matériaux de construction.

Au niveau de la production, la répartition est évidemment différente, puisque la production par tête n'est pas la même d'une branche à l'autre : avec 25 % des effectifs, le bâtiment et les travaux publics produisent 22 % de la valeur ajoutée. Les industries transformatrices des métaux (branches 09A à E) avec 26,3 % des effectifs font 24,6 % de la valeur ajoutée. Pour les industries textiles et diverses (branches 11A à C et 12A à D), les taux correspondants sont respectivement 23,3 % et 17 % : dans ces branches, dont certaines sont peu automatisées, la productivité du travail est faible.

La branche dans laquelle la production par tête est la plus forte est celle des produits pétroliers puisqu'elle produit 7 % de la valeur ajoutée avec 1,3 % du personnel : mais cela est dû à l'importance des taxes supportées par ces produits, qui gonflent les prix, donc la valeur ajoutée. Les industries agricoles et alimentaires ont également un fort niveau de production par personne puisqu'elles réalisent 12 % de la valeur ajoutée totale avec 8,4 % des effectifs.

Le tableau ci-contre donne également la répartition des investissements entre les diverses branches, mais pour l'année 1967, les résultats de 1968 n'étant pas encore suffisamment assurés.

Cette répartition est très différente de la précédente : ainsi la branche du bâtiment et des travaux publics, qui emploie le quart des effectifs, ne réalise que 13 % des investissements industriels. L'industrie chimique a investi en 1967 pour un montant égal à 15 % de l'ensemble, alors que sa part dans l'activité industrielle n'est que de 0 % pour les effectifs et de 5,8 % pour la valeur ajoutée. Mais ces chiffres sont faussés par le fait que la branche comprend les activités chimiques du Commissariat à l'énergie atomique, dont les investissements sont très importants, alors que sa valeur ajoutée et son personnel pèsent assez peu dans la branche. Les branches de l'énergie ont des investissements importants : 21 % de la formation brute de capital fixe de l'industrie pour 12 % de la production.

Page 13: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

par branche

Branches Population active moyenne 1968

Milliers

Valeur ajoutée brute aux prix du marché 1968 Milliards F o/ /o

Formation brute de capital fixe 1967

Milliards F

02 Produits des insdustries agricoles et alimentaires. . 03A Combustibles minéraux solides 03 B Gaz 04 Électricité, eau et divers 05 Pétrole, gaz naturel et carburants 06A Matériaux de construction 06B Verre 07 Minerais de fer et produits sidérurgiques 08 Minerais et métaux non ferreux 09A Produits de la première transformation 09B Machines et appareils mécaniques 09C Machines et appareils électriques 09D Automobiles et cycles 09E Constructions navale, aéronautiques et armement. 10 Produits des industries chimiques 11 A Textile 11 B Habillement 11C Cuirs 12A Produits de l'industrie du bois 1 2B Pâtes, papier et carton 12C Presse et édition 1 2D Produits des industries diverses 13 Bâtiment et travaux publics

Total général sans le B.T.P. avec le B.T.P.

664 144

130

97 230 71

173 30

472 783 356 315 143 392 463 342 166 284 136 227 216

2 012

5 834 7 846

8,4 1,8

1,7

1,2 2,9 0.9 2,2 0,4 6,0

10,0 4,5 4,0 1.8 5,0 5,9 4,3 2,1 3,6 1.7 2,9 2,8

25,6

74,4 100,0

34,5 3,0 1,4 9.9

20.5 8,1 2,1 6.8 3,0

14,0 30,9 11,2 10,6 4,4

16,7 12.8 5,7 3,2 7,3 5,4 8,4 6,4

63,4

11,9 1.0 0.5 3,4 7,1 2,8 0.7 2,4 1,0 4,8

10,7 3,9 3,7 1,5 5,8 4.4 2,0 1,1 2,5 1,9 2,9 2,2

21,9

226,2 289,6

78,1 100,0

4,1 0,7 1,0 6,3 2,2 2,1 0,4 1,6 0,5 1.7 3.2 1.5 2,0 1.1 7,3' 1.7 0,4 0,2

3,3

6,3

41,6 48,0'

1,4 2,1

13,0 4,7 4,5 0,8 3,2 0,9 3.6 6.9 3.2 4.1 2.4

15,4 3,6 0,8 0.4

6.9

13,3

86,7 100,0

1. Dont branche chimie du Commissariat à l'énergie atomique : 2,8 milliards. 2. En 1968 : 49,7 milliards. ■

Source : I.N.S.E.E.

L'INDUSTRIE FRANÇAIS* 41

Page 14: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

L'analyse

Le commerce extérieur

par produit en 1968

En 1968, la France a exporté pour 65 milliards de F de marchandises, dont 60 de produits industriels.

Ces données sont celles de la Comptabilité nationale; des différences de définition et de valorisation expliquent qu'elles ne soient pas identiques à celles du tableau de la p. 17, bien que provenant des mêmes statistiques douanières.

Le tableau ci-contre indique comment s'est réparti le commerce extérieur entre les différents produits.

Il donne également les importations, dont le total se montait en 1968 à 70 milliards dont 65 de produits industriels.

Les exportations sont évaluées selon leur prix « F.O.B. » (free on board) c'est-à-dire à leur prix à la frontière, non comprises les dépenses de transport à l'extérieur du territoire. Symétriquement les importations sont évaluées selon leur prix «C.A.F. » (coût, assurance, fret) c'est-à-dire également à leur prix à la frontière, y compris des dépenses effectuées par les transporteurs jusqu'à leur arrivée au poste d'entrée sur le territoire national.

Du fait de ce mode d'évaluation (qui a sa logique puisque pour chaque mouvement on retient la valeur qu'ont les produits à l'entrée ou à la sortie de France) les produits exportés sont valorisés à un prix moins élevé que ceux qui sont importés : on sait que globalement la valeur des exportations équilibre celle des importations quand le taux de couverture douanier est voisin de 93 %.

Ce taux d'équilibre est un taux moyen. Il serait faux de croire que tout groupe de produits pour lequel le taux de

couverture est supérieur à 93 % est «excédentaire», c'est-à-dire que pour ce groupe la France exporte plus qu'elle n'achète. Le taux d'équilibre dépend de la part des frais de transports et d'assurance dans la valeur du groupe considéré, donc de la nature des produits et de leur origine géographique.

Il n'en reste pas moins qu'un poste peut présenter un taux de couverture inférieur à 100 % et être néanmoins excédentaire.

Dans la nomenclature adoptée, on constate que sont déficitaires les postes suivants : produits des industries agricoles et alimentaires, charbon, matériaux de construction, minerais et métaux non ferreux, machines et appareils mécaniques, bois et meubles, pâtes à papier et papier. Il faut ajouter à cette liste des produits « déficitaires » le pétrole pour lequel la vente à l'extérieur de produits des raffineries est très loin de couvrir les 8 milliards d'achat de pétrole brut (le déficit total de ce produit est supérieur au déficit global de la balance commerciale).

Les produits « excédentaires » sont principalement ceux de la première transformation des métaux, les automobiles, avions et bateaux, l'habillement, et les produits en cuir.

D'autres postes ne sont que légèrement excédentaires : machines et appareils électriques et électroniques, produits chimiques, textile.

Enfin la presse-édition est pratiquement équilibrée. Ces résultats sont ceux de 1968 : il est clair que la situation

s'est modifiée après les réajustements monétaires de 1969; mais la structure des exportations et des importations par produits ne devrait guère se modifier considérablement.

44

Page 15: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

par branche

Millions de F

Produits Importations Exportations Répartition en %

Import Export

01 Agriculture, sylviculture , 02 Produits des industries agricoles et alimentaires 03A Combustibles minéraux solides 03B Gaz 04 Électricité, eau et divers 05 Pétrole, gaz naturel et carburants , 06A Matériaux de construction.' , 06B Verre 07 Minerais de fer et produits sidérurgiques , 08 Minerais et métaux non ferreux 09A Produits de la 1 r< transformation , 09B Machines et appareils mécaniques , 09C Machines et appareils électriques 09D Automobiles et cycles 09E Construction navale, aéronautique et armement 10 Produits des industries chimiques 11 A Textile , 11 B - Habillement 11C Cuirs 12A Produits de l'industrie du bois 1 2B Pâtes, papier et carton

>12C Presse et édition 1 2D Produits des industries diverses

Non ventilés

Total général dont : industries (branches 02 à 12)

4144 7192 1 482

17 126

8147 943 327

3108 4016 2 452 9 989 3 100 3.849 1 328 7 217 4 724

419 927

1 925 1 828

745 1 545

34

69 584 65 406

5 452 5 838

100 1

62 1 872

640 660

4 393 1 702 2 920 8 776 3 555 6122 3 581 7 669 5 264

836 1 446

753 923 674

1 967 254

65 460 59 754

6,0 10,3 2,1

0,2 11,7 1,4 0,5 4,5 5,8 3,5

14,3 4,5 5,5 1,9

10,4 6,8 0,6 1.3 2,8 2,6 1.1 2,2

100,0 94,0

8,3 8,9 0,2

0,1 2,9 1.0 1,0 6,7 2,6 4,5

13,4 5,4 9,4 5,5

11,7 8,0 1.3 2,2 1,2 1,4 1,0 3,0 0,3

100,0 91,3

Source : Comptes de la nation.

L'INDUSTIE FRANÇAISE 45

Page 16: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

5. La taille des

Industrie (B.T.P. exclu)

Nombre d'entreprises Nombre de salariés (en

milliers) Nombre de salariés (en %).

Total

351 603

5 476,5 100

0 à9 salariés

302 739

421,8 7,7

10 à 49 salariés

34 878

766,6 14,0

50 à 199 salariés

10 301

975,7 17,8

200 à 499 salariés

2 350

712,1 13,0

500 à 999 salariés

776

532,6 9,7

1000 à 4 999 salariés •

478

901,9 16,5

5000 et plus '

81

1 165,3 21,3

II y a en France 350 000 entreprises industrielles environ, si l'on exclut le bâtiment et les travaux publics. Mais 300 000 d'entre elles ont moins de dix salariés, employant au total 7,5 % des salariés de l'industrie. 560 entreprises environ emploient 1 000 salariés ou plus; à elles seules elles occupent 2 millions de personnes, soit près de 40 % des salariés de l'industrie. Les statistiques par secteur montrent que la concentration est très inégale d'une activité à l'autre.

Dans certains secteurs, les entreprises de plus de 500 salariés sont prépondérantes : elles occupent au moins la moitié des salariés du secteur. Il en est ainsi, mis à part les grands services publics, du pétrole, de la sidérurgie et de la métallurgie des métaux non ferreux, de la construction électrique, de l'automobile, de la construction navale et aéronautique, du verre, enfin de la chimie. Ailleurs, la profession est beaucoup plus dispersée : la part des « plus de 500 » dépasse encore 30 % dans la première transformation et le travail des métaux, la mécanique, le textile, l'industrie du papier. Dans les autres secteurs, elle devient très faible : habillement, cuir, bois, presse-édition, transformation des matières plastiques et industries diverses. Les industries agricoles et alimentaires paraissent aussi un secteur très dispersé, mais on doit rappeler que dans la définition des comptes nationaux, ce secteur comprend les boulangeries de détail.

46

Page 17: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

entreprises

2 Industries agricoles et alimentaires 3A Industrie charbonnière 3B Production et distribution d'électricité, gaz et eau 3C Raffinage et distribution du pétrole 4A Extraction de minerai de fer et sidérurgie 4B Extraction de minerais et métallurgie des non-ferreux 5A Première transformation et travail des métaux 5B Industrie mécanique 5C Construction électrique et électronique 5D Industrie de l'automobile 3E Construction navale et aéronautique, industrie de l'armement 6A Industrie du verre 6B ' Industries de la chimie et du caoutchouc 7A Industrie textile 7B Industrie de l'habillement 7C Industrie du cuir 7D Industrie du bois 7E Industrie papetière 7F Industrie polygraphique, presse, édition 7G Transformation des matières plastiques et industries diverses. 8A Extraction et fabrication des matériaux de construction

Total

Effectif total

(milliers)

519,1 146,0 148,4 80,9

253,0 20,5

409,0 653,0 389,3 334,9 187,8 57,4

367,2 522,1 310,7 157,0 206.6 127,5 203,5 181,0 201,6

5 476,5

Répartition des effectifs salariés Petites

entreprises (0à49 salariés)

40,2

5,6 27,0

6,4 23,2 22,3 8,9 5,2 4,6

15,3 10,4 15,3 41,0 28,0 54,7 16,5 38,2 35,7 35,7

21,7

Entreprises moyennes (50 à 499 salariés)

32,8

5,9 13,9 4,2

27,3 39,1 39,0 22,9 11,6 13,4 20,6 28,2 42,5 43,8 47,5 37,5 48,3 35,0 45,5 35,9

30,8

Grandes entreprises

(500 salariés et plus)

27,0 99,9 88,5 59,1 95,8 66,3 37.7 38,7 68,2 83,2 82,0 64,1 61,4 42,2 15,2 24,5 7,8

35,2 26,8 18,8 28,4

47,5

Source des deux tableaux : Fichier des entreprises et des établissements de l'I.N.S.E.E. (exploitation 1966).

L'INDUSTRIE FRANÇAISE 47

Page 18: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

La taille des entreprises

Industrie (B.T.P. exclu)

Pourcentage des effectifs occupés ' par des entreprises de : Moins de 50 salariés 50 à 1 000 salariés Plus de 1 000 salariés

Total

France

29 39 32

100

Allemagne

21 33 46

100

Italie

44 34 22

100

Belgique

31 42 27

100

Pays-Bas

31 45 24

100 1. Salariés et non salariés. Les tableaux précédents ne concernaient en revanche que les salariés.

Source : Office statistique des Communautés européennes.

Comparaison internationale

Les six pays de la Communauté européenne ont exécuté des recensements industriels en 1963. Les résultats, centralisés sous une forme commune par l'Office statistique des communautés européennes, permettent de comparer les degrés de concentration des entreprises industrielles en 1962. Les structures évoluent suffisamment lentement pour que ces données soient encore à peu près valables à l'heure actuelle. L'industrie française (B.T.P. exclu) apparaît plus concentrée que celles de l'Italie, de la Belgique et des Pays- Bas, malgré la présence de très grandes firmes, notamment dans ce dernier pays. En revanche, les entreprises allemandes sont en moyenne plus importantes. Les « plus de 1 000 » y occupent près de la moitié des personnes employées dans l'industrie (46 %) alors qu'en France elles n'en occupent qu'un tiers.

Il est clair qu'une telle affirmation doit être nuancée; l'entreprise, si elle est l'unité de référence la plus commode pour des comparaisons de concentrations, n'est probablement pas la meilleure, car les centres de décision se déplacent de plus en plus vers les groupes. Ainsi, Je groupe Rhône- Poulenc, qui devrait apparaître comme une unité, est composé de multiples entreprises et la chimie française paraît moins concentrée dans les statistiques qu'elle n'est en réalité et il n'est pas certain que le phénomène soit aussi important en Allemagne. L'état actuel de l'information, notamment l'absence de données consolidées, interdit malheureusement les comparaisons au niveau des groupes.

48

Les données de l'Office statistique des communautés européennes permettent de détailler par secteur les résultats globaux : les tableaux détail es, auxquels on pourra se reporter, font apparaître des différences considérables d'un secteur à l'autre.

Ces données concernent les entreprises : un autre niveau intéressant du point de vue des structures est celui de l'établissement (unité géographique). Des statistiques existent dans ce domaine, tant sur le plan national, grâce au fichier de l'I.N.S.E.E., que sur les comparaisons internationales : on se reportera aux documents indiqués dans la bibliographie ci-après.

Page 19: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

Sources statistiques sur les structures de l'industrie

1. Informations issues du recensement industriel de 1963, portant sur l'année 1962

Ces données, apparemment anciennes, sont néanmoins très précieuses par leur caractère complet et par l'ampleur de l'enquête. De plus, les structures par taille des entreprises se modifient lentement et bon nombre d'enseignements tirés de cette enquête sont toujours valables.

L'ensemble des résultats « structurels » de ce recensement a fait l'objet de publications diverses :

Recensement de l'industrie 1963, Paris 1967, 5 volumes parus :

Volumes I et II. — Résultat par régions concernant les entreprises employant moins de 10 salariés, classés par activités et tailles;

Volume III., — Résultats pour l'ensemble du territoire concernant la totalité des entreprises par activité et taille;

Volumes IV et V. — Résultats par régions concernant la totalité des établissements classés par activité et taille.

Ces volumes donnent des résultats sur le personnel, les comptes et les bilans des entreprises classées suivant la nomenclature d'Activités économiques (N.A.E.) à 3 et 2 chiffres, et par tranches de tailles mesurées par les effectifs.

Quelques résultats essentiels du recensement de l'Industrie, par G. Godin, Études et conjoncture, n° 2 de 1967.

Il s'agit d'un résumé de ces publications. On y trouve les principaux résultats dans la nomenclature N.A.E. à 2 chiffres et par tranches de tailles, accompagnés de quelques commentaires.

La concentration dans l'industrie , d'après- le , recensement industriel de, 1963, par J. Loup, Études et , conjoncture, , n° 2, 1969. Cette étude donne, dans une nomenclature de produits calquée sur celle de la Comptabilité nationale, et de sous-produits assez fins (38 pour toute l'industrie), la part des livraisons des n premières entreprises (n = 4, 8, 20, 50, 100, 500 et 1 000) d'une part, et des entreprises rangées par tranches de livraisons d'autre part.

La diversification des productions dans l'industrie française, par A. Desrosières, Collections de /7.N.S.E.E., série « En

treprises », vol. E 2. On y trouve la répartition des chiffres d'affaires des divers

secteurs (nomenclature des 29 secteurs de la C. N.) entre les produits (nomenclature des 78 branches de la C. N.), pour les n premières entreprises du secteur (n = 4, 8, 20, 50, 100, 500 et 1 000) d'une part, et pour les entreprises rangées par tranches de chiffres d'affaires d'autre part.

0 671106 5

2. Informations issues du fichier des entreprises et des établissements de N.N.S.E.E.

Le fichier des établissements de l'I.N.S.E.E., créé il y a plus de vingt ans, a fait l'objet de publications portant sur les années 1954, 1962 et 1966.

Les établissements industriels et commerciaux en France en 1954, Paris 1956. Les établissements sont classés par tranches de tailles mesurées par les effectifs, et par numéros N.A.E. à 2 et 3 chiffres. On y trouve les nombres d'établissement et les effectifs dans ces découpages.

Les établissements industriels et commerciaux en France en ^1962, Paris 1963. On y trouve les mêmes informations que dans la publication 1954, avec, en plus, des ventilations régionales. Mais les données de 1962 ne sont pas toujours directement comparables à celles de 1954, en raison de la révision de la nomenclature des activités économiques en 1959.

Les établissements industriels et commerciaux en 1966, Paris, 1968. Contrairement à ce que son titre indique, cette publication ne contient pas seulement, dans ses volumes I et II des informations analogues à celles de 1954 et 1962 sur les établissements, mais aussi, dans son volume III, des informations sur les entreprises, classées par tranches de tailles et par N.A.E. à 2 et 3 chiffres. On y trouve les nombres d'entreprises et les effectifs. De plus, certains tableaux présentent les entreprises classées par nombre d'établissements. (Cf. Économie et statistique, n° 2, p. 80).

3. Publications synthétiques sur la concentration

• Comparaisons dans le temps. M. Didier et E. Malinvaud : La concentration dans l'indus

trie s'est-elle accentuée depuis 1900, Économie et statistique, n°2. .

Cette étude fait le point des données disponibles sur l'histoire de la concentration des unités de production, établissements et entreprises, depuis le début du siècle; les conclusions, nuancées, ne permettent pas, au moins pour les établissements industriels de plus de 10 salariés, de conclure à une accentuation de cette concentration.

• Comparaisons entre pays. J. P. Nioche : Taille des établissements industriels dans

sept pays développés, Collections de ri.N.S.E.E., série « Entreprises », vol. E1. Cette publication étudie les tailles des établissements des cinq pays de la C.E.E. (sans le Luxembourg) du Japon et des U.S.A. Pour la C.E.E., les données sont antérieures à l'enquête industrielle communautaire de 1963 (le recensement industriel de 1963, pour la France),

L'INDUSTRIE FRANÇAISE 49 4

Page 20: Données essentielles sur l'industrie française · l'industrie japonaise, l'équivalent de l'industrie italienne et cinq fois l'industrie belge, hollandaise ou suédoise. Elle exportait

Ce qui explique des différences parfois importantes avec les données citées ci-dessus. Ces données sont' tirées* de Statistiques industrielles, 1965, n° 3, revue statistique de l'Office statistique des communautés européennes (O.S. CE.).

Les résultats de l'enquête communautaire de 1963 ont fait l'objet de deux publications dé l'O.S.C.E. :- — Statistiques industrielles, 1967, J., A. Résultats globaux et provisoires sur les entreprises. classées par pa/s et par numéros N.I.C.E. à 2 et 3 i chiffres. Pas de, données sur les tranches de tailles. — Statistiques industrielles, 1968», n° 2. .Données sur les entreprises occupant ,10 personnes ou plus et sur. les unités locales occupant .10 personnes ou plus. . Classement des entreprises selon le nombre de* personnes occupées, par numéros N.I.C.E. à 2 chiffres.,

Document, méthodologique sur , l'étude de la concentration, M. Fansten., Distribution des facteurs de production et des comportements individuels dans l'activité agricole, Statistique agricole, supplément, série «.Études », nc 48, f 1 969.

Cette étude montre comment la loi log-normale peut-être utilisée pour ajuster une distribution de tailles d'unités statistiques, et les conséquences mathématiques d'une telle loi sur la forme de la fonction de production de ces unités.

4. Données annuelles sur l'activité par branches

Le rapport annuel sur les Comptes de. la. nation (Collections de ri.N.S.E.E., série C, parution en mai de chaque année) fournit régulièrement en 28 branches la répartition de la valeur ajoutée, les effectifs, s salariés et non salariés, des investissements et du commerce extérieur.

5. Enquêtes de secteurs

Le ministère du Développement" industriel et scientifique organise désormais des enquêtes annuelles d'entreprises (On consultera à ce sujet Économie et statistique, n° 4: «Pour une meilleure connaissance des structures industrielles françaises» et n° 12: «Le système français de statistiques Industrielles» par Gérard Ader). Les résultats portant sur l'année 1968, sont disponibles au C.N.I.P.E. (Tour Europe, 92-Puteaux) sous forme de 17 fascicules (20 F le fascicule).

6. Comptes de secteurs

Les comptes des entreprises par secteur ont été publiés pour la période 1959-1966 dans les Collections de l'I.N.S.E.E., série C, vol. C 4 (novembre 1969). Les comptes de production, d'exploitation, d'affectation . et, de capital cohérents avec les comptes nationaux /sont fournis pour chacun des 29 secteurs,, en distinguant les? entreprises- publiques, les sociétés privées. et les- entrepreneurs individuels.. .Dans la série « sources et' méthodes d'évaluation de la comptabilité nationale » est parue ten .1970 une méthodologie des comptes de secteurs dont la. consultation facilite

tion de ces comptes (Collections de /7.N.S.E.E., série C, vol. C 5).

7. Comparaisons internationales.

Les. comparaisons internationales (autres que celles qui portent sur les tailles, des entreprises et établissements cités ci-dessus) peuvent être faites, à partir des publications de PO.C.D.E. et de l'Office statistique des communautés européennes.

Les documents qui ont été utilisés ici sont les Statistiques de la population active 1956-1967 (O.C.D.E., Paris 1969) et les annuaires de comptes nationaux de l'O.C.D.E. (Comptes nationaux des pays de l'O.C.D.E., Paris 1969) et de l'Office statistique des Communautés européennes (Comptes nationaux, Office statistique des communautés européennes, Luxembourg 1969).

Le premier de ces documents comporte pour chacun des pays de l'O.C.D.E., des séries décennales (1956-1957) relatives : — à la population totale (répartition par sexe et par grand groupe d'âge, mouvements naturels et migratoires); — à la population active (structure par sexe, statut et par branche); — à l'emploi salarié.

Les annuaires de comptes nationaux sont établis dans les cadres comptables et à l'aide des concepts du Système normalisé de Comptabilité nationale (S.C.N.) de TO.N.U. Ils contiennent (en séries décennales) le principaux comptes et agrégats classiques, relatifs à la production (valeur ajoutée et produit) à l'emploi et aux ressources des biens et services, à la répartition du revenu national, aux opérations des administrations publiques, aux échanges extérieurs (ainsi qu'aux opérations financières pour ce qui concerne les publications des Communautés européennes). L'O.C.D.E. publie les comptes des pays membres de cette institution, l'O.S.C.E. ceux des six pays du Marché commun. En outre l'O.N.U. publie des comptes plus agrégés.

Les données reprises dans ces annuaires proviennent des instituts nationaux de statistique des pays concernés, qui les établissent en traduisant leurs propres comptes nationaux dans le Système normalisé. Il en résulte naturellement des divergences de méthodes qui nuisent à la comparabilité.' Ces tableaux représentent cependant le plus sérieux effort d'harmonisation statistique qui ait été tenté dans le domaine de la comptabilité nationale. Il serait bien plus périlleux encore, pour des comparaisons, de tenter de rapprocher les publications nationales.

Pour les comparaisons de commerce extérieur, le document le plus utile est la publication annuelle par l'O.C.D.E. du commerce extérieur des pays membres ventilé par produit, avec un grand degré de détail, et par pays d'origine ou de destination.

50