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Alors que le Congrès international de géologie se déroule pour la première fois en Afrique du 27 août au 4 septembre 2016, les services géologiques européens s’unissent pour un programme de coopération avec leurs homologues africains sous l’égide de l’Union Européenne. A la tête de ce projet de formation intitulé PanAfGeo, le BRGM (service géologique national français) confirme son rayonnement à l’international. Plusieurs projets d’envergure de cartographie géologique et d’évaluation des ressources minérales sont notamment conduits par le BRGM au Congo, au Tchad et au Malawi.

Outre l’Afrique, le BRGM intervient aussi en Amérique du Sud, au Moyen-Orient, en Asie ou encore en Europe. Environ 80 projets sont ainsi menés chaque année dans plus de 30 pays. En plus de la cartographie, des inventaires miniers et des bases de données, tous les enjeux des géosciences sont étudiés comme l’accès à l’eau, les risques naturels ou la géothermie.

Le BRGM à l’international : les géosciences au service des États

Arthur de Pas Tél. 02 38 64 46 65 Port. 06 84 27 94 14 [email protected]

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BRGM À L’INTERNATIONAL : LES GÉOSCIENCES AU SERVICE DES ÉTATS DOSSIER DE PRESSE 2

1/ PanAfGeo, projet de formations en géosciences en Afrique

Un grand nombre de pays sont de plus en plus confrontés aux enjeux des res-sources minérales. C’est notamment le cas des pays émergents devant faire face à des besoins accrus, ou encore de l’Union européenne qui doit gérer des difficultés d’ap-provisionnement sur un marché très concurrentiel. L’appui des services géologiques nationaux comme le BRGM, qui ont la responsabilité de fournir des informations sur les ressources du sous-sol et les risques naturels, est alors fondamental dans la gestion et la régulation des ressources du pays. Les tâches de ces services géologiques (cartographie, inventaires…) requièrent des moyens techniques, scientifiques et humains bien spécifiques. Sur le continent africain, les services géologiques sont encore peu développés par manque de moyens, alors que la filière des ressources minérales y est souvent le principal pilier économique.

Dans ce contexte, les objectifs majeurs du projet PanAfGeo sont le renforcement des compétences des géologues africains dans divers domaines des géosciences - et notamment pour la gouvernance des ressources minérales, ainsi que la consolidation de la coopération entre les services géologiques européens et africains. Pour cela une grande opération de formation à travers tout le continent africain sera menée par les 12 partenaires européens du projet, en étroite collaboration avec leurs homologues africains sur place.

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Un consortium de services géologiques européens, coordonné par le BRGM, s’engage dans un vaste projet de formation de leurs homologues africains. Sous l’égide de l’Union européenne, le projet intitulé PanAfGeo ambitionne à terme d’aider au développement de tout le secteur des ressources minérales en Afrique, et de contribuer au renforcement des liens avec l’Europe.

Ecole de terrain : géologues stagiaires Master II de l’Université Marien N’Gouabi de Brazzaville (République du Congo, 2014) © BRGM

Projet européen

LÉGENDE PAGE 1 : UNE NOUVELLE ÉDITION DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE L’AFRIQUE AU 10 MILLIONIÈME

Mise à jour grâce à l’apport d’une décennie de nouveaux acquis scientifiques et intégrant les derniers standards mondiaux de légendage et de présentation, une nouvelle carte géologique de l’Afrique à 1/10 000 000 est publiée par le BRGM à l’occasion du 35e Congrès Géologique International, au Cap.

Fruit d’une collaboration entre le conseil scientifique de l’IGC (Congrès Géologique International), la CCGM et la GSAF (Société géologique d’Afrique), sous coordination scientifique du BRGM et avec la participation de nombreux co-auteurs sur des aspects spécifiques, cette nouvelle édition reflète plusieurs évolutions notables.Un important travail de mise à jour de la légende a notamment été effectué, en intégrant les standards de la charte internationale chrono-stratigraphique publiée par la Commission internationale de stratigraphie. Les appellations des diverses tranches de temps ont ainsi été harmonisées. Ceci place le « temps » comme premier paramètre d’entrée dans la carte, en mettant la nature des roches au second plan. La gamme de couleurs affectées à une période donnée étant homogénéisée, on peut visualiser immédiatement la période qui caractérise une région.


VISION MINIÈRE POUR L’AFRIQUE (AMV) – ONU 2009

Ce programme a été adopté en 2009 par les chefs d’État africains en réponse à un paradoxe : le sous-sol africain possède parmi les plus grandes richesses minérales mais sa population reste l’une des plus pauvres au monde. Le programme, financé par l’UNECA (Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique) a pour but le développement minier local et responsable au profit des populations africaines, ou encore le renforcement de la gouvernance des pays africains en matière de ressources minérales.

Affleurements géologiques, région du Wadi Fira (République du Tchad, 2016) © BRGM

>>> 1/PanAfGeo, projet de formations en géosciences en Afrique suite

Les thématiques de formation de PanAfGeoUne cinquantaine de sessions de formation sont prévues sur l’ensemble du continent

africain. De la cartographie géologique à la gestion des données géoscientifiques, en passant par l’évaluation des ressources minérales et les risques naturels, ou encore la mine artisanale, la gestion environnementale des mines, le patrimoine géologique et la communication, l’originalité du projet tient dans le regroupement complet de huit thématiques, qui seront abordées au cours de formations prévues en salle et/ou sur le terrain. L’organisation des sessions pour chaque thématique sera coordonnée par un service géologique européen et un service géologique africain.

Par exemple, la cartographie géologique, principale thématique de formation du projet, sera organisée par le service géologique de République Tchèque (CGS), en coordination avec le service géologique éthiopien (GSE) et malawite (GSD). Sur une période de 3 semaines, les bénéficiaires recevront des cours théoriques en salle et des formations de terrain sur la cartographie, mais aussi sur la récupération, la sauvegarde et la diffusion des données géologiques acquises. Chaque formation disposera d’un support de cours remis à chacun des stagiaires, qui se verront également remettre un kit de matériel de terrain (boussole, marteau, GPS, ordinateur portable...).

Au moins trois sessions de chaque thématique seront organisées, à chaque fois dans des pays différents répartis sur l’ensemble du continent africain.

Les 54 états africains concernésLe projet va proposer des formations ouvertes à tous les pays d’Afrique, soit 54

états. Les interventions des experts formateurs se feront dans les différentes régions du continent en anglais, français et portugais. Les bénéficiaires des formations devront en priorité appartenir à un service géologique national ou à une instance gouvernementale.

Le programme PanAfGeo repose sur une collaboration accrue entre les organisations des services géologiques européens (EuroGeoSurveys), et africains (Organisation of African Geological Surveys). Il s’inscrit dans la continuité de plusieurs programmes d’aide et de réorganisation développés ces dernières années (Vision Minière pour l’Afrique – ONU 2009, Stratégie commune Europe-Afrique – UE 2014, voir encadré), tous ayant comme volonté commune l’amélioration des connaissances géologiques du continent et du renforcement des compétences des services géologiques africains.

STRATÉGIE COMMUNE EUROPE-AFRIQUE (JAES)UE 2014

Les chefs d’État et de Gouvernement africains et européens ont adopté une feuille de route 2014-2017 lors du 4e sommet Europe-Afrique. Cette feuille de route concerne la mise en œuvre de stratégies communes dans 5 grands domaines comme la paix et la sécurité, la démocratie, la bonne gouvernance et les droits de l’Homme, etc.

12partenaires européens

10 Millions d’€ sur 3 ans

14partenaires africains

1200personnes formées

CHIFFRES CLÉS


2/ Exemples de projets géologiques en cours

La grande majorité des pays africains doit faire face à une croissance économique très forte et à des demandes régionales et internationales toujours plus importantes en ressources minérales. A des fins de valorisation et de gestion, il est nécessaire de mieux connaître les ressources et la géologie des pays concernés. Le BRGM est ainsi impliqué dans plusieurs projets d’envergure entre cartographie du sous-sol, évaluation des ressources et formation. Le champ d’expertise est vaste, depuis les levés géophysiques jusqu’à la structuration des bases de données géoscientifiques des pays concernés.

17 cartes géologiques réalisées au Congo Les dernières campagnes de cartographie géologique en République du Congo

dataient de plus de 30 ans. Pour mettre à jour ces connaissances, le BRGM est intervenu sur trois projets. Le premier, financé par Total, a permis de produire entre 2012-2014 sept cartes géologiques au 1/200 000 couvrant le sud du Congo.

Le deuxième projet, financé par l’entreprise brésilienne Asperbras, a permis de compléter la couverture du pays avec dix cartes géologiques complémentaires au 1/200 000, réalisées entre 2013 et 2015 : quatre se concentrent sur la partie sud du pays et six sur le nord jusqu’à la frontière avec le Cameroun. La formation de géologues congolais sur le terrain était également incluse dans ce projet. Pendant 3 semaines par an, 24 étudiants congolais en Master II ont été encadrés par quatre géologues du BRGM et deux enseignants de l’Université de Marien Ngouabi de Brazzaville.

Lancement d’un programme complet au MalawiUn consortium de trois services géologiques piloté par le BRGM vient de lancer

avec l’État du Malawi un programme de cartographie géologique et d’inventaire des ressources minérales sur l’ensemble du pays, via un accord-cadre avec la France. Le but de ce projet, d’une durée de quatre ans et demi, est la réalisation de cartes géologiques au 1/100 000, 1/250 000 et 1/1 000 000 et d’un inventaire exhaustif du potentiel minier du pays. En plus de la production de cartes géologiques, un atlas des risques naturels et un inventaire sur l’activité de la mine artisanale seront réalisés.

Une autre composante forte du projet sera la formation. Elle s’effectuera par l’intermédiaire d’actions de compagnonnage sur le terrain, de stages à l’étranger de courte ou longue durée, de travaux sur des sujets spécifiques - dans les locaux des membres du consortium ou dans des centres spécialisés - et de formations diplômantes (masters et thèses). Elle bénéficiera aux géologues du Service géologique et du Département des Mines du Malawi, qui participeront activement à la réalisation du projet.

Ce projet a été remporté en réponse à un appel d’offre international. Outre le BRGM, il est composé du GTK, service géologique finlandais, et du CGS, service géologique d’Afrique du Sud.

Congo, Malawi, Cameroun, Tchad… Le BRGM mène des projets de cartographie et d’évaluation des ressources minérales dans plusieurs pays africains.

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Levés géologiques sur les berges du fleuve Niari (République du Congo, 2013)© B. LE BAYON - BRGM

Couverture prévisionnelle des cartes géologiques au 1/100 000ème à réaliser pendant le projet Malawi © BRGM

Inventaires miniers


>>> 2/ Exemples de projets géologiques en cours suite

Nouveau projet au CamerounUn programme de cartographie géologique et géochimique et de mise en place

d’un système d’informations géologiques et minières vient d’être engagé (juillet 2016) par le BRGM au Cameroun, sur financement de la Banque mondiale et avec comme partenaires GTK (Finlande) et une société camerounaise (BEIG3). Doté d’un budget de 6,8 M €, il sera réalisé dans le cadre du projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (PRECASEM). D’une durée de 30 mois, le programme va mobiliser une quinzaine d’experts et concernera la partie centrale du pays, avec trois composantes principales : la réalisation de treize cartes géologiques à 1/200 000 ; l’exploration minière sur l’ensemble de la surface, avec le prélèvement d’un total d’environ 50 000 échantillons ; la réalisation d’un système d’informations géologiques et minières pour la diffusion de l’information et la promotion du secteur minier du pays. Le projet comporte également un volet de formation et de transfert de compétences auprès des acteurs scientifiques et institutionnels camerounais.

Prémices d’un inventaire minier au Tchad Le BRGM et la République du Tchad se sont rapprochés pour un projet d’inventaire

minier dans le centre-est du pays, avec à la clé la réalisation de 8 cartes géologiques au 1/200 000 de cette zone à fort potentiel. Une mission de reconnaissance a ainsi été menée début 2016, dans le but de déterminer le cadre logistique, sécuritaire, scientifique et diplomatique du futur projet. Un premier repérage des grandes unités géologiques identifiées par le BRGM dans les années 1960-1970 a ainsi été conduit. En amont de ce travail de terrain, une synthèse des connaissances de la géologie du Tchad a été réalisée via un projet intitulé « Développement et promotion du secteur minier, reconstitution du patrimoine documentaire en République du Tchad ». Grâce aux données du Centre de Documentation du Ministère tchadien et aux archives du BRGM, un grand nombre de données ont pu être triées, numérisées et remises au Gouvernement tchadien, en plus d’une carte géologique de synthèse globale du pays au 1/1 500 000.

Affleurements géologiques, région du Wadi Fira (République du Tchad, 2016) © BRGM

LEVÉS GÉOCHIMIQUES AU BURKINA FASO

Depuis octobre 2015, le BRGM a apporté son appui technique pour la réalisation de levés géochimiques en sédiments de ruisseaux au sud-ouest du Burkina Faso. Les objectifs principaux du projet sont l’établissement d’un guide des zones favorables pour l’exploration de gisements, l’aide à la cartographie géologique régionale de zones non affleurantes, et le développement des connaissances de la répartition naturelle des éléments chimiques avant un éventuel impact environnemental dû à l’établissement d’industries minières dans les zones concernées. Concrètement, 5 équipes ont été chargées sur le terrain des prélèvements supervisées par le BUMIGEB (Service géologique burkinabais), avec l’aide de 3 experts du BRGM. Cette étude s’inscrit dans le Projet d’appui au développement du secteur minier burkinabais (PADSEM) financé par la Banque mondiale.


3/ Le BRGM dans le monde

Le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) est le service géologique national français, établissement public de référence dans les applications des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol. Son action est orientée vers la recherche scientifique, l’appui aux politiques publiques et la coopération internationale.

Des ressources minérales à la géothermie, en passant par l’eau et les risques naturelsÀ l’international, comme il le fait en France, le BRGM apporte son savoir-faire et son expertise dans les domaines suivants :

• les infrastructures géologiques, depuis les cartes géologiques jusqu’à la réalisation de systèmes d’information;

• les ressources minérales avec notamment la problématique des métaux rares, substances minérales à fort enjeu ;

• l’accès à l’eau : protection des ressources en eau et recherche de nouvelles ressources, modes de gestion durables… ;

• les risques naturels et leur prévention: risques sismiques et volcaniques notamment et les risques directement en lien avec le changement climatique;

• la géothermie, pour l’électricité et la production de chaleur, mais aussi le stockage géologique du CO2, dans un contexte de changement climatique.

Avec environ 80 projets menés chaque année dans plus de 30 pays, le BRGM intervient à l’international pour la protection durable des populations et des ressources.

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Fosse Morila : mine d’or à ciel ouvert au Mali recensée dans le cadre d’un SIG sur l’environnement minier (Mali, 2009) © BRGM

Géosciences


>>> 3/ Le BRGM dans le monde suite

L’hydraulique villageoise : le forage d’eau de Larba-Birno (Niger) © BRGM

Une nouvelle version de la carte hydrogéologique a été éditée en juillet 2016, montrant notamment les limites des grands bassins sédimentaires les plus riches en eau souterraine.

LI ENS UTI LES

Projet de système d’observation Afrique-Europe : http://www.aegos-project.orgApplication web de couverture mondiale sur les risques naturels : http://www.thinkhazard.orgSite web du BRGM en anglais : http://www.brgm.eu

Principaux commanditaires du BRGM à l’internationalLe BRGM est mandaté par les institutions internationales d’aide au développement, par les États ou par les grands opérateurs privés des domaines de l’environnement, des ressources naturelles ou de l’aménagement des territoires.

L’établissement intervient notamment pour :• la contribution à la politique de coopération française ;• l’appui aux actions de l’UE, de la Banque mondiale et des autres organismes

multilatéraux ; soutien aux politiques des États ;• des prestations aux entreprises ;• la participation aux travaux des instances géologiques internationales.

UNE HISTOIRE PARTICULIÈRE EN AFRIQUE

Maroc, Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo), Nigéria… Dès 1975, le BRGM développe une activité particulière en Afrique. Ces études sont ponctuées de découvertes de gisements d’envergure comme au Gabon, suite au projet d’inventaire minier Transgabonais (1981 – 1986), au Maroc et en Tunisie avec la découverte de gisements de zinc (1984), ou encore avec la mise en exploitation de la mine d’or d’Ity en Côte d’Ivoire (1990). Mais le BRGM s’est surtout illustré dans de grands projets à l’échelle de tout le continent. Dans les années 1980, les activités d’hydraulique villageoise permettent de forer près de 1470 puits dans toute l’Afrique. En 1998, commencent les prémices du projet SIGAfrique, pour le développement des méthodes de systèmes d’information géographique. Cette activité sur la gestion des données s’est poursuivie depuis les années 2000, avec par exemple le système d’observation Afrique-Europe des Géoressources (projet AEGOS).

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