… L'éducation populaire : L'éducation populaire est un courant

d'idées qui milite pour le développement personnel et collectif des individus. Elle reconnaît à chacun la volonté et la

capacité de progresser et de se développer, à tous les âges de la vie. Elle ne se limite pas à la diffusion de la culture académique, elle reconnaît aussi la culture dite populaire (culture ouvrière, des paysans, de la banlieue, etc.). Elle s'intéresse à l'art, aux sciences, aux techniques, aux sports, aux activités ludiques, à la philosophie, à la politique. Cette éducation est perçue comme l'occasion

de développer ses capacités à vivre ensem-ble : confronter ses idées, partager une vie de groupe, s'exprimer en public, écouter, etc.

… L’APCD : L'association née des mouvements de

chômeurs de l’hiver 1997/1998, a été crée par et pour des chômeurs, des précaires. Celle-ci est indépendante de tout parti, syndicat ou autre association. Son but est de défendre sur les plans

moraux et matériels les individus et les familles en situation de précarité et d’assurer la formation de ses membres et sympathisants sur les bases de l’éducation populaire. Pour ce faire celle-ci réunit des personnes désireuses de s'organiser collecti-vement afin de développer entraide et autonomie. Son fonctionnement est fondé sur la libre participation de chacun en autogestion. Nous disposons à ces fins de plusieurs

outils : un local, un kiosque d'information, une petite bibliothèque, un point d'accès Internet qui permettent à chacun de se rencontrer, de discuter, de nourrir ses réflexions et de préparer des actions.

Du 6 au 9 Juin, l’Action des Précaires et Chômeurs de Dordogne organise dans le cadre de ses actions d’éducation populaire, un cycle de conférences présenté par Yves Bonnardel, auteur et militant égalitariste, intitulé “Nature & Domination” à la Bourse du Travail de Périgueux (26, rue Bodin). Comme d'habitude, ces conférences sont gratuites.

L'occasion de questionner nos idées reçues et les “évidences” qui s'imposent à notre raison et façonnent nos comportements !

contact presse : Pour toute demande d’interview, reportage, etc

contact@apcd24.fr

YVES BONNARDEL, âgé de 45 ans, milite depuis vingt ans pour l’extension de l’idée d’égalité de considération à tous les êtres sensibles. Il est écrivain, éditeur et colla-

borateur de la principale revue francophone sur ce sujet, les Ca-hiers antispécistes (revue de théo-rie morale et d’analyse politique), militant pour un (pro-)féminisme matérialiste, co-auteur du Manifes-te pour l’abolition de l’apartheid international et l’un des fonda-teurs du collectif d’édition Tahin Party. Il est également un des initia-

teurs du mouvement mondial pour l’abolition de la viande, contribu-teur de la campagne pour l’abolition du traitement pénal des conflits, membre du réseau militant contre la domination adulte "L’enfance buis-sonnière", et engagé dans la lutte contre la politique criminelle de la France en Afrique.

Quelques liens… Cahiers antispécistes

www.cahiers-antispecistes.org Tahin Party

http://tahin-party.org L’enfance buissonnière

http://enfance-buissonniere.poivron.org

Manifeste pour l’abolition de l’apartheid international

www.apartheid-international.org Mouvement mondial pour l’abolition de la viande

www.meat-abolition.org http://abolitionblog.blogspot.fr Campagne pour l’abolition du

traitement pénal des conflits

http://abolition.prisons.free.fr

Quelques publications... 1987, Contre la bagnole, ROB (24 p.)

1989, Nous ne mangeons pas de viande pour ne pas tuer d'animaux, éd. Yves Bonnardel (56 p.)

1994, Une liberté qui subjugue, éd. Yves Bonnar-del, [64 p.]

1999, "Et si l'humain valait l'homme ? Antisexisme et antispécisme : rapports d'un dominant", in Nouvelles approches des hommes et du masculin, D. Welzer-Lang (dir.), ed. Presses Universitaires de Toulouse le Mirail, [13 p.]

2001, "Contre l'apartheid des espèces", in Espèces et éthique. Darwin : une (r)évolution à venir de Yves Bonnardel, David Olivier, James Rachels et Estiva Reus, éd. tahin party, [22 p.]

2002, "Préface", in Luc Ferry ou le rétablisse-ment de l'ordre de E. Hardouin-Fugier, E. Reus, D. Olivier, éd. tahin party [32 p.]

2003, "Les pieds dans le plat", in La Corrida, de Ernest Coeurderoy, Atelier de création libertai-re, [20 p.]

2004, Poissons. Le carnage de Yves Bonnardel & Joan Dunayer, éd. tahin party, [30 p.]

2007, Pour en finir avec l'idée de Nature, renouer avec l'éthique et la politique, éd. tahin party (24 p.)

2010, "Idée de Nature, Humanisme et négation de la pensée animale", in La Raison des plus forts, Pierre Jouventin, David Chauvet et Enrique Utria (dir.), éd. IMHO, [24 p.]

2011, "Au-delà de l'égalité humaine", in L'égalité animale expliquée aux humains, Peter Singer, éd. tahin party [9 p.]

2011, "Idée de Nature, Humanisme et négation de la pensée animale", in Anthologie d'éthique ani-male, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (dir.), éd. PUF [3 p.]

2011, Végéphobie ou le rejet du végétarisme pour les animaux et la discrimination des personnes végétariennes, éd. de la Veggie Pride (112 p.)

CE QUI EST NATUREL est bien, répète-t-on. La Nature est un ordre, harmonieux, où toute chose est à sa place, qu’il ne faut pas déranger. Elle inspire un sentiment religieux de respect, au sens d’adora-tion et de crainte (comme de soumission devant tout ce qui nous paraît puissant et dangereux). Pourtant, si la nature désigne tout ce

qui existe, alors rien ne peut être contre-nature. Si par contre la nature désigne une partie de ce qui existe, alors il n’y a de sens à parler de "contre-nature" que si l’on suppose que cette nature non seulement existe, mais est le siège d’une finalité. Or, rien ne soutient ce point de vue. La science tout du moins, depuis Darwin, est muette sur ce point. Le seul soutien de l’exis-tence d’une telle finalité reste la foi (simple foi en l’ordre naturel, ou foi religieuse). En outre, l’existence d’une entité "Nature" munie d’une finalité ne règlerait pas en soi le problème éthi-que : il ne découle pas automatiquement de l’existence de la Nature (ou de celle de Dieu) qu’il faille se soumettre à sa volonté. L'idée de nature reste centrale pour

légitimer les normes, quelles qu'elles soient, et, partant, les dominations et

LE MARDI 5 JUIN à 18h30 aura lieu dans le local que nous partageons avec le café associatif les Thétards (7, rue de la Bride à Périgueux), un apréro-rencontre avec Yves Bonnar-del qui nous présentera à cette oc-casion les éditions du collectif Tahin-Party auxquelles il participe et qui éditent certains de ses écrits. Venez discuter avec nous et notre invité autour d’un verre dans une ambiance conviviale !

les oppressions ou marginalisations, comme celles exercées envers les ani-maux (spécisme), envers les femmes et envers les sexualités non-hétéro (hétérosexisme), envers les enfants ou les vieux (âgisme), envers les handica-pés... Paradoxalement, cette idée de nature

joue un rôle central au sein de l'huma-nisme, qui, loin d'être l'idéologie égali-taire et généreuse que l'on imagine, lé-gitimait très bien autrefois le pa-triarcat, l'esclavage ou le colonialisme, et continue aujourd'hui à justifier la mise sous tutelle des enfants, l'enfer-mement des fous et des handicapés, l'instrumentalisation absolue des ani-maux. Qu’impliquerait un retour la ré-

flexion éthique et à l'analyse politique dans les domaines dits du personnel, de la politique, de la bioéthique, des moeurs, et même de "l'environnement" ?

TOUTES LES CONFÉRENCES SE DÉROULERONT À LA BOURSE DU TRAVAIL DE PÉRIGUEUX SITUÉE AU 26 RUE BODIN

Notre table de presse sera également présente lors de toutes ces soirées, ce sera donc l’opportunité de se procurer des bouquins, des brochures et des revues non-diffusées ailleurs localement.

ne leur laisse aucune possibilité d’in-dépendance matérielle, financière, ni affective. Les droits qu’on leur accorde, à

"l’éducation" et à "vivre dans une famille", sont des obligations, des de-voirs. Ils consacrent au contraire une absence de droits réels. La “protection de l’enfance” ôte toute

possibilité de défense à la personne protégée ! La quasi-totalité des "abus" sexuels, physiques et psychologiques sont commis par les protecteurs, la fa-mille en premier lieu... Qu’est-ce qui légitime l’imposition de

ce statut de mineur ?

Pourquoi existe-t-il aussi peu de so-lidarité des adultes avec les enfants ? Pourquoi ne parle-t-on jamais de l’abo-lition de la famille, de l’école et de l’éducation obligatoires ? Que disent les mouvements des mineurs eux-mêmes ?

Imprimé par nos soins

Action des Précaires et Chômeurs de Dordogne site : www.apcd24.fr / mail : contact@apcd24.fr

LES JEUNES se voient imposer un statut de mineur et se trouvent dépossédés de leur vie, accaparée par la famille et par l’école. Les mineurs n’ont pas le droit de choi-

sir librement avec qui elles/ils veu-lent vivre, ni ne peuvent fréquenter librement leurs amis, ni même recevoir du courrier sans contrôle. Les droits “de l’homme” les plus fondamentaux leur sont déniés. Ils sont soumis pour leur bien à une éducation imposée ; ce sont leurs parents ou l’État qui décident s’ils perdront leur jeunesse à l’école ou non. Ils sont tenus à l’écart de toutes les informations décisives. Assignés de force à un genre (féminin

ou masculin) et à l’hétérosexualité, on

LES ANIMAUX sont des êtres sensibles, sentients. Ils sont les premières victi-mes de l'économie, de par leur nombre et de par l’intensité de l’exploitation qu’ils subissent – essentiellement pour leurs chairs. Pourtant celle-ci n’est pas considéré comme un problème social, éthique, ou politique et nous nous mon-trons peu solidaires à leur égard. Ce qui nous permet de mettre la

“question animale“ de côté est une vi-sion du monde, une idéologie où les ani-maux ne sont pas “comme nous“, sont des êtres de “nature“, d'instinct, etc. Cette idéologie a reçu un nom dès lors

qu’elle a commencé à être critiquée, le spécisme par analogie avec les termes racisme ou sexisme. Effectivement, les proximités historiques et structurales entre racisme, sexisme, âgisme et spécis-me sont telles qu’on peut quasiment parler de volets distincts d’une même idéologie, l’humanisme ou naturalisme :

l’univers étant séparé entre d’un côté le monde des humains, social, de la convention, de la liberté, de l’éthique et de la politique ; et de l’autre le monde de ce qui n’est pas humain, natu-rel, déterminé par des lois naturelles où liberté, éthique et politique sont censés ne pas exister. Or aujourd’hui cette idéologie s’écrou-

le. Même la représentation savante du monde que ce soit en philosophie, his-toire, sociologie, anthropologie, éthique ou politique ne la garantit désormais plus et tend même à la remettre en question. Quelles perspectives ouvre la critique

du spécisme ? Quels basculements de no-tre vision du monde ? Et, surtout, quel-les révolutions pour les non-humains ?

L'IDÉE DE LIBERTÉ humaine dans notre civilisation est au centre des discours éthiques et politiques. Mais un survol de l'histoire de ce concept nous porte peut-être au soupçon : et si cette idée de liberté n'était jamais tant mise en

avant que pour mieux nous permettre d'adhérer à un ordre social, nous extor-quer des comportements attendus en si-tuation de contrainte, nous amener à épouser notre propre oppression ? Qu'en est-il du consentement, de la participa-tion, du contrat ? Et si cette idée de liberté nous servait dans le même temps à fonder idéologiquement nos domina-tions sur les "êtres sans liberté", les "êtres de nature" ?