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7/21/2019 Dossier de synthèse

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R E -O U V R I R # S D F_ Qu’en fêtes vous ?

PROPOSITION_Dossier de synthèse

COLLECTIF # S D F _Bordeaux Grand Parc_Mars 2012

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RE-OUVRIR

LA SALLE DES FÊTES DUGRAND PARC

_ QU’EN FÊTES-VOUS ?

PROPOSITION DU COLLECTIF # SDFDossier de synthèse

Bodreaux Grand Parc _Mars 2012






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OBJECTIF : LA RÉOUVERTURE DE LA SALLE DES FÊTES

La Salle des Fêtes du Grand Parc, aujourd’hui fermée depuis vingtans, a longtemps constitué un des pôles de l’identité du quartier, oùles habitants avaient plaisir à se retrouver, ainsi qu’un lieu de culturequi attirait les Bordelais bien au-delà des limites du quartier.

Après plusieurs années de silence, ponctuées de quelques amorcesde projets divers mais restant inaboutis, elle manque cruellement auxhabitants du quartier. Peut-être parce que cette magnifique « coquillevide », actuellement muette, résiste à tout ce qui échappe à sa des-tination ; signifiant qu’elle n’a pas été construite par hasard et quebeaucoup désirent la ré-ouvrir, telle qu’elle était le jour où elle s’estretrouvée emmurée. Peut-être parce que sa façade convexe, ac-cueillante, attend, non pas une reconversion, mais une réouverture.

Une réouverture de la salle aurait un impact fort sur l’image du GrandParc, dans un pan de l’agglomération plutôt dépourvu en salle poly-valente. Elle illustrerait une volonté de redynamiser le quartier, enréalisant une réelle mixité sociale au travers d’une vie culturelle plusriche,renforcerait les projets existants et contribuerait ainsi à le désen-claver. Aujourd’hui, pour l’amateur de spectacles habitant au GrandParc, les concerts et les événements culturels du soir imposent sou-vent le tramway ou la voiture, avec les contraintes que cela repré-

sente.

Cet espace s’est toujours illustré par sa diversité, utilisé pour plu-sieurs types d’événements (ciné-clubs, concerts, théâtre, repas, réu-nions), et l’on peut en imaginer bien d’autres (musique classique,créations artistiques urbaines, expositions, cirque, ...), afin de faire denouveau du Grand Parc un pôle culturel important.






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Son implantation territoriale est exceptionnelle : à la césure entredeux typologies d’habitats bien distincts ; à la jonction de populationsdifférentes, gage de mixité d’usages ; entourée de nombreux acteurs

socioculturels (Centre d’Animation, Centre Social et Culturel, Biblio-thèque, …) ; facilement accessible depuis le réseau des transportsen commun ; à la proue d’un renouvellement urbain du quartier quis’esquisse sur le territoire Nord de Bordeaux.






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1 _ NAISSANCE DU COLLECTIF SDF

L’ÉLAN EVENTO

Très vite, Michelangelo Pistoletto et la direction artistique d’EVENTO 2011se sont penchés sur l’exemplarité du quartier du Grand Parc. Ils décident d’yimplanter un laboratoire urbain des transformations sociales responsables, unvaste chantier collectif à partager, avec et pour les habitants.

Le Grand Parc représente à leurs yeux un véritable défi de réintégration ur-baine, un morceau de la ville dans la ville, encore trop disjoint et affecté parun déficit d’image. Un territoire en creux qui attend sa valorisation, considérécomme un grand ensemble réussi puisqu’il regorge d’équipements publics etd’une vie de quartier dynamique.

Cette amorce de reconversion, il appartient aux habitants et à tous ceux qui dé-sirent s’en saisir, de l’activer, et ce avec le concours des créateurs, des artistes,des acteurs culturels éducatifs et sociaux qui s’engagent pour la transformationsociale : l’art pour une ré-évolution urbaine.

Même si le chantier prévu ne se concrétise pas matériellement selon sonéchelle initiale, l’équipe d’EVENTO et les différents acteurs du quartier décident

d’implanter dans la Cité le camp de base du Chantier Mobile, laboratoire mobiledes transformations sociales responsables à l’échelle de l’agglomération, et deréunir toutes les actions de la manifestation lors d’un dimanche de clôture surle terre-plein de Central Parc.

Les différents partenaires du quartier : des habitants, des bénévoles et desprofessionnels se sont saisi de l’occasion offerte par la résidence d’EVENTOpour aborder le sujet culturel symbole de la transformation sociale et culturelleresponsable existant au cœur de la cité : la réouverture de la Salle des Fêtes.

La première station et l’inauguration du Chantier mobile d’EVENTO, le 02 juillet2011, sur le parvis de la Salle des Fêtes donnent l’occasion de sensibiliser et demobiliser les habitants du quartier par l’intermédiaire d’un débat autour de saréouverture.

Nous décidons pour l’occasion de lancer alors une vaste consultation « sauvage» avec l’édition d’une carte postale à l’effigie de la Salle qui permettait à chacund’exprimer son sentiment par rapport à sa fermeture.






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Concertation,Processus deDécision

La concertation bien conduite et partagée doit permettre àtous de réellement ; réfléchir, imaginer et participer à laréalisation d’un projet commun

Vocation Faire de la Salle des Fêtes un lieu culturel, artistique,polyvalent, vivant, créatif et d’éducation populaire, rayonnantsur toute la Ville de Bordeaux et son agglomération

Territoires etActeurs

Implantée sur le quartier du Grand Parc, la Salle des Fêtesdoit impliquer les habitants et les acteurs du quartier et desterritoires nord de la Ville.

Gouvernance L’objet juridique chargé du pilotage du lieu et de son projetprévoit la représentation officielle des Associations socialeset culturelles et des Associations d’Habitants

Veillepermanente

Tout au long de la démarche de réouverture de la Salle desFêtes, faire l’état des lieux, des besoins et des demandesqui ne peuvent être satisfaits.Engager d’autres formes de mobilisations qui permettentd’y répondre.

A partir de là, le mouvement s’est petit à petit consolidé, par l’intermédiaire derendez-vous de mobilisation en parallèle d’EVENTO, avec une soirée d’ouver-ture des urnes à cartes postales et de leurs lectures, en présence de plusieurspersonnalités de la Ville et de Pierre Ferret, fils de Claude Ferret, l’un des trois

architectes qui ont construit la salle.

Le retour d’exploration du Chantier Mobile d’EVENTO sur Central Parc estl’occasion de la publication d’une déclaration d’intention que chacun est invité àsigner. Entre temps la volonté de réouverture de la Salle des fêtes est officielle-ment confirmée par Alain Juppé, Maire de Bordeaux.

LA DÉCLARATION D’INTENTION

LA FONDATION DU COLLECTIF

Fort de la dynamique lancée par EVENTO, nous décidons de fonder les basesdu Collectif SDF (Salle des Fêtes) et d’organiser une soirée de mobilisation le14 décembre 2011 dans la salle du Centre d’Animation du Grand Parc. Quatre-






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vingts personnes étaient présentes, parmi elles quelques élus de la Ville et ducanton, des membres des Services Techniques, Michelangelo Pistoletto et Lui-gi Coppola en figures de témoins relais. Le Collectif invite toutes les personnesqui le souhaitent à le rejoindre en leur proposant de s’investir sur la durée dans

un travail qui vise à déterminer les vocations possibles et désirées de la salle,sa gouvernance, et les contraintes techniques, juridiques que l’on pouvait êtreamené à rencontrer.

Le but étant de se situer dans une démarche citoyenne, d’éducation populaire,et pour chacun des membres du collectif d’apprendre les uns des autres enfonction de ses qualités et de ses aptitudes.

LE COLLECTIF SDF

Son But : La réouverture prochaine de la Salle des Fêtes :une réouverture avant tout dédiée aux habitants « usagers » et à la sociabilitédu quartier. Un espace d’expression largement ouvert aux associations socialeset culturelles des environs. Un espace pluridisciplinaire permettant l’accessibi-lité de tous à une programmation de qualité. Un espace de formation, d’éduca-tion populaire, partageant et partagé.

Son Principe : Accompagner et devenir un interlocuteur légitime, incontour-nable de cette réouverture. Le Collectif souhaite participer activement à ladéfinition de sa vocation et de sa gouvernance.

Sa Démarche : Une démarche citoyenne progressive, empruntant le ressort del’éducation populaire, celle d’une éducation de chacun par chacun, s’intéressantà l’accessibilité de la culture, pour tous au sens large du terme.Une démarche civique plus que civile, se définissant par le respect des droitset des obligations données par le statut de la citoyenneté. Le civisme est laproduction d’un rapport actif et rationnel - et donc critique - du citoyen à l’égarddes puissances publiques. Il n’engage pas seulement une relation « verticale»du citoyen à l’égard de ces puissances, mais aussi une relation « horizontale»entre les citoyens.Une démarche dynamique : Il œuvre à la pratique effective des droits et desobligations des citoyens et travaille ainsi à instaurer la justice politique. Il dé-gage un espace problématique dans lequel la légitimité devient objet d’examen,voire de redéfinition.Le civisme émancipe le sujet politique car il le délivre de son statut de simpleusager ou de consommateur de droits. Il le responsabilise en l’élevant à laconscience de son rôle dans la cité.






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Son Objectif : La mobilisation du collectif n’entend pas s’arrêter à l’élaborationd’un cahier des charges. Le collectif s’est auto-constitué pour pouvoir proposeret/ou s’associer à un projet de réouverture abouti, pluridisciplinaire et ambitieuxen veillant au respect des vœux émis par les futurs usagers et de ceux qui

agissent depuis longtemps pour sa réouverture.

Sa légitimité : Un collectif rassemblant et activant depuis plus de six mois unetrentaine de participants réguliers aux ateliers et de nombreux sympathisants :habitants, associations, bénévoles, acteurs sociaux, acteurs culturels, acteurséducatifs, réunis par le désir de voir enfin la Salle des Fêtes du Grand Parc serouvrir.

2 _ UNE MÉTHODOLOGIE PROGRESSIVE

LES ATELIERS

L’organisation collective d’ateliers participatifs bimensuels de réflexions, selontrois axes dynamiques complémentaires :

Vocation : Objectifs et activités de la structure. Que s’y passera-t-il ?

Gouvernance : Gestion du lieu et implication des habitants. Qui sera en chargede la direction du lieu ?

Technique : Logistique et aspect matériel du projet. Que peut-on faire avec lebâtiment existant ?

LES RENCONTRES

L’organisation de rencontres avec des porteurs de projets, des collectifs em-pruntant des démarches afférentes, des directeurs de structures exploitantquelques unes des ambitions contenues dans les vœux de réouverture, despécialistes de certaines questions techniques, juridiques …






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Les trois premiers témoins :

Pierre Ferret, architecte, fils de Claude Ferret l’un des trois architecte qui ontconstruit la Salle des Fêtes, le 09 février 2012

Kirten Lecoq et Esteban Ansorena présentant la démarche associative de laHalle des Douves, le 22 février 2012

Patrick Duval, directeur du Rocher de Palmer à Cenon, le 28 février 2012

LES SOIRÉES DE MOBILISATION

L’organisation tous les trois mois d’une soirée de mobilisation pour à la fois

témoigner de la progressivité de la démarche du collectif, communiquer sesavancées et proposer une programmation alternative « spectaculaire » pouvantillustrer et préfigurer celle de la Salle : présentations de travaux participatifspluridisciplinaires d’artistes et/ou d’associations.

Ces rencontres de mobilisation permettent de fédérer de nouveaux membreset de faire connaître le collectif.

ACCÉLÉRATION DU PROCESSUS Le Collectif n’avait pas de calendrier défini, mais la Ville a accéléré le mouve-ment et a annoncé au mois de janvier la mise en place d’une série de troisateliers de concertation avec le service aménagement de la ville de Bordeaux,selon un calendrier très serré. À l’issue de ces séances un cahier des chargessera proposé.

Le Service Aménagement nous a demandé, en tant que Collectif indépendant,de leur faire des propositions pour nourrir les débats.

Ceci est pour nous une source de motivations, parce que les choses avancent,et qu’il s’agit d’une manière de rendre public le travail de réflexion participatifaccompli par le Collectif.






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3 _ LES PROPOSITIONS DU COLLECTIF

VOCATIONS

La réouverture et la future programmation de la Salle des Fêtes sont absolu-ment inséparables de la question du réaménagement urbain qui s’esquissepour le quartier du Grand Parc.

Un lieu pour tous

La dimension de l’éducation populaire doit s’exprimer au travers de la vocationfuture de la Salle des Fêtes, par exemple au travers d’animations culturelles

éducatives et participatives, adaptées à tous les types de publics (programma-tion) et accessibles aux personnes à faibles revenus.L’éducation populaire doit trouver sa réalité au regard, non seulement, de ladémarche citoyenne du Collectif Salle Des Fêtes, mais aussi de la gouvernancefuture de la salle, laquelle doit prévoir une représentativité des habitants et desacteurs locaux.

La Salle des Fêtes du Grand Parc ne doit pas être coupée des habitants et desacteurs du territoire d’implantation. C’est la seule garantie d’un lieu vivant, favo-risant la mixité sociale, culturelle et générationnelle.

Un lieu de convergence et de sociabilité

Le quartier manque :- d’un lieu de convergence où chacun peut trouver toutes les informationssociales, culturelles, récréatives disponibles.- d’un lieu largement ouvert et convivial où l’on peut se retrouver (bar ou restau-rant associatif) pour des échanges divers et pour se ressourcer de façon perma-nente.

La Salle des Fêtes pourrait réunir et incarner tous ces usages. L’espaced’échange et de convivialité situé dans le hall d’accueil a participé autrefois àson succès.

Un lieu de vie culturel animé et ce de manière permanente. Un fonctionnementexclusif les soirs de spectacle n’apporterait aucune plus-value notable au terri-toire.






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Une ouverture large aux acteurs culturels et socioculturels du terri-toire

Un lieu de maillage essentiel pour les différents acteurs socioculturels des

environs. Certains acteurs comme le Collectif Grand Parc en Fête, le CollectifBordonor et MC2A sont déjà très impliqués dans la démarche du collectif, maisd’autres acteurs (issus de Bordeaux Maritime, de Paul Doumer, des Chartrons,des Aubiers et du futur quartier Ginko) sont invités à rejoindre la dynamique duCollectif, en indiquant comment ils perçoivent l’avenir de la Salle des Fêtes etcomment ils s’y projettent.

Une complémentarité d’usages

Il faudra veiller à la complémentarité d’usages entre la Salle des Fêtes et les

différents équipements du quartier ainsi que ceux existant à l’échelle de l’agglo-mération bordelaise. Sa programmation devra se démarquer des offres pré-existantes : la dimension participative (locale et extra locale), qui a permis derelancer et d’impulser sa réouverture, peut constituer en soi un axe thématiquefort, avec toutes les démarches artistiques qui prennent en compte et activentles dynamiques locales.

Liste non exhaustive des souhaits exprimés

- Polyvalente : permettant de recevoir différents usages, différentesconfigurations, du théâtre au Ciné-club

- Rayonnante : un rayonnement sur toute la Ville de Bordeaux et sonagglomération et au-delà

- Pluridisciplinaire : permettant d’accueillir différentes formes d’expres-sions artistiques

- Intergénérationnelle : éviter la spécialisation vers un public particulier

- Interculturelle : valoriser la diversité culturelle

- Populaire : accessibilité financière facilitant la mixité sociale des pu-blics et des usagers

- Accueillante : recevoir les fêtes de quartier et autres manifestations(forum…)






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- Familiale : prévoir l’accueil de manifestations familiales (besoin identi-fié et intérêt du point de vue de l’appropriation du lieu)

- Active : prévoir une large amplitude d’ouverture (éviter que la salle nesoit vivante uniquement lors des spectacles)

- Fonctionnelle : garantir au lieu d’accueil un lien direct avec la salle despectacle, tout en préservant son autonomie

- Conviviale : présence d’un café, d’une brasserie associative dans lehall d’accueil, qui pourrait également accueillir le public de la piscinejuste en face

- Polyvalence de l’accueil : que l’espace d’accueil soit un lieu d’exposi-tions, d’informations culturelles, de productions de petites formes artistiques

- Convergente : lieu de rencontres, de discussions, d’éducation popu-laire

- Publique : Faire du parvis un espace public vivant, une terrasse (ex. ducafé du Palais de Tokyo à Paris)

- Créative : lieu de création, résidences d’artistes, salle de répétitionssonorisée, ateliers amateurs, pratiques artistiques (arts plastiques, mu-sique, danse, théâtre, vidéo, etc ...)

- Transversale : lien entre les pratiques professionnelles et amateurs

- Aménagée : mettre en valeur l’arrière de la Salle des fêtes sur un planpratique (accès au tramway) et esthétique (aménagements, jardinsd’extérieurs, etc …)

- Partagée : chercher un équilibre entre les propositions tant dans

leur valeur que dans leur nature, entre l’échelle locale et l’échelle extralocale.






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GOUVERNANCES

Une gouvernance partagée

La polyvalence et la pluridisciplinarité du lieu supposent d’imaginer une gouver-nance partagée afin de préserver l’unité civique du projet et ne pas segmenteren spécifiant son occupation.

Inventer un nouveau type de gouvernance mise en partage. Imaginer une direc-tion associant un collège d’acteurs et de partenaires différents en incluant unereprésentation active des habitants. Que chacun des membres de la gouver-nance organise en fonction de ses aptitudes et de ses responsabilités : institu-tionnelles, administratives, gestions, artistiques, une convergence de ton, dedisponibilité, pour faire de ce lieu un espace inédit, une fabrique locale et extra

locale ambitieuse et accessible.

Un espace de transmission des cultures

Le lien très fort avec la population locale, la capacité de cette population às’approprier le lieu (y compris pour une diffusion culturelle plus exigeante)impliquent la prise de conscience des futurs responsables de l’effort à produireen termes d’animations, de médiation, d’accueil, de connexions avec les asso-ciations locales et les établissements scolaires. Il faut penser la Salle des Fêtes

comme un lieu de transmission des cultures.

Éviter la confiscation et la segmentation

_ Éviter de voir les initiatives locales reléguées uniquement dans l’organisationde soirées de patronnage (galas des écoles, lotos)_ Éviter la confiscation du projet artistique par des personnalités parachutéesqui ne prendraient pas en compte les dynamiques locales ou la population duterritoire_ Envisager les moyens nécessaires à l’animation du lieu au-delà du finance-ment d’une programmation_ Proposer une ligne artistique cohérente portée par une gouvernance asso-ciant étroitement les habitants et les acteurs locaux






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TECHNIQUES

Poétique de l’existant

La beauté pure, saisissante, même désaffectée, du bâtiment doit être engrande partie conservée. La forme intérieure, comme une conque, imprime samorphologie extérieure à l’ensemble.

Ce bâtiment conçu pour sa polyvalence doit conserver sa «simplicité basique»selon les termes de Pierre Ferret, tant sur le plan structurel que sur ses usages.Pour lui, Il faut éviter «l’usine à gaz» et ne pas lui enlever sa fonction et saforme première.

Toujours selon lui nous devons travailler sur des usages réalisables technique-

ment. Beaucoup sont possibles sans la défigurer.

Lecture des possibles

Le bâtiment se décompose en quatre pôles :

Le parvis fonctionne déjà comme un espace scénique en soi avec les longsemmarchements d’accès, comme l’a montré la disposition du Chantier mobiled’EVENTO. La façade du bâtiment comme un espace d’affichage conséquent,en jouant avec les motifs en céramique. Le parvis doit fonctionner comme

un espace public et scénique à part entière. Une programmation alternative àcelle de l’intérieur doit pouvoir y être pratiquée : rencontres, forums, marchés,grands concerts, bals, activités « urbaines » : skate, danses performatives …

Une fois à l’intérieur, une première tranche d’accueil avec le grand hall qui avecsa hauteur sous plafond devrait conserver sa fonction d’espaces de rencontres,de partage, de convivialité. Les deux volées d’escaliers symétriques, lesmarches menant à la salle donnent déjà à lire une scène informelle, un espacede performances, de discussions et d’écoutes. Les deux niveaux de circulationpourraient fonctionner comme espace d’exposition. Le comptoir d’accueil plusconfiné sous les gradins pourrait retrouver sa polyvalence en se transformant

en foyer, bar, restaurant associatif. De part et d’autre sous les gradins, se si-tuent déjà deux salles d’ateliers.

La salle est impressionnante par sa configuration : une grande scène, unefosse d’orchestre, un parterre central et les gradins. Toute les configurationssemblent possibles, gage de sa polyvalence, même l’inversion du dispositifhabituel : public sur la scène et spectacle se déroulant sur les gradins et leparterre central. La fosse d’orchestre et ses dégagements sous la scène peut






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être recouverte par des praticables amovibles, pour permettre l’accès jusqu’aupied de scène. Le parterre central peut fonctionner comme dispositif scéniqueavec du public tout autour, permettre un espace de conversation ou de convi-vialité plus confiné, et être transformé en gradins amovibles. Les gradins exis-

tants peuvent être conservés bruts, sans y disposer des fauteuils pour une plusgrande flexibilité. Les fauteuils pourraient par contre être disposés sur les gra-dins amovibles comblant le parterre central, favorisant le confort pour une pluspetite jauge : projection, spectacle. Le rideau de scène pourrait séparer deuxespaces de travail, de répétition en simultanéité. La scène est assez vaste pouraccueillir en elle-même un espace scénique et un public assis (chaises, bancs).Sa vastitude permet le déploiement de décor conséquent.

Les dégagements de scène sur deux niveaux sont suffisants pour les nécessi-tés techniques et les loges à l’étage.

Un cinquième espace pourrait se développer si la programmation le nécessitepar une extension sur la zone constructible : ateliers, espaces de travail, de rési-dences, locaux administratifs, associatifs … Cette extension pourrait intervenirdans un second temps.

Le point essentiel étant la programmation, le concept même du projet, l’expres-sion des souhaits, des besoins conjugués aux possibilités financières et tech-niques.

Constats

Le point faible du bâtiment réside dans la réfection totale de sa toiture. Celle-cidoit pouvoir conforter l’acoustique de la salle tout en imaginant une entrée delumière zénithale (« occultable ») dans le cœur sombre de la salle. La toitureconstitue littéralement un projet en soi. La grande double porte d’accès à lascène pourrait également être vitrée et offrir outre un éclairage naturel, un pointde vue sur le quartier.

Le coût du « réarmement » technique et scénique de la salle, en permettant

une large flexibilité et une facilité de fonctionnement, constituera égalementl’autre gros poste financier du projet.

Une conception partagée

Nous n’entendons pas ici sortir de notre rôle et esquisser le projet de rénova-tion à la place de l’agence d’architecture et des bureaux techniques qui seront






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choisis. Mais si nous pouvions émettre un souhait il serait celui d’une concep-tion partagée dans l’esprit de l’éducation réciproque qui nous anime, celle de laconcertation et du questionnement. Nous aimerions, pourquoi pas, accompa-gner la démarche de projet avec la fonction d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage,

et être associé au choix des équipes d’architectes. Ces derniers sélectionnéspour leur expérience dans cette démarche participative, disposant d’une grandecapacité d’écoute et d’adaptation. À l’instar des projets de l’Usine LU à Nantesou de la Condition Publique de Roubaix, réalisés par Patrick Bouchain, ou en-core la capacité de diagnostic et de progressivité de l’Entrepôt des Machinessur l’Île de Nantes réalisés par Alexandre Chemetov.

La conception progressive et partagée dans le respect d’un cahier des chargesouvert et le temps du chantier doivent faire partie intégrante de la démarche deprogrammation.

4 _ POURSUITE DU TRAVAIL DE RÉFLEXION DUCOLLECTIF#SDF

La mobilisation du collectif n’entend pas s’arrêter à l’élaboration

d’un cahier des charges. Le collectif # SDF s’est auto-constitué

pour pouvoir proposer et/ou s’associer à un projet de réouver-

ture abouti, pluridisciplinaire et ambitieux en veillant au respect

des vœux émis par les futurs usagers et de ceux qui dans le

quartier s’activent depuis longtemps pour sa réouverture.

Puissent les circonstances prêter et porter la voi(e)x de ses pro-

positions à venir.

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