dossier la nouvelle dimension

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LE PROGRAMME « ACTION CƒUR DE VILLE » PROLONGÉ ET RENFORCÉ dans l'actu 06 FOCUS L’HONORARIAT DE FONCTIONS AU SEIN DU BLOC LOCAL 32 INCLUSION NUMÉRIQUE : LA PRIORITÉ POUR RÉUSSIR LA TRANSITION NUMÉRIQUE DROIT 22 p. 8 dossier LA NOUVELLE DIMENSION DE L’INTERCOMMUNALITÉ CULTURELLE 264 OCT — 21 MENSUEL ÉDITÉ PAR L’AdCF - www.adcf.org - 5,50 € i n t e r c o m m u n a l i t Ă© s i n t e r c o m m u n a l i t Ă© s @ IStock / Getty Images

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LE PROGRAMME « ACTION CƒUR DE VILLE Â» PROLONGÉ ET RENFORCÉ

dans l'actu

06

FOCUS

L’HONORARIAT DE FONCTIONS AU SEIN DU BLOC  LOCAL32

INCLUSION NUMÉRIQUE : LA PRIORITÉ POUR RÉUSSIR LA TRANSITION NUMÉRIQUE

DROIT

22

p. 8 dossier

LA NOUVELLE DIMENSION

DE L’INTERCOMMUNALITÉ CULTURELLE

264OCT — 21

MENSUEL ÉDITÉ PAR L’AdCF - www.adcf.org - 5,50 â‚Ź

i n t e r c o m m u n a l i t Ă© si n t e r c o m m u n a l i t Ă© s

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Institution paritaire rĂ©gie par le Code de la SĂ©curitĂ© sociale, agrĂ©Ă©e par le MinistĂšre des SolidaritĂ©s et de la SantĂ© sous le numĂ©ro 675SiĂšge Social : Tour EgĂ©e - 9 allĂ©e de l’Arche - CS 30113 - 92671 Courbevoie cedex. TĂ©l. : 01 56 21 18 83 SIRET : 775 666 357 00089 - APE : 8430B

ipsecprev.fr

ACTEUR PARITAIRE DE LA PROTECTION SOCIALE

SantĂ© - PrĂ©voyance - DĂ©pendance - Épargne60 ans d’expertise

Ipsec, la rĂ©fĂ©rence du public, parapublic et des groupes d’intĂ©rĂȘt public du groupe Malakoff Humanis.

La protection sociale des agents de la fonction publique territoriale

« La culture est devenue un élément-clé des stratégies d'attractivité »

QUELLE PLACE ACCORDER À LA CULTURE

DANS NOS PROJETS DE TERRITOIRES ?

Quelle place accorder Ă  la culture dans nos politiques locales ? Notre dossier du mois revient sur cette question essentielle en tirant les enseignements de l’étude publiĂ©e par l’AdCF-IntercommunalitĂ©s de France Ă  l’occasion de son congrĂšs de Clermont-Ferrand (14-15 octobre). En l’espace d’une dĂ©cennie, l ’ intercommunalitĂ© cultu-relle a connu un essor remarquable en se dĂ©ployant bien au-delĂ  de la crĂ©ation ou de la gestion de grands Ă©quipements-phares. Soutien Ă  la crĂ©ation et au spectacle vivant, promotion des enseignements et pra-tiques artistiques, organisation de festivals et d’évĂ©nements, actions en direction des publics jeunes ou des personnes isolĂ©es
 la diversitĂ© des registres d’intervention des intercommunalitĂ©s en matiĂšre de culture est aujourd’hui un fait notable. Beaucoup d’entre elles disposent d’un projet culturel de territoire ou d’un axe de leur projet de territoire dĂ©diĂ© Ă  la culture, conçu en liaison Ă©troite avec leurs communes mais aussi avec de nombreux partenaires tels que les dĂ©partements, la DRAC, l’Éducation natio-nale
 La revitalisation des activitĂ©s cultu-relles fait Ă©galement partie intĂ©grante de nombre de plans de relance locaux.

Il n’est nul besoin de revenir sur le rĂŽle de la culture dans notre vie collective, ses apports en termes de cohĂ©sion sociale et le poids pris par ses diffĂ©rentes composantes dans notre Ă©conomie. Les confinements suc-cessifs de la crise sanitaire ont plus que mis

en Ă©vidence notre soif de pratiques cultu-relles que ne peuvent Ă©tancher les subs-tituts numĂ©riques. Se rendre Ă  l’école de musique, chanter dans une chorale, dĂ©cou-vrir « en vrai Â» les Ɠuvres d’un musĂ©e ou d’une exposition, dĂ©ambuler dans un chĂą-teau de la Renaissance, s’évader le temps d’une piĂšce de thĂ©Ăątre, d’un film ou d’un concert rock
 font partie dĂ©sormais de nos modes de vie et de nos besoins intimes. GrĂące aux collec-tivitĂ©s locales (communes et intercommunalitĂ©s sont de loin les principaux finan-ceurs publics de la culture) mais aussi aux nombreuses initiatives associatives et au mĂ©cĂ©nat privĂ©, les pratiques et les offres culturelles se sont amplement diffusĂ©es Ă  l’ensemble du territoire, sous des formes sans doute moins Ă©litistes qu’autrefois, mais qui ont su trouver de larges publics. La culture est bien sĂ»r un auxiliaire des par-cours Ă©ducatifs et de toute politique de dĂ©veloppement social. Mais elle est Ă©gale-ment devenue un Ă©lĂ©ment-clĂ© des stratĂ©-gies d’attractivitĂ© Ă©conomique, touristique et mĂȘme rĂ©sidentielle. Les intercommuna-litĂ©s l’ont manifestement bien compris.

SÉBASTIEN MARTIN

3www.adcf.org @l_adcf

264 ‱ oct — 21

S Ă© b a s t i e n M a r t i n

Ă©ditoi n t e r c o m m u n a l i t Ă© s

Président de l'AdCF

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Institution paritaire rĂ©gie par le Code de la SĂ©curitĂ© sociale, agrĂ©Ă©e par le MinistĂšre des SolidaritĂ©s et de la SantĂ© sous le numĂ©ro 675SiĂšge Social : Tour EgĂ©e - 9 allĂ©e de l’Arche - CS 30113 - 92671 Courbevoie cedex. TĂ©l. : 01 56 21 18 83 SIRET : 775 666 357 00089 - APE : 8430B

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ACTEUR PARITAIRE DE LA PROTECTION SOCIALE

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La protection sociale des agents de la fonction publique territoriale

abonnementABONNEMENT GRATUIT

EN VERSION PAPIER ET NUMÉRIQUE,

POUR LES COMMUNAUTÉS ADHÉRENTES À L'AdCF

Sommaire

ÉditĂ© par l’AdCF 22, rue Joubert - 75009 Paris

TĂ©l. : 01 55 04 89 00 Fax : 01 55 04 89 01

Directeur de la publication SĂ©bastien Martin

RĂ©daction TĂ©l. : 01 40 41 18 25 RĂ©dacteur en chef SĂ©bastien Bayette

[email protected]

Conception, direction artistique

et rĂ©alisation : LUCIOLE

Correctrice : Delphine Sellier Ont participĂ© Ă  ce numĂ©ro :

SĂ©bastien Bayette, Montaine Blonsard, Erwan Le Bot, Iris

Cottu, , Marilyn Deret, Raphaël Meyer, Philippe Pottiée-Sperry

CrĂ©dits photos des portraits : p. 3 : Jean-Luc Petit,

p. 7 : DR, p. 24 :Les Interconnectes

RĂ©gie publicitaire FA Communication

Franck Abitbol [email protected]

TĂ©l. : 06 15 18 76 51

Délégué général Nicolas Portier

Secrétaire général Philippe Schmit

DĂ©pĂŽt lĂ©gal : ÉtĂ© 2017 Impression :

FREPPEL – IMPRIMEUR 68920 Wintzenheim

ISSN 1253-5230

RENFORCER LE MODÈLE ÉCONOMIQUE DES TRANSPORTS

dans l'actu

06

FOCUS

CLERMONT- FERRAND, SYMBOLE DE L'ALLIANCE DES TERRITOIRES URBAINS ET RURAUX20

LES POUVOIRS D’UNE INTERCOM-MUNALITÉ EN TANT QUE GESTIONNAIRE D’UN BIEN

DROIT

18

p. 8 dossier

CONTRATS DE RELANCE ET TRANSITION ÉCOLOGIQUE :

CONFORTER LA DYNAMIQUE

263sept — 21

MENSUEL ÉDITÉ PAR L’AdCF - www.adcf.org - 5,50 â‚Ź

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Dans l’actu

LE PROGRAMME « ACTION CƒUR DE VILLE Â» PROLONGÉ ET RENFORCÉ

07 ‱ Gestion des eaux pluviales urbaines : premier bilan des transferts de compĂ©tences

dossier

CULTURE : L’INTERCOMMUNALITÉ MONTE EN PUISSANCE

12 ‱ En chiffres : L’intercommunalite culturelle : champs d’intervention

13 ‱ Plan de relance pour la culture : 1 an aprĂšs

14 ‱ Le projet culturel de territoire, pour quoi faire ?

16 ‱ Retour d’expĂ©rience – Quand le projet culturel et le projet de territoire se nourrissent mutuellement

17 ‱ Les festivals, levier de rayonnement territorial et de cohĂ©sion sociale

18 ‱ Retour d’expĂ©rience – DĂ©mocratiser la culture en favorisant son appropriation par les jeunes

20 ‱ Retour d’expĂ©rience – Soutenir les acteurs culturels pour diversifier l’offre du territoire

focus

INCLUSION NUMÉRIQUE : LA PRIORITÉ POUR RÉUSSIR LA TRANSITION NUMÉRIQUE

24 ‱ Interview – CĂ©line Colucci, dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’association Les InterconnectĂ©s

27 ‱ Objectif 4 000 conseillers numĂ©riques France Services en 2022

29 ‱ Retour d’expĂ©rience – RĂ©pondre Ă  l’explosion des besoins d’accompagnement

30 ‱ Retour d’expĂ©rience – Mobilisation au long cours en faveur de l’inclusion numĂ©rique

31 ‱ Le plan de la mĂ©tropole de Lyon pour accompagner les publics en difficultĂ©

droit

L’HONORARIAT DE FONCTIONS AU SEIN DU BLOC LOCAL

TERRITOIRES

34 ‱ Retour d’expĂ©rience – Rennes MĂ©tropole : 2 000 volontaires pour changer d’habitudes de dĂ©placement

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CARTE CARBURANT PRO

POUR LES ÉCONOMIES D’ÉNERGIES, FAISONS SIMPLE.WWW.CARTECARBURANT.LECLERC

L’énergie est notre avenir, Ă©conomisons-la !

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Dans l'actu

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Les chiffres

À l ’occasion de la 4e rencontre nationale, le prĂ©sident de la RĂ©publique et la ministre de la CohĂ©sion du territoire ont

annoncĂ© la prolongation du programme jusqu’en 2026, Ă  la demande de nom-breuses collectivitĂ©s. Il sera, en outre, enrichi pour accĂ©lĂ©rer le soutien au dĂ©veloppement et l’attractivitĂ© des villes moyennes afin de faire face aux enjeux de transition dĂ©mo-graphique, Ă©cologique et Ă©conomique : accueil de nouveaux habitants, adaptation au vieillissement de la population, lutte contre l’étalement urbain, vĂ©gĂ©talisation des centres-villes, relocalisation des industries, soutien aux nouvelles formes d’activitĂ©s


Le prĂ©sident de la RĂ©publique a annoncĂ© que 350 millions d’euros de crĂ©dits abon-deront la dotation de soutien Ă  l’investisse-ment local (DSIL). Ces crĂ©dits issus de fonds europĂ©ens seront mobilisĂ©s pour rĂ©aliser des opĂ©rations figurant dans les contrats de relance et de transition Ă©cologique (CRTE). Le fonds friches, dont 84 villes Action CƓur de Ville ont dĂ©jĂ  bĂ©nĂ©ficiĂ©, sera pĂ©rennisĂ©. Les subventions de ce fonds permettent d’équilibrer des opĂ©rations de revitalisa-tion de friches industrielles situĂ©es en cƓur de ville. Les territoires ACV pourront Ă©ga-lement bĂ©nĂ©ficier de l’initiative Territoires pilotes de sobriĂ©tĂ© fonciĂšre qui se pour-suivra pour accompagner les projets de

dĂ©veloppement urbain des collectivitĂ©s sur des terrains dĂ©jĂ  urbanisĂ©s, afin de contenir l’étalement urbain et prĂ©server les espaces agricoles et naturels. Autres annonces : l’extension du modĂšle ACV aux projets situĂ©s dans des zones plus pĂ©riphĂ©riques (quartiers rĂ©sidentiels, entrĂ©es de ville et zones de gare), la prolongation du processus de dĂ©fiscalisation dit « Denormandie Â» pour les travaux de rĂ©habilitation des logements au-delĂ  de 2022 et la poursuite d’actions de dĂ©centralisation des services publics (crĂ©ation de 100 manufactures de proximitĂ©, dĂ©centralisation d’antennes sur le modĂšle de la DGFIP
).

LA RÉDACTION

LE PROGRAMME « ACTION CƒUR DE VILLE Â» PROLONGÉ ET RENFORCÉLA 4E RENCONTRE NATIONALE DU PROGRAMME ACTION CƒUR DE VILLE (ACV) EN SEPTEMBRE DERNIER ÉTAIT L’OCCASION DE FAIRE UN BILAN D’ÉTAPE ET D’ENVISAGER LES PERSPECTIVES DE CE PROGRAMME QUI ACCOMPAGNE LES VILLES MOYENNES DEPUIS 2017 DANS LEURS PROJETS DE REVITALISATION DES CENTRALITÉS.

222 villes moyennes

accompagnées

6 000 actions de revitalisation

engagées

80 000 logements

rénovés

Depuis 2017, Action CƓur de Ville c’est :

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B e r t r a n d P a n c h e r

député de la Meuse, président de « Décider ensemble »

« L’approche du scrutin prĂ©sidentiel doit ĂȘtre l’occasion

d’affirmer la place du citoyen au cƓur des prises de dĂ©cision »

CRTE : deux mĂ©tropoles signent conjointement avec l’ÉtatLa MĂ©tropole Rouen Normandie et Le Havre Seine MĂ©tropole ont signĂ© ensemble leur contrat de relance et de transition Ă©cologique (CRTE) avec l’État. Les deux territoires partagent des enjeux de transition Ă©cologique : dĂ©carbonation de flottes de vĂ©hicules, dĂ©veloppement d’une filiĂšre hydrogĂšne, rĂ©habilitation thermique de bĂątiments, agriculture pour une alimentation responsable, renaturation des espaces, logistique fluviale mais aussi culture pour une attractivitĂ© accrue de l’axe Seine.

Commande publique : la reprise se confirmeSi 2020 a Ă©tĂ© une annĂ©e d’effondrement, les carnets de commande du premier semestre 2021 repartent de maniĂšre tonique, selon le baromĂštre de la commande publique AdCF-Banque des Territoires. Les collectivitĂ©s du « bloc local Â», qui concentrent plus de la moitiĂ© des achats publics, se sont montrĂ©es particuliĂšrement actives. Avec 6,1 milliards d’euros de commande, le volume d’achats des intercommunalitĂ©s au premier semestre 2021 progresse trĂšs sensiblement. Il est mĂȘme supĂ©rieur Ă  celui enregistrĂ© sur la mĂȘme pĂ©riode en 2019 (5,6 milliards d’euros), annĂ©e prĂ©Ă©lectorale.

Économie circulaire : nouvel appel Ă  projetsL’appel Ă  projets « Solutions innovantes pour l’amĂ©lioration de la recyclabilitĂ©, du recyclage et de la rĂ©incorporation des matĂ©riaux Â», portĂ© pour le compte de l’État par l’ADEME, est en ligne. Ouvert jusqu’au 23 juillet 2022, il vise Ă  accompagner les projets d’innovation dans le domaine des technologies du tri des matĂ©riaux, du recyclage des plastiques et des mĂ©taux stratĂ©giques.https://agirpourlatransition.ademe.fr

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Gestion des eaux pluviales urbaines : premier bilan des transferts de compĂ©tences

LES COMMUNAUTÉS D’AGGLOMÉRATION EXERCENT À TITRE OBLIGATOIRE LA COMPÉTENCE DE GESTION DES EAUX PLUVIALES URBAINES DEPUIS LE PREMIER JANVIER 2020. L’ADCF-INTERCOMMUNALITÉS DE FRANCE A ÉCHANGÉ AVEC 36 INTERCOMMUNALITÉS AFIN DE COMPRENDRE COMMENT LE TRANSFERT A ÉTÉ PRÉPARÉ, DE CONNAÎTRE L’ÉTAT D’AVANCEMENT DE CE TRANSFERT ET D’IDENTIFIER LES POINTS DE BLOCAGE À LEVER.

L e transfert de la compĂ©-tence « Gestion des eaux pluviales urbaines Â» s’avĂšre g Ă© n Ă© r a l e m e nt l o n g et

complexe. Ses principaux enjeux ? La dĂ©limitation technique et gĂ©o-graphique de la compĂ©tence, la connaissance des coĂ»ts et l’orga-nisation des interfaces avec les autres compĂ©tences, en particulier espaces verts et voirie, exercĂ©es par l’intercommunalitĂ© et les autres collectivitĂ©s. Aboutir Ă  un exercice pleinement opĂ©rationnel de la compĂ©tence nĂ©cessite souvent de trois Ă  cinq ans.

Or le changement climatique, l ’urba nisation et l ’ impact des retards d’investissement augmen-teront les dĂ©sordres auxquels les intercommunalitĂ©s devront faire face.

MalgrĂ© l ’ intĂ©rĂȘt reconnu d’une gestion communautaire des eaux pluviales urbaines, cohĂ©rente pour le cycle de l’eau, les situations de blocage restent nombreuses. Elles appellent Ă  un soutien plus affirmĂ© pour mettre en place une stratĂ©gie, une organisation et des moyens Ă  la hauteur des enjeux liĂ©s Ă  cette compĂ©tence.

Les intercommunalitĂ©s devront adopter une approche prĂ©ventive, et non curative ou opportuniste, des investissements Ă  rĂ©aliser. Par ailleurs, si cette compĂ©tence rele-vait principalement d’une approche centrĂ©e sur les rĂ©seaux, l’évolution progressive vers une gestion intĂ©-grĂ©e des eaux pluviales s'avĂ©rerait prometteuse, Ă  condition d’associer plus Ă©troitement gestion des eaux pluviales urbaines et politiques d’amĂ©nagement et d’urbanisme.

LA RÉDACTION

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dossieri n t e r c o m m u n a l i t Ă© s

Dossier

L’INTERCOMMUNALITÉ MONTE EN PUISSANCEEN DIX ANS, L'IMPLICATION DES INTERCOMMUNALITÉS EN MATIÈRE CULTURELLE S'EST ACCRUE : DE SIMPLES GESTIONNAIRES D'ÉQUIPEMENTS, LEUR RÔLE S'EST DIVERSIFIÉ ET DE PLUS EN PLUS D'INTERCOMMUNALITÉS STRUCTURENT LEUR INTERVENTION DANS LE CADRE D'UN PROJET CULTUREL DE TERRITOIRE.

CULTURE :

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Culture

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CULTURE :

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La culture, essentielle pour les territoires

La reprise des activitĂ©s culturelles aura bien lieu. En ce dĂ©but de mandat, l’AdCF

s’est intĂ©ressĂ©e Ă  l’implication des intercommunalitĂ©s en matiĂšre culturelle.

État des lieux.

A lors que les acteurs culturels tentent de rĂ©inventer leur modĂšle Ă©conomique, la ren-trĂ©e s’effectue encore dans des conditions complexes avec une Ă©pidĂ©mie toujours

prĂ©sente qui nĂ©cessite l’application de mesures pour protĂ©ger les artistes, les employĂ©s des institutions et les publics : jauges maximales, rĂ©gulation des flux, mise en Ɠuvre obligatoire du pass sanitaire, port du masque
 Partout en France les Ă©lus s’interrogent sur les impacts Ă  long terme de la crise sanitaire pour les acteurs culturels de leur territoire. Pendant l’interruption des activitĂ©s, les collectivitĂ©s ont gĂ©nĂ©ralement maintenu les subven-tions, reportĂ© des spectacles, mis en place des mesures de soutien. À l’heure de la relance, beaucoup de com-munautĂ©s, notamment rurales, s’interrogent sur les moyens dont elles disposeront pour investir, construire ou rĂ©nover des Ă©quipements, accompagner l’anima-tion du territoire, soutenir les festivals. La culture sera essentielle pour retisser les liens entre citoyens comme entre territoires, alors que l’épidĂ©mie divise et isole les individus. À Blois Agglopolys, Christophe Degruelle Ă©voque deux formes de soutien « D’une part, nous n’avons rien changĂ© Ă  nos versements de subventions ou Ă  nos budgets pendant l’ interruption des activitĂ©s. Il fallait maintenir le soutien direct aux institutions, ne pas faire d’économies sur leur dos. D’autre part, nous avons relayĂ© les revendications des acteurs culturels auprĂšs du prĂ©fet, du Directeur rĂ©gional des Affaires culturelles, de la Ministre de la Culture avec le Conseil des terri-toires pour la Culture, via l’AdCF. Il s’agissait de rappeler la spĂ©cificitĂ© de la culture, de l’exception culturelle fran-çaise une notion parfois oubliĂ©e. Â». Plus au sud, dans la communautĂ© d’agglomĂ©ration du Pays basque, le plan de soutien Berpiztu, conçu sur trois ans, a Ă©tĂ© Ă©tabli pour faciliter le retour des artistes sur scĂšne et du public dans les salles. Sept dispositifs visent Ă  soutenir le spectacle vivant, la musique et/ou les arts visuels, afin d’amortir les effets de la crise sanitaire Ă  court et moyen terme.

Combler les manques et enrichir l’offre culturelle localeAvec leurs communes, les intercommunalitĂ©s sont les premiers financeurs en matiĂšre de culture en France. La part du budget des intercommunalitĂ©s qui est consa-crĂ©e Ă  la culture semble se stabiliser depuis quelques annĂ©es. Elle reprĂ©sente en moyenne 5 Ă  6 % du budget total et s’élĂšve Ă  environ 12 % au sein des mĂ©tropoles. L’intervention intercommunale dans le domaine culturel s’articule avec les communes, dans une logique de sub-sidiaritĂ© et d’une gouvernance partagĂ©e dans le cadre de commissions et de groupes de travail qui impliquent les Ă©lus municipaux. Au sein mĂȘme des exĂ©cutifs com-munautaires, le nombre des Ă©lus dĂ©lĂ©guĂ©s Ă  la culture a doublĂ© en dix ans. La compĂ©tence culturelle, devenue une compĂ©tence partagĂ©e, permet aux intercommu-nalitĂ©s d’investir le champ culturel et de l’utiliser comme un levier pour l’attractivitĂ© territoriale et/ou la cohĂ©-sion sociale. Quasiment toutes les intercommunalitĂ©s participantes Ă  l’étude de l’AdCF proposent au moins une bibliothĂšque ou une mĂ©diathĂšque et une Ă©cole de musique sur leur territoire. Les intercommunalitĂ©s gĂšrent de plus en plus d’équipements culturels et plus de la moitiĂ© interviennent sur des Ă©quipements qu’elles ont elles-mĂȘmes crĂ©Ă©s. Le taux d’équipement pour la lecture publique des communautĂ©s de communes a doublĂ© depuis 2008. En revanche, les plus rurales sont nettement moins bien dotĂ©es en cinĂ©mas, musĂ©es et

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salles de spectacle. Si les transferts d’équipements opĂ©rĂ©s ces derniĂšres annĂ©es peuvent rĂ©pondre Ă  des prĂ©occupations financiĂšres, les transferts comme les crĂ©ations d’équipements communautaires rĂ©pondent de plus en plus Ă  des objectifs culturels : combler un manque, enrichir l’offre culturelle d’une communautĂ© rurale, ou renforcer l’attractivitĂ© d’un territoire urbain avec un Ă©quipement emblĂ©matique, comme la biblio-thĂšque Alexis de Tocqueville Ă  Caen la Mer conçue par

l ’architecte Rem Koolhaas. À l’échelle intercommunale, la mise en rĂ©seau des Ă©qui-pements permet de faire cir-culer les Ɠuvres, mutualiser des coĂ»ts, partager des pro-blĂ©matiques communes. Les Ă©quipements ne sont plus for-cĂ©ment rĂ©servĂ©s aux activitĂ©s culturelles ou Ă  une discipline : ils sont polyvalents, modu-

lables, voire itinĂ©rants. Ce n’est plus seulement leur implantation qui conditionne l’accĂšs Ă  la culture, c’est aussi leur capacitĂ© Ă  mailler le territoire en allant au-de-vant des habitants, Ă  construire des propositions avec les publics, Ă  croiser les pratiques avec d’autres institu-tions. La construction de nouveaux Ă©quipements cultu-rels communautaires fait parfois objet de dissensus local et suscite souvent de longs dĂ©bats prĂ©paratoires pour en mesurer le bien-fondĂ©, en dĂ©cider la localisa-tion et en prĂ©ciser les ambitions. Pour rĂ©pondre Ă  des enjeux de solidaritĂ© et d’équitĂ© d’accĂšs Ă  la culture, les intercommunalitĂ©s dĂ©veloppent des schĂ©mas d’amĂ©-nagement culturel de leur territoire. Ces documents ou rĂ©fĂ©rentiels stratĂ©giques prennent des formes variĂ©es, par exemple un schĂ©ma de lecture publique.

Les scolaires d’abordLes politiques culturelles intercommunales ciblent d’abord les scolaires. Avec l’appui du ministĂšre de la Culture, les intercommunalitĂ©s dĂ©ploient les disposi-tifs d’éducation artistique et culturelle (EAC) et le pass culture au sein de leur territoire, pour favoriser et pĂ©ren-niser les pratiques culturelles du jeune public. D’autres actions visent des publics spĂ©cifiques : petite enfance, personnes Ă©loignĂ©es de tout accĂšs Ă  la culture, per-sonnes ĂągĂ©es, familles.

L’un des constats notables de l’ Ă©tude menĂ©e par l’AdCF-IntercommunalitĂ©s de France tient au fait que les politiques culturelles intercommunales sont de plus en plus formalisĂ©es, soit dans un volet du projet de terri-toire, soit dans le cadre d’un projet culturel de territoire. Cette structuration progressive est indispensable car l’intercommunalitĂ© est reconnue comme une Ă©chelle pertinente pour coopĂ©rer avec les autres niveaux de collectivitĂ©s comme avec les artistes et acteurs cultu-rels privĂ©s autour d’une feuille de route oĂč les rĂŽles de chacun sont bien dĂ©finis. La culture est frĂ©quemment associĂ©e au tourisme (politiques du patrimoine, tou-risme culturel), Ă  la cohĂ©sion sociale (identitĂ© locale, rencontres entre habitants), ainsi qu’à la cohĂ©sion des territoires.

Accompagner la relance culturelleLe mandat qui dĂ©bute est l’occasion de dĂ©finir des lignes directrices pour mobiliser les Ă©lus, soutenir la crĂ©ation, les artistes, mais aussi les associations qui font la culture en milieu rural. Selon Christophe Degruelle, « les acteurs culturels, qu’ ils soient organisateurs ou crĂ©ateurs, ont besoin de sentir que les Ă©lus sont Ă  leurs cĂŽtĂ©s pour dĂ©fendre leurs positions auprĂšs de l’État. Il faut ĂȘtre physiquement et politiquement prĂ©sent. Â» Les contrats de relance et de transition Ă©cologique, puis les contrats-État-rĂ©gions et les fonds europĂ©ens doivent permettre de mobiliser des moyens pour accompagner la relance culturelle. Les intercommunalitĂ©s ont aussi d’autres leviers liĂ©s Ă  leurs compĂ©tences. De nombreuses com-munautĂ©s de communes ont pris la compĂ©tence d’au-toritĂ© organisatrice des mobilitĂ©s en 2021. Elles peuvent agir dans ce cadre pour faciliter l’accĂšs de la population et des touristes aux Ă©quipements culturels. À Amiens MĂ©tropole, les Ă©lus estiment que la relance consistera d’abord Ă  garantir les moyens sur la durĂ©e du mandat pour les arts et la culture. L’intercommunalitĂ© assure au secteur culturel son soutien par l’investissement pour la crĂ©ation ou la remise Ă  niveau de certains Ă©quipements, et par la mise en Ɠuvre d’actions culturelles et de festi-vals. L’enjeu immĂ©diat pour les territoires, c’est de prĂ©-server l’écosystĂšme culturel local, ressource essentielle pour le dĂ©veloppement territorial.

SÉBASTIEN BAYETTE

« Les équipements ne sont plus forcément

réservés aux activités culturelles ou à une

discipline »

« PrĂ©server l’écosystĂšme culturel local »

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Dossier Culture

© Metz Métropole

Le Crédit Agricole accompagne les projets des élus locauxpour dynamiser les territoires.

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Les équipements culturels dans les intercommunalités

Le projet culturel de territoire (PCT)

Soutien aux acteurs culturels pendant la crise

Les publics-cibles

67 % des intercommunalitĂ©s rĂ©pondantes disent formaliser ou actualiser un PCT au cours du mandat.

70 % des communautés de communes

80 % des communautĂ©s d’agglomĂ©ration

74 % des communautés urbaines et métropoles

répondantes articulent leur politique culturelle avec leur politique touristique

Le secteur culturel est évalué à

7 % du PIB national

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CultureDossier

Les équipements présents sur les territoires intercommunaux

Menez-vous des actions culturelles en direction de


Avez-vous pris l’une ou plusieurs des mesures d’urgence suivantes pour aider les acteurs culturels Ă  faire face aux difficultĂ©s de trĂ©sorerie immĂ©diates ?

La culture fait-elle l’objet d’une dĂ©lĂ©gation politique au sein de l’exĂ©cutif ?

BibliothĂšque ou mĂ©diathĂšque

Concervatoire ou Ă©cole de musique

Cinéma Musée Salle de spectacle Lieu de spectacle vivant labellisé

Patrimoine labellisé

Tiers-lieu Micro-Folie (dispositif de musée

numérique)

Des scolaires De la petite enfance

Des publics Ă©loignĂ©s d’un

accĂšs Ă  la culture

Des familles Des persones ùgées

Des Ă©tudiants

Maintien des subventions, partenariats financiers

Paiement des prestations annulées

Aides à la trésorerie

Communautés de communes Communautés d'agglomération, communautés urbaines et métropoles

Communautés de communes Communautés d'agglomération, communautés urbaines et métropoles

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Oui, une vice-présidence Culture

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Oui, une vice-prĂ©sidence avec d’autres thĂ©matiques

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Oui, un conseiller ou une conseillÚre délégué Culture

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L’intercommunalitĂ© culturelle : champs d’intervention

EN CHIFFRES

PLAN DE RELANCE POUR LA CULTURE : 1 AN APRÈSANNONCÉ IL Y A UN AN EN SEPTEMBRE 2020, LE PLAN DE RELANCE POUR LA CULTURE A LA DOUBLE AMBITION DE SOUTENIR LES SECTEURS CULTURELS DUREMENT TOUCHÉS PENDANT LA CRISE ET DE RÉNOVER LES POLITIQUES CULTURELLES.

Sur les huit premiers mois de 2021, 793 millions d’euros ont Ă©tĂ© engagĂ©s sur les 2 milliards de crĂ©dits allouĂ©s dans le plan de relance : 1,6 milliard pour la pĂ©riode 2021-2022 et

400 millions pour la pĂ©riode 2021-2025, dans le cadre du programme des investissements d’avenir. Selon le ministĂšre de la Culture, les deux tiers des crĂ©dits du plan de relance seront engagĂ©s en 2021 pour faire face Ă  l’urgence dans laquelle se trouvent les cinĂ©mas, les musĂ©es, le spectacle vivant, les librairies, les festivals, la presse


Un tiers des crĂ©dits territorialisĂ©sEnviron un tiers des crĂ©dits du plan France Relance sont territorialisĂ©s dĂšs le stade de la programmation, soit 460 millions d’euros. À ce stade, environ 10 % des crĂ©dits territorialisĂ©s ciblent des territoires ruraux. Cela risque de ne pas suffire. D’aprĂšs les Ă©lĂ©ments recueillis dans le cadre de l’étude de l’AdCF- IntercommunalitĂ©s de France, les communautĂ©s de communes ont agi pour soutenir leurs acteurs culturels pendant la crise en maintenant les subventions prĂ©vues, en reprogram-mant des spectacles, en adaptant leurs dispositifs d’aides, mais il est Ă  craindre que les intercommunalitĂ©s en territoires peu denses n'aient souvent pas de moyens financiers supplĂ©mentaires pour soutenir leurs acteurs culturels dans la relance, alors mĂȘme qu’ils sont indis-pensables Ă  la vitalitĂ© du territoire. Par ailleurs, certains territoires ou activitĂ©s culturelles ont Ă©tĂ© touchĂ©s en 2021 par les restrictions qui pĂšsent sur le tourisme. Il faudra encore davantage de recul pour Ă©valuer l’adĂ©-quation entre les moyens de la relance, la rĂ©alitĂ© des besoins ainsi que la rĂ©partition gĂ©ographique et secto-rielle des bĂ©nĂ©ficiaires.

SÉBASTIEN BAYETTE

« Les deux tiers des crédits du plan de

relance seront engagés en 2021 »

En chiffres

1/3 des crédits du plan

France Relance sont territorialisés

soit 460 millions d’euros

10 % des crédits

territorialisés ciblent des

territoires ruraux

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Avec le CNAS, une rentrĂ©e allĂ©gĂ©e !En 2021, le CNAS est toujours fidĂšle Ă  ses valeurs : solidaritĂ©, humanisme et Ă©quitĂ©...En 2021, la crise sanitaire est hĂ©las toujours d'actualitĂ©...Le CNAS a dĂ©cidĂ© non seulement de renouveler mais aussi de renforcer son engagement en faveur des enfants de ses bĂ©nĂ©ficiaires, et notamment des Ă©tudiants fortement impactĂ©s psychologiquement et matĂ©riellement par la crise.L'an dernier dĂ©jĂ , la redistribution complĂ©mentaire de 13 millions d'euros avait Ă©tĂ© un prĂ©cieux soutien pour la rentrĂ©e scolaire de 318 000 jeunes.

Des mesures exceptionnelles visant Ă  maintenir des conditions d'apprentissage

favorables, ont Ă©tĂ© ainsi de nou-veau votĂ©es par le conseil d'ad-ministration et ce, toutes tranches d'imposition confondues !

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SolidaritéCOVID -19

Le CNAS, par ailleurs, se montre de nouveau solidaire de ses 20 000 adhĂ©rents, collectivitĂ©s et structures associĂ©es, en gelant la cotisation annuelle 2022.

N.B. : ces mesures cumulĂ©es re-prĂ©sentent une enveloppe de 30 M€.

COVID-19 : MESURES DE SOUTIEN EXCEPTIONNELLESCommuniqué

Covid_publi_175x130.indd 1Covid_publi_175x130.indd 1 20/08/2021 10:23:4320/08/2021 10:23:43

Qu’est-ce qu’un projet culturel de territoire (PCT) ?C’est un document destinĂ© Ă  formaliser la stratĂ©gie culturelle d’un territoire. Ce document demeure Ă  l’ini-tiative des collectivitĂ©s et peut recouvrir diffĂ©rentes Ă©chelles : intercommunalitĂ©, plusieurs intercommuna-litĂ©s, PETR, SCOT
 Aucun cahier des charges rĂ©gle-mentaire ne rĂ©git son Ă©laboration. Toutefois, on retrouve

des caractĂ©ristiques communes : association de diffĂ©rents acteurs Ă  une dĂ©marche englobante, sou-hait d’inscrire dans le temps le dĂ©veloppement de l’action cultu-relle du territoire.

Pourquoi se lancer dans un PCT intercommunal ?Les raisons sont multiples : formaliser un diagnostic culturel partagĂ©, dĂ©finir une politique intercommunale culturelle, dĂ©cliner opĂ©rationnellement la stratĂ©gie de dĂ©veloppement territorial, disposer d’un document de cadrage formalisĂ© pour appuyer des demandes de financements ou de coopĂ©rations (au niveau dĂ©par-temental, rĂ©gional, national) ou pour rĂ©pondre Ă  des demandes d’accompagnement d’acteurs (artistes, compagnies, associations
). Certaines intercommuna-litĂ©s font le choix de dĂ©velopper au sein de leur projet de territoire un axe fort de politique culturelle en utilisant une mĂ©thodologie comparable Ă  celle des PCT.

Quelles sont les diffĂ©rentes Ă©tapes de sa formalisation ?Ce document est Ă  l’initiative de la collectivitĂ©, ainsi c’est elle qui doit dĂ©finir les diffĂ©rentes phases d’élaboration et de mise en Ɠuvre du PCT, le planning, les acteurs associĂ©s, les problĂ©matiques Ă  aborder et ses objec-tifs. Elle peut ĂȘtre Ă©paulĂ©e par des agences culturelles dĂ©partementales ou rĂ©gionales et par des bureaux d’études.

L’Agence culturelle du Grand-Est, dans son guide Modeler un projet de territoire, identifie 5 phases : une phase de prĂ©paration (dĂ©finition de la mĂ©thodologie, du planning, des acteurs
), une phase de diagnostic quantitatif et qualitatif des ressources du territoire, une troisiĂšme Ă©tape d’élaboration du PCT lors de laquelle sont pris les arbitrages et les orientations de la politique culturelle, puis une phase de mise en Ɠuvre et de suivi, la derniĂšre Ă©tape Ă©tant celle de l’évaluation.

Quels acteurs solliciter ?Le PCT rĂ©sulte d’un travail d’écoute engagĂ© auprĂšs de multiples acteurs : Ă©lus intercommunaux et commu-naux (Ă  ce titre les commissions thĂ©matiques peuvent jouer un rĂŽle moteur), associations, habitants usagers ou non, structures culturelles et artistes, partenaires ins-titutionnels (État, rĂ©gion, dĂ©partement, communes de l’intercommunalitĂ©, voire intercommunalitĂ©s ou com-munes voisines), acteurs Ă©conomiques (restaurateurs, mĂ©cĂšnes, compagnies de transport
), experts.

Quelles peuvent ĂȘtre les difficultĂ©s Ă  son Ă©laboration ?Du temps, de l’ingĂ©nierie, des moyens techniques et humains ainsi qu'un portage politique des Ă©lus sont nĂ©cessaires pour mettre en Ɠuvre un tel projet. La prĂ©-paration, le diagnostic et l’élaboration peuvent sembler longs et donner l’impression de patiner. Le fait d’as-socier des acteurs trĂšs divers avec des agendas et des objectifs parfois difficilement compatibles et gĂ©ogra-phiquement Ă©loignĂ©s reprĂ©sente un enjeu complexe avec les consignes sanitaires. La concertation multiple nĂ©cessite de rĂ©elles capacitĂ©s d’animation. Enfin, pour qu’un PCT atteigne ses objectifs, les Ă©lus, les agents et les diffĂ©rents acteurs doivent ĂȘtre en mesure de se l’ap-proprier ; et un effort de transversalitĂ© doit ĂȘtre menĂ©.

MONTAINE BLONSARD

LE PROJET CULTUREL DE TERRITOIRE, POUR QUOI FAIRE ?LE PROJET CULTUREL DE TERRITOIRE (PCT) PREND UNE IMPORTANCE CROISSANTE AU SEIN DES POLITIQUES CULTURELLES INTERCOMMUNALES. SANS CADRAGE RÉGLEMENTAIRE, IL EST ÉLABORÉ SUR MESURE POUR RÉPONDRE AUX SPÉCIFICITÉS LOCALES.

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Dossier Culture

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« Formaliser la stratégie culturelle

d’un territoire »

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CommunautĂ© de communes des CoĂ«vrons (Mayenne)

Les Coëvrons en chiffres

29 communes

28 000 habitants

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Dossier Culture

QUAND LE PROJET CULTUREL ET LE PROJET DE TERRITOIRE SE NOURRISSENT MUTUELLEMENTLA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DES COËVRONS S’EST LANCÉE, APRÈS LES DERNIÈRES ÉLECTIONS LOCALES, DANS L’ACTUALISATION DE SON PROJET DE TERRITOIRE ET DANS UN NOUVEAU PROJET CULTUREL DE TERRITOIRE (PCT). DEUX CHANTIERS IMPORTANTS POUR CETTE JEUNE INTERCOMMUNALITÉ MAYENNAISE PLUTÔT RURALE.

L e prĂ©cĂ©dent PCT avait Ă©tĂ© finalisĂ© suite Ă  une demande de l’Agence culturelle dĂ©parte-mentale de la Mayenne qui conditionnait son conventionnement Ă  la mise en place d'un PCT.

Ce document, largement Ă©laborĂ© avec l’aide de l’Agence, s’appuyait notamment sur les Ă©quipements et l'offre culturelle de qualitĂ© dĂ©veloppĂ©es par les Ă©lus du syndicat dont est issue la nouvelle communautĂ© de communes des CoĂ«vrons. Ce PCT trĂšs utile pour conventionner, demander des subventions ou en donner souffrait d’une dĂ©connexion avec le projet de territoire, mĂȘme si ce der-nier mentionnait la culture comme atout reconnu pour l’attractivitĂ© et la qualitĂ© de vie des CoĂ«vrons.

DĂšs lors, la nouvelle commission Culture a dĂ©cidĂ© de remettre Ă  plat ce PCT non seulement parce qu’il arri-vait Ă  Ă©chĂ©ance mais aussi pour le mettre en cohĂ©rence avec le futur projet de territoire. L’objectif final est bien de donner encore plus d’ambition Ă  la politique cultu-relle intercommunale.

Actuellement en cours, le travail sur le PCT est direc-tement menĂ© par les Ă©lus de la commission Culture, appuyĂ©s par les agents de l’intercommunalitĂ© mutuali-sĂ©s avec les communes membres.

Pour construire ce nouveau document stratĂ©gique, les Ă©lus s’appuient sur l’actuel PCT qui fournit un excellent diagnostic de l’existant mais aussi sur les remontĂ©es de terrain exprimĂ©es lors des ateliers participatifs du projet de territoire. Ils se veulent dans une logique ascendante ; ils utilisent largement le travail de fond et de concer-tation menĂ© dans le cadre du projet de territoire pour construire le nouveau PCT. L’ouverture de la commis-sion Culture aux Ă©lus municipaux procĂšde de cette mĂȘme logique grĂące Ă  la proximitĂ© de ces derniers avec les acteurs de terrain, associations, habitants, entre-prises, 


Leur ambition est de nourrir de leurs rĂ©flexions l’axe culturel du projet de territoire mais aussi d’irriguer les autres thĂ©matiques dĂ©veloppĂ©es dans le projet de territoire en menant une dĂ©marche transversale. Par exemple, l’enjeu de l’accĂšs aux Ă©quipements et aux spectacles culturels alimente la question de la mobilitĂ© dans ce territoire rural.

De plus, des élus de la commission Culture siÚgent dans les différents groupes de travail du projet de territoire, ce qui encourage la cohérence des deux démarches.

Le fonctionnement des instances communautaires des CoĂ«vrons permet aussi une meilleure appropria-tion des enjeux culturels sur l’ensemble du territoire : la commission Culture est ouverte Ă  tous les Ă©lus munici-paux et communautaires et voit participer notamment des adjoints au maire de petites communes. La prĂ©si-dente de la commission Culture, Sophie Lechat-Gatel, est adjointe en charge de la Culture de la ville-centre, vice-prĂ©sidente de la communautĂ© des CoĂ«vrons. Autre bonne pratique, chaque conseil communautaire dĂ©bute par une prĂ©sentation concrĂšte de 30 minutes de projets, politiques ou stratĂ©gies menĂ©s sur le terri-toire. Ces dĂ©marches permettent aussi d’articuler plus sereinement politiques culturelles communales et intercommunales.

Maintenant rendez-vous au printemps 2022 pour dĂ©couvrir le rĂ©sultat de ces travaux conjoints et leur mise en Ɠuvre effective !

MONTAINE BLONSARD

RETOUR D’EXPÉRIENCE

PÎle culturel des Cöevrons. / © Communauté de communes des Cöevrons

LES FESTIVALS, LEVIER DE RAYONNEMENT TERRITORIAL ET DE COHÉSION SOCIALEAU SEIN D’UN FOCUS DÉDIÉ DANS SA RÉCENTE ÉTUDE PORTANT SUR LA MONTÉE EN PUISSANCE DE L’INTERCOMMUNALITÉ EN MATIÈRE CULTURELLE, L’ADCF A MIS EN EXERGUE LE RÔLE MAJEUR DES FESTIVALS DANS LA PROMOTION TOURISTIQUE ET LA COHÉSION SOCIALE DES INTERCOMMUNALITÉS.

Les festivals créent un dynamisme territorial au sein des bassins de vie, quelles que soient leur forme, leur esthétique ou leur fréquentation. De par leur singularité, leur nom ou leur notoriété,

ils font rayonner l’intercommunalitĂ© sur les communes voisines, ou sur l’ensemble du territoire français, voire Ă  l’international. Les Ă©lus et services intercommunaux sont fortement motivĂ©s par la volontĂ© de concevoir ou soutenir les festivals, qui font connaĂźtre le territoire.

À Laval AgglomĂ©ration (Pays de la Loire), le salon Laval Virtual « a Ă©tĂ© conçu en 1999 sous l’ impulsion de François d’Aubert, qui Ă©tait maire de Laval et ministre de la Recherche et de l’Industrie. Â» rapporte Laurent ChrĂ©tien, le directeur de la manifestation. Il ajoute : « L’évĂ©nement est le phare, l’outil de rayonnement, l’ou-til d’attractivitĂ©. Â» Le salon, initialement produit par la ville-centre de l’agglomĂ©ration, est devenu aujourd’hui un rĂ©el outil de marketing territorial pour l’ensemble de l’intercommunalitĂ©.

Lorsqu’une structure tierce organise l’évĂ©nement, l’ intercommunalitĂ© est souvent incitĂ©e Ă  mettre Ă  disposition des Ă©quipements ou soutenir financiĂšre-ment la manifestation pour augmenter son amplitude. À Agglopolys (Centre-Val de Loire), le festival « Les Rendez-vous de l’Histoire de Blois Â», portĂ© par la ville-centre, est une attraction annuelle Ă  ne pas manquer. Christophe Degruelle, prĂ©sident d’Agglopolys, indique : « Ce qui m’intĂ©resse c’est la notoriĂ©tĂ© et la bonne image du territoire, et non pas de savoir quelle est la structure administrative qui porte la chose. Â»

Le festival, crĂ©ateur d’identitĂ© territoriale et de cohĂ©sion socialeLes festivals permettent aussi de contribuer Ă  crĂ©er une appartenance territoriale au sein des intercommuna-litĂ©s. Par la programmation de festivals itinĂ©rants dans plusieurs communes de l’intercommunalitĂ©, les Ă©lus et services culturels participent Ă  une politique de proxi-mitĂ©. Tous les habitants du territoire bĂ©nĂ©ficient de cette offre culturelle et peuvent dĂ©velopper ensemble une identitĂ© de territoire.

Au sein de QuimperlĂ© CommunautĂ© (Bretagne), le fes-tival des Rias, initialement crĂ©Ă© par trois communes du territoire, est aujourd’hui portĂ© par l’intercommunalitĂ©. Les Ă©lus ont Ă  cƓur de diffuser les arts de la rue dans les communes rurales de la collectivitĂ©. « C’est une plus- value de proximitĂ© : il ne faut pas seulement aller dans les grandes villes. C’est important dans notre politique culturelle de dĂ©velopper une identitĂ© de territoire. Â» explique SĂ©bastien Miossec, prĂ©sident de QuimperlĂ© CommunautĂ©.

D’autres festivals, non itinĂ©rants, fĂ©dĂšrent les habitants. Au Val Briard (Île-de-France), l’intercommunalitĂ© pro-gramme chaque annĂ©e le festival Bri'Art dans un village du territoire. Jean Abiteboul, vice-prĂ©sident Culture, raconte : « Nous y amenons tous les collĂšges et lycĂ©es du territoire, et des stages sont proposĂ©s pour les enfants et les familles qui veulent dĂ©couvrir le monde du thĂ©Ăątre et du spectacle. Nous attirons entre 14 000 et 16 000 spectateurs sur un territoire de 28 000 habitants. Â»

Le rĂŽle considĂ©rable de ces manifestations « dans la structuration des filiĂšres artistiques et culturelles, et dans le dĂ©veloppement culturel et Ă©conomique des territoires, par un maillage et une irrigation de l’ensemble du pays Â» est constant. ParticuliĂšrement touchĂ©s par la crise sani-taire, L’État et les collectivitĂ©s territoriales se sont alors engagĂ©s en mai 2021 au sein d’une dĂ©claration com-mune Ă  agir ensemble pour soutenir les festivals.

IRIS COTTU

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« Les festivals dynamisent les bassins de vie et font connaßtre le territoire »

CommunautĂ© urbaine de Caen la Mer (Calvados)

DÉMOCRATISER LA CULTURE EN FAVORISANT SON APPROPRIATION PAR LES JEUNESLA COMMUNAUTÉ URBAINE DE CAEN LA MER (276 300 HABITANTS) A MIS EN PLACE LE PROGRAMME « JEUNES AMBASSADEURS DE LA CULTURE Â» POUR FAVORISER UNE MEILLEURE APPROPRIATION DE L’OFFRE CULTURELLE LOCALE PAR LES JEUNES DE SON TERRITOIRE.

RETOUR D’EXPÉRIENCE

A u sein de la communautĂ© urbaine de Caen la Mer, la prise de compĂ©tence « Construction, AmĂ©nagement, Entretien et Gestion d’ Ă©quipements culturels ou

sportifs dĂ©clarĂ©s d’ intĂ©rĂȘt communautaire Â» a incitĂ© les Ă©lus Ă  rĂ©flĂ©chir aux objectifs de la politique culturelle menĂ©e sur le territoire. Marc Pottier, vice-prĂ©sident en charge de la Culture, indique : « Progressivement, il y a une mise en Ɠuvre d’une politique partagĂ©e, Ă  partir de questions communes : comment dĂ©mocratiser, com-ment rendre la culture accessible Ă  tous les publics peu importe leur lieu de vie, et proposer une offre qualitative dans tous les domaines pour en faire un marqueur fort du territoire de Caen la Mer. Â»

Pour rĂ©pondre Ă  cette volontĂ©, l’intercommunalitĂ© s’est associĂ©e en 2017 au rectorat de l’acadĂ©mie de

Normandie pour mettre en place le dispositif « Jeunes Ambassadeurs de la Culture Â» ( J A C ) . C e p r o g r a m m e s’adresse aux lycĂ©ens et aux Ă©lĂšves des Ă©tablissements rĂ©gionaux d’enseignement adaptĂ© (EREA) de Caen la Mer, et s’inscrit dans leur pro-

gramme d’éducation artistique et culturelle. AttachĂ©s pendant une annĂ©e scolaire Ă  l’établissement culturel de leur choix parmi les 22 structures participantes, ils sont en charge de promouvoir l’offre de cet Ă©tablisse-ment. En bĂ©nĂ©ficiant de tous les accĂšs, les ambassa-deurs ont la possibilitĂ© de « rencontrer les acteurs du secteur et d’échanger sur leurs attentes et leurs envies Â», souligne Marc Pottier. En proposant ainsi une nouvelle

expĂ©rience culturelle aux jeunes, ce dispositif a l’ambi-tion de favoriser leur appropriation de l’offre culturelle locale. En 2019, 101 Ă©lĂšves de treize lycĂ©es caennais et hĂ©rouvillais sont devenus ambassadeurs.

Au sein des thĂ©Ăątres, bibliothĂšques, musĂ©es et cinĂ©-mas de l’intercommunalitĂ©, les JAC participent Ă  l’or-ganisation d’évĂ©nements variĂ©s et peuvent y initier leurs propres projets. Des rĂ©fĂ©rents au sein de chaque structure partenaire fĂ©dĂšrent les ambassadeurs autour de temps de rencontre rĂ©guliers et les accompagnent dans la rĂ©alisation de leurs missions diverses. À titre d’exemple, les JAC peuvent proposer des visites gra-tuites de ces lieux culturels pour les faire dĂ©couvrir Ă  leurs camarades lycĂ©ens. Au sein du Fablab du DĂŽme, centre de sciences de Caen la Mer, les jeunes bĂ©nĂ©-ficient de l’expertise de l’équipe et du matĂ©riel Ă  leur disposition pour rĂ©aliser un projet personnel, tel que concevoir un jeu de plateau Ă  l’aide d’une imprimante 3D. Le DĂŽme a pour « but de (re)donner le goĂ»t de la crĂ©ativitĂ© et du partage aux jeunes Â».

Enfin, ce dispositif a Ă©galement pour objectif de consti-tuer une communautĂ© au sein des lycĂ©es de Caen la Mer. Les JAC sont incitĂ©s Ă  diffuser dans leur propre rĂ©seau les multiples possibilitĂ©s offertes par les struc-tures culturelles du territoire et Ă  partager leurs dĂ©cou-vertes personnelles. Par le biais d’articles, de vidĂ©os ou de tout autre support, les ambassadeurs font connaĂźtre la richesse de l’intercommunalitĂ© et contribuent ainsi fortement au renforcement de l’accessibilitĂ© du jeune public Ă  l’offre culturelle.

IRIS COTTU

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Dossier Culture

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« Consti tuer une communauté au sein des lycées de Caen la Mer »

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CommunautĂ© de communes de la Picardie verte (Oise)

SOUTENIR LES ACTEURS CULTURELS POUR DIVERSIFIER L’OFFRE DU TERRITOIRELES ÉLUS ET LE SERVICE CULTUREL DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE LA PICARDIE VERTE ACCOMPAGNENT LES ACTEURS LOCAUX POUR PERMETTRE DE DIVERSIFIER LES ACTIONS CULTURELLES ET LES DIFFUSER PLUS LARGEMENT.

L a communautĂ© de communes de la Picardie verte (CCPV) a pris la compĂ©tence culture en 2001 pour diversifier l’offre culturelle et soute-nir le travail des neuf bibliothĂšques municipales.

Ce choix politique s’était Ă©galement accompagnĂ© de la construction d’une salle culturelle Ă  Songeons, un des bourgs-centres du territoire. « Les investissements peuvent ĂȘtre facteurs de dĂ©veloppement : la construc-tion de cette salle a incitĂ© Ă  structurer un service culturel au sein de la communautĂ© de communes, et elle nous a permis d’accueillir des artistes en rĂ©sidence Â», prĂ©cise Pascal Verbeke, vice-prĂ©sident en charge de la culture et du tourisme. Aujourd’hui, la politique culturelle de la Picardie Verte a pour objectif principal de dĂ©velopper l’éducation artistique et culturelle et d’apporter un ser-vice de proximitĂ© aux habitants.

À ce titre, l’intercommunalitĂ© accompagne les struc-tures locales pour leur permettre de diversifier leur pro-grammation et d’augmenter leur rayonnement. Pascal Verbeke indique : « Nous nous rendons compte que les acteurs locaux sont un peu esseulĂ©s. Nous leur appor-tons notre soutien, et le fait de les rassembler permet d’avoir un peu d’émulation, ce qui fait progresser l’en-semble du territoire. Â» La CCPV finance des spectacles qu’elle propose aux bibliothĂšques afin que celles-ci les diffusent en lien avec les Ă©coles et le public. Ceci permet

d’augmenter leur nombre de visiteurs et a fortiori d’ac-croĂźtre le taux d’adhĂ©sion. Les Ă©coles d'enseignement artistique, gĂ©rĂ©es par des associations, sont Ă©galement largement soutenues par la communautĂ© de com-munes. La CCPV « les accompagne par des subven-tions, dans le cadre de projets ou de co- organisation de concerts par exemple Â» explique Karine Pastre, respon-sable du service culturel.

Les rĂ©sidences artistiques, en appui Ă  l’action culturelleLes Ă©lus et le service culturel de la CCPV se sont Ă©gale-ment engagĂ©s Ă  soutenir la crĂ©ation artistique, et Ă  faire des rĂ©sidences d’artistes un levier pour consolider le lien entre les habitants et les acteurs locaux. Surtout, la signature du contrat Culture-RuralitĂ© avec la DRAC des Hauts-de-France en 2019 a encouragĂ© l’intercommu-nalitĂ© Ă  poursuivre et dĂ©velopper ses actions vers des publics familiaux en co-construction avec les artistes en

rĂ©sidence. « Quand nous travaillons sur des projets avec les artistes en rĂ©sidence, nous travaillons sur un temps long ce qui leur permet d’avoir une vraie comprĂ©hen-sion du territoire et donc d’avoir une action culturelle bien plus efficiente Â» souligne le Vice-PrĂ©sident.

Karine Pastre ajoute : « Ils apportent souvent un nou-veau regard sur notre territoire et sur ses habitants, et les amĂšnent Ă  avoir un nouveau regard sur eux-mĂȘmes. Les rĂ©sidences d’artistes nous permettent de repous-ser le champ des possibles et de renouveler nos grilles de lecture. Â» Les artistes travaillent en partenariat avec les acteurs culturels du territoire, en particulier les bibliothĂšques municipales pour proposer des projets variĂ©s, tels que rencontres, ateliers, ou encore lectures- spectacles, Ă  destination du public scolaire notamment. Leur prĂ©sence se rĂ©vĂšle clĂ© pour renforcer l’éducation artistique et culturelle.

Ainsi, consciente du rĂŽle majeur de ses acteurs locaux pour l’animation culturelle du territoire, la CCPV a Ă©tĂ© particuliĂšrement Ă  leur Ă©coute pendant la crise sanitaire et a assurĂ© un accompagnement plus important Ă  la fois en termes d’ingĂ©nierie et de subventions. « Il faut faire culture mais il faut aussi faire sociĂ©tĂ© Â», nous rappelle Pascal Verbeke.

IRIS COTTU

RETOUR D’EXPÉRIENCE

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Dossier Culture©

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« Faire des rĂ©sidences d’artistes un levier

pour consolider le lien entre les habitants

et les acteurs locaux »

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annuel). Il est dĂ©sormais raisonnable de penser que la question de l’accĂšs de tous au trĂšs haut dĂ©bit est en passe d’ĂȘtre rĂ©solue Ă  moyen terme. ParallĂšlement, l’adaptation gĂ©nĂ©ralisĂ©e des habitudes de vie en pĂ©riode d’épidĂ©mie a rĂ©vĂ©lĂ© Ă  tous les potentiels de « transformation Â» du numĂ©rique (nouvelles pratiques administratives, Ă©ducatives, de travail, de contact, de soins, culturelles, de loisirs
). Dans ce contexte, l’enjeu de l’inclu-sion numĂ©rique est une urgente prioritĂ© qui concerne prĂšs de 13 millions de personnes.

ResponsabilitĂ© de tous les acteursIl est significatif que les Ă©lus de la com-mission numĂ©rique de l’AdCF (commune Ă  France urbaine et Ă  l’association « Les InterconnectĂ©s – Territoires innovants Â») aient choisi pour leur premiĂšre prise de position, en fĂ©vrier 2020, d’affirmer

l’urgence d’ « Agir face Ă  l’ illectronisme Â», titre du manifeste prĂ©sentĂ© par Jacques Oberti (vice-prĂ©sident de l’AdCF et prĂ©-sident de l’agglomĂ©ration du Sicoval) Ă  CĂ©dric O (secrĂ©taire d’État Ă  la transition numĂ©rique). Pour Jacques Oberti, le mani-feste permet « de souligner la nĂ©cessitĂ© d’une rĂ©ponse territoriale Ă  l’ illectronisme ; un message qui s’adresse tant Ă  l ’État qu’aux intercommunalitĂ©s qui ont un rĂŽle spĂ©cifique Ă  jouer auprĂšs des communes, notamment les plus petites Â». Le manifeste met ainsi l’accent sur la prise de responsa-bilitĂ© de tous les acteurs du numĂ©rique face aux impacts de la dĂ©matĂ©rialisation tant des dĂ©marches administratives que du com-merce. Il appelle Ă  la mise en place d’une confĂ©rence des financeurs de la politique territoriale d’inclusion en Ă©mergence.

Ce manifeste est en quelque sorte une rĂ©ponse des territoires Ă  la « stratĂ©gie pour un numĂ©rique inclusif Â» lancĂ©e en 2018 par le Gouvernement. Cette stratĂ©gie prĂ©voit d’accompagner vers l’autonomie les per-sonnes en difficultĂ©, d’outiller les « aidants Â»

et de soutenir le dĂ©ploiement par les collec-tivitĂ©s locales d’actions locales efficaces et cohĂ©rentes.

Onze hubs territoriauxCette stratĂ©gie nationale se construit sur le respect de « ce qui existe Â», c’est-Ă -dire les initiatives prises, parfois depuis de nom-breuses annĂ©es, en faveur de l’inclusion numĂ©rique par les collectivitĂ©s (communes, intercommunalitĂ©s, syndicats, dĂ©parte-ments, rĂ©gions), par les acteurs associatifs ou privĂ©s (entreprises de l’économie sociale et solidaire, grands groupes, etc.) ou encore par les grandes administrations publiques (notamment de la sĂ©curitĂ© sociale). Dans ce cadre l’État a lancĂ© de nombreux dispositifs qui s’adressent notamment aux collectivitĂ©s comme utilisateurs directs ou comme dif-fuseurs (« pass numĂ©rique Â» pour financer l’accĂšs Ă  des accompagnements, le guide « Kit aidants Â», le service en ligne « PIX Â» pour mesurer les « compĂ©tences numĂ©riques Â», le dispositif « Aidants connect Â» pour outiller les aidants numĂ©riques qui font « Ă  la place

INCLUSION NUMÉRIQUE : LA PRIORITÉ POUR RÉUSSIR

LA TRANSITION NUMÉRIQUELA « TRANSITION NUMÉRIQUE Â» EST INCONTESTABLEMENT ENGAGÉE PARTOUT.

CEPENDANT, POUR LES TERRITOIRES, LA PRIORITÉ EST QU’ELLE SE RÉALISE « POUR TOUS Â».

22

Focus

focusi n t e r c o m m u n a l i t Ă© s

Inclusion numérique

de Â», etc.). Enfin, et c’est un point central, des rĂ©flexions au caractĂšre inĂ©dit sont menĂ©es en matiĂšre de gouvernance de l’inclusion numĂ©rique sur les territoires. En effet, si les initiatives de l’État sont basĂ©es sur le res-pect des acteurs locaux et de leurs actions, elles visent aussi Ă  dĂ©velop-per partout une offre d’inclusion numĂ©rique d e qu a l itĂ©. Po u r ce faire l’État a lancĂ© deux chantiers. En 2019, il por te la crĂ©ation de o n ze  «  hubs num Ă© -riques Â» couvrant 60 dĂ©partements, qui, sur une base interdĂ©partementale, regroupent les acteurs de la mĂ©diation numĂ©rique pour coordonner et mutualiser leurs actions (un second appel Ă  projet s’est achevĂ© en juin 2021, permettant de faire Ă©merger des hubs couvrant le reste du territoire national). En 2020, l’État, en Ă©cho Ă  une proposition du manifeste, apporte son soutien Ă  l’expĂ©-rimentation d’une « Coordination territo-riale pour l’inclusion numĂ©rique Â» (CTIN)

sur cinq intercommunalitĂ©s (voir page 24). Cette expĂ©rimentation en cours vise Ă  ins-taller une instance partenariale fĂ©dĂ©rant sur le pĂ©rimĂštre intercommunal l’ensemble des acteurs impliquĂ©s (ou Ă  impliquer) dans l’in-

clusion numérique.

Par ailleurs, Ă  l’automne 2020, dans le cadre du plan de relance, l’État crĂ©e les « Conseillers numĂ©riques France Ser vices  », mesure-phare de son action en faveur de l ’ inclusion numĂ©rique (200 M€

pour soutenir l’accueil de 4 000 mĂ©diateurs numĂ©riques dans les territoires, au sein des collectivitĂ©s, des associations ou des entre-prises de l'Économie sociale et solidaire (ESS)).

Au final, derriĂšre l’expression d’une ambi-tion nationale en faveur de l ’ inclusion numĂ©rique, portĂ©e tant par l’État que par les territoires, se dessine progressivement une politique nationale d’inclusion numĂ©rique

oĂč la diversitĂ© des acteurs et des mises en Ɠuvre respecte les territoires. « A moyen terme, il faudra vĂ©rifier si l’ inclusion numĂ©-rique existe partout et quels sont ses rĂ©sul-tats, les enseignements tirĂ©s des hubs et des CTIN seront essentiels Â» selon Jacques Oberti. Par ailleurs la question du finance-ment des actions d’inclusion numĂ©rique, au-delĂ  des ressources du plan de relance, doit ĂȘtre posĂ©e car l’inclusion numĂ©rique est une politique de long terme.

ERWAN LE BOT

« Développer partout une

offre d’inclusion numĂ©rique de qualitĂ© »

À lire

Le manifeste « Agir face Ă  l’urgence de l’ illectronisme Â» www.adcf.org/numerique-et- communication

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264 ‱ oct — 21

@ IStock / Getty Images

C Ă© l i n e C o l u c c i

DĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’association Les InterconnectĂ©s

« Rassembler les acteurs de proximité et coordonner les énergies »

Cinq mĂ©tropoles et communautĂ©s (Lyon, Strasbourg, Lille, La Rochelle et l’intercommunalitĂ© du Sicoval), appuyĂ©es par l’association Les InterconnectĂ©s, ont lancĂ© l’expĂ©rimentation

d’une Coordination territoriale pour l’inclusion numĂ©rique (CTIN).

COMMENT EST NÉE LA DÉMARCHE DE « COORDINATION TERRITORIALE DE L’INCLUSION NUMÉRIQUE Â» (CTIN) ?

Les collectivitĂ©s savent que pour toucher tous les publics et rĂ©ussir Ă  mettre en place une vĂ©ritable dynamique d’inclusion numĂ©-rique il est essentiel de travailler Ă  l’échelle du bassin de vie. À cette Ă©chelle il faut ras-sembler les acteurs de proximitĂ© et coor-donner les Ă©nergies, c’est aussi le rĂŽle et le savoir-faire des intercommunalitĂ©s, en arti-culation avec les autres Ă©chelons territo-riaux. C’est le sens du manifeste « Agir face Ă  l’urgence de l’illectronisme Â» adoptĂ© par la commission numĂ©rique de l’Adcf, France urbaine et InterconnectĂ©s. En rĂ©ponse Ă  ce manifeste, le Ministre nous a chargĂ©s de porter une expĂ©rimentation concernant la mise en place de « coordinations territo-riales de l’inclusion numĂ©rique Â» (CTIN) afin de formuler des propositions concrĂštes de mise en Ɠuvre d’ici dĂ©cembre 2021.

QUELS SONT LES OBJECTIFS DE LA DÉMARCHE ?

En coordination Ă©troite avec les actions du Gouvernement en matiĂšre d’e-inclusion et notamment du plan de relance, l’expĂ©ri-mentation lancĂ©e officiellement en fĂ©vrier dernier a pour objectif de tester avec les cinq territoires volontaires les modalitĂ©s de mise en Ɠuvre d’une gouvernance locale efficace pour lutter contre l’illectronisme. Les cinq territoires sont : l’EuromĂ©tropole de Strasbourg, la mĂ©tropole europĂ©enne de Lille, la mĂ©tropole du Grand Lyon, le Sicoval et l’agglomĂ©ration de La Rochelle. Les InterconnectĂ©s coordonnent l’expĂ©-rimentation et pilotent la consolidation des recommandations avec l ’appui de l’ANCT. L’objectif de ces CTIN est de rĂ©unir

l’ensemble des parties prenantes d’un ter-ritoire dans une gouvernance locale articu-lĂ©e autour d’une stratĂ©gie commune, basĂ©e sur des diagnostics prĂ©cis, permettant de financer les actions et d’en Ă©valuer l’impact.

La gouvernance souple est adaptée aux spécificités des territoires, elle rassemble les différents échelons de collectivités concernés, mais aussi les acteurs para-publics, privés, associatifs, représentants des citoyens et bénéficiaires du territoire,

afin de porter de maniĂšre opĂ©rationnelle la stratĂ©gie commune d’inclusion numĂ©-rique : coordonner l’action, faire Ă©merger et accompagner des projets.

Le volet financier, en particulier, a pour objectif d’identifier et de coordonner les financements publics et privĂ©s existants, mais aussi de faire Ă©merger localement des moyens complĂ©mentaires provenant des acteurs locaux mobilisĂ©s (mĂ©cĂ©nat de com-pĂ©tences, dons de matĂ©riel, mise Ă  disposi-tion de ressources, etc.)

QUELS SONT LES PREMIERS ENSEIGNEMENTS QUE L’ON PEUT TIRER DES TRAVAUX EN COURS ?

Les collectivitĂ©s qui portent ces expĂ©ri-mentations mettent en Ɠuvre sur leur ter-ritoire une stratĂ©gie d’inclusion numĂ©rique et le CTIN leur donne un cadre de travail qui s’avĂšre dĂ©jĂ  trĂšs opĂ©rationnel pour le

dĂ©ploiement des dispositifs existants. La mise en place d’un diagnostic partagĂ©, et la mobilisation trĂšs large des acteurs locaux : institutions, acteurs publics et privĂ©s, asso-ciations et acteurs de la mĂ©diation reprĂ©-sentant des bĂ©nĂ©ficiaires, permet de mettre en place une dynamique commune et une meilleure coordination dont l’efficacitĂ© est visible notamment sur le dĂ©ploiement des dispositifs en cours : pass numĂ©rique, conseillers numĂ©riques.

Les expĂ©rimentations doivent permettre Ă©galement de formuler des recommanda-tions sur les 6 points-clĂ©s suivants : l’orga-nisation de la gouvernance, les modes de fonctionnement de la coordination pour l’émergence et l’appui aux projets, la dĂ©fi-nition des outils, des moyens de diagnos-tic et d’évaluation, l’élaboration de chartes communes d’engagements et enfin l’arti-culation des gouvernances locales avec les dispositifs rĂ©gionaux et nationaux existant.

QUAND LES TRAVAUX SERONT-ILS ACHEVÉS ET COMMUNIQUÉS ?

Les collectivitĂ©s qui expĂ©rimentent le CTIN ont toutes engagĂ© une dĂ©marche rĂ©elle d’inclusion numĂ©rique sur leur territoire qui va bien entendu se poursuivre au-delĂ  du temps de l’expĂ©rimentation. Les recom-mandations issues de leurs expĂ©riences seront rendues publiques en fin d’annĂ©e 2021. L’AFNOR qui accompagne le dis-positif proposera en outre des indicateurs d’ Ă©valuation de ces dispositifs (CTIN). L’objectif est de pouvoir donner des indica-tions concrĂštes au ministĂšre en charge du NumĂ©rique pour une Ă©ventuelle gĂ©nĂ©rali-sation du dispositif Ă  l’échelon national.

PROPOS RECUEILLIS PAR ERWAN LE BOT

« Il est essentiel de travailler Ă  l’échelle du

bassin de vie »

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Focus Inclusion numérique

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264 ‱ oct — 21Publireportage

Du vert en ville ?L’enjeu de la la problĂ©matique de la nature en ville que nous trouvons sous diverses dĂ©nominations est aujourd’hui omni-prĂ©sent dans notre sociĂ©tĂ© actuelle.

Il s’agit ainsi d’un sujet Ă©minemment culturel qui interroge sur la nature et son inscription dans un systĂšme urbain, tant du point de vue morphologique, esthĂ©tique et symbolique que du point de vue social.

Ce challenge s’accompagne d’une certaine Ă©volution, no-tamment de l’urbanisme, qui se traduit dans des projets ex-plorant le thĂšme de la nature en ville via plusieurs solutions : Ă©co-quartier, mur vĂ©gĂ©tal, trame verte, corridor Ă©cologique, agriculture urbaine ou encore jardins partagĂ©s.

Les objets qui reprĂ©sentent la nature et prennent en compte le paysage, font qu’il en dĂ©coule notamment une demande sociale implicite d’un espace de verdure, d’un bien-ĂȘtre et d’une qualitĂ© de vie recherchĂ©s par les habitants et notam-ment les citadins souhaitant un retour de la campagne en ville.

La ville, lieu de bĂ©tons, de pollutions, de flux automobile et de nuisances sonores accompagnĂ©s d’une course incessan-te contre le temps, dispose d’un rĂŽle et d’une capacitĂ© prĂ©-pondĂ©rante dans la recherche d’une nouvelle qualitĂ© de vie trop souvent oubliĂ©e. La couleur « verte » a rĂ©ellement un rĂŽle Ă  jouer dans notre sociĂ©tĂ© pressĂ©e oĂč l’urbain et le rural peuvent clairement s’unir et ne faire qu’un.Mais l’écologie n’est pas que la nature et le paysage. C’est aussi un Ă©tat d’esprit, qui met l’homme au mĂȘme niveau que la nature grĂące Ă  de nouveaux modes de pensĂ©e et de com-

portement. C’est aussi prendre conscience du monde qui nous entoure, respecter l’écosystĂšme et agir au quotidien dans sa prĂ©servation.

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Focus Inclusion numérique Publireportage

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‱ l’annuaire des services administratifs nationaux et locaux.

OBJECTIF 4 000 CONSEILLERS NUMÉRIQUES FRANCE SERVICES EN 2022DANS LE CADRE DU PLAN FRANCE RELANCE, L’ÉTAT FAIT DE L’INCLUSION NUMÉRIQUE UNE PRIORITÉ. LE PLAN DE RELANCE PRÉVOIT LE RECRUTEMENT DE 4 000 CONSEILLERS NUMÉRIQUES. FRANCE SERVICES FORMÉS ET ENTIÈREMENT FINANCÉS PAR L’ÉTAT PROPOSANT DES ATELIERS D’INITIATION AU NUMÉRIQUE AU PLUS PROCHE DES FRANÇAIS.

A fin de financer 4 000 postes de « Conseillers numĂ©riques France Services Â», une enve-loppe de 200 M€ est prĂ©vue (CN-FS), soit 50 000 â‚Ź Ă  percevoir sur deux (ou trois) ans

par les employeurs — collectivitĂ©s locales ou acteurs privĂ©s (associations et entreprises de l’économie sociale et solidaire) — pour chaque conseiller recrutĂ©.

Cette initiative de l’État, lancĂ©e concrĂštement au der-nier trimestre 2020, est pilotĂ©e par la mission numĂ©-rique de l’Agence nationale de cohĂ©sion des territoires (ANCT). Les prĂ©fets de dĂ©partement sont une des chevilles ouvriĂšres du dispositif, c’est Ă  leur niveau que s’effectue une consolidation des besoins expri-mĂ©s par les employeurs potentiels (publics comme privĂ©s) en fonction des informations communiquĂ©es Ă  partir de la plateforme dĂ©diĂ©e Ă  ce recensement (https://www.conseiller-numerique.gouv.fr) ; si besoin les prĂ©fets ont la charge de complĂ©ter ce premier regard global sur les attentes des territoires en prenant contact avec d’autres acteurs. Dans un second temps le prĂ©fet donne son avis sur les demandes exprimĂ©es, ces avis remontent Ă  l’ANCT qui construit une vision nationale. L’objectif est de faire de ces 4 000 conseillers numĂ©-riques un levier pour augmenter partout, et de maniĂšre Ă©quilibrĂ©e, les « forces vives Â» de l’inclusion numĂ©rique.

Fin juillet un premier comitĂ© de pilotage du dispositif s’est tenu en prĂ©sence de Jacqueline Gourault, ministre de la CohĂ©sion des territoires et des Relations avec les collectivitĂ©s territoriales. Le processus d’affectation des « Conseillers numĂ©riques France Services Â» touche Ă  sa fin. Les premiers chiffres sont disponibles : 4 600 struc-tures se sont dĂ©clarĂ©es intĂ©ressĂ©es par l’accueil d’un ou plusieurs CN-FS, 3 442 postes ont Ă©tĂ© validĂ©s et rĂ©partis sur 2 459 structures (sur les 101 dĂ©partements), 60 % des postes sont attribuĂ©s Ă  une structure publique. Du cĂŽtĂ© des structures d’accueil, 1 179 candidats ont Ă©tĂ© retenus et sont en cours de recrutement, 450 CN-FS sont en cours de formation et 60 prises de poste Ă©taient prĂ©vues sur le terrain Ă  la fin de l’étĂ©. Enfin, au dĂ©but du mois de septembre, 2 203 postes ont Ă©tĂ© rĂ©partis dans 1 427 structures publiques dont 700 communes (et 107 CCAS), 444 intercommunalitĂ©s (et 14 CIAS) et 57 conseils dĂ©partementaux.

Ainsi, en moyenne, une structure publique accueille-t-elle 1,6 « CN-FS Â» ; ce ratio est de 1,2 pour les com-munes, 1,3 pour les CCAS, 1,1 pour les communautĂ©s de communes, 1,6 pour les intercommunalitĂ©s Ă  carac-tĂšre urbain et 6,6 pour les dĂ©partements. Au final, 36 % des intercommunalitĂ©s vont accueillir au moins un « CN-FS Â».

Au dĂ©but septembre il reste prĂšs de 300 postes Ă  affecter sur les 4 000 prĂ©vus, les prĂ©fets ont constituĂ© une sorte de « rĂ©serve Â» afin de pouvoir satisfaire les demandes tardives d’acteurs pour lesquels un besoin est pressenti (sur la base d’un diagnostic spĂ©cifique) mais qui tardent Ă  se manifester.

De ces (nombreux) premiers chiffres plusieurs constats peuvent ĂȘtre tirĂ©s. L’inclusion numĂ©rique mobilise tous les Ă©chelons de collectivitĂ©s, c’est une bonne nouvelle mĂȘme si cela pose la question de la bonne coordination des actions auprĂšs des personnes visĂ©es. Les acteurs locaux se sont saisis massivement de l’offre d’« inclu-sion numĂ©rique Â» du plan France Relance ; cette offre correspond Ă  un vrai besoin et rencontre la volontĂ© de beaucoup de territoires de « monter en charge Â» sur ce sujet. Cependant le nombre de structures « deman-deuses Â» (4 600) excĂšde le nombre de conseil-lers proposĂ©s, il y aura d e s d e m a n d e s n o n satisfaites. Il sera intĂ©-ressant d’ identifier oĂč sont ces structures « non satisfaites Â», pourquoi les prĂ©fets n’ont pas retenu leurs demandes et Ă  quel niveau Ă©taient celles-ci. De mĂȘme pour les structures qui ont reçu au moins partiellement satisfaction Ă  leurs demandes, il serait intĂ©ressant de pouvoir mettre en comparaison le nombre de postes accordĂ©s et celui des postes demandĂ©s. Ainsi se dessinerait peut-ĂȘtre une approche (encore grossiĂšre) du « besoin Â» non satisfait en mĂ©diation numĂ©rique.

Le dispositif « CN-FS Â» dont le dĂ©ploiement rĂ©ellement opĂ©rationnel, sur le terrain, est encore timide compte tenu des dĂ©lais liĂ©s aux processus de recrutement et au temps de formation, constitue une avancĂ©e incon-testable de la mĂ©diation numĂ©rique dans le pays. Ce dispositif, dont la construction a impliquĂ© les associa-tions d’élus, permettra de tirer de trĂšs nombreux ensei-gnements utiles Ă  tous pour mesurer les besoins et la maniĂšre d’y rĂ©pondre. D’ores et dĂ©jĂ  les territoires et l’État doivent s’interroger sur les conditions du maintien du dispositif au-delĂ  de 2023 et, aussi, sur celles de son amplification.

ERWAN LE BOT

« L'inclusion numérique mobilise tous les échelons de collectivités »

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Focus Inclusion numérique

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RÉPONDRE À L’EXPLOSION DES BESOINS D’ACCOMPAGNEMENTLA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE LACQ-ORTHEZ PARTICIPE À LA CRÉATION D’UN RÉSEAU D’ACTEURS VISANT À COUVRIR L’ENSEMBLE DES BESOINS DES USAGERS, DANS UN CONTEXTE OÙ LA DEMANDE D’ACCOMPAGNEMENT AUX USAGES DU NUMÉRIQUE EXPLOSE ET OÙ LES QUESTIONS DE SÉCURITÉ ET DE CITOYENNETÉ NUMÉRIQUES S’IMPOSENT


Grande intercommunalitĂ© de 61 communes Ă  dominante rurale, la communautĂ© de com-munes de Lacq-Orthez (CCLO) anime un rĂ©seau de « cyber-bases Â» initiĂ© il y a vingt

ans
 « Il s’agissait au dĂ©part de donner accĂšs Ă  du matĂ©riel informatique et Ă  l’ internet, rappelle Hubert Dessinet, son coordinateur. Mais nous avons rapide-ment constatĂ© que les usagers demandaient surtout Ă  ĂȘtre accompagnĂ©s. Â» Alors qu’aujourd’hui, la plupart des inscrits sont Ă©quipĂ©s, leur besoin d’aide ne cesse de croĂźtre avec la dĂ©matĂ©rialisation et l’avĂšnement des rĂ©seaux sociaux. Et il Ă©mane d’une diversitĂ© de publics, des plus ĂągĂ©s aux plus jeunes, dont l’usage du numĂ©-rique se cantonne souvent aux applications mobiles.

Autonomie, proximitĂ©, prĂ©ventionCes observations de terrain ont Ă©tĂ© croisĂ©es avec un diagnostic rĂ©alisĂ© par le conseil dĂ©partemen-tal des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et La Fibre64, le syndicat mixte pour le dĂ©ploiement de la fibre et des usages numĂ©riques auquel adhĂšre la CCLO. « Nous avons mis en Ă©vi-dence les prioritĂ©s du territoire en matiĂšre de numĂ©rique : plus d’au-tonomie des publics, en leur per-mettant d’acquĂ©rir les compĂ©tences de base et en les accompagnant dans leurs dĂ©marches en ligne ; plus de proximitĂ© avec les usagers, en maillant le territoire et en touchant de nouveaux publics ; plus de prĂ©vention, pour favoriser une prise de conscience des enjeux du numĂ©rique en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, de santĂ©, d’environ-nement, de sociĂ©tĂ© Â», Ă©numĂšre MarlĂšne le Dieu de Ville, vice-prĂ©sidente de la CCLO dĂ©lĂ©guĂ©e Ă  l’Économie numĂ©rique, aux SystĂšmes d’information et Ă  la Culture.

Avec des moyens matĂ©riels et humains non extensibles, impossible pour la communautĂ© de satisfaire seule Ă  tous ces objectifs. « Nous sommes en train de consti-tuer un rĂ©seau de structures volontaires sur le territoire, qui permettra de nous rĂ©partir les missions, annonce MarlĂšne le Dieu de Ville. L’enjeu est de nous coordonner pour nous complĂ©ter efficacement et mailler le territoire afin de ne laisser personne sur le bord du chemin. Nous pourrons aussi mutualiser nos ressources pour organi-ser des actions collectives Ă  fort impact. Â»

Pix pour Ă©valuer les compĂ©tencesLa CCLO a dĂ©cidĂ© de consacrer son action Ă  cer-taines prioritĂ©s, Ă  commencer par l’accompagne-ment de publics spĂ©cifiques, comme les demandeurs d’emploi. « Nous pouvons Ă©valuer leurs compĂ©tences

numĂ©riques en utilisant le service Pix, indique Hubert Dessinet. Cet outil pĂ©dagogique permet de valoriser les compĂ©tences existantes et d’ identifier, voire d’ac-quĂ©rir, celles Ă  dĂ©velopper. Â» La communautĂ© s’atta-chera Ă©galement Ă  faire monter en compĂ©tences les aidants professionnels. « Nous allons pouvoir former Ă  la mĂ©diation numĂ©rique des acteurs de proximitĂ© tels que les secrĂ©taires de mairie, les travailleurs sociaux
 Â», avance MarlĂšne le Dieu de Ville. La plateforme Aidants Connect, qui sĂ©curise les dĂ©marches pour les aidĂ©s comme les aidants, vient d’ĂȘtre mise en place.

La CCLO entend enfin sensibiliser le plus grand nombre Ă  la sĂ©curitĂ© et la citoyennetĂ© numĂ©riques, au travers d'actions en tous genres. « Nous cherchons Ă  informer

les usagers du numĂ©rique sur les risques, notamment de fraude et de piratage mais aussi de dĂ©sinforma-tion, et Ă  dĂ©velopper leur esprit cri-tique Â», rĂ©sume la vice-prĂ©sidente. Des interventions ont dĂ©jĂ  lieu dans les collĂšges et une nouvelle anima-tion pourrait voir le jour. La CCLO a en effet rĂ©pondu Ă  un appel Ă  pro-jets dĂ©partemental avec une pro-position de jeu sur les « infox Â», ou fake news, qui serait dĂ©veloppĂ© au sein du MI[X], une structure inter-communale rĂ©unissant des acteurs

de la mĂ©diation numĂ©rique, scientifique et culturelle. Tout cela alimentera une feuille de route qui sera forma-lisĂ©e prochainement. « Dans la droite ligne du manifeste “Pour des territoires numĂ©riques responsables”, auquel nous avons contribuĂ©, elle s’articulera autour de l’ in-clusion et de la sobriĂ©tĂ© numĂ©riques ainsi que de l’open data Â», prĂ©cise MarlĂšne le Dieu de Ville.

MARILYN DERET

RETOUR D’EXPÉRIENCE

« Nous cherchons à informer les

usagers du numérique sur les risques et à développer leur esprit critique »

CommunautĂ© de communes Lacq-Orthez

(Pyrénées-Atlantiques)

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MOBILISATION AU LONG COURS EN FAVEUR DE L’INCLUSION NUMÉRIQUEACTIVE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES SUR L’ACCOMPAGNEMENT NUMÉRIQUE DES PUBLICS QUI EN SONT ÉLOIGNÉS, LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DE LA ROCHELLE FAIT PARTIE DE L’EXPÉRIMENTATION « CTIN Â». DANS CE CADRE, HUIT CONSEILLERS NUMÉRIQUES LUI SONT Â« PRÉRÉSERVÉS Â».

Pour Ă©tablir sa stratĂ©gie d’inclusion numĂ©-rique, la communautĂ© d’agglomĂ©ration (CA) de La Rochelle a commencĂ© par identifier les publics concernĂ©s grĂące Ă  une cartogra-

phie prĂ©cise du territoire, en croisant toutes sortes de donnĂ©es. « Il s’agissait de mieux apprĂ©hender la com-plexitĂ© de cette fracture qui touche toutes sortes de personnes dont certaines sont plus difficiles Ă  repĂ©rer Â», explique Marie NĂ©dellec, maire adjointe de La Rochelle et conseillĂšre dĂ©lĂ©guĂ©e communautaire en charge de la Transformation numĂ©rique. Et d’ajouter : « Ce travail a permis d’avoir une couverture complĂšte de notre ter-ritoire et de localiser notamment des publics ruraux de tous Ăąges pas Ă  l’aise avec l’outil numĂ©rique Â». L’élue cite aussi l’exemple de certaines assistantes maternelles en difficultĂ© pour remplir leurs dĂ©clarations en ligne. Dans la diversitĂ© des publics concernĂ©s, on peut aussi citer certains jeunes qui tout en Ă©tant trĂšs agiles sur les rĂ©seaux sociaux restent un peu perdus pour effectuer des dĂ©marches administratives en ligne.

ChĂšques #APTIC dĂ©livrĂ©s depuis plus de neuf moisLa stratĂ©gie de l’agglomĂ©ration veut faire rĂ©seau entre les diffĂ©rents acteurs et les sensibiliser aux enjeux de l’inclusion numĂ©rique. L’élaboration d’un projet commun passe notamment par le dĂ©ploiement des pass numĂ©riques #APTIC depuis plus de neuf mois. Cet accompagnement individualisĂ© s’inspire du modĂšle des titres-restaurant (chĂ©quier de 10 pass numĂ©-riques d’une valeur unitaire de 10 euros) pour finan-cer des services de mĂ©diation numĂ©rique auprĂšs de lieux qualifiĂ©s. Avec un vaste choix proposĂ© : utiliser un smartphone, dĂ©clarer ses impĂŽts en ligne, gĂ©rer ses

droits CAF sur internet, se servir des rĂ©seaux sociaux
 390 chĂ©quiers, disponibles au CCAS de La Rochelle et Ă  la mĂ©diathĂšque communautaire Michel-CrĂ©peau, ont dĂ©jĂ  bĂ©nĂ©ficiĂ© Ă  plus de 110 personnes.

Les besoins restent importants, comme l’a montrĂ© la pĂ©riode de la crise sanitaire en touchant aussi des publics auxquels on ne pense pas forcĂ©ment comme les Ă©tudiants. Dans le cadre du programme « La Rochelle territoire zĂ©ro carbone Â», plus d’une centaine d’équi-pements recyclĂ©s (ordinateurs et smartphones) leur ont ainsi Ă©tĂ© distribuĂ©s. Par ailleurs, la numĂ©risation d’ici 2022 de toutes les dĂ©marches administratives risque de laisser pas mal de personnes au bord de la route. « En plus de l’accent Ă  mettre sur les formations, l’accueil de l’usager par la collectivitĂ© doit ĂȘtre Ă  la fois numĂ©rique et physique Â», insiste Marie NĂ©dellec.

Un conseiller numĂ©rique itinĂ©rantLa mobilisation de l'agglomĂ©ration se voit aussi dans sa participation, depuis fĂ©vrier, Ă  l’expĂ©rimentation de « coordination territoriale pour l’inclusion numĂ©rique Â» (CTIN), qui concerne sept territoires dont cinq intercom-munalitĂ©s. Elle porte sur la gouvernance Ă  mettre en place pour mieux coordonner l’inclusion numĂ©rique et le recru-tement de conseillers numĂ©riques, dans le cadre du plan de relance. Pour l’agglomĂ©ration, cela reprĂ©sente huit conseillers « prĂ©rĂ©servĂ©s Â» (budget de 400 000 euros). En poste depuis mai, deux sont pris en charge par elle : un en poste Ă  la mĂ©diathĂšque pour accompagner les usagers dans leurs pratiques numĂ©riques et culturelles et un autre itinĂ©rant qui se dĂ©place dans les communes en soutien aux publics moins bien identifiĂ©s. Les six autres conseillers numĂ©riques travaillent dans les asso-ciations (dont Net Solidaire) ou les centres sociaux. ImplantĂ© dans un quartier prioritaire et travaillant avec le CCAS, Net Solidaire dĂ©livre de nombreuses formations. L’agglomĂ©ration travaille aussi avec le dĂ©partement de Charente-Maritime, labellisĂ© « Territoire d’action pour un numĂ©rique inclusif Â», sur diffĂ©rentes actions comme l’évĂ©nement NEC Atlantique, organisĂ© en octobre der-nier sur la thĂ©matique des « aidants numĂ©riques Â». « La rĂ©ussite d’une dĂ©marche comme la nĂŽtre doit passer par de nombreux partenariats car il faut savoir jouer collec-tif Â», conclut Marie NĂ©dellec.

PHILIPPE POTTIÉE-SPERRY

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Communaute d’agglomeration de La Rochelle (Charente-Maritime)

« L’accueil de l’usager par la collectivitĂ© doit

ĂȘtre Ă  la fois numĂ©rique et physique »

En chiffres

28 communes

172 000 habitants

82 Ă©lus

communautaires

Un territoire de

327 kmÂČ

La fracture numérique touche toutes sortes de publics dont certains sont plus difficiles à repérer. / ©Pierre Meunié

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Focus Inclusion numérique

En chiffres

50 conseillers

numériques

5 000 bénéficiaires

80 agents

métropolitains

LE PLAN DE LA MÉTROPOLE DE LYON POUR ACCOMPAGNER LES PUBLICS EN DIFFICULTÉEN TANT QUE CHEF DE FILE DE L’INSERTION ET DE LA SOLIDARITÉ, LA MÉTROPOLE DE LYON A DÉFINI UN PLAN D’ACTION POUR L’INCLUSION NUMÉRIQUE.

Le plan « MĂ©diation numĂ©rique Â» de 1,4 M€ votĂ© par les Ă©lus de la mĂ©tropole au premier semestre porte Ă  prĂšs de 2 millions d’euros le budget en faveur de l’inclusion et de la mĂ©diation numĂ©riques. Le plan rĂ©pond Ă  trois objectifs : le

dĂ©veloppement d’actions directes auprĂšs des mĂ©tropolitaines et mĂ©tropolitains, le soutien et le dĂ©veloppement des actions auprĂšs des professionnels de la mĂ©diation numĂ©rique ainsi que la formation des agents mĂ©tropolitains au numĂ©rique et Ă  ses enjeux.

Parmi les actions prĂ©vues, la mesure-phare concerne le recrutement de 50 conseillers numĂ©riques qui seront rĂ©partis sur le territoire afin d’accompagner les usagers. Autres mesures : l’expĂ©rimentation du pass numĂ©rique permettant Ă  5 000 bĂ©nĂ©ficiaires de se former au numĂ©rique sur 2 ans dans des lieux dĂ©diĂ©s ; la mise Ă  disposition d’équipements et de formation aux usages pour les collĂ©giens et les personnes en insertion ; le dĂ©veloppement d’outils numĂ©riques pour faciliter l’accĂšs aux droits ; la crĂ©ation et l’animation du rĂ©seau d’inclusion numĂ©rique RĂ©s’IN ; le dĂ©veloppement de l’offre d’ac-compagnement du public Ă©loignĂ© en zone dite « blanche Â» ; le sou-tien Ă  la formation et Ă  l’outillage des aidants numĂ©riques ou encore l’inclusion numĂ©rique de 80 agents mĂ©tropolitains.

SÉBASTIEN BAYETTE

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L’HONORARIAT DE FONCTIONS AU SEIN DU BLOC LOCALLA FIN DE MANDATS OU DE FONCTIONS EXÉCUTIVES COMMUNALES ET INTERCOMMUNALES PERMET À CERTAINS ÉLUS AYANT ƒUVRÉ POUR L’INTÉRÊT GÉNÉRAL DURANT UN CERTAIN NOMBRE D’ANNÉES DE RECEVOIR UNE DISTINCTION HONORIFIQUE DE LA PART DE L’ÉTAT.

Pour honorer publiquement les Ă©lus quittant leurs mandats ou fonctions et ayant ƓuvrĂ© pendant un certain nombre d’annĂ©es au service de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, l’État est habilitĂ©

Ă  attribuer des distinctions honorifiques : la mĂ©daille d’honneur ou l’honorariat de fonctions, lesquels ne rĂ©pondent pas aux mĂȘmes conditions d’obtention. Aussi peut-il ĂȘtre indiquĂ© qu’aucun autre titre honori-fique ne peut ĂȘtre reconnu par une assemblĂ©e locale1.

Si les dĂ©veloppements n’auront pour objet que l’hono-rariat de fonctions, indiquons que la mĂ©daille d’honneur, attribuĂ©e sous conditions2 par le prĂ©fet, permet notam-ment aux titulaires et anciens titulaires de mandats Ă©lec-tifs d’ĂȘtre proposĂ©s Ă  son attribution. À titre d’exemple, les Ă©lus intercommunaux ayant exercĂ© leur mandat d’une durĂ©e Ă©quivalente Ă  au moins vingt ans peuvent potentiellement se voir attribuer ladite mĂ©daille3.

L’honorariat de fonctions, quant Ă  lui, permet, sous conditions4, Ă  une personne de se voir confĂ©rer un titre honorifique au titre des fonctions exĂ©cutives qu’elle a pu exercer soit au sein d’une commune, soit au sein de l’intercommunalitĂ© pendant au moins dix-huit ans.

L’honorariat pour l’exercice de fonctions municipalesAux termes de la loi, « l’ honorariat est confĂ©rĂ© par le reprĂ©sentant de l’État dans le dĂ©partement aux anciens maires, maires dĂ©lĂ©guĂ©s et adjoints qui ont exercĂ© des fonctions municipales pendant au moins dix-huit ans. Sont comptĂ©s pour une durĂ©e de six ans les mandats municipaux qui, par suite de dispositions lĂ©gislatives, ont eu une durĂ©e infĂ©rieure Ă  six ans, Ă  condition qu’elle ait Ă©tĂ© supĂ©rieure Ă  cinq ans Â»5.

Plusieurs conditions entrent donc en ligne de compte pour se voir attribuer un tel titre honorifique. Ainsi, l’exercice d’un mandat communal pendant dix-huit ans sans fonction exĂ©cutive municipale ne permet pas de l’obtenir6. Cependant, les services de l’État considĂšrent que sont prises en compte, non seulement les fonctions de maire, maire dĂ©lĂ©guĂ© ou adjoint, mais Ă©galement celles de conseiller municipal dĂšs lors que l’intĂ©ressĂ© a, Ă  un moment donnĂ© durant chacun de ses mandats, exercĂ© l’une de ces fonctions exĂ©cutives7.

Par ailleurs, ces fonctions/mandats municipaux ne doivent pas nécessairement avoir été exercées de façon continue8. Le cumul des années de fonctions/mandats

doit en revanche atteindre dix-huit ans9. L’application des conditions actuelles pour l’obtention de l’honorariat peut comporter des limites dans leurs traductions pra-tiques selon un parlementaire10, mais le Gouvernement n’envisage pas Ă  ce jour de modifier ses conditions d’ob-tention11 alors qu’il n’y Ă©tait pas fermement opposĂ© sous d’autres lĂ©gislatures12.

Il en rĂ©sulte une impossibilitĂ© d’obtenir l’honorariat aprĂšs l’exercice d’un seul mandat (six ans)13 ou de deux mandats (douze ans)14. La raison en est que « l’adoption d’une telle disposition reviendrait Ă  vider de toute signi-fication le caractĂšre exceptionnel de la reconnaissance accordĂ©e aux Ă©lus attributaires de l’ honorariat Â»15. Dans le mĂȘme sens, rĂ©duire le dĂ©lai actuel « permettrait certes Ă  davantage d’élus de se voir accorder cette dis-tinction honorifique, mais contribuerait Ă©galement Ă  la banaliser Â»16.

Indiquons qu’une Ă©volution lĂ©gislative majeure modi-fiant les conditions de son attribution a eu lieu. Partant du constat que les contingences, notamment profes-sionnelles, peuvent conduire des Ă©lus Ă  une relative mobilitĂ©, il n’est plus nĂ©cessaire d’avoir exercĂ© les fonc-tions prĂ©citĂ©es « dans la mĂȘme commune Â»17 depuis la modification de la loi en 200418. Toutefois, ne sont pas prises en compte au titre des dix-huit annĂ©es les fonc-tions exĂ©cutives exercĂ©es dans d’autres collectivitĂ©s que celles pour lesquelles l’honorariat est demandĂ© (commune, intercommunalitĂ©, dĂ©partement, rĂ©gion). À titre d’exemple, « les fonctions exercĂ©es au sein de structures intercommunales ne sont pas prises en compte pour l’attribution de l’ honorariat Â»19 commu-nal. En d’autres termes, seules sont prises en compte les durĂ©es de fonctions/mandats exercĂ©es au sein d’un mĂȘme Ă©chelon territorial.

« Le dĂ©cernement de l’honorariat est, sous

réserve que les conditions précitées soient remplies, obligatoirement accordé

par le préfet »

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Droit

droiti n t e r c o m m u n a l i t Ă© s

Si les intĂ©ressĂ©s doivent avoir cessĂ© les fonctions pour lesquelles l’honorariat est demandĂ©, rien ne s’oppose Ă  ce que les anciens maires, maires dĂ©lĂ©guĂ©s et adjoints continuent d’exercer les fonctions de conseiller munici-pal20. De mĂȘme, dans l’hypothĂšse oĂč les Ă©lus honoraires seraient ultĂ©rieurement rĂ©Ă©lus aux fonctions pour les-quelles l’honorariat leur a Ă©tĂ© confĂ©rĂ©, ce titre ne devrait pas ĂȘtre remis en cause pour cette unique raison21.

Lorsqu’il est sollicitĂ© par l’intĂ©ressĂ© auprĂšs du prĂ©fet de dĂ©partement, le dĂ©cernement de l’honorariat est, sous rĂ©serve que les conditions prĂ©citĂ©es soient remplies, automatiquement accordĂ© par le prĂ©fet22. Il a Ă©gale-ment Ă©tĂ© prĂ©cisĂ© que ce titre n’est pas subordonnĂ© « Ă  la formulation prĂ©alable d’un vƓu en ce sens du conseil municipal Â»23, ni Ă  « la consultation prĂ©alable du conseil municipal Â»24.

Signalons que le titre accordĂ© est purement honori-fique, il ne crĂ©e aucun droit supplĂ©mentaire Ă  celui qui en est bĂ©nĂ©ficiaire25 et « n’est assorti d’aucun avantage financier imputable sur le budget communal Â»26.

Par ailleurs, une fois accordĂ©, l’honorariat ne peut ĂȘtre retirĂ© par le prĂ©fet de dĂ©partement que si l’intĂ©-ressĂ© a fait l’objet d’une « condamnation entraĂźnant l’ inĂ©ligibilitĂ© Â»27.

L’honorariat pour l’exercice de fonctions intercommunalesSous rĂ©serve d’une Ă©ventuelle interprĂ©tation jurispru-dentielle contraire, les dispositions relatives Ă  l’hono-rariat de fonctions des Ă©lus municipaux sont rendues applicables aux Ă©lus intercommunaux28. La raison en est que, de façon gĂ©nĂ©rale, les rĂšgles prĂ©vues par le Code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales Ă  propos des maires et des adjoints concernent Ă©galement les exĂ©cutifs intercommunaux dĂšs lors qu’il n’existe pas de disposition lĂ©gislative contraire29, ce qui se vĂ©rifie dans le prĂ©sent cas.

Il peut ĂȘtre indiquĂ© qu’une rĂ©ponse ministĂ©rielle rela-tivement ancienne considĂšre que « l’ honorariat ne peut ĂȘtre confĂ©rĂ© aux prĂ©sidents et vice-prĂ©sidents Â» d’intercommunalitĂ©s30, mais son raisonnement semble contradictoire avec ce qui prĂ©cĂšde.

Il en rĂ©sulte que les dispositions rĂ©gissant l’honorariat ci-dessus indiquĂ©es ont vocation Ă  ĂȘtre transposĂ©es aux fonctions exĂ©cutives intercommunales que constituent les fonctions de prĂ©sident et de membres du bureau, ce qui a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© dans la pratique.

RAPHAËL MEYER

1 RĂ©p. min., QE n° 00979, JO SĂ©nat du 18 janvier 2018, p. 210.

2 Code des communes, art. R. 411-41 Ă  R. 411-53.

3 Si la mĂ©daille est intitulĂ©e « MĂ©daille d’ honneur rĂ©gionale, dĂ©partementale et communale Â» sont notamment concernĂ©s les mandats intercommunaux (Code des communes art. R. 411-42).

4 Code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales (CGCT), art. L. 2122-35 : lesquelles font l’objet de dĂ©veloppements, cf. infra.

5 CGCT, art. L. 2122-35.

6 Ces annĂ©es n’entrent pas dans le dĂ©compte des annĂ©es Ă  prendre en considĂ©ration.

7 Circ. n° 2008-03 du 3 mars 2008 : « cette condition ne doit pas s’entendre comme au moins dix-huit ans de mandat de maire ou d’adjoint. Le fait d’avoir occupĂ© Ă  un moment donnĂ© les fonctions de maire, maire dĂ©lĂ©guĂ© ou adjoint au cours des dix-huit annĂ©es prises en compte suffit pour rĂ©pondre Ă  cette exigence Â» ; RĂ©p. min., QE n° 26562, JO AN du 17 septembre 2013, p. 9728.

8 QE n° 05101, JO SĂ©nat du 18 septembre 2008, p. 1894.

9 Étant entendu que « Sont comptĂ©s pour une durĂ©e de six ans les mandats municipaux qui, par suite de dispositions lĂ©gislatives, ont eu une durĂ©e infĂ©rieure Ă  six ans, Ă  condition qu’elle ait Ă©tĂ© supĂ©rieure Ă  cinq ans Â» (CGCT, art. L. 2122-35).

10 RĂ©p. min., QE n° 18975, JO SĂ©nat du 19 novembre 2020, p. 5389 : « ThĂ©oriquement, un Ă©lu ayant assurĂ© une petite partie de ces dix-huit annĂ©es comme maire et l’essentiel comme conseiller municipal d’opposition, peut prĂ©tendre Ă  l’ honorariat. Dans le mĂȘme temps, des maires l’ayant Ă©tĂ© durant deux mandats complets, Ă©lus deux fois sur leur nom, ne peuvent alors y prĂ©tendre Â».

11 RĂ©p. min., QE n° 18975, JO SĂ©nat du 1er juillet 2021, p. 4101.

12 À ce titre, le Gouvernement avait indiquĂ© ne pas ĂȘtre opposĂ© « Ă  engager une rĂ©flexion sur le nombre de mandats nĂ©cessaires pour pouvoir prĂ©tendre Ă  l’ honorariat Â» (RĂ©p. min. QE n° 03873, JO SĂ©nat du 24 juillet 2008, p. 1515). Une telle rĂ©flexion pouvant Ă©ventuellement ĂȘtre engagĂ©e « Ă  l’occasion de la prĂ©paration des prochains textes de nature Ă©lectorale Â» (RĂ©p. min., QE n° 06517, JO SĂ©nat du 19 mars 2009, p. 715).

13 RĂ©p. min., QE n° 35253, JO AN du 14 dĂ©cembre 2004, p. 10041.

14 RĂ©p. min. QE n° 06568, JO SĂ©nat du 9 avril 2009, p. 903.

15 RĂ©p. min., QE n° 35253, JO AN du 14 dĂ©cembre 2004, p. 10041.

16 RĂ©p. min. QE n° 06568, JO SĂ©nat du 9 avril 2009, p. 903.

17 CGCT, art. L. 2122-35 dans sa version en vigueur jusqu’à la modification opĂ©rĂ©e par la loi n° 2004-809 du 13 aoĂ»t 2004.

18 Loi n° 2004-809 du 13 aoĂ»t 2004, art. 13, modifiant l’article L. 2122-35.

19 Circ. n° 2008-03 du 3 mars 2008.

20 RĂ©p. min., QE n° 26562, JO AN du 17 septembre 2013, p. 9728.

21 Circ. n° 2008-03 du 3 mars 2008. En revanche, la condamnation entraĂźnant l’inĂ©ligibilitĂ© permet de remettre en cause ce titre (CGCT, art. L. 2122-35).

22 CGCT, art. L. 2122-35 : « L’ honorariat est confĂ©rĂ© Â», or, selon le Conseil constitutionnel, « l’emploi du prĂ©sent de l’ indicatif [a] valeur impĂ©rative Â» (Cons. const., 17 janvier 2008, n° 2007-561 DC, consid. n° 17) ; CGCT, art. L. 2122-35 : « L’ honorariat ne peut ĂȘtre refusĂ© par le reprĂ©sentant de l’État dans le dĂ©partement Â» sauf « si l’ intĂ©ressĂ© a fait l’objet d’une condamnation entraĂźnant l’ inĂ©ligibilitĂ© Â».

23 RĂ©p. min., QE n° 27318, JO AN du 16 septembre 2008, p. 8052 ; RĂ©p. min., QE n° 05101, JO SĂ©nat du 18 septembre 2008, p. 1894.

24 Ibid.

25 À titre d’exemple, il a Ă©tĂ© prĂ©cisĂ© que si les maires et adjoints peuvent obtenir une carte d’identitĂ© Ă  barrement tricolore leur permettant d’attester leurs responsabilitĂ©s municipales, son « existence n’est justifiĂ©e que parce que les intĂ©ressĂ©s ont la qualitĂ© d’officiers de police judiciaire. Au demeurant, elle ne peut ĂȘtre dĂ©tenue par eux que tant qu’ ils exercent effectivement les fonctions correspondantes. L’ honorariat ne constituant pas une fonction Ă  laquelle serait attachĂ©e la qualitĂ© d’officier de police judiciaire, il ne peut ĂȘtre envisagĂ© de dĂ©livrer un document prĂ©sentant les mĂȘmes caractĂ©ristiques aux maires honoraires Â» (RĂ©p. min., QE n° 02579, JO SĂ©nat du 23 octobre 1986, p. 1499).

26 CGCT, art. L 2122-35.

27 CGCT, art. L. 2122-35.

28 CGCT, art. L. 2122-35, applicable sur renvoi de l’article L. 5211-2 du mĂȘme code.

29 CGCT, art. L. 5211-2.

30 RĂ©p. min., QE n° 05226, JO SĂ©nat du 15 juillet 2010, p. 1867.

« Les dispositions rĂ©gissant l’honorariat

ont vocation Ă  ĂȘtre transposĂ©es aux

fonctions exécutives intercommunales »

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264 ‱ oct — 21

Rennes MĂ©tropole se lance dans une dĂ©marche originale. Mi-juillet, elle avait recrutĂ© pas moins de 2000 habitants volontaires pour une expĂ©-rimentation Ă  l’accompagnement personna-

lisĂ© au changement de comportements en matiĂšre de mobilitĂ©. Celui-ci figure parmi les quatre grands axes de son plan de dĂ©placement urbain (PDU), adoptĂ© dĂ©but 2020 avec pour finalitĂ© de rĂ©duire la place de la voiture. « Dans tous les territoires, deux tiers des dĂ©placements font moins de 3 km et s’effectuent en voiture dans 40 % des cas, souligne Matthieu Theurier, vice-prĂ©-sident de Rennes MĂ©tropole dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la MobilitĂ© et aux Transports. Notre opĂ©ration veut montrer que des alternatives existent, ne passant pas forcĂ©ment par de nouvelles infrastructures Â». Le facteur humain du chan-gement de comportements apparaĂźt donc essentiel. D’oĂč l’importance d’une expĂ©rimentation Ă  grande Ă©chelle qui se donne les moyens pour rĂ©ussir, par l’im-portance du panel retenu, sa diversitĂ© et, encore plus, l’accompagnement personnalisĂ© des volontaires.

Adopter des Ă©cogestesElle se dĂ©roule sur trois secteurs bien diffĂ©rents en termes d’offre de mobilitĂ©  : un quartier en cƓur urbain, une commune en premiĂšre pĂ©riphĂ©rie et une autre plus Ă©loignĂ©e. MenĂ©e avec le prestataire E3D Environnement, l’expĂ©rimentation va durer un an et favoriser l’adoption de pratiques plus respectueuses de l’environnement, notamment en matiĂšre de dĂ©pla-cements. Matthieu Theurier cite l’absence de bou-chon durant la crise sanitaire, en juin 2020, grĂące Ă  une rĂ©duction de 10 % de la circulation routiĂšre sur la mĂ©tro-pole due au tĂ©lĂ©travail. De quoi faire rĂ©flĂ©chir !

Tout a dĂ©marrĂ© au printemps dernier par un courrier envoyĂ© Ă  tous les foyers des secteurs sĂ©lectionnĂ©s pour leur expliquer l’opĂ©ration et le besoin de recru-ter des volontaires. S’en est suivi un dĂ©marchage en porte Ă  porte qui a bien fonctionnĂ©. ConcrĂštement, il leur est proposĂ© d’adopter des Ă©cogestes suivant leurs prĂ©dispositions. Les premiers s’effectuent sur les thĂšmes de leur choix : Ă©nergie, eau, dĂ©chets, mobilité  « DĂ©libĂ©rĂ©ment, nous avons privilĂ©giĂ© une porte d’en-trĂ©e environnementale plus large, explique Matthieu Theurier. Il s’agit d’avoir une dĂ©marche progressive et

globale pour faire Ă©voluer les mentalitĂ©s et les habi-tudes Â». Quelques exemples d’écogestes : coller un autocollant stop-pub sur sa boĂźte aux lettres ; refuser les sacs dans les boutiques ; faire un trajet court Ă  pied plutĂŽt qu’en voiture ; tester le covoiturage deux fois par semaine
 D’autres en cours d’élaboration seront pro-posĂ©s Ă  la rentrĂ©e. Ils varient selon les secteurs afin de s’adapter Ă  leurs spĂ©cificitĂ©s. Chaque volontaire s’en-gage sur trois Ă©cogestes qui au fil du temps seront plus engageants. Signe encourageant : 74 % des volontaires ayant identifiĂ© un trajet court effectuĂ© en voiture ont dĂ©cidĂ© de le faire Ă  pied ou Ă  vĂ©lo.

Un suivi rĂ©gulierE3D Environnement effectue un suivi tĂ©lĂ©phonique avec chaque volontaire toutes les six semaines. Ils dis-posent aussi d’une plateforme dĂ©diĂ©e et bientĂŽt de temps collectifs d’échanges. À cela s’ajoute un comitĂ© de suivi rĂ©unissant tous les deux mois les trois com-munes concernĂ©es, les services de la mĂ©tropole et le prestataire. À terme, l’objectif est que les 2 000 per-sonnes adoptent naturellement des pratiques plus Ă©coresponsables, en particulier dans le domaine des mobilitĂ©s.

Au final, l’expĂ©rimentation montrera si la mĂ©thode d’ac-compagnement amĂšne bien les habitants Ă  changer leurs habitudes dans leur vie quotidienne. Si c’est le cas, l’outil pourra ĂȘtre dĂ©ployĂ© de façon plus massive. « Notre ambition est de gĂ©nĂ©rer de nouveaux comportements qui puissent convaincre et concerner progressivement toute la population Â», espĂšre Matthieu Theurier. CoĂ»t de l’opĂ©ration : 300 000 euros. Rendez-vous fin 2022 pour voir la concrĂ©tisation des premiers rĂ©sultats.

PHILIPPE POTTIÉE-SPERRY

RENNES MÉTROPOLE : 2 000 VOLONTAIRES POUR CHANGER D’HABITUDES DE DÉPLACEMENTUNE EXPÉRIMENTATION D’UN AN MENÉE SUR TROIS SECTEURS ACCOMPAGNE LES HABITANTS DE RENNES MÉTROPOLE (BRETAGNE) DANS LE CHANGEMENT DE LEURS COMPORTEMENTS EN MATIÈRE DE MOBILITÉ. LA PREUVE QUE LA SOLUTION NE PASSE PAS UNIQUEMENT PAR DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT.

RETOUR D’EXPÉRIENCE

En chiffres

43 communes

450 000 habitants

112 conseillers

communautaires

Une superficie de

704,94 kmÂČ

« L’accompagnement des volontaires passe par un suivi tĂ©lĂ©phonique toutes

les six semaines »

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Territoire

Territoirei n t e r c o m m u n a l i t Ă© s

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Elle rassemble plus de 800 collectivitĂ©s regroupant 60 millions d’habitants en France continentale et d’outre-mer. La FNCCR accompagne les collectivitĂ©s dans leur stratĂ©gie de dĂ©ploiement des rĂ©seaux trĂšs haut dĂ©bit fixes et mobiles ainsi que des objets connectĂ©s. Elle Ɠuvre pour une meilleure gestion, utilisation et sĂ©curisation des donnĂ©es par les collectivitĂ©s, dans le cadre de leurs missions de service public.

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