dossier pedagogique

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L'Analphabète L'Analphabète Agota Kristof Niveaux conseillés : 3 e (éventuellement 1 e ) Ce récit conviendrait à une classe de 3e, (textes autobiographiques et récits de vie) ainsi qu’à une classe de première (objet d’étude : le biographique, malgré la facture peu complexe du récit). Il constitue un support idéal pour une réflexion sur le discours autobiographique, et on y voit comment le narratif s’associe à l‘argumentatif, ce qui est au cœur du programme de 3 e . L’objectif sera de sensibiliser les élèves aux aspects du texte autobiographique et d’aborder, à travers un texte francophone dont le sujet même est l‘écriture de l’œuvre et la difficulté à écrire dans une langue non maternelle, à la fois l’étude de l’expression de soi et la prise en compte de l’expression d’autrui. Œuvre dont l'analyse se trouve facilitée par un découpage en courts chapitres, récit d'une expérience personnelle et témoignage argumenté, L'Analphabète répond bien à un des objectifs du programme de 3 e . Présentation L'auteure Agota Kristof, (1935), romancière et dramaturge, se fait connaître en 1987 par la publication d'une œuvre qui obtient un succès immédiat et sera traduite en 33 langues, Le Grand Cahier. Par la suite elle continue à écrire des livres, rares, peu bavards et d'un inquiétant humour noir, qui mettent en scène des personnages insolites, souvent des déracinés s'interrogeant sur leur identité, leur enfance. Elle naît à Csikvand, dans un petit village de Hongrie (pays qui, à partir de 1945, fait partie du bloc de l'Est « communiste » sous influence soviétique) où son père est instituteur et sa mère directrice d'école ménagère. Quand elle a neuf ans, ses parents s'installent dans la ville de Köszeg où se dérouleront plus tard tous ses romans. Elle y poursuit ses études et obtient un bac scientifique – « j'aimais beaucoup les maths ». Elle épouse son professeur d'histoire et comme ses parents ont peu d'argent et que l'Université est très loin, à Budapest, elle travaille en usine. En 1956, elle se voit contrainte, avec son enfant de quatre mois et son mari, impliqué dans l'insurrection de Budapest contre la main mise soviétique, de fuir et s'exiler en Suisse romande, où elle vit encore aujourd'hui. Elle regrettera de s'être mariée à 18 ans et d’avoir été obligée de quitter la Hongrie : jamais son succès ne cicatrisera cette blessure. A son arrivée à Neuchâtel, Kristof travaille durement, dans une usine de montres, tombe malade mais arrive parfois à prendre quelques notes pour écrire plus tard, le soir, chez elle. Elle garde de cette période sombre des souvenirs « pires que la guerre », dit-elle. Le passage au français est difficile, surtout en usine, car on ne parle pas au travail ; elle apprend un peu la langue avec sa fille et c'est cinq ans plus tard que la Ville de Neuchâtel lui octroie une bourse pour apprendre le français. Elle commence alors à traduire ses poèmes écrits en hongrois à l'âge de treize ans et à écrire en français. Un ami l'aide à corriger ses erreurs de langue. Ses pièces sont jouées dans la région et passent aussi à la Radio romande. Peu à peu, Agota Kristof s’empare du français. Elle découvre surtout son style : des dialogues à la fulgurante simplicité. Puis, dans le désir de raconter son enfance pendant la guerre, dont elle parlait souvent à ses enfants, elle se lance dans l’écriture de son premier roman, Le Grand Cahier , couronné aussitôt du Prix européen de l'A.D.E. L.F (Association des Écrivains de Langue Française, qui rassemble plus de 1500 écrivains des cinq continents ) . Cet ouvrage constitue la première partie d’une trilogie qui décrit l’histoire de deux frères, trilogie à facettes multiples qui se poursuit en 1990 avec La Preuve et Le Troisième Mensonge (Prix Livre Inter en 1992). S’y mêlent, sans qu’on puisse toujours les distinguer, fiction, réalité et mensonge. L’auteur y parle d'éducation (chapitres sur la rédaction, la lecture), de regard sur le monde, de point de vue,

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L'Analphabète de Agota Kristof (récit autobiographique)

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L'AnalphabteL'AnalphabteAgota KristofNiveaux conseills : 3e (ventuellement 1e)Cercit conviendrait une classe de 3e, (textes autobiographiques et rcits de vie) ainsi qu une classe de premire (obet dtude ! le biograp"ique, malgr la facture peu comple#e du rcit)$ %l constitue un support idal pour une rfle#ion sur le discours autobiograp"ique, et on & voit comment le narratif sassocie l'argumentatif, ce qui est au c(ur du programme de 3e$)obectif sera de sensibiliser les lves au# aspects du te#te autobiograp"ique et daborder, travers un te#te francop"one dont le suet m*me est l'criture de l(uvre et la difficult crire dans une langue non maternelle, la fois ltude de le#pression de soi et la prise en compte de le#pression dautrui$+uvre dont l,anal&se se trouvefacilite par un dcoupage en courts c"apitres, rcit d,une e#prience personnelle et tmoignage argument, L'Analphabte rpond bien un des obectifs du programme de 3e$ PrsentationL'auteureAgota Kristof, (-.3/), romancire et dramaturge, se fait conna0tre en -.12 par la publication d,une (uvre quiobtient un succs immdiat et sera traduite en 33 langues, Le Grand Cahier$ 3ar la suite elle continue crire des livres, rares, peu bavards et d,un inquitant "umour noir, qui mettent en scne des personnages insolites, souvent des dracins s,interrogeant sur leur identit, leur enfance$4lle na0t Csi5vand, dans un petit village de 6ongrie (pa&s qui, partir de -.7/, fait partie du bloc de l,4st 8 communiste 9 sous influence sovitique) o: son pre est instituteur et sa mre directrice d,cole mnagre$ ;uand elle a neuf ans, ses parents s,installent dans la ville de K 8 ,aimais beaucoup les mat"s 9$ 4lle pouse son professeur d,"istoire et comme ses parents ont peu d,argent et que l,?niversit est trs loin, @udapest, elle travaille en usine$ 4n -./A, elle se voit contrainte, avec son enfant de quatre mois et son mari, impliqu dans l,insurrection de @udapest contre la main mise sovitique, de fuir et s,e#iler en Buisse romande, o: elle vit encore auourd,"ui$ 4lle regrettera de s,*tre marie -1 ans et davoir t oblige de quitter la 6ongrie ! amais son succs ne cicatrisera cette blessure$A son arrive Ceuc"Dtel, Kristof travaille durement, dans une usine de montres, tombe malade mais arrive parfois prendre quelques notes pour crire plus tard, le soir, c"e= elle$ 4lle garde de cette priode sombre des souvenirs 8 pires que la guerre 9, ditEelle$ )e passage au franFais est difficile, surtout en usine, car on ne parle pas au travail G elle apprend un peu la langue avec sa fille et c,est cinq ans plus tard que la Hille de Ceuc"Dtel lui octroie une bourse pour apprendre le franFais$ 4lle commence alors traduire ses pomes crits en "ongrois l,Dge de trei=e ans et crire en franFais$ ?n ami l,aide corriger ses erreurs de langue$ Bes pices sont oues dans la rgion et passent aussi la Iadio romande$3eu peu, Agota Kristof sempare du franFais$ 4lle dcouvre surtout son st&le ! des dialogues la fulgurante simplicit$ 3uis, dans le dsir de raconter son enfance pendant la guerre, dont elle parlait souvent ses enfants, elle se lance dans lcriture de son premier roman, Le Grand Cahier, couronn aussitJt du 3ri# europen de l,A$K$4$ )$L (Association des Mcrivains de )angue LranFaise, qui rassemble plus de -/NN crivains des cinq continents ) $ Cet ouvrage constitue la premire partie dune trilogie qui dcrit l"istoire de deu# frres, trilogie facettes multiples qui se poursuit en -..N avec La Preuve et Le Troisime Mensonge (3ri# )ivre %nter en -..O)$ B& m*lent, sans quon puisse touours les distinguer, fiction, ralit et mensonge$ )auteur & parle d,ducation (c"apitres sur la rdaction, la lecture), de regard sur le monde, de point de vue, c"aque enfant racontant son "istoire sa manire, partir de ce qu,il a vcu et intrioris$ Pais elle vite toute description et tout sentiment pour s,en tenir au# faits (bannir toute motion, car trop forte, elle serait la limite du supportable)$ 3armi leurs multiples preuves d,endurcissement, les umeau#, dans Le Grand Cahier, font aussi un e#ercice de composition, qui consiste supprimer tout sentiment de leurs crits, et donc dire non pas 8 nous aimons les noi# 9, mais 8 nous mangeons beaucoup de noi# 9, non pas 8 QrandEPre ressemble une sorcire 9, mais 8 les gens appellent QrandEPre la Borcire 9$ Cet apprentissage mime la dmarc"e d,criture de l,auteur, quand elle rdige cette (uvre$4n -../, avec son court et sombre roman, Hier, Agota Kristof dsire parler aussi de son arrive en Buisse, de la vie des rfugis, de ses compatriotes, de la souffrance des 6ongrois en e#il, des suicides, du travail lusine ! tout ce qu,elle a alors vcu$ Bon "ros Robias est e#il comme elle et survit comme il le peut dans son pa&s daccueil ! malaise face la socit, le#il, la vie, qui na plus de sens$)es m*mes t"mes reviennent inlassablement ! la sparation, la duplicit, lcriture comme e#utoire dans un dcor rtrci$ Ke l4urope dc"ire, la 3etite ville, puis la famille dans ses trois premiers romans, on passe avec Hier lindividu$ Hier, qui se terminait par ce terrible aveu de son narrateur !9 Se n,cris plus 8 , s,ouvrait sur un petit pome nostalgique plac en e#ergue !9 6ier tout tait plus beau T la musique dans les arbres T le vent dans mes c"eveu# T et dans tes mains tendues T le soleil$9 Ces m*mes vers figurent presque mot pour mot dans Un rat qui passe, l,une des quatre pices runies en -..1 en un volume, LHeure grise et autres pies$ Ke m*me, ils viennent clJturer l,un des c"apitres de L'Analphabte, 8 3omes 9 $Kristof revient alors son genre de prdilection, le t"Dtre ! criture minimale, p"rases courtes, s&nta#e nue, dialogues rduits l,essentiel, absence d,adectifs G m*me conomie de mo&ens ici que dans ses romans$ 3uis elle se tait durant presque -N ans, recluse dans son modeste appartement de Ceuc"Dtel, elle tourne le dos au succs$ 4t prtend m*me ne plus vouloir crire G 8 Cest en devenant rien du tout quon peut devenir crivain 9 m*me si 8 Uui, il ne faut vivre que pour lcriture$ 9 Cependant, en ONN/, parait C'est!gal, un recueil de vingtEcinq nouvelles souvent dune page ou deu#, que l,on parcourt comme un c"emin onc" de morts, relles ou s&mboliques dans les sparations, attentes devant le tlp"one ou la bo0te au# lettres, de personnes amais revenues$ Ke petits morceau# dfaits un peu tristes, avec partout le m*me pa&sage ! 8 des c"amps morts et boueu# 9, 8 des maisons vides, des villes et rues dsertes 9$Agota Kristof nest ni une acadmique, ni une 8 culturelle 9$ Kes rfrences et du milieu artistique, elle se mfie comme Sean 3aul"an se mfiait des critiques$ 3our cette femme que rien nest parvenu emp*c"er dcrire, qui crivait sous les bombes et les bruits de bottes, la littrature na rien dun e#ercice de st&le ! elle est la vie m*me$ C,est ce qu,elle nous dit dans ce court rcit autobiograp"ique, "aletant, distanci et cruel ! son souvenir de la guerre, li l,enfance para0t plus dou# que la vie en e#il$ Ainsi para0t enfin en ONN/ L'Analphabte$ Le rcitKans ce petit rcit, L'Analphabte, sousEtitr "!it autobiographique, Agota Kristof nous parle essentiellement de l,criture et de ses efforts pour apprendre et crire dans une langue qui n,est pas la sienne$ Ce qui l,amne revenir en arrire, au# moments "eureu# de l,enfance, pour dire pourquoi et comment elle a dV c"anger de langue$9 Mcrire, cest presque suicidaire9 G en l,coutant dans cette (uvre brve, on sent une femme dc"ire, en qu*te de cette part delleEm*me que l6istoire lui a retire et dont lcriture e#igeante, douloureuse, lui permettrait de retrouver trace ! sa sparation avec sa ville de K l,criture pour autrui avec argumentation (implication et engagement en e#primant opinion, conviction, motion) > on peut proposer au# lves d,crire une page de ournal d,association de lutte contre les discriminations ou organiser un dbat ce suet$ 3. Une r!le&ion sur les langues et les critures comme d#eloppement ducati! -esprit ci#i)ue,moral et social.Un amnera les lves s,interroger sur l,ide reFue de la valeur aoute du monolinguisme (le bilinguisme comme emp*c"eur d,identit) et circonscrire le fondement de ce ugement, en soulignant la ncessit de l'apprentissage de la langue maternelle et de celle du pa)s d'accueil, sans e#clure pour autant le bilinguisme, souvent regard c"e= les migrants comme une langue 8 d,origine 9 surEvalue et entravant l,apprentissage du franFais$Un passera en revue les valeurs de cito)ennet rattac"es au# lieu# de la langue maternelle (Pairies, tribunau#, coles, vie quotidienne) G on proposera une tude de l,image que les lves ont des langues des autres en les informant d,abord de la diversit des langues de Lrance, dont certaines nonEterritorialises (l,arabe, le turc) G s,en suivra une r!lexion sur langue et territoire (on peut faire couter la c"anson de Pa#ime )e Lorestier 8 C quelque part 9 ) G parler le franFais ou le tibtain comme langue maternelle n,est pas indiffrent de m*me que na0tre en 4urope occidentale en Afrique ou en Asie (mettre en (uvre distance et relativisation)$Un pourra apporter un document sur les langues en Lrance (@reton, @asque, Alsacien, Uccitan) passer des e#traits du film sur le C"ti, etc$ et faire faire des rec"erc"es pour e#pliquer ces diffrences et ces maintenances G on voquera l,Mdit de HillersECotteret 8 unifiant 9 la Lrance avec la langue d,U_l, les moments dans l,"istoire o: la langue franFaise est dclare unificatrice et voquer sa place dans la constitution de la nation$ Un amnera les lves identifier les pa&s qui ont plusieurs langues officielles (Bingapour, 3a&s d,Afrique), bilingues ou trilingues (Buisse, @elgique) avec flas" sur les problmes linguistiques et territoriau# actuels susceptibles de conduire des partitions$3aralllement, le travail sur le c"apitre L'Analphabte pourra *tre approfondi en mettant l,obectif sur la valeur de l'crit dans nos socits littraties$ Bi certains considrent l,apprentissage de la lecture comme un apprentissage naturel, pouvant merger spontanment au contact de l,crit (conception ne tenant pas compte de l,influence dterminante de l,environnement et du rJle fondamental que les adultes ouent dans les dbuts de l,apprentissage de l,crit), l,une des consquences de la mondialisation des activits qui caractrise le \\%e sicle est que, partout travers le monde, les ducatrices de garderie et de maternelle font face un nombre croissant d,en!ants de cultures et de langues di!!rentes et dont la langue d,ducation n,est pas leur langue maternelle$ 3our & faire face avant les dbuts de l,enseignement s&stmatique de la lecture et de l,criture, il importe que tous les enfants aient les m*mes c"ances d,acqurir les pralables l,apprentissage de l,crit, c,estE Edire !a) le m*me niveau de conscience de l,crit Gb) le m*me niveau de connaissance des lettres de l,alp"abet Gc) la capacit de reconna0tre des logos et des mots familiers de leur environnement Gd) le m*me niveau de dveloppement de la conscience p"onologique Ge) le m*me niveau de motivation utiliser et apprendre l,crit$Kans le c"apitre 8 ),Analp"abte 9, l,accent est mis sur di!!rence entre langue orale et crite, l,apport incontournable de l,crit et la 8 mission 9 littraire de l,crivain, c"o artistique au proet rpublicain de la fin du \%\e sicle ! former des cito&ens sac"ant lire et crire$ Un pourra considrer le dveloppement des critures autobiographiques et des rcits de vie actuels comme un proet correspondant trois obectifs ! linguistique, culturel et social (dvelopper l,esprit civique et moral et l,apprentissage de la langue franFaise G solliciter le vcu et duquer le regard au# valeurs du quotidien, ancrer les scnarios de lecture)$Un rappellera aussi comment pour la narratrice la dcouverte de la multiplicit linguistique, vcue dans un parcours impos, de l,cole la vie politique, est s&non&me de pouvoir coerciti! et on amnera les lves lucider cette dtestation pour les langues non maternelles (pouvoir rel et pouvoir s&mbolique ! langues de l,occupant, langues de l,"istoire d,un pa&s partag, enva"i, colonis) pour leur faire prendre conscience de ce qui ne va pas de soi (si on avait perdu la dernire guerre, peutE*tre que nous tous parlerions l,Allemand auourd,"ui)$ Ainsi pour l,auteurEnarrateur, qui on peut s,identifier, le monolinguisme est d,une certaine faFon s&non&me de bon"eur (enfance en "ongrois et langue secrte partage avec son frre) progressant vers un tonnement face la langue de l,autre (celle des t=iganes 8 on disait que les t=iganes parlaient une autre langue 9, 8 ce n,tait pas une vraie langue 9, 8 une langue inventequ,ils parlaient entre eu#pour que les autres ne puissent pas comprendre 9), qui va faire place un dni de la langue trangre (russe, allemand), de celle de l,e#il, intrieurement de celle de l,criture (franFais)$Un pourra e#poser les lves des langues trangres plus rares que celles qu,ils tudient d,"abitude (anglais, allemand, espagnol) comme le &iddis", le romani, le c"inois, avec des c"ansons, des te#tes, des tmoignages (c"ansons en Yiddis", artistes "ongrois, e#trait de film en c"inois etc$)$ Un leur fera couter du "ongrois, pour les amener s,interroger sur les parents entre les langues et leur degr de difficult (langues romanes, langues finnoEougriennes) et on s,appuiera sur ce te#te pour rflc"ir au# finalits de l,apprentissage de la langue trangre et au# utilisations de certaines langues ou 8 parlers 9 (4spranto, argots, langue des eunes)$Un proposera une rdaction sur le vcu de l,apprentissage d,une langue trangre scolairement, familialement ou politiquement dans le cadre de l'expression de soi dans le rcit$7roupements de textes,e construire en crivant dans la langue de l'autre : appartenance" autobiographie et cration littraireKe nombreu# crivains, comme l,indique le titre de cette collection, ont des parcours 8 francop"ones 9, venant d,autres langues, ils crivent leurs (uvres en franFais$)a cration littraire peut profiter de ce double 8 e 9, de ce regard renouvel sur le franFais G le c"oi# de la langue d,criture apporte une surconscience linguistique o: va se dplo&er une r!lexion sur soi dans une langue . rnove /0 Cette crativit met par ailleurs en relief la comple#it d,une identit o: l,htrognit devient la norme$)es te#tes que nous allons citer insistent sur une lecture plusieurs niveau# du monde, intgrant une rappropriation des origines ! pour construire une personnalit, une identit culturelle, les auteurs, dans ces e#traits nous font prendre conscience de plusieurs modles et stratgies possibles$Pais si l,individu au# rfrences multiples devient acteur de sa propre culture, la notion d'exil reste au centre de ces e#priences quelles qu,elles soient, comme le formule Claude 4steban dans Le Partage des mots$ 8 Beule l,e#prience assidVment vcue d,une tranget, diraiEe d,une altrit sa propre langue, peut rendre compte, au plus profond de l,esprit, de la notion d,e#il 9$8hanger de langue conduit alors voir et penser le monde di!!remment$ Ce passage d,un idiome un autre, devient un rvlateur de la 8 pluralit et du nomadisme identitaire 9, de l,affirmation des identits dans une culture mondiale mergente$Ces rcits autobiograp"iques soulignent la di!!icult d'accder une identit reconnue, une place dans la socit, si on n,en possde ni la langue, ni les codes$ %nsistant sur la gense des situations d,e#il, soulevant la question de la langue maternelle enfouie et de la difficult de la construction de l,identit, l,criture crative dans ces rcits de vie, constituera le fil conducteur de ce groupement de te#tes$Ces te#tes conviendraient une classe de 3e et 7e (altrit) mais aussi de -re dans le cadre de l,tude du biographique G les lves sont dsensibiliss la question du lien entre c"angement de langue et parcours biograp"ique$)es auteurs c"oisis disent tous combien ils ont t confronts au# malentendus, et durant le moment o: ils l,ont fait , mais insistent surtout sur l,importance de la langue maternelle et de la crativit littraire du plurilingue$Cous n,avons pas retenu de te#tes faisant partie de l,ancienne aire francop"one, de ces pa&s coloniss o: l,tude de la langue franFaise tait un titre ou un autre obligatoire G mais plutJt des crivains a&ant c"oisi le franFais pour des raisons politiques, sociales ou plus personnelles G nous cartons ainsi des te#tes o: le ressentiment ou la rfle#ion politicoE"istorique pourraient voiler la difficult de tout apprentissage de la langue et surtout de la culture de l,Autre, dans la position d,e#il ou d,e#patri$ 8es crivains que nous avons slectionns n'taient pas bilingues avant l'ge adulte$Le degr de di!!icult des textes est signal par des astrisques01. Les te&tes99 Nanc) :uston" /ord perdu suivi de +ou0e 1rance, Actes Bud, -... (p$ -AE-2 de 8 P*me si e vis en Lrance 9 usqu,8 ),enfance, proc"e ou lointaine est touours en nous$ 9)e premier e#trait, d,une certaine faFon, contient tous les autres en une sorte de matrice du genre ! on va rapproc"er l,obectif pour regarder de prs cet 8 trange plurilingue e#il 9$Kans cet essai autobiograp"ique, l,auteure, ne Calgar& au Canada nous parle de construction identitaire et de 8 l,effra&ant magma de l,entreEdeu# langues 9$ 4lle pose clairement la question ! comment se construitEon comme individu "ors la langue maternelle W4lle nous raconte combien il tait difficile pour elle, l,anglop"one, son arrive en Lrance, ON ans, d,entendre des enfants parler dans la rue sans comprendre un seul de leurs mots G elle dcrit l,ambigu6t linguistique, l,loignement de sa propre langue, de son pa&s, de sa famille comme une prise de conscience identitaire que peut prouver tout bilingue en pa&s tranger$ 8 @ien avant que la maladie d,Al="eimer ne s,installe, nous sommes une construction, une "istoire pleine de trous, un livre au# pages arrac"es$ C,est vrai de tout un c"acun mais (lil me semble qu,on commence avoir le plus beau score) les e#patris s,en rendent compte plus rapidement que les autres$ 9 (p -NN) (plus rapidement que ceu# qu,elle appelle les 8 impatris 9)),intr*t du premier c"apitre 8 Urientation 9 consiste en la profondeur de la r!lexion sur la pluralit de l'identit partir d,une enfance 8 d,ailleurs 9 o: l,auteure interroge les notions d,espace, de temps, d,appartenance, d,origine, et anal&se les reprsentations de 8 l,tranger 9, dans un eu de miroir entre soi et l,autre$4lle fait surgir, se penc"ant sur sa gnalogie, dans une interrogation toute proustienne, le cJt enfoui de la continuit de l';tre, sa multiplicit, affleurant peine la conscience, le plus souvent ignore, qui fait vaciller l,identit$ 8 ;ui sommesEnous alors W si nous n,avons pas les m*mes penses, fantasmes, attitudes e#istentielles, voire opinions, dans une langue et dans une autre W 9 (p$/O)4lle porte au our ce qui est radicalement d,ailleurs mais que tout le monde possde$ 8 Ur rien ne ressemble l,enfance$ Un n,en a pas deu# 9$ 8 Un peut confrer au# *tres d,origine trangre la nationalit franFaise %ls ne seront amais franFais parce que personne ne peut leur donner une enfance franFaise 9$ 3lus que la langue, le temps vcu dans la vie antrieure des premires annes reste un bien inalinable ! 8 )es e#ils, eu#, sont ric"es$ Iic"es de leurs identits accumules et contradictoires$ 4n fait nous sommes tous multiples, ne seraitEce que pour cette raisonEl! que nous avons t enfants puis adolescents G ne le sommes plus G le sommes encore$ 9 (p$ -.)Pais l,auteure dit aussi que trs vite, elle s,est dcouvert en franFais une libert, qui a dcid de son criture, celle de s'inventer loin de son pa)s natal, en crivant dans une langue diffrente$Kans ce processus de construction identitaire, de retour sur la langue maternelle lie l,enfance, l,criture et la lecture constituent les ressources essentielles sur lesquelles s,appu&er pour c"apper au# visions rductrices des mondes binaires ! 8 )e roman qu,on en lise ou qu,on en crive nous rappelle cette libert et son importance e#tr*me$ %l s,agit de la libert ! celle de ne pas se contenter d,une identit (religieuse, nationale, se#uelle, politique) confre la naissance$ 9 (p$ -N/)9 invite au dtour par la culture de l,autre, pour comprendre mieu# la sienne et faciliter le dialogue interculturel$%l dut cependant traverser une asse= longue priode dadaptation marque par le dnuement et la solitude mais son orientation premire vers la traduction (celle des grands potes franFais en c"inois et des potes c"inois en franFais) lui permet de dvelopper des comparaisons et des r!lexions sur les langues" les cultures et l'esthtique$Kans ce petit essai biograp"ique en forme d,"&mne la langue franFaise et celle dont il est originaire, le c"inois, il pose, ds la premire page cette ncessit de dialoguer$ 8 )e destin a voulu qu,partir d,un certain moment de ma vie, e sois devenu porteur de deu# langues, c"inoise et franFaise au c(ur de mon aventure linguistique oriente vers l,amour pour une langue adopte, trJne un t"me maeur ! le dialogue 9$ Cette t"matique souligne le rapproc"ement des langues et la comE pr"ension de l,autre dans sa diffrence$ )es deu# langues ne s,affrontent pas mais parlent ensemble ! 8 ,ai opt finalement pour une des deu# langues, l,adoptant comme outil de cration, sans que pour autant l,autre, celle dite maternelle, soit efface purement et simplement 9$ C,est en cela l,essence de ce proet ! veiller dvelopper une thique de la relation$ Un pourrait se saisir de cette vision pour s,interroger plus largement sur les apprentissages, rela&s par une cole attentive enseigner le 8 respect de l,Autre dans ses diffrences 9$ 2. La bibliographie commente1 8laude Csteban" Le Partage des mots" Paris" 7allimard" . L'un et l'autre /" 1DDE0Kans un de ses plus rares ouvrages en prose, Claude 4steban, de pre espagnol et de mre franFaise, partag entre deu# idiomes, est marqu par le sentiment douloureux d%une division et d%un exil dans le langage, qui se trouve la source m*me de sa vocation potique$ %l retrace cette e#prience dans Le Partage des mots, sorte dessai autobiograp"ique sur le langage o: il parle de 8 limpossible bilinguisme 9, qui le mnera pourtant lcriture potique et au c"oi# dune langue, le franFais$ Komin par ce sentiment dun 8 partage 9, il aura pour souci de 8 rassembler lpars 9, de dpasser les sparations, et ainsi de runir posie et peinture, de traduire et donner lire les posies trangres en franFais, dcrire pour retrouver un lien immdiat entre soi et le monde sensible$ ;uelques lectures de cet auteur pourront clairer d,un our plus potique la question du bilinguisme$1 Fing 8hen" Les lettres chinoises" Gabel" Livre de poche" 1DD30Mcrivaine sinoEqubcoise ne B"ang"ai en -.A-, elle & poursuit ses tudes universitaires usqulobtention de sa licenceEsElettres franFaises$ Uutre le dialecte de sa rgion et le mandarin, elle a appris le russe, litalien, langlais et le franFais$ 4n -.1., elle vient tudier au dpartement de langue franFaise de l?niversit Pac Qill$ 3our tromper la nostalgie de sa C"ine natale, elle se met lcriture usqu& consacrer dou=e "eures par our$ )orsquelle commence ses ournes, elle se laisse bercer par la musicalit des te#tes de Parcel 3roust quelle lit "aute voi#$ Bon premier roman, La M!moire de leau% relate l"istoire de la C"ine contemporaine travers les &eu# de femmes de plusieurs gnrations$ Bon second, Lettres hinoises a pour suet la correspondance dun eune immigrant sa fiance reste en C"ine, et tmoigne du choc des cultures, du dracinement et de limpossibilit de la communication$ ;uelques lettres pourraient *tre tudies en appui la r!lexion sur l'interculturel et l'expatriation$1 ?min Haalou!" Les 3dentits meurtrires" 7rasset" Paris" 1DDI0C"rtien arabop"one parlant le franFais, Paalouf dans cet essai rempli de lucidit, de logique et d"umanisme, nous questionne sur la notion d%identit et les con!lits qu%elle peut occasionner ! nos socits sontEelles condamnes la violence sous prte#te que tous les *tres nont pas la m*me langue, la m*me foi ou la m*me couleur W 3ourquoi des personnes, naissant dans un pa&s, allant travailler dans un autre et vivant encore ailleurs ne peuventEelles assumer leurs appartenances multiples W 3ourquoi sontEelles constamment mises en demeure de c"oisir l,une ou l,autre W %l tente de nous fournir une rponse ! 8 A cause de ces "abitudes de pense et d,e#pression si ancres en nous tous, cause de cette conception troite, e#clusive, bigote, simpliste qui rduit l,identit entire une seule appartenance 9$ ;uelques lectures d,e#traits permettraient de complter les dfinitions d, identit (ici combinaison d,appartenances, qui voluent au fil de la vie, qui sont propres c"aque individu, et qui sont organises selon une "irarc"ie variable) dont la plus originale est qu,elle serait dfinie par le regard des autres$Kes (uvres critiques figurent dans la bibliograp"ie ciEaprs (Rodorov, Qlissant)$=ocuments et supports complmentaires8hronologie : le ro)aume de :ongrieRlc"arger la carte de la 6ongrie en -.ONRlc"arger la carte de la 6ongrie dauourd"uiIDJ ! naissance de la 6ongrie G arrive des Pag&ars sur le bassin des Carpates et du Kanube, en 3annonie, leur futur territoire (auparavant occup par Bc&t"es, Celtes et Iomains)$1EE111IJK ! ro&aume de 6ongrie et premier roi de 6ongrie, %stvan G en -O7N, les Rartares enva"issent le pa&s, dtruisant les villes naissantes de @uda et de 3est$L>e ! rgne de Pat&as Corvin G @uda devient le centre intellectuel et artistique de l,4urope centrale G l,4mpire ottoman essa&e de s,tablir en 6ongrie$L>Me ! invasion turque (victoire de Boliman -er le Pagnifique contre l,arme "ongroise ! bataille de Po"acs en -/OA) usqu,la libration en -A1A par les 6absbourg qui est en fait une nouvelle domination$L'empire d'?utriche1:ongrie1KE311K11 ! guerre d,indpendance mene par le prince Ia5oc=i et reconnaissance de l,autonomie "ongroise dans la monarc"ie autric"ienne$1INI ! rvolution antiE6absbourg (Kossut" et 3et entre les mondes germanique, slave et latin > dont la faible superficie ne reflte ni la longue "istoire ni le grand ra&onnement$ Aprs -./A, llaboration dun 8 modle "ongrois 9 de socialisme, qui apparaissait moins rigide et plus ouvert lUccident, en avait fait le moins isol des satellites de Poscou$ )e c"angement de rgime accompli en -.1.E-..N, la transformation radicale de lconomie, de la politique et de la socit ont mis fin la rupture artificielle et force qui, pendant quaranteEcinq ans, avait toutefois maintenu la 6ongrie lcart du courant maeur de lvolution en 4urope$ Iedevenue totalement indpendante en -.1., la 6ongrie sest insre plus vite que les rpubliques voisines dans le s&stme conomique europen$ Ruelques lments culturels,uggestions de quelques !ilmsE Ta1idermie de Q&. 7ur les ateliers d'criture et rcits de #ie EPort5+olio pour $eunes et adultes labor par le CIK3 de @asseECormandie, Kidier, ONN7 (cf tudes prparatoires au C4CI Coste, Poore, farate, -..2)11. 7ur la situation linguisti)ue du pa%s ECalvet )ouisESean, Le marh! au1 langues% &ssai de politologie linguistique sur la mondialisation% 3lon, ONNO ELrancillon Ioger, Histoire de la litt!rature en Iuisse romande% Lausanne% Mditions 3a&ot, -... 12. 7ur les migration, les migrants, ? les gens du #o%age @ E@lier SeanEPic"el et de Io&er Bolenn, Bisriminations raiales% pour en 'inir% Quide Lrance %nfo, SacobEKuvernet, ONN- ELerne& Alice, Gre et d!nuement Ghistoire qui se d!roule dans le monde des gitans et de la leture/% S,ai lu, -... E3ascali Adrien, &loge du migrant% )ausanne, ),Aire, -.17 EHaillant 4mmanuel, L'immigration% Les essentiels% Pilan, ONN- Efarate Qenevive (sous la direction de), Langues% 1!nophobie% 1!nophilie dans une &urope multiulturelle, CCK3, Kocuments, actes et rapports pour l,Mducation, ONN- ,itographie1. Auel)ues sites !rancophones)a Kocumentation franFaise ! ce site fournit quelques repres socioE"istoriques sur la francop"onieKisponible sur !"ttp!TTXXX$ladocumentationfrancaise$frTdossieriactualiteTfrancop"onieTinde#$s"tmljconsult le -O octobre ONN/k)e 3Jle Cational de Iessources du CIK3 du )imousin (voir les actes des diffrents colloques organiss autour des critures francop"ones)Kisponible sur !"ttp!TTXXX$crdpElimousin$frTarticle$p"p3Widiarticlel-32jconsult le -O octobre ONN/k)a Klgation Qnrale de la )angue LranFaise ! site officielKisponible sur ! "ttp!TTXXX$culture$gouv$frTcultureTdglfTjconsult le -O octobre ONN/k)a Bemaine de la langue franFaise et de la francop"onie f*te la ric"esse de la langue franFaise en Lrance et dans le monde$ Au cours de cette semaine, en mars, c"acun est invit s,e#primer, crer et r*ver$Kisponible sur ! "ttp!TTXXX$semainelf$culture$frjconsult le -O octobre ONN/kClicCet, littrature francop"one virtuelle ! ce site qui est "berg par l,?niversit de BXart"more (3enns&lvanie, MtatsE?nis) dite ou localise des ressources virtuelles en franFais pour les tudiants, les enseignants de L)4 ou de L)B, et tous ceu# qui s,intressent au# cultures, au# arts et au# littratures francop"ones$Kisponible sur ! "ttp!TTclicnet$sXart"more$eduTlitteratureTlitterature$"tmljconsult le -O octobre ONN/k$)e site des Iats de bibliot"ques ! compos d,avis de lecteurs francop"ones sur de nombreu# te#tes (et notamment des romans), ce site ne constitue pas une ressource en tant que telle, mais peut orienter vos lectures grce des moteurs de rec"erc"es asse= efficaces$Kisponible sur ! "ttp!TTXXX$ratsdebiblio$net jconsult le -O octobre ONN/kARR4CR%UC ! il s,agit d,un site personnel$ Cous ne pouvons assurer le contenu de ces pages dans la dure$Ktudes 'ran(aises! revue critique sur les littratures de langue franFaise de l,universit de Pontral (numros tlc"argeables en 3KL)Kisponible sur ! "ttp!TTXXX$erudit$orgTrevueTetudfrT jconsult le -O octobre ONN/k 2. 7ur la 9ongrie EBite de XXX$paris$fr4#position sur 3aris avec p"otos de Iobert Capa, clbre p"otograp"e d,origine "ongroise (Pars ONN1)$ E)es associations d,Amitis LrancoE6ongroisesRl$ au N-$73$OA$NA$77@log des Pardis "ongrois de 3aris "ttp!TTmardis"ongrois$blogspot$comT"ttp!TTmardis"ongrois$blogspot$comTONN1TN3TsouffleEdorientEacadmieEfran=Elis=tEde$"tml E%nstitut Culturel 6ongroisAteliers de civilisation 6ongroise ! Ateliers de littrature, de posie, de musique et d,"istoire "ongroises$ 4#positions de peintures et invitations d,artistes$.O, rue @onaparte 2/NNA 3arisBur la peinture "ongroise ! Kossier de lart ng O7 du N/TN2T-../ EPusique t=iganeLestival annuel de musique tsigane$XXX$m&space$comTvo&ageent=iganie)a mdiat"que de la communaut franFaise en @elgique ! ce site fournit de nombreu# titres sur les tsiganes et la musique tsigane et son influence sur le classique mais aussi des livres , articles, une banque de donnes, des fic"es t"matiques, un carnet d,adresses utile, des lieu# dcouvrir$"ttp!TTXXX$bibliomonde$comTdonneeT"ongrieElesEtsiganesjconsult le . fvrier ONN1k E)ibrairies spcialises sur l,4urope centrale et la 6ongrie)ibrairie 4llipes, Qenve, Buisse$)ibrairie Pollat @ordeau# (Qironde)$"ttp!TTXXX$slavi5a$comTMditions %bo&a Hirag-, passage Polire .37NN BaintEUuentel ! NA A3 2N /1 .AeEmail ! viragMditionsm"otmail$com E)ieu#, associations pour l,enseignement du 6ongrois en Lrance$"ttp!TTXXX$la"ongrie$netTenseignement$"tm3. 7ur la langue hongroise EAssociations francop"ones de Lrance avec la 6ongrie, pour des c"anges et des vo&ages$"ttp!TTassociations$la"ongrie$netT"ttp!TTXXX$france"ongrie$orgT Amitis LranceE6ongrie et spcialement dans les @ouc"es du I"Jne$ "ttp!TTXXX$france"ongrie-3$orgT"ttp!TTXXX$colisee$orgT comit de liaison pour la solidarit avec l,4urope de l,4st$6. Binma hongroisA 3aris "ttp!TTXXX$evene$frTcultureTagendaTsemaineEduEfilmE"ongroisE7A12$p"p semaine du film "ongrois et la 6ongrie fait son cinma (ONN/ et ONNA) G on trouve sur le site de nombreuses rfrences au# auteurs et ralisateurs "ongrois$),ambition de la manifestation de ONNA tait de faire dcouvrir une culture mconnue, et peu soutenue dans son pa&s avec deu# attentes particulires ! l,adaptation par )aos Kitai du roman &tre sans destin d,%mre Kerts= (pri# Cobel de littrature en ONNO), et Bistrit, d,Aron Qauder, qui fit sensation au festival d,animation d,Annec& ONN/$ )a revue en ligne #oi1 plurielles propose une e#cellente anal&se gnrique, littraire, et politique d,une universitaire canadienne, Yvonne 6sie", sur Le Comple1e de Bi, qui est mis en perspective avec d,autres (uvres de la francop"onie c"inoise, qui fournit la base du groupement de te#te sur la 8 littrature des cicatrices 9$Kisponible sur !"ttp!TTXXX$broc5u$caTcfraTvoi#pluriellesNOTarticlesOTYvone6B%46NN-$"tmjconsult le -N mars ONN1k 8. 7ur Agota 4risto! EAdaptation t"trale de la trilogie ! article de Colette Qodard$"ttp!TTXXX$t"eatreEcontemporain$netTspectaclesTgrandica"ierTpresentation$"tmXXX$todaEviaEteatro$com$arArticle d,Andr Clavel, ONN7$"ttp!TTXXX$lire$frTportrait$aspTArticle et intervieX dans la revue Le Matriule des anges0"ttp!TTXXX$lmda$netTdinT:. 7ur l'histoire et la gographie de la 9ongrie"ttp!TTXXX$europaEplanet$comT"ongrieTcartei"ongrie$"tm"ttp!TTXXX$diplomatie$gouv$frTfrTpa&sE=onesEgeoi133T"ongrieiOOOTpresentationE"ongriei-3AATgeograp"iei1A-/$"tm;. 7ur l,autobiographie E)e site incontournable de 3"ilippe )eeune, t"oricien du genre$Kisponible sur ! "ttp!TTXXX$autopacte$orgTjconsult le -N mars ONN1k E?ne s&nt"se et des squences sur le suet sur le site 2eblettres a&ant donn lieu une publication, LAutobiographie ou l!riture de soi% collection 8 eeb)ettres in folio 9, codition eeb)ettresECCK3, mai ONNA, -17 p$, -O no$Kisponible sur ! "ttp!TTXXX$Xeblettres$netjconsult le -N mars ONN1k8rditsCe dossier de la collection . Parcours littraires !rancophones / prsente un ensemble de rfrences et de pistes de travail en adquation avec les programmes de littrature des collges et des l&ces$Auteure de ce dossierQenevive @araona, pro'esseure de lettresKirecteur de la publication@ernard QAIC%A, direteur du C"BP de ParisKirecteurs de collectionMlo_se @I4fA?)RCun=io CABA)AB3IUIesponsabilit ditorialeCun=io CABA)AB3IUMlo_se @I4fA?)RConception de la maquetteSulien A)@4IR%C%Conception des cartesB&bille 3A?P%4IPise en pagesCun=io CasalasproConsulte= l,ensemble des dossiers pdagogiques du CIK3 de 3aris !"ttp!TTcrdp$acEparis$frTspip$p"pWrubriqueA1