dossier pédagogique le bal à boby - challans.fr pédagogique bal à... · le bal à boby, ’est...
TRANSCRIPT
Dossier pédagogique
Le bal à Boby
19 octobre 2016
Contacts
Service Culturel | Mairie de Challans
02 51 49 18 99
2
Préambule
Par l’intermédiaire du service culturel, la ville de Challans accueille chaque année près de 4 000
élèves sur les spectacles vivants, les rencontres d’artistes ou encore les visites du théâtre.
En effet, la volonté municipale est d’accompagner les plus jeunes dans leur démarche de
spectateur en favorisant les rencontres et les expériences sensibles. L’important est de permettre
à tous de recevoir les spectacles dans les meilleures conditions possibles afin de connaitre le
plaisir d’être spectateur, tout en se familiarisant avec l’univers du spectacle vivant.
L’objectif de ce dossier est de proposer aux enseignants différentes pistes pédagogiques. Sous la
forme d’une boîte à outils, ce document vise à faciliter le travail d’accompagnement des élèves aux
spectacles de la saison culturelle. Il appartient à chaque enseignant d’adapter ces propositions à
l’âge et aux connaissances de ses élèves.
Le dossier se décline en quatre parties :
1. Pourquoi venir au spectacle ?
2. Préparer la venue au spectacle
3. Pendant le spectacle
4. L’après-spectacle
3
I. POURQUOI VENIR AU SPECTACLE ?
Donner à chacun le goût du spectacle vivant
Partager ensemble une découverte, une émotion
Favoriser l’expérience sensible
Eveiller la curiosité
Développer l’esprit critique
Entretenir l’imagination
II. PREPARER LA VENUE AU SPECTACLE
Avant d’aller voir un spectacle, l’idéal est de susciter la curiosité des enfants, leur donner envie !
La préparation de la sortie au spectacle n’est donc pas à négliger. S’il ne faut surtout pas tout dire
sur le spectacle qui va être vu, il est souvent motivant et productif d’aiguiser l’appétit des jeunes
spectateurs et de créer ainsi un horizon d’attente. Parler de la sortie au spectacle, c’est aussi
rassurer les plus jeunes sur ce qui va se passer (changement de lieu, pénombre de la salle de
spectacle, images, sons…) et ainsi les mettre dans des bonnes conditions pour apprécier la
représentation.
Le spectateur tient une place importante dans le déroulement du spectacle. En effet, sans
spectateur il n’y pas de spectacle ! Par définition, le spectacle dit « vivant » se déroule sous nos
yeux et il fait sens dans l’interactivité et l’énergie partagée entre les artistes et les spectateurs. Si
les réactions spontanées ne sont pas à bannir à tout prix, elles doivent néanmoins s’inscrire dans
le respect des artistes et des autres spectateurs. On peut expliquer aux élèves que d’une part ils
ne sont pas seuls dans la salle et que d’autre part, s’ils entendent et voient les artistes, ces mêmes
artistes les entendent et les voix aussi. Il est donc nécessaire de faire comprendre aux enfants,
sans toutefois être trop rigide, pourquoi on ne se comporte pas au théâtre comme dans n’importe
quel lieu. Chaque lieu possède des règles pour préserver le plaisir et le bien vivre-ensemble et il
convient donc à chacun d’adopter une attitude adaptée.
Afin de préparer la venue au spectacle, 3 types d’outils vous sont proposés :
1- « En tête d’affiche » pour travailler sur la curiosité avant le spectacle
2- La recette de l’apprenti-spectateur et des exemples abécédaires pour réfléchir au
comportement du spectateur
4
1. « En tête d’affiche »
A partir de l’affiche du spectacle, les visuels et les informations qu’elle contient, l’enseignant peut
organiser un moment d’échange pour susciter la curiosité et l’envie d’aller voir le spectacle.
L’étude de l’image favorise l’expression orale des élèves. Ils sont invités à formuler leurs idées,
leurs émotions, leur point de vue, tout en faisant travailler leur imaginaire. L’analyse de l’affiche
peut permettre de formuler les premières hypothèses sur le contenu du spectacle (situation de
personnage, lieux, genre…) Elle est également l’occasion pour l’enfant d’apprendre à recueillir des
informations et d’acquérir un vocabulaire approprié aux domaines et techniques artistiques qui lui
seront utiles dans son futur parcours de spectateur. Comprendre à quoi sert une affiche et quelles
sont les informations qu’on y trouve est un bon moyen de se familiariser avec le monde culturel.
Les pistes pédagogiques :
S’imprégner de l’univers du spectacle
Découvrir les professions liées au spectacle vivant
Identifier les acteurs culturels
Aborder l’aspect marchand du spectacle vivant (les logos des partenaires et financeurs)
Pour aller + loin :
Après avoir échangé autour du spectacle, il est possible d’envisager la réalisation d’une affiche par
les élèves. Cette action leur permet de hiérarchiser les informations dont ils disposent sur une
affiche, de développer leur sens artistique et de prendre connaissance des contraintes qu’il faut
prendre en compte pour la réaliser.
L’affiche créée avant le spectacle revient à un travail d’imagination et d’appropriation du spectacle.
Créée après le spectacle, c’est au contraire l’occasion pour l’élève d’exprimer plastiquement son
ressenti du spectacle. C’est aussi apprendre à définir les éléments importants qui doivent
apparaître sur une affiche.
Cet exercice peut aussi être imaginé en deux temps : une proposition d’affiche avant le spectacle
et une proposition après le spectacle afin de comparer les perceptions. Pour cela, prendre une
feuille A3, la plier en deux. Sur la partie supérieure, l’élève dessine ce qu’il s’attend à voir (à partir
du résumé du spectacle, des discussions en classe pour préparer la sortie au théâtre). Sur la
partie inférieure, l’élève dessine ce qu’il a vu, ce qui l’a le plus marqué et qui lui semble
représentatif du spectacle. On ouvre la feuille et on compare les deux. L’élève apprend à justifier
ses choix.
5
2. La recette de l’apprenti-spectateur et abécédaire du spectateur
Ingrédients pour savourer un bon spectacle :
Une bonne dose de curiosité Une pincée d’envie Un soupçon d’attention Saupoudrer le tout d’imagination
Préparation
Se mettre en appétit en regardant les affiches
Penser à aller aux toilettes pour parcourir ce voyage sans halte
Débrancher tous les appareils électroniques pour brancher les « organiques »
Goûter cet instant où le silence s’installe et où la lumière s’éteint pour passer dans
l’univers du spectacle
Dégustation
Laisser reposer sa langue et son ventre pour mieux dévorer le spectacle avec les yeux et
les oreilles
Goûter aux différentes saveurs d’images, de sons, d’univers, de personnages…
Digestion
Partager ses émotions, ses sensations, en respectant les goûts et les couleurs de chacun
Recette de l’apprenti-spectateur
7
Le droit de ne pas lire. Le droit de sauter des pages. Le droit de ne pas finir un livre. Le droit de lire n’importe quoi. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible). Le droit de lire n’importe où. Le droit de grappiller. Le droit de lire à haute voix. Le droit de nous taire. » Daniel Pennac,
Comme un roman
Pour aller + loin :
A partir des ces différentes formes d’écriture autour des règles de spectateurs, il est possible de
proposer aux élèves de rédiger à leur tour une recette, un abécédaire ou encore d’imaginer les
droits et les devoirs du spectateur. Cette démarche permettra de les responsabiliser et de les aider
à comprendre l’importance d’adopter un comportement adapté au lieu.
Les dix droits du spectateur
8
III. LE TEMPS DU SPECTACLE
1. Présentation du spectacle
Le Bal à Boby
Le Bal à Boby, c’est un délire chorégraphique librement inspiré de l’univers musical de Boby Lapointe. Ce spectacle
participatif et interactif à partir de 7 ans ne manque pas de surprises déjantées. Autour d’une piste de danse
improvisée, les danseurs invitent les enfants à découvrir l’univers du chanteur en les conviant à participer au Bal à
Boby. Installés en cercle, les enfants plongent dans la création gestuelle, finalisant eux-mêmes le spectacle sous le
contrôle du chorégraphe. Tantôt spectateur, tantôt danseur, chacun explorera
son potentiel imaginatif.
Par LA CIE NGC25
Mercredi 19 octobre
9 h 30 & 11 h 00
Salles Louis-Claude Roux
Tout public à partir de 7 ans
45 min
Tarif découverte
Réservation conseillée
Bal excentrique
Egalement présenté hors temps scolaire le mercredi 19 octobre à 15 h 00 au tarif-découverte : 4,50 €
9
2. Présentation de la compagnie
La Compagnie NGC25
En 1998, Hervé Maigret crée la compagnie ngc25 avec Nathalie Licastro et Stéphane Bourgeois.
Le nom de la compagnie ngc25 signifie « Nouveau Groupe Chorégraphique » et 25 correspond à
son âge au moment de la création.
Il développe rapidement une danse personnelle, maîtrisant la technique chorégraphique et portant
un regard cinématographique et théâtral sur la danse. Il s’attache ainsi aux personnages,
considérant l’ensemble de ses créations comme le reflet des émotions, des états et des
comportements de l’être humain en s’inspirant du quotidien et de nos relations aux autres et à
nous-mêmes.
Au fil du temps Hervé Maigret a développé son travail tout en insistant sur la notion de compagnie
et de « groupe » chorégraphique. Ainsi, il a souvent ouvert ses créations à de nouvelles
associations artistiques en proposant à un metteur en scène, un vidéaste, un plasticien, un collectif
de musiciens ou à des décorateurs de travailler sous la forme de « co-écriture » artistique dans
l’intention de recréer des univers propres à l’esprit de la compagnie.
Souhaitant rendre la danse contemporaine accessible à tous, Hervé Maigret crée avec la
compagnie ngc25 des spectacles avec différents degrés de lecture, certaines des créations en
représentation s’adressent également au jeune public . Par exemple, « Les Kadors », puis «
Génération Kadors » et enfin « GK3 » sont des spectacles qui réunissent des hommes de tout âge
sur scène et ont été joués plus de 350 fois depuis les années 2000. En 2008, son incroyable
version du conte de Peter Pan « Et droit devant jusqu'au matin... » plonge le spectateur dans
l'univers du rêve et de l’enfance.
De plus en plus sollicité, Hervé Maigret reçoit la commande d’une pièce pour le Ballet de l'Opéra
National du Rhin par son ex-directeur Bertrand D'At du Centre Chorégraphique National (CCN) de
Mulhouse. Deux ans plus tard, suite à une rencontre lors d’un festival en Amérique du Sud, le
festival de Maracaibo au Venezuela, c'est la Compagnie Nationale d'Équateur et sa directrice
Maria-Luisa Gonzales qui invitent Hervé Maigret à Quito pour une création avec sa compagnie
Équatorienne. En 2012, il collabore à la fois avec la Compagnie Nationale mais aussi avec
l’Orchestre National de Quito, en Équateur, pour le projet du « Carnaval des animaux » de Saint
Saëns où 5000 spectateurs de tout âge viennent assister à ce travail exceptionnel à Quito. C’est
alors la première fois qu’un spectacle de danse, ou spectacle chorégraphique, est proposé
exclusivement au jeune public en Équateur.
En 2013, « Bigus l’alchimiste » est créé pour le jeune public à partir de 3 ans… c’est sa 25ème
création, elle est jouée plus de 100 fois en 2 ans et tourne en Equateur et en Colombie.
En 2016, c’est à l’univers musical de Boby Lapointe qu’il s’intéresse.
EQUIPE ARTISTIQUE
Nathalie Licastro : danseuse
Julie Cloarec-Michaud : danseuse
Pedro Hurtado : danseur
Stéphane Bourgeois : assistant chorégraphe
Hervé Maigret : chorégraphe
10
Hervé Maigret
Hervé Maigret commence la danse contemporaine enfant dans sa ville
natale de l’Haÿ-les-roses. Durant son adolescence il pratique différents
styles de danse mais est formé plus particulièrement à la technique de
Jose Limon avec Sarah Sugihara. Il suit en complément les cours de
barre à terre de Robert Bestonso et Patrick Sarrazin et pratique les bases
classiques auprès de l'école de Max Bozzoni.
Récompensé à plusieurs reprises comme en 1997 au Concours
International de Danse de Paris, une fois le baccalauréat en poche et
après un an d’étude d’histoire de l’art à la Sorbonne, Hervé Maigret
intègre le Centre Chorégraphique National de Nantes. Il y reste sept ans
au cours desquels il participe à sept créations, quatre reprises de rôle et assiste Claude
Brumachon lors de la création des « Amants gris » au Conservatoire National Supérieur de Paris.
C’est aussi à ce moment qu’il rencontre Nathalie Licastro et Stéphane Bourgeois avec lesquels il
fonde sa propre compagnie : la compagnie ngc 25.
Stéphane Bourgeois
Après un court passage dans l’école du Ballet du Rhin de Mulhouse,
Stéphane Bourgeois intègre le CNSMD de Paris. Au cours de sa
formation il rencontre des chorégraphes renommés et participe à
plusieurs reprises de rôles de pièces du répertoire, de Bagouet à Jennifer
Muller en passant par Maguy Marin ou Angelin Preljocaj.
En 1996 il se présente à l’audition de l’opéra de Lyon où il est engagé
pour 6 mois. Mais c’est auprès de Claude Brumachon et de Benjamin
Lamarche, au Centre Chorégraphique National de Nantes, qu’il choisit de
continuer son travail d’interprète pendant quatre ans. C’est également au
CCNN qu’il rencontre Hervé Maigret et Nathalie Licastro avec qui il décide
de poursuivre naturellement sa carrière lorsqu’en 1998 Hervé créé sa propre compagnie. Dès lors
il participe à la plupart des créations de ngc25 et assiste Hervé sur l’ensemble de ses
chorégraphies.
Nathalie Licastro
C’est enfant, dans un conservatoire de quartier que Nathalie Licastro
commence la pratique de la danse avant d’être orientée vers un cours de
niveau supérieur. Elle tente le concours d’entrée au Conservatoire de Lyon
mais n’est pas sélectionnée car on la trouve déjà trop professionnelle.
C’est à ce moment là qu’elle fait la connaissance d’Hervé Maigret avec qui
elle va suivre les cours de Robert Bestonso et Patrick Sarrazin.
En 1990 elle est engagée par le Théâtre des Arts de Rouen où elle
rencontre Karine Saporta qui décide de l’engager dans son Centre
Chorégraphique National. En 1994, Claude Brumachon et Benjamin
Lamarche proposent à Nathalie d’intégrer le Centre Chorégraphique après
l’avoir découverte dans « Le rêve d’Esther » de Karine Saporta. En 1998, Claude Brumachon
invite Hervé Maigret à présenter sa première pièce lors des Connivences de juin, « Entre Cendres
et Je », duo chorégraphique qu’il interprète avec Nathalie. Cette création annonce son départ du
Centre Chorégraphique pour monter sa propre compagnie. En 2001, elle intègre définitivement
ngc25, devenant l’un des membres fondateurs de la compagnie.
11
Julie Cloarec-Michaud
Julie Cloarec-Michaud se forme à la danse en région nantaise, notamment
auprès de Matthias Groos, Rosine Nadjar, Yvann Alexandre, Katleen
Reynolds ou encore Hervé Maigret, ainsi qu’à Paris aux côtés de Wayne
Byars. Elle cofonde en 2014 la compagnie Polaris, mêlant danse et arts
visuels. En 2015, elle intègre la distribution de la pièce chorégraphique
« Roméo & Juliette » signée par Hervé Maigret au sein de la Cie ngc25.
Ouverte aux arts dans leur diversité, elle s’initie également au théâtre
notamment au Cours Florent à Paris aux côtés de Béata Nilska et
interprète des rôles tant sur les planches que dans des courts et moyens
métrages.
Pedro Hurtado
Né en Équateur à Guayaquil en 1978, Pedro Hurtado étudie le piano au
conservatoire Rimsky Korsakov à Guayaquil et obtient son baccalauréat
Musique spécialité Piano et Musique de Chambre en 2001. Il étudie
ensuite la danse et intègre le groupe de Danse Contemporaine « DANZA
SUR » du centre culturel SARAO, la Compagnie de danse théâtre
flamenco EPTEA et le Ballet du Teatro Centro de Arte à Guayaquil, où il
renforce ses techniques en Classique, Contemporain et Flamenco et
développe ainsi une riche expérience de la scène.
Il participe à de divers festivals internationaux en tant que danseur de la
Compagnie Nationale de Danse Équatorienne dont il est membre depuis
2005. En Janvier 2012, il est invité par le chorégraphe français Hervé
Maigret, au sein de la compagnie ngc25 à Nantes, dans le cadre d’une résidence artistique à
l’Epcc Onyx la Carrière. Fin 2014, il intègre la distribution de « Roméo & Juliette », création 2015
de la Cie ngc25.
12
3. Le contexte artistique et culturel
L’univers musical de Boby Lapointe
1. Qui est Boby Lapointe ?
Boby Lapointe fait partie de ces artistes, à l’instar de Van Gogh, Frida Kahlo
ou encore Edgar Allan Poe, incompris de ses pairs et dont le succès éclata
après sa mort. Une gloire posthume qui résonne encore aujourd’hui.
C'est à Pézenas, dans le Sud de la France, que Robert Lapointe, dit Boby,
voit le jour le 16 avril 1922. Il passe toute son enfance dans son village natal
entouré de ses parents mélomanes. Très tôt son côté blagueur et fantasque
se révèle. Dès l’adolescence il prend un malin plaisir à embêter et ridiculiser
les classes supérieures en faisant fi des conventions de son époque.
Enfance studieuse et ingénieuse Comme il le raconte lui-même dans ses mémoires, son premier rêve est d’être pilote d’essai afin
de pouvoir mêler ses deux passions, les mathématiques et sa soif d’aventure. Après avoir obtenu
son baccalauréat, il se lance dans la préparation aux concours d’entrée de deux grandes écoles,
Centrale à Montpellier et Sup-Aéro à Toulouse, toujours dans le but d’assouvir ses rêves les plus
fous.
C’est à cette même période qu’il commence à inventer différents engins et systèmes.
Malheureusement, malgré des idées toutes plus ingénieuses les unes que les autres, comme
notamment ce système d’embrayage automatique pour automobiles qu’il présenta aux principaux
constructeurs de cette période, ces idées n’ont pas été retenues.
Notons quand même que cette idée de système d’embrayage fera la fortune des constructeurs
automobiles quelques années plus tard. Boby Lapointe est également le créateur, en 1968, du «
Système Bi-Binaire », écriture alphanumérique en base 16. Cette invention a été publiée dans «
Les cerveaux non-humains, introduction à l’informatique » et a été saluée par la communauté
scientifique en 1971.
Passion pour l’écriture A l’âge de 20 ans, il doit abandonner ses études au titre du Service du travail Obligatoire qu’il doit
effectuer à Linz, en Autriche. Il réussit à s’en échapper au bout de la deuxième tentative et rejoint
sa région natale en mai 1944 après avoir erré pendant des mois en usant de différents noms
d’emprunt. Une fois de retour il arrive à trouver un emploi en tant que nettoyeur d’épaves et de
bateaux dans un port de La Ciotat. Ce poste lui sert, essentiellement, à échapper aux recherches
des Allemands et de la milice locale. De là, il écrit, chaque semaine, à ses parents « Les mémoires
d’un petit soul’eau ». Son amour des mots et sa passion pour l’écriture le poussent, à partir de ce
moment, à composer des chansons dans un style totalement décalé, très marginal pour l’époque,
plein de jeux de mots et de contrepèteries. Son style rebute et effraie, ses textes sont considérés
comme trop intellectuels, il ne parvient pas à trouver des chanteurs pour les interpréter. Il décide
alors de passer à la rédaction d’un recueil de poésies et d’un traité sur les calembours.
Ses vrais débuts dans le métier, il les fait en 1959, sur la scène du Cheval d’or, un cabaret réputé
de Paris. Boby est là pour présenter ses chansons, il ne pense pas encore, à ce moment-là, les
interpréter lui-même. C’est donc ainsi qu’il se retrouva poussé sur scène, ne trouvant personne
pour chanter ses textes.
13
Reconnaissance et désillusions Dans les années 1960, Boby Lapointe commence à être
reconnu pour son art enchainant alors les tournées et les
récitals aux côtés de Brassens. Lancé dans cette
dynamique il décide d’ouvrir un café-concert « Le Cadran
bleu ». Ce lieu ne fait malheureusement pas long feu et
Brassens vient alors secourir son ami en épongeant une
partie de ses dettes. S’en suit une succession de petits
boulots pour Boby jusqu’à sa rencontre avec Lucien
Morisse, directeur des programmes d’Europe 1, qui fait
alors signer à Lapointe un contrat avec les disques AZ.
L’enthousiasme sera cependant de courte durée puisque,
en pleine période yéyé, le style musical de fanfare de
Lapointe ne fait plus l’unanimité.
A la suite de cela Lapointe décide donc de reprendre une carrière cinématographique. Il jouera
notamment dans Max et les ferrailleurs ainsi que dans Les Choses de la vie.
A la même période Boby Lapointe fait la connaissance de Joe Dassin qui le poussera à signer un
nouveau contrat de disques. Lapointe accepte de faire de Dassin son producteur et partira donc,
dès cette même année, en tournée pour promouvoir son dernier album « Comprend qui peut ».
C’est d’ailleurs sur cet album qu’apparait pour la première fois ce fameux portrait de Lapointe en
pull marin, allongé dans les pâquerettes, réalisé par le peintre Maurice Ghiglion-Green.
Lapointe va alors enchainer les représentations dans les cabarets, les galas, les tournées. De
nombreuses collaborations avec des artistes comme Georges Moustaki, Charles Aznavour et
Johnny Halliday, vont également voir le jour à cette période. C’est en 1971 qu’il fera sa dernière
apparition publique, dans l’émission de Jean-Christophe Averty « La Lanterne Magique », déjà très
affaibli par la maladie. Il décédera en avril 1972, chez lui, entouré de ses proches.
Succès posthume
Ce n’est qu’en 1976, soit 4 ans après sa disparition, que sort le coffret intégral de ses chansons et
là, le succès est enfin au rendez-vous.
Est glissé dans ce coffret un « avertissement au lecteur » rédigé de la main même de Boby
Lapointe, accompagné de toutes les paroles de ses chansons. « J’ai un penchant naturel pour les
mots et leur côté farce, écrit-il. J’en ai acquis une certaine technique, et ne sais m’empêcher de
mettre cette farce à toutes les sauces. Ce n’est pas un métier, mais… ça sert d’os, et, pour moi,
c’est le squelette de toute expression du comique. »
2. Le répertoire de Boby Lapointe dans le spectacle Le poisson Fa La peinture à l’huile Bobo Léon Vn’ez les potes Lumière tango La fille du pêcheur L’Hélicon Saucisson de cheval Aragon & Castille Ta katie t’a quitté
14
La danse comme moyen d’expression
1. La composition chorégraphique et le rôle du chorégraphe
Le directeur artistique et chorégraphe de la compagnie ngc 25 s’appelle Hervé Maigret.
Pour chaque création, il doit choisir une idée centrale à partir de laquelle il va construire son
discours chorégraphique et développer différents sujets.
Dans Le bal à Boby, il choisit de nous montrer un univers qui est celui du chanteur Boby Lapointe.
A travers ses chansons Hervé Maigret va nous emmener dans des danses entre narration et
abstraction tantôt en utilisant le sens des mots des chansons, tantôt en les rendant absurdes. La
danse ne raconte pas, elle invite à l’imaginaire aux travers des sensations, émotions et l’utilisation
de l’espace. Ici, l’espace est circulaire et la proximité avec les danseurs est originale, elle permet
un échange qui va inclure malgré lui le public dans la scène chorégraphique.
Pour construire et renforcer son idée chorégraphique, Hervé Maigret fait des choix esthétiques. Il
travaille avec d’autres collaborateurs artistiques pour concevoir l’univers du spectacle : ses
complices de travail sont Nathalie Licastro et Stéphane Bourgeois, mais aussi sa costumière, le
concepteur sonore et l’éclairagiste.
La fonction du chorégraphe est de mettre en route l’imaginaire du danseur et de ses collaborateurs
artistiques pour donner vie à ses idées en composant une danse qui étonne, surprend, provoque
le plaisir visuel et le plaisir des émotions vécues par les spectateurs.
2. Découpage chorégraphie du spectacle
[Document à utiliser après avoir vu le spectacle] Scène 1 : Entrée du public autour d’un espace bucolique. Un personnage est couché dans un décor où tous les accessoires sont couchés aussi. Scène 2 : Action du premier personnage, celui-ci est l’initiateur, c’est lui qui va codifier le spectacle et initier par des jeux gestuels le travail participatif et interactif. Un langage absurde entre public et personnage se met en place. Nous pouvons nommer cette scène : la rencontre. Elle a été travaillée dans une inspiration proche de « Jacques Tati », explorant ainsi l’absurde et la poésie. Scène 3 : Entrée d’un danseur dans l’univers de Boby Lapointe. Ce personnage sort de l’imaginaire de l’initiateur et de la musique de Boby. Scène 4 : Entrée du personnage féminin. Le personnage féminin et le personnage masculin vont alors établir un lien de complicité. Scène 5 : Le jeu rythmique, l’initiateur de situation créer le lien entre les 3 personnages maintenant présents et le public. Ce jeu permet un échauffement ludique. Scène 6 : Le duel. Un jeu déboule sur un autre jeu et c’est avec Aragon et Castille que l’invitation se fait avec le public. Scène 7 : Un dialogue entre danseurs et l’initiateur se met en place explorant ainsi les jeux entre absurdité et réalisme. Le jeu prend place dans le but de détourner les objets. Un travail sur une interview de Boby Lapointe se lance, les danseurs sont alors en mouvements seulement sur la voix de Boby, comme son prolongement. Ils ne bougent pas sur la voix du journaliste. Une exploration gestuelle se met en place déclenchant une danse de matière sur Bobo Léon.
15
Scène 8 : Les propositions de situations se succèdent entrainant une construction avec le public / les statues. Scène 9 : Proposition ludique sur Peinture à l’huile permettant l’apprentissage de mouvements utilisés pour la suite. Scène 10 : Changement d’univers et de gestuelle pour les danseurs proposant une danse au sol sur Le poisson Fa. Participation du public spontanée. Scène 11 : Construction gestuelle et rythmique comme l’aboutissement d’une construction évidente mis en place depuis le début. Travail sur le canon chorégraphique / l’espace à partir d’un 3 temps. Scène 12 : Explosion de l’espace, les danseurs et l’initiateur vont chercher le public et l’entraine dans des traversées sur la piste de jeu. Travail dans l’esprit du cirque.
Le réveil retenti, c’est la fin…
1.
L’univers visuel du spectacle
Un réveil, une échelle, un pupitre, des tabourets, une canne à pêche et un Ipad !
Chaque objet est à apprécier en fonction de son utilité simple mais aussi de son sens symbolique.
Chacun pourra donc y trouver ce que son imaginaire et sa sensibilité lui guident.
Le réveil a une place importante dans la pièce, c’est comme son personnage qui l’anime, un
déclencheur de situation participative. Il déclenche aussi le rythme, il déclenche la partie. Il indique
tout simplement le temps, avec un début et une fin. Il se trouve dans le spectacle comme objet de
lien tel le métronome pour le musicien. C’est aussi un objet poétique de notre quotidien.
L’échelle est l’objet de celui qui est au-dessus. Elle est utilisée, ici, dans un sens onirique, tantôt
chaise d’arbitre, tantôt partenaire de tango, elle est aussi ponton pour la pèche. Bref, un objet pour
explorer l’absurde en le détournement de son sens premier, sans logique narrative.
L’ipad permet de nous ramener à notre temps de l’ici et de maintenant. Comment utiliser un outil
qui est connu des enfants pour rentrer dans leur monde et s’amuser avec son utilisation. Ici
l’initiateur l’utilise principalement pour envoyer et diriger tous les tops musicaux.
Qu’est ce que la danse contemporaine?
La danse contemporaine est une danse, née après la Seconde Guerre mondiale en Europe et aux États-Unis. Elle fait suite à la danse moderne. Il s’agit plus particulièrement d’un style de danse qui pratique le décloisonnement des arts, des danses et des techniques. Elle valorise une culture cosmopolite et multi référencée. Chaque chorégraphe a sa propre identité, toujours en évolution, jamais figée, enracinée dans son parcours personnel de danseur et d’être humain.
16
4. Pour aller + loin :
En musique :
Faire découvrir et apprendre aux élèves l’univers musical de Boby Lapointe
En histoire des arts :
Regarder des vidéos d’archives de Boby Lapointe (replacer l’artiste et son œuvre dans
son contexte artistique et culturel).
S’intéresser à l’histoire de la danse
En français :
Travail autour des calembours et des contrepèteries (lire, composer…)
Quelques exemples : on ne dit pas : Perroquet, mais « Papa est d'accord », « Se faire frapper par
un vieillard, mais « Prendre un coup de vieux, « Donner c'est donner, mais « Repeindre ses
volets », etc…
Découvrir des poètes et écrivains ayant une approche ludique de la langue française:
Raymond Queneau, Raymond Devos, etc.
En danse :
S’inspirer d’une chanson de Boby Lapointe pour recréer un univers chorégraphique
Travail d’association entre un texte, une musique et une gestuelle
17
4. La rencontre « En bord de scène »
Dans la mesure du possible, au cœur de la salle de spectacle, un temps d’échange avec les
artistes a lieu après la représentation. Cette rencontre dite « en bord de scène » fait de l’enfant un
spectateur privilégié. A cette occasion, les artistes abordent leurs parcours, dévoilent les phases
d’élaboration du spectacle. Cette rencontre-discussion est également l’occasion pour les élèves
de poser de questions et d’évoquer avec les artistes leur ressenti du spectacle. Cette expérience
donne à l’élève une approche de la scène et du spectacle, côté coulisses.
Pour aller + loin :
Cette rencontre peut être préparée en amont. Tel un journaliste, les élèves peuvent imaginer une
liste de questions à poser aux artistes. Les réponses viendront alors nourrir un éventuel article sur
le spectacle ou bien la rédaction d’un entretien.
18
IV. APRES LE SPECTACLE
Donner aux élèves la possibilité d’exprimer leur ressenti, de construire une critique argumentée,
d’acquérir des références et des outils d’analyse du spectacle est essentiel pour qu’ils puissent
devenir des spectateurs avertis. Avant de réaliser un travail de retour sur le spectacle, il est
important de rappeler aux élèves qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. L’interprétation
d’un spectacle est propre à chacun car celui-ci convoque en nous des émotions, fait appel à des
souvenirs ou à des expériences qui nous sont tout à fait personnels. L’important est de leur
permettre un espace d’échange et de partage constructif et bienveillant afin qu’ils osent parler,
émettre leur avis sans retenu ni complexe et soient en mesure de construire une lecture critique et
argumentée du spectacle.
Il est possible d’imaginer « l’après spectacle » en trois temps :
1/ Le temps du souvenir : s’attacher au sensible, faire appel à ses émotions, retrouver les
images, les sons, les mots du spectacle...
2/ Le temps de l’analyse : Aller plus loin dans l’approche du spectacle, le remettre dans un
contexte social, artistique et culturel, tisser des liens entre la société, l’actualité, le monde
et la lecture qui en est faite par les artistes.
3/ Le temps de l’expression critique : mettre des mots sur ses émotions, faire entendre le
ressenti que chacun éprouve face à l’œuvre, partager autour du spectacle, organiser sa
pensée…
19
1. Le temps des souvenirs
Cette activité vise à solliciter la mémoire immédiate et sensorielle des élèves en prenant appui sur
l’expérience sensible qu’ils viennent de vivre car le spectacle est avant tout un moment d’émotion.
Faire ressurgir chez les élèves les sensations vécues pendant le spectacle c’est leur donner envie
de revivre l’expérience et donc pourquoi pas d’aller voir d’autres spectacles.
Le réveil du corps
On peut aider et guider les élèves dans le temps qui doit rappeler les images, les sons et les
sensations de la représentation en s’appuyant sur un réveil du corps et des sens. Pour cela on
réalise un exercice à la fois basé sur la relaxation et sur la concentration.
On demande à chacun de s’installer dans l’endroit de son choix le plus confortablement possible
(s’asseoir, s’allonger au sol, s’adosser, croiser ou allonger les jambes...) et de fermer les yeux,
relâcher la tête, la nuque. On instaure le silence et demande aux élèves de se concentrer sur leur
respiration, de faire le vide.
L’enseignant guide ce temps de remémoration en demandant à chacun de retrouver ses souvenirs
: Retracer le chemin de l’école au théâtre (en bus, à pieds…), l’arrivée dans le théâtre (on a été
accueilli par qui ?, quand on est arrivé dans le hall du théâtre, les visages ou les images qui ont
retenu l’attention) puis l’entrée dans la salle (à côté de qui j’étais assis ? faisait-il froid ou chaud ?
Y avait-il du monde ? Y avait-il déjà un décor sur le plateau ou le rideau était-il fermé ?), les
derniers instants avant le début du spectacle (je faisais quoi, je pensais à quoi ?), la lumière
s’éteint, le silence se fait, le spectacle commence…
On peut aussi faire se souvenir aux élèves avec précision d’un accessoire ou d’un costume, d’une
musique ou d’un effet sonore... Bien sûr la mémoire de chacun est sélective et ici c’est
l’enseignant qui guide et choisit, selon sa lecture du spectacle, les moments qui lui semblent
cruciaux, mais l’important est d’amener les élèves vers la précision presque « anatomique » de la
reconstruction d’une image du spectacle pour ensuite nourrir une analyse précise.
Quelques temps encore pour se replonger, se remémorer et aborder ensuite le voyage retour avec
délicatesse, revenir à son point de vue dans la salle et ouvrir doucement les yeux.
Le but de cet exercice est de permettre un recentrage et une mobilisation des sens et de la
mémoire.
20
Mettre des mots sur ses sensations
A la suite de ce temps de remémoration, on peut demander aux élèves de noter les quelques
mots, images et sensations qui leurs viennent à l’esprit ou bien leur demander de noter ce dont ils
se souviennent en débutant toujours leurs phrases par « je me souviens ».
On peut également demander aux élèves d’imaginer un portrait chinois du spectacle :
- Si le spectacle était une couleur ce serait…
- Si le spectacle était une musique ce serait…
- Si le spectacle était une matière ce serait…
- Si le spectacle était une odeur ce serait…
- Si le spectacle était une émotion ce serait…
- Si le spectacle était un animal ce serait…
- Si le spectacle était un objet ce serait…
- Si le spectacle était un élément de la nature ce serait…
Portrait chinois du spectacle
21
2. Le temps de l’analyse
Pour aider à l’analyse et à la lecture raisonnée du spectacle, on peut prendre appui sur une grille
qui met en avant les différents champs d’un spectacle vivant : forme, récit, organisation, espace,
son… Il s’agit alors de revenir avec le plus de précisions possible sur certains éléments du
spectacle, sans entrer dans le subjectif. Cette phase s’intéresse davantage à tout ce qui participe à
la construction d’un spectacle, s’interroger sur la forme pour mieux saisir le fond. Par la suite, la
description la plus précise et objective possible servira de matière à l’élève pour élaborer une
analyse critique et argumentée du spectacle.
Grille d’analyse du spectacle (à adapter à l’âge des élèves)
23
3. Le temps de l’expression critique
Après s’être remémoré le spectacle et après avoir passé en revue tous les éléments qui
construisent ce dernier, il est bon d’accompagner l’élève dans l’élaboration d’une lecture critique et
argumentée du spectacle. Les deux étapes précédemment citées à savoir le temps du souvenir et
le temps de l’analyse permettent à la fois de prendre appui sur l’expérience sensible vécue
pendant la représentation tout en s’appuyant sur des connaissances solides du spectacle (Cf grille
d’analyse du spectacle). La matière alors « collectée » au cours des activités précédentes permet
de justifier son point de vue.
Cette démarche critique nécessaire à la formation d’un spectateur averti peut prendre différentes
formes. Les différents exercices ludiques proposés ci-dessous visent à apprendre aux enfants à
ordonner leur pensée.
Quelques pistes pédagogiques
L’annonce radio : préparation d’une annonce radio qui fasse la promotion du spectacle ou
l’intervention d’un critique ou d’un spectateur faisant par de son avis sur le spectacle, qu’il
soit bon ou mauvais.
L’interview : écrire l’interview du ou des artistes ou bien du metteur en scène par un
journaliste.
L’article de journal : rédiger un article de journal revenant sur la représentation du spectacle
avec des citations de spectateurs, des artistes ou du metteur en scène.
24
V. ANNEXES
1. Extraits du spectacle
2. Visuels du spectacle
3. Mots et métiers du spectacle vivant
4. Fiche “Retour de spectateur”
5. Webographie
32
SITES www.ngc25.com http://musique.rfi.fr/artiste/chanson/boby-lapointe POUR ALLER PLUS LOIN
Sur Boby Lapointe Ouvrages jeunesses :
Le Boby Lapointe / Il suffit de passer le pont - Section Jeunesse. Poésie LAP.
La maman des poissons / Boby Lapointe / Texte illustré - Section Jeunesse. Poésie LAP. Etat : Disponible
CD :
Lapointe, Boby / Comprend qui peut / 196 - Section Musique, 099.2 LAP.
Lapointe, Boby / Intégrale des enregistrements de Boby Lapointe, 1966-69. - 2 disques - Section Musique, 099.2 LAP.
Archive Ina :
http://www.ina.fr/video/CAF88023973
Sur la pratique du bal
Poursuivez le travail autour du bal en incitant
les élèves à venir découvrir le spectacle « Au
dancing des gens heureux », un bal à
partager en famille.
Dimanche 9 avril
15 h & 17 h
Grande salle de l’Espace jeunes
RDV famille au tarif découverte : 4,50 €