Transcript
Page 1: 8-La Deroute Française Cambronne Grouchy

8/19/2019 8-La Deroute Française Cambronne Grouchy

http://slidepdf.com/reader/full/8-la-deroute-francaise-cambronne-grouchy 1/3

La déroute française

Wellington observe la grande confusion qui règne dans le rang français. Chaque unité combat pour son

propre compte. Il n'y a plus de mouvement d'ensemble. La panique gagne des régiments entiers. Les

escadrons de Wellington tournoient autour des groupes de soldat français et les déciment. Les troupes

françaises fuient éperdument vers Genappe. Dans cette cohue, les bataillons de la Garde font encorebonne contenance, au prix de Lourdes pertes. Ils parviendront à rentrer en France avec Le reste de L'armée. 

Le soir du 18 juin, Wellington ordonne à ses troupes de bivouaquer à quelques kilomètres du champ de

bataille. Vers 21 heures 30, il rencontre Le maréchal Blücher à hauteur de la ferme de la Belle-Alliance.

Les deux grands chefs se serrèrentcordialement la main et restèrentensemble 10 minutes. «Quelle affaire!» s'écria Le maréchal Blücher. C'était- parait-il - les seuls mots de françaisqu'il connaissait.

Le soir du 18 juin, Wellington ordonne

à ses troupes de bivouaquer àquelques kilomètres du champ debataille. Vers 21 heures 30, ilrencontre Le maréchal Blücher àhauteur de la ferme de la Belle-Alliance. Les deux grands chefs seserrèrent cordialement la main etrestèrent ensemble 10 minutes.«Quelle affaire !» s'écria Le maréchalBlücher. C'était - parait-il - les seulsmots de français qu'il connaissait. 

 Assaut sur Plancenoit (Ludwig Elsholtz. 1843, huile sur toile

Le général Cambronne

Selon la légende, Le général Cambronne aurait

répondu : «La garde meurt, mais ne se rend pas

! » Mais, selon Le récit de Victor Hugo, qui relate

l'anecdote dans son roman Les Misérables.

Publié en 1862, Cambronne répondit

simplement : «merde !» On peut cependant

douter de la véracité de ces propos pour

 plusieurs raisons. D'une part, Cambronne lui-même, rentré en France en 1816, suite à sa

Libération, affirma ne jamais avoir prononcé

ces mots, ajoutant ne mourus point et me rendis

 ; en outre, selon les témoignages de l'époque, il

n’aurait pas fait partie du dernier carré, ayant

été capturé quelque temps plus tôt. D'ailleurs, il

n’aurait pas dit « merde ! » à t'adresse des

 Anglais, mais une grossièreté du même acabitImage d'Epinal représentant le «mot» de Cambronne

Page 2: 8-La Deroute Française Cambronne Grouchy

8/19/2019 8-La Deroute Française Cambronne Grouchy

http://slidepdf.com/reader/full/8-la-deroute-francaise-cambronne-grouchy 2/3

 

La rencontre Wellington-Blücher Gravure à l’eau forte colorée Musée Wellington Waterloo.

Que devient l’armée du maréchal Grouchy ?

Qui était Grouchy ?Emmanuel, marquis de Grouchy, est né en 1766. IL

 fut l'un des meilleurs cavaliers de l'Empire et se

distingua particulièrement à Friedland, Wagram,

la Moskova et au cours de la campagne de France.Napoléon l’élèvera à la dignité de maréchal

 pendant les Cent-Jours. Pour la campagne de 1815,

il fut place à la tête de la réserve de cavalerie de

l'Armée du Nord.

 Au soir de Ligny, le 16juin, il reçut trop tardivement

les ordres qui lui prescrivaient de poursuivre

Blücher et ne put empêcher ce dernier d'intervenir

à Waterloo. Contrairement à une légende tenace,

Grouchy ne fut en rien responsable de la défaite. La

réalité est qu'il fut immolé comme bouc émissaire

sur l'autel de la légende napoléonienne. Il fut faitPair de France par Louis-Philippe en 1832 et

mourut à Paris en 1847. 

Sans ordre précis reçu de l'Empereur Napoléon, en se dirigeant vers Wavre, Grouchy poursuit non sans

lenteur les arrière-gardes de l'armée prussienne. En dépit du son des canons qu'il perçoit dans l'après-midi

du 18 juin, il refuse de changer son itinéraire et continue sa progression victorieuse mais sans conséquence

vers Wavre. Apprenant la défaite de l'armée française à Waterloo, il se replie en très bon ordre vers la

France après avoir livré des combats de retardement à Namur et en ramenant tous ses blessés.

La bataille de Waterloo fut gagnée par les Alliés, d'une part, en raison de la résistance farouche de l'armée

britannique et, d'autre part, de l’aide efficace et décisive apportée par les Prussiens le soir du 18 juin.

Contrairement aux attentes de Napoléon, les deux armées alliées ont toujours été en contact Lune avec

l'autre et ont pu se concerter pour s'unir le jour de la bataille décisive. À cet égard, la décision de Blücher

et de Gneisenau de faire retraite vers le nord et non vers l'est au soir du 16 juin a joué un rôle capital.

Page 3: 8-La Deroute Française Cambronne Grouchy

8/19/2019 8-La Deroute Française Cambronne Grouchy

http://slidepdf.com/reader/full/8-la-deroute-francaise-cambronne-grouchy 3/3

Les pertes humaines durant la bataille

Selon les estimations généralement admises, sur un effectif combattant d'environ 200000 hommes au

total, il y aurait eu autour de 10 000 soldats tués et un peu plus de 30000 blessés, soit 20 % de l'ensemble

des troupes. Pour les seuls Français, on estimera les pertes à 5000 tués et 20000 blessés.

Ferme d'Hougoumont. bùcher destine aux corps des

combattants. gravure à l'aquatinte. Musée Wellington,

Waterloo

Outre la ferme de Mont-Saint-Jean qui servaitd'hôpital aux troupes alliées, d'innombrablesédifices de la région sont réquisitionnés pouraccueillir les blessés. De la paille est répandue surle sol des maisons. Là, gisent entassés les blesséset les mutilés. Du coté français, une ambulanceest installée dans la ferme de la Belle-Alliance oùopère le célèbre chirurgien Larrey. Partout,l'hygiène est inexistante.Le courage physique des combattants de cette

époque est étonnant. On ne dispose d'aucunanesthésique et l'amputation est largementpratiquée. Les blessures par balles étaientparticulièrement dangereuses car ellesgénéraient souvent la gangrène ou le tétanos.Dans la nuit du 18 au 19 juin, nombre de morts etblessés gisant sur le champ de bataille furentdépouillés par des soldats comme par lespopulations locales. Les blessés furent évacuésvers les agglomérations et les morts jetés dansdes fosses communes. Près de la ferme-château

de Hougoumont, on procéda même àl'incinération des cadavres au moyen degigantesques bûchers.


Top Related