BAME
Atelier national de concertation
«Sécuriser les débouchés pour dynamiser la production laitière
nationale»
Du 31 mai au 01 juin 2007
au CESAG, Dakar
(Sénégal)
RAPPORT FINAL
BACSS BACSS Ministère de l’Elevage
2
Sommaire
Liste des sigles et abréviations ............................................................................................... 3
Résumé ................................................................................................................................... 4
Mots d’introduction ................................................................................................................ 5
Les résultats de la recherche ................................................................................................... 6
Discussions générales ............................................................................................................. 9
Les expériences .................................................................................................................... 11
a. La FENAFILS ........................................................................................................ 12
b. La laiterie le Fermier de Kolda ....................................................................... 12
c. Le Directoire Régional des femmes en Elevage de Dakar ...................... 13
d. La Laiterie du Berger de Richard-Toll ......................................................... 13
e. La ferme Pastagri de Niacoulrab .................................................................... 14
f. Le « Pôle de services » de Kolda ................................................................... 14
LE FORUM « La production nationale peut-elle reconquérir les marchés domestiques » 15
Les avis : la table ronde ........................................................................................................ 18
La presse interroge les acteurs ............................................................................................. 21
Revue de presse .................................................................................................................... 24
Annexes ................................................................................................................................ 28
3
Liste des sigles et abréviations ADID : Association pour le développement intégré du Djolof
APREMKA : Association pour la promotion d’un élevage moderne à Kaolack
BACSS : Bureau d’Appui à la Coopération Sénégalo-Suisse
BAME : Bureau d’Analyses Macro-Economiques
CDE : Centre de Développement des Entreprises
CEDEAO : Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CINAFIL : Comité interprofessionnel national des acteurs de la filière lait local
DINFEL : Directoire national des femmes en élevage
DIREL : Direction de l’Elevage
DIRFEL : Directoire régional des femmes en élevage
EISMV : Ecole Inter-Etat des Sciences et Médecine Vétérinaires
EqL : Equivalent lait
FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
FCFA : Franc de la communauté financière africaine
FENAFILS : Fédération nationale des acteurs de la filière lait locale du Sénégal
GIE : Groupement d’intérêt économique
GRET : Groupe de recherche et d’échanges technologiques
ISRA : Institut sénégalais de recherches agricoles
ITA : Institut de technologie alimentaire
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
OMS : Organisation mondiale de la santé
ONCAD : Office national de coopération et d’assistance pour le développement
OP : Organisation professionnelle
PAOA : Projet d’appui aux opérateurs de l’agroalimentaire
PAPEL : Projet d’appui à l’élevage
PIB : Produit intérieur brut
PME : Petite et moyenne entreprise
PNDL : Plan national de développement laitier
PPGL : Projet petites et grandes laiteries
REPOL : Réseau de recherches et d’échanges sur les politiques laitières
SLP : Système lactopéroxydase
SODEFITEX : Société de développement et des fibres textiles
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
TEC : Tarif extérieur commun
UEMOA : Union économique et monétaire ouest africaine
VSF : Vétérinaires sans frontières
4
Résumé
La filière laitière locale, potentiellement viable et compétitive, constitue une source de revenus pour des milliers de petits producteurs, collecteurs, transformateurs. Son développement sera un facteur de croissance en zones rurale et périurbaine, de renforcement de la sécurité alimentaire ; mais cela requiert l’attention de la recherche, des décideurs politiques et des consommateurs pour accroitre la production, valoriser nos produits locaux, réguler l’ouverture des frontières dans un contexte de mondialisation des échanges. La mise en place de filières laitières structurées (du type contrats producteurs-transformateurs) est un processus social qui nécessite la négociation entre acteurs individuels et entre groupes d'acteurs. L'action collective semble indispensable à la construction de ressources communes (savoir-faire, réputation, normes techniques de production, etc.) permettant l'essor des entreprises individuelles de production et de transformation Aussi, une large concertation nationale permet-elle de mettre l’ensemble des acteurs au même niveau d’information, condition sine qua non pour une filière nationale apte à relever le défi de la structuration, de l’organisation, de l’approvisionnement régulier des marchés et d’une commercialisation efficiente des produits locaux. Les résultats issus de la concertation visent à poser les jalons, puis mettre en pratique les options cohérentes d’un mouvement vers une filière laitière nationale aux modes de production, de transformation, de distribution et de commercialisation qui réponde aux exigences du consommateur Sénégalais et en perspective au consommateur étranger. L’atelier de concertation sur les filières laitières nationales répondait à cet objectif de réunir les acteurs et les décideurs et la recherche autour des questions essentielles de sécurisation des débouchés, de dynamisation de la production, de reconquête des marchés domestiques. Cet atelier a vu la participation de près de 80 personnes, représentant tous les maillons de la filière : producteurs, transformateurs, industriels, associations de consommateurs, organisations professionnelles, etc., en plus des décideurs publics et de la recherche. Au cours des deux journées de concertation, des résultats de recherche et différentes expériences ont été présentées. Un forum a été organisé, permettant aux différents acteurs d’échanger sur l’avenir de la filière. Des débats, ont émergé d’importantes informations et propositions visant à améliorer la performance de la filière laitière locale.
5
Mots d’introduction L’atelier a été introduit par M. Bocar Diaw, président de la FENAFILS, Fédération nationale des acteurs de la filière lait local du Sénégal. Il a souhaité la bienvenue aux participants et remercié tous les partenaires ayant permis l’organisation de cette journée. La première matinée était consacrée à l’exposé de résultats de recherche et que l’après-midi devait donner lieu à la présentation d’expériences d’organisations de producteurs, d’entreprises privées, et d’institutions d’appui. La deuxième journée de l’atelier est dédiée à un « Forum » incluant une dégustation de produits et une table ronde sur le thème « La production nationale peut-elle reconquérir le marché domestique ». Cette introduction a précédé l’intervention de Papa Nouhine Dieye de l’Isra-Bame. Après avoir présenté le thème de l’atelier: « Sécuriser les débouchés pour dynamiser la production nationale », il a rappelé l’importance du lait dans la diversification des revenus des éleveurs de nombreuses régions du Sénégal, et le rôle de l’élevage dans la valorisation des parcours naturels et dans la sécurisation du tissu social. Les politiques laitières qui se sont succédées au Sénégal ont davantage mis l’accent sur l’amélioration de la productivité. Cependant, les faibles niveaux d’adoption des innovations proposées amènent à privilégier aujourd’hui une approche « filière » prenant en compte l’accès aux débouchés des producteurs. Il devient donc impossible d’encourager l’augmentation de la production et de sa part commercialisée sans sécuriser l’accès des producteurs aux débouchés. Les politiques laitières devraient être reformulées en considérant le système d’acteurs qui concourent à produire, transformer commercialiser et consommer les produits. Ce nouveau type de politique amène à s’intéresser à l’appui aux acteurs des filières : mini-laiteries, laiteries industrielles, commerçants, organisations de consommateurs, etc. Les politiques tarifaires favorables aux importations à bas-prix de poudre de lait permettent aux populations urbaines d’accéder à une nourriture bon marché. Cette priorité accordée à la consommation est favorable aux industries urbaines qui utilisent la poudre, mais elle laisse peu de place à la production locale. Les politiques laitières devraient donc se baser sur un meilleur équilibrage entre la satisfaction des besoins des consommateurs et l’appui à la production laitière nationale pour sécuriser les revenus des producteurs. Cela passe par une meilleure valorisation du lait local. Papa Nouhine Dieye conclut en insistant sur la sécurisation des débouchés, thème de cet atelier, qui devrait passer par i) l’amélioration de la qualité des produits, ii) l’amélioration de l’environnement fiscal, iii) l’appui à l’organisation professionnelle au sein de la filière.
6
Les résultats de la recherche
7
Trois communications ont été présentées par des chercheurs. Elles ont permis de camper les enjeux de développement des filières laitières. La première communication est relative à l’amélioration de la qualité des produits, la seconde traite de la protection ou non de la filière par la taxation et la troisième porte sur la structuration professionnelle. 1. Cécile Broutin du GRET a présenté une communication intitulée « Améliorer la qualité des produits locaux par des démarches collectives » La présentation de Madame Broutin souligne que la qualité renvoie à la satisfaction des besoins implicites ou explicites du consommateur, et donc à des caractéristiques d’usage et de services, organoleptiques, symboliques, nutritionnelles, de santé, et d’hygiène du produit. C’est un des moyens de sécuriser les débouchés. L’amélioration de la qualité répond à deux soucis : celui d’assurer la santé du consommateur et valoriser l’origine des produits et les caractéristiques distinctives. Elle permet aussi d’accompagner les démarches collectives et l’élaboration de réglementations adaptées aux contextes de production. Il s’agit en fait de promouvoir des démarches d’auto-contrôle de la qualité par les acteurs. Il faut ensuite que ces démarches soient reconnues par l’Etat. Les résultats de recherche récents montrent que les consommateurs sont attentifs à la qualité mais sont mal informés. Aussi, les produits laitiers sont-ils pour partie des produits « typiques » à forte connotation culturelle. Enfin, ces recherches préconisent la mise en place de démarches collectives pour identifier les risques et les maîtriser. Cécile Broutin a ensuite présenté le Guide de bonnes pratiques d’hygiène et de transformation laitière au Sénégal qui constitue une expérience intéressante de démarche collective permettant d’améliorer d’une part la sécurité sanitaire des consommateurs et d’autre part la valorisation des produits locaux sur le marché. En conclusion, elle propose des options de politique qui sont : la diffusion du guide, la définition de modalités de reconnaissances des démarches qualité, le renforcement du suivi sanitaire des animaux, le financement de travaux de recherche, et l’actualisation de la réglementation et des normes. Débats autour de la qualité En ce qui concerne l’application du guide sur le terrain, l’accent a été mis sur l’utilisation d’images et de schémas pour faciliter sa mise en œuvre par les acteurs de la filière. Pour la question des durées de chauffage et de fermentation, l’Institut de technologie alimentaire (ITA) indique que les normes pratiquées au sein de l’institution sont différentes de celles préconisées par le guide. Par ailleurs, l’école vétérinaire (EISMV) a fait part de résultats d’expériences dans le cadre d’une thèse de doctorat vétérinaire en soulignant les niveaux plutôt satisfaisant de la qualité bactériologique des laits locaux au Sénégal. Elle a aussi posé la question de l’application du système lactopéroxydase (SLP).
8
Plusieurs précisions ont été apportées par Cécile Broutin. Elle a rappelé les difficultés liées à l’application du SLP en Afrique de l’Ouest, notamment en termes de réglementation et d’accès aux produits déclencheurs. L’urgence est de développer des supports de diffusion du guide adaptés (affichettes, schémas, etc.). Elle a également confirmé que les analyses sur les produits laitiers traditionnels montrent que les risques sont peu élevés. Enfin, elle confirme que la pasteurisation basse était à proscrire si on veut avoir des produits de qualité. 2. Abdoulaye Diarra, doctorant en Economie agricole à l’ISRA-BAME a présenté une communication sur « Taxer ou exonérer : les filières laitières face aux politiques fiscales et douanières ». Monsieur Diarra a rappelé les enjeux en insistant sur la nécessité pour les politiques d’arbitrer entre protectionnisme favorable à la production locale et libéralisme favorable à la consommation urbaine. Il a souligné l’importance de mettre en place à la fois des politiques de prix favorables à la production (politiques fiscales et douanières) et des politiques d’appui institutionnelles prenant en compte les facteurs autres que prix (organisation professionnelle, appui à la qualité, infrastructures, etc.). Le lait étant un « produit social », il est nécessaire de mettre en place un véritable plan de développement laitier national intégrant les enjeux pour les producteurs ruraux et pour les consommateurs urbains. En matière de politiques commerciales, il est recommandé la poursuite de travaux de recherche pour alimenter les négociations commerciales internationales. Les questions ont concerné la nouvelle conjoncture mondiale qui voit les prix du lait augmenter depuis la fin 2006. Plusieurs contributions ont mis l’accent sur l’importance de tirer partie de cette hausse conjoncturelle du prix du lait pour relancer la dynamique de « reconquête » du marché domestique par la production nationale. Elles ont aussi mis en avant la nécessité de considérer les questions tarifaires comme une priorité malgré cette hausse des prix. Débats autour de la taxation Les intervenants ont souligné que les négociations à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) étaient individuelles alors que les Accords de partenariat économiques (APE) sont des négociations collectives au niveau régional. Cela doit amener les acteurs de la filière lait à s’organiser et à s’allier avec les autres acteurs de la sous-région. Il faut développer du lobbying au niveau régional. Le représentant du ministère de l’Elevage a souligné le besoin d’une collaboration étroite entre la recherche et les ministères afin de mieux exploiter les résultats de la recherche dans l’élaboration d’argumentaires en vue des négociations internationales. Le débat a ensuite porté sur les priorités pour les politiques : doivent-elles mettre l’accent sur l’augmentation durable la production nationale ou bien doivent-elles aussi concerner la sécurisation des débouchés ?
9
Abdoulaye Diarra a précisé que les recettes fiscales étaient de l’ordre de 11 milliards de Fcfa et qu’elles n’étaient que très partiellement réinvesties dans la production locale. Il a précisé le caractère conjoncturel que connait le marché mondial du lait et qu’il ne faut pas perdre de vue la possibilité d’une baisse de prix avec l’amélioration des conditions climatiques dans les principaux pays exportateurs et la reprise des exportations de l’Argentine. 3. Djiby Dia de l’ISRA-BAME a présenté une communication sur le thème « Accompagner la structuration professionnelle dans les filières laitières » Monsieur Dia a souligné l’émergence d’un nouveau type d’organisations professionnelles dédiées au lait : des organisations locales de producteurs (GIE) et des Organisations interprofessionnelles réunissant plusieurs corps de métiers (producteurs, collecteurs-livreurs, transformateurs, distributeurs, auxiliaires d’élevage). Il s’agit d’une approche qui favorise l’expression d’une dynamique de développement communautaire. Il insiste également sur la nécessité de mettre en place d’organisations fortes et représentatives, de nouer des alliances pour renforcer la capacité de plaidoyer. En conclusion, Djiby Dia a recommandé la reconnaissance des interprofessions, et la création de cadres de concertations locaux, nationaux et régionaux, la redynamisation du bureau du lait et d’autres partenariats publics-privés, le renforcement de la capacité des OP. La Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP) offre des possibilités de renforcement institutionnel des organisations professionnelles par la reconnaissance d’une interprofession par filière. Débats autour de la structuration professionnelle Les interventions ont abordé le renforcement des Organisations professionnelles (OP), les politiques d’appui à la production. Il a été souligné que les associations de consommateurs avaient un rôle à jouer pour assainir le marché et informer les consommateurs. Certains produits sont vendus sous le label « Lait » alors qu’il ne s’agit que de produit lacté enrichi à la matière grasse végétale. Par rapport aux OP, il faut renforcer les capacités, militer en faveur de leur « professionnalisation ». A ce titre, la Fenafils doit jouer, avec les autres OP, un rôle prépondérant.
Discussions générales Les questions ont porté sur le partenariat Etat-producteurs-consommateurs. Selon le représentant de l’union nationale des consommateurs du Sénégal, d’une manière générale, il y a un manque notoire de suivi-évaluation des activités. Aujourd’hui, aucune étude n’a prévu l’inflation de 170% du prix du lait actuellement observée. Le consommateur reste sous informé par rapport aux questions suivantes : Qui consomme du lait local ? Quelles sont les stratégies commerciales des unités de transformation. L’orientation des actions dans le domaine du reconditionnement et de la distribution du lait est une nécessité.
10
Le Papel salue le leadership croissant des professionnels dans l’organisation des journées de concertation. Les avis montrent que les ventes locales de lait sont faibles, d’où la nécessité d’insister sur les débouchés. La priorité doit être également accordée à la production. Il y a un prix très élevé du lait frais et la demande est sans cesse croissante. Il est fondamental de mettre sur pied un Plan National de développement laitier. Pour ce faire, il est primordial que les pouvoirs politiques soient convaincus de l’urgence de développer un Plan national de développement laitier (PNDL). Il faut considérer le lait comme étant en train de devenir un problème d’intérêt national. L’avis de OXFAM GB est que l’avenir de la région dépend de la révision du Tarif extérieur commun (TEC) par la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Il faut à cet effet saisir la réunion des chefs d’Etat de décembre 2007 pour souligner que le TEC de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) n’a pas produit les résultats escomptés. Il faut se battre pour un TEC sur la 5ème bande de négociations. Mamadou Baldé, animateur du cadre de concertation de la filière lait local de Kolda (CINAFIL, Comité interprofessionnel national des acteurs de la filière lait local) s’interroge sur la volonté de l’Etat pour développer la filière laitière de Kolda. En effet, depuis la fin du Projet petites et grandes laiteries (PPGL) de 2002, aucun autre programme n’a été conduit dans ce sens. Il recommande une approche filière intégrant ainsi la sécurisation de la production, le transport, la commercialisation. En dépit du nombre élevé de mini laiteries (40 laiteries se sont créées) il faut comptabiliser celles qui transforment le lait local. Le PAOA insiste sur le renforcement des OP et les cadres de concertation. Il s’agit de créer une articulation au sein de la chaîne de valeur entre producteurs et consommateurs. Pour Thiayédia Ndiaye (ADID/Fenafils), il est nécessaire d’encourager l’Etat qui affiche en priorité la volonté de travailler sur la filière laitière. Cependant, il faut que les projets travaillent en étroite collaboration avec les organisations professionnelles pour relever progressivement les défis. Ce qui suppose une bonne politique énergétique, des subventions, des incitations, et le renforcement des capacités techniques des producteurs. Marie Françoise. Boissy du Bureau d’Appui à la Coopération Sénégalo-Suisse (BACSS) constate l’absence du consommateur dans le processus. En effet, les consommateurs sont mal informés sur les emballages, le type de lait, la qualité, etc. D’où, la nécessité de prendre la place qui leur échoit dans la concertation.
11
Les expériences
12
Plusieurs expériences ont été présentées. Il s’agissait de présenter des études de cas d’entreprises, d’organisations professionnelles ou de dispositifs.
a. La FENAFILS Monsieur Moustapha Dia a présenté l’expérience de la FENAFILS. La FENAFILS est un cadre de concertation regroupant des producteurs et des transformateurs Elle a été créée le 20 décembre 2003 à Dahra. Cette fédération a pour objectif de contribuer au renforcement de capacité de ses adhérents. Parmi les actions entreprises on peut citer la création d’une unité de transformation à Tambacounda afin de mieux valoriser la production laitière chez les éleveurs et la participation active à l’élaboration du guide de bonnes pratiques d’hygiène de la transformation. Devant le manque de débouchés de la production laitière de la zone sylvo-pastorale, la FENAFILS mène une réflexion sur la possibilité de mettre en place des centres de collectes et des unités de transformation, mais aussi la mise sur place d’un programme national de développement de la filière lait local. Les débats ont tourné autour du renforcement des relations entre les organisations professionnelles qui doivent coordonner leurs actions et définir des stratégies communes
b. La laiterie le Fermier de Kolda Monsieur Ibrahima Fall a présenté son expérience comme propriétaire-gérant de la laiterie le Fermier de Kolda. « Cette laiterie a été créée en décembre 1997. J’ai commencé avec une collecte de 3 litres alors que j’ai été déflaté de l’ONCAD. Puis 50 litres (abondance du lait en saison des pluies). Puis je me suis rapproché de la Sodefitex qui était en relation avec des producteurs situés à 60 km de Kolda, et qui me livraient 50 litres par jour que j’acheminais à Kolda par Taxi-brousse. J’ai ensuite décidé de faire un prétraitement en brousse. En 1998, les structures comme VSF se sont intéressées à ce que je faisais. En 2000, la Sodefitex a initié le projet appelait PPGL. J’ai pu bénéficier d’un prêt de 4,950 millions qui m’ont permis d’améliorer mes conditions de travail : locaux aménagés et véhicule pour faire du porte à porte. Ce prêt m’a permis de traiter 250 litres par jour soit 55 688 litres en 2001 puis 52 550 litres en 2002. L’offre du lait a été boostée par le PPGL mais les producteurs étaient découragés faute d’aliment de bétail. J’ai alors acheté moi-même des intrants que j’ai distribué aux éleveurs. Ma production a ensuite atteint près de 90 000 litres en 2003, 2004 puis 92 300 litres en 2005. L’année dernière, j’ai pu acheter un nouveau véhicule (camion réfrigéré). J’ai alors demandé un appui au PAOA pour moderniser l’unité de production. J’ai bénéficié de matériel moderne et j’ai rompu avec le système artisanal. Aujourd’hui, j’ai une capacité de 750 litres mais la production ne suit pas. J’ai initié une collaboration avec la Sodefitex qui a lancé l’opération « bassins laitiers du tiers sud » et qui nous avait proposé de livrer du lait. Mais malheureusement, la collecte de la Sodefitex n’a pas démarré comme prévu. J’appartiens à un cadre de concertation basé à Kolda. Dans notre zone, nous avons une structure organisée depuis longtemps. La Coopération Suisse (à travers le pôle de services) et la Sodefitex (avec Oxfam) nous ont aidé à mettre en place un cadre de concertation : le CINAFIL. C’est pourquoi cette structure est performante dans sa localité. Elle résout tous les problèmes de la filière. Nous sommes bien placés dans la filière lait local. Tous les producteurs sont mobilisés autour des laiteries ».
13
Les questions posées ont porté sur la gestion privée de l’unité, ses relations avec les producteurs. Il a insisté sur l’aspect familial de son entreprise « GIE familial », avec l’implication totale de son épouse dans la gestion de la laiterie. Les rapports qu’il entretient avec les producteurs sont fondés sur des contrats moraux : il s’engage à préfinancer sous forme de prêts les aliments de bétail en période sèche et à octroyer des crédits, en retour, les éleveurs assurent une livraison régulière de lait. Ce type de contrant permet donc de fidéliser les producteurs.
c. Le Directoire Régional des femmes en Elevage de Dakar Le DIRFEL (Directoire régional des femmes en élevage) de Dakar issu du Directoire national des femmes en élevage (DINFEL) a ensuite été présenté. Il a été créé en Octobre 2002 et a pour objectifs : le renforcement de capacités des femmes, assurer leur représentation auprès des institutions partenaires, informer et sensibiliser les femmes en élevage. Lors de sa création en 2002, les centres de collecte de lait local de Nestlé, installés à Dahra lui ont été rétrocédé. En 2003, elle bénéficia d’une unité de transformation. Une partie du lait collecté dans la zone de Dahra était livré à la ferme Wayembam et l’autre partie est livrée aux kiosques du DIRFEL. De nos jours, le DIRFEL s’approvisionne en lait frais auprès des fermes des Niayes comme Niacouralb, Wayembam, Pastagri, la ferme agropastorale de Pout. Le DIRFEL de Dakar compte 21 kiosques à lait à Dakar et 1 chambre froide. Les contraintes soulevées concernent l’irrégularité de la production laitière, les difficultés d’écoulement des produits laitiers, le non accès au réseau de distribution et l’absence de label. Les perspectives sont la diversification des produits et la relance du volet crédit. Les questions posées ont concerné les prix de vente, la saisonnalité de la production, les difficultés d’approvisionnement en lait local et les difficultés d’accès aux grandes surfaces (supermarchés, boutiques dans les stations services,…).
d. La Laiterie du Berger de Richard-Toll Monsieur Bagoré Bathily a présenté la Laiterie du Berger qui est une société anonyme. Le projet de laiterie repose sur la valorisation du lait de collecte dans un contexte où il est difficile pour les consommateurs de s’approvisionner en lait frais. Cette PME locale collette et transforme 50.000 litres de lait frais par jour. Le projet d’entreprise inclut un rôle social de l’activité industrielle. Il s’agit d’inclure les éleveurs dans l’économie du pays. La collecte deux fois par jour signifie un désenclavement des élevages ruraux. Le mois dernier, nous avons revendu plus de 30 tonnes d’aliments. La Laiterie du Berger est une entreprise ambitieuse, portée par une équipe de promoteurs et de partenaires. Elle a une démarche de pionnier et compte apporter un l’impact socio-économique important pour le développement de la filière laitière nationale. C’est aussi une entreprise « utile » (connotation « équitable » dans la démarche) avec des coûts importants liés à ses choix. On peut comparer cette expérience avec la démarche de micro-crédit. Elle nécessite d’être accompagnée au début pour assurer son implantation durable.
14
Les débats ont porté sur l’originalité de la démarche, les investissements nécessaires, les stratégies pour sécuriser l’approvisionnement.
e. La ferme Pastagri de Niacoulrab M. Abdou Ndiaye a présenté la ferme Pastagri qui produit du lait en zone périurbaine de Dakar. Il s’agit d’une ferme intensive proche du marché de Dakar pour laquelle les enjeux majeurs se situent au niveau des ressources fourragères et de la qualité du lait. La production journalière s’élève à 1300 litres. Elle envisage de mettre en place une unité de transformation pour mieux valoriser sa production. Les questions posées ont concerné les prix de vente, les couts de production et le mode de financement. Le coût de l’alimentation d’une vache s’élève à 2000 FCFA par jour. Le litre de lait lui revient à 350 FCFA/l et il le revend à 450FCFA/l. La totalité des investissements consentis sont des fonds propres.
f. Le « Pôle de services » de Kolda Monsieur Mohamadou Moustapha Sissoko a enfin présenté le « Pôle de services » de Kolda qui polarise plusieurs institutions autour de la création de services aux éleveurs et aux transformateurs laitiers. Une des originalités de ce pôle réside dans sa pérennité et dans l’association de la recherche et du développement. Ses objectifs sont l’amélioration de la compétitivité de la filière lait local et le renforcement des capacités organisationnelles, techniques et économiques des actrices et acteurs de la filière lait local.
15
LE FORUM « La production nationale peut-elle reconquérir les marchés domestiques »
16
Introduction
- Allocution de Madame le Ministre de l’élevage à l’occasion des journées de la célébration de la journée mondiale du lait, édition 2007
Par Le Dr Malick FAYE, Directeur de l’élevage
C’est un grand honneur pour moi de célébrer parmi vous, professionnels de la filière, partenaires au développement, chercheurs et développeurs la journée internationale du lait qui devient chez nous une tradition.
Cette célébration a en effet toutes les raisons de s’enraciner au Sénégal, car le lait et les produits laitiers font fondamentalement partis de nos habitudes alimentaires. Au delà d’aspects culturels, il ne faut pas oublier que le lait représente un facteur très important de l’équilibre nutritionnel, en particulier pour les enfants pour lesquels ils constituent une base essentielle en termes d’apport protéiques d'origine animale. Toutes les autorités sanitaires nationales autant que les organisations internationales (FAO, OMS) préconisent et encouragent la consommation de lait et de produits laitiers, avec une consommation minimale de 50 kg/hab./an d'équivalent-lait (EqL.).
Au Sénégal, malgré la présence d'un élevage bovin largement répandu, cet objectif n’est pas encore atteint.
La faible productivité de nos troupeaux bovins, l'éloignement entre zones de production, de transformation et de consommation sont les causes principales de performances encore trop modestes de notre filière nationale pour répondre à une demande nationale grandissante
Pour pallier aux insuffisances de la production locale, il est encore largement fait appel aux importations. Les conditions rencontrées sur le marché mondial du lait et des produits laitiers ont depuis longtemps favorisé le développement de ces transactions. D'un côté les grands pays producteurs ont cherché un débouché pour des excédents structurels qui encombraient leurs propres marchés, et à l'aide de subventions accordées à leurs exportations, ils ont facilement pris pied sur les marchés de nos pays déficitaires en lait et produits laitiers sous forme de lait en poudre en particulier.
Ces produits se sont fait une place parce qu’ils permettaient de résoudre des problématiques alimentaires et nutritionnels encore fréquentes en Afrique mais aussi et surtout parce qu’étant fortement subventionnés ils arrivaient sur les marchés africains à des prix modérés compatibles avec des pouvoirs d’achat peu élevés
Néanmoins, la production mondiale connaît à l’heure actuelle des évolutions qui préfigurent d’une modification de la donne. D’une part des pays producteurs qui dans leur majorité tendent aujourd’hui à maîtriser leur production laitière et ses excédents coûteux; D’autre part des pays africains confrontés à des importations croissantes de lait et de produits laitiers qui représentent un coût toujours plus élevé pour leurs balances commerciales. On se dirige ainsi vers un marché mondial du lait et des produits laitiers qui devrait davantage se rétrécir avec comme conséquence, une augmentation des prix du fait de la diminution de l'offre des pays exportateurs toujours plus lourde à porter pour les pays en développement.
Cela renforce aujourd’hui le défit de répondre de manière plus significative aux besoins en lait de nos concitoyens. Dès lors, la seule réponse viable face à ces nouvelles données est l'émergence d’une filière laitière développée, substituant progressivement aux importations les produits issus de la production nationale.
Dans cette perspective, la production laitière bovine se présente, bien au delà d’une voie de diversification, comme une source prometteuse et durable de création de richesses et de revenus.
Au sein de cet environnement, des organisations professionnelles et interprofessionnelles laitières ont émergé avec l’ambition de donner un nouvel élan au développement de leur filière et en s’inscrivant dans les perspectives de concertation, de modernisation et de sécurisation, tracées par le Ministère de l’élevage en la matière. Mais une substitution aux importations par nos produits laitiers, ne deviendra significative qu'à moyen ou long terme
17
en prenant le temps de mettre en place les conditions d'une filière économiquement viable qui repose sur une production quantitativement et qualitativement suffisante et dont les produits finaux aux débouchés sécurisés auront abouti à une reconquête du marché national. L’approche filière justement mise en œuvre à travers ses actions par le Ministère de l’élevage consiste à promouvoir un développement cohérent d’amont en aval de la filière laitière qui évite les goulots d’étranglement fatals au développement des filières. Il s’agit bien là d’appuyer l’amélioration de la productivité et de la rentabilité de nos élevages tout autant que la sécurisation de l’accès au marché pour la production nationale.
Cela requiert des appuis qui devront concerner tous les segments de la filière depuis la sélection, la gestion du troupeau, du pâturage l’alimentation jusqu’à la collecte, le traitement, la transformation du lait et sa commercialisation etc., Les tournées que nous effectuons dans le pays nous permettent d’avoir des échanges très révélateurs sur les problématiques rencontrées par les différents niveaux de la filière lait et nous conforte sur la nécessité d’avoir une approche holistique.
Au gré des saisons, en fonction des niveaux de technicité des élevages, selon la zone agro-écologique, cela est chaque fois un cas de figure différent qui dénote de la complexité des appuis à mettre en œuvre. Toutes les capacités de la filière nationale doivent aujourd’hui se fédérer
Vous avez depuis hier entamé des travaux importants sur ces grandes problématiques du développement de la filière laitière Nationale. Sachez que notre département qui privilégie au plus haut point la concertation avec les acteurs impliqués dans les filières sera très attentif aux conclusions et aux recommandations qui ressortiront de cet atelier.
Permettez-moi de remercier chaleureusement tous les partenaires qui appuient nos efforts et qui à cette occasion ont de nouveau manifesté leur soutien et je citerai parmi eux la Coopération Française, la Coopération Suisse, le Centre de Développement des Entreprises, l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole et le Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques.
3ième Atelier national de concertation
Sécuriser les débouchés pour dynamiser la production laitière
nationale
Ministère de l’élevage
Journée Mondiale du Lait
Du 31 mai au 01 juin 2007au CESAG, Dakar
(Sénégal)
18
Les avis : la table ronde
19
Un riche débat a porté sur la capacité de la production locale à reconquérir les marchés domestiques. Ce débat a été présidé par le Directeur de l’Elevage. Les objectifs visés par cette discussion ont été d’identifier les priorités pour l’avenir, souligner les voies et moyens de reconquérir les marchés domestiques. Plusieurs avis ont émergé de la réunion. Le Directeur de l’Elevage retient que des recommandations importantes vont dans le sens d’impliquer très fortement les acteurs de la filière dans l’élaboration des politiques. Il est également fondamental de favoriser la synergie des acteurs pour la sécurisation des débouchés sans laquelle que la production ne saurait être durable. De même, la dynamique des systèmes de collecte articulés à des unités de transformation est appréciable et les expériences qui se mènent sur le terrain le démontrent. Il est également fondamental de développer la production avec des systèmes plus intensifs. La problématique de la concurrence avec les produits importés pose des problèmes auxquels il va falloir apporter des solutions. Nous devons arriver à développer la production mais en faisant en sorte que les prix soient compétitifs, ce qui pourrait limiter l’impact des importations.
Le DINFEL pense qu’un programme national de développement laitier pour aider à accroître la production, comme cela a été décidé sur le la filière rizicole. Il invite le gouvernement sénégalais à prendre en compte tous les aspects de la production à la commercialisation car, produire sans vendre ne profite à aucun acteur. L’élevage sénégalais doit être reconsidéré dans les options politiques pour sortir le sortir de son marasme. Par exemple, on peut remarquer que la part attribuée au volet élevage dans le cadre du programme agricole a été ramenée à
300 millions de fcfa, ce qui est très modeste par rapport aux exigences de ce sous-secteur. Il faut aussi évaluer la production laitière pour voir si elle a progressé ou régressé. Les potentialités existent dans la mesure où des initiatives sont développées par les acteurs, les programmes d’insémination artificielle ont inscrit quelques résultats, les fermes au niveau des Niayes se développent. Minielle Tall, spécialiste de la communication pense que les entreprises laitières locales doivent se rapprocher davantage des investisseurs privés. L’exemple de la Laiterie du Berger confirme que ce choix est raisonné et profitable. Par ailleurs, il est également intéressant pour toute entreprise laitière d’intégrer la dimension marketing et communication pour marquer de sa présence sur le marché. C’est un aspect important pour valoriser nos produits locaux. Même s’il est admis que beaucoup d’efforts ont été fournis par l’Etat dans le domaine de l’élevage, des avis militent en faveur d’une subvention de la production locale de lait (matériel de transformation) et d’un programme de développement de l’information et de la formation car, «le lait, c’est la santé du peuple ». Des questions ont également été posées sur les résultats des programmes d’insémination artificielle au Sénégal. Qu’est ce qui explique la faible réussite de l’insémination ?
20
Les programmes d’intensification doivent prendre en compte les autres facteurs de réussite notamment l’existence de marchés, les conditions de production : la santé et l’alimentation des animaux. L’organisation de foires du lait est préconisée par les acteurs pour redynamiser le secteur et promouvoir les produits que les Sénégalais ne connaissent pas fondamentalement. A ce titre, des organisations comme la FENAFILS doivent mettre en place leur propre campagne de promotion des produits locaux comme cela se fait pour le riz et pour l’oignon. Il a été souligné la nécessité de renforcer la confiance des consommateurs. S’agissant de labellisation de la production locale, il ne faudrait pas mettre en vigueur des normes trop hautes pour ne pas écarter beaucoup de producteurs. Le Manuel de bonnes pratiques pourrait devenir une « charte de bonne pratique » validée par les professionnels pour que le consommateur puisse reconnaître les acteurs qui s’astreignent à des normes minimales de qualité. Il faut prendre en compte le contexte mais faire avancer la qualité. Sur la lactopéroxydase, il y a beaucoup de questions autour de son utilisation. Elle permet de retarder le développement microbien, d’allonger la durée du transport. Elle est utilisée dans beaucoup d’endroits. Il existe un programme de la FAO chargé de faire sa propagande pour une plus grande utilisation. Cependant, des données scientifiques font défaut pour valider son utilisation. Cet aspect pourrait être ajouté dans les recommandations en matière de recherche pour orienter éventuellement la décision des unités de transformation pour son application ou non. Par ailleurs, son utilisation pose un autre problème. En effet, la réglementation actuelle stipule que tout produit ajouté dans le lait doit faire l’objet d’une autorisation ministérielle, ce qui nécessite une autre procédure pour autoriser son utilisation. L’autre problème de l’utilisation de la lactopéroxydase est qu’il n’y a pas beaucoup de fournisseurs sur le marché. De même les conditionnements sont tels qu’un sachet est prévu pour 50 litres, ce qui ne s’adapte pas très bien à nos systèmes de collecte. En conclusion, il a été retenu de mettre en place un mécanisme de suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’atelier.
21
La presse interroge les acteurs
22
La conférence de presse organisée à l’occasion a permis au comité d’organisation de tirer un premier bilan de l’atelier. La recherche (ISRA), les organisations professionnelles (FENAFILS) et les décideurs (Ministère de l’Elevage) ont répondu aux questions de la presse. Quel bilan de l’atelier ? Le premier bilan à tirer est la mobilisation des acteurs. Une conscience de filière est en train de se mettre en place et dont la dynamique doit être consolidée. La filière laitière locale a certes toujours existé, mais pâtissait d’un manque d’organisation et d’une insuffisance de réflexion de perspective. Des problèmes d’actualité ont été déclinés dont la concurrence des importations dont sont victimes les producteurs nationaux. Ces derniers, situés en amont des filières, rencontrent des difficultés en termes de débouchés. Aujourd’hui, ils expriment fortement leur volonté de voir leur activité considérée avec plus d’importance autant par les pouvoirs publics que par les consommateurs. La production est certes insuffisante, mais elle est aussi insuffisamment connue. Le contexte mondial marqué par une insuffisance de l’offre de lait qui va aujourd’hui rendre difficile la satisfaction du citoyen sénégalais en lait est finalement une opportunité de voir la filière nationale être beaucoup plus sollicitée pour satisfaire les besoins nationaux. Aujourd’hui, la filière laitière suscite beaucoup d’intérêt. Elle contribue de manière significative à l’économie nationale par l’offre d’emploi, l’émergence d’unités de transformation qui apportent une certaine valeur ajoutée. La volonté des organisations paysannes est d’arriver avec l’Etat à mettre en place une véritable politique nationale de développement de la filière lait qui s’appuiera sur une large concertation. C’est aussi de valoriser la production existante, ensuite l’accroître à travers un programme cohérent d’amélioration génétique, à travers aussi une bonne accessibilité aux intrants de base (alimentaires, sanitaires). En plus, il est important de mettre en place des centres de collecte dans des zones de forte production qui n’accèdent pas facilement au marché de consommation. Ces dispositifs de collecte seront intégrés dans un réseau de distribution qui puisse permettre d’acheminer le lait dans les zones où il peut être valorisé à travers la consommation ou la conservation. Le développement de la filière laitière nationale permet aux éleveurs de créer des revenus susceptibles de les entretenir en campagne, ce qui freine l’exode rural. A travers une politique de développement de cette filière, on lit une politique de lutte contre la pauvreté. Quelles stratégies pour parer à la poussée des importations ? Le grand défi des filières laitières nationales c’est la valorisation de l’existant. Il reste aberrant de raisonner la politique laitière par rapport à une politique d’approvisionnement par l’extérieur. Le plus grand challenge est la politique d’investissement. L’accès aux marchés ne se résume pas seulement à des questions d’information ou de prix. Il faut nécessairement intégrer les infrastructures. Le lait est un produit très vulnérable qui doit accéder rapidement aux zones de consommation. Si 40% du marché du lait est localisé à Dakar, il y a un enjeu d’orienter la production des basins de collecte ruraux vers l’approvisionnement de la capitale.
23
L’autre défi est plutôt national voire régional. Nous partageons un espace commercial avec d’autres pays (UEMOA, CEDEAO). Il est pertinent dans ce cas de formuler des options politiques prenant en compte ces spécificités où le système tarifaire a été défini avec un Tarif Extérieur Commun (TEC) que partagent plusieurs pays. Sur ce texte, le lait en poudre est considéré comme une matière première, taxé à 5%. Si l’on y ajoute la TVA de 18%, les taxes s’élèvent à 23%, ce qui est relativement par rapport à d’autres pays. Cette situation fragilise nos filières locales et ouvrent nos marchés aux produits importés. D’où, l’urgence de mettre en place des politiques nationales et sous régionales, voire régionales qui protègent nos filières nationales.
24
Revue de presse
25
Sénégal : Lait, pour un plan de développement de la filière In Wal Fadjri du 2 Juin 2007
Les acteurs sont unanimes. Pour ces professionnels du lait, seule une réelle volonté politique peut régler les
problèmes de la filière.
Il n'y a pas mille solutions. Celle qui est la mieux en vue, face aux problèmes de collecte, de transport, de
transformation et de la commercialisation du lait local, c'est d'arriver à mettre en place une bonne politique de la
filière lait au Sénégal. En tout cas, l'idée de mettre en place un plan de développement laitier dans ce pays a été
beaucoup agitée, avant-hier, par les acteurs de la filière.
En concertation sur le thème : « Sécuriser les débouchés pour dynamiser la production laitière nationale », ces
professionnels du lait y voient le seul recours pour régler ces maux dont souffre depuis longtemps la filière. 'Au
Sénégal, il manque une réelle volonté politique de développer la filière lait. Il y a une absence de politique de
développement de la filière lait basée sur la concertation et l'implication des intervenants. C'est ce qui vaut tous
les problèmes que nous rencontrons. Seul un plan de développement laitier pourrait régler ce problème', a
souligné M. Bocar Diaw, président de la Fédération nationale des acteurs de la filière lait au Sénégal (Fenafils).
Le complétant, le directeur du Projet d'appui à l'élevage (Papel), a surtout insisté sur la mise en place d'un
environnement fiscal favorable et sur l'investissement. « Je pense que l'Etat doit soutenir la filière en favorisant un
environnement fiscal favorable, mais aussi en procédant à des investissements massifs et structurants pour
développer la production nationale », a plaidé M. Moustapha Diaw. D'après ce dernier, tous les pays qui ont
développé leur production nationale laitière ont joué sur ces deux leviers, citant ainsi en exemple le Maroc.
Selon M. Famara Sarr, chef du bureau lait à la direction de l'Elevage, les investissements de l'Etat au niveau de
la filière lait est très faible. 'Seuls 3 à 4 % des recettes fiscales sont investis dans la filière, alors que le sous-
secteur de l'élevage contribue à hauteur de 7,5 % au produit intérieur brut (Pib) et 37 % au secteur primaire. Le
sous-secteur de l'élevage n'a pas les moyens qu'il faut pour ses ambitions', a-t-il déploré.
Des investissements qui s'avèrent à son égard « insignifiants » par rapport à l'importance des recettes fiscales
qui, d'après les chiffres fournis par M. Abdoulaye Diarra de l'Institut sénégalais de recherche agricole (Isra),
étaient d'environ 11 milliards 720 millions de francs en 2003.
Pour tous ces intervenants, cette tendance défavorable peut être renversée par la mise en place d'un véritable
plan de développement laitier.
Pourtant, le secteur laitier est en plein essor au Sénégal. D'après les acteurs de la filière, les importations de lait
ont en effet doublé en valeur depuis cinq ans, atteignant 43 milliards de francs Cfa en 2005. D'après eux, le lait
local représente aujourd'hui la moitié des quantités équivalentes de lait importé. Le directeur du Papel explique à
cet égard que 410 millions de litres de lait sont importés annuellement et que cette quantité représente 40 à 50 %
de la consommation nationale.
Localement, les industries urbaines utilisant la poudre de lait commercialisent une gamme de produits de plus en
plus diversifiée. Sous l'effet conjugué de l'urbanisation et de l'ouverture des frontières, l'ensemble du secteur
connaît ainsi de profonds bouleversements.
Mais la production laitière locale est restée globalement en marge de ce mouvement d'industrialisation, selon les
producteurs. Ces derniers estiment que les efforts d'intensification de la production locale promus par les grands
26
projets de développement de l'élevage n'ont pas permis une transformation radicale des modes de production, en
dehors de quelques fermes en périphérie de Dakar.
Pour eux, les systèmes de production locale, essentiellement agro-pastoraux intensifs, et de transformation, en
grande partie artisanaux, ne correspondent pas aux modèles et aux critères de modernité auxquels se réfèrent
bien souvent les décideurs.
N'empêche que le lait local montre un réel dynamisme qui s'illustre dans l'essor des petites et moyennes
entreprises laitières. D'après les statistiques, le nombre de mini-laiteries artisanales installées en zone rurale est
passé de 5 à 40 depuis 2000. Sans compter les nouvelles entreprises industrielles basées sur la collecte du lait
local qui sont en cours d'installation dans le Nord et le Sud du pays.
Des frémissements qui, selon eux, offrent de réelles perspectives en matière de lutte contre la pauvreté rurale et
d'amélioration de la sécurité alimentaire.
Ndakhté M. Gaye
A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DU LAIT Eleveurs et laiteries se mobilisent
In Sud Quotidien du vendredi, 1er juin 2007La journée mondiale du lait sera marquée au Sénégal par un atelier
de réflexion sur « la sécurisation des débouchés » de la filière lait. Au CESAG, le 31 Mai et le 1er juin 2007, les
principaux acteurs seront réunis pour établir un état des lieux du secteur laitier au Sénégal, et identifier ses
perspectives de développement et les stratégies collectives à mettre en œuvre pour reconquérir le marché
national.
Les multiples obstacles et défis à surmonter pour baisser la lourde facture liée aux importations de lait estimées à
43 milliards de francs CFA en 2005 sont nombreux. En dépit des efforts fournis ça et là par une pluralité
d’acteurs, les résultats restent encore en deçà des attentes. Les causes multiformes s’exacerbent sous le joug
impuissant des acteurs locaux, encore moins des industriels, qui bénéficient toujours des largesses de l’effet
conjugué de l’urbanisation et de l’ouverture des frontières caractérisées par une porosité certaine.
La production nationale de lait couvre à peine la moitié des besoins de la population. Il en résulte de fortes
importations. Aussi, les systèmes de production locale, essentiellement agro-pastoraux extensifs, et de
transformation, en grande partie artisanaux, ne correspondent-ils pas aux modèles et aux critères de modernité
auxquels se réfèrent bien souvent les décideurs.
Ce constat cache mal un réel dynamisme du lait local qui s’illustre dans l’essor des petites et moyennes
entreprises laitières. De 2000 à 2005, le nombre de mini-laiteries artisanales installées en zone rurales est passé
de 5 à plus de 40 unités. De nouvelles entreprises industrielles basées sur la collecte du lait local sont en cours
d’installation dans le Nord et le Sud de pays. Plusieurs fromageries se sont installées en périphérie de Dakar ou
des zones touristiques. Parallèlement, des organisations professionnelles et interprofessionnelles laitières ont
émergé.
Les acteurs de la filière lait local entendent instruire une démarche qui vise à inverser les tendances lourdes,
jusque là observées. Ce niveau d’implication devra être facilité par le développement de la production, de la
transformation et de la commercialisation du lait local. Celui - ci offre des possibilités d’emplois et de revenus
27
(éleveurs, unités de transformation et de distribution) et permet d’améliorer l’approvisionnement des centres
urbains en produits adaptés aux attentes et besoins nutritionnels des consommateurs et réduire la facture des
importations.
Aussi, forte de l’expérience issue de plusieurs ateliers locaux et sous-régionaux insistant sur l’importance des
instances de concertation entre acteurs pour renouveler les politiques publiques et les dynamiques collectives,
une nouvelle vision partagée sera portée au terme des débats, pour une élaboration d’une nouvelle génération de
politiques d’élevage : Celle-ci devra prendre en compte plusieurs facteurs dans une démarche pluri-acteurs.
Outre l’objectif du présent atelier national qui se focalisera sur la thématique de la sécurisation des débouchés et
la dynamisation du secteur laitier au Sénégal, il s’agira de restituer les résultats récents des recherches
entreprises dans le cadre du projet politiques laitières/Coraf et du Réseau REPOL, mais également de discuter
de cette question à travers un forum élargi à l’ensemble des acteurs.
Ce 1er Juin 2007, correspondant à la Journée mondiale du Lait, Madame le ministre de l’Elevage, Dr Oumy
Khaïry Guèye SECK, présidera un « Forum » organisée dans notre pays dans les locaux du CESAG, en
présence de l’ensemble des partenaires impliqués dans des actions de recherche et de développement de
l’élevage et de la valorisation des produits animaux, à savoir : les professionnels du secteur, les institutionnels,
les structures d’appui au développement et de financement ; les structures d’information, de recherche et de
plaidoyer. Le Forum inclura une restitution des travaux de la première journée de l’atelier.
Mamadou Lamine DIEYE
28
Annexes
ANNEXE 1 : TERMES DE RÉFÉRENCE ET PROGRAMME DE L’ATELIER
BAME
République du Sénégal Un Peuple – Un But – Une Foi MINISTERE DE L’ELEVAGE
Atelier national de concertation
Thème : Sécuriser les débouchés pour dynamiser
la production laitière nationale
Dakar, les 31 mai et 1er juin 2007
BACSS BACSS Ministère de l’Elevage
Institutions co-organisatrices
Ministère de l’Elevage du Sénégal
Direction de l’Elevage au Sénégal (DIREL)
FENAFILS : Fédération nationale des acteurs de la filière lait au Sénégal
ISRA-BAME : Bureau d’Analyses Macro-Economiques de l’Institut Sénégalais de
Recherches Agricoles
REPOL : Réseau de Recherches et d’échanges sur les politiques laitières
GRET : Groupe de recherche et d’échanges technologiques
BACS : Bureau d’Appui à la Coopération Sénégalo-Suisse
CDE : Centre de Développement de l’Entreprise
Comité d’organisation
Moustapha DIA, FENAFILS Papa Nouhine DIEYE, ISRA / REPOL
Guillaume DUTEURTRE, ISRA Djiby DIA, ISRA
Cécile BROUTIN, GRET Abder BENDERDOUCHE, MINEL
Famara SARR, DIREL Adama FAYE, BACS
Bagoré BATHILY, LDB Awa DIALLO, DINFEL, CNCR
Babacar SENE, Agro-pasteur Minielle TALL, Imédia
Avec l’appui de :
Bureau d’appui à la Coopération Sénégalo-suisse Centre de Développement des Entreprises (CDE)
Coopération française Ministère de l’Élevage
GRET / CSFI ISRA
…
Contexte Le secteur laitier est en plein essor au Sénégal. Depuis 5 ans, les importations de lait ont doublé en valeur, atteignant 43 milliards de francs CFA en 2005. Localement, les industries urbaines utilisant de la poudre de lait commercialisent une gamme de produits de plus en plus diversifiée. Sous l’effet conjugué de l’urbanisation et de l’ouverture des frontières, l’ensemble du secteur connaît ainsi de profonds bouleversements. (Infoconseil, 2006,). La production laitière locale est restée globalement en marge de ce mouvement d’industrialisation. Aujourd’hui, le lait local représente la moitié des quantités équivalentes de lait importé. Les efforts d’intensification de la production locale promus par les grands projets de développement d’élevage n’ont pas permis une transformation radicale des modes de production, en dehors de quelques fermes en périphérie de Dakar. Les systèmes de production locale, essentiellement agro-pastoraux extensifs, et de transformation, en grande partie artisanaux, ne correspondent pas aux modèles et aux critères de modernité auxquels se réfèrent bien souvent les décideurs. Pourtant, le lait local montre un réel dynamisme qui s’illustre dans l’essor des petites et moyennes entreprises laitières. Depuis 2000, le nombre de mini-laiteries artisanales installées en zone rurales est passé de 5 à 40. De nouvelles entreprises industrielles basées sur la collecte du lait local sont en cours d’installation dans le Nord et le Sud de pays. Plusieurs fromageries se sont installées en périphérie de Dakar ou des zones touristiques. Parallèlement, des organisations professionnelles et interprofessionnelles laitières ont émergé telles que la Fédération Nationale des Acteurs de la Filière Lait local (FENAFILS) dont l’ambition est de porter une réflexion sur le renouvellement des politiques laitières domestiques. Bref, le lait local ne semble pas avoir dit son dernier mot. Ces frémissements offrent de réelles perspectives en matière de lutte contre la pauvreté rurale et d’amélioration de la sécurité alimentaire. L’élevage joue en effet un rôle significatif dans la vie économique, sociale et culturelle des communautés rurales du nord, du centre et du sud-est du pays. Le développement de la production et de la transformation du lait local offre des possibilités d’emplois et de revenus (éleveurs, unités de transformation et de distribution) et permettrait d’améliorer l’approvisionnement des centres urbains en produits adaptés aux attentes et besoins nutritionnels des consommateurs et réduire le coût des importations. Objectifs L’objectif du présent atelier national est de faire le point sur l’état du secteur laitier au Sénégal, ses perspectives de développement et les stratégies collectives à mettre en œuvre. L’atelier permettra de réunir l’ensemble des partenaires impliqués dans des actions de recherche et de développement de l’élevage et de la valorisation des produits animaux, à savoir :
- Les professionnels du secteur : organisations d’éleveurs, organisations interprofessionnelles, industriels, transformateurs, commerçants ;
- Les services de l’Etat : Ministère de l’élevage, services de santé, Ministères impliqués dans le développement rural et l’appui au secteur privé, projets de développement
- Les autres structures d’appui au développement et de financement : ONG, partenaires au développement, bailleurs de fonds, institutions internationales ou sous-régionales ;
- Les structures d’information, de recherche et de plaidoyer : Instituts de recherche, bureaux d’études, presse, organisations de la société civile, association de consommateurs, etc.
L’atelier permettra notamment la restitution des résultats récents des recherches entreprises dans le cadre du projet politiques laitières/Coraf et du Réseau REPOL. Méthode Plusieurs ateliers locaux et sous-régionaux ont bénéficié de l’appui de l’Initiative pour des politiques d’élevage en faveur des pauvres de la FAO en 2005 et 2006. Ces réunions ont montré l’importance des instances de concertation entre acteurs pour renouveler les politiques publiques et les dynamiques collectives. Ces ateliers ont notamment souligné trois éléments essentiels à l’élaboration d’une nouvelle génération de politiques d’élevage :
- la prise en compte de la multifonctionnalité de l’élevage ; - l’élaboration d’un diagnostic partagé de la situation ; et - l’implication des différents acteurs dans l’élaboration et la mise en œuvre des
politiques sectorielles. Il importe de tirer des enseignements de ces réflexions locales ou régionales pour engager un débat national porté par le Ministère de l’Élevage et les organisations professionnelles. L’étude des conditions de développement des bassins de collecte du lait local au Sénégal et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest conduisent à s’intéresser à la problématique de la « sécurisation des débouchés ». Il s’agit d’un réel renversement de tendance par rapport à la plupart des projets d’élevage qui avaient jusqu’ici été focalisés sur l’augmentation de la productivité de l’offre. L’atelier sera organisé en 2 temps :
- une première journée sera consacrée à l’élaboration d’un diagnostic partagé et à l’approfondissement du thème de la « sécurisation des débouchés ».
- La seconde journée sera consacrée à l’identification des priorités de l’action des organisations professionnelles et de l’Etat Elle donnera lieu à un forum d’échanges et de dégustation de produits, à une table ronde et à une conférence de presse (plaidoyer). Cette journée sera animée par la FENAFILS et se tiendra à l’occasion de la journée internationale du lait qui a lieu chaque année le 1er juin.
Thématique : la sécurisation des débouchés Les filières laitières dans les pays au sud du Sahara intéressent de plus en plus d’acteurs et font l’objet de plusieurs discussions dans les forums nationaux et internationaux. Les besoins de nombreux Etats africains en lait et produits laitiers sont satisfaits par les importations. Cette situation pose des débats nationaux et transnationaux sur le développement des filières laitières locales. Cette dépendance vis-à-vis des importations est exacerbée par l’ouverture des frontières et la globalisation des échanges. De nouvelles réglementations entrent en jeu et modifient les organisations commerciales internes. Il s’agit de clauses dans des cadres bilatéraux ou communautaires globalisantes et qui marginalisent les petits producteurs et transformateurs de lait et produits laitiers. Ces dispositions mettent à l’épreuve les économies naissantes et fragiles.
Au Sénégal, de nombreuses mutations sont intervenues au sein des filières laitières. De nouvelles entreprises (PMI et PME) tant artisanales qu’industrielles émergent dans le tissu économique national. Ces entreprises s’ajustent en fonction des opportunités que présentent le marché du lait (local et international). De même, les consommateurs réajustent leurs besoins en fonction des opportunités présentées par les différentes entreprises, mais aussi en fonction de l’environnement économique et social. De plus en plus, les exigences en matière d’hygiène et de qualité sont exhibées par ce maillon important des filières laitières. Le choix semble être porté sur les produits moins chers, sains et accessibles. En revanche, la segmentation des marchés fait que beaucoup de consommateurs identifient des produits laitiers locaux, faisant survivre ces filières. La régulation des différents types de marché semble être un point focal qui nécessite des analyses multivariées, multisectorielles et multiacteurs. C’est tout le sens des concertations dans ce domaine pour aboutir à des politiques laitières nationales plus élaborées qui prennent en compte les aspirations de tous les acteurs. Deux stratégies de sécurisation des débouchés seront approfondies : la labellisation et la structuration professionnelle.
Programme : Journée du 31 mai 2007 Élaboration d’un diagnostic partagé Session 1 : Les enjeux de la sécurisation des débouchés 1. Note introductive par Papa Nouhine Dièye, ISRA-BAME Présentation globale de la filière laitière nationale Les enjeux économiques et sociaux du lait local Les politiques d’appui au secteur : nouvelles problématiques de la sécurisation des débouchés 2. Qualité des produits laitiers par Cécile Broutin, GRET Compte-rendu de l’expérience du guide de bonnes pratiques d’hygiène et de la qualité de la de transformation du lait Application/non application des réglementations officielles sur l’étiquetage des produits laitiers Initiatives privées ou publiques de labellisation 3 Taxer ou exonérer ? Les politiques tarifaires et fiscales dans le secteur laitier par Abdoulaye Diarra Politiques nationales de protection des filières locales Niveaux de taxation et politiques régionales Appui aux initiatives de collecte 4. La dynamique de structuration professionnelle dans le secteur laitier au Sénégal : OP, interprofessions, organisations de bases par Djiby Dia Les organisations professionnelles d’éleveurs L’émergence des organisations interprofessionnelles
Session 2 : Présentations d’expériences OP : La FENAFILS Les DIRFEL Industries lait local La laiterie le Fermier de Kolda La laiterie du Berger La ferme Pastagri Projets de développement et dispositifs privés-publics Le pôle de service de Kolda Journée du 1er juin 2007 Journée de plaidoyer en faveur du lait local (Célébration de la journée mondiale du lait) Session 1 : Forum Accueil par le Président de la FENAFILS Ouverture de la journée par Mme Le Ministre de l’Elevage Dégustation de produits laitiers Visite des stands Session 2 : Table-ronde sur l’avenir de la production laitière au Sénégal En présence de représentants des OP, des industriels et de l’Etat Restitution du diagnostic partagé de la journée du 31 mai Débats sur les priorités Session 3 : Conférence de presse Du président de la FENAFILS Du président du Comité d’organisation de l’atelier
ANNEXE 2 : LES IMAGES DE LA DÉGUSTATION
ANNEXES 3 : LES PRÉSENTATIONS
–1
Améliorer la qualité des produits laitiers locaux par des démarches
Atelier national : Sécuriser les débouchés pour dynamiser la production nationale
Dakar- 31 mai et 1er juin 2007
laitiers locaux par des démarches collectives
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
Cécile Broutin - Gret
Ministère de l’Élevage
IntroductionLa qualité renvoie
À la satisfaction des besoins implicites ou explicites p pdu consommateur Aux caractéristiques d’usage et de service, organoleptiques, symboliques, nutritionnelles, d’hygiène et de santé, du produit
L’amélioration de la qualité contribue à sécuriser les débouchés
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
sécuriser les débouchésDes produits sains adaptés aux attentes des consommateursUn outil de promotion des produits locaux
Des enjeux importantsAssurer la santé du consommateur
Le lait, produit sensible,… Dont la qualité dépend de nombreux acteurs
Valoriser l’origine des produits et les caractéristiques distinctives Accompagner des démarches collectives et l’élaboration de réglementations
d té t t d d ti
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
adaptées aux contextes de productionPromotion de l’auto-contrôle et amélioration collective de la qualitéReconnaissance de l’état
Principaux résultats de rechercheDes consommateurs attentifs à la qualité mais mal informés
Un souhait de consommer des produits laitiers de qualité, issus de la production nationaleEmballage, signe de qualité mais sources d’erreurs
Des produits « typiques » à forte connotation culturelleDes risques à connaître et à maîtriser
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
qDes dangers microbiologiquesDes dangers chimiques et physiques
Une démarche collective adaptée aux petits producteurs et transformateurs et utile aux fermes périurbaines et industries : l’élaboration du guide de bonnes pratiques d’hygiène
–2
Guide de bonnes pratiquesObjectif : Élaborer avec les acteurs privés et publics des méthodes et outils d ’information et de formation pour :
aider les professionnels à se doter de règles de bonne conduite en matière de qualité, contribuer à créer un environnement propice au développement de la transformation du lait
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
favoriser la maîtrise de l’hygiène de la collecte à la commercialisation
local et
Matériel et méthodeUn comité de suivi mis en place
Représentants des services de l’État, des OP, de la recherche, des laboratoires, de la normalisation, des consommateurs, des projets et p jorganismes d’appui au développement
Une élaboration du guide qui repose surDétermination du champ d’applicationAnalyse bibliographique et analyse de la réglementation
Un appui fourni par le Gret et un financement de la coopération française
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
Analyse bibliographique et analyse de la réglementationIdentification des risques, et définition des bonnes pratiques (visite de terrain, analyses, avis du CS,…)Validation par le CS et par un atelier national
Organisation d’un atelier sous-régional d’échangesReprésentants du Niger, du Burkina, du Bénin, du Sénégal, du Mali.
Structure du guide
Analyse des différents types de dangers Points clefs pour la maîtrise des dangersPoints clefs pour la maîtrise des dangersFiches de bonnes pratiques
généralespar opération unitairepar produit : lait pasteurisé, lait caillé, yaourt
Annexes
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
synthèse de la réglementation,structures de contrôleTests de contrôle du lait et produits laitiersPlans d’aménagement des locaux
Analyse des dangers (1)
Dangers microbiologiquest i f ti t d i agents infectieux provenant des animaux:
tuberculose, brucellose, mammitesagents infectieux présents dans l’environnement ou les matières premières: Stapylocoques aureus, Salmonelles, Escherichia Colidangers liés à l’alimentation des animaux
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
dangers liés au transport dangers liés aux bactéries pathogènes provenant du personnel
–3
Analyse des dangers (2)
Dangers chimiques: le danger chimique a un effet cumulatif
(l’ingestion répétée du produit peut occasionner des problèmes de santé)
les résidus médicamenteux dans le laitles résidus chimiques dans l’alimentation animale
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
les produits de nettoyage et d ’entretien
Analyse des dangers (3)
Dangers physiquesCorps étrangers non éliminées lors de la filtrationCorps étrangers provenant du matériel utlisé (ex. spatules en bois)
Dangers liés aux sensibilités particulières du public (femmes enceintes, bébés,
t è â é )
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
personnes très âgées…)
Points clefs - maîtrise des dangers (1)
Porter attention à la santé du cheptelSensibilisation des éleveurs pour la surveillance et ple dépistage des zoonoses.Traitement des animaux avec les conseils d’un vétérinaireObservations des animaux (mammites)
Respecter l’hygiène de la traite
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
Hygiène corporelle et vestimentaire du trayeurPropreté de l’aire de traitebonnes pratiques de traite
Points clefs - maîtrise des dangers (2)
Surveiller les conditions et la durée du transport du lait
Bonbonnes à large ouverture pour le transportFormation des collecteurs aux règles d’hygièneDélai de 4h entre la traite et la pasteurisationNettoyage et désinfections des contenants
Contrôler la qualité du lait à la réception
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
Réception à l’intérieur de la laiterieFiltration du lait avec des ustensiles adaptésTests simples (tests de mammites, ébullition…) Lavage et désinfection des mains et ustensiles
–4
Points clefs - maîtrise des dangers (3)
surveiller la qualité des matières premièresEau : réseau; désinfection, analyses...; , yChoix des ferments Lavage et désinfection des mains, et des ustensilesConditions de stockage appropriées
PersonnelFormation du chef d ’entreprise aux BPH
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
Visite médicaleHygiène des opérateurs : lavage des mains, ongle courts, cheveux attachés, port d’une coiffe, d ’un vêtement adapté, blessures protégées.
Points clefs - maîtrise des dangers (4)Technologie-Pasteurisation
Respect du couple temps/température : 85 °C , 20 mn ou 90°C au moins 10min...
Refroidissement du lait après pasteurisationRefroidissement rapide
Fermentation
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
FermentationRespect des températures d’ensemencementChoisir un ferment lyophilisé de préférenceLimiter à 4 repiquages lors de l’utilisation d’un produit de sa propre fabrication
Points clefs - maîtrise des dangers (5)Technologie-Conditionnement et étiquetage
Conditionnement dans un local ferméUtilisation de sachets en PE et des pots neufsPratiques de conditionnement adaptéesÉtiqueter : nom du produit, contact du fabricant, autorisation de vente, contenance, quantité lait en poudre, « tenir au frais », DLC
Respect de la chaîne du froid du transformateur jusqu’au
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
Respect de la chaîne du froid du transformateur jusqu au distributeur
Refroidir le produit fini après conditionnementLa température ne doit pas excéder 8°C (vérifier)Nettoyage régulier des réfrigérateurs
Points clefs - maîtrise des dangers (6)Un matériel propre et un rangement efficace
Matériel en aluminium, plastique alimentaireMatériel réservé à la transformation du laitLavage et désinfection avant et après utilisationRangement dans un endroit fermé
Des locaux bien conçus, maintenus propresLocaux adaptés (Marche en avant, environnement sain)Rangement des produits du matériel
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
Rangement des produits, du matérielNettoyage et désinfection efficace des surfaces de travail avant et après chaque transformationNettoyage périodique de l ’unitéUtilisation de désinfectants et produits de nettoyage adaptés
–5
Intérêts du guideUne démarche aussi importante que le résultat:
Concertation État - organisations professionnelles en (mobilisant acteurs de terrain et experts(recherche,
développement, laboratoire) et en associant les consommateurs
Des procédures applicables, adaptées au contexte reposant sur deux piliers
La maîtrise du danger alimentaire par la compétence des é t f ti d l
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
opérateurs : formation du personnelLa maîtrise de la qualité du lait (cru ou reconstitué) par la pasteurisation
Enseignements – options politiques (1)Diffusion et appropriation du guide
Supports d’informationppFormation des acteurs de la filière, des organismes d’appui et des agents de l’état
Définition et mise en œuvre des modalités de reconnaissance, par exemple
Création d’une marque commerciale ou collective
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
Création d une marque commerciale ou collectiveÉlaboration concertée d’un label « lait -Sénégal » –reconnu par l’Etat
Exemples de supports
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
Enseignements – options politiques (2)Dotation de moyens de suivi de l’état sanitaire des animaux
Évaluation et suiviFormulation de recommandations et sensibilisation des éleveurs
Financement de travaux de recherche Maîtrise des procédés de transformation
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
Maîtrise des procédés de transformationAnalyse des attentes des consommateursMesure d’impacts de l’application du guide
–6
Enseignements – options politiques (3)Information des consommateurs
Application de la réglementation en matière d’étiquetagepp g q gCampagnes médiatiques (spécifiés des produits locaux)Contrôle des messages publicitaires et supports d’information
Actualisation concertée de la réglementation et des normes
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
Textes obsolètes ou peu adaptésNormes incomplètes et difficilement applicables
FinMerci pour
votre attention
Texte du guide en téléchargement sur le
site du Gret: www.gret.org
Cécile Broutin, Gret 31 mai 2007
et du Repolwww.repol.info
–1
Taxer ou exonérer ? La filière laitière sénégalaise face aux politiques fiscales
Abdoulaye DIARRA, Isra-Bame
sénégalaise face aux politiques fiscales et douanières
31 mai 2007Ministère de l’Élevage
Atelier national de concertation:« Sécuriser les débouchés pour dynamiser la production nationale »
Dakar- 31 mai et 1er juin 2007
EnjeuxOuverture des frontières aux importations
Mise en place du Tarif Extérieur Commun (TEC) Risque d’accélération avec les Accords de Partenariats Economiques (APE) UE-pays ACP
Débat sur la concurrence des importations
Campagnes des ONGsConcurrence « déloyale » ?
31 mai 2007
Concurrence « déloyale » ?Importations et consommation urbaine
Consommation de masseExplosion de la consommation urbaine
EnjeuxUn contexte soumis aux variations conjoncturelles des prixj p
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
en €
/ to
nn SMP GermanySMP OceaniaSMP USA (domestic)
31 mai 2007
0
500
Janu
ary April July
Octobe
rJa
nuary April July
Octobe
rJa
nuary April July
Octobe
rJa
nuary April
Années2004 20062005 2007
Source : http://www.clal.it/en
Figure 1 : évolution des prix de la poudre de lait écrémé (SMP) sur les marchés internationaux
EnjeuxQuelles marges de manœuvre pour les Etats?
Arbitrer entre protectionnisme et libéralisme
31 mai 2007
–2
Objectifs
C tt t i à dé d i t Cette note vise à dégager des pistes politiques, entre tentatives d’exonération
et volonté de protection
31 mai 2007
Quelques résultats de rechercheLe lait, une production aux fortes implications socialesimplications sociales
Au niveau production
31 mai 2007
Au niveau consommation
Quelques résultats (suite)Des importations en hausse
Principales importations agro-alimentaires du Sénégal(excepté céréales, boissons et tabacs)
30 000
40 000
50 000
60 000
70 000
mill
ions
de
Fcfa
Huiles et graissesProduits laitiersFruits et légumesSucres et produits sucrés
31 mai 2007
0
10 000
20 000
2000 2001 2002 2003 2004 2005
Années
En m Viandes
Quelques résultats (suite)
Des niveaux de protection variables mais en baisse
30,0
40,0
50,0
60,0
70,0
80,0
90,0
100,0 EmiratsMalaisieAngolaEgypteChineParaguayBukina-FasoNigerBéninMaliSénégal
31 mai 2007
Figure2 : niveaux des barrières tarifaires appliquées aux produits laitiers en 2005 (moyenne)
0,0
10,0
20,0
Emira
tsMala
isieAn
gola
Egyp
teCh
inePa
ragua
yBu
kina-F
aso
Niger
Bénin Mali
Séné
gal
Etats-
Unis
Ghana
Union
Euro.
Nigéri
aJa
pon
Tunis
ie
gEtats-UnisGhanaUnion Euro.NigériaJaponTunisie
–3
Des marges de manœuvre pour les pays
Quelques résultats (suite)
opportunité de définir une « 5ème bande » tarifaire dans le cadre de la mise en place d’un Tarif Extérieur Commun au sein de la CEDEAO définition de produits « sensibles » dans le cadre des APEMécanismes de Sauvegarde spéciale et produits
31 mai 2007
g p pspéciaux dans le cadre des négociations à l’OMC
Quelques résultats (suite)
La nécessaire complémentarité entre politiques commerciales et politiques politiques commerciales et politiques sectorielles
31 mai 2007
Options politiques
D’un point de vue général
Encourager la prise en compte des enjeux sociaux Garantir un approvisionnement M tt l é it bl l d
31 mai 2007
Mettre en place un véritable plan de développement laitier
Options politiques (2)
Du point de vue des politiques commerciales
Promouvoir les travaux de recherche Participer activement aux discussions sur les critères de définition des produits sensibles
commerciales
31 mai 2007
sensiblesParticiper aux négociations dans le cadre de l’OMC
–4
Merci de votre attention
31 mai 2007
17/07/2007
1
Atelier de concertation sur les filières Atelier de concertation sur les filières laitières nationaleslaitières nationales
Accompagner la structuration Accompagner la structuration professionnelleprofessionnelle dans les filières laitièresdans les filières laitières
Dakar, 31 maiDakar, 31 mai--11erer juin 2007juin 2007
Djiby DIA, ISRADjiby DIA, ISRA--BAMEBAME
Ministère de l’Elevage
ObjectifObjectif
Produit fragile, nécessite intégration rapide aux Produit fragile, nécessite intégration rapide aux circuits de valorisation circuits de valorisation
Contribution OP au débat sur place lait local dans la Contribution OP au débat sur place lait local dans la production transformation approvisionnement marchésproduction transformation approvisionnement marchés
Organisation collective performantes pour gestion Organisation collective performantes pour gestion commune du laitcommune du lait
production, transformation, approvisionnement marchés production, transformation, approvisionnement marchés
OP dans la formulation options politiquesOP dans la formulation options politiques
Les EnjeuxLes Enjeux
Les OP dans les politiques agricoles Les OP dans les politiques agricoles –– dirigiste/libéralistedirigiste/libéralisteCoopérativesCoopérativesAjustement structurel : NPA et émergence GIEAjustement structurel : NPA et émergence GIE
Structuration professionnelle en élevage: les déterminantsStructuration professionnelle en élevage: les déterminants
Politique Etat : les MDEPolitique Etat : les MDERôle du conseil par ONGs et Société civileRôle du conseil par ONGs et Société civileContraintes conjoncturellesContraintes conjoncturellesLe positionnementLe positionnement
Les EnjeuxLes EnjeuxVocationVocation
Promouvoir formes de coordination entre acteurs pour Promouvoir formes de coordination entre acteurs pour améliorer accès marchésaméliorer accès marchésDéfendre intérêts membresDéfendre intérêts membres
Fournir servicesFournir servicesConcertationConcertation
Fonctionnement sectoriel des OP d’éleveursFonctionnement sectoriel des OP d’éleveurs
Faiblesse des ressourcesFaiblesse des ressourcesPhilosophie identitaire des leadersPhilosophie identitaire des leadersFaible prise en charge de la dialectique modernisme/élevage Faible prise en charge de la dialectique modernisme/élevage mode de viemode de vie
Emergence récente des OP laitEmergence récente des OP lait
17/07/2007
2
Les Résultats de rechercheLes Résultats de recherche
Des OP de type localDes OP de type localExpression autoExpression auto--développementdéveloppementLeadership localLeadership localConcertationConcertationPlaidoyer local et valorisation ressources localesPlaidoyer local et valorisation ressources locales
Emergence des interprofessionsEmergence des interprofessions laitlaitDynamique de développement communautaireDynamique de développement communautaireMise en synergie de plusieurs corps de métiersMise en synergie de plusieurs corps de métiersRenforcement pouvoir de négociationRenforcement pouvoir de négociationPhilosophie identitaire des leadersPhilosophie identitaire des leaders
Les Options politiquesLes Options politiquesReconnaissance du rôle des interprofessionsReconnaissance du rôle des interprofessions
Dispositions LOASPDispositions LOASP
Filière forteFilière forte
Création cadres de concertation locauxCréation cadres de concertation locauxVivier d’idées constructricesVivier d’idées constructrices
Identification goulots d’étranglement et 1Identification goulots d’étranglement et 1èresères solutionssolutions
Création cadre de concertation nationalCréation cadre de concertation nationalElargir à tous les maillons de la filièreElargir à tous les maillons de la filière
Assainir la filière et nouer des alliancesAssainir la filière et nouer des alliances
Associer les OP à l’élaboration de politiquesAssocier les OP à l’élaboration de politiques
Les Options politiquesLes Options politiques
Redynamisation du Bureau du Lait et autres partenariatsRedynamisation du Bureau du Lait et autres partenariatsPérennisation acquis recherche et filièrePérennisation acquis recherche et filière
VulgarisationVulgarisation
Partenariat publicPartenariat public--privéprivé
Vers une labellisation des produits nationauxVers une labellisation des produits nationaux
Renforcement capacité des OPRenforcement capacité des OPDéveloppement offre formation continueDéveloppement offre formation continue
Adoption des innovations techniquesAdoption des innovations techniques
Renforcement du plaidoyerRenforcement du plaidoyer
Merci pour votre Merci pour votre attention !attention !attention !attention !
République du Sénégal
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél : (221) 569 53 14 Email [email protected] 1
DIRECTOIRE NATIONAL DES DIRECTOIRE NATIONAL DES FEMMES EN ELEVAGE DU FEMMES EN ELEVAGE DU
SENEGALSENEGAL
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
SENEGALSENEGAL
CARTE D’IDENTITECARTE D’IDENTITE
• Crée le 02 octobre 2002 à lougaC é d l d 20 000 f• Composée de plus de 20 000 femmes éleveurs
• Regroupe 11 directoires régionaux constitués à leur niveau de directoires locaux
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
• Il dispose d’une AG, d’un CA et d’un BE• Siège social : CNA de Mbao 21Km route
de Rufisque
OBJECTIFSOBJECTIFS
Promouvoir la femme en élevageAid f t d ité d• Aider aux renforcements de capacités des femmes
• Assurer leur représentation auprès des institutions partenaires et plateformes
• Appuyer et aider au développement
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
institutionnel de ses structures de base• Informer et sensibiliser les femmes en
élevage
DIRFELDIRFEL-- DAKARDAKAR
DIRECTOIRE REGIONAL DES FEMMES EN ELEVAGE DE
DAKAR
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
République du Sénégal
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél : (221) 569 53 14 Email [email protected] 2
CARTE D’IDENTITECARTE D’IDENTITE
• Crée le 26 août 1999• Composée de 500 femmes• Couvre 14 villages dans la région de
Dakar• Les Instances : l’AG, le CA, le BE et des
commissions techniques
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
commissions techniques
objectifsobjectifs
Promouvoir la femme par l’amélioration de sa situation sociale et de sa représentation au sein des instances de décision
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
CRITERE D’ADHESIONCRITERE D’ADHESION
• Être sénégalaise• Avoir une activité essentiellement liée à
l’élevage• S’acquitter des droits d’adhésion • S’engager à respecter les textes de
règlement intérieur
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
règlement intérieur
ACCES AU SERVICEACCES AU SERVICE
• Après leur adhésion, les femmes bé éfi i t t ti t d l it tbénéficient automatiquement du lait et produits laitiers (pour commercialiser)
• Facilitation à l’accès au crédit• Accompagnement pour la réalisation des
microprojets
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
microprojets• Accès à la formation
République du Sénégal
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél : (221) 569 53 14 Email [email protected] 3
REALISATIONSREALISATIONS• En 2002 les 10 centres de collecte du lait local de
NESTLE, installé à Dahra ont été rétrocédés au DIRFEL de Dakar
• Acquisition d’une chambre froide• Acquisition de 21 kiosques (points de vente destinés à la
commercialisation du lait)• En novembre 2003 Obtention d’une unité complète de
transformation du lait local d’une capacité de7000 lit (d d Mi i tè d l f ill )
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
litres(don du Ministère de la famille)• Contrat d’Approvisionnement de lait entre le DIRFEL et
la SODEFITEX
SuiteSuite
• Approvisionnement de lait au niveau des f i t Ni bfermes environnantes : Niacourab, Wayembam, Passagri…
• Renforcement de capacités en technique transformation du lait, en technique de mise en marché, en gestion…(avec l’appui
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
mise en marché, en gestion…(avec l appui de partenaires comme le CECI, l’AFDI, le PACE, le PAPEL, L’ASPRODEB, le
SuiteSuite
• PAOA, l’ENDA-GRET, l’ANCAR, l’AFDSl’AFDS….
• Acquisition d’équipements (réfrigérateur, congélateur, matériel de laboratoire et chariots) avec le PAOA
• Formation en technique de plaidoyer sur le
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
• Formation en technique de plaidoyer sur le foncier avec le CECI
Suite et finSuite et fin
• Voyage d’étude et d’échange en France ( l t h i d t f ti d(sur les techniques de transformation du lait en yaourt et fromage)
• Participation aux FIARA annuelles de Dakar, aux SIAGRO, au SIA et autres rencontres au niveau sous régional et
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
rencontres au niveau sous régional et international
République du Sénégal
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél : (221) 569 53 14 Email [email protected] 4
CONTRAINTESCONTRAINTES
• Irrégularité de la production laitière• Difficulté d’écoulement des produits laitiers• Coût élevé des emballages• Non accès au réseau de distribution
(grandes surfaces de commercialisation)
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
• Absence de label
PERSPECTIVESPERSPECTIVES
• Acquisition d’emballages• Diversification des produits• Relancement du volet crédit
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
FINFIN
JE VOUS REMERCIE POUR VOTRE AIMABLE ATTENTION
CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque CNA de Mbao 21 Km Rte de Rufisque Tél: (221) 569 53 14 Email : Tél: (221) 569 53 14 Email :
[email protected]@yahoo.fr
17/07/2007
1
Il était une fois le Lait…
La LAITERIE du BERGER
Implanter une laiterie dans la région du fleuve Sénégal pour:Sénégal pour:- Valoriser la production locale
- Répondre à une demande identifiée dans les marchés urbains
- Générer des profits permettant de pérenniser la démarche
Il était une fois le Lait…
« La Laiterie Du Berger » est une société anonyme au capital de 133.330.000 FCFA avec conseil d’administration. Elle a été crée en mai 2005 et est rentrée en activité en Décembre 2006.Elle a nécessité un financement de 850 millions de FCFA.
De l’idée à l’entrepriseL’idée de créer cette entreprise est venue du double
constat:E i d’ d i d l i d i é i d é é l - Existence d’une production de lait dans certaines région du Sénégal; très peu valorisée
- Existence d’une demande dans les grandes villes pour les produits élaborés à partir de lait frais; peu satisfaite
D’où le projet de créer « LA LAITERIE DU BERGER S.A. »
- Collecte du lait et d’encadrement des éleveurs - Transformation industrielle pour arriver aux produits attendus sur le
Il était une fois le Lait…
- Transformation industrielle pour arriver aux produits attendus sur le marché
- Commercialisation au niveau des grandes villes
Bref aperçu sur la production et transformation du lait au Sénégal
• D’où vient le lait consommé à Dakar et au Sénégal ??
Consommation de lait totale en litres/jourau Sénégal ??
• Quel est le volume de Lait importé au Sénégal par an (Poudre principalement)?
Production locale, entrant peu dansles circuits commerciaux
Importations (Dont 80% au moinssont sous forme de poudre)
Part demarchédes PMEélaborant
Il était une fois le Lait…
• Quel est le volume de Lait produit par les vaches sénégalaise par an ??
Part de marché des PME élaborantdes produits frais
17/07/2007
2
La production locale est sous utilisée… Cette vache boit du lait!
• Dans les zones rurales pendantDans les zones rurales, pendantcertaines saisons, les possibilitésd’écoulement de la production delait sont complètement dépassées.
• Seulement une partie du lait estvendue sur les marchés locaux. Lesurplus est jeté ou utilisé dansl’alimentation des animaux.
Il était une fois le Lait…
• Dans ce contexte, une grandepartie des vaches n’est pas traite (onlaisse les veaux au pis)
Le rôle Social associé au projet d’entreprise…
• Un enrichissement considérable des éleveurs de la région (plus d’1 milliard de F CFA reversés en quatre ans)
• Un désenclavement de certaines zones, avec le passage des véhicules matin et soir (meilleure communication, transport de personnes jusqu’en ville si nécessaire, etc.)
• Répercussions en amont de la filière (augmentation de l’utilisation des soins vétérinaires, augmentations de l’utilisation d’aliment de bétail, augmentation de la valeur des animaux etc.)
D é i i l iti l l i ti d i
Il était une fois le Lait…
• Des répercussion sociales positives, avec la valorisation du savoir faire des éleveurs peuls, l’allègement du travail lié à la vente du lait dans les villes
La naissance du projet; l’équipe de promoteurs et les partenaires
Constitution d’une équipe de promoteurs professionnels et complémentaires
- Un vétérinaire zootechnicien, spécialiste des productions animalesUn vétérinaire zootechnicien, spécialiste des productions animales- Un ingénieur (Polytechnique/ ponts et chaussées) spécialisé dans la
production industrielle- Une Gestionnaire économiste spécialisée dans le marketing
Des associés et des partenaires décisifs• I&P développement, (capital risque)• AFD (ARIZ)• BICIS sur refinancements BEI avec participation au risque de
crédit
Il était une fois le Lait…
En outre des partenaires techniques– Institut Vétérinaire Tropical
(encadrement technique des éleveurs)
En conclusionLDB est une entreprise ambitieuse, porté par une équipe de promoteurs et
de partenaires solides.
LDB a une démarche de pionnier, et si elle réussit à se réaliser selon sesprévisions, l’impact socio économique sera important, en particulier pourle développement d’une filière laitière nationale.
LDB, une entreprise « utile » … le rôle des partenaires du DéveloppementOn peut rapprocher la démarche de LDB à celle de la micro finance, elle
nécessite aussi d’être accompagnée au départ pour assurer sa mise en place.
De ce point de vue, en plus des partenaires habituels des entreprises, elle ai té é t i i d dé l t i t t ib é à
Il était une fois le Lait…
intéressé certains organismes de développement, qui ont contribué àpermettre sa mise en place.
17/07/2007
3
Il était une fois le lait…
Il était une fois le Lait… Il était une fois le Lait…
17/07/2007
1
SYNERGIE D’ACTEURS ETSYNERGIE D’ACTEURS ETEMERGENCE D’UNE FILIERE «EMERGENCE D’UNE FILIERE « LAIT LOCALLAIT LOCAL »»
LE POLE DE SERVICES
EN ZONE SUD DU SENEGALEN ZONE SUD DU SENEGAL
Journées de Concertation sur les Filières Lait; Journées de Concertation sur les Filières Lait; Dakar 31 mai, 1 juin 2007Dakar 31 mai, 1 juin 2007
PLAN DE L’EXPOSEPLAN DE L’EXPOSE
INTRODUCTION (Historique du partenariat OPINTRODUCTION (Historique du partenariat OP--RR--CA)CA)
DEMARCHE, METHODES ET OUTILS (Offre de services)DEMARCHE, METHODES ET OUTILS (Offre de services)
RESULTATS ET ET IMPACTSRESULTATS ET ET IMPACTS
ENJEUX ET DEFIS A RELEVERENJEUX ET DEFIS A RELEVER
INTRODUCTIONINTRODUCTION
Sous l’impulsion du Bureau d’Appui à la Coopération Suisse, un Sous l’impulsion du Bureau d’Appui à la Coopération Suisse, un Pôle de Services a été crée en 2000 au sud de la zone cotonnière.Pôle de Services a été crée en 2000 au sud de la zone cotonnière.
i i i l i SRAi i i l i SRA CRZ O DACRZ O DAUn montage institutionnel qui regroupe ISRAUn montage institutionnel qui regroupe ISRA--CRZ KOLDA, CRZ KOLDA, SODEFITEX, AVSF, ANCAR et Organisations SODEFITEX, AVSF, ANCAR et Organisations Professionnelles du secteur de la production, de la Professionnelles du secteur de la production, de la transformation et de la commercialisation du lait local.transformation et de la commercialisation du lait local.
Le Pôle conçoit et met en œuvre des programmes d’appui au Le Pôle conçoit et met en œuvre des programmes d’appui au développement des filières lait local dans les régions de Kolda etdéveloppement des filières lait local dans les régions de Kolda etdéveloppement des filières lait local dans les régions de Kolda et développement des filières lait local dans les régions de Kolda et de Tamba.de Tamba.
Ces programmes s’inscrivent dans le prolongement d’actions Ces programmes s’inscrivent dans le prolongement d’actions (vulgarisation, recherche) menées par le passé sur la stabulation (vulgarisation, recherche) menées par le passé sur la stabulation bovinebovine
INTRODUCTIONINTRODUCTION
A A l’origine (début des années 80), une action de vulgarisation de l’origine (début des années 80), une action de vulgarisation de modèles s’étables fumières initiée par la SO DE FI TEX .modèles s’étables fumières initiée par la SO DE FI TEX .
L’objectif visé : accroître la production de fumier de qualité et la L’objectif visé : accroître la production de fumier de qualité et la force de traction des boeufs de trait en vue d’améliorer la force de traction des boeufs de trait en vue d’améliorer la productivité des systèmes «productivité des systèmes « polycultures/ élevagepolycultures/ élevage ».».
La diffusion des innovations techniques (couverture sanitaire, La diffusion des innovations techniques (couverture sanitaire, lé i li i d b f d i ) ’ f ilé i li i d b f d i ) ’ f isupplémentation alimentaire, dressage boeufs de trait) s’est faite supplémentation alimentaire, dressage boeufs de trait) s’est faite
par la par la formation,formation, et l’octroi de diverses et l’octroi de diverses subventionssubventions et et crédits.crédits.
17/07/2007
2
INTRODUCTION (La Stabulation)INTRODUCTION (La Stabulation)
1.Construire une étable
3. Stabulation et supplémentationalimentaire
Viande et traction
2. Réserves de fourrages et de concentrés
alimentaire
4. Vaccination, déparasitage
Fumier
Lait
INTRODUCTIONINTRODUCTION
Des niveaux satisfaisants d’adoption et de diffusion de l’innovation Des niveaux satisfaisants d’adoption et de diffusion de l’innovation technique observés jusqu’à l’arrêt du crédit et des subventionstechnique observés jusqu’à l’arrêt du crédit et des subventions
Face à ces difficultés, un partenariat RFace à ces difficultés, un partenariat R--D fut noué en 1989 entre la D fut noué en 1989 entre la SO DE FI TEX et l’ISRASO DE FI TEX et l’ISRA--CRZ pour le suivi évaluation et la CRZ pour le suivi évaluation et la pérennisation de l’innovation au niveau des exploitations agricoles pérennisation de l’innovation au niveau des exploitations agricoles familiales.familiales.
Ce partenariat RCe partenariat R D a permis de proposer en plus de la force deD a permis de proposer en plus de la force deCe partenariat RCe partenariat R--D a permis de proposer, en plus de la force de D a permis de proposer, en plus de la force de travail et du fumier, l’introduction de la production de lait comme travail et du fumier, l’introduction de la production de lait comme spéculation stratégique pour le financement des coûts de la spéculation stratégique pour le financement des coûts de la stabulation.stabulation.
INTRODUCTIONINTRODUCTION
Avec l’augmentation de la production laitière des étables, un Avec l’augmentation de la production laitière des étables, un besoin nouveau de créer des unités de transformation pour besoin nouveau de créer des unités de transformation pour absorber et valoriser la production émergea.absorber et valoriser la production émergea.
Grâce à l’appui d’une ONG française (VSF actuellement AVSF) , Grâce à l’appui d’une ONG française (VSF actuellement AVSF) , la première mini laiterie en zone cotonnière fut crée à Kolda en la première mini laiterie en zone cotonnière fut crée à Kolda en 1996. 1996.
INTRODUCTIONINTRODUCTION
En plus des initiateurs (SO DE FI TEX, ISRAEn plus des initiateurs (SO DE FI TEX, ISRA--CRZ, AVSF), CRZ, AVSF), d’autres services, projets et ONG s’intéressèrent également à la d’autres services, projets et ONG s’intéressèrent également à la filière du fait de l’engouement qu’elle suscitefilière du fait de l’engouement qu’elle suscitefilière du fait de l engouement qu elle suscite .filière du fait de l engouement qu elle suscite .
D’où une multiplicité des acteurs et projets en appui à la filière D’où une multiplicité des acteurs et projets en appui à la filière lait, avec comme conséquences….lait, avec comme conséquences….
Une dispersion des appuis et des pôles d’intérêts divergents,Une dispersion des appuis et des pôles d’intérêts divergents,
Alors que les finalités des actions et les cibles sont souvent les Alors que les finalités des actions et les cibles sont souvent les mêmes. mêmes.
17/07/2007
3
INTRODUCTIONINTRODUCTION
En 1999, formalisation du partenariat et son élargissement aux En 1999, formalisation du partenariat et son élargissement aux OP sous l’impulsion du BACS : le Pôle de Services fut crée.OP sous l’impulsion du BACS : le Pôle de Services fut crée.
Ce Pôle de Services: un outil de mise en synergie des expertises Ce Pôle de Services: un outil de mise en synergie des expertises pour le développement durable d’une filière «pour le développement durable d’une filière « lait locallait local » en zone » en zone péri urbaine dans les régions de Kolda et de Tambacounda. péri urbaine dans les régions de Kolda et de Tambacounda.
Un diagnostic participatif préalable (Atelier de Kolda en 1999) aUn diagnostic participatif préalable (Atelier de Kolda en 1999) aUn diagnostic participatif préalable (Atelier de Kolda en 1999) a Un diagnostic participatif préalable (Atelier de Kolda en 1999) a permis de cerner les principales contraintes et potentialités de la permis de cerner les principales contraintes et potentialités de la filières, et d’identifier les besoins d’appui des différents acteurs.filières, et d’identifier les besoins d’appui des différents acteurs.
OBJECTIFSOBJECTIFS
Objectifs générauxObjectifs généraux
Contribuer à l’amélioration de la compétitivité de la filière laitContribuer à l’amélioration de la compétitivité de la filière laitContribuer à l amélioration de la compétitivité de la filière lait Contribuer à l amélioration de la compétitivité de la filière lait local, des revenus des acteurs et de leurs conditions de vie.local, des revenus des acteurs et de leurs conditions de vie.
Renforcer les capacités organisationnelles, techniques et Renforcer les capacités organisationnelles, techniques et économiques des actrices et acteurs de la filière lait local en économiques des actrices et acteurs de la filière lait local en réponse aux contraintes de production, de transformation et de réponse aux contraintes de production, de transformation et de commercialisationcommercialisationcommercialisation.commercialisation.
OBJECTIFSOBJECTIFS
1. Acquérir des compétences et outils pour1. Acquérir des compétences et outils pour ::maîtriser les fonctions associatives essentielles (administratives, maîtriser les fonctions associatives essentielles (administratives, économiques, politiques) des organisationséconomiques, politiques) des organisations ;;développer des capacités à nouer des partenariats profitablesdévelopper des capacités à nouer des partenariats profitables ;;pp p p ppp p p p ;;renforcer les aptitudes des acteurs à analyser leur situation et leurs renforcer les aptitudes des acteurs à analyser leur situation et leurs pratiques afin d’en tirer les enseignements susceptibles de faire pratiques afin d’en tirer les enseignements susceptibles de faire progresser la filièreprogresser la filière ;;
2. Renforcer la concertation et les échanges entre les acteurs2. Renforcer la concertation et les échanges entre les acteurs..3. Promouvoir des innovations techniques, économiques et 3. Promouvoir des innovations techniques, économiques et
organisationnelles visant àorganisationnelles visant à ::améliorer la productivité de la filièreaméliorer la productivité de la filière ;;améliorer la productivité de la filièreaméliorer la productivité de la filière ;;moderniser les exploitations familiales agropastorales de la zone.moderniser les exploitations familiales agropastorales de la zone.
4. Développer des mécanismes efficaces de pilotage et de 4. Développer des mécanismes efficaces de pilotage et de régulation de la formationrégulation de la formation ;;
5. Avoir un dispositif de suivi et d’évaluation fonctionnel5. Avoir un dispositif de suivi et d’évaluation fonctionnelpermettant d’alimenter la réflexion et la concertation, de permettant d’alimenter la réflexion et la concertation, de documenter, de capitaliser et de diffuser les expériences.documenter, de capitaliser et de diffuser les expériences.
AXES D’INTERVENTIONAXES D’INTERVENTION
1.1. Renforcement institutionnel des organisations professionnelles de Renforcement institutionnel des organisations professionnelles de la filière la filière Formations, animation cadres de concertations et Formations, animation cadres de concertations et ateliers, sensibilisation, etc..ateliers, sensibilisation, etc..
2.2. Développement d’innovations techniques, économiques et Développement d’innovations techniques, économiques et organisationnelles améliorant la productivité de la filière et organisationnelles améliorant la productivité de la filière et favorisant la modernisation des exploitations familialesfavorisant la modernisation des exploitations familiales
Test technologies, formations, etc.)Test technologies, formations, etc.)
33 Pil é l i d l f iPil é l i d l f i T d’ f d dT d’ f d d3.3. Pilotage et régulation de la formationPilotage et régulation de la formation Test d’un fonds de Test d’un fonds de formationformation
4.4. Suivi, évaluation, capitalisation: Principale source d’alimentation du Suivi, évaluation, capitalisation: Principale source d’alimentation du système en informations utiles pour évaluer ses performances et système en informations utiles pour évaluer ses performances et approfondir la réflexion sur de nouvelles stratégies.approfondir la réflexion sur de nouvelles stratégies.
17/07/2007
4
APPROCHEAPPROCHE
RechercheRecherche
FormationFormation
InformationInformation
ConseilConseil
RESULTATS/IMPACTSRESULTATS/IMPACTS
LA PRODUCTION AMELIOREELA PRODUCTION AMELIOREE
D’une production laitière saisonnière (interruption de la traite en D’une production laitière saisonnière (interruption de la traite en p ( pp ( psaison sèche ) à une production continue sur toute l’année: gain saison sèche ) à une production continue sur toute l’année: gain de 0, 8 à 1,5 l / j/ vache durant les 5 à 6 mois de saison sèchede 0, 8 à 1,5 l / j/ vache durant les 5 à 6 mois de saison sèche
Hygiène du lait améliorée aussi bien à production qu’à la Hygiène du lait améliorée aussi bien à production qu’à la transformation, avec des pertes moins importantestransformation, avec des pertes moins importantes
RESULTATS/IMPACTSRESULTATS/IMPACTS
Evolution Ceinture péri urbaine de Kolda
LA PRODUCTION AMELIOREE (Exemple ceinture pari LA PRODUCTION AMELIOREE (Exemple ceinture pari urbaine de Kolda)urbaine de Kolda)Une extension de Une extension de l’aire de collecte : de l’aire de collecte : de 14 à 35 k14 à 35 k Evolution Ceinture péri urbaine de Kolda
100
150200
250300
350
ges
et
Pro
du
cteu
rs
500
1000
1500
2000
hes
en
sta
bu
lati
on
14 à 35 km entre 14 à 35 km entre 1994 et 2005.1994 et 2005.
Augmentation nbre Augmentation nbre producteurs, producteurs, animaux mis en animaux mis en stabulation:stabulation:19941994 9 ill 239 ill 23
0
50
1994 1995 1996 1997 1998 1999200
0200
1200
2200
3200
4200
5
Vil
lag
0 Vac
h
Producteurs Villages Vaches en stab
19941994 : 9 villages, 23 : 9 villages, 23 producteurs et 137 producteurs et 137 animaux;animaux;
20052005: 76 villages, : 76 villages, 351 producteurs, 17 351 producteurs, 17 49 vaches49 vaches
RESULTATS/IMPACTSRESULTATS/IMPACTS
E l ti n d nbr d mini l it ri t d l m
LA PRODUCTION AMELIOREE (suite)LA PRODUCTION AMELIOREE (suite)
Des niveaux de Des niveaux de Evolution du nbre de mini laiteries et des volumes de lait collectés (ceinture péri urbaine de Kolda)
4
6
8
10
min
i la
iter
ies
100000
150000
200000
250000
lait
cru
col
lect
é (L
)
collecte de plus en collecte de plus en plus importantsplus importants
19961996: 1 mini laiterie : 1 mini laiterie et 21 253 litres de et 21 253 litres de lait cru collectélait cru collecté
0
2
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Nb
re
0
50000
Vol
um
e
Mini Laiteries Collectes lait
2005:2005: 8 mini 8 mini laiteries et 231 450 laiteries et 231 450 litres de lait cru litres de lait cru collectécollecté
17/07/2007
5
RESULTATS/IMPACTSRESULTATS/IMPACTS
LA PRODUCTION AMELIOREE (suite)LA PRODUCTION AMELIOREE (suite)
Des vêlages plus rapprochésDes vêlages plus rapprochés (les IEV passent de 24 à 18 mois), (les IEV passent de 24 à 18 mois), d’où une production de veaux plus importanted’où une production de veaux plus importante
Maintien, voire une augmentation du poids corporel chez les Maintien, voire une augmentation du poids corporel chez les animaux en stabulation, alors que ceux conduits en extensif animaux en stabulation, alors que ceux conduits en extensif maigrissent.maigrissent.
Des pertes d’animaux moins fréquentes par mortalités et volsDes pertes d’animaux moins fréquentes par mortalités et vols
Un croît numérique du troupeau plus élevé et des capacités de Un croît numérique du troupeau plus élevé et des capacités de stockage plus importantesstockage plus importantes
RESULTATS/IMPACTSRESULTATS/IMPACTSLES REVENUS SE DIVESIFIENT ET AUGMENTENTLES REVENUS SE DIVESIFIENT ET AUGMENTENT
Augmentation et Augmentation et mensualisation des revenus mensualisation des revenus
Produit et Produit et conditionnemeconditionneme
Marge/Litre de Marge/Litre de laitlait
chez les producteurs : gains de chez les producteurs : gains de 42 FCFA/litre de lait produit, 42 FCFA/litre de lait produit, (hormis les autres retombées: (hormis les autres retombées: gains de poids, réduction des gains de poids, réduction des mortalités, augmentation des mortalités, augmentation des vêlages)vêlages)
ntntLait frais Lait frais pasteurisé (0.5 L)pasteurisé (0.5 L)
43.4
Lait Fermenté non sucré (0,5 L)
43.3
Lai Fermenté Sucré 76.4
Des marges intéressantes à Des marges intéressantes à la transformation… la transformation…
(0,5 L)
Lait Fermenté Sucré (0,25 L)
24.5
Huile de beurre ( 1 L)
1330
RESULTATS/IMPACTSRESULTATS/IMPACTS
Au niveau de la distribution aussi…Au niveau de la distribution aussi…25 CFA/sachet vendu, et les gains journaliers de l’ordre de 500 à 25 CFA/sachet vendu, et les gains journaliers de l’ordre de 500 à 1000 FCFA selon les volumes écoulés..1000 FCFA selon les volumes écoulés..
Mais surtout, de nouveaux métiers Mais surtout, de nouveaux métiers qui émergent:qui émergent:
Des collecteurs livreurs Des collecteurs livreurs (généralement des ruraux ne (généralement des ruraux ne (g(gpossédant pas de bétail) possédant pas de bétail)
Des emplois salariés dans les mini Des emplois salariés dans les mini laiterieslaiteries
RESULTATS/IMPACTSRESULTATS/IMPACTS
Organisation des producteurs en unions, fédérations, pour bien Organisation des producteurs en unions, fédérations, pour bien mener l’action collective (accès au crédit, transport du lait, mener l’action collective (accès au crédit, transport du lait, défense de leurs intérêts).défense de leurs intérêts).
Un dialogue permanent entre bénéficiaires des services d’une Un dialogue permanent entre bénéficiaires des services d’une part et, d’autres part entre ces derniers et les structures d’appui part et, d’autres part entre ces derniers et les structures d’appui possible grâce aux cadres de concertation.possible grâce aux cadres de concertation.
Et , de nombreux partenariats noués au niveau national et de la Et , de nombreux partenariats noués au niveau national et de la sous région : CL, OP, des instituts de recherches et de formation, sous région : CL, OP, des instituts de recherches et de formation, etc.. etc..
17/07/2007
6
CONCLUSIONCONCLUSION
Un dispositif adapté de diffusion d’innovations socio techniques Un dispositif adapté de diffusion d’innovations socio techniques pour l’émergence d’une filière fut mis en place grâce à la synergie pour l’émergence d’une filière fut mis en place grâce à la synergie entre la recherche, le conseil agricole et les producteurs en zone entre la recherche, le conseil agricole et les producteurs en zone cotonnièrecotonnièrecotonnière.cotonnière.
L’approche Formation, Information/Conseil et L’approche Formation, Information/Conseil et Organisation/Concertation a eu un impact significatif sur la Organisation/Concertation a eu un impact significatif sur la disponibilité de lait en toutes saisons.disponibilité de lait en toutes saisons.
Le lait : constitue une spéculation stratégique pour la sécurité Le lait : constitue une spéculation stratégique pour la sécurité alimentaire et les revenus des exploitations agricoles familiales alimentaire et les revenus des exploitations agricoles familiales situées en zone péri urbaine.situées en zone péri urbaine.
DEFIS ET PERSPECTIVESDEFIS ET PERSPECTIVES
Place du lait dans la promotion / modernisation des Place du lait dans la promotion / modernisation des exploitations familiales agricoles en zone péri urbaine de la zone exploitations familiales agricoles en zone péri urbaine de la zone cotonnière.cotonnière.
Valoriser toutes les opportunités qu’offre la stabulation : le croît Valoriser toutes les opportunités qu’offre la stabulation : le croît numérique du troupeau, le fumiernumérique du troupeau, le fumier
Prise en charge des nouvelles demandes de services liées au Prise en charge des nouvelles demandes de services liées au développement de la filière (amélioration de la productivité et de développement de la filière (amélioration de la productivité et de la qualité modernisation des mini laiteries et diversification dela qualité modernisation des mini laiteries et diversification dela qualité, modernisation des mini laiteries et diversification de la qualité, modernisation des mini laiteries et diversification de leurs produits, extension des marchés, renforcement des leurs produits, extension des marchés, renforcement des capacités de négociation, d’interpellation des acteurs…)capacités de négociation, d’interpellation des acteurs…)
Mais aussi et surtout la prise en compte des intérêts des femmes Mais aussi et surtout la prise en compte des intérêts des femmes dans la filière (pertes de pouvoir sur le lait avec la modification dans la filière (pertes de pouvoir sur le lait avec la modification des flux.des flux.
MERCI DE VOTRE ATTENTIONMERCI DE VOTRE ATTENTION
Du Lait Naturel de Vache En Toutes Saisons Grâce à une Synergie d’Actions
ANNEXE 4 : LISTE DES PARTICIPANTS
Prénoms & noms Localité Structure Fonction Téléphone Email 2 Abder Benderdouche Dakar MINEL Conseiller Ministre 448 89 50 [email protected]
2 Abdou Ndiaye Niacoulrab Ferme Pastagri Gérant 689 68 69 [email protected]
3 Abdou Ndiaye Pout Ferme de Vodo Responsable 637 96 90 [email protected]
4 Abdoulaye Diarra Dakar ISRA-BAME Doctorant 250 65 96 [email protected]
5 Abdoulaye Tandia Dakar ENDA GRAFF Chargé de Programme 578 20 75 [email protected]
6 Abidine Traoré Tamba FENAFILS Membre 467 00 96 7 Adama Gueye Dakar ISRA-BAME Assistante de recherche 859 17 60 [email protected]
8 Adjaratou Deguène Ndiaye Kaolack Transformatrice 539 78 02 [email protected]
9 Adnane Babou Dakar ADSOFTDEV Informaticien 650 51 90 [email protected]
10 Aïssata Barry Podor Unité laitière Président 325 84 72 11 Aïssatou Diop Kaolack FENAFILS Membre 410 56 07 12 Alassane Baldé Dakar Radio AFIA Journaliste 543 86 97 [email protected]
13 Alpha Sow Dakar Vétérinaire privé Dr vétérinaire 633 33 37 [email protected]
14 Ancey Veronic Dakar CIRAD/PPZS Chercheuse 576 13 86 [email protected]
15 Awa Foster Sarr Dakar ARSA PROD Productrice 585 40 68 [email protected]
15 Babacar Mbaye Baldé Dakar Radio Oxy-jeunes Journaliste 653 76 51 [email protected]
16 Babacar M. J. Diédhiou Dakar ADSOFTDEV Informaticien 634 40 84 [email protected]
17 Babacar Sène Dakar Agropasteur Journaliste 536 20 18 [email protected]
18 Bagore Bathily Richard-Toll Laiterie Du Berger Directeur 963 11 10 / 860 43 39 [email protected] Bakary Badji Sédhiou Fromagerie de Sédhiou Agent commercial 504 82 65 20 Bellancille Musaby Mariya Dakar EISMV Vétérinairer 644 00 86 [email protected]
21 Jean-Michel Berges Dakar SCAC/France Conseiller 237 13 84 [email protected] 22 Bocar Diaw Tambacounda FENAFILS Président 658 36 66 [email protected]
23 Marie Françoise Boissy Dakar Coopération Suisse Chargée de communication 636 00 76 [email protected]
24 Cecile Broutin Dakar GRET Chargée de programme 849 35 38 [email protected]
25 Cheikh Sadibou Fall Dakar ISRA-BAME Ingénieur d'étude 518 08 08 [email protected]
26 Denise Cabrita Dakar GRET Prestataire 659 98 34 [email protected]
27 Diamel Sow Saint-Louis Ami Consulting Technicien Sup 447 82 68 [email protected]
28 Diawelle Diop Dakar FEITLS Secrétaire 557 49 46 [email protected]
29 Djiby Dia Dakar ISRA-BAME Chercheur 859 17 58 [email protected]
30 Coumba Kébé Guèye Dakar DIREL Chef de division 553 89 81 [email protected]
Prénoms & noms Localité Structure Fonction Téléphone Email 31 Duteurtre Guillaume Dakar ISRA-BAME Chercheur 859 17 57 [email protected]
32 Famara Sarr Dakar DIREL Chef Bureau du Lait 546 71 43 [email protected]
33 Fatou Bintou Ngom Fatick DIRFEL Transformatrice 555 53 82 34 Gaye Ndiakhate Dakar Walfadjri Journaliste 536 55 74 [email protected]
35 Gloria Mathieu Fatick Conseil Régional/PAPC Technicien 457 67 75 [email protected] 36 Eric Hazard Dakar OXFAM GB Programme Manager 865 13 00 [email protected] 37 Houleye Djiby Sow Saint-Louis DIRFEL Présidente 568 35 58 38 Ibrahima Fall Kolda Laiterie le Fermier Responsable 996 11 22 [email protected]
39 Ibrahima Sy Podor Unité laitière Gérant 965 16 09 40 Idrissa Wade Thiès ENSA Enseignant-Chercheur 255 16 54 [email protected] 41 Ismaïla Sow Thiès ANAPES Président 648 00 08 [email protected]
42 Jean Pierre Dieng Dakar UNCS Président 656 85 02 43 Mactar Sall Dakar Sud FM Journaliste 641 02 34 [email protected]
44 Madjguène Mbaye Dakar DIRFEL Membre 645 10 88 [email protected]
45 Mamadou Baldé Kolda CINAFIL Président 429 61 24 [email protected]
46 Mamadou Ndiaye Kaolack GIE le Sine Président 613 00 36 [email protected]
47 Mariama Dramé Passy (Fatick) DIRFEL Présidente 656 07 92 48 Minielle Tall Dakar ISRA-IMEDIA Consultante 644 37 55 49 Aïssa Sow Dakar DIRFEL Gérante 574 08 30 [email protected]
50 Aminata Diakité Guèye Dakar Ami Consulting Ingénieur 544 70 53 [email protected]
51 Fatou Mbow Thiam Dakar ITA Formatrice 653 61 97 [email protected]
52 Mouhamadou M. Cissokho Kolda Pôle de services Coordonnateur 564 32 16 [email protected]
53 Moussa Sall Kolda CRZ Agro économiste 636 26 62 [email protected]
54 Moustapha Daffé Kolda DIRFEL Conseiller 439 84 16 55 Moustapha Dia Podor ADENA Secrétaire Général 533 18 55 [email protected]
56 Moustapha Diaw Dakar PAPEL Directeur 849 03 66 [email protected]
57 Moustapha Loum Dakar Saloum Agroalimentaire Directeur Commercial 58 Nick Joulin Fouba Dakar SEN INFO Journaliste 248 82 91 [email protected]
59 Nicolas Ayessou Dakar ESPUKAN Enseignant 558 20 30 [email protected]
60 Ogo Ka Dahra UPPRAL Président 661 10 96 61 Oumar Sy Dakar PAOA Expert 630 79 76 [email protected]
62 Oumou Khaïry Diallo Kaolack DIRFEL Présidente 571 47 71 [email protected]
63 Ousmane Mbaye Dakar DCSC/DCI Adjoint Chef de division 651 84 74 [email protected]
Prénoms & noms Localité Structure Fonction Téléphone Email 64 Ousmane Ndiaye Kaolack PAPG Président 534 81 47 [email protected]
65 Ousseynou Lagnane Dakar PAOA Consultant 686 85 52 [email protected]
66 Papa Nouhine Dieye Dakar ISRA-BAME Chercheur 635 08 69 [email protected]
67 Perrine Delamarre Saint-Louis MDE Stagiaire 208 51 15 [email protected]
68 Raffin Yves Saint-Louis Fédération Alpages Directeur 659 46 89 69 Raky Gueye Mbengue Dakar DINFEL Assistante 358 56 46 [email protected]
70 Sadiel Dia Namerel SEREC Secrétaire Général 504 87 84 [email protected]
71 Seynabou Mamadou Ka Dahra Laiterie Hunger Project Transformatrice 417 65 11 72 Sophie Gueye Dakar Ami Consulting Technicienne 257 50 59 73 Sophie Mbodj Richard Toll ASESCAW Pdte Promotion féminine 552 80 49 74 Thiayedia Ndiaye Dahra FENAFILS Secrétaire Général adjoint 548 51 31 [email protected]
75 Tida Mballo Kolda Laiterie Pull Debbo Transformatrice 648 01 33 76 Tidjane Dieng Diass Kirène Directeur unité Lait et Jus 569 90 96 [email protected]
77 Yannle Fustec Dakar NMA Sanders Responsable 450 42 73 [email protected]