Download - AVICULTURE FAMILIALE
AAVVIICCUULLTTUURREE FFAAMMIILLIIAALLEE
Publiée par le Réseau International pour le Développement de l’Aviculture Familiale
www.fao.org/ag/againfo/subjects/en/infpd/home.html
Volume 18 Numéro 1&2, Décembre 2009
ÉÉddiitteeuurr--eenn--CChheeff,, AAvviiccuullttuurree FFaammiilliiaallee
Dr. E. Fallou Guèye, Centre Régional de Santé Animale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, B.P. 2954, Bamako, Mali, E-mail: <[email protected]> ou <[email protected]>
ÉÉddiittrriiccee aassssoocciiééee,, AAvviiccuullttuurree ffaammiilliiaallee Dr Salimata Pousga, Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, 01 B.P. 1091, Bobo-Dioulasso 01, Burkina Faso, E-mail: <[email protected]>
CCoooorrddoonnnnaatteeuurr dduu RRIIDDAAFF Prof. E. Babafunso Sonaiya, Department of Animal Science, Obafemi Awolowo University,
Ile-Ife, Nigeria, E-mail: <[email protected]> ou <[email protected]>
CCoommiittéé ÉÉddiittoorriiaall IInntteerrnnaattiioonnaall
I. Aini, Universiti Putra Malaysia, Selangor Darul Ehsan, Malaysia ● R.G. Alders, International Rural Poultry
Centre, Qld, Australia / Tufts University, MA, USA ● J.G. Bell, Community-Based Avian Influenza Control
Programme, Jakarta, Indonesia ● R.D.S. Branckaert, France / Spain ● A. Cahaner, Hebrew University of
Jerusalem, Rehovot, Israel ● F. Dolberg, University of Aarhus, Denmark ● D.J. Farrell, University of
Queensland, Brisbane, Australia ● S. Galal, Ain Shams University, Cairo, Egypt ● E. Guerne-Bleich, FAO,
Addis-Ababa, Ethiopia ● E.F. Guèye, Centre Régional de Santé Animale pour l’Afrique de l’Ouest et du
Centre, Bamako, Mali ● Q.M.E. Huque, Bangladesh Livestock Research Institute, Dhaka, Bangladesh ● L.
Tucker, World’s Poultry Science Journal, Feilding, New Zealand ● A. Permin, Danish Toxicology Centre,
Hørsholm, Denmark ● S. Pousga, Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso ● R.A.E. Pym,
University of Queensland, St Lucia Queensland, Australia ● K.N. Kryger, Network for Smallholder Poultry
Development, Charlottenlund, Denmark ● P.C.M. Simons, World’s Poultry Science Association, Beekbergen,
The Netherlands ● E.B. Sonaiya, Obafemi Awolowo University, Ile-Ife, Nigeria ● M. Tixier-Boichard, Institut
National de la Recherche Agronomique, Jouy-En-Josas, France ● H.M.J. Udo, Wageningen Agricultural
University, Wageningen, The Netherlands
Les vues exprimées par les différents auteurs dans ce Bulletin RIDAF ne reflètent pas nécessairement la position et les politiques de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
■ Le RIDAF est un Groupe Mondial de Travail de l’Association Mondiale pour les Sciences de l’Aviculture (WPSA, www.wpsa.com)
■ Cotisations annuelles: 15 dollars E.-U. par personne d’un pays en voie de développement & 25 dollars E.-U. par personne d’un pays développé.
SOMMAIRE
ÉDITORIAL ......................................................................................................................................1 Les ressources génétiques aviaires dans le contexte de l’IAHP - P. Sørensen ................................................................ 1
RAPPORTS DE RECHERCHE................................................................................................................4 Amélioration de la conduite des pintades locales (Numida meleagris) - H.K. Dei, I. Alidu, E.O. Otchere, A. Donkoh ,
K. Boa-Amponsem & I. Adam ......................................................................................................................................... 4 Effet de certains charbons de végétaux sur les performances de production des poulets de chair au Cameroun - J.R.
Kana, A. Teguia, B.M. Mungfu & J. Tchoumboue......................................................................................................... 11 Maladie de Newcastle et maladie de Gumboro chez les poulets villageois dans l’Etat de Borno (Nigeria) - A.D. El-
Yuguda, S.S. Baba, U.I. Ibrahim & F. Brisibe ………………………………………………………………………..18 Synthèse des travaux de recherche en aviculture au Burkina Faso - S. Pousga & H. Boly .......................................... 28
NOUVELLES ..................................................................................................................................36 Le RIDAF obtient un financement du FIDA pour appuyer “Le Programme de Développement de l’Aviculture à Petite
Échelle” - E.B. Sonaiya ................................................................................................................................................... 36 ÉVENEMENTS ................................................................................................................................40
Conférence Internationale sur “La Vie Durable en Milieu Rural - Solutions d’Ingénierie pour les Régions Néo-
Rurales” à Hämeenlinna (Finlande) [16-18 juin 2010]................................................................................................... 40 XIIéme Exposition Internationale sur la Gestion et les Productions Avicoles et du Bétail au Caire (Égypte) [1-3 juillet
2010]................................................................................................................................................................................. 40 Conférence sur le dindon à Cheshire (Royaume-Uni) [11-12 mars 2010] .................................................................... 41 XIIIème Conférence Européenne sur l’Aviculture à Tours (France) [23-27 août 2010] ................................................. 41 XXIVème Congrès Mondiale d’Aviculture à Salvador-Bahia (Brésil) [05-08 août 2012] ............................................. 41
OPINION .......................................................................................................................................43 “Fouilleurs” ou “détritivores”? - Ed Wethli ................................................................................................................... 43
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 1
Éditorial
Les ressources génétiques aviaires dans le contexte de l’IAHP
POUL SØRENSEN
Dept. of Genetics and Biotechnology, Faculty of Agricultural Sciences, University of Aarhus, Blichers Allé 20,
P.O. Box 50, DK-8830 Tjele, Denmark
Tel: (+45) 8999 1303 (Bureau), Fax: (+45) 8999 1300, E-mail: [email protected]
Depuis 1995, Poul Sørensen a participé, en tant que spécialiste en aviculture, à de nombreuses missions de courte
durée au Bangladesh, au Malawi, au Kenya, en Uganda, au Bénin, au Niger et au Burkina Faso. De ce fait, il a participé
à de nombreux ateliers sur la recherche-développement en aviculture dans les pays en voie de développement.
Depuis 1997 il est devenu membre du conseil d’administration du "Réseau Danois pour la Production et Santé Aviaires
dans les Pays en Voie de Développement” et a egalement donné un cours de Master de 2 ans sur la génétique et les
croisements de races. Il a aussi dispensé un cours sur la "Production et Santé en Aviculture Rurale” à 30 étudiants
provenant de 12 pays en développement. Récemment, il a écrit un article sur les potentialité des races locales dans les
pays en voie de développement menacés par l’IAHP, dans un livre de la FAO qui est en cours de redaction. Il a fait une
carrière en génétique et croisement des races de volailles, puis est devenu ensuite la personne de référence dans le
domaine du développement de l’amélioration génétique des races aviaires danoises.
Suite aux épidémies de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) en Asie et plus tard en Afrique, il y a eu de
nombreux appels pour la restructuration des systèmes de productions avicoles familiales afin de consolider les mesures
de prévention de la maladie. Pour bien comprendre les risques et les séquelles liés à une telle restructuration, il est
impératif de comprendre comment les systèmes de productions avicoles familiales contribuent à la génération de
revenus, à la sécurité alimentaire, au développement rural et à la pérennité des ressources génétiques aviaires pour des
millions de personnes dans le monde.
Les productions avicoles familiales utilisent les races locales ou indigènes qui différent des races aviaires commerciales
sur plusieurs plans:
1. Les volailles locales sont génétiquement adaptées à un environnement difficile qui est caractérisé par des
ressources alimentaires limitées, des mauvaises conditions climatiques, beaucoup d’agents pathogènes ainsi
que des prédateurs.
2. Elles sont souvent utilisées simultanément pour plusieurs objectifs et peuvent être aussi performantes que les
races commerciales spécialisées si l’on considere les vocations de productivité multiples incluant l’incubation
et la couvaison, la production de viande et d’œufs ainsi que les usages culturels.
3. De nombreuses races de volailles locales ont été isolées des races commerciales assez longtemps pour qu’il y
ait une divergence substantielle du point de vue génétique, mais certaines possèdent des caractères spéciaux
qui sont d’un grand intérêt pour les races commerciales. C’est le cas de la coquille épaisse (0.58 mm) de la race
Foulani du Nigeria, la forte proportion du jaune d’œuf de la race Fayoumi, et la forte croissance de la race Mia
du Vietnam qui montre un point d’inflexion de la courbe de croissance autour de 12-14 semaines d’age.
La réussite d’un plan de restructuration et d’amélioration des productions avicoles familiales nécessite la prise en
compte de tous les points énumérés ci-dessus.
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 2
Pendant presque un an, j’ai travaillé sur un article intitulé « Les ressources génétiques aviaires utilisées par les systèmes
de production à petite échelle et les opportunités pour leurs développements », qui est programmé pour apparaître dans
une publication de la FAO dans un future proche. J’ai appris en lisant de nombreuses publications, que les races locales
possèdent à la fois des niveaux supérieures de variation génétique en comparaison aux races commerciales, et un
caractère phénotypique unique témoignant d’une adaptation locale importante.
Dans le contexte de la prévention de l’IAHP, il est bien établit qu’une réduction de la variation génétique laisse les
populations plus vulnérables face à l’épidémie. Ainsi, la race locale de volaille qui possède une plus grande diversité
génétique et qui est déjà adaptée à la pression des agents pathogènes peut fournir une ressource de sélection pour la
résistance à l’IAHP. Chez la poule locale thailandaise, la diversité allélique de la classe I haplotypes MHC à été
démontrée, et elle est corrélée à la pérennité du virus de l’IAHP.
J’ai aussi trouvé beaucoup de documentations sur le rôle critique que jouent les productions avicoles familiales sur le
revenu quotidien de la plupart des ménages dans le monde en développement, et comment elles représentent une
ressource nutritionnelle que les autres types de productions animales ne peuvent facilement substituer. Pour cela,
l’éradication des races locales dans le but de contrôler l’IAHP serait un désastre aussi bien pour les éleveurs avicoles
familiaux que pour la biodiversité sur le plan mondial. De plus, cela serait une perte pour l’industrie avicole car
certaines de ces races locales portent des gènes potentiellement importants pour le développement futur des races
commerciales.
A partir de cette synthèse bibliographique, il apparaît clairement que très peu de progrès ont été fait dans ces 20
dernières années sur l’étude des races locales depuis que Peter Horst a présenté au Congrès Mondial d’Aviculture à
Nagoya en 1988 un résumé sur les capacités de production de la volaille dans les systèmes avicoles familiaux.
Les progrès génétiques de base peuvent être obtenus par l’introduction de gènes exotiques ou par l’utilisation des
programmes de croisement entre les races, mais l’application de ces méthodes requiert souvent des conditions de travail
améliorées qui sont hors de portées des petits éleveurs pour des raisons économiques, sociales, ou culturelles, et cela
explique largement pourquoi la plupart des essais en amélioration des systèmes familiaux de productions avicoles n’ont
pas réussi.
En supposant que les systèmes familiaux de productions avicoles avec faible intrant / rendement continueront sous leur
forme actuelle dans plusieurs parties du monde en voie de développement, je suis convaincu que le progrès durable avec
une augementation de la productivité de 2- 4 % par an est réalisable par la sélection entre les races de poule locale. En
même temps, cette approche doit tenir compte du fait que les poules soient capables d’incuber et de couver, ainsi que de
répondre aux usages culturels.
Ces programmes d’amélioration exigeraient des stations régionales de croisement où les races locales seront élevées, et
d’où des oiseaux génétiquement améliorés (en particulier les coqs) pourraient être distribués dans les villages.
L’amélioration génétique doit être basée sur des tests de progénitures dans les fermes avicoles familiales en utilisant des
poulets issues de ces stations. Souvent, ces stations centrales existent déjà. Le défi serait d’organiser le test de
progéniture au niveau des fermes avicoles familiales de telle sorte que cela fournisse de bonnes données d’estimation de
la valeur d’élevage des coqs de la station centrale. Le personnel entreprenant le programme de croisement doit recevoir
une formation en génétique quantitative, le cours théorique sur l’élevage et le croisement des animaux, des notions en
statistique ainsi qu’en traitement électronique des données.
Il est important de noter le manque de jeunes étudiants possédant une formation solide dans ces disciplines. Dans les
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 3
pays en voie de développement, la plupart du personel des universités et des instituts de recherche travaillant avec le
bétail ont en général le profil de vétérinaire ou d’ingénieur, et leurs connaissances et leurs intérêts en génétique ont
tendance à se focaliser sur la génétique moléculaire qui est d’un intérêt limité dans ces conditions . Pour cela des
programmes d’enseignement doivent être initiés dans une ou plusieurs universités ayant des infrastructures et capacités
adéquates.
L’approche décrite ci-dessus préserverait également les ressources génétiques de valeur qui sont représentées par les
races de volailles familiales, tandis que les progrès en production contribueraient à l’atteinte des Objectifs du Millénaire
des Nations Unies pour le Développement (OMD) qui visent à réduire le nombre des pauvres de moitié avant 2015. Le
besoin perçu de restructurer les productions avicoles familiales en réponse aux menaces liées à l’IAHP est aussi visé par
cette approche puisque les stations régionales d’élevage peuvent être gérées avec un programme approprié de
biosécurité et sont suceptibles d’être renforcées par une station satellite afin d’assurer d’avantage de biosécurité. En cas
d’infection ou d’éradication dans un milieu ou district, la ferme avicole familiale peut être réalimentée avec des races
locales après la période de quarantaine.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 4
Rapports de Recherche
RAPPORT DE RECHERCHE No 1:
Amélioration de la conduite des pintades locales (Numida meleagris)
H.K. DEI1*, I. ALIDU1, E.O. OTCHERE1, A. DONKOH2 , K. BOA-AMPONSEM3 & I. ADAM4
1Department of Animal Science, University for Development Studies, P. O. Box TL1882, Tamale, Ghana 2Department of Animal Science, Kwame Nkrumah University of Science and Technology, University Post Office,
Kumasi, Ghana 3Animal Research Institute, Council for Scientific and Industrial Research, Achimota, Accra, Ghana 4School of Agriculture, University of Cape Coast, Cape Coast, Ghana
*Auteur correspondant: <[email protected]>
Soumis pour publication 9 Octobre 2008; reçu sous une forme révisée 11 Novembre 2008; accepté 30 Avril 2009
Résumé Deux essais ont été conduits en ferme pour déterminer la viabilité et les performances de croissance de la pintade
locale (Numida meleagris) élevée en confinement. Dix neufs éleveurs issus de trois villages dans le district de Tolon-
Kumbungu situé dans la Région Nord du Ghana ont été impliqués. Dans le premier essai, dix éleveurs ont élevé 115
pintadeaux en claustration et en cage et 66 pintadeaux en élevage libre (lot témoin). Dans le second essai, neuf
éleveurs ont élevé 166 pintadeaux d’un jour en confinement et exclusivement en cage.
Les données collectées ont été analysées par le logiciel SPSS. Au niveau du premier essai, la mortalité des pintadeaux
élevés en confinement (10,6%) était nettement inférieure à celle des pintadeaux élevés en liberté (82,2%) (P < 0,001).
Le poids moyen des pintadeaux élevés en confinement était supérieur (379,2 g) à celui des pintadeaux en élevage en
plein air (102,2 g) (P < 00,1). Dans le second essai, les valeurs moyennes enregistrées concernaient le poids vif
(388,1±19,1 g), la prise alimentaire (45,6±1,9 g/j), et la mortalité (17,5±3,9%). L’analyse coût-bénéfice a montré un
profit net de $27.85. Il apparait donc que la conduite artificielle des pintadeaux améliore efficacement la viabilité, les
performances de croissance ainsi que le profit.
Mots-clés : conduite artificielle, pintade, croissance, mortalité
Introduction
Les volailles rurales, y compris la pintade (Numida meleagris), jouent un rôle essentiel dans l’approvisionnement en
viande de volaille et en œufs des populations dans la plupart des régions du Ghana. Elles constituent des sources de
revenus pour subvenir aux besoins des ménages en particulier pendant les périodes de soudure (Karbo et Bruce, 2000).
Cependant, les productions avicoles font face à de sérieux problèmes liés à la conduite, au logement, l’alimentation
ainsi qu’à la santé (Osei et Dei, 1998).
La pintade locale au Nord du Ghana est élevée traditionnellement en système extensif, tout comme le poulet. Les
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 5
oiseaux cherchent leurs nourritures eux-mêmes en fouillant dans la nature. Comme résultat de ce système, la mortalité
des pintadeaux en particulier est très grande. La mortalité des pintadeaux va de 20 % (Karbo et al., 2002) à 80% voire
100% (Adam, 1997) jusqu’à 10 semaines d´âge. Les causes de mortalité incluent les mauvaises conditions climatiques,
les prédations, la malnutrition les maladies et les accidents. Tout cela est en rapport avec l’environnement des oiseaux.
Les fortes pertes des pintadeaux peuvent être gérées à travers l’élevage artificiel (élevage des pintadeaux en claustration
comme en aviculture commerciale). L’élevage artificiel pourrait éliminer ou réduire les effets de certaines causes de
mortalité chez les pintadeaux. Des essais menés en station ont réduit la mortalité des pintadeaux à une valeur aussi
faible que 10% (Teye et al., 2001).
Cette tendance de forte perte des pintadeaux impacte négativement les moyens d’existence de nombreux ménages
ruraux. Ainsi, il est nécessaire d’effectuer des recherches en milieu paysan pour résoudre ce problème.
Pour cela, la présente étude a été entreprise pour évaluer l’effet de la claustration des pintadeaux âgés de 0 à 8 semaines
sur leur survie et leurs performances de croissance.
Matériels et méthodes Site et durée de l’étude
Les essais en milieu paysan ont été menés dans trois villages près du campus Nyankpala de l’University for
Development Studies de Tamale au Ghana. Ces villages sont dans le district de Tolon-Kumbungu situé dans la Région
Nord du Ghana en zone Savane Guinéenne.
Éleveuse en cage
La cage était construite à l’aide du bois dur et du grillage, avec une toiture en aluminium. La surface du plancher était
de 1 m2 pouvant loger entre 20 et 40 pintadeaux. Elle a été suspendue à 0,25 m du sol et était construite de telle sorte
qu’on pouvait l’ouvrir par le sommet ou sur les cotés. Elle était munie d’une clé pour parer aux voleurs. Les cages ont
été couvertes par des papiers ou des sacs pour prévenir les intempéries. Cette zone se caractérise par une grande
variation des amplitudes thermiques journalières en saison sèche (Novembre-Avril). La température et la pluviométrie
moyennes annuelles sont respectivement de 28,3°C et 1060 mm (NAES, 1998). La zone d’étude souffre fortement de
l’effet des vents de l’harmattan pendant les mois les plus froids de l’année (Décembre et Janvier), avec des températures
moyennes minimales et maximales de 15 et 30 degrés, respectivement. La température varie d’un minimum de 25
degrés à un maximum de 45 degrés pendant les mois les plus chauds de l’année, à savoir Février et Avril (Kasei, 1988).
L’étude a été conduite entre Novembre 2002 et Février 2003.
Dispositif expérimental
La pintade locale (Numida méléagris) a été utilisée dans tous les essais. Un total de 19 éleveurs a été objectivement
sélectionné parmi ceux qui élèvent des volailles dans les 3 villages. En tout, 347 pintadeaux d’un jour ont été utilisés
dans les essais. Les éleveurs ont été subdivisés en 2 groupes. Dix d’entre eux ont élevé 155 poussins en claustration
dans des éleveuses en cage fournies par l’équipe du projet, et ont également élevé 66 poussins en élevage libre avec des
poules mères qui les ont éclos et ce groupe constituait le lot témoin de l’essai 1. Neuf éleveurs ont élevé 166 pintadeaux
d’un jour dans des cages d’élevage dans l’essai 2. Le nombre total de pintadeaux gardés en cage s’élevait entre 7 et 38
tandis, que le nombre total de pintadeaux élevé en liberté était de 7 à 12 par poule-mère. Ces essais ont été menés en
saison sèche, donc, le nombre d’œufs à couver obtenus des éleveurs était en nombre insuffisant pour avoir des effectifs
importants de pintadeaux. Les poids vifs initiaux moyens des pintadeaux d’un jour au niveau de l’essai 1 étaient de 25 g
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(pintadeaux en cage) et de 27.5 g (pintadeaux en élevage libre), alors que celui au niveau de l’essai 2 était de 30g.
Conduite des oiseaux expérimentaux
Les oiseaux en cage ont été nourris à l’aliment (purée) poussins chair démarrage (210 g/kg PB) fabriqué à partir de
300g/kg de concentré d’aliment poussin chair démarrage (Agricare Ltd, Ghana), 500 g/kg de maïs et 200g/kg de son de
blé. La composition des ingrédients de l’aliment concentré incluait la farine de poisson, le soja, le tourteau de copra, du
blé moyen, du carbonate de calcium, la vitamine A, D3, B12, E, K, riboflavine, niacine, acide folique, ethoxiquine,
propionate de calcium et chlorure de sodium. L’aliment et l’eau étaient fournis à volonté. Aucune médication ou
traitement n’a été fait. Le chauffage était effectué aussi bien pendant les nuits que pendant les moments les plus froids
de la journée, et des lampes à pétrole ont été utilisées. Aucun aliment n’a été régulièrement distribué aux pintadeaux en
élevage libre mais ceux-ci recevaient occasionnellement des pincées de maïs ou de sorgho ainsi que des termites comme
suppléments. Ces pintadeaux avec les poules mères étaient abrités dans des poulaillers pendant la nuit. Ils avaient accès
à l’eau, et également aucune médication n’a été faite.
Collecte de données
Dans tous les essais, les poids vifs ont été mesurés à une, quatre et huit semaines d’âge. Chaque oiseau à été pesé
individuellement à l’aide d’une balance (Salter) .Les mortalité étaient enregistrées à mesure que cela apparaissait au
niveau des différents traitements. Cependant, les prises hebdomadaires de nourriture par oiseau étaient mesurées et
l’indice de consommation calculé au niveau de l’essai 2. Aussi, l’analyse économique des oiseaux en cage a été faite par
l’estimation de touts les intrants utilisés et le revenu en est dérivé à partir de la vente de pintade de 8 semaines d’âge. Le
coût des aliments à été calculé à partir du produit de la consommation alimentaire et du prix du kilogramme d’aliment.
Les frais de transport d’aliment, du nettoyage et de désinfection des cages ont été inclus dans l’analyse coût-bénéfice.
Analyse statistique des données
Les données de l’essai 1 ont été analysées à partir du logicielle SPSS (10ème édition) des échantillons inégaux, et les
moyennes ont été séparées à l’aide du t-test. Les erreurs standards ont été calculées pour les moyennes des variables de
croît déterminées au niveau de l’essai 2.
Résultats Performances de croissance des pintadeaux
Le Tableau 1 montre les poids vifs moyens ainsi que les mortalités des animaux. Dans l’essai 1, le poids vif moyen à la
fin de la période de conduite des pintadeaux était supérieur chez les pintadeaux élevés en cage (379,2 g/oiseau)
comparativement à ceux élevés en liberté (102.2 g/oiseau) (P < 0.001). Dans les deux essais, les pintadeaux en cage ont
présenté une croissance régulière au même rythme. Au niveau de l’essai 2, la prise alimentaire à augmenté globalement
avec l´âge. L’indice de consommation était bon jusqu'à la 4ème semaine puis s’est détérioré au cours de la 8ème
semaine.
Au niveau de l’essai 1, la mortalité des pintadeaux en cage (10.6%) était significativement inferieure à celle des
pintadeaux en élevage libre (82.2%) (P < 0.001). Cependant, au niveau de l’essai 2, la mortalité était relativement
supérieure chez les pintadeaux en cage, due probablement à la suffocation causée par la fumée dégagée par un mauvais
fonctionnement de la lampe à pétrole qui était utilisée pour chauffer et éclairer les cages.
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 7
Tableau 1 : Poids vifs moyens, mortalités cumulées, consommations alimentaires et indices de consommation des
pintadeaux en confinement et en élevage libre (0 à 8 semaines).
Essai 1 Essai 2 Variables Age des volailles
(semaines) Cage Élevage libre ± DES Cage ±SD
Poids vifs moyens
(g/oiseau)
1
4
8
36,6a
134,3a
379,2a
34,7b
72,0b
102,2b
1,58ns
11,70**
46,36***
30,0
147,8
388,1
1,5
6,0
19,1
Mortalité (%) 1
4
8
5,1b
8,6b
10,6b
23,8a
67,7a
82,2a
10,31*
9,86***
8,78***
9,8
15,9
17,5
1,2
3,2
3,9
Prise alimentaire moyenne
(g/oiseau/j)
1
4
8
Nd
nd
nd
nd
nd
nd
-
-
-
16,6
18,8
45,6
1,3
0,6
1,9
Aliment: Gain (g/g) 1
4
8
Nd
nd
nd
nd
nd
nd
-
-
-
4,0
3,6
6,7
0,5
0,2
0,5
DES: différence d’erreurs standards ; DS : Déviation standard ; nd : non déterminé, ns : non significative (P > 0.05). a b : les moyennes avec des lettres différentes en exposant sont significativement différentes * (P < 0,05) ; ** (P < 0.01).
Evaluation économique de la conduite par couvaison artificielle
Le Tableau 2 donne l’analyse économique des pintadeaux élevés en confinement pendant la couvaison en cages. Le
revenu obtenu lorsque les pintadeaux étaient élevés en confinement était supérieur aux dépenses totales y compris les
frais investis dans les cages. Le poids vif moyen des pintadeaux expérimentaux (0.4kg) était voisin de celui des
pintadeaux en vente dans les marchés locaux au Nord du Ghana. Le profit net de 27.85 $ montrait une viabilité dans la
conduite par couvaison artificielle.
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 8
Tableau 2: Analyse du coût-bénéfice de la conduite des pintadeaux locaux par couvaison artificielle (0-8
semaines) lors de l’Essai 2.
Dépenses et revenus Montant ($)1
Charges variables
Aliments
Transports des aliments
Œufs à couver (180)
Pétrole (61L)
Main-d’oeuvre (0.22$/jour)
Disinfection des cages
Interêts (28% / an) sur le capital en cours
71,15
2,00
9,00
12,15
12,60
3,22
0,72
Charges fixes
Dépréciation des biens fixes 2
Intérêts (28% / an) sur le patrimoine fixe
Charges totales
Revenu total (138 pintadeaux *1,09 $ / pintadeau (0,4kg)
Profit net (revenu total-coûts totaux)
11,43
0,30
122,57
150,42
27,85
1 1 ¢ Ghanéen = 1 $ ; 2 Immobilisations dépréciées sur 5 ans pour 4 cycles de couvaison par an
Discussion
Les performances de croissance supérieures des pintadeaux élevés en confinement étaient prévisibles à cause d’une
alimentation et d’une nutrition adéquates de ces oiseaux. La purée pour poussins de chair au démarrage utilisée pour
nourrir les pintadeaux lors de la couvaison artificielle était une ration équilibrée. Les pintadeaux en élevage libre
divaguaient partout pour trouver leur aliment dans la nature bien que souvent ces oiseaux recevaient quelques
suppléments des éleveurs. Par ailleurs, l’essai a été conduit en saison sèche correspondant à la période de soudure chez
les éleveurs et où il y a peu de ressources alimentaires disponibles dans l’environnement immédiat des oiseaux. Ainsi, la
prise de nourriture de ces pintadeaux était inadéquate et déséquilibrée en termes de nutriments essentiels tels que les
protéines et les vitamines. Toutefois, à une semaine d’âge, les animaux en cage et ceux en élevage libre avaient les
mêmes poids vifs. Cela était dû au fait que les pintadeaux en élevage libre avaient reçu une alimentation adéquate des
éleveurs. En effet, les pintadeaux sont nourris généralement avec des termites et des grains de céréales concassés (maïs)
dans la première semaine de leur vie avant d’être livrés à la divagation en compagnie des poules-mères et recevoir des
suppléments occasionnels en grains de céréales. Plusieurs études ont montré l’impact positif d’une alimentation
consistante sur les performances de croissance de la pintade (Nwagu et Alawa, 1995; Sales et Pareez, 1997; Teye et al.,
2001).
Cette étude conforte l’assertion selon laquelle la conduite des pintadeaux locaux par couvaison artificielle dans des
systèmes traditionnels peut améliorer les effets néfastes des conditions environnementales sur l’état de santé et le bien-
être des pintadeaux. Le taux de mortalité des oiseaux en claustration était réduit de manière drastique durant la période
de conduite par couvaison (Tableau 1). Le faible niveau de mortalités des oiseaux élevés en confinement en milieu
paysan (10.6%) était similaire à celle des animaux élevés en confinement en station (9.8%) (Teye et al., 2001). Les
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 9
causes des mortalités enregistrées au niveau des oiseaux en élevage libre étaient dues selon les éleveurs aux prédations,
les mauvaises conditions climatiques telles que la pluviométrie, la débilitation, les pertes et les accidents. De plus les
mortalités enregistrées au niveau des oiseaux en confinement étaient particulièrement en relation avec la suffocation par
la fumée issue d’un mauvais fonctionnement de la lampe à pétrole, la débilitation et les accidents de manipulation. La
plus part de ces causes de mortalités notées en élevage en plein air a été reporté au Nord du Ghana (Karbo et al., 2002)
et au Nigeria (Nwagu et Alawa, 1995). Ces auteurs ont enregistré, à 8 semaines d’âge, des mortalités allant de 60 à 100
% dans les conditions traditionnelles d’élevage. Cette étude montre qu’une attention particulière accordée aux jeunes
pintades en ce qui concerne le logement, l’alimentation et l’abreuvement pendant les premières périodes de la vie peut
contribuer à réduire la forte incidence de mortalité des pintadeaux.
Au niveau de l’essai 2, le taux de croissance et l’indice de consommation étaient voisins des valeurs rapportées par
Teye et al. (2001) en station. Aussi, la mortalité enregistrée au niveau de cet essai (17.5%) est dans la fourchette des
valeurs obtenues (10-33%) en couvaison artificielle des pintadeaux en station. Cela implique que l’élevage artificiel des
pintadeaux en milieu paysan dans les conditions du système traditionnel pourrait aussi être efficace que l’élevage en
station dans les conditions du système intensif. Ainsi ce mode de pratique doit être encouragé chez les éleveurs.
Par ailleurs, l’importance de la couvaison artificielle des pintadeaux locaux a été démontrée par sa viabilité économique
(Tableau 2). Malgré l’énorme capital dépensé au départ pour obtenir les cages et le coût de l’alimentation en
claustration, l’analyse coût-bénéfice de la pratique à montré sa rentabilité.
Conclusion
La couvaison artificielle des pintadeaux a amélioré la viabilité, les performances de croissance ainsi que la rentabilité
économique de l’activité. De ce fait, les éleveurs devront être encouragés à améliorer la santé et la productivité de leurs
oiseaux par l’utilisation de la couvaison artificielle. Il est recommandé que ces éleveurs soient assistés par des
organismes gouvernementaux ou non-gouvernementaux par la provision de crédit pour faciliter et booster la
productivité de la pintade au niveau villageois.
Remerciements
Les auteurs remercient l’AgSSIP (Projet de l’Amélioration du sous-secteur Agricole) du Ministère de l’Alimentation et
de l’Agriculture à Accra ( Ghana) pour le financement de cette étude.
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Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 11
RAPPORT DE RECHERCHE No 2:
Effet de certains charbons de végétaux sur les performances de production des
poulets de chair au Cameroun
J.R. KANA*, A. TEGUIA, B.M. MUNGFU & J. TCHOUMBOUE
Département des Productions Animales, Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles, Université de Dschang,
B.P. 70, Dschang, Cameroun
*Auteur pour correspondance: <[email protected]>
Soumis pour publication 7 Décembre 2008; reçu sous une forme révisée 10 Janvier 2009; accepté 30 Avril 2009
Résumé Une étude a été menée sur l’effet de compléments alimentaires à base de charbons de noyaux des fruits noirs
(Canarium schweinfurthii Engl.) et de rafles de maïs (Zea mays L.) sur les performances de production et les
caractéristiques de la carcasse des poulets de chair. A cet effet, 120 poussins mâles de souche Hybro ont été repartis
dans 12 unités expérimentales de 10 poussins chacun et élevés sur litière. Chaque unité a reçu au hasard l’une des 3
rations expérimentales dont un control (R0), l’aliment additionné de 1% de charbon de fruits noirs (Rc) ou de charbon
de rafles de maïs (Rr) dans un dispositif complètement aléatoire à 3 traitements (R0, Rc et Rr) avec 4 répétitions
chacun. Pendant toute la période de l’étude, l’incorporation du charbon dans l’aliment a significativement (p < 0,05)
déprimé la consommation alimentaire et le gain de poids des animaux comparé aux animaux du lot témoin. A
l’exception du foie, aucune différence (p > 0,05) n’a été notée entre les différents lots d’animaux pour ce qui est du
rendement carcasse et du poids relatif des différents organes étudiés. Dans les conditions de cette étude, il a été
conclu que l’inclusion des charbons de fruits noirs et de rafles de maïs n’a aucun effet bénéfique sur les performances
de croissance et les caractéristiques de la carcasse chez les poulets de chair contrairement aux perspectives d’un
apport additionnel en minéraux essentiels pour le développement et la croissance des poulets.
Mots-clés: Canarium schweinfurthii, Charbon, Cameroun, Poulets de chair, Zea mays
Introduction
Le secteur de la volaille est à la recherche des nouveaux additifs alimentaires qui peuvent stimuler la croissance et jouer
un rôle important dans le contrôle des microorganismes pathogènes, tels que les salmonelles et les coliformes, et le
développement des microorganismes bénéfiques dans le tube digestif. La recherche des composés alternatifs aux
antibiotiques, qui ont pourtant montré des effets bénéfiques, se justifie par le fait que leur utilisation régulière comme
stimulateurs de croissance a développé des résistances chez les bactéries avec des conséquences potentielles sur la santé
de l’homme (Jensen, 1998; Doyle, 2002; Wages, 2002; Al-harthi, 2006).
Les probiotiques faits à base des microbes vivants et qui jouent un rôle bénéfique dans l’équilibre de la flore intestinale
de l’animal hôte (Kyung et al., 2006; Gunal et al., 2006) et les acides organiques sont parmi les plus utilisés (Ahmad,
2006; Kyung et al., 2006; Gunal et al., 2006; Soltan, 2008). Les microbes colonisent les parois intestinales et
empêchent l’installation des microbes pathogènes protégeant ainsi l’animal contre les maladies gastro-intestinales (
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 12
Ahmad, 2006). Les acides organiques quant à eux sont capables d’inhiber la croissance des microorganismes dans
l’aliment et d’assurer l’équilibre de la flore bactérienne intestinale. Par ailleurs, en modifiant le pH intestinal, ces acides
organiques améliorent aussi la solubilité des aliments, la digestion, l’absorption des nutriments et réduisent l’activité des
enzymes des microbes indésirables dans l’intestin (Gunal et al., 2006; Soltan, 2008). Toutefois, l’usage massif des
microbes vivants comme probiotiques pourrait dans l’avenir poser des problèmes de santé publique. Par ailleurs, leur
prix n’est pas à la portée de la bourse des éleveurs des pays à revenu limité. Il serait intéressant d’envisager d’autres
substances naturelles à moindre coût, ne présentant pas de danger pour les animaux de ferme et pour les
consommateurs. Dans cet ordre d’idée, des études ont montré que les charbons ont la capacité de fixer les toxines
(Ramos et al,. 1996), de favoriser le transit intestinal et jouent un rôle important comme pansement gastrique (Cooney,
1980; Neuvonen et Olkkola, 1988). Ces qualités sont de nature à améliorer la croissance des poulets.
C’est dans cette perspective que cette étude a été menée pour évaluer l’effet de deux charbons végétaux (Canarium
schweinfurthii Engl. et de Zea mays L.) comme additifs alimentaires sur les performances des poulets de chair.
Matériel et méthodes Site de l’essai et préparation des charbons
L’étude a été menée à la Ferme d’Application et de Recherche (F.A.R.) de l’Université de Dschang dans les hauts
plateaux de l’Ouest du Cameroun. Cette localité est située à 5°26’ latitude Nord, 10°26’ longitude Est et à une altitude
moyenne de 1420 m. Le climat de la région est équatorial de type Camerounien avec une saison des pluies s’étendant de
mi-mars à mi-novembre et une saison sèche allant de mi-novembre à mi-mars. Les précipitations moyennes varient
entre 1500 et 2000 mm par an et les températures oscillent entre 14°C (Juillet - Août) et 25°C (Février).
Les fruits noirs matures et les rafles de maïs collectés dans les exploitations paysannes autour de la ville de Dschang ont
été calcinés et broyés dans un moulin pour en obtenir les farines de charbons.
Matériel animal
Un effectif de 120 poussins mâles d’un jour d’âge de souche Hybro et d’un poids moyen de 37,5 g ont été répartis dans
12 unités expérimentales de 10 poussins chacun. Les poussins on été élevés sur litière profonde à une densité de 20/m2
jusqu’à l’âge de 3 semaines puis à une densité de 10/m2 jusqu’à 49 jours d’âge. Aussi bien en démarrage qu’en finition,
4 unités expérimentales ont été affectées au hasard à l’une des 3 rations expérimentales (Tableau 1) dont la ration de
base qui servait de témoin (R0), la ration de base additionnée de 1% de charbon des fruits noirs (Rc) ou de 1% de
charbon de rafles de maïs (Rr), dans un dispositif complètement aléatoire à 3 traitements (R0, Rc et Rr) avec 4
répétitions chacun.
Les poussins ont été vaccinés contre la maladie de Newcastle (MN) et la bronchite infectieuse (BI) le 8ème jour avec un
rappel le 23ème jour et contre la maladie de Gumboro le 10e jour. Des vitamines et un anticoccidien étaient administrés
dans l’eau de boisson trois jours consécutifs chaque semaine.
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 13
Tableau 1 : Composition des rations expérimentales (%).
Ingrédients Démarrage Finition
Maïs 62 68
Huile 0,5 /
Tourteau de coton 8 10
Tourteau de soja 20 11,5
Farine de poisson 3 4,2
Farine d’os 1,2 1
Sulfate de fer 0,3 0,3
CMAV 5%* 5 5
Total 100 100
Composition chimique calculée
PB (%) 22,01 20,16
EM (kcal/ kg) 2969,5 3007,72
Ca (%) 1,02 1
Phosphore disponible (%) 0,58 0,57
Lys (%) 1,27 1,13
Met (%) 0,50 0,43
*CMAV 5% : PB=40%, Lys= 3,3%, Meth=2,40%, Ca=8%, P=2,05%, EM=2078kcal/kg
Collecte et analyse statistique des données
La croissance des poussins et la consommation alimentaire ont été évaluées tous les 7 jours jusqu’à 49 jours d’âge. A
cet âge, 2 poulets par unité expérimentale ont été sacrifiés pour l’évaluation de la carcasse. La consommation
alimentaire, le gain de poids moyen, l’indice de consommation, le rendement carcasse et les proportions des organes
internes ont été soumis à l’analyse de la variance suivant un dispositif expérimental complètement aléatoire; et en cas de
différence significative, les moyennes ont été séparées en utlisant le test de Duncan (Vilain, 1999).
Résultats
Le Tableau 2 présente l’influence des rations sur les performances pondérales, la consommation alimentaire et l’indice
de consommation (IC) cumulées des poulets durant les différentes phases de la période expérimentale. Lorsque l’on
considère la phase de démarrage (1 à 21 jours), aucune différence significative (P >0,05) n’a été notée entre les animaux
du lot témoin et les animaux ayant reçu les charbons végétaux pour tous les paramètres étudiés.
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 14
Tableau 2: Effets du charbon de rafles de maïs et de fruits noirs sur quelques paramètres de production chez les
poussins (n=40).
Paramètres R0 Rc Rr
Poids initial 37,5±0,4a 37,6±1,54a 37,25±1,19a
Gain de poids (g)
1 – 21j 550,42±38,12a 515,20±34,14a 514,47±32,47a
22 – 49j 1784,57±38,12a 1636,70±42,36b 1576,89±76,91b
1 – 49j 2284,13±227,84a 2076,61±108,17b 2037,49±130,48b
Consommation alimentaire (g)
1 – 21j 941,78±66,36a 892,80±27,49a 872,93±74,38a
22 – 49j 4102,45±350,06a 3916,15±183,49b 3820,53±233,65b
1 – 49j 5044,23±444,91a 4707,37±376,99b 4706,04±574,35b
Indice de consommation (IC)
1 – 21j 1,58±0,34a 1,64±0,46a 1,60±0,27a
22 – 49j 2,42±0,43a 2,49±0,46a 2,44±0,20a
1 – 49j 2,06±0,57a 2,11±0,54a 2,13±0,54a
a,b: Les moyennes indexées de lettres différentes sur la même ligne sont statistiquement différentes (p<0,05)
Par contre, à l’exception de l’IC qui était statistiquement identique (P > 0,05) entre tous les lots sur toute la durée de
l’essai, le gain de poids moyen et la consommation alimentaire moyenne cumulés du lot témoin étaient plus élevés (P <
0,05) par rapport aux autres lots en phase de finition (22 – 49 j) et sur toute la période de l’étude (1 – 49 j). En
examinant l’évolution des poids moyens des animaux des trois lots, on constate qu’elle est plus élevée (P < 0,05) chez
les animaux du lot témoin sur toute la période de l’étude par rapport aux lots qui ont reçu les charbons végétaux tel que
l’illustre la Figure 1.
Figure 1 : Influence du charbon de fruits noirs et de rafles de maïs sur les performances pondérales des poulets de chair
0
500
1000
1500
2000
2500
1 7 14 21 28 35 42 49Ages (jours)
Poid
s (g
)
R0 Rc Rr
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 15
Tableau 3: Effets du charbon de rafles de maïs et de fruits noirs sur le rendement carcasse, le poids relatif de
quelques organes (%) et le taux de la créatinine (mg/l).
R0 Rc Rr
Rendement carcasse 76,91±2,02a 75,36±0,77a 71,96±3,24a
Foie 2,50±0,23a 2,68±0,33ab 3,11±0,21b
Reins 1,05±0,13a 1,02±0,21a 1,22±0,24a
Cœurs 0,85±0,13a 0,82±0,24a 1,16±0,15a
Pancréas 0,32±0,13a 0,44±0,13a 0,51±0,21a
Graisse abdominale 1,95±0,34a 1,66±0,87a 1,74±0,61a
Créatinine (mg/l) 2,64±0,12a 4,70±3,02b 2,48±0,41a
a,b: Les moyennes indexées de lettres différentes sur la même ligne sont statistiquement différentes (p<0,05)
Il ressort du Tableau 3 qu’à l’exception du foie, aucune différence significative (P > 0,05) n’a été notée entre les
différents lots d’animaux pour ce qui est du poids relatif des différents organes étudiés et du rendement de la carcasse
prête à cuir. Par contre, le taux de la créatinine était plus élevé (P < 0,05) chez les animaux ayant reçu le charbon du
noyau des fruits de Canarium par rapport aux animaux du lot témoin et ceux ayant reçu le charbon des rafles de maïs.
Discussion
Les résultats de cette étude ont montré que l’incorporation de 1% du charbon des fruits noirs ou des rafles de maïs dans
la ration a des effets dépressifs sur les performances de croissance des poulets de chair. Les charbons sont en général
des sources importantes de minéraux qui sont des éléments essentiels pour le développement et la croissance des poulets
(Shelton et Southern, 2006). Les résultats de cette étude sont contraires aux travaux menés sur la supplémentation des
rations des poulets de chair avec des minéraux par Wang et al. (2008). En effet, ces auteurs ont rapporté une nette
amélioration des performances de croissance, de la consommation alimentaire et de l’indice de consommation par les
minéraux.
Ces résultats sont aussi contraires à ceux obtenus avec d’autres sous-produits des plantes ou des parties entières de
plantes telles que les feuilles (Al–harthi, 2006), les extraits de plante (Gill, 1999; Prakash, 2006; Emadi et Kermanshahi,
2006; Songsak et al. 2008) et les huiles essentielles qui possèdent un pouvoir antimicrobien et activent l’appétit et les
sécrétions digestives (Oviedo–Rondon et al. 2006). Toutefois, les études touchant à ces produits sont encore limitées et
les résultats obtenus, fort variables. La baisse des performances enregistrée dans notre étude pourrait être due au taux
d’incorporation du charbon (1%) visiblement très élevé. En effet lorsqu’ils sont incorporés en quantité trop importante
dans les rations, la plupart des additifs de part leurs natures chimiques et leurs modes d’action sont susceptibles
d’exercer des effets nocifs sur les animaux (Phillips, 1999). C’est le cas de la poudre du rhizome du Tumeric (Curcuma
longa), sur quelques caractéristiques de la carcasse et les performances de croissance chez le poulet de chair (Emadi et
Kermanshahi, 2006). Plus le taux d’inclusion de cette poudre augmentait (0, 0,25, 0,5 et 0,75%), plus les poids relatifs
du cœur, de la graisse abdominale et le poids vif baissaient.
Les résultats de la présente étude corroborent ceux de Murry et al. (2006) qui n’ont révélés aucun effet bénéfique des
probiotiques botaniques sur la croissance pondérale, la consommation alimentaire et l’indice de consommation chez les
poulets de chair. D’autres probiotiques comme les levures (Saccharomyces cerevisiae) issues de la fermentation du
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 16
manioc n’ont eu aucun effet bénéfique sur la consommation alimentaire, le gain de poids et sur les caractéristiques de la
carcasse, mais ont eu un effet dépressif sur la morphologie de l’intestin (Songsak et al., 2008).
Conclusion
Dans les conditions de cette étude, les résultats obtenus ont montré que l’incorporation du charbon des fruits noirs et des
rafles de maïs a eu un effet dépressif sur les performances de croissance et les caractéristiques de la carcasse chez les
poulets de chair. Cette situation est contraire aux perspectives d’un apport additionnel en minéraux essentiels pour le
développement et la croissance des poulets, ce qui suggère que le taux d’incorporation du charbon était trop élevé.
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Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 18
RAPPORT DE RECHERCHE No 3:
Maladie de Newcastle et maladie de Gumboro chez les poulets villageois dans
l’Etat de Borno (Nigeria)
A.D. EL-YUGUDA1*, S.S. BABA1, U.I. IBRAHIM2 et F. BRISIBE3
1 Animal Virus Research Laboratory, Department of Veterinary Microbiology and Parasitology, 2 Department of Veterinary Medicine, 3 Department of Veterianary Public Health and Preventive Medicine,
University of Maiduguri, P. M. B. 1069 Maiduguri, Nigeria
*Auteur pour correspondance: [email protected] ou [email protected]
Soumis pour publication 18 Août 2009; reçu sous une forme révisée 03 Septembre 2009; accepté 09 Septembre 2009
Résumé L’étude de la prévalence de la maladie de Newcastle (ND) et de la maladie de Gumboro (IBD) a été menée chez les
poulets villageois dans l’Etat de Borno (Nigéria), sur une période de 12 mois en utilisant les techniques de détection
sérologique et d'antigène.
La séroprévalence observée dans l’étude rétrospective était de 51 et 48 %, respectivement pour la Newcastle et la
Gumboro. Un pourcentage important (63 %) des sujets positifs à la ND avait un faible titre de ≤ 1:20 tandis que les
échantillons Gumboro positifs avaient un pourcentage de 58 % avec de faibles titres de 1:2. Cinquante pourcent (50
%) des échantillons ont réagi positivement à la détection des deux maladies infectieuses à la fois.
L’étude prospective basée sur des enquêtes sentinelles réalisées sur la maladie de Newcastle et la maladie de
Gumboro chez les poulets locaux dans l’Etat de Borno a montré plus de 50 % d’échantillons positifs ayant des
anticorps anti-Newcastle de titre ≤ 1 :10, et des anticorps anti-Gumboro de titre 1 :2. Dans l’étude prospective, le
pourcentage de séroprévalence des deux maladies était inversement proportionnel dans la majeure partie de l’étude.
L’antigène hémagglutinant du virus de la maladie de Newcastle à été détecté dans 60 % des 112 échantillons étudiés,
et cette détection a eu lieu au niveau des tissus des organes suivants : les poumons, le proventricule, les intestins et le
cerveau. L’antigène précipitant du virus de la maladie de Gumboro a été mis en évidence seulement au niveau de la
bourse de Fabricius de 42 % des oiseaux échantillonnés. Il a été démontré par les techniques de détection antigénique
que trente huit (38 %) des oiseaux testés positivement pour une infection quelconque avait également des résultats
positifs pour les deux maladies étudiées.
Mots-clés : Newcastle, Gumboro, poulet local, séroprévalence, Nigeria
Introduction
En milieu rural, les volailles vivent toujours librement dans la basse-cour mais aussi avec les êtres humains. Ce type
d’élevage se caractérise par la divagation pendant la journée où les oiseaux doivent se débrouiller pour trouver la
majeure partie de leur ration journalière tandis que la nuit ils sont abrités dans des enclos. L’alimentation se limite à ce
que les oiseaux picorent d’eux-mêmes bien que l’éleveur leur donne souvent un peu de suppléments (Say,1987 ; Moreki
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 19
et Masupu, 2001) . L’aviculture villageoise est caractérisée par une faible productivité et de grandes pertes dues aux
maladies, prédateurs, accidents, etc. (EL-Yuguda et al., 2005). Néanmoins, la volaille locale dépasse toutes autres
formes de bétail au Nigéria, et sa conduite n’est interdite par aucun principe religieux ou tribal (Bourne et al., 1994.
Le poulet local est très fréquemment élevé en milieu rural et contribue à l’amélioration de l’alimentation en matière de
protéine animale, mais joue aussi un rôle d’épargne de revenus afin de répondre aux urgences et aux besoins de
premières nécessités (Andrews, 1990). Ces poulets sont d’une très grande variabilité sur le plan génétiques et sont
adaptés aux mauvaises conditions climatiques et d’habitats (Nel, 1996 ; Alders et Spradbrow, 2001). Ils constituent une
viande locale très prisée par la société grâce à l’agréable saveur caractéristique mais aussi à la faible teneur en matières
grasses (Guèye, 1998; Amin et al., 1999). Les maladies ont été identifiées comme etant les principales contraintes à la
réussite de l’aviculture villageoise car il y a une plus grande concentration d’agents infectieux favorisée par les
mauvaises conditions sanitaires dans ces élevages (Eissa, 1985), mais aussi le manque de vaccination (Jagne, et al.,
1987).
Le Nigéria a le plus grand cheptel avicole en Afrique (Nawathe et Abegunde, 1980) avec un effectif de poulets
d’environ 120-150 million de têtes. Dix pourcent (10%) seulement de cet effectif est constitué de races exotiques
commerciales dont les fermes se trouvent en zone périurbaine. Les pintades comptent environ 45 millions, les canards 1
million et les dindons 1 million également (Akoma et Baba,1995) .
Ainsi, l’objectif de cette étude vise à étudier l’activité des virus de la maladie de Newcastle et la maladie de Gumboro
chez les poulets locaux dans l’Etat de Borno au Nigeria.
Matériels et méthodes Echantillonnage des sérums
Rétrospective : Un total de 1790 échantillons de sérum à été collecté chez des poulets villageois à l’air d’abattage du
marché de lundi de Maiduguri, de Mars 2005 à Février 2006. En moyenne, 150 échantillons de sérum ont été prélevés
par mois pendant 12 mois. Le sang a été collecté à l'abattage dans des tubes stériles et laissé coaguler à la température
ambiante, ensuite les sérums ont été séparés par centrifugation puis gardés en congélation à -20°C jusqu'au moment du
test.
Prospective: Dans l’étude prospective, le prélèvement de sérum a concerné 6 ménages au niveau de chacune des 3
zones départementales (Maiduguri, Mafa, et Askira) concernées par l'étude. Au moins 10 % des oiseaux présents dans
chaque concession a été saigné chaque mois pendant 12 mois. Un minimum d'intervalle de 25 jours a été respecté entre
deux saignées successives.
Détection d’antigènes : la détection des antigènes viraux de la maladie de Newcastle et de la Maladie de Gumboro a
été réalisée sur des sujets morts, malades, et ceux apparemment sains, et cent douze (112) oiseaux ont été échantillonnés
à cet effet pendant la période de l'étude.
Détection des anticorps
Test d’inhibition de l’hémagglutination (HI)
Le test d’inhibition de l’hémagglutination pour la détection des anticorps anti-virus Newcastle dans les sérums a été
réalisé par une modification de la méthode décrite par Allan et Gough (1974). En effet, l'antigène Newcastle utilisé pour
l'essai a été fourni par la National Veterinary Research Institute (NVRI, ou Institut National de Recherche Vétérinaire) à
Vom au Nigéria. Le sérum témoin positif utilisé pour l'essai était une combinaison de sérums contenant des anticorps
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 20
anti-Newcastle de titres 1:640, prélevés sur des poulets locaux atteints naturellement par cette maladie. Brièvement, les
sérums d'essai ont été dilués à 1/10 dans une solution saline normale et inactivés par la chaleur à 56 degré pendant
30mn. Une seconde dilution des sérums a été faites à l’intérieur des plaques microtitres puis le même volume d'antigène
viral convenablement dilué a été mis dans tous les puits de la plaque microtitre. Une suspension de 1% d’érythrocytes
de poussin a été alors ajoutée comme indicateur et les plaques ont été incubées à la température ambiante pendant 45
minutes. Les échantillons positifs lors du test ont été identifiés par la présence d'un nuage (de cellules rouges) formé au
fond des puits.
Les antigènes du virus Newcastle ont été détectés en préparant une suspension de tissus à 80% dans une solution saline
normale, qui a ensuite été centrifugée à 1500 tours/mn pendant 10 minutes dans une centrifugeuse à froid, et le
surnageant testé pour la mise en évidence d’antigènes hemagglutinants. Des échantillons positifs ont été confirmés par
le α-procédé du test d’inhibition de l’hemagglutination qui est l’antisérum constant contre l'antigène variable (Allan et
al., 1978).
Test d'immunodiffusion sur gel d’agar (AGID)
Un test d'immunodiffusion sur gel d'agar a été effectué pour la détection d’anticorps anti-virus Gumboro dans les
échantillons de sérum. L'essai a été fait essentiellement comme décrit par EL-Yuguda et Baba (2004). Brièvement,
l'agar fondu a été versé dans des boîtes de Pétri et ensuite solidifié. Des puits ont été creusés sur des plaques d'agar
selon Ouchterlony avec un puits central entouré de six puits périphériques. Les échantillons ont été d’abord soumis au
test de mise en évidence des anticorps anti-Gumboro en plaçant l'antigène positif dans le puits central, tandis que les
témoins positifs et négatifs ainsi que les échantillons de sérum ont été placés en diagonale selon le modèle alternatif
dans les puits périphériques.
Ensuite, pour la mise en évidence de l'antigène, le puits central a été rempli de sérum positif du virus Gumboro, alors
que les témoins positifs et négatifs ainsi que les échantillons d'essai ont été placés en modèle alternatif dans les puits
périphériques.
Les plaques ont été placées dans une chambre humidifiée. Les échantillons positifs ont été identifiés grâce à la
formation d’une ligne blanche de précipité formée entre le puits contenant l’échantillon d'essai et le puits central.
Tous les échantillons positifs (homogénat de sérums ou d'organes) ont été encore titrés jusqu’au seuil en faisant deux
séries de dilution de chaque échantillon positif qu’on a ensuite transféré dans les puits correspondant sur gel d’Agar.
Les échantillons qui se sont avérés avoir des titres supérieurs à 1: 64, ont été encore titrés par dilution jusqu’au seuil.
Analyse statistique
Les titres moyens géométriques (GMT) des anticorps anti-Newcastle et anti-Gumboro ont été calculés en utilisant la
formule décrite dans « Les statistiques descriptives » (CDC Atlanta Géorgie, 1988). Le GMT a été calculé en utilisant la
formule Xgoe = antilog10 (1/n∑fi log10 Xi)
Avec: fi = fréquence et Xi = réciproque de la dilution.
Résultats
Les résultats de l’enquête rétrospective sur la maladie de Newcastle (ND) et la maladie de Gumboro (IBD) sont
récapitulés dans le Tableau 1. Cinquante et un pourcent (51%) des échantillons analysés était positif aux anticorps anti-
Newcastle avec des GMT globaux annuels de 5.1 (Tableau 1). La distribution globale des titres d'anticorps anti ND a
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 21
montré qu’un grand pourcentage (40%) des sérums positifs avait des titres faibles de ≤ 1 : 10 (P < 0.05). Quarante huit
pourcent (48%) des échantillons était positif à la Gumboro (IBD) avec des GMT annuels de 1.8 pour les anticorps
(Tableau 1). La distribution des échantillons positifs en fonction du titre a indiqué qu’un grand pourcentage (58 %) des
échantillons positifs avait pour titre 1:2 (P < 0.05). Beaucoup d’échantillons (50%) ont réagi doublement à la Newcastle
(ND) et à la Gumboro (IBD). Trois pics ont étés observés pour les deux maladies (en mars, août et décembre pour la
ND et en avril, août et janvier pour la IBD) (Figures 1 et 2).
Lorsque les échantillons positifs ont été classifiés en fonction de leur réaction par rapport à une ou plusieurs infections,
une corrélation inverse a été observée entre ceux réagissant positivement à la ND seule et à l’IBD seule. Les
échantillons doublement positifs aux deux infections occupaient une position centrale mais avec des hausses et des
baisses en séroprévalence similaires à celles observées au niveau des échantillons positifs à la ND seule (Figure 3).
Tableau 1: Résultats de l’étude rétrospective sur la répartion mensuelle de la séroprévalence des maladies de
Gumboro (IBD) et de Newcastle (ND) avec leur valeur GMT chez les poulets villageois dans l’Etat de
Borno au Nigeria
IBD ND Mois No. Testé
No. Positif (%) GMT No. Positif (%) GMT
Mars 157 79(50.3) 2.6 131(83.4) 13.2
Avril 163 104(63.8) 2.9 98(60.1) 5.3
Mai 119 72(60.5) 1.3 60(50.4) 4.8
Juin 131 40(30.5) 1.5 34(26.0) 2.7
Juillet 120 46(38.3) 1.8 85(70.8) 7.8
Aout 200 135(67.5) 2.6 152(76.0) 12.8
Septembre 160 98(61.3) 2.7 105(62.6) 9.6
Octobre 139 57(41.0) 1.8 43(30.9) 2.5
Novembre 148 61(41.2) 1.4 39(26.4) 2.6
Décembre 144 42(29.2) 1.4 81(56.3) 6.3
Janvier 169 93(55.0) 1.3 36(21.3) 1.7
Février 140 35(25.0) 1.5 50(35.0) 3.2
Total 1790 862(48.2) 1.8 913(51) 5.1
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 22
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 23
Les résultats de l’enquête sentinelle prospective réalisée sur les deux maladies dans l’Etat du Borno sont présentés dans
le Tableau 2. A l’exception des mois de juin et de janvier, tous les autres mois avaient plus de 50 % de leurs
échantillons positifs avec des anticorps inhibiteurs de l’hemaglutination titrés à ≤ 1 : 10. En outre, les échantillons
positifs aux anticorps anti-Gumboro ont montré un aspect semblable où tous les mois (excepté le mois d’Août) ont eu
plus de 50 % de leurs échantillons positifs avec des titres de 1:2.
La séroprévalence (en pourcentage) des deux maladies dans l'étude prospective a montré 3 pics pour la ND (mars, juillet
et octobre) et 4 pics pour l'IBD (mars, juin, septembre et décembre). Les 2 maladies ont présenté une corrélation inverse
dans la plupart des mois (Figure 2).
La répartition des sérums positifs en fonction d’une ou de plusieurs infections à montré que les infections uniques à la
maladie de Newcastle présentaient 3 pics (mai, juillet et novembre) tandis que les infections correspondantes pour la
Gumboro avaient 4 pics (avril, juin, septembre et décembre), avec également une corrélation inverse observée entre les
deux maladies (Figure 4).
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 24
Tableau 2: Résultats de l’étude prospective sur la répartion mensuelle de la séroprévalence des maladies de
Gumboro (IBD) et de Newcastle (ND) avec leur valeur GMT chez les poulets villageois dans l’Etat de
Borno au Nigeria.
IBD ND Mois No. Testé
No. Positif (%) GMT No. Positif
(%)
GMT
Mars 240 210 (87.5) 4.0 150(62.5) 6.1
Avril 240 150(62.5) 2.5 110(45.8) 2.8
Mai 180 130(72.2) 2.6 170(54.4) 12.9
Juin 300 260(86.7) 2.1 220(73.3) 8.9
Juillet 180 30(16.7) 1.2 160(88.9) 11.8
Aout 180 130(72.2) 4.2 130(72.2) 6.4
Septembre 100 100(100.0) 1.1 50(50.0) 3.4
Octobre 210 130(61.9) 1.9 210(100.0) 10
Novembre 160 60(37.50 1.0 130(81.3) 6.8
Décembre 163 110(67.5) 2.6 98(60.1) 5.3
Janvier 140 89(63.6) 2.9 49(35.0) 3.2
Février 169 104(61.5) 2.7 36(21.3) 1.7
La tentative d'isoler les deux virus à partir des prélèvements réalisés sur des cadavres de poulets malades ou
apparemment sains n'a donné aucun résultat positif. Par contre nous avons eu recours aux tests de détection antigénique
basés sur l’hémagglutination et l’immunodiffusion sur gel d’Agar.
L’hémagglutination du virus de la maladie de Newcastle a été mise en évidence au niveau des poumons, du
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 25
proventricule, de l'intestin et du cerveau dans 60 % des échantillons testés. La maladie de Gumboro a été mise en
évidence uniquement dans la bourse de Fabricius de 42 % des poulets échantillonnés. Trente huit pourcent (38%) des
poulets testés positifs pour une infection quelconque était également testé positif pour les deux maladies.
Discussion
L’importance des anticorps inhibiteurs de l’hémaglutination (témoins de la ND), des anticorps précipitants (témoins de
l’IBD), ainsi que les antigènes déterminés dans cette étude indiquent une forte prévalence des deux virus chez les
poulets villageois dans l’environnement concerné.
La séroprévalence de 51 % du virus ND observée dans cette étude est très élevée par rapport à la valeur rapportée par
d’autres auteurs (Baba et al., 1998; EL-Yuguda et Baba, 2002) chez les poulets villageois dans le même environnement.
Cependant, dans l’étude rétrospective, la séroprévalence observée pour le virus IBD (48,2 %) est conforme aux résultats
rapportés par certains auteurs dans le même environnement (Ibrahim et al. , 2001; Mamza et al., 2001).
Etant donné que les poulets villageois de la zone d’étude n’ont jamais été vaccinés contre ces deux maladies, les
anticorps détectés pourraient venir uniquement des infections naturelles.
Il a été démontré que les oiseaux dont le statut immunitaire est suffisamment fort pour empêcher l’apparition de signes
cliniques peuvent toujours excréter des virus virulents. En plus, les oiseaux immunodéprimés sont les plus sensibles à la
virulence des virus, excrètent une plus grande quantité de virus après guérison et réagissent moins à la vaccination
(Spradbrow, 1987).
Une grande activité de ces deux virus a été constatée tout au long de l’année, avec 3 pics de la ND observés dans les
études rétrospectives et celle prospective, tandis que le virus IBD dans l’étude prospective a présenté 4 pics. Cela ne
concorde pas avec les résultats de Yongolo et al. (2002) qui ont observé une apparition saisonnière de la maladie de
Newcastle chez les poulets villageois en Tanzanie.
Les résultats des deux études (prospective et rétrospective) ont été similaires pour ce qui concerne la séroprévalence et
les titres seuils pour chaque maladie. Un phénomène observé sur la séroprévalence dans les deux études est que les deux
maladies ont présenté une corrélation inverse: Lorsque la séroprévalence de l’un des deux virus augmente, celle de
l’autre diminue. Les résultats de l’étude sur la détection antigénique confirment les données sérologiques sur l’activité
des 2 virus dans cet environnement.
Bien que les échantillons de l’étude pourraient ne pas être représentatifs de la population cible, cette étude a fourni des
données de base sur l’épidémiologie des deux maladies chez les poulets locaux dans l’Etat de Borno au Nigeria.
Remerciements Cette étude a été financée par: The University of Maiduguri Senate research grant number R/ACA 32/C 9/Vol. XVIII.
Les auteurs expriment leur grande reconnaissance envers le personnel du « Animal Virus Research Laboratory,
Department of Veterinary Microbiology and Parasitology, University of Maiduguri », ainsi que les villageois qui ont
mis leur poulets à la disposition de l’équipe d’étude.
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Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 28
RAPPORT DE RECHERCHE No 4:
Synthèse des travaux de recherche en aviculture au Burkina Faso
S. POUSGA*1 et H. BOLY1
Département d’Elevage, Institut du Développement Rural, Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, 01 B.P.
1091, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
*Auteur de correspondance: [email protected]
Soumis pour publication 18 Août 2009; reçu sous une forme révisée 03 Septembre 2009; accepté 09 Septembre 2009
Résumé Les systèmes extensif et intensif sont les deux modes d’élevage de volailles rencontrés au Burkina Faso. Le premier
système est le plus répandu et en milieu rural, il est estimé que chaque ménage a au moins quelques têtes de volailles
(poules, pintades, canards, etc.) pour subvenir aux besoins financiers immédiats de la famille. Le système intensif se
trouve concentré dans les zones périurbaines des principales villes et concerne principalement l’élevage des poules
pondeuses pour la production d’œufs de consommation.
La viande et les oeufs issus des volailles locales sont bien appréciés par les consommateurs à cause de leur saveur
particulière. Malgré les contraintes sanitaires, alimentaires et autres rencontrées par l’aviculture villageoise, cette
production avicole est la plus importante à l’échelle du pays. Cependant au Burkina Faso très peu d’études ont été
réalisées en aviculture qui occupe une part très négligeable dans les programmes de recherche agricole.
Mots-clés : Recherche, volaille, Burkina Faso
Introduction Le Burkina Faso, situé en Afrique de l’Ouest, est classé parmi les pays les plus pauvres du monde (PNUD, 2007). La
superficie est de 274.000 km2 et la population en 2009 est estimée à 15 millions d’habitants (UCLA, 2009). Ouedraogo
(2002) a rapporté que de manière approximative 94% des gens vivant en dessous du seuil de pauvreté se trouve en
milieu rural. L’agriculture et l’élevage extensifs sont les principales activités de la population. Ces deux activités jouent
un rôle très important dans l’économie du pays, avec l’élevage occupant environ 19% des exportations et générant au
moins une part des revenus de 86% de la population (MRA, 2003).
L’élevage avicole occupe une place importante dans la vie quotidienne des populations surtout en milieu rural où les
volailles sont élevées pour plusieurs raisons, à savoir la production de viande et d’œufs mais aussi la génération de
revenus à travers la vente (Kondombo et al., 2003). Selon la tradition, le poulet est aussi utilisé pour les dons et les
sacrifices rituels. Le cheptel volaille au Burkina Faso a été estimé à 32 millions de tête (MRA, 2004) lors du
recencement réalisé au niveau du secteur élevage entre 2002-2003.
Systèmes d’aviculture et contraintes au Burkina Faso
Il est estimé que seulement 0.8% de la production avicole totale est réalisé en milieu urbain (MARA, 1997). Deux
systèmes dominants de production, à savoir les systèmes traditionnel et industriel ont été décrits (Bonkoungou, 2002).
Le système industriel est un système intensif bien organisé avec des importations de poussins d’un jour ou d’œufs à
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 29
couver et l’objectif majeur est la production d’œufs. En effet on note environ 200.000 pondeuses et seulement 40.000
poussins chaires (Royer er Vidon, 2001) importés chaque année d’Europe (France, Belgique, Pays-Bas) ainsi que des
pays voisins comme la Côte d’Ivoire et le Ghana (MRA, 2001). Contrairement à d’autres pays de la sous-région comme
le Sénégal et la Côte d’Ivoire, il existe très peu d’unités de production intensive de poulets de chair au Burkina Faso.
L’essentiel de l’approvisionnement en viande de volailles exotiques est assuré par les pondeuses reformées en fin de
ponte (Ouedraogo et Zoundi, 1999). L’aviculture intensive est toujours embryonnaire et est pratiquée en zones
périurbaines par certaines riches personnes vivant en villes. Ce système utilise beaucoup d’intrants de production et il y
a peu de contraintes. L’approvisionnement en ingrédients pour la formulation des aliments, en produits vétérinaires et
autres équipements est coordonné par une structure appelée « la maison de l’aviculture » qui est une association
d’aviculteurs utilisant des races exotiques en élevage intensif.
Le système d’élevage familial ou traditionnel est pratiqué un peu partout : en milieu rural, périurbain et urbain. Ce
système est pratiqué principalement par des personnes relativement pauvres en ressources et qui n’utilisent que les races
locales qui ont un faible potentiel génétique concernant la productivité. Cependant, la volaille locale se caractérise en
outre par une grande variabilité sur le plan génétique (Hoffmann, 2007), la rusticité, la résistance aux maladies dans des
dures conditions d’élevage, mais également par une meilleure aptitude des femelles à la couvaison et la protection de
leurs progénitures notamment contre les prédateurs et les intempéries (Kondombo, 2005). Le système traditionnel est
caractérisé par l’élevage extensif libre où les oiseaux doivent fouiller dans la nature pour trouver la majeure partie de
leur alimentation, qui est constituée principalement des restes d’aliments et autres débris provenant des concessions
ainsi que des éléments présents dans l’environnement (Pousga et al. 2005; Kondombo, 2005), bien que des suppléments
de céréales soient souvent distribués aux oiseaux tôt le matin et tard dans l'après-midi. Le faible potentiel de production
des oiseaux, en combinaison avec les mauvaises conditions environnementales et d’alimentation expliquent les faibles
rendements observés dans ce système de production. Les pertes sont habituellement plus importantes en saison des
pluies (Pousga et al., 2005), dues aux maladies et aux prédateurs. Ce système en milieu rural est également caractérisé
par son aspect agro-pastoraliste où la volaille est intégrée avec la production agricole et le bétail, et où plusieurs espèces
de volaille de différents âges sont élevées ensemble en bande unique. Bien que le système traditionnel soit limité par un
certain nombre de contraintes, il approvisionne les grands centres urbains en produits avicoles, tels que la viande de
volailles, les œufs de poule et surtout de pintade en saison hivernale qui est la période favorable. L’inventaire sur
l'utilisation du poulet local en milieu rural a été fait par Yameogo (2003) (Figure 1).
Dons15%
Sacrifices8%
Ventes40%
Autocon-sommation
37%
Figure 1: Utilisation du poulet local en milieu rural
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 30
Il y a très peu d'informations sur les caractéristiques génétiques des volailles locales au Burkina Faso. Cependant,
Kondombo (2000) a décrit des races de poulet sur le plan phénotypique selon la conformation de l’oiseau ainsi que la
coloration du plumage.
Selon la coloration du plumage, les dénominations suivantes ont été distinguées dans la zone centrale du pays en langue
locale :
• Noa-liguidi : poulet ayant des plumes noires en majorité parsemées de rares plumes blanchâtres,
• Noa-sablaga: poulet au plumage noirâtres,
• Noa-zinga: poulet avec plumage rougeâtre
• Noa-bégré: qui a un mélange de plumes noirâtres et blanchâtres.
D’autres types de poulet ont été identifiés selon la conformation :
• Noa-rigré: poulet Nain
• Noa-kondé : poulet géant
• Noa-kuiguiga : qui a une taille moyenne
• Noa-ibrongo: poulet qui a le cou nu
L’évolution du cheptel volaille de 1992 à 2005 est présentée dans le Tableau 1.
Tableau 1: Evolution des effectifs de volailles du Burkina Faso dans quelques années de 1992 à 2005. Année Nombre total 1992 17 784 900 1996 19 920 000 2000 22 420 318 2003 31 007 000 2004 31 937 000 2005 32 895 000
Source: MRA (2002); Mission Economique (2006)
Les volailles sont largement élevées à travers le pays (MARA, 1997) (Figure 2)
Nord-Ouest; 13,8
Centre; 36,7 Sahel; 5,3
Est; 17,1
Ouest; 27,1
Figure 2: Répartition des volailles au Burkina Faso.
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 31
Dans le système extensif, le nombre de volailles en moyenne par ménage varie de 1 à 50, avec seulement 5 % des
ménages ayant plus de 50 têtes (Yameogo, 2003). Le poids vif du poulet adulte en élevage extensif s’étend de 1,2 à 2,0
kg chez le coq et de 0,9 à 1,2 kg chez la poule (MAE, 1991 ; Ouandaogo, 1997 ; Pousga et al., 2005). Quelques
paramètres de productivité sont présentés dans le Tableau 2.
Tableau 2 : Paramètres de productivité du poulet local au Burkina Faso. Paramètres Valeur
Age à la 1ere ponte 170 ±15 jours
Nombre d’œufs par couvé 11 ±5
Nombre de couvé par an 2-3
Production d’œufs / poule/ an 30-45
Taux d’éclosion 79-85 %
Viabilité des poussins 89.3 %
Source: Yameogo (2003)
Dans les villages, l'incubation naturelle est faite par les poules qui couvent et éclosent les œufs (de poule ou de pintade).
L’éclosabilité des œufs dépend du système d’élevage (Kondombo, 2005). Une faible éclosabilité a été observée dans les
systèmes basés principalement sur l’élevage (46%) tandisque le taux d’éclosabilité était plus élevé au niveau des
systémes agro-pastoraux (70%).
Habitat
En milieu rural, la structure du poulailler dépend du système de production. Les poussins et les jeunes sont
généralement élevés dans une grande case en banco et avec un toit en chaume. Certains producteurs construisent des
maisonnettes pour volailles avec la paille (Boussini, 1995) pour loger les poules mères et leurs poussins la nuit, tandis
que les autres oiseaux passent la nuit perchés sur les arbres. Différentes espèces de volaille sont généralement
mélangées ensemble dans le même poulailler. Seulement 11% des producteurs ont des poulaillers améliorés et 80 % de
ces poulaillers est construit selon le style traditionnel, avec 73 % de poulailler en banco et 7 % en paille (Boussini,
1995; Bessin et al., 1998).
Alimentation
Généralement dans le système extensif en milieu rural, la volaille fouille à longueur de journée dans la nature pour
trouver la majeure partie de sa ration alimentaire. Les systèmes d’alimentation adoptés par les producteurs dépendent de
l'âge des oiseaux. Kondombo (2000) a signalé que les poussins et les plus jeunes en croissance reçoivent une
complémentation, alors que les adultes ne perçoivent de supplément que lorsqu’il y a un excédent. Le supplément des
jeunes est constitué de termites ainsi que des céréales comme le maïs, le millet et le sorgho rouge, selon les régions et la
saison. Il est cependant important de noter que ces céréales constituent aussi des aliments de base pour les populations
humaines dans ces milieux. Il a été clairement démontré que le sémi-confinement et la supplémentation peuvent
conduire à une meilleure performance ainsi qu’à l'amélioration de la bio-sécurité dans le système traditionnel(Pousga et
al., 2006; Pousga et al., 2007).
Beaucoup d'ingrédients sont utilisés dans la formulation des rations alimentaires utilisées en aviculture intensive, et la
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 32
société qui fabrique les aliments pour volaille est gérée par le Ministère des Ressources Animales à travers le PDAV
(Programme de Développement des Animaux villageois). Des ingrédients d'alimentation sont également importés par
un grossiste privé appelé « Maison de l’aviculture » qui est une association des producteurs intensifs de poulet.
Le Tableau 3 donne un résumé des ingrédients utilisés en alimentation des volailles au Burkina Faso ainsi que leur
disponibilité saisonnière.
Tableau 3. Quelques ingrédients utilisés dans la formulation des rations pour volaille au Burkina
Ingrédients Saison pluvieuse Saison sèche Remarques
Maïs ** ***
Son de blé ** *** Local et importé
Son de maïs ** *** Local
Soja - - Généralement importé
Tourteau de coton ** *** local
Farine de poisson - - Importée
Farine de sang - - Importée
Complément minéral
vitaminé
- - Importé
Coquilles d’huitre - - Importées
Farine d’os - - Souvent importé
Lysine - - Importée
Méthionine - - Importée
Source : analyse des données du PDAV et de la Maison de l’Aviculture en 2005
*: rare; ** Moins abondant ; ***: Très abondant
Santé et mortalité
Les causes des nombreuses pertes observées dans le système traditionnel ont été décrites (Kondombo et al., 2003) (
Figure 3).
Maladies; 83%
Prédateurs; 10%
Autres; 7%
Figure 3: Causes des pertes en aviculture villageoise.
Des programmes sanitaires ont été adoptés, mais les résultats n'étaient généralement pas satisfaisants car ces
programmes exigent la logistique, des techniciens spécialisés aussi bien que des équipements de réfrigération, en plus
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 33
des déplacements fréquents vers le milieu rural. La combinaison de toutes ces exigences a compromis la faisabilité et
les résultats attendus de ces programmes en milieu villageois.
Le Burkina Faso a été officiellement le cinquième pays africain (après le Nigéria, l'Egypte, le Niger et le Cameroun) à
être touché par l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) en avril 2006. Les populations affectées étaient des
poulets en élevage intensif, des poulets ainsi que des pintades et canards en élevage extensif (OIE, 2006).
Certaines des mesures prises pour arrêter la propagation de cette maladie incluaient l’abattage préventif des volailles
dans les secteurs infectés, et l’abattage collectif des volailles situées à un rayon de 3 Km de la zone infectée. L’élevage
extensif en plain air a été accusé pour la propagation de la maladie, et il a en plus été suggéré qu'un contrôle rigoureux
soit appliqué à ce niveau. Par exemple les autorités ont exigé que les petits exploitants empêchent leurs volailles de se
balader dans l’environnement, en maintenant les oiseaux en confinement dans un endroit fermé ou clôturé. En
considérant la situation économique des petits exploitants et les réalités du village, il a été impossible de faire respecter
scrupuleusement cette interdiction .
Conclusion
La faible utilisation des intrants en aviculture familiale ou traditionnelle est principalement liée aux coûts élevés des
ingrédients en ce qui concerne l’alimentation. Sur le plan alimentaire, il y a une concurrence entre les humains et les
poulets pour les ingrédients potentiels d'alimentation que sont les céréales. Les volailles sont des animaux à cycle court
qui sont accessibles aux personnes pauvres, y compris les groupes négligés tels que les femmes et ceux qui ne possèdent
pas de terre. L’aviculture est donc l'une des sources fiables capables de générer rapidement des revenus au niveau des
couches sociales les plus démunies. Cependant, la pauvreté persiste toujours en milieu rural, dû entre autres à la
population humaine rapidement grandissante, mais aussi à d’autres facteurs tels que les pathologies aviaires. En effet, la
grippe aviaire par exemple a influé négativement l'expansion de l’aviculture villageoise.
La promotion de l’aviculture en zone rurales, impliquerait l’application des recommandations suivantes :
• Le contrôle sanitaire rigoureux
• La promotion du confinement au niveau des producteurs à petite échelle
• Les politiques gouvernementales devraient prendre en considération la possibilité de subventionner les sous-
produits agro-industriels pour l’élevage en milieu rural.
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Rapport AGROPOLIS .
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Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 36
Nouvelles
Le RIDAF obtient un financement du FIDA pour appuyer “Le Programme de
Développement de l’Aviculture à Petite Échelle”
Informations générales L’aviculture à petite échelle ainsi que de basse-cour fournit de la viande et des œufs aux ménages en milieu rural, offre
une petite source de liquidité financière à sa juste valeur, procure de la fiente utilisée comme engrais en agriculture, des
plumes et autres éléments requis pour les rites et sacrifices. La volaille est aussi utilisée comme cadeau qu’on offre aux
amis et aux étrangers. Avec le coût de la vie de plus en plus cher en particulier pour ce qui concerne le prix d’achat des
denrées alimentaires dans les pays en développement, la production et la commercialisation de la volaille en milieu
rural apparaissent parmi les activités les plus rares que les villageois pauvres peuvent pratiquer pour assurer la sécurité
alimentaire au sein des ménages, pour créer des activités génératrices de revenu et cela en particulier même s’ils ne
possèdent pas de terre ou autre capital, et même s’il n’ont reçu aucune formation.
Des interventions simples et abordables basées sur la bonne conduite des animaux peuvent avoir un impact considérable
sur la productivité en particulier en diminuant les mortalités et les pertes. Les informations utiles, les leçons apprises, les
récits sur les réussites mais aussi les échecs relatifs à l’aviculture de basse-cour ainsi que son rôle dans l’amélioration
des conditions de vie doivent être mieux vulgarisés et analysés. Cela peut être pris en compte par des projets de
développement appuyés par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et d’autres organismes, ou par
des producteurs privés. Le présent programme contribue à atteindre directement les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMDs) 1, 3 et 6 et indirectement les OMDs 2, 4 et 5. Il faut également une grande prise de conscience
au niveau du secteur privé, des gouvernements et des ONGs en ce qui concerne les capacités et les limites de la
contribution de l’aviculture familiale dans la génération de revenu familial, la sécurité alimentaire, la lutte contre la
pauvreté et surtout dans l’atténuation de l’impact du VIH/SIDA. Très souvent, les décideurs regardent l’aviculture
industrielle comme étant le seul moyen de survenir aux besoins pour la sécurité alimentaire nationale. Ces décideurs ne
sont pas souvent au courant des informations disponibles sur la production avicole à petite échelle ainsi que ses
potentialités dans la sécurité alimentaire des ménages. Par ailleurs, la crise de l’influenza aviaire hautement pathogène
(IAHP) a attiré l’attention sur le secteur avicole. Des craintes ont été exprimées quand à la contribution
disproportionnelle des systèmes de productions avicoles extensives dans l’expansion de cette maladie. Cependant, les
données relatives aux mesures de contrôle de l’IAHP dans les 2 systèmes de production (aviculture industrielle et de
basse-cour) n’appuient pas cette allégation.
Le présent programme vise la création de potentialités locales permettant de développer, de guider et d’appliquer des
initiatives en relation avec l’élevage des volailles de basse-cour qui est les animaux domestiques des plus pauvres ainsi
que de ceux qui sont sans terres. Ce financement va contribuer à un RIDAF plus fort et qui sera bien placé comme une
source d’expertise, de partage et de vulgarisation des informations relatives à l’aviculture à petite échelle.
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 37
Résultats attendus et avantages Un cadre avec des Conseillers Associés en Aviculture (CAAs) issus des pays en développement et qui sont membres du
RIDAF ou du Centre International pour l’Aviculture Rurale (or International Rural Poultry Centre - IRPC) de la
Fondation KYEEMA va directement bénéficier de ce projet. Les connaissances acquises ainsi que le matériel produit
par les CAAs à travers le programme vont servir: i) aux CAAs eux-mêmes ainsi qu’à leurs organisations
(gouvernement, secteur privé, recherche, ONGc, etc.); ii) aux projets FAO/FIDA où ils seront affectés; iii) à une plus
grande communauté pour le développement de l’aviculture.
Les bénéficiaires indirectes sont les ménages vulnérables, en particulier les femmes pratiquant l’aviculture pourront
bénéficier d’une amélioration de leurs compétences dans le contrôle et la prévention des maladies animales, les
productions animales et la gestion, la commercialisation des produits qui prend en compte les conditions sociales,
culturelles et économiques qui prévalent, et vise à minimiser la perte de moyens de subsistance.
D’autres bénéficiaires indirectes seraient les décideurs politiques, les planificateurs, les techniciens dans les secteurs
publiques et privés, et les agences de développement.
Les avantages du programme incluront :
Résultat obtenu 1: La capacité de mettre en œuvre des projets et activités innovateurs en aviculture à petite échelle
dans les pays ciblés en Afrique et en Asie est renforcée
De jeunes spécialistes en aviculture prometteurs (diplômés en aviculture, chercheur ou agents de développement en
aviculture) vont bénéficier d’un engagement allant de 6 à 12 mois comme Conseillers Associés en Aviculture (CAAs) et
travailleront dans le secteur de l’aviculture familiale. Cet engagement comprendra 4 à 6 semaines d’orientation et de
stage à la FAO à Rome, suivies d’une phase pratique sur le terrain dans le cadre d’un programme en aviculture au sein
d’une agence en partenariat soit avec la FAO, le FIDA ou le RIDAF. En plus de l’aspect technique, le stage à la
FAO/FIDA va aussi inclure une initiation à l’Approche Economique des Ménages (AEM) et de l’importance de l’aspect
genre. Les CAAs vont acquérir des atouts qui leur permettront d’appliquer efficacement leur expertise technique dans le
contexte élargi du développement durable et joueront un rôle technique actif et encourageant dans la mise en application
des activités en aviculture rurale, ainsi que le développement des chaines de valeur dans les projets FAO/FIDA en
cours, en fournissant des services sous forme de stages et conseils aux bénéficiaires, en particuliers les femmes. Le
RIDAF sera responsable de l’identification et de la sélection des candidats potentiels qui seront par la suite soumis à
l’approbation du Comité de pilotage du programme. L’expérience acquise ainsi que les capacités du pays originaire du
CAA seront pris en compte étant donné que les CAAs devront avoir un impact majeur dans la conduite des projets
d’aviculture à petite échelle aussi bien directement qu’indirectement en influençant les décideurs politiques, les
technocrates et le personnel des agences de développement. Chaque CAA fournira au RIDAF 6 rapports mensuels
d’évaluation durant 2 ans après sa mission pour permettre le suivi de leur impact sur le terrain. Les indicateurs-clés sont
les suivants:
– 12 CAAs ayant terminés leurs missions auprès des projets FAO/FIDA.
– 12 documents (notes conceptuelles, documents stratégiques, rapports d’enquêtes, revues relatives au
développement de l’aviculture à petite échelle, etc.) seront produits par les CAAs.
– 12 évaluations après mission pour le suivi.
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 38
Résultat obtenu 2: Des outils de décision validés ainsi que les matériels de formation pour le développement de
l’aviculture familiale seront disponibles comme des biens publics et disséminés par le biais du site web du RIDAF
Les études et les échanges avec les intervenants des autres projets dans d’autres domaines différents continueront à
générer des outils d’aide à la décision et des matériels de formation pour le développement de l’aviculture familiale. Les
indicateurs-clés sont les suivants:
– Des documents fournissant des informations pratiques ainsi que la description des techniques dans divers autres
aspects de l’aviculture à petite échelle tels que le logement, la transformation et la commercialisation, la micro-
finance, etc. qui contribueraient à améliorer l’efficacité et la productivité des femmes impliquées dans
l’aviculture à petite échelle seront disponibles.
– Des systèmes techniques d’aide à la décision (points de contrôle), pour le personnel de projets au niveau des
agences donatrices, des ONGs nationales et internationales, et leurs homologues dans les pays bénéficiaires,
seront disponibles.
– Des guides ou manuels techniques, spécifiquement pour i) la gestion des projets en aviculture familiale, ii) la
prévention et le contrôle de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) et autres pathologies des volailles
familiales, iii) la préservation des ressources génétiques aviaires utilisées en aviculture familiale, et iv) la
détermination des ressources alimentaires locales utilisables comme suppléments en aviculture familiale, seront
également disponibles.
Résultat obtenu 3: Le Réseau International pour le Développement de l’Aviculture Familiale (RIDAF) est renforcé
et disséminé des outils et informations pour une aviculture familiale plus efficace et plus sécurisée
Sensibiliser, vendre les avantages de l’aviculture à petite échelle en termes d’amélioration des conditions de vie et le
renforcement de l’aspect genre constituent des préalables pour prendre des décisions rationnelles favorables à
l’investissement dans ce domaine. Le programme qui sera diffusé par le biais des bulletins, des sites web, des
conférences et des circulaires d’information du RIDAF est supposé avoir un impact positif sur la prolifération des
investissements pour le développement de l’aviculture à petite échelle. Ces investissements accrus auraient un impact
positif sur les bénéficiaires ultimes du programme, les ménages vulnérables qui pratiquent l’aviculture ainsi que les
réseaux d’approvisionnement qui leur rendent services. Les indicateurs-clés sont les suivants:
– 6 éditions de la Revue bilingue du RIDAF ;
– Le site web du RIDAF, y compris le bulletin bilingue basé sur les e-mails, sera mis à jour et maintenu ;
– 3 conférences électroniques sur des thèmes concernant l’aviculture á petite échelle seront organisées par le
RIDAF ;
– 3 conférences annuelles des intervenants organisées dans des régions sélectionnées à l’intention des producteurs,
des chercheurs et des enseignants pour sensibiliser les décideurs politiques nationaux, le personnel des ONGs,
les fournisseurs d’intrants et les femmes sur l’importance et le rôle de l’aviculture familiale pour le
développement rural ;
– Les membres du RIDAF participeront à des événements importants sur l’aviculture organisés dans la sous-région
et au niveau international ;
– Une stratégie et un modèle, au sein desquels le RIDAF devient financièrement indépendant, seront disponibles.
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 39
Modalités de mise en œuvre Le RIDAF sera l’organisation centrale responsable de la coordination et la gestion par le biais du Comité Directeur du
Programme qui sera composé des représentants du FIDA, du RIDAF, de la FAO et de l’IRPC. La FAO fournira le lien
officiel avec la comptabilité du FIDA pour les fonds du projet ainsi que de tous les rapports d’étapes et finaux, et
fournira également des bureaux et autres soutiens qui seront mis à la disposition du leader du projet.
La FAO sera responsable de la logistique technique. Le FIDA supervisera ce programme.
Les critères de base requis pour les candidatures en CAA sont: (i) avoir une éducation de niveau universitaire en
élevage ou en santé animale; (ii) avoir une expérience professionnelle en aviculture ; et (iii) être permanemment recruté
dans une institution (université ou institut de recherche).
Le programme est prévu pour 2 groupes de 6 CAAs chacun. Le stage comprendra une partie théorique de 4-6 semaines
à la FAO à Rome avant d’être soumis à la phase pratique de terrain. Le stage à Rome va englober à la fois les aspects
techniques et sociaux, et, des hommes expérimentés de terrains seront invités comme formateurs. Les localités du stage
de terrain pour le premier groupe sont envisagées au Sénégal, au Bangladesh, au Laos, au Mozambique, en Afghanistan
et en Ethiopie. Les candidats pour ce stage devront être soit originaires de ces pays cités, ou bien des pays voisins. Les
informations sur la procédure des demandes seront disponibles bientôt sur les sites web du RIDAF, de la FAO et de
l’IRPC.
Le programme couvre la période de novembre 2009 à Octobre 2010
Professeur Funso Sonaiya, Coordonnateur du RIDAF
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Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 40
Événements
Conférence Internationale sur “La Vie Durable en Milieu Rural - Solutions
d’Ingénierie pour les Régions Néo-Rurales” à Hämeenlinna (Finlande) [16-18
juin 2010]
Organisateur: Groupe de travail RD27 de l’EurAgEng
Lieu: HAMK University of Applied Sciences, Hämeenlinna (Finlande)
La conférence sera un forum d’échanges d’expériences sur les stratégies d’adoption des différents secteurs de
l’ingénierie pour résoudre les problèmes du monde rural.
Les thèmes de la conférence incluent : production durable et économie d’énergie, gestion des résidues, recyclages des
substances nutritives, apport, d’eau, communication sans fil et WIFI, logistiques durables, procédés automatiques,
technologies dans les services sociaux. Services et contrôles à distance, etc.
Groupe cible
Agents de développement, enseignants et chercheurs qui travaillent ou qui sont intéresses par le développent de la vie et
la subsistance en milieu rural. La conférence est basée sur l’ingénierie appliquée.
Pour plus d’informations, prière de contacter:
Mr. Antti Peltola, LicSc (Agr), Principal lecturer
Bioeconomy Education and Research Centre / HAMK University of Applied Sciences
Fax: +358 3 646 4520, E-mail: [email protected]
Plus de détails sont également disponibles sur le site Internet de la Conférence: www.hamk.fi/sustainablerurallife
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XIIéme Exposition Internationale sur la Gestion et les Productions Avicoles et du
Bétail au Caire (Égypte) [1-3 juillet 2010]
Dates : 1-3 Juillet 2010
Lieu : Cairo International Conference Center (CICC) au Caire (Égypte)
La dernière édition a témoigné plus de 570 exposants et plus de 50,000 visiteurs du Moyen-Orient, de l’Afrique, de
l'Europe, de la Chine et de l’Inde et cela a nécessité la mobilisation de plus de 4 salles.
Pour plus d’informations prière de bien vouloir consulter le site web suivant
http://en.engormix.com/agrena_middle_east_2010_e_products1093-3643.htm
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Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 41
Conférence sur le dindon à Cheshire (Royaume-Uni) [11-12 mars 2010]
Thème : Science et Production
La prochaine conférence sur la science et la production du dindon aura lieu les 11 et 12 Mars 2010 au lieu habituel à
Shrigley Hall, Macclesfield, UK.
La conférence de 2010 sera la quatrième du genre, autrefois connue sous le nom « Technical Turkeys’ conference
series ».
Elle se tiendra les 11 et 12 Mars 2010 encore une fois à Shrigley Hall, Macclesfield, ROYAUME-UNI.
Le programme des communications est en cours. Il y aura des présentations sur les nouvelles maladies des dindons, la
gestion, la génétiques, la qualité de la viande, la nutrition et autre sujets en cours.
Les détails seront bientôt disponibles sur le site web (www.turkeytimes.co.uk). Pour de plus amples informations, prière
de contacter l'organisateur, Dr James Bentley [email protected].
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XIIIème Conférence Européenne sur l’Aviculture à Tours (France) [23-27 août
2010]
Prière de noter les dates limites importantes suivantes:
– 15 Janvier 2010: date limite de réception des résumés d’articles
– 15 Mai 2010: date limite de réception des articles complets
– 25 Mai 2010: date limite des premières inscriptions
Les inscriptions commencent bientôt.
Pour de plus amples informations, vister le Site Internet de la Conference (www.epc2010.org) ou contacter les
organisateurs, à l’adresse suivante:
Secrétariat de la Conférence, Paragon Conventions, 18 Avenue Louis Casai, 1209 Genève, Suisse
Tel: +41 (0)22 747 79 30; Fax: +41 (0)22 747 79 99; E-mail: <[email protected]>
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XXIVème Congrès Mondiale d’Aviculture à Salvador-Bahia (Brésil) [05-08 août
2012]
Le Comité d’Organisation a le plus grand plaisir de lancer une invitation chaleureuse à toute personne intéressée par
l’aviculture et les industries connexes de participer au 24ème Congrès Mondial d’Aviculture (CMA2012) ou ‘24th
World’s Poultry Congress’ qui se tiendra dans le Centre de Convention de Salvador-Bahia (Brésil), du 5 au 8 août 2012.
Le congrès aura un programme technico-scientifique avec des thèmes sur différents aspects des productions avicoles
avec de grands conférenciers qui viendront des différentes parties du monde. Des études scientifiques seront aussi
présentées.
L’événement sera sans précédant!
Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 42
Cette 24ème édition marquera aussi la célébration du 100ème anniversaire de la création de l’Association Mondiale
pour les Sciences Avicoles.
Des informations sur le programme scientifique et les enregistrements seront régulièrement mises à jour et postées sur
le site Internet du Congrès: www.wpc2012.com
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Aviculture Familiale Vol. 18, No. 1&2 43
Opinion
“Fouilleurs” ou “détritivores”?
Les poulets villageois élevés en liberté sont connus sous différentes dénominations telles que : ‘poulets indigènes’,
poulets familiaux’, ‘poulets traditionnels’, ‘poulets villageois’, ‘poulets coureurs’, ‘poulet de brousse’, etc. Ces poulets
sont également appelés poulets détritivores. Je voudrais suggérer que le mot fouilleur serait le mieux approprié. En
effet, selon le dictionnaire, le mot détritivore signifie se nourrir de détritus c’est- à-dire tout ce qui est pourri ou hors
d’usage (contenus des poubelles etc.), tandis que fouiller veut dire chercher. Il paraît que ce dernier mot indiquerait avec
exactitude l’activité réelle de la volaille villageoise. De plus, le mot détritivore dans le règne animal à une connotation
négative. Ainsi devra-t-on continuer à les appeler détritivores, fouilleurs ou les deux?
Dr Ed Wethli, P.O. Box 171, Ifafa Beach 4185, KwaZulu-Natal, South africa
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