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Chère amie
ROMANE ROMAIN
éditions ILS & ELLES
Collection ELLES
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Je fais attention à ne pas rater le chemin. Ça y est, je le reconnais. Je tourne
et quitte la départementale perdue dans les collines. Je remonte le chemin
empierré sur 400 mètres. Je la vois, enfin, cette vieille bergerie perdue.
J’approche. Les souvenirs affluent. J’entre dans la cour, me gare sous le figuier.
Je coupe le moteur. J’ouvre la portière. Je mets un pied à terre. Je la vois
descendre l’escalier et venir ver moi, tout sourire, étincelante dans sa robe
orange. Et je me souviens…
Je connais Caro depuis toujours. C’est la meilleure amie de mes parents. Elle
m’a presque vue naître. Elle m’a sûrement langée. Je me souviens très bien,
enfant, d’avoir pris mon bain avec elle. Mes parents et elle, de la génération
post 68, ont toujours été très libres avec leur corps. Sans être à proprement
parler naturistes, je les ai toujours vus passer nus de la chambre à la salle de
bain, bronzer intégralement dans le jardin, se baigner dans une rivière ou à la
mer dans le plus simple appareil. Ils m’ont inculqué cette liberté du corps qui
ne s’embarrasse pas de faux semblants. Et, aussi loin que mes souvenirs
remontent, Caro, l’amie de la famille, a toujours été là pendant nos vacances
ou nos longs weekends de printemps. Elle a vu mes seins pousser puis
s’épanouir, mes premiers poils pubiens surgir. Elle était là le jour de mes
premières règles et avec ma mère m’a expliqué la vie.
Tant d’intimité en avait progressivement fait ma confidente. Il faut dire que
sa capacité d’écoute était très différente de celle des autres adultes de ma
jeunesse. Quoique je dise, quoi que je fasse, elle m’écoutait en me regardant
et me parlait comme si j’étais non pas quotité négligeable mais bien une
personne pleine et entière. Alors c’est très spontanément et très librement
que je lui ai confié mes premiers émois, avoué mes plaisirs solitaires, raconté
ma première fois avec un garçon. Jamais elle ne m’a jugé ou critiquée.
Toujours elle m’a soutenue, orientée, insistant sur ce qui lui semblait être le
plus important. Pour elle le plaisir n’est en rien coupable ; il est juste la plus
belle des expressions humaines. C’est elle qui m’a donnée mes premiers
préservatifs, insistant sur le plaisir à le placer sur la verge impatiente de mon
amant…
Alors quand, penaude, j’ai commencé à être vraiment attirée par les filles,
elle a dédramatisé et, sans vraiment m’encourager, a insisté sur la sincérité de
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la relation. Mes parents ne savaient rien de mes attirances ; elle a gardé le
secret. Au point d’être toutes deux très complices lors de notre dernière
semaine de vacances communes, il y a déjà deux ans. J’avais un impérieux
besoin d’être nue. Cela énervait mon père mais amusait ma mère et Caroline
qui en profitaient pour être dès que possible dans la même tenue que moi.
Nous étions entre femmes, complices, natures, espiègles.
Nous nous retrouvions souvent entre femmes dans la salle de bain. J’aimais
particulièrement ces moments d’intimité partagée ; surtout avec Caro. Nous
étions souvent allés chez elle. Un jour j’avais découvert son tiroir à malice,
comme elle disait. Celui tout en bas de son meuble de salle de bain. Il
renfermait une belle collection de sextoys. Heureusement j’étais largement
pubère le jour de ma découverte. J’avais instantanément compris l’usage de
ces objets. Cela m’avait amusé ; et renforcé ma relation avec Caro. J’étais fière
de savoir que ma chère amie était aussi coquine que moi et se donnait du
plaisir solitaire. Ce qui aurait pu nous éloigner nous avait au contraire
rapprochées. Surtout le matin où elle m’avait surprise en remettant un en
place. Elle n’avait rien dit ; pas une allusion ; juste un sourire complice.
Et je nous revoie, le dernier soir d’été passé ensemble. Il faisait
particulièrement chaud et lourd. J’étais nue sur mon lit, adossée au mur, les
jambes en tailleur, le minou ouvert à la recherche d’une fine brise
rafraîchissante. Sortant nue de sa douche elle était entrée dans ma chambre.
Elle avait souri en me voyant et s’était assise au bord du lit. Nous avions
discuté un long moment de mes études qui allaient reprendre pour la dernière
ligne droite. Pas un mot sur ma vie intime. Juste un échange adulte sur l’avenir
qui s’ouvrait. J’avais une belle vue sur ses seins lourds, mamelles
réconfortantes, sécurisantes. Maternelle, elle avait naturellement posé une
main sur ma cuisse, le bout de ses doigts à l’intérieur, tous près du pli de
l’aine. Sans m’en rendre compte je chauffais aussi de l’intérieur. Mes seins
étaient gonflés, tétons tendus. Nous étions bien ensemble. Un bâillement
incontrôlé donna le signal de la séparation. Elle s’est penchée vers moi ; nous
nous sommes étreints, seins contre seins, chaleur moelleuse partagée. Nous
nous sommes largement embrassées sur la joue. En se relevant, sa main a
largement caressé ma cuisse puis mon aine, accompagnant naturellement le
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mouvement de son corps. Je l’ai admirée de dos quittant ma chambre, corps
épaissi de tant d’expériences de vie, mais courbes particulièrement gracieuses.
Je me suis intensément masturbée, ce soir-là. Sans penser à elle. Juste un
désir de corps de femme, sans visage, sans âge. Une envie de seins à téter et
peloter, de moule à déguster, de fesses bien rondes à pétrir…
Les dernières années d’étude, des stages à l’étranger, je n’avais pas revue
Caro depuis ce soir-là. Deux ans. Deux ans sans sa présence, mais non sans
communiquer. Elle était devenue ma confidente épistolaire. Pour tout et rien.
Ma vie, mes études, mes envies, mes amours. Elle répondait toujours très
vite ; toujours très juste. Ne pas la voir ne me manquait pas trop : elle était en
permanence dans ma vie.
Cela ne fait que deux mois que j’ai compris. J’étais en plein ébat sexuel avec
cinq autres filles. J’aimais partager du plaisir à plusieurs filles ; cela m’excitait
et libérait totalement mes pulsions les plus bestiales. Et puis j’avais compris
que cela me permettait de ne pas m’attacher à une fille en particulier. Aucune
ne m’attirait au point de tenter une aventure plus soutenue avec elle. Je me
croyais incapable d’une vie de couple. Mais ce n’était pas cela. Une jolie
brunette très coquine s’était assise sur mon visage et m’offrait sa chatte à
brouter. Je jouais avec une autre fille, un double gode dans le minou de
chacune ; un simple mouvement de bassin et les sensations mutuelles étaient
magiques ; surtout avec une langue dans un vagin détrempé. J’étais au bord
de l’orgasme. Un flash. Une image remontant à ma conscience : un double
gode dans le tiroir des malices de Caro. Comment avais-je pu être aussi
aveugle : évidement qu’elle aussi était lesbienne. Je n’avais jamais entendu
parler d’homme dans sa vie. Une célibataire endurcie. Mais une célibataire qui
avait de quoi amuser deux femmes à la fois…
C’était donc cela mon attirance pour elle : toutes deux lesbiennes, nous nous
comprenions, nous nous attirions. Et quand l’éruption orgasmique me secoua,
je me pris à rêver que c’était la vieille moule de Caro que je dégustais.
A partir de ce moment-là, le souvenir de son corps généreux, de sa poitrine
imposante, de ses grandes fesses toutes douces, de sa vulve tant de fois
observée, toute sa splendide nudité m’obsédait. Le magnifique corps des
belles jeunes filles qui entraient dans mon lit me laissait de marbre. Elles me le
reprochaient : j’étais devenue une amante médiocre. Et, seule dans mon lit, le
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besoin sauvage de faire l’amour avec Caro, de faire l’amour à Caro, d’offrir
mon corps à l’amour de Caro, cette pulsion-là me saisissait toute entière.
Alors, après une longue hésitation, j’avais proposé à Caroline de venir passer
une semaine chez elle au début de l’été. « Toutes les deux, seules, entre
femmes… ». J’ignorais si elle avait saisi les double sens, les allusions, les
invitations. Elle m’avait juste répondue qu’elle me réservait la semaine, rien
que pour toutes les deux.
Alors, la voyant se rapprocher de moi, j’étais à la fois excitée comme jamais,
angoissée qu’elle ne partage pas mon désir, heureuse de simplement la revoir.
Nous nous sommes étreints intensément, nous bisant la joue à de multiples
reprises en poussant de petits cris de joie. Plusieurs baisers baveux vinrent
effleurer la commissure de mes lèvres. Nos poitrines se fondaient l’une dans
l’autre, à peine gênées par nos vêtements. Elle me tenait la tête, toute émue.
Je la tenais par la taille, promenant légèrement mes mains le long de sa
croupe.
- Comme tu es belle ! Ma toute belle ! Tu es une vraie femme maintenant !
Magnifique ! Tu es magnifique !
Tout en parlant elle s’était écartée de moi et me faisait tourner devant elle.
- Et toi, tu n’as pas changé… Ma chère amie… Ma Caro… Je suis follement
heureuse d’être là…
L’émotion me submergea un instant et une larme coula. Elle sourit, aussi
émue que moi, essuya la larme d’un doigt gracieux et vint embrasser mes
paupières humides, mon nez, mes joues…
- Ma beauté… Ne pleure pas ! C’est un jour de joie !
De nouvelles étreintes. Nos corps moulés l’un contre l’autre. Des mains qui
caressent le dos avant de s’échapper par l’extérieur du postérieur. Elle ne
porte pas de soutien-gorge ; j’adore cette liberté. Moi, j’ai mis ma robe la plus
courte. J’adore cette légèreté.
Elle m’a aidé à décharger la voiture.
Nous sortons mes sacs et les montons dans la maison. Elle n’avait pas
changé. Toujours cette décoration simple et cosy, chaude et confortable.
Laissant les affaires dans l’entrée, nous avons fait un tour des pièces. A aucun
moment elle ne m’a indiqué laquelle des trois autres chambres que la sienne
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m’était affectée. Et je n’allais pas le lui demander… Entrant dans la salle de
bain, mon regard se posa immédiatement sur le dernier tiroir.
- Ca non plus ça n’a pas changé ; mon tiroir à malice. Ou plutôt, notre tiroir à
malice. Tu peux y prendre ce que tu veux, j’ai quelques nouveautés depuis ta
dernière visite…
- Humm, voilà un programme coquin qui m’agréé…
- Il faut bien que le corps exulte, ma fille… Viens voir le jardin !
Nous sommes sorties dehors. Caro avait toujours eue la main verte ; son
jardin était flamboyant de couleurs et d’odeurs savoureuses. Elle s’est
penchée en avant pour cueillir une fleur. La vision de son fessier dévoilé
entourant les parois d’un abricot soyeux m’emplie d’aise.
Elle nous entraine sur la terrasse. Elle me propose un thé. Je l’attrape par
l’épaule et l’embrasse tendrement en acceptant. Pendant qu’elle s’affaire à la
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cuisine, je me rappelle les bons souvenirs de ces lieux. Elle revient avec les
tasses.
- Te voilà bien pensive…
- Je me disais juste que j’ai probablement été plus souvent nue qu’habillée, ici.
- Et moi donc… C’est vrai qu’au fil des années j’ai vu ton joli corps s’épanouir
telle une chrysalide…
- Ça te dérange si je me déshabille pour profiter du soleil ?
- Pas du tout ; au contraire. Tu aimes toujours autant être nue ?
- Oui… Surtout en présence des femmes que j’aime…
Je la vois rougir brusquement. Elle m’émeut. Je soulève ma jupe, la passe par-
dessus la tête. Elle en fait autant, libérant son entrejambe nu puis ses
magnifiques seins.
C’est à mon tour de ressentir une puissante émotion ; intérieure celle-là : je
sens que je mouille puissamment. Moi qui ne suis d’habitude pas bégueule, j’ai
un moment de flottement. Nue devant moi, elle passe une jambe de chaque
côté du banc. Je ne peux résister au plaisir d’admirer sa fente presque glabre.
Elle sourit en surprenant mon regard. Nos yeux se croisent un bref instant
avant que je ne replonge vers le spectacle de son minou. Elle me caresse le
côté.
- Laisse-moi t’enlever ce soutien-gorge et admirer tes jolis seins tout frais…
Elle dégrafe mon haut, fait passer les bretelles par-dessus mes épaules et pose
le sous-vêtement à terre. Je vois ses yeux brillants de désir reluquer mes seins
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qui se rengorgent de plaisir. Une première main me caresse un sein. Je lève les
bras derrière la nuque, en gage de soumission. Sa seconde main saisit mon
sein et, pendant un temps qui me semble infiniment long et délicieusement
bon, elle me pelote avec une grande douceur. Mes yeux s’embuent de
bonheur. J’ai le souffle court. Je sens tout son corps tendu vers le plaisir de
cette chaude caresse. Je lis dans ses yeux que cela fait si longtemps qu’elle
attend. Une vague de cyprine déferle dans mon jardin secret. Je ne retiens pas
une main qui file sous ma culotte et vient soulager ma vulve en feu. Elle sourit
en voyant cela, abandonne un sein et à son tour commence à doucement se
doigter le vagin. Elle lâche mon sein pour attraper un des siens. Je me caresse
le téton à mon tour en susurrant :
- cela fait si longtemps que j’attends ce moment…
Je penche le visage vers elle. Nos lèvres se trouvent immédiatement. Nos
langues pénètrent nos bouches avec fermeté. Et nous nous embrassons avec
l’énergie des désespérées. Des désirs désespérés enfin assouvis. Sa langue
fouraille ma cavité buccale avec une douce autorité. Mon majeur est
entièrement enfoncé dans ma fente dilatée. Elle se frotte le minou de plus en
plus ardemment.
C’est elle qui rompt le combat en se levant brusquement.
- Ton petit minou… Je veux te voir toute nue… J’enlève ta culotte…
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Je me lève à mon tour. Nous nous enlaçons, peau contre peau, seins gonflés
contre seins gonflés. Je lui caresse le fessier en l’embrassant. Elle glisse ses
mains sous ma culotte et me pétrit les fesses. Une exquise sensation.
Elle s’écarte, me caresse les seins, le ventre, le bassin. Elle fait doucement
glisser ma culotte jusqu’aux chevilles. Elle se penche pour me la retirer. Ses
narines à quelques centimètres de mon minou inspirent profondément.
- Une jolie touffe broussailleuse…
- Comme tu les aimes…
- Chez les jeunes femmes, oui… Tu te souviens de cela ?
- Oui, de conversations entre maman et toi…
- Que tu es belle… Magnifiquement belle… Avec tes seins, ton ventre, ta
touffe… Et ce fumet… Cette odeur de désir… J’ai tant envie de toi…
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Je pose ma main sur ses hanches en admirant sa lourde mamelle. Elle
comprend, pose sa main sur mon épaule et approche son seins de mes lèvres
pour que je la tête.
Pendant que ma langue joue avec son téton, mes doigts s’insèrent dans son
vagin trempé. Elle ferme les yeux et jouit de mes caresses jusqu’à ce que, n’en
pouvant plus, elle me couche sur le banc.
Elle se penche vers moi et m’embrasse. Ses seins se nouent aux miens. Nos
langues se délassent tendrement. Puis elle se baisse et vient lécher ma
poitrine avant d’emboucher mes aréoles. Je halète de bonheur en écartant
machinalement les cuisses. Elle poursuit sa descente à coup de petits baisers
humides.
Le visage tout près de mon minou, elle s’arrête et me reluque.
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- Combien de fois t’ai-je vue, là, assise sur ce banc à lire, une jambe de chaque
côté, m’offrant une vue imprenable sur ta chatte… Combien de fois me suis-je
retenue de me précipiter pour te brouter… Montre-moi, montre-moi ce que je
n’ai jamais vue… Ton puits secret…
Alors j’écarte mes lèvres intimes et lui révèle le rosé de ma vulve qui la fait
rosir de plaisir. Comme moi elle se palpe un sein en disant :
- ça ne sent pas la fraîcheur là-dedans. Lavons-nous le minou…
Alors nous nous approchons du tuyau d’arrosage et nous lavons mutuellement
la chatte et le bas-ventre tout en nous embrassant. Elle fixe le tuyau qui nous
arrose.
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Après un moment ludique où nous retrouvons des joies de petites filles, elle
me prend par le bras et s’assoit sur une chaise en offrande de toutes ses
féminités. Je la lèche et la doigte.
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Puis grimpe sur elle et lui offre ma chatte.
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Sa langue fouraille ma vulve, butine mon vagin, libère mon clitoris. Ses mains
passent de ses seins à sa chatte qu’elle doigte frénétiquement. Comprenant
son désir je m’écarte et lui dit de se coucher sur le banc. Pendant ce temps je
file à la salle de bain, ouvre le tiroir à malice et choisis un magnifique gode
perlé.
Je reviens sur ta terrasse. La tête penchée en arrière, elle voit ma chatte se
frotter contre son front puis son nez avant de s’imbriquer contre sa bouche.
Jamais je ne me suis fait aussi bien brouter, subjuguée par ses mains qui se
palpent les seins et sa fente qui s’humidifie à vue d’œil.
Je laisse ce moment d’intense plaisir durer le plus longtemps possible en
m’auto-palpant les mamelles gorgées de chaleur lascive. Les lèvres dans mon
minou elle dit quelque-chose que je ne comprends pas. Mais au vu de son
bassin qui s’anime, je devine qu’il est temps de partager ce plaisir. J’attrape le
gode et le fait cheminer le long de son clito et de sa fente. Elle m’interrompt
bien vite pour me le prendre et l’enfoncer d’un coup en elle.
Tandis que sa langue continue à me fourailler et que je malaxe ses seins,
j’admire la bestialité avec laquelle elle se gode frénétiquement.
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Au bord de l’éruption je me couche sur elle.
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Et tandis qu’elle enfonce le sextoy le plus profondément possible en elle, je lui
suce le clito émancipé avant de laisser mon orgasme traverser tous les plaisirs
de mon corps.
Le temps s’arrête. La douce sensation de sa langue nettoyant ma chatte me
ramène à la réalité. Je ré-embouche son bouton et, en quelques secondes de
douceurs labiales, l’amène à jouir à son tour.
Je la laisse reprendre ses esprits et, toujours tête-bêche au-dessus d’elle, sors
le gode et le lèche pour en déguster le délicieux nappage femelle. Je le repose
et plonge ensuite dans sa chatte pour avaler son foutre goûteux à petits coups
de langues animales.
Nous avons du mal à reprendre pied, obsédées toutes deux à caresser nos
seins, doigter nos ravins inassouvis, palper nos fessiers, nous emboucher sans
fin.
Il ne se passe pas une heure avant que nous ne soyons à nouveau en position
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La préparation du diner est épique, chacune déviant en permanence ses
gestes sur le corps de l’autre. Nous nous bécotons en nous donnant la
becquée. Et nous nous retrouvons peu avant minuit unies par un double gode
qui nous amène au septième ciel. C’est enlacées l’une contre l’autre, après
tant de temps perdu, que nous nous endormons.
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Le réveil est d’une infinie douceur. Depuis combien de temps attendait-elle
mon réveil en admirant mon corps ensommeillé ?
Je suis heureuse de faire pipi devant elle, doux partage intime qu’elle me rend
immédiatement avant que chacune ne lave le corps dans une coquine douche
commune.
Ce n’est qu’après le petit-déjeuner que je récupère mon sac et l’ouvre pour la
première fois depuis mon retour chez elle. Elle m’aide à installer mes affaires
au milieu des siennes dans sa chambre. Nous parcourons son jardin, chaleurs
nues au milieu du bourdonnement des insectes complices de nos pulsions.
A son regard emmouraché je comprends son envie et m’installe sur le banc,
cuisses ouvertes, pour, entièrement passive, la laisser me déguster de toutes
les manières possibles pendant près d’une heure. Après avoir retenue mon
orgasme trois fois, je rends les armes avec trois doigts experts dans mon vagin,
nos bouches unies dans un baiser torride… Comme à chaque fois elle lèche et
avale mon nectar dans un entêtant plaisir des sens pour elle comme pour moi.
Quand je veux à mon tour l’emmener à l’orgasme, elle m’en empêche
m’expliquant que malgré le puissant désir qu’elle a de moi, sa libido n’est plus
aussi intense à son âge et qu’elle se réserve pour le soir.
C’est ainsi que démarre une nouvelle complicité où, plusieurs fois par jour, elle
fait exulter ma jeunesse en me faisant jouir. Je lui suis totalement soumise, la
laissant jouer avec mon corps comme elle l’entend. Elle me fait découvrir le
plaisir anal, jouant d’une phalange avec ma rondelle tandis qu’elle me bouffe,
me doigte ou me gode la chatte. Mes seins en feu sont tétés sans arrêt.
Basculée en avant, ma raie, ma rondelle et ma vulve sont léchées plusieurs fois
par jour. J’essaie de lui rendre tout le plaisir qu’elle m’offre. Elle est mon
guide, mon inspiratrice, ma maîtresse à qui je suis soumise.
La semaine passe avec une langueur lascive. Je ne sais pas ce que nous faisons
d’autre que de nous donner du plaisir physique. Je suis aussi aimantée par son
corps mûr qu’elle par le mien. Ce sont ses seins lourds qui m’excitent le plus,
les palpant et le tétant sans cesse. Je lui fais raconter sa vie de gouine,
enchantée de partager les innombrables plaisirs interdits qu’elle a
merveilleusement vécue. Je comprends que sa passion pour mon jeune corps
n’est pas qu’une recherche du temps perdu, qu’une fraîche gourmandise
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lesbienne, mais que c’est une vraie affection pour moi, de maternelle d’abord
qui s’est transformée il y a deux ans en un désir adulte.
Je me dis qu’à son âge j’aimerais être aussi passionnée, ouverte, coquine,
attentive qu’elle…
La fin de la semaine arrive, nous rendant tristes. Nous décidons de garder des
souvenirs intimes l’une de l’autre pour nous permettre de tenir jusqu’à notre
prochaine rencontre que nous programmons soigneusement. Alors les photos
coquines l’une de l’autre se multiplient.
C’est surtout ma chatte en gros plan qu’elle shoote sous tous les angles.
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Coquine, elle ne me cache pas qu’elle se godera en les faisant défiler sur son
écran…
Nous tentons des photos communes au retardateur. Pour bien se rappeler que
nos vulves se sont aimées, nous nous les exhibons ensemble, sans ambiguïté.
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Et c’est cette image qui reste gravée dans mon cœur et dans mon corps. Ma
chère amie…
Fin
Janvier 2016
Cette nouvelle étant inspirée de la réalité de l’auteur, toute ressemblance avec des personnes ou des
situations existantes ou ayant existé n’est pas une coïncidence fortuite. Heureusement.
Ce texte est couvert par le droit au plaisir de chacun. Il peut être copié, diffusé ou utilisé en toute liberté
sensuelle sous réserve que les motivations soient la recherche du libre plaisir partagé et le refus de la
propriété sexuelle.